Les comics que vous lisez en ce moment

Hou, ça tape dur.
Robbie Thompson enchaîne après le premier épisode de la saga sur Terre-3, ici en duo avec Dennis Hopeless. Et tous deux livrent un scénario dense, très réussi mais très rude.
Par quelques allers-retours temporels, entre le "présent" et la "veille", qui est la bagarre entre le Squad de Rick Flag et les troupes d'Amanda Waller, on voit que rien ne se passe bien pour Rick. Son attaque mène à une branlée offerte par le Squad de Waller et le Crime Syndicate of America, qui s'est allié à Amanda. Mirror Master et Bloodsport emmènent Rick loin, alors qu'ils abandonnent leur alliée médecin transformée en femme-sable. Nocturna et Match font des câlins dans l'enfer qu'Etrigan/Brainiac a ouvert pour eux, sur demande d'Amanda, alors qu'Ambush Bug sauve Peacemaker. Ils vont dans la Forteresse d'Ultraman, qui est en fait celle

Spoiler:

En parallèle, on découvre que

Spoiler:

C'est intense, oui. Autant la première partie était bonne et prenante, mais avec des maladresses ; autant celle-ci tape dur et juste. Le Squad de Flag est mis à terre, la mainmise de Waller semble totale. L'on se doute que ça ne va pas durer, mais c'est très bien fichu, très prenant et très réussi dans la noirceur et la brutalité générale.
C'est surtout assez imprévisible et très fun à découvrir. Eduardo Pansica, Dexter Soy et Julio Ferreira se partagent les dessins, comme d'habitude, avec des styles différents mais sur plusieurs zones, donc "ça passe". Et chacun fait le job, même si ça brille parfois plus.

Une très bonne suite, intense et prenante.

C'est mieux, mais ce n'est pas "formidable" non plus.
Brian Michael Bendis poursuit son crossover, véritable épilogue de ses productions DC jusque-là. Il révèle l'origine du Gold Lantern, pas de l'anneau mais du type qui le porte ; un professeur, sur une planète d'aveugles, qui a bon fond, au point de sauver des gens d'un incendie. Il refuse initialement l'offre des Doyens, car il rejette l'aspect militaire du Green Lantern Corps, mais le Gold Lantern Corps est une idée "neuve" et différente. Bon, le Gold Lantern est dans le Présent et tente de retrouver la Légion et la Justice League, envoyés au 31e siècle. Brainiac 5 refuse de renvoyer la JL tant que rien n'est clair, et une forme de The Great Darkness menace autant dans le Futur que le Présent. Brainiac 5 pense que c'est la fin du monde.
Bon, bon, bon. Je serais de mauvaise foi en disant que c'est nul : ça ne l'est pas ; mais ça n'est pas bon non plus.
Brian Michael Bendis livre un portrait basique et balisé du Gold Lantern, mais ça se lit sans déplaisir. Même les réactions de la JL dans le Futur sont presque agréables, bien que l'auteur gère vraiment mal Batman et Green Arrow. L'ensemble se parcourt de manière fluide, la menace est bateau mais ça fait le job.
Scott Godlewski a toujours un style que je n'aime pas, mais ses planches sont "propres", professionnelles et carrées. Ca fait aussi le job.

Ce n'est vraiment pas bon, mais ce n'est pas mauvais. C'est tristement banal, et c'est presque plus terrible encore.

Le bonbon qu'est ce crossover Dick/Jon continue d'être fort agréable, entraînant et réjouissant... même si cela avance très peu.
Tom Taylor fait en effet du surplace dans l'intrigue principale, qui est définitivement celle de cette série, et la lutte de Jon contre Gamorra et son Président Bendix. Ce dernier a enlevé des surhumains pour les intégrer à The Rising, officiellement une super-équipe, en vérité des "corps" contrôlés à distance par Bendix et des sbires, pour agir via les surhumains contrôlés. Bon, on voit ainsi Dick et Jon collaborer, s'entraider avec style, mais ils ne peuvent rien pour empêcher

Spoiler:

Cela permet cependant de très beaux moments de dialogues et d'échanges, avec finalement

Spoiler:

Cela sera utile, car Bendix lance une propagande pour faire tomber la cote de popularité de Jon, mais Dick le confirme : il n'est pas seul, et ne le sera jamais.
L'ensemble stagne, mais l'ensemble demeure beau, juste et touchant. Tom Taylor fait transpirer tout son amour pour les deux personnages, notamment via une première partie très stylisée et "cool", où les personnages font des trucs tellement "cool" que ça en devient drôle et parfait. Il gère cependant très bien son rythme par cette chute brutale, qui permet de très bons dialogues, pleins d'émotion. Notamment les révélations de Dick sur le poids de l'héritage, et surtout Jon qui révèle qu'il

Spoiler:

C'est simple, c'est efficace, mais c'est surtout très jute et tendre. Bruno Redondo continue d'être un formidable artiste, autant sur la beauté des planches que sur la narration. J'ai un léger bémol sur la composition d'une des premières pages, quand Nightwing attaque des sbires : je trouve que les enchaînements ne sont pas logiques. Mais c'est un détail, devant une prestation si jolie et agréable.

Quel plaisir de continuer à suivre tout ceci, avec le sourire !

Il est temps de ranger les jouets, et James Tynion IV le sait - mais le fait bien, aussi.
L'on a ainsi la fameuse réunion de la famille de psychopathes cannibales, qui se préparent à dévorer le Joker. Mais Vengeance arrive, et

Spoiler:

Le Joker s'est libéré, la confronte, l'humilie, la provoque. Mais avant qu'elle le tue, Vengeance est arrêtée par

Spoiler:

Bon, dit comme ça, l'on a l'impression que quasiment rien ne se passe - et ce n'est pas faux. Mais c'est bien fait. James Tynion IV règle le cas des cannibales, certes avec facilité, mais l'ensemble se lit bien. Il se repose beaucoup sur l'ambiance, l'atmosphère, avec un Joker plus présent, mais acculé, obligé de se libérer, de se sauver seul. La lecture est fluide, prenante, avec toujours ces sensations étouffantes, poisseuses. De la véritable horreur super-héroïque, très bien rendue.
Gisueppe Camuncoli reprend très bien les crayons de Guillem March. J'avais beaucoup aimé la prestation du second sur le titre, et le premier prend bien le relais, avec aussi des personnages crispants, troublants et une bonne atmosphère. Bien que March ait été meilleur dans l'horrifique.

Le final approche. Tout est maîtrisé, peut-être moins "fou" qu'aux meilleurs moments, mais l'on sent une bonne conclusion venir.

Oh, je n'ai pas aimé.
Une véritable armée mexicaine se charge de rédiger ce #1, qui ne fonctionne pas du tout sur moi. J'ai trouvé la lecture poussive, voire même désagréable.
On a ainsi des tunnels de dialogues, pour acter l'organisation d'un tournoi pour déterminer la nouvelle championne de Doom's Doorway, la fameuse porte des monstres, qui a eu des "fuites" et a provoqué des difficultés, autant dans Nubia & The Amazons que dans la back-up sur les Bana-Mighdall ; et les deux sagas ne m'ont pas intéressé. Bon, je comprends quand même que tout ça a causé des remous, et cela explique que les Bana-Mighdall arrivent particulièrement énervées et provocantes. Alors qu'Hippolyta revient de son passage dans la Justice League, mais laisse Nubia comme Reine. Alors, aussi, que Diana revient après sa résurection. Oh, et alors, enfin, que Yara Flor et la tribu perdue d'Amérique du Sud se révèle.
Bon, ça manque d'accompagnement pour ceux qui ne suivent pas, mais l'on comprend, alors que la Reine Faruka tire dans les pattes de Nubia, pour exiger que le tournoi détermine autant la Championne de la porte des monstres que la tribu qui va diriger les Amazones. Bon, Philippus est heureuse de retrouver Hippolyta,

Spoiler:

Mais Philippus découvre ensuite que

Spoiler:

Pouah, ce n'est pas agréable. La lecture est vraiment poussive, lourde, jamais entraînante. Les interactions, les dialogues sont forcés. Même les tensions entre les tribus sont tellement "basiques" que ça ne fonctionne pas. Les Bana-Mighdall ont l'air de brutes sans cervelles, alors que la tribu de Yara semble composée de gamines débiles. Nubia est plutôt bien écrite, mais Diana et Hippolyta sont des plantes vertes.
Il n'y a guère que la fin qui "choque", mais c'est tellement attendu sur les dernières pages que l'effet tombe à plat. Stephanie Williams, Vita Ayala, Joëlle Jones, Michael W. Conrad & Becky Cloonan rédigent le scénario de ces pages loupées, à l'intrigue molle, au rythme foiré et à l'ensemble poussif.
Surtout, le dessin ne fonctionne pas non plus. Laura Braga, Skylar Patridge, Joëlle Jones et Elena Casagrande se partagent les planches, avec un début particulièrement figé et pauvre. L'ensemble prend un peu de vigueur au fil de la lecture, mais ce n'est pas marquant ou pleinement réussi.

Un lancement en forme de désastre.
Cela faisait bien longtemps que la franchise Wonder Woman attendait un événement, qui sort en outre le jour des droits des femmes ; cool !
Mais quel dommage que rien ne fonctionne dans ce début entièrement loupé.

Ça fait un moment que j'ai du mal avec les titres Wonder Woman.

J'ai eu un espoir avec la relance suite à Infinite Frontier, c'était original de la rapprocher du panthéon scandinave, mais ça n'a hélas pas duré longtemps. Et de ce que tu nous dis de ce fameux événement, ça n'a pas l'air d'aller en s'améliorant.

Merci de t'être infligé ça à notre place, du coup !

J'ai beaucoup aimé toute la saga de Wonder Woman entre les différents panthéons, au-delà d'Asgard.
J'admets être déçu de la suite, toujours sympathique mais beaucoup moins bonne.
Bon, aussi, les scénaristes Becky Cloonan & Michael W. Conrad ne sont pas les seuls ici. Ils sont aidés par les auteurs qui écrivent Nubia & The Amazons, Wonder Girl et la back-up sur le Bana-Mighdall. Des histoires que j'ai toutes débutées, et toutes abandonnées car je les trouvais nazes.
Ca veut dire quelque chose.

C'est dommage que la Wonder Franchise lance un événement aussi "basique", après tout ce temps.

Je suis déçu aussi, ne serait-ce que parce que la série solo de Yara a été annulée pour avoir du renfort là-dessus.

Évidemment, je prêche pour ma paroisse parce que je dois être l'un des derniers à avoir aimé ce qui a été fait vis-à-vis de Yara Flor jusque-là avec toutes les portes ouvertes sur les panthéons sud-américains (encore moins connus que les panthéons méso-américains) avec des personnages comme Caïpora (qui doit être encore plus obscure que le Ratatoskr des derniers Wonder Woman, comme référence mythologique).

C'est pour moi un sacré gâchis boursouflé qui n'invite pas à l'agrandissement du Wonderverse, contrairement à ce que l'on pouvait s'y attendre : les Bana-Mighdall sont absolument imbuvables (en plus d'être toujours aussi WTF, à se balader avec des cuirasses antiques et des fusils d'assaut modernes ...) et les Esquecidas débarquent littéralement de nulle part comme une bande de teufeuses en Festival avec une planche absolument immonde.
Et pourtant, j'aime Joëlle Jones et son style d'amour.

(Le côté "Trop jeune" est aussi renforcé par le fait que leur roster embarque Donna Troy et Cassandra Sandsmark et que Potira, leur cheffe de facto, a l'air même plus jeune et à peine plus expérimentée que Yara Flor et ses 21 ans ... Mais ça, c'est l'un des travers de Wonder Girl et du Future State)

Je ne connais pas assez les Bana-Mighdall, mais le peu de choses qui avaient été montré avec les Esquecidas, avec leur défiance vis-à-vis des divinités de l'Olympe par exemple, est complètement évacué au profit du facteur "Waouw regardez, des Amazones avec des plumes dans les cheveux, des pagnes et des peintures de guerre !"

J'ai très peur que cet event fasse l'exact inverse de l'effet voulu et n'épuise les néophytes (déjà que moi qui suit le Wonderverse, j'ai arrêté d'essayer de comprendre ce qui se passe avec Nubia et les Bana-Mighdall) et, par extension, n'efface les chances de voir le Wonderverse s'extirper de Themyscira.

Et puis, dans l'ensemble, je trouve que le ton est quand même trop léger, voir même presque traité par-dessus la jambe. Je sais que j'ai tendance à aimer les auteurs qui font des explorations plus profondes avec niveaux de lecture et qu'avoir du Al Ewing ou du Tom King partout soulerait probablement pas mal de lecteurs, mais je me demande si ça n'aurait pas gagné à ramener un poids lourd à l'écriture pour coordonner un peu ce boxon ?

Je ne m'y connais pas autant que je voudrais en auteures de comics mais, je sais pas, peut-être qu'ils auraient pu ramener une Gail Simone, ne serait-ce que pour cadrer un peu ? Je n'aime pas spécialement ce qu'elle fait, mais elle le fait souvent de manière efficace. Et puis elle a l'aura qu'il faut pour "faire vendre" le projet.

Là, j'ai l'impression que ça part vraiment dans tous les sens mais que personne ne peut poser ses idées. Je ne sais pas vraiment pour les autres, mais suivant Joëlle Jones sur les réseaux sociaux, il est indéniable qu'elle est vraiment passionnée par ses projets sur Yara Flor et qu'elle a beaucoup, beaucoup d'idées très intéressantes. C'est sûrement le cas pour toutes les autres (Oui, même Ayala et Williams sur Nubia.), mais du coup, il n'y a pas de fil conducteur en dehors du "Bon, ben bagarre pour savoir qui que c'est la cheffe."

(En plus, on est quasiment sûrs que ça va être Diana, histoire ne pas trop chambouler le statu quo.)

Oui.
C'est en effet très léger, et on "sent" les influences de chaque scénariste dans chaque segment.
Des segments en plus assez chiants, car finalement tout ça est très "déjà-vu", quand même.

Concernant Gail Simone, je suis plus mesuré car elle a déjà été mise sur Wonder Woman... et ce n'est pas brillant.
Pas mauvais, mais pas brillant.

J'aurais aimé dire qu'au moins ce début d'event DC a comme intérêt d'être un vivier à images... mais Hippolyta, on l'a pas mal vu dans la JL, et mieux; Nubia a sa série; Yara a l'air insupportable sur les trois quarts de ses portraits. Et Diana, c'est Wonder Woman quoi. C'est dommage, à tous les niveaux.

Qui sait ? Avec un peu de chance, peut-être que Bendis va venir redresser la barre.

Ce #6 étant la suite du one-shot Trial of the Amazons #1, je l'ai lu.
Bon. C'était pas obligé, hein.
Ca ne change en rien mon avis sur cette saga, qui ne m'a pas intéressé ; ni sur ce lancement d'événement, qui fonctionne mal.
Ici, on a les conséquences de ce début, avec les funérailles d'Hippolyta, puis une discussion pour savoir si les Amazones maintiennent le Tournoi pour déterminer la nouvelle Championne de Doom's Doorway. Il y a aussi des tensions entre les tribus, alors que quelques mouvements interviennent à la porte. Et, à la fin, Diana en a assez d'attendre, et veut utiliser le Lasso de Vérité pour interroger les gens.
Bon, bon, bon. Tout ça n'est pas mauvais, mais vraiment pas bon. Ca se lit de manière automatique, avec aussi des personnages qui réagissent de manière automatique, mécanique. Les funérailles sont tristement sobres et basiques, il n'y a pas d'émotion, il n'y a rien de "prenant". Même les échanges ensuite sont froids, sans réelle chaleur, même pas d'énervement.
Surtout, je trouve Diana particulièrement absente des événements ! Certes, il s'agit ici du titre de Nubia, mais quand même. L'ensemble se lit, mais Stephanie Williams & Vita Ayala proposent des personnages comme dépossédés d'âmes, de ce que ces Amazones peuvent et doivent être.
Un sentiment de froideur, un ensemble figé également favorisé par le dessin d'Alitha Martinez, qui propose des planches solides mais aux personnages très peu mobiles, très monolithiques. Ce n'est ni laid, ni raté, mais ça ne "prend" jamais.

Une deuxième partie bien faible, alors que la première l'était déjà. Bigre, ça n'augure rien de bon.

Et ben, c'est poussif et creux.
Becky Cloonan & Michael W. Conrad s'en sortent un peu mieux que Nubia and The Amazons #1 ou le one-shot de lancement de cet événement. Mais à peine.
On a ici la suite des rebondissements, avec Diana toute fâchée par la mort de sa mère (ce qui se comprend), et veut passer tout le monde au Lasso de Vérité. Mais Nubia refuse... parce que, en fait. Parce que les Bana-Mighdall grogne sur l'utilisation des cadeaux divins, et parce que Nubia préfère les résultats d'une enquête (confiée à Cassandra Sandsmark ; bien sûr). Diana se fâche, parle avec une sorte de fantôme, puis erre alors que les championnes sont choisies pour participer au tournoi pour déterminer la future gardienne de Doom's Doorway. Une porte qui

Spoiler:

alors que, le lendemain, les championnes sont choisies :

Spoiler:

Bon, ça se lit. Mais ça peine quand même beaucoup. Les deux scénaristes essayent de gérer un événement poussif, aux rebondissements assez capilotractés (franchement, je ne comprends ni pourquoi Nubia refuse d'utiliser le Lasso, ni pourquoi Bana-Mighdall a cette championne). Tout ça est lourdingue, mal fichu et assez relou. Les deux auteurs font au mieux, mais ils galèrent et ça se sent.
Rosi Kampe illustre ça efficacement, mais sans briller. Ca se lit, il y a quelques bonnes images, mais ça n'épate pas et ce n'est pas franchement prenant.

Le chemin de croix se poursuit.

Hop, le crossover avec Jon est passé, retour aux affaires courantes pour Nightwing !
Tom Taylor replonge Dick Grayson dans la chasse à l'homme qu'il subit, avec Blockbuster qui passe à la vitesse supérieure en engageant une mystérieuse super-tueuse inconnue. Celle-ci veut faire exploser tout l'immeuble de Dick, mais la demi-soeur "infiltrée" du héros le prévient. Il évacue son immeuble difficilement, mais est aidé par Wally qui apprend l'attaque et vient le secourir. Flash force Dick à dormir à Keystone pour qu'il ait "enfin" une vraie nuit de repos, puis tous deux sont sollicités par Barbara qui est enlevée pour faire du mal à Grayson (on apprend d'ailleurs qu'ils ne sont pas "forcément" ensemble, ça reste à définir) ! Ils viennent la secourir, et découvrent que l'enlèvement devait mener à un agent de la super-tueuse :

Spoiler:

Franchement, c'est cool. Tom Taylor gère très bien sa série, et ses personnages. Il poursuit ici sa saga sur un Dick Grayson menacé, mais s'attache encore et toujours à l'intime, au coeur de Dick et de ses proches. La relation avec Wally est très bonne et agréable, ici, mais c'est aussi la gestion du "couple" avec Barbara qui est bonne, car assez fine. La lecture donne le sourire, avec des rebondissements entraînants, de l'émotion et de bons moments.
Geraldo Borges remplace Bruno Redondo, en étant moins bon mais très correct. Ca se lit, c'est moins joli mais ça reste fluide, et plusieurs compositions de pages sont très agréables. C'est efficace, et le coloriste Adriano Lucas livre une palette vraiment belle et prenante.

Le plaisir continue !

Jeremy Adams conclue sa saga sur Eclipso et amène Flash dans la Guerre pour Terre-3, tout en préparant Dark Crisis. Habile et réussi !
Le scénariste ramène ainsi Wally et ses enfants sur Terre, alors que Linda les cherche, ivre d'inquiétude mais surtout dotée de... super-vitesse ! Linda ne leur dit rien devant les événements qu'ils racontent, mais surtout parce que Wally doit gérer une attaque du Musée Flash. Johnny Quick, le Speedster de Terre-3 tué dans la mini-série Suicide Squad mais ressuscité par Amanda Waller dans le récent one-shot de lancement du crossover, est là pour récupérer le Tapis Roulant Cosmique. Mirror Master essaye de l'en empêcher, car il est envoyé par Rick Flag. Tout le monde se bagarre, et Johnny Quick

Spoiler:

Et en parallèle, il se passe quelque chose à Iron Heights, avec des Rogues "récents" qui semblent recrutés...
Tout ça se lit fort bien. Jeremy Adams lie ici bien des éléments, avec notamment une conclusion à sa saga, un lien pertinent avec l'événement sur Terre-3, une p'tite préparation à Dark Crisis et des subplots pour la suite. Bon, c'est un peu "gros" que Linda ne dise rien, mais la voix-off permet aussi de "justifier" le côté (trop, à mon goût) comique de Wally, avec sa femme qui explique qu'il fait cela pour compenser ses pouvoirs et la pression. Ca passe, notamment parce que l'ensemble est très fluide, dynamique, avec de bonnes caractérisations et de jolies idées (notamment Linda qui parle à distance avec Jay, le "papy" tout content de savoir que les enfants vont bien).
Will Conrad illustre l'ensemble. Bon, ce n'est pas "formidable" mais ça fait bien le job. Ce n'est pas aussi joli que Fernando Pasarin, mais c'est moins figé. C'est efficace, professionnel et appliqué.

Bien content de continuer ici aussi !

Réjouissant et prenant, mais je ne suis pas "emporté".
Mark Waid localise sa saga dans un passé "récent", qu'on comprend être sur la fin de la période de Dick Grayson en Robin. Lui et Batman rejoignent Poison Ivy à Metropolis, où elle attaque le Daily Planet et s'est associée à Metallo, qui injecte un composé de plusieurs Kryptonites Rouges à Superman, dont les changements se succèdent violemment. Un mystérieux super-vilain dirige tout cela, alors qu'un flashback dans un passé plus ancien (avec un Dick tout jeune) révèle comment Superman a "couvert les arrières" de Batman, déjà. Là, Batman fait de même en ramenant Superman à la raison, et fait venir la Doom Patrol pour que Niles Caulder gère ces changements improbables. Negative Man stabilise Superman, alors que Caulder semble vouloir

Spoiler:

Tout ça est fort sympathique et réjouissant. Les planches, superbes, de Dan Mora participent beaucoup à une ambiance bondissante, positive, ensoleillée. Les événements se bousculent, tout va vite mais sans être précipité. Les personnages sourient malgré les difficultés, les rebondissements sont un peu old school mais c'est sympathique. C'est bien dialogué, bien caractérisé, bien fichu ; et c'est extrêmement joli et dynamique, oui, avec des planches épatantes.
Mais...
Mais ça ne m'emporte pas. Mais ça reste finalement très "attendu". Mais ça reste quand même assez "basique", même, avec cette figure de super-vilain dans l'ombre bien trop vue qu'elle en devient décevante, ici. Oh, ça ne gâche pas la lecture, mais celle-ci n'a pas alors l'ampleur, l'aura, la puissance qu'elle aurait pu avoir.

C'est sympa', c'est joli, ça donne le sourire. Mais ça ne va pas au-delà.
Dommage.

Très satisfait de Nightwing, c'est agréable de le voir à nouveau bien écrit après la débâcle Ric Grayson.

Titans United s'achève avec ce septième tome, et c'est triste.
Déjà car ça l'est toujours de se séparer d'une bonne série, et c'en était une ; peut-être pas excellente, mais en ce qui me concerne, elle m'a amplement donné satisfaction. Et ensuite car elle a prouvé être une meilleure série Titans que Titans Academy, sans parler de la série live dont elle semble être en partie inspirée... Tout ça alors qu'elle n'est pas canon.

Ça ne fait que confirmer, à mon sens, que l'étau du statu quo se resserre de plus en plus sur les auteurs, et que c'est encore à l'occasion de ces histoires à part qu'ils ont le plus l'occasion de briller ; quand ils sont libres de faire ce qu'ils veulent.
Je suis forcément parti pris, en ça que Conner est ici bien mieux représenté qu'il ne l'a été où que ce soit ces dernières années (la série animée Young Justice mise à part). En à peine quelques tomes, il a droit à plus de construction et de développement que depuis son retour dans la continuité principale, qui n'aura duré que le temps de le faire passer dans l'ombre de Jon désormais « préféré » à lui (car héritier de sang).
Titans United prouve avec brio qu'il y a pourtant encore des choses à faire avec lui, comme avec tous les autres personnages qui y figurent, certains étant souvent laissés pour compte ou réduit à des rôles utilitaires. La relation houleuse qui se crée entre Jason et lui s'écrit toute seule : pourquoi n'y a-t-on pas pensé avant ?

Si la pertinence de la trame en elle-même est discutable (j'ai personnellement bien aimé, mais j'admets que ce n'est pas l'invention de la roue), les interactions entre les personnages et leur caractérisation sonnent juste : on « croit » à l'équipe, à ses liens, à ses tensions. On ne se perd pas dans des sous-trames inutiles (on n'en a de toute façon pas le temps) comme la traque d'un Red X dont tout le monde se fiche et qui s'avère être un parfait quidam.
Considérant que le seul autre exemple récent de bonne utilisation des Titans se trouve dans la série Nightwing, on est légitimement en droit de déplorer qu'ils ne soient écrits correctement qu'hors de leur propre série... Tendance très actuelle, cependant, vu comme Bendis massacre la Justice League.

En somme, Titans United ne restera peut-être pas dans les mémoires, mais c'est une lecture que j'ai apprécié à titre personnel, et que je vois comme une lueur d'espoir pour des personnages que j'aime autant que les éditeurs semblent parfois les détester (quand ils ne se contentent pas de les ranger au fond d'un tiroir pour quelques années).
Si vous aimez les Titans, allez-y : ce n'est pas long, et ça comblera peut-être provisoirement un manque que DC n'a pas l'air de vouloir reconnaître. Lot de consolation, mais on prend ce qu'on nous donne !

J'avoue que je n'ai pas aimé le #1 de Titans United, mais je pense ne pas être le coeur de cible. J'ai apprécié "sans plus" la série animée Young Justice, fort sympathique mais sans passion de ma part.
Merci de ton retour.

Conner Kent a écrit:

Ça ne fait que confirmer, à mon sens, que l'étau du statu quo se resserre de plus en plus sur les auteurs, et que c'est encore à l'occasion de ces histoires à part qu'ils ont le plus l'occasion de briller ; quand ils sont libres de faire ce qu'ils veulent.

Certes.
Mais du coup, ça ne donne que des récits déconnectés entre eux. Ici sympathique, oui, mais sans ce goût d'univers partagé qui, finalement, fait le sel de DC et Marvel, non ?

Conner Kent a écrit:

Très satisfait de Nightwing, c'est agréable de le voir à nouveau bien écrit après la débâcle Ric Grayson.

Par une curiosité morbide, j'ai presque envie de lire ça.

Ray Palmer a écrit:

Certes.
Mais du coup, ça ne donne que des récits déconnectés entre eux. Ici sympathique, oui, mais sans ce goût d'univers partagé qui, finalement, fait le sel de DC et Marvel, non ?

Ben, ça dépend.
Quand on voit des mini-univers comme ceux d'Injustice ou DCeased réussir à vivre « mieux » (ou en tout cas « plus » que la continuité principale) à coups de suite et de spin-off, je trouve qu'ils ne déméritent pas non plus.
Qui plus est, plus ça va et plus on a l'impression que les auteurs ne se consultent pas entre eux, ce qui fait qu'ils se tirent dans les pattes en terme de continuité (contradictions, anachronismes, et j'en passe). Je ne me rends pas forcément compte d'à quel point ça a pu être mieux (ou pire) par le passé, ne lisant fréquemment des comics que depuis quelques années, mais ça m'a l'air de manquer de vision d'ensemble.

Qui plus est, ces histoires ont souvent l'avantage d'avoir un début et une fin (même si ici très ouverte), ce qui évite de continuer à vampiriser des personnages qui n'ont parfois plus rien à donner et peinent à se renouveler.
On perd en envergure, mais on gagne en cohérence, en somme (ce qui est normal, puisque ces récits sont souvent l’œuvre d'un seul auteur, voire deux). Et si cette immensité presque sans limites est bien sûr appréciable, le fait est qu'elle est souvent un peu trop encombrée ces dernières années, la faute entre autres à un surplus de personnages « doublons » qui se marchent sur les pieds.
Les « familles » héroïques qui ont longtemps été plébiscitées commencent à se retourner contre eux, je trouve (difficile de croire encore à une Gotham rongée par le crime avec quinze chauve-souris qui patrouillent les rues tous les soirs).

Ray Palmer a écrit:

Par une curiosité morbide, j'ai presque envie de lire ça.

J'ai lu, je ne recommande pas. C'était extrêmement mauvais, tout portait à croire qu'ils essayaient volontairement de détruire Nightwing et ça a duré beaucoup trop longtemps.

Conner Kent a écrit:

Ray Palmer a écrit:

Certes.
Mais du coup, ça ne donne que des récits déconnectés entre eux. Ici sympathique, oui, mais sans ce goût d'univers partagé qui, finalement, fait le sel de DC et Marvel, non ?

Ben, ça dépend.
Quand on voit des mini-univers comme ceux d'Injustice ou DCeased réussir à vivre « mieux » (ou en tout cas « plus » que la continuité principale) à coups de suite et de spin-off, je trouve qu'ils ne déméritent pas non plus.

Oui.
Mais ils se créent aussi une continuité.
Tu ne peux pas prendre DCeased : Unkillables sans avoir lu le reste. Ou se lancer sur Injustice Year Three.
Là, tu évoques le plaisir d'un début de continuité. Mais la continuité finira par devenir présente ; et, pour ceux qui n'étaient pas là au début, trop présente.

L'exemple ultime est Ultimate Marvel.

Conner Kent a écrit:

Qui plus est, plus ça va et plus on a l'impression que les auteurs ne se consultent pas entre eux, ce qui fait qu'ils se tirent dans les pattes en terme de continuité (contradictions, anachronismes, et j'en passe). Je ne me rends pas forcément compte d'à quel point ça a pu être mieux (ou pire) par le passé, ne lisant fréquemment des comics que depuis quelques années, mais ça m'a l'air de manquer de vision d'ensemble.

C'est en effet un manque, mais moins un manque au niveau des auteurs et plus au niveau des éditeurs, dont le job est de gérer les liens, les interactions, la cohérence.
Or, les éditeurs ne restent plus aussi longtemps qu'avant sur des franchises : ils "tournent", ou vont et viennent dans le job.
Dommage.

Conner Kent a écrit:

Qui plus est, ces histoires ont souvent l'avantage d'avoir un début et une fin (même si ici très ouverte), ce qui évite de continuer à vampiriser des personnages qui n'ont parfois plus rien à donner et peinent à se renouveler.

Difficile à définir pour des personnages qui plaisent encore à des lecteurs, même s'ils se raréfient.

Conner Kent a écrit:

On perd en envergure, mais on gagne en cohérence, en somme (ce qui est normal, puisque ces récits sont souvent l’œuvre d'un seul auteur, voire deux). Et si cette immensité presque sans limites est bien sûr appréciable, le fait est qu'elle est souvent un peu trop encombrée ces dernières années, la faute entre autres à un surplus de personnages « doublons » qui se marchent sur les pieds.
Les « familles » héroïques qui ont longtemps été plébiscitées commencent à se retourner contre eux, je trouve (difficile de croire encore à une Gotham rongée par le crime avec quinze chauve-souris qui patrouillent les rues tous les soirs).

C'est sûr.
Les 90s avaient bien géré ça en inventant Blüdhaven.

Conner Kent a écrit:

Ray Palmer a écrit:

Par une curiosité morbide, j'ai presque envie de lire ça.

J'ai lu, je ne recommande pas. C'était extrêmement mauvais, tout portait à croire qu'ils essayaient volontairement de détruire Nightwing et ça a duré beaucoup trop longtemps.

25 numéros, c'est ça ?

Bien, prenant... mais pas aussi bien, pas aussi prenant que ça aurait pu l'être.
Phillip Kennedy Johnson poursuit sa bonne saga sur Warworld, en suivant le cliffhanger précédent, où Clark retrouve des pouvoirs mais apprend que les Phaelosians (ces Kryptoniens naufragés ici et soumis à Mongul) vont être exterminés par les sbires de Mongul. Sauf que... l'épisode se concentre sur Midnighter, et notamment comment, sur plusieurs semaines, il erre et se bat dans Warworld, en remontant la piste pour libérer Apollo. Il y est presque, mais les Phaelosians sont menacés. Midnighter hésite, ne veut pas être un héros, mais...

Spoiler:

C'est bien. Phillip Kennedy Johnson est pertinent dans sa réutilisation de Midnighter, en cowboy solitaire longtemps, puis chef de guerilla, animé par un désir personnel mais qui arrive en opposition avec des penchants héroïques. L'arrivée finale est aussi légitime, et ça rend bien... mais ce n'est pas épique. Enfin. Ce n'est pas autant épique que ça aurait pu l'être, avec notamment les dernières pages finales un peu loupées, un peu précipitées.
Dommage, car la construction de Warworld demeure très bonne, et les Phaelosians qui font des exploits de Superman leurs légendes orales, c'est vraiment pas mal. Dale Eaglesham est aidé par Will Conrad ici, leurs styles correspondent bien que l'ensemble soit quand même un peu figé. Dommage, aussi, que Riccardo Federici ne fasse pas tout, son style un peu "sale" correspondait bien à l'ensemble.

Une bonne pierre supplémentaire, mais ça flirte avec la grâce, et c'est frustrant de passer à côté.

Mouais.
C'est bien, hein. C'est bien fait. Mais c'est très... scolaire.
Joshua Williamson livre un Rogues : The End où, dix ans dans le futur, les super-vilains sont tombés bien bas, après des événements lourds

Spoiler:

Captain Cold est un contrôleur d'usine usé, fatigué, qui craque quand il entend sa hiérarchie se moquer de lui. Il décide de reprendre les mauvaises habitudes, et relance le gang en recrutant sa soeur, devenue assistante sociale ; mais aussi Trickster, devenu magicien d'opérette ; Bronze Tiger, devenu prof' d'auto-défense ; Magenta, paumée et en manque ; et Heatwave, qui brûle des choses pour des assureurs et avocats. Il les embauche pour

Spoiler:

et ils passent d'abord récupérer un Mirror Master défoncé dans un centre de désintox'. Sauf que ça se passe mal, ils se font repérer et Cold

Spoiler:

Je disais "mouais" avant, mais c'est plutôt un gros bof. La lecture n'est pas désagréable, mais les recrutements sont redondants, et les postures assez fainéantes. Il n'y a pas de grosse surprise, de gros choc sur le destin de ces personnages vieillis, qui décident tous de suivre un peu trop facilement Snart. Même Leonard lui-même "craque" facilement, via un événement mal amené, qui ne justifie pas à mon sens une telle explosion. Idem pour sa décision finale, qui vient de nulle part, car

Spoiler:

Alors oui, c'est sympathique, l'idée est bonne, et Leomacs livre de bonnes planches, même si ses visages sont un peu loupés, et l'ambiance européenne est un peu forcée. Mais... mais c'est très scolaire, et finalement assez décevant.

Gros, gros bof.

Oh, que c'est long et lourd.
Tim Sheridan enchaîne après les événements dramatiques du #12, et lie ça fort difficilement avec l'intrigue sur Terre-3. Dans un entrepôt abandonné, les Titans ont réinstallé leur Académie, et ça vivote alors que Cyborg et Beast Boy sont dans un état critique. Des élèves viennent aider et proposent de

Spoiler:

Le Suicide Squad de Rick Flag s'introduit ici aisément via Mirror Master, ils se divisent, se bagarrent avec plusieurs groupes, jusqu'à ce que Flag siffle la fin de la récré' et demande de l'aide pour stopper Waller. Les Titans acceptent, en refusant que des élèves viennent, mais

Spoiler:

En fait, c'est ridicule. Tout est ridicule, que ça soit l'Académie dans un entrepôt nul, les élèves qui complotent en sous-sol, le sort de Beast Boy et Cyborg, et même le plan de Flag, de venir là et de laisser ses sbires chercher la bagarre. Même le cliffhanger est ridicule, car l'on se demande si tout ça est bien sérieux qu'ils soient là sans être vus.
C'est ridicule, et affligeant, et dessiné par un Tom Derenick qui propose des planches efficaces, professionnelles, mais jamais belles ou réussies. C'est propre, mais sans plus.

Une vraie catastrophe, qui vient plomber la saga sur Terre-3. Dommage.

C'est magnifique.
Complètement vide, et assez inutile pour la saga principale, bien que cela creuse plus les Esquecidas, les Amazones sud-américaines mystérieuses. Mais joli. Mais vide, bon sang.
Joëlle Jones poursuit ici le travail sur Yara Flor et sa tribu nouvelle, mais doit gérer aussi le crossover. Autant les passages sur les Esquecidas sont assez intéressants, enfin ont du sens et fonctionnent. Autant les segments sur l'enquête confiée par Nubia à Cassie Sandsmark (bah oui, Hippolyta meurt, on file l'enquête à la gamine ; sans même mettre en avant d'éventuels talents d'enquêtrice), qui s'avère avoir un comportement débile ("Artemis, as-tu empoisonné Hippolyta", sérieusement).
Et ça n'avance pas, en fait, car le final est le même que l'épisode précédent. C'est donc complètement inutile, pour l'événement, et frustrant pour quiconque s'intéresse à Yara Flor, car ce qui est amené dessus est parasité par le crossover naze.
Mais c'est fort joli, oui. C'est déjà ça.

Mais dieu que ce crossover est pauvre.