Les comics que vous lisez en ce moment

Tu as enchaîné quelques navets semble-t-il.

Du coup, pour le béotien moyen, les évènements autour de War of Earth-3 valent-ils l'investissement en terme de lecture ? J'ai l'impression que la qualité autour est en dent de scie et que selon les séries/équipes certains passages semblent dispensable.

Pour l'instant, tout ne se vaut pas, non.

Je dirais que l'essentiel se jouera dans la série Suicide Squad, qui mène déjà à ça dans les épisodes antérieurs !

What. The. Fuck.
La lecture de ce #2, qui conclue la Guerre pour Terre-3, me laisse complètement troublé, après un numéro... complètement foiré, ou pas loin.
J'appréciais jusque-là cette petite saga, bien lancée par le #1 et bien préparée par le Suicide Squad de Robbie Thompson. Mais ce final, olala... rien ne va. Rien ne va !
Tous les personnages sont dans une mêlée désagréable, où l'essentiel des combats est hors-champ, avec une impression que tout est lent, chiant. Les Titans sont tournés en dérision, parce que leurs élèves, venus "discrètement" sur Terre-3, sont vaincus et emprisonnés par Waller ; les Titans partent pour les sauver, super. Le Suicide Squad de Flag mise "tout" sur le fait de dire à Ultraman que Waller se joue de lui, mais... Ultraman pète un câble, alors que Waller recrute Match, Nocturna et Bloodsport, définitivement. Grosse bagarre, un Flag tout fâché

Spoiler:

et il faut que Superwoman s'acharne sur un Ultraman "pathétique" pour que

Spoiler:

Flag & Co. sont renvoyés chez eux (mais Talon est mort, comme Cluebra ; ce sont des "fantômes"), alors que Waller fait "disparaître" Terre-3 pour "vraiment" la protéger, et avoir

Spoiler:

Mais WTF. Robbie Thompson et Dennis Hopeless livrent un épisode mal foutu, mal rythmé, avec des personnages aux réactions débiles, pour... quoi, en fait ? Pour que Waller puisse être une "héroïne" ? Mais pardon ?
Tout ça n'a aucun sens, tout ça se lit de manière désagréable. Ce final est raté, il gâche une saga correcte mais surtout une belle préparation dans Suicide Squad. Que ça soit les Titans crétins, Flash en tapisserie, ou Flag qui semble être un gamin vexé... rien ne va, et le Crime Syndicate ressemble à des passifs soumis. Au secours.
Kieran McKeown, Dexter Vines, Ariel Olivetti, Julio Ferreira et Brent Peeples se partagent un graphisme "efficace". Jamais brillant, jamais beau, mais jamais moche, et jamais foiré. Ca fait le job, mais les passages "forts" ne le sont pas autant qu'ils auraient pu l'être.

Une vraie cata' finale. Un naufrage terrible, et ô combien frustrant.

Efficace.
Joshua Williamson n'invente rien, ne révolutionne rien ici. Il reprend de vieilles ficelles, mais il le fait bien, et cela donne un épisode "prévisible", mais agréable et prenant.
On voit donc un Ra's issu de Robin, qui voit Damian et Talia s'affronter "doucement", avec complicité. Mais Ra's se meurt, car sa mère a révélé que les Puits de Lazare sont viciés. Alors que Batman protège des libérés sur parole de Lock-Up, lui et Barbara découvrent que... Ra's et Talia annoncent vouloir se rendre ! En fait, Ra's doit convaincre Talia, qui cède sur l'insistance de son père. Ce dernier parle publiquement, annonce qu'il veut changer "positivement" le monde, et transmettre ses connaissances pour le Bien. Mais Ra's est

Spoiler:

Batman intervient, après un moment fort avec Damian, tandis que Talia est blessée. Ra's est menacé par une grenade, Damian veut agir mais Bruce le stoppe et

Spoiler:

Batman confirme qu'il a agi pour protéger son fils, mais "perd" ce beau moment par maladresse (lui aurait "sauvé" Alfred, s'il avait été à la place de Damian, super réplique...). En parallèle, une Talia enragée appelle tous les alliés, les criminels pour former une armée, l'Ombre du Démon, pour lancer une vendetta contre Deathstroke, qui cependant

Spoiler:

Ca se lit bien. Joshua Williamson reprend vraiment de vieilles ficelles, mais ça fonctionne bien. Il gère bien son rythme, il surprend par ce Ra's "humain" mais il l'a bien préparé dans la série Robin. Je n'ai pas lu son Batman et son Deathstroke, mais ça ne gêne pas, et cette Shadow War semble plus un spin-off de Robin que du reste. Ca me va, et ça fonctionne bien, avec notamment deux beaux moments d'émotion Bruce / Damian, bien que Batman "casse" tout par une réplique inattendue, et grossière, même s'il regrette vite.
Le suspense est déjà vu mais efficace, l'ensemble promet de la bagarre et ça se lit bien. Viktor Bogdanovic a un style que j'aime bien, très inspiré par Greg Capullo avec un côté un peu "crade", qui rappelle ses Spawn. C'est assez joli, dynamique, et réussi.

Un bon lancement, ô combien prévisible mais très sympathique et prenant. Du bon divertissement.

J'ai trouvé ça un peu mal placé, en fait. Ca tombe comme un cheveu sur la soupe, je trouve !

Pas mal, mais un peu lourd.
Chuck Brown et Brandon Thomas enchaînent après le choc du cliffhanger du #1, où Arthur Curry "assume" devant Jackson de s'allier au père de ce dernier, Black Manta. Jackson le vit mal, explose, s'en prend à son géniteur, puis s'enfuie. Il réunit la "famille" atlante, pour découvrir que l'étonnant homme que Black Manta a tué est bien mi-humain, mi-atlante, avec un dispositif de communication dans le crâne. Arthur et Black Manta découvrent une salle comprenant un dispositif ancien pour activer un "signal", et ils essayent de le couper, malgré les conséquences. Et Jackson s'enfonce dans la colère, en

Spoiler:

Ca se lit bien. Chuck Brown et Brandon Thomas livrent un épisode clair, efficace ; mais un peu lourd. Un peu lourd, oui, car la caractérisation de Jackson est trop "simple", avec ici un jeune homme "juste" fâché et en colère. Certes, la mini-série Aquaman : The Becoming montre les troubles qu'il vit, et le coma de sa mère ; mais bon, ça fait vraiment ado' en colère. Et c'est dommage, car ça a été vu très souvent, et c'est en outre un peu gênant pour Jackson, qui perd toute aura ou grandeur.
Bon, ça reste quand même agréable, notamment pour l'échange avec l'Aquafamily, ou les touches de caractérisation sur Black Manta. Ca se lit, mais ce n'est pas "fou". Sam Basri, lui, livre de très belles planches, extrêmement claires et jolies. Vraiment un graphisme très réussi.

Un numéro solide, mais sans plus.

Efficace.
Joshua Williamson poursuit "doucement" sa Shadow War, après le choc du one-shot initial. Ici, Batman enquête sur les conditions de l'assassinat de Ra's al Ghul et des lourdes blessures de Talia par Deathstroke (même si c'est un imposteur, ce qu'il ignore encore). Il collabore avec Cameron Chase du DEO, découvre que Deathstroke est venu par un énorme trou dans le sol (!). En parallèle, les troupes de Talia attaquent salement un Slade Wilson qui doit s'enfuir avec Respawn, alors que Damian recrute Rose Wilson. Oh, et Bruce confronte Talia car il pensait que

Spoiler:

Ca ne révolutionne rien, mais c'est efficace. Les personnages sont bien écrits, cohérents, cadrés. Les enchaînements sont fluides, les rebondissements sont dynamiques. Le final est même un peu "touchant" entre Bruce et Talia, et ça fait le job.
Bon, Howard Porter a un style très dynamique et nerveux, mais il a perdu dans la beauté et la cohérence du trait ; c'est quand même assez laid, en fait. Mais là aussi, ça fait le job.
En parallèle, la back-up montre comment, jadis, Deathstroke a voulu tuer Robin jeune car il était engagé par

Spoiler:

Une annexe dispensable, mais écrite convenablement par Williamson, et joliment dessinée par Trevor Hairsine.

Une suite cohérente et solide, mais sans briller.

Euh... okay.
On sent clairement, ici, que Robbie Thompson essayait ici de relancer sa série, de l'orienter ailleurs - mais l'annulation au prochain va couper court à tout ça. La lecture se révèle ainsi agréable, mais frustrante.
On a donc ici la suite de War For Earth-3, avec un focus sur le Suicide Squad de Rick Flag. Le départ d'Amanda Waller entraîne un protocole qui mène à la destruction de sa base, pour couvrir les traces. Des semaines après, Flag est blessé, Bloodsport gère les doubles de son frère issus du Multivers, Culebra est un fantôme, Talon est bien mort. Mirror Master boit trop, alors que le Squad est attaqué par des concurrents. Ca se passe mal, les échecs se multiplient, et un Squad exsangue en vient à envisager

Spoiler:

C'est étrange à lire. Notamment parce que cette relance va s'arrêter très vite, alors qu'elle se pose à peine, là. Mais aussi parce que Robbie Thompson évacue très vite le contexte antérieur, transformant ici son Squad presque en A-Team / Agence Tous Risques, des barbouzes trahis par leurs supérieurs, poursuivis, et qui errent pour trouver comment s'en tirer. L'idée n'est pas mauvaise, ça a même du sens, mais la transition est trop rapide... et, aussi, ne donnera "rien", car ça s'arrête au #15.
Eduard Pansica, Julio Ferreira et Dexter Soy se partagent encore les dessins, comme d'habitude. Ca reste efficace, selon les ambitions. C'est fluide.

Une lecture troublante, "bonne" en elle-même, mais très frustrante donc fort étrange.

Efficace.
Geoff Johns et Eduardo Risso n'inventent rien, ici, mais relancent habilement l'univers Flashpoint, en le liant aux événements récents, de Dark Crisis à Doomsday Clock.
Geoff Johns, très discret ces derniers mois chez DC, lance en effet Batman sur une enquête dans le repaire de Rip Hunter, afin de trouver comment "sauver" le Thomas Wayne de Flashpoint. Qu'on a vu dans Justice League Incarnate, où il semble fauché par Darkseid. Le même Thomas Wayne se réveille dans son monde biaisé et cruel, avec des souvenirs de tout, et donc conscient que rien n'est vrai, ici. Il essaye d'y comprendre quelque chose, alors que Harvey Dent lui en veut (car Martha "Joker" Wayne a enlevé les jumeaux Dent, ce qui a poussé l'une des deux enfants à se tuer ; depuis, Harvey emmène partout son fils, et Gilda est folle, exigeant constamment de parler à Thomas). Thomas enlève un Barry Allen "perdu" pour lui donner ses pouvoirs mais

Spoiler:

tandis qu'un étonnant tueur assassine ceux qu'on sait être des super-vilains dans le "vrai monde". Et, pendant ce temps-là, "notre" Batman comprend que les Time Masters l'ont à l'oeil... oh, et un Speedster rôde autour de Thomas, bien sûr.
Rien de neuf, donc, rien de choquant, mais du bon. Geoff Johns s'amuse à reprendre Mime & Marionnette de Doomsday Clock, utilise bien Thomas Wayne en réussissant à donner du "sens", entre les différentes caractérisations, avec notamment celui de Tom King, bien différent. Bon, ça reste quand même lent et posé, l'assassin mystérieux n'intrigue pas tant que ça, et le sort de Barry Allen était couru (héhé) d'avance.
Mais ça se lit bien, déjà car j'aime Flashpoint et je suis content d'y revenir. Mais, aussi, parce qu'Eduardo Risso livre de très belles planches, avec de superbes ambiances sombres et glauques.

Une bonne relance, pour un divertissement sympathique mais qui n'apporte rien de neuf. Ce qui n'est pas gênant pour une reprise anniversaire d'un ancien succès.

Clap de fin (bien que je ne me souvienne pas d'une telle annonce) pour ce volume sympathique et agréable, où Geoffrey Thorne a mis du temps mais a fini par trouver et sa voie, et sa voix pour la narrer.
Le gros barnum cosmique est achevé : John Stewart a vaincu le Gardien de l'Univers renégat, en allant au bout de son Ascension. Il a absorbé la "Godstorm" et se retrouve dans une dimension cosmique où il croise... la Source, oui, sous la forme de

Spoiler:

La Source explique à John qu'il doit aller de l'avant et accepter son Ascension, tandis que John "range les jouets" sur Oa : la Batterie Centrale est reconstruite / refaite, Hal Jordan retrouve son tout premier anneau, les autres GLs aussi ; certains en ont d'autres, selon leurs inclinaisons. Les Lanterns disparus reviennent comme fantômes émeraudes, alors que le Corps est libre des Gardiens, anéantis, et prêt à agir. Les Lanterns dans les Secteurs Perdus restent là-bas, et John les rejoint pour

Spoiler:

C'est sympathique. Geoffrey Thorne doit clairement ici ranger les jouets, et il le fait bien. Le procédé cosmique est déjà vu mais fonctionne, et il est plaisant de voir un statu-quo sympathique revenir, car l'ensemble est souriant et "doux". Même la destination finale de John, promis à un retour, m'intéresse, car le perso' est quand même bien écrit par le scénariste ; et c'est hélas assez rare.
Marco Santucci et Tom Raney livrent de belles planches, chacun pour sa situation. Le graphisme est coloré et agréable, et l'ensemble est plaisant à suivre.

Je vais regretter cette série, mais je suis curieux de la suite !

Le "meilleur" épisode d'un crossover piteux, en vérité le moins-pire tant ce numéro est basique.
Ici, Becky Cloonan & Michael W. Conrad montrent comment les quatre participantes du tournoi sensé déterminer la future gardienne de Doom's Doorway se lancent, et sont armées. Les Esquecida donnent un arc et des flèches à Yara Flor, les Bana-Mighdall donnent une corde à Donna Troy, Themyscira donne un compas à Philippus et Diana, seule, prend une épée. L'arène s'écroule sur elle-même quand la race "cachée" de Themyscira attaque, tandis que des Amazones sont contrôlées à distance. Les participantes s'entraident dans le sous-sol, en vérité les catacombes, et repoussent une monstre dans Doom's Doorway. Diana, troublée, reste derrière pour bloquer des gravats, alors que les trois autres fuient l'éboulement. Le chaos s'empare des Amazones.
Bon, ça se lit. C'est toujours mieux que les autres piteux numéros du crossover, car les deux auteurs s'en sortent plutôt bien ici. Mais cela reste très prévisible, très simple et même finalement très simpliste. Tout est téléphoné, "trop facile", déjà-vu et usant. Surtout que je tique clairement du choix de l'artefact par Diana, ça ne correspond pas à son discours et à ma vision d'elle.
Graphiquement, Rosi Krämpe et Becky Cloonan se partagent le numéro, dans des styles trop éloignés. Mais chacune livre une belle prestation et de beaux dessins.

Un épisode faible et basique, mais le "meilleur" du crossover. C'est dire.

Très bon !
Tom Taylor enchaîne après le très agréable crossover avec Nightwing, centré déjà sur le sort de Jon, mis à mal dans ses débuts par sa lutte contre Gamorra et Bendix. Ici, Lex Luthor tient une conférence de presse pour le décrédibiliser, alors que Jon enchaîne les bonnes actions, même s'il est "mal vu", car beaucoup pensent qu'il a tué un super-héros de Gamorra. Mais Lois Lane vient interpeller Lex, sort un lasso doré et exige qu'il le tienne, pour parler librement. Lex part, Jon vient protéger sa mère d'une brute, et tous deux rentrent chez eux. Jon révèle à Lois sa sexualité et son lien avec Jay, ce qui mène à une scène tendre d'acceptation. Lois révèle que

Spoiler:

Batman arrive pour indiquer que les Kent, Lois et Jon sont en danger, et les exfiltre, en refusant que Jay vienne. Et pour cause :

Spoiler:

Très bon, oui. Tom Taylor ne fait pas réellement avancer sa saga sur Bendix et Gamorra, il utilise "juste" Lex Luthor et le fait bien. Son Jon miné est touchant, le show Lois Lane est très cool et très bien fait. Les petites apparitions de Barbara et Dick sont agréables, le coming-out est bien fait (mais un peu rapide, même si cela s'explique par l'absence de "suspense" sur la réaction de Lois). Le final demeure prévisible, c'est une recette classique mais efficace.
La lecture donne le sourire, la série est sympathique et joyeuse, avec une bonhomie générale agréable. Cian Tormey prend la suite de John Timms, avec un style plus "cadré" que j'apprécie. Ca ne révolutionne rien, mais ça fait le job.

Un vrai plaisir à retrouver régulièrement, c'est cool et réjouissant !

Je ne sais pas ce qu'il se passe avec la coupe de Jon, mais il faut que ça cesse.

C'est bien... mais "juste" bien.
Je n'ai pas l'impression de "voir" du Mark Waid. J'ai l'impression de lire une série classique, presque basique. Sympathique, mais sans plus. Cela tient peut-être à une opposition qui me semble inventée, mais qui ne me passionne pas ; mais je pense que c'est plus un ensemble assez "lisse", trop lisse finalement, pour m'emporter.
Ici, Niles Caulder opère Superman, le sauve via Negative Man. La Doom Patrol révèle que tout ceci est lié à un asiatique immortel démoniaque, mauvais, qui semble se réveiller et envoyer des sbires partout. Robin et Supergirl, fâchés ensemble, sont envoyés dans le passé pour enquêter, alors que Batman et Superman vont sauver Billy Batson de Felix Faust, qui les piège en enfer.
Bon... ça se lit, hein. C'est sympathique, bondissant ; mais tellement lisse. Tellement attendu. Quelques effets tombent d'ailleurs à plat, comme le frisson de Caulder devant l'affection de Superman, ou la fâcherie Robin/Supergirl. Même la bagarre d'ego entre Niles et Batman n'est pas ouf, et les scènes d'action sont basiques.
Bon, Dan Mora livre de très belles planches, très joyeuses et colorées, et c'est fort joli à regarder. Mais c'est lisse, terne ; mièvre. Et bon, Batman qui appelle Superman "Kal", ça ne colle tellement pas, pour moi.

Trop lisse pour que j'aime réellement, je doute vraiment d'y revenir.

Oh, un bon épisode du crossover !
Bon, ce n'est pas non plus formidable, mais la lecture se révèle agréable pour cette longue exposition, où Cassandra Sandsmark se la joue Hercule Poirot / Sherlock Holmes en réunissant les suspectes du meurtre d'Hippolyta, afin de les innocenter les unes après les autres, jusqu'à la responsable. C'est donc

Spoiler:

qui a tué, mais qui refuse de donner ses raisons. En parallèle, les concurrentes reviennent de l'éboulement dont elles ont survécu, alors que Diana arrive en creusant son chemin de retour. Le palais de Themyscira s'écroule, car Doom's Doorway en émerge, brillante.
Bon, encore une fois, ce n'est pas la panacée, mais ça se lit ; et bien. Joëlle Jones reprend les gros fils des oeuvres d'Agatha Christie et d'Arthur Conan Doyle pour bien narrer la révélation, et ça fonctionne. Dommage que l'identité de la tueuse ait été spoilée par les sollicitations DC, mais le mystère sur ses raisons demeure. La narration en parallèle du retour des concurrentes est un peu lourde, mais ça mène à un final efficace.
Graphiquement, Joëlle Jones livre des planches superbes, envoûtantes, mais est aidée par une Adriana Melo qui fait ce qu'elle peut ; et elle pâtit de la prestation de sa camarade.

Un bon ressenti de lecture, enfin, même si c'est "gros" et si Cassie demeure quand même mal écrite. M'enfin, un bon épisode du crossover, ça ne se refuse pas !

Comme. C'est. Bien.
Tom Taylor continue sa masterclass sur le titre, avec un numéro magnifique sur le duo Dick / Wally. Tous deux battent KGBeast, gèrent une menace sur Gotham, remontent la piste de la super-tueuse engagée par Blockbuster, la battent, dissertent sur la relation Dick / Babs, puis avancent dans leur amitié. Cela se finit sur Lady Shiva annonçant que

Spoiler:

C'est juste bien. Tom Taylor est maître dans la caractérisation de ses personnages et leurs dialogues, et tout sonne juste. Que ça soit la rage froide de Wally s'en prenant à KGBeast, qui a fait tant de mal à Dick ; ou Wally qui conseille Dick sur sa relation avec Babs ; ou Dick qui évoque tout simplement sa vie, en voix-off, et ses liens avec Flash. Tout est fluide, tout est juste, tout est beau.
Tout est réjouissant, surtout ! Je sors de la lecture avec le sourire, et ça fait du bien ! Geraldo Borges n'est pas Bruno Redondo, les planches sont moins belles et fluides, mais elles sont de qualité, et font bien le job. Ce n'est pas "joli" mais c'est efficace.

Quel plaisir, quel kiff !

Roh, c'est bon, ça.
Jeremy Adams continue de me plaire beaucoup sur cette série, avec ici le retour de quelques one-shots pour plonger dans l'univers des Speedster. Et c'est bien fait, mais surtout réjouissant, encore !
Ici, Wally vient sortir Kid "Wallace" Flash de cours chez les Titans pour une balade autour du monde, mais aussi un point sur leur relation. Les cousins ont été peu vus ensemble, Jeremy Adams s'amuse à avoir un Wally fun devant un Wallace blasé, surtout crispé par l'absence de Barry, et une grande solitude. Wally revient sur ses années de Kid Flash, évoque la mission des Flash ("les pieds sur terre, à fond, sans frein"), et créé ainsi un beau lien avec Wallace. Tous deux finissent par vaincre un Rogue, et vont enquêter sur Iron Heights.
Et c'est cool ! Tout ça est juste simple, sobre, réjouissant. Jeremy Adams prend un temps nécessaire pour établir la relation Wally / Wallace, évoque intelligemment Barry, et caractérise bien les personnages. Wally demeure "délirant" mais ça s'explique, et Wallace est bien écrit.
Tout ça, surtout, donne aussi le sourire, fait plaisir et demeure léger, sympathique, plaisant. Fernando Pasarin a un style figé, mais j'aime, j'adhère, j'adore, même !

Un gros plaisir de retrouver ça encore et encore. Vivement la suite !

Effectivement, DC a l'air de redresser un peu la barre ces derniers temps, au moins sur ces deux titres. Autant je suis plus habitué à Barry qu'à Wally en tant que Flash, autant je suis en train de lentement pencher tant ça me parle plus que ce qui a précédé.
Quant à Nightwing, on m'a fait remarquer qu'il opérait de plus en plus en plein jour et non de nuit comme on lui a appris à le faire (même en tant que héros, je veux dire), c'est de l'ordre du détail mais je trouve ça intéressant vu la tournure choisie.

Conner Kent a écrit:

Effectivement, DC a l'air de redresser un peu la barre ces derniers temps, au moins sur ces deux titres. Autant je suis plus habitué à Barry qu'à Wally en tant que Flash, autant je suis en train de lentement pencher tant ça me parle plus que ce qui a précédé.

Il est vrai que "notre" génération, grosso-modo née à la fin des années 80 / dans les années 90, a plus connu Barry Allen, revenu en 2008-2009, puis "installé" dès 2011 avec New 52. Et bien sûr la série TV, puis les films.
Wally a clairement été mis de côté, et c'est fort dommage ! Urban Comics a commencé la publication du run de Geoff Johns sur le perso', avec quatre tomes, mais celle-ci est suspendue, par manque de ventes.
J'ai quelque peu connu Wally, mais j'avoue que je l'ai toujours préféré à Barry. Plus humain, plus "vivant", plus intense.

Conner Kent a écrit:

Quant à Nightwing, on m'a fait remarquer qu'il opérait de plus en plus en plein jour et non de nuit comme on lui a appris à le faire (même en tant que héros, je veux dire), c'est de l'ordre du détail mais je trouve ça intéressant vu la tournure choisie.

C'est très juste ! Je n'avais pas fait attention, mais c'est un ajout fin et pertinent. Même la nuit de Blüdhaven me semble plus lumineuse, "vivante" même.

Il me semblait que la série, et la prestation de James Tynion IV ici, s'achevait sur ce #14... mais non ! Un #15 a été rajouté, et ce numéro sert de grosse préparation, de rangement des jouets avant le final.
Ca se lit bien.
Ici, donc, on a Gordon auprès de la police, après le massacre du Texas. A rebours, on voit que

Spoiler:

qu'on apprend les dessous de l'affaire :

Spoiler:

Gordon assiste à tout ça, et

Spoiler:

Au présent, Gordon erre dans Gotham, fait un bilan sur les événements et est interrogé par Batman, qui veut savoir ce qu'il s'est passé.
Ca se lit bien, oui. James Tynion IV range les jouets, le fait de manière propre et professionnelle ; sans rien révolutionner, mais avec sérieux. J'apprécie que Gordon jette un regard blasé sur les événements récents, actant que la Joker War ou même Fear State soient déjà oubliés ; il y a clairement un discours méta ici, de Tynion sur sa propre importance.
Bon, ça reste quand même très "prévisible", même si j'admets que le fin mot du plan fonctionne en soi, bien que Cressida tienne beaucoup sur ses épaules. A voir maintenant le "vrai" final, même si l'on sait très bien que Jim ne pourra pleinement aller au bout.
Graphiquement, Giuseppe Camuncoli livre de belles planches, dans un style plus calme et sobre que d'habitude. J'apprécie, c'est joli et fluide.

Un final annoncé qui n'en est pas. C'est bien, mais la sauce est quand même délayée, là.

La longue saga Warworld continue... mais mon plaisir aussi !
Phillip Kennedy Johnson livre un épisode sur deux plans, qui étonnamment finissent par se relier, avec de bons passages épiques sur Superman. Miam.
Sur Warworld, donc, Clark re-boosté, mais quand même plus faible qu'avant, mène une révolte avec les Phaelosians, ces Kryptoniens échoués ici. La bagarre est totale, Midnighter aide Clark, mais tous deux affrontent OMAC, qui a "trahi" pour ressusciter Lightray (ex-Flash de Tangent, dans l'idée). Superman livre un discours fort pour apaiser OMAC, prouve que la volonté domine sur le pouvoir, et fait douter l'ennemi... au point que Mongul finisse par venir ! Superman vole son Orphan Box, et tout change.
Sur Terre, la Phaelosian réfugiée va mal, Lois et Jon s'inquiètent. Lois file chercher la fameuse énergie Genesis, cachée par Clark chez

Spoiler:

C'est bon, oui. Bon, clairement, à résumer, tout ça semble bateau et attendu - et ça l'est, en un sens. Mais c'est du "bon", car Phillip Kennedy Johnson enrobe ça de moments simples et épiques, et surtout de discours attendus mais forts de Superman. Seul ce dernier pourrait avoir de tels mots, et ne pas être ridicule.
Le scénariste gère en outre très bien le décorum de Warworld, même si j'ai deux bémols. En premier, le sbire en chef de Mongul, qui sonne comme un Desaad bis un peu grossier. En second, le retournement "facile" des Phaelosians, qui le suivent alors qu'ils le rejetaient il y a peu.
Mais bon, on peut aussi se dire qu'on ne voit que des "moments", sur plusieurs mois, et les pensées cheminent. Ricardo Federicci livre des planches superbes, peu dynamiques mais épiques, puissantes, intenses.

Un gros plaisir de lecture, un gros plaisir de revoir Superman ainsi.

Roh, quel petit bijou, encore !
Tom Taylor continue de me passionner pour cette belle saga dérivée, qui ne révolutionne rien mais s'amuse de ses petits mystères, et surtout s'éclate à faire quelques changements bienvenus.
Tim Drake, l'un des Robins de Batman (en fuite, après son altercation avec Kal, son demi-frère, qui vit très mal l'adultère de Jor-El), est un espion à la cour de feu le Roi Jefferson. Il va trouver John Constantine,

Spoiler:

et qui a tenté de stopper sa propre prophétie. Tim est identifié, torturé mais peut repartir. Il fait son rapport à la cour des El, révèle les accusations sur le meurtre du fils du Roi par Zala, qui réfute l'événement. Lara doit réfléchir, mais sa générale Waller confirme que

Spoiler:

Kal décide d'agir, alors que John convoque Etrigan mais surtout son hôte :

Spoiler:

Kal arrive à Themyscira, ça se passe mal, il est interrogé par Lois qui prend acte de sa sincérité, mais

Spoiler:

C'est bien, oui. Une fois de plus, je le répète : Tom Taylor ne révolutionne rien, mais s'amuse et m'amuse énormément, dans ce bon petit récit, habile et fluide. Les réutilisations sont bonnes, les rebondissements sont pertinents, et les petits changements, comme ici sur Etrigan, sont funs et riches de potentiels ! Je reste curieux des résolutions, et j'attends avec hâte le retour de Batman.
Yasmine Putri livre des planches superbes, extrêmement poétiques, intenses et belles. Une réussite graphique totale.

Vivement la suite !

On y est : la mort de la Justice League.
La couverture l'annonce, la promotion l'annonce, les auteurs l'annoncent. Et donc ?
Et donc... oui.
Oui, la Justice League "meurt" ici (même si...). Et oui, c'est prévisible, attendu, sans réelle surprise - mais c'est bien fait, et efficace.
On a donc les membres étendus de la Justice League (Black Adam, Batman, Wonder Woman, John Stewart [amélioré récemment], Hawkgirl, Superman, Zatanna, Aquaman, Martian Manhunter, Black Canary et Green Arrow qui s'invite) enlevés par... la Justice League Incarnate, suite aux événements dramatiques de la mini-série éponyme. The Great Darkness arrive, la House of Heroes a pris cher, et il faut agir. Ils partent tous sur le champ de bataille, un Multivers en ruines (et ouais). Ils y retrouvent Pariah, comme à la fin de la mini-série Infinite Frontier, et Pariah confirme qu'il veut tout réécrire, pour ne plus souffrir. Il lance pour cela sa Dark Army, composée... ben des plus terribles menaces DC : Darkseid, Eclipso, Doomsday, Black Hand, et bien d'autres. Grosse bagarre, donc, et même

Spoiler:

qui vient mettre une rouste au John Stewart surpuissant. Green Arrow tire une flèche qui

Spoiler:

mais il est immédiatement

Spoiler:

Pariah attaque, et libère une énergie qui

Spoiler:

Black Canary survit, hélas

Spoiler:

alors qu'un seul survivant retourne à la Watchtower, sur Terre :

Spoiler:

qui annonce la mort de la Justice League...
Bon, c'est efficace. Il n'y a clairement aucune surprise ici, Joshua Williamson livre littéralement ce qui est annoncé, et attendu. Même la fameuse Dark Army a été révélée dans la promotion, mais... mais malgré ça, ça se lit bien ! La réunion est précipitée mais fluide, les interactions sont bonnes et justes. Les quelques dialogues sont pertinents, la bagarre est bonne, la résolution est classique et laisse envisager clairement une "solution"

Spoiler:

Mais... mais oui, ça se lit bien ! Ce n'est pas autant épique que j'espérais, mais ça fait le job, les moments sont bons, l'émotion est là.
D'autant que Rafa Sandoval livre des planches superbes, avec des portraits magnifiques, des bagarres intenses et une fluidité totale dans la narration. Graphiquement, c'est une leçon, et ça aide énormément à la lecture.

Pas de surprise, mais une efficacité totale et, surtout, une annonce choc assumée.
Bien joué !