Rendez-vous à la falaise des amoureux [Carol Ferris]

Il y a des petits coins de paradis comme celui-là, cette petite colline surplombant central-city. Un parfait observatoire de la nature, assez proche pour faire facilement une escapade depuis la ville. Assez dégagé pour donner un paysage à couper le souffle et assez isolé pour permettre aux amoureux de venir y faire escapade plus ou moins discrètement. Et encore mieux, ce n’est plus l’état de métropolis mais nous sommes dans l’état voisin et la réglementation est subtilement différente.
Yep, un vrai petit joyau, un peu de mer, un peu de forêt, mais en fait j’en ai clairement rien à foutre ce soir. J’ai rangé ma moto dans le sous-bois et j’avance discrètement pour approcher de la voiture que je guette.

J’évite assez aisément plusieurs bêtes) 4 jambes qui semblent fortement occupés à ne pas être dérangés. (Nous sommes fait pour nous entendre, j’aime bien ce coin)

Et je continue mon approche. Ce modèle de Chevrolet est franchement pratique pour les grandes distances, mais il y a de sacrés angles morts sur les angles. J’en profite pour approcher à couvert et alors que j’arrive au pied du véhicule je m’immobilise un instant.

LA voix correspond à mes enregistrements et vérifie mes renseignements, visiblement, j’ai la bonne cible. Il chante vraiment comme une casserole, pour the Voice ce n’est pas gagné.

J’avais préparé un appel pour la police, je lance silencieusement la bande enregistrée. Ici, ils mettent 5 minutes en moyenne. Je me pause tranquillement en posant un amplificateur de voix sur ma gorge et en passant des gants blindés. J’observe tranquillement la cote car je sais parfaitement pour les avoir préparé le travail le point où je peux deviner les gyrophares en approche.
4 minutes, une petite lueur…

Instinctivement je me déplace et dans un fracas ma main traverse avec force la vitre de la portière pour choper par le col l’individu au volant. Dans le même geste, je le tire dans les copeaux de verre.

« Tu bouges, tu crèves ta prime la prime sera toujours valable. »
Le ton est froid, masculin. Je préfère tricher car quand il va voir ma poitrine, il va penser pouvoir me dominer et je vais devoir faire pleins de salissures. En plus je vais devoir me justifier avec pleins de paperasse….

J’ouvre la porte dans le même geste et d’un coup de pied donne un coup de pied dans le bras qui essaye de sortir une arme. J’entends un craquement net sous la botte qui me donne une pointe de sourire. Cela fait du bien quand même.

Je le prends par le col, l’état de choix semble se dissipé mais bon. Ce type et simplement un criminel recherché par la loi et moi je ne suis pas vraiment une simple chasseuse de prime, la lutte n’est pas égale.

Néanmoins, je ne fais pas cela que pour l’argent de la prime, aussi pour l’entrainement, alors je ne laisse rien au hasard. Et c’est aussi pour m’entrainer que je ne suis pas sortie sans le matériel trop visible.

D’un geste mainte fois répété, je le jette au sol, et alors qu’il essaye de se reprendre, je ne fais pas dans la dentelle. Je choppe la main encore valide qui cherche à faire quelque chose, mon pied s’abat sur l’épaule et je la lui déboite avant de lui passer les menottes.

[i] Menottes, un bras cassé, l’autre déboité bon la police devrait arriver à le maitriser. [i]
Je le relève pour l’asseoir au pied du véhicule et je commence à l’entendre baragouiner des menaces de gros misogyne alors que de son point de vue il remarque la poitrine et mon visage.

« Putain tu pourrais profiter du paysage tranquillement plutôt que de te plaindre. »

Il se prend un coup de pied dans les couilles plutôt gratuit, mais je viens de gagner 5 minutes de silence pendant qu’il reprend son souffle.

« Et la prochaine fois tu la garde dans ton slip, si tu ressors de taule et que je me déplace, je te la fais bouffer, et pas au figuré. »

Une idée me traverse l’esprit
« Le joker à peut-être des assaisonnements sympa pour rendre cela comique, ça c’est de l’idée, tu viens avec moi où je te laisse avec les pandores ? »

Les flics sont là, et le prenne en charge, je donne mon permis de chasseuse de prime et je les laisses prendre la suite. Je sens leur regard plutôt étonné en voyant l’état du type. J’ai retiré mon vocaliseur et ma touche sans mon accoutrement de ravager ne laisse pas deviner ma puissance physique.
Mais bon, les cheveux blancs et le nom sur le permis finissent de leur clore le bec et rapidement, je me retrouve seul au milieu de ce petit désastre.

Je referme tranquillement la porte en me nettoyant rapidement des petites salissures. Mes habits de cuir que très légèrement renforcés n’ont pas vraiment souffert. Mais c’était un bon entrainement. En allant chercher des primes, j’arrive à m’ entrainer sans rentrer dans des batailles épiques de super.
Enfin, si je n’utilise pas les jouets.

HJ

-Rose se trouve en civil (sans masque, tenue légérement renforcée mais pas d'armure.)
-Port d'armes visibles souvent autorisés, donc elle porte un holster et une épée dans le dos, les cheveux blancs sont au vent.
-Un permis de chasseur de prime (réglementation standard des USA).
-Elle viens d’arrêter un criminel avec une prime sur la tête (mais un criminel "normal")
-elle aurait clairement, et sans trop de difficultés, put être plus douce....

Cela fait plusieurs mois que Carol Ferris n'était revenue sur Terre, s'occupant exclusivement de Zamaron. Elle avait voulu qu'après tant d'années de folie et de fureur, les Star Sapphires soient perçues comme un Corps bénéfique, qui protégerait l'Amour sous toutes es formes aux quatre coins de la galaxie. Ce qui n'avait pas été chose aisée tant certaines craintes et rancœurs pouvaient être tenaces. Dans cet éloignement, Carol avait aussi voulu oublier son amour qu'elle ne pouvait oublier malgré les nombreuses souffrances qu'elle avait endurée à cause de lui.
Elle avait pourtant réellement essayé.

Depuis quelques jours, elle était revenue, et s'était rapidement mise au fait des dernières nouveautés. Et apparemment, elle avait bien choisi son moment car la Terre était la proie de plusieurs troubles plus ou moins brutaux. Les criminels semblaient avoir décidé de faire des leurs régulièrement, et Lex Luthor semblait être le plus fou de tous ces derniers temps. Carol aurait pu s'impliquer dans les conflits, après tout c'était sa planète qui était menacée principalement, mais elle restait encore en retrait. Se contentant de reprendre en main la direction de Ferris Aircraft.
La plupart du temps.

-Anneau, où sommes-nous ?

-Aux abords de Central City, ville théoriquement protégée par les Bolides Écarlates, bien que le principal d'entre eux soit absent depuis plusieurs mois.

De temps à autre, Carol remettait son anneau Star Sapphire à son doigt et faisait des tours de rondes pour tenter de trouver des âmes en détresse qu'elle pourrait tenter d'aider. Elle avait déjà essayé quelques fois... Mais ça n'avait pas très bien marché à tous les coups. L'Amour était un sentiment merveilleux, mais l'âme humaine elle était pleine de méandres et de complications... Enfin, les âmes de tout êtres vivants elle devrait dire. Ce n'était pas toujours simple, hélas.

-Un cœur en détresse se trouve à proximité.

Il y avait beaucoup d'âmes en peine, parfois des petits chagrins d'amours, des personnes s'inquiétant car ceux qu'elles aiment sont loin ou en difficulté... L'anneau en recense tellement qu'il était difficile pour elle de toute les prendre en compte et d'aider tout le monde. Elle n'était pas Superman... Ni Superwoman. Mais parfois, son artefact la guidait vers des personnes en particulier. Et c'était le cas cette fois-ci. L'anneau la mena jusqu'à une jeune fille qu'il défini comme Rose Wilson, fille du célèbre mercenaire Deathstroke. Mais contrairement à son père, elle s'était rangée du côté des héros.
Même si vu l'état de son prisonnier, ce n'était pas évident.

-Tu n'y es pas allé de main morte avec ce criminel. Mais je suppose qu'il méritait la correction que tu lui as infligé, n'est-ce pas ?

La jeune femme avait attendu le départ des policiers et du malfrat pour s'approcher de la jeune fille, par derrière. Restant quelques mètres au-dessus d'elle, enveloppée par l'énergie de l'anneau Sapphire. Elle gardait ses bras le long du corps, et posa son regard sur la mercenaire.

-Bonjour, je suis Star Sapphire. Puis-je t'aider ?

Saphire,

L’espoir ? Non, ça c’est le type bleu que l’on avait croisé dans l’espace.

L’amour ?

Oh……….. déjà que je me coltine des bulots en période de reproduction sur le lieu de travail, en plus je vois arrive une conseillère conjugale inter spatiale.

« Euh, il était recherche mort ou vif, il était vivant. J’ai été donc par définition subtile. Même si au sniper la solution aurait été plus propre…mais bon…

..j’ai besoin de m’entrainer. »
C’est par définition inattaquable.

Ce n’est pas tout à fait vrai, tant qu’il était possible de l’arrêter sans faire trop de vagues, autant le faire. Après la violence …
…était un peu gratuite, c’est théoriquement vrai. Le gazer et le mettre hors d’état sans bobos c’était jouable. Mais pourquoi donc ? Quel drôle d’idée.

« Je ne suis pas en costume, en civil je ne suis qu’une simple chasseuse de prime. Et c’est un peu comme l’autre adepte des rotules, cela fait partie du métier.»

Bon elle vole et ne semble pas si agressive que cela.
Par instinct et entrainement, Rose lance des petits coups d’œil pour surveiller les alentours, mesurer rapidement les couverts et la zone d’un futur combat.

« Il y a un gros poisson, où je vous ai marché sur les pieds ?
(…)
Rouge, jaune, noir….bientôt vert, mais pour l’instant il me semble que c’est tout chez les joailliers.
N’empêche j’espère que votre joujou vous fiche moins la migraine que le rouge.»

Un petit trait d’humour, mais je me rappelle encore la puissance de cette entité cherchant à me contrôler totalement alors que l’anneau était quasiment vide. Alors à pleine puissance…

- Je secoue la tête –
Chassons ces mauvaises pensées, laissons les en paix.

« Qu’est-ce qui peut bien vous amener ici ? »

Elle ne semble pas trop regarder autour, elle ne semble donc pas traquer quelqu’un. Ou du moins si c’est le cas elle l’a trouvé.
….
Non
….
Conseillère conjugale
...
« Dites-moi pas que c’est juste pour ma petite histoire que vous avez fait le chemin. »

Eh bien cette jeune humaine avait une manière bien à elle de se justifier puisque selon elle amener un criminel couvert de blessures à la police était subtile... Au moins elle avait évité de le tuer. Certains héros lui auraient vertement reproché son geste si elle l'avait fait. La manière de parler de la cadette des enfants Wilson la faisait sourire, même si son anneau commençait à percevoir quelques troubles. Il avait commencé à analyser plus profondément l'interlocutrice de sa porteuse.

-De ce point de vue-là, tu as raison jeune fille. Il s'en est plutôt bien tiré, car j'imagine que tu sais te servir d'un sniper et aurait pu le tuer ainsi.

Les analyses continuaient et l'anneau continuait de mieux détailler la peine qu habitait Rose et qui avait attiré son attention. Une peine de coeur, un chagrin d'amour... Comme c'était triste. Il lui semblait moins fort que la souffrance que lui avait infligé Hal Jordan, mais ce genre de tristesse était de celles qui attristaient le plus Carol Ferris. Qui se reprit lorsque la jeune fille fit un trait d'humour. Apparemment, elle connaissait bien les Lanterns.

-Mon sang est... Moins bouillant, on va dire.

Enfin, ça dépendait des circonstances. Quand sa folie prenait le dessus, il devait bouillir autant que celui d'un Red Lantern... Sans l'acide. Mais elle n'avait pas besoin de savoir ça, si elle l'ignorait. Elle ne se questionne pas sur la raison pour laquelle la jeune fille en sait autant sur les Red Lanterns, elle l'apprendrait peut-être au cours de la conversation.

-Et cet homme ne me semble pas être un criminel de grande envergure. Les Star Sapphires ne se préoccupent pas de ce genre de choses.

Le ton pouvait paraître dédaigneux mais Carol disait ça réellement. L'homme ne lui paraissait pas réellement dangereux. Vint ensuite ce qui était peut-être la question la plus importante à poser en ce moment-même. Qu'est-ce qui amenait une Star Sapphire à venir s'intéresser à elle.

-Si cela peut te rassurer, j'étais dans les environs de la Terre. Je n'ai donc pas eut tant de chemin que ça à parcourir. Et, récemment, les Star Sapphires ont décidé de répandre davantage d'émotions positives sur Terre et dans l'Univers. D'aider les gens en difficulté avec leurs sentiments... Mon anneau a perçu ta souffrance et m'a mené jusqu'à toi. Comment puis-je t'aider ?

Elle se tût. Bien entendu, Rose pouvait choisir de se replier sur elle-même et de s'en aller... C'était à elle de choisir à présent.

Pourquoi moi, je ne suis quand même pas la seule fille du quartier à se prendre des rateaux quand même ?

« Eh bien cela fait quand même pas mal de kilomètres, aussi je ne vais pas avoir l’impolitesse de vous renvoyer. Mais franchement que voulez-vous que je vous dise.
M’aider…
Ok
Je ne vois pas comment, mais je vais vous expliquer. »

Je réfléchie un peu sur la manière de formuler les choses.

« La rage c’est comme une boule qui vous prend au tripe, une énergie qui vous domine et qui vous agit sur chacune de vos pensées exagérant chacune de vos réactions.
Avec le temps j’ai réussi à l’accepter à la diminuer et à la gérer. Ce n’est pas parfait mais j’arrive à en faire une force car c’est tellement puissant que bien orienté cela me donne une certaine force.
Et l’amour pour moi c’était l’inverse une force bienfaisante se rapprochant de l’espoir. Un nouvel horizon en quelque sorte..

Bref, j’ai agi comme une pucelle à sa première sortie, ce qui n’est pas vraiment dans mes habitudes. »

Je laisse un petit blanc avant de me lancer dans le rapprochement.
« Maintenant je vois mon erreur, l’amour est une force aussi néfaste que la haine. On peut la transformer en force mais par essence elle est mauvaise. Non au sens moral, mais par essence. Car comme la plupart de ses pulsions s’y laisser bercer anéanti la raison et la logique et pousse au drame. En gardant la tête froide j’aurais pu voir les avertissements et mes erreurs.
Bref, c’est comme la rage, il faut s’y envelopper en gardant une volonté de fer et sans lâcher son objectif et ses limites. La garder comme un outil pour arriver à ses fins sans jamais la laisser conduire votre conduite.
Mais je n’en suis pas capable pour l’instant, il me faut donc abandonner cette pulsion en attendant. Cela sera mieux pour la santé de tous. »

(…)

« Et l’accepter »

Quand Carol avait demandé à Rose comment elle pourrait l'aider... Elle ne s'était pas attendue à devoir faire face à une telle logorrhée. Lorsqu'elle posait cette question les gens avaient tendance à se méfier, à ne pas se confier dans la seconde. Parce qu'ils étaient méfiants, parce qu'ils avaient peur d'être tombé sur une mauvaise personne et d'être manipulé. Rose se fichait-elle de savoir sur qui elle tombait ou avait-elle un tel besoin de parler qu'elle se confiait à n'importe qui ? A cette question Carol n'avait malheureusement pas de réponse, et se contenta d'écouter patiemment.

La jeune Wilson connaissait la puissance de la rage, son influence dévastatrice qui poussait qui y était soumis à tout anéantir sur son passage. Quelque part, Carol pouvait comprendre car elle avait connu sa puissance lorsque les Sapphires tiraient uniquement leurs pouvoirs des cristaux que l'on trouvait sur Zamarron... Une puissance telle qu'elles avaient transformé l'Amour sensé les guider en Haine qui anéantissait tous ceux qui ne correspondaient pas à leurs convictions.

-L'Amour et la Rage sont deux sont deux sentiment très puissant, si puissants qu'ils peuvent nous entraîne à faire des choses complètement folle. Je le sais, je les aient expérimentés tous les deux il n"y a pas si longtemps.

Carol s'ouvrait un peu puis Rose avait daigné le faire également, mais n'en dirait pas plus. A la place, elle descendit des hauteurs et vint poser ses pieds sur le sol, juste en face de la jeune fille. Son histoire lui rappelait la sienne quelque part. Elle avait dû connaître l'amour, mais avait été blessée par lui de quelque manière que se soit.

-De ce que j'ai cru comprendre, quelqu'un t'as blessé en amour, et depuis tu t'en veux d'avoir cédé. Mais tu trompes, au contraire de la Rage, l'Amour n'est pas un sentiment néfaste. Bien au contraire, il est l'un des plus beau qui soit. Ce dans quoi tu t'es laissée entraîner ressemble davantage à une passion qu'à l'Amour.

Et ce qu'elle avait ressenti pour Hal, étais-ce le véritable Amour ou juste une passion ? Elle se le demandait vraiment, parfois. Oui, c'était ironique de sa part.

-Abandonner ses pulsions est mauvais. Tu dois les contrôler oui pour éviter qu'elles ne t'emportent, mais pas les refouler. Sinon elles te reviendront à la figure un jour ou l'autre, et tu devras y faire face. Que tu le veuilles ou non.

Un petit sourire en coin alors que la demoiselle semble étonnée de ma réponse aussi franche qu’ouverte sur la question. Mais elle ne se rend visiblement pas compte ce que c’est que d’être dans ma peau.

« Vous semblez étonnée, à, vous venez de loin et je ne pense pas m'être présentée.

Rose Wilson, ravie de vous rencontrer.

Nous sommes des agités de famille vous voyez, quand un justicier vient me voir, en général il s’arrange pour vérifier ses fiches et ses dossiers sur ma figure avant de me dire bonjour. Et comme je ne vis pas dans l’anonymat, en général ils sont plus au courant que moi de mes soucis familiaux, comme souvent on fait dans le grand spectacle.

Du coup, je ne me prends pas la tête. C'est ma réaction à la pression 'médiatique' . »

J’écoute ses paroles, et je ne peux m’empêcher de sourire.

«La rage à mauvaise presse et elle m’a couté un œil. C’est un ouragan qui peux vous emporter au loin, vous amener sur des chemins que vous n’auriez jamais parcourus mais….
….elle n’est pas aussi mauvaise que vous pourriez le pensé. C’est une compagne violente et franche, têtue et calme, instable et déterminée. Bref c’est une amie szyzophrene et lunatique. Je l’ai dans le sang comme une seconde nature mais ce n’est pas une mauvaise amie quand on lui impose le film à voir dans la soirée.

La force, la détermination peuvent vous donner une force qui n’est pas la vôtre. Sans compter les petits malins qui veulent jouer avec vos neurones et que vous pouvez noyer dans des ouragans de folies. Non, c’est un magnifique katana même si on se coupe souvent avec.
Non, l’amour c’est une saloperie à se faire tuer et il faut en rester loin. Papa a beau être un mercenaire égocentrique il a raison sur ce point.

En que diplomate officielle de l’amour, t’as un copain, copine, forme vivante remplissant la case ?
Et tu ne cauchemarde pas sur son enlèvement, meurtre, disparition ?

Tu ne t’es jamais dit que si tu l’aimais vraiment la meilleure chose à faire c’est de te casser ?
Et tout en me répondant essaye de me redire que ton –amante- est quelqu’un de bien »

Ouvre une main
« J’ai un petit copain normal, il se fait buter car il est avec moi. »

Ouvre l’autre main
« J’ai un petit copain ..super.. et cela tourne aussi à l’envers. »

(…)

« Bon je m’étais peut être fais un film m’ais n’empêche, autant les buter moi-même dans ses conditions. Je n’ai juste pas le droit de me laisser tomber amoureuse, pour mon bien et le leurs.
La rage en laisse tout prêt, et l’amour le plus loin possible.»

Non, Carol ne savait pas ce que c'était d'être dans la peau d'une fille de criminel. Même si elle était assez connue à Coast City de part son statut, elle n'avait pas les mêmes soucis que Rose pour gérer sa célébrité. Il fallait dire que lesdites célébrités n'étaient pas de la même nature et que Rose devait se sentir bien plus oppressée qu'elle... Notamment si chaque héros qui la croisait vérifiait d'abord si elle était bien de leur côté ou une criminelle.

-Oh, tu te sens comme ces stars pourchassées par les paparazzo. Sauf que ce serait des journalistes très violents avec toi.

Cela l'amusait, un peu. Même si ce n'était pas drôle du tout, surtout pour la pauvre jeune fille qui subissait plus qu'autre chose l'aura de son paternel. Elle cacha donc le sourire qui lui venait sur le coin de la bouche, de peur de vexer la pauvre jeune fille qui lui déballait sa vie... Parce qu'elle ne pouvait pas faire autrement apparemment. Parce que selon elle, elle n'avait visiblement pas le droit à une intimité. A une forme de vie à peu prêt tranquille. Et elle avait apparemment un sérieux problème avec l'amour... Car il l'avait blessée, déçue.
Elle s'était sentie trahie... Et Carol se retrouvait un peu en elle.

-L'amour peut également être un bon compagnon de route. Il te réchauffe le cœur lorsque tu penses à l'être aimé, et tu sais que tant qu'il sera vivant tu auras toujours quelqu'un qui pensera à toi et sera heureux de te retrouver.

Oui, oui, c'était niais. Slade Wilson serait là il lèverait sans doute les yeux ou ciel ou laisserait passer un sifflement dégoûté... Ou les deux à la suite pourquoi pas. Mais c'était ainsi qu'elle voyait les choses... Qu'elle aurait dû voir les choses au lieu de se laisser aller à la folie de Prédator... Ternissant l'image des protectrices de l'Amour aux yeux d'une bonne partie de l'Univers.

-Bien sûr que l'on s'inquiète pour la personne que l'on aime lorsqu'elle se trouve loin de nous. Encore plus lorsqu'on est mêlé au monde dans lequel nous vivons toutes les deux. Et ça ne nous fait que partager encore plus intensément les moments que nous passons ensemble.

Elle la questionnait sur sa vie privée, un peu... Elle lui parlait d'un petit copain qu'elle aurait eut... Et bien entendu, Carol pensa à Hal Jordan. Et le maudit, un peu, car on ne pouvait pas dire qu'il avait été le petit ami idéal... En fait la situation dans laquelle elle se trouvait était en grande partie de sa faute. Elle soupira tristement, mais se résigna à parler un peu de lui. Et à essayer de ne pas être de trop mauvaise foi tout en s'exprimant.

-J'en ai eut un, mais ça c'est fini entre nous. Mal fini pour tout t'avouer, en partie à cause de lui. Je lui en ai voulu à vrai dire. Pendant un moment.

C'était pas peu de le dire. L'Univers ou du moins une partie en avait fait les frais.

-Mais... J'ai fini par passer à autre chose. Il faut passer à autre chose, obligatoirement. Car se concentrer sur la rage uniquement te feras courir le risque de te laisser consumer par elle. La rage peut devenir un feu brûlant qui t'obligera à vouloir tout anéantir sur ton passage, un peu à l'image des Red Lanterns. Elle doit être compensée par autre chose.

Elle acheva par des dernières paroles qui voulaient éloigner Rose de sa peine de cœur et lui faire entrevoir un autre côté de ce sentiment qu'elle semblait vouloir rejeter à tout prix.

-Et puis tu sais, l'Amour ce n'est pas seulement les petits copains et tout le reste. Il défini chaque lien affectif que tu noues avec un être vivant. Il sera juste... Moins brûlant dans ces cas-là.

J’écoute les paroles et je suis d’accord sur de nombreuses choses.
« Des paparazzis, oui je n’avais pas vu les choses ainsi… » L’idée est drôle et juste à de nombreux point de vue, mais pourtant légèrement inexacte.

« Mais cela fait partie de notre métier. Si je devais travailler avec vous, je me renseignerais à l’avance sur vos contacts, vos proches, vos équipes de travail habituelles et vos manières de procéder. C’est une étape indispensable. Je n’aurais pas forcément toutes les informations mais rien de coute d’essayer. » Ce n’est pas comme si on allait faire confiance au premier venu avant d’aller risquer de se faire tuer. Et au fond, c’est bien là mon souci.

« Tu veux quand même savoir si la personne à qui tu vas confier ta vie ne va pas te planter dans le dos. Mais il y a aussi l’envers du décor. Et si je la condamne moralement, intellectuellement je n’arrive pas à me sortir de la tête que c’est un excellent plan.

Regarde,

Je connaissais la famille et quelques amies proche de mon ….. Aventure.

La famille semblait un peu trop protégée, par contre enlever les autres amies, c’était peut-être jouable. Et ainsi tendre un beau piège au minimum en le forçant à se découvrir tout en l’attaquant moralement. Eventuellement en y rajoutant une petite touche à la Joker…»Les mots sortent avec facilité et visiblement, l’exemple ne semble pas sortir du néant.

« Mais si je n’avais ni l’envie ni le cœur de pousser à de tels débordements qui sortent légèrement du cadre. Cela n’en retire pas son efficacité et sa validité si t’es une meurtrière psychopathe. En toute logique c’est idiot de ne pas utiliser une arme que ton adversaire te laisse à sa disposition pour le mutiler. » Le ton reste parfaitement clinique.

« Bon cela ne m’empêchera pas d’arracher le cœur du prochain qui essaye, mais si je lui en laisse l’occasion, j’en suis co-responsable. » Là, rose semble s’échauffer quand même un peu, ce n’est pas comme si elle ne connaissait que trop bien ce sentiment.

« Du coup, tactiquement, c’est de la merde l’amour.
Navré, rien de personnel, je sais bien que c’est agréable le petit nuage et les rayons de soleils mais bon comme toute les drogues, la descente et rude.» Néanmoins, rose écoute quand même Carole même si elle n’en n’as peut être pas l’impression.

« Mais oui, la rage est une force qui est tout aussi dangereuse, elle peut aussi conduire à des extrêmes. Pourtant, je pense que bien utiliser cette force peut devenir une arme efficace. De plus contrairement à l’amour elle ne nécessite pas de se forger un talon d’Achille. » Car Carole à raison, et je le sais au fond de moi. La rage m’a couté un œil et une bonne partie de ma santé mentale.

« Et vous avez raison, je ne dois pas devenir une machine, je veux être aussi une jeune femme. Mais le prix à payer…… » Il faut trouver un équilibre en sommes.

« Bref, il faut que j’arrête de vouloir se genres de conneries et rester plus professionnelle. Peut-être en restant volage, ne pas rester fixe et toujours rester en mouvement. Un peu comme dans les arts-martiaux. »

Re: Rendez-vous à la falaise des amoureux [Carol Ferris] Mer 4 Mar 2020 - 16:52

La comparaison avec les paparazzi étai drôle et pouvait permettre de prendre un peu de recul devant cette situation qui ne devait pourtant rien avoir de drôle pour la jeune fille pourchassée et poursuivie principalement à cause des activités de son paternel. Au moins ça avait appris à Rose à se méfier des autres et à se renseigner sur ceux avec qui elle travaillait. Carol avait une façon de fonctionner similaire lorsqu'elle devait embaucher quelqu'un ou nouer un contrat avec une entreprise. Bien que, encore une fois, ça en soit pas réellement pareil. Quoique certains chefs d'entreprises étaient tellement tordus et pernicieux qu'ils seraient bien capable de faire des coups bas pour prendre l'avantage.
Les Humains étaient ainsi parfois, vils et lâches, indignes de l'Amour.
Bref.

-Je comprends ta manière de fonctionner...

Rose avait une vision très froide de la réalité, froide et logique. Utilitaire. Pratique pour survivre et pour s'adapter certes, mais qui ne correspondait pas réellement à l'Amour ni même au concept de nouer des liens. La jeune fille lui faisait l'effet d'une machine pourvue de sentiments et d'émotions certes, mais qui était axée sur la logique avant tout. Et dans ces cas-là les sentiments, surtout les sentiments amoureux, pouvaient être ressentis comme un frein. Parce qu'ils demandaient à ce qu'on s'attache à l'autre. A ce qu'on prenne le risque de lui faire confiance et de l'aimer. Peu importe les souffrances et les soucis qui peuvent arriver.

-Tu n'as jamais dû croiser de personnes entièrement soumis à la rage, ou pas longtemps. Car c'est leur rage elle-même qui est leur talon d'Achille. Leurs ennemis peuvent jouer avec elle en les provoquant afin d'augmenter leur colère et potentiellement leur faire perdre le contrôle de leurs actes et de leurs émotions. La rage d'une personne peut être retournée contre elle-même et provoquer le pire. Un peu comme de la drogue qui peut amener à faire perdre le contrôle de leurs actes à certaines personnes.

C'était le cas pour l'Amour, la Peur... Même la Volonté amenée à un certain extrême pouvait devenir terriblement néfaste. A trop se concentrer sur celle-ci, les Gardiens de l'Univers avaient négligés le reste. provoquant le départ d'un groupe de femmes du Corps.

-Tous les sentiments sont bons et néfastes selon les quantités? L'Amour n'est pas plus mauvais que les autres, ou alors c'est qu'ils sont tous de la mouise comme tu le dis si bien.

L'Amour était pour elle le plus beau et le plus noble de tous... Mais face à cette fille persuadée du contraire, il valait mieux chercher à la convaincre autrement. A lui faire comprendre que c'était surtout la surdose qui était mauvaise, car elle brouillait les sens et les actes.

-Il faut surtout oublier les idées romantiques transmises par les contes de fées ou les romans à l'eau de rose, et comprendre que l'Amour peut présenter des difficultés et qu'il faut les accepter. Tout comme tu es prête à accepter les inconvénients de la colère. L'Amour peut faire mal, mais il faut l'accepter. Dis-toi... Que c'est comme se prendre un sale coup dans un combat de boxe. Tu tombes, tu souffres, mais te relever te rendra plus puissante. Et tu parviendras ainsi à créer des liens vraiment solides avec des personnes en qui tu as confiance. Même si c'est long, et dur.