Comme souvent l'établissement est bondé de mages, sorcières, et créatures magiques diverses et variées . John Constantine est au comptoir de Chimp, probablement va t’il commander une bière, voir la payer s’il est bon prince. Un homme d’une cinquantaine d’année aux cheveux poivre et sel s’approche de lui et pose une pièce usagée devant l’anglais. Une Livre Irlandaise qu’un numismate pourrait dater d’au moins mille ans. “C’est elle qui vous l’offre.”
Dit il avec un fort accent Irlandais. Il désigne alors du doigt une silhouette dissimulée sous une cape qui restait dans le fond du bar. Dans un lieu obscur parfois fréquenté par quelques spectres pouvant y consommer des substances immatérielles leur rappelant l’espace d’un instant qu’il était bon de pouvoir profiter d’une bonne tasse de thé de son vivant. Sur la banquette même où ils s'étaient rencontré, John Constantine, Siobhan McDougal et James Craddock. L'homme tend la main vers Constantine, espérant qu’il lui serre sans lui mettre un vent. C’est qu’il a une réputation cet anglais, on disait tellement tout et n’importe quoi sur lui qu’il ne savait plus sur quel pied danser.
“Daniel Cormac. Elle veux juste vous parler, y’a pas d’embrouille.”
Il lui sourit en espérant qu’il accepte de rencontrer Silver Banshee. Il ignorait bien ce qu’il s’était passé entre eux mais il avait cru comprendre que c’était compliqué a écouter la Mcdougal maudite en parler.
Hj:
Spoiler:
Je me permet de t'introduire avec un clin d 'œil à notre précédent RP en te considérant au bar, j'espère que çà te va sinon dis le moi j'éditerais tout
Dernière édition par Silver Banshee le Dim 19 Jan 2020 - 18:52, édité 1 fois
John Constantine
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Depuis récemment, une seringue de sang infusée de magie démoniaque très fortement semblable à celle Trigon.
Re: Comment on se retrouve Dim 19 Jan 2020 - 14:44
Constantine baissa les yeux vers la pièce, qui avait tinté sur le comptoir. Il releva la tête vers Daniel Cormac, puis suivit son doigt pointé vers le fond de la salle. Il reconnu la table, et la personne qui y était assise. Il observa Cormac comme si il venait de dire quelque chose de très, très stupide, puis rebaissa les yeux, toujours sans lui serrer la main, vers la pièce. Il tourna la tête vers Bobo, derrière le comptoir. Le Britannique se pencha par dessus le plateau de bois, attrapa un agitateur à cocktail en inox et s’en servit pour pousser la pièce antique vers le barman. On ne savait jamais. Elle aurait très bien pu être envoûtée, maudite, ou avoir des dents. Mieux valait être prudent, et savoir en même temps profiter des occasions qui se présentaient – en l’occurrence, la possibilité d’un verre gratuit.
- Un gin tonic, Chimp. Avec des cacahuètes.
Le Chimpanzé jeta un œil à la pièce, planta son regard dans celui de Cormac (qui acquiesça discrètement) et la fit disparaître dans une vieille caisse enregistreuse. Pendant qu’il s’affairait au milieu de ses bouteilles, Constantine se tourna vers Jack O’Lantern et lui serra enfin la main.
- Vous savez qu’elle a toutes les raisons du monde de vouloir ma mort, hein ?
Pour toute réponse, Cormac haussa les épaules. Le Britannique lança un regard à Silver Banshee, qui attendait patiemment. La dernière fois qu'ils s'étaient vus, il l'avait bloquée, sans pouvoirs, dans un corps qui n'était pas le sien, enfermée dans une cellule d'asile psychiatrique. Il était à demi-surpris et à demi-épaté par le fait qu’elle ait réussi à échapper à son piège. Elle avait toutes les raisons de lui arracher la tête, là, maintenant, tout de suite et c’était probablement suicidaire de l’approcher à l’instant. Mais quelque part Constantine se sentait vaguement protégé par les règles de l’Oblivion Bar qui imposait une neutralité absolue à sa clientèle. C’était un raisonnement parfaitement stupide. Il est fort probable que si il venait à mourir, la moitié des clients présents en serait plus ou moins secrètement ravie – chose que le thaumaturge ne voulait visiblement pas conscientiser de suite. Distraitement, il attrapa ses cacahuètes et son verre, salua Cormarc d’un signe de tête, et louvoya jusqu’à la table de Siobhan. Il ne pouvait pas juste fuir dans le sens opposé: ça sentait l'arnaque, mais ça dégageait aussi de douces effluves de mystères. Si la Banshee et lui devait se retrouver, Constantine s'attendait plutôt à une attaque mortelle au détour d'une ruelle sombre, un soir où il n'aurait pas été assez vigilant. Il y avait quelque chose de fondamentalement paradoxal à l'idée de se retrouver autour d'un verre, pour "parler sans embrouilles". Lorsqu’il s’installa face à elle, il souriait légèrement.
- Bonjour, trésor. Ravi de te savoir de sortie. Les néons de l’hôpital ont fait des merveilles pour ton teint.
Il posa les cacahuètes entre eux, puis leva son verre. Ses lèvres remontaient en un demi-sourire vaguement amusé et son regard semblait plus amusé qu'effrayé. Pourtant, quelque part loin de ce qu'on pouvait déduire en l'observant, Constantine était hautement méfiant. Après tout, elle pouvait lui hurler dessus au point de le faire trépasser dans la seconde. Il n’y avait pas de quoi le mettre vraiment en confiance: c'était bien pour ça qu'il avait ramené ses cacahuètes.
- Merci, pour le verre, c’est très apprécié. Qu’est-ce qu’on fait, du coup ? On trinque à la nouvelle vie qui s’étend devant toi, grâce au corps que je t’ai dégotté et aux séances de psychothérapie à mes frais ?
Comprenez: "la dernière fois qu'on s'est vue ici, je t'ai enfermé dans un hôpital psychiatrique. On recommence ?"
Re: Comment on se retrouve Dim 19 Jan 2020 - 19:19
John Constantine s’installe en face de Siobhan, sur la banquette. Avec un petit sourire il ouvre la conversation par un rappel au souvenir douloureux de là où il l’avait laissée. Dans un asile, dans un corps sans pouvoir et gavé de médicaments qui n’était pas le sien.
Abrutie par les sédatifs qu’on lui administrait de manière régulière et qui lui enlevaient toute capacité à réfléchir correctement. Un filet de bave sur le coin de la bouche, le regard vitreux. Voyant les jours et les semaines passer sans avoir la capacité de les compter.
La voix faible et brisée elle tenta d’expliquer qu’elle était Silver Banshee mais voila: La patiente dans laquelle Constantine l’avait enfermée avait justement ce trouble. Elle se prenait déjà pour elle avant qu’elle ne prenne ce corps. Rien de nouveau sous l'absent soleil pour le personnel de l’asile, une patiente toujours aussi dangereuse dont l’état n’évoluait pas vraiment.
Siobhan ne lui répond rien mais abaisse sa capuche. Elle tire la gueule, évidement. Ses cheveux sont pris d’une irrésistible envie de léviter au dessus d’elle, une part d’elle même se délecterait de le voir se transformer en squelette. Mais de un ce serait bel et bien sa fin à elle aussi, car si Constantine n’avait pas que des amis dans l’Oblivion Bar il y avait ici de quoi faire disparaître Silver Banshee pour toujours, tout comme Siobhan McDougal. Et de deux...elle prenait sur elle. Car elle ne voulait pas le tuer contrairement à Tara Markov son amie, qui se serait bien vue s’occuper de son cas.
Il pose ses cacahuètes sur sa table et elle passe sa main sur ses cheveux pour qu’ils se plaquent dans son dos, se décidant à obéir aux règles de la gravité puisqu’elle leur ordonne.
“Tu...as un don, John Constantine. Au delà de tes connaissances des arcanes qui je l’admet, dépassent les miennes et de loin...”
Un aveux qu’il ne coûte rien de faire. Parce que çà le flatte, et qu’elle a besoin de lui. Mais aussi parce que...c’est vrai, tout simplement. Incontestable. “...un don pour être insupportable. Au point que quand je t’écoutes parler avec ton petit air satisfait et renifle tes effluves d’alcool je me dis :
Mais qui sur Terre, ou dans tous les plans existants, pourrait vouloir partager ne serait-ce qu’un morceau de sa vie avec ce triste sire?”
Elle lui offre un sourire en coin en posant sa tasse, puis recule sur sa banquette en passant son bras derrière elle, sur le dossier. Elle prend ses aises, avant de poursuivre. “Alors, dans ces moments là. Quand je penses à toi et ta malédiction inguérissable, celle d’être toi. Je me sens moins seule.”
Elle fait un grand sourire puis regarde l’horloge du temps de la pocket dimension au dessus de Chimp. “J’aimerais que tu viennes chez moi. Pour parler...Tu n’as rien a craindre. Mais avant j’attends juste...quelqu’un d’autre.”
Elle sait qu’il ne sera pas facile à convaincre. Mais ce dont elle aura a lui parler pourra le concerner et peut être fera t’il l’effort de s’allier à elle, pour peux qu’elle lui donne un minimum confiance et...qu’il se sente concerné. Cet égoïste de John Constantine.
Comment on se retrouveSilver Banshee & John Constantine & ZatannaFière comme un foutu paon, Zatanna se remettait déjà sur pieds.
Ou du moins, c'est ce qu'elle prétendait. Ce qu'elle se plaisait à prétendre alors que son esprit et son corps portaient toujours les marques des griffes de Faust. Si elle avait renoncé à porter son costume d'illusionniste pour l'heure, elle n'avait toujours pas brûlé celui d’héroïne. Soit parce qu'il n'existait à proprement pas, soit parce qu'il lui collait à la peau, faisait partie de son ADN. Quand on l'appelait à l'aide, qu'on lui demandait conseil, Zee ne pouvait pas s'empêcher d'y jeter au moins un coup d'oeil. Si son état actuel ne lui permettait certainement pas de terrasser un dragon, elle pouvait au moins chercher un moyen de l'abattre.
Elle avait cru comprendre que c'était ce dont il s'agissait.
C'était Silver Banshee qui l'avait contacté, elle en ignorait les raisons précises mais s'offrait le luxe de lui faire confiance. Lui faire confiance bien qu'elle lui ait menti une première fois, lorsqu'elle était venue l'aider en Irlande. Elle avait appris peu de temps après s'être fait berner par la banshee et lui en tenait finalement peu rigueur. Après tout, c'était de sa faute, si elle s'était tenue davantage au courant de l'actualité magique au lieu de lire ces ridicules (mais addictifs) magazines people, peut-être qu'elle l'aurait su. Et quand bien même elle l'aurait su, Zatanna n'aurait pas hésité à l'aider pour autant. Quand il y avait un dragon en question, peu importe qu'il soit chez un vilain, un héros, un porc-épic ou un arbre, c'était une question de vie ou de mort. Alors Zatanna ne lui en voulait pas, son ego avait simplement été un peu piqué en l'apprenant. Aujourd'hui, cela semblait avoir peu d'importance.
Ses talons résonnèrent dans l'Oblivion bar comme dans une caverne millénaire, c'était du moins l'impression qu'elle avait. Cela faisait bien des mois qu'elle n'avait plus mis les pieds ici et bien qu'elle n'attirait pas spécialement les regards, c'était étrange. Étrange de revenir ici après tout ce temps, après avoir été coupée du monde réel pendant des mois. Elle ne perdit pas de temps et se mit en quête de la table de la Banshee. L'endroit n'était pas particulièrement bondé mais ayant toujours été particulièrement peu observatrice et particulièrement boulet, Zatanna mit du temps à la trouver. Quand elle se rendit compte que l'espèce de grande faucheuse qui discutait avec son ex ne pouvait être que la Banshee, elle tomba de haut. Encore plus que quand elle avait aperçue la foutue silhouette de Constantine qui lui avait d'ailleurs arraché un juron ou deux. Seulement, tourner les talons maintenant, c'était admettre qu'il avait un impact sur sa conduite. Et ça, c'était hors de question.
- Je suis là.
Comme si ça suffisait à expliquer sa présence ici alors que Constantine n'avait sûrement pas non plus été mis au courant. Peu importe, elle n'allait pas servir son habituelle introduction de prestidigitatrice (qui était pourtant exceptionnelle), elle n'était pas d'humeur. Alors elle s'installa elle aussi à la table, espérant sincèrement qu'elle avait bien compris l'invitation de la Banshee et qu'elle ne s'était pas trompée de jour ou d'endroit.
- J'aime beaucoup ta nouvelle coupe Siobhan, le roux c'était bien mais trop classique.
On avait dit pas de rancune, c'est ça ?
- Oh et, salut John.
Evidemment, toujours pas de rancune. Elle avait simplement décider de traiter les maux de leur relation de la manière la plus mature et efficace possible : en l'ignorant proprement. En faisant comme si rien que sa vue ne faisait pas naître tant de sentiments contraires chez elle et comme si tout ce qui s'était passé ces derniers jours n'avait pas eu lieu. Elle écrirait sûrement un livre prochainement pour vanter les bienfaits de cette méthode. :copyright: 2981 12289 0
John Constantine
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Depuis récemment, une seringue de sang infusée de magie démoniaque très fortement semblable à celle Trigon.
Re: Comment on se retrouve Jeu 30 Jan 2020 - 15:07
“Alors, dans ces moments là. Quand je penses à toi et ta malédiction inguérissable, celle d’être toi. Je me sens moins seule.”
La Banshee toucha une corde sensible, qui résonna quelque part dans la cavité qui servait de cœur battant au magicien comme un glas lugubre. John Constantine accusa intérieurement le coup, et eut la réaction qui lui sembla la plus sensée compte tenu de la situation. Un très large sourire se dessina sur ses lèvres, au fur et à mesure que Siobhan en venait au fait. Il semblait honnêtement amusé par la remarque de la Banshee, qui sembla lui glisser dessus comme de l’eau sur une toile cirée. Apprenez à imiter la sincérité, et vous savez tout imiter : le Britannique prit une gorge de gin, comme si la Banshee lui avait fait une blague. Oh, il passerait peut-être la soirée à pleurer avec sa bouteille de bourbon comme seule compagne, hurlant à la lune les misères de sa vie, mais il n’avouerait pour rien au monde que Siobhan avait dit quelque de sensé – de vrai, même. Surtout pas devant elle.
- Moi qui me cherchait un partenaire pour monter un club ! On se partage un bracelet, on se fait des tresses et des soirées thés et biscuits le mardi soir, ça te va ?
“J’aimerais que tu viennes chez moi. Pour parler...Tu n’as rien a craindre. Mais avant j’attends juste...quelqu’un d’autre.”
- Ouh, un plan à trois ? Je devrais t’envoyer plus souvent en soin psychiatrique intensif. Visiblement, ça paye.
Il n’y avait pas une once de sérieux dans la voix du magicien. Visiblement, il cherchait à agacer le spectre qui lui faisait face. Elle avait échappé à son piège, tant mieux pour elle. Elle tenait à lui parler et semblait avoir un plan pour lui dont il n’avait pas le début d’une idée de définition. Il ne lui rendrait pas la non-vie facile – et serait tout sauf docile. C’était beaucoup plus drôle d’essayer d’énerver ses cheveux et de les voir onduler sur sa nuque en mèches électriques et énervées. Nouvelle gorgée de gin. C’était qui, du reste, le troisième larron ? Un exorciste, une morte et un [insérer un type générique de créature/pratictien de l’occulte] entre dans un bar…
- Je suis là.
Constantine leva les yeux en reconnaissant la voix, sa voix, et le temps d’un battement de cœur sa façade de flegme tranquille se fissura. Il ne capta pas de suite le regard de la magicienne, et s’appliqua soigneusement à ne plus la regarder ainsi ensuite. Il n’était pas sûr que Siobhan ait remarqué quoi que ce soit. Mais pendant un très bref instant, un éclat passa dans ses prunelles : Zee ? Qu’est-ce qu’elle faisait là ? Il y a quelques mois, Constantine aurait à peine tiqué. Il n’aurait pas tressailli – simplement noté sa présence. Zatana n’avait jamais eu véritablement besoin de sa protection, elle pouvait se débrouiller toute seule sans problèmes. Il y a quelques mois. Il lui adressa un demi-sourire vaguement moqueur, en réponse à sa salutation.
- Zee.
Le Britannique reporta son attention sur Siobhan. Tout son soucis pour Zatanna s’était condensé en un temps très bref, dans son regard, lorsqu’elle était apparu : maintenant, on était de retour à son habituel rictus sarcastique. Il haussa un sourcil moqueur.
- J’ai peur qu’on doive abandonner le plan à trois. Nous remettre dans le même lit tient d’un exploit magique largement au-dessus de tes maigres pouvoirs de macchabée.
Il but une nouvelle gorgée de gin. A quoi jouait l’Irlandaise, au juste ? Serait-ce une tentative incongrue de chantage affectif ? Serait-il possible qu’elle ait eu vent de l’emprisonnement de Zatanna, qu’elle sache pour son état de faiblesse actuel et qu’elle cherche à s’en servir de levier sur lui ? C’était une pensée problématique dans plusieurs sens – cela impliquerait qu’il était plus ouvertement connu que Zatanna était chère au magicien qu’il ne l’avait prévu, et qu’elle devenait une faiblesse pour lui. Il y avait des poissons plus grand que la revenante dans le vaste océan contre lequel il luttait pour ne pas mourir noyé. C’était un problème, si cela s’avérait vrai, mais un problème pour un autre jour. Si c’était vraiment le plan de Siobhan, elle risquait une très mauvaise surprise : Constantine n’était pas d’humeur à subir un chantage, depuis l’arrivée de la magicienne en haut-de-forme, et visiblement Zatanna non plus. Au top de ses capacités ou non, la magicienne n’était pas sans défenses.
La Banshee n’était pas stupide. Elle ne pouvait pas avoir misé sur un plan pareil, si ? Le Britannique se laissa aller sur le dossier de sa banquette, les yeux pétillant d’une lueur amusée, confortablement installé. Il n’avait pas l’air spécifiquement inquiet, et veillait scrupuleusement à ne rien laisser transparaître de ses réflexions intérieures. Il n’était pas confiant le moins du monde, mais on aurait facilement pu s’y laisser tromper.
John Constantine fit mine de prendre la proposition de la Banshee de la rejoindre avec quelqu’un d’autre chez elle pour une invitation à une orgie. L’irlandaise plissa alors les yeux un instant en enlevant son bras du dossier de la banquette pour le remettre où il était, le long de son corps. “J’avais un instant oubliée ta réputation d’homme à tout ce qui bouge.”
Elle penche la tête sur le coté avec un sourire charmeur mais sans grande sincérité, signe que les rênes du destrier d’ironie étaient lâchés par elle aussi. “Tu ne voudrait pas qu’au moment le plus fort de l’acte il me prenne l'incontrôlable envie de crier ton nom? Je m’en voudrais d’écourter la magie de l’instant.”
Petit sourire sournois, puis arriva près d’eux celle qu’elle avait invitée également : Zatanna Zatara. Alors qu’elle s’installe à leur table il ne faut pas longtemps pour que Siobhan comprenne qu’ils se connaissent, tant par le surnom que lui donne Constantine que par son attitude paraissant réservée à l’égard de l’anglais. La magicienne fit comprendre à Siobhan qu’elle avait reconnue qu’elle fut la “jeune” sorcière rousse qu’elle sauva lors d’une attaque venue de l’Autre Monde sur son château. “Merci.”
A part venant de Tara il était rare qu'on lui dise qu’elle était bien comme cela, peut être l’ironie était elle de la partie aussi avec Zatanna mais l’Irlandaise ne bouderait pas son plaisir et prendrait le compliment comme il vient. Parce que çà fait du bien à son ego.
Constantine confirme l’impression de la banshee en faisant référence au fait que Zatanna et lui avaient partagé leur lit. Gentleman Ghost serait là qu’il n’y a aucun doute qu’on aurait droit à un facepalm de son visage invisible. Il est des plus discourtois de révéler à des quasi-inconnus qu’on a eu ce genre de relation avec une dame, de surcroît devant elle a peine arrivée non? Mais bon. C’est John Constantine s’il a cette réputation c’est pas pour rien, songe Silver Banshee.
Ce n’était certainement pas volontaire que ces deux là soient réunis, elle avait faite appel à Zatanna car elle avait tuée le Dragon Gallois qui attaquait son château, et Constantine parce qu’au delà du sale coup qu’il lui avait fait, il avait démontré que ses pouvoirs étaient suffisamment grands pour la piéger elle. Alors il peux en piéger d'autres. “Mes pouvoirs magiques ne peuvent rien pour ton cas c’est vrai, j’imagine que tes paroles sont autant de formules profanes pour éloigner les femmes de toi.
Enfin...peut être pas tant que çà. Drapée dans son aube grise la banshee se redresse. “Merci d’être venue dame Zatara. Je vous invite tout deux à me suivre à mon château désormais, si ce lieu est neutre en matière d’affrontement magique vous n’ignorez pas que les discussions qui s’y tiennent peuvent être captées par d'indiscrètes oreilles.”
Comprenez pas là : On peux être espionné ici, l’Oblivion Bar est un nid d’information sur les plans des sortisants pour qui sait écouter et elle ne comptait pas livrer ses intentions comme cela. Elle les invitât alors à la suivre et ils passèrent tous les trois l’une des portes de l’Oblivion bar donnant directement sur celle à l’intérieur de la ruine de son château.
C'était à l’intérieur de l’ancestrale demeure des McDougal construite sur une île située à mi chemin de l’Irlande et l’Ecosse qu’ils étaient désormais. Un lieu lugubre mais ici éclairé à la bougie et par un feu de cheminée en face de laquelle un grand canapé et des fauteuils étaient disposés. Il y avait au centre de l’ancienne salle de banquet une grande table de bois et plusieurs chaises vide, les murs quand à eux étaient couverts d’anciennes tapisseries et d’armes blanches émoussées. Elle se tourne vers ceux qu’elle avait invitée là, ne voulant pas tourner plus longtemps autour du véritable motif de son invitation à eux deux, grands magiciens. Parmi les plus grands de la Terre à vrai dire. “Je voulais vous parler de ce qu’il s’est passé à Bruxelles, et de la défense magique des îles britanniques face à ce qu’il se passe en Europe.”
Ils avaient bien un avis sur la question? Elle voulait savoir si ils comptaient faire quelque chose où si elle serait seule pour défendre ses terres. Car dans son esprit l'Ecosse et l'Irlande les anciens territoires des Gaels étaient sous sa protection même si les gens ne le savaient pas. Et n'avaient pas forcément à le savoir d'ailleurs, tant que elle le savait et veillait sur eux. La Banshee faisait peur dans ces contrées mais était aussi parfois vue comme une créature protectrice des familles.
Re: Comment on se retrouve Dim 16 Fév 2020 - 18:57
Comment on se retrouveSilver Banshee & John Constantine & ZatannaElle n'était pas arrivée depuis dix minutes et il parlait déjà de plan à trois. John Constantine ne changerait donc jamais.
Elle n'était pas vraiment sûre que ça la dérangeait, même si elle ne put s'empêcher de rouler des yeux en entendant ses commentaires salaces, en sentant son regard sur elle. C'était peut-être ça qui l'affligeait davantage, d'ailleurs. Son regard. Elle pouvait aisément deviner ce qui se tramait derrière, dans cette jolie caboche d'anglais provocateur. Ça la rendait folle. Qu'on puisse penser qu'elle n'était plus capable de se défendre elle-même, que lui le pensait, ça lui donnait des envies de meurtre. Pourtant, ça prouvait qu'il se souciait encore assez d'elle pour ne pas être imperméable à sa présence, et ça réchauffait son cœur, au moins un peu. Pathétique. Elle se serait cogné la tête contre les murs si elle avait pu.
- Ah bah oui, mince. On va devoir se débrouiller seules Siobhan.
Quoi ? Parce qu'il fallait s'appeler John Constantine pour faire des sous-entendus déplacés ? Zatanna haussa un sourcil en constatant avec plaisir qu'il avait changé son fusil d'épaule. Lui aussi s'était décidé à faire comme si tout allait bien, et ça lui convenait parfaitement. Elle gloussa un peu honteusement en entendant la remarque de Siobhan et se reprit bien vite en se rappelant que non, ça ne marchait pas. Que les paroles profanes de Constantine ne suffisaient pas pour éloigner les femmes de lui, surtout pas elle qui était visiblement assez stupide pour succomber encore et encore. Heureusement, la Banshee ne tarda pas à changer de sujet, bien plus sérieuse qu'eux, et à aborder la raison de leur présence ici. Bien, elle n'attendait que ça. La présence de John ne changeait rien à ce qu'elle était venue faire, d'autant plus que personne ne pouvait nier ses qualités de magicien. Leurs problèmes personnels ne pesaient alors finalement que peu dans la balance, voir même pas du tout. De plus, la Banshee avait bien malgré elle acquis le respect de la magicienne, pour ce qu'elle avait récemment accompli mais aussi lors de leur dernier partenariat. Zatanna n'oubliait pas, elle était fière d'avoir combattu aux côtés de cette jeune magicienne rousse et en distinguait encore les traits sous ceux de la Banshee. En définitive, elle restait Siobhan à ses yeux. Alors elle lui adressa un signe de tête, et un sourire pour lui faire comprendre que c'était elle qui la remerciait de son invitation et qu'elle la suivrait avec plaisir. Elle n'était pas sans savoir que l'Oblivion Bar avait de nombreux avantages mais pas celui de l'intimité.
Une ouverture de porte plus tard, et elle était de retour au château.
Ah, cette joyeuse ruine dans laquelle elle s'était jadis transformée en Daenerys Targaryen des temps modernes, avait combattu une horde de barbares celtes, des clébards enragés et un majestueux dragon. Dragon à qui elle avait laissé quelques lambeaux de chair, d'ailleurs, avant de l'enterrer vivant.
Ah, le bon vieux temps.
- C'est de plus en plus charmant ici, dis donc.
Des petites bougies, une jolie table en bois sculpté, une cheminée avec un vrai feu dedans, presque assez pour chasser la mort qui lui collait à la peau depuis des semaines. Le froid qui la pétrifiait jusqu'aux os et empêchait la magie, la véritable magie de couler dans ses veines. Zatanna passa distraitement les doigts au dessus d'une bougie à sa portée, modifiant légèrement la trajectoire de la flamme. Ça au moins, elle en était encore capable. La question de la Banshee résonna comme une accusation aux oreilles de la magicienne, bien que ce ne soit pas le cas. Elle avait comme tout le monde entendu parler de la catastrophe de Bruxelles et de cette méchante Reine qui sortait de nulle part et transformait des villes modernes en royaume médiéval. Bien qu'elle en ait désormais largement honte, Zatanna ne s'en était pas préoccupée. Pour la simple raison qu'elle était à l'époque occupée à guérir, aussi bien physiquement que mentalement. Et même si elle hurlait aux oreilles de qui voulait bien l'entendre qu'elle allait aujourd'hui parfaitement bien, ce n'était pas le cas. Elle n'avait pas retrouvé le quart des pouvoirs qu'elle maîtrisait auparavant. Elle ne s'était pas remis du piège de Luthor, ni du piège de Faust. De l'enfermement. De la honte. De la défaite. Et pourtant, elle était là. Prête à en découdre. Ou du moins à parler d'en découdre.
La jeune femme abandonna la flamme qu'elle torturait et fit quelques pas avant de s'appuyer sur une des chaises. Elle n'oserait pas s'y asseoir, pas avant que quelqu'un le tente avant elle. Non pas qu'elle ne faisait pas confiance à la solidité des meubles de Silver Banshee, mais un peu quand même.
- Sans y avoir beaucoup réfléchi, j'imagine que pour contrer sa magie... il faut jouer sur le même tableau qu'elle.
Elle haussa les épaules, de ce qu'elle savait de cette histoire et de Queen of Fables, la vieille puisait son pouvoir dans les contes, plus généralement dans l'imaginaire. Or, les gentils finissaient toujours par gagner. Lectrice honteuse et assidue de fantasy, Zee avait rapidement reconnu l'univers de Clive Staples Lewis en lisant le journal.
- Elle a utilisé Narnia pour prendre Bruxelles. Si je ne me trompe pas, il s'agit d'une série de sept romans. Irlandais en plus de ça.
Elle n'en revenait pas de dire un truc pareil. Elle n'en revenait vraiment pas.
- Alors... s'il y a une solution à trouver... je pense qu'on devrait la chercher là-dedans.
Elle sourit, parce qu'elle pensait réellement qu'il s'agissait de la bonne manière de faire. Bien sûr, la force brute pouvait toujours être employée et un assaut de front avec tous les plus grands magiciens du monde viendrait probablement à bout de la mégère et de sa troupe d'animaux fantastiques. Mais elle n'était pas seule, de nombreux vilains rejoignaient ses rangs et les pertes seraient nombreuses. Autrement... ils pouvaient toujours s'inspirer des grands auteurs et devenir les héros de leur histoire.
- J'ai également entendu parler d'un artéfact qui servirait à la fois de réceptacle et de source aux pouvoirs de la... Reine. Si vous en savez plus que moi à ce sujet, je vous laisse m'éclairer.
Situation : Officiellement mort, commence lentement à ressurgir
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Depuis récemment, une seringue de sang infusée de magie démoniaque très fortement semblable à celle Trigon.
Re: Comment on se retrouve Lun 17 Fév 2020 - 12:49
- Narnia, hein ? J’en connais une qui a fait ses devoirs.
Constantine, une lueur vaguement moqueuse au coin des yeux, prit une gorgée de gin tonic avant de reporter son regard sur les décorations de la pièce. Il ne trouvait qu’un plaisir tout relatif dans l’observation méditative des armes émoussées exposées sur les murs de pierre, mais les tapisseries valaient à l’occasion le détour – et ça n’était pas tous les jours qu’il avait accès à des ruines de château médiéval, paysage houleux et ciel nocturne menaçant compris. Main dans la poche, ne prêtant qu’une oreille apparemment distraite à la conversation de ses compagnonnes d’infortune, le Britannique explorait tranquillement la pièce. Il semblait vaguement ennuyé plus que profondément intéressé par les décorations, mais c’était mieux que rien. Il porta son verre – volé à l’Oblivion Bar, maintenant – à ses lèvres.
- Les magiciens de Londres s’agitent déjà. Ils sont un peu paniqués par l’arrivée de la Reine des Fables. Certains d’entre eux étaient déjà en place depuis un moment lorsque les Nazis ont tourné leurs yeux vers les îles Britanniques.
Il se retourna vers Siobhan et Zatanna. Étonnamment son ton s’était fait plus sérieux, plus posé – et ce n’était peut-être qu’un jeu de lumière dû aux lueurs dansantes des flammes de l’âtre, mais une ombre de fatigue semblait planer sur son visage. Ça n’était sûrement qu’une illusion d’optique. Quand il s’avança vers les flammes, elle avait disparu.
- De plus, si j’ai correctement fait mes devoirs, le pouvoir de la Reine a ses limites. Si, comme elle l’a publiquement annoncé, elle parvient à restaurer son empire médiéval à deux ronds, elle dirigera attentions, ressources et énergie dans ce but et sur l’Europe Continentale. Elle n’est pas une menace directe, du moins pas dans un futur proche. C’est cosy, pour un château hanté, dis.
Dit celui qui vit dans la Maison des Mystères. Le Britannique se laissa tomber dans un fauteuil près de la cheminée et posa son verre sur un guéridon posé juste à côté. Il croisa les jambes et appuya sa tête sur sa main droite. Son regard bleu acier se planta dans celui de Siobhan. Les nuances étaient subtiles, mais Constantine semblait moins frivole que plus tôt. Une lueur étrange passa dans ses yeux, alors qu’il observait la revenante. Silver Banshee, reconvertie protectrice des îles Britanniques : se serait-il trompé, finalement ?
- Reste la question des dommages collatéraux et indirectes qu’apporte la restauration du foutu bac à sable de Charlemagne. Non seulement ça met tous les chefs d’Etats d’Europe à cran – je vous laisse imaginer à quel point les attardés du Brexit aimeraient pousser nos îles à coup de rames loin de l’Europe – mais elle risque de donner des idées à une multitudes de croquemitaines qu’on aimerait ne plus voir dans le secteur. Des criminels relativement normaux, de la trempe de Degaton ou Polaris, certes, mais aussi des trucs plus anciens. Des esprits et des occultistes qui bavent devant l’idée de la restauration glorieuse du Saint Empire.
Des fées médiévales. Des fantômes de croisés. Des ordres de templiers ayant survécu à travers les âges. La Reine des Fables, en prenant Bruxelles, avait remué le gigantesque marais qu’était la nostalgie médiévales des sphères occultes et avait donné une chance à plusieurs antiquités de retrouver un éclat de leur gloire d’antan – elle ne se ferait pas que des ennemis dans le Vieux Monde. Loin de là. Il aurait bien utilisé la métaphore de « donner un coup de bâton dans la fourmilière », mais la comparaison ne tenait que si on considérait que la moitié desdites fourmis étaient des dragons en mal d’amour, l’autre des Morgane Lefay en puissance. Le magicien pencha la tête vers Zatanna.
- De ce que j’ai compris, la Reine est liée à un livre. C’est une véritable dimension de poche, où elle altère plus ou moins la réalité à volonté pour la faire conformer à des scénarios de légendes, de contes de fées et autres trucs complètement farfelus.
Retour à Siobhan, puis progressif et périodique retour à Zatanna au fil des phrases.
- De toute évidence, elle a réussi à enraciner une partie de sa dimension dans le monde réel. D’où les transformations médiévales et les vagues de chimères en armes qui ont déferlé sur Bruxelles. Le truc, c’est qu’elle n’est pas exclusivement limité à un seul scénario : elle a peut-être utilisé Narnia pour prendre Bruxelles – bonne remarque, d’ailleurs – mais ça ne veut pas dire qu’elle l’utilisera ensuite. Pour ce qu’on en sait, elle peut très bien charger l’Allemagne dans les prochains mois avec les effectifs gigantesques de la Guerre de la Grande Colère du Silmarillion.
La Reine choisirait probablement une histoire un peu plus rapide, du reste. La Guerre de la Grande Colère, tirée des écrits de Tolkien, durait techniquement 42 ans. Constantine retint un soupir. Il espérait que la Banshee et la magicienne avaient saisi sa référence, sinon il risquait de patauger un peu.
- Il me semble, autrement, qu’elle est liée à ses histoires – elle est obligé d’en respecter, même en partie, la fin. Je ne suis pas spécifiquement sûr de ça, par contre : la Reine et son royaume n’ont pas laissé autant de traces que ça dans les sphères occultes.
C’était déjà une sacré dose d’informations. Il lui en restait quelques unes néanmoins, mais il fallait ménager ses effets – et être sûr que tout entre en réflexion à son propre rythme. Constantine passait littéralement ses soirées à éplucher journaux, grimoires et parchemins à la recherche de trucs qu’il ne connaîtrait pas dans les histoires des mondes magiques. Il était tombé sur plusieurs mentions de la Reine des Fables, qu’il avait noté dans un coin de sa tête il y a des mois – des années, peut-être ? A l’époque, c’était surtout par curiosité personnelle et pour se préparer à la création d’un Trivial Pursuit occulte. Maintenant il s’agaçait tout seul de ne pas en savoir assez.
- Plus vite nous agissons, mieux ce sera. Plus elle aura une assise solide, plus il sera difficile de la mettre proprement à la porte de notre réalité. Du reste, je suis avec Zatanna sur cette question : évitons la confrontation direct. Nous ne sommes si assez nombreux, ni assez organisés – la surprise et la discrétion seront probablement nos meilleures armes.
Nouvelle gorgée de Gin Tonic. Constantine réfléchissait à une façon de lutter contre le royaume magique qui s’insérait en Europe qui soit à la fois rapide, efficace et spectaculaire. Il fallait dissuader qui que ce soit de s’essayer à ce genre de bêtise, quitte à faire une apparition devant la caméra pour pointer un doigt accusateur sur les méchants-pas-beaux qui se cachaient dans l’ombre – Oui, c’est toi qu’on regarde, Wonder Woman.
- Je tendrais à préconiser une attaque sur le livre, si on veut l’éjecter d’Europe. C’est sa porte d’entrée, et la seule porte de sortie qui me vient à l’esprit. Autrement, si mes infos sont correctes, l’idée de Zatanna n’est pas stupide : pour déjouer ses attaques, il faut trouver le scénario sur lesquels ils s’appuient et dénicher la faille qu’on peut exploiter.
Le Britannique s’appliquait soigneusement à ne plus appeler Zatanna Zee, ce qui était pourtant l’appellation spontanée qui lui venait en tête. Il avait failli ricaner quand Siobhan lui avait rendu un regard reflétant assez significativement qu’elle ne savait rien de leur relation. Ça lui apprendrait à être un peu trop ouvertement paranoïaque, tient.
Ils sont tous trois réunis dans une des salles de son château qui sans être la plus grande avait pour qualité de ne pas avoir de mur effondré ou de trou dans la toiture. Ce n’était pas le grand luxe on va dire, la plupart de ce qui les entourait était des antiquités et si Siobhan avait faite un effort de rangement elle n’avait pas réussi à donner à ce château l’apparence d’autre chose que ce qu’il était; une demeure en ruine hantée par elle.
Zatanna n’osa pas s’asseoir quelque part contrairement à Constantine qui prit place sur un gros fauteuil près du feu, un guéridon n’étant pas long à recevoir le saint calice de gin tonic qui manquerait à l’appel de l’Oblivion Bar. Siobhan s’approcha d’un porte manteau puis enleva son aube grise pour l’y accrocher, puis vêtue de son costume magique elle va s’asseoir sur le rebord de pierre de l’une des fenêtres pour les écouter à la lueur de la lune.
Elle ne fut pas longue a comprendre qu’ils étaient les homme et femme de la situation, ils avaient tout les deux suivi ce qu’il s’était passé en Europe et fait leurs recherches sur cette Queen Of Fable. Zatanna indiquait l’ouvrage d’où provenaient les créatures de la magicienne et faisait allusion à une rumeur concernant un artefact bien utile pour celle qui voulait restaurer la féodalité. Un temps que Siobhan avait connue.
Constantine quand à lui parla de ce qu’il se disait chez les magiciens Londoniens, de leurs craintes. Mais aussi des risques concernant des menaces plus grandes que ce qui avait attaqué Bruxelles et qui risquait fortement de resurgir. Rien de bien jojo.
A la surprise de l’Irlandaise qui l’écoutait en même temps que le son de la mer se fracassant sur les rochers un peu plus bas, John Constantine était partisan d’une intervention rapide mais indirecte. Elle hausse un sourcil en tournant la tête vers lui. Il continue et va plus loin, dresse un “ état des troupes magiques” peu flatteur et en tire des conclusions quand à la prudence de mise...John Constantine avait il l’étoffe d’un chef de guerre? Elle hésite a éclater de rire l’espace d’un instant mais se ravise, car...il en serait capable cet anglais dégénéré. Il terminait en donnant raison à Zatanna, signifiant que les scénarios d’où la reine tirait sa force pouvaient aussi être sa faiblesse si ils savaient les exploiter à leur avantage. “Vous en êtes déjà à parler d’attaquer...je ne voyais pas aussi loin que vous j’en ai peur. J’avais plus dans l’idée originelle de...consolider nos positions, avant toutes choses. S’assurer que les altérations magiques n’atteignent pas le Royaume Uni et l’Irlande.”
Toujours adossée au rebord de la fenêtre elle croise les bras en relevant la tête en arrière, prenant une attitude qui pourrait sembler un peu hautaine. Cela l'était peut être un peu d'ailleurs. “Non pas que le destin des continentaux ne m’intéresse pas...mais je pense à nous, d’abord. Aux terres qui ne sont pas encore affectées et qu’il n’est pas trop tard pour défendre. Là dessus vous avez raison John, nous ne sommes pas assez organisés. Mais nombreux?”
Elle lance un regard à Zatanna puis celui ci retourne sur l’anglais près du feu. “Pourquoi être nombreux quand on a les meilleurs? Il se dit des choses à l’Oblivion Bar, je vous ai parlé d’oreilles qui traînent et il se trouve que les miennes sont très bonnes à ce jeu là; Qu’en est il de ce “Shadowpact”? Ne serait il pas le plus a même d’assurer une défense puis le moment venu d’agir face aux menaces qui planent?"
Si elle disait tout cela c’était surtout pour protéger les anciens territoires des Gaels dont elle se faisait une responsabilité de protéger. Il n’y avait guère que dans ces contrées qu’on croyait en la Banshee, qu’on voyait en elle une légende avant d'y voir une criminelle. La mort qu'elle donne est au dessus des lois, c'est la fatalité. Pour Silver Banshee les anglais pouvaient bien aller au diable mais restait que si ils tombaient l’Irlande et l’Ecosse seraient les suivants, ce dont elle n’était pas impatiente. Pourtant elle pourrait régner en maîtresse sur ces Terres si elle rejoignait Queen Of Fable, ferait renaître le clan McDougal avec elle à sa tête. Aurait l'occasion de reprendre son histoire là où elle avait été interrompue par sa famille...mais le voulait elle là, maintenant? Non.
Comment on se retrouveSilver Banshee & John Constantine & ZatannaFinalement, elle s'était assise.
Avant ça, elle avait largement souri quand il lui fit remarquer qu'elle avait fait ses devoirs. Il savait à quoi ressemblaient les livres sur sa table de chevet, alors il savait également que ce n'était pas tout à fait le cas. Cependant, Zatanna écouta toutes les informations que John donna et en eut un sacré mal de crâne. Elles prouvaient que la tâche serait plus ardue qu'elle ne se l'imaginait. Elle soupira d'ailleurs une bonne dizaine de fois en apprenant par exemple que la Reine n'était pas contrainte de n'utiliser qu'un seul scénario, ce qui foutait complètement son raisonnement en l'air. De même attaquer le livre était sans aucun doute une excellente idée, mais restait encore à le localiser et si cet artefact était aussi puissant que le magicien le décrivait, ça ne devait pas être chose aisée. D'autant plus qu'elle gardait probablement le bouquin près d'elle et que lui arracher des mains n'était pas le but.
- Si elle vient réellement de ce truc, ça ne doit pas être trop compliqué de la renvoyer à la maison. Voir même de la renvoyer dans un bouquin quelconque puisque, comme tu viens de me l'apprendre, elle est également liée à ses histoires et donc à la fiction. Non ?
Enfermer quelqu'un dans un livre lui plairait étrangement.
- Enfin, reste encore à enfiler nos robes et nos armures et à dénicher tout seul comme des grands ce foutu bouquin dans une Bruxelles médiévale pleine d'imbéciles dont la moitié veulent sûrement nos peaux.
Ce qui ne poserait aucun problème si elle était en possession de la totalité de ses pouvoirs. Aucun. À moitié affalée sur la table, la magicienne soupira de nouveau en s'imaginant en robe d'époque avec un contrôle élémentaire approximatif alors qu'elle s'était promis de ne plus se mêler des affaires comme celles là.
- À moins qu'on puisse effectivement l'enfermer dans un exemplaire de Oui-oui va au parc, auquel cas la question s'avère moins compliquée. Et encore, pas sûr qu'elle se laisse gentiment raccompagnée.
Siobhan interrompit cependant leur petite réunion de stratèges en carton et leur fit remarquer que son but n'était pas de contrer la vieille pour le moment mais bien de protéger son bout de terre. Ce qu'elle comprenait sans pour autant trouver meilleure solution.
- Je pense que la progression de cette emmerdeuse reviendrait à coup sûr à défendre l'Irlande. Si nous la renvoyons d'où elle vient maintenant alors que son empire n'est encore qu'une ébauche, personne n'aura jamais à défendre les îles du Royaume-Uni.
Quant au Shadowpact... elle n'en savait rien. Rien du tout. Elle s'était éloignée de la Justice League, ne participait pas au Shadowpact, pouvait être assimilée à une grand-mère se barricadant dans sa tour. Alors elle laissait à John le plaisir de répondre à la question de la Banshee, puisqu'il le ferait bien mieux qu'elle. :copyright: 2981 12289 0
John Constantine
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Situation : Officiellement mort, commence lentement à ressurgir
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Depuis récemment, une seringue de sang infusée de magie démoniaque très fortement semblable à celle Trigon.
Re: Comment on se retrouve Sam 21 Mar 2020 - 15:37
- Notre meilleure défense c'est l'attaque, trésor.
Constantine s’était tu, jusque là. Affalé dans son siège, sa tête reposant dans le creux de main, il avait suivi les remarques de ses compagnonnes avec une attention vaguement déguisée en négligence tranquille. Il avait hoché pensivement la tête à la proposition de Zee – dit comme ça, ça semblait possible mais Constantine n’était pas encore tombée sur une preuve quelconque d’un enfermement de la reine dans un autre bouquin que le sien – mais avait autrement observé un détachement remarquable. Son visage était resté de marbre lorsque Siobhan avait fait une référence directe aux pouvoirs fantastiques de Zatanna, mais son regard avait glissé vers la magicienne. Un regard bref, teinté d’une minuscule pointe de compassion. Elle n’était plus que l’ombre d’elle-même, il le savait, elle le savait, et ce genre de rappel n’était que des pics douloureux négligemment plongés dans leurs flancs. Il passa sa langue sur ses dents, délogeant d’un air pensif un minuscule éclat de cacahuète fiché à côté d’une canine.
- Comme je l’ai dit, les magiciens de Londres s’agitent. Ils tissent leurs sortilèges, lèvent leurs barrières, prient les suceurs de foi qu'ils vénèrent et scrutent le futur pour prévenir toute attaque – même chose que quand il a fallu protéger les îles de la montée en puissance du IIIe Reich. Pourtant si c’est ça, notre stratégie de protection, on est en train de creuser notre tombe à vitesse grand V.
Le magicien finit son verre et le reposa sur le guéridon avec un petit claquement sec. Son regard était perçant et remarquablement grave.
- La Reine ne nous regarde pas, pour l’instant. Son objectif, c’est le Saint Empire, en Europe Continentale : lorsqu’elle se tournera vers nous, ce sera après avoir assis son pouvoir outre-mer. Se lancer à l’assaut de nos îles avant serait suicidaire, ou du moins trop risqué – et quand bien même elle s’y essayerait maintenant, Londres s’y opposerait suffisamment longtemps pour permettre à d’autres d’agir. Gâcher nos ressources et nos énergies sur des protections préventives serait stupide et dangereux. Pendant qu’elle est occupée à peupler l’Allemagne avec des animaux en culotte courtes, on ferait mieux de la poignarder dans le dos, de profiter de la faiblesse qui va venir avec ses conquêtes pour l’expédier fissa hors de notre monde. Si possible avant qu’elle ne se fasse trop d’amis sur place.
Dit comme ça, Constantine sonnait presque comme un stratège militaire de quelques renoms, prêt à lutter pour aider les innocents et sauver la Grande Bretagne et le Commonwealth. En vérité, si le magicien avait réfléchi aussi activement à la question d’un affrontement avec la Reine des Fables, c’est parce qu’il était terrifié du poids qu’elle pouvait acquérir et des conséquences que cela aurait sur sa vie. Le Royaume de Magic Zoo Land ne reposait pas sur les mêmes règles que ce que les magiciens mortels pouvaient sortir de leur chapeau. La magie ambiante du royaume avait réformé Bruxelle, altérant la réalité à une large échelle – et, avec le temps, s’encrant suffisamment bien pour rendre les manipulations de réalité plus puissantes. Il était difficile de prévoir ce que la Reine pourrait faire si elle parvenait à étendre son terrain de jeu sur la taille d’un Empire – ou si trop de membres des sphères occultes rejoignaient sa couronne. Si elle commençait à altérer des phénomènes plus fondamentaux de manière locale (disons, les règles de la magie, par exemple) sa sphère d’influence ne ferait que grandir, entraînée par un phénomène de réactions en chaînes dont les conséquences seraient une réforme globale de la planète aux règles de la féodalité et des barons-lapins.
- Cela dit, le Shadowpact n’est pas une mauvaise idée. Ça n’est pas un groupe, à proprement parler – plus une assemblée de pauvres ères magiquement choisis par le Destin ou n’importe quel péquenot ayant potassé ses manuels de convocation – mais ce sont généralement des bons magiciens. Ou des connards suffisamment retors pour la neutraliser avant qu’elle nous pose problème.
D’un air distrait, il chercha son paquet de cigarettes. Rôdé par l’habitude, il en tira une, la percha au coin de ses lèvres et tira son briquet. Il s’alluma avec un petit crépitement et la flamme orangée éclairant un bref instant son visage et l’intérieur de sa main, levée pour la protéger des courants d’airs. Satisfait, il s’emplit les poumons de tabac et laissa son regard se perdre dans l’âtre.
- En mal d’amour, Siobhan ? On veut monter sa propre Justice League, maintenant ? Peut-être même qu’ils te fileront une carte de membre qui dit « super-héroïne trop sympa » !
Re: Comment on se retrouve Sam 21 Mar 2020 - 20:38
Ils échangent sur le sujet et Zatanna tombe d’accord avec Constantine au grand dam de Silver Banshee. Tous deux voulaient attaquer maintenant l’adversaire, au cœur de son pouvoir instauré en Europe. A Bruxelles.
Là où Silver Banshee se serait bien vue jouer l’égoïste de service et s’allier avec ces magiciens réputés juste pour défendre quelques îles eux se sentaient prêts à risquer leur vie pour frapper maintenant. Une idée qui d’ordinaire ne lui déplaisait pas, taper comme une brute sans réfléchir était dans ses cordes.
Mais voilà, elle ne savait rien de la Reine des Fables et quelqu’un dont elle ignore tout est et qui touche à une magie de haut niveau est toujours pris au sérieux par la maudite. Heureusement les deux mages invités à son château lui en apprenaient un peu plus et...çà devenait envisageable. De faire une descente à Bruxelles et lui gueuler un bon coup dans les oreilles.
Après en avoir dit un peu plus sur ce mystérieux Shadowpact qui était un secret bien gardé l’anglais la gratifia d’une petite moquerie sur le fait qu’elle cherche à réunir des gens pour agir pour le bien. Siobhan tourna trois fois sa langue dans sa bouche en se retenant d’être extrêmement vulgaire à son encontre, avant de lui répondre. “Tu veux que je te réponde quoi Constantine? Que j’ai envie d’aider les gens parce que je les aime? C’est faux.
Le monde est rempli d’imbéciles qui ne méritent pas que je m’attarde une seconde sur leur cas. La plupart des “ gens biens” deviendraient les pires raclures s’ils avaient vécu un centième de mon existence.
Mais si je fais des choses que vous jugez “bonnes” dans vos codes moraux qui vous paraissent comme d’une justesse et vérité immuables, vous me laissez exister parmi vous sans trop me cracher dessus.
La vérité c’est que dans pas cent ans votre vision de la justice sera datée, et vous serez jugé pour l’avoir eue comme je le suis aujourd’hui de garder la mienne.
Elle se relève de la fenêtre à laquelle elle s’était adossée. Elle n’aime pas ce qu’il vient de dire car il y a une part de vrai et cela l'insupporte à un point qu’il n’oserait imaginer. Elle regarde Zatanna qui elle au moins, avait la politesse de ne pas la forcer à se montrer plus méchante qu’elle ne l’est. Car plus personne ne vous écoute quand vous êtes trop gentil. Son père l’avait prévenue et il avait raison. “Justice League, Shadowpact...je m’en fiche. On a un ennemi commun et là où je propose de mettre en place des choses pour nous défendre vous voulez allez plus loin et le déloger.
Elle cesse de regarder Zatanna et tourne ses yeux qui blanchissent sous l’influence de la magie vers Constantine dans son fauteuil près du feu. “Les belles paroles c’est votre spécialité mais vous allez devoir les assumer maintenant, Constantine."
Hj:
Spoiler:
Je propose qu’on arrête ce RP là puisque nous y avons dit ce qu’il fallait, du moins je pense. Je vous remercie beaucoup pour votre participation qui m’honore, je prend contact avec Queen Of Fable pour lui proposer un RP. Evidemment j’aimerais que vous en soyez surtout après vos propositions d’intervention à Bruxelles, mais je comprendrait que vous ne puissiez pas. Merci encore en tout cas!