Le journaliste

Clark ironisa sur ses petits délits de voleuse de journaux. On lui connaissait déjà celui de voleuse de livres, cela aurait il été si étonnant? Cela la fait sourire, elle le trouve drôle même si lui n’en a pas l’air conscient. Elle n’est pas très démonstrative quand quelque chose la fait rire aussi on pourrait facilement croire qu’elle se force à un sourire mais ce n’est pas le cas. Sourire c’est déjà bien venant d’elle.

Ils s’éloignent ensuite des machines et elle marche a coté du journaliste qui lui parle de l’évolution de son métier, de son journal. Sincèrement intéressée elle l’écoute parler jusqu’à ce qu’ils arrivent dans un cofee shop au milieu du Daily Planet. Elle croyait connaitre tous les endroits permettant de prendre une pause depuis qu’elle était venu travailler ici mais découvrait ce lieu nouveau maintenant, un lieu auquel selon lui elle pouvait accéder désormais. Il lui fait signe de s’approcher du comptoir et elle le suit mais ce n’est pas si simple pour elle.

“Je ne bois rien.”

Lui dit elle sans le regarder avant d’ajouter pour ne pas être trop abrupte dans la réponse donnée:

“Mais je vous en prie, buvez en un et parlons. Je n’ai aucun soucis avec le fait de vous regarder faire. C’est pareil pour moi.”

Il est tard, probablement Clark avait il prévu de retourner voir sa famille et se coucher car une autre longue journée l’attendrait demain. Mais il prenait de son temps pour elle et cela la touchait.

Clark découvre quelques éléments à son sujet dont il ne pouvait pas avoir connaissance, c’est normal. Elle ne parle pas beaucoup d’elle et il ne savait peut être pas pourquoi elle avait refusée de toucher à la pizza qu’il avait partagé avec son fils Jon la fois où elle était passée chez lui. Quoi qu’il en soit quand il fait des excuses elle secoue lentement la tête pour signifier que çà ne sert a rien et s’écarte de la caisse où il passe prendre commande. C’est ensuite avec un café et un donut qu’il va s’asseoir avec elle à une table et il lui demande de ne pas répéter cela à Lois. Elle met ses mains dans ses poches en se penchant un peu en arrière, un sourire sur ses lèvres couvertes d'un noir à lèvres.

“Cela fait de moi votre complice alors...mais soit. Je n’aimerais pas subir ses foudres moi non plus.”

Il lui pose alors une question qu’il suppose indiscrète mais ne l’était pas tant. En effet à n’importe quel nouvel employé un collègue pourrait demander par où il habite, c’était une question tout a fait normale qui permettait de mieux connaitre ceux avec qui on partageait une bonne partie de nos journées. Pourtant dans son cas à elle...cela n’allait pas de soit de le demander. Déjà parce qu’elle est d’une allure froide n’invitant pas au dialogue malgré les habits “ normaux” qu’elle porte à ce moment. Mais aussi parce que...avait elle vraiment besoin d’un logement, elle?

“ Quelqu’un m’a aidé a avoir un appartement sur les Suicid Slums, c’est au dernier étage avec une terrasse sur le toit. J’y suis en collocation depuis plusieurs mois.”

Elle ne rentre pas dans le détail, car elle n’est pas à l’aise avec l’exercice, celui de parler d’elle. Elle aime garder sa vie compartimentée, et si elle lui en dit déjà tant c’est uniquement parce que c’est Clark. Un type bien qui lui avait laissé un bon souvenir lors de son passage ici, quelqu’un qu’elle sent qu’elle pourrait considérer comme un ami, si elle était capable de réellement se faire des amis. Ce qui n’était pas gagné avec son caractère de merde.

Elle ne sait pas vraiment comment le prendre quand Clark lui dit que c’est “ formidable” ce qu’elle venait de lui dire. Quoi formidable, qu’une de ses collègue habite dans les Suicide Slums en collocation? Il n’y a rien de formidable là dedans, à moins que ce soit parce qu’on imaginait pas quelqu’un capable de vivre avec elle. Susceptible sans raison valable Siobhan expulse un peu d’air par le nez en chassant une mèche de cheveux au coin de sa bouche. Puis elle voit Clark qui se bat avec les miettes de son donut, s’en mettre maladroitement partout, faire tomber des serviettes puis se baisser pour les ramasser avant de se cogner la tête en se relevant.

Il s’est fait mal en plus, ce Pierre Richard du Daily Planet. Elle lui fait un petit sourire et son air contrarié s'évanouit comme il était venu tandis que le journaliste lui fait comprendre que Lois préfère commander. Puis et alors qu’elle ne s’attendait pas a entendre cela Clark l’invite à venir manger chez eux.

Cela surprend beaucoup la nouvelle arrivante car ses rapports avec Lois et Clark ne s’étaient vraiment pas engagés sous de bonnes auspices il y a des années de cela, quand Jon n’était pas encore né. Mais les choses avaient tellement changées aujourd’hui que...pourquoi pas?

“Oui.”

Avant de se reculer sur sa chaise en regardant Clark dans les yeux.

“Merci.”

Car elle sait qu’il serait plus simple pour eux de ne pas vouloir l’approcher. D’avoir peur pour leur enfant, de ce qu’elle pourrait faire en sa présence. Alors merci oui, de lui faire confiance. Cela l'encourageait à persévérer dans cette voie.