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[YOE] Repas d'affaire [Per Degaton] | [YOE] Repas d'affaire [Per Degaton] Mer 12 Fév 2020 - 11:25 | |
| Cheveux ailes de corbeaux, faux nom, lunettes de soleil et chapeau. Je rentre dans l’hôtel comme si il m’appartenait. Téléphone à l’oreille je m’installe sur un des bancs du lobby et après avoir fait semblant de converser avec un ami au bout du fil je commence à pianoter sur mon appareil. Les minutes passent rapidement et je me concentre surtout sur les personnes autour de moi. Les passants mais surtout les différentes personnes qui stationnent comme moi dans ce lieu au final assez fréquenté.
Couple, touristes, hommes d’affaires.
Je m’attarde sur les oreillettes, les armes dissimulés où les attitudes marquant les hommes habitués à l’action. Les regards qui comme le miens dissimulent une volonté toute autre que de simplement s’asseoir ici en attendant. Au passage, je note les différentes sorties et pour compléter mon petit tour d’horizon, je vais me « poudrer le nez afin de continuer ma petite inspection. Inutile ?
Peut-être mais bon quitte à reprendre d’anciennes habitudes autant le faire complétement où pas du tout.
Une fois l’esprit calmé ….. (Toujours prévoir une bonne marge d’avance pour un rendez-vous). Je me dirige enfin vers le restaurant et arrivé vers le maitre d’hôtel, je lui indique ma réservation. Une réservation pour Mme Smith
Parfois j’en oublie que des vrai personnes portent aussi ce nom. Il est pourtant commun mais il est tellement usité que cela doit en être compliqué.
Je me dirige donc vers la salle privé. En chemin je note bien les différentes sorties, les zones réservées aux employés et je prends place en dénigrant le premier siège tendu pour opter pour la place dos au mur. Bon le dégagement est moins aisé, mais au moins j’y vois quelque chose. Je dépose mon sac à main à portée de main et j’attends patiemment la suite des événements sans faire plus semblant d’être accaparée par mon faux téléphone.
Le regard aux aguets j’attends la suite…
Ma fille tu es en train de plonger en eaux troubles.
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Re: [YOE] Repas d'affaire [Per Degaton] Lun 17 Fév 2020 - 8:39 | |
| Degaton était dans sa chambre d'hôtel de la plus naturelle des façons. L'Europe avait connu un séisme à nul autre pareil depuis des décennies, il était dans les principaux coupables et pourtant, il achevait de s'habiller ordinairement, sans crainte d'être surveillé ou suivi.
L'un des plus grands terroristes de cette époque vivait dans une sorte d'étrange quiétude, même si ses traits conservaient leur dureté habituelle et ses yeux commençaient à se souligner de nuits de fatigues à veiller et organiser. Il pouvait certes dormir à New York, partir ensuite en Chine dans un autre siècle, parcourir l'Italie de la Renaissance et revenir sans s'inquiéter outre mesure, ici il ne se serait écoulées que quelques minutes, pour lui des années.
Le temps perdait lentement de sa signification. et le voyageur semblait lentement se désynchroniser, il observait son époque comme on observait un tableau. Degaton n'était jamais en retard, jamais en avance, il avait l'heure pile à chaque instant de sa nouvelle existence et marchait sur le cadran du monde comme en terre conquise. Comment en pas se sentir hors de toute chose ? Comment croire qu'elles puissent être hors de notre portée ?
Il avait en mémoire ses dernières discussions avec Vandal, son nouveau supérieur, collègue, associé... Il était encore fort tôt pour se fixer, mais la leçon d'humilité récemment reçue face à Queen of Fable lui restait au travers de la gorge. Toutes les alliances étaient bonnes pour permettre de récupérer ce qu'il estimait lui revenir de droit.
Tandis qu'il fermait sa veste croisée noire, dépourvue de tout signe distinctif qui risquait de le faire reconnaître, il se concentrait sur sa prochaine visite. Une Wilson. Avec la S.S.E. et sa nouvelle réorganisation, il devait jouer finement, ne pas laisser d'indices quant à son allégeance et s'assurer en permanence des gens qui allaient l'entourer. Et pour la prochaine opération une mercenaire ferait l'affaire, il n'avait pas encore de groupe s'assaut et d'infiltration digne de ce nom. Slade Wilson, le meilleur assassin du monde avait abandonné la partie, il fallait donc voir autrement la façon d'affaiblir les ennemis du Chong Mai : Luthor, les Etats-Unis, les justiciers et tous ceux qui gravitaient autour.
Rose Wilson, alias Ravager était une professionnelle toute désignée. Si elle avait la moitié des compétences de son père, elle serait fort utile et pour le savoir, Degaton devait la jauger, en personne. Il tira sur les manches de sa veste. Il n'aimait pas cette mode moderne, toujours plus courte, plus cintrée, plus... perverse et dégénérée... il n'aimait pas être hors de son uniforme en vérité, mais cela manquait trop de discrétion.
Il passa une main dans ses cheveux roux presque rouge et s'envoya un regard scrutateur.
Ses chaussures de ville noires reflétaient tristement les alentours tandis qu'il se dirigeait vers la sortie, un étrange coffret à la main. La porte claqua doucement derrière lui.
A l'ascenseur, un groom le salua et n'obtint en réponse qu'un lourd silence dérangé par un sec "Rez-de-chaussée".
Degaton marcha paisiblement jusqu'au restaurant, regardant quelques messages sur son téléphone portable. Il se présenta sous un faux nom à l'accueil et on lui montra aimablement sa table où l'attendait déjà son invitée. Ponctuelle, bon point. D'un geste de la main il refusa qu'on l'accompagne et préféra progresser seul au milieu de cette salle bondée jusqu'à l'espace calme où patientait la fameuse mercenaire.
Per lui lança un regard inquisiteur et s'assit sans cérémonie.
- Mademoiselle Smith, fit-il avec une voix calme. Je dois avouer que vous êtes un régal, bien plus que votre photographie de profil le laissait entrevoir. Une délicieuse surprise, vraiment.
Il croisa les jambes, posa une main sur ses genoux et eut le sourire d'un acheteur qui observait une cheval à acquérir. Il se comportait comme s'il vivait un speed-dating de luxe. Un jeu/couverture qui en valait un autre.
- Pardonnez, mais l'on est jamais trop prudent...
Soudainement, la montre bracelet de Degaton s'illumina. Le monde parut ralentir autour d'eux et presque s'immobiliser. Les murs semblèrent se désintégrer et tout devint affreusement coloré.
Bientôt, de nouveaux murs, de nouveaux lieux. Une table recouverte de verres en cristal, d'assiettes de porcelaine frappée et un paysage qui défilait de l'autre côté d'une fenêtre encastrée dans un mur orné de Lalique. On pouvait distinguer un paysage de montagne avec ses forêts résineuses et ses torrents lointains. Bien loin de la ville américaine. Autour d'eux, un restaurant où déjeunaient des hommes des femmes qui se tournèrent vers eux, virent Degaton et se levèrent pour partir en bon ordre.
- Bienvenue dans l'Orient-Express, années 1922, lança-t-il ravi de son petit effet. Privatisé pour l'occasion ! Cela nous offrira la discrétion nécessaire à notre discussion. Comprenez que New York et moi ne nous entendons pas toujours à merveille.
Il s'attendait à une plainte, une critique, voire même à une réaction que d'aucun jugerait excessive, mais il restait calme, presque sévère, paré à encaisser les éventuelles insultes. Il fit glisser jusqu'à elle le coffret qu'il avait avec lui.
- Petite compensation... entre autre.
Dans le coffret reposait une authentique rivière de diamant sertie sous la Russie de Catherine la Grande pour l'occasion et au milieu de cette dernière une clef USB presque risible tant elle paraissait quelconque comparée à cette parure inestimable.
- Choisissons le repas voulez-vous ? proposa-t-il en tendant une main vers les menus qui trônaient à coté d'eux. Choisirez-vous le vin ?
Dernière édition par Per Degaton le Lun 17 Fév 2020 - 8:39, édité 1 fois (Raison : Problème de balises.) |
| | Re: [YOE] Repas d'affaire [Per Degaton] Lun 17 Fév 2020 - 15:53 | |
| J’essaye de ne pas trop me donner l’air d’un chien de chasse mais je reste aux aguets. Aussi quand monsieur Degaton entre dans la salle du restaurant je ne peux m’empêcher de le remarquer. La première impression m’étonne vraiment. Il s’avance vers moi sans aucuns des artifices que j’ai utilisé. Nul couleur pour dissimuler ses cheveux, rien pour dissimuler où changé son visage. De plus, il ne semble pas s’inquiéter de son entourage où des occupants du restaurant. Il semble vivre dans un autre monde comme si …………comme si il était étranger. Dans mon monde, le maitre d’hôtel et les serveurs sont les premiers à être achetés. Enfin acheté c’est un bien grand mot. Aucune volonté de faire du mal mais dans des professions où parfois il faut jongler entre plusieurs jobs, compléter sa journée en donnant des informations à des journalistes et des paparazzis c’est monnaie courante. Et comme ce sont des professionnels du social les considérer comme des menaces est obligatoire. Dans le siens, il semble marcher avec insouciance au milieu de la foule. Néanmoins il ne porte pas l’uniforme qui lui colle à le peau dans toutes ses représentations. Au moins il maintient les apparences. De toute façon, dans notre métier l’apparence fait beaucoup. Je me lève à son approche et alors qu’il s’assoit je prends les compliments avec un sourire. «Merci, je vous comprends, nombre de ses représentations de moi ne sont pas le fait de photographes de métier et le cadrage est souvent à revoir. »Alors que sa montre flash, je plisse les yeux et je me redis sur mon siège. Ma main se posant avec automatisme dans mon sac à main. Puis, alors que le décor semble s’être stabilisé je reprends une attitude cordiale. « C’est nouveau pour moi mais c’est effectivement plus adéquat pour discuter. » J’observe autour de moi le décor mais toujours en gardant Degaton dans mon champ de vision. J’ai l’impression d’être passé de l’autre côté de l’écran de cinéma, plongée dans un film. L’odeur du bois et de l’huile du wagon, l’odeur de charbon de la locomotive présente malgré la propreté méticuleuse et enfin les vibrations rythmiques jouant comme une musique que vous entendriez par vos pieds. Si je ne connaissais pas l’individu je me serais étonné mais étant donné l’animal. Je comprends aussi pourquoi il semblait aussi désinvolte, pour le faire tomber dans un piège il faut utiliser des moyens spécifiques qui ne se trouvent pas n’importe où. Je regarde le coffret non sans sourire en voyant son contenu. «Ironique n’est-ce pas ? Ces joyaux sont des écrins magnifiques et pourtant un simple petit tas de silicium sans aucune grâce peut s’avérer bien plus précieux. Mais attendons d’échanger un peu, nous devons tous deux trouver ce diner profitable après tout. » La parure est magnifique mais l’argent n’est qu’un outil comme un autre et pas une fin en soi. De plus cette parure doit certainement être dans le coffre d’un musée. En disposer je n’en vois pas l’intérêt et le désosser serait criminel même pour un criminel. La clef par contre m’interroge plus mais je me méfie un peu des cadeaux, je ne voudrais certes pas laisser entendre que j’ai signé un accord avant d’avoir lu toutes les lignes. "Le plat, avec plaisir… Je me laisserais tenter par une pièce de viande suivant la spécialité du chef. Et pour le vin, je pense que le rouge s’accommodera le plus facilement mais pour son cépage et l’année je vous laisse juger. Je ne connais pas trop les crus de ce début de siècle."Je continue d’observer les alentours "Difficile comme métier qu’est le vôtre associer le millésime en fonction de l’année de voyage et une donnée supplémentaire à gérer." |
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Re: [YOE] Repas d'affaire [Per Degaton] Mar 18 Fév 2020 - 11:13 | |
| Rose Wilson faisait preuve d'une bonne retenue, lui qui s'était attendu à une réaction plus directe et violente. Un bon point, le sang-froid représentait un atout non négligeable. Elle observait. Regard clair et direct, ne perdant pas de vue ses objectifs ou ses interlocuteurs, corps en attente active. Degaton la détaillait de son regard si lointain d'une manière très similaire à cette dernière. Mais le regard de Degaton était marqué par autre chose que celui de la jeune mercenaire. Elle avait tué, combattu, lui avait massacré, aidé et utilisé un génocide qui encore frappait l'Humanité, il avait le sang de millions d'innoncents entre les mains et autant attendait encore sa funeste détermination.
Présentemment, il jaugeait la jeune femme et la projetait dans la mission, essayait de voir ce qui allait et ce qui n'allait pas.
Il marqua un léger rire lorsqu'elle mentionna le bijoux et surtout la clef.
- Et ce même si c'est une pièce unique. Vous n'en trouverez pas deux comme elle dans toute l'Histoire. Mais effectivement, l'assemblage électronique formera le coeur de notre discussion.
Elle prit alors volontiers les devants pour le plat, laissant le vin à Degaton avec une petite remarque sur son "métier" et les spécificités de ses capacités. Voyager dans le temps pouvait paraître si étrange vu de l'extérieur.
- L'avantage de mon "métier", est qu'il laisse beaucoup de temps pour parfaire ses connaissances, fit-il en prenant la carte des vins. Au début l'on a toujours à coeur de choisir le vin le plus cher en pensant qu'il a toutes les qualités requises, mais bien souvent il a une robe et un parfum trop spécifique pour être apprécié avec le plat.
Se disant, il parcourait les différentes années et les châteaux qui accompagnaient des noms évocateurs.
Bientôt le maître d'hôtel vint en s'inclinant légèrement.
- Nous prendrons donc deux tournedos sauce béarnaise, accompagnés avec un château Brane-Cantenac 1920. Une bouteille. En entrée, les magrets de canard seront parfaits. Prévoyez du champagne au frais pour le dessert, celui qui vous paraîtra le meilleur.
On proposa alors deux coupelles avec du beurre et une sélection de pain pour attendre les entrées. Degaton se servit un morceau et le brisa.
- Mais la principale problématique consiste à ne jamais se croiser et savoir exactement les projets qui peuvent se dérouler en parallèle des siens, compléta-t-il. Et entre autre expérience perturbante : les cas où les gens ont déjà rencontré une version de moi-même, en d'autres circonstances. Heureusement ce n'est présentement pas le cas.
Il conservait pour l'heure toujours un contact visuel avec son interlocutrice. Leurs petites conversations n'étaient rien d'autre qu'une mise en jambe avant le début des grandes discussions.
- D'un autre côté, les avantages sont innombrables. La possibilité quasi infinie de pouvoir sans cesse revenir plus tôt et vaincre ; la possibilité de manipuler le temps à sa convenance ; de briser ou infléchir la chaîne de causalité ; tuer ses ennemis avant leur naissance ; faire que des légendes n'aient jamais existé ; briser les rêves de certains en les effaçant simplement. Un "métier" oui, disons plutôt, une destinée que je me suis forgée.
Le sommelier vint présenter la bouteille vermeille et l'ouvrit pour servir deux verres. Le liquide reflétait les deux criminels qui parlaient affaire tandis qu'il jouait avec les rondeurs des verres de cristal.
- Le temps n'est qu'un champ de bataille comme les autres. Tout comme doit l'être une existance aussi mouvementée que la vôtre.
Il prit son verre et le leva.
- A l'avenir.
Dans sa bouche les mots avaient une telle charge qu'ils n'étaient pas qu'une simple formule de politesse creuse et vide. Degaton voyait, vivait, cherchait à se contruire un avenir. Glorieux pour lui et ceux ou celles qui le suivraient, désastreux et abominables pour les autres. Il prit une gorgée, légèrement taniaque, cela irait à merveille avec les viandes rouges.
- Et c'est précisément que ce qui nous amène ici mademoiselle Wilson, reprit-il en posant son verre. Comme vous le savez, Lex Luthor a... fait réagir le monde entier. De diverses manières et à divers degrés. Je ne cache et n'ai jamais caché tout le mépris que j'ai pour cet homme ou ses projets et si l'occasion se présente, je serai ravi de le tuer de mes propres mains. Je pourrais le faire naturellement en tuant sa mère ou en déboulant dans la salle d'accouchement, voire en trucidant son paternel, mais ce serait nous priver des apports de Luthor Corp et de ce que la situation présente peut nous offrir.
Il tartina un morceau de pain avec du beurre tandis qu'il déroulait son exposé.
- En bref, je suis dans une phase de conflit ouvert avec la Legion of Doom et ses ambitions. Les récentes manoeuvres européennes m'ont ouvert un nouveau front tout à fait satisfaisant et il est l'heure de profiter de la "diversion".
L'homme et son ton de stratège qui déroule un projet où des milliers de morts n'étaient qu'une diversion fut marqué par un passage sous un tunnel. Au dehors, le Soleil déclinait doucement.
- Vous devez donc être consciente qu'en acceptant potentiellement de travailler avec moi sur le prochain dossier, vous risquez de vous mettre à dos Luthor et ses sbires, compléta-t-il. Est-ce quelque chose que vous êtes prête à accepter ?
Il releva les yeux de son pain et les planta dans ceux de Rose Wilson. Il n'en avait pas encore trop dit, l'occasion pour la jeune femme de sortir du jeu si elle ne s'en sentait pas capable... |
| | Re: [YOE] Repas d'affaire [Per Degaton] Jeu 20 Fév 2020 - 10:18 | |
| J’écoute silencieusement mon hôte alors qu’il détail un peu ses activités et ses talents culinaires. J’en profite pour me mettre à l’aise en rangeant mes lunettes de soleil dans mon sac à main. Entre mes cheveux ailes de corbeaux et mon faux-œil je donne un aspect bien différent de mon style ordinaire : les cheveux blancs au vent et le bandana de pirate un peu comme les insectes portant des couleurs vivent pour faire fuir les prédateurs. Oui, aujourd’hui je suis presque normale, car je sais bien que même si mon œil de verre n’est pas ordinaire, cela reste visible à un œil attentif et dans notre domaine… Enfin, le temps nous disions... Degaton J’ai plus l’habitude de le voir en uniforme, volant au-dessus des combats pour donner ses ordres à ses sbires. Jouant avec des régiments pour faire basculer des batailles. En vrai je ne l’ai croisé qu’une fois avec le Shadowpact et nous n’étions pas dans le même camp. Néanmoins j’ai un peu potassé mes fiches avant et les articles sont assez parlants. Un homme étrange, similaire à Luthor et pourtant si différent. La même mégalomanie, la même intelligence dépassant l’entendement. Une facilité à respirer naturellement des concepts insaisissables pour le commun des mortels pour arriver à des conclusions monstrueusement efficaces. Et pourtant si différent, alors que l’un joue surtout avec des armés, l’autre plutôt l’habitude de passer son génie dans des costumes de plus en plus efficaces. Une mégalomanie mais bien des styles différents. J’acquiesce aux arguments de M. Degaton « M. Luthor à parfaitement raison sur certains sujets. L’humanité n’avance qu’à coup de pied dans le cul et beaucoup de forces dormantes n’aident au final que peu lors des crises majeures. Secouer les égoïsmes de tous bords est une solution. » Ce serait mentir que de dire le contraire car c’est ce qui me dérange dans la situation. Contrairement à d’autres je ne trouve pas la position de M. Luthor totalement néfaste. « Toutefois, cela ressemble à un tour de magie de cour d’école.
Je vais prendre le chemin A ou B ?
Si vous me dites A, je vous laisse regarder sous la fourchette, si vous me dites B, je vous laisse regarder sous le couteau et j’ai laissé un message sous les deux. Ainsi j’ai de toute façon raison.
Bref,
S’il perd, il n’était là que pour nous unir et nous pousser à nous renforcer. Et s’il gagne ma fois… C’est son objectif de toujours. »Je laisse M. Degaton commander, les plats et les vins me conviennent parfaitement. Je n’ai certainement pas le palais aussi entrainé que le sien mais je sens que je vais me régaler. « Alors oui en bougeant je fais de toute façon son jeu mais la nouvelle terre proposé par Lex semble assez mauvaise pour les affaires. »Bon, ce n’est pas tout à fait ce que je pense, mais c’est la version policée du : je ne vais quand même pas laisser un psychopathe mégalomane diriger le monde. Surtout, Face à un psychopathe mégalomane. Aussi je lève mon verre pour trinquer avec lui. « Oui, à l’avenir. »J’écoute les différents arguments de Degaton « J’imaginais une réponse plus mesurée que l’assassinat de poupons. Après tout, si M. Luthor n’a jamais existé Superman aura bien plus de temps pour s’occuper de vos affaires. » Ca et l’idée de se la jouer Minority report qui me fait un peu vomir. « J’avais pensé à une solution plus égoïste, M. Luthor semble disposer de technologies et de ressources à ne plus savoir qu’en faire. Il est de notre devoir citoyen de faire un peu de répartition et s’en accaparant une parcelle. Et de se renseigner sur le reste. De plus c’est bien ce qu’il nous demande, pourquoi le décevoir ?
Oui sur ce point je ne suis pas d’accord avec vous.
Nous ne luttons pas contre sa légion, nous ne faisons que vérifier si le male alpha est bien le chef de meute, comme il nous en a lui-même donné l’ordre. » J’écoute les mises en garde de mon hôte. « Oh, oui je ne me fais pas d’illusion sur le fait que ma rhétorique ne va pas les empêcher de vouloir nous arracher la tête. Mais de toute façon, pour la plupart, ils n’attendent qu’une excuse pour castagner. Alors les caresser à rebrousse poile ne changera rien. » |
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Re: [YOE] Repas d'affaire [Per Degaton] Ven 21 Fév 2020 - 8:25 | |
| Degaton s'essuya les mains des quelques traces de farine qui les recouvraient tandis que mademoiselle Wilson devisait sur Lex Luthor. Il écoutait soigneusement, analysant la posture et les regards de la mercenaire, n'oubliant pas qu'il s'agissait, avant d'être une discussion, d'un entretien. Il eut un léger sourire en l'entendant parler des projets du génie chauve. C'était simplement résumé mais assez percutant pour être pardonné. Luthor, un simple enfant de maternel qui éblouissait son monde par quelques effets de manche ? C'était assez proche de la réalité.
Puis, elle parla affaire. Oui, la Terre de Luthor tournait toutes les énergies sur la conquête de l'univers, une unification sous une coupe autoritaire. Mais croire en un monde solidaire où tout le monde se tiendrait par la main sans meurtre, jeux diplomatiques hypocrites et guerre, c'était croire encore au Père Noël. Per ne pouvait le concevoir. Il y aurait toujours du travail pour ceux qui vivent dans l'ombre du pouvoir et des conflits d'influence. Il y aurait toujours des âmes revêches, des hommes qui se croiraient assez sages et intelligents pour surpasser la Société ainsi fondée et se jugeraient légitimes pour prendre le pouvoir.
Mais il ne releva pas, son discours, même s'il n'était pas entièrement en phase avec sa conception du monde, se dirigeait lentement vers les conclusions qui l'intéressaient : elle agissait et pas à l'avantage de son adversaire.
Les verres tintèrent lorsqu'ils se rencontrèrent et la vibration cristalline dura quelques secondes. Au dehors, le ciel commençait à flamboyer et ses vives couleurs s'encreraient pour ne plus former qu'une mer noire. Un adret qui se teintait lentement fut dépassé par le train.
Elle parla ensuite de mesure et il ne put s'empêcher d'afficher un grand sourire.
- Combien d'ennemis n'ai-je plus eu grâce à cela pourtant. Il n'est plus temps pour moi d'être mesuré, répondit-il le plus naturellement du monde lorsqu'elle eut terminé, mais comme je le disais, il vaut mieux encore l'avoir en vie... pour le moment.
Un serveur arriva et posa devant eux leur entrée en présentant le plat. Magrets de canard marinés. Degaton déplia sèchement sa serviette comme s'il utilisait un fouet et la posa à l'écart.
- Luthor est effectivement coriace, mais seul il est éliminable. Sa Legion of Doom forme une force de projection et d'action trop dangereuse pour que je la laisse de côté. Je puis comprendre qu'elle ne soit pas grand chose à vos yeux, mais plus il est isolé et mieux il pourra être naeutralisé le moment venu. Quant au jour où je suivrai un ordre ou un conseil de cet homme, il n'est pas arrivé...
Sa fourchette se planta dans la peau parfaitement dorée du magret.
- J'apprécie cependant votre raisonnement sans opiner à tous les points. Luthor et son entreprise disposent effectivement de belles réserves et de technologies du plus grand intérêt, celle-ci en plus d'autres naturellement, ce qui nous amène à notre affaire. Et puisque vous ne redoutez pas les conséquences à les affronter...
Son couteau s'enfonça dans la chair luisante de son entrée et la trancha avec précision. Il termina de savourer un premier morceau du plat et releva ensuite la tête en posant ses couverts. Rose Wilson avait une façon de voir le monde très animale et égoïste oui. Parler de mâle alpha, alignant finalement Luthor, lui-même et tous ceux qui luttaient dans cette guerre n'enchantait pas Per qui préféra boire un peu de vin. Il ne revenait pas de faire changer la vision de cette jeune femme. Car jeune elle l'était assurément, une gamine envoyée au front et forgée dans la violence et la fureur.
Mais Per se savait supérieur à son adversaire américain arriviste qui n'avait jamais connu de vraie guerre, comme elle finalement. Il faudrait les expédier en 1940 pour qu'ils apprennent un peu l'humilité, elle compris... Mais l'affaire n'était pas là.
- Il convient, comme vous dites, de faire de la "répartition", continua-t-il. J'ai besoin d'une personne capable d'infiltrer Lex Corp. et installer une clef USB dans ses serveurs centraux.
La chose était dite. Simplement, comme l'on demande à la boulangère une miche de pain. Toutefois, Lex Corp. était une entreprise sous haute surveillance, parfaitement parée à ce type d'intrusion et qui représentait un défi de taille. Mais après tout, n'était-ce pas aussi ce qu'elle sous-entendait ?
- L'opération serait à mener en l'année 2020, idéalement avec un groupe réduit, au mieux une seule personne. Discrétion oblige.
Un nouveau coup de couteau fendit le canard légèrement rosé.
- Voici l'affaire dans les grandes lignes. Avant d'aller plus loin, il me faudrait connaître votre prix.
C'était dit soudainement, mais clairement, comme si le tyran temporel n'entendait pas perdre son temps et puis, connaître un prix, c'était en savoir plus sur son interlocutrice.
Il mordit dans sa viande comme s'il avait voulu atteindre Rose et la mâcha lentement, attendant que la mercenaire indique ses tarifs. Que voudrait-elle ? De l'or, des bijoux, de l'argent, une arme particulière, la tête d'un homme, des renseignements, un voyage dans le temps ? Degaton était le genre d'employeur qui pouvait payer de façon unique. |
| | Re: [YOE] Repas d'affaire [Per Degaton] Lun 24 Fév 2020 - 16:00 | |
| Par certains points il me rappel un peu Wintergreen. Cette façon de parler business l’air de rien et pouvoir parler nettoyage avec flegme et retenue sans jamais perdre son masque. Découper avec soin la viande tout en écoutant des plans de destructions où des planifications d’assassinats. D’ailleurs j’en profite pour me rappeler les divers conseils de table qu’il m’avait donnée. Car ce n’est pas tous les jours que je dine avec une personne qui pourrait m’oublier dans le temps. Je prends donc bien soin de ne pas me mélanger dans les couverts et de ne pas trop manger à l’américaine.
De plus, C’est vrai que ce serait dommage, les plats sont vraiment succulents. Mais je ne suis pas là que pour les pointes d’asperges vertes et le canard croustillant. Je suis venue pour m’associer avec monsieur. C’est un peu étrange comme association, surtout, au de mes contacts récents néanmoins je ne suis pas venue ici sur un coup de tête.
La plupart des héros sont actuellement en train d’essayer de sauver les pots cassés, tellement débordés qu’ils n’ont pas le temps de souffler… où d’aider… et moi, j’ai absolument besoin de bien plus si je veux me rendre utile.
« Vous savez, je reste une jeune femme et je souhaitais me refaire une garde-robe pour les soirées aussi je cherche un peu de chiffons. » Je laisse les informations faire leur chemin alors que je profite d’une pointe d’asperge verte que je mélange avec la sauce madérisée.
« Un plastron et des pièces moulé dans un métal du 30éme siècle pour armature. Quelques éléments diverses d’électroniques de la même époque pour construire un circuit peu volumineux. Quelques gadgets pour décorer... Après, j’ai le nom de deux ou trois bon couturiers.» Non, Degaton n’est pas la ni la première personne que j’ai contacté et pas la dernière pour arriver à mes fins je vais avoir besoin de beaucoup de choses qui sont hors de ma portée.
« Il faut avouer que j’ai plus tendance à regarder l’avenir que de m’attacher aux antiquités. » Non, je n’ai pas franchement envie de me lancer dans le babylonien, où l’égyptien antique. D’autres le font très bien et cela ne leur réussi pas toujours.
« Et si pour y arriver je me vois marcher sur les pieds de M. Luthor, ma fois comme c’est son idée je trouve que c’est une bonne chose d’aller le titiller un peu. » Et avec ce qu’il vient de faire sur la maison blanche, je ne vais certainement pas me gêner. Tout en bavassant, je continue d'observer le paysage qui se fait avaler par la locomotive, c'est vrai que c'est dépaysant de manger de cette façon, l'idée est franchement originale. je ne m'attendais pas non plus à un échange aussi .... cordial même si le terme n'est certainement pas le bon. au moins, même si nous ne sommes pas tout à fait du même camp, nous sommes visiblement prêt à travailler de concert. |
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Re: [YOE] Repas d'affaire [Per Degaton] Mer 26 Fév 2020 - 9:27 | |
| Une jeune femme, oui. Jeune assurément, mais aux yeux de Degaton qui ne l'était pas ? Fragile et portée sur les chiffons, c'était difficile à croire, sauf lorsqu'elle compléta par des matières qui n'avaient rien de la haute couture. Des armures, de l'équipement et des noms. Visiblement, Rose Wilson avait déjà planifié quelque chose et s'était renseignée sur l'avenir. Grâce à qui cependant ? Un magicien ? Un ingénieur comme RIP ?
Le masque de Degaton ne changea pas alors que l'idée même que cet arriviste mal rasé sans talent puisse venir le contrarier dans ses projets en s'associant d'abord à cette mercenaire. Mais c'était le jeu. Dans la grande course du pouvoir, il y a ceux qui le cherchent, ceux que le subissent et ceux qui en profitent. Elle faisait pour l'heure partie de la dernière catégorie et n'accepterait pas facilement de finir dans la deuxième et tant qu'elle s'éloignait de la première, elle ne représentait pour Per qu'un outil. Et un outil qui, tout charmant qu'il soit, avait intérêt à être efficace.
- Le passé éclaire notre présent pour mieux dessiner notre avenir, philosopha Per alors qu'il reposait ses couverts, sa viande désormais consommée, mais je puis comprendre qu'une babiole aztèque ne vous soit pas d'un grand secours par les temps qui courent. Eh bien ou vous pourrez me fournir une liste détaillée de vos besoins, ou nous pourrons aller directement dans l'avenir pour vous forger de quoi vous satisfaire. C'est un prix acceptable pour l'opération qui devra être effectuée.
Il saisit son verre de vin et le fit légèrement tournoyer. Ce genre de matériel était coûteux, mais le braquage de Lex Corp. serait être assez fructueux pour Vandal pour l'accepter.
- Maintenant, parlons de la clause de rupture, fit-il en prenant une gorgée. Dans le cas où la mission ne sera pas remplie à cause d'éléments, dirons-nous... extérieurs, tel qu'un méta-humain hors de votre portée ou autre, notre accord sera nul et non avenu. Si vous échouez par, dirons-nous... maladresse ou incompétence, ce qui ne devrait naturellement pas arriver, même tarif. Si vous trahissez d'une manière ou d'une autre, il y aura réparation, même si vous ne vous en rendrez pas forcément compte.
Disparaître, n'avoir jamais vécu était une expérience que l'on ne vivait pas soi-même. N'être plus rien, pas même un souvenir, une vapeur dont seul Degaton et quelques voyageurs temporels garderont la trace si tant est que l'on soit assez signifiant pour le mériter. N'être rien, n'avoir jamais été. L'ultime punition d'un être pensant, sans doute même la plus pure expérience nihiliste. Mirer le néant et se dire que c'est notre destination. Cela devait être une sensation si étrange...
Le serveur vint alors prendre les assiettes pour préparer la suite, remplissant les verres au passage.
- En cas de réussite, vous aurez votre paiement et il y aura, un petit rituel que j'ai toujours, l'occasion de trinquer, ainsi que la possibilité de futurs contrats, enchaîna-t-il. Rentrons dans le vif du sujet maintenant.
" Accompagnant votre rivière de diamants, vous avez eu une clef USB. Le but de votre mission est simplement de pénétrer dans le Siège Social de Luthor Corp. à Metropolis, d'atteindre le serveur central qui se situe au sixième sous-sol et d'y connecter une clef de transmission sans fil qui vous sera fournie ultérieurement. Les détails de l'architecture du bâtiment, les rondes, les éléments techniques de sécurité et les évènements liés à ce dernier qui auront lieu entre le 20 févier et le 20 mars 2020 sont confinés dans la clef qui est en votre possession.
Per s'autorisa à regarder l'extérieur. La nuit y pesait de son étrange pénombre, reflétant la blancheur des pierres et étalant la noirceur des profondeurs forestières.
L'odeur délicieuse de la sauce béarnaise qui recouvrait deux tournedos fumants le rappela à son repas. C'était étrange en vérité, Degaton était habitué à une nourriture chiche, voire militaire, même s'il ne rechignait pas à quelques bons repas, mais généralement c'était en pleine guerre mondiale ou à la table de quelques puissants, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas tenu un repas de ce genre, en compagnie d'une combattante qui avait heureusement quelques manières et n'étalait pas sa vulgarité comme un étendard de sa personnalité. Aurait-il eu le même traitement avec son paternel ? Il en doutait, Slade Wilson jouait trop de son "aura" et mythifiait trop sa personne pour représenter un hôte convenable. Le tyran temporel était un homme qui n'aimait pas qu'on lui manque de respect et pour l'heure, l'on pouvait dire qu'aucun faux pas n'avait ébranlé définitivement son égo.
Cela le changeait définitivement, et agréablement ; recruter des "Enfants de Degaton" relevait plus de la propagande et de la coercition que des négociations.
- Mais dites-moi mademoiselle Wilson, reprit-il en plantant ses deux yeux dans ceux de la mercenaire. Jusqu'où vous sentez vous prête à aller dans la guerre qui se déroule présentement ?
La question semblait surgir de nulle part mais répondait à une logique d'interrogatoire dont la jeune femme devait être familière. Surprendre parfois, analyser les réactions. Comme dans un combat, tout l'art de la rhétorique était dans les feintes et les surprises. Mener la conversation jusqu'à un point, puis faire une volte, deux trois passes et l'on reprenait les échanges "classiques".
Mais au fond de lui, Degaton désirait savoir. Il n'était plus d'aucune époque, d'aucune temporalité, il ne concevait plus de pouvoir vivre quarante ans en suivant linéairement les évènements et un calendrier. Qu'est-ce que subir le temps pouvait faire à cette jeune femme, de le suivre et d'en être accompagnée et surtout de concevoir cette étrange querelle cosmique qui s'abattait sur la Terre, qui réclamait des choix impossibles à défaire, des chemins à sens uniques et tant de décisions à prendre... Jusqu'où oui, jusqu'où serait-elle prête à aller ?
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| | Re: [YOE] Repas d'affaire [Per Degaton] Mer 4 Mar 2020 - 9:17 | |
| Je hoche la tête sur certains détails
« Les clauses de confidentialités sont normales dans ce milieux. Néanmoins, je n’ai jamais demandé à entrer dans vos troupes régulières et je ne cherche pas à connaitre vos secrets et vos tours de manche. J’ai juste besoin de connaitre les informations concernant la mission. Et sur ce point nous sommes visiblement bien d’accord.»
Disparaitre, intéressant problème. Le plus simple c’est de tuer maman avant que l’on vienne la sauver. Du coup, mon Oncle serait toujours en vie et je n’aurais pas donné de coup de main aux titans. Il n’y aurait pas non plus de Wilson immunisé aux crises du frangin.
(…)
Et les triades, maman y était plongé jusqu’au coup et en général ils sont assez mystiques et susceptibles... Je me perds un peu dans les hypothèses, regardant les dominos tombés sans moi dans la partie. Le problème semble tout aussi passionnant que très dangereux et franchement aléatoire. Un peu comme de jouer au savant fou au milieu d’une centrale nucléaire.
« Je me demande humblement combien de crises vous causez en effaçant l’un de vos soucis. Le remède n’est pas pire que le mal dans certaines situations ? Car certains secrets peuvent vous exploser à al figure. Mais nous entrons peut être un peu trop dans les informations personnelles, n’hésitez pas à oublier ma question si c’est le cas. »
Je me replonge dans mon assiette profitant des différents mets. Chaque bouchée et à la bonne température et sans être une grande experte des guides gastronomiques, je suis en train de me régaler. Je dilue les bouchées avec des petites gorgées de vin. Néanmoins, je fais bien attention aux doses de vin, savourant les gorgées mais en réalité je fais surtout attention aux doses car si j’aime le vin ce n’est pas dans mes habitudes de tous les jours. Acheter de l’alcool c’est bien plus compliqué que d’acheter des colt 45. Mais, ça, c’est un autre débat. Mais mes considérations sont un peu détournées par la question personnelle de Degaton.
« Oh, Je croyais que vous vouliez rester purement business ? » Je sourie en jouant sur les mots mais j’enchaine sans laisser croire en une fin de non-recevoir.
« Je suis d’accord sur un point, il faut connaitre ses limites et ses objectifs. Et oui j’ai une bonne idée de ce que je suis prête à faire et du cap que je ne veux pas franchir. Et Luthor va se faire un malin plaisir à jouer avec ce genre de considérations. Comme toujours, sinon il serait déjà mort depuis longtemps. »Laisser le choix entre sauver Métropolis où le mettre hors d’état de nuire, un grand classique.
« Je sais que je ne réponds pas vraiment mais les grandes phrases et les réponses fermes sont tellement convenues et souvent vides de sens au contact de la réalité. Ce genres de considérations reste, intime. »
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Re: [YOE] Repas d'affaire [Per Degaton] Sam 7 Mar 2020 - 15:45 | |
| La jeune femme ne manquait pas de répondant et cachait quelques réflexes tranchants dont Degaton fut présentement la victime, à son plus grand déplaisir. Il avait fixé ses limites, elle avait fixé les siennes, mais le voyageur n'aimait pas cela. Elle ne voulait pas rentrer dans ses troupes, au moins était-il fixé, mais il n'envisageait pas d'oublier son numéro si une mission pouvait toujours l'intéresser. Il ne répondit donc rien à ses premières remarques désobligeantes. Puis, dans une volte-face assez amusante, elle questionna Per, lequel ne put s'empêcher de lever un lourd sourire moqueur qu'enrichit un sourire en coin. - Pour quelqu'un qui ne souhaite pas connaître mes secrets et mes "tours de manches" je vous trouve bien curieuse tout d'à coup. Il souleva son verre de vin et le vida. - Je suis déjà allé et je retournerais probablement dans le futur. A chaque instant qui se déroule présentement, des décisions sont prises et des choix sont consommés, pour le meilleur comme pour le pire. Assassiner, tuer, envoyer quelqu'un dans une chambre à gaz sont autant de points qui peuvent être employés pour faire infléchir le Time Stream et aucun être, aucune machine ne peut calculer l'intégralité des conséquences d'une action, que ce soit un meurtre ou le simple fait de tourner à gauche plutôt qu'à droite pour se rendre à un entretien d'embauche.
" L'Humanité toute entière joue avec le temps, je suis juste quelqu'un qui n'a aucune notion de l'irréversibilité. L'opportunisme est la clef mademoiselle Wilson. Aucune conséquence ne m'est impossible à effacer.
" Or donc, pour répondre parfaitement à votre curiosité, j'ai déjà assisté plusieurs fois à la destruction de toute vie sur cette Terre, que ce soit par le fait de mes choix, ou ceux d'un autre. Actuellement par exemple Darkseid fut vaincu... eh bien j'ai déjà vu ce Dieu Sombre vaincre. A chaque instant, à chacun de mes choix, j'ai la possibilité de tout refaire et de recommencer. Ainsi, rien ne m'"explose à la figure".Les choses étaient dites avec l'étrangeté d'un voyageur du temps qui naviguait dans un univers particulier et aux règles bien personnelles. Que ferait-elle de cette information, il l'ignorait ? Que ferait-elle naître en elle ? Sans doute de la perplexité et l'image d'un homme éternel qui jouait comme un enfant avec une causalité démente. Degaton avait tellement parcouru le temps qu'il en était marqué à jamais. Hors de toute logique, un paradoxe vivant, il renaîtrait, sans cesse à chacune de ses morts, capable d'effacer ses erreurs ou gommer les problèmes qui le touchaient. Ingénieur infernal ayant caché maintes machines dans l'espace-temps, il était l'inéluctable mal qui rampait au travers de l'Histoire. - Il faut parfois des réponses fermes, enchaîna Degaton aux réponses évasives de Rose, pour permettre de passer à autre chose, pour avoir une solution claire à une situations qui l'est tout autant. La réalité peut se plier aux volontés assez fortes. Je me contenterais cependant de cela, même une non-réponse est révélatrice.Ainsi donc une âme jeune, opportuniste, sans grande conviction autre que ses intérêts. Une mercenaire en somme qui conviendrait pour une opération, peut-être deux mais qui finirait par devenir une gêne. Dommage. Elle irait sans doute vers les justiciers le jour où Per irait trop loin pour elle. Et il finirait par le faire, c'était évident. Trop timorée. Assurément corrompue par quelques propagande libérale. il pariait qu'elle était capable de pleurer la perte d'un proche. L'on passa alors au dessert et n'y eut plus réellement de questions. Le nazi n'était pas très sucrerie, aussi y toucha-t-il à peine. Il regarda une montre qu'il sortit de sa poche. - Je vais devoir vous laisser finir votre repas seule, pardonnez-moi, fit-il énigmatique. Je vous laisse prendre connaissance des éléments de cette mission et si vous avez besoin de l'adjonction d'une aide quelconque, vous l'indiquerez au maître d'hôtel du train. Si vous avez besoin de vous faire faire une fausse identité, indiquez-le lui également, tous les documents et affaires nécessaires vous seront fournis. Son numéro est indiqué dans la clef USB.Il se leva, satisfait d'avoir eu toutes les réponses qui l'intéressaient et d'avoir quelqu'un pour gérer cette affaire connexe. Il glissa une main dans sa veste et en extirpa une nouvelle clef USB, cette fois-ci un peu plus large. - Voici l'équipement qu'il vous faudra introduire. Bonne journée à vous. Lorsque vous aurez terminé votre repas le personnel du restaurant vous ramènera à New York, exactement là où nous nous sommes rencontré la première fois.Et le tyran disparut, un autre homme entra, qui ressemblait fort à Per et qui s'installa, attendant que Rose dusse être ramenée en 2020. *** 2020. Lex Corporation était l'objet de bien des convoitises. Sujet des manipulations les plus grossières en bourse, objet d'inquiétude du fisc, sujet d'intérêt pour les états qui cherchaient à s'attirer ses bonnes grâces, mais aussi, véritable pot de miel pour le crime international, la réputation de son ex-dirigeant n'aidant pas. L'on pouvait donc facilement dire que le siège social de l'entreprise, centre névralgique de l'organisation d'un vaste Empire qui connut ses plus grandes heures de gloire sous la direction de l'un des hommes les plus intelligents et retors de la planète, formait un véritable coffre-fort. Tout était composé pour éviter que les gens se promènent librement à l'intérieur et le prétexte d'utiliser des systèmes estampillés "secret-défense" dans l'entreprise pour permettre de tester des technologies à vendre au gouvernement n'ajoutait pas à la facilité de déplacement. Tout était une histoire de carte et d'accréditation, de confiance aussi, lesquelles n'étaient accordées qu'au cas par cas et après diverses enquêtes. Le cerveau de l'entreprise était hélas aussi dans ce même bâtiment, Lex Luthor ayant aimé et aimant toujours la centralisation, il n'aurait jamais accepté que les clefs soient loin de lui et encore moins celle des locaux où il travaillait. L'empereur n'était plus présent mais ses décisions perduraient encore, l'on ne changeait pas une politique de sécurité aussi rigide en un jour. La tour de Lex Corp, située en plein coeur de Metropolis était donc une forteresse de soixante-dix étages et de vingt sous-sols. Puissante et impérieuse, tentatrice et effrayante. Dans les documents de Rose, il ne manquait pas ou très peu de détails quant au bâtiment, les différents types de sas, les accréditations et leur niveau, les types d'emplois, la relève des rondes, le type de caméra et le système de transmission optique qui quadrillait le bâtiment. Il paraissait ne manquer aucune information sur les capteurs de présence, le profil et l'entraînement des gardes de l'entreprise. A croire que Degaton avait espionné des centaines de jours durant l'Histoire de la tour et infiltré les différentes travaux avec des agents fidèles. Et malgré cette quantité d'information, malgré la préparation qui semblait avoir été faite sur l'affaire, il choisissait d'y envoyer, seule, une femme dont il ne connaissait rien pour ponctionner ce qui était la plus grande réserve au monde de trésors technologiques. De quoi inquiéter, ou en tout cas interroger. Mais souvent il convient de ne jamais croire que les grands de ce monde résonnent avec justesse. Trop pris dans l'immensité de leurs desseins, il ne conçoivent certains projets que comme des jeux. La victoire et le gain ou la défaite et l'amusement... Restait à savoir comment la jeune femme pourrait bien composer avec la complexité de l'affaire. |
| | Re: [YOE] Repas d'affaire [Per Degaton] Jeu 19 Mar 2020 - 14:09 | |
| La tour LUTHOR, s’élève dans le ciel tel une ode à la mégalomanie et à la puissance de son propriétaire. Le genre de représentation phallique qu’ils se sentent obligés de dressés vers les cieux tel un besoin primal de l’orang-outan qui viens de descendre de son arbre avant de se taper la poitrine. Et il faut bien avouer … que je ne comprends pas du tout ce besoin. Une forteresse d’accord, ce n’est pas la défense la plus souple, mais c’est vrai que c’est pratique dans la vie de tous les jours. C’est encore la solution de facilité qui évite les nombreux soucis des organisations en clusters où en miroirs et fumées. D’un autre coté l’un n’empêche pas l’autre … Pensive, je me laisse aller en contemplant la tour en calquant sur mon visage un air enthousiaste. Ce n’est pas vraiment mon état d’esprit mais il y a beaucoup de caméras de sécurité. J’entre dans le hall de la tour, l’espace est énorme, la sécurité omniprésente même si elle se montre à la fois omniprésente et fort discrète. D’un côté, les portiques et les uniformes visibles pour fixer l’attention. De l’autre les alarmes et caméras de sécurités cachés dans les murs et les plafonds, pour éviter les vraies menaces. J’entre la fleur au fusil avec mon badge et je demande à l’accueil mon chemin. Je finis par trouver mon chemin en me renseignant auprès d’un garde et j’arrive à la bonne file d’attente. J’attends patiemment, je tends mon badge de stagiaire et je passe le portique de sécurité en me délestant de mon téléphone, de mon sac à main et de mes lunettes. Après une fouille minutieuse, un homme m’attend, mon maitre de stage. Bon l’étudiante à qui j’ai volé sa place se réveillera demain, dans le coltar avec peu de souvenirs. Et en attendant, j’emprunte son identité. Des cheveux toujours ailes de corbeaux, mais avec des reflets plus proches du châtain. Des lunettes, des gants à la mode et des lentilles pour la couleur de mes yeux. J’ai rajouté quelques artifices dont quelques prothèses au visage et le tour est joué. Facile ! Bon pas vraiment, mais je connais quelques professionnels et ce genre de matériel dormait un peu dans les placards. Depuis le temps que je ne joue plus à cela. J’écoute bien sagement en mettant en avant mon bouton de fièvre (je n’ai surtout pas envie qu’il commence à sortir des habitudes réglementaires en essayant de me payer à manger). Et je prends mes quartiers à côté d’un pc hors réseaux sur lequel je vais devoir passer toute la journée pour lire les protocoles de confidentialité et les réglementations. Oui, ce genre de forteresses, c’est peut-être pratique pour le propriétaire mais pour les fourmis qui cherchent à travailler c’est un peu ennuyeux. (…) 1 heure plus tard, je pars vers la machine à café. C’est un peu la bonne guerre des stages à Lex corp, au final le premier jour c’est un peu réglementation et orientation dans le bâtiment. Du coup je continue de faire mon sage ingénu et je jette un coup d’œil à la fenêtre. Certe, la tour est insonorisée mais je commence à apercevoir la marée qui semble prendre corps autour de la tour. Bon Lex n’est pas très populaire pour l’instant et il y à toujours quelques manifestants aux grilles, mais là c’est clairement plus que d’habitude. Un peu comme s'ils s’étaient passé le mot d’ordre. Comme si quelqu’un avait fait le tour des quartiers pour remonter un peu les meneurs en leur avançant des transports. Bon, non, je ne suis pas à la tête d’une fortune comme certains, mais ce genre de dépenses, tant que cela reste rare, cela reste dans mes cordes. Je regarde avec délectation la zizanie que j’ai déclenchée. Du coup la télévision rapplique, les services de sécurité sont sur les dents, bref, l’histoire commence à être intéressante. |
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Re: [YOE] Repas d'affaire [Per Degaton] Mar 24 Mar 2020 - 22:12 | |
| Un adage populaire veut que le QI d'une foule soit égal au plus bas QI que l'on puisse trouver en son sein divisé par le nombre de personne qui la forme. Autant dire que c'est un étalage grossier de mépris mélangé à du snobisme pur et dur, même si certains faits semblent indiquer que la foule est stupide, elle est en réalité, incontrôlable. Fruit de multiples passions, mue par des vents contradictoires et violents d'émotions vécus dans une instantanéité qui empêche tout recul, la foule vit au rythme de choses qui dépassent la raison et transcende la réflexion.
La foule est une arme, comme un bélier. Efficace pour pénétrer, pour chambouler, pour affronter une défense qui s'attend à une agression "raisonnable", mais elle peut aussi devenir une gêne. Ce gros truc de siège qui encombre le passage, dont on ne sait plus trop quoi faire et qui oblige à une véritable logistique tant pour être amené que pour être viré.
Mais pour permettre à une personne de faire son travail, c'était un bon coup. De la terrasse d'un café hipster dégénéré où l'on servait des boissons soi-disant faites maison, brassées main, etc. Degaton observait le manège. D'abord un mini-van à porte latérale qui avait déversé son habituel lot de hippies débiles. Puis un groupe de jeunes étudiants en mal de sujets de contestations, et en mal d'encadrement. Pancartes dépareillées, slogans tantôt pathétiques, tantôt percutants. Puis un autre groupe qui sympathise rapidement avec ceux déjà sur place. Puis un bus. Et un autre bus.
De son poste de sécurité, le garde avait fait le décompte, comme chaque jour, mais le chiffre devenait inquiétant, sa voix le révélait et son chef, derrière son mur d'écrans de surveillance pouvait admirer cette foule sans cesse grandissante.
La Maison Blanche, assurément. Contre-coup fâcheux. Il voyait là des gauchistes comme il en avait l'habitude, mais aussi des mecs avec des flingues, des images de pygargue devant un drapeau imprimé sur leurs vêtements et des casquettes NRA sur la tête, ça faisait tout de suite plus sérieux à ses yeux. Et surtout plus emmerdant. Si vous aviez des bourgeois démocrates face à vous, deux trois fumigènes, une menace de le dire à leur "pôpa" ou leur "môman" et le tour était joué. Mais là... Là le cerveau simplificateur de Bernard Conwell, chef de la sécurité imaginait déjà une bataille rangée.
Bon, procédure de sécurité ? Dans le hall, le nombre d'agents est doublé, on ferme l'accueil de façon préventive, on envoie un petit mail pour demander d'ajourner tous les rendez-vous. Classique, habituel.
Jusque là, rien de dramatique.
A la machine à café, les autres stagiaires discutent entre eux, emportant de temps à autre à partie Rose grimée et parfaitement intégrée dans leurs élucubrations. L'un d'eux se plaint qu'un investisseur aussi bon que Lex Corps. soit ainsi conspué à cause de l'Homme qui en avait été le fondateur. Il séparait l'Homme de son oeuvre. Quant aux autres, ceux qui n'étaient pas d'accord, ils se reconnaissaient bien : ils se taisaient ou se lançaient des regards entre eux. Quant on est stagiaire, on évite de dire du mal si on est pas fichu de dire du bien.
La foule était en colère. Mais pas encore assez. Ce furent les premières caméras et les premiers micros qui déclenchèrent un mouvement.
D'abord Bernard pesta lorsque ses hommes lui rapportèrent la vue de la première antenne de télévision qui déboulait à l'arrière. Ensuite, l'actuel dirigeant reçut des tweet sur la situation. Et enfin les premières questions "que faites-vous là ? Pourquoi êtes-vous ici ? Pensez-vous que cela changera quelque chose ? "
Les réponses sont d'abord posées "faire entendre nos voix" ; "montrer qu'on a pas peur", etc. Mais dès que l'utilité de leur démarche est en jeu, la surenchère commence. Ceux qui veulent être "pacifiques" sont raillés et abandonnés par les journalistes qui s'intéressent à ceux qui montrent leurs armes. ça c'est plus parlant.
Sur une terrasse proche, l'investisseur sourit en mélangeant son étrange cocktail, plantant d'un geste expert une tomate cerise d'un cure-dent métallique. Le jus s'échappe du fruit qui siffle comme pour crier.
Les pancartes s'agitent plus vivement.
La sécurité du bâtiment lance une nouvelle séquence. Interdiction de quitter les locaux, la pause midi qui s'annonce va être externalisée, chacun mangera dans son bureau, vous passerez commande auprès de vos chefs.
Un maitre de stage arrive auprès de ses ouailles alors que les employés regagnent leur bureau. Les gardes patrouillent dans les locaux, ils traquent : des images venant de bureaux ont fuité sur les réseaux sociaux. Mauvaise image, mauvaise presse, mauvaise idée. Les prises de vues montrent des employés qui se moquent du mouvement de foule.
Le portable d'un journaliste vibre et il montre la séquence aux plus excités des manifestants qui voient rouge. AH on se moque d'eux ? On les prend pas au sérieux ? Pas de problème.
La tomate est broyée entre de puissantes molaires qui savoure la mécanique parfaite d'une société démocratique dirigée par d'incontrôlables gratte-papiers. Voir ainsi le feu de la bien-pensance embraser le monde à de quoi lui donner du baume au coeur.
Première détonation.
" On va leur montrer !"
La foule est à point. Les deux lèvres se referme sur une paille qui aspire un liquide brun-rouge au goût légèrement ferreux.
" Ouais, mort à LUTHOR ! " hurla une voix.
La grille d'entrée est malmenée. Un coup de masse l'ébranle à peine. Début d'un cours improvisé d'escalade.
Dans le hall, les visiteurs et les employés qui traînent encore sont répartis dans le bâtiment par des gardes nerveux. En face, les gens sont armés et... un premier projectile fêle une vitre blindée. Premiers hurlements dans le bâtiment.
Le maître de stage est inquiet alors qu'il essaie d'expliquer à ses jeunes de garder leur calme. Une femme crie dans son bureau "Ils nous attaquent." Les autres stagiaires paniquent un peu et se massent auprès de leur responsable.
- Qu'est-ce qu'on doit faire ? demanda l'un d'eux avec anxiété.
Et les autres d'enchaîner les interrogations tandis que les gardes reçurent l'ordre de converger vers les différents accès au bâtiment.
- Restez calme et rejoignez votre pièce d'étude, fit leur responsable. Tout ira bien...
Le chaos gagne la place lorsque l'alarme sonne et qu'une voix invite tous les employés à s'enfermer dans leurs lieu de travail, les mains sur la tête et sous leurs bureaux ; de s'éloigner des fenêtres, etc.
Les coups de feu sont plus nourris.
Le chef de la sécurité prend son téléphone et compose un numéro d'urgence.
- Allô ? Monsieur Sorrow ? demanda Bernard.
- Ahhhh. Mes "oreilles" lisent dans votre voix le triste écho des informations qu'entendent mes "yeux"...
Le chemin direct qui menait aux sous-sols de Lex Corp. fut verrouillé et les ascenseurs n'étaient plus utilisables que grâce à une clef de sécurité que les gardes avaient sur eux. Les escaliers, heureusement, restaient accessibles même si certains étages nécessitaient un accès privilégiés que, là encore, seuls les gardes possédaient.
Le moment était venu. La préparation payait. Première étape accomplie...
De tous les clients du bar, seul un homme était resté en terrasse après les coups de feu. Un homme qui savourait la violence comme on sirote un cocktail maison et qui, de sa décontraction la plus totale, souriait.
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| | Re: [YOE] Repas d'affaire [Per Degaton] Mer 27 Mai 2020 - 14:39 | |
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La ruche vibre d’activité et au sein de ce bel équilibres de pensées les radios ne sont pas toutes les mêmes.
Pour les abeilles travailleuses des messages rassurants poussent à regagner les alvéoles et à vibrer à nos taches respectives dans la joie et la bonne humeur. Le tout en donnant assez d’activité pour éviter de se perdre à des réflexions nuancées en regardant la foule se presser au pied du colosse de verre et d’acier. Pour les vaillantes guerrières en uniforme 3 pièces, par contre se sont des notes discordantes au vu des visages fermés et des regards fuyants vers le bas de la tour.
Abeille distraite, je termine doucement mon café avant de me diriger vers mon alvéole. A moitié tête en l’air, à moitié en train de faire semblant de suivre le plan pour ne pas me perdre dans cet enchevêtrement de couloir je tourne un peu en rond.
bordel, elle est en retard, elle fou quoi ?
J’ai en quelque sorte un rendez-vous avec une jeune dame. D’ailleurs je vois son joli petit uniforme enfin arriver et au passage la tête perdue dans mon plan je m’appuis sur la clanche du placard à balais et à cause d’un faux équilibre de mes talons je m’étale au milieu des sauts et des balais. encore un peu je me faisais mal pour de bon.
Je la vois agacée, bien obligée de venir me sermonner et me donner un coup de main comme je viens de franchir une zone rouge sous sa surveillance. La tête contre le sol, je continue d’observer avec mes oreilles. Ce couloir n’est pas vraiment le plus direct, une zone plus éloignée et moins fréquentée. Je n’entends toujours personne dans le couloir, grâce au coup de pied dans la fourmilière ils sont tous pressés de regagner leurs bureaux par les voies les plus directes. Du coup ce petit couloir desservant les stockages et les toilettes…
Alors qu’un bras m’aide à me relever, je remercie ma sauveuse. Gauchement je me relève en m’aidant de cette main tendue et comme remerciement je déploie toute ma force brutalement pour l’assommer sèchement. Je me penche sur elle en lui collant un patch d’anesthésiant dans la nuque. Bon, elle semble bien aller dans l’ensemble, elle ne va certainement pas apprécier la blague mais elle est en vie. Inutile de travailler salement quand on est professionnelle. Rapidement je ferme la porte et j’échange nos habits.
C’est pour cela que j’avais un peu cherché cette demoiselle. On a environ le même gabarit même si je suis plus carré des épaules. Je l’installe dans la corbeille de linge pour qu’elle puisse au mieux profiter de sa sieste et innocemment je recommence à marcher dans le couloir avec enfin les bons badges. Terminé la fille incapable de se servir d’un plan. Je me dirige d’un pas décidé vers les escaliers pour enfin commencer le vrai travail. Je dévale rapidement les marches d’un pas assuré et je me dirige directement vers mon objectif.
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Re: [YOE] Repas d'affaire [Per Degaton] Ven 5 Juin 2020 - 8:17 | |
| Au dehors, les esprits s'échauffaient et les premières sirènes de police commencèrent à retentir dans les avenues. Degaton se leva alors de son siège et se dirigea vers les toilettes du bar où il s'était attablé. La foule était massée contre les vitres et commentait cette "folie", personne ne fit particulièrement attention à lui, à l'exception d'un homme qui le regarda de travers et fronça les sourcils. Dans les locaux de Lex Corp, le calme revenait doucement dans les couloirs, la sécurité faisait ses rondes et s'assurait que les employés étaient bien dans leurs bureaux. Pendant ce temps, Rose descendait les escaliers, laissant derrière elle une employée comateuse qui allait bientôt sentir la lessive d'entreprise. Alors que la main de la mercenaire se posait sur la fatidique poignée qui menait aux baies informatiques, le chef de la sécurité raccrochait son combiné. Un courant d'air frais accompangé d'un bourdonnement mécanique se glissa hors de la porte qu'elle ouvrit. Les "rangs" comme les appelaient les informaticiens en charge du réseau informatique étaient de larges armoires dans lesquelles étaients montées des lames informatique. Les milliers de ventilateurs et les climatisations nécessaires au maintien d'une température basse rendaient l'air solide par leurs vacarme. Tout ici était plongé dans une étrange pénombre, seule de chiches lumières parvenaient à illuminer les surfaces noires et grises anthracite qui formaient ce royaume de silicium. Les tresses de câbles se torsadaient pour rejoindre des gouttières suspendue au plafond ou s'enfonçaient dans le plancher technique qui surrélevait quiconque voyageait dans cet univers froid et inhumain donnant une impression de forêt de plastique pétrifié. Les LED des façades ajoutaient une touche hypnotique de leurs clignotement désynchronisés. Bibliothèque électrique de métal, les rangées s'alignaient selon un quadrillage précis tandis qu'en son centre se tenait le saint des saint : la baie centrale de répartition. Cible de la farouche Wilson. Hélas pour elle, une silhouette se tenait devant l'équipement. Une silhouette musclée qui arborait des couleurs similaire à celle de Slade Wilson. De l'orange et du noir. Artemis Crock alias Tygress, les bras croisés, regardait avec ennui cette étrange colonne aux reflets irisés. Dotée de multiples claviers et de moniteurs qui faisaient défiler des informations de supervision, la baie paraissait vivante. Tygress - Rien à mon niveau, lança une voix qui sortait d'un couloir proche. Cette voix provenait de la terrible mais agile Shiv. Autre guerrière aux compétences redoutées. Shiv - Encore une mission pour rien, à croire que Johnny ne sait pas quoi faire de nous, se plaignit Tigress. J'aurais dû me reconvertir avec l'Argus ou un truc du genre. Il est où Werner ? - Il ne doit pas avoir fini sa ronde, répondit Shiv en essayant de surpasser les vrombissements ambiants. Allez, va faire un tour, ça te fera bouger un peu, je prends ta place.Tigress soupira et partit en direction d'une série d'armoires informatiques, loin de Rose. Un bruit surgit derrière Ravager. Apparu au détour d'une rangée la silhouette de l'étrange et obsédant Werner Vertigo. Werner Vertigo Ses yeux ennuyés de balayer des alentours mornes s'illuminèrent lorsqu'ils tombèrent sur la mercenaire. - Prière de décliner votre identité, fit-il d'une voix traînante. Il souleva alors son communicateur pour prévenir les autres... |
| | Re: [YOE] Repas d'affaire [Per Degaton] Mar 25 Aoû 2020 - 10:21 | |
| L’idée de passer en pleine lumière ne m’effleure même pas l’esprit. Les différentes strates de la forteresse doivent être organisés de façon précise et il faudrait une sacrée chance pour que ma mince couverture soit suffisante. Mais j’ai quelques réponses déjà en stock et le naturellement du monde je réponds du tac au tac :
« Katherine Jones, monsieur l’analphabète, vous ne savez pas lire un badge ? Et le protocole ? Bande de gougnafiers, comme si on avait besoin de ballerines en collant. »
Je continue à m’approcher
« Et les fréquences d’appel ? Vous interférez avec une partie du système d’écoute et la moitié du personnel assiste à vos débats. »
Balance un œil rouge
« Bande d’amateurs, prenez celui-là. » Je lui lance mon talkie à ma ceinture, mais alors que par instinct il attrape l’objet balancé au-dessus de sa tête, puis avec un temps de retard pour le laisser réagir, mes deux mains plongent sur sa gorge comme deux lames affûtées. Le plan marche à moitié, alors que mes doigts écrasent sa carotide, je le sens, plonger en avant pour échapper à la prise en se rapprochant de moi. L’homme semble être un pro au contact et mon premier assaut, lui à uniquement coupé le souffle.
Néanmoins, la seconde couche et déjà en voyage et alors qu’il échappe à mes bras, il trouve mon genoux qui était justement en chemin. Je sens à la violence du choc son nez se casser sur ma jambe et j’enchaine directement avec un coup de coude sur sa tête.
L’assaut n’a pris que quelques secondes ou je suis passé d’un seul coup à mes réflexes de combat pour le surprendre et comme c’est un super-guignol, je ne me suis pas ménagé. Et je tiens entre mes doigts les menottes de ma tenue comme s’il s’agissait de poings américains.
Poing qui vole dans la direction du dos sans défense de mon adversaire pour achever de le casser et alors qu’il percute le sol mon pied termine de s’écraser sur lui. Le déchaînement, n’est pas un déversement de rage, mais comme c’est un héros il doit avoir l’habitude d’encaisser de sacré mandales, alors autant ne pas lui laisser reprendre son souffle, sinon je suis morte.
Alors que le combat se termine, je pousse le corps en lui collant un patch anéthésiant dans le coup, et mes mains glissent sur lui pour lui voler ses jouets. Bon maintenant c'est la course contre la montre. |
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Re: [YOE] Repas d'affaire [Per Degaton] Jeu 10 Sep 2020 - 8:41 | |
| Le comte Werner Vertigo avait été efficacement mis hors service, pris entre incompréhension et posture scandalisée. Comment cette gourgandine avait osé lui parler, à lui ! Le... Mais son outrage n'eut pas le temps de s'épancher. Il somnolait docilement dans un coin de la pièce. Tygress et Shiv, cependant n'allaient pas représenter le même défi. La première était violente et emportée, la seconde réfléchie et compétente. Deux profils distincts qui avaient leurs avantages et leurs faiblesses. Surveiller les infrastructures ne représentait cependant pas un défi très passionnant pour les deux femmes et dans ce genre de mission l'ennui prenait rapidement le pas sur l'attention et la vigilance. De temps en temps, Artemis Crook s'arrêtait et regardait les LED lumineuse d'un serveur informatique. Shiv, elle, ferma les yeux et se plaqua contre la porte d'une baie. Elle paraissait se concentrer. Soudainement, une voix malveillante dégoulina d'un appareil de communication. Voix d'outre-tombe assaisonnée d'un désespoir sans fin, elle paraissait vouloir répandre la malédiction de sa propre existence aux oreilles qui l'entendaient. - La présence de Werner n'est plus assurée. Vérifiez vos respirations.Johnny Sorrow était de ces patrons à qui on ne posait aucune question. Son masque flottant et ses manières étranges, sa façon de parler sans toujours passer par vos oreilles, ses formulations alambiquées et obscures, tout concourait à se taire et hocher la tête en espérant que ses gants ne viennent jamais déranger son masque. Tygress sembla se réveiller d'une longue rêverie et accéléra le pas pour retrouver Vertigo. Shiv, elle, resta en place, fléchit légèrement les genoux et sortit deux couteaux. Pas de place pour un sabre ici et les armes à feu étaient proscrites pour elle, Luthor Corp payait pour protéger ses installations, pas les détruire. Elle se décala pour avoir un visuel sur Tygress. L'étau se resserrait sur la découverte du corps inanimé du comte. Alors que Rose Wilson agissait à sa façon, une voix étrange surgit près d'elle. - Et Action !Le très étrange et maniaque Film Freak, une arme à feu pointée sur elle, se tenait non loin d'elle. Ses yeux recouverts par des lunettes à réalité augmentée étaient directement reliées aux caméras des lieux. Il l'observait avec la perversion du fou qui imagine déjà la mise en scène de son prochain Snuff Movie. Film Freak - Vous auriez dû faire gaffe : ici ça tourne ! lança-t-il en pointant une caméra. Costume bof, plastique pas glop, mais les cascades c'est top !Il appuya alors sur la détente. |
| | Re: [YOE] Repas d'affaire [Per Degaton] Ven 11 Sep 2020 - 11:21 | |
| Je laisse derrière moi le super hors de combat, un patch de substances hallucinogènes dans le cou, même si on le réveil, il ne sera plus très efficace pour la suite des festivités. Sortant de ma tenue ma bombe de laque, je commence à asperger le long du couloir des caméras de surveillances. Je marche un peu dans une direction, avant de revenir sur mes pas avant une intersection pour trouver une bouche d’aération et rapidement je m’y engouffre en essayant de laisser le moins d’indices derrière moi.
Les caméras mis hors d’états tracent un chemin, la fausse piste ne durera pas longtemps mais cela me laissera peut-être quelques précieuses secondes.
Je me glisse dans les conduites, plus les serveurs sont importants plus la nécessité de refroidissement est importante et dans une tour comme celle-ci. J’avance filant dans la conduite en essayant de trouver un compromis entre silence et vitesse avant de tomber sur un os. Enfin plus précisément une grille épaisse soudée impossible à retirer sans outils. J’émerge donc de nouveau dans le couloir en refermant la grille avec soin, pour reprendre mon avancée.
Mais,
Les poils de mes nuques commencent à se hérisser alors que je marche dans le couloir. Concentrée comme je le suis sur les détails à peine perceptibles je ne sais pas vraiment ce qui fait marcher ma prémonition.
Un infime bruit du rotateur d’une caméra, le bruit étouffé du holster libérant son arme. Mais alors que je marche dans le piège je suis déjà au courant que je marche sur des mines. Pourtant je continue ma démarche même si je sais que certains détails trahissent ma nonchalance. Mon œil valide redevient vif réagissant au quart de tour pour balayer mon environnement, le genre de choses que je m’évertue à ne pas faire en « civil » car ma prothèse oculaire assez simpliste (purement esthétique) n’arrive pas à suivre et le décalage devient flagrant. De plus mes muscles se nouent comme une panthère s’apprêtant à bondir sur une proie.
Mais,
Je continue mon chemin comme si de rien était et alors que le piège se referme sur moi mon instinct à déjà basculé sur le combat. Ma cible parle,
quelques secondes de gagnés
Je ne l’écoute pas, son principal argument est au bout de son bras. Un pistolet lourd chargé et un sourire vicieux sur les lèvres, inutile d’épiloguer.
Je vois la balle qui va m’atteindre et mes muscles tendus me font réagir avant que l’instant ne se produise en réalité.
La balle part et ne rencontre qu’une bouteille de laque emplie de peinture qui explose soudainement à l’impact. Les morceaux de métal fusent comme une petite grenade et la peinture blanche se répand dans le couloir. Emergeant de l’explosion j’ai sauté en avant dans le même geste que mon esquive. Mes bras me protègent la tête et je sens les morceaux de métal s’y enfoncer. L’information et catalogué dans un recoin de mon cerveau mais je n’ai pas le temps de grincer des dents. Je suis déjà en train de détendre mes bras pour brutalement abattre mes poings sur le bras tendu cherchant à me tuer. Je cogne comme un forgeron frappant son enclume avec un marteau. Le marteau c’est mes deux poings noués et l’enclume c’est le bras que je cherche clairement à casser.
J’ai l’impression qu’il va essayer d’esquiver à gauche, il semble lent mais doué. Mon pied droit s’ancre dans le sol alors que mon genou gauche s’apprête à le sécher dans son mouvement.
HJ - Rose recouvre de peinture les caméras de surveillance sur son chemin et à une intersection proposant plusieurs chemins reviens sur ses pieds. (Elle essaye de faire une diversion) - Elle prend par les conduites d’aération sur serveur - Elle tombe sur une grille l’obligeant à continuer un instant dans le couloir - Sa prémonition lui fait deviner l’embuscade, elle marche dedans en s’y préparant. - Si besoin était de laisser des indices, un observateur remarquera a la caméra qu’elle à un faux œil (son œil valide se déplace trop vite pour que le faux suive le mouvement) - Elle balance sa bombe de peinture sur la trajectoire de la balle pendant qu’elle esquive en sautant en avant. - Rose prend des éclats de métal dans les bras alors qu’elle se protège la tête - Elle tente de casser le bras de son adversaire et d’enchainer par un coup de genoux sur sa trajectoire d’esquive. |
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Re: [YOE] Repas d'affaire [Per Degaton] Ven 18 Sep 2020 - 9:02 | |
| Film Freak était comme beaucoup de criminels issus de Gotham expansif, beau parleur, aimant la mise en scène. Hélas pour lui, ce n'était pas le cas de son adversaire qui lui servit une leçon de corps-à-corps à sa façon. C'était le combat d'un adorateur de cascades et de director's cut face à une mercenaire entrainée et forgée par les meilleurs. Combat inéquitable mais face à la technique impeccable de Rose se tenait une folie latente incontrôlable et souvent insidieusement imprévisible. Tout parut pourtant se dérouler selon le story-board de Rose. Scène de l'explosion admirablement visuelle. La balle perfore la bouteille métallique. Souffle et odeur en prime. Les équipements électroniques alentours prennent un peu et une sonde de détection d'incendie émet une courte sonnerie, mais elel reste lettre morte dans le feu de l'action. Rien ne semble devoir empêcher la transition. CUT. Peinture blanche et éclats de métal forment un balais harmonieux qui viennent se ficher en partie dans la joue de Film Freak. Les gerbes blanchares donnent du corps au mouvement des schrapnels. Début de cri, souffrance, on grave ça sur le visage puis sur la pellicule, mais les poings qui arrivent obligent le maniaque à reculer. Champ : les poings ; contre-champ : la jambe qui vient couper la retraite. Brillant, c'est fluide, ça passe ! Le criminel comprend, gros plan sur visage surpris, plan américain sur la mercenaire déterminée. Détail sur les poings, ralenti. On suit la progression par un montage droite vers gauche. Et... l'impact. BOUM ! Comme on les aime, ça marque la peau, l'impact est violent, ça sent l'hôpital et le froncement de nez chez les spectateurs compatissants. Le criminel lâche son arme, c'est visuel et cool. Il essaie d'esquiver pour la force et encaisse parce que le scenario est mieux ainsi ! Fuite vaine. Champ, contre-champ. Le bras se brise et le réalisateur hurle, pas de façon naturelle, non, un cri façon holywood, avec un juron bien choisi par le script. C'est aussi naturel qu'une truite dans un concours d'escalade, mais il aime ça, c'est spectaculaire. Son autre main glisse alors dans son dos et en sort une lame. Renversement, élément perturbateur. Maintenant faut une bonne réplique. - Coupez ! hurla le dingue. Silence sur le plateau maintenant !Malgré la douleur et les os éclatés, mû par l'étrange folie digne du septième art qui se déroulait dans sa tête façon bobine de vieux film, le criminel était déterminé à aller jsuqu'au bout. Il ne s'arrêterait qu'au clap final, au moment où la projection s'achèverait pour lui. Les explosions et les hurlements attirèrent Tygress et qui déboula, arbalète en main dans l'allée où se tournait la scène d'action transitoire avant le grand final. Tout convergeait et Film Freak était aux anges. Shiv courut dans une autre allée et grimpa sur une baie informatique pour surplomber Rose. Elle porta une main sur une goulotte technique qui passait au-dessus de sa tête pour se maintenir et tomber au bon moment sur leur ennemie. Tygress décocha un carreau sans sommation, à la différence de ses premiers alliés, elle était une professionnelle qui n'entendait rien à la mise en scène et préférait les résultats... To be continued... avec le post de Rose |
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