Rise of the Wonder, rise of the Warrior Mar 7 Avr 2020 - 18:13
Rise of the Wonder, rise of the Warrior
« Te souviens-tu de la derrrrnièrrre fois que nous nous sommes affrrrrrontés ? » ronronna-t-elle.
Sa voix était presque noyée par les gémissements de peur et les frémissements de douleur, mais elle savait qu’il l’entendait. Elle savait aussi qu’il entendait aussi le reste, et c’était ce qui comptait le plus. Elle voulait qu’il la voit, debout sur le bus aux couleurs de Gotham, qu’il voit les gens qu’elle avait attaqués à l’intérieur et ceux qu’elle pourrait encore attaquer, si elle en avait envie. Elle détestait Gotham. Elle détestait les villes en règle générale, pour des raisons qu’elle évitait d’approfondir la plupart du temps. C’était des rappels d’une existence qu’elle ne menait plus et qu’elle méprisait… la plupart du temps. Mais Gotham… Gotham était la pire de toutes. Ses habitants étaient encore plus stupides, et la logique de son existence complètement erronée. Un véritable nid à vilains, et pourtant aucun n’arrivait à faire le poids. Gotham avait tout de la jungle, de la loi du plus fort jusqu’à l’extraordinaire violence, et pourtant, elle ne tombait pas. Elle restait debout, puante et tordue mais entière, et il en était la principale raison. Et tous ces idiots et leur périmètre de sécurité aux deux entrées du pont sur lequel elle avait pris résidence, avec ses otages, n’en étaient qu’une preuve de plus. Elle avait attaqué les premiers policiers qui étaient arrivés et l’un d’eux gisait dans une mare de sang, à quelques pas du bus. L’autre avait rampé à l’abri de ses griffes dans le bus, le dos lacéré.
Aaaah, le problème était là, justement. Il se croyait à l’abri. Ils se croyaient tous à l’abri, alors qu’ils vivaient dans la crasse et l’horreur, mais ils l’avaient lui, et cela dégoûtait Cheetah.
Elle leva la tête vers un des hélicoptères qui survolaient la scène et sourit de son air le plus carnassier quand le projecteur de lumière se braqua sur elle. Elle sentait le sang sur ses babines et cela lui plut. Elle était chasseresse. Prédateur. Eux n’étaient rien d’autres que les proies.
« Je t’attends, » cria-t-elle cette fois. « Je t’attends, Batman ! » Elle enfonça ses griffes dans le toit du bus et lacéra ce dernier dans un concert de crissement et de cris venus des passagers pris au piège à l’intérieur. « J’ai hâte, oui, tellement hâte de goûter ton sang de nouveau… »
Elle se lécha les lèvres en jetant des regards furtifs autour d’elle. Il était déjà en chemin, elle n’en doutait pas. Par où arriverait-il ? Le pont avait été bouclé, les deux entrées étaient bloquées par la police de Gotham (rien qu’une bande d’idiots !), alors par où ? Oh, il avait l’embarras du choix, évidemment. Par-dessus, par-dessous… et elle était prête pour toutes les éventualités. Lex Luthor avait échoué. La Chauve-Souris était revenue, comme si de rien n’était, et Cheetah en avait plus qu’assez de suivre les ordres d’un homme. Elle méritait mieux que cela, et elle allait le lui prouver. Il voulait des prédateurs ? Très bien.
C’était elle, la carnivore.
« Si tu n’arrrrives pas bientôt, je devrrrrais m’occuper. Il y a un enfant ou deux dont la chairrrr me parrrrait si tendrrrre dans ce bus. »
Les sens aux aguets, elle fit rouler ses muscles sous sa peau.
« Viens donc jouer aux hérrrros de nouveau, que je leurrr montrrrre que ton sang est aussi rrrrouge que le leurrr. » Son rictus s’agrandit. « Je m’en rrrappelle. Tu n’es pas à la hauteurrr. »
Quel plaisir cela avait-il été de trancher sa chair, de déchirer ses muscles et de lacérer sa peau… Quel plaisir ce serait de déchiqueter sa carotide et de lui arracher le cœur. Elle en salivait presque déjà.
La chasse était ouverte.
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Re: Rise of the Wonder, rise of the Warrior Mar 7 Avr 2020 - 22:10
La journée se termine. Elle se passait bien. Elle était agréable. Les gens souriaient, même. A Gotham City... si.
Les gens sont rassurés. Les gens se sentent mieux. Les gens reprennent espoir. Parce qu'ils ont des raisons d'y croire. Parce qu'ils ont eu des preuves – des actes. Des confirmations.
De l'espoir, oui.
Mais. La journée n'était pas terminée. La journée en avait encore dans le ventre. Les gens y ont cru. Trop tôt. Trop vite.
Et elle est arrivée.
Elle a attaqué. Elle a fondu sur la ville. Elle a attaqué Gotham City ; elle s'est installée sur le pont. Elle a attaqué, oui. Elle a griffé. Elle a mordu. Elle a tué.
Elle hurle, maintenant. Elle grogne. Elle menace ; harcèle. Elle grogne. Elle l'attend. Elle le fait venir. Elle exige qu'il vienne.
Pour en finir. Pour confirmer. Pour achever ce qu'elle a commencé. Pour laver son honneur. Pour le tuer ; définitivement. Non plus sur ordre de Lex Luthor – mais par dignité. Personnelle.
« Hrm. »
Un grognement s'élève, sur le toit d'un immeuble donnant sur le pont. Il y est. Il regarde. Batman. Le Batman. L'original. Récemment revenu – après un véritable chemin de croix. Qui s'est terminé sur le toit du commissariat central, face à un Thomas Wayne venu d'un autre monde. Mais n'a pas commencé dans un Puits de Lazare... il a débuté bien plus tôt, quand la vieillesse et la lassitude l'ont mis à genoux. Déjà.
« Ravi d'entendre que votre sens du dialogue demeure aussi profond, Monsieur Bruce. »
Alfred Pennyworth, dans l'oreillette. Fidèle au poste. Toujours.
« Elle est en avance. »
« En effet. Vous aviez prévu que Barbara Ann Minerva reviendrait vous affronter dans... ha. Quarante-huit heures, selon vos estimations. »
« Oui. »
Bruce Wayne se redresse, lentement. Il souffle. Il se sent bien ; mieux. Plus vif. Plus rapide. Plus fort. Que jamais. Que depuis... très longtemps.
Il a déjà vérifié, bien sûr. Il connaissait déjà les résultats, mais les vérifications l'ont confirmé. Il est plus jeune. Le Puits de Lazare l'a ressuscité – et l'a ramené, oui. Plus jeune.
Mais est-ce que ça sera suffisant ? Face à elle ?
Cheetah.
Archéologue. Passionnée. Maudite. Criminelle. Victime, oui. Mais... créatrice de victimes. Hélas. Et améliorée, maintenant. Changée. Transformée, encore plus ; par Lex Luthor.
Et elle l'a vaincu. Jadis.
Certes. Certes, Bruce était usé, alors ; fatigué. Exténué. Trop vulnérable pour continuer – mais quand même. Elle l'a vaincu. Elle l'a détruit. Elle l'a anéanti.
Cheetah a anéanti Batman.
Elle vient terminer le travail, maintenant. Et il s'interroge. Peut-il ? Peut-il y arriver ? Peut-il la vaincre... lui ? Seul ?
Cheetah est, par elle-même, l'équivalente d'une déesse. Elle est une déesse, en fait. Et là... elle est plus. Elle est encore plus. Lui... n'est qu'un homme. Même plus jeune, même plus fort. Même plus vif. Il n'est qu'un homme ; face à une déesse.
« Humf. »
Il souffle, alors ; et secoue la tête. Puis appuie sur un bouton – et lance les choses. Il lance l'action. Il lance... son plan.
Le Batboat, envoyé discrètement par Alfred Pennyworth dès l'apparition de Cheetah, arrive à destination ; sous le pont, sous l'eau. L'engin libère les éléments demandés – et le pont est entouré, alors.
Une fumée totale et agressive entoure le pont. L'étouffe, même. Rend la vue impossible – et la respiration plus que douloureuse.
Les agents du GCPD, à proximité, reçoivent alors un message sur leurs téléphones professionnels.
Citation :
Vos masques à gaz vous protègeront. Une vision infrarouge vous permettra d'avancer. Allez-y. Libérez les civils. Je m'en occupe.
Ils se regardent, alors ; tous. Ils savent. Ils savent qui a envoyé ça – qui fond dans la fin du jour, alors. Qui se projette dans les cieux déjà sombres, et maintenant agressifs.
Le pont n'est plus qu'ombres et ténèbres, maintenant. Un véritable enfer noir. Où Cheetah se trouve. Où Barbara Ann Minerva attend, en essayant de comprendre – de le trouver. De le voir, de l'entendre, de le sentir avec ses sens décuplés.
Mais rien. Rien ne vient. Rien n'apparaît. Elle n'entend ni ne sent rien. Ou. Presque.
« Bonjour. Docteur. »
Une voix lourde et terrible se fait entendre – alors qu'il avance au cœur de la fumée. Au cœur des ombres. Au cœur des ténèbres. Au cœur... de son monde.
Même si Bruce Wayne craint, sincèrement, que son monde ne soit pas suffisant pour stopper Cheetah. Bien que ça soit tout ce que Gotham City a contre elle. Pour l'instant.
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Re: Rise of the Wonder, rise of the Warrior Mer 8 Avr 2020 - 22:07
Rise of the Wonder, rise of the Warrior
« Tu joues, » persifla-t-elle tandis que la fumée, épaisse et menaçante, avançait sur le pont. « Tu joues comme un chaton. »
Sa colère n’avait aucune limite. Plus depuis longtemps, tellement longtemps qu’elle ne se rappelait même plus ce que c’était de ne pas être enragée. La soif de sang, la fureur… voilà ce qui coulait dans ses veines et faisait battre son cœur. C’était ce qui gardait ses griffes acérées et ses dents aiguisées, et le seul repère qu’elle pouvait se permettre d’avoir. Elle n’était le jouet de quiconque ; elle était bien au-delà de toute servitude envers les mortels et pourtant… pourtant on la tournait en ridicule. Elle n’était pas stupide, et elle savait. Elle savait que Luthor aimait à se sentir supérieur face à elle car il savait ce qu’elle était, qui l’avait créée et il s’en servait pour gonfler son importance. Mais elle en avait assez. Assez des ordres, des missions. S’il l’avait laissée aller jusqu’au bout, elle aurait déchiqueté le Batman à elle toute seule, et il ne se serait jamais relevé.
Oh, mais elle le ferait. Elle était inévitable. On avait voulu la brider. Mais elle était furieuse, et cela la rendait… illimitable.
Elle s’avança vers l’arrière du bus alors que le mur de fumée se refermait tout autour d’elle, et elle feula contre cette nouvelle obscurité. Son cri résonna, terrible et violent, et elle répondit à son écho avec encore plus de force. Encore plus de rage.
« NE JOUE PAS AVEC MOI, CHEVALIER ! »
Elle s’aplatit contre le métal du bus et sonda les environs. Elle entendit les policiers qui se préparaient à entrer dans l’ombre artificielle qui s’était emparée du pont, mais elle s’en détourna. Ils ne seraient que distraction, et ils ne pourraient jamais la fuir, de toute façon. Courir, oui, mais lui échapper ? Non. Ni eux, ni …
Elle feula de nouveau quand la voix s’éleva, semblant provenir de partout et nulle part à la fois.
« Ne m’appelle pas comme ça, » grogna-t-elle. Cheetah sauta du bus avec souplesse et agilité. Silencieuse, elle aussi. « Pourrr qui te prrrrends-tu ?! Ne m’appelle pas comme ça. »
Respirer lui brûler la gorge, mais s’il avait cru qu’un simple gaz suffirait à la stopper, il s’était fourvoyé. Ils s’étaient tous fourvoyés. Ils pensaient tous, oui, mais ils ne savaient pas. Ils ne savaient pas.
« Je ne suis pas là pour accomplirrrr les orrrdrrrres d’un mégalomane, Batman. Il m’a empêché de te tuer parrrrrce qu’il voulait vaincrrrre lui-même. »
Elle éclata d’un rire guttural et terrible. Sa fureur ne faisait que gonfler. Elle enrageait, les yeux grands ouverts, à essayer de percer l’obscurité. Il était près, elle le sentait, mais où ? Il se noyait dans les bruits environnant et la fumée était lourde et opaque. Elle peinait même à le sentir.
« Je vais te détrrrruirrre, et je le détrrrrruirrrai aprrrès. C’est ce qu’il mérrrite. »
Elle se figea, presque à ras contre le bitume. Elle l’avait trouvé. Elle l’entendait. Léger et presque imperceptible – mais pas pour elle. C’était sa cape contre le ciment de la route. Les irrégularités faisaient ressortir le bruissement, mais pour elle, c’était comme un hurlement en plein silence. Ses yeux se dirigèrent instinctivement vers la source du bruit et bien qu’elle ne discerne aucune silhouette, elle sut qu’il était là. Elle sut que son sang était à portée de main, que bientôt elle plongerait ses crocs dans son cou, et cela l’enchanta. Cela la rendit encore plus furieuse également. Ses muscles se tendirent et elle bondit, bien décidée à mettre fin à ce petit jeu qui n’avait déjà que trop duré.
Elle bondit, oui, toutes griffes dehors, prête à lacérer et à arracher la chair des os de son ennemi, mais elle ne l’atteignit jamais. Un éclair d’or éclaircit son champ de vision parasité par l’obscurité de la fumée et une douleur lancinante la coupa dans son élan. Elle se retrouva éjectée sur le côté tandis qu’une sensation de brûlure se répandait sur son flanc. Son nouveau rugissement s’éleva avec tant de force qu’il oblitéra les pas précipités des policiers pendant quelques instants.
Cheetah se redressa, le souffle coupé par la colère. Wonder Woman. Elle était là, devant la silhouette de Batman qu’on pouvait maintenant voir à cause du coup de Lasso qui l’avait écartée – un coup si violent qu’il avait créé un léger tourbillon et dégagé un peu de la fumée. Cette dernière reprenait peu à peu du terrain, mais Cheetah vit quand même avec une clarté parfaite le regard de Diana se river sur elle.
« Il suffit, Barbara Ann. Stop. » Elle leva une main vers Cheetah, paume vers cette dernière, comme pour la sommer au calme. Et cela ne fit que l’enrager encore plus ! « Arrête, je t’en prie. »
« BARRRRBARRRRA ANN N’EST PLUS ! »
Cheetah bondit de nouveau, et Wonder Woman en fit de même. Elles se rencontrèrent à mi-chemin dans un fracas de griffes lacérant du métal, de rugissements et de fureur à l’état pur. La fumée gonfla, virevolta autour d’elles, s’enroula et se modula selon leur vitesse. Une vitesse terrible qui les amena d’un endroit à l’autre et retourna quelques voitures. Cheetah roula au sol une fois de trop, encaissa un coup de trop, et goûta une fois de trop à un sang qui n’était autre que le sien. Elle vit rouge, littéralement, tant la colère était présente désormais. Ses iris se dilatèrent et elle feula comme un félin hystérique et enragé tandis qu’elle filait à toute vitesse sur Batman.
Ses griffes sortirent un peu plus de ses pattes et elle vit si clairement ses dernières arracher le masque et marquer à vie la peau dessous qu’elle crut qu’elle avait atteint sa cible. Mais la boucle du Lasso se referma autour de son cou et elle fut violemment stoppée dans sa course. Ses griffes effleurèrent l’insigne de Batman. Elle se débattit, chercha à gagner un ou deux centimètres de plus, en vain. La brûlure autour de son cou n’avait rien à envier à celle que la fumée laissait dans le fond de sa gorge, loin de là. Se débattre n’aidait pas, mais elle était si proche alors elle continuait de hurler, de feuler et d’essayer.
Si. Furieuse.
« Arrête, » souffla Diana dans son dos. Le combat l’avait laissée entière, oui, mais elle portait les traces de sa férocité. « Je t’en prie… arrête. Barbara Ann Minerva. Arrêtez. »
La Cheetah ouvrit la gueule en grand et grogna de plus belle en roulant sur le sol, en se jetant de nouveau en avant, griffes et crocs en avant, mais rien n’y faisait. Rien.
Diana tourna son attention un bref instant vers Bruce avant de détourner les yeux, presque avec tristesse. Elle tira brusquement sur son Lasso, projetant ainsi Cheetah en arrière, et alla à la rencontre de cette dernière pour lui asséner un coup au vol qui lui fit perdre conscience une bonne fois pour toute. Elle reposa les pieds au sol au moment où le corps inerte de Cheetah retomba devant elle.
« Elle n’arrête jamais, » souffla-t-elle.
Elle se pencha pour desserrer le lien autour de la gorge de Cheetah et éviter qu’elle ne s’étouffe, puis utilisa une autre longueur du Lasso pour la ligoter un peu plus.
« Combien de victimes ? » demanda-t-elle, trop occupée par sa besogne pour relever les yeux, mais l’identité de son interlocuteur était évidente.
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Re: Rise of the Wonder, rise of the Warrior Jeu 9 Avr 2020 - 17:29
Le pont demeure hanté par la fumée âpre et désagréable. Cheetah a été assez perturbée pour que son adversaire puisse s'y perdre, pendant de précieuses minutes. Ce n'est qu'au moment où la chasseuse l'a identifié qu'il a craint le pire... par deux fois.
Quand elle l'a trouvé. Quand elle lui a sauté dessus.
Mais. Mais le Chevalier Noir n'a rien eu ; il n'a pas été touché. A peine frôlé. Grâce à elle.
Diana de Themyscira.
L'Amazone.
La plus grande de toutes. Qui l'a sauvé ; encore. Et qui ligotte maintenant Cheetah... en demandant le nombre de victimes. En imaginant déjà que ces dernières sont de sa responsabilité – car elle n'a pas pu les sauver.
« Suffisamment. »
Une voix lourde et intense s'élève dans la fumée, pour lui répondre. Un peu sèchement, d'abord.
« Mais cela aurait été pire... »
Batman s'avance. D'un pas ; vers elle. Vers elle, oui. Wonder Woman.
« … sans toi. »
Il pose une main douce et amicale sur son épaule, alors qu'elle continue à bloquer la chasseuse.
« Diana. »
Sa voix se fait soudain tendre. Même sous le masque. Même avec le modificateur de ton.
« Je... »
... te remercie de m'avoir sauvé. … ne saurais pas te dire combien ça me touche. … m'en veux de t'avoir abandonné sur Themyscira. … ne compte plus tout ce que j'ai à te dire, et que je n'ose dire. … suis soulagé que tu sois là, et que tu agisses comme tu sais si bien le faire. … me sens mieux en ta présence.
Voilà ce qu'il voudrait dire ; voilà ce qu'il brûle de dire.
« Hrm. Mer... ci. »
Et voilà ce qu'il arrive à dire. Hélas.
« Hrrrrrr... »
Un grognement, cependant, vient occuper son esprit, qui maltraite déjà son cerveau d'en avoir dit si peu.
« Hrrrrggrrr... »
Un autre suit.
« Grrrr... »
Et un autre, encore. Alors qu'ils apparaissent ; tous. Tous ensemble. En meute.
Des hyènes. Des hyènes humanoïdes. Immenses. Puissantes. Terribles.
« Ha. »
Quinze. Elles sont quinze. Et elles se positionnent sur le bus, les véhicules ; les gravats. Toutes griffes dehors. Prêtes à bondir. Prêtes à mordre. Prêtes à périr... pour leur maître.
« NON ! PAS ELLES ! JE NE VEUUUUX PAS ! JE RRRRRREFUSE ! »
« ELLES VEULENT ME RRRRRRAMENERRRR ! NON ! NOOOOON ! »
« Hrm. »
Batman grogne, alors que Barbara Ann Minerva se débat. Au point de griffer Diana. Au point de parvenir à s'échapper au Lasso. Par la force de sa détermination. Par la force... du désespoir.
« NE LES LAISSERRRRR PAS ME RRRRRAMENERRR ! »
Elle tente de fuir ; en rampant. Terrorisée. Terrifiée. Pathétique.
« Le peuple Bouda, n'est-ce pas ? Des... hyènes-garou, peut-on dire. Fidèles à Cheetah, prophétesse de leur dieu. Urzkartaga. »
Bruce souffle, en se tournant vers Diana.
« Celui qui l'a transformée, jadis. Et qui veut... la récupérer. Apparemment. »
Cheetah hurle, grogne ; se terre dans un coin. Traumatisée.
Lui souffle, encore – et fait signe à Diana. Par gestes. Par regards. Sans un mot ; mais ils se comprennent.
Elle gère Barbara Ann Minerva. Son ennemie. Qui a, ici, besoin d'aide. Lui s'occupe du peuple Bouda – tandis que Diana réussit l'impossible.
Se faire accepter par son adversaire. Obtenir la confiance de celle qui la hait. L'impossible, oui. Sauf pour elle.
Sauf pour cette femme. Sauf pour cette Amazone. Sauf pour elle.
Wonder Woman.
Jamais pseudonyme n'aura été aussi bien porté. Jamais quiconque n'en aura été autant digne... que Diana.
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Re: Rise of the Wonder, rise of the Warrior Ven 10 Avr 2020 - 22:53
Rise of the Wonder, rise of the Warrior
Dans l’obscurité jetée sur le pont par la fumée stagnante, le Lasso d’Hestia semblait être la seule source de lumière. Son halo doré se reflétait même sur le pelage de Barbara Ann Minerva et semblait alors la débarrasser de la peur qu’il inspirait habituellement. Il paraissait soyeux, épais et particulièrement bien dessiné. Cheetah était toujours inconsciente, mais Diana savait qu’il ne fallait pas la sous-estimer. Elle reviendrait très vite à elle, et le combat reprendrait de plus belle. S’il n’était pas physique, il serait verbal. Elle le voyait à chaque fois qu’elle lui faisait face : le cœur de Cheetah était rongé par la fureur et l’horreur, et jamais il ne la laissait s’en écarter. Si seulement elle acceptait de laisser Diana l’aider, car elle n’avait pas besoin de coups ou d’affrontements, non. Elle avait besoin d’une alliée.
Un genou toujours à terre, Diana posa sa main sur les boucles du Lasso qu’elle avait resserrées autour des poignets de Cheetah, maintenant ces derniers contre son ventre, le plus près possible de son corps. Elle en vérifia la fermeté avant de rediriger son attention sur Bruce. Non, pas là. Batman. Diana se releva doucement, les sourcils légèrement plissés, tandis qu’elle fouillait un regard qui lui était dissimulé par le masque du Chevalier Noir. Il avait changé, c’était évident. Les eaux de Lazare avaient leur part de responsabilité dans ces changements, mais pas que. La dernière fois qu’elle l’avait vu, il errait dans un esprit brisé et perdu, rongé par le chagrin et la terreur et elle avait fait de son mieux pour l’aider. Un jour, il lui avait parlé des chauves-souris et de sa première rencontre avec elles ; il lui avait parlé du gouffre, de l’obscurité et de tous ses cris qui en avaient alors jailli pour ensuite fondre sur lui. A le voir comme ça, face à elle, elle ne pouvait s’empêcher d’y repenser.
Il était différent, oui. Pas seulement physiquement. Le gouffre, il avait de nouveau un sens pour lui, elle pouvait le sentir.
« Je suis contente de te revoir, » finit-elle par dire tandis que les traits de son visage se détendirent pour laisser passer un sourire.
Elle voyait son trouble, et pour être honnête, il l’amusait quelque peu. Ce n’était ni le moment ni l’endroit pour se laisser aller à des retrouvailles plus loquaces, mais elle comprenait. Il voulait dire beaucoup plus, elle le savait. Parce qu’elle aussi.
Cette fois-ci, c’est elle qui posa sa main sur l’épaule de Bruce.
« Vraiment contente, » rajouta-t-elle.
Et cela n’était encore qu’un pauvre euphémisme.
On se chargea de lui rappeler ce qu’elle savait déjà ceci dit : que le cadre n’était pas propice à des échanges plus profonds, car à peine eut-elle fini sa phrase que de nombreux grognements s’élevèrent tout autour d’eux. Diana écarta sa main pour la ramener instinctivement sur l’extrémité du Lasso qu’elle tenait déjà. Elle connaissait ces créatures malfaisantes et leurs capacités, et les voir ainsi en grand nombre autour d’eux n’invoquait rien de bon, bien au contraire.
« Elles sont là pour elle, Batman, » souffla-t-elle.
Les yeux rouges se multipliaient dans le brouillard, vicieux et d’une détermination froide. Diana en compte quinze. Certaines étaient déjà bien trop proches et d’autres semblaient vouloir utiliser la fumée pour barrer toute issue possible. Si elles venaient à bondir en même temps, la défense que Diana et Bruce pouvaient mettre en place ensemble ne tiendrait pas – et elle ne serait pas fiable, surtout.
Diana se baissa doucement vers Cheetah, mais cette dernière se réveilla avant qu’elle ne puisse dire ou faire quoi que ce soit. Si Diana avait reconnu les hyènes rapidement, Cheetah les identifia avant même d’ouvrir les yeux, et sa peur se manifesta immédiatement. Toujours ficelée par le Lasso, sa terreur revêtit un costume de vérité générale qui frappa Diana en plein cœur tandis qu’elle essayait de calmer celle qui se tarait d’être son ennemie jurée – et qui en était bien loin à cet instant.
« Calme toi, Barbara Ann ! Cal – »
Le reste de son injonction se noya dans le hoquet de stupeur et de douleur qu’elle laissa échapper après que Cheetah se soit échappée du Lasso et l’ait griffée au visage. Elle leva les boucles du Lasso qui pendaient maintenant dans le vide, les yeux écarquillés. La griffure chauffait sa peau et déjà, elle sentait le sang lui couler sur la joue, mais sa surprise allait bien plus loin que l’attaque qu’elle venait de subir. Le Lasso était encore imprégné de l’effroi et de l’affolement de son ancienne captive, et Diana prit sa décision en un quart de seconde. Elle savait ce qu’elle avait à faire.
Elle se releva rapidement tout en ramenant la longueur du Lasso qu’elle avait libéré et qui était désormais superflue. A plusieurs mètres devant elle, Cheetah s’était recroquevillée contre une voiture abandonnée et hurlait encore à plein poumons. Bruce se tenait prêt d’elle, presque épaule contre épaule, mais il se tenait dos à Cheetah et face à la grande majorité des hyènes d’Urzkartaga. Elle tourna la tête vers lui au moment où lui en faisait de même. Il savait ce qui se tenait face à eux, évidemment. Evidemment.
« C’est une malédiction, » lui dit-elle sur le même ton que celui employé par ce dernier. « Elle a été trompée et maudite. »
Ils échangèrent un regard. Comme plus tôt, Diana se heurta aux lentilles qui bloquaient les yeux de Bruce, mais elle trouva un chemin à travers malgré tout. Le pli de sa bouche, la façon dont il fit rouler les muscles de ses épaules sous sa cape pour se préparer à un combat qu’il avait déjà décidé de mener, même le léger plissement de son nez qu’elle pouvait deviner à la lisière de son masque… Elle savait ce qu’il proposait, et lui savait qu’elle avait eu la même idée, qu’elle approuvait son plan. Elle avait cru l’avoir perdu à jamais, et des semaines plus tard, elle se tenait de nouveau près de lui, baignant dans la même communion, comme si rien ne s’était passé.
Elle sut quand il allait s’élancer un millième de seconde avant qu’il ne le fasse. Elle le stoppa en posant une main sur son bras.
« Ce sont des créatures divines, » lui dit-elle. « Mais pas des Dieux ou des Déesses. Juste imbibées du pouvoir d’Urzkartaga. »
Ce n’était pas une mise en garde. Ils avaient tous les deux bien trop confiance l’un en l’autre pour s’insulter de la sorte. Ce qu’elle lui avait dit quand il était venu à Themyscira était toujours vrai, que son esprit soit fissuré ou pas. C’était un guerrier, un spécialiste des champs de bataille. Elle ne parlait pas de prudence, non. Elle lui offrait le contexte et les détails dont il pourrait avoir besoin pour se défendre. Il livrerait sa propre bataille pendant qu’elle… elle mènerait la sienne.
Elle lâcha le bras de Bruce et se tourna vers Cheetah.
« Barbara Ann, » commença-t-elle, mais Cheetah la coupa en feulant.
Les poils hérissés, elle donna l’impression de ne plus ressentir aucune peur, mais sa colère vacilla rapidement à cause des grognements qui résonnaient dans la fumée.
« Ce n’est pas mon nom. »
« Ce n’est pas Cheetah qui a peur. »
« Je n’ai pas peurrrr ! » s’offusqua la femme guépard, toujours plaquée au sol, recroquevillée dans son ombre.
Une des hyènes auparavant plongée dans la brume bondit en avant, par-dessus la voiture. Cheetah laissa échapper un jappement craintif en tentant de bondir sur le côté – mais sa rapidité, bien qu’extraordinaire, lui venait du même Dieu qui avait insufflé la vie dans les créatures qui la chassaient désormais. Elle passa du statut de prédatrice à celui de proie en quelques secondes, et les griffes de la hyène se refermèrent sur sa taille. C’était sans compter l’intervention de Diana qui se rua elle aussi en avant ; qui s’était en fait ruée en avant au moment même où elle avait vu la hyène passer par-dessus la voiture. Elle glissa sur le bitume pour frapper directement les jambes de la créature et lui faire perdre l’équilibre puis s’enroula autour d’elle avec le Lasso comme seule arme. Sa prison d’or refermée autour du cou de la hyène, elle la propulsa contre le sol pour la mettre K.O. Une deuxième hyène sauta en avant presque immédiatement, mais Diana la stoppa dans sa course en attrapant la voiture par son coffre pour la faire glisser devant elle et Cheetah. Un coup d’épaule et le véhicule bascula sur le côté. Un vacarme de tôle et de métal apprit à Diana que son bouclier de fortune avait amorti l’assaut de la hyène – mais ce n’était qu’une piètre défense et cela ne durerait pas. Bruce ne pourrait pas faire face à toute la meute tout seul éternellement.
Elle fit volte-face, une main toujours contre le plancher de la voiture pour la maintenir dans sa position, et se servit de son autre main pour jeter un bout du Lasso devant Cheetah. Cette dernière eut un mouvement de recul, trop habituée à voir l’artefact comme une arme dont elle subissait le courroux.
« Tu sais ce qu’il peut faire. Tu as déjà fait face à sa magie, » lui lança Diana. « Alors prends-le et écoute-moi. Prends-le ! »
Cheetah feula une nouvelle fois, mais l’assaut maintenant lancé tout autour d’elles l’obligea à se rapprocher du Lasso qui traînait au sol. Elle ne s’en empara pas pour autant.
« Je ne les laisserai pas t’enlever, Barbara Ann. Tu as ma parole, mais seul le Lasso peut te faire comprendre que la promesse que je te fais est sacrée. »
Cheetah jeta un regard autour d’elle. La fumée était toujours dense et opaque, mais le vacarme environnant lui suffisait largement pour avoir une vision d’ensemble de ce qu’il se passait. Il la poursuivait depuis trop longtemps, et jamais il n’arrêterait. Ses forces débarquaient, toujours plus nombreuses, et jamais… Oh, elle pouvait tuer Lex Luthor, oui. Tuer tous ceux qui prétendaient pouvoir se servir d’elle, mais la vérité était au milieu de son visage, douloureuse et terrible. Elle ne serait jamais libre. Jamais.
Elle hésita un instant puis avança une patte vers le Lasso. Mais Wonder Woman le tira brusquement vers elle, avec une rapidité que Cheetah identifia comme de l’agressivité. Elle bondit en avant, par réflexe, et heurta violemment Diana tandis que cette dernière utilisait le Lasso pour repousser une hyène qui s’était glissée dans le dos de Cheetah. Le choc la poussa contre la voiture qu’elle tenait toujours, et cette dernière s’envola sur plusieurs mètres, Diana et Cheetah à sa suite. Elles roulèrent ensemble sur le bitume. Les griffes de Cheetah s’enfoncèrent dans la chair des bras de Wonder Woman, et elle tint bon, elle les y logea encore plus profondément, enragée, furieuse à l’idée que cette dernière ait essayé de la tromper.
Elles finirent leur course quelques mètres plus loin, Diana sur le dos, et Cheetah en position de force au-dessus d’elle. Elle n’abattit pas la main qu’elle avait levé au-dessus de sa tête, ceci dit. Elle voyait et entendait la carotide de Wonder Woman, si proche, mais elle ne fit rien… car Wonder Woman tenait le Lasso pressé contre sa gorge, comme un couteau à la lame la plus affutée qu’il soit.
« Je vais t’arrêter pour ce que tu as fait ici, pour ce que tu as fait au nom de Luthor et pour tout le reste, » dit Diana. Son regard était rivé sur Cheetah et cette dernière ne voyait pas l’ombre d’une crainte dans ses yeux. La seule peur qu’elle ressentait, c’était la sienne. « Cela ne sera que justice. »
Cheetah découvrit ses crocs, sa main toujours levée au-dessus de sa tête.
« Mais tu seras à l’abri d’Urzkartaga. Tu seras sous ma protection. »
« Tu n’es pas infaillible, Wonderrrr Woman, » cracha Cheetah. « Tes amis tombent. Et je ne suis pas une amie. »
« Ce ne sera pas éternel. Je peux t’aider. Je vais t’aider. Nous allons trouver le moyen de lever la malédiction, Barbara Ann. Tu pourrais être libre de nouveau. »
Cheetah tiqua, mais elle ne bougea pas. Elle sembla hésiter de longs instants, ses yeux jaunâtres fouillant dans ceux de Diana. Le moment parut s’étirer, bien plus que nécessaire jusqu’à ce que finalement, Cheetah ne s’écarte brusquement pour libérer Diana.
« Je ne te laisserrrrai pas oublier ta prrrrromesse. »
Diana se releva rapidement et ramena son Lasso auprès d’elle.
« Bien, » dit-elle. « Maintenant, nous nous battons. »
Cheetah montra de nouveau les dents, mais cette fois-ci, elle bondit en avant vers une hyène, Wonder Woman à ses côtés.
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Re: Rise of the Wonder, rise of the Warrior Sam 11 Avr 2020 - 20:15
« Hrm. »
Un léger grognement s'échappe des lèvres du Batman. Une fois de plus.
Parce que la situation est difficile. Parce que le moment est dangereux. Parce que l'adversaire est fort. Enfin. Les adversaires sont forts, en fait. Très forts. Et... très nombreux, aussi. Hélas.
« Hem. »
Bruce Wayne prend une grande inspiration – et jette un coup d'oeil en arrière. Vers elle ; vers elles.
Wonder Woman. La plus formidable guerrière de ce monde... et son amie ; proche. Très proche. Cheetah, aussi. Une victime. Une pauvre femme. Un être troublé, rongé par une malédiction. Hélas pas innocente, non plus. Hélas responsable de bien des crimes.
Notamment contre lui.
« Humf ! »
Le Chevalier Noir souffle, lourdement ; en évitant une hyène-garou. Qui passe pour filer vers Diana – et Cheetah. Il grimace, alors. Il sait. Il ne pourra pas tous les retenir... mais il peut faire le maximum. Il peut en occuper le maximum.
Même si, maintenant, il faut plutôt changer de tactique. Et prendre... l'initiative !
Il bondit sur eux, ainsi. Il utilise son expérience, sa stratégie, sa puissance ; ses armes. Non-mortelles. Mais efficaces.
Les Batarangs sont lancés. Les Batbombes explosent. Le Batgrappin est utilisé. Les hyènes-garoux sont contenues ; essentiellement.
Les coups sont rudes, nombreux. Les attaques des ennemis sont directes, vicieuses. Mais il tient. Parce qu'il est plus vif, plus fort – plus jeune qu'il y a peu. Mais parce qu'il a l'expérience, aussi.
L'expérience d'une vie entière de combats. Et la puissance d'une jeunesse presque retrouvé.
Un sourire glisse sur son visage ; enfin. L'ombre d'un sourire. Il s'agirait de ne pas trop y croire – et de ne pas trop en montrer, aussi.
« Ack ! »
D'autant que cela ne dure pas. Hélas.
« Ha. »
Bruce est violemment repoussé – par un coup. Par un seul coup.
Donné avec une puissance infinie. Offert avec une violence totale. Et une main... qui n'est pas humaine.
« Diana. »
Batman a roulé sur plusieurs mètres, et se redresse. Le costume endommagé, griffé à plusieurs endroits ; mais debout, oui. Fier. Fort. Puissant. Mais... pas assez. Peut-être.
« Nous... »
« GRRRRRRRRRRRRR !!! »
Un grognement terrible s'échappe de la brume, devant lui ; de la fumée. Dont émerge une forme – abominable.
« Nous... avons une nouvelle difficulté. »
« CHEETAH ! LEX LUTHOR M'ENVOIE ! REVIENS, CHATTE EN CHALEUR ! REVIENS ! LEX LUTHOR M'EMPÊCHE D'UTILISER MA TELEPATHIE, IL L'A BLOQUEE PAR JEU ! JE LA RETROUVE SI JE TE RAMENE ! ALORS VIENS, FELIN INDIGNE ! VIENS, OU JE TE RAMENE PAR LES POILS ! »
Bruce grimace, légèrement ; en le voyant. En le voyant arriver. En le voyant émerger de la fumée. En le voyant terrifier les envoyés d'Urzkartaga. Lui.
Gorilla Grodd. Un autre membre de la Legion of Doom de Lex Luthor – et qui vient chercher Barbara Ann Minerva. Lui aussi.
Batman souffle, et serre les poings. Quelle journée, pense-t-il. Quelle journée !
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Re: Rise of the Wonder, rise of the Warrior Mar 14 Avr 2020 - 23:18
Rise of the Wonder, rise of the Warrior
« Ca n’en finira donc jamais, » grogna Diana en se redressant.
La hyène qu’elle avait été en train d’affronter s’était presque jetée la tête la première dans la brume, certainement pour aller se cacher. Diana n’avait aucun doute que ce combat-là reprendrait plus tard, et certainement à un autre endroit. Urzkartaga n’abandonnerait pas Cheetah aussi facilement. Les Dieux étaient bornés, elle ne le savait que trop bien. Elle comptait tenir sa promesse, et elle l’avait faite avec sincérité, mais avant tout… avant tout, ils avaient un autre problème.
Elle jeta un regard vers Cheetah, cette dernière toujours aplatie au sol. Si elle avait été figée par la terreur suite aux apparitions des hyènes gardiennes du responsable de sa malédiction, elle était maintenant tremblante de fureur. L’affront de Luthor était de toute évidence plus profond encore que ce que Diana avait imaginé, et si elle parvenait à mener ce combat comme il le fallait, il se pourrait que les héros gagnent un allié – surprenant mais certainement vital – dans leur combat contre Lex Luthor.
« Dis-moi, Grodd, » dit-elle, d’une voix haute et forte, pour attirer l’attention du gorille extraordinaire sur elle. Bruce était trop proche de lui à son goût – et déjà son costume portait les marques d’un combat terrible. Mais elle ne pouvait bondir devant lui sans risque. Il savait se défendre et il saurait faire face, mais si ce face à face pouvait être retardé, voire éviter, elle se devait de le faire. « Tu parles de jeux, et pourtant, tu ne sembles pas t’amuser. »
« Je te tuerrrrrai pour ton manque de rrrrrespect, créature inférrrieurre ! » rugit Cheetah, les muscles tendus.
Elle bondit, toutes griffes dehors, et sans aucun doute avec la gorge de Grodd en guise de cible, mais Diana s’interposa au dernière moment. Sa main se referma sur la jambe arrière de Cheetah et si elle déplora sa prise certainement inconfortable pour cette dernière, Diana ne s’en formalisa pas. Elle tira violemment Cheetah en arrière pour la repousser et l’éloigner de Gorilla Grodd. Ce dernier, pensant certainement devoir faire face à une charge de la part de Barbara Ann, avait déjà les bras levés au-dessus de sa tête. Cheetah roula sur le sol mais récupéra rapidement son équilibre dans un feulement enragé qui ne voulait dire qu’une chose : elle était sur le point d’attaquer de nouveau.
« ASSEZ ! » cria Diana, toujours au milieu.
Elle tendit un bras vers Grodd et l’autre vers Cheetah pour s’interposer et stopper leur assaut ridicule. Par chance, si aucun d’eux deux ne rechignerait à se battre contre elle, ils furent trop surpris pour s’élancer immédiatement. Elle n’avait gagné que quelques secondes, au mieux, et il fallait qu’elle en fasse bon usage.
« Assez, » répéta-t-elle, d’une voix sèche, son regard passant du gorille au guépard, et ainsi de suite. « Vous revendiquez tous les deux votre supériorité sur l’autre, et pourtant, aucun de vous ne voit. Aucun ! Il joue avec vous. Vous n’êtes que des pions sans valeur à ses yeux, des soldats de bas étage. »
Son regard croisa celui de de Bruce. S’il fallait se battre, ils se battraient, tous les deux. Il avait changé, oui, mais elle le connaissait tout aussi bien maintenant qu’elle ne l’avait connu avant. Elle l’avait déjà vu comme ça, le menton fier, les épaules carrés et le regard tranchant et aiguisé. Il avait retrouvé tout le sens qui lui manquait dans la mission qu’il s’était lui-même attribué. Oui, s’il fallait se battre, il se battrait. Il était prêt, peut-être plus prêt qu’il ne l’avait jamais été.
Mais il y avait peut-être un autre moyen… Peut-être que la bataille n’était pas encore ici, et pas avec ces adversaires. Peut-être qu’il fallait d’abord… tendre la main.
Elle baissa les bras, mais son regard continua de passer de Cheetah à Gorilla Grodd, brûlant et intense.
« Des prédateurs. Il veut faire de tous les habitants de ce monde des prédateurs, de véritables chasseurs. Mais ne vous méprenez pas, il s’est toujours placé au sommet de la chaîne alimentaire, et il y sera toujours. Je ne vois pas de chasseur sur ce pont. Je ne vois que des proies. »
Elle serra les poings.
« Il se nourrit de vous. Vous êtes ridiculisés, ignorés et affaiblis. Vous fuyez même la vérité, votre vérité. » Elle leva le menton. « Est-ce là le but que vous espériez atteindre ? » Son regard s’arrêta sur Cheetah. « Ecartée de toute décision, utilisée et moquée ? Chassée ? » Elle tourna la tête vers Grodd. « Réduit à l’esclavage, mutilé et utilisé comme simple messager ? Un trophée, rien de plus ? »
Elle secoua doucement la tête.
« Je ne peux le croire. Et pourtant… pourtant, voilà ce que je vois, ici et maintenant. »
Elle échangea un bref regard avec Bruce. Tendre la main avant d’abattre l’épée, tout cela était un principe qui fleurissait sur Themyscira, mais ici, il pouvait aisément passer pour de la faiblesse. Elle savait pertinemment que Bruce la laisserait faire tant que cela était faisable. Ils se connaissaient trop, se faisaient bien trop confiance pour qu’il ne l’interrompt maintenant – et ce n’était pas ce qu’elle essayait de lui dire, de toute façon. Pas de mise en garde, non. Il fallait qu’il se tienne prêt. Au cas où. Si elle échouait, il leur faudrait faire face ensemble. Comme toujours, oui, mais maintenant plus que jamais. Leurs ennemis étaient puissants et fous de colère.
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Re: Rise of the Wonder, rise of the Warrior Mer 15 Avr 2020 - 9:38
Diana Prince est formidable. Pour beaucoup de raisons, que même un maniaque comme Bruce Wayne aurait du mal à lister en entier. Mais notamment pour sa bonté ; sa générosité. Son envie de tendre la main, toujours.
Même aux ennemis. Même aux monstres ; comme ceux qu’elle affronte, ici et maintenant.
Cheetah et Gorilla Grodd. Deux adversaires. Deux faces d’une même pièce, en fait.
L’Humaine devenue animale, au point d’en perdre une humanité qu’elle cherche, depuis. Le Gorille à la vie si humaine, qu’il rejette brutalement pour revenir à une sauvagerie innée qu’il juge positive.
Deux faces ; deux opposés. Deux reflets. Deux ennemis – violents, brutaux. Sans pitié. Cruels.
Qu’elle veut aider, malgré tout. A qui elle offre sa main tendue. Sa présence. Son assistance. Son accompagnement. Sa compréhension. Sa compassion.
« Hrm. »
Batman grogne, cependant. Il en grogne. Parce que cela le crispe.
Non pas sur l’idée, sur le principe. Malgré l’image qu’il donne, qu’il tient à donner, Bruce Wayne est un homme de cœur. Généreux et présent, pour autrui. Il a cependant ses limites.
Gorilla Grodd, le tueur de masse, et Cheetah, son bourreau, en font partie.
Le Chevalier Noir a profité de l’intervention de Wonder Woman pour reculer ; pour faire quelques pas de côté. Pour patienter, pour observer. Dans l’ombre. Dans les ténèbres.
Là où il peut voir sans être vu. Là où il peut décider de la suite… si suite il doit y avoir.
Car il y croit, aussi. Il veut y croire. Il veut croire que Diana va réussir. Il veut croire que sa méthode va prendre. Il veut croire en eux. Car il croit en elle.
Mais…
« HAHAHAHAHAHAHAHA ! »
… le rire tonitruant de Gorilla Grodd vient doucher ses espoirs. Et crisper ses mains.
« Es-tu sérieuse, frêle Amazone ? Penses-tu vraiment ce que tu dis ? Moi ? Un trophée ?! HA ! Comme tu te trompes, imbécile étoilée ! Tu ne sais rien ! Tu ne sais rien de nos accords ! Tu ne sais rien de ma véritable puissance ! »
« Puis… sance ? »
Un gloussement cruel accompagne le feulement de Cheetah.
« Pourrrrtant, Lex Luthorrrr te brrrride… tu n’es pas librrrre d’utiliserrr tes pouvoirrrrs… »
Elle ricane. Elle se moque. Elle se tient aux côtés de Diana ; presque sans agressivité.
« HA ! C’est toi qui dis cela ? Toi qui ne vois même pas quelle victime tu es ? Toi qui n’as jamais compris d’où venaient ces capacités supérieures ? »
« Qu… quoi ? »
Une ombre glisse sur le visage de Barbara Ann Minerva.
« Lex Luthor t’a dit t’avoir améliorée – sans jamais t’expliquer comment ! Et tu n’as même jamais demandé ! Ha ! Petite sotte ! »
« Ses… ses machines… elles… »
« Illusions ! Amusements pour les imbéciles ! Il y a une autre réponse, et tu le sais déjà ; même si tu veux la nier. »
Un sourire mauvais passe sur le visage du gorille, alors que sa patte désigne les hyènes-garous.
« Lex Luthor n’a pas tué tous les dieux… il a fait un pacte avec certains. »
« N… non… »
« Si ! Ces forces nouvelles qui t’ont permises de vaincre Batman, de paraître aussi forte et puissante – elles ne viennent pas de Lex Luthor. Mais de ton cher époux ! Urzkartaga ! C’est lui qui t’a fait évoluer ! C’est lui, par l’entremise de Lex Luthor, qui t’a améliorée ! Tu n’es pas devenue plus forte – tu as simplement avancé sur le chemin de la bonne épouse ! Tu es devenue encore plus sa chose, et tu ne le sais même pas ! Ha ! »
« NON ! NON !!! »
Elle hurle. Barbara Ann Minerva hurle. Un cri terrible. Un cri déchirant. Un cri de pure douleur, de pure agonie.
Le hurlement de terreur, d’horreur et de démence d’une femme brisée.
« Rrrrrrrrrrrrrrrr… »
Autre chose prend sa place, alors. Autre chose la remplace. Autre chose… grogne.
« GRRRRRRRRRRRRRRRRR !!! »
Comme un animal enragé. Comme une bête blessée. Comme une créature sauvage, pleine de fureur.
Cheetah. Non plus Barbara – mais bien Cheetah.
Rendue complètement folle par les mots, les provocations de Gorilla Grodd. Elle agit, alors. Elle bondit, se libère des attaches, fait preuve d’une force terrible – et se jette sur le gorille.
Qui ne peut réagir. Qui ne peut se défendre. Qui…
« AAAAAAAAAAAH ! RRRRRRRRRRRR ! »
… hurle. Parce que Gorilla Grodd souffre. Parce que Cheetah… Cheetah utilise ses fameux nouveaux pouvoirs ; sa puissance. Sa férocité. Sa… sauvagerie.
Ce n’est pas beau à voir. C’est terrible, brutal ; abominable. Inhumain.
Bruce le sait – et regarde Diana, alors. En silence. Dis-moi, lui confie-t-il alors par ce regard. Dis-moi ce que tu veux que je fasse. Dis-moi… jusqu’où tu veux aller, pour stopper cela.
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Re: Rise of the Wonder, rise of the Warrior Jeu 16 Avr 2020 - 0:40
Rise of the Wonder, rise of the Warrior
Les dernières révélations de Gorilla Grodd semblèrent libérer une force invisible sur la petite assemblée disparate qu’ils formaient. Cheetah partit en vrille, complètement enragée et rendue folle par une soif de sang incontrôlable et les hyènes, qui jusque-là s’étaient tenue à distance de Grodd, bondirent elle aussi vers celle qu’elles devaient ramener à leur maître. S’il y avait eu un espoir quelconque pour que Diana récupère le contrôle de la situation, il venait de s’envoler en fumée. Elle aurait largement préféré éviter le combat, mais elle avait exploré toutes les autres options, et les portes s’étaient toutes fermées. Leurs ennemis étaient trop nombreux, trop forts. Il n’y avait qu’elle et Bruce sur ce pont, qu’eux pour se tenir entre la ville et la destruction que pouvaient commettre leurs ennemis. Il était clair que Cheetah avait encore atteint un nouveau sommet dans ses pouvoirs, et elle était bien trop proche de Grodd pour que Bruce puisse s’approcher sans risquer de détourner la colère de la femme guépard sur lui-même.
La raison voulait que Diana s’occupe des hyènes et de la nouvelle force de Cheetah tandis que Bruce mettrait un Gorilla Grodd sans pouvoirs télépathiques au tapis. Mais la logique, elle le craignait, n’était pas accessible tout de suite. Il leur fallait emprunter un autre chemin, bien plus dangereux. Alors quand il la regarda, elle comprit qu’il lui demandait son avis. Elle tendit la main vers lui, bien qu’il soit trop loin pour qu’elle puisse l’atteindre, mais l’intention y était – et elle le montrait clairement.
« Occupe-toi des hyènes, » lui dit-elle. Ses doigts se refermèrent dans le vide tandis qu’elle glissait son autre main à sa ceinture pour en sortir son épée. « Ce ne sont pas des êtres vivants comme tu l’entends. Elles ne sont qu’énergie et volonté de leur Dieu. »
Ne retiens pas tes coups, disaient ses yeux. Tu es fort, ajoutait l’intensité de son regard. Elle lui lança son épée. Guerrier, affirmait son geste. Mon partenaire d’armes.
Elle se tourna vers Gorilla Grodd et Cheetah dont l’affrontement terrible et féroce les avait fait reculer sur plusieurs mètres. Diana s’élança vers eux, attrapa le bouclier attaché dans son dos et le lança de toutes ses forces droit sur Cheetah. Cette dernière, auparavant déjà d’une rapidité extraordinaire, était désormais pourvue de réflexes qui défiaient toute logique. Animée par cette force, elle sentit venir le coup avant d’en être victime, ce qui lui permit d’attraper le bouclier en plein vol. Parfait. Diana n’avait pas réellement envisagé que cette piètre entrée en la matière ne fonctionne. Son unique but avait été de la déstabiliser juste assez pour pouvoir…
« Grrrrrrrrrrrrrr ! »
Cheetah se laissa tomber en arrière dans un grognement de rage tandis que le Lasso que Diana avait lancé juste après son bouclier s’enroulait autour d’elle. Elle avait su se libérer une fois, et elle saurait certainement le faire une deuxième fois, surtout maintenant que sa colère avait pris des accents divins. Mais il n’y avait plus qu’à espérer qu’elle verrait… que sous toute cette colère, elle verrait que personne ne l’attaquait. Ni Bruce qui, au contraire, tentait tant bien que mal de maintenir les émissaires d’Urzkartaga à distance, ni elle-même. Qu'elle se rappellerait que Diana avait fait une promesse qu'elle comptait bien honorer. Qu'elle honorerait.
Diana continua donc sa course, passa devant Cheetah et lâcha l’extrémité du Lasso pour se préparer à l’impact.
Elle entra en collision avec Grodd avec force. Son épaule la première, elle heurta l’immense gorille avec tellement d’élan que leur collision libéra une onde de choc légère, mais suffisamment marquée pour fissurer le bitume sous leurs pieds.
« Lex Luthor n’aurait jamais dû te laisser venir jouer les messagers ainsi diminué, Gorilla Grodd, » siffla-t-elle, d’un ton dur.
Elle bondit et referma une poigne de fer autour du cou du gorille pour le basculer en arrière. Elle le traîna sur la plusieurs mètres de la sorte, elle volant au-dessus de lui et lui faisant voler le goudron de la route à cause des impacts répétés de sa tête par terre.
« Il ne s’est pas occupé de tous les Dieux, loin de là. Il a oublié un détail crucial dans ses calculs. »
Elle prit de la hauteur, tout en tenant toujours Grodd à bout de bras, puis jeta ce dernier au sol avec force avant de plonger à son tour pour le frapper directement dans l’estomac. Penchée au-dessus de lui, elle le saisit pour le redresser juste assez afin qu’il voit de lui-même à quel point elle était sérieuse. Qu’il voit de lui-même la colère dans son regard à elle – elle n’était pas Cheetah. Elle n’était pas maudite, et encore moins la possession d’un Dieu sadique. Si elle avait voulu discuter avant de passer à l’attaque, cela n’avait pas été par faiblesse, mais plutôt par pitié et compassion. Elle voulait qu’il voit que cela n’aurait pu se finir autrement et qu’elle l’avait toujours su. Elle avait voulu l’épargner, et il avait été… idiot.
« Je suis Diana, de Themyscira. Princesse des Amazones, fille d’Hyppolite, Reine des Amazones. Wonder Woman et fille de Zeus. Demi-déesse. »
Elle rapprocha un peu plus son visage de Gorilla Grodd, les mâchoires serrées et le regard brûlant.
« Et il est grand temps que j’assume mes responsabilités. Il est temps de me mettre en chasse. »
Elle repoussa la tête de Grodd au sol en se redressant, toujours au-dessus de ce dernier. Au même moment, un éclair zébra le ciel et le tonnerre éclata. Elle en sentit les vibrations jusque dans son squelette tandis qu’une tension chargée d’électricité s’injectait dans ses muscles. Cela lui rappela la tempête qui l’avait vu quitter son île, alors qu’elle venait de découvrir que Bruce était toujours vivant. Les nuages noirs au-dessus de Gotham semblaient être gorgés des mêmes pouvoirs, et ces pouvoirs en question semblaient … sacrés.
Divins.
Diana se tourna vivement vers Bruce tandis que les premières gouttes de pluie se mettaient à tomber.
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Re: Rise of the Wonder, rise of the Warrior Jeu 16 Avr 2020 - 10:29
Batman hoche lentement la tête, après les quelques mots murmurés par Wonder Woman, et qu’il lit sur ses lèvres, plus qu’il ne les entend. Oui, dit-il ainsi, par gestes lents et simples. Oui ; je m’en occupe. Je m’occupe des hyènes-garous.
Pendant que Diana gère le reste. Cheetah. Gorilla Grodd.
Deux monstres. Deux fous. Deux victimes. Deux bourreaux. Deux Vilains ; formidables. Capables, seuls, de défier la Justice League – et même de la vaincre, parfois.
Elle les affronte, cependant. Sans hésiter. Sans une once de remords. Sans… se limiter, non plus.
Bruce Wayne détourne les yeux, alors que l’Amazone bondit vers ses ennemis. A regret ; il aimerait voir ça. Il aimerait assister à cela. Même si, depuis quelques minutes, et en secret, il organise quelque chose ; quelque chose qui réglera ça, bientôt. Et bien d’autres choses.
Il se concentre, cependant ; fait le vide. Les hyènes-garous. Pas vraiment vivantes. Pas vraiment conscientes. Complètement dangereuses.
Il n’en reste que sept ; soit. Sept.
Puis six. Quand Batman profite du bond d’une de ses hyènes-garous pour la happer avec son lance-grappin. Ledit grappin s’enfonce dans le torse de la créature, et il tire. Elle s’écrase au sol, tête la première ; aïe. Elle ne s’en relèvera pas.
Puis quatre. Quand Batman voit deux ennemies foncer vers lui. Il attend l’extrême-limite, et effectue un salto parfait pour échapper à leurs griffes ; elles passent sous lui. Il retombe sur elles, leurs dos et nuques ; aïe. Elles ne s’en relèveront pas.
Puis trois. Quand Batman est happé lui-même par une hyène-garou, qui profite de son atterrissage. Elle tente de le pousser au sol, mais il effectue une prise de judo et la fige par terre. Ses genoux s’enfoncent dans son plexus solaire ; aïe. Elle ne s’en relèvera pas.
Puis deux. Quand Batman sent une autre hyène-garou en approche et, sans regarder, lève ses mains pour bloquer sa mâchoire, qui allait se refermer sur sa nuque. Il tire, force, craque la mâchoire, au point que la créature s’effondre ; aïe. Elle ne s’en relèvera pas.
Puis aucune, finalement. Quand Batman affronte les deux dernières hyènes-garous, qui se projettent vers lui, parfaitement adaptées et liées dans la chasse. Jusqu’à ce que deux missiles viennent les toucher. Le Batboat a toujours son utilité, et sa force de frappe ; aïe. Elles ne s’en relèveront pas.
Il se tourne, alors. Victorieux. Calme, en apparence. Inquiet, au fond ; pour elle.
Même si un coup d’œil suffit à le rassurer. A apaiser ses craintes, à confirmer ses espoirs. Elle a réussi.
Diana de Themyscira. Princesse amazone. Ambassadrice de la Paix. Guerrière. Héroïne. Wonder Woman.
Elle a réussi.
Cheetah est vaincue, soumise ; ligotée. Et Gorilla Grodd…
« G… guuuh… guh… »
… n’est plus en capacités de faire de mal. Il est vaincu. Non ; elle l’a vaincu.
Même si tout n’est pas encore terminé.
La fumée se dissipe. Le pont retrouve un peu de clarté. La situation s’apaise. Mais… non. Tout n’est pas encore terminé.
« Diana. »
Sa voix est calme, posée ; mais déterminée. Il avance. Il s’avance. Vers l’Amazone.
« Elle. »
Elle, oui, qu’il désigne de la main. Elle ; Cheetah.
« Rrrrrrrrrr… »
Pleine de haine. Pleine de fureur. Pleine de colère. Pleine de douleur.
Elle, oui. Elle a besoin d’aide. Elle a besoin d’être sauvée. Même elle. Même après tout ce qu’elle a fait ; tout ce qu’elle lui a fait. Elle a besoin d’être sauvée.
Elle a besoin d’une main pour se redresser. Elle a besoin d’une main pour se remettre. Elle a besoin d’être sauvée. Elle a besoin d’une amie ; d’une héroïne. D’une sauveuse.
Elle a besoin de Wonder Woman.
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Re: Rise of the Wonder, rise of the Warrior Jeu 16 Avr 2020 - 19:08
Rise of the Wonder, rise of the Warrior
Diana laissa retomber la tête de Gorilla Grodd contre le goudron. Elle n’était même pas essoufflée. Elle sentait la colère dans ses veines mais aussi la détermination, encore plus brûlante. Elle était partie suffisamment longtemps. Elle s’était endeuillée suffisamment longtemps. Il était temps, maintenant, de se rappeler qui elle était et la mission qu’elle s’était jurée d’accomplir. Elle leva la tête vers le ciel, que la fumée protectrice de Batman commençait à dévoiler peu à peu, et laissa la pluie ruisseler quelques instants sur son visage. Le premier coup de tonnerre avait été tonitruant et terrible, mais l’orage qui grondait désormais semblait bien plus éloigné. Elle sentait toujours la puissance de frappe de l’éclair en elle, cette même électricité qu’elle avait ressentie sur Themyscira, et qui lui semblait être tellement plus, et elle sut alors qu’une partie des réponses qu’elle cherchait lui était indiquée via cette énergie.
Mais chaque chose en son temps.
Elle se retourna vers Bruce en entendant la voix de ce dernier, puis s’écarta rapidement de la masse corporelle du corps de Gorilla Grodd pour pouvoir diriger toute son attention sur le corps ficelée de Cheetah dont la rage ne semblait pas avoir désenflé.
« Merci, » dit-elle finalement, en direction de Bruce.
Elle s’avança vers Cheetah mais s’arrêta près de ce dernier. Il avait vaincu. C’était sa ville, ici. Sa mission à lui, et elle connaissait parfaitement bien quels étaient ses premiers instincts quant à la présence de Cheetah. Surtout après ce que cette dernière lui avait fait – après ce qu’elle était venue ici pour faire. Elle comprenait, oui, mais elle comprenait aussi l’horreur presque cosmique qui faisait trembler les muscles de celle qui autrefois n’était qu’une archéologue un peu trop ambitieuse.
« Merci, » répéta-t-elle en posant sa main sur l’épaule de Bruce. Ses doigts glissèrent légèrement sur la cape et elle ne put s’empêcher un léger sourire en retirant sa main.
Ils étaient tous les deux à leur place. Il venait de vaincre des hyènes-garous armées de la colère divine de leur Dieu, et si elle n’avait pas été là, il aurait tenu tête à Gorilla Grodd et Cheetah sans broncher. Il aurait même certainement vaincu. Il était le Chevalier Noir de Gotham, après tout.
Et elle, elle était Diana. Wonder Woman. Certains combats, elle le savait, ne se gagnent pas à la force du poignet. C’en était un parfait exemple.
Elle se rapprocha donc de Cheetah et se baissa pour récupérer le bout du Lasso toujours au sol. Le regard félin de la jeune femme se braqua immédiatement sur elle, et elle dévoila ses crocs, le visage déformé par la colère. Diana n’y prêta guère attention. Au lieu de ça, elle resta à genou et continua d’enrouler le Lasso autour de sa main.
« J’ai fait une promesse, Barbara Ann Minerva, » dit-elle en continuant sa tâche. « Et j’honore toujours mes promesses. »
Elle se rapprocha un peu plus pour continuer à tirer le Lasso. Ce dernier se bloqua finalement, et Diana garda sa main à quelques centimètres de Cheetah. Elle leva l’autre et l’approcha doucement. Cheetah feula et se débattit de nouveau, mais Diana tint bon.
« Justice sera faite. »
Elle joignit sa deuxième main à la première et détendit le Lasso d’un coup sec du poignet. La boucle autour de Cheetah s’élargit immédiatement, et cette dernière s’en écarta à toute vitesse. Elle resta à quatre pattes en face de Diana, ceci dit, et cette dernière sentit son regard la fouiller, la jauger. Calmement, elle continua d’enrouler le Lasso sans baisser les yeux.
« Travaille avec nous, Barbara Ann. Rejoins-nous contre Luthor, et je joindrai dans ton combat. Tu seras libérée. Il sera jugé et puni. » Elle rattacha son Lasso à sa taille et releva la tête vers Cheetah. « Plus aucun Dieu ni homme n’abusera de nouveau de toi. »
Toujours à genou par terre, chaque fibre de son être consciente que si Cheetah passait à l’attaque, elle était bien trop proche pour pouvoir la contrer, Diana tendit la main vers son ennemie jurée. Elle tendit la main et attendit.
Elle attendit. Cheetah l’observa, observa Batman, recula puis avança de nouveau vers elle. Et Diana attendit, sans bouger.
Elle ne bougea pas non plus quand la main épaisse et poilue de Cheetah se posa, peu assurée, dans la sienne.
« Tu es consciente que je dois t’arrêter ? » lui demanda Diana. « Cela n’efface pas tout ce que tu as fait. »
« Tu es ma derrrnièrrrre chance, » répliqua Cheetah, d’une voix si basse qu’elle se noya presque dans le bruit ambiant. Elle baissa la tête, baissa les yeux et sa colère retomba.
Diana referma ses doigts sur sa main. Elle se releva et releva Cheetah puis lui bloqua les deux bras dans le dos, avec douceur.
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Re: Rise of the Wonder, rise of the Warrior Ven 17 Avr 2020 - 8:31
Elle parle. Tout simplement ; elle parle.
A Cheetah. A la terrible criminelle, tueuse ; bête sauvage, diraient certains. Ils n’auraient pas tort.
A celle qui a anéanti bien des vies. A celle qui a si souvent tenté de briser celle de Diana, Princesse amazone, dont elle a été l’amie dévouée – puis l’ennemie acharnée.
A celle qui a ravagé le corps puis l’esprit de Batman, qui s’en remet à peine ; difficilement, malgré la résurrection et ce corps si jeune et fort, maintenant.
A celle qui a trahi, volé, trompé, manipulé. A celle qui s’est associée à Lex Luthor, le pire de tous.
A celle qui a menti. A celle qui s’est perdue. A celle qui est autant victime que bourreau, oui ; elle lui parle.
Wonder Woman lui parle.
Elle lui tend la main. Elle lui fait une promesse – et même Cheetah sait qu’elle l’honorera. Elle n’est pas la seule.
Autour, autour d’eux, la fumée s’en va ; définitivement. Diana peut voir le reste, alors. Les corps. Les dégâts. Les blessés. Les morts.
La foule.
La foule rassemblée derrière les barrières de sécurité. La foule avide d’en savoir plus. La foule avide de la voir. La foule qui sait ; qui a tout suivi.
Car l’Amazone voit, alors. Elle voit ce que préparait Batman – ce qu’il a fait, même s’il n’est plus là. Le Chevalier Noir s’évapore dans les ombres, suit la fumée qui disparaît ; il la laisse.
Tandis que Gorilla Grodd est entouré d’une énergie étrange, téléporté ailleurs ; par Lex Luthor, son maître. Qui rappelle sa bête blessée. Bruce Wayne s’en va, aussi. Sans un mot, sans un signe. Même s’il laisse quelque chose, quand même. Pour elle.
Elle voit, oui. Elle voit ce qu’il a fait – pour elle.
Diana se voit. Sur les écrans géants, autour du pont. Sur les téléphones, les smartphones. Sur les télévisions. Partout.
Dans le monde entier.
Le combat a été diffusé. Les systèmes du Batboat et du Batsuit ont capté tout ce que faisait Diana – tous les coups échangés ; reçus, donnés. Tout ce qu’elle a fait. Tout ce qu’elle a combattu. Tout ce qu’elle a dit.
Le monde entier voit, alors. Il voit une femme qui en aide une autre. Il voit une Héroïne qui aide une Vilaine. Il voit une femme pardonner à une autre ; l’aider. La sauver. Lui tendre l’autre main. Malgré tout.
Des vivas montent de la foule ; des applaudissements, ensuite. De la reconnaissance. De l’admiration. De la fierté. De l’amour.
Dans le monde entier, les gens s’émeuvent devant leurs écrans. Oh, pas tous, bien sûr ; les cyniques, les mauvais, les crispés ont déjà changé de chaîne. Mais ils ne sont, heureusement, pas majoritaires.
Les gens regardent. Les gens voient. Les gens savent. Elle est de retour.
Celle qui aide. Celle qui sauve. Celle qui tend la main. Celle qui pardonne. Celle qui promet. Celle qui fait. Celle qui se bat, quand il le faut. Celle qui aime et défend la paix. Celle qui rassure. Celle qui soutient. Celle qui n’abandonne pas ; jamais.
L’ambassadrice. La guerrière. L’Héroïne. L’Amazone.
Re: Rise of the Wonder, rise of the Warrior Mer 22 Avr 2020 - 18:45
Rise of the Wonder, rise of the Warrior
Cheetah fut toute aussi surprise par la révélation qu’un public aussi nombreux se soit rassemblé derrière les barrières dressées par le GCPD que par la force des applaudissements qui noyèrent le bruit lointain du cœur de la ville en milieu de journée. La brume du Batman n’avait pas été suffisante pour annuler l’efficacité de ses sens car elle s’en était servie pendant le combat contre les hyènes-garous, mais force était d’admettre que les derniers évènements avaient détourné sa concentration – et elle en subissait maintenant le prix. Elle répugnait d’habitude les grands rassemblements et encore plus ceux qui s’étaient armés de caméras et autres objectifs, car elle savait. Elle se rappelait bien assez du monde et des horreurs qui s’y faisaient passer pour humains pour savoir exactement ce qu’on dirait. On la pointerait du doigt sur tous les écrans du monde, et l’arrêt sur image ne servirait qu’à nourrir une vague incessante de haine et de propos tous plus blessants les uns que les autres.
Elle sentit son dos se courber tandis qu’une nouvelle vague de colère s’emparait d’elle. Ses lèvres se retroussèrent, et elle s’apprêta à feuler, mais personne ne recula. Personne ne murmura, personne, même, ne sembla craindre le courroux qu’elle était prête à libérer.
Parce que ce n’était pas elle qu’on regardait. C’était Wonder Woman.
Cheetah tourna la tête vers cette dernière. La prise de Diana sur ces deux bras dans son dos n’était plus aussi forte et douloureuse, et l’espace d’un bref instant, Cheetah se vit se dégager avec une facilité déconcertante pour ensuite s’enfuir. N’importe où serait mieux que la cage que Diana avait certainement en tête pour elle. Elle pourrait même certainement trancher une ou deux gorges au passage, faire un véritable massacre. Cela lui apprendrait à la penser docile. Cela leur apprendrait à tous.
Oui, elle l’envisagea. Sérieusement. Jusqu’au moment où elle se rendit compte qu’il n’y avait, dans le relâchement de la prise de Wonder Woman, aucune tentative d’assertion. Ce n’était pas une question de supériorité ou de docilité – si on la voyait comme un animal sauvage (elle en tête de liste), ça n’était pas le cas de Diana. Non, c’était… c’était un test. Et une main tendue, dans tous les sens possibles. Elles se tenaient face à un mur d’écrans et de visages souriants, et Diana lui offrait une chance de goûter un peu à la liberté qu’elle cherchait tant. De faire face au reste du monde en étant elle-même, et non pas l’accessoire de quelqu’un d’autre.
Pour une fois.
Le test était clair, lui aussi. Tout autant que la menace qui venait avec. Au moindre faux-pas, Diana reprendrait le dessus et… cela la peinait de le dire ainsi, mais certainement sans grande difficulté.
Et le public applaudissait, criait son amour et son respect.
« Ugh, » grogna Cheetah. « C’est plus forrrt que toi, n’est-ce pas ? Partout où tu vas, hein ? »
Diana détourna son regard de la scène autour d’elle. Ce n’était pas le public improvisé qu’elle regardait, non, mais les victimes qui gisaient un peu partout sur le pont autour d’elle. Quand elle fit face au regard de Cheetah, il y avait quelque chose dans ses yeux qui sommèrent cette dernière au silence, sans qu’elle ne puisse rien y faire.
« Ce n’est pas moi, Barbara Ann. C’est l’amour. Ca a toujours été l’amour. »
Elle se tourna vers la populace de l’autre côté des barrières et posa sa main libre sur son cœur, doigts pliés et poing serré avant de tendre les bras vers tous ces gens, paume vers le ciel, dans un geste plein de symbolique que Cheetah ne fut pas sûre de comprendre. Elle regarda sa nouvelle partenaire (uh, en voilà un retournement de situation) jeter un regard derrière elle, vers la brume, comme si elle cherchait quelqu’un avant d’esquisser un léger sourire et d’hocher la tête dans la vide, pour un remerciement que personne ne verrait jamais.
A moins que…
Diana se retourna vers elle, son sourire disparut et son visage grave et sérieux. Mais toujours… toujours, quoi ? Sincère ? Elle lui avait promis. Elle avait promis qu’elle l’aiderait.
Leurs pieds décollèrent du sol. Diana la tenait maintenant fermement, plus par besoin que par menace, ceci dit.
Cheetah avait choisi de la croire. L’amour, uh ? Pourquoi pas ? Pourquoi ne pas… essayer ? La haine ne lui avait rien apporté. On ne l’applaudissait pas, elle.
Le pont s’éloigna sous elle. Le public, les corps, le sang, les véhicules renversés, tout disparut. Tout, sauf les applaudissements qui semblèrent les suivre sur des kilomètres. Ce n’est que lorsqu’elle se recroquevilla contre le mur de la cellule qu’on lui avait réservée au sein de l’A.R.G.U.S que Cheetah réalisa. Elle ne les hallucinait pas, non. C’était tout simplement que tout le monde semblait regarder les rediffusions de ce qu’il s’était passé autour d’elle.
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