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[Year of Evil] Batman Rises [LIBRE]

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Re: [Year of Evil] Batman Rises [LIBRE] Mer 15 Avr 2020 - 1:24



The Batman rises
« Ca va. Je vais bien, » souffla-t-il en refermant ses bras autour de Siobhan. Il glissa une de ses mains dans ses cheveux, à l'arrière de sa tête.

Il ne pouvait pas dire qu’il n’avait pas pensé à elle ces derniers jours – ces dernières semaines en fait. Tout ce temps passé à faire croire que Batman était toujours là, à veiller sur Gotham, tout ce temps qu’il avait passé enchaîné à sa certitude que Bruce n’était pas mort (il ne pouvait pas être mort) et à sa promesse de garder sa ville entière. Tout ce temps à s’oublier lui-même ; il ne l’avait pas oublié, elle. Puis un fou furieux avait débarqué dans leur dimension, convoqué par un autre fou furieux et avec dans l’idée un plan complètement fou, et il avait mis à feu et à sang toute la ville en une seule nuit. Les voisins de Jason avaient brûlé. Toutes ces familles dont le seul crime était de vivre dans le même immeuble que lui. Et lui ? Il s’était évanoui, avant même de chercher à sauver qui que ce soit.

Il avait perdu pieds, oui. Il n’avait pas… Il n’avait pas pensé qu’on puisse… qu’on puisse le penser mort. Et que cela puisse faire du mal à qui que ce soit. Stupide. Il avait été stupide.

« Je suis… je suis vraiment désolé, Siobhan, » rajouta-t-il, dans un murmure penaud.

Il la garda contre elle aussi longtemps qu’elle se laissa faire. Le combat faisait rage sur le toit. Il entendait les coups de feu et les ripostes sans même avoir besoin de son casque. Bruce était là-haut, il avait eu le temps de le voir grâce à la transmission en direct, mais tout se passait-il bien pour lui ? Que se passait-il d’ailleurs ? Il détourna son regard du casque toujours au sol à côté d’eux quand Siobhan s’écarta de lui, et, à sa grande surprise, il ne se précipita pas dessus. Il resta planté au milieu des débris, près du corps du robot fumant, les yeux levés vers Siobhan tandis qu’elle lui affirmait comprendre. Non, ce n’était pas juste une affirmation. Elle comprenait, vraiment. S’il montait sur ce toit et tirait une balle dans la tête de Thomas Wayne, elle serait peut-être la seule personne à l’accepter, encore. Il avait fait tant d’effort pour leur donner à tous des raisons de lui faire confiance, mais avec elle… il n’avait jamais été que Jason Todd.

« Tu es blessée, » finit-il par dire en baissant les yeux.

La magie brûlait sur le corps de la Banshee, hypnotisante et un brin terrifiante, mais il avait vu pire. Il était surtout obnubilé par les traces de combat qu’elle portait encore. Il releva les yeux vers elle et hésita un bref instant avant de lever la main pour essuyer une de ses joues.

« Ne bouge pas. »

Il s’écarta pour aller récupérer son casque, glissa une main à l’intérieur et manipula quelques boutons tellement petits et discrets que seule une main connaissant leur existence pourrait trouver les légères irrégularités. La transmission d’images qu’il avait alors suivie jusque-là à l’abri des regards bascula sur les lentilles du casque, de telle sorte qu’il puisse les observer sans avoir à l’enfiler de nouveau. La combat faisait rage, c’était en effet peu dire. Quelque chose avait endommagé le matériel audiovisuel de ce cher Thomas Wayne, et le son était coupé, mais les images parlaient d’elles-mêmes. Le cadre était restreint, et l’évaluation de la situation sur le toit en était donc limitée, mais Jason estima qu’il en voyait assez. Bruce emplissait l’image, large et massif, particulièrement solide pour une ombre.

C’était lui. C’était vraiment lui. Jason avait peut-être passé ces dernières semaines à pister, à remonter les indices et à essayer de trouver des preuves, c’était quand même autre chose que de voir qu’il était bel et bien en vie. Peut-être qu’il avait juste essayé de se persuader lui-même et qu’au fond il n’avait pas vraiment cru au miracle ; qui pouvait l’affirmer ? En tout cas, Jason n’allait certainement pas se plonger dans l’introspection maintenant. Bruce était là. C’était tout ce qu’il comptait.

Le bâtiment trembla tandis qu’un projectile incendiaire explosait sur le toit. Un pan du mur déjà bien mis à mal par l’entrée en la matière de Siobhan se détacha et s’écrasa sur le bitume, quelques mètres plus bas. Jason se retourna vers elle.

« Faut qu’on file, » lui dit-il. « Tu n’es pas au meilleur de ta forme, et pour tout te dire, je suis pas mieux. » Il était presque sûr que tous les points de suture sur son flanc s’étaient rouverts après son passage à travers les briques et le béton armé et qu’il était en train de salir son tout nouveau costume. Quelle honte. « Je veux pas prendre le risque que le GCPD nous tombe sur la tête. »

Il éteignit la retransmission des images sur les lentilles du casque, enfonça ce dernier sur sa tête et garda le canal télé dans un coin, juste au cas où. Puis il tendit la main vers Siobhan, dans l’attente que cette dernière ne s’en empare pour qu’il puisse partir avec elle, d’un coup de grappin.

« Ils n’ont pas besoin de moi en haut, » lui dit-il doucement.

C’était vrai. Il n’avait plus besoin de lui.
Jason avait fait sa part. Si cela avait été suffisant ou pas, seulement le temps le lui dirait. Ou pas. Peut-être qu’il aurait à réclamer les réponses lui-même, ou peut-être qu’il se les inventerait, histoire de se torturer, dans l’honneur de la tradition familiale.
Il était de retour à la case départ en tout cas. Plus de Batman à ses heures perdues, et surtout… bon sang, surtout, plus de cape.
Merci mon Dieu.

« Tirons-nous de là, » conclut-il en sortant son pistolet grappin.

Il se mit à pleuvoir dehors – une pluie torrentielle et subite comme seule Gotham savait les faire. Ce n’était pas un déluge pourtant, non. C’était … une pluie purificatrice.

Jason laissa échapper un grognement. Purificatrice ou pas, il allait se tremper la tronche.

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Résumé:
- Jason rassure Siobhan puis s'excuse auprès d'elle.
- Il vérifie ce qu'il se passe sur le toit via son casque et se rend compte que la bataille est déjà presque terminée. Il éprouve un vrai soulagement de voir que Bruce est réellement de retour, que c'est vraiment lui.
- Il décide, aux vues de l'état de Siobhan, de ne pas monter pour essayer de se venger. C'est trop tard.
- Il lui propose de partir avec lui.
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Re: [Year of Evil] Batman Rises [LIBRE] Jeu 16 Avr 2020 - 19:40

Plus tard ... Après les mots de Bruce Wayne.

***

Bruce Wayne. Comment ose-t-il ? Se jouer ainsi de lui ? Tourner en ridicule ses actions, par ces propos sans réelles preuves. Des propos qui viennent tourner un regard non pas craint, non pas effrayés. Mais un regard dans lequel pointe un sentiment. Celui d'être, peu à peu rassurer. L'espoir.
Batman. Comment ose-t-il ? Et Thomas Wayne ? Son propre Batman. Comment l'un ose-t-il échouer ? ! Comment l'autre ose-t-il revenir ? ! La Milice formée par cet homme d'un autre monde … L'armement utilisé par cet homme d'un autre monde … La situation destructrice qui régnait à Gotham, née des traques violentes de cet homme d'un autre monde.

Lex Luthor, l'homme derrière Year of Evil, passe sa main – légèrement tremblante – contre son crâne. Il inspire. Expire. Sur un écran, les images montrant l'explosion de la Maison Blanche. Sa propre situation. Sa faiblesse. Des rappels. Qui viennent briser son intention ! La faiblesse à montrer, ce n'était pas la sienne. C'était celle … de tous ces dieux modernes. Ces étrangers aux frontières de Son monde. Des aliens. Qu'il voit, comme un danger. Pour sa planète. Pour la compétitivité de sa planète. Car ils en oublient tous la force de l'humain.

Une humanité qui devait se soulever. Des humains qui devaient frapper leurs frères et sœurs. Pour développer ce potentiel. Un potentiel qui permettrait ensuite de récupérer ce qui revient de droit. À Son monde. Les étoiles.

Et le voilà qu'il est humilié. Et pire. Car les rats quittent le navire …
Batman vient de jouer un coup de maître. Mais Lex Luthor n'oublie pas. Et saura rappeler à la Chauve-Souris son bon souvenir …

***

Les ombres sont rassemblées. Installées, dans un ancien bastion de l'architecture victorienne de la sombre Gotham. Un silence mortifère semble dominer cette assemblée. Qui patiente, en s'imposant ce mutisme … bien que leurs esprits, eux, bouillonnent et se perdent dans le vacarme assourdissant de cette colère. De cet échec. Et de ce temps perdu.
Certains tentent bien de murmurer. Mais ils sont stoppés. Par un visage. Un regard, masqué. Car ces ombres sont masquées. Un accessoire qui cache, en cette soirée, leur honte. Leur désarroi face à ces échecs successifs.

Le Pingouin, Oswald Cobblepot … attrapé. Le traître à Gotham, pour la population. L'ancien Maire, qui a tenté d'acheter son pouvoir. Encore. Comme toujours. Comme souvent.
Thomas Wayne, le Batman de l'autre monde … vaincu. Celui qui devait abattre les rejetons du Batman a laissé sa discorde envahir les rues. Il a échoué. Et dans sa chute et sa folie, il a entraîné une partie de Gotham.
Lex Luthor … le Corrupteur. L'Instigateur. Le véritable traître …

Les portes de l'assemblée s'ouvre. Et l'éclairage s'active. Ce silence religieux se brise, par la voix du Maître de Cérémonie. « Je lui ai dit ! » Les corps se lèvent, alors que l'homme qui leur parle, une ombre aussi masquée qu'eux, arrive à peine. Sa voix est pressée. Mais sa voix est autoritaire. Car il a pris le contrôle. De ce qui n'aurait jamais dû lui revenir.

Le Cour des Hiboux.

[Year of Evil] Batman Rises [LIBRE] - Page 2 Sans_t26

« Je lui ai dit ! Qu'il a oublié qui Nous sommes. Je lui ai dit ! Que Nous n'avions plus besoin de Lui. Que cette mascarade n'apportait rien. » Lex Luthor apparaît sur un écran. Et leurs visages se lèvent tous vers cet homme. Celui qui a dirigé un temps leur assemblée. La Cour des Hiboux. Qui ne veut pas disparaître. « Batman pense appartenir à la nuit ? ! » Il frappe sur le bois de son perchoir. Il fixe cette assemblée. « Luthor et ses alliés nous ont détourné de notre véritable identité. Ces membres du Parlement, qui lui ont donné le pouvoir, ont osé nous arracher à notre destiné. Nous sommes les Enfants de la Nuit ! Les Éternelles Sentinelles nocturnes de Gotham City ! » Il frappe, une nouvelle fois.

Alors que l'assemblée comprend. Et à l'unisson, répètent ces quelques mots. Nous sommes les Enfants de la Nuit ! Les Éternelles Sentinelles nocturnes de Gotham !

« La Cour des Hiboux ne disparaîtra pas avec Lex Luthor. La Cour des Hiboux ne disparaîtra, Jamais. Nous étions le Coeur de Gotham ! Nous le redeviendrons ! À tous prix ! » Quoiqu'il en coûte.

Quoiqu'il advienne.
Quelque soit les sacrifices à faire.
Et ils le savent. Tous.

Du plus jeune apprenti. Au terrible Ergot.
Du plus simple acolyte de l'assemblée … au Maître du Parlement.

Et les traîtres. Eux aussi. Le savent.
Car le Funeste Fils de Nyx lui-même leur a murmuré cette vérité.

La Cour a chuté. Mais …
La Cour des Hiboux s'élève [The Court of Owls Rises en VO].

« Car seules nos ailes ... peuvent guider ... Notre ville. »
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Re: [Year of Evil] Batman Rises [LIBRE] Jeu 16 Avr 2020 - 21:44





Elle sent sa main passer dans sa longue chevelure argentée pour arriver derrière sa tête. Ils se parlèrent et lorsqu’elle voulu le laisser “faire ce qu’il avait à faire” il ne s’en alla pas. Au lieu de cela il lui fit remarquer qu’elle était blessée et prit soin d’elle. Suivant à distance le retour de son mentor il lui dit qu’ils doivent partir.

“ Je m’en remettrais” eu elle envie de lui dire. Ce qu’elle aurait dite à n’importe qui. Que ses blessures guériraient et qu’il n’en resterait aucune trace. Mais lui aussi était blessé, et c’était de sa faute. Car elle ne l’avait pas reconnue quand il était venu l’aider contre le BatKnight, et elle l’avait traité comme n’importe qui. Elle le regrettait maintenant, car paradoxalement en voulant venger sa mort elle avait été celle qui l’avait blessé. Elle aurait pu le tuer, elle.

“Padonne moi…”

Lui dit elle d’une faible voix pendant qu’il coupe la retransmission sur son casque et le remet. Puis il lui tend la main vers elle, il veux partir avant que la police n’arrive. Siobhan le regarde dans les yeux, elle comprend. Qu’il n’aura pas sa vengeance à cause d’elle. Elle hésitât a prendre sa main pour cela car elle avait déjà plaidée pour la vie du Joker, était elle à nouveau entre lui et sa destinée?

Mais cette main il lui tendait alors...elle la prit. Parce que c’était la sienne. La banshee se serra contre lui en utilisant sa magie pour se faire plus légère puis se laissa transporter sur les toits de Gotham. Passant ses bras autour de son cou et laissant la pluie lui battre le visage elle se blottit contre lui en fermant les yeux, ne les ouvrant que quelques fois pour le regarder. “Je suis avec lui”, se disait elle intérieurement. “Il me porte, il me protège”. Un cœur de jeune fille tambourinant dans sa poitrine.

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