« L’instinct Paternel » ft. Jaime Reyes / Blue Beetle

Inscription : 24/04/2018

« L’instinct Paternel »

ft. Jaime Reyes / Blue Beetle

_____Les nouvelles de San Francisco se répandaient beaucoup trop vite. Il avait simplement jeté un œil au journal national pour comprendre ce qu’il s’était vraiment passé. Son deuxième fils avait pété les plombs et sans l’aide de cette pseudo équipe remplaçant les Titans, Joseph aurait été causé des dommages importants. Pendant quelques instants, la colère avait envahi le mercenaire. Il avait pourtant averti Batwoman plus d’une fois sur les dangers du pouvoir de Jericho.
Le pire s’était produit mais la catastrophe a été évité de justesse. Les journalistes ignoraient ce qui était arrivé au fauteur de trouble, pensant qu’il s’était enfuit. Si cela avait réellement été le cas, il aurait été le premier au courant et le premier à se faire bombarder de question sur les possibles failles des pouvoirs de son gamin. Est-ce qu’il les aurait aidés ? Difficile de répondre à cette question, il aurait probablement insisté pour s’occuper du problème seul sans qu’un quelconque pseudo héros à la morale douteuse ne vienne s’en prendre à lui.

Il s’était servit de Wintergreen pour avoir quelques nouvelles au sujet de son fils. Ce dernier se trouvait dans un état second. D’après son vieil ami, le garçon ne se réagissait à rien et son cerveau ne montrait aucune activité cérébrale, même minime, un état peu encourageant et ne montrant aucune amélioration positive. Pourtant, ils étaient encore confiants. En plus de ses pouvoirs, Joseph avait hérité du pouvoir de régénération de son père. Sa régénération était beaucoup plus lente mais elle était présente. Il fallait faire preuve de patience mais il ne serait pas impossible pour lui de guérir de l’impossible.
Le vieil ami du mercenaire avait également rajouté un détail. Il y avait un membre de l’équipe, celui qui avait manqué de tuer Jericho pendant leur altercation qui restait très souvent à son chevet, un comportement plutôt étrange aux yeux de Slade mais qui ne semblait pas inquiéter le parrain de Joseph. Il avait confiance, la Young Justice lui avait sauvé la vie et que le jeune homme à l’armure bleue avait probablement agit de la sorte pour une raison. Si l’équipe lui faisait confiance, Slade ne devait pas douter d’eux.

Mais Deathstroke ne faisait pas confiance à une équipe d’adolescents, surtout quand la première était responsable de la mort de son fils aîné, des maux de son deuxième enfant. Il détestait déjà cette équipe. S’il avait eu son mot à dire, il aurait interdit Stephanie d’intégrer Joseph dans cette secte. Malheureusement, il était trop tard et il devait avouer qu’il était entouré. Maintenant que Bruce Wayne se trouvait six pieds sous terre et que Waller avait baissé sa garde, l’ancien mercenaire se permettait quelques écarts. Il avait contacté quelques connaissances pour s’informer au sujet d’un jeune garçon, celui qui se rapprochait un peu trop de son enfant.
Jaime Reyes, un mexicain qui était porté disparu depuis plus d’un an. Il était revenu il y a à peine quelques mois sans qu’on ne comprenne comment et pourquoi. Il savait tout sur sa famille, l’adresse de ses parents, ses origines, ce scarabée collé à sa colonne vertébrale, son adresse-mail. Il avait accès à une partie des conversations téléphoniques de cet homme et n’avait aucun remord à fouiller et retrouver celles qui l’intéressaient le plus.

Il avait besoin de parler à ce gamin, à lui faire comprendre que s’il avait de mauvaises intentions avec Joseph, il serait là pour lui mettre des bâtons dans les roues. Wintergreen lui avait déconseillé de faire ça. Slade voulait prouver au monde qu’il pouvait être autre chose qu’un mercenaire, quelqu’un de bien. Malheureusement, il était en train de faire l’exact opposer seulement par paranoïa.

« Tu veux le sauver ? 17h, quartier est. Ne soit pas en retard. »

Un message simple et suffisamment mystérieux pour se montrer convainquant. Jaime ne fera pas marche arrière si la théorie de Slade est la bonne. Wintergreen avait bien compris que son ami avait choisi la mauvaise voie, qu’il était en train de reproduire les mêmes erreurs mais il ne pouvait pas le stopper dans son élan. Toutefois, il pourra toujours l’empêcher de faire du mal à cet adolescent.

Casquette, lunettes de soleil, manteau cachant son traditionnel uniforme bicolore, installé sur un banc, le nez collé à son téléphone, il attendait patiemment la fin de l’après midi pour attendre sa cible. C’est un adolescent naïf. Était-il simplement au courant que Joseph était le fils du redoutable mercenaire ? En posant quelques questions à Stephanie il y a quelques semaines, il s’était rendu compte que cette équipe avait son lot de secret. Cela ne serait pas surprenant qu’elle est décidée de cacher ce petit détail.
Sous son long manteau, il y avait un revolver caché dans une des poches intérieures. Était-ce par simple précaution ou un simple accessoire pour faire passer son message ? Il redressa doucement la tête en apercevant sa cible. Il ne la quitta pas des yeux pendant un long instant, créant un silence morbide avant de se permettre de lui adresser la parole.

« Tu as essayé de le tuer et pourtant, tu es là. Tu crois que ça ne se saurait pas ? » il leva les yeux vers lui. « Ces gamins sont peut-être stupide mais pas moi. »

Stupide, Jaime Reyes. C'est vrai qu'il n'est pas nécessaire d'être un grand génie pour comprendre que tout ceci est un mauvais plan. Une phrase pour appâter. Des mots importants. Qui ont fait mouche, d'une certaine façon. Car il est bien dans le quartier est. Mais pas encore devant lui. Il joue le rat, pour le moment. Un genoux au sol, sur les hauteurs cachées d'un toit. Pas en train d'observer comme un simple tireur d'élite l'origine du message. Non, quelque chose de plus précis.
La main ouvre, cette dernière couverte du gant de son exosquelette. Une image holographique de l'homme à la casquette. Les différents caméra autour de lui piratées. De nombreux regard de métal pointés discrètement sur lui. De quoi être préparé, un peu. De quoi permettre au Scarabée de faire la préparation habituelle.

Calcul des risques actuels, selon les différentes variables. L'environnement autour. Les différents angle morts. Les différentes possibilité prenant en compte une intervention. S'il ne peut encore guère être certain de la présence d'une arme – ces caméras ne pourront guère supporter le téléchargement d'un programme analogue – cette donnée ne sera guère difficile à obtenir.

Ils n'auront qu'à approcher.

« C'est bon de ton côté ? »
Je trouve ça très stupide. Mais dire quelque chose va-t-il changer quoique ce soit ?

Un petit rire de la part de Jaime Reyes. Qui hausse les épaules. Avant de fermer ses doigts. « Allons rencontrer notre bienfaiteur. » L'ironie domine sa voix, alors qu'il approche de l'échelle de ce petit immeuble isolé. Il descend, tranquillement, alors que la voix de Khaji-Da continue de résonner dans son crâne. C'était dangereux comme plan. Il hausse des épaules, à nouveau. Dangereux, mais nécessaire.
Quand ils ont compris, dès le début, que quelqu'un avait tenté de s'introduire dans ses conversations privées, il n'y avait qu'un seul choix logique à faire. Trouver l'origine de l'attaque. Et le Scarabée est parfait pour cela. Même si la technologie de sécurité du bienfaiteur n'était la plus mauvaise du marché – il serait même intelligent de dire qu'elle avait sûrement été crée pour quelques modèles particuliers d'appareils.

Pour ne rien laisser passer, il avait fallu sacrifier quelque chose. Du temps, déjà, du Scarabée, pour faire autre chose que ses calculs habituels. Du temps pour créer une réplique numérique de son monde virtuel. Cacher de nombreuses conversations, les transformer. Et laisser des miettes. Surtout par rapport à ce qu'il a commencé à cibler : beaucoup de conversations avec Joseph Wilson.

De là, il – lui, le Scarabée – à remonté la piste, véritable maître de cette technologie. Quelle surprise de découvrir cet autre secret. Mais il n'avait pas le temps d'être surpris des secrets de Tim. D'ailleurs … il avait fini par lui dire, que cet homme avait tenté d'en apprendre plus sur lui. Jusqu'à lui dire qu'il a été contacté ? Il avait hésité. Mais le parti pris n'était pas de lui dire.
Le parti pris n'était pas aussi celui de lui faire confiance, à lui. Ce bienfaiteur.

Vers lequel il arrive, à l'heure. Les mains dans les poches de sa veste à capuche, celle-ci étant d'ailleurs relevée. Il entend les premiers mots. Armé. Il s'en doutait, oui. Colt King Cobra, six coups. Chargé, évidemment. Évidemment. Il écoute, donc. Bon élève, pour une fois. Puis.

« Ils ne sont pas stupides, M'sieur. Certains diraient peut-être que j'le suis, d'être venu » Il se gratte un peu l'arrière de la tête. « Mais bon. » Il glisse de nouveau sa main droite dans sa poche. « On va peut-être éviter de perdre un temps précieux hein. J'ai pas voulu ce qui est arrivé. » Un peu comme Joey. Qui a dû faire avec ce qu'il avait en tête. Ne me compare pas à ce parasite. Ce n'est pas le but. Khaji-Da est capable de calme. De compréhension. De logique, surtout. Et c'est la grande différence.

« Je m'occupe de lui. On s'occupe tous de lui. Alors si vous voulez aider, je suis venu pour ça. Votre fils mérite bien ça, M'sieur Wilson. » Deathstroke.

Il soutien le regard caché par les lunettes de soleil. Les mains dans les poches.
La prochaine fois, tentez pas de pirater le monde virtuel d'un Scarabée de haute-technologie. C'est genre une bien belle connerie.

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« L’instinct Paternel »

ft. Jaime Reyes / Blue Beetle

_____Il viendrait, les héros ne prennent jamais de risques. Même si Deathstroke était passé du bon côté, il n’en restait pas moins quelqu’un de dangereux qui avait, plus d’une fois, mis des bâtons dans les roues des Titans et de la Batfamily. Pour l’instant, l’ancien mercenaire ne montrait aucun signe d’agressivité hormis un ton sec qu’il avait l’habitude d’utiliser, même face à ses propres enfants.
Pour lui, il était difficile d’avoir des nouvelles de ses fils, sans parler de Grant qui avait disparu de la surface de la Terre peu de temps après son sauvetage. Il pourrait tout simplement envoyer un sms à son fils, mais il est parfaitement conscient que la situation était compliquée entre lui et ses enfants. Il souhaitait ne plus se mettre en travers de leur route, les laisser tracer leur propre chemin, tout en gardant un œil sur eux. Convoqué un membre de la Young Justice était la solution la plus facile pour venir aux nouvelles sans attirer l’attention de son fils.

Jaime Reyes était le candidat idéal. Il tenait à Joseph mais il avait beaucoup de chose à se reprocher vis-à-vis de ce dernier. Il tenait à lui, mais Slade avait probablement déceler de la culpabilité chez lui. Il pourrait facilement s’en servir pour arriver à ces fins. L’ancien mercenaire avait quelques idées derrière la tête mais préférait rester méfiant. Il laissa le jeune home parler tout en observant le monde qui se déplaçait devant lui, pensif.

« Je sais. » affirma Slade en se redressant légèrement. « Si tu avais vraiment voulu lui faire du mal, je n’aurais même pas pris la peine de communiquer avec toi, Jaime Reyes. »

Il avait demandé à un vieil ami de l’aider à pirater quelques données à la Young Justice. Malheureusement, son ami hackeur s’était retrouvé attaquer à son tour. La personne avait probablement cherché à obtenir des informations au sujet de Slade. Malheureusement, il n’aura le droit qu’au strict minimum. Slade prit une grande inspiration avant d’entrer dans le vif du sujet. Il avait quelques idées derrière la tête concernant les véritables sentiments de ce gamin rien qu’en l’observant dans le blanc des yeux.

« Ne cherche pas à me prendre pour le dernier des abrutis. » soupira Slade. « Je sais ce qu’il y a dans ta tête, Je sais que tu te rapproches de lui, je sais qu’il veut se rapprocher de toi. Je pourrais vous laisser vivre votre vie, je n’aurais rien à ajouter. Cependant, volontairement ou non, tu t’en es pris à lui. En tant que père, je ne peux pas te laisser te rapprocher aussi facilement. Tu es dangereux. » Il prend une grande inspiration. « Alors donne moi une bonne raison de ne pas t’arracher cette saloperie de ta colonne vertébrale et de te regarder mourir. »