S'oublier jusqu'à l'aube | Ft. Silver Banshee

La nuit étoilée surplombe la ruine de Castle McDougal à mi chemin de l’Ecosse et l’Irlande lorsque la magicienne y pénètre. A des milliers de kilomètres de là à Metropolis le soleil se couche encore lorsque dans son appartement Siobhan ressent quelque chose.

Le sortilège d’alarme qu’elle avait lancée sur son île venait de la prévenir que quelqu’un y avait mis les pieds. De son salon elle entend très distinctement le bruit de la mer qui vient heurter les rochers sur la falaise ainsi que le cris lointain d’un goéland argenté. On dit de cette espèce d’oiseau marin au cris plaintif qu’elle pleure lorsqu’elle émet son cris strident, comme le cris d'une banshee est une lamentation. Elle peut comprendre les dialectes du règne animal grâce à ses pouvoirs. L’intrus ne sent pas la charogne ou le souffre, cela enlève déjà deux ennemis potentiels de la liste des visiteurs impromptus.

Siobhan se concentre en faisant appel à ses pouvoirs afin de se téléporter, devenant translucide elle disparaît de devant les rayons du soleil couchant pour arriver dans l’obscurité presque totale de son château.

A peine arrivée chez elle qu'elle entend des talons claquer sur les pavés de pierre, cela limite très grandement les possibilités. Où il s’agissait de quelqu’un qu’elle ne connaissait pas ce qui était peu probable cette île ayant la réputation d’être hantée et la banshee de tuer ceux qui la visite, soit de Tara Markov ou Zatanna Zatara.

Un sort est jeté et le reflet d’une flamme vient briller dans l’une des rares pièces du château qui était “habitable” pour des mortels, celle là même où elle avait reçue Constantine et Zatanna. Elle flotte au dessus du sol sans bruit le long des parois de pierre, approche dans un silence total et pourtant...Elle entend et reconnait la voix de la magicienne qui a sentie sa présence. L’irlandaise s’avance dans l’obscurité de l’encadrement de la porte.

“Dame Zatara. Quelle surprise.”

Une surprise qui lui aurait bien plus déplu il y a quelques années, elle se serait imaginée que les justiciers s’étaient décidés à en finir avec elle une bonne fois pour toute. Car Zatanna faisait partie de celles et ceux qui auraient la puissance nécessaire pour déjouer les pouvoirs que The Crone lui avait donnée, pouvoirs amplifiés par Lord Satanus et Lady Blaze contre des promesses de liberté, ceci en échange d’un petit service comme... tuer Superman. Mais Silver Banshee leur avait complètement échappée maintenant, et s’était retournée contre eux. La magicienne lui parle à nouveau en s’excusant puis finissait par lui dire qu’elle avait besoin de son aide. Les flammes de magie de son costume s’embrasent alors, éclairant faiblement les murs voisins d'une lueur blanche.

“Moi? T’aider?”

La simple idée que ce soit possible la perturbe. En quoi l’une des plus grandes maîtresse des arcanes Homo Magi de surcroît, pouvait elle avoir besoin d’une...pauvre fille de chef de clan qui avait voulue obtenir ses pouvoirs magiques dans un ancien rituel aux dieux celtiques des Gaëls mais s’était loupée, en faisant une créature damnée à travers les siècles. La Femme de l’Autre Monde ne voyait pas vraiment ce que la magicienne pourrait attendre d’elle.

“Que t’arrives t’il?”

Elle approche d’elle en marchant dans la pièce puis s’assoit sur le banc de bois de l’autre coté de la table, séparée de Zatanna par le chandelier que la visiteuse avait allumée.

Zatanna était surprenant. Elle connaissait son passé, elle pourrait se dire que la Banshee faisait partie des personnes à qui ne surtout pas parler de cette perte de pouvoirs. Était-ce un test? La magicienne prêchait elle le faux pour savoir le vrai en se présentant sous un jour fragilisé pour voir si Siobhan en profiterait pour la frapper dans le dos? Elle les avait rassemblées elle et John pour trouver une solution à Queen Of Fable après tout, un acte qu’on attribuerait plutôt au camp des héros logiquement. Tout cela trotte dans la tête de l’Irlandaise pendant que Zatanna finit de lui parler en disant qu’elle pouvait s’en aller.

“Non. Tu peux rester.”

Elles n’avaient jamais vraiment eu l’occasion de se parler après tout, et si Siobhan craignait un coup fourré de Zatanna Zatrara elle ne refuserait pas l’occasion de lui parler de sa malédiction qu’elle avait tentée de lever plusieurs fois.

Ba mhaith liom scéal mo mhallacht

Le tintement de cloches de fées arriverait aux oreilles de la magicienne et une manifestation magique eu lieu sur le coin de la vieille table à laquelle les deux femmes s’étaient installées. Un ancien livre était apparu dans les crépitements d’un feu inoffensif.

“Il est certain que les sources de nos pouvoirs différent mais si je peux t’aider je le ferrais.”

Car Siobhan savait que celle en face d’elle était une vraie héroïne. Et le fait qu’elle n’ai jusqu’ici pas cherchée à la capturer faisait qu’elle lui faisait confiance maintenant. Elle posa sa main blanche sur le livre et le fit glisser jusqu’au milieu de la table pour l’ouvrir devant Zee.

“On passera sur comment j’ai été maudite pour répondre directement à ta question. J’ai longtemps crue que pour lever ma malédiction je devais devenir la seule héritière des McDougal, alors j’ai tuée tous ceux qui aujourd’hui pourraient prétendre diriger ce clan.

Elle lève les yeux pour regarder froidement Zatanna. Elle est une meurtrière oui, elle ne l’ignorait pas en venant ici. Mais elle n’ignorait sans doute pas non plus qu’elle suivait désormais la voie de Superman et que sous ses conseils avisés elle agissait de plus en plus dans l’intérêt commun et sans faire de victimes.

“...mais la malédiction ne se levait toujours pas. J’ai donc amenée dans l’Autre Monde deux camarades afin d’affronter The Crone. L’entité qui est ma maîtresse depuis qu’elle m’a offerte cette forme de Banshee en m’extirpant de mes tourments. Je me suis souvent dite qu’en tuant celle dont la magie m’avait créé je serais libre, et j’ai essayée à nouveau.

La Banshee pose ses longs ongles comparables à des griffes sur le papier.

“J’ai alors découverte que The Crone était elle même une McDougal. Elle était la dernière vivante qui me manquait et en la tuant ma malédiction s’est levée, pour ne me laisser que les pouvoirs que j’aurais du avoir si mon rituel n’avait pas échoué. C’est sous cette forme que tu m’as rencontrée, sous mon visage et mon apparence d’avant. J’avais la cape et le bâton de The Crone que je remplaçais comme gardienne du Netherworld. Bien mal, tu as pu le constater lorsqu’il s’est rebellé contre moi tu as empêchée une catastrophe pour ces îles.”

Elle pose sa main sur le livre et le referme avant la suite. Car elle ne veux pas voir ces pages et le visage de Tara en enluminures. Cela lui ferait trop mal.

“Au dernier moment avant que The Crone ne meure elle a lancée la malédiction de la Banshee sur l’amie qui m’accompagnait pour l’affronter. Il s’est passé environ six mois où je l’ai perdue de vue.

Six mois où elle ne voulait pas penser à ce qui lui arrivait et profitait de cette vraie vie qu’elle avait tant attendue, égoïstement. Mais finalement...elle eu un déclic. Personne ne méritait cette malédiction. Surtout pas sa meilleur amie, qui comptait tant pour elle.

“J’ai réussie à mettre la main sur un ancien grimoire qui contenait un sort de magie noire d’absorption du mal. Il m’a permit de la guérir...au prix de prendre le mal dont elle souffrait. Et...je suis redevenue Silver Banshee.

Elle pousse le livre sur le coté en soupirant. Elle le referait si c’était à refaire. Car c’était juste. Cette malédiction c’était son fardeau, pas celui de Tara Markov.

“Maintenant qu’il n’y a plus de McDougal a faire disparaître...J’ignore parfaitement quelles conditions a posée The Crone pour que la malédiction soit levée. Elle est revenue depuis, car c’est...une déesse. Immortelle. Mais après un service rendu par moi et Kalel un Kryptonien d’une autre dimension elle me laisse tranquille en ce moment. Je suis à nouveau sa servante, et elle est ma maîtresse. Mais elle n’a pas faite appel à moi depuis des mois.

Elle plonge son regard dans celui de Zatanna.

“Une longue histoire n’est ce pas? Je l’ai faite courte. Sais tu pourquoi tes pouvoirs ne sont plus là?”

Zatanna fut étonnamment prévenante à son égard en se disant navrée de remuer le couteau dans la plaie. Aussi la Banshee se contentât t’elle d’un sourire pincé, car elle ne la connaissait pas vraiment.

Elle lui parlait de Faust, Siobhan le connaissait de nom et de réputation uniquement. Un sorcier puissant qu’elle ne sous estimerait certainement pas car il la surpassait allègrement par ses pouvoirs et ses connaissances lui aussi. La magicienne lui disait qu’il l’avait enlevée et qu’elle pensait que c’était çà qui l’avait privée d’une part de ses pouvoirs sans en sembler vraiment certaine. Avant de lui dire que elle avait eu du courage et qu’elle assumait ses responsabilités.

“Est ce que c’est du courage d’agir sans réfléchir pour tenter d'échapper à ses passions tristes?"

La visiteuse lui tend désormais une main par dessus la table en bois, la regardant dans les yeux. Que veux t’elle? Qu’attend elle d’elle au juste? L’Irlandaise commence à se méfier car elle dispose elle aussi du pouvoir de téléportation et sait pertinemment qu’un contact avec peut permettre de l’emporter avec, pour peu qu’elle se laisse faire.

Elle repense à leur rencontre. A quand Zatanna est venue ici combattre le Dragon Gallois qui la menaçait au péril de sa vie et aux brûlures qu'elle a du lui soigner en utilisant la magie noire. Ça c’était du courage, et elle retrouve le même regard chez elle cette nuit. Elle lui donne la main alors, sans trop savoir pourquoi. Peut être le besoin de la voir accomplir quelque chose de grand.

Elles arrivent dans une tour, Siobhan sent qu’elle est froide mais cela ne la dérange pas contrairement à Zatanna Zatara qui tente une plaisanterie comme pour jouer avec sa peur. La grande perche aux cheveux longs se tient debout à l’intérieur de la salle, elle tourne sur elle même doucement en écoutant attentivement, ses yeux blancs brillants de lumière.

“Je sens une magie sombre ici...des forces trop grandes pour moi.”

Du courage? Il en fallait pour venir ici oui, mais c’était bien la magicienne qui en avait le plus. Elle avait connue l'enfermement dans une dimension infernale et elle ne voulait pas revivre cela.

“Trouvons ce que tu as perdue et partons vite d’ici.”

Elle la suivrait en ne sachant par où commencer dans ce lieu que seule la magicienne avait pu fréquenter, bien malgré elle.

Zatanna Zatara lui confia qu’elle aussi avait un mauvais pressentiment mais en dépit du danger elles continuèrent à progresser en montant les marches de la tour. Elles arrivèrent au sommet et restèrent silencieuses un long moment durant lequel la banshee sentit que la magicienne était grandement préoccupée. Elle finit par l'appeler par son prénom en la regardant, avant de demander ce qu’elle avait faite...Celle qui l’avait accompagnée ici n’eu pas le temps de répondre qu’elle lui disait de s’en aller avant qu’il ne soit trop tard.

Les cheveux blancs de Silver Banshee commencèrent à léviter et ses yeux à blanchir. Elle tentât alors de s’estomper comme un fantôme mais….cela ne fonctionna pas. Des inscriptions d’une langue morte apparurent flottantes au dessus d’elles dans une lumière violacée, celles d’un sortilège bloquant la téléportation. Siobhan n’arrivant plus à repartir elle comprend qu’on s’est joué d’elle et se tourne vers Zee avec une grimace haineuse.

“Çà m’apprendra à vouloir aider ceux de ton espèce sale…”

Mais elle est coupé car elle entend un rire raisonner, celui d’un homme qui demeure dans l’obscurité. Felix Faust. Les mots qui suivirent furent prononcés par Zatanna mais c’était comme si ils étaient ceux du sorcier multimillénaire qui ferait passer la banshee pour une gamine, tant elle était “ jeune” par rapport à lui.

Zee décolle du sol et Silver Banshee se met en posture de combat, plus celle d’une bête sauvage qui va bondir que d’une guerrière mais cela lui venait d’instinct. Celui d'un monstre qui ne demandait qu'a surgir et tuer. Zatanna activa ses pouvoirs telekinesiques pour envoyer des rochers sur Siobhan qui bondit avec vivacité sur le coté avant de décoller elle aussi du sol et d'esquiver les rochers.

Mais malgré sa vitesse elle prend plusieurs rochers ,alors elle crie. Son arme de prédilection. Les vibrations son si intenses que les rochers que Zatanna lui lance se disloquent en graviers et poussières, après quoi l'Irlandaise maudite retombe derrière des tas de gravats. Siobhan profite de cet instant de répit pour chercher du regard une échappatoire et finit par la trouver en une fenêtre assez grande pour qu'elle puisse y passer.

Sans attendre elle décolle alors avec une puissance fissurant le sol en direction de la fenêtre mais...elle percute à vitesse supersonique un bouclier de magie qui avait muré la fenêtre. Un sortilège spécialement conçu contre les spectres et qui était jusque là invisible. La banshee est projetée en arrière par l’énergie magique lui infligeant une douleur proportionnelle à la vitesse à laquelle elle l'avait percutée et vient s'écraser sur les pierres que Zatana envoyait sur elle. Sonnée elle vient s'effondrer sur les dalles de pierre en roulant sur elle même dans les gravats pour finir près de la magicienne manipulée par Faust. Quelques arcs violacés de la magie de Felix Faust lui parcourent par intermittence le corps demeurant inanimé, résidus du sortilège lancé par celui qui se redressait en sortant de l'obscurité.

“Si prévisible, j’ai vu des rats plus intelligents.”

Allongée au sol Silver Banshee est à la merci de cette Zatanna contrôlée par Faust. Une sphère d'énergie magique apparaît dans la main de la brune qui s’approche d’elle, et ouvrant péniblement les yeux la Femme de l’Autre Monde est loin de comprendre ce qu’il se passe dans la tête de l’homo magi. Celle ci lutte intérieurement en se rappelant les paroles de Diana Prince. Au dernier moment alors qu’elle devrait lui faire mal à nouveau celle ci résiste et envoie son projectile sur Faust.

Siobhan comprend que tout n’est pas fini, qu’elle a réussie a résister. Mais elle savent qu'un lien magique unissait les deux êtres désormais, et lorsque Felix Faust subissait des blessures il en était de même pour Zatanna Zatara. Probablement tuer l’un des deux tuerait l’autre et il effleura l’esprit de la Banshee que si elle utilisait son Regard Mortel en criant sur celle dont elle connaissait le nom cela la débarrasserait peut être du sorcier multimillenaire par la même occasion…

Mais cette pensée ne fit que la traverser un court instant. Il est manifeste que la magicienne ne lui veut pas de mal et que celui qu’elle pouvait lui faire ne l’était pas de son plein gré. Ce ne serait qu’en dernier recours et si elle était en passe de réellement disparaître que Silver Banshee en arriverait à cette extrémité parce que...parce que le néant lui faisaient peur. Et qu’hormis pour quelques rares personnes elle préférera que les autres disparaissent plutôt qu’elle. Ce qui est déjà énorme, car avant elle ne se serait attachée à personne suffisamment pour que cela soit possible.

Siobhan sentit la main de Zee sur sa peau et l’entendit prononcer une formule magique. Les flammes blanches qui parcourent le corps de la banshee se ravivèrent alors et son pouvoir de régénération s' accelera grandement pour que ses blessures les plus graves se consolident.

“Merci…”

Souffla t’elle en se redressant mais tenant encore mal sur ses longues jambes. Des zombies sortirent du sol invoqués par Faust qui se relevait lui aussi et Zatanna s’adressa à elle pour lui dire qu’elles devaient mettre leurs différents de coté et se prêter main forte. Actuellement leur seul "différent" étant né du fait que l’homme face à elles pouvait contrôler la magicienne la banshee n’eu aucune difficulté à opiner du chef.

“Continue de lui résister et brise le sortilège qui vous relie, je m’occupe d’eux. Et bouche toi les oreilles.”

Des zombies s’approchèrent d’elles et Siobhan esquiva une attaque de l’un deux pour lui attraper un bras et le briser d’un mouvement sec de la main. Elle le projeta ensuite sur les autres et plongea en avant parmi eux pour les enchaîner de coups, sa super-force projetant les créatures partout dans la pièce. Alors qu’une meute finissait par l’assaillir elle hurla si fort que ceux tout autour d’elle reculèrent en arrière sous l’effet des vibrations sonores et que Faust se boucha les oreilles en se penchant en avant. Il était quelques secondes incapable d'utiliser sa magie tant la douleur était forte mais ne tarderait pas à lancer un sort pour se protéger les oreilles.

Zatanna Zatara et Felix Faust entrèrent dans un duel de magie spectaculaire, de mémoire de la Banshee jamais elle n’avait vue pareille puissance magique déployée hormis quand Circé repoussa des hordes démoniaques à Gateway City et Dorctor Fate envoya le serpent de Midgard loin de cette dimension. Elle ne put s'empêcher de penser que la magicienne pourrait vaincre The Crone, l’entité qui était seule maîtresse de sa malédiction. Celle ci était vieille et diminuée, il ne fait pas bon vieillir et sombrer dans l’oubli quand vous êtes issue d’une ancienne religion qu'on pourrait qualifier de morte. Zee impressionne Silver Banshee qui est elle même une force destructrice mais n’a rien en commun avec ce type de force là. Une force maîtrisée et tout en finesse, quand les pouvoirs de Siobhan sont bruts de décoffrage et se prêtent peu à des applications pacifiques.

Au terme de l’affrontement dont elle sort vainqueur la magicienne a été projetée sur un mur, Siobhan vole à sa recherche en évitant les chutes de pierre. Celle qu’elle accompagnait se relevait par elle même mais chancelait, la tour éventrée par le combat était désormais à deux doigts de s'effondrer avec elles. Puis la banshee à l’ouïe fine entend la voix de Zee, en un instant elle se posait devant elle pour passer l’une de ses grandes mains sous son épaule et l’aider à se tenir debout.

“Je t’emmène.”

Lui souffla t’elle quelques secondes avant qu’elles ne deviennent translucide et disparaissent, le sortilège d’interception des téléportations de Faust n’ayant pas survécu à sa défaite. Elles réapparurent au dessus de l’île de Castle Boren. L’aurore se levait sur sa demeurer en ruine et la bruyère aux teintes d'améthyste donnaient une apparence douce et irréelle à cette lande que l’Irlandaise avait parcourue seule si longtemps, lors de ses errances.

“Tu es blessée…”

Elle passe ses longs doigt blancs à travers le tissu troué pour déchirer celui ci et découvrir l'étendue de la plaie sanguinolente.

“Je...je ne peux plus te soigner. Pardonne moi.”

Non ça c’était quand elle était redevenue humaine et avait conservée les pouvoirs du rituel ancestral des McDougal, dans cette version où elle n’avait pas échouée à les obtenir. Où elle avait pu guérir ses brûlures sévères infligées par le dragon gallois, où elle pouvait faire fleurir des terres infertiles. Soutenir la vie, faire tout l’inverse de ce qu’elle était redevenue. Car la mort étant la seule chose qu’elle pouvait apporter à l’humanité. Ses sourcils se font moins durs et s’affaissent, la déception se lisait sur le visage de la banshee qui ne savait pas comment aider l'héroïne.

Zatanna Zatara ne lui en voulait pas d’être incapable de la soigner, et après avoir eu quelques mots amicaux elle déclama une formule magique dont elle avait le secret, celle ci guérissant du moins partiellement la blessure qu’elle avait. Ses pouvoirs étaient bel et bien de retours, une annonce qui par le passé aurait été une mauvaise nouvelle pour Siobhan mais aujourd’hui en était bien une très bonne. Elle est une grande magicienne qui depuis qu’elles se sont découvertes ne lui fait pas la morale pour autant. Celle ci lui demandait comment elle pourrait la remercier et Siobhan recula en arrière sur la lande de son île.

“Nous n’allons pas rester sur des remerciements éternellement magicienne. Tu es venue m’aider quand j’en avais besoin sans rien demander en retour, il n’était que justice dans la définition que je m’en fais, que je te rende la pareille.

Elle marche sur la lande aux couleurs transformées par l’aurore sans la quitter des yeux, le vent faible ne remuant qu’a peine sa longue chevelure.

“C’est une bonne chose que celui qui t’avais volé tes pouvoirs te les ai rendu. Si tu cherches à me remercier tu le feras très bien en continuant à être toi, et en protégeant les gens de cette île comme tu le fais déja pour le monde.

Un sourire apparaît peu a peu sur le visage de l’irlandaise alors quelle marche vers la lourde porte de bois de son château en ruines. S'éloignant par là même de l'italienne.

“Et si tu avais besoin de moi à nouveau et quel qu’en soit le motif. Tu sais où me trouver...et comment me parler.”

Après un petit sourire à son attention elle passait la porte, laissant la grande Zatanna Zatara reprendre sa route jalonnée de lapins qui sortent de chapeaux et de menaces suprêmes à mater.

HJ:

Spoiler: