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Hooked on a feeling (pv Karen Starr)

Teddy
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Hooked on a feeling (pv Karen Starr) Sam 25 Avr 2020 - 18:16

Ivy Town
KORD Industrie


La semaine n'a pas été de tout repos pour l'entrepreneur Theodore Kord.
Les réunions se sont multipliés suite à la mise en place d'une collaboration avec Starrware Industries. La rencontre avec les ingénieurs et veiller à ce que tout se passe bien. L'élaboration de nombreux projets a connu une large expansion. Des nouvelles solutions sont trouvées pour que les deux entreprises se dressent et luttent contre les difficultés du marché mondial. La possibilité de voir des jours meilleurs est enfin envisageable. Et ce n'est qu'un début ! Il faut, évidemment, bien plus de temps pour construire et voir des résultats plus concrets. Mais c'est très encourageant !
C'est dans son travail et dans son acharnement que Ted trouve de la satisfaction... Du moins, un peu. Il passe du temps dans ses œuvres, dans tout ce qui le passionne finalement, continuant à s'oublier lui-même. Ignorant bien des choses, dont sa vie privée quasiment nulle et sa santé qui frôle souvent la corde déjà bien raide, il est de ces hommes qui font en sorte que les rêves et les bonnes idées puissent devenir réalités !
Mais il est rattrapé par des ennemis insidieux...
Le besoin de repos se fait ressentir alors que les migraines s'intensifient. Elles ne viennent pas que de ses négligences - même si dormir plus de 5 heures par nuit peut aider à ce qu'elles soient moins répétitives - il sait que certaines d'entre elles ne sont pas "naturelles". Le contact avec n'importe quelles formes d'énergies temporelles qui trainent dans le coin et il va sentir des douleurs qui lui comprime le crâne ... Ils ont découvert, avec Scott Free, Mister Miracle, ce qui cause ces problèmes. Ils ont trouvé avec Carter Hall, Hawkman, des indices qui font penser que Michael Jon Carter, Booster Gold, est en danger. Et le Temps avec lui.
Alors, ne pouvant plus attendre ni même vérifier s'ils peuvent régler le problème autrement, Ted Kord a décidé d'organiser un voyage dans le Temps. Possiblement un aller sans retour... Mais qui risque de déterminer le sort du monde.

Alors avec tout cela, le stress accumulé, la fatigue qui le pèse, cette très chère Tracy, secrétaire mais aussi une des petites voix dans la conscience de son patron, a suggéré à ce dernier le repos.
« Du repos, moi ? Mais je vais bien, tu n'as pas à t'inquiéter.
- Monsieur Kord, avec tous mes respects... Vous avez vraiment une tête à faire peur !
- J'ai pourtant bien dormi.
- Plus de cinq heures d'affilées ?
- Herrrm, non moins. »

Tracy souffle et lève les yeux au ciel, consternée par ce qu'elle vient d'entendre.
« Vous allez vous effondrer...
- D'accord, d'accord... Mais il faut que je finisse ces papiers avant de partir...
- Monsieur, vous n'avez pas oublié quel jour nous sommes, n'est-ce pas ?
- Jeudi. »

Ted gratte ses signatures sur plusieurs documents et finit par lever les yeux vers sa secrétaire, qui semble attendre une autre réaction. Mais l'entrepreneur ne fait que lever un sourcil.
« Euh... J'ai faux ?
- Non, Mr Kord, nous sommes bien jeudi.
- J'ai un rendez-vous que j'ai oublié, c'est ça ? ...
- Je ne sais pas, vous avez noté dans votre agenda le nom d'une pièce de théâtre qui passe ce soir au Grand Théâtre de-
- C'EST CE SOIR ?
- O-oui monsieur. »

Que... Comment j'ai pu oublier ça ?!
Ted se lève d'un bon et abandonne la paperasse, enfilant rapidement sa veste.
« Je dois y aller Tracy, remplace moi et ... euh...
- Reposez vous avant, monsieur, et ne vous en faites pas pour le reste. »
Il file rapidement, alors que la jeune femme se met à sourire. Il est rare de voir son patron aussi pressé de rentrer chez lui.
Parce qu'il doit se préparer. Parce que ce soir, il va retrouver quelqu'un. Il passe sa soirée avec Karen Starr, la patronne de Starrwave Industrie. Une héroïne aussi. Et par dessus tout une amie. Ce soir, pas de collègues autour d'eux, pas de spandex... Juste Ted et Kara, deux personnes normales qui veulent passer un peu de bon temps ensemble.
Et il est aussi nerveux à cette idée que celle d'aller affronter la fin du monde ou Darkseid en personne. Calmes toi Ted, tout va bien. C'est juste une soirée... ça va... CA VA.
Après avoir passé la fin d'après-midi à dormir, prendre une douche, lavage de dents, rasage de la barbe, sortir le costume cravate, chaussures cirées... Il est présentable. Il l'est tous les jours, plutôt présentable, mais même au sein de son entreprise, il est souvent au milieu de ses ingénieurs mécaniciens en t-shirt, mettant la main à la pâte comme on dit. C'est un patron mais c'est un bosseur aussi, qui accompagne et conseil, qui construit parce qu'il adore ça aussi. Alors il a souvent des traces sur les mains et sur le visage. Là, il est ... Bien. Il est pas mal... Il se regarde quelques instants dans le miroir et finit par tirer une légère grimace.
« Ok, tu respires un bon coup et tu te détends, mec... Tu vas voir, c'est génial de sortir juste pour sortir. »
Même son lui-même n'arrive pas à le convaincre.
« ... »
Un esprit brillant mais franchement pas convaincant...
« Tu me désespère, Teddy. Allez ! Go, buddy, go ! »




Centre ville d'Ivy Town
18h38


Il est en avance... Il est venu à pied, très tranquillement. Jusqu'à ce qu'inconsciemment il accélère le pas, sous la légère appréhension. Celle d'arriver en retard... Comme il est très souvent coincé dans ses pensées, il omet tout ce qu'il se trouve autour de lui. Il percute qu'il est pas mal en avance par rapport à l'heure du rendez-vous une fois qu'il se trouve devant le Grand Théâtre d'Ivy Town. Il soupire légèrement, se sentant très con, là, tout seul. Il attend patiemment sur le côté, jetant un coup d’œil à l'horloge d'une petite Église qui se trouve en face, de l'autre côté de la place centrale. 18h42. Elle ne va pas tarder... Il l'espère. Ted se dit bêtement qu'elle a peut-être oublié... Non, non, Kara n'oublie jamais rien. Elle va venir.
Il se pose contre le mur du bâtiment, écoutant une musique qui attire son regard. Des musiciens sont au milieu de la place et un duo chantent une musique des années 70. Oh, oui, c'est ce soir le début de la semaine 70's, en l'honneur de la musique de ces années là...
Il détourne son regard, laissant trainer son oreille pour écouter le chant, regardant dans le ciel.
Il n'a pas beaucoup vue Karen après leur rendez-vous pour parler de leurs entreprises et de discuter du partenariat. Il se doute qu'elle a été très occupé et que venir ce soir reste assez exceptionnel. Il regarde encore l'horloge. 18h44. Arrêtes d'être nerveux. Je te le répète, c'est Kara. Tout va bien...
Il a déjà réfléchi au restaurant. Sur la place, "La route d'Ivy", bar et restauration, propose un menu assez varié mais reste dans le domaine du Fast Food, burger et pizza, soit dit en passant de bonne qualité. Mais à deux rues du Théâtre se cache un modeste restaurant asiatique, "Let's ramen" qui font... eh bien de très bon ramen. Au faite, qu'est-ce que Kara aime manger... ?
18h46 ...
Pourquoi est-ce qu'il veut sauver le temps déjà ? Il est cruel et use la vie des personnes qui ont besoin de temps pour créer et mener à bien une entreprise familiale...
18h47.
Pourvu qu'il ne lui arrive rien sur le trajet... Même si le fou qui empêche Power Girl d'avancer a tout intérêt à arrêter tout de suite...
Et si des criminels décident de s'attaquer à une banque qui se trouve à trois rues d'ici ? Ce serait... foutue malchance.
Non. Il ne va rien se passer. Juste une soirée normale. Pas de héros, pas de héroïne. Pas de gadgets, ni de super pouvoirs...
Ted souffle un bon coup et décide enfin à arrêter de regarder cette satanée horloge. Il patiente... Partagé entre la nervosité et ... autre chose qu'il n'arrive pas bien à définir.
...
...
Et si jamais elle n'aime ni les burgers, ni les pizzas, ni... Non mec, les pizzas tout le monde aime ça...
Bon dieu...


Hooked on a feeling (pv Karen Starr) Bbsign27
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JSA
Re: Hooked on a feeling (pv Karen Starr) Mar 28 Avr 2020 - 22:32

Une semaine. Soit 7 jours, 168 heures, 10080 minutes ou entre 604800 secondes. Incroyable le genre de chose auxquelles on peut penser lors d'une nuit blanche.

J'avais laissé Ted en fin de matinée après avoir proposé une date de sortie malgré tout le bon sens que j'avais tenté de déployer. Mais ma spontanéité avait pris le devant d'une tentative désespérée de mon esprit de rester dans les rails d'un quotidien maîtrisé et serein. J'avais ensuite enchaîné avec un rendez-vous avant un déjeuné d'affaire, puis retour à Starrware où je devais signer les renouvellements de contrats et négocier avec un fournisseur pour la sécurité incendie. Passage à la banque où je devais verser de nouveaux fonds afin de pouvoir payer les employés. Puis problème avec l'assurance concernant les nano-usines développées, discussions interminables, mais qui se terminèrent sans malus rédhibitoire.

Puis fin de journée, P.C. portable en sacoche je vole jusqu'à ma chambre d'hôtel. Changement de vêtements, porte qui claque et petit footing dans Central Park. Une vieille dame, toujours la même donne à manger à des pigeons et me fait un signe de tête, légèrement réprobateur lorsqu'elle tombe sur ma brassière de sport qui doit trop en révéler à son goût. Un sportif tente de m'approcher, toujours le même, il ne tient pas cinq minutes, j'augmente le son de la musique pour ne pas l'entendre. Après une heure, passage à la salle de sport. La lumière du Soleil de printemps semble littéralement me faire exploser d'énergie. Je travaille tout ce que je peux en deux heures en faisant semblant de forcer. Des types viennent fréquemment me proposer des conseils et de l'aide. Regards froids et réponses sèches forment leur salaire.

Retour à l'hôtel, le type de l'ascenseur essaie de faire la conversation, il s'ennuie, sa petite amie lui fait des misères et il espère un changement de travail prochain. Je lui souhaite "bon courage". Dans la famille El, je ne suis pas la plus compatissante, pas la plus loquace en matière d'émotions. S'il était tombé sur Clark, il lui aurait certainement donné une carte du Daily Planet pour lui proposer quelque chose mais c'était moi et il m'aurait fallu quelques jours pour lui proposer de rejoindre Starrware, histoire d'abord de voir si un poste pouvait lui convenir, mais il a des regards qui me déplaisent. Il restera là.

Une douche pendant que l'ordinateur du travail se lance. L'eau n'est pas chaude, je n'attend pas qu'elle le soit. Un séchage rapide s'ensuit. Je charge mes courriels, téléphone contre l'oreille pour commander mon repas. Ce sera chinois ce soir. Je raccroche. J'enchaîne les réponses et les lectures sans discontinuer. De temps en temps je lance le streaming d'une chaîne d'information. Le repas arrive. J'ouvre un dossier d'avancement. Je mange en lisant des données parfois indigestes.

Pause dans le travail. Je m'étire. Lecture de quelques sites spécialisés pour me tenir au courant : économie, technologie, science, politique. Au bout d'une demi-heure, je me lève de mon siège. Flexion, pompes, abdominaux me mettent en jambe et je sors en pleine nuit pour faire un nouveau footing, mon costume sous mes affaires de sport. Puis je reviens dans les rues vides de New York. Ce soir pas d'alerte majeure, rien en tout cas que la police ne puisse gérer seule et sans problème.

Nouvelle douche, rapide, froide. L'heure de me coucher, six cachets. Dans cinq heures mon réveil sonnera...

Nuit de cauchemars. Les pilules sont de moins en moins efficaces, même en augmentant les doses. Une heure c'est déjà ça.

Le réveil sonne dans le vide, je suis déjà prête et ma porte d'hôtel est close. Rendez-vous, entretien, banque, assurance, documents à signer, repas sur le pouce à peine réchauffé qu'une banque est attaquée, trois braqueurs amateurs. Cinq minutes plus tard, course-poursuite après le braquage d'une supérette. Retour au travail, repas froid et pas encore entamé. Visioconférence avec le Japon. Le repas fini dans la poubelle, un café et je dois aller suivre l'avancement d'un projet de développement informatique. Appel de ma chasseuse d'appartement. Trois propositions, trois visites, trois déceptions. Validation d'un transferts de fond, étude d'une demande de partenariat avec une Université. Fin de la journée.

Footing, passage à la salle de sport, retour à l'hôtel. Douche, ordinateur, mail, exercices, veille technologique, mails. Alerte à un dépôt de transfert de fonds. Retour avec pizza froide. Seul repas consistant de la journée, il est deux heurs du matin. Douche, cachets, insomnie.

Le réveil sonne, je l'entend depuis l'ascenseur dont les portes se ferment.

Tracy, ma directrice technique, me parle alors que je suis obnubilée par le reflet du Soleil sur l'une de ses boucles d'oreilles. Je lui demande de répéter et elle s'exécute en ajoutant un "ça va ?". Je lui mens en assurant que tout va bien. Elle me connaît plutôt bien, fronce les sourcils mais n'ajoute rien. Les réunions s'enchaînent, le lancement d'un prochain produit excite le directeur financier et il propose de recruter une équipe marketing supplémentaire. Je ne suis pas fermée mais quelque chose me gêne encore...

Je verrouille la porte de mon bureau.

Mes chaussures soulèvent la terre de Central Park alors que la musique peine à vaincre la ténacité de l'importun toujours présent. A la salle de sport trois lourdeaux ricanent et se défient les uns les autres de venir me voir, ils s'y essayent tous. En vain.

La porte de ma chambre claque, le portable s'allume tandis que la douche coule.

Je raccroche, indien ce soir. Mes premiers courriels sont pénibles, je dois les relire deux fois chacun. Mon clavier est lent et peine à suivre ma cadence d'écriture. Deux cachets. Repas. Infos, revue de presse. Cachets, trois. Je sors pour mon footing. Une agression est en cours dans le parc. Deux bras cassés et une mâchoire démise, la victime s'en sort plutôt bien et demande même un égo-portrait. Accordé, de mauvaise grâce, mais c'est ainsi.

Retour. J'éteins la douche alors que des reflets étranges animent l'eau. Cachets, sept. Je m'enfonce dans les draps en espérant y trouver Morphée...

Mon réveil sonne avec une minute d'avance, je l'entend depuis la rue. Appel de ma chasseuse, deux appartements, rien d'intéressant. Visites rapides. Arrivée au bureau en retard, deux visios et un entretien. Tracy m'invite à plancher sur le problème du marketing pour le nouveau produit. Je lui donne carte blanche. Elle me demande si tout va bien, je l'informe que je serais absente la journée.

Je veux pour aller sur un truc assez loin, mais des sirènes retentissent. Incendie gravissime dans une Usine. J'y vole, secours d'une dizaine d'employés, extinction d'un incendie de produits toxiques. Remerciements, puis envol. Loin. Footing sur Pluton. Je reviens, c'est le soir, deux appels en absence, trois messages...

Hamburger dans un fast-food ce soir. L'ordinateur du boulot me tient compagnie. Deux jeunes veulent jouer les malins et les grands, ils m'appellent "la pouliche", ils repartent avec l'impression d'avoir réchappé à la mort.

Douche, cachets, nuit... Alleluia, cinq heures de sommeil !

Réveil inutile, réunions. Repas raté, encore. Fin de journée, jogging, l'autre me tape sur le système, je m'arrête, j'enlève mon oreillette et le plaque contre un arbre, mon avant-bras sur la gorge. Je ne me souviens plus de mes paroles, mais il a blêmi.

Douche, ordinateur, réponses sèches, pompes, flexions, échauffements, passage à la salle de sport, repas, cachets, lit.

Je suis au travail, je ne me rappelle plus si mon réveil a sonné, en tout cas un ingénieur me parle de son projet, je pense au marketing qui m'attend et une visio à lieu dans deux heures.

J'ouvre un paquet de nouilles japonaises alors que j'entends le trafic aérien parler d'un appareil en panique. Fenêtre ouverte sur repas qui refroidit. Je file. L'avion sera sain et sauf, la régulation aérienne par contre aura du boulot. Retour, nouveau plat dans la poubelle. Tracy, finance, marketing, nouveau produit.

Fin de journée. Douche nerveuse, épilation laser, l'ordinateur est trop lent à mon goût, passage à la salle de sport, je soulève beaucoup de fonte, trop selon le moniteur mais je m'en tape.

Footing sur le retour, footing SEULE, enfin ! Douche, cachets, sommeil.

Au boulot, Tracy dit que le temps passe vite, elle me parle des conférences avec Kord Indutries et de leur avancée, elle indique que son week-end commencera plus tôt. On est déjà mercredi ? Je cherche à me souvenir de mon dernier week-end mais déjà mon emploi du temps me rattrape. Arrivée au soir, mon téléphone m'alerte que demain j'ai rendez-vous avec Ted.

Je m'arrête et plaque l'appareil contre mon front... Mais quelle... Je regarde de nouveau mon téléphone. Mercredi... Jeudi c'est demain et j'ai... la laverie ! J'ai complètement oublié et... le pressing est fermé... bon, tant pis, j'allais devoir faire avec ma réserve de vêtements. Je me passe les nerfs en avalant les kilomètres dans le désert du Nevada. Retour à New York.

Douche, cachets, nuit de cauchemars.

Jeudi... de... .

Tout va de travers au travail, le marketing, les finances, Tracy est en week-end. La banque annonce un soucis informatique, les salaires seront en retard, les entretiens sont catastrophiques, une panne informatique frappe l'un de nos serveurs de développement.

Je décide de partir plus tôt en claquant la porte de mon bureau, ma secrétaire me propose d'appeler un serrurier pour la débloquer pour demain.

Dans une décharge proche je tords du métal et broie des déchets particulièrement solides pour me calmer. Tout ce qui sort de moi sont des cris et des larmes incontrôlables. De temps en temps je vois des extraterrestres techniquement décédés me regarder depuis un coin de déchetterie...

Mon portable vibre. L'heure approche.

Douche, maquillage pour cacher les cernes, habillage. Top-tunique blanc tenu à la taille par une ceinture noire à boucle d'argent, pantalon noir à coupe classique, paires de bottes, un bracelet en or. Un manteau long par dessus et c'est parti.

J'arrive à Ivy Town. Ted est déjà là. J'ai la tête encore un peu ailleurs mais affiche un sourire. Plus je m'approche de lui et plus mes idées noires semblent s'envoler. Il a l'air fidèle à lui-même malgré l'absence de costume. Mon sourire se fait plus sincère et plus agréable pour moi.

- Salut Ted, lui lançai-je, merci de ne pas m'avoir fait attendre.

Je lui fis alors la bise. Une soirée, sans problème, sans soucis, enfin, je l'espérais.

- Alors, qu'est-ce que tu nous as préparé de beau ? demandai-je.
Teddy
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Re: Hooked on a feeling (pv Karen Starr) Mar 5 Mai 2020 - 1:15


Il commence à faire des noeuds avec ses mains. Rester sans rien faire le trouble. Ces mains-là, elles font toujours quelque chose pour répondre au besoin de création de son esprit. Et ce cerveau là, il ne cesse jamais d’imaginer… Non, de créer ! Parce que ce qu’il imagine, ce sont souvent des bonnes idées, qui sont possibles à réaliser. Il n’y a pas grand chose qui lui fait défaut et même s’il ne réussit pas sur le coup il recommence et fait mieux !
Mais là… Il ne peut rien faire à part attendre. Il n’a pas l’habitude… Ses rêveries lui font vivre les pires scénario… Mais non, mec, arrêtes de stresser… Tu ne vas pas te retrouver tout seul, comme un con…
La musique s’arrête et les chanteurs ainsi que les musiciens reçoivent un tonnerre d’applaudissements. Visiblement, le groupe n’a pas fini d’animer la Place avec leur talent.
Ted cesse de les observer lorsqu’il entend une voix familière. « Kara ! »
Elle s’approche avec le sourire. Il est soulagé de la voir arriver et pile à l’heure ! Pendant un instant… Disons qu’avec les emplois du temps qu’ils ont, un oubli est vite arrivé. Il lui répond avec un large sourire et lève un sourcil amusé.
« Hé, hé ! Et… De rien ! »
Elle a l’air un peu fatiguée, non ? Rah, non Ted, évite de gaffer !
« Comment tu vas… ? Nous n’avons pas vraiment eu le temps de nous recroiser... »
Là tu t’inquiètes trop… On est là pour passer une bonne soirée… Laisses de côté le boulot, allez, juste une fois dans ta vie !
« Ce que j’ai… préparé de beau ? »
Vite, raccroche tes neurones, buddy !
« Ah ! Oui ! La soirée ! Bien sûr ! Et bien j’ai pensé à... »
Ted s’apprête à montrer du doigt “La route d’Ivy”, qui propose les fameuses pizzas, mais à la dernière seconde, son esprit fait un backflip et...
« Tu… Tu aimes les ramens ? Ils font de … Enfin, il y a un restau’ pas loin d’ici qui est très bien ! »
Mec, on change pas de plan à la dernière seconde, qu’est-ce que tu fais ? Ok, vite rassures là avec un truc.
« Ils font des Mochis succulents ... »
L’entrepreneur affiche un sourire amusé et un peu gêné. Il se sent comme le dernier des imbéciles… Le garçon qui n’a tellement plus l’habitude de mettre le nez dehors qu’il hésite à marcher dans une direction au milieu de la foule. L’homme resté trop longtemps la tête dans ses projets et dans ses… problèmes. Non, qu’est-ce qu’il s’est dit avant de partir ? On ne pense pas à tout ça ! Sortir toutes ces pensées de son esprit, paf dans un coffre, clik clack fermé à clé !
« On peut... » Prise de décision, Ted. Prise. De. Décisions! « Fais-moi confiance, tu verras ! Et puis… Nous avons le temps d’en profiter, le spectacle est dans un peu plus d’une heure ! »
Il sort de sa poche les billets, pour la représentation , qu’il est vraiment bien content de les voir là… Parce qu’il a cru pendant une fraction de seconde les avoir oublié sur la table du salon dans son appartement...

Le groupe de chanteurs et les musiciens ont repris une autre musique des années 70s, qui résonne au milieu de la Place d’Ivy Town. Ted Kord fait signe à Karen Starr pour l’amener dans une autre rue, à cinq minutes de marche à peine. Ils peuvent encore entendre l’air musical et comprendre les paroles du chant. Cela fait bien des années qu’il n’a pas entendu ce genre de chanson et… Disons qu’il a l’habitude de travailler avec un autre style de musique dans les oreilles. « Ah ! C’est là. »
Lorsqu’ils s’approchent du restaurant “Let’s Ramen”, des odeurs somptueuses s’échappent de la salle. Cette dernière est déjà bien rempli, bien qu’il reste encore pas mal de place. L’établissement est sur deux étages et de là-haut, ils pourront voir la magnifique Place centrale… Ted lance un léger sourire vers Kara et l’invite à entrer, lui tenant la porte. « Après toi. »
Il l’accompagne à sa suite, laissant un serveur venir vers eux. Il les guide vers une table pour deux, par chance en haut ! Ils proposent la carte et s’absente le temps que nos deux justiciers puissent faire leur choix. A l’étage, ils ne sont pas tout seul dans la salle. Un autre couple discute un peu plus loin, une table de quatre est légèrement bruyante sans trop être gênant et dans le fond une personne seule déguste son plat de ramen tout en lisant un journal. Ils sont isolés, tranquilles, ici, juste tous les deux. Juste… Tous les deux, sans rien d’autres à côté pour les déranger. Ils n’ont jamais vraiment eu beaucoup d’occasion de pouvoir juste profiter l’un de l’autre… Il ne peut pas s’empêcher de se dire qu’elles vont se raréfier, malgré leurs retrouvailles récentes.
Ted chasse ses mauvaises pensées et grimace un léger sourire.
« Si je peux te conseiller, le Chashu est excellent et ceux à base de poissons ne sont pas mauvais non plus... »
Il s’adosse un peu sur le dossier de sa chaise. C’est la première fois qu’il s'assoit pour autre chose que le boulot ou pour se pencher sur les schémas de ses futures inventions. Et ça commence à lui plaire… Après une petite minutes, il lève les yeux de la carte pour les poser sur Kara.
« Comment s’est passé ta semaine ? »
Tu ne peux pas t’en empêcher, hein … ?





HJ : J'ai un peu avancé, hésites pas à me dire si tu souhaites un changement par MP Embarassed
Je te mets ça là, au cas où, ça peut servir, héhé !
Spoiler:
/HJ


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JSA
Re: Hooked on a feeling (pv Karen Starr) Jeu 7 Mai 2020 - 15:54

La musique fait vibrer la place et enchante les coeurs. La soirée naissante s'alanguit dans la volupté d'accords que je n'entendais plus. Le groupe m'avait à l'arrivée arraché un regard curieux, mais j'étais à présent dans une bulle beaucoup plus confortable, même si mon accompagnateur était présentement autant à l'aise que si on l'avait balancé dans un volcan, il avait l'air complètement à l'ouest.

- Mieux, lui répondis-je. le temps passe vite.

Il me déroula alors ce qui ressemblait fort à un grand plongeon dans l'improvisation tant il parut désorienté par lui-même. Je pouvais entendre son coeur battre à rompre ses côtes et lire dans ses yeux défilés des pensées qui se contredisaient. Il paraissait à peine se rappeler que nous allions passer la soirée ensemble. Que pouvait-il bien se passer dans son crâne de génie ? Il proposa alors un restaurant à spécialité japonaise, un peu sur la défensive. Je hochai la tête, enthousiaste à l'idée. Ça me changerait un peu et peut-être qu'un peu de joie allait l'aider à se détendre un peu. Avec le recul, j'aurais sans doute dû prendre les devants et choisir le programme de la soirée, ça avait l'air de le liquéfier littéralement.

- Va pour des Ramen, acquieçai-je avec un sourire éclatant.

Je ne pus m'empêcher de rire en l'entendant m'affirmer que c'était un restaurant "qui est très bien".

- Oui, si tu m'avais dit qu'il était dégoûtant j'aurais eu des doutes sur la soirée, plaisantai-je.

Reprenant de l'assurance, comme s'il avait enfin trouvé son tempo, il eut une parole qui n'appelait qu'une seule réponse.

- Je te fais confiance Ted.

Et nous allâmes, guidés par lui, au travers de cette ville éclatante de jeunesse et de joie. Les rues n'étaient pas semblables à celles de New York où la foule se masse et se bouscule. Non, ici les rues piétonnes étaient aérées et donnaient l'impression de flotter dans un décor, enveloppés dans la mélodie du groupe installé à l'arrachée pour offrir à chacun la mesure de son talent. Les applaudissements sont un salaire qui se diffuse, les enfants et les familles s'arrêtent au milieu d'étudiants profitant d'une soirée de libre. Les after-work animaient les terrasses où les discussions naissantes s'entretenaient intimement avec les tintements de verres et les commandes à l'envolées. Je me laissai porter ce soir. La fatigue et la lassitude semblaient lentement gagner leur combat. J'étais bien, je devais le reconnaître, à me laisser ainsi ondoyer dans cette ville, simplement guidée par Ted.

- Et toi ? fis-je alors que nous tournions dans une nouvelle rue à l'animation festive. Comment vas-tu ? Pas trop perdu loin de ton bureau ?

A chaque devanture passée, les odeurs les plus diverses venaient taquiner nos narines et nos estomacs, jusqu'à ce que l'une d'elles prenne le dessus sur toutes les autres, celle du bien nommé "Let's Ramen". Lorsque Ted m'invite à entrer, je ne puis m'empêcher de voir Kal à la même place avec les mêmes gestes de cette étrange galanterie. Je sais au fond qu'il veut bien faire, aussi me plié-je à l'exercice et entrai dans la confortable chaleur des lieux. En montant les escaliers, je "règle" ma sensibilité auditive pour éviter d'être assourdie. L'étage est charmant, plutôt calme et nous sommes, heureusement, à l'écart.

Une fois le serveur parti, nos carte entre les mains, je m'autorise une petite pause. Je laisse le menu fermé, pose deux mains croisées dessus et ferme un moment les yeux, le temps de laisser précisément s'écouler un peu de temps. J'ai l'habitude de manger seule ces derniers temps, dans le silence d'une chambre d'hôlte, à peine dérangé par les frottements et les grincements du voisinage. Quelle étrange sensation de se retrouver ici, dans une salle, au milieu d'autres personnes. Lorsque je rouvre les yeux, Ted me conseille sur le plat.

Je n'ai pas de préférence, je sens juste que j'ai faim, cette faim insatiable due aux effets du Soleil jaune qui commence doucement à se coucher. J'aurais aussi dû faire un footing plus long avant de venir et prendre quelque chose. Je regarde la carte et tout me fait horriblement envie. Je sens mon estomac se contracter et ma bouche saliver. L'appétit était décidément peu glamour...

Je repose le menu alors qu'il me demande comment s'est passée ma semaine. Je décidai d'exclure le week-end dont je n'avais pas vraiment le souvenir ni des tubes de cachets que j'avais vidés, presque en vain. Je croisai les bras sur la table et me penchai d'avant en arrière en cherchant quoi lui dire d'intéressant. Rien ne me venait. J'eus un malheureux rire.

- Eh bien... une sorte de routine s'est installée, répondis-je en le regardant dans le yeux. Le genre... plutôt...

Je ne trouvais pas de mot qui puisse tout à fait traduire mon état d'esprit.

- ... merdique.

Le mot tomba avec un rire que j'effacai en me frottant le visage.

- Ça arrive, on ne peut pas toujours vivre le rêve parfait de deux vies. L'important c'est d'avoir quelques moments pour souffler et prendre un peu d'élan. Comme ceux là.

Je me renversai dans ma chaise pour fixer le plafond.

- Je crois qu'il m'a fallu plus de temps que prévu pour me réhabituer à la Terre, lui lançai-je. Tout paraît tellement irréel.

Je reposai mes yeux sur lui. J'avais réellement l'impression d'avoir pris une place qui n'était pas la mienne, comme si j'essayai depuis mon retour de faire entrer un carré dans un cercle en espérant que personne ne remarque rien. Un serveur vint pour prendre les commandes, à point nommé lorsque l'on considérait la pente que prenait notre conversation. Je rouvris la carte pour vérifier mes choix.

- Mettez-moi un tatako de saumon en entrée avec deux onigris, ils ont l'air vraiment délicieux. En plat, je prendrais trois ramen Chashu, on me l'a recommandé... XXL s'il vous plaît et... aller, mettez aussi après un ramen au saumon, XXL aussi et deux... non... trois bols de riz. Merci. Ah oui, avec deux limonades japonaises et une eau plate.

Lorsqu'il s'en alla, après avoir pris la commande de Ted, je profitai du petit temps de flottements pour enchaîner.

- Et toi alors ? Une semaine plongée dans le travail ?
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Re: Hooked on a feeling (pv Karen Starr) Sam 9 Mai 2020 - 20:53

Heureusement que Kara sait être un minimum patiente et compréhensive avec lui, sinon il se serait déjà retrouvé tout seul, tiens. La question de l’héroïne avant qu’ils entrent dans le restaurant a fait grimacer Theodore Kord. Oui, il est perdu, bien sûr qu’il l’est ! Que ce soit dans son bureau ou dans sa Beetle-cave, il connaît chacun de leurs recoins, il sait exactement où tout est rangé malgré le bordel, surtout dans le hangar. Un bazar organisé comme il aime les appeler… Alors dès qu’il sort de ses habitudes, il a besoin d’un léger temps d’adaptation. En bon geek…

Elle a l’air d'être intéressée par ses conseils culinaires et par la carte. Il a peut-être eu raison de changer de destination à la dernière minute. La cuisine japonaise comporte beaucoup de saveurs dans des plats variés. Il vient manger de temps en temps ici, lorsque son planning lui permet… Ce qui n’arrive pas très souvent. D’ailleurs en parlant d’emploi du temps chargé, il imagine celui de Kara très fourni également. Surtout depuis son récent retour… Mais lorsqu’il lui a posé la question, le moment de blanc l’a laissé songeur… Et ses sourcils se lèvent un peu alors qu’elle se met à rire d’une drôle de manière… Oh… Merde… Sa semaine a dû être difficile…
Merdique plus précisément.
« Oui… C’est pas facile tous les jours, je te l’accorde. »
Il accompagne ses propres mots avec un rire, tout aussi tristounet que celui de la kryptonienne. Dis donc, il faut redresser la barre de cette conversation avant qu’elle ne tombe dans les abîmes. Mais elle enchaîne et il l’écoute avec beaucoup d’attention. Il se sent un peu moins paumé que tout à l’heure où il a cru qu’il ne savait même plus aligner des mots dans une phrase normale. Il sourit doucement sur les derniers mots de Karen.
« J’ai encore beaucoup de mal à comprendre tout ce qui arrive… Surtout tout ce qui est arrivé avant… Enfin tu sais, avant que je revienne. »
Il passe sa main dans ses cheveux. Il est toujours gêné de parler de “ce sujet là”... Et pourtant… Il aimerait bien le remettre sur la table. Il a besoin de partager avec quelqu’un ce qu’il ressent, l’impression d’être une bizarrerie au milieu du chemin, d’être une tâche sur un tableau entièrement blanc...
Mais par dessus tout, il a conscience que ce qui lui arrive est très sérieux et il en a peur… Kara n’est toujours pas au courant… Doit-il… ?

Ted redresse à nouveau ses sourcils alors qu’elle le regarde droit dans les yeux… Oui. Il doit lui dire. Il sait qu’elle peut comprendre et qu’elle aura de bons conseils à lui donner. Mais le serveur choisit ce moment pour les interrompre et prendre leur commande. L’entrepreneur regarde la carte alors que Karen exprime son choix… Une longue liste de plats ! Si le serveur garde un calme quasi imperturbable, Ted sourit, surpris et amusé. On peut dire qu’elle a grand faim et grand soif !
« Je vais suivre mon amie sur l’entrée avec une salade d’algues wakame et en plat mettez moi un ramen chashu supplément œuf mollet. » J’ai l’impression d’avoir un appétit d’oiseau à côté de Kara… « … Et en boisson de l’eau, s’il vous plaît. »

Le serveur acquiesce et reprend les menus avant de repartir. Ils sont à nouveau seuls… Est-ce qu’il doit dire quelque chose pour relancer la conversation ? Il peut le faire, il en est certain. Il peut rendre ce moment beaucoup plus intéressant… Allez… Il suffit de…
Oh merci, mon dieu, elle a pris l’initiative… !
« Oh, j’ai passé une semaine… plutôt... » Merdique ? « Mouvementée ! » Non, Ted. On dit pourrit pour définir à quel point c’était vraiment horrible ! « J’ai pris un bon rythme, mes employés sont même fatigués de me voir avec autant d’énergie toute la journée, ha ! » Ou alors ils sont épuisés à ta place, Ted Kord l’infatigable … « La plupart des proto’ sont prêts à être testé et j’ai pas mal de projets sur la table ou qui sont encore sous forme de schéma… Pas pour très longtemps ! »

Ted marque une légère pause où il sourit. Il aime beaucoup ce qu’il fait. Accomplir le rêve de son père et à côté accomplir le souhait de son mentor, Dan Garrett, en portant le costume et son héritage du Blue Beetle. Mais parfois, il a besoin de lever le pied et de passer du temps avec les autres. Avec ses proches. Même s'il a toujours une partie de son esprit coincé dans son monde...
« J’avoue que j’ai un peu trop repoussé les limites du raisonnable... »
Il se met à rire doucement. Il le dit mais elle a déjà dû remarquer ce genre de détail, sur son visage tiré par les cernes… Même s’il a fait l’effort monstrueux de se reposer avant de passer la soirée avec Karen, quelque chose l’a empêché de mieux y parvenir.
« Tu sais bien… Je préfère m’occuper lorsque je n’arrive pas à dormir... »
Ils se connaissent depuis plusieurs paires d’années. Blue Beetle a toujours su résister au sommeil, jusqu’à un certain point. Mais ses récentes préoccupations le poussent dépasser les bornes, où même pour lui c'est difficile de l’assumer.
« Au faite… Hmm… La semaine dernière lorsqu'on s’est vue… Nous n’avions pas pu prendre le temps de nous étaler sur ce qui nous est arrivé... » Elle a bien dit qu’elle ne voulait pas en parler, Teddy… « … Enfin j’y ai repensé, tous les jours et je me suis posé des questions... » Elle a dit : je ne suis pas sûre de vouloir encore en parler… « Je suis inquiet pour toi, Kara. » Mais ils sont bouchés ces insectes à cette période de l’année ! « Et aussi… Je ne t’ai pas tout dit. »

Ouoh. Cette prise d’initiative, BB. Un grand pas pour l’homme, un pas de géant pour les scarabées bleus. Maintenant qu’il est arrivé à ce point culminant de la conversation, il ne faut pas laisser traîner le temps de flottement… C’est beaucoup trop important pour prendre la fuite. Ted a toujours parlé avec Karen et aussi loin qu’il s’en souvient elle l’a toujours soutenu. Il ne veut plus avoir de secrets pour personne… Parce que la dernière fois qu’il a voulu garder quelque chose pour lui, ça c’est très mal fini…
« Voilà… Je vais- »
Attention, serveur en approche…
Le très professionnel et sympathique serveur du Let’s Ramen leur apporte les entrées : un tatako de saumon avec deux onigris et la salade d’algues wakame, ainsi que les limonades et l’eau dans une carafe en verre. Ted le remercie avec un sourire franc et le laisse repartir, souhaitant qu’il prenne le plus de distance possible… L’entrepreneur repose ensuite son regard dans celui de la jeune femme. Je crois qu’elle attend que tu finisses ta phrase, mec…
« Oui donc… Je… » Roulement de tambour, le suspense est à son comble ! « Je vais voyager dans le Temps. »


Le regard de Ted Kord s’égare un peu ailleurs, se demandant à quel moment il s’est dit que c’est une bonne idée de dire la décision qu’il a prise avant d’expliquer pourquoi il en est arrivé à la prendre… Mais comme tout, le génie ingénieur se perd souvent au milieu de ses conceptions après avoir déjà couché l'ébauche et pensé à la finalité ! Comme toujours…
« J’ai de bonnes raisons de le faire, ce n’est pas sur un coup de tête. Enfin… Mon retour a posé… de nombreux problèmes. Et je continuerais à provoquer ces problèmes si nous n’agissons pas... »
C’est beaucoup à encaisser… Il regrette déjà de s’être pris comme un pied et de gâcher ce début de soirée qui s’annonçait jusque là très bien. Ted grimace, d’un air désolé, avant d’ajouter… « J’ai voulu t’en parler la semaine dernière mais … On… On venait à peine de se retrouver... »
… et il a déjà l’impression de devoir repartir dans une direction si dangereuse qu’il craint ne pas en réchapper. Encore… une énième fois… Toujours à se frotter à bien plus gros que lui...
Bien que cette fois-ci, il n'est gère le choix...


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Re: Hooked on a feeling (pv Karen Starr) Mer 13 Mai 2020 - 14:28

On pouvait dire qu'entre Ted et moi, l'ambiance était à son comble dès les premiers échanges. Semaines minables l'un comme l'autre et visiblement nous étions incapables de nous focaliser sur les aspects positifs. Il mentionne une première fois son "retour" aussi mystérieux que surprenant et paraît d'un seul coup gêné. Encore. Etait-ce cela notre nouvelle relation ? Des non-dits et des sujets problématiques ? Le temps fait son office ma vieille, les continents peuvent paraître proches pour l'éternité et pourtant ils dérivent, alors deux vies aussi remplies et actives...

Le serveur semble cependant mettre un court terme à son embarras et il commande après avoir souri. Je m'apperçevais bien que nos commandes devaient paraître surprenantes mais quitter un restaurant en ayant encore faim c'était un comble et je comptais bien profiter du menu.

Finalement, en lui offrant une chance de parler de sa semaine, j'ai plaisir à le revoir plonger dans sa passion, abandonnant un temps sa réserve incommode. Il parle de son travail qui forme sa vie et l'étincelle que je découvre sans ses yeux fait très plaisir. Je lui souris en retour, heureuse finalement de me laisser porter par son enthousiasme qui me fait oublier que j'aurais pu être d'avantage délicate pour notre premier temps calme ensemble. Ah, Ted et les nuits blanches... c'était déjà comme ça "avant".

- Oui, le sommeil et toi ça fait deux, lui lançai-je en plaisantant, mais fais attention, j'ai vraiment l'impression que tu forces trop.

C'était dit avec douceur, peut-être un peu trop maternelle, même si une légère pointe d'injonction pouvait se faire sentir. Ce n'était qu'un homme, songeai-je, il devait se ménager un peu et respecter ce que son corps lui disait. D'un autre côté me revenait en écho le mot "hypocrite". Quels conseils aurais-je bien pu lui donner dans ma position si ce n'était cette simple demande ? Mais moi j'avais le Soleil jaune, lui, il avait... pas grand chose pour se recharger.

Vient le moment où je me tends légèrement. Il veut reprendre la partie... désagréable de notre première entrevue. Celle où précisément ni lui ni moi ne nous étions épanchés. Je tâche de garder mon calme. C'était un ami, pas un psy qui allait me dire si je pouvais continuer à combattre le crime et diriger une entreprise, il fallait que je garde la tête froide. Il avance doucement vers le terrain glissant, avec une circonspection qui me permet de me préparer à ce que l'on en parle. Ainsi, il s'inquiète...

- Inquiet ? Rassure-toi Ted, je suis une grande fille, répondis-je avec un clin d'oeil pour ajouter à ma désinvolture.

Je ne pus aller plus loin. Il méritait naturellement une meilleure réponse, mais le moment me paraît mal choisi et il eut l'air sérieux lorsqu'il fit virer la conversation vers lui. Je préfèrait ne rien rajouter alors que de nombreus points de suspension émaillaient son discours. Le serveur arriva pour ajouter à l'étrangeté de notre repas et déposa les plats. Pendant qu'il le faisait, je lui adressai un sourire pincé, plongée dans mes réflexions. Bon, le sujet avait l'air compliqué, sans doute quelque chose en lien avec son retour. Je pris une limonade tout en fixant Ted qui mit quelques secondes à reprendre et à me balancer qu'il comptait voyager dans le temps.

La bouteille de verre se fendit sous le réflexe de ma main que j'eus peine à réfréner. Voyager dans le temps pouvait paraître quelque chose de très commun, entre les Zoom, Degaton ou encore RIP qui jouaient avec la causalité comme des enfants dans une cour de récréation, mais ce n'était ni anodin ni simple. Je ne m'attendais clairement pas à une telle annonce, à dire vrai, je ne savais pas bien à quoi m'attendre, mais... bref, j'aurais finalement eu besoin d'une plus grande préparation.

Je secouai la tête en versant ma limonade avant qu'elle ne s'écoula complètement sur la table et essayai de rattacher le moment où l'on avait bien pu passer de "semaine pourrie et pas de sommeil" à "je vais voyager dans le temps".

- Si tu veux regagner du sommeil Ted, il y a d'autres moyens, déclarai-je en essayant de mettre un peu d'humour, ça m'évitait de balancer un "Pardon ?!".

Il tenta d'expliquer la chose, mais partir du résultat pour revenir à l'hypothèse de départ ne fut visiblement pas aussi simple qu'il aurait pu le prévoir et ça restait encore fort nébuleux à mon sens. Bon, première étape, manger un peu. J'attaquai alors le tatako en réfléchissant.

- Okay, là c'est moi qui m'inquiète, je ne suis pas sûre de tout comprendre et je pense qu'il me manque deux trois trucs. Donc, tu es revenu, je ne sais pas comment et apparemment toi non plus. Je me trompe ? Maintenant - c'est apparemment en lien - tu dois... voyager... dans... le temps. De quels problèmes me parles-tu ? Des problèmes avec le flux spatio-temporel ? C'est un coup de Zoom ? Degaton ? Chronos ? Paradoxe ? RIP te fait une blague ?

Je m'inquiétais carrément même si je tâchais de - mal - le cacher. Partir dans le temps était plus que dangereux, on pouvait se détruire soi-même ou effacer tant de vies que ça en devenait vertigineux. Combien avaient perdu la tête en entamant ce genre de randonnée. Je terminai une bouchée, m'essuyai la bouche et me penchai enfin vers lui.

- Si tu as besoin d'aide Ted, je suis prête à t'aider mais... il me faut un peu plus d'éléments. De quoi parlons-nous exactement ?

Et mon regard lui disait clairement qu'il n'y aurait pas d'échappatoire à ces questions...
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Re: Hooked on a feeling (pv Karen Starr) Ven 15 Mai 2020 - 22:54


Elle s’inquiète… Elle ne devrait pas, pense-t-il. Il est habitué à repousser ses limites. Dormir c’est ne rien faire. Ne rien faire, c’est perdre du temps ! Et lorsque l’on a encore tant à faire, et bien… On veut aller bien plus vite ! Et pour cela, il ne dort que le strict nécessaire. Même lorsqu’il fait des efforts, dort plus longtemps, il finit par ouvrir les yeux, signe d’une idée qui vient le tirer du lit. Ou le faire tomber à la renverse, ce qui a tendance à lui arriver souvent…

Mais elle s’inquiète vraiment ?! Bah oui, pauvre idiot ! Bien sûr qu’elle s’inquiète pour cette tête de linotte… Le ton employé est assez significatif et on ne dit pas ce genre de mot par désintérêt. Bien qu’un peu… direct ? Il aime cette façon qu’elle a de dire ce qu’elle pense, ce qui est juste de dire. Une honnêteté qui n’a pas de barrière… Ce sont de bons conseils. Elle n’a pas l’air plus en forme que lui, mais ses origines doivent beaucoup aider à ce qu’elle ne finisse par à moitié cadavre sur son bureau ou sur ses schémas. Combien de fois il a déjà piqué du nez alors qu’il rédigeait ses mails cette semaine ? Bon, il faut le dire, ce n’est pas la partie la plus passionnante dans son boulot.

Il fait une légère moue alors qu’elle lui rappelle être une grande fille. Oui… C’est vrai. Elle est grande, forte, sait se débrouiller… Elle est parfaite. Enfin, il la trouve… juste parfaite. Bien meilleure dans beaucoup de domaine. Sans parler de sa super-force, vitesse, vision, ouïe, elle est une personne remarquable, qui n’a pas peur d’affronter les problèmes. Elle est même prête à aller les chercher pour les résoudre dans l’instant ! Elle a du courage… Chose qu’il a grand mal à avoir surtout sur des terrains dangereux… Mais elle a tout de même des failles et le besoin comme tout le monde de parler, de se confier. Et il est là… Pour elle.
Du moins, il veut être présent. Mais la vie aime parfois jouer, surtout avec celles des justiciers.

Lorsqu’il a commencé à parler de son voyage dans le temps qu’il a l’intention de faire, Ted entend une fissure. Il s’est figé et a posé les yeux sur… La bouteille de limonade, tenue par Karen. Le héros, habituellement bleu, grimace. Mais il se détend un peu alors qu’elle tente de faire passer une blague, recouvrant sa réelle surprise… Il aurait dû y mettre plus les formes… Mais quel con. « Ah ! Haha ! Oui... »
Il laisse l’information faire son chemin… Ted sait que les voyages dans le temps, ou du moins ce concept, n’est pas totalement inconnu à Karen Starr. Étant une membre de la JSA, une équipe qui a clairement traversé les époques et qui possède des ennemis voyageurs temporels bien connus, elle a déjà dû s’y frotter. Mais la situation est différente et concerne une personne, un de ses amis, clairement peu familiarisé à ce genre d’expérience.
Il se rend compte qu’il aurait pu être bien plus clair. Même pour lui, qui est directement concerné, c’est compliqué… Alors que Kara reprend les choses depuis le début en posant les bases et les bonnes questions, Ted commence aussi à déguster son plat en entrée. Et c’est ... hm !, pas mal du tout !
« Tu ne te trompe pas, non… On ne sait pas très bien comment c’est arrivé. Oui “on”, je… J’ai pas mal enquêté avec Scott. »

En faite, le Néo-dieu l’y a presque obligé en le faisant téléporter dans son Porteur, un vaisseau absolument gigantesque et incroyable !
« Par contre la personne qui m’a ramené, elle a... »
Elle va s’inquiéter davantage si je… Hmm… Trop tard pour reculer, mec… « … installé quelque chose dans mon crâne. Une sorte de… puce, un implant à la technologie très avancée. »

Ted repose sa fourchette et baisse un moment les yeux…
« Cet implant est là pour récolter des énergies temporelles… Pour le moment, il ne provoque que des migraines. Mais il se peut qu’il amplifie ce phénomène et qu’il finisse par… par me ... »

Il grimace. Ted sait qu’il n’a pas forcément besoin de mettre le mot de la fin, tant le ton employé est devenu grave… Elle va le comprendre, très certainement.
« … Il est visiblement programmé pour provoquer une catastrophe sur le Flux temporel ou sur le Temps… J’ignore si c’est l’un de ces vilains qui est dans le coup. Rip Hunter lui-même ne le savait pas. »
J’espère qu’il va bien, je n’ai plus de nouvelles de lui depuis que l’on s’est vu … « Je suis probablement condamné et je risque de tous vous détruire... C’est pour ça que je … veux agir. »

La suite risque de ne pas lui plaire du tout… Il prépare déjà le terrain en relevant un regard. Celui d’un homme dépassé par ce qui arrive, oui… Mais qui ne veut pas reculer…
« Booster a voulu comprendre ce qui arrive, en enquête de son côté, tout seul, sans prévenir personne. Nous avons découvert des indices qu’il a laissé et il… s’est mis dans le pétrin. Il s’est attiré de gros ennuis et n’arrive plus à revenir dans notre époque... »
Ted pousse un léger soupire, inquiet. Il ne peut pas l’abandonner, même si partir le chercher risque de provoquer un peu plus de déséquilibre sur Temps…

Il porte un morceau d’algue à sa bouche et commence à la mâcher alors que Kara lui propose son… Quoi ? Il manque de s'étouffer - c’aurait été bien triste de mourir de cette manière - « M-m’aider… Mais... »
Attention à ce que tu vas dire, Teddy. Fais pas le con !
« C’est... »
Dangereux ? Sans rire...
« Risqué… Enfin, je… J’imagine que tu le sais. Mais tu as déjà beaucoup à gérer, Kara et je ... »
Pourquoi est-ce qu’il tremble ? C’est le stress… ou la... peur ? Ou… Juste la fatigue… ? Toute cette histoire le travail beaucoup. Ressuscité pour servir les projets d’un fou, ce n’est pas pratique pour vous mettre dans de bonnes conditions pour vivre votre vie et profiter. Mais il craignait qu’elle lui dise ça… Il ne veut pas qu’elle est plus de problèmes qu’elle n’en a déjà à cause de lui.
Il la regarde droit dans les yeux et un sourire commence à se dessiner…
« Je… J’ai besoin de savoir que tu es là. »
… qu'il perd lentement.
« Que… Que quelqu’un veille sur ce que je vais laisser dans ce présent… Enfin… J’aimerais vraiment te dire que ce voyage est un aller-retour et que tout va bien se passer. Que je puisse réparer ce qui risque d’être déréglé et… que je revienne sain et sauf. Mais… J’ignore comment ça va se passer. Je ne pars pas tout seul et je serais équipé… Mais, y a des risques et… En faite, je peine à savoir si je suis vraiment capable de réussir … »

Il se sent mal. De lui dire tout ça et que tous ces mots ressemblent presque à des adieux. Il déteste ça. Il ne veut pas … Il ne veut plus les abandonner.
Ce qui se passe le dépasse, très largement. Bons nombres de héros sont bien plus qualifiés pour affronter ce genre de menace... Bien plus forts aussi...
Mais.
« Non attends... »
Il lui adresse un nouveau sourire. Plus confiant !
« Je... te le promets. »
Il peut changer tout ça. Il peut faire en sorte d'être ce héros qui s'élève au même niveau que les autres !
« Je reviendrais, Kara. Parce que... Je ne veux pas te laisser. Ni toi, ni personne ! »
Il peut le faire, parce qu'il en a envie... Et bien plus que de tenir une promesse, il souhaite pour une fois dans sa vie ne pas tout gâcher parce qu'il aura été trop pessimiste.


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Re: Hooked on a feeling (pv Karen Starr) Lun 25 Mai 2020 - 15:49

- Scott ? Scott Free ? repris-je lorsqu'il m'anonça avoir travaillé avec lui.

Mister Miracle, un homme qui a laissé un goût amer chez les Furies... un être qui pouvait certainement m'aider dans ce que je prévoyais. J'aurais dû suivre le conseil de Kal et aller voir Fate, mais il est si jeune et inexpérimenté, je voulais éviter de lui montrer un visage si incertain, il avait besoin d'être accompagné et rassuré, pas d'aider une pauvre fille incapable de se prendre en main comme une adulte. Je finissais mon tatako pour essayer de me concentrer sur Ted. Mister Miracle restait une piste plus intéressante, même si...

Ma bouche reste figée dans un mouvement de mastication lorsqu'il me parle d'un élément dans son crâne. Le réflexe est plus fort que moi et j'observe au rayon-X sa boîte crânienne. J'avale avec une certaine difficulté lorsque je distingue bien l'objet en question et que Ted me déroule ce qu'il sait - c'est-à-dire peu - sur l'objet en question.

- Effectivement, ce n'est pas très discret maintenant que je le vois... Donc, quelqu'un t'a fait revenir et voudrait potentiellement se servir de toi comme d'une bombe temporelle. C'est tordu. Ça ressemble bien à un projet de super-vilain.

Puis il enchâine et j'écoute. En temps normal, je devrais avoir l'estomac noué, mais toute cette tension m'incite à me jeter sur le premier onigri à porté.

- M'étonne pas de Booster , conclus-je ironiquement sur la capacité de cet andouille a avoir un esprit inversement proportionnel à sa grande bouche.

J'adressais un sourire pincé qui cachait mal mon malaise. Plus que jamais j'étais décidé à lui apporter mon aide mais... il la déclina. Le premier onigri ne dura pas aussi longtemps que je l'aurais voulu. Je me saisis alors du deuxième.

- Effectivement, oui, c'est risqué, c'est pourquoi je te propose mon aide Ted. S'il n'y avait pas de risque ou de difficulté je te laisserais faire sans crainte.

Mais il continua à repousser mon aide. Il avait besoin de savoir que j'étais là ? Qu'est-ce que je devais comprendre par là ? Je sentais cependant qu'il essayait d'expliquer pourquoi il ne me voulait pas dans les pattes.

Les voyages dans le temps, je n'aime pas ça. En fait, je crois que personne n'aime vraiment, mais, croyez-moi, c'est encore pire si vous êtes une femme et qu'une bonne partie de l'Histoire est faite de misogynie plus ou moins assumée. Je crois qu'à part deux trois cinglés et des criminels (souvent les deux en même temps), personne ne s'excitait dans le flux de l'histoire. Le moindre faux pas pouvait coûter l'existance de cette planète. Alors je ne tenais pas particulièrement à me jeter dans un imbroglio temporel qui nécessiterait certainement plus de compétence en la matière, de calme et un esprit peut-être... moins impulsif ?

En ensuite je pus de nouveau admirer le naufrage du HMS Kord - un spectacle dont on ne se lasse pas vraiment - dans un océan de déprime, s'abîmant lentement dans les tréfonds de justifications à la fois tristes et touchantes. Je ne pus m'empêcher d'arquer mes sourcils comme on le fait devant un animal soyeux qui essaie une galipette largement au dessus de ses capacités. Il parvint cependant à se resaisir d'un seul coup, comme si l'orchestre qui jouait "ce n'est qu'un au revoir" sous son crâne venait de se rendre compte qu'il restait un canot de sauvetage.

- Comme je te l'ai dit Ted, je te fais confiance, répondis-je, savoir que tu n'y vas pas tout seul me rassure et je pense que je ne suis certes pas la meilleure pour t'aider là-dedans, mais fais toi une faveur : aies confiance en toi aussi. Je garderai un oeil sur la boutique pendant ton absence. Et elle a intérêt d'être courte.

Je me contenterais de m'inquiéter, songeai-je en reprenant mon repas, mais toutes mes entrées avaient disparu. Mince.

- Quand as-tu prévu ton voyage ? demandai-je en prenant mon verre de limonade, histoire de ne pas rester comme une cruche face aux assiettes vides.

Je croisais ensuite les bras. Il s'était ouvert à moi, de cette épée de Damoclès qui se nichait dans son crâne, de ce qu'il préparait, même s'il préférait visiblement tout régler sans que je m'immisce dans ses affaires de trop près. Il paraissait insultant de ne pas lui offrir en retour un peu d'honnêteté. Je décidai de me gratter la nuque pour éviter un contact visuel alors que je cherchais une manière douce de présenter les faits.

- En parlant de... trucs dans la tête, commençais-je en comprenant déjà que c'était un trèèèèèèèès mauvais départ. Tu sais, parfois, on vit... non attends.

Je fis tournoyer ma limonade en regardant un cadre au mur, comme si je cherchais mes mots. Subtilité, ma mortelle ennemie.

Le serveur arriva à ce moment pour changer nos assiettes et nous servir le repas - enfin, dans mon cas ce qui équivalait pour lui à "des" repas. L'odeur était divine, surtout lorsque vous cherchez une parade à une introduction glissante. Lorsqu'il fut reparti, je repris sur une terre virginisée par cette interruption.

- Pendant l'invasion de Darkseid qui a eu lieu il y a à peu près un an, repris-je en essayant d'être un peu plus claire, j'ai voulu aider une région sinistrée par ses légions. A ce moment, je me suis faite infectée.

Je pris un bol et commençai à manger comme si je racontais ma dernière séance de cinéma.

- J'ai quitté la Terre, appelée par... je ne sais plus trop qui et j'ai rejoint un groupe de folles furieuses qui s'appellaient, justement, les Furies. Une sorte de groupe de Walkyries qui servaient d'avant-garde aux troupes de paradémons. Et...

Je m'essuyais un peu la bouche avant de reprendre mon plat.

- J'ai participé à une campagne militaire de quelques mois pour Darkseid. Soyons honnêtes, le mot le plus exact c'est massacre, voire génocide en fait. C'est... c'est en tout cas les souvenirs que j'en ai.

Je reposais le bol vide et en pris un autre.

- Enfin, c'est des souvenirs qui me reviennent la nuit, de temps en temps. Lorsque je suis fatiguée ou que... enfin que quelque chose me le rappelle. Un genre de choc post-traumatique.

Mon ton était étonnemment décontracté, comme pour signifier qu'il n'y avait pas à s'inquiéter, que tout ceci était passager, bref, que je gérais. Alors que non. Clairement pas. Mais Ted avait une bombe temporelle dans le crâne, je préférais éviter de la lui déclencher par une trop grande dose de stress.

- Le repas est succulent, fis-je dans un habile et, de nouveau, très subtil changement de conversation.

Je fis une légère pause tant la ficelle était grosse, pourtant, à ce moment, je plongeai mon regard dans le sien.

- Je te remercie, déclarai-je, très sincère. On est pas les champions des sujets de conversation, mais ça me fait très plaisir d'être ici avec toi.
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Re: Hooked on a feeling (pv Karen Starr) Ven 29 Mai 2020 - 21:45

Lorsque Karen le fixe… disons d’une manière aussi intensive que celle-là, Ted n’a pas pu s’empêcher de cligner un peu des yeux. Puis il a cessé de bouger, comme si un quelconque mouvement peut la gêner dans ses observations… Il ignore comment la vision X kryptonienne fonctionne exactement, mais il se doute bien qu’elle n’a absolument aucune difficulté à voir. Tous les détails, sa tête, son cerveau … Ce doit être particulier. Remake de “Mars Attack” dans le genre à la fois creepy et comique, non ? Restes tranquille, Ted, ne lui sort surtout pas cette phrase… « Une bombe humaine, ouais… »
Il acquiesce. C’est tordu, c’est particulièrement pervers même … Parce que le vilain en question, dont l’identité reste encore inconnue, sait que la plupart de ses compagnons ont un lien avec le Temps ou des énergies temporelles… C’est tordu, horrible et au vu de l’emplacement de l’implant, il se peut qu’il soit condamné à le garder et à subir ce qui risque, probablement, d’arriver...
Chht… N’y penses pas… Un problème, il existe une solution… On trouvera.
Est-ce que c’est aussi simple lorsqu’il s’agit du Temps ?

En parlant de temps, il arrive toujours un moment dans les conversations avec Karen Starr le sujet d’une personne qui fait partie de la vie de l’inventeur. Booster Gold, Michael Jon Carter. Rencontré en Europe, au sein de l’équipe JLI. Blue and Gold, devenus inséparables.
Booster est un homme qui fait tout son possible pour être un héros. Définitivement quelqu’un de bon mais de maladroit. Il s’y connaît en voyage temporel, le bougre… C’est probablement par inquiétude et par détresse d’avoir perdu son meilleur ami qu’il s’est lancé tout seul dans l’aventure pour essayer de comprendre ce qui arrive au Flux temporel. Qui sait ce qu’il a pu découvrir ? Qui sait le danger qu’il encourt maintenant qu’il est aller un peu trop loin ? … C’est peut-être risqué et franchement con, étant inexpérimenté dans ce domaine, mais Ted ne peut pas laisser Michael seul, face à un sort qui peut lui être fatal.
Et lorsqu’il a décliné l’aide de Kara, il n’a pas pensé plus loin que le fait de vouloir la protéger, sans se demander s’il ne risque pas de tout simplement de la vexer.
Il est con, bordel… Mais quel pas doué… Et on dit de lui qu’il est un génie ?

Heureusement pour cette andouille, Karen est patiente et sait utiliser les bons mots pour aller repêcher vaillamment le bateau bleu, perdu au milieu de l’océan. Évitons de dire qu’elle est une bouée de sauvetage, nous parlons tout de même de Power Girl ! Elle est à la fois la bouée, l’ancre et une équipe de plongeurs à elle toute seule. Il faut bien tout ce monde là pour récupérer chaque morceau que Ted Kord laisse sur ce long chemin de la désintégration de son être, lorsqu’il essaie de rattraper ses bourdes… Le doc a pourtant dit qu’il faut moins de stress dans la vie de Monsieur. C’est mal barré...
Kara lui accorde sa confiance et il ne sait plus où se mettre. Il doute… Pas des paroles de la jeune femme, mais de lui-même, oui. Bien trop souvent…
Dans son domaine, l’ingénierie, qui n’a plus aucun secret pour lui, il est capable de faire des petits bijoux, des merveilles de technologie, aux regards du reste du monde. Et pourtant, sous le costume bleu, sous cette petit tignasse brune, en dessous d’un cerveau brillant, se terre un garçon qui cherche toujours à se dépasser et à prouver qu’il peut faire bien mieux…
Alors… Avoir la confiance des autres justiciers, de ses amis… C’est… « Hu ? … » ... Ça le touche beaucoup. « Ah ! Et bien ... » Ted arrive à la fin de son entrée, alors que Kara a déjà terminé les siennes. « Nous partons la semaine prochaine. J’ai encore des choses à voir… Notamment de réussir à redémarrer la Bulle de Booster… » Il lève les yeux vers elle, alors qu’il laisse quelque seconde de silence. « La Sphère temporelle qu’il m’a laissé… Je l’étudie depuis un bon moment. Je crois que je commence à saisir le truc. »
Il croit, maintenant. Qu’est-ce que ça sera lorsqu’il aura tout saisi ? Une machine temporelle entre les mains de Ted Kord, rien que ça … L’idée ferait frissonner n’importe qui.

Le silence revient et l’entrepreneur en profite pour boire un peu d’eau. Mais le retour dans la conversation à cette table se fait d’une manière brutale. Disons plutôt qu’ils sont deux chefs d’orchestres au don incroyable d’amener des sujets à coup de percussions au lieu de les amener avec plus de douceurs… Ted redresse la tête, sourcils levés et de grands yeux. Quoi… ? Elle aussi a un … souci de force majeure… un truc dans sa tête ?!
Il assiste à un backflip aussi décoiffant que les siens. D’accord, du calme… Il préfère qu’elle prenne son temps si elle lui révèle quelque chose d’aussi important. Il reste figé, un peu l’air con, alors qu’il la regarde … Mince, elle galère… Qu’est-ce que je peux faire… Hmm… Dis un truc, Teddy, n’importe quoi ! « Euh, oui… ? Je t’écoute. »
Ah bien, merci ! Au moins, elle est certaine que les lignes électrique dans le cerveau de Kord sont encore fonctionnelles. Mais, il veut lui faire comprendre qu’il est là. Autant qu’elle est là, pour lui.

Lui laisser du temps, donc. Et lui il faut qu’il se détende un peu. L’arrivée du serveur est presque salvatrice, il comble le silence qui a fini par refaire son petit nid. Et pendant qu’il sert la suite, Kara cherche ses mots. Oh, leurs ramens chachu ont l’air très bons ! Ted saisit sa fourchette et va ouvrir l’œuf mollet.
Si le repas continue à émoustiller leurs papilles et à satisfaire leurs estomacs, le sujet de conversation ne cesse d’être aussi… troublant et sombre.
Kara entame enfin l’ascension, s’ouvrant à son tour, révélant des choses difficiles qui la touchent directement. L’invasion de Darkseid oui… Il n’était pas là, lorsque ça s’est produit. Mais il en a suffisamment entendu parler pour connaître au moins les grandes lignes et les quelques éléments autour. Entendre le mot “infecté” lui fait froncer les sourcils d’inquiétudes. Décidément, ils sont tous les deux sujets à des problèmes qui les empêchent d’être au mieux de leur forme...
Elle raconte ce qui lui est arrivée, du moins ce dont elle se souvient, avec tellement de … calme ? Ce qu’elle a subi est de loin effroyable et Ted n’a qu’une envie c’est de déclencher des hostilités avec Darkseid (Il est pas déjà mort ?!) ou avec les Furies (Là c’est toi qui meurt, mec !)... Leur faire avaler la dose de justice jusqu’à ce qu’ils n'en puissent plus. Leur faire payer au centuple ce qu’ils ont osé faire à Kara et à toutes ces… personnes… Elle a quand même parlé d’un massacre… Que serait devenue la Terre sous le règne de Darkseid, si les Héros avaient échoué … ?
Ted se retient de se crisper, de céder à la colère. Il pince pendant un moment sa lèvre inférieur avec ses dents pour lui faire passer l’envie de dire quelque chose de stupide et d’irréfléchi sous le coup de l’impulsion. Il n’est pas comme ça… Il déteste s’emporter. C’est déjà arrivé… Et il perd souvent ses moyens dans ces moments-là, avec le trop plein de stress qui s'invitent. Ce qui ne donne rien de bon…
Kara est merveilleuse. Capable de faire preuve de subtilité lorsque c’est urgent ! « Le repas… » Oui, patate, le repas. « Ah ? Enfin… Oui il est très bon. Je te l’avais dit pour les ramen, ils sont proches de la perfection ! »

Vous êtes sacrément fort, tous les deux ! Très impressionnant… Maintenant il va s’agir soit de changer de sujet, soit de retourner sur l’ancien en usant de technique ancestrale de l’approche subtile. « Est-ce que… Tu en as parlé avec Clark ? » Ted grimace un sourire, hésitant… « Peut-être que Scott pourrait t’aider. Il a grandi sur Apokolips… » Ce n’est pas trop ce qu’elle veut entendre, si ? Le visage de Ted devient plus grave à mesure qu’il cherche. Mais quoi ? Une solution … ? Est-ce qu’elle existe ? Les chocs de l’esprit sont bien plus complexes qu’ils en ont l’air… « Tu parles d’une infection, à ce moment-là. Tu me dis avoir agi pour le compte de Darkseid... Tu n’étais pas toi-même. » Il se perd un peu, mais arrive enfin là où il veut en venir. « Ce n’est pas de ta faute… Je sais que ça ne va pas trop t’aider mais… Est-ce que cette infection est toujours présente, à ton avis ? » Fait-elle des cauchemars à cause du traumatisme, causé par ses actes qui l’ont forcé à aller contre sa nature ? Ou parce que ce qui l’a infecté est toujours tapis au fond, patientant le moment propice pour revenir ? Peut-être que Scott Free saurait le déceler et l’aider s’il en a le pouvoir… Et des solutions, il en trouve toujours une, en bon maître de l’évasion.

Kara a reposé son regard dans le sien et il s’est quelque peu figé en entendant ses remerciements. Il sourit doucement et finit même par rire. Qu’est-ce qu’il y a de si drôle ? Ha, il est vrai qu’ils ne sont pas fortiches pour ambiancer une soirée. Mais il est vraiment, très, très, content… de l’entendre dire ça. « Tu ne vas donc pas t’enfuir et me laisser là comme un con… Fiou ! » Et c’est l’heure du comeback express ! Vite !! « J’veux dire… Que je… On est pas fort en sujet de conversation, mais je suis touché que tu m’es livré ce qui te tracasse… Sacré tracas, ouais. »
Il inspire un bon coup et la regarde, navré d’être parfois aussi … nul ! « Je suis une brêle, hem… Mais attend, ce que je vais te dire là, c’est réfléchi. »
Ok, alors maintenant il va s’agir de faire les choses correctement, vieux ! Te plantes pas.
« C’est moi qui te remercie, Kara. Et je suis désolé de… de t’avoir fait penser que tu ne pouvais pas m’aider… Enfin… Je crois que nos situations respectives sont très compliquées. »
Il marque une petite pause alors qu’une bonne bouchée de son ramen est mâchée et avalée.
« Tu m’apportes… beaucoup. »
Il relève un regard plus doux. Sincère.
« J’ai ta confiance. Je… J’ai toujours voulu qu’on est confiance en moi, tu sais. Je pense souvent ne pas le mériter... »
Cette fois, c’est lui qui approche de la fin de son bol… Il adore trop ce plat.
« Mais je veux mériter ta confiance. Alors je réussirais, Kara ! Nous devons trouver des solutions et mettre un bon coup de pied dans ce qui nous emmerde, là. Même si ça sera sans doute difficile. Mais... Nous sommes des Héros et Héroïnes. C’est pas ça qui va nous arrêter… »

Ouah, quelle phrase inspirée que voilà. Un bon brin de courage qui fait s’envoler le scarabée. Attention à ne pas brûler tes ailes…
Mais Ted pense vraiment ce qu’il a dit. Il n’a même pas tremblé, ni buté sur un mot. Il ne sait pas s’il est capable d’avoir ce courage sur le terrain vaste et inconnu du voyage temporel. Comme ils l’ont dit : il n’est pas seul. Il sera accompagné, il sera soutenu. Et même si Karen ne fait pas partie du voyage… Elle aura sa présence, d’une tout autre manière. C’est la première fois qu’il… ressent ce genre de chose...
« Euh… hmm... »
C’est… Ah… Il ne sait plus quoi dire maintenant…
« Tu veux un dessert ? »
Il fait chaud non ? Ou c’est lui qui rougit…
Pourquoi il rougit ?
Ah… Hé… Alors… Hmm…
« Si tu prends des Mochis, je craquerais aussi… »

Ouais parce que… Ils sont bons. Ils sont gourmands. Ils sont aussi cool qu’elle…

Cette pensée niaise doit figurer dans le Top 10 des pires pensées pour la conclusion d'une phrases...


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JSA
Re: Hooked on a feeling (pv Karen Starr) Jeu 4 Juin 2020 - 9:26

- La semaine prochaine... répétai-je.

Je m'étais naturellement attendue à une date plus ou moins proche, mais pas aussi... concrète. Donc, dans une semaine, il allait s'embarquer pour une aventure dans l'espace-temps, dans les traces des explorateurs les plus tordus du genre humain. Si les Vasco de Gama et autres découvreurs de territoires inconnus furent en leur temps l'objet des plus grandes attentions, il était impressionnant de voir comment ceux qui bafouaient, traversaient ou remettaient en cause les lois de la physique restaient discrets.

Mais cette sourde appréhension qui grandissait en moi n'avait rien à voir avec le vertige que donnait les Atom, les Degaton, les RIP ou les Booster Gold. Chacun de ces individus avaient la possibilité de réécrire à l'envie l'Histoire, sans compter tous les speedster et les magiciens comme Fate. C'était effrayant, entendons-nous bien, un jour l'un d'eux ferait une telle erreur que l'univers se résumerait en un grand boom - et pas un simple tunnel - pourtant je n'en étais pas là. Je m'inquiétais pour mon ami qui, face à moi, me parlait avec simplicité de la "compréhension" d'une machine temporelle laissée par son meilleur ami que je ne catégoriserais jamais au dessus d'une moule d'élevage niveau jugeote.

- Te voilà alors prêt à devenir un vrai voyageur temporel, lançai-je en prenant une gorgée de limonade pour faire passer l'amertume de cette affirmation.

Ted était plus valeureux qu'il l'imaginait, plus audacieux et assurément largement plus téméraire qu'il n'y paraissait, il ne se laissait juste pas le temps d'y croire lui-même. C'était beau qu'il ne s'étouffe pas dans sa propre nervosité. J'aurais pourtant, égoïstement, préféré qu'il soit plus circonspect sur cette aventure, mais sa vie était en jeu et je comprenais parfaitement qu'il aille au devant des problèmes pour éviter qu'ils ne le rattrapent eux-mêmes...

Comme pour mon cas pathétique qui fait naître des réactions en lui. Il est d'abord surpris, puis naturellement maladroit - marque de fabrique oblige - en essayant de m'encourager. Mais j'essaie de garder en permanence ma décontraction, hors de question d'inquiéter plus que nécessaire cet anxieux de nature qui va, dans quelques jour partir dans le temps pour sauver sa peau. Sans moi. J'ai beau avoir essayé de noyer le poisson, l'ingénieur et ami revient à la charge sur le sujet. A quoi je m'attendais ? Il parle d'abord de Kal, le réflexe que tout le monde a. Si quelqu'un peu bien aider Power Girl, la Supergirl d'un autre univers, c'est bien lui... Sujet délicat.

- Clark est au courant mais il a trop de choses à gérer. Il se met assez la pression sans que je lui rajoute une charge dessus, soupirai-je en finissant un bol de ramen. Ce ne serait pas lui rendre service. Quant à Scott, j'avoue que je n'y pensais pas vraiment, jusqu'à ce que tu en parles. C'est la piste la plus solide que j'aie, avec visiblement le jeune docteur Fate de la JSA qui aurait subit la même chose, mais... la magie c'est pas trop mon truc.

Je vois que tout cela le touche, j'aurais mieux fait de ne rien dire et uniquement parler de problèmes de mon entreprise, ç'aurait été plus... simple. Il enchaîne sur l'infection et me dit précisément ce que j'ai arrêté de me dire au bout de deux semaines d'insomnies.

- C'est en tout cas le nom que les autorités lui ont donné : "infection". Mais elle est d'un genre un peu particulier. On est conscient de tout, c'est juste qu'il y a... comment te dire ça clairement. C'est comme si tes pires pensées, tes pires désirs remontaient et prenaient le dessus. Tu te sens brûler et tu as envie que tout soit comme toi, littéralement consumé. Léger soupir alors que j'apporte le plus naturellement du monde de la viande à mes lèvres. C'est comme ça que je l'ai vécue et... et c'est encore parfois ce que je vis... Je crois justement que c'est encore en moi, quelque part. Pendant un coup de fatigue, ça remonte, ou dans des situations violentes, de combat ou d'affrontement, il m'arrive de...

Je finissais un nouveau bol et m'essuyait les lèvres avec ma serviette.

- ...de réentendre des "leçons" qui m'ont été prodiguées pendant cette période, d'entendre des souvenirs qui cherchent à me pousser à être plus violente, mortelle même. Je me perdais alors dans l'étrange et obsédante contemplation de l'étiquette de ma deuxième bouteille vide de limonade. Je n'en dors presque plus la nuit en fait et... parfois même en plein jour je revois les victimes que j'ai faites. Mon regard, déterminé, retrouva celui de Ted. Parce que même si je me dis que je n'étais pas moi-même, j'ai vu, senti et "aimé" tuer tous ces gens. C'est une responsabilité, c'est quelque chose qui m'est arrivée, que j'ai ressentie et je ne peux tout simplement pas l'envelopper dans le déni. Je n'ai juste pas encore réussi à trouver un moyen d'y faire face, de l'accepter ou de... rendre justice à tout ce mal que j'ai fait.

Je tentai de cacher mon mal-être à parler de cela, mais je ne pouvais empêcher ma voix de totalement chevroter, tant de souvenirs et de victimes paraissaient prêtes à m'assaillir. Heureusement nous parvenons à faire un petit virage dans cette lourde conversation. Partir en fuyant ? Pas trop mon genre, même lors d'une rendez-vous avec un mec - ou une femme - qui se révèle lourd, je préfère le dire directement, on se serre la main et on en reste là - dans le pire scénario l'autre fini dans une poubelle pour s'être montré trop insistant. C'est plutôt lui qui devrait maintenant avoir envie de fuir, je venais un peu de lui dire en résumé que j'avais des bouffées délirantes et des pulsions de mort...

- Je peux te retourner la même réponse, même si je pense gagner au sprint... plaisantai-je Oui, sacrés tracas... à la hauteur de nos capacités...

Puis Ted s'affligea encore. Il cherchait trop à plaire... mais je le laissais enchaîner pour ne pas briser son élan. Il semblait faire de sincères efforts pour essayer de ne pas "rater" son aveu et puis, entre nous, le Titanic qui sort de l'Atlantique ça ne se rate pas. Sa sincérité fut pour le coup désarmante, je ne voyais pas par quel bout prendre tout son discours, aussi décidai-je de le traiter par le menu, tactique simple (comme si c'était un combat...).

- Tu n'es pas une "brêle" Ted, tu es sincère, peut-être un peu maladroit lorsque vient le moment de formuler certaines choses, mais cette spontanéité t'honore et... participe à ton charme.

Je lui lançai un sourire pour le réconforter. Théodore Kord, angoissé par le regard des autres. Je connaissais cela, à un autre degré, mais lui vivait viscéralement ce malaise. Il était pétri de cette envie d'être accepté.

- Les autres peuvent t'accorder ou te donner leur confiance, mais ta propre estime ne dépend que de toi.

Belle leçon de vie Kara, on résume ça en "démerdes-toi parce que personne ne va sécher tes larmes ?", histoire de finir le coup de pied au cul que tu lui mets ? Oui, je devrais peut-être adoucir un peu.

- Le regard des autres est un bourreau mais pas un juge, philosophai-je en me demandant ce qu'ils mettaient dans leur limonade. Vois plutôt le génial inventeur, l'ami fidèle, courageux - je te rappel que tu vas risquer ta peau dans le temps - et bon juge de la gastronomie locale...

Restait le point qui m'interrogeait. Il m'avait fait un sacré aveux et tout dans sa communication verbale ou non verbale montrait une sincérité désarmante et... quelque chose que je n'identifiais pas encore totalement.

- Je ne sais pas si je t'apporte beaucoup Ted... dis-je, mais je refuse que tu te lances dans des quêtes insensées pour "mériter" ce que je te donne déjà de bon coeur.

Je portai alors une main sur la sienne dans un geste à la fois fraternel et... hum... un peu intime.

- Ces ramen sont déjà une bonne preuve que je peux avoir confiance, répliquai-je avec un clin d'oeil et en retirant ma main.

La suite de son discours avait été étonnement combative, lui qui d'habitude est plutôt sur une réserve vigilante. Je ne peux m'empêcher d'avoir un rire sincère en l'entendant reprendre autant de courage d'un seul coup. Je levais alors mon verre pétillant.

- A toutes ces emmerdes que l'on va faire voler en éclat, fis-je.

Puis on embraya sur la suite du repas. Mes plats étaient tous impeccablement vidés et empilés dans un coin de la table et la fin de cette conversation m'avait rouvert l'appétit. Comme quoi le rire et la détermination viennent à bout de tout, même de problèmes de cette envergure. Mais Ted parut troublé et rougit. Je crains un instant que son implant ne fasse des siennes mais non... rien de ce côté là, ma vision à rayon X me rassura. Il proposa le dessert et je mis deux secondes pour reconnecter tous les éléments. Oui, il proposait le dessert pendant que tu le scannais ma belle. Je secouai brièvement la tête pour remettre tout en ordre.

- Monsieur Kord prêt à craquer ? Oh, il ne faut pas me le dire deux fois, répondis-je en souriant, soulagée que son crâne ne soit pas sur le point d'exploser - quelle soirée ! va pour des mocchis. Je relevai alors gravement le visage de la carte posée sur la table et regardai quelques instants Ted en fronçant les sourcils, histoire de faire monter la pression sur lui Tu crois qu'ils les proposent à la dizaine ?

Je ne pus hélas pas tenir mon air sérieux plus longtemps, arborant finalement un sourire en coin qui trahit ma "blague".
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Re: Hooked on a feeling (pv Karen Starr) Lun 8 Juin 2020 - 20:53


On dit souvent que les petits génies sont capables de faire preuve d'une grande analyse. Ted ne manque pas d’énergie et de pratique lorsqu’il s’agit de réfléchir, de trouver des solutions… Et ensuite ? Il fabrique quelque chose qui correspond parfaitement à ce qu'il a imaginé. Alors, il s’est concentré sur tous les éléments qu’elle a pu lui fournir… Tous sont très troublants, alarmants même… Il s’inquiète, bien sûr. Et c’est justement pour ça qu’il cherche… Il se dit farouchement qu’il peut parvenir à la…. guérir ? Au moins à soulager cette… ce problème. Est-ce vraiment une maladie, un virus ou un “programme” ? Quelque chose qu’on est aller lui insérer dans la tête (comme pour lui) et qui pourrit son existence… Est-ce une chose physique ou totalement psychologique ? Elle parle à la fois d’une particularité psychique ; “l’infection” perturbe ses pensées, provoque des désirs de colère et de meurtre ; et physique ; sensation de brûlure … Le tout se mélange et donne une envie de … tout détruire.
La suite des détails est d’autant plus troublant … Une voix qui donne des leçons ? Entendre les souvenirs qui refont surface … ? Ted a quelques frissons sur ces mots… C’est terrifiant. Autant que les scénario d’horreurs. Ce qui est encore plus terrible c’est, sur le coup, de ne pas savoir ce qu’il peut faire …

Il entend bien ce qu’elle dit sur la fin… C’est tout à son honneur et il reconnaît bien là Karen. C’est arrivé… On y peut plus rien. Des gens sont décédés… Elle le sait et elle doit vivre avec. Elle porte cela, parmi tous les fardeaux qu’elle possède déjà … Elle refuse de mettre de côté ces souvenirs et veut les affronter de face. Quelle bravoure, quel courage ! Il l’admire beaucoup. Mais il tique tout de même… Certes, elle a tué elle-même ces personnes, même si ce n’était pas en son âme et conscience. Est-ce vraiment Justice que de devoir payer aujourd’hui ? La rédemption… Elle veut parcourir ce long chemin seule, sans aucun doute… Mais c’est loin d’être évident. Alors… Toute seule ?
Elle peut. Mais… Est-ce qu’il peut l’accepter ?
Ce serait drôlement culotté de lui proposer ton aide, tiens, monsieur le voyageur temporel tout frais ! Alors comme ça, on veut protéger ses proches mais on les laisse pas faire quand ils veulent apporter leur aide, hein ? Espèce de petit- « Oh, ne t’inquiète pas. Je ne … fuis pas. »
C’est quoi ce regard, Theodore Kord ? Tu es en train de la … défier ? Une kryptonienne qui n’a besoin que quelque pas pour traverser une longue distance, que tu mettrais plus d’une heure à parcourir en sprintant ?
Quelle audace ! Je suis un fou furieux, oui…

En tout cas, ces mots l’ont fait réagir et il a perdu un peu le fil de ses pensées, tandis que Kara rebondit sur … lui ? Comment est-ce qu’ils en sont arrivés là, déjà ? Ah oui, il a fait une déclamation très inspirée sur la puissance de la confiance et de l’amitié. Et derrière il s’est mis à buter sur des mots… Puis à réfléchir… Mochis ou non ? Un outil qui permet de lutter contre l’infection ou peut-être juste des ondes pour l’aider ? La main de Kara sur la sienne…
Hein ?
Elle… Cette main est chaude. Il ne sait pas pourquoi, mais c’est le premier point qui le marque. La main de Kara est agréable, rassurante. Il se dit stupidement qu’on en trouve pas assez souvent des mains comme celle-ci. Et… C’est le geste qui le surprend. Il est réconfortant et tout dans le comportement de Karen Starr est presque maternel, alors qu’elle lui rappelle les essentiels. "Ta propre estime ne dépend que de toi…"

Il sourit devant tous ces... encouragements. Devant ce réconfort qu'elle lui offre, de bon cœur, oui.
La confiance des autres. Leurs regards. Comprendre et connaître leurs pensées, accorder du temps dans tout ce qu’il fait qui puisse être utile, servir à quelque chose pour travailler avec chaque justiciers et soutenir les bonnes causes. Il veut juste… se hisser à leurs hauteurs… Être grand parmi les plus grands. Être aussi efficace pour accomplir les rêves des hommes comme Dan Garrett.
Mais au fond… Qu’est-ce qu’il veut ? En oubliant la Justice, Blue Beetle, l’entreprise et le reste, qu’est-ce que Ted Kord veut vraiment ?
J’aimerais que cette main revienne … « Quoi ? Enfin… » S.O.S. , reconnexion ! « Haha ! C’est clair ! »
Il lève à son tour son verre. « A toutes ces emmerdes, contre lesquelles nous saurons nous débarrasser. » Oui...
A la lutte contre la quête du mérite aussi ? Pourtant… Il se trouve particulièrement chanceux, qu’elle l’accepte, qu’elle soit son amie. Qu’elle soit là. Est-ce qu'il est ... méritant ?

Ouhla, attendez… Ascenseur émotionnel en cours… Pourquoi ce soudain regard aussi grave ? Elle a regardé la carte. Ne me dites pas qu’ils n'ont plus de … ? Si. Ils en ont encore… Mais les vendent-ils par dizaine… ? Hmm… Ted la regarde et continue de jouer le jeu alors qu’il est évident, à la vue de ce joli sourire, qu’elle le fait marcher. Il regarde la carte, levant un sourcil, comme s’il tente de déchiffrer quelque chose .... « Et bien... » La très attendue réponse à cette énigme ! … « Je pense… Que non seulement on peut… Mais en plus, je suis quasiment certain qu’ils vont nous proposer de faire un mixte des parfums. »
Attention, Monsieur Kord, si tu manques à ta parole, tu vas faire provoquer des malheurs aux papilles gustatives.
Le serveur arrive et débarrasse. Ted pose donc la question. Et ils peuvent constatés avec joie qu’ils auront un plat avec une bonne dizaine de mochis… aux goûts différents ! « Merci ! »
Nouvelle carafe d’eau puis il s’en va.
« Bwa-haha. Victoire. »

Et en plus, avec tout ce qu’ils ont commandé, ils vont peut-être en offrir … Ils finiront ce repas sur une note très positive... Enfin…
Il la regarde, après un petit moment de silence. Il est coincé entre ses réflexions et ses idées, alors que sa tête carbure encore. Il fait bosser ses méninges et il en a oublié que fixer quelqu’un de cette manière peut provoquer une certaine gêne. Alors il finit par cligner des yeux, comme après un réveil. « Kara… »
Ted hésite mais il se décide à saisir doucement la main de son amie, avec les siennes. « Je comprends que tu veuilles… accepter, ce qui est arrivé, pour mieux avancer. Mais c’est déjà un lourd fardeau… sans en plus que tu te punisses d’avoir “fait” ces choses-là… Enfin, disons que tu n’as pas vraiment “voulu”, ce qui est arrivé ... Faut le prendre en compte... » Il tient cette main, doucement, sans pression… lui offrant une présence qui se veut rassurante aussi. « Si Mister Miracle ou Dr Fate ne trouvent pas de solution... » … Pourquoi il a l’impression d’être moins doué pour la rassurer, alors qu’elle parvient à la perfection à le faire sur lui … ? « Je … Je peux, peut-être ? Je ne suis pas un spécialiste dans … le domaine d’Apokolips, ni dans celui de la magie… » Il fait un peu la moue. La magie, une autre Science… Voilà tout. « Mais par contre je peux voir si certaines techniques fonctionnent… Pour t'aider à dormir ! Et avec le temps, ça peut calmer le reste aussi. »
Il se met à sourire. Un trait qui se transforme en une grimace d’excuse alors qu’il lâche sa main. « Heerm… » Tu es quand même un sacré phénomène, Blue Beetle…
Enchaînes, Teddy... sinon ça va finir en silence avec les mouches qui virevoltent et le son des saxophones tristes...
Mais… Oh ! Second sauvetage du serveur, l’empêcheur de la liquéfaction total du Titanic Kord perdu sur les flots de l’hésitation perpétuelle ! Joie !
Il pose l’assiette, rempli de Mochis, devant les deux tourte- (Ne finis pas cette phrase). On en trouve d’ailleurs plus de dix, probablement offert par la maison. C’est qu’il devine bien les choses ce grand crétin, à l'habituel costume bleu, un peu trop fan des coléoptères…
Il jette un coup d’œil vers Kara et pique timidement un mochi, choisi avec soin. Un de ceux qui existe en plusieurs exemplaires dans l’assiette, couleur violet, goût myrtille. Comme ça, elle en a deux de plus, juste pour elle… Une délicate attention, que voilà. « Merci… » Oui ? « D’avoir… accepté. Pour ce soir. » Tu l’as pas déjà remercié ? « J’espère que la pièce sera… Bien ! »

Et bien, on peut au moins dire une chose… C’est que la température n’est pas redescendue, HA !
Je suis aller chercher sa main ? J'ai fait ça... ?
Aïe aïe...


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JSA
Re: Hooked on a feeling (pv Karen Starr) Jeu 11 Juin 2020 - 8:12

Une ombre était passée sur le visage de Ted tandis que je lui exposai quelques éléments qui composaient mon quotidien, composée d'une ferme résolution matinée d'une colère qui ne se disait pas - des trait ne m'étaient hélas pas inconnus. Le regard qu'il me lança en annonçant qu'il ne fuyait pas me souleva un sourcil. Il avait l'air extrêmement sûr de lui, comme s'il me défiait d'y croire, comme si, après toute cette conversation, il avait implacablement décidé de tenir, pourrais-je lui annoncer qu'en réalité j'étais Darkseid. Heureusement la conversation reprit et suivit son cours jusqu'à ce que nos verres s'entrechoquent pour sceller notre volonté d'envoyer tous nos problèmes à la poubelle.

Puis nous nous laissons glisser dans de petites taquineries inoffensives. Mon sourire trahit mes intentions, heureusement Ted se laisse porter par le jeu et embraye en jouant les grands héros devant l'"énigme" que je lui avait posé. Après quelques abouchements avec le serveur, Ted surjoue de sa victoire.

- Mon héros, soupirai-je languissante en imitant l'archétype d'une princesse que j'aurais baffée en temps normal.

Une gorgée d'eau accompagna ma "performance", juste avant que le ton ne change du tout au tout - décidément... Ted se fige un peu et m'observe longuement. Lorsqu'il prononce mon prénom, isolé, là, comme ça, avec cet air réfléchi, je ne pus m'empêcher de combler le court temps avec un "Ted ?". Puis nos propos coulent de nouveau vers les soucis qui m'habitent et qui paraissent l'atteindre. J'ai comme une décharge électrique lorsqu'il me prend la main.

Mon premier réflexe fut de vouloir la retirer ; le deuxième de lui tordre le bras ; le troisième de lui offrir un beau coquard. Des réflexes acquis au fil de rendez-vous "galants"* assez foireux. Je gardais cependant à l'esprit que je fus la première des deux à entrer en contact... mais là ce sont ses deux mains qui enrobent la mienne. Ce n'est pas désagréable mais je ne pouvais m'empêcher de... d'avoir mes réflexes. Je la laissai cependant. Ted était un ami et ce geste n'avait rien de déplacé par rapport à ceux d'autres qui passaient ensuite le repas à parler à ma poitrine.

Toute à mon contrôle, je manquai une bonne partie de ses encouragements. Je raccrochai heureusement et cherchai un instant quoi dire tandis qu'il abandonnait ma main sur la table.

Le serveur intervint de nouveau à ce moment - il devait avoir un don -, ce qui me laissa le loisir d'exfiltrer ma main pour saisir mon verre d'eau, regagnant par là même un peu de ma distance - comprendre bouclier - sociale. L'assiette posée entre nous était engageante et j'avais une furieuse envie de me gaver de ces pâtes de riz froide. C'était de la pâte de riz d'ailleurs ? Mince, je ne me souvenais pas.

Mais Ted attendait une réaction de ma part et pas sur la composition des Mocchis. Qu'est-ce que nous étions doués...

- Oui... comme je l'ai dit, je ne sais pas encore comment prendre la chose, déclarai-je en prenant une nouvelle gorgée d'eau. Je crois que rassembler des informations paraît être un bon départ, même si je pense faire quelques petits voyages dans l'espace pour attraper des visages qui me reviennent.

Mon regard fouilla un temps l'assiette pour penser à autre chose et je saisis une boule glacée. Thé vert. Je la mordais, l'esprit à ces personnages affreux et aux menaces qu'ils représentaient. Mon regard était sur Ted, mais je contemplais un point beaucoup plus loin que lui. Je ne remarquai même pas son sourire mal à l'aise. Mon corps passa en mode automatique tant mes pensées en étaient sorties.

Mes dents mordirent doucement la surface froide du dessert et s'enfoncèrent dans le fourrage au goût prononcé. Mes lèvres vinrent ensuite rejoindre l'enrobage de pâte de riz dans un langoureux mouvement. C'était frais, fondant, parfumé... Mes yeux se fermèrent un peu. La saveur me rappela dans le présent tandis que ma langue venait essuyer la sensation froide imprimée sur mes lèvres.

- Et... euh oui, je te remercie, fis-je en engloutissant le reste de ce dessert, comme si je revenais d'un rêve, la magie c'est pas trop mon truc non plus et moins je l'approche, mieux je me porte.

" Plus j'y pense et plus je me dis que j'ai d'abord besoin d'y voir clair. Je me vois mal activer du monde et rassembler des gens pour finalement leur dire "J'ai aucune idée de ce qui se passe". Pas le genre de chose qui permette de résoudre des problèmes. Mais...


J'en pris un autre, saveur Myrtille, l'observai quelques instants et décidai de le mettre en entier dans ma bouche, en un élan d'une parfaite idiotie. Le tableau devait être ragoûtant, moi qui me mit à essayer de mâcher comme un bovin un Mocchi, m'imposant un arrêt dans mon dialogue devant un Ted qui attendait sûrement la suite. Je me figurai alors tellement bien l'absurdité de cette scène que j'arrêtai ma mâchoire, regardant Blue Beetle, un peu comme une gamine prit en pleine bêtise irréfléchie. Je mis instinctivement ma serviette devant ma bouche avant de rire comme une débile.

- Désolée... fis-je en avalant mon dessert à moitié mâché, encore prit de quelques pouffements incontrôlés. Désolée... c'était stupide... je... bref... pouh... qu'est-ce que je disais ? Ah oui. Merci de ton aide, j'avoue que récupérer une nuit tranquille ne me ferait pas de mal.

Il me remercia alors à nouveau pour la soirée. Mieux valait parfois deux fois qu'une, à moins naturellement qu'il ne me l'ai pas déjà dit. Si, je crois que si. Qu'importe au fond. Je pris un troisième Mocchi, saveur framboise me semble-t-il. Je le porte à ma bouche et... woah, celui-là est fruité à souhait.

- Merci à toi, ça fait du bien de parler un peu, répondis-je en douceur, difficile de le faire au boulot ou avec nos proches qui ne sont pas dans la "confidence".

Même si pour moi ils se comptaient pour la plupart sans avoir besoin de mes deux mains. L'assiette de dessert se vidait lentement alors que nous devisions sur le reste de la soirée.

- Si Ivy Town est capable de rater "Songes d'une Nuit d'Eté" je crois qu'il n'y aura plus d'espoir pour sa vie culturelle, plaisantai-je.

Y'aurait-il eu des acteurs dont le jeu serait en stade terminal au sein d'une mise en scène cancéreuse qu'il resterait compliqué de transformer les textes du dramaturge en immondices indigestes. Shakespeare était une valeur sûre. En outre, c'était une comédie, difficile de bouder son plaisir vues les ambiances de nos vies respectives. Cette bulle de repos faisait le plus grand bien. Me syeux se portèrent pour la première fois sur l'horloge de la salle.

- D'ailleurs je crois qu'il va être temps pour nous d'y aller si on ne veut pas rater le début, lançai-je en lisant l'heure.

Je levai la main vers le serveur sans laisser le temps à Ted d'agir et donnais ma carte de crédit pour régler la note, sans aucune discussion possible. Il avait payé le théâtre, je pouvais bien offrir le restaurant où j'avais par ailleurs mangé pour les deux tiers de la note. Je sortis ensuite le pourboire que je laissai au serveur.

Enfilant mon manteau, je m'adressai à Ted.

- A mon tour de te remercier pour le restaurant, c'était une superbe idée.

La rue que nous avions pris quelques quarante minutes plus tôt était animée dans la fraicheur d'une soirée de printemps. Les "after-work" et les étudiants de la ville s'en donnaient à présent à coeur joie. Aux terrasses des bars, les discussions allaient bon train et formaient un brouhaha plutôt agréable. La zone piétonne bruissait d'une vie proche du ressac de la mer tandis que la place continuait de vivre son bal nocturne aux sons du groupe qui s'y était déjà installé. Diverses animations s'étaient greffées, étudiants jongleurs, même des mimes (encore à notre époque ?). J'en profitai pour continuer notre conversation.

- Tu me disais donc. Qu'envisagerais-tu pour me redonner le sommeil ? Si ce sont d'interminables réunions, je te préviens, j'ai déjà essayé.

Le théâtre se rapprochait, phare lumineux dans la pénombre d'un crépuscule avancé. Ses portes à boule battants ouvertes projetaient sur les trottoirs à la grisaille alanguie des rayonnements solaires, comme pour appeler à lui la vie et les spectateurs qui s'amassaient encore sur son perron. Dernières cigarettes avant l'entracte ; montre guettant l'arrivée d'un retardataire ; derniers rires autour du programme ou encore dernier baisers transmis par téléphones formaient le premier cordon.

A l'intérieur, tout était résolument moderne - comme tout Ivy Town - avec quelques facéties architecturales qui donnait au lieu un air à la fois familier et singulier. Le hall était assez vaste, donnant sur un bar ainsi que des escaliers qui permettaient de rejoindre les deux étages qui composaient la partie spectateur ; malgré tout, il restait chaleureux et bien chauffé, plus que l'extérieur d'ailleurs.

Il restait encore un peu de temps avant le début du spectacle.

* C'est-à-dire où la personne qui m'invite est mielleuse et sympathique le temps que j'accepte le rendez-vous, se montre aimable le temps de l'entrée et ensuite croit qu'un sourire de ma part signifie qu'il peut violer ma sphère intime.
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Re: Hooked on a feeling (pv Karen Starr) Sam 13 Juin 2020 - 20:05

Aïe aïe aïe… Pourquoi j’ai fait une chose pareille ?
Lui prendre la main… avec mes DEUX mains. Pas une seule… DEUX. On aurait dit le début d’une prise de karaté...

C’est peut-être ce qu’elle a cru. Marque d’affection en toute amitié - Pourquoi il se sent obligé de le préciser ?! (?) - , hop, prise de catch.
Ted a senti la tension grimper d’un léger cran venant d’elle, mais surtout de son côté… Parce qu’il s’est souvenu - détail dont on se souvient souvent après avoir fait le geste, tu sais… - que Kara n’aime… pas tellement… le contact.
Pourquoi je l’ai fait alors ?
Respire.
Du calme…
Pas de casse à déplorer. Ils se sont échangés quelques regards et la conversation a repris après que le serveur soit venu déposer ces ravissants Mochis. Blue Beetle, qui se fait définitivement très petit là, attrape sa seconde gourmandise, qu’il mâche d’un air absent. Son regard se repose sur Karen lorsqu’elle ajoute qu’il faut qu’elle rassemble des informations, pour commencer. Oui, plus ils auront de détails, mieux ils pourront y remédier. Mais alors l’idée qu’elle retourne là-haut, ghnn… S’il y a bien un endroit où il ne se voit pas vraiment, actuellement, c’est bien dans l’Espace. Mais curieusement … Il se demande comment c’est. Qu’est-ce que ça fait de voir la Terre… de ce point de vue là ?

Il revient parmi les terriens, cloués au sol, alors qu'il fait face à une personne qui pour lui est bien au dessus du simple terrien. A quoi pense-t-elle lorsqu’elle va se balader dans cette immensité ? …
… Et là… A quoi pense-t-elle alors qu’elle le fixe, mais pas vraiment ? …

Ted penche la tête sur le côté alors qu’il contemple cet instant de mastication de mochi. Il voit tous les détails et il ne faut pas longtemps à son l’imagination pour aller galoper. Elle vient de fermer les yeux… Il doit être drôlement bon ce petit… gâteau glacé. Ce doit être difficile d’être à sa place...
Qu’est-ce que tu fais, Teddy … ? « Hein ? » Que, quoi, remercier, qui, pourquoi ? « Ah ! Euh… Oui, y voir clair, bien sûr ! » Il vient pincer l’arête de son nez, comme pour se réveiller. Nom de… Faut se ressaisir ! « Vaut mieux… être sûr. »

Il cherche à retrouver le fil de ses pensées alors qu’il attrape un troisième - Il n’est pas raisonnable là … - mochi. Il repose son regard dans celui de Kara qui… Ah… Oh… Mettre ce gâteau en entier dans la bouche c’est… On passe d’une scène tout à fait féminine à celle d’une enfant qui peine à mâcher ce qu’elle a dans la bouche. Ted sourit et rejoint le rire de Karen. Ils sont avenants, ces sourires, ces rires, ces moments-là qui ne durent qu’un instant et pourtant on aimerait qu’ils restent toujours…
Je suis encore parti trop loin...
Songes d’une Nuit d'Été… Hmm... OH ! Mais, oui ! Il est bête... C’est le nom de la pièce ça ! Quelle heure est-il ?

Kara pense à la même chose alors que l’horloge indique presque l’heure de la représentation. « Tu as raison, il ne faut pas rater ce bon moment ! »
La soirée a bien commencé, autant la continuer et profiter d’un moment en s’instruisant au passage avec les textes écrits par Shakespeare lui-même. Ce n’est pas souvent qu’Ivy Town passe ce genre de pièce de théâtre. Ted commence à chercher son porte monnaie pour…
Ah… ? Ah non… Trop tard. Trop lent, petit. Pas assez d’anticipation ! Il regarde Kara avec une légère moue. On peut presque lire un “Mais !” contrarié dans ce regard. Mais il finit par sourire, acquiesçant doucement. « Je… Merci ! Enfin... de rien. » Ted Kord, roi de la gastronomie et lanceur pro des sujets de conversation autour d’une table. Ouais…

Cette fois, c’est elle qui prend les devants, quittant le restaurant et reprenant la rue qu’ils ont emprunté plus tôt. Il la rejoint avec un petit temps de retard et arrive finalement à sa hauteur. Plus de monde se sont accumulés sur les terrasses et sur la place centrale. La musique bat son plein et des danseurs de passage ce sont même ajoutés et se lancent dans les pas improvisés, au rythme du chant. Toujours les même chanteurs et musiciens qui ont l’air de continuer leur show. Ted se tourne vers Kara, détachant son attention des jongleurs et des mimes (Ils sont marrants d’ailleurs !) « Haha ! Je n’oserais pas t'assommer avec plus de réunion. Non je pensais… Potentiellement à des ondes, quelque chose de suffisamment efficace pour agir sans pour autant provoquer des maux de tête ou autres indésirables. Enfin, c’est si toutes les méthodes classiques pour retrouver le sommeil ne fonctionnent pas. » C’est vraiment lui qui parle de bien dormir ? « Je connais des méthodes pour résister au sommeil, moins l’inverse. » Ah, voilà, remettons les choses à leur place. La nuit, ce concept.

Ted garde le silence alors qu’ils entrent dans le Grand Théâtre d’Ivy Town. Cela fait un moment qu’il n’a pas mis les pieds ici. C’est devenu plus moderne, bien plus qu’il ne puisse l’être. Ils sont assez nombreux à être arrivés… Finalement, ils ne sont pas les seuls à vouloir profiter d’un moment culturel. Les gens se dirigent vers les guichetiers, qui tiennent les portes battantes ouvertes. Ted s’approche pour donner leurs places. Une fois tamponnées, on en indique le rang. Tout est bien indiqué et fléché. L’intérieur est somptueux et grand ! Les sièges en daim rouge classique des salles de théâtre sont numérotés. Ted a pris soin de choisir des places vers les rangs du milieu, sans être trop éloigné de la scène. Une vue bien centrale, pour voir l’ensemble. Sur les sièges sont déposés pour chaque personne un petit prospectus, qui présente l’œuvre, ainsi que Shakespeare dans un résumé de sa vie soigné et pour finir la liste des personnages qui vont apparaître. La pièce va commencer d’ici quelques minutes. Ted s’assoie tout en inspectant l’image, utilisée en première page, tirée d’un véritable tableau de Joseph Noel Paton. La Querelle d’Obéron et de Titania. Cela vous met déjà dans l’ambiance. « J’ai entendu dire que les comédiens font partis d’une troupe assez jeune, mais le metteur en scène est réputé être un passionné… du genre tatillon sur le détails... » Ils ne sont finalement pas si différent, quand on y regarde de plus près… Chacun dans son domaine de prédilection, des accros de la création et du travail bien fait ! Ils vont bien voir si le travail de toutes ces personnes vont faire vivre cette pièce mythique.

Les lumières commencent lentement à s’éteindre, tandis que les projecteurs illuminent la scène. L’Acte I débute et l’on découvre déjà le premier personnage, le duc Thésée, accompagné de celle qui se nomme Hippolyte, sa promise au mariage. Il exprime bien cette idée, d’une manière assez pressée… Quatre jours lui semblent être une attente interminable. Il indique à son intendant à entraîner aux réjouissances la jeunesse athénienne. (Bon sang, on ne parle plus du tout comme ça de nos jours…)
Le personnage sort et arrivent d’autres personnes. Égée, sa fille Hermia et ses deux soupirants Lysandre et Démétrius. (Soupirant… une autre façon pour dire potentiel héritier aux pouvoirs). Avec une bonne prestance (jeu de comédienne très bien travaillé, dis donc !), Égée explique au duc le refus de sa fille à épouser Démétrius. Elle aime Lysandre, qui serait aussi bien né que lui, et aussi bien partagé ; son amour est plus grand que le sien ; (Ouah…) sa fortune est sous tous les rapports aussi belle, sinon plus belle, que celle de Démétrius (Ah ben bravo…) ; et, ce qui est au-dessus de toutes ces vanités, il est aimé de la belle Hermia.
Égée demande donc l’application de l’ancien privilège d’Athènes, si sa fille continue de refuser la main de l’époux qu’on lui a choisi (Remarque, qui veut se marier avec une personne qu’on lui impose ?) C’est, ou de subir la mort, ou d’abjurer pour toujours la société des hommes.
Punaise, ils ne déconnaient pas dans la Haute, à l’époque …
La réplique suivante du duc Thésée pour persuader Hermia fait longuement réfléchir notre entrepreneur… Le bonheur terrestre est à la rose qui se distille, et non à celle qui, se flétrissant sur son épine vierge, croît, vit et meurt dans une solitaire béatitude.
Mais madame réplique qu'elle préfère croître, vivre et mourir, plutôt que d’accorder ses virginales faveurs à ce seigneur dont le joug lui répugne.
C’est beau et puissant...
Mais la suite promet d'être sacrément dramatique...


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JSA
Re: Hooked on a feeling (pv Karen Starr) Mer 17 Juin 2020 - 9:39

Ted me présente ses idées concernant le sommeil. La musique nous enveloppait alors que nos propos se croisaient doucement, entre deux rires. Il admit cependant être plus à l'aise à l'idée de s'empêcher de dormir.

- Les "méthodes classiques" commencent à devenir de moins en moins efficaces, répondis-je alors que nous nous installions sur nos sièges. Même après des heures d'entraînement ça ne vient parfois pas.

Il faisait bon dans la salle, ni trop froid, ni trop chaud et les sièges étaient confortables. J'enlevai mon manteau et m'asseyais ensuite en prenant la notice qui nous était fournie. Ce qui était amusant c'est que j'avais découvert Shakespeare à des lieues de la Terre, via un Green Lantern dans un obscur recoin de la galaxie. Grâce à son anneau, il avait eu accès à mille et unes oeuvres de littérature universelle pour finalement tomber amoureux du dramaturge. Combien de conversations nous eûmes ensemble dessus... J'avais dû rattraper mon retard rapidement - avantage de la super-vitesse - pour essayer de tenir la distance. Ces discussions avaient été un vrai bonheur dans la lourdeur de l'enquête dans laquelle nous fûmes.

Je me demandais ce qu'il était devenu. Ted me parla à ce moment de la distribution. Je retournai le dépliant pour voir si un nom me disait quelque chose, mais niveau troupes de théâtre j'étais à zéro pointé, pas mieux pour les metteurs en scène.

- Un peu de sang frais ne fait pas de mal, surtout bien dirigé.

Un peu comme nous jadis. Nous fûmes de jeunes espoirs, maintenant, nous étions de vieilles martingales, les gens nous connaissaient sous nos costumes - pas dans notre vie civil, ce qui était vexant lorsqu'au final vous ne portiez pas de masque - et nous voyaient peut-être au mieux comme un service public et des objets commerciaux quand ce n'était pas comme des objets de désir et de dévotion. J'espérais d'ailleurs que ce pauvre type qui me croyait "sa femme" fut toujours en prison.

Les lumières baissèrent doucement pour nous plonger dans le noir. Les coups de bâtons rituels et c'était parti pour l'imbroglio amoureux qui commençait dans le soupir des rideaux qui s'ouvrent. Je croise les mains sur mes jambes et écoute, observe et...

... d'abord ce n'est qu'un cauchemar. J'entends un voisin plus loin qui froisse son dépliant, un enfant qui farfouille dans un paquet de sucreries, un type au premier rang qui renifle. Derrière, un type commente la tenue d'une spectatrice. Lysandre et Demetrius arrivent sur scène, enfin je crois. Frottement d'un soulier contre une lame métallique qui maintient la tapisserie. Non, c'est Egée et Hermia qui sont là ? Une femme commente ma tenue... entre autre. Je tourne la tête et elle rougit. Bien ma veine.

Je me concentre alors sur la scène, l'ancienne démocratie athénienne au prisme du drame se révèle une phallocratie sans gêne où les sentiments sont abjurés par les devoirs familiaux. Je sens la présence de Ted à mes côtés, il a l'air entièrement absorbé par la pièce.

On pouffe dans le fond de la salle. Hoquet de surprise d'une femme qui laisse tomber un de ces mouchoirs.

Ah, on est sur Thésée et Hermia déjà ? Je respire un bon coup. Les acteurs sont investis mais j'ai dû mal à me concentrer. Les décors sont bien faits. J'entends un bâillement. Le jeu d'acteur se révèle au diapason des textes. C'est bientôt plaisant. Je me laisse finalement porte. J'entends la respiration de Blue Beetle à côté de moi, elle est douce et calme.

Arrive alors le changement de scène. Nous sommes ainsi chez Bottom qui ressemble à s'y m'éprendre à la salle de réunion de la JSA. Bottom est là, Quince également, il porte une tablette électronique à la main. Les traits de Bottom changent bientôt pour prendre ceux de Mister Terrific. Quince, lui, devient Sandman. Entre alors Flûte-Wildcat, Starveling-stargirl et Snout-Scott.

J'observe la scène depuis mon fauteuil sans même tiquer. J'entends Sandman faire la distribution d'une pièce intitulée "La très pathétique farce et la minable mort de Kord et Zor-El". Mickaël se vante d'être le meilleure comédien et de pouvoir jouer les tyrans de la plus sublime façon, Wildcat ne veut pas du role d'une femme à cause d'une barbe naissante (!), Scott demande le texte pour jouer au mieux un lion rugissant. Sandman est calme tandis qu'il invite chacun à se réunir sous la Statue de la Liberté... Quelle... quoi ?

Mes yeux s'ouvrent un moment pour voir la troupe croquignolesque quitter une scène tout à fait dans la ton, sans fioriture de la JSA. Je me redresse sur mon siège alors que je m'étais avachie. La chaleur m'appesantit. Je remonte les manches de mon haut pour essayer de tenir le coup.

Acte 2.

Puck ou Swamp Thing ? s'abouche avec une fée... non, c'est Zatanna ça non ? Je tiens ma tête avec ma main droite alors que mes yeux peinent à tenir le dialogue pourtant bien interprété, autant que la caverneuse voix d'Holland le permette en tout cas. Mon corps me paraît lourd d'un seul coup...

Titania et Obéron entrent, l'un drapé à la Superman, l'autre à la Wonder Woman... toute cette histoire pour Conner qu'ils se disputent... Après quoi Puck Thing est envoyé pour aller quérir un suc auprès de Poison Ivy... franchement ça devient n'importe quoi...

Ma tête tomba en même temps que mes paupières.

Je ne les rouvris qu'à la fin de la scène 3, voyant les "amoureux" partir pour laisser place à Obéron et Puck dont les costumes sont tout ce qu'il y a de plus normal. Obéron décida d'utiliser une drogue façon conte de fée pour obtenir le page qu'il désirait. Voilà un personnage qui prenait plus la coloration d'un Zod que d'un Superman... Décroche un peu et profite... Je tournai la tête pour voir si Ted ne s'ennuyait pas puis revins sur la scène.

Arriva le moment musical de l'acte orné de chansons douces qui devaient servir à endormir Titania. La mise en scène envoûtante, les voix, les accompagnements, tout parut un instant envelopper la salle. Je ne vis pas la fin de la scène et ne rouvris les yeux qu'au moment de l'entracte, alors que la lumière revenait. Je me redressai à nouveau, fouettée par la gêne. Je déglutis un peu en me tournant vers Ted. C'était bien ma veine, je ne dormais pas la nuit mais je m'endormais au théâtre...

- La pièce te plaît ? demandai-je finalement à Théodore en essayant d'éviter le sujet de mes assoupissements.

Je passai une main dans mes cheveux, encore un peu vaporeuse, la bouche pâteuse. Je me levai de mon siège et entraperçus dans la foule un visage qui ne me fit guère plaisir. Un visage que je ne voyais en temps normal que dans mes rêves. J'inspirai un grand coup, fermai subrepticement les yeux et découvris finalement les traits d'un spectateur qui lisait tranquillement son programme.

- Est-ce que ça te dérange que l'on aille chercher de l'eau ?
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Re: Hooked on a feeling (pv Karen Starr) Ven 19 Juin 2020 - 18:32

Il le savait… Ce genre d’histoire finit toujours mal, surtout lorsqu’il s’agit d’amour. Lysandre et Hermia, oui cette fille qui doit être marié à Démétrius, s’enfuient. Ils ont quitté Athènes pour aller se réfugier chez une tante. Et alors, l’amie là, Héléna… n’a pas gardé sa langue dans sa poche et prévient Démétrius. Bravo… C’est vraiment pas joli.
Bon après, vue l’époque, difficile de se justifier en prenant la fuite, mettant en jeu l’honneur et les devoirs familiaux…
Ah... Le coup de se perdre dans la forêt...
Pourquoi ça lui fait penser au Petit Poucet ?

Les deux histoires n’ont absolument rien avoir, mais celle du Petit Poucet l’avait marqué, étant môme. Y a une différence entre deux couples ; l’un très amoureux, l’autre où juste Hénéna aime Démétrius mais ce n’est pas réciproque ; et sept enfants abandonnés par leurs parents parce qu’ils sont trop pauvres pour les nourrir, malgré leur amour pour eux … La moral de fin ? “On ne s’afflige pas d’avoir beaucoup d’enfants”, dans un contexte où la misère touchait le petit peuple. Alors que dans ces Songes d’une Nuit d’été, ils sont confrontés à une histoire … d’amour destructeur. Deux castes qui n'ont clairement pas les même problèmes…

Ted s’enfonce un peu dans son siège et tourne le regard vers Kara. Elle a l’air ailleurs…
Attendez, c’est déjà l’Acte 2 ? Ah oui donc… Ils sont perdus… Dans une forêt… Où vivent... des fées ? Ted fronce les sourcils. Ah… Le Roi et la Reine des fées se disputent et se séparent. On dit que la haine est proche de l’amour, car Obéron crie vengeance… Quel malheur … Il ordonne à Puck (Prochain nom pour un de ses Scarabée !) de déposer un suc d’une fleur d’Occident (Autant le dire dans les mots propres et directs : une drogue) sur les paupières de Démétrius pour… Hem, pour qu’il tombe amoureux d’Héléna.
Voilà pourquoi Ted préfère la Science-Fi à la Fantasy… On tombe moins souvent sur des fées filoutes, ayant des idées aussi tordues !
Mais malheureusement pour tout le monde, Puck se trompe et verse le suc sur les paupières de Lysandre…
Est-ce que le voisin devant moi va-t-il arrêter de jouer avec son téléphone ?

Blue Beetle pose un petit moment sa tête contre le dossier de sa chaise. Il remarque que Kara s’est légèrement assoupie. Il passe plusieurs minutes à la regarder, décrochant un peu du courant de la pièce, alors qu’approche le moment musical, avec les chansons… Il le sait parce qu’ils ont mentionné le nom des musiciens sur le prospectus. Ted sourit doucement. C’est la première fois qu’il voit Karen se laisser aller de cette manière. Il se met à réfléchir aux solutions dont il a fait mention, tout à l’heure… Rien de tel pour vous décrocher complètement d’une pièce de théâtre. Il en oublie jusqu’à l’heure qu’il est, les gens autour d’eux et même le fait d’être dans le Grand Théâtre d’Ivy Town. Blue Beetle s’est isolé avec Power Girl… Juste lui et elle.
Hein ?
Les lumières se rallument. Oh… C’est déjà l’entracte. Mince…
Ted Kord décroche son regard et va se frotter l’arête du nez. Qu’est-ce qui lui a pris de la dévisager comme ça ?! …
L’a-t-elle remarqué ? Elle a eu l’air de dormir… presque à point. Elle en est gênée d’ailleurs et essaye de diriger le sujet sur la pièce…
Est-ce que la pièce lui plaît… Est-ce que la … AH ! « Oh oui, oui… C’est… Un peu dramatique. L’amour et ses folies, haha... »
C’est justement l’un des thèmes principaux abordés dans cette pièce de Shakespears. L’amour est aveugle et rend aveugle. L’amour-passion est destructeur…
Et apparemment, les drames existent aussi chez les fées. Ted évite de plaisanter sur ce point.
En observant Kara, il remarque qu’elle fixe quelqu’un parmi les spectateurs. Il se tourne vers cette personne… et il ne semble pas qu’ils connaissent qui que ce soit ici… « Kara ? Ça va ? »
Ce n’est peut-être qu’une impression, mais elle lui a semblé être à mille lieux d’ici …
« De l’eau ? Bien sûr, allons-y ! »

Il aurait pu y aller seul pour le lui apporter mais… Il a l’impression qu’il ne doit pas la laisser… C’est peut-être son imagination qui lui joue des tours. C’est comme si… Une menace constante plane autour d’eux.

Il s’inquiète. C’est sûrement ça, oui. Ted Kord le soucieux. Faut bien que ça lui arrive de temps en temps, lui qui est souvent très sûr de lui lorsqu’il est penché sur ses projets. Non, là, il est dehors, en compagnie d’une amie qui va mal, le monde autour d’eux frôle souvent sa Fin, entre les catastrophes, Lex Luthor, le Temps qui se détraque, les menaces extraterrestres, des implants dans les crânes, les voyageurs temporels qui font joujou avec la vie des gens… Heureusement que Booster Gold n’est pas un vilain (ou alors il le cache super bien ce bougre).
Mais qu’est-ce que je raconte ?! Et d’ailleurs, qu’est-ce que je suis venu chercher déjà… ? Ah oui ! De l’eau !
Il s’est plongé dans son esprit bordélique et a machinalement suivi le chemin où se trouve le banquet spécialement fait pour les spectateurs. Les acteurs ont probablement ce qu’il faut en coulisse…
Ted cherche une carafe d’eau et serre deux verres. Il en tend un à Karen, avec un léger sourire. « Et toi, elle te plaît ? Le jeu d’acteurs est très bon… On sent le travail derrière. La musique était vraiment... » C’est à ce moment là que je me suis mis à la regarder… « … très jolie ! » Theodore Stephen Kord, tu aurais pu choisir un mot plus en rapport avec la musique … genre “dansante” ?
Dansante ouais… Surtout lorsqu’il s’agit d’une berceuse pour endormir la dénommée Titana… Titani… “Titania” !
« Je crois que j’ai perdu un peu le fil après l’acte 3 » On en est pas à l’acte 2 ? « La digestion du repas doit me bercer un peu... »

Ted s’étire et boit d’une traite son verre d’eau. Il le pose sur la table des convives et repose son regard dans celui de Kara. Quelle est donc cette drôle d’idée qui te traverse l’esprit, Teddy ?
« Tu préfères finir la soirée dehors, sur mon Scarabée magique ? » Tu aurais dû la garder dans ta tête cette phrase, mec…
« Ha ! Je plaisante, Hé… Si… Si on survit à la chaleur de la salle et que mon voisin éteint son satané téléphone, y a moyen qu’on puisse voir la fin de la pièce dans de bonnes conditions ! Qui promet d’être vraiment … rebondissante de drames en drames ! »

Et toi tu rebondis de gaffes en gaffes ...
La pièce ne va pas tarder à reprendre... La plupart des personnes sont déjà retourner à leur place. Ted finit par sourire, un peu gêné de lui avoir proposé une chose aussi farfelues.


Hooked on a feeling (pv Karen Starr) Bbsign27
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JSA
Re: Hooked on a feeling (pv Karen Starr) Mar 23 Juin 2020 - 9:23

A semi-endormie, les images sont fugaces, les impressions maîtresses, les sens absents, perdus dans les marmoréennes évanescences du sommeil. Ted me regardait. Ce n'était pas quelque chose qui s'imposa à moi d'un coup sec et puissant. J'eus le temps de me lever, de voir cette étrange apparition. L'amour et ses folies... oui, c'était sans doute le meilleur des résumés possibles.

Il eut le temps de me demander si tout allait bien, ce qui m'infligea un coup de fouet bienvenu alors que je ramassais mes affaires pour aller prendre l'air. Il m'avait dévisagé. Il valait mieux que je ne l'inquiète pas ; lui dire que tout allait bien n'était pas un gros mensonge et ne coûterait pas grand chose.

- Pas vraiment, j'ai besoin d'un peu d'air, on étouffe ici, balançai-je.

A quoi bon me donner de bons conseils si c'était pour les bafouer aussitôt formulé... Je n'ajoutai pas grand chose alors que nous remontâmes vers la banquet prévu pour l'entre-acte. J'étais juste intriguée. Il n'avait fait aucun commentaire sur mon assoupissement malgré l'examen qu'il avait fait avant que j'émerge. Délicate attention de sa part.

Il me tend un verre en embrayant sur la pièce, sachant mon état précédent, c'était un exercice compliqué.

- Oui, la pièce est soignée, fis-je en cherchant le maximum de phrases qu'un critique fainéant coucherait sur un mauvais papier. Les acteurs sont... entraînants...

Je retins un gloussement alors que j'admirais mon verre. Ted avait l'air d'avoir été aussi attentif que moi à la pièce. Lorsqu'il me parle de l'acte 3 j'éclate intérieurement de rire. D'un rire qui n'a rien de moqueur, mais qui s'amuse de lui comme de moi. Que nous étions nuls... Je portai finalement le verre à mes lèvres pour mieux noyer cette envie irrépressible lorsque ses yeux se braquèrent sur moi et...

... je recrachais une partie de mon eau alors qu'il me proposai de finir la soirée sur son "Scarabée Magique". Avait-on idée de formuler pareille phrase ?! Je toussai un peu, désemparée face à cette déclaration impromptue. Il tenta un rattrapage, mais là les bigorneaux étaient en train de prend place dans la salle de balle de l'U.S.S. Kord, l'Atlantique était maîtresse du bord.

Voyant que j'avais recraché le tout au visage de Ted, j'allais chercher une serviette et ne pus retenir ce rire que j'avais cherché à retenir plus tôt.

- Je suis désolée, lançai-je en riant. Excuse-moi... c'est... c'est juste que... ton "Scarabée Magique" ?

Je portai mon regard au niveau de sa ceinture, ne pouvant résister à l'envie de le taquiner sur cette phrase idiote.

- Si c'est comme ça que tu l'appelles, tu as une drôle de manière de présenter la chose.

Kara... Kara... Kara... tirer une torpille alors que les flots engloutissent la poupe, c'est cruel... Mais plutôt amusée par ma propre stupidité, j'enchaînai dans un dernier éclat de rire.

- Allez, finissons plutôt la soirée dehors, je crois que ce n'était pas une soirée pour Shakespeare. Ca nous évitera de nous endormir ou de détruire le portable de ton voisin...

Je le pris par le bras pour partir, encore souriante de nos bêtises. Le seul drame dans ce théâtre, c'était nous...
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Re: Hooked on a feeling (pv Karen Starr) Mer 24 Juin 2020 - 11:20

Tu t’es pris pour Aladdin ?! Tu n’as rien d’un prince charmant ! Quelle idée de … dire… un truc pareil !
On dit que la honte ne tue pas. Pas “encore”. Parce que là, maintenant, Ted a bien envie de disparaître. Le bateau commence à prendre l’eau, l’équipage représenté par les mots qui se bousculent dans son crâne n’arrivent pas à s’organiser pour formuler quelque chose de… de moins… creepy ! Je n’ai pas voulu dire ça de cette manière. J’ai pas réfléchi. Je ne veux surtout pas me faire passer pour...
Oui ce genre de phrases là… Il est honnête - trop - , ses pensées dépassent souvent ses paroles. Il a encore plus de mal à retenir les blagues… - Il suffit de voir toutes les conneries qu’il a pu faire par le passé… Ted Kord est un grand cerveau qui a besoin de s’occuper ! Alors même les mauvaises idées prennent le dessus…
Non mais … Tu lui dis juste… Tu lui dis juste ce qu’il faut… voilà…
Le bateau Kord n’est pas encore coulé au fond d’une eau, où la vie de vieux garçon célibataire l’attend. L’équipage se met en place. Ils ont des bouées de sauvetage, ouf, ils reprennent les commandes.


Elle vient de lui cracher son eau au visage.


Ted ne bouge plus pendant tout le temps où elle s’est mise à rire, s’excusant d’avoir… cracher son eau. Enfin, il ne peut pas lui en vouloir. Lorsque… on rigole… Il est tout naturel d’éviter de s’étouffer en même temps. Ouais… Il ne sait plus où se mettre, alors qu’un sourire se dessine naturellement sur ses lèvres, oscillant entre l’excuse, la gêne et l’envie de rire avec elle, tandis qu'elle lui essuie le visage à l'aide d'une serviette… Et le moment arrive où elle dévie son regard vers le principal acteur de cette désignation "du Scarabée Bleu" … ! Mais je parlais pas de ça !!!
On te croit. Tous…
« J-Je… ne… c’est pas… Ce que je ... »
Mayday, mayday, on a perdu le capitaine ! On perd le contrôle du bateau ! S.O.S !
« Je... »
On vient de recevoir un tir, vite tribord ! TRIBORD !
« Hahaha ! »

Ted éclate de rire à son tour. Ils sont une pièce de théâtre à eux tout seuls… Deux acteurs évoluant sur une scène secouée par des rafales de tous les styles. L’héroïsme, la vie, les mauvaises blagues de Theodore Kord, les cauchemars de Karen Starr et tous ceux qui gravitent autour d’eux ont bien de la chance que les deux derniers points ne fusionnent pas pour former le vilain le plus effroyable de la Galaxie ! ... Un monstre qui fait des blagues graveleuses, fort comme cent personnes ! Ôtons vite cette image de nos têtes…

Kara prend les devants alors que Ted imagine bien trop de choses en même temps, lui attrapant le bras pour les faire sortir de ces lieux qui ont failli être témoin du décès prématuré d’un insecte bleu. La honte, messieurs dames, elle détruit...
« Je… En faite je parlais de mon bijou. » BEEEEEEEEEEEEP « De mon aéronef ! Mon vaisseau ! Mon Bug, quoi... » Ohlala… dude… « Je n’aurais pas… osé... Enfin … » Non. Le dernier mot n’est pas nécessaire, mec. « Oui, non… Voilà. Je parlais de profiter de la soirée dehors, quelque part dans les nuages. Enfin dans le ciel sans nuage, parce que la nuit est… » Clémente, dégagée, éclaircie, “possède une météo favorable pour le vol” ? « … belle. »

Quel simplet, ce Teddy… Mais puisqu’ils ne sont ni morts de la honte, ni décédés sur ces sièges rouges dans le théâtre à cause d’une chaleur insurmontable, devant une pièce qui parlait bien trop d’amour (ou de fée qui font des coups bas ?), ils peuvent profiter de cet air frais qui chatouille leurs visages, encore tout sourire de la récente descente en piqué, tête la première de Ted. « Il faut qu’on en fasse plus souvent des sorties comme ça… ! Avec les autres aussi… ou juste tous les deux ! »

Enfin, s’ils survivent à la masse de boulot qui vous font vous sentir mal, au point d’en souhaiter que la fin de semaine arrive plus rapidement… Et la semaine prochaine ? Rebelote ! Enfin… C’est seulement s’il revient de son voyage à travers le Temps. Mais il a fait une promesse… Ted va revenir, avec les autres, avec Booster… Ils réussiront ! Il a foi.




[HJ : Eh bien... vivement la suite pour voir le destin de ces deux là Razz thanks pour ce RP ! /HJ]


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Hooked on a feeling (pv Karen Starr)
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