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Clef de l'énigme

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Clef de l'énigme Jeu 30 Avr 2020 - 19:14

ft. Zinda Blake
Clef de l'énigme



Suite direct de Châtie bien


- Parte..naire ?

Il l’avait appelé en expirant difficilement l’air dans ses poumons. Le « Partenaire » était haché, brouillon, et le ton se balançait entre l’interrogation et la plainte. Il était accroupi dans une cabine téléphonique. Les jambes complètement repliées contre son ventre, le lourd téléphone entre les doigts. Son regard était aussi agité que son corps, parcouru de tremblement incontrôlé à cause de l’hypothermie qui œuvrait. Il entend sa voix à l’autre bout du téléphone. Elle avait accepté l’appel en PCV et c’est ce qui allait lui sauver la vie. Il aurait aimé pouvoir se laisser aller au soulagement mais il était hanté par la peur. Une peur qui le maintenait dans le silence à scruter la nuit qui se mourrait.


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Il avait tout abandonné derrière lui, sans se retourner et même encore maintenant, assis dans le petit espace téléphonique, il craignait que la mort ne le saisisse. Il se souvient des branches qui avaient frappé son visage, lacéré sa peau comme des griffes. Des racines qui l’avaient fait chuter une fois, deux fois, trois fois pour le garder captif. Il s’était relevé, couvert de neige à peine fondues et de boue mélangées. Il ne savait plus où aller, où fuir. Ses repères aussi avaient fondus et il se devait de continuer à avancer. Il n’avait pas d’argent sur lui, ni chaussure, manteau ou chapeau. La neige s’était infiltré partout et avait trempé ses vêtements avant de violemment rougir sa peau par endroit. Là où il y avait cette neige et cette boue, il voyait du sang. Ses pieds nus étaient brûlés ainsi que ses mains. Là où il y avait des pierres, il y voyait des braises. Il avait tenté de fuir debout, d’avoir cette force-là mais après ses trois jours d’enfer, sa course s’était terminée sur le sol. Il avait traversé la forêt dans l’obscurité féroce de la nuit à toutes jambes, à tous bras et les heures ont défilés. Le moindre bruit, le moindre grognement, le moindre souffle le faisait frémir et accélérer. Il ne devait pas s’arrêter. Des hurlements de sa fille se faisaient de plus en plus forts à mesure qu’il s’éloignait. Des hurlements qui auraient dû le pousser à retourner dans le rêve qu’il venait de quitter. Il avait des flashs. De tournesols. De portes. De monstres. De Lui. Il ignorait quand Il se réveillerait. Il devait juste être le plus loin possible pour sortir de cette spirale dans lequel il l’avait plongé depuis trop longtemps.

La liberté eut l’odeur du goudron. Quand il atteignit enfin une petite route qui traversait la forêt, il sût ce qu’il devait faire. Il suivit le chemin. Ses tremblements étaient de plus en plus forts à mesure qu’il avançait. Il sentait de moins en moins son corps et sa respiration étaient plus rapides, pénibles. Edward n’avait jamais été un combattant. Il n’avait jamais pu rivaliser avec qui que ce soit sur le plan physique, et même bien avant son cancer. Cependant, la fuite, c’était inscrit en lui. Se cacher, s’échapper, il avait toujours su faire. Il n’aurait jamais pensé devoir fuir autre chose que Batman ou les policiers de Gotham City mais bien des choses avaient changés en quelques mois et plus encore en quelques jours.

Il avait rampé jusqu’à atteindre ce village, cette cabine qui pour Edward allait se transformer en serre grâce aux parois de verre, mais seulement lorsque le soleil serait assez haut. Le matin se rosait tout juste. Il fallait qu’il tienne. Il fallait qu’il parle mais Edward était désorienté par la douleur et le choc, incapable de se relever. Il était à terre, de corps et d’esprit.

- Ve.. Viens me chercher, Zin..da, articula après un long moment de silence, incapable de réellement échanger avec la jeune femme de manière construite.

Elle aurait pu raccrocher, croire à une mauvaise blague ou penser que l’appel était achevé mais son souffle rauque contre le microphone trahissait sa présence. Il était mystérieusement là, quelque part et il avait besoin d’aide. L’évidence frappait.

Il colla son dos contre le la cabine. Ses dents claquaient par moment. Un gémissement de terreur lui échappa quand un oiseau s’échappa d’un arbre pour atterrir non loin de son abri de fortune. Un corbeau ? L’aigle de Caucase et lui le feu Prométhée qui payait pour ses erreurs. Ou en réalité une seule : y avoir cru. Il était aussi terrifié qu’un enfant, paralysé et dans l’attente d’une nouvelle punition. Son souffle est court, lent. Il pose son front contre le combiné. Il se force. Il ferme les yeux pour ne pas voir le rapace s’épaissir puis s’approcher pour venir manger à la plaie de son crâne, la plaie recousue d’une tête mise à nu. Elle est écarlate, longue du cervelet à la nuque, elle est là. Réelle. Il s’y accrocha comme il s’accrocha à la voix de Zinda. La toxine disparaitrait. La peur c’était moins sûr. La cicatrice, non. Le souvenir aussi, bien que confus. L’Esprit brouillonné, sans énergie et le corps en feu, Edward fut incapable d’indiquer à Zinda où il se trouvait exactement. Il serra fortement la mâchoire tandis que ses tremblements s’accentuaient. L’homme-mystère ne put que prononcer sa détresse « S’il.. te .. plait.. » avant de perdre connaissance, brièvement.






Dernière édition par Edward Nygma le Dim 3 Mai 2020 - 13:04, édité 1 fois
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Re: Clef de l'énigme Sam 2 Mai 2020 - 0:49

Zinda était venue un matin à la Boite de Pandore endormie. Portant un sac en papier avec des beignets elle était restée quelques minutes devant la porte en croyant qu’elle devrait faire demi tour quand Echo était venue lui ouvrir. La jeune femme lui avait alors apprise qu’elle n’avait pas vu Edward depuis longtemps et Zinda était repartie chez elle inquiète.

Elle ne l’avait pas vu depuis avant même que le GCPD fasse l’objet d’une attaque par le Batman venu d’ailleurs. Elle n’aurait pas vraiment eu de raisons de reprendre contact avec lui après tout, si elle avait su lui trouver des qualités a force de travailler avec lui il n’en demeurait pas moins quelqu’un de prétentieux ayant tendance à rabaisser ceux qui l’entoure. Mais elle avait vu quelque chose d’autre que cela chez lui, et ce n’était pas parce qu’il était difficile à vivre qu’il fallait le laisser mourir dans son coin maintenant, tué par la maladie ou par cette ville -une tumeur incurable pouvant vous foudroyer plus subitement encore-.

Les jours suivants Zinda était restée dans son canapé a regarder des films chez elle, se lançant au départ pour défi personnel de ne pas aller vers le frigo pour s’ouvrir une bière. Puis le pack terminé et l’échec constaté elle s’était fixée un autre objectif plus facile a atteindre : Ne pas acheter d’alcool. C’était encore le meilleur moyen de ne pas être tentée.

Puis un matin alors que le jour se lève a peine elle décroche un appel qu’elle accepte en PCV. Passé la découverte que cela se faisait encore elle entend une voix qu’elle ne reconnait pas tout de suite l'appeler “Partenaire”. Passant ses doigts sur ses paupières elle les masse en consolation de la lumière venant lui agresser les yeux car elle avait mal dormi.


“Nygma? C’est vous?”

Elle entend un souffle à travers le combiné, celui qui est au bout du fil reste silencieux et elle n’aime pas çà.

“Edward vous êtes où? “

La voix lui parle à nouveau, elle est maintenant certaine que c’est lui. Il lui demande de venir le chercher et sa voix augure le pire. Elle l’imagine en train de mourir poignardé quelque part dans un caniveau de Gotham, ou sur un lit d’hôpital en train de vivre ses derniers instants totalement seul. Une angoisse la saisi à cette pensée qu’il parte seul.


“Vous allez bien? Où êtes vous! Dites le moi pour que je vienne vous chercher!”

Passé encore quelques instants où elle entend son souffle à travers le combiné il finit par lui parler une dernière fois puis ne plus répondre. Zinda se lève alors précipitamment et sort son ordinateur portable de sa veille pour utiliser les programmes que lui a installé Barbara et localiser l’appel. Elle se mord la lèvre inférieure en découvrant que c’est dans un autre état, elle hésite à appeler les secours sur place pour leur indiquer de se rendre à la cabine téléphonique où elle le localise mais repense à ce qu’il a fait. Il l’a appelée elle, pas les secours.

Alors elle fonça vers sa voiture puis à l’aéroport où son hélicoptère Aerie two se situait. Elle décolla alors en urgence pour se rendre dans la campagne où il se trouvait. Posant son hélicoptère sur un terrain inoccupé non loin du village un peu perdu elle en descendit avec une couverture chauffante pour courir jusqu’à la cabine à l’intérieur de laquelle il était recroquevillé.


“Edward!”

Elle ouvrit violemment la porte de la cabinet téléphonique pour le hisser en dehors, puis se mit à genoux pour le faire s’asseoir sur la neige. Elle passa la couverture autour de lui en voyant la blessure qu’il avait derrière le crane, son visage se tordant d'inquiétude.


“Oh mon dieu qu’est ce qu’il vous est arrivé?”



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Re: Clef de l'énigme Sam 2 Mai 2020 - 19:19

ft. Zinda Blake
Clef de l'énigme



Il se réveille par instant. Les ombres s’agitent devant ses yeux. Tout est flou. Il avait perdu ses lunettes sur le chemin, certes, mais la cause était ailleurs. La toxine le quittait et la séparation se faisait dans la douleur et dans des visions agitées. Elle passait devant son regard comme on y agiterait une flamme. Pourtant, il avait froid. Pourtant rien n’était là. Il colle son oreille contre le téléphone qu’il n’avait pas éteint. Il l’entend en écho, ou la rêvait-il ? Les heures passent encore mais Edward ne reste jamais éveillé assez longtemps pour pouvoir les compter. La course du soleil fut son point de repère après ses jours plongés dans une nuit qui aurait pu être éternel, s’il ne l’avait pas éclaté. Eclater par électrocution -mérité. Eclater par fuite -inévitable. Eclater comme il avait éclaté sa cervelle -évitable. Il se sentait en miette. Seul. Quand il ne se fiait plus à ses yeux. C’était sa voix qui prenait le relais. Une voix profonde et chuchotée contre son oreille qui lui disait quelque chose de stupide, comme je t’aime.

L’inconscience était son refuge et son ennemi. Son esprit fracassé préférait se réfugier dans un sommeil sans rêve. La mort glacée passait dans la faille de ses yeux clos, juste sous les paupières. Combien de temps exactement était-il resté sur le sol glacé de la cabine téléphonique ? Depuis combien de temps avait-il claqué la porte du manoir ? Un gémissement lui échappe quand il saisit dans la brume que la communication est coupée. Que ce soit la voix de Zinda ou la sienne. La toxine s’était effacée et il ne lui restait qu’un sentiment de nausée terrible. Il aurait aimé vomir souvenir, faiblesse et maladie. Qu’il n’en reste rien qu’un chagrin à effacer. C’était plus que ça. Il avait laissé sa marque. Il sentait le froid jusqu’à la cicatrice, sensible et nouvelle. Dans un délire, il avait même imaginé qu’elle s’ouvrirait comme une fleur, béante et écarlate, droit vers le soleil. Elle restait cousue, verrouillée mais il l'avait ouvert. Il n’avait pas eu besoin de clef. Il avait ouvert l’énigme et il avait pris ce qu’il voulait. Il avait mis ce qu’il voulait. Ouvrir sa tête, pour un homme comme lui, c’était comme ouvrir une âme. Une âme que Zinda avait vue. Elle l’avait vu et c’était pour ça qu’il l’avait appelé. Elle l’avait vu cette âme quand il s’acharnait à travailler que de raison la nuit pour leur enquête. Elle l’avait vu cette âme quand il expliquait un raisonnement, une pensée, une devinette. Quand il lui demandait en retour de chercher et qu’il l’observait. Oswald était en prison. Edwine avait disparu et Selina.. non, pas elle, surtout pas. Elle l’avait vu se mouvoir sans âme. Elle avait trop connu l’ancien Edward, qu’aurait-elle pensé du nouveau à la tête rasée et ouvert. A la stupidité dont il avait fait preuve pour résoudre son énigme avec Lui. Eddie avait eu la foi. Zinda l’avait aussi, en tout cas, il l’avait cru. L’héroïne Zinda, quoi qu’elle montre, quoi qu’elle pense. Il avait besoin d’une héroïne. Une amie, pour éclater sa nuit. C’est ce qu’il fait qu’il ne lâche pas le combiné, même quand, encore inconscient, elle le découvre.

Elle l’attrape. Il n’est pas bien lourd. C’est même pire. Maigre. En état de choc. Glacé. Tremblant. Vivant, et enfin, réveillé. Il ouvre les yeux. La chaleur l’enveloppe. Il ouvre la bouche. Ses mains s’agrippent à elle, à ses épaules, ses poignées tout ce qu’elle accepterait de lui donner pour prouver qu’elle était tangible, réelle. La poigne n’est pas bien forte. Il voit sa terreur et ça lui donne la nausée. Il pense à qui s’en nourrirait. Elle questionne. Évidemment qu’elle questionne. Il avait disparu. Il avait été emporté. Non, ce raisonnement était faux. Il était parti. Il avait joué les solitaires. Il avait mené sa propre enquête. Il l’avait trouvé. Il l’avait laissé verrouillé la porte et déverrouiller sa tête. Il l’avait laissé le garder, le saisir au fond du gouffre. Il l’avait simplement attendu, pas emporté. Attendu.

- Tu.. es vraiment là.

Il avait prononcé ses mots, davantage pour lui que pour elle. Il continua de la tenir, pour se maintenir assez et éveillé. Son regard était perdu dans le vague. Elle lui avait posé une question. Ils ne pouvaient pas rester là.

- Crane. J’ai enquêté. Je l’ai trouvé. Je.. Je v..oulais qu’il la retire. Je… Ou j’ai cru que je le voulais ?

A qui était adressée l’invitation ? Il y avait-il seulement une invitation ? Il se souvenait de l’enquête en solo. Il se souvenait des tableaux. Il se souvenait des tournesols et de ses sanglots. L’obscurité à toute heure. L’odeur. Les couleurs. Les douleurs. Tout ça dans un méli-mélo qui l’avait déséquilibré jusqu’ La chute, droit vers le gouffre. Tout se mélangeait, réalité et rêve.

- Il m'a gar..dé. Des jours. J'ai f..uis.

La toxine n’était plus mais avait laissé ses traces dans ses souvenirs. Zinda fut son point d’encrage. Il leva les yeux vers elle. Il montrait des signes de somnolence et il mit toute son énergie pour lui parler, pour maintenir le contact visuel.

- Il m’a mis de la toxine. Dans. La. tête.




Dernière édition par Edward Nygma le Dim 3 Mai 2020 - 13:04, édité 1 fois
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Re: Clef de l'énigme Dim 3 Mai 2020 - 0:52

Elle sent ses bras autour d’elle qui cherchent à s’accrocher comme à la vie. Elle essaie de se relever avec lui et...elle y arrive. Cela ne la rassure pas, c’est qu’il est encore moins lourd que la dernière fois qu’elle la vu au poste. Elle n’aurait pas pensé qu’on puisse maigrir plus que çà et toujours être classé dans la catégorie “vivant”.

Alors qu’elle le hisse pour le relever avec lui sa faible poigne suffit à peine à le maintenir debout. Il lui dit qu’elle est vraiment là, elle fait un pas en avant inquiète de savoir si elle réussira à l’amener jusqu’à l’hélico ou s’il ne va pas lâcher prise en chemin. Elle avait vue des soldats ramasser des bastos les mettant dans un état moins sale que celui là.


“Faut croire oui.”


Elle passe son bras sous le sien pour qu’il s’adosse à son épaule, elle geint un peu sous l’effort mais malgré son petit gabarit elle se savait capable d’aller jusque là bas tant il lui paraissait léger. Il lui parle de Crane, d’une enquête...leur enquête? Et qu’est ce qu’il voulait qu’il retire?

Elle continue a marcher sur le chemin enneigé et entre des pins, remonte ses propres traces le long d’une butte pour retourner là où elle avait atterri, tenant toujours fermement Nygma qui lui parle. Elle serre les dents en sentant le froid lui souffler dans les jambes. Il lui dit qu’il l’a gardé plusieurs jours, elle arrive en vue de l’hélicoptère et souffle un grand coup. Il lui dit maintenant qu’il lui a mis de la toxine dans la tête et soudain Zinda se met à crier.


“Mais vous êtes complètement abruti ou quoi !?! C’est l’épouvantail vous vous attendiez à quoi au juste !?!”

L'écho de son cris de colère raisonne encore que le bruit du vent entre les arbres semble vouloir reprendre ses droits, accompagné du chant de quelques oiseaux sinistres. Mieux vaux qu'il n'en rajoute pas maintenant. Elle a mal pour lui et c'est justement pour cela qu'elle lui en veux tant.

Elle est en colère car elle sait qu'elle n'est pas plus prudente que lui depuis quelques temps, que ce soit avec lui ou Slade Wilson elle passait trop de temps avec des gens dangereux. Qui pourraient un beau jour se retourner contre elle, profitant de la confiance qu'elle mettait en eux. Pour lui faire mal comme Crane l'avait fait à Nashton. On est tous le naïf de quelqu'un.

Le visage rouge elle arrive devant l’hélicoptère et maintiens Ed sur son épaule puis ouvre avec difficulté la porte coulissante, abaisse le marchepied d’un violent coup de botte qui inconsciemment se serait bien vu être donné dans quelqu'un pour se défouler et tente de pousser celui qu’elle avait porté jusque là pour le mettre sur les sièges arrière.


“Gnnn….gnnnn...accrochez vous à la poignée.”

Elle n’arrive pas à le hisser à bord, et elle espère qu’il y arrivera a l'aide de ses bras car la colère ne l’aide pas à gérer son effort.



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Re: Clef de l'énigme Dim 10 Mai 2020 - 22:21

ft. Zinda Blake
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A quoi il s’attendait ? C’était une excellente question et il s’y connaissait en question. Zinda ne connaissait pas le monde que Jonathan et Edward avaient foulés par le passé, parfois même ensemble. Un monde de pouvoir, de jeux et d’emprise. Un jeu que chacun d’eux maitrisait et Edward pouvait le dire sans honte, il avait respecté l’homme derrière le masque et la paille. L’homme de science, l’intellectuel, la méthodologie et bien qu’il avait été le plus fou d’entre eux (Edward n’admettait toujours pas sa part de folie), l’homme-mystère et lui partageaient plus de points communs qu’avec la plupart des vilains de Gotham City. Jonathan l’avait même appelé, ou était-ce une illusion, « ami ». Par conséquent, à quoi s’attendait-il en allant le voir ? Était-il allé le voir en tant que Sphinx ou en tant que détective ? Dans les deux cas, Edward n’avait cherché qu’une seule chose. Une chose sommes toutes assez simple mais dont les conséquences avaient été terribles et ancrés.

- Des réponses.

Et peut-être la vengeance aussi. Ou bien une solution. Quel est le comble d’un Sphinx ? Se poser des questions. Tout était assez confus sur ce qu’il avait voulu ou ce que Jonathan avait voulu lui faire croire qu’il voulait. Il ne pouvait pas accepter le terme d’imbécile de Zinda, il ne l’accepterait de personne. Avait-elle tord pour autant ? C’était un fait, une réalité, il avait échoué. Il n’était pas guéri et c’était même pire désormais. Il lui avait arraché sa victoire. Victoire. Il avait besoin de sa victoire. De son soutien.

- Ed..wine, appela-t-il dans un murmure en claquant des dents.

Sa tête se balance tandis qu’il avance, un pas après l’autre. Les brûlures sur ses pieds nus se font plus ardentes sur la neige et le faisaient glapir. Ils arrivent finalement à l’hélicoptère et Zinda lui demande de l’aider, de grimper. Il sent la tension dans les muscles de sa partenaire. Il sent toute la colère dans sa voix. Il ignore pourquoi elle était si fâchée. Il ne comprend pas cette colère, mais en même temps, il n’avait jamais compris comment les gens fonctionnaient. C’était surement à cause de ça qu’il échoué également. Il n’avait pas compris les intentions de Jonathan. De même, quelque part, il ne comprenait pas pourquoi elle avait accepté de venir.

Il se détache d’elle pour saisir la poignée. Il se rate plusieurs fois pour la saisir, les mains engourdies. Il se hisse à l’aide de ses bras mais surtout grâce à Zinda. La tâche est ardue mais elle le réchauffe un peu. Il trouve de la force à s’accrochant à la pensée de sa fille, quelque part, qui devait l’attendre.

- Où est Edwine ? Répéta-t-il.

Cette question n’était pas anodine. Elle montrait une nouvelle fois le trouble dans lequel était plongé Edward. Il n’avait jamais parlé d’elle à Zinda. Il y est enfin et se laisser lourdement tomber sur un des sièges arrières de l’Aerie two. Il tremble et attire rapidement la couverture de survie sur lui pour se réchauffer. Concentre-toi Ed. Elle n’est pas là. Elle est partie. Elle t’a fui. Concentre-toi. Zinda est le point d’encrage. La réalité. Il était si fatigué.

- Ma fille.

Sors de la brume Ed. Il fronce les sourcils, sa tête se balance et l’obscurité le menace encore, une dernière fois peut-être. Ils sont dans les airs. Ils ont décollé. Il appelle encore sa fille, dans des murmures à fendre l’âme tandis que sa respiration se fait de plus en plus basse et que les tremblements ralentissent. Il s’agrippe à la couverture. Il lutte mais échoue à cause de la fatigue. Il sombre, lentement.


***


Il s’était réveillé à l’hôpital, dans la ville la plus proche, perfusé d’une solution chauffante. On avait bandé ses pieds et ses mains mais pour sa tête, il fallait bien admettre que Jonathan avait fait du superbe travail. Les médecins avaient pris le temps d’expliquer à Zinda ce qu’Edward avait pu traverser ses derniers jours. Du moins sur ce qu’il avait vu sur son corps. Il n’en avait pas été à sa première perfusion. Jonathan s’était assuré de maintenir en vie l’Homme-mystère, bien qu’il avait perdu du poids -ce qu’elle avait bien sûr déjà remarqué. Il n’avait pas été torturé, du moins pas physiquement. On avait retrouvé des décidus de toxine dans son sang. Le reste de ses blessures étaient dûes à ses heures de cavales dans la forêt, en pleine nuit, sous la neige. Heureusement qu’il avait trouvé refuge dans cette cabine téléphonique. Sa température s’était stabilisée et ils n’avaient plus qu’à la faire remonter. S’il s’était stoppé dans la forêt, il serait tout simplement mort. Une fin bien misérable pour le Sphinx, déjà qu’il n’avait pas fier allure. Son corps était maigre et creux. Son corps épousait ses os et les jointures de sa mâchoire. Ses nombreux tatouages avaient perdu de leurs superbes. Son crâne rasé ne faisait qu’appuyer son allure de condamné. Il était pourtant vivant. Il avait résolu le casse-tête chimérique. Il survivrait. Enfin, autant que sa tumeur le lui permettrait. Ils avaient montré à Zinda son cerveau, il avait expliqué les conséquences et ce qui lui restait à vivre. Quelques mois, pas un an ou par miracle.

On lui avait confié les affaires d’Edward. Ils n’avaient pas été trop regardants, à cause de son statut d’héroïne sans doute ou bien sa force de caractère. Elle y avait trouvé un tournesol séché et un mot, plié soigneusement. Ce que contenait ses poches étaient certes surprenant mais pas autant que ce qu’il manquait : son téléphone. Pour quelqu’un comme Edward Nygma, cela signifiait bien plus qu’un simple outil de communication.

Quand il ouvrit les yeux, il se sentait mieux. Fatigué, mais plus éveillé. Ce repos forcé n’avait pas été là uniquement pour son corps, mais aussi son esprit. Cependant, il y avait cette fissure qui persistait, cette cassure qui prenait la forme d’une cicatrice jusqu’à l’intérieur de lui. Comment avait-il pu être aussi stupide ? Comment avait-il pu croire que le monde dans lequel il vivait, était un monde où il pouvait y croire ? Peut-être, qu’il n’y avait pas de solution, pas de miracle pour lui. La mort seule l’attendait. Il distingua la silhouette claire de Zinda dans la chambre. Il papillonna ses yeux et leva une main pour se frotter le visage et l’arrière du crâne. Il retira aussitôt sa main en la sensation des coutures.

- Question : qu’est-ce qui est toujours devant mais que l'on ne peut voir ?

Même dans son état, il ne pouvait s’en empêcher. Une énigme, encore et il demandait à Zinda d’y répondre. Il soupire doucement.

- Je ne pensais pas que tu viendrais.

Après tout ceci, le vouvoiement aurait été de trop. Le remerciement par contre ne l’aurait pas été mais Edward n’en était pas capable. Il se contenta d’un regard appuyé, gêné mais il espérait que ça soit suffisant. Elle avait sans doute des questions à lui poser. Il n’était pas certain d’en avoir toutes les réponses.



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Re: Clef de l'énigme Lun 11 Mai 2020 - 0:22

Elle était parvenue à le faire monter à bord de son hélicoptère, sur la banquette de celui ci et alors qu’elle le tiens dans ses bras elle l’entendit appeler quelqu’un.

“Qui est Edwine?”

Lui demanda t’elle avant de l’aider à prendre sa couverture chauffante, l’homme claquant des dents. Alors qu’il s’agrippe à la source de chaleur il trouve la force de lui répondre avant de sombrer et Zinda relève la tête en tremblant elle aussi de froid, la porte latérale de hélicoptère encore ouverte sur le champ enneigé.

Sa fille? Comment cela se fait qu’elle n’en avait jamais entendu parler...fut un temps où les Birds Of Prey passaient en revue les criminels de Gotham pour connaitre les mauvaises rencontres qu’elles risquaient de faire lors de leurs sorties nocturnes mais il ne lui semblait pas qu’on lui ai parlé de cela. Que Nygma ai une fille la perturbe mais dans l’instant elle a une autre priorité, qu’il ne meure pas à l’arrière de son hélicoptère. Elle alluma donc les turbines puis l’appareil s’éleva pour voler en direction l’hôpital le plus proche.

Une fois posée sur l’hélipad un brancard vient le chercher et elle décrocha son téléphone pour demander de l’aide. Elle appela donc l’un des médecins des Birds Of Prey mais aussi de la Justice Society et souvent de la Justice League: Pieter Cross.

Plusieurs heures plus tard où Zinda attend sur les fauteuil devant la chambre d’Edward le héro-médecin aveugle s’approche de la Blackhawk pour expliquer ce que Riddler avait. Il lui confia dans un sac les affaires d’Edward ainsi qu’un tournesol séché. Remarquant que Zinda se demandait ce que cette fleur faisait là le Docteur Mid-Nite en civil s’assied à coté d’elle.


“Tu m’avais parlée de l’épouvantail n’est ce pas? C’est sa signature, le tournesol sert de base à de nombreux composés chimiques qu’il utilise dans sa toxine, qu’on a retrouvée en quantité chez le sphinx, dans la tête.”

“Il a souffert?”


Le médecin essaie de lui sourire légèrement pour essayer de minimiser la chose, un peu gêné par ce qu’il se doit de lui dire.

“Il a été intoxiqué et a vécu des terreurs qui l’ont épuisé surtout, avec sa santé fragile il n’avait pas besoin de cela. Il a de la chance d’être encore en vie.”

Elle baisse la tête pour regarder le sol, et si le médecin ne peut pas la voir il devine à son silence qu’elle est inquiète. Il a un sens pour cela.

“Je sais que tu as travaillée avec lui dans la police et que c’est toujours tragique de voir quelqu’un dans cet état de santé. Cependant je voudrais te donner un conseil et ne le prend surtout pas mal. Mais ne t’attache pas trop à lui. Edward Nashton a mené la vie qu’il a voulu et en connaissance de cause, si un jour il en paie le prix celà m’embêterais vraiment beaucoup que tu retrouve à payer quelque chose avec lui. Parce que tu n'as pas à le faire.”

“Ce n’est pas mon ami Pieter.”

“Heureusement...Zinda. Vraiment. Parce-que tu as vu ce qu'ils font à leurs amis. Et de toute manière...même si ils le laisse tranquille il n’en a plus pour longtemps.”

Elle souffle puis pose ses mains sur son manteau de cuir et sa casquette qui étaient posés à coté d’elle puis se lève de son siège. Elle est fatiguée d'avoir du partir en urgence de chez elle, et ne serait pas contre se reposer un peu elle aussi. Mais pas maintenant.

“On dit que tu es le meilleur médecin du monde. Tu as regardé son dossier médical, il y aurait une chance de le soigner?”

Le chirurgien se tourne vers elle sans la voir.

“La science ne peut plus rien pour lui à ce stade de la maladie. J’aurais été là au début de son développement j’aurais pu faire quelque chose mais...plus maintenant.”

Elle le remercia d’être venu si vite puis entra dans la chambre du Riddler où celui si se réveille peu a peu. Tenant son manteau et sa casquette entre ses bras croisés elle s’approche du lit pour voir son visage livide creusé comme une ville bombardée. Sa première phrase fut une énigme.

“L’avenir?”

Comme à chaque fois peu assurée que ce soit la chose correcte, mais elle essayait de lui répondre pour qu’il se sente moins seul. Si les énigmes étaient sa passion il avait besoin de continuer à les poser et espérerait toujours des gens pour y répondre. Il soupira en lui disant qu’il ne penserait pas qu’elle viendrait, le tutoyant par la même occasion ce qui n’arrivait jamais. Elle posa alors ses affaires au bout du lit puis approcha de sa main pour y poser la sienne.

“Peut être un peu si vous m’avez appelée?”


Puis elle attend un instant avant de reprendre:

“Vous m’avez parlé d’une fille qui s’appellerait Edwine, demandé où elle était. Elle peut se débrouiller seule?”

Vu l’âge d’Edward elle aurait grand maximum une quinzaine d’années aujourd’hui, mais pouvait être bien plus jeune...qui s’occupait d’elle en ce moment? S’il n’avait pas divagué et avait vraiment une fille il fallait s’assurer qu’elle allait bien. Et aussi...qu’elle aurait quelqu’un après. Quand lui ne serait plus là.


Clef de l'énigme Dede10
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Re: Clef de l'énigme Lun 18 Mai 2020 - 18:35

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Elle répondit parfaitement à ses attentes. Les yeux de l’Homme-mystère brillèrent un instant d’un éclat familier et pendant ce précieux instant, son esprit fut vif et clair. Il esquissa un sourire. Oui, l’avenir était la plus belle des énigmes, donc il aurait aimé avoir toutes les réponses. Il n’en aurait que l’esquisse. Il ne se voilait pas la face. Il esquissa un bref moment de recule quand elle posa sa main sur la sienne. Les évènements avec l’Épouvantail n’avaient fait qu’accentuer sa peur du contact. Il avait toujours cette appréhension quand on le touchait sans sa permission mais Zinda arrivait peu à peu à l’apprivoiser. Elle était exactement le genre de personne qu’il aurait aimé avoir comme amie, au collège. Le genre de personne à frapper ses ennemis pour lui, à répondre à ses devinettes, capable de lui dire quand il n’était pas aussi brillant qu’il aurait dû l’être avec cette force et cette douceur qui ne le rebutait pas, quelqu’un qui l’écouterait et le regarderait être la meilleure version de lui-même. Cependant, ils n’étaient pas des gamins et il n’était pas certain de savoir s’il voulait encore se perdre dans un jeu de confiance et perdre. Elle avait pourtant raison. C’était la première personne qu’il avait voulu contacter. Le premier numéro que ses doigts avaient voulu composer, malgré la douleur et l’engourdissement. Pas Oswald, pas Selina. Elle n’était pas une menace, bien qu’il ne la sous estimerait pas. Encore moins maintenant.

Il ne retira pas sa main de la sienne. Il la garda immobile. Il avait besoin de ne pas avoir peur mais celle-ci n’était jamais loin. Zinda découvrit cette nouvelle couleur dans les yeux d’Edward lorsqu’elle parla d’Edwine.

- Ai-je dis autre chose ?

Cette phrase le trahit et dévoile ses intentions au mensonge. A la triche. Il se sait dévoilé et grimace avant de légèrement secouer la tête. Il s’en veut d’y avoir pensé. Il était bien plus à l’aise dans l’art de l’omission, de l’indice que du réel mensonge. Il ne savait ni mentir, ni tricher et il en avait une sainte horreur, aussi bien pour lui-même que pour les autres. Cependant, il avait passé tellement de temps à tenter de la protéger. Il l’avait éloigné de Gotham City, il l’avait surveillé, il lui avait menti sur sa nature, il avait tout fait pour que personne ne puisse faire le lien entre eux. Cependant, il n’avait pu s’en empêcher. Il avait laissé des indices. Son esprit le trahissait par moment. Sa victoire était compromise. Bientôt, qui ignorerait que le Sphinx avait forgé un enfant dans la douleur, la maladie et l’espoir ?

- Je.. l’ai préparé pour ça.

Un léger silence s’installe. Il réfléchit. Zinda lui avait sauvé la vie. Elle était venue, sans hésiter. Elle avait traversé un état, l’avait ramassé, confié, surveillé. Il aurait été injustice qu’il prive sa partenaire de la maigre question silencieuse qu’elle lui présentait. Surtout que, à l’inverse, le Sphinx connaissait tout ce qu’il y avait à savoir sur elle, ou presque.

- Ça fait quelques temps que je cherche une solution à l’inéluctable et j'ai entendu parlé d'un puits à souhait. J’ai commencé par retrouver d’anciens alliés et de, hm, nouveaux Démons diront nous. Crane n’est pas celui que j’aurais pensé affronter en premier. Il a profité de mes crises, de.. ce crabe dans ma tête. Il voulait me mettre à l’épreuve.

Éprouver ses espérances, défier le détective qu’il souhaitait être en se faisant son premier ennemi sur ce chemin emprunté. Quoi qu’il en soit, Edward était égal à lui-même. Incapable de dire qu’il avait tort. C’était toujours les autres le problème. Il esquivait les mots fâcheux.

- Mes recherches étaient dangereuses. Question : Au loin, on n’y pense pas. tout proche, on y pense. Une fois là, on n’y pense plus. Réponse ? AH ! Alors évidemment, je ne pouvais pas la garder auprès de moi, ça aurait été égoïste. Pas seulement parce que nous vivons dans un monde…

La phrase reste en suspens un court instant. Une question gravite autour de lui, chuchoté d’une voix qui n’était pas la sienne, mais celle de l’Épouvantail : « Edward, dans quel monde vivons-nous ? ». Son poing se serre sous la main de Zinda. Il reprend, d’une voix empreinte de gravité.

- Si. C’était égoïste. Je ne voulais pas qu’elle me voit perdre. Qu’elle me voit mourir. Il reprend, plus énergique : Je lui ai caché des choses, la réponse à la toute première question de l’humanité : qui suis-je ? Elle peut se débrouiller. J’ai tout fait pour qu’elle soit meilleure que moi, plus intelligente, plus.. prête. Je ne pensais pas que ça serait si tôt. Qu’elle fuguerait et pour eux. Ces jeunes imbéciles, les titans, cracha-t-il. Enfin, c’est ce que j’ai deviné de Deathstroke. Ah. Pourquoi se nommer les Titans quand on sait qu’ils échouent face aux Dieux ? Encore la preuve de la stupidité des nouveaux héros de ce monde !

Il ne s’arrête plus, comme libérer d’un poids, d’une solitude.

- Elle n’est pas faites pour être avec eux, pour l'échec, et surtout, c’est moi qui.. ne suit pas prêt.

Il retire sa main. Les paroles de Jonathan résonnent encore dans son esprit.

- Il a raison. Je ne suis pas prêt à regarder ce que je suis, ce que j’ai fait et je ne verrais jamais ce que j’aurais pu faire dans le temps qui me reste. Toute mon intelligence est effacé, détraqué, inutile. Dans mon cas, la réponse n’est pas l’avenir mais la fin. Tout comme je n’étais pas prêt à voir qu’ils tenteraient de m’éliminer, et non pas parce que j’aurais survécu, mais parce que, parce que.. ce que je veux…


C’est y croire.


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Re: Clef de l'énigme Mer 20 Mai 2020 - 0:03

Cet homme allongé devant elle était si mal en point que quelqu’un qui dirait qu’il était sur son lit de mort ne pourrait pas être traité de menteur. Il n’y avait pas que son état physique qui laissait penser cela, il y avait ce brusque accroissement de la pesanteur. Tout était soudain plus lourd.

Tenant la main de Nygma Zinda l’écoute sans ciller lui expliquer pourquoi il est allé rencontrer l'Epouvantail. Celui ci avait voulu le mettre à l’épreuve de quelque chose, quitte à la tuer. Un monstre psychopathe comme seul Gotham savait si bien les enfanter. Une autre énigme est posée, et comme elle a du mal a réfléchir assez vite pour y trouver la réponse il enchaîne, lui épargnant les moqueries. Cela ne ressemblait pas à l’homme qu’elle avait rencontrée devant la dépouille du tueur au lys. Cet homme là était un salopard arrogant parachuté par un autre salopard qui avait réussi à se faire élire Maire de Gotham City. L'ami du Riddler était en prison maintenant.

Aujourd’hui dans le calme de cette chambre d’hôpital cet homme est usé. Au point qu’il ne semblerait plus le même, bien que des réminiscences de son essence fondamentale demeure. Il ne lui livre pas ce qu’il pense de l’état du monde mais lui parle de sa fille plutôt. Celle au sujet de qui elle avait interrogée son ancien collègue à la criminelle du GCPD. Une expérience qui avait crée un lien entre eux, un quelque chose qui lui avait fait penser à elle pour venir le chercher. Elle y aurait vu une sombre manipulation pour atteindre les Birds Of Prey avant, elle le croyait sincère maintenant. Peut être par naïveté, elle le saurait un jour.

Il explique pourquoi sa fille était loin de lui, qu’il l’avait voulue plus intelligente et “ prête” que lui. Qu’elle a fuguée pour rejoindre les titans. Cela soulageait Zinda et il le verrait sur son visage. Bien qu’elle fut l'actrice principale d’un western tourné dans les années 40 Zinda était une très mauvaise actrice dont le visage était l’expression instantanée des sentiments. C’était Slade Wilson qui lui avait dit cela, lui avait il dit aussi qu’ils se fréquentaient elle et lui? Bien qu’elle essayait de faire confiance à Slade qui avait été militaire comme elle, elle gardait plus de prudence à son égard que pour Edward maintenant, qui était à l’article de la mort.

La main de Edward se tire vers l’arrière pour laisser celle de Zinda qui la laisse partir, il lui dit qu’il n’avait pas voulu voir qu’on essaierait de le tuer, mais ne termina pas sa phrase. Elle ne sait pas ce qu’il veux vraiment, mais en même temps si elle avait comprise si aisément l’homme dont le symbole était un point d’interrogation il y aurait quelque chose d’anormal non?


“Si votre fille est chez les Titans elle est bien entourée. Enfin...je ne savais même pas qu’ils s’étaient reformés. Mais c’est des jeunes stables, avec des bonnes valeurs.”

Elle avale sa salive parce-que ce qu’il lui a dit lui a noué la gorge.

“C’est peut être pour çà qu’elle a besoin d’être avec eux. Quand vous dites que vous avez tout fait pour qu’elle soit meilleure que vous vous m’avez parlé d’intelligence...mais c’est pas çà être meilleur. ”


Elle ferme sa main qu'elle avait posée sur le lit et la rapproche de sa poitrine pour poser le poing sur son cœur.

“C’est de ce qui vient de là qu’elle a besoin. Je n’ai pas la prétention de bien vous connaitre Edward mais de ce que j’ai retenu vous manquez de çà. Je suis certaine que vous l’aimez, même la pire des crapules est capable d’aimer ses enfants.”

Elle s’interromps quelques secondes en se disant qu’elle va trop loin dans ce qu’elle lui dit. Ferme les yeux un instants en s’en voulant, mais les rouvre avec un regard plus décidé. A lui dire çà.

“Mais est ce que vous savez lui transmettre cet amour. Si la vie vous a blindé comme un tank n’oubliez pas çà: Ceux qui vous visent vous font peut être moins de mal mais ce que vous voulez sortir de votre cœur devra percer votre propre blindage pour aller jusqu’aux autres. Votre fille a peut être juste...besoin de quelqu’un de moins blindé que vous. Si vous ne voulez pas la perdre il vous faut…”

Elle tapote doucement la jambe d’Edward sous sa couverture.

“...il vous faut retirer un peu de protection. Elle...elle risque de ne plus vous servir désormais de toute manière non?”

Parce qu’il va mourir. Et çà lui fait mal d’y penser mais elle ne pleurera pas.

“Vous voulez que je contacte un Titan pour lui dire que vous voudriez la voir?”

Elle le sait fier, peut être ne voudra t’il pas qu’elle le voit dans cet état. Il l’a dit, il ne veut pas qu’elle le voit mourir alors autant….autant essayer de faire illusion non? Comme s'il allait encore à peu près bien. Mais qu’ils se voient, parce que c’est important.


“Si vous restez quelques jours à vous remettre je peux revenir vous prendre avec ma voiture elle est...adaptée pour un fauteuil roulant.”

Et elle ne lui dirait pas pourquoi.

“Après on traverserait les états et on irait la voir? Ça vous dirait çà, un voyage de quelques jours pour la retrouver?”

Qu’il découvre un peu ce pays autrement que dans les rues sombres de Gotham. Qu’il voit le monde avec ses yeux à elle.



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Re: Clef de l'énigme Sam 8 Aoû 2020 - 10:09

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Zinda tenta une chose. Une chose plutôt inédite. Elle lui parla d’amour. Pour elle, c’était le fait d’aimer et d’être aimé, qui nous rendait meilleur. Il trouva l’idée complètement stupide sur le coup et elle dût le deviner aux regards qu’il lui lança. L’ancien Sphinx aurait tout simplement décréter que les « handicapés mentaux, les illettrés, les inutiles, pouvaient aimés et être aimé, est-ce que cela en faisait des personnes dignes d’exister ? Meilleur que moi ? ». Le nouveau Sphinx l’écouta avec silence et réfléchit. Il réfléchit dans la douleur, une douleur plus vive à chacun de ses mots. Il ne l’interrompit jamais mais sans le savoir, sa partenaire remuait une seringue dans ses plaies. Elle ne lui reprochait pas de pas aimer, mais de mal aimer, de ne pas en saisir l’importance car l’intelligence seule ne suffisait pas à être aimer. Edward était brisé par ses mots et tout son être voulu rejeter l’information et pourtant, pourtant, n’était-ce pas cette énigme sa pierre angulaire ? Edward avait tout fait pour être assez intelligent pour que son père l’aime. Son père stupide et ignare ne l’avait jamais aimé. Aurait-il été mieux aimé si son géniteur avait eu plus de QI ? Ou est-ce son génie qui avait été pour son père, la raison de le battre ?

- Tu te trompes, ils n’en sont pas tous capables, finit-il par lâcher, mais Zinda en avait déjà conscience de comment ça l’impacterait.

Il avait prononcé ses mots alors qu’elle s’était déjà stoppé et tût. Elle se reprit, avec énergie et Edward prit une place d’élève et non pas de professeur. Il garda le silence une seconde fois. Jonathan avait vu lui aussi son besoin d’amour, de reconnaissance et il en avait usé et abusé. Être aimé, Edward ne connaissait pas cette saveur. Il l’avait inventé avec Edwine. Il l’avait créé comme il aurait aimé qu’on l’aime. Sans condition et avec admiration. Il n’avait pas créé une compagne ou un compagnon. Il avait créé un enfant. Ce n’était pas seulement pour laisser un héritage, ou même avec la sensation de transmettre quelque chose. Ce n’était pas seulement pour être père. C’était pour être le père qu’il aurait aimé être, comme pour corriger une erreur terrible qui avait fait de lui l’Homme-mystère. Ce n’était pas si étonnant que l’une de ses plus grandes peurs, l’une de celle qui était venu le hanter durant cette longue nuit de cauchemar, c’était de devenir comme lui. Alors, le nouveau Sphinx se dit : « N’est-ce pas ce que j’ai fais en basant notre relation sur les compétences ? Sur ce que je voulais qu’elle soit ? ». Il se souvient des mots terribles qu’il avait eu pour elle, qu’elle était sa fille et qu’elle devait faire mieux, qu’elle ne pouvait pas faire ça, car elle était meilleure que ça. Elle l’avait quitté et c’était sa faute, et non pas celle d’un secret qu’il oubliait ci et là, au fil des jours et des crises. Zinda tapote sa jambe et à chacun des mouvements cette vérité s’enfonça un peu plus dans la tête d’Edward. Par peur de l’abandon, il avait éloigné les autres. Par peur du rejet, il s’était refusé à l’Amour. Par peur d’avoir mal, il avait fait du mal. Par peur de souffrir, il s’était fait du mal. La peur avait guidé chacune de ses actions. La peur l’avait envahis, plus profondément que n’importe quelle tumeur, et il allait mourir en sachant cela. Il avait raté tous les indices et Zinda venait de lui souffler la réponse.

Zinda affirma qu’il n’avait plus besoin de cette armure, de cette barrière, entre lui et les autres. Il n’en avait plus besoin et sans même le dire, Edward comprit. Parce qu’il allait mourir. Edward avait depuis longtemps cessé de pleurer sur cette réalité. Il s’était battu pour la retarder mais il n’y parvenait pas seul et pour le fier Edward, c’était cette réalité qui l’avait bouleversé. Pas seulement parce que son indépendance en était changé, mais parce qu’il se savait incapable de laisser les autres venir à lui. Il le fallait pourtant, pour ne pas perdre le peu de lien qu’il s’était fait. Les quelques fils de couleur qui traversaient la toile de son esprit, encore solide mais distendue.

Il ne l’écouta plus que d’une oreille. Devait-il abandonner ? Il s’enfonça un plus dans le matelas. L’affrontement avec l'Epouvantail l’avait épuisé et son esprit était encore fragile, comme si la plaie qui avait été faites à l’arrière de son crâne, avait ouvert une porte vers son âme. Pendant à l’instant, il avait l’impression d’être à l’asile d’Arkham. Cette fatigue physique et mentale, il la connaissait bien, sous l’effet des nombreux médicaments administrés de gré ou de force, pour le maintenir dans le brouillard, dans le silence, la stupidité et l’acceptation. Le fait d’être allongé dans ce lit ne faisait qu’appuyer un peu plus cette impression. Il n’y avait qu’une seule chose qui changeait. Quelqu’un était là, à ses côtés.

- Ça serait tentant. Passer mes dernières semaines, mes derniers mois avec toi, avec elle. Baisser les armes et gouter à la sécurité, l’oisiveté, la normalité peut-être. Pour enfin, mourir. Cependant, ça serait un échec. Question : Mon premier est ce que prononce l’enfant qui né et celui qui apprend. Mon second, ce que veulent le soldat et le mourant. Mon troisième, achève l’usé et l’abusé. Mon tout est ce que je ne serais pas face à cette ultime preuve d’incompétence, réponse ?

Son esprit était encore vif. Il la laisse tenter de répondre à cette question avant d’en poser une autre.

- Mais j’ai une question, Zinda : Pourquoi fais-tu tout ça ?

Pourquoi faisait-elle tout ça pour lui ? Pourquoi voudrait-elle l’avoir sur le dos pendant des jours ? Jouer les infirmières, les taxis, les mères peut-être aussi. Il avait connu une psychiatre comme ça, tout aussi blonde et jolie qu’elle. Il n’aimait pas ce qu’elle était devenue. Heureusement, il n’était pas Lui. Il savait voir l’intelligence derrière la naïveté de l’héroïne, mais il ne voyait pas derrière les regards qu’elle lui lançait. Il ne savait pas lire les gens. Il n’avait jamais su résoudre les énigmes qu’il représentait.

- Si ce n’est pas pitié, sache que l’homme-mystère n’en a aucunement besoin. La pitié n’a jamais permis à qui que ce soit de s’en sortir. Je n’ai jamais demandé la pitié et je ne l’ai accordé à ceux que j’ai... Pourquoi en bénéficierais-je ?

La bouche reste ouverte un faible instant avant qu’il ne se reprenne.

- Si c’est par estime, je te donnerai un oui, mais ça ne saurait être qu’un interlude. Je ne peux pas m’arrêter. J’aurais beau vouloir retenir Edwine de toutes mes forces, tenté d’être un meilleur père que celui que j’ai eu et celui que je suis, je ne peux pas m’arrêter. Je dois résoudre mon énigme. Je mourrais en essayant s’il le faut. C’est ce que je suis. Crois-moi que j’aimerai être plus.

Et c’était bien là le cœur du problème. Edward était malade mais le cancer n’était que la seconde maladie. Edward devait poser et répondre aux énigmes. Même s’il essayait, son inconscient prendrait le relais. Il avait tenté, il y a des années.

Il souffle enfin :

- Mais elle me manque. Terriblement.

Il enchaîne, comme honteux de se libérer à tant d’émois :

- Qu’importe si Oswald n’a pas pu me donner les indices qu’il me fallait, je trouverais de ma seule intelligence mon puits à souhait, mon élixir de vie, mon puits de Lazare. J’aurais le reste de ma vie pour rattraper mes erreurs et…

Et si ce n’était pas le cas ?

- Et il me plairait d’être votre partenaire jusqu’à la fin, qu’elle soit soudaine ou lointaine.

Il esquisse un sourire.

- Vous conduisez bien.


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Re: Clef de l'énigme Ven 14 Aoû 2020 - 11:49

Spoiler:

Nygma lui concéda d’abord que sa proposition était tentante. Puis lui posa une énigme pour faire deviner ce qu’il ne serait pas dans cette histoire. Zinda hoche doucement la tête par la négative sans quitter un air dépité. Elle aimerait répondre si vite, être assez vive d’esprit. Mais elle est trop touchée par ce qui lui arrive pour continuer ses devinettes. Le Riddler demanda à la Bird Of Prey pourquoi elle faisait tout cela.

Puis il lui rappella à nouveau qu’il ne voulait pas de pitié. Comme il ne voulait pas que sa fille voie autre chose qu’un génie victorieux il ne voulait pas que Zinda le voit comme quelqu’un qu’on doit aider et rien de plus. Il eu aussi des mots qui touchèrent le cœur de la pilote. Il voulait être son partenaire jusqu’à la fin, cela avait un sens profond pour elle qui avait faite partie d’un escadron et n’avait pas pu être avec eux jusqu’à la fin hormis avec chop-chop.


“Je..”

Elle ferme sa bouche quelques instants en cherchant ses mots puis prend la main d’Edward.

“Je suis convaincue qu’il y a un chemin entre la pitié et l’admiration, qu’on peut ressentir d’autres choses. Je suis désolé si la vie t'as donné l’impression qu’il n’y avait que cela. Tu veux savoir pourquoi je fais çà? Parce qu’on ma forcé à travailler avec toi, et qu’avant je t’assure que je t’aurais donné une vraie raison de boiter en te trouant les genoux sans sommation."

Elle commençait à le tutoyer plus naturellement, après tout ce temps passé avec lui.

"Mais j’ai apprise à te connaitre et avec tous tes défauts je sais quelque chose. Tu peux apporter beaucoup à ceux qui t’entourent, et tu t’en sentirais vraiment mieux si tu y arrivais. Mais je sais que cela n’a rien de simple pour toi, ton truc çà a été de tuer des gens parce qu’ils avaient le malheur de ne pas savoir répondre à tes énigmes, tu ne pardonnais jamais aux autres de ne pas être aussi intelligents que toi.

Je suis humaine et je ne peux pas te regarder te débattre dans cette vie, et te laisser t'y noyer sans te tendre la main pour que tu essaie de l’attraper. Je suis imparfaite, un jour j’en aurais peut être assez. J’aurais déjà pu jeter l’éponge dès le début ou tu me méprisais au travail, j’aurais faite cela avant. Mais je voulais trop réussir cette mission que je m’étais confiée d’aider les policier honnêtes de cette ville. Et c’est ce besoin de réussir ma mission qui m’a fait te supporter, puis te découvrir. Je…”."


Elle serre sa main.

“...Je me verrais bien aussi rester votre partenaire Ed.”

Puis elle repense aux dernières phrases de Nygma, à son envie de rattraper ses erreurs si seulement il pouvait trouver un “ élixir de vie” dont Oswald devait lui donner l'emplacement.

“Oswald...Cobblepot?”

Elle lâche la main de Nashton et récupère sa veste de cuir sur ses genoux pour en ouvrir une poche et en sortir une clé USB.


“Avant qu'il ne parte car le faux Batman avait pris le contrôle de la ville il m’a donné cela pour vous.”

La Blackhawk s’en veux de ne pas lui avoir donné plus tôt mais avec tout ce qui lui était arrivé et cet appel de détresse cela lui était complètement sortit de la tête.


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Re: Clef de l'énigme Dim 4 Oct 2020 - 22:35

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L’ancien Edward aurait répondu qu’il ne tuait pas. Qu’il ne tuait jamais. Que c’était leur assommante ignorance, leur incommensurable stupidité qui les assassinait. Pour les gens intelligents, pour des gens comme lui, tout cela n’aurait été qu’une distraction. Il n’était plus cet Edward là et Jonathan l’avait vu. L’homme mystère d’aujourd’hui savait ce qu’il avait fait, ce qu’il avait causé et parmi les nombreuses peurs qui entouraient son cœur, l’une d’elle était de ne jamais pouvoir être absous. Tous les deux savaient qu’il n’était pas quelqu’un de bien et qu’il ne devrait pas être sauvé. Pourtant, Zinda lui tendait cette main. Elle acceptait de le sauver. De l’accompagner sur le chemin de la rédemption qu’il avait décidé d’emprunter, avec son lot de cicatrice que cela allait engendrer. Il en avait déjà une. L’arrière de son crane le lançait affreusement mais ce n’est pas ce qui le fit soupirer. C’était un léger, bref et sincère soupir de soulagement. Ils serrèrent leurs mains à l’unisson, comme un élan de tendresse, comme une promesse. Elle interrompit ce moment de paix pour un moment d’espoir. Un espoir en forme de clef usb.

- C’est .. Oswald qui t’a confié ça ? Répéta-t-il et il dut même se l’avouer, bêtement. Mais comment as-tu…

Il récupéra l’objet avec mille précautions, la main tremblante. Il savait, à l’instant où elle l’avait sorti, qu’il avait enfin retrouvé le fil d’Ariane. Il pourrait enfin tenter de sortir du labyrinthe dans lequel il était perdu tout ce temps. Il observa l’objet.

- Il a réussi.

Sa voix trembla un instant. Il répéta ses trois mots une seconde et une troisième fois, une joie sincère et douloureuse le frappait en plein cœur. Il ne perdrait plus de temps à chercher des indices dans des fables et des murmures. Il était temps enfin d'arrêter ce jeu qui avait duré trop longtemps. Cependant, plusieurs questions demeuraient : comment Oswald si était pris pour récupérer l’une des informations les plus dangereuses du monde ? Comment Oswald et Zinda en étaient venus à cette situation ? Qu’est-ce qui liait ces deux-là ? Etait-ce seulement une affaire de justice et de politique ? Son regard perça celui de la jeune femme. Le chemin exact pour traverser Wonder City, jusqu’au sanctuaire de Ra’s all Ghul et son puit d’éternité, le puits de Lazare. Il se souvenait des paroles de son meilleur ami.

« Le service que tu me demandes... Cette information. Elle pourrait réduire Gotham en cendres...Dans tous les sens du terme... »

Il ferma les yeux et joint les mains un instant sur son front. Etait-il prêt à prendre ce risque pour vivre ? Il pensa à Zinda, à sa fille, à Oswald, il pensa à tous les gens qui lui avaient permis d’enfin avoir une seconde chance. Etait-il assez bon pour refuser ? Il ne savait pas si sa partenaire avait tout saisi de l’importance du contenu de la clef usb. Et connaissant Oswald, il avait lui en dire le moins possible. Pour la suite, tout dépendrait de lui. Tout ce qui s’était passé avec Jonathan aura permis une chose, Nygma ne s’était jamais aussi bien connu. Il connaissait désormais toute l’obscurité de son âme. L’Epouvantail avait mis à jour toutes ses peurs, toutes ses angoisses et tous ses doutes et s’il y avait bien une chose dont personne ne pouvait douter, c’était de cela :

- Je veux vivre.

Ce n’était pas une réponse trop difficile à deviner, pour qui que ce soit. Il avait cette faim de vivre et il était prêt à prendre les risques nécessaires pour cela. Etait-ce égoïste ? Il savait qu’il ne serait plus capable comme avant, de prendre tous les risques. Il n’était pas Crane. Il n’était pas Ivy, ou Fries ou le Joker. Ni aucun de ceux qu’il avait vu lors de cette réunion, il y a maintenant une éternité. Il n’était pas prêt tout, et ce n’était pas parce qu’il n’avait pas accepté ce qu’il avait été et ce qu’il était encore. Il n’était pas prêt, parce qu’il changeait. Parce qu’il y croyait. Il leva les yeux vers Zinda, des yeux cernés par un épuisement mental et physique.

- J'ai demandé à Oswald, il y a très longtemps maintenant, son aide pour trouver la cachette de Ra's all Ghul et de sa source divine, capable de restaurer les cellules à un niveau que l’on pourrait qualifier de miraculeux. Avec ça. [Il présenta la clef] Je n’aurais qu’à suivre le bon chemin et.. et…

Il lâcha un léger rire alors qu’il sera davantage le petit objet au creux de sa main. Un rire d’une honnêteté qu’il avait rarement eu. La jeune femme pouvait voir dans ses yeux la véracité de son émoi. Après des jours d’enfer, Zinda arrivait comme un ange, en tout point. Il rajouta avec un fin sourire :

- Ma chère, nous allons faire de très grandes choses ensemble et, qui sait, pour longtemps.

Il leva les yeux vers la fenêtre alors que son autre main caressait la large cicatrice qui le démangeait. Il s’enfonça un peu plus dans le lit hospitalisé. Il ne savait pas depuis combien de temps il parlait avec sa partenaire. Combien de temps était passé depuis qu’il s’était enfuis du manoir Crane. La journée avait été très longue et son corps entier lui faisait sentir qu’il était épuisé. Ses yeux papillonnaient. Il ne lâcha pas la clef usb pour autant. Il se laissa prendre par le sommeil. Il pouvait fermer les yeux maintenant. Il ne ferait pas de cauchemar cette fois. Il souffla, à demi réveiller :

- Commençons par le Tennessee.



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