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[Futur] De Paradoxe à Paradoxe

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[Futur] De Paradoxe à Paradoxe Dim 10 Mai 2020 - 19:12

La couverture du dossier s'abattit dans le silence des lieux, sa sangle seule émit un léger sifflement provoqué par le frottement du tissu de son fermoir. Glissés sous un bras, les documents quittèrent ensuite les archives classifiées sans un regard pour le cadavre de l'archiviste qui avait refusé l'entrée à une personne qui ne souffrait aucun obstacle. La porte claqua. Une main gantée de rouge lâcha la poignée métallique.

Dans le long couloir, trois hommes à brassards attendaient leur chef et se raidirent à l'entente du bruit de ses bottes. Il tendit le dossier au premier d'entre eux qui le récupéra comme le plus grand trésor de ce monde. Sur la couverture, une étiquette fatiguée indiquait "E.Thawne".

Au dehors, l'avenir déployait l'ignominie de ses abjections entre technologie bon marché et architecture aux inspirations qui dépassaient l'homme qui avait connu l'Art Déco et les élans fascistes de créateurs aux pensées uniformément angulaires. La masse infecte qui peuplait les rues montrait leur corps dans des vêtements décadents, leur coiffure et leurs chevelures aussi colorées qu'au cours d'une fête où la dogue prenait le pas sur la valse. C'était à peine si le voyageur temporel ne gravait pas l'aile droite de son nez d'un retroussement permanent.

L'air y était plus pur, mais sillonné par des transports défiant la gravité il était plus encombré. Dans la rue, les gens se tournaient vers le long manteau brun dont le poitrail arborait un "D" grandiloquent. Ici la mémoire était externalisée via des interfaces en réalité augmentée directement implantée dans la cornée, toutefois personne ne reconnaissait ce symbole, au mieux était-ce noté "Initiale".

Ainsi l'homme qui allait ensanglanter l'histoire, l'homme qui allait repousser à chaque minute de sa vie le mot "inhumanité", n'était présentement plus rien, pas même une virgule dans les documents d'Histoire.

Soudainement, la foule fit un "ohhhh" émerveillé. Un super-héros aux couleurs ridiculement chatoyantes passa dans les cieux. Des applaudissements l'accompagnèrent. Seul l'étranger en ce temps garda les mains derrière le dos, le regard ennuyé.

Venu ici pour récupérer de vieilles affaires dans un poussiéreux sous-sol fréquenté uniquement par les rats qui doivent les classer, il ne s'autorisait à observer les alentours que pour mieux revenir constater les changements lorsqu'il aurait tout bouleversé.

Car rien n'était immuable pour Per Degaton. Et rien ne le restait...

***

Un vent d'automne venait rafraîchir la Terre tandis que le ressac de la mer venait frapper les flancs d'un littoral domestiqué par l'Homme. A la liberté ondoyante de l'eau s'élevait un béton dur et géométrique sur lequel roulait un véhicule. Quelques temps plus tôt, un individu s'était tenu devant ce long défilé routier et avait résolu d'emporter à jamais les restes de la famille qu'il s'était échiné à élaguer chaque fois un peu plus.

Talent d'un voyageur temporel : pouvoir lire dans le time stream les modifications et si l'on était assez habile et équipé, on pouvait même se retrouver observateur d'une scène produite avant son effacement. Rien n'était immuable...

Au volant du véhicule années 2020 qu'il conduisait, Per se remémorait ce qu'il avait lu du dossier de son prochain rendez-vous. Eobard Thawne ; crise de divinité ; entièrement absorbé par une passion pour une force physique qui offrait aux justiciers certains avantages que Per n'acceptait pas. L'homme allait devoir être convaincu de le rejoindre, ou dans la SSE, ou dans son projet plus immédiat encore. "Obsessionnel de son idole", indiquait le dossier qui techniquement n'était pas encore rédigé, une piste précieuse pour mener les négociations.

Le laboratoire où travaillait le professeur Thawne était attenant au musée Flash qui n'avait finalement de musée qu'une infime partie de son infrastructure. Ici encore, le nom de Degaton paraissait effacé de l'Histoire et le voyageur commençait à sentir quelque chose qui n'allait pas avec cela. La mémoire de l'Humanité avait retenu Luthor, Brainiac, un nombre incalculables de Rogues, les Sinestro, les Starro, les Darkseid, mais le nom du voyageur n'avait d'écho que l'infini silence de l'oubli.

Il tira le frein à main et sortit de son véhicule alors qu'un homme sifflait d'admiration.

- Super la caisse rétro ! lui lança-t-il.

Degaton ne répondit que par un mutisme glaçant en claquant la portière. Aux vêtements, son interlocuteur n'était qu'un simple touriste venu s'abrutir de la propagande pro-justiciers de cette époque. Les crétins de son genre n'avaient pas beaucoup évolué depuis les années 50 et la lueur qui animait leur regard domestiqué était la même depuis lors.

Dans le musée, un gardien s'avança tout d'abord avant de reculer devant la carte professionnelle du nouvel arrivant. Inspection gouvernementale.

- Je dois voir le professeur Eobard Thawne.

***

L'inspecteur Andrew Coolridge était un homme rigoureux, respecté et respectable dont le travail formait le coeur de son univers. Tout gravitait autour et son agenda privé se modelait sans cesse aux désidératas de son employeur, à savoir, le Gouvernement. Il menait ses inspections comme s'il s'était s'agit pour lui de gagner des points pour le paradis céleste, considérant son rôle comme primordial pour le bon usage des impôts et le respect des règles déontologiques.

Il vivait seul dans un appartement situé au sein d'un immeuble en cours de rénovation. Les travaux avaient coupé l'alimentation du portail et des interphones pour une bonne semaine, l'inspecteur rentrait tard, partait tôt. Personne pour le voir. Une cible idéale. Personne pour s'aperçevoir que deux intrus s'étaient glissés dans la propriété, avaient attendu que le fonctionnaire ouvre la porte de son appartement pour le garrotter et le laisser sans vie sur son canapé. La liste de ses inspections, les autorisations respectives et le badge ne furent pas compliqués à trouver sur lui. Un passage rapide dans le futur pour falsifier au mieux la photographie, retour dans le "passé", livraison du tout au conducteur d'une voiture style années 2020 et l'affaire était menée pour les deux hommes qui repartirent avec les félicitations de leur colonel.

***

Les couloirs défilaient sous les yeux du nouvel inspecteur "Andrew Coolridge" tandis que deux gardes le menaient au travers du dédale. Inutile pour lui de mémoriser le chemin, il partirait certainement via le Flux Temporel. Aussi paraissait-il réellement effectuer une inspection tant il observait, regardait, jugeait ce qu'il voyait. Tous ses chercheurs et chercheuses planchant sur les mystères de la Speed-force et des défis constants que représentaient les pouvoirs des justiciers, tout cela pour rien. Aucun d'entre eux n'usaient de leurs découvertes pour faire changer les choses ; ils se contentaient pour la plupart de papiers de recherche ou de futiles discussions théoriques. Heureusement, ce n'était pas le cas de l'être à qui il rendait visite. Un être à lui similaire tant ils paraissaient hors du temps et leurs esprits hors de toute compréhension.

- Professeur Thwane ? fit un garde en frappant à une porte. Un inspecteur du gouvernement pour vous.

Puis il ouvrit pour faire pénétrer le fonctionnaire. Visiblement on ne refusait ni ne faisait attendre un inspecteur ici.

Lorsque qu'ils furent tous les deux seuls, Per Degaton ouvrit son long manteau civil pour révéler sa tenue para-militaire tout droit sortie des années 40, frappés de son "D" rouge vif.

- Reverse-Flash je présume, lança-t-il de but en blanc.

Pas de présentation, pas d'autres éléments, juste cela, afin de jauger la finesse de son interlocuteur et voir s'il était à la hauteur de sa réputation.
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Re: [Futur] De Paradoxe à Paradoxe Lun 11 Mai 2020 - 1:25

Le 25ème siècle, un monde à la fois d’avenir, de passé et pourtant à présent j’y git, du moins temporairement. Ce futur, je l’avais remodelé pour me donner la vie que je souhaitais. Rien ne semblait comme ce qui devait normalement se passer. J’étais responsable de la propre mort de mes parents, de l’effacement totale de l’existence de mon frère qui ne viendra jamais au monde, autant que de mon ascension en tant que directeur du musée du Flash et éminent chercheur surnommée comme « Professeur Zoom ». J’étais célèbre dans le monde entier du 25ème siècle et personne ne me surpassait dans mes connaissances sur le héros speedster et sa fameuse énergie. N’importe qui à ma place serait probablement comblé mais pas moi, il me manquait toujours plus de chose, connaître l’amour et enfin mettre un terme à l’existence de Barry Allen dans le plus profond désespoir que je pouvais lui donner. Et moi qui pensait que tuer sa mère alors qu’il était enfant semblait déjà assez.

Alors une nouvelle fois j’avais décidé malgré ma « vie de rêve » de reprendre mon voyage, d’observer, d’analyser ce que le temps faisait, ce qu’il à fait et ce qu’il fera pour moi et pour le monde. J’ai vu les débuts du monde et j’ai vu d’innombrable combat ou évènements qui ont secoué l’histoire de l’humanité. Un tas de mortel tout aussi idiot que le plus simple des primates, à se frapper les uns sur les autres au lieu de se préparer pour de plus grosse menace. Puis ensuite j’ai observé chacun de mes combats avec Flash, je le battais à chaque fois, mais sa ruse, ses « amis » et ses proches m’ont toujours mis des bâtons dans les roues. Cependant je le sais, un jour il mourra et je serai là pour le voir en direct. C’était donc toujours un large sourire sur les lèvres que j’avais réintégré mon époque sans que l’on ne me remarque sauf en un « flash » écarlate.

Revenu dans mon bureau, j’étais enfin tranquille, enfin dans mon intimité et mon paradis où personne ne contestait jamais mon autorité, je revoyais sans cesse les statuts de flash, les ennemis qu’il avait affronté sans répit comme ceux qu’il avait combattu avec la Justice League. Les Rogues, Lex Luthor, Darkseid, Hunter Zolomon, Captain Cold ou encore Black Adam, Deathstrock…tant de méchant de renom mais à votre avis qui tient la meilleure place du musée près de Barry Allen ? Bingo…c’est moi. Je me tiens au-dessus des autres, au-dessus des mortels…je suis une divinité autant que pour Flash qui cherche en vain à m’arrêter peu importe l’époque. Aucun héros n’a jamais pu se débarrasser de moi ou espérer ne serait-ce que me rattraper. Barry est le seul digne de me poursuivre et essayer de m’arrêter.

Mais alors que je contemplais dans mon bureau tous ces hologrammes ainsi que les premières vidéos du flash que j’avais regardé étant enfant, l’on vint frapper à ma porte. Apparemment un agent du gouvernement venait à moi pour une inspection en tant que directeur du musée. Un plan si simpliste de la part d’un homme tout droit venue des méandres du passé et plus particulièrement de l’époque de cette guerre mondiale immonde qui ravagea l’Europe de l’époque. Hé oui, je l’avais vu en revenant, je l’avais senti, aucune perturbation ne m’échappe dans mon propre siècle et c’est là que je l’avais vu, l’homme aux allures des fanatiques nazis d’autrefois, le manteau marqué d’un D au rouge vif comme une marque au fer brûlant. L’échange avec un agent gouvernemental si peu dangereux dans le déroulement temporel ne m’importait que peu mais il n’y avait qu’un « dieu » en ce siècle et il me suffisait que d’un mouvement de main en phase pour mettre fin à l’existence de cet homme qui se trouvait figé devant moi, inconscient de ce qui se passait autour de lui. Mais bon, s’il était là, il devait forcément y avoir une raison. Voyons si sa faible réputation lui sied si bien.
[Futur] De Paradoxe à Paradoxe Bureau10


Quand il rentra dans le bureau et que la porte automatique et métallique se referma derrière lui, il laissa retomber le manteau pour remontrer de plus bel son attiraille militariste vintage ou plutôt antiquité et sans aucune autre présentation vint à m’appeler par mon pseudonyme par lequel tous le monde m’appelait à toutes les époques. Ha que j’adorais ce surnom et cette jubilation quand j’attendais la plupart du temps la terreur dans la voix des passant. Mais là n’était pas le sujet. De son point de vue, il ne voyait que des myriades d’écrans holographique montrant des recherches, des images de héros comme des dossiers « historiques » avec forces et faiblesses (parfois des plus discutables) ou encore des vidéos de combats de héros jusqu’à présent modifié par personne. S’ensuivit un petit cliquetit et un mouvement de main laissant apparaître mon bras et une montre à gousset magnifique aux couleurs dorés et aux ornements magnifiques raccroché à mes vêtements.

« Bonjour inspecteur Degaton…Vous êtes en retard de 10 minutes…ne savez-vous pourtant pas que le temps est précieux au sein du 25ème siècle ? N’est-ce pas ? »

Le siège se retourna alors laissant apparaitre un homme à la quarantaine, le sourire aux lèvres et ses lunettes sur le front, rangeant sa montre dans une poche au niveau de son cœur et tenant une tasse à thé en porcelaine qu’il tenait à la manière d’un anglais rempli d’un thé bien chaud. Prenant une gorgée de mon breuvage dans un calme des plus olympiens, je lui laissais quelques secondes pour admirer l’endroit ou se faire tout les à priori sur moi avant de répondre et briser le silence.
[Futur] De Paradoxe à Paradoxe Harris10


« Ici les gens ont tendance à m’appeler professeur Zoom vous savez. Il est impoli d’être appelé par un de mes autres pseudonyme, mais venant d’un collègue, j’imagine qu’il en est compliqué autrement. »

Buvant une autre gorgée, mon regard se pose sur un hologramme qui apparaît sur une table basse, non loin de canapé, récapitulant la vie ou les apparitions du dit génie du mal avant que je n’hoquète de surprise. Il en avait fait des apparitions et des choses dans toutes ces époques. Et tout cela pour quoi ? des clopinettes, sans mettre en péril les héros une seule fois et sans en briser un seul, du moins de ce qu’en retiens l’histoire de l’humanité.

« Vous avez essayé 4 fois de récupérer un prototype de machine temporel à la même époque et au même moment et ce n’est qu’à cette 4ème fois en tuant le même chercheur que vous réussissez. Vous avez essayé plus d’une fois de changer l’histoire pour vos recherches et intérêts personnels mais les héros vous ont toujours arrêté. Ne sera retenu de vous qu’un fauteur de trouble temporel sans trop d’intérêt pour la ligue apparemment. Tout cela est intéressant et tellement dommage venant d’un mortel voyageant dans le temps. Du thé ? »

Proposai-je en tendant légèrement ma tasse pour lui faire comprendre et lui demander avant qu’une main ne vint se poser à son épaule subitement et avec force sans agression. Lorsqu’il tourna la tête il pouvait voir la même personne, la même tenue et la même tasse. Quand il regardait le siège de bureau, il me vit faire un signe de main avant de m’évaporer comme un mirage et de se retourner dans ma direction.

« Je voulais juste vous faire une petite farce, on s’ennuie assez vite avec tous ces ignares dehors vous savez. Mais je suppose que vous n’êtes pas là pour que je vous fasse un cours…Que voulez-vous en venant dans mon siècle ? »
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Re: [Futur] De Paradoxe à Paradoxe Mar 12 Mai 2020 - 12:01

Eobard Thawne, grand génie, découvreur de talent, scientifique hors pair, étonnamment jeune... dans son allure, ses propos, son comportement, il y avait une touche puérile, presque infantile. Degaton avait déjà vécu plusieurs vies, était mort et s'était réveillé à une date très précise à de multiples reprises, avait connu les effets d'un suicide, fondé une famille, trouvé l'amour, conquit des terres, tenté l'impossible à de multiples reprises, comme si des terribles voyageurs temporels que comtait l'univers, il se révélait finalement être un ancien, un homme qui a accompli et continuera d'accomplir son sombre destin. Il n'avait guère les prétentions de pouvoir défier un "professeur Zoom" dans son domaine ou sur la compréhension de la speed-force, mais il se savait déjà avantagé sur certains points.

Son interlocuteur parlait de faits, d'évènements. Autant de choses qui changeaient et se modelaient, disparaissaient et se créaient sans cesse au gré de voyages, de paradoxes et d'influences. L'individu était un scientifique avant toute chose et cela biaisait son observation. Degaton n'avait pas fait la liste des réussites et des échecs de Thawne, elles étaient de peu d'intérêt car elles étaient fondamentalement similaires aux siennes : grandiloquentes mais sans grand effet au final. Ainsi ce qui aurait pu paraître un jugement arrogant de la part de son interlocuteur devint une simple mention ironique aux yeux du nazi, une note de bas de page d'un homme qui refuserait sans doute de se l'entendre dire en retour. Non, en vérité Degaton s'intéressait plus particulièrement à ceux qui étaient les auteurs des faits, aux personnalités qui les animaient, les provoquaient ou les arrêtaient. Car souvent ceux-ci avaient des motivations qui variaient peu et elles étaient les véritables leviers du pouvoir.

Naturellement, dans toute rencontre criminelle, il y avait un jeu tacite, celui d'impressionner, montrer son talent, son savoir-faire. Mais face à un homme qui considérait l'inéluctable Degaton comme un "mortel", il fallait user d'autres méthodes. Rien ne serait assez grand ni impérieux pour lui complaire, autant ne pas même s'y essayer.

- Précieux oui, répéta Per en enlevant son manteau jetant un regard circulaire sur les environs et les installations du chercheur, relatif également.

Le Reverse-Flash s'était littéralement retiré du temps, mais pas le monde qui l'entourait. Ce siècle, "son" siècle était pour l'heure à l'image qu'il aimait, mais tôt ou tard ils le bouleverseraient irrémédiablement, qu'ils soient alliés ou non. A l'inverse, Per s'était rendu inévitable. Certes, il pouvait et savait mourrir, mais toujours se réveillerait-il, toujours reviendrait-il dans sa ligne temporelle, il avait trop généré de paradoxes, de sécurités et de contre-sécurités au gré de ses voyages qu'il ne saurait jamais réellement disparaître, le désirerait-il. Deux méthodes pour s'extraire de la réalité si fragile de leurs congénères.

Le criminel écouta donc patiemment le professeur se récriminier de son pseudonyme et ensuite lire ses informations. Degaton ne montra aucune surprise, agréable comme désagréable, préférant un masque de diplomate avec un sourire léger. Le jeu continuait. Une main se posa alors sur l'épaule de Degaton qui découvrit son propre interlocuteur et lui répondit par un petit sourire amusé. Infantile, conclut-il intérieurement. Faculté à s'amuser de tout, grisé par son propre pouvoir. Deux voyageurs, deux méthodes, deux personnalités. Pourrait-elle au moins faire un peu de chemin l'une avec l'autre ? Qui pouvait le dire.

- Merci, mais je suis plutôt café, répondit-il en levant une main gantée pour refuser le thé qui lui était proposé. Quant au "Professeur Zoom", je préfère le laisser dans ce siècle, il ne m'intéresse pas vraiment...

Degaton faisait sciemment une séparation entre les deux identités du génie. L'une était une façade et il désirait clairement faire comprendre que ce qui l'intéressait restait le criminel, celui qui n'avait pas de limite.

- Je ne suis effectivement pas friant d'un cours, même si je suis persuadé qu'il serait fascinant, affirma-t-il.

Fascinant et inutile. Degaton était un ingénieur avant d'être un scientifique pur, il laissait les théories et les grands explications aux gens qui avaient du temps à perdre préférant mobiliser leurs résultats pour concevoir ce qui lui était nécessaire. Le voyageur temporel restait un homme pragmatique qui n'aimait pas perdre de temps avec des esprits rocambolesques qui n'arrivaient pas même à faire leurs lacets sans se poser des questions métaphysiques.

- Je viens effectivement pour parler "affaire". Me voici devant vous car il m'apparaît depuis quelques temps une succession de problèmes qu'il me faut résoudre , poursuivit-il, ménageant ses effets, en différents temps et de différentes manières... L'un d'eux s'appelle Mosaïc. De simple bidonville d'aliens en mal de planète, ce "lieu" est devenu un étendard de la colonisation extraterrestre de la planète Terre. Superman y a installé (ou y installera) une abomination appelée "Forteresse de Solitude" pour montrer sa bienveillance à l'égard des autres créatures dégénérées qui voient en lui un exemple à suivre.

" La situation géopolitique de l'époque où se dérouleront ces évènements est extrêmement bénéfique pour des changements radicaux dans le monde et toute lueur d'espoir donné par cet alien semi-américanisé envers sa propre communauté pose un grave problème pour l'ordre que j'entends faire respecter.


Il disait cela le plus simplement du monde, ne cherchant pas à convaincre son interlocuteur du bien-fondé de ses affirmations, comme il n'essayait pas de l'embrigader. Un être comme Thawne était un électron libre qui ne rentrerait jamais dans un cadre trop restrictif. Mais pour affronter un Flash, un Superman ou une partie de la Société de Justice il avait sa place.

- Vous êtes un scientifique de renom doublé d'un être aux capacités exceptionnelles professeur Thawne et je suis certains que vos talents seraient précieux pour la destruction méthodique de cet endroit et l'extermination de sa population.

L'offre était lancée, les négociations ouvertes. Degaton n'acceptait pas et n'accepterait jamais qu'une situation telle que celle de Mosaïc puisse perdurer, d'autant moins que cette monstruosité de Superman aurait la capacité d'en faire un usage politique et militaire quoique ses discours disent. Pour lui Mosaïc devait devenir ou une terre morte ou un laboratoire pour une nouvelle unité 731. Les corps extraterrestres devaient regorger de données utiles pour les affronter, sans compter les technologies qui devait s'y entasser... Restait à savoir si Eobard se montrerait vaguement intéressé et si oui son prix.
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Re: [Futur] De Paradoxe à Paradoxe Sam 23 Mai 2020 - 15:46

Per Degaton, ingénieur de renom, voyageur temporel prévoyant et se croyant légèrement au-dessus de tout à cause de ses précautions pour ne jamais disparaître. Non pas que je mettais en mal ses connaissances d’un autre temps puisqu’il à vécu dans le passé mais il semblerait que les criminels de « l’âge d’or » ne soient rempli que de mégalomane avec pour seul objectif de « conquérir » le monde. Rien que d’y penser et de revoir les informations sur lui via l’hologramme me fit pousser un très léger soupir, mélangé entre la compassion et le dégout même si je l’avoue que la compassion ce n’est pas mon truc. Puis bon, ne nous le cachons pas mais les personnalités entre nous sont énormément différentes, de quoi espérer probablement qu’une coopération et un marché qui a intérêt à valoir le coup. Après tout si on a besoin de mon génie futuriste ce n’était probablement pas pour rien.

Je vous avoue que lorsque cet homme est entré dans mon bureau, le jeu avait commencé. Alors ne me comparez pas à ce fou de Joker qui affronte la chauve-souris masqué nommé Batman et qui adore faire des jeux. Même si je dois avouer que ses plans comptent parmi les meilleurs de l’histoire tout en étant loufoque, il n’y a aucun aspect scientifique. Ce que je veux dire, c’est que même si je paraissais serein, moi je ne l’étais pas. Comparez ça à un loup qui rentre dans la tanière d’un lion en quelque sorte. Alors quand il pénétra dans mon bureau après que j’eu verrouillé la porte pour éviter des dérangements extérieurs, je l’ai observé. Ses moindres mouvements, son faciès, ses mimiques et ses tics pour le comprendre, l’analyser. Ses réponses étaient concises, net afin de ne pas se perdre dans les discussions foireuses ou qui prendraient trop de temps. Visiblement il était venu préparé et ne comptez pas repartir les mains vide ou sans réponse. Afin de le faire réagir, j’ai donc ressortis le dossier historique de tous les musées le concernant et tous faisaient l’unanimité comme quoi il n’avait eu qu’un rôle « pathétique » et sans autant d’importance qu’aurait put avoir Hitler ou Staline. Apparemment même moi j’avais plus d’importance dans les musées alors que cela n’était pas mon but.

M’enfin, toujours dans un calme olympien, il écoutait, ne réagissait à aucune petite provocation. Pour une fois j’étais tombé sur un homme avec un minimum d’intellect. Rare sont les personnes avec qui je m’autorise à discuter mais au moins il vient d’en gagner la place. Chose est sûr, c’est que lui ne semblait pas savoir comment réagir, se contentant de rester comme muet en attendant de voir comment la situation allait évoluer. Ha, les joies du pouvoir. Se sentir bien au-dessus de simple mortel comme lui, au-dessus de « héros » incapable de vous suivre…une sensation délicieuse mais qui semblait le mettre très légèrement mal à l’aise selon mon avis. Mais à mes yeux, je voulais être sûr qu’il n’allait pas faire de connerie. Alors pendant qu’il me voyait toujours sur mon siège de bureau, j’ai agi. J’usais de la Nega SpeedForce pour me balader dans le bureau, faisant le tour de la pièce en marchant dans un monde figé, un monde invisible au commun des populations afin de venir le fouiller, fouiller chaque recoin de ses vêtements intérieur ou extérieur et de son corps pour trouver quoi que se soit qui pourrait gêner, arme, objet étrange…peu importait mais une fois la fouille faite et si j’avais trouvé quelque chose, je le rhabillais comme avant pour une illusion parfaite avant de cacher les objets dans un placard métallique. C’est comme ça que je me retrouvais derrière lui avec ma tasse pour le surprendre. Tout en moins d’une seconde, tout en un battement de cil avec un simple mirage de moi-même sur le siège.

« Gideon, prépare donc du café pour notre invité je te prie »

« Comme il vous plaira monsieur Thawne »

Disais-je lorsqu’il répondit à ma proposition quand je lui avais tendu ma tasse de thé. Ainsi pendant que je l’écoutais juste à côté de lui en buvant une nouvelle gorgée de mon breuvage, un bras métallique sortit d’un mur pour tendre une tasse remplie de café pour que Degaton puisse le saisir. Quand je me retrouvais de nouveau devant lui pour éviter de lui donner trop de mauvaises pensées sur mes intentions, je l’écoutais alors expliquer ses projets. Je vous avoue que j’ai failli pouffer de rire ou m’étouffer avec mon thé lorsqu’il me parla de son problème, à vous de choisir. Reposant ma tasse de thé sur le bureau, je tiltais à la « Forteresse de la Solitude » avant de pianoter sur le clavier holographique où mon interlocuteur pouvait voir ma main se déplacer à très grande vitesse pour sortir un tas d’analyse, d’image, de vidéo avant que je ne réponde.

« Ha oui je me souviens, le tas de cristaux galactique qui à précédemment servit de refuge à Superman, ensuite détruit et qu’il a réussi à ramener et agrandir pour ce fameux « Mosaïc ». Pourtant c’est à votre époque qu’elle a déjà été détruite…mon aide n’est pas nécessaire pour ça. »

J’avais dit ça sans la moindre émotion dans ma voix. Quand on y réfléchit il était vrai qu’il n’avait pas besoin de moi pour faire ça, qu’il n’avait pas besoin de moi pour s’occuper d’un bidonville. Je n’ai même pas eu besoin de parler à nouveau qu’il répondit aux questions auxquelles je pensais. Il le faisait pour assurer « son ordre ». Soupirant très légèrement avec ce cliché, je continuais de regarder mon écran en l’écoutant avant de répondre à mon tour.

« Et à quoi avez-vous affaire ? Des anciens militaires ? guerrier ? de simples civils ? des Kryptoniens même ? Franchement…réaction démesurée pour plan démesuré…sa pourrait tant apporter…bien plus. »

Je ne comptais absolument pas le convaincre de ne rien faire. Pour une fois qu’il pouvait briller je n’allais pas lui enlever son plaisir. Par la suite, après m’avoir exposé son plan, son grand projet pour sa conquête, il me fit compliment sur compliment pour me demander de mettre en place une extermination de l’endroit, la ligue et ses habitants. Incapable de se débrouiller, il fallait pour lui mon aide pour que son plan fonctionne. Il est vrai que tout régler au millimètre près c’était ma façon d’être mais probablement pas dans les mêmes objectifs. Alors je l’avais écouté avant de finalement éteindre l’écran et de me déplacer de son côté avant de faire vibrer ma main comme une lame, la faisant soudainement descendre jusqu’au niveau de son torse et l’arrêter avant de la relever.

« Je vous avoue que je me fiche de vos envies mégalomanes. Oubliez aussi les compliments, je m’en fiche complètement. Il me suffirait d’une main, de cette manière pour vous faire disparaître et probablement attendre que vous reveniez. Mais soit vous avez piqué ma curiosité. Cependant je préfère vous le dire, j’ai du mal a accepter votre envie d’extermination. Non pas que j’ai l’air de devenir gentil ou compatissant mais on peut obtenir bien plus de gens vivant que mort. »

Cessant de faire vibrer ma main, je m’écartais de nouveau un peu pour resservir ma tasse de thé et en boire avant de continuer dans mes propos.

« Si vous êtes venu me voir ce n’est pas pour discuter de plan, ce que vous voulez ce sont des inventions que vous ne pouvez pas créer et les capacités que sont les miennes comme vous venez d’en parler. Je peux vous aider à détruire Mosaïc et je peux probablement faire en sorte que ces gens venues d’ailleurs soit de jolies cobaye ou esclaves sans que l’on aie besoin de les annihiler. Voyez plus loin, ne soyez pas limité par votre personnalité prônant le style du nazisme. Le plus important dans tout ça…c’est quel prix vous allait mettre pour mes compétences… »
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Re: [Futur] De Paradoxe à Paradoxe Mer 27 Mai 2020 - 8:44

Degaton se retourna alors que la voix de Zoom lui proposait un café dans son dos. L'individu était sûr de lui, alliant pédanterie et esbroufe déplacées. Qu'avait-il donc fait pour se retrouver dans cette soudaine position ? Le fasciste saisit malgré tout la tasse de café qu'on lui tendait et prit grand soin de ne point en boire une goutte. Le Speedster le mettait mal à l'aise et ne lui inspirait aucune confiance. Deux points très négatifs.

- Oh il y a de tout dans ce cloaque. Le projet peut paraître démesuré, sauf si le but est de ne pas être pris, répliqua Degaton en posant sa tasse à proximité. Prendre, enlever, détruire ou massacrer, peu importe le résultat en fin de compte l'important est que Mosaïc disparaisse en tant que symbole positif à l'égard des justiciers de cette planète...

Le professeur ouvrait la conversation vers des perspectives plus intéressantes, soit. Il était toujours bon d'écouter l'avis des autres. Il fallait savoir recruter, mais aussi profiter des opportunités. Et si les idées venaient des autres, elles avaient l'avantage de leur plaire et de les motiver, l'inverse étant plus énergivore. Tout cela partait sur des rails plutôt corrects, jusqu'à ce que son interlocuteur se sente trop familier à son égard. S'il préférait l'outrage à la politesse, il aurait une réponse au diapason.

- Vous deveniez intéressants, c'est dommage, hélas vous êtes inconvenant professeur Zoom, lança-t-il avec un changement de dénomination assez limpide sur sa rétrogradation dans l'estime de Degaton. La flatterie ne vous atteint sans doute pas, mais les insultes et les menaces m'atteignent et me déplaisent fortement. Gardez donc la pelle à tarte vibrante qui vous sert de main loin de moi je vous prie. En tout cas soyez sûr que je ne dépenserai pas d'énergie pour revenir "parler" avec quelqu'un qui s'amuserait à me blesser à dessein.

" Je n'ai assurément ni votre force ni la "subtilité" de vos moyens, mais lorsque l'on analyse les résultats de vos opérations, on ne peut guère vous dresser un bilan plus flatteur que le mien.


Degaton épousseta ses épaules, comme pour se débarrasser du fiel de son interlocuteur, ne cachant pas le mépris que lui inspirait son comportement. Génial, Eobard l'était dans les grandes lignes, mais d'une défaillance complète en matière de communication. Comment un homme tel que lui pouvait espérer durablement vaincre des justiciers plus organisés et capables de s'allier entre eux ? Seul et isolé, il ne valait pas mieux que lui malgré toute la pompe et le décorum de son bureau. Comme il devait se sentir supérieur d'être ainsi le marionnettiste, oubliant qu'il était piégé dans son propre théâtre d'ombre chinoise.

La SSE que formait patiemment le tyran temporel était une affaire de sensibilités et d'équilibre, de mesure des équipes qu'il montait et des égos qu'il confrontait. Per avait déjà travaillé avec des esprits indépendants chez les Time Stealer et pouvait au moins se vanter de savoir manier les fragiles relations humaines qui pouvaient faire voler en éclat une alliance. Mais c'était à la condition que lui-même puisse supporter l'individu. Ce qui partait plutôt mal lorsque l'on entendait la charge qu'Eobard venait de lui jeter au visage.

- Pour fixer un prix, encore faut-il qu'il y ait une entente possible.

La réponse fut sèche. Degaton porta alors une main à un bracelet électronique qu'il avait, il y a encore quelques minutes, au bras. Disparu. Ses yeux se portèrent sur son Thawne.

- De surcroit je cherche un génie, pas un cleptomane, lança-t-il froidement, je me suis fourvoyé professeur Zoom, restons-en là, je trouverai bien un autre expert en speed-force pour détruire Mosaïc en chargeant Flash de ce désastre.

" Gardez mes affaires, leur "style" pourrait vous inspirer.


Et le voyageur se dématérialisa dans le Time Stream, révélant par là qu'il n'avait pas besoin de gadget pour voyager dans le temps, quittant ce lieu où son interlocuteur se sentait tant à l'aise pour rejoindre les falaises de la côte Norvégienne en 2020. Il n'était plus l'heure de "faire plaisir" à ce jeune paltoquet.

Il croisa les bras dans son dos en faisant crisser ses gants. Au milieu du vent qui balayait une mer glacée, dans le brouhaha sourd et puissant des vagues qui viennent giffler les flancs de falaise, il songea au gâchis de puissance et de moyens. Les criminels de cette planète avaient la puissance requise pour terrasser leurs ennemis, mais ils restaient fragmentés, égoïstes, désorganisés, préférant l'échec individuel à la réussite collective.

Eh bien que ces esprits étroits s'étouffent dans leur propre arrogance, lui n'allait pas commettre la même erreur, quitte à essuyer mille insultes, à rencontrer cent mille professeurs Zoom, il aurait une équipe qui aurait l'avantage d'unir des talents et des capacités plutôt que de se perdre. Au loin un navire passait sur les flots dans l'indifférence du monde.

Restait à savoir si le Reverse-Flash ferait l'effort de suivre l'évidente trace qu'il avait laissé dans le flux temporel pour le retrouver ici et quelle serait sa réaction. Les gens qui lui claquaient la porte au nez ne devaient pas être nombreux. Il observa le vol d'oiseaux marins, comme pour calmer la sourde colère qui l'animait encore.

[HRP]Un speedster et un voyageur temporel, on allait quant même pas rester au même endroit pendant tout le post Wink[/HRP]
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Re: [Futur] De Paradoxe à Paradoxe Jeu 28 Mai 2020 - 23:56

Halala…pauvre petit Degaton. Si susceptible, si enfantin lorsqu’il cherchait à faire le fier. Il avait de si ambitieux projets alors pourquoi s’en retrouver limiter par ce genre de réaction, des réactions si faibles. Il en était de même si suspicieux de tout ce qui se passait, refusant le café qui s’en retrouvait encore chaud et qu’il déposa simplement sur la table. J’en aurais presque été déçu. Suis-je si distant que l’on croit que j’empoisonne chacun de mes invités…quelle bétise. Mais bon je ne peux pas lui en vouloir, ni m’en vouloir non plus que voulez-vous. Rare sont ceux à savoir qui je suis réellement au fond de moi, ce dont je suis capable de faire ou ce que j’ai déjà fait pour m’assurer une vie « paradisiaque » là où ma vie originale n’était que déception.
Au moins j’étais sûr d’une chose avec lui, son plan ne s’arrêtait qu’à la destruction de Mosaïc et non à l’annihilation des habitants qui composait l’endroit. J’avais peut-être une chance de pouvoir avoir des cobayes ou même des cadavres. De cette manière je pourrais comprendre leur métabolisme, comprendre celui des autres « créatures » qui composent l’humanité comme les atlantes ou les amazones. Qu’est ce qui les rends si différents ? Question quelque peu inutile que je me posais tandis que Per Degaton continuais son monologue pour me faire une leçon de morale sur le fait que même si je restais enfermé sur les flatteries et insultes à mon encontre, lui les encaissait comme n’importe quelle personne. Quel gâchis…que de voir et entendre ça.

La discussion tournait rapidement au drame de communication. Effectivement j’étais fier, très fier et ça personne ne pouvait me l’enlever, pas même un ancien nazi qui s’est démarqué par sa capacité à voler la machine temporelle et s’en servir égoïstement. Mais au fond ne paraissaient ils pas tous être les mêmes ces génies du crime ? En dehors de quelques rares personnages comme le Joker à Gotham, qui ne veut pas contrôler le monde ou une partie ? En sois très peu. Alors il s’était agacé, ses dents se serraient et le ton dans ses paroles se voulait aussi tranchant que la lame d’un sabre, bien que je ne m’en préoccupais guère. Ses paroles filaient comme le venin d’une vipère pour dire ce qui n’allait pas. Tout cela c’était avant qu’il ne regarde son poignet pour ne pas trouver le bracelet qui l’avait accompagné. Buvant mon thé le plus naturellement du monde, il vient m’insulter de cleptomane. Plus franchement quand on est un criminel de renom et ce peu importe l’époque ou l’endroit, on reste toujours sur ses gardes, un principe de base en quelque sorte.

« Je me verrais plutôt comme quelqu’un de méticuleux et vigilant voyez-vous. »


Puis quelques instants après il disparut, mes sourcils se soulevèrent par légère surprise lors de sa disparition. Après tout je ne savais pas comment il voyageait dans le temps mais maintenant j’en avais une idée. Vraisemblablement, l’exposition pour un mortel aux particules temporelles à fait de lui l’égal d’un méta-humain en quelque sorte. A moins qu’il ne possède un gadget portable sous ses vêtements. Qu’il est génial d’être scientifique…tant d’idée, d’hypothèse et de recherche à faire en conséquence. J’avoue que j’eu un léger sentiment et bruit de dégoût lorsqu’il me répondit de garder ses affaires et que le style m’inspirerait. Très peu pour moi personnellement. J’avais autre chose à faire que de vouloir ressembler à un nazi ou quelqu’un de l’époque en tout cas. Mais plus je réfléchissais et plus je me disais qu’au fond son projet n’était pas une mauvaise idée. Créer un sentiment de peur et d’anarchie permettrait aux criminels de réagir, se rassembler peut-être un peu plus pour anéantir l’épine dans notre pied. Recherchant dans mes bases de données, je trouvais les articles de l’époque avec Mosaïc en première page. Cependant quand je pensais à rejoindre Degaton, l’image commençait à se troubler, le titre semblait à moitié écrit. Pas de texte, pas d’image, pas d’article…le tout semblait se réécrire alors que je souriais légèrement.

« Gideon…quels seraient nos chances de réussir ce plan si je fais un « partenariat » avec notre gentil petit nazi ? »

« Selon l’évaluation actuelle et avec les informations dont nous disposons de l’histoire et via votre discussion, les chances de réussir sont de 50% seul. Elles grimperaient à 70% avec votre partenariat et possiblement un peu plus avec d’autres potentiels alliés. »

Hé bien…en voilà des choses prometteuses. Nous n’avions pas de plan c’est un fait, pas d’alliés et il se pouvait que toute la JLA nous tombe dessus si nous agissions mais même si je suis calculateur, je ne rejette jamais une occasion de lui faire mal…Barry Allen…Le Flash. Détruire ce qu’il apprécie et en faire des trophées, rien de plus jouissif. C’était décidé, ne nous excusons pas…mais faisons preuve de bonne foi.
Changeant de tenue pour quelque chose de plus civil et adapté à l’époque, je venais aussi récupérer ce qui ressemblait à un fusil futuriste avant de courir. Les yeux rouge sang, brillant de milles feux, le sourire aux lèvres, je me déplaçais dans un enchaînement d’éclairs rouge avant de traverser un portail tout aussi écarlate. Je ressortis en Norvège en 2020 non loin de Degaton alors que le monde s’en retrouvant figé. Je pris le temps d’aller dans un grand bâtiment qui s’avérait être le palais du premier ministre où je piquais un canapé avant de revenir près de la falaise. Si des discussions doivent avoir lieu, autant que se soit dans le confort.

[Futur] De Paradoxe à Paradoxe Thawne10

« Vous avez très bien choisis l’endroit pour essayer d’évacuer votre stress et votre colère. Mais bon dommage que je sois là. Moi-même je trouve l’endroit vivifiant et plein de bon souvenir pour moi »


Lorsqu’il se retournait, il pouvait alors me voir sur le canapé, souriant tranquillement avec un café à la main que je buvais tranquillement et avec quelque chose dans mon dos qu’il ne pouvait pas bien discerner sur le moment.

« Venez donc vous asseoir très cher. Profiter de la vue est mieux dans le confort non ? Alors je préfère vous prévenir, je ne suis pas là pour vous supplier de discuter ou vous présenter mes excuses sa n’arrivera pas. Mais finalement après réflexion, je crois avoir trouvé un grand intérêt à vous aider. Souhaitez-vous en discuter ? »
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Re: [Futur] De Paradoxe à Paradoxe Jeu 4 Juin 2020 - 9:17

Les justifications stériles du professeur Zoom n'intéressèrent pas le voyageur, pas plus qu'elles ne l'inspirèrent lorsqu'il regarda la mer démontée en contrebas. Il avait trop voyagé, trop vu, trop vécu pour se laisser compter par les enfantillages de cet homme. Il l'effaçerait... lorsqu'il aurait ce qu'il désirait, il l'effacerait, sans un remord.

Puis l'individu apparu à ses côtés, avec un canapé, comme si tout ceci lui était naturel. Un dandy pompeux, comme il en avait vu tant se brûler dans leurs passions et leurs dilletantisme. Toujours son thé à la main, comme si cela pouvait adoucir l'âpreté de son âme.

- Regrettable. Difficile toutefois de vous croire nostalgique, commenta Degaton en observant l'horizon.

Le professeur faisait quelques un effort, il fallait le reconnaître, même si le confort ne représentait rien pour Per. Il pouvait aussi bien dormir dans un train de nuit que sur de la paille selon ses opérations et la nécessité. Il n'avait pas, à la manière du professeur, une chaire qui l'attendait. Non, chacune de ses réincarnations pouvaient tout reprendre à zéro dans la clandestinité la plus totale. L'un avait donc une base et pouvait être retrouvé, l'autre n'avait pas de pied-à-terre mais paraissait insaisissable. Avantages et inconvénients, deux méthodes pour des créatures infâmes.

Oh, le bougre ne s'excuserait jamais, causerait-il sa propre mort, c'était entendu et accepté sans aucune discussion, mais il restait aux yeux de Per un homme en qui aucune confiance ne pouvait être placée durablement. Et cela restait un point noir, une source d'inconfort qui resterait entre eux.

- Discuter ne coûte rien, lança finalement le tyran en se tournant vers lui, préférant rester debout, les mains dans le dos, plongeant son regard sur son interlocuteur. Per aimait sentir le vent claquer contre son manteau et le sifflement avait l'avantage de faire oublier à qui il parlait. Ainsi vous y avez trouvé intérêt... lequel ?

Le point était important. La réponse fixerait l'étalon des négociations. Mais il revenait à Degaton de représenter son projet, de le rendre plus digeste aux oreilles d'un libéral. Même si la finalité ne serait jamis réellement explicitée, mais Zoom était assez malin pour faire les bonnes conjectures. Per croyait en la force des symboles, il avait vu tant de sociétés se structurer autour de mythologies qu'il aurait été stupide de ne pas comprendre combien celles-ci dirigeaient les esprits et les corps, assurant un dialogue intergénérationnel fort. Supermant était cela, il incarnait une idée, une force, un symbole qu'il fallait faire tomber. Mais l'attaquer de front relevait de la mauvaise blague. Il fallait manoeuvrer pour qu'il se désynchronise avec son époque. Que le symbole devienne aussi risible qu'une idole archaïque.

Superman s'était lié à Mosaïc, il fallait donc s'attaquer à ce lien. Mosaïc tombée, l'alien ferait tout son possible à l'aider à se relever et alors, il suffirait de montrer la différence de traitement. Combien de problèmes avait réellement vaincu Superman ? Combien de bidonvilles, combien de cité avait-il bâti pour les humains ? Un projet hasardeux, mais qui avait le mérite de tenter quelque chose contre Kal El (puisque tel était son nom) tout en nettoyant l'Australie. Car tôt ou tard, il deviendrait une menace pour Vandal et lui. Superman devait tomber, d'abord l'armure symbolique, puis l'être de chair.

- Pour ma part j'ai besoin d'un coupable pour la destruction de ce lieu. Mes futurs projets m'empêchent de pouvoir agir au grand jour. J'avais pour objectif de trouver un justicier qui puisse provoquer cette catastrophe et aucun n'utilise une force aussi instable que Flash et sa cohorte. La Speedforce est un mystère, encore mal maîtrisée à l'époque dont nous parlons, un incident est vite arrivé et de fâcheuses, voir de catastrophiques conséquentes seraient pour nous être utiles, tout en le chargeant.

C'était le cas idéal, le cas où les justiciers devraient faire face à leur puissance de feu dévastatrice et où ils devraient répondre de leurs actes. Il y aurait enquête, il y aurait doute et tant que la vérité ne surgissait pas, il y aurait suspicion. Degaton ou Eobard pouvaient parfaitement éliminer les enquêteurs qui ne seraient pas sélectionnés parmi les justiciers, trop de risque et de là, renforceraient une impression de complot.

- Tout ceci reste de la pure théorie et j'entendais faire appel à vos connaissances pour en faire une réalité, naturellement, d'autres options plus... directes restent possibles même si elles n'ont pas ma préférence, j'ai implanté un groupe qui a grossi au sein de la société australienne, une celulle des "Enfants de Degaton", ils sont entraînés comme le sont une milice paramilitaire et peuvent parfaitement soutenir un assaut de la ville, voire des rafles ou pratiquer du harcèlement. Je dispose également d'un arsenal nucléaire modeste, mais pratique, s'il faut nettoyer quelques traces.

Le voyageur temporel tourna brièvemant le regard. De noirs nuages s'amoncelaient au loin, charriant avec eux des vents iodés, emportant la mer dans des déchaînements qui rappelaient la petitesse de l'être humain sur cette création. Le ressac des puissantes vagues assourdissait, noyant les tympans de leur bruit régulier. Et les quelques oiseaux encore dans le ciel se précipitaient dans les niches minérales des flancs de falaise pour éviter les averses à venir. Quelques gouttes d'eau tombèrent du ciel, comme pour prévenir une pluie plus dense.

- Et vous Reverse Flash ? Qu'aimeriez-vous faire de cette "cité" ? demanda-t-il finalement en retrouvant le visage d'Eobard.

Un coup de vent souleva le pardessus du fasciste, révélant ses bottes luisantes, comme si s'immisciait dans ce coin du monde moderne une vieille image usée des guerres du passé. Un éclair, au loin, donnait le ton des prochaines minutes.
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