Bird on a wire [Harley Quinn / Lady Blackhawk]

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Zinda Blake avait garée sa voiture non loin de là, confiante en le fait que personne ne parvienne à la voler. Heureusement que celle ci était blindée car son espérance de stationnement dans ce qui était l’un des quartiers les plus mal famé de Gotham City était des plus courte. Elle arrivait devant la porte menant à l’appartement de Harley Quinn et ; comment dire... c’était pire que ce qu’elle imaginait.

Elle tire la porte qui grince et allume les néons en fin de vie, puis avance de le couloir crasseux. Probable que même le taudis du protagoniste de Fight Club était mieux entretenu que çà. Zinda Blake était habillée en civile, comme toujours depuis que les super héros étaient déclarés illégaux par le président s’ils n’acceptaient pas de servir les intérêts du gouvernement. Quelque chose qui la rend allergique. Elle a un problème avec l'autorité, étrange pour une ancienne militaire pas vrai? Mais elle n'avait jamais servie dans l'armée d'un état, elle avait été une Blackhawk. Ils avaient tendance à n'en faire qu'a leur tête et elle n'y faisait pas exception.

La pilote avait eu l’adresse de l’ancienne criminelle par...Batman. Passé la joie de découvrir qu’il n’avait pas disparu il lui avait sobrement dit de prendre contact avec l’ancienne complice du Joker car elle pourrait faire le bien. Zinda était quelqu’un qui donnait des secondes chances, beaucoup de secondes chance même. Elle accordait souvent le bénéfice du doute à ses interlocuteurs tout en réagissant avec énergie si elle avait le sentiment qu’on se payait sa tête. Alors soit, elle y allait sans a priori. Allons parler un peu avec Harleen Quinzel. Elles n’avaient jamais eu l’occasion de le faire de toute manière. Ayant finie de monter l’escalier qui grince comme si il allait casser elle arrive devant sa porte et y toque avec son gant noir.

“Miss Quinzel? Je...je m'appelle Zinda, Zinda Blake. Lady Blackhawk, des Birds Of Prey.”

Elle reste silencieuse un instant, redoutant un coup fourré quelques secondes. Mais non, allez, il n’y a pas de raisons. C’est Batman qui t'as dit de venir.

“Est ce que vous auriez quelques minutes à m’accorder?”

Sa voix commence à hésiter malgré tout. Et si c’était pas Batman qui lui avait écrit mais quelqu’un qui avait volé son appareil de communication? Et si c’était un piège...elle glisse sa main dans la poche intérieur de son blouson de cuir et son pouce abaisse la sécurité de son 1911.

Bird on a wire [Harley Quinn / Lady Blackhawk] Dede10

Inscription : 18/01/2016

Harley était en train de faire du yoga dans son taudis.

De se concentrer sur sa position, ses orteils, la paix dans le monde et dans son monde intérieur à elle.

Méditation zéro avec Harley. Zazen façon Arkham.

Un petit autel à la gloire de Wonder Woman où un bâtonnet d'encens était en train de finir sa vie.

On toqua à la porte de la jeune femme et les 100.000 cloches de Shangri-La s'envolèrent au loin, laissant une Harleen aussi perplexe et paumée qu'elle ne l'était avant d'aborder cette séquence de méditation.

Elle souffla les cierges qu'elle avait allumé et décroisa ses jambes. Elle s'étira à la manière d'un chat paresseux. Était-ce le propriétaire qui venait chercher son loyer ou bien ?

Batman pour l'emmener loin de là, loin de toute cette crasse, sur un cheval au beau panache blanc pour être heureuse à tout jamais ?

Ou bien ?

L'aventure qui venait frapper à sa porte ?

Ce qui était sur, c'était que tout cela ne pouvait être que le commencement d'une grande aventure.

Alors, elle prit son temps et alla à la porte. Et l'ouvrit. Et vit... la grande femme blonde qui s'adressait à elle comme si Miss Quinzel existait encore, comme si Arkham & le Joker & la taule & l'infamie n'avaient jamais existé. C'était mignon. Elle aurait même pu l'embrasser tellement elle était, présentement, amour et amitié à l'égard du reste de la planète.

"Les Blackhawks, c'est pas les vieux de la Seconde Guerre Mondiale qui ont combattu avec les nazis ?" lança-t-elle de manière un peu abrupte.

Elle observa cette grande femme blonde qui voulait, si poliment, lui parler et se prit d'un doute :

"Ou bien c'était contre eux ? Ou alors c'était aux côtés d'Abraham Lincoln ? Ou d'Elvis ?"

Ou alors, elle racontait juste n'importe quoi. Comme d'hab'...

L'histoire était absorbée par son ouragan émotionnel, au-delà de ses sentiments et de leurs marées, le monde réel perdait toute objectivité...

Elle attrapa par la manche Zinda et tenta de forcer cette dernière à pénétrer dans son antre.

"J'ai même tout le temps qu'il faut jusqu'à la fin des temps... J'étais..."

Elle était surexcitée. Elle avait envie d'une meilleure copine et...

"J'étais en train de faire du yoga mais j'ai plutôt envie, là, tout de suite, de parler des Birds of Prey"

Puis alors que Zinda ne pouvait déjà plus faire demi-tour elle ajouta, sur un ton parfaitement naïf et candide :

"C'est quoi, des Birds of Prey ?"

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Difficile quand on voyait cette femme d’imaginer qu’elle fut autrefois une psychiatre bardée de diplômes. Elle lui ouvrait et lui demandait si les Blackhawk n’avaient pas combattus avec les nazis.

“Quoi? Non!”

Un peu perturbée qu’on puisse seulement faire l’erreur les sourcils de Zinda s'affaissent en entendant pareille horreur. Harleen fit d’autres propositions qui étaient déjà plus proches de la réalité même si...c’était pas encore çà.

“Contre oui, mais il n’y avait pas Lincoln...Ou Elvis. Mais Oncle Sam était là lui, et il avait un gros chapeau comme le président Lincoln!”

Harley Quinn attrape Zinda par la manche pour la faire entrer et celle ci la suit sans résister en retirant sa main de l’intérieur de son blouson. La porte se referme et les yeux de la pilote vont vers le sol où elle voit la fin d’un bâton d’encens qui rendait l’âme et une sorte de...d’autel pour une déesse antique? Quinzel lui explique qu’elle faisait du yoga mais lui demande ce que sont les Birds of Prey.

“Nous sommes un groupe de justicières fondé par Oracle, également connu sous le surnom de Batgirl.”

On passera sur le fait qu’Oracle avait construite cette équipe à un moment où elle ne pouvait plus marcher et faire justice elle même. Clouée dans un fauteuil roulant par l’ancien petit copain de celle qui lui faisait face elle avait constituée petit à petit un véritable réseau de superhéroïnes qu’elle chapeautait à distance.

“Tu as peut être déjà rencontrée certaines d’entre nous comme Black Canary ou Huntress. J’ai été la quatrième membre permanente, et...c’est moi qui ai trouvé le nom de l’équipe. Une chauve souris, un canari noir, un faucon noir et une chasseresse il y avait une thématique non? Tu aimes?”

Un sourire sur les lèvres elle pose ses mains sur ses hanches et marche un peu dans la pièce en regardant ce qu’il y a autour.

“Je suis la chauffeur, pilote, mécano et tireur d’élite de l’équipe. Nous combattons le crime à Gotham mais nous fûmes installées à Metropolis fut un temps. Et au fil du temps nous avons accueillies bien d’autres héroïnes dans l’équipe. Et même quelques hommes.”

Elle croise les bras avant de regarder Harley.

“C’est un castor empaillé çà?”

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"Oncle Sam ?"

L'attention de Harley s'était focalisée sur ce nom.

"Je suis sortie avec, non ?"

Elle eut l'air totalement stupide pendant quelques instants puis... elle passa à autre chose parce qu'en fait son idée n'était pas une vraie idée qui existait pour de vrai dans le vrai monde.

"Ou alors je confonds avec la fois où le Joker s'est déguisé en Washington et où on avait fêté le 4 juillet en mangeant des marshmallows et en matant les photos des albums de ses pires méfaits..."

Ou alors elle ferait mieux de se taire. Pour une fois.

Harley écouta du coup. On lui parlait d'Oracle. De Batmeuf. Du Canari piaillard et de la Chasseresse. Et elle se demandait quand Zinda Bidulette allait lui taper du fric pour changer le véhicule vieillissant de l'équipe.

Des nazes. Ca devait être de grosses nazes toutes. Avec un local décati sentant la vieille chaussette et le vestiaire. Et une caisse toute pourrie qui devait plus avoir de freins ni de direction depuis au moins l'époque où les Blackhawks se battaient contre les nazis et la JSA (car Harley se demandait si c'était pas plutôt les vieux de la JSA qui avaient filé un coup de patte aux allemands ? Ou alors... elle racontait encore n'importe quoi ?).

Pis, elle devait avoir des poils. Horribles. Super longs. De partout ! L'horreur ! Et...

Elle était jalouse, en fait. Que des gens aient une équipe et pas elle. C'était ce qui la rendait méchante. D'autant plus qu'elle avait dorénavant une nouvelle identité...

Elle souffla un grand coup avant de reprendre.

"C'est une super thématique. D'ailleurs, moi, je m'appelle quand je m'appelle pas Harleen Quinzel, eh bien, je m'appelle..."

Elle voyait poindre dans son esprit le regard réprobateur de Batman. OK, elle le visualisait bien. Mais... là... présentement... elle s'en foutait car... elle s'appelait...

"... Robin. Je suis la nouvelle Robin. Depuis que le précédent est... euh... mort"

[Harley-Polyglotte-qui-s'adresse-au-lectorat-français : Et Robin, c'est un Rouge-Gorge en plus que d'être le nom générique de tous les p'tits mecs de Batman et d'être la moitié du nom d'un vieux groupe de Pop FM des années 80 que Harley adore écouter et que même si t'en dis du mal qu'elle va t'éclater la tronche à coup de batte de base-ball...]

"Une maladie. Horrible. Et c'était soudain. Alors, euh... Batman a dit que je pouvais devenir Robin et moi... j'ai dit, oui. Je veux bien. Jusqu'à ce que la mort nous sépare. Pour le meilleur et le pire, dans la maladie et le malheure comme dans le bonheur, tout ça... et..."

Zinda avait bien parlé du Castor ?

"Tu as entendu le Castor ? Sérieusement ?"

Parce que cette saleté n'arrêtait pas de parler tout le temps dans la tête de Harley, de lui dire à quel point elle était folle et une vilaine menteuse et...

Elle était méfiante. Après tout, le Castor, c'était un sujet un peu sensible. Un souvenir de son premier mec avant qu'il ne finisse en prison (ce n'était pas le Joker, elle précise au cas où).

"Ne l'écoute pas, il raconte rien que des bêtises"

Puis, comme il fallait enfoncer le clou :

"C'est même pas vrai que j'ai volé le costume de Wonder Woman après l'avoir droguée. On a été coéquipière et elle me l'a donné, voilà tout"

Un grand blanc. Un grand blanc allait s'installer et elle n'y pouvait rien.

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Harley avait parlée d’une histoire d’album photo des pires méfaits du Joker qu’elle aurait regardée avec lui pour le plaisir. Zinda prenait cela pour une provocation de la vilaine et ses capacités à cacher ses émotions étant ce qu’elles sont elle finissait au bout d’un moment par tirer quelque peu la tronche pendant que Quinzel lui parlait. Apparemment le Castor lui causait, est ce que c’était si étonnant que cela? Comme un point final à toute cette folie elle lui expliquait qu’elle avait en sa possession l’un des costumes de Wonder Woman. Bien acquis? Mal acquis? Étrange la Blackhawk avait une vague idée du fin mot de l ‘histoire. Alors il y a un blanc oui. Un grand blanc.

Zinda avance dans la pièce et s’arrête devant le fauteuil miteux qui se trouvait dans un coin de celle ci. Elle passe sa main dessus pour en tâter la solidité puis se retourne et se laisse tomber dedans en soufflant. Un long -interminable même- soupire de lassitude. Elle croise les jambes et la couleur rouge du dessous de ses bottes louboutin tranche avec le noir intégral qu’elle portait. Ses yeux se posent sur la femme en face d’elle. Dont elle avait entendu parler évidement mais aussi qu’elle connaissait un peu plus que celle ci ne pourrait le penser, grâce aux dossiers de Barbara Gordon. Oracle avait de très bon dossiers, si elle partageait des données avec son mentor Batman elle était des plus compétente et avait au fil des années elle aussi constituée une sacrée base de données. Contrairement aux Bat dossiers on y trouvait sans doute que des vilains, en revanche. Zinda n’aurait pas imaginée qu’il en serait autrement de celle à qui elle devait tant.

Spoiler:

“Tu as encore ces albums photo? J’aimerais y jeter un oeil.”

Elle enlève ses gants l’un après l’autre, et le fait qu’elle ne les porte plus révèle quelque chose. Si tout son corps se tient droit comme la militaire qu’elle fut et que son visage demeure en apparence tranquille ses mains tremblent, elles.

“ Ecoute Robin...avant que tu ne t’évertue à me démontrer que j’ai tord d’être ici j’aimerais que tu m’accorde le temps que je t’avais demandée initialement. Je t’ai parlée des Birds Of Prey maintenant je vais te parler un peu de moi.

J’arrête de boire depuis quelques mois. Enfin j’essaie. Il y a des semaines ou c’est plus difficile que d’autres. Mais..que dire? Je m’accroche. Les vieux de la seconde guerre mondiale tu vois, je me suis battue avec eux. C’est par un voyage temporel que je me suis retrouvée à notre époque, et ils étaient presque tous morts quand je suis arrivée. Ils étaient à la fois ma seule famille et mes seuls amis.

Quand Black Canary est venue me recruter j’étais dans un bar en train de boire toute seule la bouteille de champagne qu’on avait mise de coté pour le dernier qu’il resterait de vivant si on tombait au combat.”

La blonde joint ses mains et celles ci ne tremblent plus. L’union faisait la force pour elles aussi.

“...sans les Birds Of Prey je serais sans doute ivre morte dans un rade à l’heure qu’il est. Ou morte tout court. Faire partie de ce groupe de filles m’a redonné goût à la vie, de risquer sa vie pour des causes qui en valent la peine auprès de personnes formidables. Je suis fière de me battre parmi elles.”

Elle a un sourire tendu en regardant Harley Quinn. Émue elle laisse parler son cœur même si elle ne la connait pas. C’est fou comme ce peut être parfois plus facile de se confier à des inconnus qu’a ses meilleurs amis. Surtout si l’inconnue est folle à lier et saute du coq à l’âne d’un instant à l’autre. Dès qu’il aura finie de faire le tour de son bocal le poisson rouge aura peut être tout oublié de ce qu’elle lui dit, de toute manière.

“...et sinon...que dire d’autre? Comme toi j’ai aimée un homme, comme toi il me tapait dessus des fois, alors qu’il aurait pu juste...m’expliquer des choses simplement? Mais il me trouvait stupide. Et il couchait à droite à gauche. Mais tu vois...c’était un héro! Janos Prohaska! Blackhawk!

...Encore aujourd’hui quand on me parle de lui je ne dis rien de tout çà pour ne pas écorner le mythe. Parce que le mythe compte plus que moi tu comprend? Ce contre quoi il se battait comme un héro, le fascisme, çà comptait plus que moi...

La vérité c’est que...héro exemplaire ou vilain le plus taré de la création, mon mec ou le tien...c’était des pervers narcissiques et violents. Et si tu rejoignais les Birds Of Prey, ben tu vois...moi je...je pourrais parler de tout çà avec toi…”

Finissant par fondre en larmes elle se mord le poing en fermant les yeux. C’est humiliant. Il avait fallu que çà sorte un jour et çà sortait comme cela, était ce la folie de son interlocutrice qui la ramenait à tout ce qui n'allait pas chez elle? Elle aurait peut être pu devenir folle elle aussi. Elle le sait au fond d'elle. Cette seconde personnalité de super vilaine qui avait surgie quelquefois, quand on la droguait...après tout un produit chimique çà ne porte pas une autre personnalité précise en soit. Queen Killershark elle est en elle, dans sa tête. La drogue n'avait toujours faite que la réveiller.

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"Nan, c'était Biquet qui les avait. Il était pas très partageur sur ses affaires, tu vois. Et puis, en y réfléchissant vraiment et bien... ces albums sont..."

Elle prit une grande inspiration et déballa son discours, comme s'il s'agissait d'une ritournelle, là pour la convaincre que le cauchemar avait prit fin et que dorénavant elle était guérie.

"... le témoignage malsain et pervers de la perversité et de la malignité d'un homme qui était en fait un monstre"

N'empêche que les "bons" souvenirs associés à la consultation de ces albums continuaient encore et encore à alimenter l'ambivalence des sentiments de Harley vis-à-vis de celui qu'elle continue encore - et en dépit de tout - à appeler "Biquet".

"C'est un groupe de pochardes anonymes ?" commenta, un peu stupidement, Harley.

"Ou alors tu cherches un psy ? J'veux dire, j'en suis une. J'ai traité les plus grands cas, d'ailleurs ! Comme Double-Face ou le Joker qui sont..."

... des modèles de ce que l'on peut appeler une pleine et entière guérison ! Là encore, elle repassera pour ses références.

Sans compter que l'autre était en train de chouiner parce qu'elle imaginait qu'elle allait pouvoir parler des gnons qu'elle se prenait avec Harley.

Harley eut l'air mal à l'aise... et elle l'était. Une première idée idiote lui vint en tête : les Birds of Prey étaient - peut-être - une amicale d'héroïnes qui se sont faites dérouiller par leurs mecs ? Genre Batmeuf qui a perdu trois dents avec Batman, le Canari Crieur qui s'est faite casser les pattes arrières par l'Archer Vert...

Mais en fait, ce qui était horrible, c'est que Harley ne pouvait plus présentement que se considérer qu'en tant que... victime.

De la perversion et de la violence du Joker.

Que d'ailleurs, peu importe qu'elle n'ait pas toujours été très honnête, qu'elle soit bardée de diplômes ou qu'elle ait une famille à New-York qui prenait soin d'elle...

... elle a été une femme battue.

Comme Zinda. Comme l'anonyme que l'on croise au supermarché et que jamais on aurait pu se douter qu'elle en était aussi.

Et...

"Tu sais" lâcha Harley. "J'ai voulu être tarée pour être comme le Joker, pour le suivre et..."

Elle renifla bruyamment.

"J'ai été une sorte de paillasson pendant toutes ces années. Alors tes histoires de bibine... disons que je les comprends un peu..."

Elle avait l'air étonnamment apaisée. Elle se leva de là où elle était et fit quelques pas en direction de l'autel consacrée à Wonder Woman.

"Pour ça, j'aime bien Wonder Woman. Elle... son mec veut lui taper dessus, elle lui fout un pain, sa tête vole dans les airs !"

Elle soupira. Elle aurait voulu tellement être la meilleure amie de Wonder Woman.

"D'ailleurs, la seule fois qu'elle a été vaincue, Wonder Woman, c'était par une femme - une très belle femme, rigolote tout ça - qui a utilisé une certaine substance - et c'était très astucieux - pour lui voler un certain costume mais ça s'est quand même bien fini et elles sont devenues meilleures amies pour toujours..."

Quittant du regard l'autel de l'amazone, elle reporta son attention sur Zinda.

"Ca me dit bien votre club là, mais..."

Un large sourire idiot vint s'afficher sur son visage.

"Batman, il a pas réellement cassé la gueule à Batgirl, hein ? Pis, tu sais s'il aime quand même un peu les femmes ou s'il est 100 % gay ?"

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Zinda essuie ses larmes avec le dos de ses mains et Harley lui demanda sans grande finesse si elles étaient toutes alcooliques dans ces “ Birds Of Prey.” La Blackhawk a conscience que si elle n’était pas fragilisée nerveusement par le fait d’essayer d’arrêter de boire elle n’en serait pas à confier tout cela en ce moment. A elle ou qui que ce soit d’autre d’ailleurs.

“Non. Ce que j’ai dit à mon sujet ne s’applique pas pour les autres, chacune d’entre nous a des raisons pour en être. Je voulais juste te dire que...çà m’aide. Moi. Et donc que çà pourrait t’aider aussi.”

Puis Quinzel s’approcha du fameux petit autel en lui révélant qu’il était à la gloire de Wonder Woman, tout en lui détaillant ses propos antérieurs. Elle disait être intéressée, et lui demandait si Batman aimait “quand même un peu les femmes.” Là cela fit rire Zinda. Alors bien qu’elle se remettait a peine d’avoir pleurée à chaudes larmes elle exprima quelque chose s’apparentant un rire. Un rire d’un seul spasme, d’un seul son émis. Mais qui était venu tout de même. Elle tâchait de reprendre un visage plus amical, moins tendu que quand elle s’était confiée à elle.

“Oh oui à mon avis, il aime beaucoup les femmes…”

Zinda hoche la tête pensive, passant sa main derrière sa nuque.

“...après...il est peut être fancy aussi, je ne suis pas dans sa tête non plus.”

Elle prenait un visage plus sérieux.

“Je ne crois pas qu’il ai déjà levé la main sur Batgirl. Mais si dans les pages des albums de "biquet" il y avait une photo d’une jeune rousse avec une balle dans le ventre alors tu sais comment Oracle et donc les Birds Of Prey sont nées.”

Zinda se releva de son siège pour se tenir droite, regardant Harley devant son autel.

“Wonder Woman est la meilleur des femmes. Je n’ai pas beaucoup parlée avec elle mais on a prise l’ apéro une fois, chez Aquaman.”

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Harley nota qu'il y avait beaucoup de souvenirs d'apéritifs dans les anecdotes de Zinda. Devait-on forcément vivre et mourir par là où l'on avait péché ? Et... était-on obligée de toujours être conformée à l'image que l'on croyait devoir tenir pour le reste du monde ?

La jeune psychiatre psychotique eut cet élan de sincérité consistant à dire :

"Tu sais, ta copine Oracle, elle était peut-être dans un album. Ou pas. C'est difficile à dire. Parce que... si elle a été victime une seule et unique fois du Joker et que ça a marqué sa vie, ben... le Joker avait TOUT un album de rouquines qu'il avait torturées... C'est ça le Joker : un type qui moissonne ta vie mais qui ne s'en souvient même plus l'instant d'après..."

Elle se mordit les lèvres et ajouta, très pédagogique :

"C'est un peu comme si je te demandais de te souvenir de toutes les bouteilles que t'as pu boire ou de tous les coups que j'ai pu manger... Impossible ! Quand le mal est ta routine, le mal devient un quotidien absorbé par l'effet abrasif du passé !"

Harley se sentait lyrique dans sa mélancolie. Elle... s'approcha de Zinda et lui saisit doucement les mains. Elle lui sourit, timidement, gentiment. Et puis, elle reprit :

"Je veux bien qu'on s'aide. J'aurai bien besoin d'une amie. Et d'une ancre pour éviter de dériver à l'infini. Du moins... en attendant que Batman veuille bien m'épouser"

Sans lâcher les mains de sa nouvelle amie, le regard de Harley dériva dans le vide, cherchant une quelconque approbation de ce qu'elle était en train de faire, un signe - quelque part, de quelqu'un - qui lui dirait que le tonnerre et les nuages rouges s'éloignaient à tout jamais de sa destinée.

"Tu crois... que tes copines m'accepteront ? J'veux dire... Je suis pas la plus grande des héroïnes, ni même des criminelles. Et je suis d'une fiabilité plus que relative..."

... et je risque de toutes vous faire tuer.

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Harley s’essaya à la poésie puis vient prendre ses mains pour la réconforter. Ce n’étais pas réellement utile car la Blackhawk était déjà passée à autre chose. Ce moment où face à la folie de son interlocutrice elle avait abattue les digues de l’intimité était déjà passé. Mais çà lui montrer que Harley peut avoir ce besoin des autres actuellement, et elle l’oralisait d’ailleurs. En ajoutant le plus sérieusement que c’était en attendant que Batman l’épouse. Zinda se racla la gorge en tentant de garder tout son sérieux.

“Evidemment. Tu as tes chances.”

Mouai, elle ne mentait pas. Deux pour cent de probabilité c’est bien deux fois une chance non?

“Le mieux çà serait encore de l’amener à Las Vegas, et de faire çà quand il n’est pas très frais.”

Elle plaisante? A peine. D’autres ont essayées, elles ont eu des problèmes. Harley finissait en lui demandant si les autres l’accepterait. Rappelant qu’elle n’était pas fiable et...oui. Zinda voyait bien que ce n’était pas trop cela question sainteté d’esprit. Elle passe sa main dans son blouson de cuir et en ressort une carte qu’elle va poser à coté de l’autel à la gloire de Wonder Woman. Avec son téléphone, et un contact mail.

“Je ne te dis pas que ce sera simple. Ni même qu’on réussira, on a eu quelques expériences pour inclure d’anciennes criminelles qui se sont mal déroulées. Mais on ne laisse pas tomber l’idée de les ramener du bon coté pour autant. On laisse les choses reposer et quand on voit que c’est peut être le moment...on essaie a nouveau. On ne cherche pas à être le plus grand groupe héroïque de la planète. Il y en a bien d'autres pour cela. Nous ne sommes pas une élite mais une équipe qui essaie de rester soudée pour que chacune d'entre nous se renforce.

Oracle aide les gens. Ceux qui n’ont personne, ceux qui sont dans le besoin. Et c’est bien assez.”

Bird on a wire [Harley Quinn / Lady Blackhawk] Rco02118

HJ:

Spoiler:

Inscription : 18/01/2016

Harley saisit la carte de visite et sourit timidement à Zinda :

"OK, on va faire ça. Je suis des vôtres et je me mets à votre disposition. Enfin, sauf si je suis à Vegas avec qui-tu-sais..."

Elle marqua une pause et sourit... normalement. Cela faisait longtemps. Mais le petit bout de carton qu'elle avait entre les mains c'était un truc... normal. Et positif. Le genre de truc qui pouvait la faire se lever le matin.

"Et... euh, Oracle, je suis... euh... désolée de ce qui lui est arrivée. Je... Je dirais bien que j'irais tuer le Joker de mes propres mains pour nous venger mais... c'est trop tard"

Dieu merci. Il était trop tard. Le clown sordide était mort. Bon débarras. La planète devenait tout de suite un meilleur endroit pour vivre. Mais... même mort, il hantait encore ses nuits.

"Et si j'ai pas été la meilleure des vilaines, il y a peut-être des chances que je devienne la meilleure des gentilles ? Des chances au moins égales à celles d'épouser Batman ?"

Dans l'attente, elle allait devoir plancher sur un costume ou bien convaincre Batman de lui filer un vieux déguisement de Robin. Ou l'acheter en boutique de farces et d'attrapes.

Dans l'attente... ça y est : elle était dans l'attente non seulement d'un truc, mais d'un truc qui existait vraiment. Tout ça grâce à Zinda la pochtronne, sa nouvelle meilleure amie, même qu'elle le savait pas encore mais elles allaient faire des trucs de sœurs de sang et faire griller des chamallows et jouer à action / vérité et...

... peut-être (surement) qu'elle s'emballait déjà trop vite. Peut-être (assurément) ça allait tourner court et peut-être (elle était prête à parier contre elle-même) elle allait finir (une fois de plus) à Arkham.

OK. Mais pour une fois... elle allait tenter de faire le bien parce que tout le mal avait déjà été accompli. Par Satan, par Biquet, par les hommes.

Et qu'il y avait toute une ville à réparer.

[HJ : Merci à toi pour ce RP ! Je reste à disposition du coup pour les BoP ! Au plaisir de rencontrer le reste de l'équipe !]