The Quick and the Green

- J'arrive !

Hal a vu juste, en effet. Il s'agit bien d'Iris West-Allen qui lui ouvre. C'est un visage visiblement surpris qui se présente à lui.
- Hal ?

Au fur et à mesure qu'elle reconnaît les traits du pilote et héros Hal Jordan, les traits d'Iris deviennent plus radieux et son sourire pétillent.
- C'est bien toi ? Ça fait si longtemps !
Elle va doucement l'enlacer avant de s'écarter pour l'accueillir dans la maison.
- Entre, je t'en pris !

A l'intérieur, la maison est modeste, bien organisée mais chaleureuse. Elle a ce côté rassurante et vivante qu'ont ces maisons de jeunes couples qui viennent d'emménager. Sauf qu'ici, l'on parle de deux personnes qui vivent ensembles depuis pas mal de temps... Du moins, lorsque son mari ne disparaît pas... Iris a longtemps gardé espoir, parce que certaines choses n'ont pas bougé d'un iota alors qu'elle s'est retrouvée seule du jour au lendemain. On trouve toujours les cadres de famille et même de la Flash family, tous en civils, mais également les rares photos en civil des héros de la Justice League. Elle a définitivement tout gardé... tout qui ont ravivé chaque jour les souvenirs de Barry, qui a pourtant disparu pendant une bonne année...
- Tu veux boire quelque chose ? Si tu es venu pour voir Barry, il fait sa ronde à Central...

Elle a dit ça avec une légère grimace. Depuis son retour, Barry ne s'est jamais arrêté ou à de rares moments lorsqu'il prend le temps de mettre de l'ordre dans sa vie... Enfin... Pas dans sa vie civile puisqu'il n'est pas encore officiellement revenu. Pour le moment, seul le Héros a réussi à faire son grand retour... Encore un des nombreux points que le couple aborde régulièrement, dès qu'ils arrivent à se croiser. Car de son côté, Iris a beaucoup de boulot en tant que reporter au journal du GBS News.
- Je vais le prévenir que tu es là !
Elle attrape son téléphone et tapote dessus. Elle peut directement le contacter, au cas où elle a besoin de lui, en envoyant un signal.
- Il ne devrait pas-
Un bruit. Du mouvement dans la maison. Qui ont suivi une traînée rouge ... !
- -tarder !
« Iris ?! »
- Tout va bien, chéri.

Taquine, Iris fait signe au bolide de regarder juste derrière lui. C'est ce qu'il fait...
« Hal ? »
... Et la surprise est encore plus grande sur ce visage masqué.
« Oh bon sang, Hal ?! Tu es vivant ! »

C'est bête comme affirmation. Il est rentré, donc oui, il ne peut qu'être vivant ! Mais Flash se laisse emporter par tout ce qui arrive en ce moment et par des émotions diverses et variées. Il vit les choses bien trop intensément. Il est si submergé qu'il a dû mal à sortir la tête des courses à super-vitesse... Aider Central City et ses citoyens, surveiller les Larcars et être constamment sur le qui-vive depuis le retour de Reverse-Flash. Et puis... Les troubles dans la Speed Force, les nouvelles menaces liées à elle qu'ils ont découvert avec Patty et Ray, sans oublier l'impossibilité pour le moment de sauver Wally. Tout ça le rend presque fou.

Barry finit par s'approcher de Hal, un sourire rassuré sur les lèvres. Non pas qu'il est douté du Green Lantern, mais les messages d'Oliver ont rendu Barry un peu nerveux. Lui qui a tant peur de perdre encore une personne de son entourage, sans qu'il ne puisse faire quoi que ce soit pour l'en empêcher. Alors, revoir Hal Jordan bien portant, bien là, lui redonne du courage... qu'il peine à avoir en temps normal...
« Comme tu ne répondais plus à mes messages, je... J'étais inquiet. »

Au fond, il n'est même pas fâché... Parce qu'il a eu vraiment peur pour son ami. Savoir qu'il ait pu partir tout seul contre Sinestro et toute sa bande de fou furieux, dans l'Espace, loin de la Justice League et des autres, cela a de quoi vous mettre la boule au ventre. Mais s'il est revenu, c'est que d'autres qui ont eu les moyens de le rejoindre l'ont aidé à livrer cette ultime bataille.
« Mais si tu es là... C'est que les Green Lantern ont gagné ? Vous vous en êtes tous sortis ? »

Il l'espère qu'il est réussit et que les autres ont pu également revenir. Parce que savoir le Corps des Green Lantern de retour ne va pas seulement redonner du courage... enfin en tout cas pour Barry Allen, il va retrouver un peu de cet espoir dont il a le secret... qu'il a pendant un moment cessé d'y croire. Parce qu'il a dû mal à reconnaître le monde, depuis son retour, notamment à cause de tout ce qu'à fait Lex Luthor et bien d'autres...

L’air surpris de Barry Allen est presque comique. L’on peut croire qu’il exagère et c’est sans doute un peu le cas. Mais d’un autre côté, il fait tout pour voiler cette idée qui lui a de nombreuses fois traversée l’esprit :
« Que je trouve un moyen de venir dans l’Espace ?! Je n’aurais pas réussi, penses-tu ! »

Franchement ? Si. Il aurait pu le faire et il aurait probablement réussi. Imaginer les milles et une façon de se servir de ses pouvoirs prend une bonne partie de ses journées. En ayant connaissance de tout ce qu’il sait et de tout ce qu’il peut apprendre sur le fonctionnement de l’Univers et de la lumière, la possibilité de courir sur des photons lui a déjà titillé les méninges. Possible ? Oui, non ? Comment du pourquoi ? Fera-t-il un essai un jour ? Cependant, la perspective de se retrouver bloqué ou bien pire que ça l’empêche de faire cette bêtise…
Barry observe les deux autres pendant ces quelques secondes de silence et il devine déjà qu’il n’est pas cru. Alors il fait ce qu’il sait faire de mieux…
« J’ai déjà essayé de prier très fort pour qu’un anneau vienne, ça ne marche pas ! »
… il court. Même si personne ne l’a contredit, il fonce, naïvement. Il continue de s’enfoncer un peu parce qu’il veut absolument apaiser l’inquiétude des autres… Flash ne veut pas qu’on s’inquiète pour lui.
« … ou je l’ai pas espéré assez fort ? Hmm... »
Oliver lui a fait remarquer qu’il n’est pas autant rempli d’espoirs qu’ils l’imaginent… A moins que ça ne soit la période difficile qui est empêché les bonnes ondes de traverser l’Univers… Parce que prier d’avoir un coup de pouce pour aller aider son meilleur ami en danger, il l’a fait tous les jours…

Mais Barry ne fait pas la moue bien longtemps… Déjà parce que Iris, en se levant, lui fait une tape sur l’épaule et lui adresse un sourire taquin. Elle secoue la tête, amusée d’entendre pareils propos.
- T’es pas croyable, hein...
« Je n’y ai pas pensé ! »
- A peine !

Elle rit doucement et fait un aller retour à la cuisine pour offrir une bière à Hal. D’ailleurs c’est au tour de ce dernier de dire ses raisons de son silence et d’apporter de quoi rassurer le bolide. Mentionner la longue absence de Barry laisse un léger silence, mais la suite du discours fait doucement sourire Iris, acquiesçant ces bonnes paroles. Hal Jordan et Barry Allen sont tous les deux très différents et on peut le dire franchement assez opposés sur certains points. Et c’est probablement tout ça qui en font de si bons amis. Le Green Lantern le prouve avec cette attention qu’il a faite…
« Hal… je… »
Et Barry ne sait pas quoi répondre… Son regard fuit un peu, avant que Hal ne s’approche de lui pour l’accolade. Un geste fraternel, naturel et les sourires des deux hommes sont tout aussi honnêtes.
« C’est vraiment bon de te revoir, Hal ! »

Iris accompagne leurs bonnes humeurs avec un sourire radieux. Elle se lève pour aller chercher une veste.
- Je crois que vous avez pas mal de choses à vous dire, tous les deux ! Je vais faire quelques courses en ville. Hal, tu restes dîner avec nous ?
« Si tu veux, je peux... »
- Tetete, m’enlève pas le plaisir de pouvoir faire un bon petit plat ce soir !
« … t’aider à aller chercher… »
- Je dois aussi me rendre en ville pour le boulot, une pierre deux coups !
« … Et puis je peux aussi…
- La dernière fois que Barry Allen a voulu cuisiner, ça c’est mal terminé !
« … Hé… ! »
- Et puis ça me fait plaisir ! Faites pas de bêtise en mon absence.

Elle fait un signe de la main aux garçons avant d’attraper ses clés et de sortir… laissant son mari mi contrarié, mi résigné. Mais il ne doit pas oublier à un moment de répondre à la question de Hal.
« Oh je… Eh bien… »

Il a dit vrai… Sur tous les points. Ils ne se sont pas vus depuis vraiment longtemps… Entre sa disparition dans la Speed Force et derrière son retour qui s’est fait au milieu d’une Central City attaquée par une tempête rouge de Néga Speed Force et des deux Reverse-Flash, ils n’ont pas eu le temps de se retrouver. Ils ont pu converser par messages, où Barry l’a remercié d’être intervenu pour l’aider, mais ça ne vaut pas une présence… Comme le dit si bien Hal, tout ce qu’il a envie de lui dire mérite d’être fait en face.
« Je crois que ça va… » Barry retrouve un léger sourire alors qu’il a repensé à plein de choses… Il ne sait pas par quoi commencer, ils ont… tellement à se dire.
« Enfin… Je n’ai pas posé le costume depuis que je suis revenu. Ce qui agace Iris, d’ailleurs… Disons que la reprise de la vie civile n’a pas pu se faire en même temps que celle de Flash... »

Ce qui est un peu gênant… Ce qui le pèse, très clairement. Il a toujours eu besoin d’avoir son travail à côté, pour être au plus proche du crime et de pouvoir mieux l’arrêter. Être un policier scientifique lui apporte beaucoup de possibilités. Mais c’est peut-être un peu tôt pour retourner à sa vie alors qu’il n’arrive pas à gérer tout ce qui se passe à côté…
« … Lorsque je suis sorti de la Speed Force, Wally… est devenu son prisonnier, à cause du piège tendu par Zoom. » … Même si au fond, il pense être tout autant responsable, bien que Ray lui a répété qu’il n’y est pour rien… « J’ai pris la décision avec Ray d’associer nos forces pour monter une Team, où les Flashs et Atoms pourront travailler ensemble, avec d’autres héros ! Nous avons commencé à récolter les derniers éléments et analyses sur les récentes perturbations dans la Speed Force pour… » Barry hésite… Mais il ne peut pas cacher bien longtemps ses intentions aux autres… encore moins à Hal Jordan, qui le connaît que trop bien. « … pour aller chercher Wally… »

C’est un sujet épineux. D’ailleurs, il en a longuement discuté avec Ray et Patty. C’est probablement une mauvaise idée qu’il y retourne… Ils le pensent tous. D’abord Jay Garrick, le p’tit Wallace, Iris… Pas dans son état d’esprit actuel, pas avec tout plein de choses qui le tracassent. Il risque de s’y perdre de nouveau et ils veulent tous éviter ça. Barry le premier…
Ce dernier passe ses mains sur son visage, essayant de chasser son inquiétude et sa légère fatigue. C’est impensable que Flash puisse être fatigué !
« Rassures-moi, ça se passe mieux dans l’Espace, du côté de la police intergalactique, hein ? Tu as mis une rouste à l’effrayante moustache ? » La Comète écarlate détaille un peu plus son ami et finit par lever un sourcil. « Et toi… Comment tu te sens ? On dirait qu’une planète entière t’es passé dessus, tu n’as pas l’air d’être en super forme ! »

Il plaisante, bien sûr ! Bien qu’il ne peut s’empêcher d’avoir une pointe d’inquiétude dans sa voix et sur son visage… Hal Jordan est connu pour se mettre dans des situations folles et vraiment difficiles, et de s’en sortir vivant à un cheveu. Tout ça a de quoi inquiéter les plus prudents d’entre eux, dont Flash… Typiquement le héros avec des pouvoirs grandioses qui poussent à la totale liberté, mais possédés par un homme à la discipline remarquable… C’est peut-être pour cette raison qu’il admire beaucoup Hal, dont l’esprit est bien plus libre que le sien.

Hal n’eut comme réponse une légère grimace navré, lorsqu’il lui fait voir le bon côté des choses. C’est le truc de Green Lantern de toujours voir un bon côté, même lorsque tout va mal, surtout lorsque le monde est au bord du gouffre. Barry c’est plutôt l’inverse … Il en faut bien un des deux qui dramatise et calcule tout en pensant d’abord au pire si jamais le plan ne fonctionne pas, non ? C’est drôle, venant du mec qui a de l’espoir… venant du gars qui fait finalement de son mieux pour que tous les autres n’aient pas à souffrir des erreurs qu’il a pu faire. « Je crois qu’Iris a géré. »
Eh oui… Mariés pour le meilleur mais pour le pire aussi… Son mari a été absent longtemps mais quelque part, Iris n’a jamais cessé de croire en son retour. A quel moment aurait-elle dû arrêter de penser à lui, alors qu’à tout instant Flash peut réapparaître ?
Absent pendant une année, tout au plus. Cela a durée une éternité pour Barry… Il s’en est passé des événements en ce laps de temps. Que ce soit à Central City ou à travers le monde… Mais certaines choses n’ont jamais bougé.

En allant au CCPD, pour s’assurer que les métahumains qu’il a stoppé ne posent aucun problème aux policiers, il a traversé les salles en vibrant pour ne pas être vu. Ils sont encore tous présents, Darryl, James, David, Kristen… Il a croisé plusieurs fois Patty aussi, qui fut la seule à le remarquer, étant maintenant liée à la Speed Force elle aussi. Tout semble aller bien, même s’ils sont en sous effectif… Peut-être qu’ils ont bien besoin du retour de Barry Allen… dont le bureau n’a pas été touché. Rien n’a été déplacé, c’est presque un endroit religieusement bien gardé dans le Crime Lab… Et ça l’a beaucoup touché…
« Si tu peux… ? »

Hal Jordan, admirable personne, Green Lantern mais pilote aussi. Flash vient de se rendre compte qu’il vient de réveiller cette partie là chez son ami, qui lui a tout naturellement proposé son aide pour… un voyage dont il n’ose même pas imaginer combien il est dangereux. Non ? Oh… si. Hal doit le deviner assez facilement. Après tout, il a vu bien des choses dans le cosmos qui sont assez impressionnantes. Mais est-ce que cela l’arrête ? Jamais. Et c’est bien ce qui angoisse le héros écarlate.
« Tu voudrais venir… dans la Speed Force ? … Mais c’est… »
Oui. Il le sait. Tous les héros vivent dans le danger… Que ce soit sur Terre ou dans une autre dimension. Mais il est question de faire un sauvetage dans un endroit où les règles sont différentes, où tout est vitesse, énergie cinétique … Mais la lumière en fait partie aussi.
Barry finit par sourire et secouer la tête, comme s’il est résigné à imaginer que tous les arguments et mises en garde n’atteindront jamais le pilote, le policier de l’Espace et le sacré battant Hal Jordan.
« Si je te dis non, tu viendras et si je te dis oui… Eh bien c’est qu’il y a sans doute une place sur mon dos… ! » Mais l’inquiétude est toujours présente… « Inutile de te dire que… ça ne sera pas une partie de plaisir, Hal. Il se peut qu’on ne… » Non… Pas de ça. Ne jamais oublier qui sont les personnes qui vont l’accompagner. Ils ne peuvent pas échouer, c’est interdit ! « … C’est l’un des défis les plus difficiles que nous aurons à affronter. »

Il prononce ces mots assez gravement. C’est pourtant son domaine, la Speed Force, la vitesse et tout ce qui est relié. Mais il est le premier à craindre de retourner là-bas, à avoir peur de l’échec et par dessus tout à être tétanisé face à l’idée qu’il peut perdre ses amis, qui vont l’accompagner pour tenter de retrouver Wally. Et… Il accepte encore moins le fait qu’ils risquent de faire tous ses efforts pour finalement ne pas réussir… Ils ne savent pas encore si… Wally peut être sauvé…
Mais Hal lui apporte de bonnes nouvelles, concernant sa victoire face à Sinestro, balayant les doutes et les peurs de Flash, lui offrant un peu de baume au cœur. Rassuré, Barry sourit avec gaieté. « C’est bon à entendre ! En tout cas, dans le secteur de la Terre, on n’aurait pas laissé Sinestro faire ce qu’il veut bien longtemps ! »
Nous parlons du secteur spatial où l’on trouve au moins six Green Lantern… C’est qu’il bouge beaucoup, entre les invasions extraterrestres et les problèmes en internes tout aussi extrêmes. Alors laisser en plus des porteurs d’anneaux de la Peur faire régner leurs lois, avec des manières d’un bourreau presque sans état d’âme… C’est à vous faire tressaillir d’effroi.
Ils ne restent cependant pas longtemps sur le sujet, ce qui fait avoir la moue à Barry. Il est assez friand des histoires de Green Lantern et de l’Espace. Mais il prend tout de même le temps de réfléchir à cette excellente question posée par son ami...
« Hmm… J’ai déjà été absent, lorsque Flash avait à faire. Ils étaient habitués mais… Pas à autant de temps, certes. L’explication … Je dois t’avouer que je n’y ai pas encore réfléchi. Tu crois qu’ils le prennent comment si je commence à leur parler d’enlèvement extraterrestre ? C’est quand même plus plausible que : “Je me suis perdu au milieu des dinosaures” ou encore “Vous avez vus Star Strek ? Là c’est pareil, sauf que j’étais paumé au milieu d’une dimension tout le temps en mouvement, à pleine vitesse…” … Ouais non, ils le prendraient très mal. »

Barry esquisse à nouveau un large sourire. Vaut mieux en rire qu’en pleurer, comme on dit !
« Je pense que… Je reviendrais à la vie que j’avais avant, eh bien… Lorsque j’aurais moins à gérer. Entre le retour des deux Reverse-Flash, la disparition de Wally, l’intervention d’un nouvel ennemi qui se fait appeler Paradox et… sans oublier tout le reste, bien sûr, à commencer à Lex Luthor. » Le Speedster marque une légère pause, alors qu’il n’a pas bougé, observant Hal se déplacer dans la pièce. « J’ai encore dû mal à croire tout ce qui a pu se passer, en l’espace d’une année… Tout ce qu’il a fait… » Si l’absence de Flash a affecté bien des personnes du monde héroïque et de son entourage, elle affecte beaucoup plus Barry lui-même, qui… disons, aurait dû être présent pour les aider. « Ralph m’a raconté de ces histoires. Doomsday ?! Vous avez affronté ce monstre, sérieux ? Et Despero ? Et le Crime Syndicat… Quelle genre de folie a piquée Luthor lorsqu'il s'est dit qu’il allait partir à la conquête des dimensions, hein ?! » Flash a instinctivement fermé les poings, son voile d’inquiétude se transformant en un léger courroux … Celui qu’il garde pour cet espèce de fou furieux richissime mégalo et devenu tout récemment une espèce de monstre… Mais il garde son calme, du mieux qu’il peut, réservant tout cela pour les prochaines épreuves… « Je suis… désolé. C’est inutile, je sais... Mais je le pense. Si vous n’aviez pas été là, je serais revenu dans un monde en ruine… J'aurais dû être présent... »

Barry essaye de sourire, mettant de côté ce qui le ronge, notamment sa culpabilité. Il a déjà tant remercié Ray d’avoir porté la Justice League… Et c’est au tour de Hal d’avoir le regard sincèrement reconnaissant. Parce qu’il est resté, parce qu’il a tenu bon face à l’adversité ô combien difficile. Et désormais, il veut se tenir de nouveau à ses côtés. Il veut se dresser au côté de Green Lantern et des autres face à un ennemi redoutable. Qu’ils soient prêts ou non à l’affronter... il arrive. Bientôt.

Barry Allen refait une moue contrariée devant les mots de son ami. D’accord, il n’a pas tellement tort. Dès qu’un sujet comme ça tombe sur la table, tout le monde vous regarde, avec insistance. Et lorsque tous ces yeux sont portés par des super-héros, ils répètent sans cesse ce genre de phrase : C’est quand qu’on part ?
La Speed Force ? Aucun problème ! Ce ne doit pas être aussi terrible que l’Espace, les dimensions ou encore Luthor, tiens ! Même si sur l’échelle du “niveau” de danger, la dimension de vitesse, parallèle à toutes les autres, en impose. Elle est même crainte par ceux qui sont capables de l’arpenter … C’est dire son l’emplacement sur cette échelle, vraiment haute… « Comme si j’étais du genre à garder des secrets... » HA ! Flash, l'un des plus grands cachotiers de l’histoire de la Justice League, peut-être ? « Je retire. Mais je ne… n’aurais pas pu te cacher ça, alors qu’on se retrouve à peine. »

Là il dit vrai. C’est pour cette raison qu’il met en garde Green Lantern. Le danger et la mort imminente font parties de leur quotidien. Mais on est jamais assez prudent, surtout lorsqu’ils commencent à aborder des domaines assez vastes et encore bien inconnus sur bien des points. La nonchalance de Hal fait toutefois sourire le héros écarlate. Il ne changera jamais…, se dit-il. “C’est la vie qu’on mène”... Oui. Il a raison, encore. On fonce, surtout s'il faut sauver quelqu'un, voilà la méthode de Hal Jordan. Il l'admire pour ça...
Parce que Flash est du genre à trop réfléchir...
De nombreuses fois, il s’est demandé si leur combat a une fin. S’il est possible qu’un jour, le monde n’est plus besoin de justiciers… parce qu’il sera équilibré, juste, en parfaite harmonie. Mais plus le temps passe, moins il y pense. Moins il peut se permettre d’y croire… Parce que plus ça va, pire les choses sont.
Hal lui en apporte la preuve en lui parlant rapidement de Despero, comme quoi il est même aller jusqu'à s’attaquer à Jack, son frère. Flash fronce les sourcils, inquiet… Il n’ose pas imaginer combien cela a dû être difficile un tel combat, à Coast City, la propre ville de Green Lantern. Mais il sait aussi que ce lieu et ces habitants ont dû lui donner bien plus de volonté qu’il n’en a déjà. La JLA a vécu une année entière dans une ère de destruction et de terreur… Mais cela n’a pas anéanti leurs efforts, ni totalement amenuisé l’espoir de voir des jours meilleurs. Et cela grâce à eux, à cette équipe et à tous les autres qui ont agi de leur côté. Flash en est très reconnaissant oui… mais ses mots ont trahi sa pensée.

Le connaissant par cœur, Hal y réagit en s’approchant. Comme il l’a dit, Barry ne peut pas cacher bien longtemps ce qui lui arrive, voir même ses propres pensées. Il le sait… qu’ils sont tous là. Toutes les fois où il a agi tout seul, cela ne s’est pas bien fini. Barry cesse de réfléchir lorsqu’il sent la main sur son bras, le faisant reposer son regard dans celui de son ami. Qui est là et qui sera toujours prêt à l’aider, tout comme Ray et Patty et les autre héros. Parce qu’ils sont faits pour vivre les dangers, pour sauver ceux qui ne peuvent pas se défendre contre les forces terribles qui menacent leur monde. Barry écoute Hal, qui lui fait comprendre qu’il ne doit pas s’en vouloir… Ils savent tous que si Flash avait pu être présent, il serait venu, bien plus vite que tous. Bien sûr… au fond de lui, il se rassure en se disant que maintenant il est présent pour chacun d’entre eux et pour Central City aussi… Mais, il ne peut pas s’empêcher d’avoir ce pincement au cœur … Ce regret. Et Hal Jordan est arrivé pour y mettre un grand coup de balai par des paroles justes et qui font doucement sourire Barry. « Ha ! C’est vrai que cette expression est une sacrée connerie… »

Il fait un léger clin d’œil, signifiant que ça va, que… qu’il fera en sorte que ça aille, maintenant ! « Lorsqu’on est aussi rapide, on ne peut pas être absent, dans n'importe quels lieux - et tous en même temps ! » Hal a raison… Continuer de se morfondre ne sert à rien. Il faut accepter ce qu'il s’est passé et aller de l’avant. Changer les choses, maintenant qu’il le peut. Ou en tout cas, tenter de les améliorer dans un premier temps.

Biip biiip bip.

Surtout lorsque le monde a besoin d’eux…
« … Par contre, en retard pour le dîner de ce soir, ça c’est fort possible… »
Barry fronce les sourcils alors qu’il écoute les transmissions de la police via ses oreillettes.
« Hmm-hmm… Cambriolage et attaque à mains armées, les voleurs sont en fuite… Tu disais tout à l’heure ? Revenir à la vie civile ? … » Barry hausse les épaules et un sourire taquin se dessine sur ses lèvres. « On verra ! Mais là, “j’ai du pain sur la planche” , si l’on prend une autre expression toute faite ! » Si c’est le cas dans le sens propre du terme, il a le temps de durcir des dizaines de fois sur une table, par un oubli de cette tête en l’air d’homme soit disant le plus rapide au monde… « Est-ce que Green Lantern arrive toujours à suivre la cadence de Flash ? »

Ceci dit… Certaines choses ne sont plus à prouver. Flash va aussi vite que la lumière et Green Lantern sait la manipuler. Quels défis attendent encore ces deux-là, habitués à travailler ensemble depuis toutes ces années ?

Vous avez des personnes sur qui vous pouvez toujours compter, même dans les moments les plus difficiles. Ils sont pas mal dans l’entourage de Flash à être loyaux, des panthéons de la Justice, de la Liberté et de bien d’autres vertues. Mais Hal est le partenaire qui peut le suivre n’importe où, même au milieu d’une bataille de monstres ou encore de Black Lantern ! Souvenirs effroyables, peut-être le pire moment qu’ils ont dû vivre tous les deux, avec d’autres héros… Mais ils ont tous su associer leurs forces, même les plus réticents, pour combattre ce mal. Et Barry a eu raison d’espérer qu’ils s’en sortent tous.
« Je savais que tu allais répondre ça ! »
Et il est à nouveau soulagé, comme ce jour après la nuit noire, de retrouver ses proches.
« Oh ! Excellent Hal ! »
Barry est d’un seul coup tout sourire, comme si tous ses soucis se sont fait la malle ! Il observe l’hologramme que l’anneau vient de construire, représentant parfaitement Central City. C’est assez incroyable ce qu’ils sont capables de faire avec un si petit objet ! Barry montre du doigt les endroits dont il va parler :
« Tu vois où c’est ? Banque centrale ici. La police va arriver par ces deux voies là et logiquement ils vont essayer de leur couper la route, ici… »

Flash acquiesce et part donc en reconnaissance. Il met moins d’une minute à arriver sur les lieux du casse… Il file très vite dans la rue, évitant les policiers déjà en action, pour suivre le fourgon des voleurs déjà en fuite. Ces derniers n’hésitent pas à tirer lorsqu’il le voit, du moins pense le voir… Ils tirent complètement au hasard, ce qui rend la situation extrêmement dangereux… pour les policiers derrière et pour les civils sur les côtés. Flash s’est rapproché de la plupart des balles et commence à les attraper en pleine course. Les autres, qui ne feront aucun mal à part faire des trous dans les carrosseries, passent à côté du bolide humain.


Et c’est peu de le dire… Parce qu’ils tentent même de ralentir sa course avec un… quoi sérieux ?
« Une mitrailleuse ? Vraiment ? »
Arrêter quelques balles c’est une chose, mais il peut difficilement être partout à la fois. Ils vont vouloir tirer sur à peu près tout ce qui bougent autour d’eux pour le forcer à arrêter la poursuite. Problème exigeant mérite une solution drastique !
« Troisième expression toute faite : Avoir les yeux plus gros que le ventre. Ça leur va bien ! »
En plus de cela, ils font l’erreur de sous estimer non pas un mais deux justiciers, qui savent bosser ensemble !
« Je pense qu’ils vont continuer cette course folle, peu importe le prix. Je vais attraper toutes les balles. Je te laisse leur donner une bonne leçon, Green Lantern ! »

La rafale arrive sur les civils, les policiers et sur toutes les structures. Fort heureusement, personne ne sera blessé mortellement par ces tirs et ils peuvent à peine sentir un coup de vent et voir une traînée rouge avant de disparaître, pour aller ailleurs. Barry reste attentif, vif, sourire aux lèvres et prend même le temps de vérifier qu’aucun citoyen soit touché par d’autres débris. Parce qu’il en met un sacré bordel ces gaillards pour simplement voler de l’argent… C’en est douteux, au point de se demander s’ils cachent pas quelque chose d’autre dans leur véhicule...

Ils sont à l’aise. Les deux hommes sont dans leur élément. Ils se coordonnent, habitués au travail d’équipe. Chaque génération a vue un duo Green Lantern et Flash fonctionner, faire des merveilles pour combattre le crime. Dès qu’un défi se présente, il est évident que le pilote Hal Jordan y répond. Alors il entre en action, prenant même le temps de donner le nom de l'arsenal des malfrats. Ce qui fait sourire Barry Allen, jamais bien loin de son partenaire. Soucieux que tout se passe pour le mieux, attentif, que ce soit pour protéger les arrières de Hal ou dans la protection des civils, les premiers à prendre des dommages lorsque tout dérape. « Apocalypse Now, hein… Ouais j’ai vue ce film. »
Ça finit mal de mémoire, non ?

Flash s’est occupé de récupérer toutes les balles, avant que le tireur se concentre sur Green Lantern. Une bien belle erreur, car il ne peut pas passer les protections générées par son anneau. Du moins… Espérons le. Même s’il a confiance, Barry s’inquiète toujours du jour où son ami va oublier de recharger cette babiole et qu’elle ne puisse plus le couvrir … Pour avoir pigé à peu près comment fonctionne un anneau vert et pour avoir porté pendant un court moment un anneau bleu, il sait que comme toutes armes elles ont une limite. Parfois ça tombe à plat, comme la M-60 du voleur là, qui regarde Hal Jordan d’un air ahuri. Et ce dernier lui lâche une remarque qui fait de nouveau sourire le bolide. « Je trouve que l’Espoir a son charme ! »
Comme chaque chose qui existent, il faut savoir bien doser pour que ça ne devienne pas une gêne… Il se souvient s’être senti particulièrement bien avec un anneau bleu. Peut-être trop bien, non ? On aurait dit une illusion... Tandis que le vert, tout lui a paru très réel et il l’a littéralement vidé de toute son énergie, lorsqu'il s'en est servi.
Comment est-ce qu’ils font pour être des Green Lantern, tous les jours … ?

Le Scarlet Speedster voit le pont de lumière et comprend où le Policier Intergalactique veut les amener. Loin des civils, loin des rues et de la ville, là où ils ne pourront plus faire de mal ! Bon plan ! Flash acquiesce silencieusement. Après avoir mis les civils, qui sont sur le chemin, en sécurité, il court en direction du Missouri pour les rattraper. Pas besoin de faire le tour… Passer tout droit reste encore le meilleur chemin !
Alors que Hal fait prendre un bon bain à ces truands, Barry ne décélère pas alors qu’il court sur l’eau. La construction en forme de grue remonte le fourgon et le propriétaire de l’anneau de la volonté s’adresse à son coéquipier en collant rouge, qui est déjà arrivé proche de lui.


A peine se remettent-ils du voyage dans les eaux du Missouri, qu’ils tournent la tête. Ils entendent un souffle, puis l’un d’entre eux n'est plus là.
- Merde c’quoi ça ?!
« Taxi Express ! »

Un second disparaît sans laisser de trace. Le conducteur fait signe à son pote de bouger. Mais la question c’est… Aller où ? Entre l’autre dans les airs qui est capable de les arrêter avec ce qu’il veut et cet saleté de méta humain en rouge, ils sont coincés… “ Il ” est coincé. L’homme avec qui il parlait vient de se volatiliser.
« Vos camarades ont été livré à la police ! »
- Tu m’auras pas, espèce de monstre !
« En faite, si. Vous n’êtes déjà plus dans la voiture. »
- Q-quoi ? … Mais… c’est… !
« Rapide, oui ! Bonne déduction ! »

La police locale passe les menottes aux poignets des quatre fauteurs de trouble. Ceci étant une bonne chose de faite, Barry rejoint Hal aussi rapidement que ses allés et retours.
« Pardon de t’avoir fait attendre ! » Il se met à vibrer pour pouvoir traverser de nouveau le fourgon et entrer par l’arrière. « Oh-oh ! Tu devrais venir voir, Hal ! Y a un bon paquet de truc ici... »

Il repère les sacs d’argents de la banque, la M-60 déchargée… Mais aussi des caisses. Certaines se sont ouvertes à cause de la course poursuite. Elles renferment de nombreuses armes… Et certaines sont d’un type et d’une utilisation probablement bien différentes de ce qu’ils ont déjà pu croiser dans leur carrière… « Qu’est-ce que c’est… ? »
Barry en attrape une. C’est plutôt lourd et ça n’a pas l’air de tirer des balles normales. Il n’a jamais vue ce genre de technologie… du moins pas à leur époque. Mais la bonne question à se poser c’est d’où elles viennent et à quoi peuvent-elles bien servir ?
« Tu as déjà vu ces armes ? »

Peut-être que Hal en sait davantage… Peut-être que par la suite ils vont devoir prévenir les autres. Selon la dangerosité de la situation… C’est déjà assez troublant de savoir que des engins pareils circulent illégalement à Central … A moins que ça ne soit des spécimens volés ? Il n’a pourtant pas le souvenir qu’une usine fabrique ceci, ni dans sa ville, ni aux alentours.

La voiture avait faite un grand “ plouf” et Flash évacuait ses occupants jusqu’aux policiers à la vitesse de l’éclair. Parce que ce n’était pas le but de polluer le fleuve bordant Central City Hal soulevait l’automobile pour la poser sur l’une des berges. Barry s’excusa de l’avoir fait attendre et Hal plaisantât avec lui.

“C’est vrai que t’étais traîne-la-patte sur ce coup là.”

Puis le justicier en rouge passa derrière le coffre pour y trouver des caisses et sortit l’une d’elle en la présentant à son ami, lui demandant s’il avait déjà vu ce qu’elle contenant ailleurs.

“Fais voir…”

Il se posa à coté de lui regarda à l’intérieur de la caisse en faisant une moue interrogative.

“Ça n’équipe pas notre armée en tout cas.”

Que Hal sache reconnaître une M-60 n’avait rien de surprenant, il avait fait partie de l’armée américaine et connaitre tous ses équipements comme ceux de l’ennemi était un impératif. Pour travailler dans la police Barry connaissait aussi sans doute bien les armes à feu mais celles plus petites et en vente aux états unis, pas celles de guerre. Mais là elles étaient vraiment d’étranges. Et si les bandits avaient voulu les utiliser il l’auraient fait plutôt que sortir une mitrailleuse qui datait déjà quelque peut bien qu’étant toujours produite. Tout cela laissait entendre qu'elles n'étaient pas censées être utilisées ce soir. Il tendit son poing pour utiliser la vision rayon X et scruter avec flash tout ce qu’il y avait dans les caisses.

“Anneau, recherche dans ta base de données d’où provient ce matériel.”

Si un autre Green Lantern dans l’univers avait été confronté à ces armes par le passé alors il saurait d’où elles viennent. Sinon ou elles viendraient de la Terre, où elle viendrait du futur, d’une autre dimension, d’un autre univers...

HJ:

Spoiler:

Flash affiche une légère moue. Comme souvent, Hal le taquine. Et comme souvent, Barry court...
« Traîne-la-patte ? Comment tu as pu le remarquer ? »

Mais il sourit. Il est parfois nécessaire d’être un peu moins… sérieux ? Disons qu’ils n’ont pas tant d’occasion de se détendre ou de partager des bons moments ensemble sans qu’il y ait un casse à Central City ou une menace alien galactique que seul Green Lantern peut gérer. Alors il profite… Et il accepte toutes aides que l’expertise de Hal peut lui apporter. Reconnaître une arme militaire, rien de plus facile… Mais ce qu’ils viennent de découvrir là ? C’est clairement une technologie qui vient d’ailleurs …
Heureusement, Green Lantern possède une banque de donnée reliée à la connaissance des Gardiens de l’Univers. Si eux ne savent pas… Ils seront dans une impasse.

Arme d’origine du 25ème siècle. Composants venant de différentes époques impossible à déterminer. Les fabricants sont inconnus. Elles utilisent des cartouches qui libèrent une substance qui passe à l’état caoutchouteux à l’air libre.

« Quel est son but… ? »

Ralentissement des capacités métahumaines. Possible perte temporaire de capacités, voir définitive.

« ... »

C’est mauvais… Extrêmement mauvais. Plusieurs éléments sont à prendre en compte et Barry a déjà une vague idée de ce à quoi ils ont affaire… Le siècle en question n’est pas du tout inconnu à Flash.
« C’est faire des suppositions hâtives mais… Thawne est réapparu, peu de temps après mon retour. Il a voulu me piéger pour tester quelque chose qu’il a nommé “Projet Doom”. Je ne sais pas si ces armes ont un lien avec son projet… Mais j’aurais tendance à penser que oui. »

Le ton de Barry est grave et le regard qu’il pose sur Hal est terriblement inquiet.
« J’ai tout essayé, cherché partout pour mettre la main sur Thawne… Mais il a toujours ce temps d’avance sur moi que je ne saurais jamais combler. Et avec ce qu’il se passe en ce moment en Europe, je crains le pire... »

Il repose ses yeux sur ces étranges armes, qui ont un but bien précis… Celle d’empêcher des héros à meta gènes et aux supers-pouvoirs d’intervenir dans le projet des vilains.
« Ces caisses sont remplis de suffisamment d’armes pour équiper une unité spéciale non ? Le genre d’hommes que l’on peut voir aux services de ce malade de Degaton… Je doute que Thawne se mette à travailler avec lui, à moins qu’ils aient trouvé un terrain d’entente ... »

Rien de bon ne peut sortir d’une telle alliance… Reverse-Flash n’a besoin de personne pour mettre ses plans ignobles à exécution. Mais un soutien d’un autre voyageur temporel, qui possède en plus une armée ? Pourquoi ne pas en profiter ?
« Des armes qui viennent du 25èmes siècles, mais fabriqué dans le secret qui font un aller simple et rapide grâce à leur technologie pour voyager dans le Temps... Ce scénario est possible… Je crains qu’ils s’en servent contre les héros qui vont faire front en Europe. Connaissant Thawne, jamais nous n’aurions pu mettre la main sur ces caisses. Quand il ne veut pas être trouvé, il met beaucoup d’efforts… Du coup, j’ai peur que se soit… un piège. »

Barry cherche d’autres indices, quelque chose qui peut les aider à prouver que sa théorie n’est pas complètement fausse et pour savoir s’ils doivent chercher plus en avant. Il y a de fortes chances qu’il ne s’agisse qu’une partie des armes importées du siècle d’Eobard Thawne.
« Imaginons, nous sommes Degaton, un homme qui veut le pouvoir… Si nous voulons équiper rapidement nos hommes, nous tenterons de brouiller les pistes pour faire croire qu’un de nos alliés est dans le coup ? Il aurait pu m’envoyer directement chercher dans ce siècle… et me garder prisonnier, potentiellement. Mais il n’a pas dû imaginer que ton anneau puisse nous donner ces informations… Ce fourgon vient bien de quelque part, plutôt de notre ère, non ? Quelque chose me dit que l’on peut remonter sa piste et trouver les hommes de Degaton. »
Partir à la recherche des serviteurs du fasciste peut tout aussi être un piège, voir beaucoup plus dangereux qu’il n’y paraît. Mais… Comme le dit si bien Hal : Ça fait parti du packaging. Le danger, la mort… C’est la vie des justiciers !
« Pas besoin de te demander si tu me suis, hein ? Enfin là c’est plutôt moi qui va suivre les indications de ton anneau ! »

Flash affiche un nouveau sourire. Il est confiant parce qu’il n’est pas seul sur ce coup. Même s’il tombe sur un vilain, ils sauront réagir. En équipe ! Comme ils l’ont toujours fait. Et comme ils le feront toujours, tant qu’ils ont un souffle de vie !

Barry fait une légère moue et finit par s'assoie dans un coin du fourgon.
« Ouais, tu as raison, je vais vite en besogne ... »

Il pousse un long soupire, alors qu’il fixe l’arme qu’il a gardé en main, commençant à la regarder plus en détail.
« Je crois que je commence à voir Thawne et Degaton partout… »

Ce qui n’est pas très surprenant…
Depuis qu’il est revenu, si on ose laisser de côté la menace de Lex Luthor qui pèse sur le monde, pouvant surgir à n’importe quel moment, c’est Per Degaton qui semble monter en pouvoir… Ce qui est encore moins rassurant lorsque l’on voit tous les moyens qu’il met en place pour parvenir à ses ignobles fins. Hal fait une remarque très bonne sur ce point-là… Degaton a sans aucun doute des techniques propres à lui, bien plus efficace pour faire passer des armes d’un endroit à un autre, sans que personne ne soit au courant.
« Il est vrai que s’ils avaient voulu se servir de ces armes, ils auraient trouvé un autre moyen que ce fourgon… Donc on a affaire avec quelqu’un d’autre... »

Peut-être, c’est fort possible. Il n’écarte pas totalement le fait que Thawne y soit pour quelque chose. Mais même sur ce point, ils ne peuvent en être totalement certain. Le souci avec Reverse-Flash, c’est que tout comme Per Degaton, il peut très bien fomenter un plan sous le nez même du bolide écarlate… ou presque du moins.
Ces armes… servent à stopper des méta humains. Ce qui peut vouloir dire qu’il y a un vilain ou plusieurs en ville qui compte s’en servir à un moment …
« Si ton anneau dit vrai, qu’elles viennent bien du futur… en tout cas d’après lui, une bonne partie des éléments viennent du 25ème. C’est précis… Mais ça me conforte dans l’idée que ce n’est pas un hasard. Peut-être qu’un autre Green Lantern a déjà fait analyser cette technologie ? »

C’est ce que Hal a l’air de penser et en effet cela peut expliquer que Thawne ne soit pas au courant, en partant du principe qu’il est voulu faire passer de la technologie d’un point du Temps à un autre en secret. Ils vont pas tarder à en savoir plus sur ce fourgon ! Peut-être qu’ils vont réussir à remonter la piste et à comprendre pourquoi il portait toutes ces armes...

Les éléments découverts par un Green Lantern ont été indiqué appartenant à ce siècle. Des mêmes composants ont été trouvé dans le laboratoire Mercury Lab.

« Hmm… C’est un laboratoire qui se trouve ici. Thawne l’a attaqué y a peu de temps... »

Numéro de châssis WBH 2010220069387. Numéro de moteur : 2USK5CC3HBE14559

Hal peut entendre Barry se déplacer en un souffle et revenir à sa place initial… avec de nombreux papiers en mains.
« J’ai la liste des véhicules qui ont été déclarées volé ces dernières mois -j’ai pris large. »

Il lui faut quelques secondes pour lire les rapports. Ils semblent être plutôt détaillé, c’est du bon boulot… Mais il n’en attend pas moins de la part de ses collègues…
Enfin… De ses anciens collègues.
Flash finit par s’arrêter, affichant une nouvelle mine renfrognée.
« Aucune plaque de correspond à ces données. On s’en doutait… Ils ont dû tout changer avant de s’en servir. Et pour le moteur, il a bien été fabriqué pour ce type de véhicules et sont assez récents. Je peux te dire que ça vient de la région, des usines de Keystone City. J’ai pris les photos de tous les véhicules volés pour voir s’il y a des similitudes. »

Une nouvelle rafale de “lecture visuelle”... Et ... Il lève une photographie, associée à un document.
« Celui-ci semble correspondre… Si c’est bien le même il aurait appartenu à ce laboratoire, là, le Mercury Lab… Le rapport mentionne la déposition du conducteur, témoignant s’être fait sortir de la route alors qu’il faisait une livraison, puis s’être fait sortir du véhicule violemment, pour ensuite se faire rouer de coups par plusieurs hommes… »

Il n’aime pas ça… Mais le témoignage ne semble pas faire mention d’un super veloce. Ce qui est à la fois rassurant et… les laisser avec de nouvelles questions. Qui produit des armes avec ce genre de technologies et pourquoi ?
« Il semblerait que tout semble nous ramener sur ce labo. »

Flash s’est déjà levé. Les autorités ne vont pas tarder à intervenir pour confisquer ces armes. C’est déjà ça de pris, mais quelque chose lui dit qu’elles ne sont pas les seules qui existent… Ils savent où se rendre, mais ils ne sont pas certain de trouver quoi que ce soit. A vrai dire, suite à l’attaque du Reverse-Flash, le laboratoire a été fermé pour toute la durée de l’enquête… Thawne y avait fait des victimes et de nombreux composants, concepts et travaux ont été volés. D’après la date du rapport, ce véhicule s’est fait volé peu de temps avant l’attaque… Tout n’est peut-être pas lié, mais il est certain qu’une personne s’est fortement intéressée à ce que fabrique Mercury Lab et doit profiter du désordre pour faire passer ces armes d’une main à l’autre.
« Il doit y avoir quelque chose à trouver sur place, voir des personnes indésirables... »

Ou en tout cas, des gens qui s’intéressent de trop près à une technologie qui peut vite devenir dangereuse pour pas mal de méta humains et super-héros...





(Désolée pour l'affreux temps d'attentes ... gros coup de moue. Mais les piles sont rechargées hésites pas à me MP si tu vois une erreur quelque part ^^ )

Barry se lance dans des investigations en un temps records et échafaude des hypothèses logiques à la vitesse de l’éclair. Une fois que celui ci a terminé de parler l’anneau du Green Lantern lui confirme le numéros de châssis du véhicule...Oui. Flash pouvait aller chercher une information et vous la donner plus vite que son anneau.

“C’est tout a fait logique de les suspecter à vrai dire, ce sont les voyageurs temporels qui posent sans doute le plus de problèmes en ce moment.”

Les suspecter oui. Mais déduire que c’est eux les coupables sans davantage aurait été prématuré, et Barry s’en rendait bien compte. Ceci dit la suite leur confirmera peut être sa première impression tout de même!

“Après toutes ces années tu m’épates toujours autant. Faut vraiment que tu retourne CCPD tu dois leur manquer.”

Un tel élément ne se refusait pas dans les rangs de la police locale.

“Allons au Mercury Lab dans ce cas. Premier arrivé?”


Quelle blague. Mais Hal finissait bien par y rejoindre Barry et comme il fallait battre le fer tant qu’il était chaud il utilisait son anneau pur faire léviter le Flash qui serait entouré d’une légère aura verte.

“Allons voir là haut si il n’y aurait pas ces fameux indésirables…”

Il déposerait Barry à l’étage qu’il souhaite et il le suivrait à l'intérieur. Hal levait le poing devant lui et utilisait la vision rayon X pour regarder à travers les murs s'il n'y aurait pas de mauvaises surprises, demandant à l'anneau de partager les résultats des scans avec le bolide écarlate.

HJ:

Spoiler: