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Last dance for the Maestro [Kara]

Teddy
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Last dance for the Maestro [Kara] Ven 28 Aoû 2020 - 20:27

Dans les pics rocheux du Nevada.

Last dance for the Maestro [Kara] Valley10

Un décors vaste, sans civilisation. Sur les longues routes de cet État, on peut croiser quelques stations ou des lieux abandonnés.
Sur un des pics bien en hauteur, à l'abri des regards indiscrets, un aéronef tout à fait singulier s'y est installé. Le Bug du Blue Beetle semble rester patiemment sur ce petit nid de roches... Le justicier à l'intérieur de son vaisseau s'est permis de fermer les yeux... juste un petit moment. Les journées sont longues, les nuits aussi... D'ailleurs, le soleil commence à peine à se coucher...
Ted est en planque, depuis à peine une heure, un peu plus. Il suit une piste, tant attendue... Il a enfin pu retrouver ce maudit Music Meister.

Une semaine en arrière, Ted et Kara ont poursuivi des voleurs, dans les ruelles d'Ivy Town. Ces derniers travaillent pour ce maudit chanteur, qui a la capacité de vous faire danser et chanter comme bon lui semble. Comment fait-il ? Un procédé psychique... (évitons de parler de magie) Dans tous les cas, il a ensorceler les deux héros, qui n'ont pas eu d'autres choix que d'obéir à ses plans de cambrioleur. En se servant des deux justiciers et des civils, il a pillé une banque et a bien failli réussir à rafler tout l'argent de la banque Centrale d'Ivy. Fort heureusement, ils ont pu le repousser ... Mais... Les problèmes ont suivi derrière. Il faut retrouver cet argent, avant que cela ne devienne trop compliqué pour la ville entière financièrement parlant.
Blue Beetle étant un des héros local, il s'est juré de mettre la main sur le Maestro, qui ne perd rien pour attendre... Mais le filou est malin et il sait parfaitement bien se cacher.
Cependant, pas assez malin pour un hacker informatique.

Il a pu remonter les indices, suivre ses traces et enfin trouver une de ses planques. Il surveille un entrepôt désaffecté, où ses hommes semblent mettre tout l'argent qu'ils récoltent. Il sait où se trouve l'argent ou au moins une partie, mais où se trouve le vilain ? C'est là que les choses commencent à être ardues...
Music Meister aime se montrer et jouer.
Avec une partie de l'argent, il a l'intention de faire un tour à Las Vegas. Il va dépenser à tout va et faire une représentation digne d'un concert à la taille de la ville entière. Il va sans doute en profiter pour faire un pillage massif...
Hors de question qu'il arrive à ses fins...

Ted ouvre les yeux et grimace. Ghnnn... Ça peut être cool de dormir un peu plus la prochaine fois... Encore une nuit de dur labeur et le Maestro sera derrière les barreaux.
Il se frappe le visage avec une main, consterné. La soirée va être longue, je le sens...
Il se redresse sur son siège et surveille ses écrans. Tout va bien... pour le moment. Rien n'a bougé. Les hommes du musicien diabolique s'organisent, vont et viennent avec des caisses. Mais ils semblent l'attendre... C'est une bonne chose.
Blue Beetle approche sa main vers un communicateur intégré dans le vaisseau... Il hésite...
Il finit par pousser un soupire alors qu'il appuie sur un bouton pour enclencher la connexion. Il cherche à entrer en contact avec une seule personne... Elle.
Si elle veut bien répondre...
Je ne suis pas très étonné... que tu décides de ne pas me répondre...
Ted baisse la tête alors qu'il tombe sur le répondeur...
Idiot... Il se sent comme un imbécile.
Il patiente, attendant le signal avant de parler...
Mais... Il hésite et laisse un moment de blanc...

Et puis...

« Hey Kara…
Tu… Ça va ? ... Je... Hmm... Je comprendrais que tu ne veuilles pas trop… me parler. Enfin… Je… »

Enchaînes...
« Je suis désolé d’être parti si précipitamment la dernière fois, après l’attaque de la banque à Ivy, après ce que le Music Meister nous a fait faire… C’était pas cool. »
Raclement de gorge...
« Après nous.. n’avons pas pu nous retrouver… Tout est arrivé si vite…
Terre-38… La mission en Europe… Des meurtres à Ivy Town… Le retour de Lex Luthor… J’ai à peine eu le temps de me remettre des blessures infligés par Deathstroke. Et je… Je sais, oui, j’en fais trop. Bien trop… »

On peut entendre un léger soupire... de fatigue.
« Tu m’as dit au restaurant que les autres peuvent accorder leur confiance mais ma propre estime ne dépend que de moi… Tu vois, je t’écoute, hé ! Hem... Au... Au début, je pensais que j’avais encore quelque chose à prouver à moi-même. Qu'il fallait que... j'en fasse plus, bien plus. Parce que... Dan... Il était ce genre de héros à se battre pour des idéaux de... d'une autre époque ouais je sais mais les notions de Justice et de Liberté, c'est toujours actuel. Mais... Dan avait un truc que je n'ai pas. »
Moment de silence... Merde, Teddy, t'égares pas trop...
« Mais après avoir vue le monstre qu’était devenu Luthor et que nous avons failli être abattu par sa puissance, je me suis rendu compte que j’étais … je n'ai pas besoin du Scarabée de Dan pour faire quelque chose. Je n'ai pas besoin d'être le meilleur... Juste d'être là et d'essayer ... De faire au mieux ... »
La voix de Blue Beetle chevrote légèrement... Il se livre clairement et les récents événements l'ont particulièrement stressé...
« OK, OK, je... J'ai gave flippé. Genre vraiment ! Je me suis dit à chaque instant de l'affrontement que c'était foutu, qu'on allait jamais y arriver... Et j'ai même cru que j'allais mourir...
Ouais c'est déjà arrivé... Bordel je suis con...
J-Je... Je me suis dit que je pouvais pas partir... enfin que je n'avais "pas le droit" de partir sans te dire quelque chose … Non, je serais pas parti de toute façon, on est bien d'accord...
Il y a un… Hmm je... Il y a un truc qu’il faut que je te dise… J’y ai mûrement réfléchi et... J'aurais dû te le dire depuis si longtemps, Kara... »

Un nouveau souffle, plus nerveux... Mais la suite est dite d'une voix bien plus déterminée.
« Je regrette. De pas l'avoir dit plus tôt. Je... Faut qu’on parle, Kara… Faut que je te le dise ... en face. »
Les derniers mots ont eu l'air particulièrement sérieux... Mais un peu troublé par un bip incessant et Ted se met un rire nerveusement...
« Ah ! ... Hé... Tu le sais bien, je suis un mec un peu lent… Haha… ! J’ai failli oublier … Il faut que je te dise que j’ai retrouvé le Music Meister. Il m’a fait courir et je l’ai perdu plein de fois, mais j’ai réussi à découvrir une de ses cachettes… Je ne sais pas si c’est là où il planque tout l'argent volé mais ses hommes y passent régulièrement… Et là ils l'attendent... Je t'envoie mes coordonnés pour que tu puisses me trouver... »
On entend clairement le tapotement sur un écran...
« Je suis en planque en hauteur dans le Nevada, j’ai en vue la route 93 qui descend vers Las Vegas… Ses hommes tournent un peu autour d’un entrepôt abandonné. Pour le moment j’ai pas vue le Maestro, mais je crains qu'il fasse un de ses “shows” à Las Vegas pour pouvoir s’amuser… et dépenser comme il l’entend et ensuite piller la ville.
J'ai mis ses hommes sous écoute...
Je t'attends... Si... Si tu veux... venir...
Et... euh... Tu imagines bien que c'était pas de ça dont je parlais au début... ce que je voulais te dire...
Oui... Bien sûr que tu t'en doutes, hein... Hé... »


Un silence un peu lourd tombe et le soupire est retenu... Ted vient de mettre ses mains sur son visage. Là, il veut revenir en arrière et s'empêcher lui-même d'agir aussi... bêtement là maintenant et même avant, lorsqu'il l'a laissé ou même encore avant lorsqu'il bute sur ses sentiments au restaurant...
« Je... »
Il libère son visage pour pouvoir mieux parler alors qu'il approche un main du bouton qui gère le communicateur.
« Je comprendrais que tu ne veuilles pas venir... Alors à... A plus tard... Enfin... à bientôt... »

Et il ferme la communication.
Ted regarde droit devant lui... dans le vide...
Ouah... Elle va penser quoi de tout ça ? ...
J'ai tout lâché. On aurait pu sortir les mouchoirs, c'était assez lamentable, mon pauvre Ted...
Si elle est fâchée, elle va venir mais pas pour t'aider, elle va venir t'en mettre une bonne et tu l'auras bien mérité...
...
Pourquoi est-ce que j'ai dit tout ça ? ... Est-ce que je... suis prêt à lui dire ?


On est vraiment pas sorti de l'auberge...
Au moins, les hommes du Maestro commencent à bouger un peu plus, ce qui fait réagir le justicier, qui ressemble d'un seul coup moins à un pauvre hère sans âme.


Last dance for the Maestro [Kara] Bbsign27
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JSA
Re: Last dance for the Maestro [Kara] Lun 7 Sep 2020 - 8:58

Les sirènes de polices prenaient la suite du spectacle que la musique maléfique du Music Meister avait commencé. Une population hagarde cherchait des réponses à l'étrangeté de toute cette sordide mise en scène. Les lumières des gyrophares se reflétaient contre les vitrines des cafés proches. Dans ce balais surréaliste, Ted et moi cherchions en vain des traces du criminel.

Il fut le premier à s'approcher. Je sentis à son regard que ce qui s'était passé le gênait. Moi aussi dans le fond même si... bon, il fallait admettre qu'il y avait déjà un certains temps que des mains et des regards comme les siens ne m'avaient pas caressé. Je ne me mentirais pas en disant qu'il n'y avait pas que du négatif dans ce qui s'était passé même si un Music Meister tuméfié m'aurait permis d'en profiter d'avantage.

Un Blue Beetle qui rougit, ça ne donne pas un scarabée violacé, mais ça se sent, il devient encore plus pataud qu'à l'accoutumé. C'est... touchant.

Je m'attendais à quelque chose d'un peu plus personnel, son ressenti peut-être, mais à la place il me servit un couplet de revanche et de justice en essayant d'esquiver le passage "problématique" de cette rencontre. Je voulais lui répondre pour le calmer un peu, lui dire clairement qu'il fallait prendre la chose de façon pus décomplexée, mais il enchaîna et je préfèrais ne pas le couper des fois que j'aurais pu causer un court-circuit fatal dans la mécanique perturbée de ses pensées. Les mots semblaient lui arracher la gorge. "On se rappelle". Brutal.

Être kryptonienne vous donne sur Terre une super-vitesse et des réflexes à défier les dieux, mais face à un Ted Kord en pleine tempête émotionnelle ce n'est pas assez. Je n'eus rien le temps de lui dire, il appuya sur un bouton et ... s'enfuit ... littéralement, m'abandonnant là comme une quiche. Je me sentis bête, n'ayant pas eu l'opportunité d'en placer une, même pour lui dire que j'allais l'aider. Moi qui d'habitude réagissait au quart de tour et ne manquait jamais l'occasion de remettre à sa place ceux qui me posaient un lapin ou ne me laissaient pas parler, je préférais tourner les talons. Vexée, blessée même.

Un policier, timide au demeurant s'approcha de moi. Je tournai la tête si vivement qu'il fit un bond en arrière.

- Euh... Power Girl ? On aurait besoin d'une déposition et comme... euh...

Il pointa du doigt le Bug de Blue Beetle qui filait dans le ciel. Comme j'étais la dernière encore sur place la police se tournait vers moi pour m'occuper de la paperasse. Je serrai les poings. Cela se paierait.

- Je vous suis... sifflai-je entre mes dents.

***

Le téléphone vibra. Seul, isolé sur mon bureau alors que je tapai un courriel, il tremblait comme un diable. Je portai la main vers lui. Ted. Mon poing libre se ferma instinctivement et mes lèvres se pincèrent.

Il attendrait.

Je tapais mon mail à destination de Tracy. Absence longue prévue. Lex Luthor était revenu, je n'avais pas pu être présente, j'avais été... ailleurs, loin de cette planète et de ses problèmes...

Je terminai de frapper mon texte mais ne l'envoyai pas de suite. Mon portable vibra. Un message vocal ? Grande première.

Ma main vint récupérer l'appareil, mon pouce glissa sur sa surface pour le déverrouiller. Un message vocal donc. Et pas un petit.

Toujours en colère, je décidai malgré tout de répondre. Il avait peut-être quelque chose sur le maître chanteur.

Le message est long, maladroit, brouillon, décousu. Le genre qui sonnait comme un aveu improvisé et qui tournait autour du sujet, essayant de recoler les morceaux avant de tailler dans le vif. J'avais des excuses, un bon début, même s'il avait toujours cette tendance à se flageller par avance.

Je tiquai lorsqu'il me parle de Deathstroke. Je n'étais pas au courant de ce coup là. Ted aurait survécu à un affrontement avec le mercenaire ? Aux dernières nouvelles, il travaillait eu Europe pour le nouveau régime de cet abruti de Degaton. Encore une honte...

Mais le détail est bientôt noyé dans la nervosité de la suite du message. Les incertitudes firent place à des moments d'étrange courage chevrotant. Ted s'était littéralement livré sur mon répondeur. Puis il revint immédiatement sur Music Meister. N'aurait-il pas pu commencer par là ? Il me donna des coordonnées. Je n'écoutai pas la suite du message.

J'envoyai mon mail et m'envolai dans les airs depuis ma fenêtre de bureau.

Nevada, face à la route 93.

Le Bug de Ted était bien caché sur une hauteur. Ma cape claqua alors que je descendais en piqué vers le sommet du pic.

Je frappai à la porte sans volonté de la défoncer - enfin presque.

- C'est moi. Et je te confirme c'était "pas cool". T'as deux secondes pour ne pas être grossier une deuxième fois.

Introduction en douceur. J'avais passé facilement quatre heures dans un poste de police à faire une déposition, expliquant au mieux les vidéos amateurs d'une danse torride que des policiers regardaient avec envie, alternant des œillades vers moi et des commentaires à voix basses que j'entendais comme s'ils avaient été hurlé et ce n'étaient pas pour citer du Ronsard. Après quoi une brigade de pompier m'avaient demandé une photo, je ne comptais plus les autographes qui avaient suivi et le nombre de rendez-vous qui m'avaient été proposés et que j'avais refusé.

Tout ça pour découvrir ensuite que les vidéos de notre danse avaient fait le buzz. Même Wildcat m'en avait parlé.

Donc, en substance, c'était une introduction en douceur...
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Re: Last dance for the Maestro [Kara] Mar 8 Sep 2020 - 15:45

Si le Bug avait pu parler, il aurait laissé un mot à son créateur : Evites de faire de la merde la prochaine fois… Elle frappera moins fort sur ma carrosserie.
Mais en même temps, si une petite voix était venue lui dire : Alerte, tu vas faire une bêtise, attention bêtise en approooooooche. Eh bien, il n’aurait pas agi de cette manière le soir où le Music Meister a chanté dans les banques d’Ivy Town.

Ted est au courant, oui … Des vidéo. Il a été surpris d’en voir d’ailleurs… Ces gens ont tout filmé, mais aucun d’entre eux n’a eu le réflexe de tenter quelque chose contre le vilain. Mais qu’ont-ils dans la tête les citoyens de nos jours ?!
Après, Internet a fait son travail, bien sûr… Les vidéo ont cartonné. Deux héros qui font un tango aussi bien exécuté, on peut même se poser la question jusque dans quel site un peu bizarre elles ont pu atterrir pour satisfaire certaines personnes un peu louches…
La danse, le moment, la musique… Tout y était parfait. Beau même… Très sensuel.
Au point que Ted… en a été fortement troublé. Il en a oublié que c’était Karen et pas une parfaite inconnue… Ils auraient pu en discuter et voir le positif, oui. Parce qu’après tout, ils s’en sont sortis ensemble… Mais…
Il a agi comme un imbécile.
Sérieusement, mec, c’était quoi ça ?! Moins délicat c’est criminel… Même Booster il n’est pas aussi idiot quand il est avec une femme…
Deux secondes…
…….. Pas sûr que ça soit le bon exemple. Mais il m’aurait dit : Teddy… Cette danse, c’était du feu !
Ouais… C’était absolument grandiose !
Mais alors pourquoi Ted a l’impression de fondre quand il y repense ?

Blue Beetle sort de ses pensées en entendant un claquement de cape, à l’extérieur du Bug. C’est… ? Elle est arrivée ?

Bam, bam

Oui, c’est bien elle…
Ted grimace et pose une main sur sa poitrine. Zut… Il a l’impression que son cœur va se décrocher de là et s’enfuir. Lorsqu’il se lève, ses jambes sont bien moins assurées. Elles tremblent un peu. Du calme… Tout va bien… Tu peux le faire… Tu as déjà dit pas mal de choses dans le message. Maintenant, tu restes clair, concis et tu lui dis…
Soudain, Blue Beetle ouvre en grand ses yeux.
Comment ça, j’ai “deux secondes” ?!!! Merde !
Il se précipite vers la porte et l’ouvre … !

Ted la regarde… longuement. Cela fait une scène un peu étrange… Au lieu de lui proposer d’entrer tout de suite, il est resté momentanément figé. Toutes ses pensées se bousculent, si bien qu’il ne sait pas par où commencer. Karen peut tout sentir… La super-ouïe a l’avantage d’entendre certains éléments qui peuvent “parler” au niveau du corps humain. Le cœur de Ted est sacrément solide pour supporter tout ça, malgré ses conditions… Il est nerveux et même son estomac est noué. Derrière ses lunettes, le regard du Blue Beetle finit par être fuyant et il s’écarte de l’entrée… Pour la laisser passer.
Il est encore bien incapable de dire quoi que se soit… Cela change, lui qui est d’habitude si inventif… bien que très maladroit sur les relations sociales. Mais là, c’est très spécial… et il a besoin de le lui dire. Il doit… lui dire…

Il se déplace dans l’aéronef. Kara peut voir à quel point cet endroit est grand. C’est presque la taille d'un petit studio. On y trouve l’intérieur d’un vaisseau qui porte toute la structure, mais aussi de l’équipement, un tableau de bord, les commandes de pilotage. Et contre toutes attentes, on peut y trouver quelque placard où sont rangés tout ce qui est nécessaire, du premier secours, à l’extincteur, jusqu’au panneau comportant de nombreuses autres commandes dont le propriétaire doit être le seul à en connaître tous les secrets… Face aux commandes de pilotage en dessous des deux grosses vitres, qui sont les “yeux” du Bug, deux sièges se dressent. Pas seulement deux d’ailleurs, un peu plus à l’écart, on en trouve six autres. De quoi accueillir toute une équipe de Héros. Ce Bug est la version transport, une de ses plus anciennes créations, retapé et remis à neuf depuis le temps de la JLI. Apparemment, Ted Kord n’a pas l’intention de repartir sans les criminels ce soir …

Le justicier en bleu s'assoit sur le siège devant les commandes. Devant les vitres, les écrans, créés par des projecteurs d’images, affichent ce qu’il faut savoir sur l’activité des vilains dans l’entrepôt. Ils attendent encore leur maître… Kara n’a pas besoin de tendre l’oreille pour entendre les discussions retransmis par les petits drones d’espionnages du Blue Beetle… Bien que ce dernier est volontairement baissé le son pour pouvoir… parler.
Il pose à nouveau ses yeux dans ceux de Kara… longtemps. Ses coudes posés sur les accoudoirs du siège, une main passe devant son visage et gratte une barbe naissante. Ted est bloqué dans sa nervosité… Mais il a beau être nerveux, Karen Starr peut clairement sentir un légère différence entre le moment où il est venu lui ouvrir la porte et maintenant qu’elle est face à lui…
Il s’est détendu et semble un peu mieux respirer.
Ted se détend… au fur et à mesure que le temps passe où ils sont là. Juste tous les deux.
Quand tu es là… J’ai l’impression que tout est possible… Alors pourquoi, nom de Dieu, je n’arrive pas à te le dire ?
« … »
Sa main s’écarte de son visage pour venir s'emmêler avec l’autre.
« Kara… Je... »
Quel début prometteur…
« Merci… d’être venue. »
Si tu t’arrêtes sur ça, sans continuer… T’es un homme mort.
« J-je… Le temps va jouer contre nous mais… Ce fou des rimes n’est pas encore là. Alors avant que tout parte en vrille… J’aimerais te… te parler… Vraiment. »

Ted souffle un coup. Respirer c’est assez essentiel pour survivre à ce qu’on raconte… Il approche son index dans un endroit sous le menton et deux sangles de la cagoule se décrochent. Il la retire, montrant ses cheveux un peu ébouriffés et ses traits tirés par la fatigue … et par la culpabilité. Il relève ses yeux vers elle et il sourit doucement.
« Je te demande sincèrement pardon… Pour la dernière fois. J’ai manqué de… d’égards… Je dirais même de tact et… Enfin j’ai été super con. »
Dis-lui…
« Je ne sais pas ce qui m’a pris… ! J-j’ai… J’ai toujours été si bien avec toi. Quand tu es là, tout est bien mieux. J’ai l’impression que tu me fais devenir une meilleure personne et que je peux être... »
Il baisse un instant le regard vers sa cagoule… Vers ce qui lui permet d’être une toute autre personne et d’avoir une vie de justicier…
« … un meilleur héros. »
Il relève la tête vers Kara… Dis-lui, bordel !
« C’était vraiment le rêve ! Cette danse … Non ? J’ai… Je t’ai toujours admiré et apprécié, en tant qu’ami et héroïne. Tu es inspirante, tu es une personne absolument géniale et… je… Je n’ai jamais osé te… dire… tout ça. »
Jusqu’à maintenant… Là… Maintenant !
« Je… Je n’ai jamais osé t’approcher de cette manière et te dire ce que je ressentais, Kara. C’est pour ça que j’ai… paniqué ! »
Go… C’est Kara… Tu peux le lui dire…
Mais justement… C’est elle. Son amie. Sa confidente. Une partenaire unique. Une femme qui mérite sans doute bien mieux que lui…
« Kara… J’ai des sentiments pour toi… Et... J-je... »
Mec… Elle mérite mieux…

Ted baisse de nouveau le visage pour fixer le sol. Il se sent… bizarre. Il est déjà sorti avec des femmes, bien sûr. Ted Kord, riche héritier d’une entreprise familiale qui vaut plusieurs millions, il en a joué, étant plus jeune. Il a attiré quelques femmes mais les relations n’ont jamais durée. Et la seule personne qu’il a vraiment aimé à l’époque où il pouvait jouir d’être encore un être vivant et non un ressuscité, eh bien… Ce n’était pas réciproque.
Blue Beetle est un héros au grand cœur, un inventeur et créateur de génie, mais qui ne prend jamais le temps de bien faire certaines choses… Mais là, alors qu’il craint à nouveau de subir un coup fatal lorsqu'il part en mission, alors qu’il commence à voyager à travers le Temps, alors qu’il s’expose à bien des dangers qui peuvent largement le dépasser, il se confie. Il en a besoin. Il lâche tout. Tout ce qu'il ressent. Jusqu’au bout. Vraiment. Il dit ce qu’il pense… bien qu’il regrette clairement d’avoir été un parfait idiot avec la seule personne au monde qui l’écoute, qui le comprend… qui a finalement une grande patience.
« Je… comprendrais… si tu… Si tu ne... »
... ne veut pas.

Il acceptera. Parce que Ted est loyal envers les personnes qu’il aime. Il leur voue un grand respect… même s’il peine à l’exprimer et qu’il est aussi maladroit qu’un manchot.


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JSA
Re: Last dance for the Maestro [Kara] Ven 11 Sep 2020 - 8:46

J'attendis trois secondes pour être parfaitement précise. Les bras croisés, alors qu'un vent chaud jouait avec ma cape et mes cheveux, j'attendais que Ted "bonne manière" Kord daigne ouvrir son véhicule. Ce qu'il fit en définitive. Nous étions de vieux amis, avons eu des chemins différents, lui chez les super-buddies et moi à la JSA, mais nous étions restés contre vents et marées restés en contact. Ce qui rendait son comportement passé encore plus insupportable.

Il m'observa un temps en silence, comme ailleurs, comme cherchant un sens à la réalité que lui montraient ses yeux. Mon regard était froid, distant, ma mâchoire serrée par une froide colère et les muscles de mes bras se crispèrent de ce traitement.

Il me fit finalement rentrer sans un mot, mais un langage corporel qui montrait un malaise. La scène était surréaliste pour qui nous connaissait un minimum. Je m'étais de mon côté jurée de maitriser mes émotions, de contrôler ce qui sortait de moi pour éviter de mauvaises surprises depuis mon retour, je m'étais astreinte à une discipline de fer, enchaînant finalement les activités et le travail pour éviter de me poser et de réfléchir trop. Je m'étais presque totalement isolée, n'ayant de rapport qu'avec une poignée de personne : Kal, J'Onn très récemment et... Ted bien sûr. Celui avec lequel finalement j'ai été la plus proche ces derniers mois. Ce qui rendait sa micro-abandon cruellement douloureuse. Et le silence qui s'en est suivi violent.

Mais je devais me raisonner. Tout ce beau contrôle que j'avais tenté de m'imposer m'avait glacé de l'intérieur et ne sortait finalement de moi que colère, brutalité et ce que je prenais pour une saine attitude n'était que le reflet d'un orgueil brisé et d'une vanité non assumée. Ce n'était qu'au contact de cet ami aussi habile avec une femme qu'un jongleur avec des oursins que je m'étais un peu ouverte et détendue.

Me retrouver dans ce véhicule faisait remonter des souvenirs, même si certains de ces sièges ont plus connu Booster Gold que moi. Le Bug était un petit bijoux pour quiconque admirait un tant soit peu la technologie. Le savoir faire d'un homme, l'expression d'une volonté de bien faire le bien et d'utiliser tous les moyens qui étaient les siens pour y parvenir. Mais plus qu'un objet utilitaire c'était un lieu où s'étaient déroulés de vrais moments de complicités. C'était étrange de ce retrouver ici animée de rancoeur.

Ted s'assit et je restais désespérément fermée. J'attendais encore quelque chose de lui.

Lorsqu'il commença à parler, je l'écoutais. Il était nerveux, après le grand plongeon qu'il avait fait par téléphone, je pouvais le comprendre. Pourtant mon regard était toujours dur, je n'étais pas prête à accepter le message qui semblait brûler derrière toute cette mise en scène. Ce ne fut qu'au moment où il me présenta des excuses, sincères et complètes (quoiqu'un peu trop flagellatrices) que je sentis mes muscles se détendre et mon visage s'adoucir. Son regard est fuyant, incertains, il regarde tantôt sa cagoule, tantôt il revient vers moi.

Je ne m'assieds pourtant toujours pas. Je l'écoute et préfère limiter encore mes réactions. Je m'en serais voulu de lui couper cette confession, à la fois maladroite et belle. Mais lorsqu'il reparle de cette danse, qu'il la qualifie de "rêve", je pouffe un peu. Pas moqueuse, pas ironique. Oui, c'était, même si la situation était compliquée, un moment... intense. Beau et intime malgré tout. Puis il enchaîne à me flattant, en me lançant des compliments. Il passait ainsi sous silence mon caractère, mon emportement, ma délicatesse toute relative... jusqu'à ce point final, l'explication, sa gêne et... le moment fatidique. Il avoue, balance, lâche, tout ce que vous voulez, mais maintenant, ce qu'il voulait me dire était sorti.

Il m'aimait. Et pas comme une simple amie.

Et comme d'habitude, après une action d'éclat et une mise en avant, il repartait en arrière, se reconstruisait une armure faite de dénégation et de repli. Il allait y avoir du travail pour lui donner de la confiance en lui.

Il avait la tête baissée dans le soudain silence. Mes bras restaient croisés pour mieux éviter de se balancer bêtement le long de mon corps. Je m'y attendais, les signes étaient assez clairs, mais l'entendre, avec l'intonation, le déroulé, les aveux, tout son corps qui paniquait, cœur, respiration, débit sanguin, c'est plus intense...

J'étais plutôt habituée à des approches directes comme "tu fais quoi ce soir" ; "alors, tu t'ennuies ?" ; "Ils sont vrais ?" et généralement la gifle ou le poing répondait assez vite pour m'éviter de trop réfléchir. Quant aux hommes qui s'ouvraient avant de faire une telle déclaration et bien... c'était le premier - ça se fête non ? Mais là... c'était Ted, un ami avec qui j'avais de nombreux souvenirs, de nombreuses conversations, de nombreux tête-à-tête... Amis de longue date.

Que devait-on dire dans ce genre de cas ?

Je m'accroupissais pour me retrouver à la hauteur de Ted et lui posais une main sur le genoux le plus proche. Lorsque je parvins à fixer son regard, je sentais que le mien était devenu plus doux. Je le gratifiais d'un sourire sincère aussi et chaleureux.

La demi-mesure, les murmures et les pleurnicheries, ce n'était pas ou plus mon rayon. Nous étions adultes et franchement, tourner en rond commençait à nous coûter beaucoup d'énergie pour des résultats contestables.

J'entrouvrais mes lèvres pour parler, tt je l'embrassais, ne lui laissant pas vraiment le temps de continuer à douter. Ne sachant pas quoi dire, c'était encore la solution la plus honnête que j'avais.

Et ce ne fut pas un baiser d'étudiante transi ou de jeune première effarouchée si vous vous posez l question ; j'avais passé l'âge de rougir ou de minauder et quitte à lui déclencher une crise cardiaque autant qu'il ait eu un peu de plaisir.

Je pouvais encore sentir sa nervosité alors que mes yeux clos laissaient à mes autres sens le soin de me rappeler de sa présence. Mes mains encadrèrent son visage, profitant au passage de se glisser légèrement dans ses cheveux. Sa barbe naissante lui donnait un côté d'amoureux perdu plutôt excitant au toucher. Je sentais sa respiration tout proche de la mienne et parfois même son souffle glissait sur ma peau dont la sensibilité s'était accrue malgré moi. Je ne sais combien de temps dura ce moment, combien de fois j'ai caressé langoureusement sa langue mais je sais qu'à l'instant où elles se laissèrent et que mes lèvres s'éloignèrent des siennes, tout mon corps insista pour que je revienne vite.

Une nouvelle lueur animait mon regard. Blue Beetle était plus que pardonné. Je laissais ma main glisser de son visage pour rejoindre son torse et tapoter dessus.

Au même moment, un écran transmettait l'arrivée dans un hangar d'un véhicule criard en forme de note de musique avec un éclat de voix que nous reconnûmes aisément.

- La suite après l'intermède musical, lui fis-je avec un sourire que je n'avais pas eu depuis près de deux ans...
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Re: Last dance for the Maestro [Kara] Sam 19 Sep 2020 - 11:33


Blue Beetle porte plutôt bien son identité secrète. Cette appellation là, le scarabée… L’insecte. Une bestiole qui sait se terrer dans un coin et est capable d’y rester pendant des heures sans bouger. Une bête discrète qui prend son envole dès qu’il sort ses ailes. Mais un truc ne doit pas bien fonctionner chez Ted Kord : Il ne s’envole pas, il se replie sur lui-même. Il se fait déjà petit alors qu’il n’a fait que lui dire ce qu’il ressent, ce qui est là depuis… si longtemps ? En tout cas, depuis un bon moment.
Ted et Kara se connaissent depuis longtemps. Ils sont proches, mais comme des amis, comme deux personnes adultes qui se confient leurs soucis, leurs mésaventures, parfois leurs joies. Mais il n’a jamais osé lui dire… qu’il voit plus, au delà de l’amitié. Il a gardé ces pensées bien de côté, par manque de confiance en lui, par manque de temps aussi… Puis ils ont fini par se perdre un peu de vue et il est arrivé ce jour où Blue Beetle les quitte… trop tôt. Et avec plein de regrets.

Il l’aime, bordel… Pourquoi il n’a pas été capable de lui dire avant ?
Pourquoi cela lui est si difficile de le porter, maintenant qu’il a tout dit ?
… Il a peur d’avoir un second refus… Que ça ne soit pas réciproque.

Ted n’a pas relevé la tête… Il a pourtant soutenu le regard dur et en colère de Power Girl et c’est dans ces moments qu’il se dit sans cesse qu’il a vraiment beaucoup de chance de la connaître… Et là, il continue de fixer le sol, parce que c’est encore plus difficile de devoir affronter un regard lorsqu’on s’ouvre, lorsqu’on baisse toutes les barrières. Il ne bouge pas, pourtant son cœur a bien envie de se barrer … Calmes… Tu peux vivre encore pas mal d’années… Sans le stress, hein…
Sans le stress… Peut-il vraiment passer une journée sans ça ?
Elle a gardé le silence… J’ai dû la mettre mal à l’aise… Je suis bête. D’abord je manque de tacts et de politesses en l’abandonnant, ensuite je déroule une montagne d’excuses sur son répondeur… et là …
Mais un mouvement l’invite à redresser la tête.
Kara s’est accroupie, juste devant lui. Une main posée, un regard échangé… Elle lui sourit et en réponse celui de Ted est maladroit. C’est en cet instant qu’il se sent le mieux. Lorsqu’il n’y a plus rien qui vient les contrarier… Lorsqu’ils ne sont plus que tous les deux. Il a l’impression de combler le vide qu’il a depuis tout ce temps. Celui qui se forme et qui le tiraille lorsqu’il n’est pas occupé dans son travail, dans sa passion, dans sa lutte contre le crime. Parce qu’en plus d’aimer Karen ... Il est passionné par elle. Il admire véritablement l’héroïne, la femme qu'elle est… Toutes ses facettes.

Est-ce qu’il est égoïste de vouloir dépasser leur amitié ? De vouloir bien plus que ça…
Trop de questions… Son cerveau carbure, alors qu’il la regarde dans les yeux. Son cœur est au summum de la pression. Est-ce que le temps est en train de ralentir ? Il est prêt à entendre sa réponse, à accepter tout ; même le pire…
Mais c’est le mieux qui survient et par surprise !
Elle l’embrasse.
Ce n’est pas la première fois qu’il embrasse quelqu'un. Mais il ne s’est jamais fait surprendre… Ce n’est pas pour le déplaire… mais il… disons qu’il…
Il aime ça.
Cette sincérité là. Pourquoi utiliser des mots lorsque l’on peut répondre simplement ? Kara s’exprime de la manière la plus efficace pour lui répondre. Pour lui dire qu’elle a compris. Pour lui dire… que tout va bien. Avec ce geste, avec ses mains, avec son souffle rassurant. Ted se sent si bien qu’il souhaite que le temps s’arrêter sur ce moment où il peut, à son tour, glisser une main dans les mèches blondes de Karen. Où il peut accompagner ce baiser… jusqu’à ce qu’ils s’éloignent.
Il l’a regarde, avec ces yeux encore à demi surpris, alors qu’il éprouve un flot d’émotions. Il capte quelque chose dans les yeux de la plus belle femme au monde à son cœur et il sourit.
« Wouah… C’est… »
Merveilleux.
Mais un signal s’enclenche alors que ses drones ont identifié Music Meister, qui arrive enfin près de ses hommes.
Merde, pourquoi il choisit ce moment-là…
« L-La… suite ? »
………… A-ah… la… oui…
On reconnecte ses neurones Theodore Kord. Le crime ne prend pas de repos…

Non sans rougir un peu, Ted remet sa cagoule et commence à tapoter sur son clavier. Il a bien en visuelle le vilain, image, son, ils peuvent entendre tout ce qu’il a l’intention de faire. Et comme prévu, il va faire son show en ville… Mais il ne s’attend pas à être stopper par les justiciers, en planque dans les hauteurs. Cependant, ils vont devoir faire vite pour profiter d’un effet de surprise optimal.
« Bien je… Je te propose de les contourner. Je pourrais envoyer les drones pour créer le désordre et pendant qu’ils essayent de comprendre ce qu’il se passe tu… Enfin on pourra leur tomber dessus. Une fois le Maestro isolé, on lui passe les menottes… OH ! J’ai failli oublier. » Blue Beetle sort d’un compartiment deux sortes de casque, semblable à ceux qui sont vendus pour écouter de la musique. « Blue-Cask avec noise cancelling très efficace, ergonomique, un son parfait avec système F.T.F. et bien sûr le bluetooth... » Il en met un sur ses oreilles. « Normalement ils... » Oops, trop de volume dans la voix. « Hem, normalement la musique devrait couvrir la sienne… »

Du moins en partant du principe que Kara évite d’utiliser sa super-ouïe, mais il n’a pas besoin de le lui préciser. Il reste pendant quelques secondes à ne rien faire, alors que ses yeux sont plongés dans ceux de Power Girl… Un nouveau sourire se dessine, le genre coquin, alors qu’il l’accompagne d’un clin d’œil.
« Je te laisserais choisir le son. Surprends moi ! »

Il se lève de son siège avec un enthousiasme tout retrouvé. Il ne s’est pas senti aussi bien depuis… longtemps !
Et oui… Aller arrêter des cambrioleurs qui ont un goût trop prononcés pour les comédies musicales hypnotiques avec un bon gros métal dans les oreilles, ça vous met du baume au cœur. Ou du bon rock ? Ou autre chose… ?
A moins que ça soit la perceptive de passer un moment tout particulier avec Kara, après l'arrestation, qui lui donne ses toutes nouvelles ailes !




[hj : Je te laisse avancer et mener cette nouvelle danse si tu le souhaite Very Happy Ted va suivre le mouve héhé /hj]


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Re: Last dance for the Maestro [Kara] Mer 30 Sep 2020 - 15:46

Réaction flatteuse. Ted mit un peu de temps à recouvrer ses esprits (ou le sang de retrouver le chemin de son cerveau) et je fus surprise de découvrir que sa cagoule ne devint pas violette tant il avait rougi. La légère parenthèse semblait se fermer, mais en apparence seulement, il y avait une détente nouvelle entre nous, comme si une tension venait de disparaître d'un seul coup. Ce n'était pas non plus comme avant, il y avait d'avantage de promesses non dites entre nous sur ce qui nous attendait dans l'avenir.

Retour au travail.

Music Meister avait une voix harmonieuse, même si j'y superposai l'humiliation passé et il chantonnait presque en déblatérant ses projets devant ses hommes, alignant rimes et effet de rythmes dans ses phrasées ampoulés, il dansait presque en observant les préparatifs.

Ted avait soudainement repris confiance en lui, il se tourna vers moi pour m'expliquer la suite des opérations et me présenta l'équipement qu'il nous avait confectionné. Je regardai le casque sous toutes les coutures pour admirer un peu le savoir-faire de Blue Beetle, un peu de rayon X n'allait pas l'endommager. Je sursautai lorsqu'il haussa le ton par réflexe.

Donc, on allait faire l'opération en mode hipster face à un ténor en mal de show ? Ca me convenait parfaitement, encore une expérience à ajouter à ma carrière. Je m'arrêtai alors sur le regard de Ted derrière lequel passait de nombreuses idées. Je répliquai par un petit sourire en coin qui répondait sûrement à certains de ses espoirs avant d'aller sur l'un de ses ordinateurs. Il fallait trouver la bonne musique pour accompagner notre petite opération, de préférence un truc qui allait me permettre de taper en cadence...

- J'interviens en première, je m'occupe du Meister, tu fais la deuxième ligne et tu gères les hommes de main, lui déclarai-je en appuyant sur la touche de lecture.



Je quittai le Beetle en envoyant un baiser à Ted, histoire de lui mettre encore un peu de baume au coeur, lui qui était déjà rasséréné comme un fauve prêt à tout. Je m'envolai ensuite, souriante, prête à plier des criminels et profiter ensuite d'une bonne... non... d'une excellente soirée.

Un hangar, une poignée d'hommes de main et de l'équipement musical non alimenté. Qu'est-ce qui pourrait bien nous résister ? J'aurais pu défoncer la porte d'entrée et entrer par là, imposant ma silhouette dans le découpage lumineux que j'aurais créé. Mais à la place, je volai à ras du sol, j'arrachais la porte d'entrée pour attirer l'attention et ouvrir un éventuel passage à Blue Beetle, repartis dans le ciel et décidai de défoncer une partie du plafond pour ajouter à la délicatesse de mon entrée.

Je posai un genoux sur le sol qui se fissura sous l'impact tandis qu'une pluie de métal et de bois s'abattait autour de moi, des vis et des boulots arrachées roulèrent un temps alors qu'il n'y avait plus rien pour moi que de la musique. Je voyais les lèvres bouger, j'entendais de façon lointaine des cris d'alarme. Il n'y avait plus que de la musique et l'envie d'en finir.

Le chef, perché sur une étrange caisse, était surpris mais pas affolé. Un poing sur une hanche, un micro au niveau de la bouche, il paraissait rire. Plus pour...

Soudainement, une partie du conteneur sur lequel il était vola en éclat. Je fus projetée en arrière. Je traversai une poutre métallique et atterris dans des caisses plus loin. Je découvrais alors à ma grande surprise que ce malade s'était confectionné un étrange canon sonique. Fini la rigolade. Le casque de Ted avait tenu le choc, un miracle. Le coup m'avait cependant un peu déstabilisé. Je fis une roulade des plus classiques pour échapper à une nouvelle salve. Le monde tournoyait un peu mais il me fallait courir vite pour échapper à ce fou furieux.

Un bruit sourd vibra et une nouvelle partie du hangar se plia sous le coup de l'onde sonore. Le canon pivota et défonça le reste de sa caisse alors que le Meister continua de beugler dans son micro. Heureusement que je n'entendais rien et que j'allais plus vite que cet hurluberlu.

Soudainement, je m'envolai. Des débris me suivirent dans l'inertie et je m'arrêtai juste à côté du maître chanteur. Voilà qu'il ne souriait plus. Il lâcha son micro et prit une gorgée d'air pour chanter. C'était cruel et un peu bête, mais je le laissais faire. Je lus sur ses lèvres et il s'arrêta lorsqu'il aperçut enfin mon casque.

Clin d'oeil, crochet droit.

Je revois encore la scène au ralenti, lui qui ne fait plus rien, comprenant que la partie est terminée. Ses yeux qui se ferment pour encaisser le coup. Mon poing sur son joli visage alors que ses lunettes volent en éclats. Une dent éprise de liberté prend de l'avance sur sa mâchoire tandis que son corps fait une courbe majestueuse. Il était au diapason juste même dans la défaite, un exploit.

Lorsqu'il toucha le sol, il ne se releva pas. Aucun homme normalement constitué n'aurait pu de toute façon. Je vis alors un carton voler dans les airs, il avait dû glisser de la redingote du criminel. Je m'en saisis et fronçai les sourcils en le lisant...

Spoiler:

Si je m'attendais à ça...
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Re: Last dance for the Maestro [Kara] Dim 11 Oct 2020 - 17:13

Kara donne le plan d’attaque, alors que la musique qu’elle a choisi démarre… D’abord par de l’instrumental, puis le chant commence. Ted se laisse un léger instant bercé par la cornemuse et la voix féminine. Le regard, les faits et gestes, ainsi que les nouvelles petites intentions de Power Girl, qui cachent des projets futurs bien plus grands, font sourire gauchement l’encagoulé. Mais son regard en dit long… Il a retrouvé quelque chose qu’il a longtemps ignoré et mis de côté...
La musique commence à prendre un rythme bien plus entraînant. Le métal s’oppose parfaitement au style idyllique et tout en emphase du Meister ! L’héroïne a un bon goût musical !
« J’assure tes arrières ! »

Une manière d’acquiescer le plan. Une façon personnelle de lui dire qu’il va la suivre jusqu’au bout. Face à bien des difficultés et même au devant des plus grandes menaces. Il se sentait déjà prêt à l’accompagner, durant toutes ces années, même jusqu’en Enfer s’il le fallait (et c’est déjà arrivé une fois… littéralement ! ) Alors, aujourd’hui, même le Royaume des flammes ne lui fait plus vraiment peur.

Power Girl, tout à son style, s’envole et défonce la porte. C’est si finement bien exécuté, non ? Ou alors Ted Kord a toujours vu cette façon de se battre comme un art martial pas moins délicat que ce qu’il s’apprête à faire subir aux hommes de main du Music Meister. Si Kara prend un chemin tout droit, fracassant, qui attire tous les regards, Ted s’amuse à zigzaguer par simple esprit fanatique du puzzle, qui combat l’ennui et la facilité. Passer par la porte et ensuite trouver le moyen de neutraliser les voyous en prenant le soin de leur faire passer un sale quart d’heure. Bien qu’ils n’aimeraient vraiment pas être à la place de leur chef…

Blue Beetle sourit de plus belle, alors qu’il profite de l’effet de surprise pour assommer le premier homme sur son chemin. Tous sont paniqués, essayant d’éviter les nombreux débris du toit. Certains prennent consciences de la présence de Ted mais toujours avec un temps de retard. Athlétique et souple, le Scarabée Bleu ne retient pas ses coups. Plusieurs hommes attrapent des armes. Le héros ne se laisse pas faire et riposte avec un tir de BB-Gun. Des ondes partent, assez particulières. Elles gênent les victimes, qui après avoir subis des maux de têtes et d’estomacs rapidement se mettent à vomir tout leur petit déjeuner. Ceux-là ne se battront plus.
Par contre, eux là, ils n’ont pas l’air de vouloir rigoler, alors qu'ils se battent avec acharnement contre un mec, qui a décidé de mettre des coups en rythme avec la musique dans ses oreilles !

Blue Beetle continue de sourire, voir se permet quelques moqueries à leurs égards. Mais un grand bruit d’explosion attire son attention et lui fait perdre son hilarité. Il commet une erreur qu'il a failli payer en se prenant des coups de matraque. Pas besoin de son BB-Gun pour faire vomir ce mec là, après la riposte qu’il vient de se prendre…
Ted se permet un nouveau regard vers cet étrange canon qui vient d’être dévoilé… Music Meister a donc voulu se servir de cet engin pour se faire entendre dans toute la ville, hein ? Une bien triste façon d’attirer l’attention en voulant hypnotiser tout le monde…
Fini de rigoler, ça se corse…

Kara a pris le coup mais semble se remettre… La rejoindre ou passer dans le dos de ce fou, désormais les pieds sur un canon sonique, serait un bon plan. Mais les hommes de main lui barrent toujours la route. « Dégagez... »
Avec le casque, Ted ne peut pas tout entendre… Mais le bruit que provoque ce canon arrive quelque peu à passer. Ce qui démontre sa puissance et inquiète le Blue Beetle…
Il continue à mettre des bons crochets du gauche et utilise des techniques d'auto-défense pour retourner la force de ses adversaires contre eux. Bientôt, ceux qui ne sont pas pliés en deux à se tenir le vente sur le sol rejoignent le monde de Morphée. Blue Beetle se retourne… Karen distribue un excellent crochet du droit au musicien.
« Ouch... »

Il grimace… presque compatissant. Ce genre de coup ne risque pas d’être oublié de sitôt.

Ted rejoint Kara, s’approchant ainsi de ce canon… En y prêtant plus d’attention, il semble parfaitement bien conçu. Le Meister a dû prévoir ce plan depuis pas mal de temps… Mais… Il voit mal un musicien, aussi doué soit-il, manipuler ce genre de technologie. C’est du bon alliage, finement fabriqué. « Hmm… »
Blue Beetle retire le casque de ses oreilles alors qu’il se tourne vers sa chère partenaire, l’air un peu perplexe.
« Sacrée invention que nous avons là… Il n’existe pas beaucoup d’inventeurs, capables de sortir un engin pareil de son chapeau qui en plus auraient accepté de bosser pour cet énergumène. »

Son attention est attirée par le carton tenu par Karen, où est écrit un petit message tout en rime… Ted réagit immédiatement après sa lecture.
« Ah… Sauf peut-être lui. »

Killer Moth ou encore un gars qui se déguise en insecte. Aucun supers pouvoirs, mais il a toujours porté un arsenal de haute technologie, sans doute achetés auprès d’ingénieurs voulant se faire beaucoup d’argents. Parce que Killer Moth est réputé être un milliardaire... Rien que ça.
Ted lève un sourcil interrogateur.
« Il n’est pas censé être mort ce mec là ? »
Ou au moins porté disparu ?
Il n’a plus entendu parlé de lui depuis un bon moment… Pourquoi travailler pour ou avec le Music Meister ?
« Je sens qu’on en a pas encore fini avec cette histoire… Mais au moins nous avons épargné Las Vegas d’une nuit de danse forcée… »

Lorsqu’il évoque la danse, le regard de Ted Kord derrière ses lunettes rondes et jaunes se fait plus timide et son sourire… plus doux.
« Un détour par l’un de leur commissariat ne devrait pas nous prendre trop de temps… ensuite on… J'ai... J’ai de la place dans … » Non, ne redis pas le Scarabée magique…

Au lieu de prononcer un seul mot de plus, Ted fait des gestes, qui peuvent être interprétés comme ci : “tu sais, là-bas, quoi”. Mais il préfère la laisser choisir. La laisser mener. L'admirer alors qu'elle prend les devant. Pour être certain qu'il le vit bien, tout, cette vie, ce moment, sa présence auprès d'elle. Pour garder en mémoire combien il est chanceux, même s'il n'aime pas l'admettre parce qu'il aimerait prouver qu'il est un homme très capable.
Mais t'es sacrément chanceux, quand même, buddy...


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JSA
Re: Last dance for the Maestro [Kara] Ven 23 Oct 2020 - 10:14

"J'assure tes arrières." J'avais souris à cette affirmation et résisté à l'envie de répondre "je n'en doute pas", mais mieux valait éviter de le déconcentrer avant un combat.

Combat qui d'ailleurs s'était plutôt bien déroulé, si l'on exceptait la présence d'un canon sonique. Mais le résultat était là : Music Meister K.O., ses hommes de mains pas dans un meilleur état. Nous n'étions pas aussi remarquable de discrétion qu'un duo Batman et Robin, mais on ne pouvait nous enlever une certaine efficacité. Une poutre grinça dans mon dos, comme pour souligner la délicatesse de notre intervention.

Je fis craquer mes cervicales pour évacuer la légère tension qui s'était installée dans mon dos après mon premier choc. Sacrée machine, sacré investissement pour un projet somme toute débile.

Blue Beetle me rejoignit et analysa directement l'arme de notre ennemi, l'enquêteur prenait le dessus sur l'homme d'action. Ses commentaires étaient tous justes. Un tel armement relevait d'une haute technologie que seul un esprit tordu capable de concrétiser ses rêves les plus imbéciles en jetant de l'argent dessus pouvait acquérir.

Avec un tel machin, il serait facile de remonter des filières d'approvisionnements... J'abaissai à mon tour mon casque.

- Visiblement ni assez mort ni assez disparu, soulignais-je.

Je soupirai. Ce type était dans les "clients" de Batman, j'avais plus de menaces cosmiques plus ou moins sérieuses dans mes rayonnages que d'ingénieurs foufous - okay, je mettais Ultra-Humanite de côté - et je ne voyais pas très bien comment un type déguisé en mite puisse représenter une telle menace, il me faisait plutôt penser à un cousin attardé qui trouvait malin de remplacer la confiture par de la moutarde "juste pour voir".

J'affichai un petit sourire entendu lorsqu'il parla de "danse forcée". Oui, Las Vegas allait pouvoir "dormir" sur ses deux oreilles, si tant est que la ville en soit capable. D'un autre côté, j'aurais bien voulu voir le résultat, par pure curiosité.

Il y eut un petit blanc après sa tentative d'invitation. Ce n'est pas souvent que l'on entend ce genre de propositions. Allez, un petit tour pour déposer la racaille et ensuite on... On quoi justement ? J'aurais donné cher pour avoir un verbatim de ses pensées à ce moment précis. Oui, il est vrai, je me sentais d'humeur badine face à sa délicatesse, à ses efforts pour éviter d'être grossier ou déplacé. J'étais plus habituée à des approches directes et le changement était stimulant. Je posai alors mes poings sur mes hanches, de cette posture que les journaux avaient un temps adoré. Dos droit, buste mis en valeur, un vent joueur venant soulever un peu ma cape.

L'un de mes sourcils se lève, taquin.

- D'accord, mais s'il y a de la paperasse sur place, tu gères, fis-je, sachant pertinemment qu'il y en aurait.

Je me penchai sur Music Meister. Il avait l'air paisible - si l'on oubliait le filet de sang et l'ecchymose - ainsi étendu sur le sol. Le soulevant comme un simple colis postal, je lançai à Ted en le regardant par dessus mon épaule.

- Quant à la suite...

Elle ne se disait pas.

J'espérais à cet instant très précis que tout aille mieux. En fait, pour la première fois depuis près d'une année, je ne songeai pas à la suite, je vivais le moment présent, j'étais là, avec lui, une bande de criminels à nos pieds et... et le reste ne m'importait pas. Rien n'avait d'importance, oui, on allait passer à un commissariat ; oui, des policiers demanderaient des autographes et des égoportraits ; oui, il faudrait signer des formulaires et des déclarations mais je fis tout cela, en souriant alors que les intelliphones me braquaient, en plaisantant avec tous ces hommes et ces femmes maladroits qui parlaient plus à mon bonnet qu'à mon visage.

Et rien n'avait d'importance, rien ne m'atteignait, parce que - et même si ça faisait horriblement fleur bleue de le dire - il me suffisait de croiser le regard de Ted pour que le monde deviennent accueillant, ouvert, bienveillant. Sa tendresse personnelle, son regard doux ses sourires maladroits, tout en lui filtrait la morosité, la cruauté, la noirceur et l'amertume du monde qui avait été le mien depuis trop longtemps.

J'étais bien et l'avenir s'ouvrait.

Nous aurions alors pu aller dans le Bug, son "Scarabé Magique", nous aurions pu voler quelque part ailleurs, passer dans un restaurant.

Nous étions des super-héros, nous pouvions aller où nous voulions. Quel choix alors ? Le Bug, mon appartement, son appartement, un bar de hypster au concept aussi surprenant que savoureux ?

En fait, je crois que l'amour est un sentiment qui fait sauter les plombs et vous plonge dans le noir, vous sentez que vous êtes capables de réfléchir encore un peu, vous sentez que votre coeur essaie de vous dire des choses et que votre système cortico-thalamique s'échine à vous empêcher de faire. Tout se bat avec une telle vigueur entre "profites-en", "prends ton temps", "que penserai-t-il si" et tout ce qui fait que la plupart des jeunes amoureux s'évanouissent intellectuellement et se disent ensuite "mais qu'est-ce que je fais" que le mieux - et je parle d'expérience -, est encore de ne rien écouter et d'y aller.

Nous retournâmes donc dans le Bug après notre très (trop ?) long passage au commissariat. Alors que le véhicule était en vol stationnaire et que visiblement une destination était attendue, j'ouvris le SAS. L'air frais du crépuscule était savoureux. J'emportai sans un mot Ted dans mes bras et partis avec lui.

Je n'allais pas trop vite, le but n'était pas que notre premier rendez-vous soit passé à lui tenir des lunettes de toilettes pour qu'il vide son estomac.

Je nous posai alors bien loin du désert du Névada. Sur une île, charmante au demeurant que l'on appelle l'Islande. Une Terre ennemie en ces temps troublés, mais dans une plaine éloignée de toute installation humaine. Au dessus de nous, le ciel étoilé, autour de nous, des étendues sauvages et juste à coté, une source chaude qui nous invitait de sa fumée réconfortante à venir nous y lover. Je détachai ma cape et la laissai tomber au sol.

- Nous aurons toute la place ici aussi, fis-je en lui enlevant sa cagoule.

Ici il n'y avait plus que nous... ce qui importait.

Qui eut cru que 5 mois plus tard tout basculerait...

[HRP]Voilà qui conclut pour Kara ce sujet ! Un grand merci à toi et à dans 5 Mois ![/HRP]
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Re: Last dance for the Maestro [Kara] Lun 26 Oct 2020 - 16:42

Pourquoi je ne termine pas mes phrases… ? Après ça laisse un blanc, alors qu’elle attend peut-être que je prenne les devants… Est-ce qu’elle aimerait que je … ?
Ted “s’emmêle les pinceaux” Kord jette un coup d’oeil vers Kara. Elle prit une posture qui l’invite à la regarder, avec toute l’admiration qui lui est dû. C’est une figure que l’on voit dans les journaux ou sur une photo d’exposition aux côtés des plus grands héros de cette planète. Mais la voir en vrai, ça donne un tout autre cachet, c’est beaucoup plus impressionnant ! Cette droiture, ces mèches et cape volant en rythme… Ce petit sourire en coin qui fait légèrement chavirer le Scarabée. Il répond avec un sourire béat.
« Ouais … la paperasse je peux m’en occuper. Je te dois bien ça ! »

Qu’est-ce qui pourrait mal se passer, maintenant ?

Parcourir ce monde lui paraît d’un seul coup bien moins dangereux. Ils ne mettent pas longtemps à faire mettre les hommes et leur maître chanteur dans les cellules d’une prison. La suite peut se passer de commentaire, car Ted est resté le nez dans les papiers pendant un bon moment. Entre temps, ils ont fait quelques photos et dédicaces, tout particulièrement Power Girl. Un regard en coin vers l’un des fans, trop enclin à poser un regard là où il ne faut pas l’a dissuadé de recommencer. C’est un moment un peu long à passer, mais Kara a gardé le sourire tout du long. C’est tout ce qui importe le Blue Beetle, désormais : qu’elle puisse se sentir bien.

Vraiment… Qu’est-ce qui va les empêcher d’avancer ?

Deux héros. Deux justiciers ayant fait parti de grandes équipes de Super-héros ! Ils sont libres, quasiment comme l’air. Power Girl est la personnification incarnant cette définition. Blue Beetle met d’énorme moyen pour pouvoir outrepasser le simple fait de ne pas pouvoir voler avec des machines. Alors où peuvent-ils aller ce soir ? Que vont-ils faire, maintenant ? A quoi va ressembler le lendemain… ?
Alors que ses mains sont cramponnées sur les commandes du Bug, Ted hésite longuement. Il ne s’est jamais senti à la fois aussi bien et nerveux. C’est excitant et terrifiant ! Ted a attendu un peu trop longtemps pour se décider que l’ouverture du SAS fait clignoter quelque bouton d’alerte. Il tourne des yeux ronds vers Kara.
… Et il garde cette expression tout du long alors qu’elle le porte si facilement qu’on aurait dit qu’il faisait le poids d’une plume ! Il a le temps d’envoyer des signaux à son aéronef pour qu’il se mette à les suivre.

Et juste après que l’étonnement soit passé… Toute l’appréhension à l’idée d’être au dessus du vide s’en va. Ils sont en train de voler, bon sang ! Ils volent… sans artifices, sans vaisseau, sans armure pour aider… Ted sourit comme un gamin alors qu’il jette un coup d’oeil vers en bas. Le monde est si beau, ainsi…
Elle voit tous les jours la Terre de cette manière. Lui est heureux d’avoir la chance de le vivre pour la première fois ! Et de le partager.

Ce sentiment là, il veut le garder. Il souhaite le vivre pendant encore longtemps !
Lorsque Kara les dépose sur l’île, isolée, tranquille, sans habitation ni bruit de la civilisation, Blue Beetle prend le temps de savourer tout ce qu’il voit. Tout particulièrement la personne avec qui il va passer cette excellente fin de soirée…
« Toute la place, oui… pour... »

Cet homme se pose bien trop de questions… Mais lorsque Kara se rapproche pour lui retirer sa cagoule… Il n’a plus aucun doute !

Qu’est-ce qui peut vraiment les arrêter, désormais ?

Ils sont loin d’imaginer le pire qui arrive…




[HJ : Merci à toi ! Smile /HJ]


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Last dance for the Maestro [Kara]
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