[New York : QG de la JSA] Pawn out of the chessboard

[New York : QG de la JSA] Pawn out of the chessboard Ven 4 Sep 2020 - 14:18

Le Quartier général de la JSA, son architecture, sa façade est le reflet d'une époque passée, mais qui résiste à s’effacer au profit de la modernité. Si la mémoire est aussi mortelle que l'humanité, la pierre garde en elle gravée les actes passées pour des générations et des générations à venir tant qu'une catastrophe ne la brise pas jusqu'à poussière.
La Société de Justice en a vécu quelques catastrophes, mais à toujours tenue bon. A l'instar des ses membres les plus illustres qui semblent immortels notamment pour leur incroyable longévité... ou résurrections... le bâtiment a ainsi mainte fois été restauré mais toujours soigneusement conservé dans aspect historique bien différent des allures futuristes et tape à l'oeil du Hall de Justice de Washington. Et, même si au cœur de New York, l'ombre des buildings environnants ne lui offre plus l'occasion de briller, que les passants les yeux rivés sur leur smartphone n'y porte plus d'attention, la JSA et son hôtel attitré garde ses portes ouvertes. A qui posera ses yeux sur la roche gravée, portera une oreille attentive à ses occupants, un accueil chaleureux et autant de preuves d'humilité que d'intégrité en toutes circonstances seront offertes.

Aujourd'hui, comme les autres jours, nul regard ne s'était tourné...
Jusqu'à ce qu'une silhouette sorte d'une ruelle.
La mienne.

Je n'ai pas mis le pied ici depuis deux ans.
J'ai respecté la consigne de Bones.
Ais-je bien fait ?
Trop tard pour le regretter.
Honteusement, j'aurai pu attendre que le hasard du destin m'amène à le recroiser... Plutôt que passer pour un jeune chiot qui rentre la queue entre les jambes après une infidélité auprès de sa famille de cœur.
Cette métaphore est vraiment bête, Kate. Tu passe dire bonjour l'air de rien... aller.

Je fais les quelques pas qui me sépare de la petite porte. Rien à voir avec la porte de l'Olympe du Hall de Justice. J'ai quand même du mal à lever les yeux malgré que rien ici ne semble me regarder de haut et me juger... je le fais à leur place.
Et je passe la porte d'entrée...

Re: [New York : QG de la JSA] Pawn out of the chessboard Sam 5 Sep 2020 - 0:00

Spoiler:

La mémoire vous joue des tours parfois. Pas qu’en laissant ces plaies béantes où les souvenirs glissent pour disparaître, ces trous noirs de la mémoire où l’on oublie sa propre vie. Elle est parfois plus sournoise que cela, car elle peut aller jusqu’à falsifier la réalité.

Ce que vous pensiez vrai, immuable. Les événements tels que déroulés et qui vous on marqués consciemment ou non. Wesley Dodds regarde Kate Spencer par la fenêtre et son cœur se serre. Il repense à leur discussion avant leur départ pour l’Afrique et la guerre qu’ils menaient là bas contre Vandal Savage.

Avec du recul il aurait aimé ne pas avoir dit certaines choses. Ne pas réussir à la convaincre, échouer lamentablement à la mission qu’il s’était alors donné. Réussir à la recruter pour une opération des plus dangereuse. Où elle se sera finalement faite prendre, et aura vécue dieu sait quoi entre les mains de la Secret Society, jusqu’à ce que Checkmate vienne la libérer. Il aurait aimé que sa mémoire lui joue de ces tours dont elle à le secret.

Il aurait surtout voulu retourner la sauver là bas, mais il n’avait pas pu. L’infection du virus Darseid s’était rependu à travers le monde et il avait appris qu’il était l’un des rares porteurs de l’équation de vie. Lui, qui était revenu à celle ci dans des circonstances troubles et un hasard des plus confondant. Il n‘avait pas pu y aller non, il n’avait pas pu veiller sur son fils Dylan non plus car il avait du se rendre à Washington pour la bataille finale.

Tout ce qu’il avait dit, avait promis à cette femme. Il n’avait pas su s’y tenir. Cela le hantait depuis deux ans où il s’imaginait le pire sur ce qu’elle avait pu vivre entre les mains de ses geôliers. Il n’en avait rêvé qu’une fois pourtant, et il ne savait pas si cela avait été sous l’influence du Corinthien lors de son périple avec Circé dans le royaume des rêves. Le doute persistait donc, et ne pas savoir était parfois pire que tout car cela faisait s’imaginer le pire. Le Sandman avait de l’imagination.

Kate Spencer approche du QG et il s’éloigne de la fenêtre car il sait qu’il ne peut pas y échapper, et va devoir descendre. Il ne saurait dire si il redoutait ce moment ou l’avait attendu. Car il ne savait pas si elle avait pu le pardonner, et si faire du mal était une seconde nature chez bon nombre des criminels qu’il avait poursuivi durant sa vie Wesley Dodds était un homme bon. Il avait douté de l’être vraiment lorsque Sandy fut blessé en grande partie par sa faute, avec Kate il avait un peu revécu cela sans être certain que ce soit moins douloureux.

Il descend l’escalier de son ancien hôtel particulier aujourd’hui maison superhéroïque pour légendes qui ne veulent pas mourir et passe quelques portes pour arriver dans le musée de la JSA. Un lieu ouvert au public où à coté d’objets, costumes et véhicules qui ont fait l’Histoire des justiciers depuis la fin des années 30 celui qui avait été l’un des tout premiers croise le regard de la visiteuse. Il porte un veston couleur sable, une chemise banche et un pantalon en tweed comme souvent. Ses lunettes rondes dévoilent un regard perturbé car c’est plus difficile qui ne s’y serait attendu. Il n’a pas de masque pour se protéger, lui et sa gueule de presque quadra qui avait vieilli jusqu'à 80 avant de mourir. Et vieillir vous change mentalement. Pas toujours pour le meilleur, s'il y a des vieux sages le monde est aussi bien fourni en vieux cons.

Il n’est pas cet autre lui même héroïque, ce Mystery Men qui irait armé de sa seule force morale contre les pires salauds. Personne n’échappait à ses rêves les plus sombres, personne ne réussirait à leur cacher la noirceur de son âme. Mais non. Il n’est pas le Sandman non, cette antiquité ressuscitée du fond d’un tiroir poussiéreux ou d'un comics jauni, comme il avait eu droit à certains. Cela avait beaucoup amusé Dian de découvrir ces bandes dessinées dont il était le héro à la fin des années 30, est ce que c'était pas une forme de consécration de faire rêver des mômes et les moins jeunes? Mais il n'est pas un héro pulp sans défauts il est Wesley Dodds, un homme timide et effacé. Qui se pose trop de questions, sans doute. Qui s’en posera toujours trop.

“C’est agréable que vous nous rendiez visite.”

Une classe turbulente passe à coté d’eux encadrée par sa maîtresse débordée, un homme un peu plus loin se fait photographier prenant la pose accoudé à l’épaule de la statue de cire de Terry Sloane le premier Mister Terrific. Ce n’est pas le meilleur endroit pour parler.

“Vous voulez monter?”

Il désigne de la main un escalier protégé par un cordon rouge. Elle était la bienvenue, évidement. Elle avait été des leurs.

Re: [New York : QG de la JSA] Pawn out of the chessboard Mer 9 Sep 2020 - 20:40

Je passe la porte et arrive dans une large pièce. L’accueil de l’hôtel réaménagé en accueil de musée... Ça me frappe soudainement que j'ai si peu de fois passé cette entrée publique d'un point de vue de la simple visiteuse, à une heure d'ouverture. La bâtiment paye peu de mine vu de extérieur dans l'environnement moderne de Manhattan, mais dès que l'on y entre l'avenance des occupants se retranscrit par celle de cette entrée. Les murs sont couverts de vieilles affiches qui sentent bon la nostalgie d'une époque que peu peuvent se vanter d'avoir connue. Ces visages souriants nous encouragent à ne jamais baisser les bras et à garder de bonnes valeurs, si ce n'est pas juste de bien se brosser les dents pour certaines images auto-dérisoires.
Pour compléter cela, un ensemble d'objets est exposé sous vitrines, masques, armes non létales, sablier... mais ce ne sont que quelques pièces d'un plus large musée que l'on peut apercevoir au delà d'un guichet dans l'ancienne salle de réception de l'hôtel encore garnie de son chatoyant lustre d'origine.

Je m'approche.

"Bonjour."

"Bonjour."

"Vous venez pour une entrée ?"

Heu... Pourquoi pas ?

"Le tarif normal est de 5 dollars mais la première visite est gratuite sous présentation d'une pièce d'identité."

"Gratuit ?
Cela ne fait pas beaucoup de recette si les gens ne reviennent pas ?" je réponds en sortant mon permis.

"Tous le monde revient toujours... Mme Spencer.
Bonne visite."

La femme me sourit une dernière fois et je reste un instant interdite à cette dernière phrase qui me remet mal à l'aise après avoir oublié l'objet initial de ma visite.

"Merci."

J'entre dans la grande salle, bien qu'il n'y ait pas vraiment de séparation entre l'accueil et celle ci et je tombe évidemment sur un premier panneau narrant la fondation de la JSA durant la seconde guerre mondiale. Sur un écran, les premiers justiciers serrent la main au Président Roosevelt avant que plusieurs ''clips'' les présentent l'un après l'autre. Je ne lis pas le panneau, mais reste scotché par l'écran et ces héros en noir et blanc.

C'est alors qu'une voix m'arrache à mes pensées.

“C’est agréable que vous nous rendiez visite.”

"Ah ?!
Wesley.
Bonjour..."

Il a l'air aussi gêné que moi... ça commence bien...

“Vous voulez monter?”

"Entendu.

Je ne peux m'empêcher de jeter un dernier regard à cet individu au large imper, masqué et chapeauté... équipé d'un pistolet à gaz... sur ces vielles photos.
La visite sera pour une prochaine fois.

Je le suis, absolument silencieuse.

Re: [New York : QG de la JSA] Pawn out of the chessboard Mar 15 Sep 2020 - 0:20

Ils montent l’escalier sans échanger un mot et il passe plusieurs portes qui se referment d’elles même derrière Kate Spencer. Le QG de la JSA était particulièrement grand, et il y avait une salle quasiment pour tout. Beaucoup des réunions héroïques se passaient à l'une des tables rondes, la petite ancienne et la grande du début des années 2000. Mais se rendre dans ces salles amblématiques c’était aussi le meilleur moyen d’y croiser des héros et héroïne de passage.

Il n’était pas certain de vouloir qu’on les entende discuter car il redoutait ce qu’elle pourrait lui dire. Il optât finalement pour un salon avec quelques fauteuils et journaux disposés sur des tables, parmi des bibliothèques. Un lieu où il passait parfois une demie heure voir une heure de sa matinée à se tenir au courant des nouvelles par les journaux plutôt que par leur super ordinateur. Car si les nouvelles de la presse papier étaient moins top secrètes que celles de leur réseau d’information elles permettaient de prendre le pouls de médias que lisaient bon nombre de compatriotes. Et les analyses étaient souvent plus poussées qu’a la télévision -fallait il vraiment parler d’elle-?

“Vous voulez boire quelque chose?”

Il ne lui a pas encore fait signe de s’asseoir qu’il hésite déja à repartir chercher quelque chose à la machine à expresso. Wesley consommait beaucoup de café. Il marque une hésitation dans ses gestes mais ce décide à joindre ses mains ensemble comme s’il se forçait à faire le point et à la regarder dans les yeux, plus calme.

“Qu’est ce qui vous amène parmi nous Kate?”

Il avait besoin d’une réponse. Il était au courant concernant sa dernière mésaventure avec l’armure des Darkstars pour avoir suivi les événements en direct depuis la salle d’opération. Il ne lui en voulait pas d’avoir acceptée le manteau de ces justiciers expéditifs contrôlés par une race alien antipathique. Il savait ce qui avait pu lui passer par la tête car si ils n’avaient pas tant échangés que cela il connaissait quelques éléments de sa vie sans avoir eu à en parler avec elle. Et il savait qu'elle avait servie dans la JLA d'Atom des mois durant, jusqu'au combat contre Luthor à ses cotés. Dans l'équipe qui avait failli y passer pour avoir prise le plus de risques.

Re: [New York : QG de la JSA] Pawn out of the chessboard Jeu 17 Sep 2020 - 18:32

Wesley décide de m'amener à un petit salon que je ne connais pas. Un espace calme, en considération du lieu de lecture qu'il propose et restreint, par sa taille. C'est un bon choix.
Je préfère éviter d'autres rencontres.

Se tournant finalement il me propose quelque chose à boire. J'hésite un peu...

"Non... Ça ira merci.''

La deuxième question est plus directe.
Pas de banalités.
Très bien.

Je respire un coup avant de m'avancer, passer devant lui et m'assoir sur l'un des fauteuils.

...

Un instant de silence, un instant de réflexion. Les yeux dans l'au delà de cette vision floue qui ne fixe rien, car le cerveau sait se ménager. Puis je les relève et fait la netteté. Je le regarde, avec une expression de honte contenue.

"Je suis venu vous présentez mes excuses.

De ne pas avoir donné de nouvelles après la bataille du Caire. Je sais que Bones est passé ici et qu'il vous a fait part de ma ''démission'', enfin... mon retrait de la JSA, à ma place. J'imagine que je vous ai déçu de lui avoir sagement obéi ensuite. De ne pas avoir fait un seul saut par ici en presque deux ans.
Pourtant c'était facile mais... je ne pouvais pas.

Je dois vous avouer une chose, Wesley et vous avez toutes les bonnes raisons de me mettre à la porte ensuite.''

Je reprends ma respiration.

"Après la confrontation directe avec Vandal Savage... après notre discussion... je n'aurai pas accepté de prendre part à cette bataille. J'avais alors trop peur d'y passer, trop d'inquiétudes pour l'avenir de mon fils.
Ce n'est pas bien héroïque, c'est égoïste... mais c'est comme ça.
Et pourtant. Pourtant j'ai accepté quelque chose d'encore plus dangereux... et égoïste à la fois.
Quand je suis rentrée du Johnny Rocket, que j'ai couché Ramsey... Bones m'a téléphoné...

Bien sûre qu'il savait tout, il surveille tout. Et il m'a proposé une place dans la restructuration à venir de Checkmate, il m'a proposé beaucoup d'argent pour une école spéciale pour mon fils... que son statut de méta soit accompagné... si j'acceptais la mission de la JSA.
C'est... moche, hein ?

Je rejette votre proposition d'aider Ramsey s'il m'arrive quelque chose, je rejette la nécessité de ma présence sur le territoire égyptien où la liberté d'un Continent entier est joué. Et au final, j'accepte de bosser de nouveau pour ce fichu squelette manipulateur.
De vous mentir, vous faire croire que vous avez réussi à me convaincre, puis vous hanter l'esprit j'imagine à cause de ma capture, un évènement prévu par Bones pour obtenir des informations. Et enfin, ne plus dire un mot après ma libération et devenir le poing d'une organisation éloignée des belles valeurs de cette Société. Comme si je vous en voulais.
C'est vous qui devriez m'en vouloir.
Je ne suis pas une bonne personne.

J'imagine la culpabilité dans laquelle ça a du vous plonger et j'espère que cette honnêteté enfin vous libérera de ce poids.
Et pour parfaire cet affreux portrait, je viens aujourd'hui vous dire tout ça parce que j'ai été viré de Checkmate. Ce n'est donc même pas spontané...''

Je me sens vraiment mal à dire tout ça.
Mais je n'ai baissé le regard pour autant. J'ai fixé Wesley Dodds pour assumer tout ça, sans attirer de pitié.
Je me frotte tout de même les yeux des doigts un instant.

"C'est idiot de dire ça comme ça maintenant, mais je suis désolé, vraiment.
Je regrette sincèrement, malgré toute ma lâcheté et mon égoïsme du début à la fin de cette histoire.
Au final... Cet argent ne me sert pas à grand chose... cette école ne convient pas à Ramsey. Il a bien raison de le décider à ma place et de m'ordonner d'arrêter d'avoir peur pour lui. Il a grandit plus vite que je le pensais.
Tout ça... pour ça...''

Je me lève.

"Je peux partir maintenant, si vous préférez...''

Re: [New York : QG de la JSA] Pawn out of the chessboard Dim 20 Sep 2020 - 16:34

Wesley Dodds l’écoutât parler sans l’interrompre. Il entend les excuses de Kate Spencer et ses aveux. Pourquoi elle s’était réellement battue à leurs cotés. Une part de lui lui en veux de ne pas lui avoir dit plus tôt quelle méthode Bones avait utilisé pour la manipuler. L’argent pour lequel elle avait faite çà mais aussi ce qu’il y avait derrière. Elle se lève de son fauteuil et lui propose de partir, l’homme face à elle n’avait pas cessé de la fixer plein de surprise mais sans que son visage exprime trop d’autres sentiments, positifs ou négatifs.

“Je ne vous demande pas de partir non.”

Il se lève lui aussi et pousse un soupir en écartant les mains qu’il avait jointes pour les passer derrière son dos.

“Vous n’êtes pas une mauvaise personne Kate, vous êtes un mère qui a faite ce qu’elle jugeait de mieux pour son fils. Vous m’en parlez aujourd’hui et mieux vaux tard que jamais.”

Il marche dans le salon et s’arrête devant des objets posés sur une étagère. A l’intérieur de l’une de celle ci est posée une vieille poupée de chiffon en costume cravate avec des yeux fait à partir de boutons et affublée d’un Fedora. Ses yeux se posent sur la poupée et il s’adresse à Kate.

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“Je ne vous ai jamais parlé de la femme avec qui j’ai partagé ma vie je crois. Elle s’appelle Dian, Dian Belmont. L’écrivaine. Elle était tombée enceinte au début de notre relation et nous avions fait le choix de ne pas garder l’enfant. Même si nous avions fait cela pour lui épargner un monde que nous n’aimions pas il m’arrive de m’en sentir coupable. Pas besoin d'être un homme religieux pour cela.”

Il se tourne vers Kate ému aux larmes. Le son de sa voix change pour trahir son émotion.

“Je me sent parfois lâche. Égoïste. Alors ne vous qualifiez pas comme cela parce que vous avez prises ces décisions dans l’intérêt de votre enfant. Vous êtes humaine Kate.”

Il se reprend cependant, car il n’était pas convenable de larmoyer devant elle.

“Bones est un pourri, j’aurais mis un gant et mon poing dans sa figure si vous m’en aviez parlé. Vous avez bien faite de ne rien dire.”

Ses poings se serrent dans son dos. Pas certain que le temps écoulé depuis cette affaire suffise à lui faire réviser cette possibilité.

Re: [New York : QG de la JSA] Pawn out of the chessboard Lun 28 Sep 2020 - 16:13

Il me trouve des excuses...
Des excuses pour avoir menti, trahi, ignoré...
Je me sens comme une accusée avec son avocat, une inversion des rôles qui ne me met pas à l'aise. D'autant plus par la suite qu'il relève ma relation avec mon fils. Une excuse plus ou moins valable de mon point de vue, mais qui semble le toucher profondément plus que je ne l'aurai imaginé...

Il me parle de sa femme... Dian Belmont... Cela me rappel comme il est sensé être âgé...
Mais surtout il me parle d'un enfant qu'il aurait pu voir, mais qu'il a refusé.

Mon malaise coupable en laisse place à un autre, plus poignant, car Whesley vient, en une seule phrase, de prendre ce premier à ma place. Et, tenir son regard, des yeux émus et culpabilisants, est bien plus difficile que lorsque nous étions assis précédement. Il s'en veut terriblement d'avoir agit dans son propre intérêt en refusant cet enfant, même si c'était pour lui ''épargner'' un monde en pleine guerre, et excuse alors tous mes actes par le simple compte d'un enfant auquel je dois m'occuper. Et pourtant... pourtant Checkmate m'a tellement contrainte à mettre Ramsey de coté...
Je dégluti difficilement. La compassion que j'éprouve pour ce pauvre homme blessé à jamais me fend le cœur.

Je fais doucement un pas vers lui... mais il trouve une seconde excuse qui échauffe autrement le sang.
Bones.
Une relation difficile avec la JSA depuis toujours.

"Oui...
Je sais ce qu'il est mais... il y a comme quelque chose chez lui qui vous pousse à accepter tout ce qu'il dit. Enfin, je devrais parler pour moi, mais Cameron est plutôt d'accord à ce niveau. Bien que vous la détesteriez aussi, elle a aussi un coté manipulatrice.
Bones n'a rien d'un séducteur au premier regard, on a toutes les raisons de le fuir à vue comme un mauvais présage, mais en quelques années à son service, j'ai l'impression d'être liée à lui.''

Le sujet précédent semblait être balayé par l'évocation d'un ennemi commun.
Critiquer les méchantes personnes ou les mauvaises choses est la manière la plus simple d'évacuer les sujets plus graves, les soucis qui nous touchent personnellement.

Cependant ça me reste en mémoire...
J'ai toujours mal pour lui.

Je me rassois.

"Et bien... Je prendrai bien quelque chose de chaud à boire, finalement.''

Re: [New York : QG de la JSA] Pawn out of the chessboard Jeu 1 Oct 2020 - 0:23

“Le serpent n’était pas très beau cela ne l'a pas empêché d’être le premier à séduire.”

Et Bones était plus toxique qu’un serpent, son simple toucher était mortel. Peut être qu’il n’était plus un supervillain aujourd’hui mais voilà, Wesley Dodds est un homme particulièrement difficile à convaincre quand on lui parle de la rédemption de ceux ci. Si il considérait qu’Harley Quinn qu’il avait rencontré à l’occasion d’un emménagement non loin d’ici n’avait pas sa place en prison c’était uniquement parce qu’il la pensait réellement malade. Un tel état de démence la rendait irresponsable de ses actes et s’ils ne la gardaient pas dans un établissement plus décent que celui d’Arkham il espérait au moins qu’elle suivait un traitement.

Wesley voit que Kate s’est levée un instant mais s’est ravisée pour se rasseoir, et se dit que c’est sans doute de sa faute. Quel besoin avait il de lui parler de choses si personnelles mais aussi...à qui parlerait il de cela, depuis son retour. Sandy? Il ne parlait pas de Dian à son neveu pour autre chose que les bons moments. Elle lui dit finalement accepter de boire quelque chose de chaud.

“Je...je vais vous préparer cela.”

Il s’écartait de la vitrine pour aller faire bouillir de l’eau. Sortant plusieurs boites métalliques il les posait sur la petite table ronde entre les fauteuils.

“Peut être voudriez vous du thé? J’ai passé les années 20 en extrême orient à suivre mon père pendant ses voyages d'affaires. C’est là bas que j’ai découvert l’herboristerie qui m’a servie à concevoir mes premiers gaz soporifiques, hypnotiques et de vérité mais aussi...mon thé.”

Il versa de l’eau frémissante dans une tasse destinée à Kate.

“Rassurez vous je ne me trompe jamais dans les plantes que je sélectionne. Vous ne risquez pas de devoir subitement me dire la vérité.”

Un petit sourire apparaissait sur son visage. Ce ne serait pas très honnête de sa part non.

“Pourquoi Checkmate s’est elle séparée de quelqu’un comme vous?”

Re: [New York : QG de la JSA] Pawn out of the chessboard Sam 3 Oct 2020 - 15:01

Je fais une petite mou grimaçante à l'évocation du mythe d'Adam et Eve qui a fait, et fait toujours bien de mal au sexe féminin... Les agents du DEO ont-ils autant de mal à dire non à Bones que les agentes d'ailleurs ? C'est une réflexion que je ne me suis pas faites, mais à creuser éventuellement.

Mais pensons à des petits éléments de la vie plus réjouissants comme une bonne boisson chaude.
Je m'attendais à ce qu'il me propose le classique café, mais un thé cueilli à la main est bien plus intrigant.

"Avec plaisir !''

Je bois très rarement du thé et pourtant qu'elle erreur, du moins, c'est ce que je me dis à chaque fois que l'occasion se présente et qu'elle est toujours très appréciable.
Un thé des années 20 en plus, juste incroyable, dis comme ça. J'ai l'impression d'avoir affaire à un viticulteur.

Je pioche un peu au hasard, je l'avoue, dans une des boites pour remplir ma tasse. L'eau bouillante ne tarde pas à venir. L'odeur est déjà fantastique.
Whesley profite de sa petite histoire personnelle pour glisser une plaisanterie.

"Ah...
Je pense que je suis déjà passée à table.''

Enfin, ce n'est pas fini...
La conversation continue comme elle a commencée.
Mais cela ne me dérange pas.

J'ai bien peu d'interlocuteurs concernant mes déboires professionnelles, en fait je n'en ai même qu'un... mon fils qui pose bien plus de questions que ce que j'aimerai entendre. Et avec lui, je ne peux pas parler de manière aussi directe qu'avec Whesley. C'est agréable.

Je saisi la tasse pour mieux sentir le contenu et souffler une fois dessus.
Puis je le regarde.

"Il y a la version officielle et la version officieuse.''

Je repose la tasse, elle est vraiment brûlante.

"Officiellement je n'ai pas été à la hauteur et j'ai fais certaines fautes.
Notamment dans mes liens avec la JLA. On m'y a intégré pour surveiller ses membres et je n'ai rien eu à leur donner. Mais surtout, ils ont su que j'ai été en possession d'une armure Darkstar, c'est une police galactique fasciste, pour résumer simplement. Et cette armure, je ne suis pas allé l'apporter à Checkmate, mais je l'ai confié à Atom, alors leader de la JLA.
Comment j'ai eu cette armure ?
C'est encore une bien salle histoire à ajouter à mon casier...''

Je lève les yeux au ciel en respirant profondément...

"Mais je pense qu'officieusement, la restructuration interne de ''l'échiquier'' provient principalement de Maxwell Lord, le Roi Noir. Sasha Bordeaux, la Reine noire a été mise à l'écart après une opération en Chine, un risque d'infection informatique suspectée par Hordr Root, mais personnellement je n'y ai jamais cru. Elle est bien trop solide pour ça. Et ensuite elle s'est retrouvée appelée par Bruce Wayne lors de son court mandat, bref... C'est comme si tous l'écartait. Et Max a pris en main les opérations de manières incontestée... et qui le ferait ? Il a fait du bon travail avec l'opération à Shiruta qui a mis fin à Vandal Savage...''

Je perd un peu ma voix à ce nom.
Je respire de nouveau profondément.

"Si j'ai accepté de bosser pour Checkmate c'est aussi pour Savage.
Il me hantait l'esprit après ce qu'il s'est passé en Afrique... et puis il y a eu Luthor ensuite et...''

Je ferme les yeux et me frotte le front.

"J'en reviens encore à Bones, désolé, mais... il a beau être manipulateur, il m'a aussi bien saisi et avant de me dire que j'étais viré, il m'a donné une leçon d'humilité.
Enfin, c'est l'affrontement avec Luthor qui m'a donné une leçon d'humilité et lui qui m'en a fait prendre conscience... à sa manière...

Bon sang...
Luthor était si puissant et je ne servais à rien. Mes tirs ne faisait rien et même mes mots pour essayer de l'énerver pour le déconcentrer, il n'a rien relevé. Je n'existais pas et après tout c'est normal pour quelqu'un qui a détruis des mondes entiers. Et je ne sais pas par quel miracle j'ai survécu alors. Je ne suis pas au niveau. Mais je suis pourtant toujours obsédée par des monstres toujours bien trop forts pour moi qui ont essayé de me tuer. Je n'arrive pas à me sortir ces moments là de ma tête. Ça revient la nuit... J'ai besoin de tout faire pour les retrouver, pour les stopper... Mais au bout du compte j'en suis incapable. C'est Black Adam qui a tué Savage et Atom et toute la Ligue qui ont mis en place un plan pour stopper Luthor. Dans tout ça, je n'ai servi à rien.
La JLA... La JSA... Checkmate.
Je...''

Mon regard dans le vague se remet à fixer quelque chose avec netteté.

"Je m'égare, désolé.
Je parlais de Maxwell.
De ce que je sais de ce qu'il se passe à l'intérieur c'est qu'avec le succès de l'opération de Shiruta, il utilise son influence pour s'entourer via l'échiquier de personnes qui le soutiennent d'avantage. Personnellement je n'ai rien contre lui, au contraire et à mon avis... Bones n'en a rien dit, mais... je suis sûre que je ne fais que le suivre. Qu'il va également être remercié.''

Je reprends la tasse pour jauger de sa température.

"Bref, Checkmate peut éventuellement devenir un problème futur.
Bien que Max, il sort un peu de nul part. Quand on cherche un peu on ne trouve rien à son sujet*. Juste un homme d'affaire qui a tapé dans l'oeil aux sénateurs à première vue.''

[* Voir ''Generation Lost'']

Re: [New York : QG de la JSA] Pawn out of the chessboard Mer 7 Oct 2020 - 21:04

Comme souvent dans ce genre d’affaires touchant aux organisations gouvernementales il y a des versions officielles et des officieuses. Officiellement elle avait échouée à obtenir des infos en espionnant la JLA et avait portée une armure Darkstar. Wesley était au courant du fait qu’elle avait acceptée de porter cette armure pour les Controllers, il avait suivi à distance tous les événements grâce à Power Girl. Avec Donna Troy Kate avait détruite une des plus grosses usines de Lexcorp.

Pourtant en quoi cela générait réellement Checkmate. Que cherchaient ils réellement comme info auprès de la JL? S’ils ne lui disaient pas ce qu’ils voulaient savoir difficile pour elle de leur donner. Quand aux Darkstars...Luthor était une telle menace que le Sandman imaginait mal Bones pleurer qu’on s’attaque au capital de Lexcorp pour toucher son fondateur. C’était tout a fait le genre de la maison les coups sous la ceinture.

Elle voyait plus des vraies raisons du coté de l’éviction de Bordeaux, quelque chose que Hordr_Root avait évidement recherché, à défaut de pouvoir l’infecter informatiquement sur sa partie OMAC. La Manhunter lui parla aussi de l’opération Shiruta qui avait permise de remplacer haut la main les insuffisances de la JSA suite à la demande de Black Adam de leur venir en aide. Wesley aurait pu tenter quelque chose s’il n’était pas demeuré méfiant à l’égard de Teth-Adam. Trop peut être.

Savage était pour beaucoup avec le fait qu’elle ai rejointe Checkmate, mais aussi le conflit en Afrique. L’opération que le Sandman avait conduit en définitive c’était un peu de sa faute toute ce qui lui était arrivé depuis qu’elle avait acceptée d’accompagner la JSA. Enfin sa faute à lui...a elle si on la croyait. C’était sans doute de leur faute à tout les deux. Quoi qu’il en fut face à la puissance de Savage et Luthor elle s’était sentie inutile partout où elle était allée. Maxwell Lord était désormais l’homme fort qui tenait la partie opérationnelle de Checkmate.

“Oui…”

Il pose sa tasse de thé et se tasse dans son fauteuil en passant sa main sous son menton, en pleine réflexion.

“Checkmate est un organe de l’ONU et le fait que l’Europe soit à nouveau sous une dictature fasciste doit en faire une cible facile pour quelques ambitieux…si le monde va mal Checkmate va mal, car c'est le monde qui détermine sa politique par le choix des pièces de l'échiquier.”

Il la regarde avec un léger sourire.

“J’étais...mort...quand Alan et Mickael ont eu des responsabilités dans la partie blanche de Checkmate. Quand je suis revenu la vie et que j’ai rattrapé tout mon retard de plusieurs années...je n’ai pas compris.”

Son sourire grandit encore un peu malgré lui. Car Wesley rit de lui même, et de ce qui avait été une erreur. Il ne les avait pas compris sur le coup non. Mais maintenant oui. Puis son sourire se fait plus fugace mais ses yeux pétillent toujours derrière ses lunettes rondes.

“Alan notamment, se méfiait des organisations gouvernementales depuis le maccarthysme. Moins que moi cela va sans dire...Mais peut être que...peut être qu’il voulait changer les choses de l’intérieur.”

Il sortit de sa réflexion à voix haute pour reprendre sa tasse de thé en main.

“Quand vous dites que vous pensez que Checkmate peut devenir un problème futur...de quelle manière? Et pourquoi pensez-vous que vous et moi, on pourrait l’empêcher?”

Comment çà l’empêcher, eux seuls, qui n’ont pas de pouvoirs? Mais elle n'a jamais dite cela!..Evidemment. Mais alors pourquoi elle lui parlerait de tout cela. Pourquoi aborder ces questions si ce n’était pas pour tenter de réveiller une héroïne-mère désabusée et un héro du passé ensommeillé.

Re: [New York : QG de la JSA] Pawn out of the chessboard Mar 27 Oct 2020 - 23:07

Wesley évoque les précédentes moutures de l'organisation internationale en noir et blanc. Une époque dont je me souviens bien ; il s'agissait de mes débuts sur le parcours du vigilantisme. Il y avait une véritable émulation dans l'univers criminel et héroïque à ce moment. Sur le moment je n'en savais rien, mais j'ai appris plus tard grâce aux petits papiers du DEO et de Checkmate qu'un terrible scandale avait durement entaché la réputation immaculée de la Justice League... et c'était encore avant le procès de Wonder Woman...
Sombre époque et pourtant... on a pas l'impression que ça va mieux aujourd'hui au niveau politique.
Dieu que le temps passe vite...

"J'aurai bien aimé avoir un Alan Scott ou un Michael Holt à la royauté blanche. Clairement, Bones fait contraste avec ces deux figures. Mais je n'arrive pas à ne pas lui faire confiance, malgré tout.''

Bon sang, j'en revient toujours à Bones, là ?
J'ai l'impression d'être à une séance de psy en me faisant moi même mon propre analyse... et en espérant que Wesley ne me juge pas également à ce sujet.
J'ai vraiment un problème avec ce fichu squelette, mais le Sandman continue la conversation d'une manière qui me fait autrement tilter.

"J'ai dit ça ?''

Non. Et je ne pense même pas l'avoir insinuer de manière lointaine. Comme ne pas l'avoir pensé du tout.
Je pose ma tasse de thé et le regarde.
Un instant de silence se dépose comme un linceul sur la scène avant que je m'exprime lentement.

"Je ne sais pas exactement ''comment'' Checkmate va devenir un problème. C'est un pressentiment... Si ce n'est pas simplement un ressentiment pour avoir été congédiée.
Bien que je prend ça maintenant comme une bénédiction, à présent.
Depuis que l'Europe vit quelque chose de surréaliste, l'organisation est en partie paralysée comme l'ONU. Les sénateurs européens soutiennent un régime qui ne devrait jamais exister, ils ont tous été remplacés. Et peut être que tout ceci explique également cette restructuration également...
Peut-être que les USA perdent la main mise, la Chine j'ai toujours du mal à leur faire confiance, et ainsi Checkmate va prendre un mauvaise virage...''

Je ne le quitte pas des yeux.

"Mais, dans tous les cas, je ne compte pas me lancer dans un récit d'espionnage avec vous.
Pardonnez-moi si vous avez compris le contraire, mais je ne veux pas m'attaquer à Checkmate. Tout ça me dépasse...
C'est ce que je viens de vous dire avant.
Tout ça me dépasse.''

J'ai l'impression d'être en face d'Atom lorsque je lui ai rendu l'armure.
Ça me fait un petit pincement au cœur sur le coup. J'espère qu'il va bien...
J'imagine déjà ce qu'il dirait, comme ce que va dire Wesley.

"Ne me dites pas que j'en suis capable, que je vaux mieux que ce que je pense.
J'ai failli mourir trop de fois.
J'ai le combat dans le sang, oui. Pas le combat de mots et d'articles de loi, celui au premier plan, directement à la racine. Celui qui a des allures suicidaires, qui vous booste à l'adrénaline et ça fais un bien fou... et pourtant, pourtant ce n'est pas bien. Je ne dois pas faire ça. Pas comme ça.
Plus contre des colosses tentaculaires, des monstres quasi-divins et encore moins des organisations...''

Je me calme un peu, mon ton est monté et je ne veux vraiment pas agir de la sorte devant un homme si calme et doux, à contrario.

"Pardon.
Je suis désolé de m'énerver et de vous décevoir... encore.''

Je reprend un peu la tasse honteuse.
Je constate qu'il n'y en a pas assez pour me justifier d'une longue gorgée... Mon regard devient fuyant. Un instant de malaise...

Re: [New York : QG de la JSA] Pawn out of the chessboard Ven 30 Oct 2020 - 21:32

Kate avait été surprise parce qu’il avait dit. Il n’en attendait pas moins il faut dire. Mais il avait espéré oui, espéré qu’elle accepterait de l’aider à dévoiler ce qui pourrait menacer Checkmate et donc le monde. Elle s’était même un peu énervée sur lui et si Wesley n’en avait pas tressailli pour autant çà le touche. Alors qu’elle a le regard fuyant Dodds pose sa tasse et s’avance sur son fauteuil en posant ses coudes sur ses cuisses, avant de joindre ses mains.

“Non Kate. Vous avez raison. J’ai voulu vous provoquer un peu. Mais j’en ai fini d’essayer de vous convaincre de risquer votre vie, petite cause ou grande. J’ai eu beaucoup de temps pour réfléchir à la question.”

Il voit qu’elle n’a plus rien à boire et il soulève la théière avec un sourie amusé.

“Alors...que diriez vous d’en reprendre un peu? Et dite mois comment va ce monsieur Battles? Ah et... avez vous vu “Les Incorruptibles” avec Ramsey alors?”

Il ne devait plus essayer de la convaincre de quoi que ce soit. Même si elle lui disait que c’était pour Bones et surtout pour financer les études de son fils et non par héroïsme qu’elle avait acceptée de combattre au Caire, il avait culpabilisé suffisamment longtemps pour ce dont il s’était cru responsable. Alors...non. Il chercherait à discuter avec elle, à voir si elle pense qu’il faut agir quelque part. Et si oui il l’aiderait alors car il serait toujours là pour elle. Mais il ne fera plus rien qu’elle ne lui a pas demandé au préalable. Et il espère qu’elle le sait maintenant.

Re: [New York : QG de la JSA] Pawn out of the chessboard Sam 28 Nov 2020 - 23:23

Je tends ma tasse après qu'il ait soulevé la théière.
Je soulève un sourcille alors qu'il me pose pêle-mêle deux questions qui me ramène de nouveau au passé.

"Dylan ?
Bien, je suppose.
En fait c'est mon ancien associé de ''vigilantisme'' si l'on peut dire ainsi. Je l'ai un peu menacé pour qu'il m'aide...''

Je fais une légère grimace.
Dis comme ça... ça ne redore pas mon blason.

"Au départ c'était pour réparer le bâton de Manhunter qui était brisé après un mauvais quart d'heure que j'ai passé. Je savais qu'il était féru en technologie...
Mmmh...
Gardez le pour vous, il a bossé pour des dangereux comme Manta ou Freeze... et, est sous un statut de protection des témoins.
Bref. C'est un bon gars malgré ces erreurs de jeunesse, il m'a sauvé la vie plusieurs fois. Mais un peu trop ''geek'' pour moi, un peu trop bavard et un peu trop attaché à ce que je faisais avant ; enfin j'essaye de faire en sorte qu'il s'occupe seul sans passer sa vie à me soutenir maintenant que je suis de retour à Los Angeles. Je ne lui ai rien dit.
Mais je doute qu'il ne va pas tarder à le savoir...''

Je prend une gorgée de thé.

"Et quant au film.
Je comprends ce que m'a dis Dylan ; que ça me rappellerais Gotham. Le film peut faire un peu daté et pourtant... il y a des villes qui semble ancrées dans le passé.
Pas vraiment de bons souvenirs...''

Je me perd un peu dans mon esprit, un bref instant de silence avant de reprendre.

"Mais un bon film, oui. J'ai vraiment une culture cinématographique déplorable. Je me doute qu'il est assez célèbre et reconnu par les cinéphiles. Kevin Costner, bel acteur... et Sean Connery... qu'il repose en paix...''

Je prend une grande respiration. Un nouvel instant de silence, mais cette fois ci, de mémoire aussi.

"Un peu violent. Enfin, mon fils me rappel que les gosses de nos jours y sont habitués et aussi qu'il n'est plus un gosse, en fait.
Mais ça me fait cogiter évidemment... et ça doit le faire cogiter...
Je ne sais pas si il y avait un double sens de votre part derrière cette proposition de film. Avec notre ''travail'' on se fait des ennemis. Et l'un d'eux pourrait à tout moment surgir avec une mitraillette, ou pire, pour y mettre fin.
Ça parait tellement ridicule quand on vient de survivre à un Despero de manière presque surréaliste, mais le moment où j'ai eu le plus peur de ma vie... c'est quand mon psychopathe de père a enlevé mon fils à la sortie de l'école.''

Très mauvais souvenirs...
Le pire est là où on peut l'attendre le moins.

"Enfin, je raconte un peu trop ma vie.
Vous n'avez jamais eu un gangster qui a toqué à votre porte ?''

Je commence instinctivement à me toucher un peu trop souvent le visage, à me frotter les doigts depuis un moment. L’œil vif du Sandman l'aurait remarqué ?

"Désolé, je vous écoute, mais cette porte vitrée mène bien à un balcon ?
J'ai besoin de prendre l'air.''

Je me lève en sortant un paquet de cigarette de ma poche pour pouvoir calmer le mal qui m'a repris...

Re: [New York : QG de la JSA] Pawn out of the chessboard Dim 29 Nov 2020 - 0:42

Wesley Dodds écoute Kate Spencer assis sur son fauteuil. Il la trouve intéressante depuis qu’il la connait. Forte. Attachante. Elle ne prenait pas toujours des pincettes pour parler mais...c’était aussi ce qui faisait son charme. Elle parle de Dylan mais aussi du film qu’il lui avait conseillé par le passé.

“Oui la vie que nous menons peut nous mettre en danger comme nos proches. Vous comme moi, une mitraillette, un couteau. Un mauvais coup au moment où on ne s’y attend pas. L’anecdote au sujet de votre père est parlante.”

Il écarte ses mains qui jusque là étaient jointes et les laisse pendre de chaque coté de son fauteuil.

“Les gangsters n’ont jamais toqué à ma porte car garder mon identité secrète a été l’un des combats de ma vie. C’est lorsque je suis mort qu’elle a été révélée, et après mon retour...je ne me sentais pas à l'aise. Il est aisé de connaitre mon visage dans les secondes par une simple recherche sur son téléphone”

Kate lui dit avoir besoin de prendre l’air, Wesley se leva alors de son siège en regardant la fenêtre qu’elle désignait.

“Oui il y a un balcon...mais nous avons mieux que cela. Suivez moi, allons là haut!"

Il invita Kate Spencer à le suivre vers l’ascenseur puis ils arrivèrent très vite sur l'héliport situé sur le toit du QG de la JSA. Au bord de celui ci plusieurs rambardes anciennes se trouvaient, il invita la femme à le suivre pour profiter de la vue sur les toits de ce quartier de New York.

“Vous pouvez fumer ici sans risquer un tireur d’élite. A vrai dire on ne vous verra même pas. Mais vous avez raison de vous le demander.”

Y avait elle songé en lui demandant d’aller au balcon? Il pense que oui. C’est quelque chose qui les rapprochait si c’était le cas, et ce qui faisait que depuis qu’il l’avait rencontrée durant une invasion du Microvers il était intéressé par Kate. Qui comme lui n’avait pas de super pouvoirs et devait vivre différemment. Elle avait ce costume de Darkstar et ses technologies avancées bien sûr, et lui avait eu à l’époque où il exerçait le plus au vingtième siècle, une richesse lui permettant de prendre plus de précautions. Mais fondamentalement les choses sont les mêmes pour l’un comme pour l’autre. Il suffisait de quelqu’un qui veut vraiment les tuer quand ils ne portent pas le costume pour qu’ils y restent sans qu’il ai besoin de trop de talent, de matériels ou de pouvoirs. Juste en les prenant par surprise. Alors autant ne pas leur accorder de moyen de le faire.

“Elle ne vous manque pas un peu? Cette grande famille. ”

Il s’adosse à la rambarde en posant ses coudes dessus. Son chapeau ne tombe pas malgré le vent un peu plus fort là haut mais il demeurait comme vissé sur sa tête.

J'acquiesce. Le bond technologique qu'a put vivre, du moins en partie, Wesley est des plus destabilisants, notamment dans les sciences du renseignement. A présent, la moindre trace d'ADN laissée sur le sentier, la moindre photo volée analysée par des supers-ordinateurs, les banques de données numériques continuellement nourrie de chaque témoignage... tout peut vous trahir, et garder une identité secrète relève du miracle.
Quand je pense aux informations que dispose Checkmate... entre de mauvaises mains... Et il y a le DEO, l'ARGUS... si rien qu'un dossier se perdait, quel foutoir cela serait...

“Oui il y a un balcon...mais nous avons mieux que cela. Suivez moi, allons là haut!"

"Ah ?
Je vous suis.''

Le Sandman me conduit sur le toit, évidemment, c'est plus grand et agréable que les petits balcons de la façade.

Je sors une cigarette. Un sentiment de honte m'étreint un instant, vite évacué par l'addiction de la rechute. Ok, ok... Je me remettrais des patchs maintenant que je suis plus posée dans ma vie. Ce sera ma bonne résolution de l'année. De toute façon Ramsey ne va pas tarder à le savoir et il n'y a pas meilleur raison d'arrêter de fumer que de ne surtout pas vouloir donner mauvais exemple à ses enfants. La pire éducation qui puisse être.

Wesley me fait remarquer que l'on ne peux pas être vue, rebondissant sur la discussion à propos du film. Bien vue, l'idée m'avait traversé la tête, bien que j'estime pouvoir afficher cette dernière justement dans un tel lieu sans que cela semble bien étrange. De manière navrante, les justiciers ont autant besoin d'avocats que les pires industriels.

“Vous pouvez fumer ici sans risquer un tireur d’élite. A vrai dire on ne vous verra même pas. Mais vous avez raison de vous le demander.”

"Joli !
Un petit tour de Terrific ou de Fate ?''

Je m'accoude, j'allume et je prend la première bouffée.
La fumée s'échappe et file au dessus des bâtiments proches du vieux quartier.
L'air est frais, mais le soleil ne fait pas défaut malgré le mois hivernal. Il se reflète sur les surfaces humides, chatoiements éphémères issues d'une nuit pluvieuse.
Prendre le temps de s'arrêter et de contempler l'extérieur, c'est au moins un des rares avantages de la cigarette que les non fumeurs ne s'autorisent pas.
A moins qu'ils ne les accompagne...

Je tourne ma tête vers Wesley, accoudé à ma droite, avec son ''chapeau de mafieux'' dans le vent. Ça me fait sourire.

“Elle ne vous manque pas un peu ? Cette grande famille.”

Je souffle du nez en souriant d'avantage.

"Ah... Vous savez insister, vous...''

J'aspire de nouveau la fumée, un instant de silence, avant de souffler.

"Atom est sorti de la JLA après ce qu'il s'est passé avec Luthor, j'imagine que vous le savez déjà. J'ai le pré-sentiment qu'il prépare quelque chose. De mon coté j'étais dans le doute, mais avec cette information, je n'en ai plus, je refuserai toute proposition du gouvernement en matière de nouvelle JLA.
Enfin, ça, je vous l'ai déjà dit...''

Je reprend une bouffée.

"Les grosses menaces, les batailles apocalyptiques, les victoires inespérées... je n'en peux plus.''

Une nouvelle respiration, un regard vers la ville, pensif, avant de se retourner vers la droite.

"Est-ce qu'il existe autre chose que ce genre de mission ?
Si vous arrivez a en trouver alors... Peut être que vous aurez mon attention.''

Je termine sur un ton un peu taquin.
Évidemment que la JSA a beaucoup d'autres rôles. Je me souviens d'avoir vu dernièrement Wildcat sur le journal de Los Angeles ; sur une photo assez touchante dans un hôpital pour enfants handicapés.
Ce genre d'action fait du bien à tous le monde et on ne risque pas d'y laisser notre peau à chaque instant... même si c'est ce que je préfère... L'addiction au combat... voilà quelque chose que je me dois de stopper comme la cigarette.

Je la termine justement. Sortant une petite boite métallique de mon veston pour y mettre le mégot.
Je le regarde, très sérieuse, comme un instant solennel.

"Merci, Wesley.
Merci d'être à l'écoute, merci d'être patient et conciliant.
Je suis venu avec pas mal d'aveux bien sombres, j'ai blessé votre conscience et j'ai été aux abonnés absents si longtemps... et pourtant vous terminez cette conversation par une nouvelle proposition, sans ressentiments.
Le 21ème siècle est bien chanceux de vous retrouver.''

Kate n’en pouvait plus des trop grandes prises de risque contre des menaces qui les dépassaient et elle tenait à lui redire. Qu’il n’insiste pas en cherchant à lui rappeler qu’il était bon d’avoir une deuxième famille, la JSA. Après tout elle avait ce qu’il lui fallait de ce coté là elle, contrairement à lui.

“Merci.”

Répondit Wesley en regardant la ville, pas certain que ce qu’elle lui disait soit vrai pour autant. De son âge d’or de l’héroïsme il ne restait plus grand chose, non pas que les héros d’aujourd’hui soient moins honorables qu''avant. Mais le monde avait changé et le décalage entre sa génération et celui ci n’en était que plus frappant. Kate Spencer était sur bien des aspects d'ailleurs, son opposé. S’ils étaient des justiciers de la rue qui tentaient d’agir là où la police et la justice n’osait parfois pas aller pour de sombres histoires de corruption et de politique, lui n’avait pas franchi certaines limites contrairement à elle. Notamment dans l'usage de la violence.

"Je ne sais pas si je change grand chose ici, je ne devrais pas y être a vrai dire…”

Il s’écarta de la rambarde en mettant les mains dans les poches de son pantalon en tweed.

“En tout cas...je reviendrais vers vous si j’avais moins dangereux que nos dernières sorties.”

Un sourire sur les lèvres il s’éloigna de quelques pas en baissant son chapeau afin de saluer la manhunter, comme il se le faisait à l’époque où elle avait réellement son âge.

“Vous êtes chez vous, n’hésitez pas à rendre visite à ceux qui seraient de passage dans notre hôtel particulier.”

Il reposa son chapeau sur sa tête.

“Prenez soin de vous Kate. Et si vous avez besoin de quoi que ce soit...j'espère que vous savez que je serais toujours là pour vous.”

Il la laisserait alors pour qu’elle puisse profiter des lieux car elle ne venait sans doute pas que pour lui. Il y avait d’autres gens à voir, et un musée à visiter. La ville aussi valait le coup d'oeil d'ailleurs, a l'arpenter depuis un siècle le justicier l'avait vue se transformer et se réinventer tout en demeurant la même.

HJ:

Spoiler: