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[5ML - Seattle] Home is everything you can walk to (Barbara Gordon)

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[5ML - Seattle] Home is everything you can walk to (Barbara Gordon) Dim 13 Sep 2020 - 5:17

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Sherwood florist, une échope de Seattle.

Pour Oliver Queen, sans doute le seul endroit qui sente comme un chez-soi.
Plus que l'odeur âcre de sa forge.
Davantage que le parfum de boiseries et de vieil argent du manoir familial.
À un degré bien supérieur à celui des colognes portées au siège de Queen Industries.
Bien plus que ses nombreux refuges, fussent-ils cabanes, caves, appartements ou bunkers.
La sueur et les épices ne sentiront plus nulle part aussi délicieusement bon que dans ce petit immeuble commercial.

La boutique, tenue la journée par Marianne, fleure bon les fragrances végétales et les bonnes intentions.
Bouquets et plantes en pot y forment une véritable forêt plantée là pour véhiculer tendresse et considération.
Le comptoir, avec sa caisse-enregistreuse, renferment soigneusement la seule chose ici qui n'aie pas d'odeur.
Tout ici a un coût.
Raisonnable, en l'occurrence.

Pour Green Arrow, qui a racheté il y a quelques années les étages d'habitation, ce lieu n'a pas de prix.
Ici, en union libre, en propriétaires à parts égales, ils ont été heureux ; Ollie Queen et Dinah Lance l'ont été.

Oliver Jonas Queen, célibataire et solitaire, rentre à la maison.

Il rentre... dans un duplex vide ; plein à craquer de souvenirs révolus.

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Il n'espérait pas un jour rentrer à la maison.

L'archer s'est jeté corps et âme dans des combats qu'il ne pouvait gagner.

Sa lutte contre les démons de la finance au sein de son propre empire familial n'est pas terminée.

L'oeuvre de résistance contre le fascisme en Europe n'a pas, à ce jour, atteint le stade de la victoire des peuples.

Oliver a été touché par les récents développements au pays.

Batman, disparu.

Ses dossiers, révélés.

Sa bête noire, abattue.

Son nom, devenu symbole de tout et son contraire au tribunal populaire des réseaux sociaux.

Son ami, son second, son professeur dans une certaine mesure, l'homme d'État et justicier masqué Jefferson Pierce, qui a...
Qui a quoi ?
Quelle est la portée de la nouvelle politique promulguée par POTUS, autrefois connu sous le nom de Black Lightning ?
Il - le Président Jefferson Pierce - a déclaré le vigilantisme hors-la-loi.
Ce qui serait enfoncer une porte ouverte, si ce n'était de la volonté de l'Administion d'organiser la conscription des justiciers.

Oliver est de retour, alors.

Green Arrow signe discrètement son rapatriement momentané, en rendant visite à ce lieu où déjà il fut Ollie et GA.
Pour elle ; Black Canary.
Ici, il avait tombé le masque pour Dinah - et quelques femmes aussi, et ça, c'était pour conjurer la peur d'être heureux.

Oliver Queen est là, seul et solitaire.
Green Arrow est las, veule et solidaire.

Sa fuite en avant devait prendre fin.

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Divisé, tiraillé - torturé, surtout - il l'a été depuis avant le naufrage du Queen's Gambit.
Le rivage isolé l'a délivré d'Oliver Queen, il y a toute une vie de cela.
C'est littéralement perdu au large que sa réclusion forcée l'a fait accoucher de son identité, celle de l'Archer d'Émeraude.
Il y a enterré l'idée tragique d'Oliver Queen pour renaître en Green Arrow.
Le fils des Queen y a entériné jadis qu'Oliver finirait seul ; pour que Green Arrow s'éveille à un monde rongé par l'injustice.
Les dieux du destin savent qu'il s'est ouvert, par la suite, en homme divisé par ses contrariétés, à une lutte commune.
Green Arrow a rencontré des frères, des soeurs, des camarades ; et l'amour, en l'héroïne Black Canary, Dinah Lance.
Oliver Queen s'est effacé pour n'être qu'un prétexte à ses aventures de justicier costumé.
Une parenthèse a eu lieu, ici, dans ce petit bâtiment commercial. Green Arrow et Oliver ne faisaient qu'un, pour elle.
Seulement pour elle ; pour Dinah.
Puis il avait merdé.
Oliver - Green Arrow - avait tout foutu en l'air comme un homme, sans équivoque.
Le chemin d'un homme esseulé était redevenu celui du masque - d'un homme incomplet.
S'était ensuivie une longue liste de descentes aux enfers.
Il s'était battu ; comme un beau diable.
Il avait multiplié les luttes.
Il avait fini par chercher une rédemption à ses rodomontades en livrant une guerre de tranchées face au fascisme outre-Atlantique.

Il avait voulu être un symbole, une icone, à l'instar du Chevalier Noir.
Ollie n'avait rien juré sur la tombe de ses parents.
Oliver Queen n'est pas Batman - rares sont ceux qui peuvent y prétendre.

En dépit du nom, le justicier de jade n'était pas une flèche.
Aussi lui avait-il fallu de trop longues années pour enfin se confronter à la vérité - à sa vérité :
Oliver Queen est Green Arrow.

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Le monde sait, maintenant.

Il aurait fallu vivre sur une île déserte pour l'ignorer plus longtemps.

Il lui aura fallu toute une vie d'aventure avant que Green Arrow accepte véritablement d'être Oliver Queen.
Bras armé de la loi.

Pris dans ses souvenirs et ses réflexions - somme toutes plutôt égocentriques - Ollie sursaute.

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La voix du justicier résonne à travers l'endroit.

"Barbara !? C'est toi ?"

Il l'attendait, même s'il avait surtout été au rendez-vous de ses propres souvenirs.
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Re: [5ML - Seattle] Home is everything you can walk to (Barbara Gordon) Jeu 24 Sep 2020 - 11:04

HJ:

Chapitre 2


Barbara avait tellement rêvé de son retour 'à la vie' qu'elle ne pouvait que se confronter à une réalité brisant ses espérances. Dix-neuf mois d'absence. Suffisant pour que survienne le règne de Luthor. Pour qu'un pays vole en éclat. Et que les justiciers et super-héros de la Nation se mobilisent face au jeu diabolique de cet esprit maléfique. Le temps suffisant pour de grandes villes de tomber, sombrer et ensuite renaître et se reconstruire. Un laps de temps suffisant pour faire face à la présidence de Bruce. Mais également à sa mort. Jusqu'à la disparition de ce qu'il était : la chauve-souris. Le justicier vengeur. L'oprhelin vengeant la perte de son foyer en effrayant et faisant saigner le crime. Une étendue de faits que Babs n'avait nullement ignorée durant sa convalescence et son absence. Détachée et absente de l'ensemble de cette croisade, Oracle avait tout de même garder quelques contacts, résultante de cette incapacité à lâcher totalement prise, et ce besoin d'hyperactivité se devant d'être assouvi. Mais elle n'a pas été présente comme elle l'aurait voulu ou, tout du moins, comme elle l'aurait dû. Pourquoi ? Parce que la fille Gordon devait faire face à ses propres ennemis, ses propres démons. A ces peurs et ses propres appréhensions quant à l'idée de remarcher. Mais, surtout, s'en donner le droit ! Le droit d'être guérie. Le droit d'atteindre ce rêve impossible. Le droit d'avoir sa seconde chance. Sans oublier, le droit de renaître et de retrouver la femme qu'elle était autrefois... Mais tel un enfant recevant le plus improbable des cadeaux, un soir de Noël, la nécessité voulait qu'elle l'accepte. Et, en toute franchise, sans l'annonce publique de la mort de Bruce, cette acceptation n'aurait pu jamais arriver. Cependant, la réalité est ainsi faite : les épreuves et les plus bas coups de la vie sont ceux qui nous achèvent, ou ceux qui nous redonnent la foi et la flamme. Ce brasier sommeillant, en tout un chacun, et ne demandant qu'à s'embraser pour exploser dans la réalisation de tous les possibles. On avait offert le rêve ultime de la bibliothécaire sur un plateau d'argent. Paradoxalement, il aura fallu qu'elle soit percée en plein coeur pour saisir ce qui se trouvait sur ledit plateau. Pour cela, notre principale intéressée n'hésiterait pas, n'hésiterait plus. Elle ferait tout ce qui est nécessaire, qu'en importe l'image que cela renvoie. Car c'était son devoir. Son héritage. L'héritage de la mort apparente de Bruce ! Elle qui était autant restée présente que distante au sein de la Bat-family, trouva cette paix inespérée avec son mentor, avec celui qui les avait tant inspiré. Sa rancoeur passée était devenue un profond respect et un hommage comme fer de lance. Barbara redeviendra Batgirl. Barbara continuera à faire vivre cet espoir, cette image de la nuit, et ce symbole de justice vengeresse, sans se soustraire à la justice. Tel était son devoir, mais aussi sa destiné, sa foi et sa conviction.

Malgré cela, la fille de Jim Gordon avait rêvé aux retrouvailles avec ses amis, héros et justiciers ou non, ainsi que le retour auprès de ses oiseaux. Auprès de ses Birds. De ses soeurs ! Mais l'allocution de Jefferson avait tout chamboulé, tel cet ouragan tropical imprévisible vous frappant de plein fouet avec une violence hors du commun. Un discours empreint d'une certaine logique, et surtout d'un ultimatum rebattant totalement les cartes. Héros, justiciers, criminels... Tomber les masques et jouer le jeu, avec le luxe d'une rédemption pour certains d'entre eux. C'était aussi logique que chatoyant sur le papier. Cela n'empêche que Barbara ne voyait pas cela d'un très bon oeil. Son retour au bercail, heureuse et impatiente, s'était vu devenir une source de troubles et de réflexions incessantes sur la position à adopter. Embraser cette sécurité que Batman lui-même usait à outrance. Ou bien se révolter contre cette privation du droit à l'anonymat et à la double-vie. Plus que le droit, cette nécessité de demeurer une silhouette non-identifiable publiquement, pour que le mythe se perpétue. Gotham avait connu ses différents Batman, tout comme ses multiples Red Hood. Et pour un mal comme pour un bien, c'est ce mystère des personnes sous le masque que leur nom avait gagné autant d'importance et su apporter ce semblant de prudence, ou cette méfiance terrorisée, chez les criminels. Elle-même avait laissé Batgirl continuer à exister en offrant son identité à deux reprises. Pour que l'image de la justicière ne meurt pas, même si elle était tombée violemment au combat. Non. Barbara ne savait pas. Barbara ne savait plus. Quelle pouvait être la bonne décision ? Imaginez vous à sa place, perdue dans de telles réflexions, et tomber alors nez à nez sous le coming out suprenant des plus vigilants de tous les justiciers et héros : Green Arrow. Oliver Queen. Tombant le masque et rentrant dans le rang pour jouer le jeu, sans rébellion aucune. L'Archer impétueux, vengeur et insaisissable, se dévoilant et offrant toute sa confiance à l'initiative présidentielle. De quoi faire voler en éclat toutes les certitudes de la femme chauve-souris. Cela ne pouvait en rester là. Elle avait ce besoin, non pas de tirer cela au clair, mais d'en parler avec l'intéressé. Elle avait ce besoin de comprendre. Mais elle avait surtout besoin de savoir comment trancher, et définir elle-même la voie qu'elle se déciderait à emprunter. Si Oliver était celui qui l'avait bousculé, nul doute serait-il celui capable de guider le choix de miss Gordon !

Tel est le tumulte intérieur qui se veut présent en elle lorsqu'elle arrive devant le bâtiment commercial. Aussi spontané que naturel, un sourire vient se tendre sur les lèvres de notre rouquine. Venir ici, retrouver Ollie ici, c'était autant se souvenir de lui et de Dinah. Se souvenir de leur belle époque à eux deux. Cette belle époque de sourire et de rire lorsque Babs était l'invitée du couple. Ces instants de complicité, autant avec sa meilleure amie qu'avec l'Archer de Jade. L'image d'un bonheur malgré une vie de croisade, ce qui manquait cruellement en son sens depuis son retour au pays. Cela ne faisait qu'une poignée de jours, mais cela avait déjà un goût de trop ! Passant la porte de l'immeuble, c'est un sac à la main que notre principale intéressée gravit les marches jusqu'à l'étage où se trouvait le duplex de son rendez-vous. Intérieurement, une fine partie d'elle trouvait toujours une certaine satisfaction à pouvoir se tenir sur ses jambes et gravir à nouveau des marches sans difficultés aucune. Elle s'était entraînée pour, certes. Mais cela restait encore et toujours gratifiant. Une porte finement entrouverte, c'est doucement que Babs s'invita au coeur des lieux, posant délicatement sa main sur ladite porte, qui grinça dans un bruit reconnaissable. 'Bonjour la discrétion' pensa-t-elle en pestant contre elle-même, y allant dés lors plus franco en entendant résonner la voix d'Oliver.

« Désolée, je vous pas te faire... 'peur'... »

Sourit-elle en apparaissant dans la lumière des lieux. Ses yeux se posant sur son vieil ami, elle n'attendit guère longtemps pour déposer le sac tenu sur la table et rejoindre Ollie. De sa propre initiative, elle vient à sa hauteur pour l'étreindre contre lui. Car cela faisait longtemps. Car elle avait besoin dans un sens. Savoir qu'à l'inverse de Bruce, il demeurait bien là, vivant. Et parce que ce précieux ami lui avait tout simplement manqué !

« Je t'ai connu avec une meilleure mine... »

Ne put-elle retenir sa spontanéité sous une petite moue trahissant une forme de désarroi. Toutefois, cela n'allait pas être suffisant pour la laisser se démonter, que du contraire ! Preuve en est son mouvement de talons pour revenir vers la table.

« Du coup, avant de dire que tu m'as manqué et tout ce qui va avec, j'ai trouvé quelque chose en chemin pour que le charmeur Oliver retrouve son légendaire sourire ravageur ! »

Ponctua-t-elle, le temps de faire l'aller retour et de tendre avec un sourire pétillant et enthousiaste, le sac précédemment tenu.

« En provenance de Burnside ! Faudra peut-être les réchauffer par contre... »



(c) AMIANTE

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Re: [5ML - Seattle] Home is everything you can walk to (Barbara Gordon) Jeu 24 Sep 2020 - 12:40

Lorsque la jeune femme survint dans l'embrasure de la porte, Oliver fut doublement surpris.
Déjà, son propre entraînement ninja était réduit au rang de pipi de chat par l'arrivée furtive d'une infirme.
Et, ensuite...
L'infirme en question marchait, sur ses deux pieds, comme une personne parfaitement normale.

Face au sourire timide de son amie, le justicier disert fut subitement sans voix.
Il frotta sa barbe, puis les ornières qu'il avait sous les yeux, avant de se risquer à balbutier.

"Bah... Tu marches ! Tu marches, en fait ! Alors ! Oui ! Ça surprend !!"

Il n'avouerait pas, dans toute sa mauvaise foi, qu'elle l'avait surpris dans ses pensées. Pas immédiatement.
Même, et surtout, lorsque son invitée le taquine sur sa grise mine, qu'il arbore exclusivement lorsqu'il se croit seul.

"Oh, ça ? C'est rien, le jet-lag, tu vois."

Il mima une sorte de miroir de poche pour indiquer les éléments de son visage relativement fatigués.
Sa pantomime terminée, il laissa son expression s'illuminer de la vivacité bien connue de ses collègues justiciers.

"Mince, Barbara, tu... marches ? Ça... Ça fait mal ? Tu es une version alternative, ou un truc comme ça ?"

On a là le premier réflexe d'un Green Arrow qui a tous ses moyens, remettre en question les choses.

Mais rapidement, son esprit acerbe est rappelé à l'ordre par son estomac, qui lui a bien compris ce qu'il se passe ici.
Oliver pensait souvent à la bouffe lorsqu'il concédait à voir ses amis, et son célèbre chili épicé rendait cela réciproque.
Point de ragoût pimenté aujourd'hui.
Pas de piquant, pour une fois.
Seulement la douce chaleur d'être de retour avec une proche à la maison.

Une langue qui passe de rapeuse à salivaire passe avec gourmandise sur le bas de sa moustache.

"Non, ne me dis pas que c'est..."

Et... Si ! Des burgers de Burnside. Aujourd'hui, le Justicier de Jade aurait été tout à sa place dans la petite communauté hipster à proximité de Gotham City. En fait, il ne connaissait guère cette bourgade, mais la cuisine de rue légendaire du patelin était déjà fameuse à ses papilles.

"Bon sang, OUI ! Tiens, on va mettre ça dans le micro-ondes de la boîte."

Ollie avait suggéré ce repas à son amie justicière. Vu la distance avec la Côte Est, il avait prévu le coup en se montant le four à micro-ondes qui traînait dans la salle des employés du petit commerce.
Pour le reste, la pièce comme l'intégralité des étages, était pour le moins dépouillée, indicateur évident que personne ne résidait plus ici.

Il se saisit du sachet pour en prendre le contenu, avec une considération digne de celle accordée aux invalides.
Même si Babs paraissait capable de marcher à nouveau, c'était encore tout neuf, et le passé bien ancré.
Oliver se voulait très progressiste, mais son éducation de vieille fortune lui faisait voir les gens par le prisme de ce leurs vulnérabilités - en l'occurrence, depuis que Barbara avait subi les conséquences de son agression, il était un des seuls à l'avoir traitée comme quelqu'un de diminué. Sa courtoisie pouvait s'avérer vexante, mais il était quelqu'un de difficile à changer.

"Heu... Assieds-toi ?"

Petit écueil, il n'avait prévu qu'une seule chaise.
Certes, le riche héritier n'avait pas vraiment réfléchi à comment une handicapée motrice allait monter les marches.
En tout cas, il s'était attendue à la voir arriver et rester installée dans son habituel fauteuil roulant.
Quoi qu'il en soit, une fois le repas mis à réchauffer il s'installa appuyé contre le mur, pour lui laisser la place assise.
Il se sentait maladroit au possible de proposer à Barbara de s'asseoir maintenant qu'elle n'y était plus obligée.
Cet homme aussi galant qu'il peut être rustre se dit qu'il devrait marcher sur des oeufs à ce sujet.

Dans le même temps, il la détaille des yeux, à la fois incrédule et nostalgique d'une époque plus simple.
Il ne peut s'empêcher de s'avancer vers elle.

Elle pourrait croire à un moment gênant, à une tentative de baiser volé très mal à-propos.
Et on n'en est pas loin.
Plus jeune, il l'avait trouvée plutôt attirante dans son costume, avant de la connaître elle, son âge, et Dinah.
Là, Ollie est ravi de voir la jeune femme.
Alors, avec une tendresse un rien paternelle, il lui ébouriffe les cheveux en éclatant d'un rire béat.

"Tu m'as manqué, rouquine."

La voix de l'archer est chaleureuse. Son souffle est calme, pas alcoolisé.
Il se sent bien, là, avec la gosse. Et des super sandwiches.
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