Two birds on a wire | Conner Kent

Citation :

Ce RP prend place il y a quelques années de cela, durant le contexte NWO-CW.

Penny-One, l'extraction s'est déroulée comme prévu. Je suis en route avec le colis vers le point de rendez-vous.
Très bien, maître Conner. Dois-je prévoir un en-cas ?

La main sur le côté de son casque pour maintenir la communication, le clone jeta un regard par-dessus son épaule. À quelques mètres derrière lui se tenait son compagnon de route - celui qu'il était censé escorter jusqu'à sa destination. Une compagnie qu'il n'avait pas réellement choisi, et dont il se serait pour tout dire bien passé.

Aussi estima-t-il bien légitime que la perspective de prendre une collation avec un criminel notoire tel que Mirror Master lui fasse lever le sourcil. Et de manière visible, encore bien, la protection faciale de sa combinaison épousant assez les traits du visage pour lui permettre d'émuler ses expressions.
Le principal concerné n'en sut cependant rien, trop occupé à vérifier qu'ils n'étaient pas suivis. Défier la loi était peut-être dans ses habitudes, mais c'était avant que celle-ci passe sous le contrôle d'Amanda Waller : il ne tenait pas à découvrir les projets que celle-ci pouvait avoir pour lui.

Je ne pense pas que ce soit nécessaire. Je vous recontacte s'il y a du nouveau.

Il rompit la communication, préférant les garder aussi brèves que possible. Même si la ligne était censée être sécurisée - Bruce y avait veillé -, il ne coûtait rien de rester prudent : ils n'en étaient pas à leur première mauvaise surprise depuis le début de cette affaire.

Conner avait conscience de ne pas être le partenaire idéal : il n'était pas assez entraîné, n'avait pas ou plus l'habitude de travailler en équipe - ni avec Batman, ni avec personne d'autre. Mais ce dernier ayant profité des derniers instants de la Bat-Cave principale pour les mettre en sûreté, il ne pouvait compter sur aucun de ses habituels associés, si ce n'est son fidèle majordome.
Il n'avait que lui. Et Conner faisait de son mieux pour se montrer à la hauteur, aussi nouveau que tout cela soit pour lui.
Aussi préférait-il faire en sorte que, si communication interceptée il devait y avoir, il ne puisse en être tenu pour responsable. Et de surcroît... Aussi profondément bienveillant que soit Alfred, il doutait de pouvoir un jour s'habituer à ce qu'on l'appelle en pleine mission pour lui demander quel thé il voudrait boire à son retour.

On va pouvoir y aller, dit-il en sondant rapidement les environs, tant d'un rapide coup d’œil qu'à l'aide des multiples capteurs disséminés sous son armure.
S'il faisait encore le deuil de ses sens hypertrophiés, la technologie de pointe s'avérait être une agréable compensation. Les machines rendirent promptement leur verdict : personne à l'horizon.
Mais ça ne saurait durer. On n'enlève pas le pain de la bouche de la présidente des États-Unis sans s'attendre à des conséquences, quoi que l'on pense de sa politique despotique.

McCulloch, on bouge ! s'irrita-t-il face à l'absence de réaction du concerné. S'ils se faisaient rattraper, ce serait pourtant lui le premier à en faire les frais, même si l'Outsider ne serait pas en reste.

Cela parut finalement le sortir de sa transe - et l'agacer du même coup.

Ça va, ça va, je suis pas sourd ! Je me demandais juste s'il serait possible de -

Non. coupa sèchement le nouvel élève de l'école des chauve-souris. Quoi que le membre des Rogues ait à lui dire, il ne voulait pas l'entendre - le fait qu'il ait été en train de fixer la devanture d'une banque, de l'autre côté de la rue, ne jouant pas non plus en sa faveur. Il regretta de lui être venu en aide plus qu'il ne le faisait déjà, et ce n'était pas peu dire. Chaque seconde que l'on perd est une seconde où ils nous rattrapent.

Oh, relax, comme s'il y avait quoi que ce soit à craindre de ces guignols ! Ils doivent encore être en train de se demander où on est passés. On peut bien se permettre de...

Le clone l'empoigna par le col et l'arracha brutalement à sa position accroupie, au point de ne plus le laisser toucher le sol que du bout des pieds. Se redresser ne les rendait tout deux que plus visibles sur le toit de l'immeuble, mais il fallait bien que quelqu'un se charge de le secouer - de le mettre face au danger et à l'urgence de sa situation.


Je ne suis pas là pour plaisanter, cracha-t-il entre ses dents. Je n'ai pas demandé à servir de baby-sitter à des crapules de bas-étage. Si je n'avais pas été là, tu serais encore en route pour Belle Reve à l'heure qu'il est. Je ne vais pas mettre en péril toute notre opération pour sauver un abruti qui retournera se jeter dans la gueule du loup à la première occasion. Si j'ai pris la peine de venir, c'est parce que tu peux nous être utile, rien d'autre. Mais si tu tiens tant que ça à ce qu'on te plante une bombe dans la nuque, je ne vois pas pourquoi je me fatigue.
D'accord, d'accord ! Du calme, Junior ! fit l'écossais en se libérant de sa prise, non sans que ces dernières paroles l'aient fait blêmir de façon perceptible. Si on ne peut plus détendre l'atmosphère... Est-ce que je peux au moins avoir mes affaires ?

Hors de question.

De la main l'Outsider repoussa derrière lui le sac qu'il tenait en bandoulière pour le garder aussi loin que possible de son propriétaire. À l'intérieur se trouvaient effectivement ses effets personnels - parmi lesquels le fameux pistolet-miroir qui avait fait sa réputation. Conner savait exactement de quoi il était capable - c'était la raison pour laquelle on l'avait envoyé le secourir en dépit du danger.

Bien sûr, ils s'efforçaient d'aider un maximum de monde, qu'ils aient été du bon ou du mauvais côté de la loi avant qu'elle devienne totalitaire, mais Mirror Master était un cas particulier. La technologie de son arme et les connaissances nécessaires pour s'en servir représentaient un atout de poids - de ceux que le pouvoir en place n'allait pas laisser lui échapper. Si les rebelles en auraient eux aussi l'usage, il s'agissait avant tout de ne pas le laisser tomber aux mains de l'ennemi. C'était bien ce qui l'empêchait de le laisser sur place.
Or, s'il lui rendait son matériel, il avait l'absolue certitude qu'il ne faudrait pas plus de quelques secondes à l'intéressé pour ouvrir un portail et lui fausser compagnie, le laissant se débrouiller avec ses poursuivants.

Les Rogues n'étaient certes pas les criminels les plus endurcis que ce monde ait porté, mais Conner avait du mal à se faire à l'idée de collaborer avec des repris de justice, même par des temps aussi graves que ceux qu'ils vivaient en ce moment. Aussi n'en fallait-il pas beaucoup pour qu'il s'emporte ; ses pouvoirs l'avaient peut-être quitté, mais son tempérament volatile, lui, était toujours de la partie. Sa résistance hostile - il devenait difficile de le cacher - commençait également à taper sur les nerfs de l'évadé. Ça n'allait pas bien se passer.

Écoute, si tu comptes me traiter comme ç...
Attention !

L'attrapant par le bras, Conner le projette sur le côté et se lance lui-même en arrière - juste à temps pour esquiver une attaque venue du ciel. Mirror Master roula au sol, hors de portée, le laissant seul face à la menace - pour le moment au moins.
Malgré la soudaineté de sa réaction, il réussit à se rattraper parfaitement, et s'en félicita : ses réflexes étant devenus ceux d'un humain normal, avoir réussi à les ramener à ce niveau de performances était une victoire en soi, même s'il était aidé par le costume.
Un batarang prit immédiatement place dans sa main alors que, ramassé sur lui-même, il se préparait au combat.

Avant de se rendre compte de qui était en face de lui.
La mort dans l'âme, il se redressa, sans pour autant baisser sa garde.

Cassandra...