Dans un appartement de l’East End, deux policiers du GCPD était en plein exercices de leurs fonctions. Les agents John Donnely et Leo Meyer avaient été contacté durant leur patrouille par le central pour leurs demandé de passer jeter un coup d’œil à l’appartement d’une certaine Aurora Vitali dont des collègues avaient signalé la disparition car cela faisait plus d’une semaine qu’elle n’avait pas été vu à son travail ni ne répondait aux appels téléphoniques. Leur tâche était donc de s’assuré de si ladite personne était bien portée disparut où qu’il y avait une autre explication.
Le quartier dans lequel se trouvait l’appartement de mademoiselle Vitali était considéré comme un quartier « sûr » … du moins selon les standards de East End. En d’autres termes, c’était un quartier tenu par un gang qui se montrait généralement « réglos » dans la protection fournit aux habitants contre une contribution… presque toujours volontaire. L’inspection de l’appartement fut rapide, la résidente étant belle et bien absente.
- Bon, mission accomplie, elle n’est pas là. Je crois qu’on peut faire notre rapport et repartir.
- Et c’est tout ? Cette personne ne donne plus signe de vie depuis une semaine et on se contente d’acter sa disparition ?
- Ce genre de chose arrive tout le temps dans le quartier, des personnes qui n’en peuvent plus de ce quartier pourris ou de cette ville avec tout ces cinglés en costumes. Tu encaisses, tu encaisses jours après jours puis vient un moment ou tu craque et que tu décides soudainement d’aller refaire ta vie ailleurs.
- T’es sérieux Donnely ? Elle se serait juste partie comme ça ? Sans avertir personne ? en laissant son appart en vrac, la vaisselle sale macérer dans son évier, ses placards grands ouvert et en explosant la serrure de sa propre porte ?
- Qu’est-ce que tu veux que je te dise, Leo ? La piste est froide. Et je n’ai aucune envie de passer nuit là-dessus. De mon point de vue, on pourrait gagner du temps et d’emblée classer l’affaire.
- J’avais bien compris ce que tu avais en tête, mais si cela se sait qu’on a juste abandonné l’affaire sans chercher, on est bon pour être viré. Et pour ma part, j’ai besoin de ce boulot.
- Si cela te donne bonne conscience, on peut toujours interroger les voisins. Ils n’auront de toute façon rien à dire. C’est presque toujours comme ça à East End.
Donnely, le plus ancien des deux policiers, souffla un coup, déjà lassé de la tâche les attendant. Il prit en main la cigarette qu’il avait allumé au moment d’entré dans l’immeuble et l’écrasa dans l’un des verres trainant sur le comptoir de la cuisine. Il ne faisait pas partie des policiers du GCPD qui recevait des pots de vins de la part des truands pour fermer les yeux, il n’était même pas foncièrement malhonnête, mais ses années de service au sein du département de police l’avait découragé. Comme beaucoup de ses collègues, il avait été gagné par une sorte d’apathie faisant qu’il ne croyait plus en l’utilité de sa tâche. Il ne l’accomplissait plus que pour toucher son salaire et s’arrangeait d’emblée pour éviter autant que possible de se mettre en situation difficile durant le service et pouvoir rentrer chez lui en vie en attendant la journée suivante. Meyer, pour sa part, nourrissait encore quelques illusions. Il essayait de faire bien son travail… mais sans faire de zèle non plus. Il avait déjà songé à quitter la police, mais sa situation familiale était trop précaire pour se permettre de perdre la rentrée d’argent que cela représentait.
Dès que les deux agents de l’ordres eurent quitté les lieux, ne prenant comme initiative pour protéger la scène du crime que de rabattre la porte contre son encadrure, et allèrent interroger le voisinage pour faire bonne mesure, la fenêtre de l’appartement s’ouvrit en silence. Pénétrant dans les lieux, Robin s’était d’abord assuré de l’éloignement des deux fonctionnaires peu zélés avant de commencer à enquêter lui-même sur la scène du crime. Cela faisait quelques jours qu’il avait remarqué une soudaine hausse des signalements de cas de disparitions dans les quartiers de l’East End. Bien que ce genre d’évènement soit monnaie courante dans une zone aussi malfamée, la fréquence de ces rapports avait anormalement crû de son point de vue. Et après quelques vérifications de son côtés, Damian en était venu à la conclusion que le chiffre des disparitions avait même été grandement sous-estimé, car de nombreux cas avaient été classé en fugue, en fuite ou simplement sans suite.
Le plus étrange, c’est que Damian ne parvenait pas à trouver de lien commun entres les différentes victimes potentielles, de tout milieu, de tout sexe, toutes ethnies, tout âges… enfin presque. Si ces disparitions étaient bien liées, les ravisseurs semblaient frapper au hasard. On aurait pu penser qu’il n’y avait pas de liens entres disparitions de personnes, si ce n’était leurs localisations, très concentrées en plusieurs points de Gotham et particulièrement d’East End. Malgré tout, cela restait bien maigre comme début de piste. Et Damian ne s’était intéressé au cas d’Aurora Vitali que parce qu’il avait intercepté l’appel radio. Cela lui ferait toujours une piste potentiel à explorer… et surtout cela l’occuperait alors qu’il se remettait toujours des blessures qu’il avait encaissé durant son combat contre la Folle Furieuse Mad Harriet. Le jeune homme n’était peut-être plus en état de se jeter dans la bataille contre des gros calibre, mais il avait toujours un cerveau… et le besoin de faire quelque chose de ses journées. Et il avait au moins une heure avant que les deux policiers en aient fini avec leur enquête préliminaire et ne fasse un rapport au central.
Immédiatement, le jeune homme observa les environs. Aux vues de la quantité de poussières présente, cela faisait un moment que personne n’était entré ici. Une certaine puanteur sortait également de l’évier où de la pourriture commençait à apparaitre sur les plats laissés là sans que personne ne s’en occupe. Quant à la porte, Damian était sûr que la serrure était désormais inutilisable. Visiblement soit quelque qu’un avait déployé assez de force pour faire sauter le verrou (mais alors les charnières auraient probablement sauté avec), ou alors une arme à feu avait été utilisé.
La thèse que Aurora Vitali soit simplement parti était donc peu plausible. Damian chercha autour de lui. Il y avait peu de trace de lutte, mais il y en avait quand même. L’empoignade avait donc été de courte durée. Se rendant dans la chambre à couché, Damian constata que la pièce avait subit une fouille en règle. Les ravisseurs avaient donc été à la recherche de quelque chose, mais avaient néanmoins prit le temps de grossièrement reranger derrière eux. Mais ci-et là, certains vêtements, papiers et sous-vêtement avaient été laissé. Damian se dirigea alors vers le petit bureau, cherchant à découvrir des informations supplémentaires sur la personne vivant ici. Il commença à son tour à méthodiquement chercher dans les affaires de la personne disparut, tout en mémorisant bien les endroits où se trouvait chaque objet. Ses blessures lui faisaient encore un peu mal quant il bougeait, certaines sutures n’avaient pas encore put être enlevée, mais le jeune homme en avait cure en ce moment.