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« He for whom the bell tolls » ft. John Constantine

Slade Wilson
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JLA
« He for whom the bell tolls » ft. John Constantine Lun 8 Nov 2021 - 0:24

« He for whom the bell tolls »

ft. John Constantine



_____Dans ce monde, on nous dit que les morts ne parlent pas mais certains hantent les rêves l’esprit des vivants jusqu’au tourment. La résurrection de John n’est plus un secret dans la famille Wilson. Comme l’instinct du vieux mercenaire l’avait prédit, le britannique n’avait pas réellement traîné pour mettre des bâtons dans les roues de son ancien tortionnaire. Atteindre Slade Wilson n’est pas chose facile, les rares personnes qui ont pu se vanter de cet exploit sont rares, encore plus rares sont ceux qui respirent encore aujourd’hui.

Constantine avait déjà commencé à tourner autour du fils cadet de Deathstroke, une âme innocente, fragilisé par son mutagène, sa résurrection et une santé mentale instable. Il avait déjà commencé à semer les graines de sa corruption dans son esprit malade. Il a attendu qu’elles germent avant de refaire surface et de lui tendre la main pour se faire passer pour le seul héros capable de le sauver. Dans ce petit plan, Joseph semblait avoir plus le rôle d’un bouclier humain que d’un otage à qui on met le couteau sous la gorge. Sans le vouloir, le jeune homme était entré dans des histoires beaucoup trop sombre. Mais tant qu’il se trouvait sur la route de son père, John ne craignait pas le courroux de son rival. Slade fit profil bas pendant quelques semaines, voir quelques mois, rassemblant les informations et attendant le moment opportun pour planter ses griffes.

Malgré ses tentatives, Slade n’était pas parvenu à reprendre contact avec son fils. Ce dernier essayait tant bien que mal de repousser l’inévitable en gardant ces distances. Toutefois, si les informations ne parvenaient pas jusqu’au vieux soldat, il parviendrait à les trouver de quelques manières que se soit. A défaut de se confier à son père, le jeune homme s’était confié à son parrain et seul ami de Slade. Il lui apportait quelques traitements médicaux et vérifiait que Joey ne subissait pas de mauvais traitements. Certains jours, il avait pu remarquer des bleus sur son corps, Joey affirmait que c’était le mal qui le rongeait qui lui provoquait ces hématomes, l’histoire est difficile à avaler, même pour Wintergreen. De plus, Joey n’avait jamais utilisé l’argent de son père et vivait aux finances inexistantes de son colocataire. Il racontait que ce dernier revenait parfois avec les poches remplis de billet. Il ne lui disait pas réellement d’où provenait l’argent mais ils avaient largement de quoi survivre avec.
Même si son vieil ami lui avait vivement déconseillé de venir s’interposer dans cette histoire alors que certaines réponses restaient en suspens mais la tête de Slade Wilson était bien trop bornée pour écouter qui que se soit, surtout lorsqu’il avait un objectif en tête. John Constantine avait prise de très mauvaise décision et devait payer pour cela.

Les recherches ont rapidement scellé le destin du pauvre homme. John Constantine était un homme relativement discret. Son nom avait tendance à s’effacer de la paperasse administrative, une difficulté supplémentaire qui ne semblait pas avoir freiné l’ancien mercenaire. Que se soit un contrat professionnel ou une histoire personnelle, Slade ne baissait pas les bras. Au fil de son enquête, il comprit que le britannique, en bon manipulateur, avait un faible pour les jeux de hasard.
En poursuivant son investigation et en se fiant aux habitudes du magicien, il s’était rendu à Londres pour faire le tour des plus grands casinos. En extorquant l’identité d’un lieutenant de la police britannique, Slade put facilement obtenir les informations qu’il lui manquait auprès des patrons des casinos pour comprendre sa cible et ses habitudes nocturnes.

Les renseignements cumulés l’ont emmené à se vêtir de son plus beau costume pour une soirée à l’Empire Casino, l’un des nombreux casinos de Londres. Lunette de soleil, les cheveux plaqués en arrière, Slade Wilson avait minimisé son déguisement. Le but n’était pas que sa cible ne remarque pas sa présence, bien au contraire. Il voulait sentir sa peur, lui montré qu’il n’était pas à l’abris, même en se cachant derrière Joseph.
Slade était arrivé en plein milieu de la soirée, à l’heure où le casino est le plus animé. Si son instinct avait vu juste, sa cible est déjà en train de lancer son opération escroquerie au cours d’une partie de poker. L’ancien soldat n’avait qu’à se faire passer pour un riche millionnaire, venu jeter son argent par les fenêtres pour faire passer le surplus de temps libre dont il bénéficiait. Un verre de champagne à la main, généreusement accueillis par le patron des lieux qui le voyait déjà prêt à liquider toute sa fortune dans son entreprise, Slade descendit les marches d’escalier qui le séparaient de la salle de jeu.

Son dernier œil valide avait déjà commencé à scanner les alentours à la recherche de ce cher Constantine. Il n’était guère surpris de le voir déjà installé sur l’une des tables, ruinant tout ceux qui osaient s’installer à sa table. Le croupier commençait déjà à échanger quelques regards suspicieux à l’égard du britannique. Ne l’avait-il pas déjà croisé quelque part ? D’un pas plutôt lent, il s’était approché du vainqueur pour venir le féliciter de vive voix.

« Vous ne semblez pas avoir perdu la main, mon cher. » Slade laissa échapper un sourire au coin avant de s’approcher sur le siège juste à côté de lui, abandonné par un ancien joueur dépouillé de ses jetons. « Je pense que vous avez suffisamment dépouillé ces pauvres gens, vous ne pensez pas ? Pourquoi ne pas vous en prendre à quelqu’un de votre taille ? »

Une pique des paroles sous-entendu, un œil foudroyant le blondinet du regard. Sa cible était là, sous son nez, mais il ne pouvait pas la transpercer de sa lame face à autant de monde. Pour un homme qui parvenait à faire disparaître son nom de tous les registres sans grande difficulté, le retrouver s’était avéré bien trop facile, même pour le mercenaire habitué au jeu du chat et de la souris. Le remarquera-t-il ou sa quête de revanche continuera à le bercer d’illusion ?




John Constantine
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Re: « He for whom the bell tolls » ft. John Constantine Sam 20 Nov 2021 - 11:52




L’Empire Casino n’avait rien de très glorieux, mais s’en cachait plutôt bien.

C’était une enseigne de plus haute gamme que ce à quoi John était habitué, de toute façon, mais loin des fermes à gloire et billets que favorisait l’élite du pays et du crime. Les dorures du bar, les vigiles soignés à l’entrée, l’accueil protocolaire débordant de politesse mièvre, la séparation du bar et de la salle de jeu étaient autant de jolis miroirs qui venait déguiser l’établissement pour lui faire gagner une ou deux étoiles, mais sans plus plus. C’était le point médian parfait entre les casinos miteux où on ne parie que peu de grosses sommes et les palais de marbres au recalage facile.
Ce qui désespérait un peu le patron et arrangeait tout à fait les affaires de Constantine.

Il tapota légèrement sa cigarette, laissant spiraler des particules grises dans le cendrier, puis laissa échapper un petit nuage de fumée grise du coin des lèvres, pour ne pas souffler directement sur la table.

Le Britannique connaissait le gérant du casino. C’était un grand mince à la peau perpétuellement moite ou peu s’en faut, qui avait eu le malheur d’être marié, d’avoir 2 maîtresses et d’avoir finit sur le radar d’un escroc en chef à la recherche d’une source de revenue exploitable de manière durable. Rensworth fermait les yeux lorsque Constantine venait plumer ses clients, et le magicien évitait de ruiner son commerce ou de tout dévoiler à sa femme, ses maîtresses ou ses enfants. Dans l’absolu, c’était un accord qui n’était pas si terrible pour l’un ou l’autre, quoique le propriétaire de l’établissement grinçait toujours considérablement des dents quand le blond pointait son nez. Comme si ça changeait quelque chose.

Tranquillement, il récupéra une poignée de jetons bleus et rouge, qu’il empila soigneusement devant lui.

Il n’avait pas spécialement fait d’effort vestimentaire. La salle vrombissait d’activité, et des spirales de fumée dansaient près du plafond. La plupart des gens assis autour de lui portait des costumes soignées – certains, ceux qui revenaient un peu trop souvent, présentaient des tenues élimées qui avaient vu de meilleurs jours. Constantine avait abandonné la cravate pour y préférer une simple veste noire sur une chemise blanche – c’était assez pour ne pas faire tâche dans la salle, et suffisamment peu pour qu’il n’ait pas l’impression d’être taillé dans le même bois que les crétins finis qu’il saignait à blanc.
Beaucoup de mecs. Plusieurs fumeurs, mais beaucoup de buveurs. Peu de visages connus (pas à cette table, en tous cas). Tout les ingrédients d’une soirée lucrative, en clair.

« Vous ne semblez pas avoir perdu la main, mon cher. »

Constantine tourna la tête, puis analysa la voix après coup. Son expression bonhomme se figea net. Raclement de chaise. Slade s’assit à côté de lui, un sourire hivernal sur les lèvres. Constantine l’observa fixement, le visage bloqué dans une politesse très légèrement crispée. Pour les autres participants du jeu, il ne laissait rien filtrer, mais Slade pouvait clairement voir que le magicien se tenait prêt à s’enfuir en courant au moindre signe de danger.

« Je pense que vous avez suffisamment dépouillé ces pauvres gens, vous ne pensez pas ? Pourquoi ne pas vous en prendre à quelqu’un de votre taille ? »

Un sourire vaguement amusé étira les lèvres du Britannique. Difficile de savoir si c'était la situation qui l'amusait, le culot de Slade, ou si c'était juste pour faire genre. Ou encore autre chose, qui savait ce qui se passait dans sa tête ?

- Oh, je ne les dépouilles pas, je gagne seulement par à-coups. Vous connaissez la variante du Texas Hold’em, je crois ?

Il se retourna à moitié sur sa chaise et héla d’un geste un serveur qui passait. Le jeune homme s’approcha, plateau vide à la main, et se pencha pour écouter.

- Mon cher ami ici présent prendra un scotch, fit-il en prenant l’épaule de Slade dans un geste de camaraderie dans laquelle il ne versait d'ordinaire pas, et je vous serais infiniment gré si vous pouviez re-remplir le mien.

Le serveur sourit, récupéra le verre du Britannique et les commandes du reste de la tablée, puis s’éloigna. Devant eux, le donneur rassembla les cartes et prépara la prochaine partie, tandis que certains joueurs partaient, remplacés par d'autres. Le magicien réajusta sa position dans son fauteuil à haut dossier. Il tira sur sa cigarette, puis lança innocemment

- Vous me faites penser, j’ai vu votre fils, récemment. Comment va-t-il, ce charmant garçon ?
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Re: « He for whom the bell tolls » ft. John Constantine Mar 23 Nov 2021 - 22:51

« He for whom the bell tolls »

ft. John Constantine



_____Sous son costume majestueux cousu sur mesure, l’ancien mercenaire imposait un certain charisme et montrait une certaine richesse. Les regards s’arrêtent sur lui et on se demandait comment un homme de son rang pouvait ne pas être accompagné d’une charmante créature ? Heureusement, Slade n’est pas là uniquement pour satisfaire son égo. Sa cible se refaisait un salaire grâce à la stupidité des clients du casino. Sans attendre l’invitation de John, le vieil homme s’est installé à proximité et observa sa réaction.
Rapidement, une ambiance pesante se faisait ressentir autour de cette table de jeu. L’endroit empestait l’hypocrisie et la fausse bienveillance. Les premières questions de Slade sont plutôt directes et introduit une joute verbale ponctuée par des paroles de franche camaraderie. La main de John s’était posé sur l’épaule de son partenaire de jeu, il lui commanda même un verre de scotch. L’ancien mercenaire avait à peine le temps de réagir que son verre commençait déjà se remplir de boisson. L’alcool pouvait au moins lui permettre de digérer les propos du rosbif.

John répondit très rapidement aux provocations de son partenaire. A première vue, on aurait pu pensé que ce n’était qu’une conversation banal entre de vieux amis. Le croupier ne voyait aucun mal à cette discussion, une pause dans le jeu où il pouvait prendre son temps avant de redistribuer les cartes. Le britannique a immédiatement retourné les questions contre Slade en sautant les préliminaires pour se lancer directement sur les sujets qui fâchent.
Joseph, il avait élu domicile chez John. A ce qu’il paraît, c’était dans le but de le protéger de sa mauvaise réputation et du mal qui le hantait depuis sa résurrection. Pour son père, il y avait bien plus sale que de la bienveillance dans les actions de John, croire en sa gentillesse, c’est croire au monde des Bisounours. La question fâche, elle est ciblée mais malgré le caractère parfois sanguin de Slade, ce dernier est assez professionnel pour ne pas laisser ses émotions prendre le dessus.

« Je ne vous savais pas si soucieux du bien-être de mon fils, comme c’est touchant. » Il prit une gorgée de son scotch, le temps d’ajouter un silence malaisant. « Il est entre de bonnes mains à ce qu’on raconte. » Un nouveau silence s’installa. « Vous savez, Joseph a eu un frère, il avait beaucoup de projet dans la vie, c’était un bon garçon. Malheureusement, il a fait confiance à de mauvaise personne qui l’ont conduit à sa perte. Ça serait dommage que l’histoire se répète, vous ne pensez pas ? »

Les cartes sont distribuées et la discussion est désormais prohibée selon les règles du jeu et du casino. L’ancien mercenaire échangea un bref regard. Il sait bien où se trouvait son fils à ce moment-là. En pleine nuit, avec le mal qui le rongeait, il était probablement dans un des refuges de John. Le savoir proche de lui suffisait à agacer le vieil homme. Les cartes étaient distribué, mais Slade n’y prêta pas attention. Le jeu n’était qu’une illusion pour dissimuler un règlement de compte entre deux hommes en pleine bataille d’égo.

« Vous voulez savoir comment s’est fini cette histoire ? » Le croupier leva les yeux vers Slade qui venait d’enfreindre l’une des règles de l’établissement. Il laissa échapper un raclement de gorge pour rappeler le joueur au silence mais ce dernier avait déjà poignardé John du regard. « Comment ces personens que mon fils estimaient digne de confiance ont fini lorsqu’ils l’ont tué ? » Un silence s’installa et la question était suffisamment perturbante pour instaurer un léger stress chez l’employé, simple spectateur de cette rivalité. « Il pourrait vous racontez leur version de l’histoire, si seulement ils étaient encore en vie. »

« Monsieur je… il n’est pas toléré de... »

« Voyons... » Son œil se tourna vers le badge de l’employé où était gravé son nom. « Thomas, vous n’allez pas gâchez nos belles retrouvailles pour des règles stupides ? Nous n’avons pas encore prit le temps de miser. Vous n’êtes pas très indulgent. »

« Je... »

« Parlons plutôt de vous. Comment s'est passé votre séjour en Europe ? Je ne pensais pas vous retrouvez ici de sitôt. Votre voyage s'est mal passé ? Le climat vous a refroidi peut-être ? Ce continent peut se montrer parfois... bien cruel, surtout en ce moment. »



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Re: « He for whom the bell tolls » ft. John Constantine Jeu 9 Déc 2021 - 19:33




« Je ne vous savais pas si soucieux du bien-être de mon fils, comme c’est touchant. »

Les glaçons dans son verre claquèrent discrètement contre la paroi. En réponse, le bout de la cigarette de Constantine crépita doucement.

« Il est entre de bonnes mains à ce qu’on raconte. »

- Aux dernières nouvelles, il en appréciait pas mal le contact.

- Vous savez, Joseph a eu un frère, il avait beaucoup de projet dans la vie, c’était un bon garçon. Malheureusement, il a fait confiance à de mauvaise personne qui l’ont conduit à sa perte. Ça serait dommage que l’histoire se répète, vous ne pensez pas ? »

Nouveau crépitement, suivit d’un tapotage du pouce au-dessus du cendrier et d’un rictus moqueur à peine retenu.

 «  J’imagine que ça a dû être terrible. Vous êtes une personne de telle confiance et de telle bonté, un père si aimant et si juste, je n’ai aucune idée d’à quel point ça a dû vous blesser de voir chacun de vos enfants vous fuir, un par un, lâcha Constantine d’un ton cassant.

- Vous voulez savoir comment s’est fini cette histoire ? Comment ces personnes que mon fils estimaient digne de confiance ont fini lorsqu’ils l’ont tué ? Il pourrait vous racontez leur version de l’histoire, si seulement ils étaient encore en vie. »

- Aah, vous voyez, quand je disais que vous êtes une incroyable bonne personne.

« Monsieur je… il n’est pas toléré de... »

« Voyons... Thomas, vous n’allez pas gâchez nos belles retrouvailles pour des règles stupides ? Nous n’avons pas encore prit le temps de miser. Vous n’êtes pas très indulgent. »

« Je... »

« Parlons plutôt de vous. Comment s'est passé votre séjour en Europe ? Je ne pensais pas vous retrouvez ici de sitôt. Votre voyage s'est mal passé ? Le climat vous a refroidi peut-être ? Ce continent peut se montrer parfois... bien cruel, surtout en ce moment. »

Constantine porta sa cigarette à ses lèvres. Il prit une lente inspiration, puis souffla doucement la fumée du coin de la bouche. Puis seulement, il tourna la tête vers Slade.
Ses lèvres s’étirèrent en un sourire polaire, qui ne gagna jamais ses yeux qui ne clignaient plus. Dedans, on voyait plutôt tout un tas d’ombres et de sentiments tumultueux, grondants, un maelström de spectres hurlants qui ne demandaient qu’à faire éclater la gangue de glace pour sauter à la gorge du mercenaire. Invisible aux autres participants, sa lutte interne fut ardue, et gagnée d'une cheveux.
Nouveau tapotement, pour faire tomber quelques particules grises dans le cendrier. Constantine brisé le contact, et adressa un sourire bonhomme à l'employé. En un battement de coeur, toute sa rage s'était envolée comme si elle n'avait jamais été là en premier lieu.

- Tout va bien, Thomas. Nous discutons seulement, rien de très problématique pour le jeu.

Le croupier sembla hésiter un court instant. Il n’avait aucune raison de faire confiance à Constantine. C’était un habitué très peu régulier, qu'il suspectait souvent de tricher, mais qui avait le mérite de toujours soigner sa conduite tant qu’on ne le laissait pas trop traîner près du bar. C'était typiquement le genre de profil dont il se méfiait, grande gueule, charmant mais toujours à deux doigts d'enrager un autre client beaucoup plus grand que lui et d'appeler la sécurité. Pourtant, il leur accorda le bénéfice du doute, et écarta doucement sa main du bouton caché sous le plateau de la table, de son côté seulement. La partie put enfin se lancer.
Constantine jeta un regard bref à ses cartes, puis releva la tête et examina chacun des visages autour de la table. Puis il prit une gorgée de son propre whisky, sans lâcher sa cigarette.

- Le continent n’est pas cruel pour tout le monde. J’ai appris que vous y aviez trouvé des opportunités de carrière à Bruxelles, non ? Un vrai développement à la hauteur de l’homme que vous êtes, toutes mes félicitations.

Le Britannique ne regardait plus Slade. Il était concentré sur sa partie, observant les divers gestes des joueurs. Tout autour de la table, les mises se firent une à une. Constantine prit une poignée de jetons, ni trop grande ni trop petite, et la poussa un peu en avant.

- Tout le monde ne trouve pas le courage et la bravoure nécessaire pour être la petite salope d’un fasciste, après tout.

Un petit ensemble de regard nerveux leur tomba dessus, par-dessus les verres d’alcool ou les dos de cartes, auquel Constantine répondu d'un léger haussement de sourcil d'innocence feinte. Personne n’osa prononcer un mot. Même le croupier tint sa langue – difficile d’expliquer pourquoi. Plus tard, tous expliqueraient qu’ils étaient pris dans le jeu, qu’ils n’osaient pas trop intervenir, mais sans jamais pouvoir trop expliquer ce qui les avaient gardé muets et assis à la table. Comme une main pesante, posée sur leurs épaules, les forçant assis sur leur siège.
Après tout, Constantine était là pour jouer, ç’aurait été dommage de perdre ses compagnons de jeu, non ?
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Re: « He for whom the bell tolls » ft. John Constantine Mar 28 Déc 2021 - 19:45

« He for whom the bell tolls »

ft. John Constantine



_____Un lourd silence commençait à s’installer entre les deux joueurs. Pour l’instant, il était difficile pour le croupier si leur conversation était une simple discussion de retrouvaille après plusieurs mois d’absences ou une véritable déclaration de guerre. Difficile de lire entre les lignes, d’autant que les visages des deux hommes ne laissait échapper aucune émotion, surtout pour le plus âgé des deux. Slade n’avait pas revu Joseph depuis ce qu'il s'était passé à la Justice Academy, un conflit familial. Les nouvelles étaient rares et les entendre de la bouche de John Constantine ne pouvait susciter que de l’agacement et de la haine à l’égard de ce dernier.

« Vous m’en direz tant. » se contenta-t-il de dire après avoir passer ses lèvres sur son verre pour avaler une bonne gorgée de whisky. Il en avait vidé le contenu, mais il croisa rapidement un serveur qui gravitait autour des tables de jeu. « Un autre. Vous enverrez la facture à mon cher ami. » Il se tourna vers John. « … il n’en verra aucun inconvénient, n’est-ce pas ? »

Peu importe, le verre que tenait Slade était déjà en train de se faire remplir avec un bon vieux bourbon à prix exorbitant. La facture n’était pas un problème pour lui. Malgré la fermeture d’un bon nombre de ses comptes bancaires dans de nombreux paradis fiscaux, l’ancien mercenaire avait toujours de la réserve, planqué au fond du jardin pour les vieux jours.
Il était toujours difficile pour Slade contenir cette haine qu’il ressentait à l’égard de John, surtout en sachant qu’il se trouvait à ces côtés. Pourtant, sa carapace mentale était bien trop puissante pour se dissoudre en si peu de temps.

« Je ne peux que vous retournez le compliment. » rétorqua Slade avec un léger rictus qui se dessinait sur ses lèvres. « Une incroyable personne qui se soucie des autres et de leurs progénitures. J’ai toujours su, la première fois que je vous ai croisé, que vous étiez quelqu’un de bien. Une personne soucieuse du bien-être d’une personne en détresse. Celle d’un homme brave qui vient consoler sa victime juste après lui avoir exploser les phalanges. »

Plus la conversation avançait et plus le croupier commençait réellement à remettre en question l’amicalité de la conversation. Dans les premiers instants, il préférait se limiter au jeu, tant que les deux joueurs ne passaient pas par la case violence. La silhouette de Slade semblait suffisamment imposante pour intimider l’employé maigrichon. Mécaniquement, la conversation s’engageait sur les opportunités professionnelles dont avait eu le droit le vieil homme, en Europe. Vu la situation politique là-bas, la réputation de la fausse identité de Slade Wilson venait de s’envoler pour devenir le parfait connard, profitant de la situation pour s’enrichir. Le regard de Thomas bascula vers lui suite aux dernières paroles de John, les yeux écarquillés. La révélation ne semblait pas avoir perturbé Slade qui jouait avec ses jetons. Un nouveau rictus amusé se dessina sur ses lèvres, un hochement de tête. Lorsqu’il croisa le regard du croupier, ce dernier baissa les yeux et fit comme s’il n’avait rien entendu. Bon sang, dans quel merdier s’était-il encore retrouvé ?

« Je vous pardonne, Monsieur Constantine, ce n’est pas toujours facile de voir plus loin que le bout de son nez, surtout lorsqu’on a un niveau intellectuel assez réduit. Ce n’est rien. Mes opportunités en Europe m’ont été imposé et avait simplement pour but d’effacer une longue ardoise que j’ai envers des personnes bien puissante que vous et moi hiérarchiquement parlant. » Il haussa les épaules. « Comme je vous l’avais dis, il n’y avait rien de personnel, ou presque dans cette histoire, simplement du business. Mes capacités militaires ont été appelé et j’ai répondu favorablement pour limiter la progression du fascisme là-bas. »

Le jeu n’était désormais plus la principale préoccupation de l’ancien mercenaire. Il orienta doucement son œil en direction de son adversaire.

« Puisqu’on en est à laver notre linge sale en public, parlons de votre séjour en Europe et des nombreux cadavres que vous vous trimballez sur la conscience parce que vous étiez bien trop lâche. Il suffisait qu’on vous titille les orteils pour que vous crachiez n’importe quel prénom. Dois-je les citer ? Je peux au moins vous en citez un, Joseph William Wilson. Avez-vous au moins un minimum de scrupules lorsque vous le regarder dans les yeux ou votre séjour en Europe et votre résurrection ne vous a pas permit d’obtenir la paire de couilles qu’il vous manque pour lui avouer droit dans les yeux que vous êtes responsable de tout ce qui lui est tombé sur la gueule ? » Un silence s’installa. « J’en déduis que non. »

Les cartes sont jouées, mais le jeu semblait être favorable pour Constantine. Il avait probablement triché, Slade n’avait pas l’air très joueur en ce début de soirée. Il laissa son adversaire remporter le butin avec toujours ce faux sourire sur ses lèvres.

« Le sort vous est favorable, pour cette fois. » se moqua Slade.

« Messieurs, vous ne pouvez pas rester ici. » il semblerait que le croupier se soit laissé pousser une paire pour s’interposer entre John et Slade. « Je vais vous demandez de quitter la table, tous les deux. Vous ne… vous ne respectez pas les règles de notre casino. »



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Re: « He for whom the bell tolls » ft. John Constantine Lun 17 Jan 2022 - 16:05




« Je vous pardonne, Monsieur Constantine, ce n’est pas toujours facile de voir plus loin que le bout de son nez, surtout lorsqu’on a un niveau intellectuel assez réduit. Ce n’est rien. Mes opportunités en Europe m’ont été imposé et avait simplement pour but d’effacer une longue ardoise que j’ai envers des personnes bien puissante que vous et moi hiérarchiquement parlant. Comme je vous l’avais dis, il n’y avait rien de personnel, ou presque dans cette histoire, simplement du business. Mes capacités militaires ont été appelé et j’ai répondu favorablement pour limiter la progression du fascisme là-bas. »

Constantine prit une gorgée de whisky. Il ne répondit rien, se concentrant seulement sur son jeu – son regard ne lâchait pas la table. Il ne manqua pas l’air paniqué du croupier, ni les quelques froncements de sourcils ici et là qui trahissaient que Slade aidait merveilleusement à déconcentrer toute la table. La plupart des joueurs se couchèrent rapidement.
A regarder le Britannique, seul le jeu importait.

« Puisqu’on en est à laver notre linge sale en public, parlons de votre séjour en Europe et des nombreux cadavres que vous vous trimballez sur la conscience parce que vous étiez bien trop lâche. Il suffisait qu’on vous titille les orteils pour que vous crachiez n’importe quel prénom. Dois-je les citer ? Je peux au moins vous en citez un, Joseph William Wilson. Avez-vous au moins un minimum de scrupules lorsque vous le regarder dans les yeux ou votre séjour en Europe et votre résurrection ne vous a pas permit d’obtenir la paire de couilles qu’il vous manque pour lui avouer droit dans les yeux que vous êtes responsable de tout ce qui lui est tombé sur la gueule ? »

Nouvelle gorgée. Toujours aucun mot. Sans avoir l’air de prêter la moindre oreille à ce qu’on lui disait. Les autres hommes autour de la table évitaient de les regarder directement, mais il était difficile de rater les regards en coin ou en biais qu’ils leur lançaient, espérant finir le tour au plus vite et se sauver sans scandale. Quelques personnes, dans la salle, commençaient à s’intéresser à leur table – la tension dans l’air était palpable, et tendait lentement ses bras au reste du casino.

« J’en déduis que non. »

Muet comme une tombe, le magicien retourna ses cartes et rafla la mise. Une dernière gorgée eut raison de son verre, et il se laissa aller contre son dossier de chaise tandis que le croupier reprenait ses cartes. Deux joueurs sourirent maladroitement, récupérèrent leurs jetons, et se dirigèrent aussi rapidement que possible vers la source d’éthanol la plus proche.

« Le sort vous est favorable, pour cette fois. »

« Messieurs, vous ne pouvez pas rester ici. Je vais vous demandez de quitter la table, tous les deux. Vous ne… vous ne respectez pas les règles de notre casino. »

Près de l’entrée, la silhouette rectangulaire d’un vigile fit son apparition. Il resta en retrait, jaugeant la situation avant d’intervenir, mais était difficile à rater. Un autre près du bar venait de se redresser, près à intervenir. De toute évidence, Thomas avait appuyé sur son bouton de secours, finalement. Constantine resta un court instant à regarder son verre vide, sans rien dire, sa cigarette fumant doucement dans le cendrier. Tout bien réfléchit, il était étrangement silencieux, voir calme de visage. Puis, délicatement, il prit sa cigarette et la porta a ses lèvres.

Quelque chose tomba sur l’épaule de Slade, et tira d’un coup sec. Le vieil homme sentit sa chaise basculer et fut violemment projeté contre le comptoir derrière lui. Si il n’y avait pas eu le meuble, il aurait probablement continué sur quelques mètres. Ce qui l’avait saisi était une large main, avec une force suffisamment colossale pour le jeter dans les airs comme un paquet de chiffons. Et à en juger par les marques de lacération sur son costume, la main était griffue.
Un bruissement paniqué composé de hoquets surpris et de cris étranglés traversa la salle, mais personne ne bougea. Tout le monde semblait vaguement paralysé, le cœur battant à toute vitesse, les yeux rivés sur ce qui se passait. Constantine renversa la tête en arrière et laissa échapper une spirale de fumée grise, qui monta paresseusement vers le plafond. Il prit une longue inspiration, les yeux fermés, puis écrasa sa cigarette dans le cendrier et se leva.

- Tu ne t’écoutes pas parler, sale merdeux, hein ?

Il traversa la salle tranquillement, comme s’il était chez lui. Dans une main, il tenait son verre vide. Personne ne dit rien, au mieux le suivait-on du regard. L’air empestait le tabac et la panique. Le magicien marchait en direction du comptoir de bar.

- Six mois passés dans les geôles de Degaton, parce que t’es une gamine d’école qui écoute ses supérieurs hiérarchiques. Des jours et des nuits entre les mains d’Anton Arcane parce que t’es pas foutu de voir plus loin que le fond de ton propre cul. On sait tous les deux que c’était foutrement personnel, sac à merde.

Le premier coup vint de nulle part. Quelque chose d’invisible frappa Slade à la mâchoire d’un revers de main, le renvoyant au sol. Le sifflement aiguë et désagréable d’un acouphène envahi son oreille droite. Le second coup frappa au plexus, d’un coup de pied, coupant brièvement sa respiration. L’assaillant n’était visible nulle part, et semblait se volatiliser dès qu’il avait frappé.
Le verre vide de Constantine claqua sèchement quand il le posa sur le comptoir.

- Je suis responsable de ce qui lui est tombé sur la gueule ? Parce que t’y connais quoi que ce soit en responsabilité, peut-être ? Tu t'attendais à quoi, en me livrant au Chancelier ? A ce qu'on devienne pote et qu'on mange des biscuits, ou à ce qu'il me butte tout de suite ? T'es vraiment con, putain, tu croyais vraiment qu'ils parviendraient à me soutirer aucune info ? Et tu crois toujours que c'est ma faute, parce que j'ai pas tenu face aux tortionnaires à qui tu m'as livré et à la merci desquels j'ai été pendant des putains de mois ?

Le coup suivant attaqua le visage à nouveau. Quelque chose agrippa le visage du mercenaire – quelque chose de large, dont il sentait les griffes érafler son cuir chevelu – et l’écrasa violemment contre le comptoir derrière lui. La paume, toujours invisible, était rugueuse contre la peau du mercenaire. Elle dégageait une odeur étrange - une odeur métallique de sang et d'ozone.

- T’es vraiment qu’un sale fils de pute, bordel.

Nouveau coup contre le comptoir. Puis un autre. Puis encore un. Des échardes volèrent et le bois gémit sous les impacts, se fendant dans sa hauteur avec un bruit sec. Constantine claqua des doigts. Derrière le bar, le barman sembla sortir brutalement de la transe paniquée dans laquelle le casino entier semblait plongé. Son regard implorant croisa celui du Britannique, qui poussa légèrement son verre dans sa direction. Le barman resta un bref instant immobile, puis se précipita vers une bouteille de whisky quand ses neurones additionnèrent deux et deux.
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Re: « He for whom the bell tolls » ft. John Constantine Ven 21 Jan 2022 - 23:18

« He for whom the bell tolls »

ft. John Constantine



_____Slade Wilson aurait pu s’arrêter là, il n’avait pas retenu ses mots pour rabaisser son partenaire de jeu, même s’il lui avait laissé l’opportunité d’amasser la mise, il n’était pas d’humeur à jouer de toute manière. Le simple fait d’avoir envenimer la conversation avait alerté les employés du casino. Le croupier invita le vieux soldat et le britannique à quitter les lieux avant d’y être contraint. Slade n’avait pas besoin de se retourner pour sentir la présence des vigiles. L’ancien mercenaire ne laissait rien paraître, seulement un lourd silence. Son regard se détacha de Constantine un instant pour pivoter légèrement sa tête juste en face du pauvre employé qui avait appuyer sur le bouton d’urgence. Il ne s’était même pas permit de se lever. Au fond, c’était comme s’il savait ce qui allait lui tomber dessus, il savait où il mettait les pieds.

Une pression énorme s’abattit sur l’une de ses épaules avant de l’envoyer contre le premier meuble qui se trouvait derrière lui. Sa colonne vertébrale heurta violemment le comptoir, sa cage thoracique également, ses poumons étaient probablement en train de se décoller. Le souffle du vieil homme s’est retrouvé bloquer pendant quelques secondes. Il en-trouvera ses lèvres pour aspirer un peu d’oxygène pendant que son dernier œil valide se baladait nerveusement pour retrouver John qui se promenait dans le casino, comme s’il en était le propriétaire.
Entres les coups qu’il se prenait en plein visage, les griffes acérés invisible qui avait tailladé le haut de son costume, Slade tentait de reprendre une bouffée d’air et John Constantine plaidait son innocence. Ce n’était pas dans ces habitudes de se battre contre une force invisible. Il s’était douté de l’origine magique de son adversaire mais ne savait pas encore si les attaques étaient contrôlé par le sorcier lui-même ou si la chose qui l’attaquait avait sa propre conscience. Il était difficile pour le vieil homme d’anticipé les prochaines actions.

Un autre coup manqua de lui dévisser la tête. Sa mâchoire avait souffert, mais il pouvait s’estimer heureux de ne pas avoir les os brisés avec ça. Même s’il était privé d’une partie de ses capacités surhumaines, il était toujours aussi difficile à briser. Malgré la situation bordélique dans lequel il se trouvait, ses sens arrivaient encore à capter le monologue de John, ses insultes, sa haine envers l’homme qui l’avait condamné à vivre un cauchemar sans qu’il ne semble exprimer le moindre remords.
Au fil des coups, le visage de Slade Wilson se teinta complètement de rouge, le discours de John était terminé, mais cette force invisible continuait à s’acharner sur son visage qu’il écrasait violemment contre le comptoir. Même si sa victime ne parvenait pas à empêcher les coups de tomber, il commençait à comprendre le fonctionnement de son ennemi. Il sentait et entendait l’air se fendre avant que le coup ne s’écrase sur son corps. En se concentrant davantage, en ignorant le sifflement de ces tympans ensanglantés, il arriverait à anticiper le prochain coup.
C’est ce qu’il était parvenu à faire. Ces performances améliorées le rendait beaucoup plus rapide. D’un simple mouvement d’épaule, il était parvenu à esquiver la prochaine attaque. Des échardes s’étaient décollées mais Slade était resté indemne pour cette fois. Il profita de ce moment de répit pour cracher le sang qui commençait à stagner dans sa gorge. Lorsqu’il redressa la tête vers John, un sourire écarlate illumina son visage, un rictus moqueur.

« T’as qu’à te dire que c’est biblique. » Il cracha de nouveau quelques caillots de sang qui se formait dans sa gorge. « C’est bien ton truc, hein ? » il marquait quelques temps de pauses entres ces phrases pour reprendre son souffle et anticiper les prochaines attaques. « T’as qu’à te considérer comme un martyr, un martyr que personne n’a pleuré, je me trompe ? » Il laissa échapper un rire. « T’étais sacrifiable, tu comprends ça ? Les rôles se sont inversés et ça, tu peux pas le supporter, hein ? Ça t’fait quoi de ressentir ce que tu as fait à bon nombre de personnes ? Ouais, tu peux cacher tes actes aux restes du monde, mais pas à moi. »

Tout en se moquant du cauchemar qu’avait vécu John Constantine, Slade continuait à esquiver les coups . Cette fois, il était certains que son adversaire avait sa propre conscience, mais certains coups étaient plus facile à esquiver que d’autres. Il arrivait au mercenaire d’échouer et de se prendre un nouveau coup dans la face. Il s’estimait déjà chanceux de n’avoir perdu qu’une dent pendant ce tabassage. Après une esquive réussit, il put reprendre sa discussion.

« J’estimais qu’un mec qui tient tête à des démons avait au moins les couilles de tenir tête à quelques claques. Mais non, t’as tout craché comme le lâche que tu étais. Ne me blâme pas pour les vies que tu n’as pas su épargner, sombre merde. J’ai sacrifié ta misérable existence, je l’assume alors assume tes cadavres, John Constantine. » Il se prie un nouveau coup, ses jambes étaient à deux doigts de se dérober mais il tenu bon. « Chaque personne que tu as dénoncé, tu l’as fais en ton âme et conscience. Leur mort est sur tes épaules, pas sur les miennes. Putain j’parie que tu t’es pissé dessus en un temps record. Même Joseph ne pleurnichait pas autant sur son sort quand il était gamin. »

Slade enchaînait les insultes sans craindre les représailles , une véritable joute verbale. En tant qu’ancien soldat, il était habitué au tabassage et à la torture. Il s’était déjà retrouvé prisonnier et connaissait toutes les tortures possibles et imaginable pour faire parler un homme. Pourtant, jamais il n’avait craqué. La carapace psychologique qu’il s’était forgé depuis l’enfance n’avait jamais été détruite et ne le sera probablement jamais. Le comportement de John lui paraissait bien puéril à côté de lui. Il prenait un malin plaisir à le mépriser tout en oubliant pas qu’il s’était mit un de ses enfants dans la poche.

« Et voilà où tu en es maintenant. » Il laissa échapper un rire avant de prendre un ton sarcastique. « Le grand charlatan revenu d’entre les morts, John Constantine 2.0. Tes mauvaises expériences t’ont appris à ne pas reproduire les mêmes erreurs, et à faire preuve de courage. Le courage d’envoyer les autres se battre contre tes ennemis, le courage de penser que tu es le pauvre petit innocent dans l’histoire, le courage de te cacher derrière le fils de ton ennemi pour t’en servir de bouclier alors que tu as détruis sa vie. Tu lui offres le remède de la maladie que tu as crée et tu t’estimes être une bonne personne ? » Un autre coup, lassé de voir sa proie parvenir à esquiver la plupart de ses coups, il agrippa la gorge de ce dernier. Ses griffes se plantèrent dans sa chair, Slade se débattait contre une force invisible mais ne décolérait pas face au comportement de John. « … Et en plus de ça, tu te crois assez malin pour penser que tu as réussis à me piéger. »

Slade Wilson savait très bien ce qui allait lui arrivait à la minute où il était parvenu à retrouver la trace de John Constantine. Derrière cet acte totalement suicidaire se cachait peut-être un émotion sincère de regret. Peut-être qu’au fond de lui, il regrettait bien ce qui était arrivé à John Constantine, qu’il avait peut-être réellement cherché à aider Joseph. Malheureusement, ses émotions étaient étouffés par une fierté, un fort égo. Malgré ce sentiment, la père de famille ne pouvait pas oublié que l’un des nombreux noms que ce lâche avait sortit à Arcane, était le nom de son fils, provoquant de lourdes conséquences sur sa vie, et augmentant inconsciemment la culpabilité de Slade à l’égard de son fils cadet. Malheureusement, ce brouhaha d’émotion ne réussira pas à parvenir jusqu’aux oreilles du sorcier.

« … T’es vraiment le premier… des abrutis. »



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Re: « He for whom the bell tolls » ft. John Constantine Sam 29 Jan 2022 - 16:44




- T’assume rien du tout, Wilson, t’en as juste rien à battre.

La force invisible souleva le mercenaire un peu plus haut, décollant ses pieds du sol. A contrario de la pluie de coups violents qui avait précédée, des bruits du bois qui craque et d'un corps que l'on maltraite, le Casino était plongé dans le silence – un silence tendu et angoissé.

- La maladie que j’ai créé ? C’est pas moi qui ait tué ton gosse. C’est pas non plus ma génétique qui fait que n’importe quel démon qui passe dans le coin peut lui passer dessus comme bon lui semble. Tu croyais quoi, au juste, en travaillant pour Degaton ? Qu’il allait jamais piger que tu avais de la famille ? Que ton gosse, qui a un démon dans la tête, n’allait pas intéresser les gens pour qui tu bosses ?

Slade fut violemment jeté à travers la pièce, en direction de la table de jeu à laquelle ils étaient assis un peu plus tôt. Le meuble se brisa net sous l’impact, et une pluie d'éclat de bois tomba sur le mercenaire. Constantine prit une nouvelle gorgée de whisky et s’avança tranquillement.

- Je ne t’ai pas piégé, tu es venu tout seul. Je me demande pourquoi

Quelque chose écrasa Sladde au niveau du torse – un poids lourd, qui le clouait au sol pour le moment, rendant sa respiration difficile. Le Britannique s’accroupit devant lui, l'observant avec attention. Il regarda ses bleus, le sang qui gouttait au bord de ses lèvres. Il nota la respiration saccadée, et le regard brûlant de haine qu'on lui vrillait dans le crâne.
Slade ne se régénérait pas - du moins, pas aussi vite qu'il n'aurait dû, et pas assez vite pour que ça l'aide. Constantine retint un rictus.

- Je n’utilise pas Joey comme bouclier. Je lui ai offert un abris et de quoi protéger son esprit de son locataire. Le mieux que tu as pu faire c’est lui foutre une épée dans l’abdomen et lui faire perdre sa voix – mais eh, au moins, il ne pleurniche pas, comme ça, hein ?
Tu veux savoir où je l’ai trouvé ? Dans un motel miteux, pourchassé par 4 démons qui en avaient après Avnas. T’étais où à ce moment là ? En train de pourchasser des gens sacrifiables parce que tu es une bonne personne ?


Le Britannique se redressa et toisa le mercenaire. Nouvelle gorgée.

- De nous deux, si il y en a un qui utilise ton gosse comme bouclier face à son ennemi alors qu’il a détruit sa vie, c’est toi.

Le magicien finit son verre. Il le posa sur une table proche, s’appuya sur le plateau de bois et plongea ses mains dans ses poches, à la recherche de quelque chose. Au bout d’un moment, il sorti son paquet de cigarettes, son briquet, et s’en alluma une. Le cliquetis du briquet et le crépitement du tabac qui s’embrase était les seuls bruits dans la salle, prise dans sa mélasse invisible et silencieuse.
Le Britannique laissa la fumée rouler jusque dans ses poumons, puis il souffla une mince volute grisâtre vers le plafond et resta là, à contempler les poutres. Elles auraient bien eu besoin d’un brin de ménage.

- T’as raison, cela dit. Je me plains, comme si ça pouvait te faire quelque chose: autant réciter du Byron à un bunker en béton.

Les cendres de sa cigarette, vaguement rougeoyante, tombèrent lentement sur le sol.

- Mais le fait est, j’attends pas spécialement d’excuses.

Le premier coup jaillit de nulle part. Ceux d’avant étaient des uppercuts, des droites, des coups de pied. Ils laissaient des bleus, jetaient Slade à travers la pièce dans des démonstrations de force brute. Celui là mordit Slade à l’épaule, lacérant son costume et ses muscles en une balafre rouge et parfaitement rectiligne. Du sang commença a s’écouler autour de la plaie, imbibant le tissu de ses vêtements.

- Je suis curieux. Qu’est-ce que ça fait de se faire mettre au tapis par un gars qui fait la moitié de ton poids et qui n’a pas le quart de ton expérience en combat ?

Les coupures se succédèrent rapidement. En quelques battements de cœur, elles zébrèrent les bras, les joues et les tibias de Slade. Aucune n’était véritablement grave, mais chaque nouvelle attaque faisait couler un peu plus de sang. Dès que le mercenaire essayait de se relever, la première force invisible le renvoyait au sol.
On n’essayait pas de le poignarder. On n'essayait même pas de le vaincre dans un duel magique. On le préparait à saigner à mort, comme on suspend un porc au-dessus d’un seau, couteau à la main.

- Tu dis que Joey me sert de bouclier. Qu’il est là juste comme levier sur toi. Qu’est-ce que ça fait, alors, de savoir que tu ne pourras rien faire pour m’empêcher de m’en prendre à Joseph si j’en ai envie ?

Il y eut un murmure dans l’air – comme un sifflement, ou un cœur de voix discordantes à l’extrême limite des perceptions humaines. Constantine décrocha son regard du plafond et jaugea Slade en silence un court instant.

- Tu vois les démons dont je te parlais, qui pourchassaient Avnas ? On a un marché, eux et moi. Eux sont chargés de te butter.

Nouvelle bouffée de tabac.

- Et je suis sûr qu’en additionnant 2 et 2, tu peux comprendre ce qu’ils veulent de moi en échange.
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Re: « He for whom the bell tolls » ft. John Constantine Sam 29 Jan 2022 - 22:13

« He for whom the bell tolls »

ft. John Constantine



_____Les coups s’enchainaient sans que Slade Wilson ne parvienne à en esquiver la moitié. Lorsque la créature invisible fut lasser de voir que sa victime refusait de laisser ses poings écraser sa mâchoire, il l’envoya valser à l’autre bout de la pièce, comme une vieille poupée de chiffon. La seule chose que l’ancien mercenaire pouvait faire pour s’en sortir, c’était de protéger son corps face à l’impact imminent. Au milieu de ce champ de bataille, ou plutôt un massacre, une voix, celle de John, répondait aux provocations et à une certaine mauvaise foi du vieil homme. Il avait beau parlé, la faute revenait toujours au magicien. Slade est beaucoup trop têtu pour admettre ses fautes, même au bord de la mort.

John Constantine commençait à se poser des questions sur les raisons de la venu de Slade, sachant pertinemment que tout ceci serait un piège. Il est difficile de mettre des mots sur un acte aussi incohérent lorsqu’on n’avait pas côtoyer Slade Wilson. Le magicien n’aura probablement jamais la réponse à sa question, ou peut-être comprendra-t-il beaucoup plus tard, lorsqu’il sera déjà trop tard.
Lorsque le vieil homme tenta de se redresser, une énergie le ramena immédiatement à son poing de départ. Il laissa échapper une grimace de frustration, mélangée à de la douleur. Ses mains tentèrent désespérément d’agripper quelque chose pour sortir de cette acharnement. Malheureusement, il avait beau multiplier les tentatives, ils ne parvenaient à rien. Tout ce qu’il pouvait faire, c’est écouter John se justifier pour ses actes, se prouver qu’il valait mieux que Slade, géniteur de Joseph. Le britannique en savait beaucoup sur l’histoire de la famille Wilson, surtout sur les mésaventures de Joey. Pourtant, le vieil homme ne montrait pas une once de stupeur. Son fils cadet vivait avec lui, il n’était pas impossible que des paroles échappent à la bouche de Joey Wilson.

Un poids s’écrasa sur les poumons de Slade qui pencha sa tête vers l’arrière pour espérer pouvoir dégager un minimum ses voies respiratoires avec cette technique. Son œil bleu perçant croisa celui de John pour laisser échapper une certaine haine à l’égard du britannique qui devait intérieurement jubilé. En essayant de chasser le sang qui se promenait dans sa gorge, Slade tenta quelques réponses face aux accusations de John.

« Non. Bien sûr que non tu n’as rien fais. Tu es une âme innocente. » rétorqua Slade dans un ton sarcastique. « Pitié, arrête de jouer les innocents deux minutes, ça fait tâche. T’as vraiment besoin que j’t’aide à connecté les deux neurones qui se promène dans ta boite crânienne vide ? » Sa respiration était difficile et parler n’arrangeait pas les choses. Toutefois, il se devait de rétablir la vérité sur les faits. « Personne ne savait pour Joseph. Ils ont tous pensé qu’il devenait fou jusqu’à ce que tu débarques. Il avait un endroit où il était protégé, avec des personnes qui veillaient sur lui. Tu as craché l’origine de son mal, tu as craché tout ce que tu savais, tu as facilité la tâche de Degaton. Ma famille était en sécurité mais tu as tout gâché parce que tu es faible. Parce que tu n’es qu’un pleurnicheur. S’il y avait bien quelqu’un d’innocent dans le lot, c’était lui alors cesse de croire que tu n’as pas été complice dans cette histoire. »

La torture reprend. Slade Wilson commençait à, difficilement prendre sur lui et laissa échapper quelques cris de douleur étouffés. Dans la tête du vieux mercenaire, rien de tout cela ne se serait passé si John avait eu un peu de courage. Entres les nouvelles blessures que la créature invisible lui infligeait, le vieil homme insistait pour répondre à l’une des interrogations de son agresseur.

« T’es tellement… pitoyable que tu n’es même pas capable de te battre par tes propres… moyens. Tu envoies les autres, comme de la chair à canon et tu essayes de t’en attribuer tout le mérite. Tu ne me fais rien, John Constantine. Tu es juste pathétique. »

Peu à peu, le mercenaire commençait à ressentir les effets en perdant autant d’hémoglobine. Ces paupières devenaient lourdes, chaque mouvement lui demandait de puiser sur ces réserves. Malgré tout, Slade luttait, il refusait de perdre connaissance, notamment en écoutant les dernières paroles de John qui semblait directement menacer son fils. La tête du mercenaire se leva légèrement. Etait-il sérieux ou était-ce du bluff ? Difficile de savoir, Slade se posait mille questions dans son esprit, avant d’en arriver à une conclusion. La parole était de plus en plus difficile mais Slade laissa échapper un léger sourire ensanglanté avant de répondre à l’ultime question.

« Tu veux savoir… ce qui nous différencie, John ? Je… suis venu ici. Je n’ai pas… menacé ta famille… ni Cheryl, ni Gemma. J’aurais pu… j’aurais pu. C’est si famille de s’en prendre à eux… Ils sont si… vulnérable, non ? Mais je n’ai… rien fait, je ne me suis jamais permis… de me rabaisser à ça. Tu as mêlé… Joseph à cette histoire. S’il lui arrive… quoi que se soit… ce n’est pas que de moi… dont tu devras te soucier le plus. » Il laissa échapper un rire étouffée. « Maintenant, viens… ose me dire… que tu vaux mieux que moi, que… je puisse me marrer, une dernière… fois. »

Que feront les marcassins lorsqu’ils apprendront à quel point le vieux sanglier a souffert ? La mort n’effrayait pas Slade Wilson. Au fond, il sait que John ne laisserait pas un innocent aux mains de ses démons. C’était un chantage mal foutu, n’est-ce pas ? Une énième menace pour tenter de faire réagir un père de famille mourant ?

« Tu fais que confirmer… ce que je pensais en le menaçant. Franchement… t’espérait quoi en balançant une connerie pareille ? » Il secoua la tête. « Tu l’feras pas. Tu t’es attaché à lui… comme un gamin s’attache à un chiot. Me prends pas pour le dernier des cons. »



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Re: « He for whom the bell tolls » ft. John Constantine Dim 30 Jan 2022 - 14:15





Constantine dévisagea Slade un bref instant, sans rien dire. Puis il porta sa cigarette à ses lèvres.

- Je ne vais rien faire à Joey.

La température du casino chuta brutalement, et l’air frémit. Visiblement, ça n’était pas une phrase qui plaisait. Toutes les personnes présentes à l’exception du Britannique et du mercenaire frissonnèrent en même temps, à la même intensité. Constantine continua, comme si il ne s’était rien passé.

- Principalement parce que quand il était en détresse, quand il a vu que personne ne le croyait et qu’on le pensait fou, quand il est sorti du service d’Arcane, il s’est tourné vers moi. Je ne vais rien lui faire parce qu’il se sent en sécurité chez moi, qu’il me fait confiance de son plein gré.

Nouvelle bouffée de tabac, nouveau point rougeoyant. Et, pour la première fois depuis que Slade était arrivé, un sourire authentiquement narquois étira ses lèvres.

- Et puis il est sacrément bon au pieu, faut dire, ça aide.

Quelque chose se glissa soudainement contre la gorge du mercenaire. C’était froid, presque métallique au contact de sa peau, et souple. Slade pouvait sentir la nouvelle force invisible entourer son cou.
Puis il la sentit se resserrer. Constantine lui lança un regard en biais.

- Je ne suis même pas sûr de te faire quoi que ce soit. Regarde toi. Vaincu en 10 minutes, en train de te vider de ton sang dans un casino miteux. Incapable de récupérer ton fils ou de me faire fermer ma grande gueule.

La force contre sa gorge serra un peu plus. A y réfléchir, elle évoquait un serpent invisible qui serrait venu se couler contre sa gorge. L’air inspiré se réduisit rapidement à un maigre filet.

- C’est pour ça que t’es venu ? Tentative de suicide à la con ?

Des points noirs se mirent à danser dans le champs de vision du mercenaire. Constantine, pourtant, s’y découpait toujours clairement.

- Joey est de mon côté. Tu as perdu tes pouvoirs. Tu ne peux pas m’empêcher de te butter. Le seul truc qui fait que tu me tiens encore tête c’est que t’as la tête dans le cul jusqu’à l’œsophage. T’es bien assez misérable comme ça, Slade.

Les lumières vacillèrent et les formes devinrent flou. Le serpent invisible serra un peu plus, et le mercenaire se retrouva rapidement incapable d’inspirer ne serait-ce qu’un tout petit peu d’air. Constantine écrasa sa cigarette sur le linteau de la table de bois sur laquelle il était appuyé et se redressa. Un écran noir tomba devant les yeux du mercenaire, ne laissant que la voix du magicien effleurer sa conscience vacillante.

- Je ne suis pas meilleur que toi, Slade. C’était juste cathartique de te péter les dents.

Le serpent invisible ne disparut qu’une fois le mercenaire évanoui par moque d’oxygène. Constantine resta un instant à le regarder sans rien dire, puis tira son téléphone à clapet. Il tapa deux chiffres, puis porta le combiné à son oreille.

- C’est pour un combat qui a mal finit à l’Empire Casino, sur Inn Street. Un seul, un quinquagénaire qui a perdu pas mal de sang à cause de ses coupures. Il s’est évanoui. Non, l’autre ivrogne s’est tiré. Oui. Parfait, merci.

Le magicien referma le téléphone d’un geste sec, puis fit craquer sa nuque. Il s’accroupit et écarta un pan de la veste du mercenaire évanoui. Il lui fallut un moment avant de parvenir à trouver le porte-feuille du mercenaire. Il se redressa, compta les billets, les empocha et jeta le portefeuille sur le mercenaire. Puis, mais dans les poches, il se dirigea vers la sortie.
Ce fut comme un déclic. Quelqu’un, dans son dos, poussa un cri paniqué qui gagna l’intégralité de la foule. Un bruissement passa sur la foule et tous se mirent en mouvement en quelques secondes, comme si quelqu’un avait hurlé « action » dans un coin de la pièce. Les vigiles se précipitèrent sur Slade, pour évaluer la gravité de ses blessures et essayer d’en trouver le responsable. Une poignée des clients se mit à murmurer avec inquiétude. Un ou deux serveurs s’évanouirent devant la flaque de sang. Personne ne se remit à jouer, mais quelques uns demandèrent à boire.
Aucun ne sembla remarquer Constantine, qui sorti par la porte d’entrée comme si de rien n’était. Personne ne garderait de souvenir précis de cette soirée – tout le monde se souviendrait d’un bataille de bar entre deux ivrognes, mais impossible de décrire convenablement l’attaquant. Personne n’appela d’ambulance, non plus : ils étaient tous convaincu que quelqu’un (ils ne savaient plus très bien qui) l’avait déjà fait.

L’air de la rue, en comparaison avec celui du casino, était frais et agréable. La nuit était tombée, et seuls quelques hauts lampadaires éclairaient le trottoir, à intervalles réguliers. Constantine marchait tranquillement, flânant presque : pourtant, il marchait entouré de 4 démons – invisibles, certes, mais bien présents.

- Oh ça va, finit-il par lâcher, je vous entends presque débattre à voix haute sur s’il faut se débarrasser de moi maintenant.

Seul le silence lui répondit. Constantine laissa échapper un rire bref et sec, et s’arrêta au passage piéton, regardant les voitures défiler devant lui. Mécaniquement, il sorti une énième cigarette et un briquet.

- J’ai dit que je ne ferai rien à Joey parce que ça lui trouait le cul de savoir que de nous deux, c’est à moi que son fils s’est fié. Je lui ait dit ça pour lui mettre un coup au moral. A votre avis, il se sentira comment quand il apprendra depuis l’hôpital qu’il n’a pas pu protéger son fils ?

La flamme orangé dessina des ombres étranges sur son visage. Il tira une bouffée de tabac, lança un rictus acéré à la nuit par-dessus son épaule et leva la main droite. Sur son poignet, quelqu’un semblait avoir tracé un symbole à la suie.

- J’ai promis que je vous livrerai Joseph et Avnas, et vous savez tous les 4 que je n’ai pas le pouvoir de briser ce genre de pacte, tout génial que je sois.

« – Tu n’éprouves aucun remord ? »

La voix était venue de nulle part. Elle était rêche, grinçante, et semblait surtout intéressée – comme si un large, large sourire d’envie étirait les lèvres qu’elle avait passée. Constantine laissa échapper un éclat de rire moqueur.

- Pour le fils de Slade Wilson ? Sûrement pas.
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Re: « He for whom the bell tolls » ft. John Constantine

« He for whom the bell tolls » ft. John Constantine
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