La vie de famille constitue souvent les péripéties les plus épiques [Batgirl & Red Hood]

Depuis leur rencontre dans cet entrepôt d’East End, Damian n’avait jamais cessé de garder Red Hood à l’œil, d’envisager les différents scénarios qu’impliquait son retour et de préparer leur prochaine confrontation. Parce que s’il était sûr d’une chose, c’est qu’il y aurait une autre confrontation. De nombreux points les reliaient, tout deux avaient porté l’uniforme de Robin, tout deux étaient liés aussi bien à Bruce Wayne qu’à Talia et tout deux étaient revenu d’entre les morts. Mais là où sa propre résurrection l’avait poussé à cimenter sa loyauté envers son père, cela semblait avoir eut l’effet inverse sur Jason Todd le poussant à devenir un caïd de la pègre et à renier les enseignements du Chevalier Noir.
 
Ce nom, Jason Todd, Damian l’avait entendu souvent. Il était encore aujourd’hui érigé comme l’exemple du Robin qui était allé jusqu’à se sacrifier pour la mission. Il était le fils perdu de son père, son plus grand échec, il était le frère pour lequel Dick n’avait pas put être assez présent, il était le modèle dont Drake s’efforçait de perpétuer l’héritage. Du point de vue de Damian, Todd était surtout un échec, l’acolyte de son père qui n’avait simplement pas été assez bon. Mais c’était une opinion qu’il avait vite apprit à garder pour lui, au même titre qu’il savait que la tombe de Jason était vide depuis des années. Bien qu’il devait admettre qu’il sentait quelques ressemblances les reliant… tout comme il devait admettre qu’il détestait cette idée.
 
Pour en savoir plus sur son ennemi, Damian était allé jusqu’en Afrique pour en apprendre plus auprès de la Ligue. Il en avait retiré la confirmation que Todd agissait bien de son propre chef, en tout cas pour l’essentiel. Damian avait donc dû en conclure que Todd comptait vraiment s’emparer de la tête du crime organisé de la ville, comme il le lui avait dit, et donc potentiellement pour s’en prendre à son père et au reste de sa famille. Certes Damian aurait pu mettre tout le Bat-clan sur l’affaire, mais il craignait que cette connaissance de l’identité du Red Hood ne les fassent hésiter, tous autant qu’ils sont, à faire ce qui devait être fait. Il s’était donc résolut à régler le problème lui-même.
 
Depuis son retour, Damian en connaissait bien plus sur son ennemi. Il avait soigneusement étudié l’évolution du gang du Red Hood, les tactiques et actions de celui-ci, l’identité de ses informateurs, de ses lieutenants, les quartiers où il opérait, ses planques…. Damian tentait de prévoir le prochain coup du Robin déchut pour pouvoir lui tendre une embuscade et en finir une bonne fois pour toute. Que ce soit en le capturant ou en ayant recours à des moyens plus… définitif. Dès l’instant où il était devenu le nouvel écuyer du Chevalier Noir, Damian avait dût s’engager à renoncer à l’emplois de la force léthale, mais Damian était parfaitement disposé à y faire une entorse s’il s’agissait de protéger sa famille d’un ennemi dangereux… et Damian considérait que le Red Hood pourrait entrer dans cette catégorie. Ce dernier était un adversaire redoutable, entrainé, qui connaissait l’identité du Batman et probablement de la plupart de ses acolytes, qui savait comment il réfléchissait et, pire que tout, qui avait le potentiel d’infliger un coup dont l’impact psychologique dévastateur au Bat-clan. Néanmoins, Jason avait cependant démontré lorsqu’Ivy eut attaqué Gotham qu’il tenait encore à protéger la ville… sincère attachement ou bien avait-il juste besoin de protéger ses investissements ?
 
Finalement, au bout de plusieurs jours de surveillance, Damian avait enfin trouvé une occasion. Il avait dû faire cela en cachette du reste de sa famille pour éviter de trop attirer leur attention sur les activités de Jason sans pour autant les leurs cacher. Heureusement, même si le gang du Red Hood gagnait petit à petit en puissance, leur chef avait l’intelligence d’éviter de trop attirer l’attention, sachant pertinemment qu’il y aurait toujours un poisson plus gros à ferrer attirant l’attention du Chevalier Noir. Mais Damian avait finalement trouvé l’endroit et le moment où frapper. Depuis peu, un nouveau gang de Jokerz s’était installé dans les environs direct du territoire du Red Hood.
 
Les Jokerz… une anomalie dans le monde de la pègre car s’ils constituaient une force avec laquelle il fallait compter, ils ne possédaient aucune véritable organisation. Ensemble disparate de psychopathe, de jeunes en mal de repères, de criminels endurcit… ils constituaient une faune assez variée qui n’étaient réunis que par une seule chose, la figure du Joker (certains aussi celle d’Harley Quinn, mais sans que cela ne fasse de réelle différence autre que cosmétique) … tous prenaient exemples sur lui mais cela s’arrêtait là. Les différentes bandes opéraient souvent en autonomie complète, s’affrontant même régulièrement entres elles, autant qu’ils attaquaient les autres groupes. Certaines se cantonnaient à de petits larcins sans envergures, d’autres rivalisaient d’excentricité et de cruauté dans l’espérance d’attirer l’attention de leur figure tutélaire, d’autres au contraire se cantonnait à récupérer « la marque » Joker sans réellement se différencier des groupes de criminelles plus classiques… on y trouvait de tout et la seule règle était que si le Joker se pointait pour donner des instructions, on lui obéissait. Ils constituaient donc un important vivier d’hommes de mains pour les plans du pire ennemi de la Chauve-Souris.
 
La bande en question c’était constitué depuis peu, mais elle était active. Son chef était un vétéran qui avait déjà écopé de plusieurs condamnations à Blackgate pour complicité dans les plans du Joker. Aux vues du passif du Red Hood avec le Joker, il y avait déjà fort à parier qu’il voudrait s’occuper des sbires de celui-ci rapidement. Depuis ce moment, Damian était resté à l’écoute des rumeurs de la rue, n’hésitant pas à s’en prendre à quelques contacts des Red Hood pour confirmer ses suspicions. Et bien qu’il n’était « que » Robin, Damian savait se montrer extrêmement persuasif quand il s’y mettait. Il eut donc tôt fait de s’assurer le moment et l’endroit où Red Hood mènerait son attaque… surtout qu’une de ses sources d’approvisionnement avait été pillé par les Jokerz à peine deux jours plus tôt.
 
Damian s’était installé sur un toit à quelques pâtés de maison de la planque des Jokerz. Ces derniers étaient rassemblés dans un squat. Un groupe d’appartements vides (ou plus probablement vidé par les soins des nouveaux locataires) qui avaient été occupés par ces tarés qui en avaient fait leur quartier général. Damian soupçonnait qu’ils avaient probablement creuser plusieurs tunnels pour accéder à d’autres bâtiments et ainsi s’offrir des voies de sorties supplémentaires. À moins qu’ils n’aient tout simplement un accès aux égouts. Ils avaient aussi posé un gars sur le toit, avec un fusil, une chaise pliante et une radio, pour servir de guetteur. À présent, le jeune homme attendait que sa proie principale se pointe pour pouvoir la neutraliser.
 
Damian avait d’ailleurs pris soins de se préparer à la confrontation. Il s’était équipé en matériel pour le combat qui s’annonçait, mais il s’était également assuré que personne ne viendrait le déranger. Pour cela, il s’était complètement déconnecté du réseau du Batclan, de tout leurs canaux de communication hormis le canal d’urgence. Officiellement, il n’était pas en patrouille en ce moment. Il avait ensuite pris soin de déconnecté les différents traceurs de sa tenue pour ne pas apparaitre sur les radars de sa famille, bien qu’il ait conserver une balise de détresse au cas où la situation tournerait mal. Il était donc invisible sur la grille et personne ne pouvait le déranger pour lui demander des comptes par radios interposés. Il savait que sa cible était doué, aussi Damian n’avait rien laissé au hasard concernant l’endroit où il se planquait, ayant même prit soin de protégé ses arrières.

Le liquide ambré se prélasse paresseusement au gré des inflexions que son poignet inflige au verre. L’odeur de l’alcool seul pourrait l’enivrer, pendant quelques mois, il se laissait aller à ce jeu-là. Ses idées étaient toujours trop floues, trop brouillonnes, trop… accaparées par un sentiment épais comme de la poix. Parfois, il se sentait noyé, étouffé. Mais la colère était venue comme une lame de couteau, tranchant le brouillard de sa lame claire. En soupirant, il repose le précieux cristal sur la table en mélaminé, jonchée de tasses sales, deux ordinateurs, beaucoup trop de stylos, souvent sans bouchons, la pointe séchant à l’air libre. Une mer de balles de calibres différents finit le tableau, les armes correspondant éparpillées ça et là, sur sa taille, aux murs, par terre pour certaines. C’est son bunker, son bureau, sa maison et sa cave. Une lampe à la lumière blafarde jette une lumière consternante sur le bureau dégueulasse, deux étagères de livres, la moitié ouverts à même le sol, un lit de camp et un lavabo qui semble sorti d’une prison.

C’est mieux que ce qu’il a pu connaître à des heures pas très amusantes de sa vie, mais toujours moins confortable que le Manoir. Avachi sur sa chaise qui couine au moindre mouvement, Jason se prend la tête dans les mains, frotte son visage avec sa paume à s’en enfoncer les yeux dans leurs orbites. Dans la rue, à Gotham, il lui restait l’assurance d’être un innocent, lésé par la vie. L’assurance d’être un enfant jeté à la rue, sans avoir vraiment eu le temps de mériter ça. Maintenant, quand bien même il est convaincu, intimement convaincu, que sa croisade est justifiée, Jason ne se voit plus comme un innocent. Lésé, oui, trahi, oui. Mais innocent ? Avec tout ce sang sur ses mains ?

Et tout ça pour quoi ? Pour Gotham ou pour sa vengeance ? Contre qui ? Un Batman disparu ? N’ayant laissé derrière lui que plus d’enfants innocents. Des enfants soldats, avec qui il avait croisé le fer. Des enfants qu’il allait devoir combattre. Bah, se dit-il, les risques du métiers…

Son épisode de morfondement est brusquement interrompu par le son d’une personne frappant à sa porte. Ni vu ni connu, Jason se redresse, sauvant la mise concernant sa posture, mais pouvant difficilement épargner la vue de ses yeux verts rougis par le frottement et la fatigue. Il fait entrer son second, Lance, venu faire son rapport, à 18 heures tranchantes, réglé comme une horloge suisse. Il tient un trieur cartonné contenant des papiers qui viendront rejoindre le bordel de Jason, le cerveau dégobillant de bilans comptables. Qui eut crû qu’il aurait fallu un PhD en mathématiques pour faire patron de la pègre ? Sûrement pas Jason, qui avait, grâce à l'entraînement de Bruce, le niveau mais aucunement l’envie de se farcir tout plein de nombres ésotériques. Avant que l’homme, un chic type d’une trentaine d’années, bâti comme un lévrier et capable de foutre une mandale à une armoire à glace, ne puisse prendre la parole, l’ancien Robin lui lance : “tu penses que je peux démissionner ?”

Sans perdre un instant, Lance lui répond d’un haussement plein de mépris de ses sourcils blonds, et pose le trieur sur son bureau, poussant ostensiblement le ramassi pour faire de la place à plus de choses inutiles que Jason ne lira pas.

“Deux de nos revendeurs ont été malmenés et leur marchandise volée, les types sont venus avec une moto, les ont tabassés et se sont barrés avec la drogue.
- Ah, Kolchek, tu es un oiseau de malheur.
- Mh… Oui, certes,” dit-il d’un ton dédaigneux, avant de se servir dans le verre de Jason, qui ne proteste pas, vaincu. “On mène l’enquête, ça pourrait être des jeunes qui se sont sentis poussés des ailes, mais c’est la troisième fois cette semaine que ce même mode opératoire est remarqué, deux fois sur des types à nous, l’autre sur un clan inféodé.
- Bref, tu penses que quelqu’un aurait trouvé du courage pour s’élever contre mon monopole sur East End ?
- Je ne me prononce pas, j’ai envoyé des types de confiance à des endroits stratégiques pour faire sortir les rats du trou. On verra ce que ça donne.”

Jason se lève, il croise ses mains dans son dos, malheureusement il lui manque une grand fenêtre donnant sur la ville pour faire un effet cinématique. Il ressemble juste à un mec agacé, un poil stressé, dans une vieille cave qui sent le moisi. Trop glamour.

“Tu as des suspects ?
- Quelques-uns, mais je tiens à la présomption d’innocence, boss.”

Jason manque de lâcher un rire guttural, presque porcin. Le sourire revenu sur ses traits, il lance : “Je suis si heureux d’être entouré de gens droits et attachés à la Justice” et effectue une courbette. Lance hausse les épaules, l’air de dire “droit ? honnête ? C’est tout moi ça”.

“Concernant les capés de ce soir, on a aperçu Batgirl, c’est tout.
- Pas de Red Robin ?”

Le second répond d’un mouvement négatif de la tête. Un long moment, le silence s’installe entre les deux hommes. Mais ce n’est pas le sujet du jour, du moins, pas le sujet central du jour.

“Quel est le plan pour ce soir ?
- J’y vais seul.
- Quelqu’un est sur ta trace, boss.”

Cette fois, c’est Jason qui répond d’un “mhmh” évasif. Des traces d’interrogatoire sur ses hommes avaient été repérées. Quelqu’un se trouvait sur ses traces, mais qui ? Une petite idée courait dans la tête du mercenaire, mais il se tût.

“Pas besoin, ça ne durera pas longtemps. Appelle la taupe, fais le sortir immédiatement, peu importe l’excuse qu’il doit donner.”

Son aîné acquiesce, avant de se retirer, son téléphone déjà à l’oreille. L’efficacité, Jason chérit cela. Pas de questions superficielles, pas d’objections, sauf si elles sont utiles. S’armer, s’habiller de sa tenue rouge carmin, sortir sa bécane, cela lui prend un temps considérable, les nerfs sciés à vif par l’adrénaline. A certains égards, Jason était fou à lier, guidé par ses instincts comme un chien, la rage au ventre, les yeux luisants d’une émotion indéchiffrable. La soif de vengeance lui avait retiré tout libre arbitre, laissant dans les rues de Gotham une arme létale, mue par l’esprit de fer de Bruce Wayne et la stabilité mentale du Batman. Dans les rues d’East-End, plus particulièrement. Et encore plus précisément, devant un énorme squat, vibrant comme une ruche, pleine de petits rebuts de la société, imbéciles et autres admirateurs du Joker. Il était temps de frapper et de frapper fort. Pas de Joker dans ce quartier. Pas de violeurs, pas d’hommes violents, pas de vendeurs de drogue à des mineurs, pas de receleurs. Pas d’enfants à la rue, pas de femmes battues, pas de capés.

Et le message n’était visiblement pas parvenu à cette bande infâme de petits incels, ou l’avaient-ils ignoré ? Peu importe, Red Hood allait inscrire sa loi dans le feu et le sang. Par la poudre et le canon.

“Red Hood, la taupe est arrivée, le champ est libre.”

La roquette quitte la gueule de son arme dans une explosion effroyable, éclairant la nuit brièvement avant de se nicher au premier étage du squat. La déflagration souffle plusieurs fenêtres alentour, déclenche les alarmes de voitures alentour, alors que s’élève les cris des mourants et des blessés dans le bâtiment. L’étage touché s’effondre sur le rez-de-chaussée, fermant les accès souterrains et la sortie des survivants. L’immeuble, en mauvais état, menace de s’écrouler sur lui-même. Personne, ou presque, n’en ressortira vivant. Effort minimum, efficacité maximale, démonstration puissante. Maintenant, reste à accueillir la petite souris au museau un peu trop curieux qui le talonne.

Ou plutôt, le petit oiseau.

Comme le jeune prodige l’avait anticipé, Red Hood fut au rendez-vous. Que la raison soit la défense de son territoire, l’assouvissement de son besoin de violence ou un compte personnel à régler avec tout ce qui arborait les couleurs du Joker… cela importait dans le fond assez peu. Depuis sa position, Damian pouvait voir dans ses jumelles l’approche du Robin déchut, chevauchant sa bécane à vive allures dans les rues de Gotham en direction de son objectif. Le fils du Batman savait que Jason était à son repaire et pour venir, à moins de faire de grands détours, il n’y avait que trois voies d’accès crédible… et l’aspirant seigneur du crime en empruntait justement une. La présence du lance-roquette fit lâcher un soupir de déception de la part du jeune homme, déplorant le manque de subtilité de son ainé dans la manière de gérer ses problèmes. Bien que la méthode serait sans aucun doute efficace, elle témoignait également d’une sérieuse case en moins de la part de son exécutant car il avait de quoi enflammer les violences dans tout le secteur avec une telle démonstration de violence… il ne jouait définitivement pas selon les règles du jeu et en cela il était plus proche du Joker que d’un Black Mask ou un Pingouin.
 
L’actuel Robin rangea alors ses jumelles, vérifia son équipement, et se mit en route. Il n’avait pas besoin d’assister à ce qui allait se passer d’ici quelques minutes, il l’anticipait déjà. De toute façon, il ne pourrait pas l’empêcher et sauver la peau de Jokerzs n’était clairement pas sa priorité du moment. S’élançant dans la nuit telle une ombre, avançant lestement de quartier en quartier, de toit en toit, Damian se rapprocha du lieu de la confrontation, faisant un détour pour s’assurer que personne ne viendrait les déranger. Ce qui allait se passer était une affaire strictement d’ordre familiale et il était hors de questions que quelques larbins du gang de Red Hood ou d’autres n’interfèrent dans cela.
 
Lorsque l’explosion illumina la nuit de Gotham, Damian savait que cela allait être à son tour d’enter en scène. Se hissant sur l’un des toits bordant la position de Red Hood, le jeune Wayne prit quelques instants à observer la scène. Il s’était écoulé moins d’une minute depuis que l’explosion avait eut lieu, et pourtant Red Hood ne semblait pas donné signe de vouloir partir. Il attendait probablement quelque chose… peut-être même avait-il anticipé sa venue. Qu’importait cela, il n’espérait pas que Todd lui rende la tâche facile de toute manière. En vérité, l’inverse l’aurait grandement déçu. Par contre, le recourt à la violence extrême et à la combustion spontané du Red Hood rendait la tâche plus délicate. Même si l’East End était toujours un secteur de Gotham dans lequel les agents de l’ordre préféraient ne pas s’attarder s’ils en avaient l’occasion, un tel évènement ne pourrait être ignoré. D’ici cinq minutes, dix peut-être, le GCPD aurait des hommes sur place. Il y avait même un risque non négligeable d’attirer d’autres membres du Bat-clan. Le Red Hood avait peut-être trop gagner en confiance et se montrait téméraire. Ou au contraire actait-il sa déclaration de guerre à Batman et ses alliés. Qu’importait, Damian comptait en finir maintenant. Sans attendre, il s’élança dans les airs vers sa cible.
 
-        Hé, Taré !!!
 
Oui, Damian comptait bien attirer l’attention de son adversaire sur lui. C’était à dessein car l’instant d’après, il jeta devant lui deux batarangs visant directement la tête. Ces batarangs n’étaient d’ailleurs nullement classique, ils contenaient une capsule d’acide qui imbibait la lame et se briserait à l’impact. Cela ne faisait pas partie de l’arsenal classique du Chevalier Noir mais était une invention de l’un des prétendants qui avait pensé pouvoir prendre sa suite. Dans ce cas précis, il s’agissait de Jean-Paul Valley, Azraël, qui avait remplacé Bruce Wayne dans la fonction de protecteur de Gotham après que Bane ait brisé le dos du Batman. Cela ne s’était pas bien finit, mais en fouillant dans les dossiers du Bat-ordinateur, Damian avait découvert plusieurs de ses inventions, dont ces batarangs acides qu’il avait inventé pour qu’ils soient en mesure de blesser Bane même sous l’effet du Venin. Damian les avait conçus pour qu’ils puissent abimer l’équipement de son ennemi et si possible pour le forcer à se démasquer. Cela faisait un moment que le jeune homme préparait ce combat, il avait encore quelques surprises supplémentaires en réserve.
 
Damian se réceptionna ensuite gracieusement, sur le sol. Une fraction de seconde plus tard, toute la ruelle s’envahissait de fumée avec pour point central, la position du jeune homme. Ils étaient au grand air, ces fumigènes ne feraient pas effet longtemps, mais assez pour que le jeune homme se faufilent dans le dos de son ennemi avec toute la discrétion dont il était capable. Un instant plus tard, à peine assez de temps pour que son ennemi puisse activer l’une ou l’autre vision dans son casque, une détonation se fit entendre. Un grappin surgit de la brume pour s’agripper à l’adversaire de Damian et permettre à ce dernier de se projeter contre son ennemi et de mettre tout son poids dans le choc pour le jeter à terre. Profitant de la surprise, l’actuel Robin roua son ennemi de coups. Faisant usage de toutes les techniques qu’il connaissait pour maximiser la force de ses frappes, comptants sur les renforcements métalliques apporté à ses gantelets, l’impacte de ses coups étaient particulièrement violent pour un enfant de son âge et de son gabarit. Mais la surprise ne dure qu’un temps, court dans le cas d’un ennemi entrainé, et Damian ne comptant pas se faire maitriser par une contre-attaque de son ennemi rompit de lui-même le combat et s’éloigna d’un bond.
 
-        J’ai lut les dossiers à ton propos. Tu n’as pas tant changé que cela. Un gamin des rues impulsif, sans finesses et en colère.
 
Damian provoquait son adversaire. Il en connaissait l’identité et comptait bien le lui faire comprendre. Le fils du Batman dégaina alors une épée, le combat allait réellement commencer maintenant que l’échauffement était terminé.
 
-        Voyons si la Ligue aura pu faire de toi autre chose qu’un voyou qui aime les gros flingues.
 
À nouveau, Damian attaqua son ennemi. La fumée s’était suffisamment dissipée pour que leur vision ne soit plus gênée. Le prince des assassins était agile, rapide, réactifs. Il n’hésitait pas à rester mobiles dans ses attaques pour frapper là où la garde de son adversaire se montrait plus faible. Bien qu’étant un maitre du combat dans toutes ses formes, son ennemi était loin d’être un combattant commun, il était même plutôt doué, il surpassait Damian en force et en taille. Mais l’épée à la main, Damian était simplement à un autre niveau, ses coups étaient précis, vifs. Il ne frappe pas encore pour tuer, mais il frappe pour désarmer son adversaire, le priver de ses équipements, et le blesser. Déjà au loin, il peut entendre les sirènes des voitures du GCPD qui hurlent et qui s’approche. Ce ne serait pas la fin qu’il espérait à cette affaire, Jason emmené en cellule par la police, mais les programmes mit en place par Oracle pour protéger les identités du Bat-clan empêcherait l’identification de Jason et ainsi révéler le secret de Batman. Mais si possible, Damian préférerait que cela se règle en famille, que Jason soit trainé devant les siens et qu’ils décident du sort du Robin déchut. Continuant de maintenir la pression, Damian frappa à nouveau de manière verticale avec sa lame, laissant son ennemi esquiver le coup, pour que de l’autre main il projeta plusieurs bombes à concussions… leur explosion étant prévu pour produire le moins de shrapnel possible, mais plus que suffisant pour sonner n’importe quel ennemi.
 
-        Alors Todd ? Cela fait quoi d’être doublement un échec ?


Hj: Barbara nous laisse un peu avancer avant d'intégrer le rp, elle nous enverra un mp pour signifier le moment où son personnage rejoindra la fête