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Les révoltés du Bounty.

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Les révoltés du Bounty. Mer 26 Déc 2012 - 16:13

Cela devait faire environ deux jours que j'étais arrivé sur Terre. J'sais pas pourquoi, mais j'aime bien y retourner vers la fin décembre, probablement depuis que j'ai buté le Père Noël. Paraît que les mioches terriens sont les plus admiratifs de l'autre obèse, à tel point qu'il s'est même fait récupérer par un consortium de soda. Mais bon, on s'en tamponne un peu le coquillard. Le Mec plus Ultra n'a que faire de s'apitoyer sur ses anciennes victimes. J'suis comme ça moi, le boulot c'est le boulot et une fois que c'est fini, bah c'est fini. J'ai inventé la tautologie.
Ouais, je disais donc que j'kiffais pas mal retourner sur Terre pendant la période des fêtes. J'descends de ma moto et quelques camions citernes de bière, j'casse deux, trois gueules, engrosse une deux pouliches et vais narguer les sales gosses.
J'ai pas mal de vieilles connaissances qui traînent leurs guêtres ici aussi. Des mecs avec qui j'me suis cogné. C'est ça aussi l'esprit de Noël : passer du temps avec les gens qu'on aime tabasser.

J'avais donc louer une petite ville pour être peinard, dégageant ses autochtones à grand coup de gatling. J'ai lu mon journal galactique pour me tenir informé des affaires en cour là-haut, j'ai fais la fiesta mais ...Frag, c'est ultra chiant la vie sur Terre ! Je viens de me souvenir de pourquoi je n'y retourne que pendant une période de l'année. Tout ce que je viens de dire, tu peux l'oublier crétin, si j'viens sur Terre pendant les fêtes c'est parce que les tarlouzes en collant sont tellement sur les nerfs pour cette période, à vouloir protéger et ses habitants et l'esprit de noël que c'est toujours un fraggin' plaisir que d'aller pisser sur leurs plates-bandes. Ces idiots croient vraiment en l'esprit de Noel sans savoir que dans une autre vie, j'ai décapité l'obèse esclavagiste.

Tout cela, je l'ai eu, comme tout mâle qui se respecte, pendant que j'étais sur le trône. Je me lève donc, m'essuie avec le scalp d'un des habitants de la bourgade et tire la chasse. Comprends par là que je l'ai dessoudée elle aussi, j'aime pas le gaspillage d'eau et le monde entier est mon chiotte, j'suis pas à un près.

Je boucle ma ceinture, me contemple un bref instant dans le miroir :

"Salut 'Bo gosse."
je le suis, y'a pas à dire. Attrape ma besace contenant mon butin, enfourche ma bécane et me dirige vers Coast City, le QG d'un petit merdeux que j'aime bien emmerder : Green Lantern.

J'arrive là-bas d'assez bonne heure, juste à temps pour me taper un petit dej de costaud. J'ai une vieille fringale et mon estomac pourrait être comparé à un trou-noir. J'suis passé dans un trou-noir une fois, et j'en suis ressorti étroné.
Bref, je rentre donc dans une espèce de drive-in, un truc où les gaillards qui bouffent du bitume viennent baffrer des oeufs au bacon, des muffins et du café noir.
Quand je passe la lourde, les autochtones affiche une bien singulière expression faciale. J'avais oublié que ces primates n'étaient pas encore tout à fait familiarisé avec les aliens. D'ailleurs les leurs, comme Superfag leurs ressemblent étrangement. Je serre un peu les dents, j'ai envie de leur apprendre les bonnes manières à grands coup de poings pédagogiques. Hélas, et cela pourrait surprendre le premier quidam venu, je suis quand même un professionnel. Si je me met à dézinguer le macaque à tout va, ça va me faire de la mauvaise publicité et mon petit coucou surprise risque d'être avorté.
Je me dirige donc vers le comptoir, assied mon auguste derrière sur un de ces tabourets encore plus durs que moi et passe ma commande :

"25 oeufs au plat, un jambon, trois cafetières."

C'est une des rares leçons que j'ai retenu de l'école : le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée, casser du terrien, c'est mauvais quand on a faim.

Le barman me lance un regard bovin, mais je dis rien, me contentant d'arracher le journal des mains d'un vieillard qui faisait ses mots fléchés.
Je feuillette la feuille de chou, et PAF ! je tombe sur un articule mentionnant une vieille connaissance. Thaal Sinestro serait en ville. Ca fait un petit moment que j'essaie de me le faire ce petit enfoiré. Il a une prime mastoc sur sa tête, posée par le conseil hippie d'Oa en personne. Avec elle, je pourrais me payer des call-girl et de la binouze pendant au moins une semaine, et au regard de mon appétit pour les prostituées et le houblon brassé c'est pas rien !
Manque de chance, par un affreux concours de circonstances qui se répète ad finitum j'ai jamais pu chopper ce pleutre. A chaque fois, il s'en ait fallu d'un poil de testicule. Mais cette fois, je vais pas le rater.
Sinestro est une petite ordure imbu de lui-même jusqu'à le rendre ivre. Il tolèrera pas la provocation. Ca tombe bien, j'ai quelques clichés de lui sur ma clé-à-molette-usb. J'avale mon petit dej d'une traite et emprunte l'ordinateur du tenancier. En quelques clics, le tour est joué : quelques montages de Sinestro en tutu. Je me presse d'aller l'imprimer en grands format et de placarder ces chefs d'oeuvres sur les panneaux publicitaires de la ville en plus de quelques tags
"Sinestro is a douch" avec de grandes flèches et le tour est joué.

J'enfourche à nouveau ma bécane et me dirige peinard vers la base de l'airforce, histoire d'avoir un petit arsenal pour corriger le korugarien.
Je me cache et j'attends.
Je l'entends arriver et le prends à revers. Je lance ma chaîne pour l'étrangler en grognant :

" Ca alors, ce bon vieux Sinestro de Korugar. Quelqu'un t'a enfin passé la bague au doigt ? Laid comme tu es, c'est un véritable exploit. T'aurais pu inviter tonton Lobo à ton enterrement de vie de jeune fille."
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Re: Les révoltés du Bounty. Mer 26 Déc 2012 - 23:28

Thaal avait conclu une bonne affaire avec le Gentleman Ghost. Il en était ravi. Un bon tireur, c'était difficile à trouver, de nos jours. Bizarrement, le bon personnel se faisait rare alors pourtant que sur Terre, la racaille soi-disant héroïque ne faisait que proliférer. D'ailleurs, cet imbécile de Hal Jordan avait fait confisquer à Sinestro une partie de son arsenal lors des prémices de leur guerre sur Terre. Grâce à l'expertise de l'USAF, jamais il n'était parvenu à les remettre en ligne. Cependant, une attaque frontale contre l'Air Force n'était pas la meilleure idée, s'il voulait éviter de perdre pied sous une marée de surhommes bien-pensants.

Il s'était contenté d'effrayer les concitoyens, sans braver trop d'interdits, sinon quelques braquages et tout ce qui ne pouvait être associé à du terrorisme. Le terrorisme, c'était la barrière à ne pas franchir. Tout ce qu'il lui fallait, c'était une bonne raison pour pénétrer la base aérienne sans être sur la liste noire. Cela rendait les encapés un peu trop... Proactifs. Car oui, ils avaient la mémoire assez courte pour oublier les guerres ouvertes ; mais les offensives de terreur, les attentats, cela les rendait nerveux. La mémoire collective de ce pays, c'était un sacré bourbier. Le porteur de l'anneau était bien pressé de réécrire toute leur histoire tel celui qu'il était, un gagnant.

Pourtant, il découvrit une campagne d'anti-pub contre lui. Ce n'était pas l'image que devait renvoyer un gagnant. Le bienveillant despote qui sommeillait en lui ne pouvait accepter de telles images. C'est pourquoi il suivit les flèches. Un règlement de comptes au nom de l'honneur blessé. Un crime passionnel avec pour victime collatérale, la base de l'USAF. Et voilà que le gêneur lui fournissait une excellente raison de se défouler, tout en exhumant la piste brûlante de ses Manhunters. Restait à découvrir qui était assez malfaisant pour de telles diffamations.

Soudainement, il se sentit saisi par un crochet, puis traîné par un interlocuteur aussi odorant que mal dégrossi. Immédiatement, son champ de forcé répara l'aspérité qui lui avait coûté d'être accroché. Puis il régla mentalement l'écran individuel afin d'empêcher toute friction, et de se rendre impossible à saisir ou frapper.


"Lobo. Tu as donné un nouveau sens aux termes de banc d'infâmie. Et dieu seul sait combien tu l'as usé, ce banc."

Certes, Thaal était vexé, il savait que l'information circulait très vite. Il savait également que les humains avaient la mémoire courte pour ces choses-là. Même si ils en faisaient un meme, cela serait vite remplacé par la prochaine vidéo de lolcatz. Il voulait profiter de cette escarmouche, dont il était certain de sortir en vie, pour faire sa fête au complexe qui renfermait ses chers Manhunters. Il projeta la forme solide d'un gigantesque marteau en pierre, qu'il envoya en plein dans le plexus solaire du chasseur de primes.

"Prends ça, fieffé coquin!"
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Re: Les révoltés du Bounty. Sam 29 Déc 2012 - 19:39

Je renifle, l'air remonte mes sinus drainant au passage un résidu de morve qui trainait dans mes voies nasales. Je crache le glaviot au sol, avant de me curer l'entre dent de l'ongle de mon petit doigt. Il n'y a rien de mieux pour mépriser son adversaire que d'afficher un désintéressement manifeste.

"Dieu ? J'l'ai buté ce petit salopard. Dommage, tu as perdu ton compagnon de scrabble."

Sinestro profite alors de mon rire gras pour attaquer. Il crée à partir de sa bague un énorme marteau avec lequel il entreprend de me fendre le crane.
Je dois avouer, mais ça me tuerait de l'admettre (du moins métaphoriquement parlant, puisque je suis immortel), que j'aime bien me battre contre le Korugarien. J'éprouverai même du respect pour lui, si je savais ce que ça voulait dire. Après tout, il a quand même mis au pas son peuple pour s'instaurer dictateur en chef, il harcèle les nabots d'Oa avec un acharnement admirable et il inspire la peur dans le coeur de ses ennemis. J'aimerai qu'une de mes probables filles lui ressemble.
Néanmoins, comme je le disais c'était une pensée qui méritait plus ample réflexion car je ne suis pas absolument certain de pouvoir le considérer comme tel. Il me faut encore peser le pour et le contre, mettre en balance avant de pouvoir dire que je l'aime bien.
Pour l'heure, il s'apprête à me cogner et il a toujours des biftards au dessus de sa tête.
Je me déporte donc sur le côté pour esquiver son coup de marteau, je suis le Main Man, pas une enclume.
J'attrape sa construction et la fracasse en y mettant ce qu'il faut de force.
La force morale c'est bien, la force physique c'est mieux.
Je brise donc sa construction, non sans une once de peine, et lui enfonce mon poing dans le faciès.

"Ca risque pas de t'enlaidir davantage que ce que tu l'es Adolf."

Puisque je suis au contact, j'en profite. Je lui pétris généreusement le visage de coups, mais par je ne sais quelle entourloupe, le malheureux arrive à me repousser et à me rendre la monnaie de ma pièce.
J'encaisse, je rage, et je cherche un moyen de contrer son bouclier de force assez embêtant.

Je m'éloigne de quelques pas, souffle un bon coup.

" Au fait, m'appelle plus comme tu viens de le faire, ça pourrait jaser. J'comprends qu'avec Jordan ça vous excite de dire des cochonnerie et que ça t'aide à mettre popol au garde à vous, mais c'est pas ma came. Le 'Bo aime les femmes, pas les têtes de vieilles couilles violacées."


Pendant que je le provoque, je dégaine mon gros calibre et balance une saucée de rayons delta.


-----
N'étant pas familiarisé avec ta façon de combattre, je me suis permis de placer quelques coups en te laissant des chances de contrer et d'esquiver. Ne te gènes pas pour faire de même.
Lobo peut casser les constructions de Sinestro :
Spoiler:

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Re: Les révoltés du Bounty. Dim 30 Déc 2012 - 0:42

L'esquive rapide de Lobo commença de lui rappeler les capacités du chasseur de primes, qui était loin du biker lourdaud de nos grand-mères. Il était en plusieurs points l'égal d'un porteur d'anneau vétéran. D'ailleurs, Thaal se félicita des rectifications apportées à son champ de force puisque le tas de muscles tenta de lui mettre des coups au visage, sans succès. Autant, il était parvenu à s'en prendre à une projection étendue telle que le marteau, autant, la densité d'une construction aussi proche du corps et de sa source - à savoir l'anneau - résistait aux assauts du loubard.

Ce dernier aimait, comme de nombreux autres métahumains, à se livrer aux pratiques dites des répliques en plein combat. Seulement, il retenait beaucoup moins son vocabulaire fleuri. Il évoqua une grande figure du vingtième siècle pour la comparer à Sinestro. Celui-ci répondit avec plusieurs coups du plat de la main, en direction des tempes et des artères du cou de taureau de son adversaire. Le champ de force, avec la résistance à la pression des chocs, était en soi une arme lors d'un combat au corps à corps qui augmentait énormément l'intensité d'un coup, permettant sans effort une frappe précise et lourde.


"Contrairement aux apparences, je n'ai rien d'un Hitler. Je ne pense pas qu'il existe... De race supérieure... Ni les Oans, ni les Kryptoniens, pas même les Martiens... n'ont su éradiquer le chaos de l'univers."

Il projeta un étau géant haut de trois mètres, qu'il entreprit de serrer autour de la cage thoracique du coureur de galaxies.

"Tout ce qu'il y a, c'est des politiques moins faiblardes que d'autres. La fermeté... Il n'y a que cela de vrai."

Il resserrait l'étau. Etant limité par sa propre imagination, il était soumis comme tout porteur d'anneau et comme tout être pensant, à des raccourcis de pensée. Un étau, était généralement en fonte ou métal équivalent. C'est donc avec les caractéristiques physiques de ce matériau que le Lantern le créa. Il savait donc très bien que la projection cèderait bien avant le surhomme.

Il commençait à se rappeler à quel point Lobo était un défi, surtout avec son agressivité et son acuité lors des bastons dont il avait tendance à fixer les règles et le terrain. Un goutte de sueur, imperceptible perla sur son mollet tandis que son rythme cardiaque s'accélérait. Une des angoisses existentielles de Sinestro, un monde où la realpolitik est balayée par la réalité d'une brute sans droit ni loi.


"A propos de Jordan, ce n'est pas lui qui t'envoie, il n'a pas les moyens. Les Gardiens ? Ces vieux fous t'auraient confié un contrat, alors que tu as aidé Gardner à les voler dans leur Saint des Saints..."

En plus de son champ personnel, duquel il dut tirer une portion d'énergie, il créa une barricade de lumière dure, qui avait l'aspect et la consistance de corps mutilés et de gravats agglomérés.

"Tu peux inspirer de grandes peurs. Je te respecte, mais avant tout, je crains le danger que tu es pour les autres et pour toi-même. Laisse la terreur que tu inspires t'être renvoyée en pleine face."

En effet, il commençait à admettre la frayeur que lui inspirait le pilier de bar louche mal dégrossi. Et cette terreur, il pouvait la sentir dans l'air, comme une aura que véhiculait le chasseur de primes. Il pouvait puiser dedans, comme si le fioul pouvait être puisé directement dans l'air ambiant. Devenant de plus en plus brillant, l'anneau à son majeur gauche, se chargeait de cette énergie comme un parent prenant ses enfants dans ses bras, avec familiarité et empressement.
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Re: Les révoltés du Bounty. Jeu 3 Jan 2013 - 18:01

"Grmph"

La tête'sticule pourpre commence a créer un étau qui enserre ma cage thoracique. Je grogne à cause de l'air qui se comprime. Frag, qu'est ce que je déteste ces fraggins' anneaux, coquin de sort ! La lumière est censée être intangible et ces petits rats de l'opéra s'en servent comme d'une arme. Tiens, à ce propos, malgré mon autorité indéniable en matière d'armes en tout genre, je n'ai jamais essayé un de ces anneaux. Ca donnerait quelque chose d'explosif, j'en suis sûr et je trouve l'idée séduisante. Pourquoi n'y ai-je pas pensé avant ? Suffirait juste que j'y fasse sculpter une tête de mort, parce que les symboles de ce genre, très peu pour le 'Bo.
Mais pour l'heure, j'ai quand même des problèmes plus sérieux, à commencer par ce fraggin' étau de mes deux. Il veut se la jouer fort broyard, pas de problème. Je pose mes mains puissantes sur les parois de la construction et y concentre une bonne partie de ma force, je me fais une prise quand mes doigts s'enfoncent dans la lumière, je serre, serre et serre encore et écarte les bras pour écarteler l'étau.
Me voilà libre de nouveau. Sinestro me regarde abruti, il aime tellement se gorger de sa supériorité qu'il ne retient jamais la leçon : ses pouvoirs ne marchent pas sur moi.
Je tousse un bon coup et crache un glaviot de sang.

" Ecoute princesse Starla et ton joyau magique, la loi c'est moi et l'ordre !"

Je ne sais pas vraiment pourquoi j'ai lancé cette réplique, si ce n'est par son côté bien senti et cinglant comme une cravache de maîtresse dominatrice.

"J'vous connais toi et ton espèce. Vous présentez bien de dehors avec vos principes et vos idées politiques, mais êtes de gros vicieux en dessous. Vous aimez prendre des déculottées, qu'on vous dise des cochonneries pendant que vous vous faîtes fesser. Alors ma caille, on a été vilain ?"

Je sais que Sinestro n'aime pas la vulgarité. Généralement, il l'associe à la bêtise et celle-ci à la faiblesse. Il déteste être rabaissé au niveau des autres mortels, lui si fier de son intelligence. Le toucher à l'égo, c'est le meilleur moyen de lui faire faire un faux pas. Qu'on se le dise, le Main Man représente tout ce que Sinestro déteste car il le jalouse : la beauté, l'intelligence décomplexée et la force brute. Il sait que je suis tout ça, il sait que je suis meilleur que lui. Il va donc chercher à me prouver le contraire en essayant de se montrer "plus" que moi. Plus malin, plus puissant aussi, plus vicieux... C'est peine perdue, mais en essayant il va s'éparpiller. C'est pour ça que je continue à l'affubler de sobriquets, à me moquer de ses principes en lui rappelant que tout ce qu'il dit c'est bien beau, mais ça vaut pas le 'Bo.
En gros, pour que tu comprennes, je me ris de l'essence même de Sinestro. Je lui démontre que la force brute dépasse toujours les plans les plus raffinés, je démonte que ceci, sur quoi il a fondé sa vie et sa prétendue supériorité ne vaut en définitive pas un copec, et qu'il n'est rien de plus qu'un raté à la tête de phallus.

Pendant ce temps, je siffle pour faire arriver ma super-bécane. On va aller titiller ma couille à deux, histoire de l'harceler un peu.
Mon fantastique bolide, mon bichon d'amour vole autour de lui à toute berzingue en tirant des rafales des balles très gros calibre avec lesquels je dézingue d'ordinaire les plus épais des cuirassés interstellaires.
Ca fait un peu de fumée, tout ce brouhaha.
Je saisis un tank à pleine main et le lance sur Thaal avec force.
Je sais que ça lui fera rien à cause de son champ de force. Mais j'ai d'autres projets en tête.
Je cours rapidement vers un avion de chasse, grimpe jusqu'au cockpit, le démarre et le lance sur le coco.

Ah, j'suis content. Ca sent bon la poudre, ça pète, ça explose, ça fait du bruit et de la jolie lumière. Et ça occupe le bougre.
Mais là, il est temps d'en découdre. Je me munis de ma machette et alors qu'il est en train d'essayer de se débarrasser de mon bijoux je bondis sur lui et frappe son bouclier pour le faire céder. J'y mets tout ce qu'il faut.
Il doit comprendre ce que je veux : son doigt.
Si je lui tanche et sépare l'anneau du reste de son corps il ne pourra plus s'en servir.
Et au pire, j'ai encore d'autres ressources à disposition.
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Re: Les révoltés du Bounty. Jeu 10 Jan 2013 - 16:22

Lobo continue ses vantardises de pilier de comptoir, mais Thaal sait qu'il a la puissance pour se le permettre. Néanmoins, il demeure persuadé de pouvoir aspirer la terreur qu'inspire le grand métalleux du cosmos. Aussi, il utilise une parcelle de l'énergie de son anneau afin de retransmettre le combat sur les écrans de télévision de toute la ville. Plongée dans la peur qu'inspirent ces deux figures du mal, les gens retiennent leur souffle, mais pas leur sueur qui empeste d'une trouille impuissante.

L'anneau de Sinestro siffle, comme s'il se remplissait de pouvoir, mais c'était impossible à vérifier, s'il prenait le temps de vérifier ses niveaux de batterie, il perdrait le rythme. Déjà que Lobo était plutôt du genre vif et puissant. Mais le Lantern pouvait se déplacer à la vitesse de la lumière. Il tâcha de se déplacer afin de brouiller les pistes, mais son adversaire n'étais pas un chasseur d'hommes pour rien, il fut instantanément repéré. Il envoya son bolide programmé pour envoyer la force léthale tournoyer autour de Sinestro pour le harceler. Et, accessoirement, lui tirer des rafales capables de percer un cuirassé.

Le champ de force tint bon, mais l'inertie cinétique envoie Sinestro valdinguer à chaque rafale envoyée par le deux-roues de l'espace. Son corps ricoche comme un vulgaire galet de plage. Puis Lobo lui jette un char d'assaut, de plein fouet. Heureusement, le sol cède et Sinestro ne souffre pas d'être écrasé, il tente de se hisser hors des décombres, mais hélas, ce n'est que pour découvrir le nez d'un avion de chasse qui lui fonce dessus. Assez rapide pour esquiver de justesse, il saisit Lobo par le col, mais c'est le mercenaire qui garde l'avantage. L'attaque a toujours une longueur d'avance sur la défense.

Mais alors que la brute s'empare de sa légendaire machete, le chef du Sinestro Corps éclate d'un rire suraigu. Son visage est comme celui d'un fou. Le rempart hermétique créé par l'Air Force pour stocker et étudier les Nimrods de Sinestro a été brisé par la destruction du sous-sol. Des cliquètement et des rapides vrombissements de mise en route se font entendre.

"Tu as mal choisi ton terrain, Lobo. Si je suis resté à Coast City, c'était uniquement dans l'espoir qu'une échauffourée dans ce genre libère mes petits pantins de métal. Et comme tu sais, Nul homme n'échappe aux Manhunters."

Les bras croisés sur sa poitrine, Sinestro arma son anneau, et projeta une bonne rafale dans les yeux de Lobo pour l'aveugler. Ses bébés étaient de retour. Ils constituaient une force indéniable, et peut-être, si le sacrifice devait être fait, une monnaie d'échange pour le mercenaire.

(Manhunter en image : )
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Re: Les révoltés du Bounty. Dim 20 Jan 2013 - 17:08

J'y suis presque. A force de grands moulinets et d'huile de coude, j'en suis presque à éclater la bouclier de mon ennemi et lui trancher son doigt, bagué. Mais, si j'ai de la ressource, je dois avouer que le trop sinistre est loin d'être un débutant lui aussi.
Qu'on se le dise, en tant normal, en d'autres circonstances, je l'aurai eu. Ca ne fait nul doute. J'suis un battant moi, j'attaque, je dicte les règles. Pendant tout ce simulacre de combat, Thaal n'a fait que subir. Il s'est défendu, car son jouet lui confère une protection formidable, mais je l'ai pas vraiment vu m'attaquer. Sans doute parce qu'il savait qu'il n'avait aucune chance. Parce que pour avoir une chance de me blesser sérieusement, il lui faudrait attaquer avec toute sa force, qui de fait, ne serait pas concentrée dans sa défense, et qu'à la moindre ouverture, je lui ferai sauter un membre ou deux.

Mais ça, c'était pas des circonstances ordinaires, et j'ai péché par enthousiasme. Je n'ai pas songé, tsss, que le bougre devait avoir une raison bien précise de se trouver dans la ville de son ex. Il est pas du genre à rappeler pour un coup d'un soir. Il devait être là par nécessité, que d'ailleurs il s'empresse de m'aboyer au visage, transfiguré par sa joie folle.
Il est vraiment, mais alors vraiment de chez vraiment laid.
Après m'être pris une rafale aveuglante dans les yeux, je lâche sur un ton badin.

"Merci. Comme ça je verrais pas sale gueule. Dis donc, c'est parce que t'as pas pu pécho à l'école que t'as décidé de faire payer le reste de l'univers ? Parce que la chirurgie esthétique, de temps en temps ça peut aider."


Au moins, je triompherai du duel verbal. Non pas que j'ai, à strictement parler, perdu celui-ci, mais il a des manhunters. J'pourrais les exploser, en bousiller deux trois avant de déguster. Evidemment, en tant qu'être parfait je ressuscite et je repars au front. Mais c'est une perte de temps. Si je suis venu sur Terre c'est pas pour profiter des distractions locales, elles sont vraiment ... terriennes. J'ai des projets, et une échauffourée avec ces robots me retarderait.

Une fois que je retrouve ma vue, je sors un cigare de ma poche et à l'aide du lance-flamme que je cache dans mon poignet, je l'allume. Je tire une longue bouffée et recrache. Je rumine, je tire la morve et crache au sol, le barreau de chaise toujours coincé entre mes dents.

" Ecoute Siny. Toi et moi, nous sommes des cadors de l'extermination de masse. Enfin moi un peu plus, beaucoup plus que toi. Mais t'es quand même doué pour un parvenu. J'te respecte pour ça."

J'avais prévu de faire du bruit moi aussi, tout le tintouin avec les explosions c'était pour signaler que quelque chose de gros se passait à l'airforce base, et Sinestro a eu la même idée avec la retransmission publique de sa fessée.

" Mais tu m'emmerdes. Tu sais comme ça va finir. Au mieux, j'explose tes joujous ici-même, au pire ça me retardera un peu. Mais tu sais que j'te retrouverai et que j'te ferai payer les désagréments causés par tes jouets."


Je parle en faisant les cent pas, sur un ton professoral. Mon speech est parsemé d’éructations diverses.

"Allons mon garçon, le Main t'es tombé dessus et ne t'as pas tué. Tu sais que ça veut dire que j'étais par là pour toi. Quand le 'Bo veut la tête de quelqu'un, il l'a. J'suis juste venu passer le bonjour à une vieille connaissance et déclencher une petite bagarre amicale"

Je m'adosse contre la carcasse de l'avion, les bras croisés sur mon torse puissant. Je tire sur mon cigare, sans desserrer les dents.

" Ta petite manoeuvre elle est intelligente, mais conne. Tes petites copines endimanchés en ayant vu nos gueules vont arriver d'une minute à l'autre. Elles vont être colère. Elles vont demander des comptes. Et il va s'passer quoi ? L'autre tarlouze en bleu et rouge va me demander c'que j'fous ici Et j'aurai qu'à dire que y'a une prime sur ta tête de couille et que j'suis là pour l'boulot Il va me sermonner et me demander de décarrer. Normalement, je lui répondrai d'aller se faire mettre lui et ses copines, je lui balancerai quelques gnions et me barrerais en riant à gorge déployée. Mais ..."

J'inspire bruyamment.

" J'suis pas là pour toi comme j't'ai dit. Donc ça me posera pas de problèmes de me barrer en te laissant en plan. Superfag sera content, il croira qu'il a de l'autorité. Et ça, c'est parce que même si je lui ai fait péter quelques molaires, il sait que j'suis un homme d'affaire avant tout. Par contre, toi et tes jouets ... tu crois qu'ils te laisseront déguerpir comme ça ?"


J't'ai dit, petit lecteur, que j'étais pas qu'un corps de rêve, mais aussi un des cerveaux les plus pénétrants de l'univers. Thaalounet doit s'en apercevoir.
Je délaisse mon appui et me dirige d'un pas lourd vers Sinestro.

" Le temps passe, alors j'vais te faire une proposition. Je veux .... ça" j'allonge mon doigt index pour pointer son anneau. " Je veux une de tes bagues et la lanterne qui va avec. T'as pas besoin de savoir pourquoi. En échange, j'te laisse décarrer de là avec tes robots et, tiens toi bien parce que le Mec plus ultra ne fait jamais deux offres, je te propose aussi de te rendre un service de ton choix. Ce que tu veux, tonton 'Bo le fera, le bon pour souhait sera valable qu'un an."

Je lui recrache un nuage de fumée à la gueule avant de tendre la main et un sourire carnassier.

"Alors, deal ?"
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Re: Les révoltés du Bounty. Mer 23 Jan 2013 - 11:42

La base de l'armée, depuis longtemps réveillée par les agissement des deux vilains, semblait enfin vouloir offrir une réaction. Sans doute les dernières explosions leur avaient laissé le temps de se préparer à l'insu des deux surhumains de l'espace. Néanmoins, Sinestro était en fâcheuse posture, car Lobo qu'il croyait avoir mis dans le noir et donc rendu impuissant, n'avait pas réagi par la colère aveugle mais en lui expliquant qu'il n'était pas là pour lui. A son humble avis, le gros loubard était simplement vexé.

"Lobo. Tu n'es pas l'un des miens. Jamais je ne te donnerai d'anneau, ni celui-ci ni aucun autre. J'ai cependant entendu dire qu'Atrocitus, le maître de l'anneau rouge de Rage se trouvait sur la Terre. Bien que je n'aie pas de Lanterne à t'offrir, si tu me ramènes un jour sa tête, tu seras récompensé avec moult richesses ou armements, si cela est ce que tu désires."

Avec l'énergie de son anneau, Sinestro projeta une affichette toute neuve, qu'il montra à Lobo, qui indiquait qu'Atrocitus était recherché, avec une récompense pour sa mort, et ce pour les bons services de Sinestro. Mais l'homme illuminé n'en demeura pas là. Il créa ensuite un attirail de cow-boy pour lui-même et s'envola jusqu'à douze pas du mercenaire de l'espace. Thaal portait désormais un chapeau jaune, un ceinturon avec un colt ainsi qu'une winchester accrochée dans le dos par une lanière.

"Alors, chasseur de primes. Préfères-tu refuser la tête d'un homme et la récompense qui va avec ? La Cavalerie est en train d'arriver. Si tu veux, nous pouvons écraser tous ces soldats de plomb en alliés, puis suivre nos chemins séparés."

Le moustachu jouait nerveusement avec la gâchette du pistolet qu'il avait projeté avec son anneau. Bien longtemps auparavant, Abin Sur, son meilleur ami, lui avait enseigné comment se servir de ces armes du passé pas si éloigné des Etats-Unis d'Amérique.
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Re: Les révoltés du Bounty. Ven 8 Fév 2013 - 20:28

"Mmmph ..."
Je sens sourdre quelque chose du fin fond de mon estomac. Ca remonte, ça se contracte, quelques spasmes. J'essaie de le retenir, en fait, je fais surtout semblant d'essayer de le retenir, histoire de bien le prendre pour un idiot. Parce que si j'éclatais de rire directement, il le prendrait comme une insulte, alors que cette répression factice doit l'amener à s'interroger sur ce qu'il y a de drôle et de bête dans ce qu'il vient de dire.

"HA HA HA HA HA !" J'éclate donc franchement de rire, mimant d'essuyer une larme qui perlerait au coin de mon oeil.
Je lui lance un regard plein de dépit, met ma main dans ma poche et lui lance un sourire carnassier, avant de la sortir et de lui montrer ce que je tiens dans le creux de ma main. Un anneau de lantern rouge.

"Mon p'tit gars. Atrocitus, ça fait une paye qu'il est recherché. Une des plus grosses primes de l'histoire. La tienne à côté, elle est ridicule. Tu vois, y'a des gens de temps en temps que je laisse tranquille. A part moi, y'a personne qui pourrait se le faire, ça tu le sais très bien parce que sinon tu lui aurais réglé son compte toi même. Mais pendant que je lui fous la paix, il dézingue les p'tits parvenus qui essaient de rafler ma prime, et du coup la sienne grossit, et grossit, et grossit encore .... et quand elle sera tout simplement la plus scandaleuse de tous les temps, j'irai l'empocher."

Je crache un glaviot au sol.

" T'es vraiment bête. Tu sais que je tiens parole, c'est la seule chose dont tu puisses être sûr à mon sujet. Si tu avais accepté mon offre et demandé sa tête, j'aurai été contraint de le faire. Tant pis pour toi, t'as refusé, on change la donne. Donnes moi un de tes anneaux avec la lanterne qui va avec, ou j'enfile le rouge et j'te massacre toi et tes joujoux illico-presto. Tu sais que je peux me les faire à la longue en mon état actuel. Mais déchaîné, même toi tu ferais dans ton pantalon."

J'allume un énième cigare et tire une grande bouffée en lui recrachant la fumée au visage.

" Je sais à quoi tu penses. Que le Main Man est trop fier pour perdre sa volonté et sa conscience au profit d'un anneau. Manque de pot pour toi, t'as pas à te sentir rassuré par ça. Ca tient pas. Parce que tu sais qu'un anneau se détache automatiquement du doigt de son porteur quand il meurt. Et oui ! La mort est méchamment éphémère chez moi !"




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Etant donné qu'Atrocitus a déjà donné un anneau à Lobo dans les comics, je me suis permis de l'avoir. Suffit juste de changer les détails de la passation.
Lobo peut aussi mentir.
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Re: Les révoltés du Bounty. Dim 10 Fév 2013 - 19:50

L'autre commençait à se contorsionner. Un rictus se déforma rapidement sous le gonflement des joues, puis il rit à s'en écarter les côtes. Un rire qui résonna dans toute la base militaire. Mais le silence ne s'installa pas derrière. Ce signal fut pris par les soldats pour bombarder leur propre hangar. Les Manhunters se dispersèrent afin de détruire les piètres humains qui s'opposaient à leur maître. Mais celui-ci était bien perplexe face à l'hilarité du chasseur de primes.

"Je..."

Il fut outré d'entendre que Lobo pouvait aller jusqu'à spéculer sur les primes. Certes, pour un politicien, anticiper sur l'économie était essentiel, mais malgré sa puissance, Atrocitus était pour lui un chien à abattre. Pour Sinestro, il devait être abattu le plus vite possible car son existence même était une insulte à la mémoire de feu Abin Sur.

"Tu veux le profit. Très bien. Mais cette créature, que dis-je, ce monstre a assassiné mon meilleur ami. Je le veux mort, et ne viens pas te plaindre si je parviens à mes fins pendant que tu te tambourine sur la poitrine comme un de ces primates terriens. Même si la trêve actuelle m'interdit de le faire, les choses changent très vite par ici."

D'un geste, il rappela ses Manhunters vers lui. Il ne voulait pas que les nemrods ne tuent les humains, seulement les dissuader d'être trop bravaches. Pour l'instant, il avait encore besoin de la Terre et des terriens. De plus avec cette fichue trêve, il était déconseillé de briser l'équilibre fragile avec les Green Lantern de la planète. Il fit un arc de cercle avec la main pour montrer ses robots à Lobo.

"En gage de ma bonne foi, je suis prêt à te donner la moitié de mes Manhunters. Un présent que tu pourras donner à ton tour à Atrocitus comme cadeau du condamné, cela lui rappellera des souvenirs il me semble."

Il n'était pas certain que l'autre accepte, mais il devait bien lui proposer quelque chose. Au fond, il craignait Lobo. Il ne pouvait le voir lui prendre son anneau, ou n'importe quel autre anneau. Déjà le fait qu'il porte un anneau rouge était, comme il le lui avait fait remarquer lui-même, extrêmement dangereux. Il devait le convaincre de ranger cette babiole pour un moment plus ambitieux, voire pour jamais.

"Lorsque nous voudrons en finir avec ces hypocrites, les Gardiens de l'Univers, je compte bien sur le fait que tu endosses le badge écarlate de la Rage pour détruire leur citadelle céleste et mettre fin à mes côtés aux patrouilles galactiques de ces bien-pensants. Nous voulons la même chose, mais crois-moi, tu ne veux pas partager ta gloire avec Thaal Sinestro. Seulement au jour venu, nous combattrons ensemble. Et si cela est vraiment nécessaire, d'autres occasions devront se présenter."

Puis il réfléchit, et se dit qu'après tout, vu ses plans sur Terre, cette idée d'alliance d'infortune avec Lobo s'il comptait rester là, pouvait être mise à profit. Il commença à prendre de la hauteur, car un canon humain de forte importance était braqué sur eux.

"Un sénateur humain du nom de Ross devrait bientôt se faire connaître. Je ne le connais que très peu, mais si on lui a bien mis la puce à l'oreille, il devrait bientôt proférer des propos qui déplairont aux bien-pensants encapés. Et il sera un peu aidé pour développer de l'ambition. Beaucoup d'ambition. Il aura besoin de quelqu'un de ta carrure pour empêcher la soi-disant Vérité, Justice et Manière Américaine en collants rouges et bleus de venir fouiner dans son droit à l'expression. Et qui sait, en rencontrant les plus hauts placés, peut-être auras-tu la fierté de rendre volage une femme de très haut rang. Au plus haut."

Il eut un sourire coquin et pervers qu'on ne lui voyait pas souvent, et heureusement. Son visage était tiré comme celui d'un sharpei avec des pinces à linge. Il s'envola plus haut encore, plus haut que les avions qui avaient décollé pour des frappes tactiques sur nos deux hors-la-loi.
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Re: Les révoltés du Bounty. Dim 10 Fév 2013 - 21:19

"Bon, Siny, je commence à perdre patience là. Mes gros muscles commencent à me démanger et m'est avis que ça va être pour ta trogne si tu continues à jacasser comme une pintade."

Non mais c'est vrai quoi, j'essaie de me montrer sociable et de discuter au lieu de frapper -comme me l'a conseillé mon psy* - mais j'ai bien envie d'en revenir à mon ancien code d'honneur " on pend d'abord, on juge après."
Quelque part, je fanfaronne un peu. Bien sûr que je suis capable de tout ce que j'ai dit, mais je romance un peu le truc. Latter les Manhunters me demanderait beaucoup plus de temps que ce que je laisse entendre. C'est vrai aussi, qu'après ça, je l'aurai mauvaise contre le bonhomme et que je voudrais le traquer pour le faire payer, mais ... à quoi bon ?
L'homme d'affaire en moi sait qu'un accord serait plus profitable entre nous deux. Je veux son anneau, et c'est mieux s'il me le donne que si je lui coupe du doigt.
Mais non, l'autre cherche des noises, il voit pas que je fais des efforts. Tant pis ...

" Surtout que tu dis conneries sur connerie. Tu dis que je voudrais pas partager la gloire avec Thaal Sinestro, mais tu sous-entend que j'en ai quelque chose à cirer de ta gueguerre avec les Gardiens. Mon coco, si je devais te rejoindre dans cette guérilla, t'aurais pas assez de blé pour te payer mes services. Je n'ai aucun intérêt à les voir crever. Parce que ceux qui leurs échappent se voient d'office attribuer les primes les plus juteuses. Et oui, échapper aux Lantern est assez exceptionnel, si on ôte cet exploit, on diminue les primes."

Je prends un ton pédagogue provocateur pour lui rappeler le B-A.BA du business.
Mais le bougre s'éloigne dans les airs. Je siffle, ma bécane rapplique, je l'enfourche et m'élève à son niveau. Les bras croisés sur le guidon, je continue :

" C'est pas le profit que je cherche mon lapin. Suffirait que je braque des banques. Tu t'es jamais demandé pourquoi je continuais ce boulot, alors que des solutions plus faciles s'offriraient à moi ?"

Je renifle et tire la dernière latte de mon cigare, et envoie le cul sur une flaque d'essence provenant d'un camion citerne perforé à cause de Sinestro. Le tout s'enflamme et explose. Quelle classe dans ma nonchalance !

" C'est pour le prestige. Si je bute Atrocitus au sommet de sa gloire, attribuée par la prime, c'est mieux que si je le bute maintenant. Et si je bute le mec qui l'a buté, toi par exemple, j'y trouverai mon compte aussi."

Je me rapproche un peu de lui, je l'harcèlerai presque en le poussant légèrement avec le nez de ma bécane.

"Du coup, tes joujoux je m'en moque. J'aime bien la bagarre, j'adore ça même. Mais j'aime le faire moi ! Le 'Bo est le Main Man. Pas un délégateur, sinon je serai un peu moins Main Man, le Mec moins Ultra. Mais c'pas ça.
Ce qui me fait de plus en plus penser que tu me connais mal, et que j'ai bien raison de faire ce que je fais, car ce n'est pas correct que même d'éminents personnages comme toi ignorent la réelle réputation du Fragmaster."

Je relève mes mains, un peu de chantage, ou de racket, je n'ai rien contre.

" Quand le 'Bo veut quelque chose il l'a. Quand le 'Bo fait une proposition pour avoir le truc qu'il veut, on n'en propose pas. On l'accepte ou on la refuse."


J'approche l'anneau rouge de mon index droit.

" Ton anneau, maintenant, ou je passe le mien. Tu as trois secondes."

Mon geste est continue, s'il n'accepte pas mon offre, je le passe. J'aime bien laisser le choix aux gens, mais faut pas me prendre pour un con.

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* Alors ouais. Vous vous demandez sans doute comment se fait-ce que le 'Bo soit allé consulté un psy. C'était une prime. Le gars avait du pognon sur sa tête, mise par la confédération des bourraux qui en avaient marre que leurs gagne-pain soient envoyés en H-P plutôt que sur leurs billots. Je l'ai eu facilement, mais le bougre s'est entêté à parler et je l'ai écouté. Il a dit des trucs pas mal hein, ça m'a ouvert l'esprit, tout comme j'ai ouvert le sien. Avec une balle de .45, après avoir empoché ma prime.
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Re: Les révoltés du Bounty. Mer 13 Fév 2013 - 23:08

Non seulement ils ne se comprenaient pas, mais ils étaient trop fiers pour essayer de tomber d'accord sur quoi que ce soit. Aucun ne voudrait admettre le respect qu'ils avaient l'un pour l'autre, ils se contentaient de se jeter du mépris à la figure, mais un peu moins de coups. L'autre cependant, essayait de mettre la pression à Sinestro en poussant le nez de son véhicule tout contre son torse noir et jaune. Mais décidément, Thaal en avait assez de ces confessions intimes version mercenaire de l'espace. Tout cela ne l'intéressait que gère et cependant, il ne pouvait pas procéder à une manifestation de force comme ça sans alarmer les forces de l'ordre, ce qui était déjà très mal parti de toutes les façons.

"Oh, j'en ai assez. Tu veux savoir ce que c'est d'être Sinestro ? Vas-y, enfile-la ma breloque. Le joyau, la prunelle de mon existence."

Son regard était exaspéré, mais dédaigneux aussi. On aurait cru un gamin qui se faisait racketter de la montre offerte par son père. Il jeta son anneau, qui chuta vers le sol. Sinestro lui-même, coupé de sa source d'énergie, effectua également une chute libre dans la même direction que l'objet.

"Attrape-le si tu peux."

Bien sûr, au moment même où un tel acte que retirer son anneau avait lieu de la part de Sinestro, des membres de son Corps d'élite recevaient un signal qui les appelait à immédiatement se rendre compte de la situation et éventuellement, y remédier. Dans le cas présent, le plus imposant de ses soldats était sur le pied de guerre.

Arrivé au niveau du sol, grâce à une acrobatie et quelques bleus, il parvint à se rétablir sans trop de dommages. Il se releva pour fixer Lobo. Si celui-ci parvenait à s'emparer de l'anneau, il serait parti pour un bon trip hallucinogène, il allait expérimenter ses plus grandes frayeurs. Un processus qui avait été distillé par des douzaines de séances supervisées par Lyssa Drak et améliorées par divers membres du Corps, et même par Mongul qui avait apporté les effets de Black Mercy.
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Re: Les révoltés du Bounty. Dim 17 Fév 2013 - 16:55

" Et ben voilà ! C'était pas si compliqué."
Je dis ça avec tellement de satisfaction dans ma voix, que le sentiment de victoire absolue doit être palpable.
Sinestro enlève donc son anneau et me le lance.
Pendant qu'il chute, privé de son pouvoir, je sors une boîte de la besace de ma bécane, et tend le bras pour cueillir le précieux anneau avec son emballage.
Je connais la réputation de ce pouvoir et je n'ai pas envie de l'expérimenter. En fait, la bague ne m'intéresse pas tant que ça, je le confesse. Ce que j'ai aimé, c'est d'arracher de son propre chef à Sinestro l'objet auquel il tient le plus. En gros, je l'ai forcé à s'incliner devant moi, et c'est pas rien. Parce que tout changera maintenant qu'il a reconnu ma supériorité.

Je referme la boîte, la range dans la sacoche de ma bécane et entame la redescente. Toujours juché sur elle, je lui lance:
" Tu penseras à la lanterne aussi fiston."
Un anneau sans batterie ça ne sert à rien, surtout que le sieur a pompé de l'énergie à essayer de me latter.

Posant le pied par terre, je met la moto sur la béquille, descend et vais faire face à Thaal désarmé.

" Bien, le 'Bo est un homme de parole. Je tiendrais promesse, parle moi plus de ce type que tu veux que je protège. Deal ?"

Je lui tends la main pour sceller le pacte, en guise de ma bonne foi.
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Re: Les révoltés du Bounty. Jeu 21 Fév 2013 - 16:29

Un Sinestro, un peu amoché, revêtu de son habit korugarien bleu foncé et noir, dépourvu des filtres classiques de respiration fournis par l'anneau, reprit son souffle comme il le pouvait dans l'environnement nimbé de poussières des retombées.

L'autre eut le toupet de lui demander la lanterne. Ce qu'il ignorait, c'était que l'attendait le contrecoup de porter l'anneau, à savoir un voyage initiatique intérieur au cœur de ses propres terreurs. S'il ne le vivait pas, c'était que son âme était inapte à recevoir et donc à conserver l'anneau de Sinestro.

Sinestro attendit un moment ...
(à toi de voir.)

Puis il tendit sa main à serrer à la grosse brute blafarde, affichant lui-même un sourire un peu jaune. Mais l'autre constata la présence d'un anneau luisant à son doigt. Sinestro ne s'était jamais départi de sa puissance. Il reprit sa main avant d'avoir accompli le moindre geste d'alliance, puis serra les bras sur sa poitrine. Son corps s'envola de quelques mètres au-dessus du sol.

Les révoltés du Bounty. Thaal_Sinestro_(Justice)_001

Un puissant rayon d'énergie jaune qui émanait de Ranx, le plus puissant soldat de Sinestro sur place, perça les nuages. Le rayon était quatre fois plus large que Lobo, et il traversa Sinestro comme s'il était intangible, mais rapidement les vêtements du mercenaire furent touchés par un rayon de singularité de la gravité qui les tirait vers le sol.

Puis Sinestro activa le programme équivalent à un anti-vol, qui fit apparaître des pieux en lumière solide à travers tout le corps de Lobo ainsi qu'une puissante décharge électrique depuis l'origine de l'anneau lui-même. Les pieux déchiraient les chairs, décrochaient les membres. Ils avaient eu raison de Mongul autrefois.


"Voilà ce qu'il en coûte de prétendre priver Sinestro de l'essence même de son pouvoir. Je ne suis pas un bouffon. Et je ne suis un bourreau que dans des circonstances nécessaires. Reconstruis tes chairs mais n'oublie pas cette leçon à l'avenir."
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Les révoltés du Bounty.
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