Promenons-nous dans les bois (Siobhan)

Harleen l’Arlequin de Londres est la bouffonne du roi jean. Elle était réputée réellement folle et le fait qu’elle se promenait en permanence dans le château royal avec un énorme maillet qu’elle utilisait à ce qu’on dit, n’y était pas pour rien. Il y avait d’ailleurs fort à parier que vu comment elle maniait l’instrument il ne serait pas très bon de s’en prendre au roi anglais s’il était dans la même pièce qu'elle.

Ce jour comme une fois par mois elle est allée chantonner dans l’un des bois qui bordaient la capitale du royaume mais aussi cogner un peu partout pour se faire les nerfs, et de bien des façons on pouvait se dire que c’était mieux que ce soit çà plutot que sur des gens.

“Que vous ont fait ces pauvres arbres?”

Une femme avec un arc vêtue d’une cape verte était sortie d’entre les arbres. Celle ci avait l’accent Irlandais et la voix enchanteresse. Nul animal était accroché à son ceinturon de cuir bien qu’il y ai là une besace.

La femme n’était pas surgie là par hasard, peut être l’Arlequin l’aurait elle remarqué dans les feuillages quand elle se défoulait dans des accès de rage. Elle l’avait suivie. Suivie et interceptée sur sa route, pour s’adresser à elle par cette simple question, sans un bonjour, sans une présentation. Heureusement cela vient car la rousse lui tend une main délicate aux ongles très longs peints de noir.

“Siobhan. Cela se prononce Shivane.”

Elle se présente et s’attend à ce que la femme au marteau qui semblait avoir beaucoup de colère a revendre le fasse à son tour. Réellement intriguée par le pourquoi de cette violence qu'elle aimait de plus en plus depuis qu'elle avait été maudite.

L’Arlequin lui serra la main et la questionna pour savoir si elle était une fée.

“Non.”

Non. Elle n’est pas une fée. Celle qui se présentât comme Harleen lui demanda aussi si elle était une nymphe des bois, pensant peut être que le destin des arbres l’intéressait. Elle commença a serrer assez fort et si Siobhan était désormais capable de supporter bien plus sans souffrir cela ne fut pas sans lui faire lever un sourcil. Elle est costaud pour sa masse, il fallait le manier ce marteau. C’est trés surprenant et ses accès de colère tout autant. Elle relâcha finalement sa main et la femme à l’accent Irlandais lui sourit.

“Ne t’inquiète pas Harleen, je ne suis pas une dryade non plus.”

Elle posa doucement sa main libre sur son arc.

“Mais je protège la forêt.”

Elle entendit soudain un bruit au loin et leva doucement le doigt pour faire signe à l’Arlequin d’écouter. Mais elle n’entendrait sans doute rien d’autre qu’un froissement de fougères. Le sourire aux lèvres la Banshee recula de deux pas en regardant dans la direction du bruit.

“Tu peux m’accompagner si tu veux. Tu avais l’air…en colère. Comme si tu avais une violence a expulser.”

La jeune rousse lui parle avec une voix douce tout en récupérant une flèche dans son carquois.

Harleen accepte de suivre l’étrangère malgré de mauvais souvenirs qui se rappellent à elle. Alors qu’elle demande à Siobhan où elles vont celle ci porte doucement son index devant sa bouche pour faire un signe, ne quittant pas les arbustes de vue. “Chut” lui signifie t’elle, ou bien notre gibier va filer. Le pas léger la femme approche derrière un arbre puis tend son armes quand elle aperçoit sa cible, et décoche une flèche.

“Hrg!”

Un cris étouffé eu lieu puis le bruit d’un cops qui s'effondre. Lorsque l’irlandaise écarta la végétation on pu découvrir un homme gisant dans les feuilles mortes une flèche dans la poitrine. Les yeux grand ouverts le braconnier qui transportait des lapins dans sa besace était mort a n’en point douter. Son arc à la main la rousse se retourna vers Harleen un rictus aux lèvres.

“Comme je te l’ai dit…je protège la forêt.”

Un soupçon de folie dans le regard elle s’accroupi alors devant l’individu pour détailler ses vêtements et l’observer en silence comme ce qui n’était pas un homme assassiné par elle mais un animal mort et encore chaud. Mais surtout comme si Harleen ne représentait aucun danger pour elle.

L’homme est mort et Siobhan observa en silence la réaction de arlequin. Se serait elle attendue à celle ci? Non, a vrai dire non. Elle avait bien comprise qu’elle était spéciale pour se promener en tapant sur les arbres comme cela mais n’aurait pas pu prévoir pareille attitude. Ce petit rire qui mis en perspective avec le meurtre qui avait eu lieu, avait un coté trés inquiétant. Alors, lorsque l’arlequin de la cour s’approcha pour faire les poches du cadavre encore chaud la banshee s’approcha elle aussi du corps pour accroupir en face, et retirer la flèche de sa chair.

“Tu as raison ma belle fais lui les poches. Ses objets de valeur ne l’ont pas protégé de toute manière.”

Il aurait sur lui quelques morceaux de bacon séché, quelques pièces de cuivre et une carte dessinée à la main où il avait notifié les pièges que lui et des camarades braconniers avaient pu poser. Se relevant la rousse regarde autour d’elle et voit un cerf qui les regardait fixement, n’osant pas s’approcher. L’animal renifla et l’Irlandaise lui fit une révérence en s'inclinant.

“...Mais de rien cher ami. C’est un plaisir de protéger les tiens.”

L’animal baissa la tête pour s’incliner à son tour puis fit demi tour sur le sentier pour repartir aussi discrètement qu’il était venu. La Banshee écoutât un instant les oiseaux dans les arbres autour ceux ci piaillant subitement plus qu’avant puis sourit à celle à coté d’elle.

“Tu as déjà vécue avec la mort n’est ce pas?”

Et cela l’avait changée, a moins que ce soit autre chose?

“A quoi occupe tu ton existence mystérieuse arlequin?”