L'annonce de la nouvelle Justice Society ! [LIBRE]

New York.
Battery Park, plus spécifiquement. Situé au sud de Manhattan, cet ensemble n’est pas uniquement un parc, ni l’un des parcs les plus agréables et appréciés des New-Yorkais. Il s’agit aussi d’un quartier, d’une zone résidentielle où de nombreux bâtiments et résidences sont installés depuis des décennies.

C’est beau. C’est distingué. C’est calme. C’est ancien.
C’est chargé d’Histoire, et intense.

C’est ici, aussi et surtout, qu’est établi un hôtel devenu fort connu depuis quelques années, et la décision de certains de s’y installer.

La Justice Society of America s’est, en effet, fixée dans cet hôtel de Battery Park.

La première grande équipe de super-héros accueille ainsi ses membres, temporairement ou durablement, mais aussi ceux et celles qui viennent demander de l’aide.
Cela arrive. Pas aussi souvent qu’au Hall de Justice, à Washington – mais cela arrive.

L’adresse est connue, ainsi.
Les gens savent que cet hôtel abrite cette équipe. Les gens savent que ces glorieux aînés sont ici… même si, objectivement, le groupe est en pause, en veille depuis plusieurs mois.
Jusque-là, en tout cas.

Jusqu’à aujourd’hui.

Où des dizaines, presque des centaines de journalistes sont présents devant l’hôtel – ont été sollicités, pour une annonce.

Sans la préciser. Sans l’expliquer.
Les membres de la J.S.A. ont invité la presse, sans indiquer la raison. Le suspense est à son comble.

Heureusement, en cette belle mais fraîche matinée d’hiver à New York, sans neige, l’attente ne dure pas. Les cris étouffés et les yeux brillants le confirment.
Ils arrivent.

La Justice Society of America arrive.

En masse. En nombre.
Tous se placent sur l’estrade installée en avance, et tous demeurent silencieux ; tous, oui.
Sauf un. Sauf lui.
Evidemment.

« Bonjour.
Je suis Alan Scott – ce qui est désormais une habitude pour moi, mais a longtemps été un secret. Ah, les temps changent.
Bref. Je vous remercie d’être venus, je vous remercie de votre présence. Nous ne vous retiendrons pas longtemps.
Vous le voyez, nous sommes venus ensemble, tous ensemble. Tous les membres récents et réguliers de la Justice Society of America.
Notre groupe a vécu… mille vies, peut-on dire. Mille vies, mille aventures ; mille drames, aussi, mais aussi mille joies, ce que je souhaite retenir. »

Les yeux du premier Green Lantern brillent d’émotion – notamment quand, un instant, son regard glisse sur Jade et Obsidian.
Ses enfants, qu’il n’a pas vu grandir ; mais qu’il a retrouvés.
Le verre à moitié plein vaut plus que celui à moitié vide.

« Du groupe initial, rares sont ceux qui perdurent dans nos rangs. Autant du fait de disparitions si regrettables, que de retraites si méritées. Cela vaut également pour ceux et celles qui nous ont rejoint, plus tard.
Le fait est que… toujours, notre équipe a eu une composition tournante, changeante ; qui s’adapte.
D’un effectif essentiellement masculin, initialement, nous avons su faire un groupe hétéroclite et équilibré. D’un ensemble longtemps rongé par l’expérience et l’âge, nous avons su intégrer la jeunesse – par les héritiers de proches, ou les créateurs de nouvelles lignées. »

Son sourire doux et chaleureux est communicatif, agréable ; rassurant, comme sa voix tendre.

« Le changement est intégré à l’essence du groupe – et doit être accepté, quand il se présente.
Même si cela peut crisper. Même si cela peut… être douloureux, pour certains. »

Alan sent dans son dos la crispation de quelques-uns, comme Ted et Jay.
Il les comprend, oh oui ; tellement.
Mais ils sont d’accord. Et ils ne sont pas hommes à revenir sur leurs paroles.

« Cela demeure incontournable – et positif !
Pardonnez-moi, cependant : je m’étais juré d’être court, et je me perds dans le prélude. Cessons là le suspense.
Nous vous avons réuni ici pour vous annoncer… que nous ne ferons plus partie de la Justice Society of America.
Nous y avons fait notre temps. Nous y avons servi, et y servirons encore en cas de besoin ; mais nous ne serons pas dans la nouvelle composition – car oui, l’équipe est refondée, relancée. Et nous en sommes fiers ! »

Il acquiesce, sincère.

« Quelqu’un est récemment venu nous voir pour proposer de nous rejoindre, d’apporter ses idées et envies à notre groupe. Cependant, après échanges, nous nous sommes rendus compte que, si sa proposition est formidable… nous n’avons plus l’engouement nécessaire.
Nous avons fait notre temps, et nous laissons ainsi la main à un autre, pour donner une nouvelle vie à la Justice Society America.
Mesdames, mesdemoiselles, messieurs… je me permets de vous présenter le nouveau meneur de la J.S.A. – même si je pense que vous le connaissez déjà ! »

Alan sourit, et recule en laissant la main et la place. Comme, déjà, il a laissé la main et la place de premier des super-héros, d’inspirateur, de guide, d’exemple.
A… celui qui rejoint l’estrade, depuis les cieux.

BOOM

Et via un choc sonique, qui signale sa présence – et plonge l’assistance dans la surprise.

Superman.
C’est Superman qui arrive, qui remplace Alan Scott… c’est Superman qui reprend la Justice Society of America !

« Bonjour.
Ah… sacrée entrée en matière, n’est-ce pas ? Je… ne saurais que difficilement poursuivre, derrière Alan.
Je me permets déjà de commencer en remerciant, énormément, et sans pouvoir le faire suffisamment, les membres de la J.S.A. qui se retirent après tant d’années, de combats et d’exemples.
Ce pays, ce monde, cette planète ne vous remercieront jamais assez, pour vos sacrifices, vos réussites et vos dons. »

Il se tourne vers les héros – et les applaudit.
Pendant plusieurs longues secondes ; rapidement suivi par la foule, des curieux et des journalistes.
Il prend le temps, ainsi, et apprécie. Sincère dans sa démarche, évidemment.

Il reprend cependant la parole, quelques instants après.

« Je reconnais également être celui qui a sollicité la J.S.A. – car j’ai eu envie.
J’ai eu envie de rejoindre cette équipe.
Vous le savez, j’ai participé à la fondation et à bon nombre de moutures de la Justice League, et j’en suis absolument fier. Je demeure loyal à ce groupe… même si, en vérité, je pense ne plus y avoir ma place.
Les terribles et tristes événements liés au Nouvel Empire Kryptonien formé par une fange extrémiste des Kandoriens m’ont fait comprendre que, si je demeure dévoué à protéger ce monde et ses valeurs, ici et dans l’Univers, je…
Je dois reprendre contact avec vous, avec vous tous. Je dois reconstruire mon lien avec vous. »

Clark forme une petite moue triste, actant clairement la douleur qu’il ressent d’avoir découvert cette perte, cette rupture avec l’Humanité.
Même s’il entend rétablir cela, et vite ; et bien.

« Je pense, aussi, que ce travail doit être fait entre les super-héros et le pays, le monde ; notre société, en général.
Notre monde évolue… mais vite. Un peu trop vite.
Les relations se tendent. Les gens se crispent. Le dialogue se rompt. L’agression devient monnaie courante. La peur domine. La haine gonfle. La violence s’installe.
Je ne saurais m’ériger en exemple, de loin pas ; mais je veux aider. Je veux améliorer les choses.
Je veux changer les choses.
Je rêve d’un monde plus juste, plus libre, plus égalitaire ; plus vrai.
Et j’entends m’impliquer au sein de la Justice Society, pour ne pas gérer les crises terribles comme le fait la Justice League – mais agir, au quotidien. Faire la différence. Faire bouger les choses.
Essayer, à mon niveau, de faire société ; de recréer du lien, entre nous tous. »

Il inspire, et enchaîne.

« C’est ce que j’ai proposé, et c’est ce projet que les héros de la J.S.A. ont validé, en me confiant l’honneur de poursuivre leur œuvre au sein d’une nouvelle mouture de la Justice Society.
D’ailleurs… comme l’a si bien dit Alan, mesdames, mesdemoiselles, messieurs, je vous présente… la nouvelle Justice Society ! »

Superman fait un pas de côté, alors – et laisse les membres, les nouveaux membres arriver, se présenter.
Se placer à ses côtés, ou plus loin. Dire quelques mots, ou rester silencieux.
A leur convenance !
C’est leur moment. C’est le moment. C’est le jour.

Il forme alors un immense sourire, en y pensant.
C’est bien ; tout ça, c’est bien.

Ce n’est ni complètement une fin, ni pleinement un début.
C’est… la fin du début.
Et vivement, vivement la suite !

(HJ/ Bonjour à tous ! Lancement de la nouvelle Justice Society, donc !
Je laisse les membres concernés, que j’ai contactés en privé, poster leur arrivée, dire quelque chose voire même évoquer comment Superman les a recrutés !
J’invite aussi les non-membres à poster une réaction, si ça les intéresse. Je conclurais l’ensemble par la suite, avant d’enclencher les choses sérieuses ! Merci de votre attention ! /HJ)

“J’ai besoin de toi Ted.”

Quatre mots et déjà tellement de choses qui sont dites…
Cela fait quelque temps que le nom de Blue Beetle n’a plus été entendu, ni de la bouche des gens, ni à la télévision. Le justicier à gadget d’Ivy Town s’était fait extrêmement discret, si bien qu’on peut penser qu’il a été oublié.
C’était volontaire… À vrai dire, le porteur de ce costume bleu a préféré s’éloigner de son titre, de cette responsabilité, de ce nom qui lui pesait trop sur ses épaules et sur sa vie qu’il a trop longtemps mis de côté pour assurer le rôle et l’héritage de Dan Garrett.

“J’ai besoin d’un scientifique. J'ai besoin d'un esprit brillant. J'ai besoin d'un homme capable de comprendre l'univers et de créer les machines pour y agir. J'ai surtout besoin d'un homme bon.”

Pourquoi est-ce que Clark est aussi doué pour parler avec les autres ? Dès qu’il s’y essaye, lui, l’insecte des équipes de justiciers, il se plante, fait de travers, se sent petit et insignifiant. Même si avec le temps, la sagesse à davantage pris le pas sur les conneries qu’il était capable de faire en compagnie de Booster Gold, Ted n’a jamais gagné cette force, cette présence que possède Superman.

“J'ai besoin de quelqu'un qui me rappelle, nous rappelle d'où nous venons et pour qui nous agissons. J'ai besoin d'un homme, qui n'a pas oublié son humanité. Et... j'ai besoin d'un ami. J'ai besoin d'un ami à mes côtés, à qui me confier quand je douterais. Des actions... et de moi.”

Il a beau réfléchir à toutes les raisons qui l’ont poussé à raccrocher le costume, aucune n’était suffisante pour justifier un contre argument maladroit.

Clark sait toucher au cœur aussi bien que Kara, sa cher Peegee…

Mais Blue Beetle n’est-il pas définitivement moins bon que certaines grandes montures de la Science ? N’est-il pas largement en dessous d’un justicier plus agile et plus apte à redonner espoir au peuple ? N’a-t-il pas montré ses limites plus d’une fois avec ses problèmes au cœur et sa capacité à se faire toujours rattraper par ses obligations ?

"Ray ne veut plus être un super héros et gère l'académie. J'ai besoin de toi car je sais que tu crois encore en ton costume, ton nom, ton héritage. L'héritage... est la base de la JSA. Blue Beetle n'y a-t-il pas sa place, aussi ? "

Ted Kord regarde d'un air blasé par la baie vitrée de son bureau, tout en haut de la tour Kord Industrie. Il prend enfin sa tête dans ses mains et pousse un râle.
« J’ai envie de te détester d’être aussi bon. Mais j’ai encore plus envie de me détester d’avoir pensé ça… Ghnnn… »

***
**
*

Et finalement, quelques jours plus tard, bien après ces messages et ces mots bons, bien après avoir réfléchi le pour le contre et le en travers que peut produire un cerveau brillant mais qui s’ennuie trop vite, l’homme intimidé à la vue d’une aussi grande foule et caché sous un costume bleu est venu.

Blue Beetle est venu se présenter, à la demande de Superman, pour rejoindre ce groupe ô combien épique et important, que son prédécesseur Dan Garrett n’avait pas pu rejoindre, car la mort ne lui en avait pas laissé le temps.

Par contre, ce n’était pas prévu qu’il soit le premier à s’avancer après ces discours et ces présentations importantes.
« Uhm… Mes salutations ! »

Aucun autre mot ne vient alors Blue Beetle se tient droit et salue la foule de la main. Peut-être que parmi elles, certaines personnes le reconnaîtront, peut-être que son nom héroïque n’a pas été totalement mis dans les oubliettes d’Ivy Town. Et au pire… Il fera de son mieux pour honorer les attentes de Clark.
Ted accepte de reprendre du service et de remettre le costume car au fond… Il ne pouvait plus l’ignorer très longtemps !

Les habitudes ont la vie dure !

HJ : Je suis venue après une proposition faite sur le Discord, les dialogues viennent de là

"J'ai besoin de toi, Derek. De qui tu es. De qui tu seras.
J'ai besoin d'un regard neuf ; jeune dans l'idée mais surtout neuf. Je demeure vif et puissant, mais mes références ne sont pas celles de ce moment, de cette génération. Je ne me considère pas dépassé mais je sais que je n'ai pas toutes les clés.
Tu les as. Tu en as. Tu es le héros de cette génération... et tu seras le meneur du futur.
J'ai besoin de tes yeux, de tes mots, de tes idées. J'ai besoin de ton âme... et j'ai besoin de ton courage.
Oui, j'ai besoin de ce que tu sais de ce moment et de ce que tu seras plus tard. Mais, avant tout, j'ai besoin de héros. Et je sais ne pas me tromper en te sollicitant."

Quand il m'a dit ça pour me convaincre de rejoindre sa nouvelle mouture de la Justice Society, il m'a perdu à "J'ai besoin de toi". Croyez moi croyez moi pas, mais c'est dur d'être un fanboy quand on opère dans mon secteur d'activités. Il suffit de faire un peu ses preuves, de se bouger les fesses, d'aider les gens pour finir par se trouver face à ses modèles. Et contrairement au fameux adage disant qu'il ne faut jamais rencontrer ses idoles, parce que pas à la hauteur, parce que décevant, parce que blablabla... eh bah là c'est pas le cas. Je le savais déjà pour avoir partagé quelques vadrouilles avec lui, à plusieurs reprises: Superman est encore plus grand que sa légende en vrai. Incroyable, hein !

Mais j'ai quand même réussi à me reprendre, assez pour écouter son discours. Et quel discours... Ouais, ouais, j'ai grillé toute chance que vous me pensiez objectif quand je parle de lui, pourtant croyez moi, quand il parle, on a envie de le croire. C'est pas pour rien qu'il fait encore briller les yeux des gens aujourd'hui, dans ce monde si prompt à la critique gratuite et à la résignation.

Je l'ai assez écouté pour entendre ce qu'il dit, donc. Et pour me trouver trois fois moins génial que comment il m'a décrit. Et pour accepter sa proposition. Et pour me retrouver ce jour à New-York, devant tant de journalistes affamés de scoops... et aux côtés de gens que j'estime, différents, uniques, mais tous merveilleux à leur manière. Franchement, c'est pas pour être politiquement correct que je vous dis ça. Je le pense en toute sincérité. Pis si vous doutez un tant soit peu de moi, allez juste découvrir mes précédentes aventures, vous verrez que je suis agaçant d'optimisme tout le temps.

Agaçant d'optimisme, et souvent plein d'idées plus jolies sur le papier qu'en pratique. Comme le fait d'apparaître en costume mais sans masque, pour me dévoiler au reste du monde. Ca aurait peut-être été plus simple de m'en tenir à la cagoule en spandex, il est vrai. Sauf que non seulement ça commence à schmouter sévère là-dedans malgré les lavages, mais je commence aussi à me dire que je n'ai plus de raison de me cacher. Ma famille est morte et/ou inconnue de tous (Rocio est rentrée à Puerto Rico, alors ça va), mes amis les plus proches sont déjà connus des autorités (coucou de dehors la prison mon Jojo), et... pis mince à la fin, quitte à aider les gens, j'ai envie de le faire en les regardant les yeux dans les yeux, d'humain à générateur d'énergie multiverselle... mouais, ça sonnait mieux dans ma tête.

Quoi qu'il en soit, me voilà, remonté à bloc, prêt à tendre la main à mon prochain comme jamais je n'ai encore pu le faire !

Et ça, honnêtement, c'est supra cool, presque autant que ma phrase d'introduction à cette conférence de presse. R'gardez. Franc salut de la main, grand sourire, joie intense, bonheur inextinguible eeeeet...


...
Noooooon.
...
J'ai vraiment dit ça ?
...
Oh misère, l'ancienneté des fondateurs de la JSA déteint déjà sur moi...

C'était une catastrophe.

Je sais.

J'ai pas l'habitude des discours fatalistes, mais ...


" Pssssst ! "

Remarquez, à bien y penser, est-ce que je n'en rajoutais pas une couche ? A lever la main en claquant des doigts pour attirer son attention ... A faire clairement des signes dans sa direction.

" Pssssst ! ¡ Aquí ! "

Bon, après, j'avais la chance d'être au premier rang. Relativement visible, mais clairement pas au niveau "jeune super-héros en costume avec des expressions désuètes à même de déclencher une gênance de masse"

" ¡ Mira ! ¡ Aquí ! "

Ah ben tiens, Courtney m'a vu par contre. Salut Courtney ! Oui oui ! Pouce levé pour répondre à sa main en téléphone à l'oreille ! Promis, on se capte après ! J'ai pas oublié pour les gaufres tout à l'heure ! J'ouvre les yeux en grand et j'agite la main du tranchant au niveau de mon cou. Non, pas le pouce, c'est pas une tentative de meurtre, c'est le signal du silence radio ! Bah oui ma poule, t'es Stargirl là, et sur scène, même en retrait ! Et moi je suis en Kara, pas en Supergirl, là !

Quoi ? Mais non, c'est pas pour Nightwing ! Arrête avec tes mimiques, on va te voir ! Je t'en filerais moi, de la retraite anticipée, elle est impossible ... Oui, c'était pour Sideways à la base ! Oui, c'est bon, tu peux arrêter de le pointer ! Quoi ? Non, c'est pas pour ça ! Tu me prends pour qui ? Une fois ! C'est arrivé une fois !
Qu'est-ce que tu crois ? Il a juste clairement besoin d'un crash-course express en conférence de presse !


Remarquez, vu comment c'était parti, j'aurais directement pu venir en Supergirl. La grande blonde du premier rang en tie-n-dye dans la plus pure tradition californienne, qui communique par gestes et moues accusatrices avec Stargirl, après avoir essayé d'interpeller en espagnol l'un des nouveaux membres de la JSA, c'était peut-être un brin too much.

On aurait été dans un cinéma ou un théâtre, ça aurait probablement fait un peu hurler, ces mimiques ; mais vue la foule et la nature de l'événement, j'avais de la marge.

Est-ce qu'il m'avait vu ? J'imagine ... j'espère ... Je me demande s'il m'a déjà vu en civil, tiens, j'aurais dû y penser avant ...
Enfin, dans tous les cas, il faut qu'il respire, le Sideways ! Allez, ça va bien se passer ! Mains qui montent, respiration, mains qui redescendent, expiration ! Grand sourire - Bon, ok, il avait pas vraiment besoin de moi là-dessus -, et on engage la foule, on l'embrasse du regard, on l'enlace !.. Rao, heureusement que je le fais par gestes, j'aurais bien l'air cruche, à l'expliquer !.. Ou pas d'ailleurs. Peut-être qu'il pensait juste que j'étais une dingue en civil. Ou une groupie ? C'est vrai que j'étais plus souvent à me comporter en Kara dans le costume de Supergirl qu'à servir de la Supergirl en civil ... Mais quand le devoir appelle !

Faut juste prendre exemple sur le cousin, en fait ! Il est bon pour ça, le cousin !.. Même Blue Beetle, d'ailleurs ! Il paye pas de mine, il se sous-estime un chouïa, mais il réussit, aussi !

Nightwing ? Je suis biaisée, je pourrais pas dire.

Il y aurait l'exemple d'Hippolyta, aussi, mais c'est ... spécial. Ca demande du niveau, pour être Hippolyta ... La pauvre, elle doit manger ses sandales, vu le spectacle ! Elles vont donner, les réunions internes de cette nouvelle JSA !

Kal ne m'avait pas contacté, du reste. Il n'avait pas eu besoin : ce discours ? Ce retissage de liens ? Cette proximité avec le ... "commun des mortels" ? J'y souscrivais, totalement, mais j'en avais une interprétation différente, une interprétation peut-être encore plus directe ...

Parce qu'après tout, pourquoi est-ce que j'aurais besoin de porter le costume, pour aider ? Pourquoi est-ce que j'aurais besoin de mes pouvoirs ? C'était important, indéniablement, mais il ne faisait aucun doute qu'avec le nouveau jour qui se dresse après la nuit kandorienne, cette nouvelle JSA sera plus que suffisante pour répondre aux menaces.

Pour reconstruire ? Pour avancer ? Pour jalonner le chemin, par contre ?..

J'étais de l'avis que Kara avait quelque chose à jouer, là-dedans. Prendre la Vérité, la Justice et ... d'autres valeurs un peu plus universelles que l'Exceptionalisme Américain - Work in Progress -, et les réinjecter dans le civil. Utiliser Supergirl comme une justification pour Kara Danvers, et plus l'inverse. Montrer l'exemple en étant parmi les gens, pas à côté - ou, pire, au-dessus ! -.

Un peu comme Peegee et son histoire de membre honoraire des pompiers. Mais en plus concret. En plus Kara. En absolument pas copié parce que je suis ma propre inspiration personnelle et... Non, c'est encore pire en fait. Je m'enfonce à chaque fois que je parle d'elle, non ?

Enfin, autant de trucs qui rendaient difficile l'appartenance à une équipe. Qui m'auraient fait refuser, même si Kal me l'avait proposé. Alors c'était pas plus mal, qu'il ne l'ait pas fait.

Moi aussi, je faisais ma renaissance, en fait.

Avec un chouïa plus d'assistance indirecte, de poussage dans la bonne direction, de démonstration concrète qu'on a pas besoin d'être une super-héroïne pour faire des trucs super. Comme ne pas s'inventer des mots dans la tête.

"Poussage". Rao.

« L'annonce de la nouvelle Justice Society ! »

[JSA ]

Il sourit.
Vraiment. Sincèrement. Complètement. Avec soulagement, joie mais aussi plaisir.
Il sourit – et ça fait du bien.
Autant à lui que, il l’espère, au monde.

Superman sourit.

Là, debout. Sur l’estrade devant l’hôtel de la Justice Society, qu’il reprend afin de mettre en application ses choix, ses idées, ses valeurs ; ses espoirs.
L’espoir, oui.
La définition kryptonienne du symbole de sa maison. Son hymne, son but ; sa raison de vivre.
Ce qui le fait vivre. Ce qui le fait tenir. Ce qui l’a sauvé, et a sauvé l’Univers, face aux Kandoriens.

L’espoir. Il va falloir en être digne.
… comme du reste.

Alors qu’il gonfle sa poitrine à chaque mot de ses camarades, de ses alliés, de ses coéquipiers, Clark sait quel poids ils ont à porter. Quel héritage est le leur.
La Justice Society of America.
Quelle histoire. Quel passé. Quel mythe. Quelle légende.
Quelle chance.

Tous se présentent, ainsi, et tous confirment, par leurs mots et postures, qu’il a eu raison de les solliciter ; pour leurs caractéristiques particulières.
L’humilité et la timidité de Ted Kord seront un plus indispensable aux surhommes que composeront l’équipe. Son génie et sa passion permettront d’aller de l’avant, et de construire le futur.
L’expérience et l’art de la guerre d’Hippolyta serviront en cas de bataille, mais aussi sa science politique et diplomatique pourront apporter beaucoup. Ainsi que sa passion, et son refus des compromis cyniques.
La fraîcheur de Sideways, que l’on lit dans ses mots, permettra de moderniser les approches, mais ne cache pas non plus les talents, les compétences et le courage brillants d’un héros amené à guider les lendemains.
Le sourire régulier de Nightwing, après une vie d’épreuves et de drames, est en soi le signe d’une résilience et d’une envie de voir le positif dans tout, surtout les ombres. Son charisme, son intelligence, son esprit tactique appuient encore les grandes capacités physiques que sont les siennes.
Enfin, la Magie de Docteur Fate permettra d’ouvrir l’équipe sur d’autres pans de Réalité, et de pallier sa faiblesse. Mais c’est surtout l’expérience et la gentillesse de Kent Nelson que Clark cherchait – sage parmi les sages.

Ils sont là, ainsi. Ils sont venus. Ils sont la Justice Society.
… ou presque.

« Si le moment est aux déclarations… la mienne sera courte, et synthétique. »

Une autre voix se fait entendre, et une forme s’avance – en s’extrayant des rangs de l’équipe précédente, pleinement en retrait.
Un homme que beaucoup reconnaissent rapidement. Il ne passe pas inaperçu.

« J’appuierais cette nouvelle mouture de la Justice Society, afin d’offrir un soutien technologique et stratégique. Mes interventions seront essentiellement à distance, mais serviront à assurer le relais – et à simplifier la prise en main de nos équipements.
Et bon… je n’allais pas laisser mes créations sans garder un œil dessus. »

Mr Terrific formule l’ombre d’un sourire, puis acquiesce ; grave et solennel.
Ça ne rigole pas, chez lui.

Clark se dit que, même dans la Justice Society, il y a un membre un peu sinistre et sombre – comme quoi, l’ombre de Batman rôde partout.
La pensée le crispe un instant, en songeant à Bruce… mais il hausse les épaules, en se disant qu’il testera ses petites plaisanteries bon-enfant sur Michael Holt. A voir s’il en rira, lui !

Cette idée l’enthousiasme, et il glisse son regard vers Supergirl, qu’il a bien sûr reconnu, et dont la présence le touche beaucoup.
Il forme un léger sourire, en levant discrètement la main ; enfin, discrètement… cela se verra. Mais elle seule saura que, même en représentation, même en annonce, même en refondation, son cousin ne peut s’empêcher de la saluer. Comme un gamin.

« Et… après ces belles annonces, l’heure est venue pour nous d’acter définitivement la situation. Et de nous retirer.
En remerciant tous ceux qui nous ont suivis, en remerciant ceux qui nous ont accompagné… et en acclamant ceux qui nous succèdent ! Pour la Justice Society – et l’avenir ! »

Les mots d’Alan Scott provoquent des applaudissements… mais aussi quelques regards émus, dans la foule et chez les désormais anciens membres de la Justice Society.
Ils parlent, alors. Ils s’en vont.

Dans la gloire de leurs réussites passées.

Les regards, le silence, l’estime et le respect suivent ainsi le départ de l’ancienne J.S.A. ; dans la grandeur, évidemment.

Après quelques instants, ainsi, ce mutisme est rompu – par la voix de Superman.

« Les… mots me manquent.
Autant pour exprimer mon estime, mon respect et mes remerciements envers ces glorieux héros – que pour évoquer ma gratitude et louer ceux qui me font l’honneur de me rejoindre.
Mais, aussi, pour vous remercier tous. De votre présence, de votre intérêt, de votre confiance.
De votre humanité.
Merci. Nous saurons nous en montrer dignes. Nous vous prouverons que le monde, ce monde, notre monde peut et va changer ; dans le bon sens.
Demain arrivera vite – et sera meilleur. J’en rêve et j’y crois. »

Clark sourit, acquiesce et recule légèrement. Il fait signe aux autres, alors.
Il est temps.
Il est temps de couper court. Il est temps de se lancer.

Il est temps…

Il est temps de s’élever.

Il est temps de changer le monde. Il est temps d’intervenir, d’agir, de s’impliquer.
Il est temps d’y croire. Il est temps de rêver.
Il est temps… d’avoir de l’espoir, et d’en être fier.

Il est temps de relancer la Justice Society – et de sourire à l’avenir !



HJ// Enorme merci pour ce sujet !
Je suis extrêmement touché par vos messages, leur rapidité et surtout leur qualité ! Je suis ravi que cette idée de nouvelle J.S. plaise, vous plaise et vous intéresse !
Nous pouvons désormais acter que cette Justice Society existe. Vous pouvez conclure (ou non !), et… attendre les premiers RPs, qui ne vont pas tarder !
Encore merci, quel plaisir ! A très vite ! //HJ