Les Sombres Plans du Professeur Pyg : Chaos Chimérique à Gotham[Damien]

Dans son laboratoire obscur, le Professeur Pyg se tenait devant son dernier prototype de Dollotron, une marionnette à laquelle il avait donné une apparence plus humaine, presque parfaite. Ses yeux fous brillaient derrière son masque chirurgical, reflétant son esprit tourmenté. Il parlait à la marionnette comme s'il s'agissait d'un confident, ou peut-être simplement d'un miroir de ses propres pensées.

Ah, mes précieuses créations, bientôt nous allons accomplir quelque chose de grandiose, murmura-t-il d'une voix étrangement mélodieuse malgré sa folie apparente. Ces chimistes, ces esprits brillants que nous allons capturés, ils sont les clés de notre triomphe. Ensemble, nous allons créer une drogue si puissante, si insidieuse, qu'elle s'infiltrera dans les veines de Gotham elle-même.


Il fit quelques pas autour de la marionnette, ses gestes exagérés donnant l'impression qu'il dansait une danse macabre. L'eau, mon cher, l'eau qui donne la vie à cette ville corrompue. Imaginez, chaque gorgée devenant une danse avec la folie, chaque âme infectée par notre création. Gotham sera à nos pieds, criant notre nom dans un mélange de terreur et de fascination.

Pyg se figea soudain, comme s'il avait eu une révélation. Mais nous devons être prudents, mes amis. Batman et ses alliés veillent toujours, prêts à nous arracher nos rêves les plus sombres. C'est pourquoi nous devons agir avec précision, avec grâce. Nous sommes des artistes de la chimie, sculptant la réalité selon notre volonté.

Le sourire tordu du Professeur Pyg s'élargit, illuminant son visage masqué d'une lueur diabolique. Le monde nous considère comme des monstres, mais nous sommes bien plus que cela. Nous sommes les architectes d'un nouveau Gotham, façonné par notre génie, notre détermination. Et rien, ni personne, ne pourra nous arrêter.

Sur ces mots, Pyg se tourna vers ses instruments, commençant à préparer les éléments nécessaires à son plan. Le plan était en marche, et rien ne pouvait désormais entraver sa marche vers le chaos qu'il appelait art.

La nuit tombait sur Gotham lorsque le Dollotron nommé Échosombre, une créature aux contours humanoïdes mais à la peau artificielle rappelant le marbre, s'approcha de l'immeuble où résidait le Dr. Steele. Ses mouvements étaient fluides mais mécaniques, presque sinistres dans leur précision.

L'immeuble se dressait tel un monument dédié à la richesse passée de Gotham, ses colonnes majestueuses éclairées par les lumières des réverbères. Échosombre glissa silencieusement à travers les ombres, ses yeux d'un rouge lueur scrutant chaque fenêtre à la recherche de sa proie.

À l'intérieur, l'appartement du Dr. Steele était éclairé par la lueur douce des lampes à incandescence. Des étagères remplies de livres de chimie et de documents scientifiques couvraient les murs, témoignant de son dévouement à son travail. Une table de cuisine en bois massif occupait le centre de la pièce, des éprouvettes et des échantillons chimiques dispersés dessus.

Dr. Steele était plongée dans ses recherches, concentrée sur une formule complexe, lorsqu'elle entendit un léger grincement provenant de la fenêtre. Avant qu'elle ne puisse réagir, Échosombre était déjà à l'intérieur, sa présence imposante remplissant la pièce d'une aura menaçante.

Le Dollotron s'avança lentement vers elle, ses articulations émettant des sons métalliques. Dr. Steele recula, réalisant la nature terrifiante de cette créature artificielle. Elle tenta de crier à l'aide, mais sa voix fut étouffée par la main mécanique d'Échosombre.

Le dernier son qui s'échappa de l'appartement fut le grincement de la fenêtre alors qu'Échosombre disparaissait dans les ténèbres de la nuit, emportant le Dr. Julianne Steele vers un destin incertain, entre les mains du Professeur Pyg et ses sombres expériences.


Dans la pièce désormais vide où le Dr. Steele avait été enlevée, un silence pesant enveloppait l'atmosphère. Au milieu du chaos apparent, un carton soigneusement posé sur la table de cuisine attirait l'attention. Sur ce carton, écrit en lettres menaçantes, se trouvaient les mots suivants :

"Pour la vie de Dr. Julianne Steele, vous devez payer la somme exorbitante de 10 millions de dollars en espèces non tracées. Si vous alertez les autorités, vous ne reverrez jamais votre chimiste en vie."

Le message était clair : il s'agissait d'un enlèvement pour rançon. Cependant, même dans cette scène calculée, un détail subtil pouvait échapper à un observateur avisé. À côté du carton, presque imperceptible à première vue, se trouvaient quelques brins de cheveux artificiels. Ces cheveux, bien que semblables à ceux d'un humain, avaient une texture légèrement différente, révélant la nature artificielle de leur origine.

Un détective expérimenté, examinant minutieusement la scène, pourrait remarquer cette anomalie. Ces cheveux artificiels pourraient être la première piste tangible pour retrouver le Dr. Steele et découvrir qui se cache derrière cet enlèvement orchestré avec une précision machiavélique.

Cela faisait à présent quelques mois que l'ancien Jeune Prodige avait décidé de laisser derrière lui son uniforme de Robin pour prendre une nouvelle identité qui lui serait propre. Ce faisant, il laissait derrière lui une période de sa vie qui avait durée cinq années, près d'un tier de sa vie. Mais cette année qui venait de s'écouler, tout ces mois à devoir faire avec l'absence de son géniteur, l'avait convaincu qu'il était temps pour lui de grandir et de se faire un nom pour lui-même.
 
Beaucoup disait que Robin était nécessaire pour garder Batman sur le droit chemin, pour lui donner une raison de ne pas céder aux aspects les plus sombres de sa croisade. C'était vrais, mais ce qui l'était aussi était le fait que Robin était un très bon rôle pour grandir sous l'aile d'un des plus grands héros de la planète et d'apprendre de lui, une excellente identité en attendant de se découvrir soi-même. L'Héritier du Démon avait depuis longtemps décidé quel serait son avenir, un jour, il prendrait la suite de son père, il poursuivrait son combat et lui ferait honneur. Mais ce jour n'était pas encore venu. C'était pour cela qu'il avait délaissé la cape de Robin pour celle de Redbird, une étape de plus vers l'accomplissement de sa quête.
 
Patrouillant dans les rues malgré la présence du BatCorp, Damian poursuivait sa mission. L'organisation paramilitaire avait vu ses effectifs et ses moyens croître ces derniers mois. Même s'ils étaient parvenus à tirer leur épingle du jeu en s'illustrant suffisamment durant les différentes crises, ils n'auraient pas dû voir leurs prérogatives et leurs moyens se renforcer à ce point. Cela signifiait qu'ils bénéficiaient de soutiens agissants dans les ombres. Cela faisait des semaines maintenant que les membres du Bat-Clan traquaient l'identités de ceux-ci, Oracle en particulier se consacrait à cette enquête… la pensée de sa belle-sœur à nouveau encagée dans sa chaise roulante arracha un sentiment d'impuissance de la part du jeune homme. Il aurait dû comprendre plus tôt lorsqu'il avait noté les changements dans la démarche de la première Batgirl.
 
Mais il chassa ces pensées de son esprit. Gotham avait plus que jamais besoin de ses protecteurs, même si elle ne s'en rendait pas compte. Richard avait peut-être pris la décision de reprendre la cape du Batman pour le bien de leur ville, mais il avait besoin que chaque membre de leur famille, que chacun de leurs alliés fassent sa part au maximum. Et Redbird comptait bien remplir cette mission.
 
Il se trouvait dans le quartier d'Otisburg, une zone de Gotham qui abritait une partie de la classe moyenne favorisée de Gotham. Sans aller jusqu'à dire que les lieux étaient parfaitement sûrs, on pouvait encore s'y promener sans risquer de croisé des criminels à chaque coin de rue et la présence du GCPD y était raisonnable. Un appel de ce dernier était d'ailleurs la raison de sa présence dans les environs. Un échange entre la nouvelle commissaire Yin et des agents à qui on avait signaler une disparition suspecte. La question, à présent, était de déterminer si cette affaire concernait la Brigade des Crime Spéciale du GCPD ou le BatCorp directement. La nouvelle chef de la Police avait la lourde tâche de remplacer Gordon alors que ce dernier était sous les coups de plusieurs accusations de collusion avec des justiciers et de négligence criminelle… courtoisie des alliés politiques du BatCorp pour s'être opposé ouvertement à celui-ci.
 
Ne pouvant compter sur la coopération policière, le Fils du Batman s'était dépêché de se rendre sur les lieux pour pouvoir mener sa propre enquête avant l'arrivée des unités scientifiques de la police. Il avait fendu les rues de Gotham sur sa moto, veillant à éviter les patrouilles aériennes et les barrages mit en place à travers la ville. Damian et les siens avaient déjà eut à affronter le BatCorp en plusieurs occasions… et même s'ils restaient supérieurs en termes d'entrainements, ces rencontres c'étaient rarement soldé par une victoire incontestable et toujours sans lendemain. Il ne tenait donc pas à attirer inutilement leur attention, et particulièrement celles des officiers en exo-armures de combat.


Parvenant au lieu où se trouvait l'immeuble de la victime, Tomasi Street, le jeune héros ne perdit guère de temps à dissimuler son véhicule pour ensuite faire usage de son grappin et se hisser jusqu'à l'appartement en question. La victime était une certaine Docteur Julianne Steele, une chimiste reconnue travaillant pour le compte de Stagg Enterprise… l'un des plus ardents et inventifs rivaux de Wayne Enterprise avec la LexCorp. C'était pour l'instant tout ce qu'il connaissait de la victime.
 
Quand l'Héritier du Démon arriva au balcon de l'appartement, il ne perdit pas une seconde pour pénétrer dans la pièce, faisant usage de ses connaissances exhaustives dans l'art de l'infiltration et des gadgets à sa disposition pour pénétrer dans la pièce sans émettre un bruit. Il avait été formé par la Ligue des Ombres, il aurait été parfaitement en mesure de se faufiler à l'intérieur si les lieux avaient été remplit de factionnaires sans se faire voir par quiconque, mais cela aurait gêner son enquête. Il devait faire vite, car il n'aurait pas plus de vingt minutes, peut-être même quinze, avant d'être interrompu.
 
La première étape de l'enquête : observer son environnement, déterminer autant d'informations que possible sur la victime et sur les mobiles de l'enlèvement. Il dénota quelques signes de luttes, bien qu'elle fût de courte durée, du mobilier renverser, la porte ne semblait pas avoir été forcée et aucune trace ne semblait révéler que l'assaillant soit venu de ce côté. La solution la plus évidente serait donc la fenêtre, le même passage par lequel il était lui-même entrer. Jetant un bref coup d'œil sur la bibliothèque et les recherches du Dr. Steele, le jeune homme pût remarquer que la propriétaire des lieux semblait avoir un intérêt marqué pour les toxines de l'épouvantail et la manière d'en diminuer les effets. Connaissant le peu d'intérêt pour les recherches sans but lucratif de Stagg Enterprise, Damian s'interrogea sur les objectifs des employeurs de la victime.
 
Enfin, bien évidemment, Damian s'intéressa au carton sur lequel le message du ravisseur était écrit. La demande de rançon elle-même était risible. Une diversion sans doute, mais entre les exigences dépassant probablement de loin la valeur monétaire du bon docteur et l'absence d'instruction sur la manière de faire parvenir la rançon, Damian croyait peu à ce subterfuge. Il prit néanmoins quelques instants pour enregistrer les détails de cette demande, que ce soit la formulation, la calligraphie, la composition de l'encre ou l'origine du carton, tout pouvait être des indices.
 
Par contre, ce qui attira davantage son attention, ce fût un détail, un détail que l'ATH de son masque lui avait révélé. À côté du carton se trouvait quelques brins de cheveux qui ne semblait pas appartenir à la victime… couleur différente. Un examen plus attentif lui révéla qu'il ne s'agissait en rien de cheveux naturels mais qu'ils étaient bien d'origine synthétique. Une moue de dégoût apparut sur le visage du jeune homme, cela lui rappelait quelque chose.
 
" Pyg." Grommela-t-il.
 
Conclusion hâtive, mais pertinente. D'autres parmi les cinglés qui composait la faune criminelle de Gotham pouvaient en être à l'origine : comme Dollmaker, Toy master ou même le professeur Milo, voire un nouveau taré en liberté. Mais la mémoire eidétique du jeune homme se rappelait distinctement de la première affaire qu'il avait eut en tant que Robin, et qui avait impliqué Lazlo Valentin aka "Professeur Pyg", son cirque de l'étrange et ses Dollotrons, des êtres humains qu'il avait transformé en poupée vivante via des opérations de chirurgie esthétique et l'injections de drogues sur ses victimes, les rendant parfaitement hideux, obéissant et insensible à la douleur. Un des adversaires les plus malsains qu'il avait dût affronter.
 
Néanmoins, il allait devoir faire d'autres recherches pour confirmer son hypothèse. Récupérant un échantillon des cheveux pour analyses, il laissa le reste à sa place à l'attention des enquêteurs. Le temps à sa disposition étant bientôt écoulé, Damian fit une dernière inspection avant de quitter les lieux.