|
A un désastre du portail (PV: Shade, A/T) | A un désastre du portail (PV: Shade, A/T) Mer 16 Oct 2013 - 23:16 | |
| La Ligue de Justice avait réglé le problème. Plutôt, elle avait repoussé le problème, en la personne de l'envahisseur, Steppenwolf et ses armées de Paradémons. Repoussé à l'aide d'un portail et grâce à la puissance combinée des Magnifiques, le conseil central de la Justice League ; les héros les plus puissants, fédérateurs et imposants - si on omet Swamp Thing, qui est à lui seul la totalité des plantes de la planète. Et voilà qu'encore une fois, Pied Piper se trouvait dans l'ombre imposante de The Flash (en l'occurrence Barry Allen). Il revenait sur la scène des combats et se sentait petit... Mais soyons sympa, rembobinons : C'était une journée paisible à Central City. Une de ces journées où une légère pluie venait pousser les passants, pressés et pleins de sueur, à se presser davantage et à suer encore un peu pour ne pas se mouiller. Central, on ne la changerait pas, même dans les jours paisibles, demeurait la ville du café, du bourdonnement humain et de la vivacité. C'est d'ailleurs dans son gobelet de café qu'Hartley avait senti une chose étrange. Une vibration qui, pour tout autre, ne serait pas grand-chose et à peine décelée. Pourtant, musicien de son état, installé dans son atelier et lui-même en plein dans ses recherches sur la vibration du son dans les dimensions, sentit des vagues successives de frisson parcourir son avant-bras. Ses doigts gantés d'un cuir usé par le bricolage se mirent à tapoter, comme de leur propre chef ou mûs par quelque force externe à Hartley lui-même. Non seulement ça n'arrivait pour ainsi dire jamais, mais en plus, seul un fort mauvais pressentiment ou une catastrophe aux effets presqu'imperceptibles d'ici mais violente à l'autre bout de la ville pouvaient causer une telle agitation dans la tasse et les mains. Histoire de se renseigner, les phalanges fébriles du réparateur d'instruments se refermèrent sur la télécommande et pressèrent le bouton de mise en marche. Un vieux téléviseur poussiéreux s'alluma, pour le détromper sur un point. Apparemment rien de majeur à Central ; mais plutôt, un curieux phénomène qui avait lieu à l'autre bout du pays. La journaliste présente sur place, une certaine Cat Grant de Metropolis, évoquait une curieuse dépression post-traumatique des habitants d'Amnesty Bay, qui allait jusqu'à un état de léthargie avancé, voire des actions incompréhensibles et résultant en somme à une zombification.
Il le savait, ce n'était pas un hasard. Les vibrations. Le son sourd, persistant, qu'il avait voulu ignorer à l'arrière de son esprit. C'était la flûte. L'instrument qui était le sien, sous l'identité de Pied Piper, héros - il avait encore du mal à se définir ainsi. C'était le tuyau hanté de son arme surhumaine qui relayait l'étrange signal. Et, soit les TV de Central canalisaient ce son imperceptiblement, soit passer aux infos avaient fait accentuer ses ondes au responsable. Car l'assaut datait déjà de plusieurs semaines. Et vu le lien évident entre l'équation anti-vie et Apokolips, cela semblait être une chose voulue lors de l'invasion ratée. Peut-être même l'invasion était une mise en scène.
Sa théorie pouvait être juste, ou alors tout cela n'était rien du tout. Il ne voulait en rien rabaisser l'héroïsme de Barry lors de cette bataille, ni alerter Wally qui n'était autre que son meilleur ami. Ce dernier semblait avoir besoin de temps pour sa nouvelle vie, celle d'amoureux transi et bâtisseur d'avenir avec sa bonne amie. Et si Piper avait lui aussi une vie de couple qui démarrait, c'était un secret car David Singh était le patron de Barry et ne voulait pas qu'on parle de sa sexualité ou de leur liaison. Quoi qu'il en soit, Hartley décida de s'en occuper seul - ou presque : une fois revêtu de son attirail de justicier urbain, il prit soin d'envelopper dans son châle les rongeurs qui étaient ses petits alliés.
Alors, le jeune héros s'envola à l'aide de son grappin, jusqu'au quartier New Brighton où se trouve la grande station ferroviaire. Puis il embarqua dans un wagon de marchandises, briquant en chemin les pièces et éléments de son hypnotique instrument. Il n'avait osé souffler dedans, vu les étranges énergies, mais une fois sur place il devrait faire les bons choix avec le bon matériel.
Lors d'un arrêt des cargaisons à New York après différents changements, Piper se jeta hors de la gare sur un coup de tête. Parvenu sur les marches du Brownstone de la JSA pour demander de l'aide ou du moins, une possibilité de renforts, il était tout de même hésitant. Il allait sûrement se ridiculiser, et encore si davanture les Sociétaire croyaient en sa rédemption. D'un autre côté, le dernier à avoir fait une enquête sans prévenir, c'est Ted Kord et on sait ce qui lui est arrivé.
A force d'hésiter, de se raviser, de traîner des pieds, il finit par se faire repérer par le système le plus basse-technologie possible. Il se trouva nez-à-nez avec cet homme: Le membre de la JSA Todd Rice alias Obsidian, qui manifestement avait perçu l'ombre fébrile qui arpentait les lieux, abusant d'un temps précieux et de l'éclairage solaire sur la brique brune. Il semblait à Hartley qu'il n'aurait pu trouver allié plus idéal. Il était lui-même sur un chemin pavé par la rédemption, il agissait aussi dans l'ombre d'un héros plus connu Alan Scott le premier Lantern de la Terre, et il était plutôt bel homme...
Quant tout d'un coup ![HJ: Vas-y Shade, dégomme-le de l'intérieur, vite ou lentement éclate-toi un peu pour une apparition magistrale ; ou reste caché si tu le veux] |
| | Re: A un désastre du portail (PV: Shade, A/T) Dim 20 Oct 2013 - 18:54 | |
|
L'objet négligemment rangé dans un tiroir lambda trouva sa place sur la table. Shade le regarda avec nostalgie, cette sorte de biper de la JSA, old times good times. Fonctionnait-il encore ? Impossible de le savoir, faut dire qu'il se situait plutôt loin de toute source de signal ― pouvait-on en recevoir dans l'espace cela dit ?... Son regard prit une once de brutalité lorsqu'il s'en saisit : cette époque était révolue. Maintenait qu'il avait kidnappé Roy Harper il avait assumé son rôle de méchant dans cette histoire et personne n'oserait dire le contraire, Opal City était désormais protégée, certes, d'une bien curieuse manière, mais protégée. Vêtu de son attirail de Super-Anti-Héros, The Shade voulait mettre un terme à cette alliance factice, la Justice Society il n'en faisait plus partie, du moins plus pour le moment. Quitte à ce qu'il mentît pour conserver une place dans les cœurs des Héros et ainsi pouvoir revenir comme il le faisait tout le temps, au moins il se serait débarrassé de ce souvenir encombrant. Ni une, ni deux, son regard sévère se transforma en détermination et le biper fut glissé dans la poche de son costume trois pièces qu'il portait sous sa longue cape noire. La porte fut claquée, la page serait tournée.
Il y avait dans cette détermination une volonté de bien faire, peut-être allait-il en profiter pour libérer Red Arrow et ainsi en être libéré lui-même. Peut-être pas. En vérité il y avait tellement de possibilités absurdes qu'il ne savait pas laquelle invoquer pour se défendre de la libération d'un otage. Seulement une chose était claire et nette : il ne pouvait pas le garder plus longtemps au risque qu'il mourût, or ce n'était pas dans ses plans de commettre un meurtre aussi inutile. Le tuer, un jour pourquoi pas, mais pas comme ça. Direction la JSA, plus précisément les locaux où normalement devait de se tenir quelques membres permanents prêt à recueillir le pauvre Roy complètement affamé ― et ce bien que Shade ait quelque peu participé à sa nutrition mais que voulez-vous lui aussi est occupé. Bien trop occupé d'ailleurs puisqu'il ne fut même pas averti des étranges ondes et des comportements bizarres des habitants, ou plutôt disons qu'il s'en fichait éperdument puisque pour une fois c'était son côté de la balance qui menait des opérations. D'une pierre deux coups, il n'aurait pas à se charger de ces émissions et en plus il allait se débarrasser de ce poids mort de Red Arrow. Excellent. Toutefois s'il était parfaitement insensibles aux ondes radio diffusées par un zombifieur du dimanche, il était beaucoup plus intéressé par les fluctuations des Shadow Lands. Alors qu'il était lui-même dans le noir complet de son territoire obscur, il eut un léger frisson lorsqu'il sentit quelqu'un se servir de SON royaume ― rappelons-le, c'est le sien depuis qu'il a tué quasiment tous les représentants qui décrétaient en être les rois. Il s'arrêta un instant, pensif et penseur, et se dirigea directement vers la source de cet emprunt qui, par chance, se situait non loin de son point d'arrivée. Bingo, comme disent les jeunes centenaires. Il arriva d'un seul coup aux côtés des deux Héros, Obsidian et Pied Piper, mais n'adressa pas un regard au flûtiste et repartit dans les Shadow Lands avec l'autre. Finalement il revint, seul, abaissant son chapeau dans une magnifique révérence : "Bien le bon--" ; Shade se prit un poing dans la gueule magistral depuis l'ombre d'un panneau publicitaire à proximité, il tituba et allait toucher le sol mais un matelas noir brumeux amorti sa chute avant de le redresser sans qu'il n'eût fait le moindre effort. Il prit sa mâchoire entre son pouce et son index avant de toucher son nez, rien, bon sang il cognait dur quand il était vexé. Obsidian apparut peu après, l'agacement qui émanait de sa personne était presque tangible et lorsque Shade fut soudain prit de vision de lui en train de tuer les O'Dare il comprit qu'Obsidian ne lésinait pas sur l'utilisation de ses pouvoirs. Richard sauta sur Obsidian, les mains sur son cou et, alors qu'ils allaient tous les deux tomber sur le trottoir, un gouffre d'ombre s'ouvrit et ils y tombèrent. Le "portail" ainsi ouvert refoulait de noirceur à la fois compacte et volatile qui tantôt tachait le sol, tantôt fumait dans l'air à proximité de la faille. De l'intérieur on n'entendait que quelques cris déformés par la nature malfaisante du lieu. Finalement, Shade en ressortit sans sa cape et le gouffre se referma sur une main qui essayait d'attraper son pied. Richard s'épousseta et sembla regarder avec attention le flûtiste avant de lever les bras : "Mon brave joueur de flûte !".
La joie ne semblait pas être si réciproque, pourtant pour Shade ça lui rappelait pas mal de souvenir. Ô le bon vieux temps du piège de Keystone City où vibrations sonores et ombres infinies avaient coopéré dans un but commun qui avait fini dans les livres d'histoire. Pied Piper avait l'air ennuyé, du moins il n'avait pas l'air enjoué. The Shade croisa les bras, remit ses lunettes du bout de l'index et tenta de se justifier : "Allons, je viens en ami, vois par toi-même. sur ces mots il sortit le biper de sa poche. Quelle douce mélodie d'automne vient donc t'amener en ces lieux monotones ? un temps. Poésie, mon cher !" ; Il détendait l'atmosphère, ne pas oublier qu'il venait littéralement de botter les fesses d'un des membres de la JSA utilisant les mêmes pouvoirs que lui ― en moins bien, évidemment. Somme toute il pensait aussi que Roy Harper aurait pu par quelques stratagèmes perfides prévenir des personnes, or que faisait ce flûtiste proche des locaux de la JSA en précise compagnie d'Obsidian ? Ca sentait le complot de libération à plein nez ! : "Allons sois sans crainte, je ne vais pas les garder une éternité, faut juste pas m'énerver, j'ai horreur qu'on m'énerve. il ne remarqua pas son erreur de pluriel/singulier et sa réflexion lui arracha même un petit rire. Non... Ne me dis pas que ! sa main fit le mouvement d'un magicien, au creux de sa paume se forma un petit nuage d'ombre qui prit soudain la forme d'un personnage satirique miniature jouant de la flûte et d'un autre remuant de la fumée devant une ville. Non. il ferma le poing, tout disparu. Tu m'as l'air bien embêté, si tu me disais plutôt pourquoi tu es là."
|
| | Re: A un désastre du portail (PV: Shade, A/T) Mar 29 Oct 2013 - 15:03 | |
| Tandis qu'il s'attendait à ce que le beau jeune homme d'ombre l'accueille et soit à l'écoute de ses propos, celui-ci fut tout simplement agressé par une tout autre figure, plus pâle mais coiffée d'un chapeau, qui happa le beau héros ténébreux dans des limbes inconnues.
"Qu'est-ce que ..."
Lorsqu'il reconnut la figure au chapeau, encore se prêtant à une lutte pour maintenir Todd Rice dans le monde des ténèbres appelé Shadowlands, il ne put s'empêcher de crier sa surprise, comme un personnage de dessins animés.
"SHADE ?"
The Shade avait été de passage à Central et particulièrement Keystone City, bien qu'il n'ait jamais fait partie des Rogues. On ne savait pourquoi, il tenait résidence à Opal City, ville qui connaissait une des plus basses statistiques criminelles grâce à l'héritage des Starman. Peu d'hommes de main, peu de collègues... Ce Shade tenait vraiment à son autonomie, en tout cas il avait eu un différend artistique avec des Rogues issus du milieu ouvrier et peu enclins à son aristocratie naturelle. Piper quant à lui issu de famille riche et cultivée, avait toujours eu en tant que vilain un certain penchant pour ce Shade, un homme élégant et intelligent. Mais pas intéressé. Désormais qu'il était du côté des anges, il avait un pincement de devoir faire face à celui-ci, mais en tout cas il devait laisser de côté ses doutes, mettre les choses de son côté. Reprendre le contrôle. Il avait beau ne pas avoir l'étoffe d'un Flash, il était utile à la société. Et c'est en restant dur que des vigilants urbains tel que lui faisaient leur marque.
"Les garder ? Shade, je ne suis pas avec la JSA. Je venais leur demander de l'aide. Mais puisque tu les as pris en otage, laisse-moi te laisser un choix. Viens avec moi, à Amnesty Bay, et ensuite je te laisserai une longueur d'avance avant de prévenir la Ligue de ta nouvelle infamie. "
Il mit l'embouchure de sa flûte au niveau de ses lèvre, avec une attitude non d'invitation à la musique, mais plutôt de menace.
"A moins que tu ne veuille découvrir les effets que l'équation d'anti-vie a ajoutés à l'efficacité de ma flûte depuis la dernière fois ? Quelque chose me dit que tu serais un magnifique pantin d'ombre grâce à mon contrôle des métahumains." |
| | Re: A un désastre du portail (PV: Shade, A/T) Mer 6 Nov 2013 - 12:26 | |
|
"Lui-même ! s'était-il écrié à l'annonce de son nom de scène. Et dire que nous aurions pu former un duo... Epatant." ; Ce dernier mot lui était venu après quelques secondes, comme s'il avait choisi cet adjectif parmi une ribambelle d'autres et que, par la force des choses, celui-ci c'était imposé à lui. The Shade ignorait pourquoi le flûtiste désirait tant aller à Amnesty Bay, ça ne lui ressemblait pas de faire cavalier seul, et même d'être un cavalier tout court ne lui ressemblait pas. Sa réponse tardant à venir, il mit sa flûte à quelques centimètres du bout de ses lèvres : "Nul ne désire pareil traitement, mon cher. son chapeau fit un huit devant lui et reprit sa place sur la tête de son propriétaire. Notre collaboration commence dès à présent." ; Faire confiance à The Shade était une chose, savoir jusqu'où le croire en était une autre. Une collaboration, oui, mais ne lui avait-il pas simplement demandé d'aller à Amnesty Bay ? Très bien, il le ferait mais qu'il ne s'étonne pas de se retrouver seul une fois arrivé à bon port. Il y eut un temps assez bref mais somme toute inquiétant où Pied Piper avait conservé sa flûte proche de sa bouche et où Shade n'avait pas esquissé un seul mouvement. Un moment inquiétant mais en rien agressif qui se termina quand le Maître des Ombres daigna le rompre de sa voix snobinarde : "Eh bien, qu'attendons nous ?" ; d'un geste de la main il ouvrit un portail semblable à celui qui avait englouti Obsidian. Il vit la mine réticente de son nouveau collègue, Richard regarda au fond du trou, retourna son regard vers le flûtiste et eut un sourire malsain comme il savait si bien les faire : "A quoi bon être partenaire si tu n'as pas confiance, flutiste."
The Shade lui tendit sa main gantée en guise de porte d'entrée. Son choix était fait, il le conduirait à Amnesty Bay, à quoi bon le piéger puisque le marché était conclu. En revanche la méfiance de Pied Piper était justifiée, après tout il s'agissait de The Shade, qui d'autre pouvait être plus ambigu que lui ?... Toujours la main tendue, il continua comme pour le rassurer : "Plutôt que de prévenir la JSA faisons un marché plus équilibré. Je t'aide, je te rends Obsidian et on n'en parle plus." ; Disons que pour cela il fallait aussi qu'il n'ait pas été au courant pour Roy Harper ― ce qui semblait être le cas. Or, ça ne l'arrangeait pas tant que ça étant donné le fait qu'il n'avait aucune idée de quoi faire de ce deuxième otage, il rajouta, à peine sa phrase terminée : "--- Et Red Arrow. Pied Piper allait parler, il le coupa. Une banale rencontre dans un musée, une longue histoire n'est-ce pas, l'important c'est qu'ils soient saints et saufs. un temps. Je t'aide, je te livre deux personnes, tu passes pour un héros et moi je garde ma discrétion. un temps. FAIR ENOUGH! fit-il de son accent british. "
|
| | Re: A un désastre du portail (PV: Shade, A/T) | |
| |
| | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |