Besoin d'un alchimiste [Sir Harold / Sir Raimund]

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Suite de « Dans la plus haute tour du château »

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Un cheval brun foncé approche de ce qui s’apparentait à une roulotte de bohémien, mais une roulotte pas comme les autres. Tout autour d’elle poussait des plantes mystérieuses et féériques et cela faisait parler autour de la charrette de l’alchimiste. Cela faisait peur, surtout. Mais lorsque Si Jordan pose pied sur l’herbe en face d’elle pour descendre de sa monture de peur il n’en ressentait aucune.

De douleur oui. Il posa un pieds devant l’autre avec difficulté et porta sa main sous une plaque de protection de sa si légère armure d’émeraude en serrant les dents. Sa hanche percée le faisait atrocement souffrir malgré qu’il au changé les bandages verts qu'il faisait apparaitre bien des fois depuis son départ du château où la princesse Joséphine avait été retenue prisonnière toutes ces années. Le château du diable et son serpent de garde qui l’avait mordu, la plaie ne cessait depuis de puruler dans des couleurs mauves qui n’avaient rien d’ordinaires.

Après un voyage en navire et une cavalcade jusqu’à Londres où Sir Jordan laissa Josephine aux hommes du roi il repartit aussitôt sans réclamer tous les honneurs auxquels il aurait droit. Il vivait pour çà pourtant, mais pas le temps car il est mourant. Empoisonné par un serpent démoniaque et il avait entendu parler de l’homme qui vivait dans cette charrette de réputation. On le surnommait l’alchimiste de l’Atome mais Sir Harol Jordan connaissait son nom.

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“Messire Raimund…”

Sa voix ne porte pas beaucoup et il n’a même pas la force d’avancer jusqu’à la porte de bois. Sa pâleur quand à elle donnerait presque l'impression qu'il avait déjà trépassé. Son anneau brilla alors, une petite bille de couleur émeraude apparu dans sa main et il la lança sur la porte pour y faire un bruit. L'alchimiste pourrait peut être avoir un antidote au mal qui le rongeait.

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Besoin d'un alchimiste [Sir Harold / Sir Raimund] Feef10

Inscription : 21/11/2015

Un silence lourd et épais répond au murmure de Sir Harold Jordan.

Ce dernier, blessé, usé, crispé, hanté par la douleur et les coups reçus, s’échappe difficilement de son cheval, et s’avance vers la roulotte.
Une atmosphère étrange y demeure.

Rares sont ceux qui osent s’en approcher, même pour les habitants du quartier. Rares sont ceux qui osent même évoquer la présence, l’existence de l’être qui y vit.
Bien des légendes le concernent. Bien des rumeurs, des ragots ; de mauvais bruits.

Tous sont vrais. Aucun n’est faux.
Ou pas.

Sir Harold s’en désintéresse, sûrement. Il a besoin d’aide. Il a besoin de soins.
Et de discrétion.
D’où sa venue. D’où sa présence. D’où son espoir.

D’où cette usure, devant ce silence et cet immobilisme, au cœur de cette roulotte.

« Non. »

Une voix, cependant, l’interpelle – se fait entendre.

« Non, je regrette. »

Une voix qui tranche avec ce silence lourd et pesant – et qui interpelle, surtout.
Car elle émane… de l’arrière.

La voix résonne derrière Harold ; et non pas devant, vers la roulotte.

« Je… n’ai rien d’un Messire. »

Une pointe de rejet se fait entendre, en prononçant ce mot. Une forme émerge lentement des ombres de ce quartier surprenant et endormi, alors.
Un homme apparaît.

Sombre, aussi. Discret. Calme.
Attentif.

« Bonsoir. »

Raimund, l’alchimiste.
Ce dernier fixe un instant Sir Harold, et l’étudie ; analyse la situation. Ses douleurs, ses blessures par la posture qu’il aborde.
Il acquiesce, quand il a compris ; et s’avance, lentement.

« Vous périrez d’ici le jour, si un chirurgien ne s’occupe guère de vous. Bien que je craigne que des saignées ne vous sauvent en rien.
Bonne chance, Messire. »

Il appuie sur ce mot, par rejet ; encore.

Calmement, il passe aux côtés de Jordan, sans le regarder – mais bien conscient de ce qu’il veut ; de ce qu’il fait ici.
Il s’arrête finalement sur une marche de la roulotte, et soupire. Théâtralement.
Puis se retourne lentement vers le noble d’émeraude.

« Combien ? A combien mesurez-vous votre vie ? Combien envisagez-vous de la donner… pour survivre ? »

Son regard perçant se fige, sur Harold ; et il attend.
Curieux.
De la réponse. Mais, aussi, de la réaction du noble…

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Inscription : 16/01/2018

Une voix interpelle le chevalier, mais pas de là où il aurait cru qu’elle proviendrait. De derrière lui, de l’obscurité du petit bourg de la banlieue de Londres. Alors que le blessé se tourne vers Raymund celui ci l’observe plus en détail et lui annonce le diagnostique. Froidement, cliniquement. Il ne passera pas la nuit. Puis sous le regard perdu de Hal il continue sa route vers sa roulotte, pose un pied sur la première marche qui lui permettrait de rentrer chez lui et oublier cet inconnu condamné. Sauf que…il se tourne, finalement. Pour lui demander combien il envisageait de donner pour survivre.

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“Je…”

Sir Harold était fils de chevalier le plus bas titre de Noblesse qui était parfois obtenu en faisant ses preuves, ce qui fut le cas de son père. Fils d’un propriétaire de quelques champs et trois ou quatre fermes mais guère plus. Mieux loti que quatre vingt quinze pour cent des habitants du royaume d'Angleterre mais pas autant riche que le reste de la noblesse de ce pays. Il sait pertinemment ce qu’il a de plus précieux et la main qui le porte se serre. Le ferait il? Céderait il l’anneau pour sa survie? Ou bien cet anneau était il plus important que lui même? Peut être qu’il devrait le donner à quelqu’un avant de mourir, quelqu’un de sûr qui saurait l’utiliser à de bonnes fins. Mais le céder pour sa survie à un inconnu, cet alchimiste qui ferait des miracles mais était obscur dans ses motivations? Sa vie valait elle de mettre en danger le royaume de la sorte?

“...J’ai des terres en Cornwall. Mes paysans y élèvent des chevaux je peux…vous donner des chevaux. Une..une dizaine?”

Ce qui n’était pas dénué de valeur en ce temps là loin s’en faut, surtout des chevaux de si bon lignage et dressé. Il y avait moyen de vendre çà pour de la monnaie d’or pour peu qu’on soit adepte de la chose du commerce. Il grince des dents car il sent le sang pulser à travers sa plaie et lui brûler la hanche.

“Ce…ce n’est pas ce genre de chose qu’il faut répondre c’est çà?”

Il s’attend à tout venant de l’homme en face de lui.

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Inscription : 21/11/2015

Un sourire las glisse sur le visage de Raimund, alors qu’il entend les quelques mots – les quelques propositions du chevalier blessé et usé, devant lui.

Il reste silencieux quelques instants, puis acquiesce doucement.

« Non. »

Il soupire, alors que sa voix lente et traînante reprend, dans le froid de cette nuit obscure et dangereuse.
Comme toutes les nuits ici, au fond.

« En effet. »

Des chevaux ? Cela n’a aucune utilité, pour lui.
Bien sûr, ils peuvent tirer la roulotte – mais l’alchimiste a développé des pratiques, des modalités pour simplifier ses déplacements.
Il faut cependant que le chevalier soit acculé, pour faire une telle proposition… et cela l’interpelle.

Cet homme n’a rien à donner, pour survivre.

Cet homme est sûrement issu d’une noblesse d’épée, qui survit durant les guerres mais peine durant les temps de paix. Ou en dehors des croisades guerrières.
Cet homme n’a rien. Cet homme a peur. Cet homme saigne.
Cet homme… va mourir.

Et il est venu, désespéré, demander de l’aide – abaisser son niveau social, pour solliciter un appui, un sauvetage.
Auprès de quelqu’un considéré comme terrifiant et hérétique.

Le chevalier est désespéré, et n’a personne envers qui se tourner.
Il est seul. Et se meurt.

« Mmh. »

Un souffle lourd s’échappe de ses lèvres, alors qu’il acquiesce lentement sous sa capuche.
Il grimace. Ses mains se crispent.
Il soupire.
Il va le regretter, mais… mais…

« Allons, venez. Vous n’allez pas saigner sur les pavés, quand même. »

Il hausse les épaules, et pousse la porte de la roulotte – invitant ainsi le chevalier à le rejoindre.
Aussi simplement que ça.

Harold peut ainsi le rejoindre, avancer, arriver… et pénétrer au cœur de la structure ; qui va certainement le surprendre, par son contenu.
Son intérieur.

Les éléments de décoration – et les artefacts, présents ici.

« Asseyez-vous où vous pouvez. Retirez vos linges et vêtements.
Et dites-moi ce qu’il s’est passé. »

Raimund parle d’une voix lente, détachée ; calme et froide.
Il tourne le dos au chevalier, et commence à réunir quelques éléments – une bassine, de l’eau, des onguents.

Il reprend doucement, tout en continuant.

« Et… dites-moi comment vous m’avez trouvé, aussi… »

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Inscription : 16/01/2018

Cela aurait pu être un non. Mais finalement c’est un oui, et le chevalier compris que c’était passé d’un cheveu lorsque l’a porte s’ouvrit. Approchant péniblement en tenant les rênes de son cheval il attache celui ci à une fixation sur la roulotte et pénètre à l’intérieur sur invitation de l’alchimiste de l’atome.

“Merci”

Il n’y a rien d’autre à dire, du moins pour le moment. C’est simple merci, et çà veux dire tellement de choses. Il s’assit sur une banquette de lin et son anneau brilla. Son armure s’illumina alors d’une lumière verte et disparu pour le laisser avec ce qu’il portait dessous. Une chemise tâchée de sang qu’il enleva en grimaçant.

“Je reviens de libérer une princesse d’un château qu’on dit appartenir au diable en personne. Son gardien un serpent démoniaque doué de parole m’y a mordu. Même si je suis parvenu à l’occire sa blessure persiste. Et son poison aussi, je crois.”

Puis c’est au tour des bandages verts de partir toujours dans le même éclat lumineux. Ce chevalier n’est pas comme les autres il a…un anneau magique pour l’épauler. Un anneau qui avait construit tout l’équipement vert qu’il venait de faire disparaitre en un instant, juste en le désirant. La blessure est profonde et des tâches violacées se rependant tout autour comme des craquelures sur un sol desséché.

“J’ai déposé la princesse au palais et chevauché jusqu’ici car vous êtes ce qui s’approche le plus d’un enchanteur ou d'un herboriste dans les environs. C’est le Chevalier Jacques qui m’a appris où vous viviez.”

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Un chevalier qui parcourait les routes comme Sir Jordan et avec qui il lui était arrivé de se retrouver dans des auberges identiques. Le chevalier en noir au blason familial de l'étoile et qui comme son père portait une lance magique faisant jaillir un rayon de feu et jouissait d’une assez bonne renommée. Selon lui il serait déjà passé chez l’alchimiste quand il avait besoin de son aide.

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« Mmh. »

Un léger souffle s’échappe des narines de Raimund, alors que son esprit intègre les mots, les informations, les révélations du chevalier.
Le Chevalier Jacques, donc.
C’est à lui qu’il doit ce nouveau visiteur – inopportun, clairement. Même s’il ne peut le rejeter ; par principe, mais aussi pour éviter un esclandre.

« Il… est convenu, entre ceux que je croise, ceux que j’aide, ceux que je sauve, et moi… de ne pas en parler. »

Il demeure dos au chevalier.

« Le Chevalier Jacques a donc… failli à sa parole. »

Les mots sont durs, terribles.
La voix de l’alchimiste est calme ; trop calme, même, tant il paraît dépossédé de toute étincelle d’humanité.
Surtout en évoquant de tels mots, de tels concepts. De telles injures, pour la noblesse d’épée.

« Je peux entendre pourquoi ; pour vous sauver. Mais qu’importe. Je ne cherche ni publicité, ni attrait d’autrui. Je valorise ma solitude, et l’oubli auquel je souhaite me consacrer. »

Il soupire, encore. Puis se retourne, enfin.

« Est-ce bien clair ? Tiendrez-vous un engagement, un serment, si vous en faites le vœu sacré ? Devant moi ? »

La parole donnée a grande valeur, en ce temps ; pour la plupart des gens, dont le chevalier émeraude.
… mais pas Raimund, qui ment et manipule aisément. Pour survivre.
Il sait cependant tirer profit des valeurs et engagements d’autrui ; même s’ils ne s’y adonnent pas.

« Bien. Soit. »

L’alchimiste s’avance ainsi vers le chevalier, les mains prises par des bocaux, des soucoupes, des onguents, des éléments divers et variés.
Il s’avance jusqu’au chevalier, s’accroupit ; dépose les éléments, autour de lui.

« Mmh-mmh. »

Il fronce les sourcils, en découvrant les plaies – et en voyant, surtout, l’énergie verte s’évaporer, et libérer les blessures du corps.

« Ce serpent… décrivez-le-moi. Vite. Chaque instant compte. »

Raimund grimace, et commence à retirer les tissus, collés par le sang.

« Et aussi…
Je ne cherche pas à vous interroger inutilement, Messire. Grande est ma curiosité, mais encore plus grande est ma prudence.
Je ne veux point trop savoir de vous. Cependant…
Cependant, j’ai vu les liens émeraudes qui maintenaient vos plaies, et désormais s’évaporent. J’envisage que cela soit une aide, un appui – un don, pour vous ; formidable. Dangereux, assurément.
Mais… quelle est la nature de ces liens ? Ont-ils une quelconque… brillance, puissance ? Cela a pu jouer sur l’équilibre de vos plaies… »

Et empirer ce qui est déjà grave.

En laissant le chevalier répondre, Raimund commence à déchirer les tissus, puis à placer des premiers produits sur les plaies.
Moins pour soigner que pour tester le poison, à l’intérieur.
Ça fait mal, cependant ; énormément – mais qu’importe. Le chevalier est venu ici être soigné, sauvé ; pas chouchouté…

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L’alchimiste prenait mal que le chevalier Jacques au eu l’indiscrétion de lui parler de lui. Cela pourrait pourtant lui sauver la vie peut être, alors Sir Harold réserverait bien son jugement sur cette petite indiscrétion de Star Knight.

“Je tiendrais mon engagement...Je.. ne dirais à personne que je suis venu vous voir j’en fais le serment sur le roi Jean Constantin.”

Il lui demanda ensuite de lui décrire la bête qui l’avait mordu. Sir Harold leva la main et son anneau émis une lueur verte. La statuette émeraude d’un serpent apparu alors sur la table de chevet à coté de lui celui ci représentant avec exactitude ce qu’il avait affronté.

“Il faisait bien une trentaine de mètres.”

Alors que Raimund retire les tissus que Sir Harold s’était posé et que celui ci grimace de douleur il lui demande quelle est la nature de ces constructions émeraude avec lesquelles il avait pansé ses plaies.

“C’est…l’anneau, que je porte. J’ai rencontré des créatures sur un tertre une nuit, des…sortes de lutins, ou de gnomes je ne sais pas, ils étaient bleus. Ils m’ont dit qu’ils m’avaient choisi pour apporter la lumière du Cœur d’Etoile quand viendraient les temps les plus sombres…”

Une prophétie cryptique qui ne lui avait jamais vraiment permis de comprendre ce qu’on attendait de lui. Mais de part son père chevalier il avait su que ce serait en faisant comme lui, en protégeant les campagnes. Il n'était peut être pas toujours à la hauteur des ambitions qu'ils avaient eu pour lui mais cela avait été le cas cette fois. Il avait vraiment beaucoup risqué, et y laisserait peut être sa peau.

“Cela se présente comment alchimiste?”

Mal sans doute, vu la douleur qu'il ressentait.

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« Ah. »

La surprise se lit dans la réaction de l’alchimiste, après que le chevalier émeraude ait donné quelques explications sur sa situation, et l’étrange énergie qui l’a protégé.
Etonnant.

Etonnant, pour le récit de l’homme en armes – mais étonnant, aussi, que Raimund se laisse aller à exprimer sa surprise. Lui qui s’est habitué, s’est forcé à cacher ses émotions, afin de se protéger d’une Eglise bien trop acharnée à l’anéantir.

« Je… vois. »

Non, pas vraiment.
Il a entendu, il a écouté – et même s’il a déjà été témoin de phénomènes extraordinaires, il envisage difficilement les principes ainsi convoqués.
Enfin, un peu, quand même.

L’alchimiste lui-même bénéficie d’un… appui certain, dans son quotidien, du fait d’un élément extérieur ; extérieur à ce monde.
L’étoile naine blanche.
Qui s’est écrasée devant lui – et qu’il a fini par maîtriser, afin de défier la gravité, la masse… et la taille.

Ceci est cependant une autre histoire.

« Vous pouvez… remercier cette bonne étoile, en tout cas. Cette lueur, cette force vous a sauvé la vie. »

Il acquiesce, et plisse les yeux pour fixer la plaie – et préparer son plan d’action.

« De l’alcool se trouve sur votre droite. Prenant également ce bâton, si vous souhaitez mordre quelque chose.
Et… prenez sur vous.
Les prochaines minutes sont miennes. Elles doivent vous sauver ; et j’exige, pour cela, silence et paix. »

Raimund a conscience d’être dur – mais la vie en ce monde, en ce siècle l’est tout autant.
Il se lance, ainsi.
Il s’acharne. Il soigne.

Pendant plusieurs minutes… bien plus longues que craintes par Harold.
Cela dure.
Cela… est douloureux ; terrible. Les chairs du chevalier sont mises à vif, sollicitées, soignées ; à la dure.
C’est terrible – mais efficace.

« Hrm. »

Car, après quasiment trente minutes de soins difficiles, Raimund recule – et acquiesce légèrement.
Fier de lui.
Fier du bandage. Fier du soin.

Fier d’avoir sauvé le chevalier. Même si ce dernier n’est peut-être plus conscient pour s’en rendre compte…

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L’homme ne le ménage pas mais il faut dire qu’il n’est pas un soigneur non plus. Celui qui vient chez lui a imposé sa présence et attire l’attention. Lui qui apprécie le secret en grande partie pour se protéger de l’église peu enclin à accepter sa science se retrouve avec un blessé sur les bras à soigner et fait contre mauvaise fortune bon cœur. Sir Harold lui tend l’alcool qu’i la demandé et passe le bâton qu’il lui a dit de prendre. La douleur fut alors intense, et les gémissements de douleur du chevalier émeraude furent heureusement suffisamment étouffés pour qu’ils ne sortent pas de cette roulotte. Il sombra dans l’inconscient et ce ne fut qu’une bonne heure après qu’il ouvrit les yeux.

“Ahhh..”

Se redressant péniblement il regarde où il se trouve l’ayant presque oublié. Oui. Le serpent. La princesse. Londres. L’alchimiste. Il porta alors sa main à la bourse qu’il avait à la ceinture et passa ses doigts endoloris dedans pour chercher s’il avait de quoi…avant de finalement la renverser sur la table de chevet, faisant ainsi tomber quelques pièces d’argent.

“Vous…n’avez pas voulu des chevaux.”

Puis prenant son courage à deux mains il se redressa, manquant de trébucher son anneau créa une canne de lumière sur laquelle il s’appuya aussitôt, chancelant. Il irait mieux, il le sentait. la douleur avait beau être bien présente les effets du poison ne se faisaient plus ressentir, eux.

“Je vous dois la vie Raimund. J’ai une dette envers vous désormais, et ce n’est pas ces quelques pièces qui la régleront.”

Il avança alors jusqu’à la porte, voulant laisser tranquille celui à qui il devait déjà beaucoup. Pausant la main sur la poignée il se tourna alors vers le le regard fatigué tandis que son anneau brillant générait tout une nouvelle armure verte autour de lui.

“Merci.”

Puis alors avec un début de vigueur retrouvée il passa la porte pour sortir et retrouver son cheval. Pour partir, avant que le jour ne se lève et que le coq ne réveille les habitants autour.

Spoiler:

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« Mmh. »

Un léger souffle s'échappe des lèvres de l'alchimiste, alors qu'il fixe la figure, la silhouette, la forme de l'homme qui quitte sa roulotte, et son quartier.
En vie ; grâce à lui.

Un sentiment étonnant monte ainsi en Raimund, tandis qu'il croise les bras et forme l'un de ses visages fermés habituels.
La... satisfaction.

La satisfaction, oui.
Le plaisir. Le contentement.
Du devoir bien fait.
Du devoir... réalisé.

De la bonne action accomplie.

Il se surprend, ainsi, à éprouver un tel sentiment, si lié à une religion et une Eglise qu'il hait tant, toutes les deux ; pour ce qu'il a subi.
Mais... ah. Il semble que les vieux réflexes aient la vie dure.

Et... bon. Aider cet homme... a du sens, au fond.
Déjà, cela évite qu'il ait un cadavre à évacuer ; un de plus.
Mais également... cela peut être utile, d'être créancier d'un tel homme – qui dispose d'un tel pouvoir.

L'on ne sait jamais. Leurs chemins se recroiseront... peut-être...

(HJ/ Oh de rien, c'était un début de lien sympathique ! /HJ)

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