Flashback : Cinq jours d'éternité ...

Il était tard , pour elle et le reste de la ville les fetards avaient depuis longtemps déserté les rues et les premiers travailleurs n'avaient pas encore commencé à prendre leurs postes. Dans les rues ne subsistaient guère que ceux qui y résidaient et des perdus comme elle. Bizarrement elle se pensait en sécurité après tout il n'y avait aucune menace et bien que fatiguée elle pouvait aisément rentrer chez elle , se glisser dans un pyjama et accueillir Morphée entre ses draps.

Du moins cela avait été son idée avant que sa vie prenne un tour décisif et flippant en quoi ... Une minute ?

C'était le temps qu'il avait fallu a deux individus pour se saisir d'elle et la jeter sans aucun ménagement ni aucune considération pour ses chaussures dans le coffre d'une voiture. D'ailleurs un de ses talons se brisa même sous la violence de l'impact. une minute et elle était passée de demoiselle qui rentrait chez elle en même temps que l'aurore pointait son nez à celle de vulgaire otage.

Otage ? Mais qui paierait pour la revoir en vie ?

"Se serait plutôt à eux de payer pour qu'on te reprenne "avait un jour plaisanté Jenet à présent elle doutait un tantinet de la véracité de ces propos.

Certes ses recherches étaient importantes mais rien qui ne pouvait être repris avec plus ou moins de succès par un autre. Ce n'était pas une attitude honorable mais les scientifiques sous leurs airs étaient pires que des serpents.

Le trajet avait il été long? Elle ne saurait le dire toute confuse et fatiguée qu'elle était son esprit ne fonctionnait pas avec la clarté qui lui était pourtant coutumière. S'en était rageant mais de toute façon elle ne comptait pas sur grand monde pour s'apercevoir de sa disparition avant au moins cinq jours et avec sa situation actuelle ce délai était bien trop long pour garantir sa survie.

Bien heureusement la voiture s'immobilisa et on la sortit sans douceur ni égards la scientifique essaya de ne pas trop boiter mais avec un talon de presque un décimètre en moins l'opération était assez difficile.

une fois ce qui semblait etre sa destination finale et qui ressemblait vaguement à n entrepôt l'hispanique se permit enfin de parler.

Elle tentait de maintenir une contenance mais elle ne pouvait s'empêcher de trembler légèrement sous le coup de ce qui venait de lui arriver et à n'en pas douter ce n'était qu'un délicat est minuscule mise en bouche.