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[New-York] Cigarette Burns - Reloaded

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[New-York] Cigarette Burns - Reloaded 386562Rien
[New-York] Cigarette Burns - Reloaded Mer 21 Juin 2017 - 17:06


Question ignorait comment était-ce possible mais quelqu'un avait réussi à le joindre sur l'une de ses messageries privées. Un courriel venait de lui être adressé et celui-ci ne pouvait laisser que le détective douteux songeur...

"M. la Question,

J'ai besoin de réponses et un ami commun m'a indiqué que vous étiez le meilleur - ou presque - quand il s'agit de démêler des affaires sordides et que Batman n'est pas disponible.

J'aimerai que nous fassions connaissance. Comme j'imagine que nous ne pouvons aller chez vous, nous irons donc chez moi. En pièce jointe vous trouverez tous les détails qui démontrent que ceci n'est pas un canular ! Je suis très sérieux. Et j'ai besoin de discrétion. Comme vous.

M. "Discret mais sérieux"

PS : Becky vous passe ses amitiés !"


*
* *

La pièce jointe indiquait une adresse. Celle d'un hôtel de luxe situé sur une grande avenue New-Yorkaise. Dans la chambre 666 plus exactement...

Si Question avait bien mené son enquête, il aura découvert que cette chambre est une suite gigantesque loué à l'année par l'écrivain de science-fiction excentrique et dérangé, Harlan Ellison. Connu pour ses "Dangereuses visions" et pour tout un tas de récits inoubliables comme "Je n'ai pas de bouche et je veux crier", l'homme n'est en rien lié avec le banditisme ou les complots politico-financiers tels que le détective sans visage les adore.

Bref, un type en apparence innocent - un peu toqué - qui donnait rendez-vous au justicier de l'ombre chez lui en lui demandant d'être discret ?

S'il n'y avait pas eu cette référence à l'affaire "Becky" à l'issue de laquelle Question s'était retrouvé tout nu en pays étranger, victime d'une usurpation d'identité qui avait permis à une tueuse à gages du Mossad de dessouder quelques néo-nazis en goguette, le détective aurait pu y aller en sifflotant.

La référence était sinistre et puait le sang à plein nez...

Mais revenons à Harlan...

*
* *

La porte avait été ouverte par un domestique noir en livrée. Il avait - sans un mot, était-il muet - conduit le détective jusqu'à un grand salon-bibliothèque où étaient éparpillés - parfois à même le sol ou sur les fauteuils en cuir - un nombre impressionnants de productions artistiques provenant des imaginations les plus déréglées de l'histoire de l'humanité.

Les bouquins d'Aleister Crowley côtoyaient les oeuvres complètes du visionnaire toqué Emmanuel Swedenborg. William Blake flirtait avec le Comte de Lautréamont. La Saison en Enfer de Rimbaud semblait pâlichonne face aux gravures de la Divine Comédie de Gustave Doré. Aux murs, Bosch paradaient entre deux originaux d'HR Giger. Dans la bibliothèques l'horreur Lovecraftienne s'étalaient sur plusieurs rayonnages, entrecoupée seulement par les oeuvres impies d'Arthur Machen, d'Algernon Blackwood ou par le méphitique Roi en Jaune de Chambers.

Ellison semblait s'intéresser à tout ce que l'homme a pu créer de dérangeant : le satanisme, l'alchimie, la démonologie, l'ufologie, les anciens mythes, la communication avec l'au-delà...

Mais Question n'était pas là pour chiner dans la bibliothèque de son hôte car celui-ci venait d'arriver.

[New-York] Cigarette Burns - Reloaded Harlan-ellison

Pieds nus et sifflotant, il déboula dans la salle sans éprouver le moindre trouble. Comme tous les excentriques bizarres, il ne voyait même pas en quoi sa démarche pouvait éveiller des soupçons chez des types aussi paranos que Question. Aussi, il se contenta de dire :

"Bonjour. Vous devez avoir la tête qui fourmille de questions, non ?"

Il eut un grand sourire et débarrassa un fauteuil en balançant sans ménagement sur le sol la pile de livres (des vieilles éditions originales de Melville, Hawthorne ou Bierce) qui encombrait le siège.

"Au Diable la littérature ! Prenez place et dites-moi ce que vous pensez de..."

Il était en train de farfouiller l'intérieur d'un petit meuble pour en sortir une bouteille de whisky, très ancien, très bon et très cher.

"... ce petit remontant qui doit dater de la reddition des Sudistes !"

Harlan tendit la bouteille à Question et prit lui-même place sur un siège. Il croisa les bras, sourit et lança :

"Aimez-vous aller au cinéma, cher ami ?"
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Re: [New-York] Cigarette Burns - Reloaded Sam 8 Juil 2017 - 16:42


Une bible et un exemplaire de l'Appel de Ctulluh écartelée tout le long de son triste appartement - les pages couverte de trace de tasse de café ou de sang séché- Question continuait de découper des versets et des phrases de Lovecraft et d'entourer fiévreusement certaines citations, en proie à une folie paranoïaque dont la ténacité et la constance avait presque rassurée Renée quand elle était venue lui rendre sa visite de sécurité mensuel.
Elle aimait le voir occuper à courir après des théories conspirationnistes farfelues plutôt que d'aller se confronter à des "vrais" gouvernements. Elle ne savait pas quel âge avait son...Ami/Mentor/PainintheAss/putainilfautquej'amélioremesrelationssocialesrapidement mais elle craignait pour sa santé. Depuis quelques temps elle le voyait tousser, beaucoup, du sang parfois, et toutes les diverses fractures mal soignées qu'il avait rendait sa démarche étrange quelquefois. Elle avait peur. Le deuxième catégorie, sous-superhéros, pale imitation trenchcoatienne de Batman n'avait pas l'aura divine qui émanait du Bat -ni le même budget pour se soigner. Batman serait éternel. Question pas. Il mourrait, un jour, et personne ne serait assez fou pour reprendre son flambeau. Elle en tout cas elle ne pourrait pas. Vic Sage était sans aucun doute l’individu le plus désespéré qu'elle connaissait. Seul avec sa névrose qui certains jours passait pour de l'héroisme.

Alors c'était bien. Qu'il se calme. Qu'il traque des trompettes de l'apocalypse, des dieux tentaculaires et des choses de cet ordre. QU'il vive paisiblement sa névrose paranoiaque. Jamais Question ne perdrait sa folie névrotique mais s'il pouvait se prendre moins de plomb dans le corps, ce ne pourrait être que positif. Elle en avait assez de le voir plus brisé chaque mois. Bleu par bleu, il perdait peu à peu son visage pour ne plus devenir qu'un souvenir douloureux de ce qu'il avait été un jour.

Renée était aprtie rassurée, après avoir déposé des boites de bouffes à l'entrée. Rien de très expensifs et original, certes mais auters choses que les putains de haricots froid qu'il s'enfilait. Il était temps que Question deviennent prudent. Et que quelqu'un prenne soin de lui. Pour ce qu'elle en savait, il était peut être plus jeune qu'elle. Mais le vigilantisme diminue grandement l'éspérance de vie. Sauver tue. C'était bien que le sans visage deviennent raisonable.

*****

"Le septième ange fit sonner sa trompette : il y eut dans le ciel de grandes voix qui disaient : Le royaume du monde est maintenant à notre Seigneur et à son Christ ; il régnera pour les siècles des siècles."

Renée là. Encore déposer bouffe à l'entrée. Pitié de merde. Vais aller balancer ça à la poubelle quand sera partie. Besoin de protéger quelqu'un pour se sentir bien. Typique. Médical. Peu pas l'envoyer bouler, sixième mois chez les alcoolique anonyme, besoin d'un petit chiot à sauver pour oublier qu'elle est le petit chiot. Amusant. Chier que ce soit sur moi. Deteste qu'on tente de me ramollir. Peu importe. Gouvernement dérrière les trompettes de l'apocalypse? LOvecraft à la solde de la CIA? Recherche à faire. Internet à nouveau fraîchement piraté. Hate de voir ce que Ctullu Jesus Apocalypse donnerait une fois dans le ventre de la barre de recherche google. Renée part. Tant mieux. Fatiguer de la voir avec son regard de cocker. Irait fouiller chez elle pour vérrifier qu'y a plus de whisckey plus tard. Empêcher la rechute.

Mail étrange. Quelqu'un trouver. Becky? merde. Problême encore. Becky sait qui est Vic Sage. Becky sait qui est Question. Maussad. Lunatique. Folle. Ignore le court d'un imper correct actuellement. Distraction charnelle honteuse. Peut importe. Doit y aller. 666? Sérieusement? Prévenir Constantine? Non, connard de première. Seul. Mieux.

Migraine étrange. Plus de whisckey pour régler ça. Paracétamol bouffer par les rats. Imeuble insalubre. Enfants vivent là. Amiante au plafond. Vic Sage pourrait faire quelques choses. Mais si je cesse d'être la Question peut être que je ne voudrais plus jamais l'être. Bruce Wayne à tuer Batman. Clark Kent affaiblis Superman. Minables. Question a tué Vuc Sage. J'entends des pas. Concierge? Gouvernement? Je sors par la fenêtre. Ne jamais installer de porte. Ennemi du dynamisme. Ramollis. Possiblement créé pour affaiblir a race humaine, la rendre faible et débile, incapable d'éxécuter le moindre mouvement qui quitte le sol.

***

Harlan Ellison très riche. Ecrivain. Du genre à grogner contre le monde et à rester dans son fauteuil de velour. Ridicule. Mon imper goutte sur sa moquette, tache humide. L'eau acide de New Yorck laisserait peut être des tâches. Je lui souhaite. Parfois bon d'se souvenir qu'il pleut quand on habite dans ce genre de barraque et qu'on vit ce genre d'existence. Mollasson.

Bibliothêque intéréssante. Ellison sans doute un conspirationiste de bas étage. Bon signe en un sens? A moins que ce ne soit encore un de ses hobbys de dépravés aristocrates pour faire passer le temps. Il entre. Pied Nu. Pied qui n'ont pas beaucoup voyager. Ongle manucuré. Intéréssant. Porte une cravate malgré l'absence de godasse. Essaie de souligner son image d'excentrique? Mauvais signe, ceux qui veulent paraitre fou sont souvent désespérément aveugle. Pas eu l'temps d'lire un de ses bouquins, aurait du. Pas grand bouffeur de roman. Pas le temps. Seul les asiles sont remplis de sage que personne n'écoute. Ellison balance livre par terre pour dégager fauteuil. Sourire sympathique de sa part. Les gens font souvent des gueules bizarres à cause de mon visage. Comme si l'absence d'expression les forçait à en faire de plus grande encore. Accentuer leur humanité. Comme si elle était pas assez répugnante comme ça.

Je prends le verre de Whickey -voilà la solution à la migraine- et l'avale d'une traite. Bon whisckey. La gorge brule. Trop habitué à de la merde ces derniers temps. Dernière confrontation avec un riche mégalo date un peu. Reste debout tandis qu'il s'assoit. Me demande si j'aime le cinema.

-Suis allé casser les doigts d'un gars qui diffusait de la pédo-pornographie pas plus tard que la semaine dernière. Pourrais pas y retourner j'ai aussi foutu l'feu à la salle. Remplie de porc. Sinon je vais voler des bobines pour identifier les endroits où les illuminatis auraient pu laisser des messages subliminaux. Mais à part des blaireaux qui laissent des images de leur bittes dans des Disneys, rien de concluant. Un vrai cinéphile, donc. Qu'est ce que vous voulez?
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[New-York] Cigarette Burns - Reloaded 386562Rien
Re: [New-York] Cigarette Burns - Reloaded Mer 26 Juil 2017 - 6:02

Le sourire d'Harlan disparut et il baissa - inconsciemment - sa voix. Comme s'il s'agissait d'une affaire d'Etat. Comme si l'avenir du monde pouvait dépendre de ce qui allait être révélé.

"J'aime votre style et j'aurai du penser à vous tout de suite, ces derniers temps, avant d'engager d'autres enquêteurs"

Il eut l'air gêné. Et il admit - comme pour évacuer le sujet - d'une voix de gamin qui venait de se faire prendre la main dans le pot à confiture :

"J'en ai engagé - dans la période récente - trois avant vous... mais je suis sur que vous réussirez là où j'ai échoué jusqu'à présent"

Il se redressa et alla vers un petit meuble, chef-d'oeuvre de l'ébénisterie la plus raffinée, d'un pas lent, ses pieds nus effectivement richement pédicurés s'agitant à la manière de ceux d'un tigre (mais où Question avait-il pu chiper pareille image ?).

"J'aime les œuvres qui stimulent mon imagination déréglée. Il faudra un jour que je vous montre ma collection de photographies d'accidents mortels de vélos mais..."

Sa main se faufila derrière le meuble, un léger déclic se fit entendre et un tiroir dissimulé - un secret - s'ouvrit de lui-même. De ce tiroir, Harlan en tira deux enveloppes. Il ouvrit la première et en tendit le contenu à Question.

"Tout cela n'est rien à côté du film "Cigarette Burns". Je veux le voir avant de mourir. A tout prix. Bonne lecture, mon ami, je vais mettre un disque en attendant que vous ayez terminé..."

*
* *


Les trois documents contenus dans la lettre étaient respectivement une missive expédiée depuis Londres, un article d'un journal français avec sa traduction (fidèle) tapée à la machine et un journal intime... Question put les parcourir tout en écoutant les sons désagréables et déroutant qui sortait de la chaîne hi-fi de son hôte.

*
* *

"10, Fairfield Rd., Crouch End, London.

Très cher Harlan,

Je t'exhorte à abandonner ta quête maudite. Tu penses que la vie est un jeu mais il est certaines choses qui existent et qui font regretter à celui qui les a contemplé, même un seul court instant, d'être un jour né.

Je t'ai parlé avec légèreté, une fois, de cette abomination et tu as voulu en savoir plus. C'était déjà ton obsession et je n'ai appris que par la suite les choses épouvantables que tu as faites pour tenter d'atteindre ton objectif. Mais tout cela n'est rien comparé à cet artefact maudit dont on-ne-doit-pas-parler. Tu ne sais rien. Tu ne sais même pas que ce n'est pas que ta vie qui est en jeu mais des choses bien plus terribles : car "n'est pas mort celui qui à jamais dort"...

Je refuse d'en dire plus. Je refuse même d'en penser plus. Si tu veux me parler, viens chez moi : c'est tout ce que je peux te dire. Mais dit-toi bien que tu ne boiras pas, à mon contact, dans la coupe de la connaissance mais bien dans celle de la damnation éternelle.

N. King"

Ce courrier était daté d'il y a plusieurs mois et avait été écrit avec une écriture hésitante et maladroite.

*
* *

"
NUIT D'HORREUR DANS UN CINÉMA DU 6EME ARRONDISSEMENT DE PARIS !


Dans la nuit de dimanche à lundi, un incendie d'origine encore inexpliqué s'est déclenché dans un cinéma de la rue du Dragon. Bien que les services de secours ont été très rapidement appelés sur place, le bilan est effroyable : 55 morts. Seules 4 personnes, dont le projectionniste ont pu être sauvées.

Contacté par téléphone, le propriétaire de l'établissement s'est dit "effondré" et ne pas comprendre l'étendue du bilan humain : son cinéma, "l'Aube Dorée", était - selon lui-même - parfaitement aux normes incendies. Il devrait être rapidement inculpé, à la demande du Parquet de Paris, pour homicide involontaire par méconnaissance d'une obligation particulière de sécurité, selon des sources proches de l'enquête.

Le cinéma, "L'Aube Dorée", réputé des amateurs de cinéma de genre, diffusait ce soir là un festival de films d'horreur pour célébrer la fameuse nuit de Walpurgis"

L'article était paru dans le numéro du 2 mai 1978 du journal français Libération.

*
* *

Le dernier document était un journal, tenu par un certain Professeur U. Raunes, intitulé "Le journal d'un film". En le feuilletant rapidement, Question s'aperçut que ledit Professeur Raunes est un universitaire américain, spécialiste du cinéma pour enfants, fils lui même du Professeur Humphrey Raunes, disparu depuis l'an dernier...

La première entrée digne d'intérêt est datée de la période de la disparition de Raunes Sr. :

"3 janvier : Père a disparu. C'est un fait. Nous n'avons jamais été proches vu que sa satanée obsession pour ce film a coûté la vie à Maman. Brave Maman ! Qui n'a jamais osé dire au terrible Professeur Attila qu'elle était malade... Je hais mon père. Je le hais ! Je le hais ! Cette cochonnerie de film n'a pas fini de nous éloigner : et dire qu'il ne l'a jamais vu ! Il ne m'a non plus jamais compris. Je me rappelle que je devais apprendre par cœur toutes les répliques des films de Wes Craven, là où j'avais seulement envie de me revoir la famille Pierrafeu avec le très drôle John Goodman ou les dessins animés de Mon Petit Poney... Je hais ma vie"

La deuxième, quelques jours après :

"10 janvier : Au moment de sa disparition, Père m'a envoyé son journal. Celui qu'il tient depuis 1978 ! A en croire le tampon figurant sur l'enveloppe, il a été expédié depuis Paris 12ème. Quoi qu'il en soit, ces notes constituent LE TRAVAIL DE TOUTE SA VIE : je ne comprend pas. Pourquoi me l'envoyer à moi ? Je n'ai pas osé en parlé à Marco. Je n'ai pas osé en parler à qui que ce soit. Qu'attend-il de moi ? Que je poursuive sa quête ABSURDE ?"

Les suivantes, dans les mois qui suivirent :

"5 mai : J'ai été contacté par M. H. Ellison qui nourrit les mêmes rêves stupides que mon père. Il m'a proposé beaucoup d'argent pour aller lui chercher le film. Je lui ait dit que je n'avais pas le temps avec ces sottises, que j'avais une monographie sur "Arthur et les Minimoys" à terminer d'écrire et qu'il ne s'adressait pas au bon Raunes. C'est là que la bombe est tombée : il avait déjà contacté mon père, qui a donc disparu alors qu'il travaillait à son service. J'ai du m'asseoir et j'ai accepté de mettre un peu de whisky dans ma grenadine. J'ai même pris une cigarette qui m'a fait tousser. J'ai une vie horrible"

"12 mai : J'ai accepté la proposition d'Ellison. Je reprends l'enquête là où mon père s'est arrêté. J'ai lu, enfin, le contenu du Journal de mon Père. Il pense que C.B. (bizarre, Père n'écrit jamais le nom du film en intégral... prétendant que ce film a un nom-qui-ne-doit-pas-être-prononcé, comme il le disait dans le jargon pratiqué par son club de Lovecraftiens) se trouve à l'endroit même où il a été tourné. Sauf que Père ne dit pas où il a été tourné. Il pense, néanmoins, que l'on peut en savoir plus en interrogeant les survivants (mais il ne donne pas leur identité ! Juste qu'il s'agit du projectionniste, d'un touriste anglais et de deux critiques de cinéma). Il pensait qu'une piste était la Médiathèque Française. Il pensait... Je me prends à regretter soudainement que Père ne soit plus là pour me gronder. Ou de ne pas avoir écouté plus attentivement quand il me parlait. Je me sens seul et triste.

16 mai : Après en avoir parlé avec Marco (revenu d'une orgie sataniste pendant laquelle il aurait tenté d'invoquer, sans grand succès, une maigre-bête-de-la-lune, quoi que cela puisse être...), nous décidons de partir pour Paris. Ellison est gentil et séduisant mais sa dernière mise en garde avant d'embarquer dans l'avion n'a pas été pour me rassurer. Marco dit que je suis un trouillard et que je devrais avoir plus souvent des relations sexuelles avec des prétendues succubes. Moi, j'aimerai juste pouvoir repartir à ma grande publication à venir sur "l'impact culturel des Pokémon dans les civilisations premières".

"Je deviens fou. Nous sommes à Paris depuis plusieurs mois déjà et nous n'avançons pas. Je passe beaucoup de temps avec Werner, l'archiviste de la Cinémathèque et... il est gentil. Mais je n'apprends rien que Père ne savait déjà. A force de fouiller dans la paperasse de l'époque et de ne rien trouver je deviens DINGUE ! En plus, Marco n'est guère présent, occupé qu'il est avec ses réunions secrètes des adorateurs du Roi en Jaune. Et Père... Père qui était si précis, devient carrément flou quand il évoque dans son journal ses recherches à la Cinémathèque ! Il dit qu'il faut chercher les chiffres romains (Mais où ???), que Julie parle en dormant (mais que dit-elle ???), que Werner en sait plus qu'il ne le prétend et qu'il faut se méfier des noirs, raison pour laquelle il m'envoie ce journal...

... je ne comprend pas : je croyais que Père avait surmonté ce préjugé atavique qui court dans la famille le jour où nous sommes partis du Texas. A moins qu'il faille entendre autre chose à ses écrits ?

Son journal d'ailleurs se termine sur une formule mystérieuse : "Porte-moi jusqu'au Palais sur les Eaux, au Temple, là où a été versé la Coupe contenant le Sang de celui qui ne peut mourir. Là, celui qui regarde le spectacle que je lui donnerai recevra en lui une flamme qui jaillira pour l'éternité". Qu'en penser ? Que faire ?"

La dernière entrée était on ne peut plus brève :

"Je comprends. C'était évident. Je ne regardais pas au bon endroit. Maintenant je sais où aller mais j'ai peur... Père avait raison. Je ne devrais pas garder ce journal... Je..."

*
* *

Une fois la lecture achevée, Harlan tendit l'autre enveloppe à Question et commenta rapidement ce qu'il attendait de lui :

"Vous l'avez compris : les deux Raunes ont disparu à Paris en cherchant l'objet de ma quête. J'ai envoyé par la suite une équipe composée d'une demoiselle verte et d'un mage anglais mais ils ont jeté l'éponge pour une raison que j'ignore. Mais une chose est sure : je veux "Cigarette Burns", ce film qui manque à ma collection et qui a été projeté une seule et unique fois..."

Harlan soupira. Il était traversé par l'envie de pouvoir mettre ses pattes sur une copie et de pouvoir visionner ce film.

"Ce film est une légende : personne ne sait qui en est le réalisateur, seule 4 personnes ont survécu à l'unique projection et toutes les copies ont disparu. C'est mon obsession depuis 1978 ! Et... sachez que je ne suis pas avare de mes finances et que je ne lésinerai pas sur les moyens pour le retrouver !"

En ouvrant l'enveloppe, Question put découvrir une carte bancaire au nom d'Harlan Ellison, un chèque sans ordre de 30.000 dollars ainsi qu'une grosse liasse de billets.

"Je ne suis pas un ingrat" reprit Harlan. "Je ne dispose que de deux pistes : le gentleman anglais qui m'a adressé cette lettre que vous avez lu s'appelle Neil King. C'est un ex-critique de cinéma, un peu perché, qui m'avait un jour prétendu - à l'occasion de la Convention Américaine de la Science-Fiction et de l'Horreur - avoir vu "Cigarette Burns" lors de la projection de 1978. Nous étions passablement ivres et j'ai eu la bêtise de préférer assister à la finale du concours de Plug Suit Mouillées, plutôt que de harceler mon interlocuteur sur le champ... Je pensais, benoîtement, pouvoir soutirer d'autres détails à ce type plus tard... Sans succès"

Harlan avala sa salive et poursuivit :

"Neil ne veut pas me parler du film. Même au téléphone. Il le refuse. Et il refuse de quitter Londres voir même de sortir dans la rue. Et comme je suis aérodromophobe, je ne peux me rendre en Europe pour lui parler..."

Il passa sa main dans les cheveux. Quelque chose le gênait.

"L'autre piste qui a été poursuivie jusqu'à présent était celle de la Cinémathèque Française. Mon premier enquêteur, le Pr. Raunes Sr. pensait que l'un des employés de cet établissement avait pu assister à la projection. Raunes pensait de même que l'on pourrait trouver à la Cinémathèque le cahier technique du film, avec son casting, le nom de son réalisateur... Mais il disparut avant de pouvoir y arriver"

Harlan marqua une pause puis reprit :

"Aussi, j'ai envoyé son fils, Raunes Jr. qui... disparut également. Et Mademoiselle Jade et Monsieur Constantine, s'ils ne disparurent pas refusèrent de me rendre compte de leurs découvertes ni de la raison pour laquelle ils ont abandonné leur quête..."

Harlan se leva du fauteuil où il s'était confortablement avachi et alla observer l'immense baie vitrée qui lui offrait une vue impressionnante de New-York.

"Vous devez prendre contact avec Mademoiselle Jade. Je sais qu'elle est actuellement à Paris pour l'avoir engagée - via une société écran - dans une production théâtrale où elle peut jouer à défaut de briller. Vous devez apprendre ce qu'elle sait et terminer son travail. Je vous en conjure"

Puis il se tourna vers Question et lui demanda avec un petit sourire aux lèvres :

"Mais je suis sur que vous devez avoir une tonne de questions, non ?"
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Re: [New-York] Cigarette Burns - Reloaded Dim 30 Juil 2017 - 15:13

"J'aime votre style et j'aurai du penser à vous tout de suite, ces derniers temps, avant d'engager d'autres enquêteurs"

Question leva son visage vide vers l'écrivain. Il eut un rire. Dépourvu de la moindre joie mais également de la moindre amertume. L'avait dépassé depuis longtemps sa jalousie envers Batman, Constantine, tout les autres... L'avait bien fallut. Il était une seconde catégorie, c'était ainsi. Enfin. Fallait bien quelqu'un pour s'occuper des poubelles pendant que d'autres étincelait dans la statosphère, n'est ce pas? C'était son rôle. Il faisait avec. Jamais il ne sauverait le monde, toujours des petites gens, des bouts de quartiers au plus, des caissières insignifiantes. Mais sauver la vie d'un seul être humain était déjà un honneur plus que suffisant pour un type comme Question. S'il avait réussi une seule fois à le faire, il en remerciait...euh...Il en remerciait l'instance qui remplaçait dieu chez les athées irrémédiablement cynique et désabusé.

-Personne ne prends les tarés en premier choix. Je m'en remettrais, commenta le détective d'une voix rauque en remettant son masque sur sa bouche.

L'aurait bien prit un nouveau verre de Whiskey mais ça n'aurait pas été raisonnable. Et quand il était pas en train de traquer les franc-maçons, Question était un type hautement raisonnable. Cette pensée le fit rire, et il regretta aussitôt d'avoir remis son masque. Une quinte de toux suivit le rire, le fit se plier en deux et il sentit un gout de sang dans sa bouche. Le bon whisckey ne soignait donc pas tout...Quel déception, si même l'esprit alcool échouait, où tout les bons vieux hard-boiled détective allaient ils se réfugiés? S'il avait été dans un comics, un petit "sigh" aurait sans doutes filtré de sa bouche inexistante. Heureusement qu'il était dans la bonne vielle réalité véritable.

La musique dissonante de son employeur lui arrachait les timpans. Il avait entendu banshee faire des sons plus audibles pour un timpans humains. Tachant de se focaliser, il lut avidement les documents que lui avait généreusement filer Ellison. Oh yes... Des complots, des disparitions mystérieuses, vraisemblablement une conspiration entre cinéphile, et un dédale de piste qui devait éclater dans des impasses la moitié du temps. Tandis que la vérité devenait deplus en plus opaque au fur et à mesure qu'il lisait, Question avait la sensation que la santé lui revenait. Il était au conspiration ce que Jack Hawksmoor était au ville. Il avait hate d'y être.

Ses épaules moins voutées qu'à l'accoutumée Question prit la somme conséquente que lui tandait l'écrivain fou. Bien. Cette fois il allait évité de tout claquer connement. Il croulait sous les agios et les dettes, et il temps qu'il y remédie. Faisait longtemps qu'il avait pas vu un légume ou de la viande, et être un super-héros devenait un peu compliqué qu'en on empilait les carances alimentaires diverses. N'en déplaise à d'autre, il n'y avait pas que la volonté qui comptait. Il fourra le chêque dans sa poche.

Quand l'écrivain se tourna vers lui pour lui demander s'il avait des questions, Question remit son vieux chapeau bleu pétrole,.

-Avez pas idée.

Et sans plus de cérémonie, il tourna le dos à l'écrivain et quitta l'endroit de son pas pluvieux.

******

A sa droitte, le hublot faisait défiler de la flotte et encore de la flotte. L'atlantique. Mare au canard foutrement dangereuse une fois qu'on s’intéressait un peu à toutes les saloperies que diverses organisations déversait dedans. Quelques centaines de kilomêtres plus bas, dans les abysses, planqués quelque part, Aquaman et ses amis devaient encore être en train de blablater sur l'abnégation, l'amitié et l'espoir. Enfants. Mais nécessaire. Il en fallait pour s'occuper de l'a com' dans ses histoires.

Beaucoup de chose dans l'affaire CB. Taré comme il était, Ellison était une source inquiétante, néanmoins il devrait sans doute le recontacter une fois qu'il aurait plus d'info. Pour l'instant mieux valait aller à des sources plus directes. D'abord, trouver la verte pour comprendre pourquoi l'enquête avait au préalable échoué, et entendre les nouvelles pistes qu'elle avait à donné. Puis, éssayer de retrouver les traces du fameux cinéma de la rue dragon, voir s'il pouvait trouver des témoins, ensuite, s'attaquer à la cinémathèque française, puis Neil. Bien. Simple, concis, dangereux...Bon programme.

Soudain, VIc Sage reçut un coup de coude dans les cottes. Se tourna, prêt à tabasser le gars qu'avait fait ça, et découvrit juste que son voisin avait des petits problêmes avec le mal de l'air. Pale comme la mort, semblait à deux doights de l'évanouissment. Phhhhh... Vic Sage chercha quelques choses d'américains et de motivant à dire au trouillard, mais ne découvrit au fond de lui que désintérêt et ennui, la moindre once de Superman avait disparut en lui. Néanmoins, parce qu'au fond il restait l'un des types biens hein -hein...? dites oui-, il tenta quelque chose:

-...J'pense pas que les illuminatis feraient se crasher un avion avec uniquement des troisièmes classes, se s'rait pas rentable. Quand aux radars que place Wayne enterprise, de même, le coté low coast du bordel met à l'abris. Vérrifiez sous l'siège si vous voulez, ils sont de forme triangulaire.

En voyant la gueule brisé de Vic Sage et peut être en entendant ses paroles pleines de sens, le type , au lieu de vérifier sagement son dessous de siège, devint encore plus pale et demanda à l’hôtesse s'il pouvait changer de place. Il écouta ensuite le baragouinage inepte de l’hôtesse de l'air sur la construction des jolis avions et tout les gentils techniciens qui s'en occupaient et s'endormit rassuré, après avoir pris des médicaments vraisemblablement fabriqué par des laboratoires manipulés par Cadmus ou des reptiliens qui voulaient diminuer l'intelligence humaine.

-Heureux les imbéciles, grommela Vic Sage en s'enfonçant plus profondément dans son siège, renfrogné.

Il ne touchat pas un seul verre d'eau durant les dix heures de vol, tenant à préserver ses synapses d'un éventuel complot alien. En revanche, il enoya ce mail succint à son employeur:


"Le nom de la pièce de Jade?

Q."


*****

Paris, Paris, Paris... Après une bagarre très humaine et bien peu super-héroique avec la sécurité d'Orly qui ne voulait pas lui rendre sa valise parce qu'il avait découvert un extincteur dedans, Vic Sage s'engouffra dans le premier taxi qu'il trouva:

-Théâtre d'la porte Saint Martin?

Par chance, le chauffeur parlait à peu prêt américain, et malgrès l'accent rauque et incompréhensible de Vic Sage, qui avait apparament décrété que faire des efforts d'articulation était un truc de faible bon pour la batfamily , le chauffeur parvint à expliquer qu'il n'en avait absolument rien à faire du théâtre et qu'il pouvait l'emmener en bas de la comédie française à la limite, y aurait bien deux-trois 'intellectuels gauchiasses pour le renseigner. Vic Sage grogna pour signier que cela lui convenait.

Après des péripéties pleines de raleries toute française sur le périphériques, ils entrèrent enfin dans le ventre de la grandiose Paris -au passage maintenant sous le gouvernement d'un président potentiellement à la solde des illuminati. Les boulevards haussmanniens se succédaient, et à chaque coin de rue toujours les mêmes fiers immeubles en grès, blanc et imposants. Les trottoirs, propres, étaient larges, couverts de gens bien habillés, qui avaient -ouvertement ou non- de l'argent. Chacun semblait préssé, afféré, dévoué à la prospérité de la ville. Les magasins exposait à peine un sac à main, dans de gigantesque vitrine vide qui se voulaient épurées et chics. N'ayant pas l'esprit critique pour en juger, Question supposait que ça l'était effectivement. Les lampadaires étaient couverts de dorures dans certaines rues, quand on était sur les boulevards, et toujours dans un fer forgé élaboré. Ils dépassèrent le sacré coeur, et descendirent le boulevard de Magenta. Mais quand il regardait cette ville fière et drapée dans sa réussite, sa pupille elle projetait des images d'HUb, toujours perdue dans le noir, et dont les ruelles étroites étaient couvertes de crasses et remplies de gens pauvres et dangereux. Il n'y avait quasiment plus de magasins là bas, et les seuls qui survivaient étaient abrités dérrière d'épaix barreaux de fer qui s'affaisaient bien avant la tombée de la nuit. Comment la Justice League et tout leur moyen pouvait toléré qu'existent à la fois une ville aussi honteusement riche que Paris et terriblement pauvre comme Hub?

Après s'être arrété devant le premier hotel qu'ils trouvèrent pour réserver uen chambre et déposer les valises, le taxi le laissa devant le théâtre de la porte Saint Martin. Une clope au bec, Vic Sage s'approcha de la file hétéroclythe qui c'était formé à l'entrée du théâtre.

-Scusez moi... Murmura t'il dans un nuage de fumée à l'égard d'une gamine blonde qui lisait fiévreusement un exemplaire de La Terrasse. Femme verte qui joue dans la pièce?

Un billet de réduction étudiant dans la main, la jeune fille eut l'air interloqué un moment, ayant visiblement du mal à comprendre l'américain de Question, et hésita de façons visible à l'ignorer mais pour finir, la curiosité fut trop forte et elle expliqua d'une voix de saleté de gauche qui veut faire aimer sa passion, dans un anglais plus que passable mais ou elle répétait sans cesse les trois adjectifs qualificatifs qu'elle connaissait dans la langue de Shakespeare:

-Oui! Dans sa voix relent d'accent du Sud et des étoiles pleins les yeux. Une menbre de la Justice League, verte des pieds à la tête! J'éspère qu'il y aura une évocation de son point de vue vis à vis de la polémique avec Waller! Mais peut être pas... C'est une tragicomédie contemporaine sauf que...mais... par contre j'éspère que la mise en scêne n'est pas trop audacieuse apparemment ils ont rajouté du texte qui ne vient pas du tout de l'auteur à un moment et il y ont fait un gros boulot sur la corporéité animale et le ...

-Bien, coupa Question, sentant un enthousiasme hyperactif dangereux monter chez son interlocutrice. Deux questions: On a le droit de fumer dans le théâtre et ou est ce que je peux trouver un bouquet de fleur?

****

Riche en bas pauvre en haut. Changement. Pris le billet à la bourre. Aurait du être au "Poulaillier" mais jouer carte journaliste. Suis premier rang. Vieux théâtre. A l'italienne. Comme les vendetta. Odeur de poussière et de bois. Que des vieux dans l'parterre. Déjà plus prêt de la tombe. Les jeunes sont en haut. Gros rideau de velour rouge. Attends une histoire des trois coups ou une truc du genre. Sait toujours pas d'quoi ça parle. Connerie de mollasson surement. Faudra que je trouve rapidement les loges pour être le premier à l'intérieur. Qu'est ce qu'elle fout au théâtre plutôt que de sauver le monde? Inutile. Enfin, au moins, assume sa vacuité, pas comme les autre.

Pas de trois coups? Mais qu'est ce qui font les théâtreux. Bref. Le rideau s'ouvre. Scêne à moitié vide. De la cendre partout. Va être chiant à nettoyer. A coté de moi, une vielle tousse. Une chaise sur scêne, peinte en bleu. Dessus, une femme de dos. Une femme au dos vert. Elle tourne la tête vers nous.

Jennie.

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Re: [New-York] Cigarette Burns - Reloaded Mer 23 Aoû 2017 - 23:07

Ellison avait lâché le morceau en répondant au courriel de Question : il s'agissait d'une pièce de Fassbinder, Preparadize Sorry Now qui narrait le parcours de deux tueurs en série anglais qui vénéraient les nazis.

D'après le fascicule qui avait été remis à l'entrée du Théâtre au détective crasseux à la faveur de sa carte de presse (pour aider les journalistes fainéants à rédiger une pige convenable), Jade serait à peu près la seule actrice et incarnerait tour à tour les deux tueurs ou un truc dans le genre.

A côté de lui, une femme, brune avec des lunettes et un accent un peu traînant, à l'air totalement bourgeoise et inutile, jugea bon de s'adresser à lui :

"Vous ne seriez pas journaliste aux Inrockuptibles ?"

Elle souriait bêtement et crut bon d'ajouter :

"J'ai lu dans Télérama que cette pièce était radicale. Totalement hype. Avec une actrice verte qui joue en tchèque et pousse des cris d'animaux !"

Elle se gratta la tête et développa son idée.

"Parce que bon, le tchèque, quand on se concentre un peu c'est pas si compliqué que ça... J'veux dire : ça ne nuit pas au sens. Et... c'est également audacieux d'avoir fait une pièce sans décor à part cette chaise bleue... qui interpelle, non ? Je veux dire ça donne l'impression à cette scène d'être toute balthusienne..."

Et caetera. Et caetera. La femme était une pipelette (on ne pouvait qu'espérer que ce soit son métier) et s'enthousiasmait pour les moindres détails d'une production qui avait tout l'air d'être un accident de chemin de fer au ralenti. Elle débitait l'annuaire de tous les artistes obscurs pour lesquels elle s'était enthousiasmée depuis les 20 dernières années. Des noms revenaient régulièrement. Bourdieu, Foucault ou Sollers.

Et le fait que tout cela était radical.

Radicalement rasoir, oui.

C'était une production d'Harlan Ellison, donc un truc pour placer de l'argent (le brûler ? le jeter ? ou permettre d'en soutirer aux lecteurs de Télérama ?) dans un pensum fait par et pour des types chiants. Qui pensent que Wilsonien est un adjectif qualificatif digne d'être prononcé.

Au bout d'un temps démesurément long (mais la diarrhée verbale de la femme avait réussi à dilater ce moment qui, heureusement, ne reviendra jamais !), de la musique se fit entendre sur scène...


... et Jade qui était nue mais de dos sur sa chaise commença à ânonner en tchèque phonétique ce qui semblait être son texte (mais qui aurait pu être une recette de cuisine ?), l'entrecoupant de cris de chèvre ou de cochon.

Pas de décor. Pas de lumière. Pas d'intonation. Pas d'action. Pas de texte intelligible.

Et une actrice qui demeurait perpétuellement de dos.

*
* *

Au bout de 2 heures (DEUX HEURES), le rideau tomba pour ne pas se relever (heureusement il y avait un rideau) et Jade fila dans sa loge, honteuse de se compromettre dans une telle farce qui créait un seul et unique enjeu chez le spectateur : allait-elle enfin se retourner ?

Théâtre de l'ennui, théâtre du vide... elle se sentait comme un mannequin de détail ou une doublure lumière qui aurait fait le cours Florent.

Elle était dans sa loge (elle en avait une : l'avantage d'être seule en scène). Au bord du précipice. Et Paris... Paris lui rappelait l'affaire C.B. qui lui donnait encore de violents maux de crâne... vivement que les représentations cessent, que la société de production lui file son chèque et qu'elle puisse rentrer fissa aux States... même si c'était pour servir la soupe à Waller !
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Re: [New-York] Cigarette Burns - Reloaded Ven 25 Aoû 2017 - 23:58



Clap. Clap. Clap.

Hébétée devant son miroir triste et fissuré, Jennie mit sans doutes quelques secondes à noter le bruit feutré de gant qui se rencontraient. Adossé à l'encadrement de la porte, dans une chemise large évoquant plus Humphrey Bogart qu'un spectateur d'opéra, Question applaudissait mollement, un bouquet fané (voler dans un cimetière?) coincé sous le bras.

-Deux heures. Un minable en imper bleu peut sauver un car de gamin dans ce temps là. Me demande ce qu'un demi dieu vert pourrait faire dans ce même intervalles. Supposes qu'on saura jamais....

Son non-visage était plongé dans la pénombre et sa voix amère. Le détective laissa tomber le bouquet au sol dans un geste qu'il ignorait -heureusement!- être théâtral. L'aurait pu exprimer tout le mépris qu'il avait pour ses intellectuels mollassons, confortablement en train de refaire le monde dans leur chausson pendant que lui plongeait les mains dans la merde. Il aurait pu. Seulement, il était pour lui tellement évident que tout ses peintres, poètes, écrivains, rêveurs et autres n'était qu'une bande de pleutre sans incidence qu'il ne leur accorda pas plus de salive. Au fond il ne voulait pas s'énerver contre eux. Lui faisaient penser aux autres sucre d'orge de la Justice League et à leur palabres incessants. Si certains voulait perdre leur temps, qu'ils le fassent, lui il avait un monde à protéger. Il voulait ne pas les traiter avec amertume. Il voulait ne pas être dédaigneux vis à vis de Jennie, vis à vis d'eux, ceux qui croyait en la non-violence, en l'art, en la passion, en la joie. Il le voulait. Vraiment.

Il souleva une partie de son masque -vision cauchemardesque que n'aurait pas démentit Lynch- et s'alluma une clope, vraisemblablement roulée pendant l'interminable représentation. Il aspira une bouffée, contint une toux, ré-infligea un nouvel assaut de pétrole à ses poumons.

-Super le cri de porc, lâcha t'il les dents sérrés.

Jugeant l'avoir assez maltraitée pour avoir pris une décision aussi stupide que jouer dans cette pièce, Question tourna sa tête en direction du mur, histoire de lui éviter sa gueule de vieux juge non-identifiable. Arrivait pas à contrôler ses putains d'émotions, même à travers ce putain de masque. Il aurait du en avoir rien à foutre des choix de carrière de Jennie. Il aurait limite du être content pour elle, ou une émotion du genre.

-Cigarette Burns, siffla de sa voix d'outre tombe. Pourquoi Constantine et toi avez lâchés l'affaire? Tu sembles pourtant passionnée par les recherches artistiques.

Nouveau nuage de fumée mesquin, suivi d'une toux sortit du fin fond de ses poumons. Non. Stop. Arrête. Arrête de la railler, pourquoi il faisait ça ça n'était même plus utile. Il lui avait dit ce qu'il pensait de sa pièce. Elle savait. Pourquoi il insistait? S'en devenait mesquin. Presque sadique. Il n'était pas comme ça.


Comportement à la con. Pourquoi il faisait ça? Décision stupide de la part de la verte, mais pourquoi insister? Pourrais se dire que c'est vital de la remettre sur le droit chemin elle qui appartient à la Justice League mais même pas. L’espèce de leviathan monstrueux que constituait le groupe pouvait bien se passer d'un composant. Pourquoi alors? Sa pièce n'était pas bonne, mais de toute façons pour lui toute oeuvre qui ne gueulait pas "méfier vous des illuminatis" était inutile et donc nulle. Alors pourquoi? Parce qu'il lui en voulait pour sa position par rapport à Waller? Même pas. Il admirait presque. Un super-héros capable de comprendre que les cloportes en dessous en avait peut être marre de se faire marcher dessus sans réglementation, en soi, ça aurait pu servir le débat. Alors pourquoi?

Une quinte de toux le repris, violente, profonde. Courbé en deux, il laissa tomber sa clope sur le sol crasseux de la loge. Est ce qu'il serait...Jaloux? Jaloux de Jennie qui avait trouver une nouvelle perdition? Jaloux d'une potentielle réponse Jaloux d'un collègue qui parviendrait à trouver quelque chose d'autre à faire que cogner comme un ane sur un monde qui ne devenait jamais plus beau. Non.

Question écrasa sa cigarette d'un geste sec. Le regard toujours planté dans un mur.
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Re: [New-York] Cigarette Burns - Reloaded Ven 1 Sep 2017 - 8:46

Jade, dans son peignoir à fleurs, fut surprise par l'arrivée de l'homme à l'imperméable douteux... elle crut même un instant qu'il s'agissait de Constantine !

Mais l'élocution monocorde du détective masqué et l'état douteux des fleurs qu'il venait de lui offrir en les lui jetant à ses pieds corrigèrent l'erreur de la jeune femme : Question.

Elle ne put s'empêcher de penser que la dernière fois qu'il avait utilisé des fleurs sur elle, c'était pour tenter de l'assommer en la frappant avec un pot de géraniums (ou de bégonias ?).

Sa nuque s'en souvenait.

Elle se mordit les lèvres et essuya les remarques cinglantes de l'homme. Intransigeant et intraitable comme à son habitude, Question tapait dans le mille. Elle en aurait eu presque les larmes aux yeux et détourna le regard : oui, sa volonté d'aller telle la phalène là où les lumières étaient les plus fortes était pathologique et pathétique. Et oui, elle méritait ce qui lui arrivait : ânonner sans le comprendre un texte qui pourrait tout aussi bien être celui d'une recette de cuisine, tout en poussant des cris de truie égorgée, dans une mise en scène prétentieuse et inintéressante, c'était ça l'aboutissement de sa carrière.

Super-héroïne ratée, ostracisée par la quasi-totalité de ses copains de la Ligue depuis son positionnement malheureux en faveur d'Amanda Waller, à la vie sentimentale apocalyptique et à la vie artistique frustrante, voilà ce qu'elle était.

Si Question lui avait tendu un revolver, elle lui en aurait été presque reconnaissante.

Elle essuya - avec la manche de son peignoir - les petites larmes qui perlaient au coin de ses yeux et renifla bruyamment. Présentement, elle n'avait rien de glamour. Elle était même l'anti-glamour à elle toute seule. Finalement, le couperet tomba...

Cigarette Burns. Le cercle enflammé qui avait hanté ses nuits, comme ses jours. L'horreur, l'horreur.

Elle demeura interdite un instant, puis observa attentivement, d'un regard méfiant, Question. Elle se leva comme une furie et pointa sur le détective douteux un index rageur.

"JE NE VEUX PAS PARLER DE CIGARETTE BURNS ! TU COMPRENDS ! ON-NE-DOIT-PAS-EN-PARLER !"

Elle avait crié. Elle avait perdu son calme. Et...

Elle retomba comme un soufflet. Comme si Cigarette Burns ne pouvait quitter sa vie comme elle l'aurait souhaité. Comme si, nécessairement, la quête abandonnée devait être reprise, comme un vin d'amertume qui devrait être bu jusqu'à la lie une fois tiré.

Elle croisa les bras et tapa nerveusement du pied au sol. Puis, reprenant une grande inspiration, elle ajouta :

"Tu veux que je te raconte Cigarette Burns ? Tu es sur que c'est ce que tu veux ? Hein ?"

Jade se jeta sans ménagement dans le fauteuil qu'elle venait de quitter puis se servit un grand verre de whisky.

"OK mais file moi une clope d'abord..."

*
* *

Le récit que fit Jade lui coûtait. Mais elle tenta - au mieux - de résumer sa quête avortée pour retrouver cette maudite pellicule.

Elle aussi, elle s'était retrouvée - avec Constantine - chez Harlan Ellison. Ce dernier leur avait remis les mêmes documents qu'à Question, à savoir le journal de Raunes Jr., la coupure de presse et la lettre de Neil King.

Constantine ne souhaitant pas remettre le pied en Angleterre, ils avaient décidé d'aller - comme Raunes Sr. et Jr. avant eux - à la Cinémathèque Française. Ils avaient fait des recherches dans les archives et avait pu découvrir sous la référence "VI66" (666) un dossier caché, contenant des documents ayant trait à Cigarette Burns.

Aussitôt, ils avaient été attaqués et capturés par un ancien critique de cinéma qui travaillait pour la Cinémathèque, un certain Werner Schneider.

Emprisonnés dans une pièce forte se situant sous l'ancien cinéma "L'Aube Dorée" de la rue du Dragon (devenu depuis lors un sex-club gay appelé "La Douche Dorée"), Jade et Constantine retrouvèrent Raunes Jr., lui même prisonnier.

Il s'est avéré que Schneider avait eu une vie intéressante : il était lors de la chute de Berlin en 1945 capitaine SS et attaché au service de Martin Bormann, le secrétaire particulier d'Hitler, et s'était vu confier une mission concernant un artefact top-secret... Il semblerait qu'il ait failli dans la mission (quelque part dans l'année 1946), ait perdu l'objet et ait consacré le reste de la vie à le retrouver...

... jusqu'à se retrouver dans le cinéma de la rue du Dragon, le 30 avril 1978, lors de la seule et unique projection de Cigarette Burns... Grièvement blessé, Schneider avait perdu l'usage de ses jambes mais n'avait pas - depuis lors - vieilli d'un pouce. Il avait écrit ensuite des articles de cinéma dans des revues d'extrême-droite avant de se faire engager à la Cinémathèque Française.

Son objectif était dorénavant - pour une raison mystérieuse - de retrouver Cigarette Burns et de mettre la main sur le dossier concernant ce film qui était dissimulé à la Cinémathèque.

Schneider était également accompagné d'un grand noir, Mi-Go, qu'il traitait comme un serviteur mais qui s'était avéré poursuivre ses propres desseins : il semblait, lui, vouloir à tout prix conserver le secret autour de Cigarette Burns et éviter que la pellicule ne soit retrouvée. Il faisait partie, à ce titre, de "l"Ordre Ésotérique de la Bobine Sacrée". Il n'était aux côtés de Schneider que pour surveiller ses progrès.

Aussi quand Schneider fut mis KO par Constantine (il n'y avait pas de quoi être fier : le SS était paraplégique) et que Mi-Go réalisa qu'il allait être, lui-même, être capturé, il préféra se suicider avec une fausse dent contenant une capsule de poison.

Constantine et Jade durent quitter en toute hâte les sous-sol du Cinéma et purent se rendre compte que l'établissement de nuit qui avait succédé à ce cinéma avait fait disparaître tout indice quant à Cigarette Burns et sa funeste projection de 1978...

Une fois au calme, le détective et l'héroïne avaient pu examiner la pochette récupérée à la Cinémathèque. Jade, dans le présent sortit du tiroir de sa loge cette même enveloppe kraft (elle ne pouvait se permettre de la laisser sans surveillance, dit-elle sur un ton quasi-maniaque) et la remit à Question.

Cette pochette contenait trois documents.

Le premier était simplement la coupure de presse que Question connaissait déjà.

Le deuxième était une simple feuille volante (qui comportait des traces de déchirure sur la tranche, laissant entendre qu'il ne s'agissait que de la couverture d'un document plus volumineux) sur laquelle était inscrite "Notes sur Cigarette Burns".

Le troisième était la fiche technique du film comprenant le nom de l'ensemble des personnes ayant travaillé sur le film. Des recherches sur le net révélèrent qu'il ne s'agissait que d'illustres inconnus qui était, d'ailleurs tous morts entre la fin des années 70 et le début des années 80. La plupart du temps la cause du décès mentionnée était le suicide.

Ce document mentionnait, par ailleurs, que le film était une co-réalisation : si l'un des réalisateurs n'était identifié que par les initiales L.C.F. (et aucune recherche n'avait permis de découvrir la signification de ces lettres), le second était le réalisateur expérimental Hans Backovic, "réputé" pour avoir tourné les choses les plus dérangeantes et les plus déréglées qu'il soit, et qui avait émis le souhait d'aller plus loin. Il trouvera la mort en 1985, en s'ouvrant la gorge devant sa femme, Elisabeth, dans son appartement parisien du XXème arrondissement.

Enfin, le dernier document était une simple liste indiquant le nom des survivants de la projection de 1978 :

Oswald Jones - Critique de cinéma
Neil King - Spectateur
François Mouly - Projectionniste
Werner Schneider - Critique de cinéma

Après quelques petites recherches, il s'avéra que Jones avait été un critique de cinéma respecté jusqu'au jour de la projection tragique ! Suite à cela, il avait cessé de collaborer avec les revues pour lesquelles il travaillait et s'était mis à son "Grand Projet", un article sur "le film qui avait changé sa vie" (sans d'ailleurs qu'il ne précise jamais de quel film il s'agissait)... Il avait vécu, reclus, pendant des années avant de se faire sauter la cervelle avec un pistolet en 2016... Dans ses affaires avaient été retrouvé son "article", constitué de plusieurs dizaines de milliers de pages qui ne présentaient aucun sens...

François Mouly, le projectionniste, a - à sa sortie d'hôpital (il souffrait de terribles brûlures) - pris le volant de son véhicule et tué volontairement des enfants qui traversaient la route. Condamné par la justice française à 30 ans de réclusion criminelle, il n'était toujours pas sorti, ayant commis diverses infractions en prison (sexuelles et violentes) qui lui avaient valu de repasser plusieurs fois devant une Cour d'Assises et de prendre des rallonges conséquentes... Il était jusqu'à peu incarcéré à Fleury-Mérogis en qualité de détenu particulièrement surveillé et laissé perpétuellement à l'isolement. Jade et Constantine lui avait rendu visite et avait découvert un homme complètement dément mais qui physiquement ne faisait pas du tout son âge mais tout au plus une trentaine d'années... Il avait essentiellement insulté le duo de détectives improvisés, avait indiqué de manière mystérieuse que "la vache avait sauté par dessus la Lune" puis avait refusé d'en dire plus et avait cessé de réagir à leur présence. Le lendemain de cette entrevue, il s'était suicidé avec une lame de rasoir.

Neil King était un jeune touriste britannique, fan de cinéma. Apparemment, il était la seule personne à être sortie indemne de la projection. Il s'agit d'ailleurs l'ami qui avait écrit la lettre contenue dans le dossier remis par Harlan aux deux héros, puis à Question.

Enfin, Schneider était nul autre que le SS paraplégique que Jade et Constantine avait affronté dans les sous-sols de la rue du Dragon.

*
* *

Jade soupira : elle avait fini sa clope et son verre et semblait comme vieillie. Elle ajouta d'une voix lasse :

"Après ça, Constantine a abandonné. Je ne savais pas comment continuer et... j'avais peur"

Elle renifla et se resservit un verre. Elle était perturbée.

"J'avais peur car quand on cherche C.B., c'est C.B. qui finit par vous retrouver. J'ai cauchemardé du cercle de feu pendant des semaines. Je... J'ai eu des maux de tête et des tremblements, je..."

Elle marqua une pause. Elle avait décidé de lâcher le morceau alors pourquoi ne pas aller jusqu'au bout ? Jade reprit d'une voix plus douce, avec un sourire timide aux lèvres :

"Tu es envoyé par Ellison, c'est ça ? Il ne lâche jamais l'affaire... mais il ne veut pas se salir les mains. Nous, on est à mi-genoux dans le sang et on va continuer à s'enfoncer..."

Elle ricana et vida son verre avant de donner les dernières informations dont elle disposait.

"Raunes Jr. traîne toujours à Paris, il cherche son père et un certain Marcus Brandy qui a, également, mystérieusement disparu. Le journal de Raunes en parle. Il se serait acoquiné avec un culte d'adorateurs du Roi-en-Jaune ou un truc du genre. Ses compétences en esotérisme, dixit Raunes, aurait pu nous être utiles... Pour le reste..."

Elle posa ses yeux sur le masque de Question :

"T'en penses quoi, M'sieur le Détective ? On va où ?"
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Re: [New-York] Cigarette Burns - Reloaded Ven 1 Sep 2017 - 18:16



La verte terminait ma dernière indus, l'air au bout du rouleau émotionnellement. Me sentait presque peinée pour elle. Bien sur chacun fait ses choix en ce caniveau à ciel ouvert, l'avait c'quelle méritait, son positionnement vis à vis de Waller n'était pas le mien mais...L'était là, seule et misérable. Montoya avait été comme ça un jour. Et la Justice League, si attachée à la démocratie à en écouter leur jérémiades, condamnait à l'exil la seule dès leur qui c'était positionné contre leur avis. Naturellement, ils étaient les bons gars, il n'y avait donc pas à s'inquiéter du fait qu'ils n'écoutaient pas ceux qui étaient contre leurs avis et exilait toute force d'opposition, n'est ce pas? Il y a quelques choses de pourris chez les demi-dieux qui régissent ce monde. Et il faudra bien qu'un jour quelqu'un aille demander à ceux qui nous surveille qui les surveille eux...

Jennie avait peur. Se sentait sale. Piégée. Me rappelait quelqu'un. Je m'approchai pour lui piquer la bouteille de whiskey des doights, relevé mon masque en prendre une gorgée, pour ensuite le vider dans l'évier proche. Finis de geindre, temps d'avancer. De rendre l'monde meilleur. L'en a besoin.

Jennie est là, toute proche, et me demande quoi faire. Et l'héroine bannie se force à aller de l'avant, sachant que quelque soit son prochain mouvement, elle s'en prendrait de toute façons plein la gueule. Avancer coûte que coûte. Encore quelques mètres avant d'être définitivement brisée. Nécessité de se battre. Jade, qui quelque minutes plus tôt avait faillit se taper une crise d'angoisse en entendant Cigarette Burns, maintenant prêtte à remettre le pied à l'étriller. Me rappelait définitivement Montoya.

-Hellison se salira pas les mains. Et? Rien de neuf là d'dans. Personnes se salit jamais les mains, Hayden. La justice League, les "bonnes gens", la batfamily toujours à croire qu'un monde juste va leur tomber dans la main s'ils restes sages. Faut des gens pour aller plonger leur main dans le bourbier. C'est nous et pas eux. Parce que si on l'fait pas, personne le fera.

****

Un silence suivit. Géné, l'imper bleu prit un air plus fermé encore qu'à l'accoutumée et inspecta à nouveaux les documents que lui avaient donné Jade.

-LCF, LCF, LCF...Répéta t'il de sa voix rauque miraculeusement maintenue dans les gammes audibles pour les hommes. Me rappellent les initiaux dans un film de...Le pédophile....Polanski? Une histoire de porte, la neuvième, avec le gars qui bat sa femme dans l'rôle principal. L'avait vu de façons fragmentaire, ça passait chez un baron de la mafia quand j'étais en train de l'inté...Peu importe. LCF étaient les initiaux pour Lucifer.

Un silence suivit cette annonce et le hardboiled détective sentit un frisson mordant lui parcourir l'échine. Il remit les rabats de son imper fatigué, tentant de se protéger d'un courant d'air inexistant. LCF, le fameux 666, le type qu'avait pas eu l'air de vieillir et ces références au Necronomicon... L'occulte suintait par tout les pores de cette affaire sordide. Et même s'il était renseigné là dessus il restait l'éternel pauvre type sans pouvoir dans une enquête qui s'enfonçait dans les limites de l'entendement humain. Peu importe. Le courage retrouvé de Jade n'avait pas besoin de le voir faire une crise de "suis je légitime pour cette enquête" Question allait prendre sur lui et éviter de se taper une petite crise d'interrogation personnel. Une nouvelle quinte de toux terrassa Question à moitié, s'achevant dans un sifflement sortit de région inexplorée de ses poumons.


-On va passer chez la veuve Backovik, voir si elle à des infos sur les intentions de LCF et de feu son taré de mari. L"Ordre Ésotérique de la Bobine Sacrée" à laquelle vous vous êtes heurté se manifestera vraisemblablement d'elle même...J'poserais les questions à ce moment là... Si tout c'la ne donne rien, un détour par Londres deviendra surement obligatoire, murmura Question qui détestait apparemment la capitale du Royaume Uni.

Le détective ouvrit la porte de la loge et sortit.

-Je reviens dans cinq minutes.

Depuis la loge de l'actrice verte, des cris se firent entendre à quelques pièce de là -le bureau?-, dont ceux, très reconnaissables par la pointe d'accent parisien qui y perlaient, du directeur du théâtre et du metteur en scêne. Plusieurs craquement consécutifs retentirent, des prières bruyantes, suivit d'un silence entrecoupés de sanglots étouffés.


Question revint en se massant l'épaule -était ce du sang qui luisait sur ses gants noirs?- et jeta à Jade une liasse de billets froissés correspondant à sa rémunération pour les prestations accomplies -censée être donnée à la fin du contrat entier. Le détective s'alluma une clope.

-Une blague, tu t'es fais exploitée. Peu importe, Hellison m'a filé du blé. T'es définitivement libérée de ta carrière théâtral, et l'directeur veut plus t'voir même dans le public, précisa Question dans un nuage de fumée, essuyant ses gants sur un onéreux costumes qui traînait là. L'a dit que de toute façons t'avait toujours compté que sur ton teint. Maintenant que tes impératifs artistiques sont réglées, allons voir Backovik.










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Re: [New-York] Cigarette Burns - Reloaded Lun 18 Sep 2017 - 9:09


Jennie, comprenant qu'elle ne brûlerait plus jamais les planches parisiennes, n'en éprouva pas moins un soulagement : comme si son honneur bafoué avait été vengé, certes d'une manière que réprouverait ses camarades de la Ligue, mais vengé tout de même.

Elle sourit dans le taxi qui les emmenait en direction d'un immeuble moderne sis au 7, rue des Partants, non loin du cimetière du Père Lachaise.

Ils auraient pu marcher jusque là mais sa connaissance des rues parisiennes était insuffisante. Et, monter dans ce taxi et fermer les yeux à l'arrière de la banquette, se laisser éblouir par les lumières de la ville et rouler silencieusement dans ce Paris imaginaire, transportait Jennie et lui faisait encore croire que la bonté, le bien et le beau existaient en ce monde.

Elle savait que son voisin de taxi pensait très certainement l'exact opposé de tout ça. Elle se dit qu'il faudrait qu'un jour elle présente le détective sans-visage à son frère. Pour voir si leurs ténèbres respectives étaient compatibles.

Une fois sur place, elle eut un vilain pressentiment et le dit à Question :

"Cette histoire est une sale histoire. Je..."

Elle s'arrêta et ajouta, un brin mystérieuse.

"Il ne faut pas se fier aux apparences. Il y a de la crasse sous les strass. Et il y a certaines choses qu'il vaudrait mieux ne pas toucher..."

Avant même que les deux détectives surnaturels ne se décident à appuyer sur l'interphone, celui-ci grésilla. Une voix âgée mais ferme leur intima l'ordre de monter.

"Je vous attendais. Nous avons beaucoup de choses à nous dire. 4ème étage, porte de droite"

Une fois en haut, après un bref voyage en ascenseur, les héros trouvèrent une porte entrouverte. Sur la plaque, il y avait marqué "M. et Mme H. Backovic".

[New-York] Cigarette Burns - Reloaded Invisibles%2B14%2BEdith

Dans la pièce, une très vieille dame était en train d'observer un type jeune et athlétique installer un houka et vérifier que cet appareil fonctionne correctement, sous l’œil avide de la dame.

Il alluma le houka et tendit le tuyau dont s'échappait une fumée acre (du cannabis ?) à la vieille dame qui le saisit avec avidité et commença à inhaler le produit.

L'homme, sans un bruit, quitta l'appartement et la dame se présenta :

"Je suis Elisabeth Backovic et mon mari m'avait prévenue de votre arrivée. Asseyez-vous. Prenez des gâteaux..."

Elle désignait une table basse sur laquelle était posé un plateau de cookies cuisinés du jour.

"... et dites-moi tout. Je ne promets pas de donner une réponse à chacune de vos questions et je crains même que vous ne repartiez d'ici plus désorientés qu'en arrivant..."

Elle sourit de manière diabolique, une lueur mauvaise dans le regard... Elle dégustait sa pipe à fumée et se sentit obligée de préciser :

"Cela fait plus de 30 ans que j'attends ce moment, mes lapins. Aussi je le déguste"

Jade frissonna. La veuve Backovic était flippante.


Dernière édition par Jennie-Lynn Hayden / Jade le Lun 9 Oct 2017 - 16:31, édité 1 fois
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Re: [New-York] Cigarette Burns - Reloaded Ven 29 Sep 2017 - 14:34

Regarde les lampadaires plantés tout du long du trajet. L'enseigne des magasins. Chanelle, Prada, Dior, blablablabla...Quartier friqué, même le numéro 2 sait deviner ça.  De la lumière, de la lumière, toujours de la lumière, dorée, tamisée, argentée, blanche, salie, claire parfois, de la lumière. Peut pas m'empêcher de la fixer, parce que je sais qu'elle me cache quelque chose. Aussi lumineux que soit le bled ou je me traine, y a toujours un coin d'ombre, quelque part, où une gamine quelconque est en train de subir des saloperie. Lumière, lumière, lumière en attendant. Me brûle la rétine jusqu'au nerf optique. Serait peut être aveugle un de ses jours. Pour ce que ça changerait. J'continuerais de voir tout ces trucs qu'eux ne veulent pas voir. On pourrait me gober les yeux, me les bruler à l'acide, me les couper à la sauce Chien Andalou j'arréterais pas de voir mieux qu'eux.


Regarde la verte à coté. Semble heureuse. Yeux fermé. Pour ne pas voir. Elle sourit du coup. Faut au moins ça, fermer les yeux, pour parvenir à sourire. C'est lâche mais c'est vrai que ça soulage, alors pourquoi s'en priver, hein?  Aveugle, aveugle, tous, par décision. Parfois la sensation d'être le dernier oeil du monde, borgne et abimé, bientôt fermé. En attendant je continue de fixer les lumières, les enquêtes, de me rapprocher. Un peu comme un papillon qui se rapproche d'une lampe qui va cramé... Et je parle de papillon maintenant. L'est pas si tard pourtant. Pourquoi je sors des conneries comme ça moi? Trop de whisckey dans la loge de la grande artiste. Ou pas assez.






Immeuble Haussmanien. Regarde à droite, à gauche. Pas suivi?  Puis j'sursaute comme un con. Voix de ma ...Coéquipière? Jade me sors un truc bizarre. Plisse mes traits. Qu'est ce qu'elle raconte? J'répond rien, la regarde sur le coté, et écoute la voix de la vielle à l'interphone. On montant je remarque un escalier en bois. Aimerait pas être dans cet imeuble avec un incendie. Pas se fier aux apparences? Qu'est ce qu'elle avait voulu dire? Elle parlait de Backocick qu'on allait voir...Elle parlait d'elle même? Comprend pas. Comprend pas. Supporte pas de pas comprendre. Pas voir. 








Backovick en train d'fumer. J'me marre, en silence, ou peut être pas, peu importe. Me rapelle ma période LSD. Je déteste les camés. Peu importe, elle a des infos, je compte bien les lui extraire avant qu'elle crêve d'un cancer quelconque. 


-Savourez, savourez, j'élude, histoire de racourcir la partie égo-trip de richissime qui s'emmerde. Décrivez nous votre mari pendant CB. Comment était il? Mysétrieux bizarre, certes, certes, mais autre chose...Quelque chose d'autre? Quels étaient ses motivations au départ, comment ce projet est né, comment l'a été aussi con pour se jeter là d'dans? 


En voyant le regard de Jade se diriger vers les biscuits, je dirige mon "visage" vers elle. L'est hors de question qu'elle avale cette merde, ils sont probablement fourré de cyanure jusqu'à la moelle épinière plutôt crevé cent fois de faim que de toucher à ce poison et mourir comme un naif. A moins qu'elle préfère mourir comme une naive? Jamais pu comprendre les "optimiste", semblent tous si peu tenir à la vie. 


-Votre mari avait il mentionné un certain LCF de son vivant? 


Puis enfin, celle sans illusion mais qu'il faut poser:


-Avez vous la moindre idée de où nous pourrions trouver une copie de CB, où un quelconque bout de scénario? Et...Auriez vous une idée de ce qu'il s'est passé le jour de la projection? 


Renifle et fixe Backovick. Craches le morceau, je veux savoir ce qui tourne pas rond dans cette histoire. Je sers mes gants de cuir. Si Jade veut un good cop, qu'elle fasse la partie inintéréssante. Je m'occuperais d'extraire ce qui doit être extrait, et par là j'entend info et globe occulaire. 


-En tout cas vous semblez vous être bien remise de cette perte, j'dis en mattant le jeunot qu'elle se tape le soir, pécheresse adepte de luxure. C'plutôt surprenant. La plupart des gens qu'on rencontre ayant trempé dans CB ont plutôt des genre de...sesquelles.
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Re: [New-York] Cigarette Burns - Reloaded Lun 9 Oct 2017 - 16:54

Jade se ravisa devant l'air de réprobation qu'avait Question... tant pis pour les gâteaux ! Elle se contenterait d'inhaler passivement ce qui s'était avéré être du cannabis...

Mamie Backovic écouta avec attention les questions du sans-visage. Elle les considéra d'un air mauvais, se délestant de toute humanité au fur et à mesure que Question se faisait plus inquisiteur. Elle fronça un sourcil réprobateur et reprit de sa voix cassante :

"Vous ne savez réellement pas où vous mettez les pieds, n'est-ce-pas ? Vous croyez pouvoir trouver ici une copie de Cigarette Burns ? Je ne serai pas devant vous à vous parler, si tel avait été le cas, tant la seule proximité de cette chose est funeste. Si vous êtes ici, c'est que vous avez eu vent de ce qui s'était produit lors de la seule et unique projection. Vous avez du..."

Elle tira une longue bouffée sur son houka qu'elle laissa filer par les naseaux, avec une certaine délectation.

"Vous avez du poursuivre les rescapés et n'avez du trouver que des dingues et des morts..."

Jade se crispa. Elle pensa à Schneider qui avait essayé de les tuer avant de disparaître. Elle pensa au projectionniste, Mouly, qui s'était tué dans sa cellule le lendemain de sa visite. Elle comprit qu'ils étaient - dorénavant - Question et elle sur la courte liste des gens qui avaient été touchés par C.B. et qui allaient devoir en payer le prix...

"Cigarette Burns n'est pas un film comme les autres, vous avez du le comprendre. Mon mari était... un réalisateur merveilleux. Qui voulait créer des sensations nouvelles chez ses spectateurs. Il voulait repousser les limites posées par la pellicule, il voulait tourner des films comme on commettrait un assassinat..."

La veuve Backovic sourit de manière perverse. Evoquer ainsi son mari semblait la rajeunir, la transporter en un autre temps, fait de scandales et d'amusement...

"Le cinéma a ce lien avec la mort qui est celui de fixer définitivement les choses. Il fixe l'empreinte, les traces du passage, de ceux qui ne sont plus. Le cinéma, c'est tout ce qu'il me reste après tout de mon mari... les bandes de ses films, ce sont les cendres qu'il a laissé sur cette planète..."

Elle soupira. Il y avait tant à dire et si peu de temps pour le faire. Tant pis !

"Pourtant, ce n'était jamais assez pour Hans. Il fallait aller plus loin. Au-delà du script, au-delà de la direction d'acteur, de la continuité, au-delà même... de la pellicule et de la technique, disait-il... Il fallait..."

Un effroi intime stoppa la parole de la vieille femme. Elle se prit à deux mains la poitrine mais, finalement, se ressaisit et dit :

"Mon mari était persuadé que le cinéma n'était que le reflet d'un ailleurs. Que derrière l'écran, il y avait une réalité qui n'était pas la notre. Un peu comme dans "La rose pourpre du Caire" ou - dans une veine plus proche de celle de mon mari - "Vidéodrome". Mais comment y parvenir ? Comment passer de l'autre côté du miroir ?"

Elle sourit et montra une photo de son mari sur le buffet.

"Mon mari a été imprudent. Il voulait - comment le disait-il ? Ah, oui ! - sauter par dessus la Lune mais ne le pouvait pas... Il s'est renfermé dans sa dépression, sa folie et son travail... jusqu'au jour où il se lança dans le projet C.B. avec cet homme horrible..."

Backovic s'arrêta un instant et ferma les yeux, comme submergée par la nostalgie d'une époque révolue ou par la volupté chimique des stupéfiants qu'elle prenait....

"Cigarette Burns, c'est une brûlure de cigarette... ou de projecteur quand il vient frapper la bande d'un film qui est en train d'être diffusé au cinéma... Cela à voir avec l'au-delà, l'envers des choses, les coulisses de notre existence, la honte, la petitesse, la nullité de toute chose, la..."

Backovic venait de laisser tomber la pipe de son houka et s'effondra sur le côté de son fauteuil, inconsciente ou morte...

Et là les justiciers s'aperçurent que le produit était réellement puissant, tout comme la fumée qu'ils avaient involontairement inhalés... Jade roula des yeux en arrière et tomba à la renverse, dans les vapes...

Alors que Question était à moitié inconscient, il put voir que la porte s'ouvrait sur le même homme qui avait installé le houka. Il portait un masque à gaz et un couteau de boucher et ses intentions ne semblaient pas réellement bienveillantes à l'égard des occupants de l'appartement...

[HJ/] L'homme est clairement hostile et est un combattant convenable. Il n'a aucun pouvoir en revanche[/HJ]
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Re: [New-York] Cigarette Burns - Reloaded Ven 3 Nov 2017 - 0:09


Muet, le détective sans visage regardait Backovick sans bouger d'un cil, crispés jusqu'au bout de l’âme. Du coin de l'oeil il surveillait Jade, qui semblait sur le point de s'assoupir. Surement le choc de sa performance dramatique mémorable -et pas pour le bien du théâtre. 

-A quoi ressemblait cet homme? Demanda il, se passant rapidement une main sur le visage.  

Lui aussi commençait à être claqué. En même temps il l'était toujours un peu. C'était la marque d'un détective digne de ce nom d'avoir un rythme de vie constitué de quatre heure de sommeil  et trois litres de café. Batman en savait quelque chose. Les intestins douillait mais finalement c'était assez efficace. Petite crise de paranoïa sur les bords, m'enfin, rien qui ne soit nuisible au métier. 

Backovick partit dans un délire sur la petitesse humaine qui laissa le detective froid. Oui, le monde est plein de désillusions, de déceptions, de désabusements de dé, dé, dé et rarement les dé tombe sur 6 et l'humanité était voué à la destruction, pourrie jusqu'à la moelle, prêtte à crever dans ce cloaque, ce dédale de caniveaux fécaux qu'on appelait société, c'était ses phrases à lui ça, l'avait pas besoin d'entendre son discours en boucle, déjà bien assez pesant, désespérant et lourd de se cottoyer lui même, bordel il préférait crevé que de vivre dans un monde où il y aurait d'autres Vic Sage. Les hommes étaient merdique, et après? Servait à rien de se regarder le nombril en pleurant. La petitesse c'était de devenir merdique à son tour, paresseux, lâche. Certains étaient moins pourris que d'autres ou avait des excuses pour l'être. Tout le jeu était de leur enlever leurs excuses et de voir ce qu'ils se....
Troublé, Question se frotta un oeil, sans qu'il sente grand chose à travers son masque. Il n'avait pas écouté les derniers mots de la Backovick. Pourquoi il avait pas écouté? L'était truffé de défaut et de péché jusqu'à la partie la plus inaccessible de son trognon, mais il écoutait toujours quand un suspect ouvrait sa gueule, fusse pour faire un laius nihiliste et vaporeux. Problème d'attention, anormal. Y avait un problème. Pouvait pas être les cookies. Son regard se planta dans le Houka, puis sur la Backovick, puis sur Jennie dont les paupières se fermaient elle aussi.

-Jade y a un probl...

Merde. Oreille interne qui déconne, fatigue, stress? Non, pas ça, c'est... La Backovick s'écroula au sol et un type solide rentra. Merde. Merde, merde, merde, mais quel con le Houka, respiration, bien sur, pourtant odeur d'herbe normal je comprends pas qu'est ce que j'ai foutu quel con quel con quel con cookie inutile aurait du m'en douter me fais vieux merde Jennie est toujours debout ou pas incompétent que je suis et après j'ose crétin crétin crétin le type maitriser le type avant que je déconne faut que je gère masse musculaire moyenne pas de 
pas de 
de pouvoir il a pas de 
pouvoir
la 
solution la 
solution doit
elle doit être dans le
la solution doit être dans le
masque
quel con quel con quel con
Jennie?
le masque doit lui
retirer 
la solution est
Backovick vivante?
concentres toi
imbéciles
contres toi sur
le masque
CB
Un homme horrible, elle parle de LCF
LCF par dessus la lune
Hommage à 
Méliès
?
Il doit y avoir un
Il faut que je lui retire le masque
Comme
brulure de
Mon masque m'a
protégé
mais
cigarette
retenir ma respiration
Jennie qui
par dessus la lune, est ce qu'il parle de
 Méliès
 ou non
    bordel?
non mais concentres toi sur
un pied
je pares le coutAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH
Concentres toi sur
sur
Esquive
Elle a
Passer de l'autre coté du
Miroir.
l'autre
D'abord faire air ou d'abord sauver Jennie ou d'abord
tabasser
l'autre con?
La nullité de toute
chose
je donne un 
    coup 
de pied dans la
fenêtre et c'est du putain de merde c'est du 
double vitrage
double vitrage
plus d'air
double vitrage
double vitrage
double vitrage
Plus d' a i r
Lucifer
pas de petitesse je trouves une 
solution
je prends le putain de sofa a fleur et je
tapes
comme un damné sur cette putain de

Et soudain de l'air. 

Au bord de la fenêtre fragmentairement enfoncée, Question arracha le bas de son masque en même temps qu'une nouvelle partie du double vitrage, vomis, et pris une bouffée d'air, puis se rendit compte qu'il avait une taille dans l'avant bras qui pissait sur la moquette coûteuse de la veuve Backovick. Où était Jennie? Encore brumeux, le détective eut à peine le temps d'entendre autre chose dérrière lui et de se décaller à temps pour éviter un nouveau coup de couteau. Il attrapa un bout de vitre à pleine main, réconforté par la pression du verre contre ses gants de cuir et donna un violent coup dans la cuisse de l’assaillant. Le boucher recula un peu puis se ré-avança sur Question prêt à frapper -mais ou était Jennie putain, c'était elle la combatante lui c'était le vigilante au rabais qui fumait quinze clope par jour- attaquer donc, ce qu'il fit. Le détective para avec peine -la lame bien trop proche de son poumon que ce qu'il aurait apprécié- et donna un violent coup dans l'entrejambe du type. Les bonnes vielles techniques de salauds, l'allié du vaseux. 

Tandis que le gars imitait la posture instinctive de tout homme dont les parties génitales étaient confrontées à ce genre d'épreuve, Question tituba jusqu'au Houka sur lequel il s’effondra à moitié en bredouillant à une silhouette verte qu'il avait cru voir:

-Jen, Hhhhhhh... la Backovick .......Hissssssss....où est ce qu'elle...?

Il dégueula ses poumons avant de pouvoir finir la phrase et agrippa le Houka, les yeux jaunes. Plissant les paupières sous le masque pour essayer de comprendre quelque chose, il repéra une nouvelle fois où était le type et lui fracassa une jambe avec le fameux Houka. Des cris masculins l(informèrent qu'il avait fait mouche. Aussi gracieux qu'un vieux cuir sale, Question s’effondra sur l’assaillant, lui brisant le poignet au passage et lui donna quelques coups de poings, fracassant son masque histoire de lui passer l'envie de répliquer. Il tâtonna à la recherche du couteau, le trouva et approcha la lame de l'oeil du type, de manière à pouvoir se la jouer Chien Andalou dès qu'il voudrait.  

-Je t'ai....Hssssssssssssssss....Je t'ai.....ssssssssssss....Jen je.....Hsss....Bobine sacrée huh? HHhhhhhssss... Qui t'envoies......Qui...Thhhthhh!.....Merde de poumons!....Qui t'envoies? LCF? Tain je... Qui t'envoies, où on peut le trouver? Un QG? HHHHHHHHHHHHHHHHsss...Parles, hsssssssssssssssssssss,  parles ou ton système nerveux va pas tarder à être sacrément en bordel. 
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Re: [New-York] Cigarette Burns - Reloaded Jeu 7 Déc 2017 - 9:25

Tandis que Question s'était débattu avec le délicat problème du Houka empoisonné et avait remué ciel et terre pour finalement exploser une fenêtre et pouvoir - tel le poisson hors de l'eau - happer à grande goulée l'atmosphère parisienne, l'inconnu avait travaillé.

La vieille Backovic emporterait ses secrets dans la tombe. Et pour marquer le coup, l'inconnu avait utilisé le sang de feue-la-veuve-du-réalisateur-maudit pour tracer en lettres de sang et en anglais :

LET'S ROCK et HELTER SKELTER

Il n'avait pas pour autant prévu que les visiteurs de la vieille dame serait aussi retors. Quitte à parier, il aurait plus parier sur Jade. Mais la physiologie semi-végétale de la verte était malheureusement très sensible aux poisons en tout genre : tabac, alcool et aussi... narcotiques gazeux. La fille de la Starheart était dans les choux.

Non, il n'avait pas prévu la volte-face du sans-visage. Le bris de vitre le dérangea dans son oeuvre macabre.

Après une brève lutte pendant laquelle l'inconnu - trop surpris - pour jouer de manière vraiment efficace du couteau. Il glapit au moment où le bout de verre vint s'enfoncer dans la cuisse. Et pour le reste... il ne put que subir le déchaînement de violence de Question.

Le craquement sinistre du poignet de l'inconnu rassura le héros sur le fait que son assaillant ne pourrait plus jouer du couteau avant de nombreux mois (à moins d'être parfaitement ambidextre, ce qui n'était pas précisé), puis la proximité de la lame avec l’œil de l'homme mit un terme à l'affrontement.

Le chauve qui avait si sauvagement massacré Mamie Backovic était à la merci du détective à l'hygiène corporelle douteuse. D'autant plus que pour l'heure, Jade n'avait pas encore repris connaissance...

Contre toute attente, le chauve se mit à rire. Il scanda, comme un fanatique :

"BUNUEL ! TARANTINO !"

Il ricana comme un dément, d'un rire tout satanique. Faisait-il référence au Chien Andalou et à Reservoir Dogs ? S'attendait-il à se faire découper l'oreille comme le malheureux policier de la fameuse scène ?

Question remarqua que le chauve avait tatoué sur les clavicules les noms de Fassbinder et de Kenneth Anger. Ses phalanges portaient en tatouage sur sa main gauche (celle dont le poignet était intact) les lettres H, A, T et E, et sur celles de la main droite (dont le poignet faisait un angle étrange) les lettres L, O, V et E.

Dire que le type était baisé de la caisse aurait été un euphémisme. Il ne jouait pas avec le jeu complet. Et - en dépit de ses talents de meurtriers - il n'était pas le couteau le plus affûté du tiroir.

Pourtant, une fois le rire terminé - et peut-être devant l'expression d'hostilité évidente de son interlocuteur masqué - le chauve se lança dans un drôle de discours :

"La vieille était sur le point de trop-parler. De révéler l'autre côté du miroir. Backovic était un grand réalisateur mais il s'est aventuré en territoire interdit... et son esprit ne l'a pas supporté. Son enveloppe charnelle a du être abandonnée pour un vêtement plus confortable... c'est pour cela qu'il s'est ouvert la gorge. Maintenant, il est parfait."

Il cracha du sang puis reprit :

"L'Ordre de la Bobine Sacrée est là pour interdire la connaissance à ceux qui voudraient comprendre la réalité de notre monde. L'Ordre de la Bobine Sacrée est là pour rappeler que la frontière ultime ne doit pas être franchie sous peine d'être emporté par les Démons de l'Abysse. Et c'est ainsi que va le monde depuis 40 milliards d'années... Le mal contre le bien. Le mal infini qui existe au-delà du temps et de la matière. Le cinéma, c'est ça. L'existence au-delà du temps et de la matière, par-delà le mur du sommeil et de la morale..."

Puis il cracha au "visage" de Question et eut une expression de joie intense. De la mousse blanchâtre commença à se dégager de sa bouche. Une capsule de poison, évidemment.

"IL va tourner avec Dieu de l'art. L'ADVERSAIRE va tourner avec Dieu-de-l'art. Vous vous rendez compte ? Et moi je ne pourrais pas être dans le film..."

Et avant d'expirer, il lança en guise d'avertissement :

"Les remakes américains, c'est toujours de la merde..."

*
* *

Quand Jade reprit connaissance, elle découvrit le carnage ambiant et interrogea d'un air suspicieux Question... Elle savait qu'il était un brin dérangé mais... au point d'être un tel psychopathe ?

"Que... Que s'est-il passé ?" lança-t-elle, encore un peu pâteuse.

Si Question avait eu l'idée de fouiller l'appartement, il n'aurait pu qu'admettre une chose : où que soient les bobines de CB, elles n'étaient certainement pas dans les lieux. En revanche, les poches de l'inconnu s'avérèrent plus intéressantes.

Des documents d'identité au nom de François Rozier qui visiblement - de son vivant - était comédien (et psychopathe). Il y avait le nom de son agent et l'adresse où visiblement Rozier créchait. Et puis, sur un post-it, un rendez-vous écrit à la main pour le soir même à 23h00 :

16, rue du Repos - 20ème arrdt
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Re: [New-York] Cigarette Burns - Reloaded Ven 22 Déc 2017 - 15:57

Mort. Mort mais en ayant bien parler. Cigarette Burns devenait de plus en plus flippant. Sensation que des choses plus grandes que ce qu'il avait prévu au départ en dépendaient. 

Quesiton ignora la question de Jenny, regardant la veuve Backovick -ou plutôt ses restes- d'un air fatigué. Son masque à moitié déchiqueté préservait fragmentairement son identité secrète, laissant voir un oeil vert-bouteille-à-la-mer, très triste, très décidé et très jaune ainsi qu'un bout de lèvre, un peu taillé, qui avait du être attrayante autrefois. Il alla s’asseoir sur un canapé, prenant appui d'une main pour ne pas s'écrouler dedans et s'alluma une clope tout en maîtrisant la coupure que l'autre machabé lui avait fait, à grand renfort de pansement en soie -les coussins de la Backovick ne seraient plus jamais les mêmes. 
-Dieu de l'art, dieu de l'art dieu de l'art...

Il inspira une interminable bouffé de cigarette et recracha un nuage épaix, presque trop sombre. Il se remit à tousser, crachant un peu de sang au passage. On aurait dit un clébard malade. Il se demandait pourquoi il n'avait jamais réussi à avoir de l'allure. Aristotle lui avait pourtant trouver une dégaine pas dégueu. L'imper, l'absence de visage, le chapeau... Question regarda ses phalanges décliquetées et couvertes de sang. Ca faisait mal.  Jenny le regardait comme une éspèce de malade sortit de l'asile. Il se souvenait de cette femme qui lui avait offert un exemplaire de Moby Dick dans un bar. Ce bouquin le hantait. Cet homme, qui traquait un monstre et devenait un monstre à son tour. 
Mais les introspections étaient un luxe qu'il ne pouvait pas se permettre. Fut un temps où ça le tiraillait. Maintenant non.  Enfin si toujours mais il essayait de corriger cet égoïsme malvenu. Il poursuivait son chemin, pataugeant dans le sang et dans le vice avec indifférence, essayant de ne pas être trop amer à savoir qu'il avait foutu sa vie en l'air à sauver une humanité qui le haïssait et qu'il haïssait plus encore. 
Pourtant est ce qu'il était si vieux? Il ne se souvenait plus de son age mais il savait qu'il était étonnement peu vieux. Pourtant c'est comme si son ame avait des siècles et des siècles avec la déception. 
Vic Sage se détourna de Jenny et arracha ses débris de masques. Laissa tomber la peau au sol, comme une mue de serpent. Puis il sortit un nouveau masque de sa ceinture et le colla sur sa gueule. Quelques secondes plus tard, il était à nouveau anonyme et flippant. C'est ainsi qu'il se tourna vers Jenny, et demanda d'une voix bien pétée:
-Quelle heure?
Et il était tard. Oui tard. Il fallait se dépêcher pour le rendez vous. Vite. Pourtant Question se sentait épuisé. Totalement épuisé. Ce qu'il représentait avait mille an. Il agrippa de nouveau au fauteuil comme s'il devait franchir un ravin de cent mètre et parvint à se lever. Allez.
Allez Question. Encore un effort, encore un.
Encore. 
Il se tourna vers sa partenaire.

-On doit être dans le vingtième dans une demi-heure, balança t'il a Jenny en laissant tomber le papier sous ses yeux. C'est peut être un piège mais c'est la seule piste concrète que j'ai trouvé. T'sais qui c'est le dieu de l'art? Enfin... Récupères un peu, t'as l'air verte -enfin...Bon t'as compris ouais. J'apelle l'taxi.

Le détective sortit son téléphone et composa le numéro, en ne faisant aucun effort pour être compréhensible malgrès son accent d'américain de bas quartier. Il avait un joli américain-Vic Sage, mais cet américain là avait pourri quelques part dans son gosier. Malgrès tout, quelqu'un serait en bas dans cinq minute, il en informa Jenny dans un grognement.
Encore un effort, Q. Allez. 

Il se dirigea vers la cuisine déjà fouillée, tout en et versa du café soluble -beaucoup trop- dans un bol en porcelaine de chine. Bouilloire. Eau, il avala le tout d'un trait et vola tout le sucre qu'il put trouver, ainsi qu'une bouteille de jus d'orange qu'il vida d'un trait. 
Il avait mal partout, et la nuit était loin, si loin d'être finie. 
Il fallait qu'il résolve cette affaire et qu'il arrête de pleurnicher comme un caliméro. Finit le moment hardboiled alcoolo et meurtri. FINI. FINI. FINI. FINI.
****
-Dieu de l'art...Répéta t'il en s'engouffrant dans le taxi à la suite de Jenny. 
Le taxi partit en trombe sous l'ordre de Jenny, qui apparemment commençait à douter de son efficacité (peut être le fait qu'il avait prit des plombes a descendre ce foutu escalier et à piquer de la bouffe supplémentaire dans les placards.)

-Dieu de l'art.

Jenny était en train d’essayer de lui expliquer un truc, ses lèvres bougeaient. Mais quoi? 

-God of art.

Sans doute un prognostique négatif sur leur capacité à atteindre le 16 rue de la paix en temps et en heure.

-Godofart

Ce négativisme de mauvais gout. Et lui il avait à nouveau mal partout. Il aurait bien dormi, juste quelques heures pour récupérer. 

-Godart. 

Il espérait qu'il n'allait pas s'évanouir avant qu'ils arrivent. 

-GODARD! Hurla t'il dans les oreilles de Jenny.

Il sortit son téléphone et se mit à pianoter frénétiquement:

-JADE, GODARD VA REALISER UN FILM POUR LIBERER LE DEMON DE l'ABYSSE! POUR FAIRE S'ABATTRE LE MAL SUR TERRE! UN REMAKE DE CIGARETTE BURNS!! 

Tout son sang se glaca en tombant sur une page de Télérama qui datait du jour même "Godard en tournage: le cinéma a t'il une réelle incidence sur le monde?" MEEEEEEEEEEEEEEEEERDE!

-JENNY! HURLA QUESTION. GODARD VA DETRUIRE LE MONDE! ON NE CHERCHE PAS JUSTE UNE VIELLE PELLICULE POUR PROTEGER DES GLANDUS, ON... GODARD VA DETRUIRE LE MONDE!

ILS ARRIVERENT AU 16 RUE DE LA PAIX C'ETAIT UN CAFE MERDE IL FALLAIT SE FONDRE DANS LA MASSE QUESTION LANCA SON PORTABLE A JENNY EN LUI GUEULANT DE TROUVER OU ETAIT L'AUTRE CON DE JEAN LUC GODARD ET EN MAUDISSANT TOUT SES CONS D'ARTISTE ET LEUR NOTION DE BIEN ET DE MAL COMPLETEMENT FLOUE, PUTAIN C'ETAIT QUOI CETTE HISTOIRE DE PAR DELA LE BIEN ET LE MAL? Y A LE BIEN ET Y A LE MAL, MERDE, C'EST SI COMPLIQUE? ET LUI L'AUTRE CON QUI PENSAIT ETRE PROFOND EN SE DEMANDANT SI EN CHASSANT LE MAL IL NE DEVENAIT PAS LE MAL IL ETAIT A UN MILLIARD D'ANNEE LUMIERE DE LA DEGENERESCENCE PATHOLOGIQUE DE CERTAINS ARTISTE!
Enfoiré de Jean Luc Godard de merde.
QUESTION RETIRA SON MASQUE SON CHAPEAU ET SON IMPER EN SORTANT DU TAXI, DONNA DEUX CENT DOLLAR AU TAXIMAN POUR POUVOIR LUI PIQUER SON MANTEAU ET DEVINT VIC SAGE REGARD VERT ROUX SOMBRE MACHOIRE CARREE. 
Il se CALMA.
Il se calma REELLEMENT.
Il se calma.
Il se calma  et alla s’asseoir à la terrasse du café avec sa tête de Vic Sage qui a un peu mal à l'arcade sourcilière quand même mais restait propret. Il commanda un expresso et se mit à scruter ceux qui arrivaient. 
En face, il vit que Jenny rentrait dans un restaurant, sans doutes pour le couvrir et découvrir où ce fdp majeur de Jean Luc Godard se planquait.
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Re: [New-York] Cigarette Burns - Reloaded Mer 27 Déc 2017 - 23:23

Au 16, rue de la Paix, il y avait effectivement un restaurant dans lequel déboulé Jenny, paniquée, plus verte que jamais, effrayée à l'idée de devoir stopper à elle seule l'apocalypse faite homme par ce maléfique "Dieu de l'art" sur lequel divaguait Question.

Et elle débarqua en ayant en tête une entrée tonitruante façon "Bougez pas ! Le-premier-qui-moufte-se-prend-un-coup-de-Starheart-en-pleine-gueule-mais-c'est-bien-fait-pour-sa-gueule-car-il-veut-mettre-fin-au-monde"...

... dans un restaurant japonais où des bons bourgeois mangeaient des sushis et des sashimis sans avoir la moindre envie de détruite le monde.

Jade se sentit très bête. A menacer les gens avec l'Apocalypse. Elle se sentit idiote, comme quand elle montait sur scène dans ce théâtre miteux dans lequel elle ne pourra plus jamais jouer.

Mais heureusement pour elle, avant qu'elle ne puisse prétexter avoir été envoyée par la caméra caché ou faire semblant d'être une strip-teaseuse et pas la vraie Jade, un livreur Übereat pointa son nez de prolétaire surexploité.

Il se dirigea, bousculant au passage Jade, directement vers le comptoir.

"Eh mec" dit-il au type derrière le comptoir. "J'ai une méchante commande dans le Vingtième. Un truc pour des mecs du cinoche qui sont en train de tourner. Pour le 16, rue du Repos".

Et Jade se souvint. L'adresse c'était rue du Repos. Pas rue de la Paix. Question avait confondu avec le Monopoly. Il s'était gouré de quelques arrondissements. Ou il avait voulu l'humilier. Qui savait ?

Se sentant nullifiée, déclassée, elle regagna le taxi et fit signe au mec qui était Question quand il se foutait un masque sur la gueule de radiner ses fesses. Si l'Apocalypse était sur le point d'aboutir, c'était certainement pas dans ce restaurant chinois mais un peu plus à l'est...

*
* *

Le taxi fila le train au livreur en scooter. Comme dans une course-poursuite au ralenti. Jusqu'au 16, rue du Repos...

... qui s'avéra être le Cimetière du Père Lachaise !

Ils descendirent légèrement plus loin. Histoire de pas attirer l'attention. En effet, une fille verte et un clochard, ça risquait d'attirer l'attention. Surtout de nuit. Surtout quand on essayait de tourner un film.

Ils entrèrent dans l'enceinte du cimetière et se dirigèrent là où les lumières des projecteurs les emmenaient. Jade tremblait. Question était persuadé que quelqu'un voulait détruire le monde...

... et ce quelqu'un était là, non loin de la tombe de Jim Morrison, toute son équipe autour de lui.

[New-York] Cigarette Burns - Reloaded Godard1

Il était debout, devant la sépulture du célèbre chanteur. Il observait la tombe comme si cette dernière était capable de le voir. Et avec un accent suisse, il lança à son équipe :

"Et là, vous mettrez les variations Goldberg de Bach ou la 5ème de Mahler. Et je dis mon texte. On ajoute en surimpression la séquence où j'urine sur la tombe de François Truffaut qui est à Montmartre et..."

Comme sentant une présence derrière lui, l'éminent cinéaste se retourna et vit Jade et Question sous ses atours civils.

Il parut surpris. Marqua une pause. Et dit :

"Victor Sage ? Est-ce bien vous ?"
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Re: [New-York] Cigarette Burns - Reloaded Sam 30 Déc 2017 - 19:40

Fallait croire qu'entre être un bon détective et un bon écraseur de chair il fallait faire un choix. Et que Vic Sage avait fait le mauvais, en se rendant compte de son erreur, le détective regarda Jade d'un oeil hébété, voir ébahi, voir idiot qui voulait en grande partie dire: "emmené moi dans une maison de retraite pour vieux truc inutile."

Mon dieu il se faisait vieux. Vieux. Agé, Désué. Incapable. Inepte. Inapte. Peut être qu'il était temps qu'il... Sans qu'il sache pourquoi le visage de Renée Montoya lui vint en tête. 

Vic Sage suivit Jade dans le cimetière du père Lachaise, ses mains profondément enfoncée dans la veste  qu'avait laissé le chauffeur de taxi pour un prix relativement raisonnable -et berk qu'est ce que c'était que cette saloperie qu'il avait laissé au fond- veste d'un brun terne typique de la profession. Ses yeux couleurs marais brumeux planté devant lui, Sage avait le visage contracté. Néanmoins, en dépit de sa gueule un peu cassé et de ses yeux explosé au gaz, il semblait étonnamment normal. Tête avancé, épaule avachie, air fatigué mais presque calme. Même s'il ne put s'empêcher de glisser un petit "si on additione le chiffre des tombes devant lesquelles nous somme passée elles sont toutes égales à 66" avant de le noter dans un carnet défiguré qu'il gardait dans son pantalon.

Plus ils se rapprochaient des projecteurs, plus le détective (hem pouvait il encore se faire appeler comme tel) devenait pale et ses yeux brillant. Un observateur attentif aurait pu voir le canon d'un revolver dépasser à l'arrière de son pantalon. Sa main droite s'agitait de façons inquiétante.  

Ils arrivèrent tandis que les indications de Godard prouvait une fois de plus la belle entente qui reignait entre les gamins chamailleurs de la nouvelle vague. Le det...Le journaliste, oui, le journaliste c'est ce qu'il était, eu un moment de pause en toisant le réalisateur et sa calvitie naissante. Produit du mal infernal, immonde crapule imbue de lui même prêt à pactiser avec les démons abyssaux et...

..Et c'est alors que Godard le....Reconnu Sage? Qu'est ce que? Vic Sage en fut plus surpris que d'apprendre qu'il avait mal lu l'adresse. Autant sa médiocrité était une chose qui lui était finalement plutôt familière autant sa notoriété...Quoi?! C'était quasiment impossible, c'était un pauvre journaliste à Hub...Une ville qui s'appelait HUB si un scénariste avait voulu faire un mauvais jeu de mot sinistre pour un comics il n'aurait pas appelé la ville autrement...Il avait été un journaliste controversé certes...Qui avait eu ses bons moments bien sur m'enfin qu'est ce qu'un européen...qu'est ce qu'un enfoiré de cinéaste qui pactisait avec le mal....Putain, mais QUOI?! Le rouquin se tourna vers Jade en quête d'explication, vit dans ses yeux qu'elle n'avait guère de réponses à apporter, se retourna vers Godard et se rendit compte qu'une approche plus subtile qu'un coup de pied dans les dents semblait désormais possible. 

-Jean-Luc Godard.


Merde, sa voix était toute rapée. Génial. Trouves un fond de timbre qui ne serait pas boussilé par la nicotine, l'alcool, le désespoir, la solitude, la violence, la...BREF. 
Si un jour Question avait sut que CETTE situation allait se passer...Enfin. Heureusement qu'il avait regardé quelques uns de ses films et deux trois de ses interviews pour trouver des preuves qu'il était connecter à une secte néo-colonialiste - une conspiration qui n'avait mener nul part malheureusement. Le truc maigrichon et teigneux qui se tenait devant lui était bien moins charismatique que Louis Garrel et néanmoins étonnement plus flippant. 

- Je vous interromps mais...


Retrouves le journaliste qui est planqué au fond de tes tripes liquéfiés par dix ans de paranoia maniaco-dépressive bon sang. Le détective planta ses yeux dans ceux du cinéaste. Il allait lui arracher la vérité de la glote. Par où commencer dans ce bordel sans nom?

- ... Ma collègue et moi cherchons à nous entretenir avec un certains LCF.  Nous avons pensé que surement vous pourriez nous mettre en contact.  


Le manteau-rapeux-brun-putain-son-imper-lui-manquait marqua une pause, tendue, soutenant calmement le regard du redoutable de manière à ce que celui ci comprenne que s'il déclinait l'interview aucune paire de lunette ne pourrait plus résoudre son problème optique. 

-Aussi nous voudrions savoir si vous avez des informations à nous donner à propos d'un film réalisé par Hans Backovick, le cinéma expérimental français de la nouvelle vague on peut supposer que vous n'y êtes pas totalement étranger, hein... Cigarette Burns? J'aimerais commencer mon entretien par votre commentaire sur ce film. Peu de gens savent de quoi ils traitaient. Vous peut être? 


Le journaliste s'alluma une clope et attendit la réponse de Godard sans le quitter des yeux. Comme s'il était prêt à le plomber à la seconde où il bougerait un cil ou ne répondrait pas.  
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Re: [New-York] Cigarette Burns - Reloaded Sam 30 Déc 2017 - 23:01

Godard avait l'air presque affable. Loin de l'image d'Epinal du réalisateur-tyran qui faisait pleurer les actrices et les acteurs quand ils ne savaient pas correctement danser le Madison ou qu'ils n'avaient rien compris à ses écrits théoriques sur le cinéma. Son fort accent helvétique retentit une fois de plus et il dit :

"Victor Sage, j'aime vos émissions à la télévision. J'aime votre absence de compromission. Vous êtes comme moi..."

Roulements de tambour... Un vieux salaud dégoûtant ? Un tyran baisé de la caisse passé depuis fort longtemps de l'autre côté de l'écran ?

"... quelqu'un d'intègre, de profondément intègre... Jamais de compromis, même devant l'Apocalypse. Et on ne floute jamais les images, car le floutage c'est le négationnisme... comment savoir comment quelque chose a eu lieu si on en fait disparaître les traces ?"

Son équipe était bouche béé. Le terrible JLG avait eu des paroles - sincères - d'admiration et de sympathie pour un être humain. Eux - qui n'avaient eu droit qu'à son mépris, à ses reproches - eux qui rêvaient de le voir résider perpétuellement au 16, rue du Repos et de pouvoir écrire des biographies dégueulasses contre les type qui leur avait permis de bouffer ces derniers temps- ils devaient se rendre à l'évidence : soit leur patron était devenu subitement gâteux, soit il avait utilisé son potentiel de gentillesse des 10 dernières années en une seule prise.

Le vieux réalisateur se leva et fit quelques pas en direction de Jade et de Question. Il considéra d'un œil suspicieux et dubitatif la pseudo-actrice réellement verte et lança :

"C'est vous qui massacrez toute nue Fassbinder ?"

Ce n'était pas tant une question qu'un jugement sans appel. Privilège des vieux : cela pouvait passer pour une lubie. Mais JLG était comme ça depuis toujours...

Il s'approcha de Question et le dévisagea, un sourire mauvais aux lèvres.

"Je ne l'ai pas vu, jeune homme. Si je l'avais vu je ne pourrais plus tourner comme je tourne. Je tournerai avec un rasoir ou une mitrailleuse. "Cigarette Burns", c'est le mur - épais comme du papier-cigarette - qui sépare la fiction de la réalité. "Cigarette Burns", c'est le Septième Sceau que l'on fait sauter. C'est l'Au-delà vers lequel la Dolly ne peut pas rouler. Je n'ai jamais vu ce film et je ne le verrais jamais, jeune homme. Mon projet a toujours été de montrer ce qui est. Comme un véritable illuminé : un pas en arrière du Nirvana, pour montrer le chemin. Jamais au-delà, de peur de ne jamais pouvoir revenir et témoigner"

Il avala sa salive. Pendant toute sa diatribe, sa profession de foi, il avait paru avoir 20, 30 ou 40 ans de moins. Comme quand il tournait sans autorisation. Comme quand il investissait le Musée du Louvre avec Anna Karina et Brasseur et Sami Frey à la faveur d'un bout de pellicule encore non impressionné.

"Backovic était le plus grand d'entre nous. Chabrol était trop bourgeois, Varda trop documentaliste, Rozier trop estival et Rivette trop futile. Truffaut était un social-traître dépourvu de toute sensibilité politique. Rohmer trop théâtral et Resnais, Resnais trop formaliste ! Mais Backovic..."

Godard avait l'air fou furieux. Il saisit les bras de Question et le secoua aussi vigoureusement qu'il le put.

"Backovic. Son premier matériel était la réalité. Il ne filmait que pour voir jusqu'où il pourrait aller. Il filma jusqu'à s'ouvrir la gorge. Il filma jusqu'à percer le film de la réalité, la texture du monde et..."

JLG s'arrêta et murmura dans ce qui aurait pu passer pour un dernier râle.

"Comme disait Wittgenstein, ce dont on ne peut pas parler il faut le taire..."

Il avait l'air terrorisé. Il tremblait comme une feuille. Car - remontant l'une des allées qui conduisaient directement à la tombe de Morrison - il y avait un homme. Un homme masqué.

[New-York] Cigarette Burns - Reloaded 6080715-providence10-pantheon

Il s'arrêta à une distance respectable du plateau de cinéma et observa - silencieusement - ce que JLG aurait à dire de plus. Mais ce dernier ne pipa mot. Et semblait terrorisé.

Jade se retourna vers l'homme et voulu activer sa lumière magique mais l'homme bifurqua à gauche et disparut derrière une tombe. Quand Jade voulut le rejoindre, il avait disparu, comme s'il s'était évaporé dans le néant.

Godard termina à l'attention de Question :

"Je... Je suis fatigué. Monsieur Sage, je... Je suis un vieil homme et il est temps de me reposer pour ce soir. Je... Faites de même. Rentrer chez vous. A Hub City. Et restez-y"

Et le ton était sans appel.
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Re: [New-York] Cigarette Burns - Reloaded Mer 17 Jan 2018 - 11:16

Une balle dans le crane, des vaisseaux aliens, Waller qui lui foutait des puces électroniques dans les vertèbres, Batman qui continuait d'exploiter des gamins avec la bénédiction des moules-bites de la JLA, les illuminatis qui dominaient le monde sans que le monde y accorde la moindre attention, la drogue martienne dans le lait demi-écrémé sans OGM, Jade dans une pièce expérimentale contemporaine, le prix des taxis parisiens, les super-héros qui passaient plus de temps à boire du chocolat et à partager leur sentiment qu'à combattre le crime, la réalité qui foutait le camps, le Joker toujours en vie putain, une tarée amoureuse du Joker bordel, Lane qui préférait Superman, les Franc Maçons qui se disputaient pour trouver leur nouveau symbole, Constantine qui n'était toujours pas mort d'un cancer, un film capable de fissurer la réalité, oui, ça oui il le prenait sans étonnement, avec le désabusement calmement tragique qui le caractérisait.

Mais Godard qui admirait Vic Sage? Le journaliste se tourna vers Jade, l'air complêtement perdu et infiniment suspicieux, cherchant soutient, appui, pour s'y retrouver dans cette intéraction humaine d'un type nouveau, où il ne se faisait pas traité de parano/taré/associable/clodo/raté/malade/pouilleux/alcoolique/crasseux (pour la version Question) ou fantome/chiant/pasmalin/brutal/connard/ilestpasmortlui?/futurecadavre/rouquinmerdique (pour la version Vic Sage). Le Redoutable se mit ensuite a cité cherché tout un tas de nom globalement obscur pour le monomaniaque peu habitué au salle de cinéma (Resnais, c'était pas un mec qui faisait toujours des espèces de héros tragique un peu destroy qui se faisait tabasser ou tuer la moitié du temps? En quoi ça aurait pu l'intéresser?), Varda c'était pas la nana qui filmait ses capuchons d'objectif se balancer pendant des plombes alors que Lex Luthor devenait président des Etats Unis d'Amérique et que la France était toujours pas foutu de produire un super-héros correcte pour survivre à l’hégémonie des tarés d'outre-atlantique? Le surhomme existe, et il est américain, et surtout ne changeons rien pour égaliser la balance et filmons des patates... 

Le détective continua d'écouter Godard donner son admiration pour Backovick, les mains profondément enfoncé dans le manteau minable qu'il avait acheté une fortune, les pieds dans le gravier. Les cimetières Parisiens avait un aspect claustrophobique inimitable, avec leur marbre, leur gravier, leur tombes collées et leur crypte monumentale. Sage fixait le réalisateur avec beaucoup trop d'intensité, groulliant qu'il n'avait plus son masque. La piste s'avérait décevante; Il pensait sincérement que Godard était son homme pour terminer la folie Cigarette Burns. Pourtant il avait beau analyser les tremblement de chacune des extrémités chevelues de son crane dégarnis, il n'avait pas l'impression que le pilier de la nouvelle vague lui mentait. Merde. 

Vic Sage entendit Godard lui conseiller de rentrer à Hub City sans ciller. Il le prenait pour qui? Pour un détective privé richissime qui allait prouver son talent en allant régler des affaires dans des trains ultra-couteux ou pour la couronne d'Angleterre avec son frère planqué dans les services secrets qui manipulaient le peuple?  Pourquoi tout le monde semblait s’effriter de la sorte face à CB? Même Godard abandonnait? 

Lorsque la silhouette paru, le coeur du détective fit un bon. Il suivit Jade en courrant l'allée, de plus en plus usé par cette affaire qui se disolvait comme de la fumée. Mais la silhouette avait disparut. Rageur, Vic Sage donna un coup de pied dans un bouquet en plastique qui alla se planter plus loin.

-Bordel!


Puis, le regard soudain injecté de quelque chose d'étrange, il se dirigea vers l'un des cameraman de Godard et sans ménagement, lui ota la caméra qui devait avoisiner les 30 000 balles qu'il portait sur l'épaule. Il désigna la machine au réalisateur du mépris en annonçant avec simplicité:

-Vous emprunte ça. Hésitez pas à aller faire un tour à Hub. Les gens de là bas ont plus besoin d'être filmé que vos tombes et vos parisiens. 


Le chef Op avait l'air au bord de l'infarctus, les ingénieurs lumières aussi, l'un d'eux faillit laisser tomber une mandarine plantée dans la boue, d'un geste dramatique. Goguenard, l'équipe son se contentaient d'être heureux de pouvoir garder leur perche. Le détective se dirigea vers la tombe ou l'homme avait disparut. Il fallait faire vite, si Godard n'avait pas l'air de protester trop violemment, l'un des gars de la régie semblait sur le point d'appeler la sécurité. 

-Jade, quelle tombe? 


Le détective alluma la caméra. Elle était foutrement compliqué, il ne comprenait rien à la mise au point, mais ça filmait. Il se dirigea vers l'allée ou la silhouette avait disparut, la caméra allumée. Il devait y avoir un passage, une façons d'accéder à l'autre coté du papier de cigarette. Si il ne trouvait pas les réponses de ce coté, peut être les trouverait il de l'autre? Il filmait l'allée, son oeil dans la caméra, à la recherche d'un indice. Ils devaient être proche portant...Il lui semblait absurde d'aller rencontrer un homme à Londre pour poursuivre une enquête qui avait commencé à Paris. Il devait y avoir un moyen de voir. En changeant d'oeil peut être. 

****

Léger flou en raison de la mauvaise mise au point. Centre de l'image,  une allée de gravier, en plan moyen, la caméra est portée à l'épaule, elle tremble beaucoup tandis qu'elle avance dans l'allée. L'usage d'une focale très courte augmente la distance, la perspective semble irréelle. La caméra se tourne vers une tombe en marbre de façons brusque, floutant le paysage quelques seconde. Attente sur la tombe en plan moyen,  la mise au point se fait. Travelling. Dézoom brutal effectué par le cameraman, comme si c'était accidentelle, puis zoom. La caméra explore les environs, laissant voir des rangées de tombe sans âme qui vive. Elle retourne sur la tombe. Mise au point effectuée de façons grossière sur la tombe. Enfin, en très gros plan, le nom devient lisible malgré les tremblements de la caméra et la surexposition que crée le reflet du marbre. Une main entre dans le cadre par le coin supérieur droit.
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Re: [New-York] Cigarette Burns - Reloaded Jeu 25 Jan 2018 - 23:01

Jade avait l'impression de jouer dans un drôle de film policier. Genre...

Elle est verte. Il adore filmer des trucs immobiles, juste histoire de se faire chier dans la vie. Ils sont flics. Et ensemble, ils ne résolvent rien. D'ailleurs, elle dit rien de peur que le type qui fait peur avec la caméra ne la tue. Instant de solitude. Instant de honte. Comme dans la pièce à Fassbinder mais avec des vêtements en plus. Heureusement que le vert a du mal à virer au rouge, sinon la honte se lirait sur ta trogne...

... autour d'eux, une équipe silencieuse. Le cameraman dépossédé de sa caméra. Le type aux clémentines. L'actrice talentueuse qui commençait à avoir sérieusement froid. Les stagiaires qui apportaient le café. Tous se la bouclaient. Tous se demandaient...

... mais qu'est-ce qu'il fichait à filmer la nuit entre les tombes ? Que cherchait-il ? C'était le mec à leur patron ou bien ? Un nouveau tournant formaliste dans la carrière de JLG ou l'expression psychopathologique de la folie créatrice la plus pure ?

Mais Godard ne disait rien et ne se posait aucune question. Il avait trop peur pour cela. Le tournage était fini et il allait brûler sa pellicule. Abandonner le film et rentrer en Suisse sans demander son reste. Il se sentait vieux et usé. Vieux et usé. Il y avait des sceaux qu'il ne valait mieux pas briser et il allait rapidement oublier cette terrible affaire...

Quant à Question... manipulant la caméra de toutes les manières possibles, il ne vit rien de particulier. Il filmait la tombe de Jim Morrison, entre deux barrières de chantier, encombrée de tout un tas de bricoles futiles qui avaient été laissées là par des fans inconsolables... mais nulle trace de l'homme masqué, nul signe qu'il avait un jour été là...

*
* *

Les héros rentrèrent bredouille dans la chambre d'hôtel qu'ils réservèrent. Une seule, dans un hôtel borgne et un tantinet mal-famé. Jade frissonna en voyant l'air grimaçant du veilleur de nuit. Mais elle était trop claquée pour demander son reste. Elle se jeta sur le lit après avoir seulement retiré ses chaussures et lança à Question :

"Je prends le lit, tu prends le fauteuil"

Elle regarda la caméra qu'ils avaient "oublié" de rendre au technicien.

"Hum, faudra rendre ça aussi, demain, non ?"

Et s'endormit aussi vite, presque sans avoir terminé sa phrase...

*
* *

Les héros dormirent mal. Un drôle de sommeil pollué par d'étranges sommes...

Ils firent un rêve commun. Dans celui-ci, ils étaient de nouveau dans le cimetière. Au même endroit, mais l'équipe de cinéma avait disparu. L'air semblait plus lourd et s'ils essayaient de parler, ils n'arrivaient pour autant à produire aucun son. Leurs oreilles étaient comme prises dans du coton. Et leurs pieds étaient lourds, lourds comme du plomb.

[New-York] Cigarette Burns - Reloaded Tumblr_n27tf3eUJT1s5v5foo2_400

Un homme masqué se tenait devant eux. Un homme portant un étrange masque jaune. Il pointa l'index vers les héros et parla d'une voix étonnamment hachée et sifflante. Comme si la ligne onirique souffrait de multiples interférences.

"Jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjje vvvvvvvvous ppppppppparlllllle deepuis l'auuuuuutre côôôôôté. Cccccelui cccci n'est vvvvvisible qu'à tttravers le prrrrrissssme des rrrrrêves. Nnnnnnnous avvvvvvons dddddéjà eu affffffaire à vvvvvous. Nnnnnnnous ssssssssommes vvvvvos amis de l'Unnnnnnivers-B. Le mmmmmonde tel qu'il est pppppprendra ffffffffin dans ssssssoixante-dddddddouze heures. Il y a des ccccccchoses qu'un oeil hummmmmmain nnnnnnne ppppeut voir. Il ffffffaaaut une mmmmaccchine qui vvvvoit 24 fffffois à la ssseconde pour vvvvvoir la vvvérité en ffface. Il nnnnne fffffaut pppppas jjjjjjeter de pppppponts entttttre dddddeux rrrrrives..."

Aussi pénible et confus que puissent être son discours, l'homme marqua une pause, comme pour vérifier que les héros avaient bien compris. Puis, il retira son masque...

[New-York] Cigarette Burns - Reloaded Ray_palmer__earth_27__commission_by_phil_cho-dav0ue8

... qui révéla un visage familier, du moins de Jade qui poussa un cri en rêve...

*
* *

... qui se répercuta dans la réalité :

"ATOM ! C'EST ATOM !"

Elle se réveilla en sursaut et en sueur. Il faisait jour. Et elle regarda Question qui n'avait pu qu'être réveillé par son cri (d'autant plus que - mais ça elle l'ignorait - il avait fait rigoureusement le même rêve qu'elle).

Jade reprit son souffle et sanglota. Ce n'était pas qu'un rêve. Elle le savait. Elle le sentait. Elle lança d'une petite voix :

"Mon Dieu, mais que nous arrive-t-il..."
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Re: [New-York] Cigarette Burns - Reloaded Mar 30 Jan 2018 - 22:15

La caméra s'avéra décevante. Pourtant, il y avait clairement deux monde cohabitant, des dimensions superposées, imbriquées, deux vérités opposés mais pas incompatible, dans ce genre de cas il y avait une clé pour passer d'un monde à l'autre. La plupart du temps, cette clé était le savoir -chose que Question extrayait à grand renfort de coup de poings, enquête fanatique et autres procédés- quelques fois la magie, d'autre fois la technologie....Et là ce devait être le cinéma. La caméra. Pourquoi ça ne marchait pas? Pourquoi il ne parvenait pas à percer ce putain de mur entre la vérité de Cigarette Burns? Pas plus épaix qu'une feuille de cigarette? BORDEL. 

*************************


Sur le chemin du retour, Vic Sage redevint Question. Certes il n'y avait plus tant de différence entre son identité secrète et son statut de super-héros, l'un ayant fondu dans l'autre, mais le masque dégueu et vide lui semblait plus juste que son vrai visage. T'être qu'il se plantait pour ça? Parce qu'il voyait le cinéma comme la réalité alternative alors que c'étaient peut être eux qui l'étaient?


Le sans visage acquiessa quand Jennie lui désigna le canapé miteux et laissa tomber son imper dégueulasse dessus. Il lui aurait laissé le lit de toute façons. Ca devait être éreintant d'être une super-héroine verte ultrapuissante alors qu'être un détetive taré... Avant d'aller récupérerdans le canap, Question alla dans la salle de bain, la vérouilla solidement et s'éffondra contre la porte, a demi répendu sur le carrelage froid. Il ne voulait pas le montrer à Jennie mais cette enquête le rendait dingue. Enfin, plus dingue que ce qu'il n'était déjà. Il avait beau suivre la méthode d'une enquête complexe, intéroger les suspects, suivre les indices otut finissait toujours par partir en fumée. Comme de la fumée de cigarette...Tain manquait plus qu'il devienne lyrique et il serait définitivement foutu. 
 Après dix minutes à dixer le vide devant lui Question se releva et se désapa complêtement, laissant tout trainer par terre sans la moindre rigueur. Le coup qu'il avait reçut au bras avait été maitrisé mais préférait gérer ça. Inutile de se choper une infection au pays des bouffeurs de grenouille et de graine bio, z'allaient le laisser crever en lui faisant bouffer de l'homéopathie, des conneries dans le genre. Ces européens... Rien ne vallait les bonnes vielle doses de morphines des USA. 


Question farfouilla dans l'unique étagère de l’hôtel minable, trouva une trousse de secours rudimentaire, avala ce qui avait l'air utile dans son cas -et un peu plus, histoire de parvenir à dormir et de maintenir sa réputation de drogué- puis alla sous la douche tiède, fixant l'eau qui lui tombait sur la gueule et qui lui rappelait il ne savait plus quel plan d'il ne savait plus quel film connu. Enfin...  Il resta planté là une dizaine de minute supplémentaire, vidé de la moindre idée, fixant toujours le plan de cinéma qui était en fait la réalité. Non, la réalité qui était un plan de cinéma. Non. ...Il avait besoin de dormir.  Allait il devoir aller voir King? Sans doutes. Pourtant tout se passait à Paris. Cette histoire était reliée à Paris. Il fallait qu'il trouve un moyen de percer le papier de cigarette, trouver la vérité.... La plupart des témoins étaient morts, Jade était déjà aller à la cinémathèque...Il restait le lieu du crime, l'endroit ou le cinéma avait brulé des années plus tôt. Certes il n'avait pas les pouvoirs de John Constantine mais il était déjà parvenu à atteindre certaine strate gràce au LSD... Les dealeurs n'étaient pas ce qui manquaient sur les quais de seines. Pas sur que Jade, la super-héroine postitive et saine des années 80 allait suivre en revanche...


Quand Vic Sage sortit -fringué avec son complet froissé et un tantinet sanglant (l'avait passé de l'eau et du savon mais les fanatiques de la Bobine Sacrée avait apparament l'hémoglobine poisseuse) ainsi qu'humide parce qu'il avait quand même a peu prêt éssayé de le laver (comble de l'hygiène pour le clodo)- Jade dormait déjà d'un sommeil de morte dans son lit. Le détective alla s'assoier dans le canapé, son feutre enfoncé sur le crane, son imper sur les épaule histoire de pas choper la mort dans la froide chambre d'hotel, se mit une clope au bec en dépit de l'interdiction formelle de fumer dans l'hotel (quel anti-héros ce brave homme n'est ce pas?) et tomba évanoui/endormi/shootéaumedoc avant même de l'avoir allumé. Elle lui tomba des lèvres sans grace. 


Le rêve s'avéra étrange. Le rouquin se tordit dans son sommeil, écrasant la clope oublié dans sa main. 


Il se réveilla, un cri, la voix de jade, couvert de sueur, un rayon de soleil en plein sur la gueule. Avant même d'avoir eu le temps de se rappelé ou il était, il chopa le gun qui était dans sa poche et le pointa en direction du lit de Jade, pantelant, toujours assit, prêt à butter le connard qui les avait attaquer de nuit. Il désactiva le crand 'arrêt mais... Son canon était juste pointée sur une Jade épuisée et couverte de larme, entortillée dans ses couvertures. 


Il n'y avait rien. C'était le rêve qui avait fait crier sa collègue. Embrumé, le détective se leva, manquant de se viander sur la moquette, rangeant aussi discrêtement que possible le gun dans l'arrière de son pantalon, il s'approcha d'elle et posa sa main cailleuse sur l'épaule de la verte. 


-Calmes toi, ordonna t'il. 


Jade continua de pleurer. Vic Sage regretta de ne pas avoir garder son masque pour dormir comme il le faisait souvent par oubli. La démonstration émotionnelle de Jade le gênait, et quel voie son visage désemparé le génait. Il ne savait pas quoi faire, pas quoi lui dire...L'avait jamais été bon pour ses conneries. Dans ce genre de cas il picolait ou aller tabasser des mecs en éspérant qu'il le tabasserait assez à son tour pour faire gycler le blues hors de lui, mais pour un tier il n'était pas sur que c'était une bonne idée. Surtout elle. Bien qu'un peu paumée, elle restait une héroine qui éssayait d'être intègre, de rester a peu prêt dans le droit chemin, qu'avait du courage en dépit de ses choix artistiques minables.  L'aimait pas la voir triste. Mais l'avait aucun moyen d'y remédier. Puis il y avait quelque chose de plus profond, du fait que Vic Sage n'était plus Vic Sage mais Question, avec ou sans masque. Question n'était plus vraiment un homme. Il c'était éffacé lui même pour être un héros, une idée, quelque chose de bizarre, un peu en dessous de l'humain, un peu au dessus du mythe...Ils étaient des héros, ils avaient le droit de montrer leur émotions comme ça? D'être faible? Lui éssayait d'éviter. Mais il supposait que Jade n'était plus vraiment une héroïne et qu'au même titre qu'il le faisait en débarrassant Hub de Hatch, il devait l'aider, comme il pouvait. Il était le héros, elle était la victime. Oui, comme ça ça devenait rassurant. 


-Ça va aller, dit il en s’asseyant à coté, la prenant maladroitement dans ses bras. Un rêve, juste un rêve. T'es dans la réalité là.  

Mais elle pleurait toujours. Elle avait du faire le même rêve que lui. Il le sentait. Atom était aussi dans le sien et dire qu'il avait peu d'affinité ou d'intérêt pour cet individu était...Vrai. Vrai, ce qu'il leur manquait dans cet affaire. Elle le perturbait, elle le perturbait, l'aimait pas la voir pleurer. Elle avait le droit bien sur, c'était lui le héros; Lui il ne craquerait pas. Il n'était pas vraiment humain, plus  vraiment, plus craquer, il était Question. Penser à des trucs rationnels. 

-Faut qu'on contacte ce putain d'Univers B. Peut être que là bas Cigarette Burns existe toujours, qu'on pourrait le voir, comprendre ce qu'il se passe. Comprends pas, il dit que le portail est une machine qui permet de voir la vérité en 24 images secondes mais c'est ce que j'ai fait hier avec Godard, la caméra en 24 image seconde. King aurait peut être des indices? Même temps tout s'est passé ici, l'endroit garde les traces de...

Jade pleurait toujours. Il se sentait perdu au fond d'un gouffre d'où il ne sortirait jamais, paniqué. Et lui il lui parlait de ça. L'arrivait même pas à s'en vouloir. Fallait qu'ils se battent, pas abandonner, se sacrifier, avaient pas le droit de craquer. Il tombait de plus en plus alors qu'il était un héros. Vic Sage est mort. Bats toi, ne sois pas faible comme elle. Il la lacha. Le parano partit à la fenêtre comme s'il avait le diable au trousse. Ses tempes battaient à tout rompre il...Pas se laisser dominer par... 

-TU...JE.....AAAAAAAAAAAAAAAAAH!....ON S'EN FOUT DE CE QUI NOUS ARRIVE L'IMPORTANT C'EST CE QUI ARRIVE AU MONDE, gueula Vic de sa voix rauque, pétée, brisée, dégueulasse, haïssable. ON EST RIEN ON DOIT ETRE RIEN C'EST CA JE DOIS ETRE RIEN ET QUAND TU PLEURES JE N'Y ARRIVES PAS ARRETES!

Tremblant de tout ses menbres, le détective  tenta de se calmer mais il mais il mais ça... c'était...Il... partit à l'autre bout de la pièce comme une balle, donna un coup de poing dans le mur, puis un autre, puis encore un autre, incapable de faire passer cette putain d'émotion ailleurs. Il ne pouvait pas craquer il était le héros, il était le héros il ne pouvait pas craquer. Vic donna un dernier coup de poing qui fit un trou gigantesque dans la parois et retint un cri bestial, térrifiant entre les mains serrés. Les jointures en sang, il  posa son front sur le mur et parvint enfin à calmer le rythme de sa respiration. Il tourna son visage livide vers Jade. 

-Pardon. Pardon. Pardon, pardon, pardon je ne voulais pas je...


Il commença à lentement glisser le long du mur.



-Je suis désolé je...Sincèrement je suis...Je suis vraiment désolé de te...Je n'arrives pas à...Je suis...Et...Pardon..J...Hhh...


Sa voix se coupa dans sa gorge. Mon dieu il était vraiment une catastrophe humainement parlant. Elle le regardait. Il la regardait. Il baissa la tête. Il détestait être Question. Il détestait être Vic Sage. Il détestait cette personne qu'il était et qui était en fait un gouffre dans lequel il ne cessait de tomber. 


Plusieurs minutes passèrent. Peut être une heure, peut être quelques secondes, il n'en savait rien. Peu à peu la panique fit place au desespoir, et le desepoir devint une colère triste, contenue et solide, et lui permit de redevenir lui même. Le regard plus vide que celui d'un mort, il releva la tête vers Jenny. Il était de nouveau lui.  Il fallait qu'il rêgle cette affaire, l'Univers B, le monde soixante douze heure et elle. 


Vic Sage se releva péniblement et alla mettre son masque. Question prit la caméra sur son épaule. 



-Préviens Godard et une voyante correcte. Je me trouve du LSD, des somnifères, et toi tu auras l'instrument des 24 images secondes, des gens pour t'aider, il faut juste un pont, un pont assez solide pour pouvoir être brisé si ça dégénère, je serais le pont tu devras comprendre Cigarette Burns, l'univers B... On se retrouve ce soir à la rue du dragon. L'enquête classique ne marche pas. Il faut essayer autre chose. 
Ray Palmer
Super-Héros
Ray Palmer
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DC : Superman - Bruce Wayne.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
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[New-York] Cigarette Burns - Reloaded 386562Rien
Re: [New-York] Cigarette Burns - Reloaded Mer 31 Jan 2018 - 10:22

Maintenant.
Une ambiance terrible règne dans cette étrange chambre d’hôtel.
Rongés par les craintes, l’inquiétude, l’incompréhension, Jade et Question tentent de se remettre, de reposer les bases de leurs connaissances, de se reprendre… en vain.
Ils font face à l’impossible, à l’improbable, à l’inacceptable ; et ils sont perdus.

Alors que chacun réagit à sa façon, alors qu’ils tentent de gérer, et de prévoir quelque chose – ils découvrent soudain que tout n’est pas terminé ; que le bizarre n’en a encore pas encore fini avec eux.
Une sonnerie se fait entendre.
Un téléphone sonne. Une fois. Deux fois. Trois fois. Et ce n’est qu’à la quatrième que les deux Héros comprennent, constatent, se rappellent que la chambre d’hôtel dispose bien d’un de ces engins de communication.

Des regards s’échangent. La tension augmente.
Ce n’est, finalement, qu’à la sixième sonnerie que Jade se lève et s’empare du combiné – pour découvrir que l’étrange continue à s’imposer à eux.


« Hello. »

Une voix connue se fait entendre – mais pas par le combiné, mais dans le combiné !
Car alors qu’elle décroche, une forme s’échappe rapidement de l’appareil pour apparaître et grandir…

[New-York] Cigarette Burns - Reloaded 252348-196840-ray-palmer_super
… une forme qui s’avère être Atom, le micro-Héros proche de Jade !

**
*
**

Avant.
Ray Palmer se réveille, en sueur.
Un rêve l’a perturbé, troublé, et plongé dans un état… terrible. Absolument terrible.

Il se rend compte qu’il halète, qu’il tremble même ; bon sang, pense-t-il. Bon sang, quelle horreur.
Le rêve s’échappe, s’évapore, disparaît… mais des bribes, des bouts demeurent encore. Et ils restent terrifiants, encore.
Le… le Roi-en-Jaune. C’était le Roi-en-Jaune, qu’il a croisé en rêve. Ce monstre, cette créature qui s’est avérée être un double de lui-même, un Ray Palmer d’une autre Dimension, d’une zone défiant les Lois de la logique… qu’il a dû visiter ; et dont il a pu échapper que par chance, il le sait.

Le Roi-en-Jaune, donc ; mais il n’y avait pas que lui.
Il y avait… Jade. Jennie. Sa collègue. Son alliée. Son amie, et même plus un temps. Et pas qu’elle, aussi… un autre. Inconnu. Invisible. Au visage – non. Sans visage.
Un homme sans visage. Jade. Le Roi-en-Jaune. Des cris. Des pleurs. Des horreurs. Des abominations. Des…

Bon sang, pense-t-il. Encore. Ça revient, encore.
Et alors qu’il se lève, alors que le rêve s’échappe, il se souvient encore… d’une chose ; d’un lieu. Une chambre. Une chambre d’hôtel. Une chambre d’hôtel où se trouvent Jade et le sans visage, qui est sûrement une créature du Roi-en-Jaune.
Une chambre d’hôtel, donc. Avec… un numéro de téléphone. Sûrement celui pour les joindre.

Ray se serre un vent d’eau fraîche, et tente de se détendre – de calmer ses tremblements ; ça ne fonctionne guère.
Bon sang. Encore. Le cauchemar revient, encore.
Et alors qu’il se crispe, alors que son cœur s’accélère, il sait… il sait ce qui va arriver ; il sait ce qu’il doit faire.

Il doit y aller. Il doit y retourner.
Il doit replonger dans cet enfer ; même s’il ne le veut pas, il le doit – pour Jade. Pour le monde.
Il ira, alors. Au risque de perdre son âme, cette fois-ci…


**
*
**

Maintenant, bis.
Atom reprend une taille normale, et se place donc entre Jade, qu’il reconnaît et à qui il adresse un sourire sincère, et Question, qu’il reconnaît aussi et identifie comme le sans visage ; ce n’est pas une créature ennemie, c’est déjà ça.

« J’ai fait un… rêve. Sur des monstres. Des horreurs. Des abominations. Le Roi-en-Jaune, qui est une version divergente de moi-même. Mais aussi le Lac de Hali, le Plateau de Leng, et toutes ces folies que je pensais avoir laissé derrière moi. »

Il soupire, et pose le sac qu’il transportait jusque-là.

« Une partie de la J.S.A. a dû gérer ces… abominations, et nous avons dû plonger dans la Dimension qui les abrite ; nous y avons survécu par chance. Je… ne sais pas ce que vous faites, ce que vous avez fait, mais… j’ai rêvé. Du Roi-en-Jaune. De vous. De cette chambre. »

Ray croise les bras, et affiche un air sinistre et déterminé.

« Que se passe-t-il ? Nous sommes maintenant unis dans cette folie, et je peux peut-être un peu aider… »

Il veut être rassurant. Il veut être fort. Il veut être sûr.
Mais il est terrorisé, et le cache sûrement mal.
L’Enfer se rouvre, et il fait le choix d’y plonger directement ; il est donc fou. Mais ne faut-il pas l’être un peu, pour espérer survivre à ces défis abominables ?


(HJ/ Je me permets de m’immiscer, dites-moi si quelque chose gêne ! /HJ)
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[New-York] Cigarette Burns - Reloaded 386562Rien
Re: [New-York] Cigarette Burns - Reloaded Jeu 22 Fév 2018 - 23:10

La vie, c'était comme des montagnes russes. Des fois, ça montait et on se sentait comme au Ciel. Puis, d'autres fois ça plongeait au fin fond de l'enfer. Et pis, il y avait toutes les fois où l'on avait besoin d'une copine pour vous tenir les cheveux pendant que vous rendiez votre petit-déj' au sol.

Et cette main amie, ce visage compatissant... c'était celui du sans-visage, de Question une fois que le masque avait été relevé.

C'est marrant, elle aurait cru que le masque lui aurait bouffé les yeux. Mais... dans ce visage humain, désespérément et profondément humain, elle vit de... la bonté et de la compassion. Un véritable intérêt pour sa personne. Et pas un intérêt intéressé. Non. Un truc qui voulait dire on-est-dans-la-même-galère et si-on-s'aide-on-pourra-quitter-cette-foutue-planète-et-explorer-la-galaxie.

Jade éclata en sanglots. Elle était comme la dernière feuille du rouleau de PQ. Ça sentait la fin de partie. Et... le visage de Question la renvoyait à la nullité et à l'obscurité de sa simple existence...

... mais finalement, elle se calma. Suffisamment pour entendre ce que Question avait à dire. Et si c'était à la fois si logique et si barré, si réfléchi et si flippé c'était qu'ils... avaient fait le même rêve.

Jade demeura interdite. Le visage de Ray Palmer sous le masque jaune. Les 72 heures (à partir de quand ?) avant la fin. La fin absolue du monde.

Elle fut prise comme d'une crise de panique mais la jugula en inspirant un grand coup. Il ne fallait pas perdre les pédales. Jamais. Jamais face à l'Apocalypse.

Il fallait régler tout cela ici et maintenant. Dans cette chambre d'hôtel minable. Jade écouta le plan du détective et acquiesça :

"Tu as l'air de savoir quoi faire. Je... Je te trouverai tout ça et..."

Elle rougit intérieurement. Son cœur s'emballa. Peut-être que demain, ils seraient tous morts ? Ou dans un environnement qui ne ressemblerait en rien à leur univers ? Peut-être qu'ils seraient des pendentifs hurlants et démembrés au cou des Dieux Sombres ? Son cœur battait plus fort. Et le visage du sans-visage, c'était sa bouée de sauvetage, la dernière balise avant l'infini.

Elle prit une cigarette dans le paquet de Question qui traînait là et l'alluma. Elle l'observa d'un air résolu. Il était un homme. Et elle... elle était une femme. Et son visage avait eu l'air si honnête et sa voix si douce au moment de la rassurer et elle... Elle était là, dans un monde froid & fou & cruel, ce mal-foutu monde et...

... le téléphone sonna...

... le téléphone insista...

Et elle décrocha pour dire à la réception d'arrêter. Et...

... Ray sortit du combiné.

Jade laissa tomber le combiné. Interdite. Effrayée. Comme poursuivie par un fantôme sorti de la machine, comme un revenant surgi de son passé.

Le Monde. Idiote. Pense au monde. 72 heures.

Elle s'assit un peu trop brusquement sur le lit. Soufflée. Désorientée. Mais elle avala sa salive et lança :

"Nous... Nous avons tous fait le même rêve. Et..."

Elle se tourna vers Ray et poursuivit sur un ton fébrile :

"... tu connais cet Univers-B ? Tu y es allé ? C'est comment ? Euh... j'veux dire, cette menace elle est réelle ou bien ?"

Jade se passa la main dans les cheveux et ajouta :

"Nous... nous sommes à la recherche d'un film-qui-est-plus-qu'un-film. Tout le monde semble avoir été tué après l'avoir vu. On cherche à nous tuer d'ailleurs. Question m'a déjà sauvée et..."

Elle sourit timidement et marqua une pause.

"J'ai l'air d'une folle, non ? Mais..."

Elle pointa le doigt vers Question et cria :

"L'homme dans le cimetière ! L'homme masqué dans le cimetière, tu l'as vu toi aussi, non ?"

Jade se rongea les ongles et se balança légèrement d'avant en arrière, dans un léger repli autistique.

"Je... Si tu es là, c'est parfait. Les rêves ne mentent pas, j'en suis sure. On est là, toi, moi et Question, pour une raison. Ce fichu film va détruire le monde dans 72 heures, alors il faut vite qu'on aille le voir dans l'Univers-B..."

La crainte lui faisait perdre les pédales. La crainte lui faisait dire n'importe quoi. La peur. Le feu. La mort. L'homme dans le cimetière. Elle aurait voulu fermer les yeux et s'allonger sur le lit et attendre 72 heures que tout cesse...
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Re: [New-York] Cigarette Burns - Reloaded Lun 26 Fév 2018 - 0:12

Il la regardait fumer.

Elle était là, éparse, perdue, hagarde comme ses yeux verts, une cigarette tordue entre les doigts. Ils se regardaient dans un silence électrique prisonniers de leur chambre de fin du monde. Un mince nuage de fumée sortit des lèvres de Jade. Le sans visage inclina imperceptiblement la tête.

Quand soudain le téléphone sonna. Le monde.

Le téléphone sonna de nouveau. Le détective ne bougeait pas, aussi figé que la fois où Shiva lui avait tiré une balle dans le crane alors que son corps gisait, trop brisé pour se défendre de quelques façons.

Le téléphone sonna une dernière fois et se fut comme s'il se réveillait soudain d'un rêve. Il parvint enfin à respirer, ce que Jade et son intensité ne permettait pas depuis plusieurs minute, et bien qu'incapable d'esquissé le moindre mouvement, il sentit que tout son devoir et toute sa raison le rattrapaient au galop. Question venait de ramener Vic Sage en l'étranglant du gouffre où il avait faillit sauter, et maintenant il savait qu'il l'avait fait de façons définitive. Le monde passait avant tout, toujours, absolument. Il n'était rien. Il n'avait pas même le droit à un visage. Le détective jeta sur Jade un regard plein de chose plus grande que lui qui le noyèrent à nouveau et le firent disparaître. C'était finit, à nouveau son ame repartait se cacher en eau profonde. Il dégaina son arme et la braqua sur l'individu qui était en train de grandir au centre de la salle,prêt à tirer. Mais il n'en eu pas besoin.

Ray Palmer. Atom. Un good guy c'était le moins que l'on puisse dire. Si ses artères à moitié vide avaient baladées moins de caféine le long du torchon spongieu qui lui servait de corps, il se serait p'têtre même détendu. Mais il restait dans un état de démence électrique.

-Roi en jaune?

Le détective s'alluma une clope pour reprendre contenance. Il souffla la fumée nerveusement, sans se soucier de l'alarme incendie qu'il avait foutu dans la salle de bain la veille poru empêcher la CIA de les espioner. Palmer proposait d'aider. S'il était persuadé que la JSA et la JLA auquel avait appartenu le gars étaient pas ultra réglo sur les transparences d'info et qu'en règle générale, il lui aurait servit son traditionnel speech du "va jouer dans le mixer radioactif chez Cadmus sale illuminati" Question n'en restait pas moins humble face à certaines choses, et reconnaissant face à certaines mains tendues. Si Palmer avait déjà fait mumuse avec l'Univers B et ce merdier fumant il était le bienvenu. S'il avait un corps et une santé mentale a peu prêt équilibré pour les empêcher, Jennie et lui de faire une crise de nerf, il était le bienvenu. S'il n'avait pas patauger dans le sang d'une vielle tarée droguée la veille, il était le bienvenu. S'il n'avait pas un problème avec la nicotine, l’alcool, son estime de soi et sa conviction que la réalité ou ils étaient était la bonne...Il était le bienvenu. Bienvenu parmi nous Palmer, le Valium est à droite des toilettes, ton aide est plus qu’appréciée. Bien que dans un état mental qui lui faisait se dire intérieurement ce genre de soliloque, QUestion était réellement heureux de la venue de l'Atom. S'il était déjà venu dans l'univers B, il n'y aurait pas besoin d'une voyante pour les guider. Le LSD et les somnifères ouvriraient la voie, Atom ferait le reste. Néanmoins, il n'apréciait pas le fait que deux héros aussi important pour le calme de l'humanité soit enfoncé dans cette affaire sanglante. Lui il avait toujours les mains libres pour tenter des trucs craignos, sa mort aurait provoqué autant de vague dans le monde qu'un verre d'eau dans une rivière asséché à Santa Fe, mais eux...Ok, Jennie était paumé, Ray périmé, mais ils étaient des icônes. Le monde avait besoin d'eux

-Vu le type du cimetière
, confirma Question quand Jennie le lui demanda/cria/illeurfallaitunpetitdejdefinitivement.

Il se dirigea vers la fenêtre et balança sa clope par la fenêtre, laissant au vent la responsabilité du devenir flambant ou non des cheveux d'une innocente Parisienne. Il toussa ensuite et enfonça son feutre sur ses cheveux noirs avec le même empressement que si ça allait soigner ses poumons.

-Pense qu'on a assez de preuve que la menace est réelle Jennie, ajouta t'il doucement à son amie.

Il tourna son visage anonyme vers Palmer, avec le même calme qu'un aliéné.

- On va aller à l'adresse du premier visionnage de ce film et on va se shooter jusqu'à pénétrer l'univers B. Avec ton bordel de passer au niveau subatomique, je suppose que tu peux passer d'un univers à l'autre sans la porte du rêve? Ou il te faut une dose de drogue aussi? ON prends la caméra avec. Je ne sais pas comment, mais ce putain d'engin semble nécessaire pour passer les univers. Ton autre toi qu'il a dit.

Il était persuadé que Jennie devait suivre sans plus trop se poser de question mais que Palmer devait les trouver plus cramés du ciboulot l'un que l'autre. Mais les délais leur laissaient peu de choix. Ray Palmer devait faire confiance aux deux déchets psychiques qui se tenaient devant lui.

***

Quelques heures c'étaient écoulée, un détour habile par les quais de Seine leur avait permis de se procurer du LSD (pour les somnifères, Question était aller les fournir dans une pharmacie (il c'était d'ailleurs montré un tantinet trop connaisseur sur la partie drogues diverses de la préparations)) et ils tournaient maintenant à l'angle du Boulevard Saint Germain pour arriver rue du dragon, un sac en bandoulière contenant la caméra et les médocs.

En raison de la présence de Palmer, Question avait trouvé inutile la présence d'une voyante, et vu qu'il avait passé la journée à tripatouiller la caméra jusqu'à enfin comprendre l'engin, il avait trouvé inutile la présence de Godard. Moins il y aurait de personne impliqué dans cette affaire, mieux Paris s'en porterait. Ils n'étaient que trois comme chair à canon face à l'absurdité des multivers et du cinéma de la nouvelle vague, et il en étaient heureux.

La rue du Dragon. Tape à l'oeil, comme tout les bâtiments et toutes les jambes ici. Sous son masque qui le déshumanisait si bien, Question parvint à ne pas ciller quand le taximan leur expliqua avec enthousiasme que cette rue était autrefois appeler celle du Sepulcre. Les habitants avaient insisté pour la rebaptiser, affirmant qu'elle attirait le mauvaise oeil. Bien qu'il ne cilla pas, en entendant ce mots Question surveilla Ray et Jennie et se promit à lui même que tout deux verrait le matin suivant.

Ils se garèrent à l'endroit ou le taximan affirmaient avec son accent à couper au couteau à fromage que se tenait autrefois le célèbre cinéma de l'aube dorée. Ils avaient eu de la chance cette fois. Après trois jeunots qui avaient été incapable de le leur indiquer, ils étaient enfin tomber sur un vieux parisien qui connaissait bien le destin tragique et l'emplacement de L'aube Dorée. Après avoir bien trop généreusement payer le taximan, la tête toujours hantée par le mot Sepulcre, Question se tourna vers ses compagnons, glacial et rauque comme toujours. Toute l'affection qu'il avait laisser transparaître à Jennie dans leur moment d'égarement du réveil avait disparu. Il était à nouveau lui. Pragmatique et seul.


-Essayons trois moyens d'arriver dans l'univers B. Jennie, les somnifères. Palmer, subatomique. Moi j’essaierai les somni et le LSD. On ne sait pas sur quel plan celui ci est construit. Il nous faut trois façons différente d'y être.


Mit la caméra sur son épaule comme s'il s'agissait d'un flingue.

- J'aurais la caméra. Prenez là si je ne parviens pas à m'ancrer.

Bientôt ils y seraient. Soir tombait, projetant des ombres glauques. Se tourna vers l'ancien emplacement de l'Aube Dorée, ses deux compagnons à ses cotés. Il aurait voulu dire à Jennie qu'il était heureux de l'avoir eu à ses coté dans ce marais de sang, qu'il était désolé d'être lui, sincèrement, mais qu'elle l'avait aider, il _

Soudain Question se figea, les yeux sur ce qu'il avait en face lui et dans l'encadrement d'une fenêtre _ Dans un film c'aurait été un insert sur la forme noir d'une arme à feu. Suivi d'un contre-plan sur le non visage frappé de stupeur de Question.

Mon dieu quel _

Quel con _

Il_

Fatigue peut être ou même Jennie _

Ray qui l'avait distrait? Non c'était qu'il _

Chiffre de l'équation qu'il n'avait pas pris en compte et _

UNE MILLISECONDE DE REFLEXION

Ils étaient devant l'aube dorée et il espérait que tout allait bien se passer pour sauver le monde en faisant une overdose de drogue alors que_

TROUVE LE CHIFFRE MANQUANT

La bobine sacrée. Les mecs dont le spectre avait mis des battons dans les roues de Constantine. Dans les leurs. Comment avaient il pu être aussi faible, aussi mou, aussi con pour ne pas y penser et pour _

-A TERRE! Hurla Question.

Et il plaqua les deux icônes de l'Amérique au sol tandis qu'un bruit de coup de feu explosait dans la rue. Comment avait il pu croire que la rue dragon serait sans protection?


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Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
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Re: [New-York] Cigarette Burns - Reloaded Mer 28 Fév 2018 - 15:53

Atom est apparu presque par magie au sein du petit logement parisien, au milieu d’une crise que Jade et Question tentent de gérer. S’il a été troublé par son rêve, mais surtout par les terribles souvenirs que ce dernier a déclenché, il a conscience que ses difficultés sont bien inférieures à celles subies, ressenties par les deux Héros ; et il le comprend.
Pour lui, ces événements et images sont lointains – et il en est encore terrifié. Mais, pour eux, ils viennent de vivre tout cela, de comprendre l’ampleur des horreurs qui habitent ce monde, et les Dimensions liés.

Ils sont encore sous le choc… et il a de la peine pour eux. C’est normal.
Mais il n’empêche.
Beaucoup de choses sont en jeu ; trop, même, pour leur permettre d’encaisser doucement.


« Je connais cet autre univers, oui. Univers-B. J’y ai été, avec une partie de la J.S.A. : Liberty Belle, Orion, J’Onn aussi. Il y a quelques mois, avant… »

Il soupire, et secoue la tête.
Mauvais souvenirs. Une horde de mauvais souvenirs lui tombe dessus – mais il doit tenir bon. Et, vite, se reprendre.


« Avant ma disparition, à Gotham.
Quant à l’Univers-B… il n’y a pas de mot, Jennie. Pas de mot. Nous avons découvert que l’auteur H.P. Lovecraft n’inventait pas vraiment, mais reprenait en fait les visions qu’il avait de cet autre monde. J’ignore si vous connaissez ses écrits, mais… c’est vrai. »


Il soupire, encore, et passe sa main sur son crâne masqué. Son regard se perd dans le vague, alors que ses muscles se crispent, en souvenir de ce qu’il a vécu.

« Tout, est vrai. Les horreurs. Les abominations. Les actes de folie, les créatures cauchemardesques ; tout est vrai.
J’y ai été. Nous y avons été – et nous n’en sommes revenus que par chance, avec l’espoir de ne plus jamais avoir à y penser. Hélas… il semble que ce ne soit pas une option. »


Un sourire triste et las glisse sur son visage.

« Mais on en est revenus, et je suis sûr de pouvoir reproduire cet exploit.
Quant au film que vous évoquez… la J.S.A. avait mené plusieurs missions, avant de tomber dans cet Univers-B. J’avais été à Dunwich, mais d’autres ont enquêté sur divers sujets… et cette histoire de film me dit quelque chose. »


Palmer lève la main, pour les faire patienter, avant de froncer les sourcils – la réponse lui semble être sur le bout de la langue, mais elle ne vient pas.

« Hum, non… je vais chercher. Mon costume n’est pas celui de Batman, mais je vais essayer d’accéder aux archives de la J.S.A., même si ça prendra un peu de temps. »

Le scientifique pianote sur quelques touches situées discrètement sur son avant-bras, avant de relever ses yeux quand il termine.
Jade et Question ont échangé quelques mots, évoquant un homme masqué dans un cimetière. Leur nouvel allié acquiesce doucement, conscient de ne pas les comprendre, mais surtout de l’inopportunité de les interroger à ce sujet ; ils sont encore trop choqués.

Jennie, néanmoins, se reprend, et il se tourne vers elle en esquissant un sourire sincère.
Leur relation est… compliquée, au bas mot. Tous deux ont été proches, alliés, amis, puis même plus, et un terrible coup du destin et du Temps les a convaincus de… s’arrêter là, au cas où.
Depuis, les rapports sont difficiles – mais un attachement, sincère, demeure. Il ne la laissera pas tomber ; et il ne repartira pas, surtout, de cet Univers-B abominable sans elle.


« On va y aller, oui. Et on va en revenir. »

Sa voix est sûre, calme ; rassurante.
Il n’est pas sûr d’y croire pleinement, mais il fait tout pour le faire croire, plutôt.
Puis se tourne vers Question, qui semble sorti de sa léthargie et a envoyé au loin son mégot, aussi repoussant que cela soit.


« Pas de… drogue, pour moi. Je maîtrise le changement de taille, mais également ma densité. La gravité est l’une des forces de base de la Physique, mais aussi de l’Univers – des Univers. Je passerais dans l’Univers-B par ce biais… et par des explications dont vous vous fichez. »

Un petit sourire, pour détendre l’atmosphère – ça ne prendra pas, mais l’effort est louable.

« Pour le reste, ça me va. J’ai ramené quelques trucs qui peuvent être nécessaires là-bas… mais je suis prêt. »

Il sourit, vraiment, et s’avance vers les deux Héros, brisés par leurs expériences récentes – mais qui, hélas, n’ont aucune idée des horreurs vers lesquelles ils s’avancent.

« On en reviendra. Tous les trois. Et on mettra un terme à tout ceci. »

Ray veut y croire – mais il est trop intelligent pour se convaincre.
Cela ne se passera pas ainsi.
Et cela ne se passera pas bien, surtout, il le sait déjà. Le tout est maintenant de savoir quels drames ils vont devoir affronter…


**
*
**

Quelques heures passent.
Jade et Question ont du mal à redescendre ; il les comprend. Il ne les force pas, tente de leur être agréable, et surtout accède aux éléments de la J.S.A., qu’il leur confie. Ce n’est pas grand-chose, mais c’est déjà ça – et il complète en continuant quelques récits de l’Univers-B, en ne cachant aucun détail.
Pas besoin de jouer au Bisounours… ils vont plonger en Enfer, littéralement. Les autres doivent le savoir, et se préparer pour, ce que lui et la J.S.A. n’avaient pas pu, hélas.

Finalement, le départ est sonné, et l’étrange trio quitte le logement parisien. Question est laissé libre pour récupérer des drogues, et si Ray demeure réfractaire, il ne dit rien ; il n’est pas là pour juger, juste pour survivre.
Ils parviennent alors au Boulevard Saint Germain, direction Rue du Dragon, avec les éléments nécessaires au pire.

L’équipée parvient devant l’ancien lieu de vie d’un cinéma perdu et abandonné.
Un petit salut au taxi, et Palmer, démasqué mais le costume sous un épais manteau, laisse son regard glisser sur les habitants ; une douleur sourde règne dans ses tripes. Il a peur, il n’a pas envie ; mais il n’a pas le choix.


« Je la prends si besoin. »

Le micro-Héros, à taille normale ici, ne sait comment appeler Question, ou même comment l’aborder, alors il se contente de mots simples et directs ; à priori, cela convient à l’étrange détective.
Cependant, alors que tous trois se préparent au saut terrible… mais cela n’intervient pas ; pas tout de suite.

Des bruits. Des tirs. Des coups de feu.
Une attaque.
Plusieurs formes humanoïdes et anonymes apparaissent et les arrosent de balles, alors que Question projette Jade et Palmer au sol, à priori plus attentif qu’eux, et donc plus prudent.


« Bon sang. »

Atom grimace, et serre les poings.
Ça suffit.
Ça suffit, tout ça. Ça suffit, d’être manipulé. Ça suffit, d’être forcé de venir ici. Ça suffit, d’être pris pour cible et de ne rien maîtriser.
Ça suffit !


« Jennie, couvre-moi. »

Ray active ses pouvoirs, change de taille, rapetisse, modifie sa masse – et vole, directement, pour filer à toute petite taille vers la demi-douzaine d’hommes anodins qui leur tirent dessus.
Donnant à ses poings la densité du béton, il les écrase dans deux d’entre eux… et les propulse à quelques mètres, blessés et inconscients ; deux de mois, donc.
Plus que quatre.
Plus que quatre, avant le saut. Plus que quatre, avant le pire !

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Re: [New-York] Cigarette Burns - Reloaded Dim 11 Mar 2018 - 14:33


Jade est comme prise dans un accident de chemin de fer au ralenti. Comme un semblant de femme, aux pieds lourds - si lourds - traînant son semblant d'existence comme dans un rêve. Comme dans un rêve.

Nul besoin de narcotique ou de substances psychédéliques. Elle était marquée du signe. Du signe de C.B., "Cigarette Burns". Et son existence en 3D au fond était-elle plus réelle qu'une pellicule lancée à 24 images par secondes, imprimant l'écran en 2D de ses images indicibles et terribles ?

Jade laissait les garçons organiser la quête. L'un était allé de l'autre côté du miroir, l'autre voulait plonger la tête la première dans le terrier du lapin blanc. L'un était son ex, l'autre aurait pu être son futur. Jade avait autant de consistance que la cigarette qu'elle était en train de fumer. Et la flamme ? L'étincelle ? Où était-elle une fois que l'on avait soufflé dessus ?

Lovecraft. Un Roi-en-Jaune. un film qui rendait fou ? Autant d'aventures dont elle se sentait exclue, terriblement exclue... Le sang qui coulait dans ses veines pourrait être libéré et laisser son empreinte écarlate au sol qu'elle n'en serait guère changée... La vie, la mort, tout cela lui semblait si loin dans ce Paris halluciné, dans ce Paris mystérieux et froid...

*
* *

Le taxi les emmena sur les lieux du crime. Rue du Dragon. L'Aube Dorée, un cinéma devenu sex-club gay sous le nom La Douche Dorée. Elle était déjà venue ici. Avec Constantine. Le souvenir avait le goût de la défaite. Pourtant. 72 heures. 72 heures avant la fin absolue du monde. Les monstres temporels de l'Univers-B allaient mettre en pièce le monde. Sauf...

Des coups de feu. Une bagarre. Atom joue des poings et des pieds. Question est protecteur. Trop protecteur. Elle est au sol, protégée par le sans-visage. Elle...

Elle se lève tandis qu'Atom se bat contre les membres de l'Ordre de la Bobine Sacrée. Elle se lève et sans se préoccuper des balles qui sifflent à ses oreilles, elle attrape la caméra.

24 images par seconde. Le pont qui ne doit pas être emprunté. Celui qui relie les deux rives. De A vers B en passant par l'Apocalypse.

Ses doigts parcourent l'appareil. L'allume. Et elle le braque à la manière d'un fusil sur la façade du cinéma, comme possédée, comme habitée.

24 images par secondes. Elle voit un homme avec un drôle de masque dans l'objectif. Un homme qu'elle a déjà vu dans le cimetière. Elle sursaute. Et écarte son œil de l'appareil.

Et shootée à l'adrénaline, au-delà des frontières de son délire, Jade sursaute. 24 images par seconde. C'est suffisant pour ouvrir la porte entre les mondes. Le mur semble se disloquer. Et les ombres de la Bobine Sacrée, les sbires armés semblent se mouvoir au ralenti... Un halo de lumière froide vient envahir le monde et...

... Question, Atom et Jade se retrouvent à emprunter la voix étroite pour naviguer en direction de l'Univers-B, de la 3D à la 2D à la manière d'origamis humains, comme quand Atom était passé du site maudit entre tous de la cîté aux mille piliers pour arriver...

*
* *

... à l'univers-B.

L'univers-B est froid. Lourd et pesant. Les oiseaux mécaniques font vibrer leurs ailes de titanes et y interprètent de drôles de chanson.

Les êtres de l'univers-A ne peuvent y vivre très longtemps. Leurs oreilles bourdonnent. Ils crachent et toussent du sang. Leurs mains les démangent. L'atmosphère y est toxique.

Mais ils sont là où ils doivent être.

Là où les oiseaux chantent différemment.

[New-York] Cigarette Burns - Reloaded Backfired

Ils étaient affalés, tous les trois, dans une vaste étendue désertique. Devant eux, une femme biomécanique, le visage transpercé par de très longs vis.

Elle les observa de ses yeux morts qui n'avaient point vu le futur et elle ouvrit la bouche pour prononcer des paroles douloureuses :

"PETITS HUMANOÏDES. VOS PROPHÈTES ONT OUVERT LA VOIE POUR LE BEHEMOTH. LES GRANDS MAÎTRES INNOCENTS S'APPELAIENT MACHEN, POE, BIERCE, CHAMBERS, LOVECRAFT, CROWLEY, BACKOVIC ET GIGER. IL EST PLUS QUE TEMPS DE BOIRE LE VIN QUI A ETE TIRE. IL EST PLUS QUE TEMPS DE VOUS BAIGNER DANS LES EAUX JAILLISSANT DU GRAAL NOIR. IL EST PLUS QUE TEMPS QUE LE TEMPS S'ARRÊTE"

L'être n'était pas agressif. Elle prophétisait sans juger. Elle expliquer sans prendre position. Telle était sa fonction.

"JE SUIS LA GARDIENNE DE LA SAGESSE. LES GRANDS ANCIENS VONT SE REVEILLER ET DETRUIRE VOTRE MONDE. QUAND LE PONT A 24 IMAGES PAR SECONDE AURA ETE VISIONNE DANS LEUR VAISSEAU, LES GRANDS ANCIENS CESSERONT DE RÊVER A LA MORT ET ETENDRONT LEURS AILES INFINIES SUR VOTRE REALITE, ILS..."

Sa voix mécanique marqua une pause. Une pause pendant laquelle son oeil gauche - bien que biomécanique - parut pleurer. Puis elle conclut :

"SAUVEZ-NOUS / SAUVEZ-VOUS"

Au loin, au-delà du désert, une ville grise et noire et froide...

[New-York] Cigarette Burns - Reloaded Tower%2Bof%2Bbabel%2Bmetropolis

... une tour gigantesque située au milieu de cette ville et au-dessus de cette ville un vaisseau en orbite géostationnaire.

L'objectif des héros !

Jade en frissonna... car de cette ville un engin volant se diriger vers eux...

[New-York] Cigarette Burns - Reloaded 065

... et à son bord deux êtres biomécaniques, armés jusqu'aux dents, qui se dirigeaient vers les héros dans un but évident... les empêcher d'empêcher l'apocalypse !
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