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Only human ; PV Atom

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Only human ; PV Atom Mar 5 Déc 2017 - 18:00

Where you go when you leave isn't as important as where you go when you come home.

Jessica Cruz & Ray Palmer

Jessica ferma les yeux de toutes ses forces. Ses doigts se crispèrent sur le siège devant elle alors que l’avion entamait sa descente. Son cœur bondit dans sa poitrine alors que son corps tout entier lui faisait croire qu’elle était en chute libre et sur le point de s’écraser, plusieurs kilomètres plus bas. Elle glissa une main sous son épaisse écharpe et serra son poing sur la forme familière de l’anneau accrochée à la chaîne autour de son cou en prenant une profonde inspiration. Elle n’avait même pas le vertige en temps normal, et Dieu savait qu’elle avait volé bien plus haut que ce stupide avion, mais la journée avait été éprouvante. Elle avait été arrêtée à la sécurité à l’aéroport de New York (sans surprise, considérant la couleur de sa peau), sa valise dépassait le poids limite et elle était sûre d’avoir pris un coup de froid parce que son ventre était noué et qu’elle avait terriblement envie de vomir. Elle mourrait de chaud dans l’avion, et le bruit constant des gens qui parlaient et riaient autour d’elle ne faisait rien pour l’aider à se calmer. Heureusement, le vol touchait à sa fin et avec un peu de chance, dans une heure elle serait à l’air frais.

Elle rouvrit les yeux à l’instant précis où les roues de l’avion touchèrent le sol dans un soubresaut, le cœur serré dans sa poitrine. Tous les films d’actions qu’elle avait pu voir où l’avion explosait alors qu’il était déjà au sol repassèrent en boucle dans son esprit et elle se mordit la lèvre inférieure pour ne pas se laisser emporter par le chaos de telles visions. Ce serait ridicule de craquer maintenant, alors qu’elle touchait à la fin de son périple. Elle avait survécu à tout : à l’emballage de ses affaires, la réservation du billet d’avion, le choix de ce qu’elle prendrait avec elle, et l’adieu à cette ville qui si longtemps avait été la sienne, et qui resterait à jamais dans sa mémoire la toile de fond de sa descente aux enfers. C’était une deuxième chance qu’elle saisissait enfin, et elle ne pouvait pas faire demi-tour maintenant. Sans compter que, pour la première fois depuis très longtemps, elle avait quelqu’un qui l’attendait, quelqu’un qu’elle se refusait de décevoir.

« Mademoiselle ? »

Jessica releva la tête avec un sursaut, surprise de s’apercevoir que l’avion était déjà en grande partie vidé. La femme penchée sur elle la dévisageait avec inquiétude mais douceur, et sa main ridée par les âges était à mi-chemin vers l’épaule de Jessica. Cette dernière sentit sa peau picoter là où la dame semblait vouloir la toucher, et elle s’écarta doucement, par réflexe.

« Excusez-moi, » souffla-t-elle. « Je.. je me lève. »

La femme lui jeta un long regard avant d’esquisser un sourire, d’hocher la tête puis de tourner les talons pour continuer son chemin le long de l’étroite allée entre les sièges. Jessica se racla la gorge, se secoua mentalement et se leva à son tour. Elle attrapa son bagage à main, en passa la bandoulière autour de ses épaules et se hâta de quitter l’avion. Il lui sembla que l’hôtesse et le commandant de bord la regardèrent bizarrement quand ils la saluèrent et la remercièrent de sa ‘confiance’, mais plutôt que de laisser sa pensée grandir en une peur bien palpable, elle détourna rapidement le regard et descendit aussi vite que possible les marches qui la menèrent sur le tarmac.

Ivy Town ne sentait pas différemment de New York. Ce n’était pas sa première fois hors de NYC, et pas sa première fois à Ivy Town non plus, mais cette fois-ci, tout était des plus différents. Jessica venait d’aspirer sa première bouffée d’air dans la ville qui serait sa nouvelle maison. Pollution, humidité, essence. Rien de nouveau, juste de la familiarité. Elle esquissa un sourire qu’elle garda caché sous son épaisse écharpe qui lui mangeait la moitié du visage ; inutile qu’on ne la prenne pour une folle. Il n’y avait qu’elle pour sourire parce qu’elle se bousillait les poumons à respirer à plein nez dans un aéroport. C’était juste… si familier.

Elle laissa l’odeur et le bruit tout aussi habituel de n’importe quel aéroport du monde la guider vers les tapis roulants qui livreraient dans quelques instants les bagages de soute. Les yeux rivés sur ses lacets, elle réservait le coin de son champ de vision à la recherche du rose pastel de sa valise et s’efforçait tant bien que mal de se concentrer sur le brouahaha environnant, celui qui restait vague et détaché, presque lointain. C’était un aéroport comme un autre, une ville comme une autre, et bientôt, elle serait loin de tout ce monde, loin de tous ces gens qu’elle ne connaissait pas.

Son téléphone vibra dans sa poche et elle se jeta presque dessus, ravie d’avoir une nouvelle distraction sous la main. Son écran lui dévoila l’identité de l’expéditeur du message et un nouveau sourire, encore plus large, vint étirer les lèvres de Jessica. Elle redressa la tête pour répondre au message. Bientôt, disait-il, sobrement mais plein de promesses et de réconfort. Très bientôt, répondit-elle, tout aussi sobrement mais avec autant d’impatience.

Très bientôt était seulement à quelques minutes d’elle. Après des semaines de préparatifs, de stress et de nausées, elle avait enfin quitté New York. Plus rien ne la retenait là-bas, rien qu’elle ne voulait se rappeler, en tout cas, mais c’était une chose que de vouloir partir et une autre de le pouvoir. Puis il était arrivé, avec cette même douceur et cette compréhension qui faisait de lui … lui et elle avait maintenant un nouveau foyer, une porte de sortie, une nouvelle chance. Ca faisait la deuxième seconde chance qu’on lui accordait, et si elle s’efforçait toujours d’être à la hauteur de la première, elle savait que celle-là, elle ne la gâcherait pas. Pas après qu’elle ait failli le perdre pour de bon.

Sa valise apparut enfin au tournant du tapis volant, et elle se jeta presque dessus. Les doigts tremblants d’excitation et de quelque chose d’indéfini qu’elle ne chercha pas à identifier, elle tira sur la poignée, tourna les talons et s’avança à grands pas vers la porte de sortie.

Il était là, de l’autre côté, un léger sourire aux lèvres et son regard chaleureux, comme il l’était toujours, et le reste de l’aéroport se contracta peu à peu jusqu’à devenir si ridiculement petit que Jessica n’avait plus à avoir peur qu’il l’avale toute entière. Le cœur battant la chamade, elle contourna la barrière sans le quitter des yeux, le reste du monde prenant ses distances de ses sens affolés. Des semaines qu’elle prévoyait, qu’ils planifiaient, et qu’il l’aidait à se calmer. Des semaines, et elle était là. Enfin. Avec lui.

Elle s’arrêta devant lui. Ray Palmer était bien plus grand qu’elle, mais quand il baissait les yeux vers elle, il n’y avait ni condescendance, ni hauteur dans son regard. Il était beaucoup de choses, pour beaucoup de monde – un scientifique, un génie, un héro - mais pour elle, il était tout ça et plus encore. Il était solide. Présent. Rassurant.

Plus que ça encore. Il était .

« Me voilà, » dit-elle avec un petit sourire.

Incapable de se retenir, elle lâcha la poignée de sa valise et referma ses bras autour de Ray pour se blottir contre lui et le serrer contre elle en même temps.

« Me voilà, » répéta-t-elle en fermant les yeux. « Merci, » ajouta-t-elle dans un souffle presque imperceptible.



Ray Palmer
Super-Héros
Ray Palmer
Super-Héros
Inscription : 21/11/2015
Messages : 3928
DC : Superman - Reverse-Flash.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Justice Academy
Team Atom
Only human ; PV Atom 386562Rien
Re: Only human ; PV Atom Mer 6 Déc 2017 - 10:16

Ray Palmer n’aime pas les aéroports.
S’il sait que certains, beaucoup même apprécient la foule, l’activité, le chaos organisé, le dynamisme absolu qui règne dans ces grands ensembles, il a toujours veillé à fuir ces zones… à s’y attarder au minimum.
D’une part, il n’a guère de goût pour ce type de transport, lui qui peut maintenant passer par les lignes téléphoniques depuis presque quinze ans, depuis qu’il a découvert une étoile naine blanche et qu’il est parvenu à l’utiliser pour rapetisser ; mais, surtout, il ne peut s’empêcher de se sentir oppressé, d’avoir l’impression de gêner dans les aéroports.

En soi, il a pleinement conscience que ses pouvoirs correspondent, par un caprice du destin, à une partie de sa personnalité ; le scientifique s’est toujours senti plus faible, plus timoré, plus petit que les autres. Et, quand il se trouve dans un aéroport, cette impression n’en est que renforcée, et même exacerbée par l’ampleur de la foule qui se presse, le bouscule, et lui fait comprendre qu’il n’a pas sa place ici.

Bref… Ray n’aime pas les aéroports.
Mais c’est pourtant sans hésitation, sans regret, sans remords et avec un vrai entrain qu’il a décidé de venir deux heures avant l’arrivée prévue dans le hall d’attente.
Au cas où.
Pour éviter une contrariété, un souci – un bouchon, ou, même si cela n’a aucun sens, une arrivée en avance.
Hors de question de la laisser arriver seule. Hors de question de la laisser atterrir sans comité d’accueil. Hors de question de la laisser, tout simplement.


« Hey ! »

Il crie, il hurle dès qu’il la voit.
Il lève la main, bondit presque sur place, et sourit ; si elle ne le quitte pas des yeux durant toute son avancée, il fait de même, et ne peut empêcher ses lèvres de s’étirer à mesure qu’elle approche.
Il est content. Il est vraiment content.

Alors qu’elle se libère enfin de la foule, Ray fait de même et, presque gêné, presque penaud, il ne sait que faire de ses mains ; il les plante alors dans les poches de sa veste légère, et sourit…

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… en essayant d’être le moins naze, le moins pataud possible ; même s’il sait très bien que c’est peine perdue.

« Hey… sal… »

Palmer sourit, et commence à lancer la réplique qu’il a préparée depuis la veille – quand la jeune femme lâche sa valise et se précipite sur lui.
Surpris, il ne sait d’abord comment réagir… puis laisse son instinct prendre le dessus ; il se reprend, et pose ses bras sur elle, pour la serrer. Contre lui. Tendrement.


« Salut, Jess. »

Sa voix est douce, tendre une nouvelle fois.
Sans s’en rendre compte, il soupire – d’aise. De soulagement. De plaisir de la retrouver.


« Et merci de quoi ? Je ne fais que t’accueillir, tu sais… et t’asservir, bientôt ! Tu ne le sais pas encore, mais le contrat de colocation comporte plein de petites clauses minuscules et invisibles, qui vont t’obliger à faire la vaisselle, laver la douche, et grosso-modo tenter de transformer mon chez-moi en zone vivable… franchement, tu devrais fuir tant que tu en as encore la possibilité… »

Il sourit et rit doucement ; il n’en pense rien, bien sûr.
Quelques mois plus tôt, presque un an même, Ray a croisé Jessica à New York, quand elle fut la victime de Volthom ; ils ont créé des liens, forts, depuis. Par son envie d’aider, par sa présence constante et même imposée, il est parvenu à gagner la confiance de la jeune femme – et elle lui a expliqué l’horreur qu’elle a vécue, l’ampleur et la profondeur des drames subis ; il en a été touché, vraiment.
Même s’il ne le dira pas, il sait au fond de lui que, si l’Indigo Tribe a détecté sa présence dans le Microvers avant de périr face à la bombe du Joker, c’est parce qu’il pensait… à elle ; à Jessica. A son besoin d’aide. A son besoin d’être accompagnée, suivie. Au potentiel immense qui est le sien, et à son envie, à lui, d’être présent – pour elle.

Sa compassion et son attachement pour Jessica ont attiré l’attention d’Indigo-1 ; et l’ont sauvé.
En soi, c’est grâce à elle et à leur lien qu’il est encore là… mais il n’est pas encore arrivé au moment où il peut y faire face. Et encore moins le dire.


« Bon… je suis désolé, luciole, mais je n’aime pas trop les foules, alors ça te dérange si on s’en va ? »

Ray la lâche – à regret.
Il esquisse un sourire sincère, et tourne autour d’elle pour venir prendre la valise ; hors de question que luciole la porte. Question de politesse et de bonnes manières.
Luciole… le surnom qu’il aime lui donner, correspondant aux coléoptères luminescents, qui peuvent sembler si petits, si faibles, mais qui sont source d’une beauté, d’une magie qui impressionne et marque quiconque les aperçoit ; ça lui convient bien, selon lui. Et le jeu de mots avec ses pouvoirs n’a, évidemment, rien d’anodin.


« Personnellement, je ne suis pas fan des transports en commun, et la conduite n’est pas mon fort… »

Le scientifique amène la jeune femme à l’extérieur, et s’arrête devant un taxi massif, puissant, aux vitres teintées et à l’allure très sûre.

« … alors je me suis permis d’accepter, pour une fois, le service de chauffeur que la ville me propose depuis des années. J’espère que ça ne te dérange pas ? »

Il sourit, et l’aide à rentrer, après avoir salué le chauffeur et échangé quelques mots sur les performances sportives du week-end ; il signe aussi quelques autographes pour les enfants de l’homme, et prend même la pose pour un selfie. Atom est loin d’être une star chez les Héros, mais il a été le premier et le plus long des Héros de la ville ; il a marqué Ivy Town, autant que la cité l’a marqué.
Il s’installe ensuite dans le véhicule, et se lance dans une explication de la ville et de son histoire – il veut occuper Jessica, l’empêcher de penser aux autres qui l’entourent. Il imagine très bien ce qu’elle vit, comment elle souffre, et il veut l’aider au maximum… d’où la voiture ultra-sécurisée, d’où la venue en avance, d’où le fait qu’il l’a quasiment pistée depuis le départ de son appartement, via quelques relais à New York pour être sûr qu’elle aille bien.

Il tient à elle – elle lui a permis de revenir.
Hors de question de se défausser. Hors de question de la laisser.
Hors de question d’échouer.


**
*
**

Plus tard.
Le voyage se termine, grâce au talent réel du chauffeur pour éviter les bouchons. Le duo est déposé dans le centre d’Ivy Town, non pas l’ultra-centre mais plus un quartier dérivé, jadis industriel, désormais rénové, et lieu de vie de quelques catégories socio-culturelles jeunes, actives – mais ni trop jeunes, ni trop actives.

Ray salue encore le chauffeur, puis se tourne vers l’immeuble…

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… un building ancien, mais d’aspect intéressant. Il regarde ensuite Jessica, et sourit, en tenant toujours la valise de sa camarade.

« Bon, ça ne paye pas de mine, mais c’est accueillant… les voisins sont gentils et calmes. J’ai… enfin, on a les deux derniers étages, en fait. Mais seul l’avant-dernier est vivable. Je vais te montrer. »

Enthousiaste, le scientifique mène Jessica à l’intérieur, la faisant rentrer dans un hall accueillant ; il salue le concierge, qui complimente la jeune femme sur sa beauté, et la fait monter dans un ascenseur menant directement… à l’appartement, via une clé dont Palmer a un double qu’il confie à Jessica.
Tous deux débouchent alors dans son appartement – son loft, plutôt.

Ils commencent d’abord par un grand salon, avec un immense canapé…

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… et une allure assez brute, assez industrielle. La pièce donne directement sur une chambre…
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… agréable, qui elle-même renvoie sur un petit bureau, toujours brut.

De l’autre côté, Jessica peut découvrir une cuisine…

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… qui donne sur un extérieur, de l’autre côté. Non loin, il y a également une salle de bains…
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… très propre, mais très blanche, aussi. Presque stérile.

Ray donne plusieurs explications, au cours de la visite, explique notamment qu’il a emménagé récemment ici. La ville d’Ivy Town lui propose depuis des années ce lieu, ce loft, mais il a toujours refusé, ne se sentant ni digne, ni à l’aise ici ; cependant, son retour à la vie, et également une entrevue difficile mais salvatrice avec l’Indigo Tribe lui ont fait comprendre qu’il pouvait, aussi, accepter de se faire du bien.
Il vit donc ici depuis quelques semaines, et est ravi d’y accueillir Jessica ; même si elle n’a pas encore tout vu.

Avec un petit sourire, Palmer la mène à un escalier discret, presque secret, et l’amène au dernier niveau…

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… un véritable quartier-général de Héros, également financé par la ville, avec des ordinateurs, une salle de simulation, un réseau branché sur tous les systèmes, mais également quelques vitrines avec d’anciens costumes, ou ceux de proches.

Finalement, le scientifique achève sa visite en revenant directement dans le salon, et plante ses mains dans ses poches.
Il laisse quelques secondes à Jessica, et reprend d’une voix… soudain peu sûre, presque gênée.


« Hem… j’ai conscience que ça fait beaucoup, que c’est grand – trop, même. Je… je comprendrais que tu ne t’y sentes pas à l’aise, surtout avec le salon qui communique avec la chambre, mais… des ouvriers vont venir cet après-midi, pour faire un vrai mur, et… enfin, tu prends la chambre, bien sûr. Je dors sur le canapé. Et on va voir pour créer une autre chambre, peut-être dans la cuisine, enfin… »

Ray soupire, finalement, et relâche ses épaules.

« Désolé, luciole, je m’emmêle. Je… voulais que ça soit parfait, et je joue les agents immobiliers relous, avant de m’enfermer dans du n’importe quoi. Excuse-moi. J’aurais dû mieux organiser ta venue. J’aurais dû… »

Il esquisse un petit sourire, triste – déçu. De lui-même.

« J’aurais dû faire mieux. »
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Re: Only human ; PV Atom Jeu 7 Déc 2017 - 0:29


Only humanRay Palmer & Jessica Cruz Il restait fascinant pour elle.

Elle l’observait aussi discrètement qu’elle le pouvait, une fois qu’elle eut pris place dans le taxi de luxe qu’il leur avait réservé. Sa discrétion, évidemment, ne dura que quelques secondes puisque, fidèle à son habitude, Jessica se retrouva bien trop fascinée pour se soucier de la convenance et du respect. Elle était assise sur la banquette, les mains pliées sur ses cuisses et les yeux rivés sur l’homme qui était assis près d’elle.

Ray Palmer était un mystère pour elle, et pourtant, elle aimait à penser qu’ils avaient réussi à créer entre eux un lien intime, une relation profonde qui leur donnait tous les deux accès à une compréhension plus approfondie de qui ils étaient réellement. Mais elle était incapable de définir qui il était exactement. Elle le voyait échanger des mots amicaux avec le chauffeur, se laisser aller même au jeu de la selfie, et sourire sincèrement en regardant droit dans l’objectif, ses yeux se plissant eux aussi pour compléter la chaleur de son expression. Il avait pourtant paru réellement mal à l’aise dans l’aéroport. Son regard avait été fuyant, presque nerveux. Mais là, il fleurissait comme une fleur enfin placée dans le bon écosystème. Oh, Jessica connaissait ses facettes, elle savait qu’il n’était pas rare que, dans le fond de ses prunelles, se mêlent doute, manque de confiance en soi et culpabilité – elle n’était pas prétentieuse au point de penser qu’il n’avait le droit qu’à une dimension. Mais même avec toute la compréhension du monde, même avec ce qu’elle savait déjà de lui, il avait toujours ce petit quelque chose qui faisait qu’elle continuait à être surprise. Parfois, c’était un sourire. Parfois, un certain mot. Aujourd’hui, c’était l’aisance avec laquelle il existait. Malgré tout ce qu’il avait vécu… Que c’était bon d’être témoin d’un tel miracle.

Elle ne put s’empêcher de sourire dans le vide alors qu’il lui expliquait un fait qu’elle n’avait absolument pas écouté sur un bâtiment pour lequel elle n’avait pas eu le moindre coup d’œil. Elle posa sa main sur celle qu’il avait sur la banquette, entre eux, et pressa légèrement ses doigts entre les siens.

« Je suis contente d’être là, » dit-elle simplement, parce qu’il s’agissait là de la simple vérité.

Elle était contente.



Et elle était toujours aussi contente alors qu’il la menait à travers les pièces de son immense loft. Tout du moins, il l’était pour elle. Les yeux exorbités, elle regardait constamment autour d’elle, désireuse de ne manquer aucun détail de ce nouvel endroit dont elle avait désormais la clé – clé qui était toujours dans sa main, fraîche contre la chaleur de sa paume. Elle était bien loin du deux pièces de New York et de la destruction causée par l’anneau de Volthoom, elle était encore plus loin des crises de panique qui avaient rythmé les quatre années précédentes. Les cauchemars, les traces de ses coups désespérés contre les murs, la claustrophobie… tout çaétait à des kilomètres d’elle maintenant. Malgré les semaines de préparation, les discussions nocturnes qu’elle avait partagées avec Ray en prévision de cet instant précis, elle ne se rendait compte de l’importance du changement - vraiment compte que maintenant. Tout ici était différent, si différent… Et ce n’était pas plus mal. Maintenant, si ça pouvait la rendre différente, elle aussi… !

« C’est… wow, » admira-t-elle avant qu’il ne la dirige doucement vers un escalier qu’elle aurait facilement manqué sans ça.

Intriguée, elle le suivit à l’étage et se figea littéralement à la vue de ce qui s’offrait à elle. L’endroit lui paraissait presque… solennel et cérémonieux, comme un temple devrait l’être. Elle n’arrivait pas à aller plus loin que le seuil des escaliers, tout son corps persuadé qu’elle ne méritait pas vraiment de se promener ici, que cet endroit était trop important, trop particulier. Des choses importantes se déroulait ici, des décisions encore plus importantes étaient prises. C’était un endroit pour les gens qui savaient ce qu’ils faisaient. Pour les gens comme Ray. Et ce, peu importait ce qu’il semblait croire de lui-même. C’était Ray.

Il la ramena vers le salon et, une fois de plus, elle ne parvint pas à détacher son regard de ce dernier. Elle peinait à croire que c’était réel, que quelqu’un comme lui était là, avec quelqu’un comme elle. Ou plutôt l’inverse. Qu’elle avait le droit de faire partie de son univers à lui.

Ca lui fit donc un choc quand elle entendit le doute dan sa voix, l’hésitation. Elle le vit baisser les yeux, détourner le regard et s’emmêler dans ses mots, comme si… comme s’il était intimidé. L’idée était tellement stupide qu’elle ne put s’empêcher un nouveau sourire. Il était facile de retomber dans leur vieille dynamique quand ils se revoyaient, et leur dynamique voulait que pour chaque pas qu’il faisait en arrière, elle en faisait un en avant pour le suivre – et vice versa.

« Ne t’inquiète pas, » le rassura-t-elle en souriant avec douceur. « C’est parfait. C’est… c’est parfait. »

Elle jeta un nouveau regard appréciateur autour d’elle. Elle avait beau essayé, elle ne voyait aucun des défauts qui semblaient soudain lui sauter aux yeux, mais ce n’était pas grave. Elle était familière avec cette tendance à voir le monde de travers. Ca n’avait rien de nouveau pour elle. Ca ne l’était pas pour lui non plus.

« Tu m’accueilles alors que je n’ai même pas encore de boulot à Ivy Town. Tu me fais une place dans ta vie, dans ton appartement sans rien me demander en retour. Si ce n’est quelques tâches ménagères, » ajouta-t-elle avec un sourire en coin. « Tu n’avais pas à faire mieux, Ray. » Elle regarda autour d’elle. « Pour être honnête, je doute que tu aurais pu, de toute façon. C’est déjà le mieux pour moi. Tellement mieux. »

Son regard se perdit un instant dans le vide avant qu’elle ne se tourne de nouveau vers Ray.

« Je refuse de prendre ta chambre, ceci dit. Et si tu veux vraiment ajouter une chambre, je pense qu’il y a moyen de faire rentrer un lit dans le bureau. Je ne suis pas très grande, je n’ai pas besoin d’un king size. » Elle lui adressa un petit clin d’œil. « Et il est hors de question d’abîmer cette immense cuisine que tu as. Si tu veux que je me charge des repas, j’ai besoin de tout ce qu’il y a là-dedans. »

Son regard accrocha celui de Ray et elle perdit son sourire et la malice dans son regard. Sans qu’elle ne comprenne vraiment pourquoi, elle se sentit soudain prise d’assaut par une vague d’émotion qui lui noua la gorge. Agissant sous le coup de l’impulsion, elle fit un as vers Ray et lui attrapa doucement la manche avant de prendre sa main et de la serrer fort.

« Ne change rien, » lui dit-elle, avec sincérité. « C’est parfait. Tout est parfait. »

Il était évident, même pour elle, qu’elle ne parlait pas seulement de l’appartement. Ce qu’il lui offrait, cette vie qu’il lui donnait, cette opportunité, ce nouveau départ, mais aussi – et surtout ce mystère qu’il restait à ses yeux, cette personne qui avait tant d’importance pour elle.. Tout était parfait, absolument parfait.

« Je te dois au moins deux ans de cuisine et de corvées ménagères pour tout ça, » ajouta-t-elle, son sourire revenu sur ses lèvres, histoire de détendre un peu cette boule d’émotion qui restait coincé dans le fond de sa gorge.

Ses doigts légèrement tremblant, bien qu’elle en ignore la raison, restèrent cependant agrippés à ceux de Ray.



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Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
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Re: Only human ; PV Atom Jeu 7 Déc 2017 - 13:33

Ray n’a pas menti, ni joué : il a réellement eu l’impression de ne pas en faire assez, de ne pas faire bien, de ne pas faire assez bien pour elle. Même s’il a longuement échangé avec elle, même s’il a compris et senti l’ampleur des difficultés de Jessica, lui-même a nourri quelques craintes – mais différentes.
Il veut bien faire… il veut faire au mieux ; pour elle.

La jeune femme l’ignore, mais elle incarne pour lui… une chance. Une chance pour le monde, car il est réellement persuadé qu’elle a en elle ce qu’il faut pour devenir une des plus grandes Héroïnes de l’Histoire ; mais aussi une chance pour lui.
S’il est loin des événements dramatiques de quelques collègues, Palmer a eu son lot de moments douloureux – terribles. Plusieurs fois, et longtemps, il s’est enfoncé dans ses malheurs, dans son marasme ; parce que c’était plus facile. Parce que c’était plus simple. Parce que c’était plus agréable.

Or, depuis qu’il a rencontré Jessica… les choses ont changé.
Doucement, d’abord. Puis de manière plus concrète, plus profonde ; elle le change. Elle le responsabilise. Elle lui donne l’opportunité d’agir positivement. Elle lui donne l’opportunité d’aider réellement quelqu’un… quelqu’un qui le mérite.
Quelqu’un qui en vaut la peine – et il est évident, pour lui, que Jessica Cruz vaut toutes les peines du monde. Et plus, encore.


« Ha… »

Le scientifique a longtemps laissé ses yeux baissés, les épaules basses aussi ; il s’est repris quand elle a répondu, répliqué, et a plongé entièrement son regard dans les beaux, non les magnifiques yeux de la jeune femme quand elle l’a souhaité.
Après, quand elle s’est emparée de sa main… il a fait de même. Naturellement. Instinctivement.
Il la tient, comme s’il ne pouvait s’en détacher – comme s’il ne voulait s’en détacher ; c’est le cas. Elle l’ignore, mais Jessica lui a sauvé la vie, de bien plus de manières qu’il ne pourra l’en remercier.


« Mes félicitations, luciole. Tu es l’une des rares à pouvoir me sortir de mes phases d’auto-apitoiement, et tu es aussi l’une des rares à pouvoir palier à presque tous mes arguments… j’ignorais que tu avais ce pouvoir en toi, jeune padawan. »

Il sourit – chaleureusement, tendrement.
Sans s’en rendre compte, il s’est approché d’elle, par un pas puis l’autre ; jusqu’à n’être plus qu’à quelques centimètres de Jessica.


« Merci… merci d’accepter ça, d’accepter que je n’ai pas tout prévu ou géré. J’aurais dû, mais… on fera ça ensemble. OK ? »

Son sourire demeure, alors que ses doigts demeurent agrippés aux siens ; naturellement, encore.

« Par contre… je suis désolé, luciole, mais je vais devoir te décevoir. »

Son cœur s’accélère, sa respiration aussi ; il sait que Jessica gère mal les situations de stress, et c’est bien normal vu ce qu’elle a vécu. Il a eu une idée, mais il va devoir bien jouer – il va devoir ruser. Et faire vite… et bien, surtout.

« D’une part, il est hors de question que tu prennes le bureau : si je veux bien laisser la cuisine en paix, je refuse de te laisser prendre un lit de fortune ; je serais intransigeant. C’est bien beau de dire que tu n’es pas grande mais, hé, tu parles à un type qui peut changer de taille en une pensée – franchement, tu ne peux pas me battre sur ce point.
Du coup, d’accord, on ne transforme pas la cuisine… mais je prends le bureau, qu’on va changer ensemble. C’est irrémédiable. Hors de question que je te laisse ailleurs que dans le lit confortable que je veux que tu ais. »


Il sourit, rigole, plaisante.
Mais de dépêche d’enchaîner, car il sait, il sent que Jessica n’apprécie guère le principe de déception, et il ne veut que son bien.


« Et aussi… je suis persuadé que tes dons de cuisinière sont extraordinaires – hé, j’y ai même déjà eu droit, donc je confirme – mais tu ne pourras pas en faire usage aujourd’hui. Je te l’interdis, même.

Son téléphone portable se met à sonner, dans sa poche ; pile cinq minutes après la vibration du message reçu auparavant. Comme convenu.

« En plus… »

Ray lâche Jessica – mais garde ses yeux fixes dans les siens, pour la rassurer.
Il se rend compte, soudain, que cela l’aide aussi… que cela le rassure ; le réconforte. Car cette sensation de se tenir lui faisait un bien réel, absolu, qui lui manque soudain.


« … je dois te laisser. Moins d’une minute. Je te jure que je reviens… »

Palmer s’empare du téléphone, se dépêche, appuie pour répondre – et rapetisse immédiatement, pour prendre une taille microscopique et filer directement dans le téléphone.
Ce dernier tombe, mais résiste au choc… et des secondes, terribles, s’écoulent.
Une. Dix. Douze. Vingt-trois. Trente-et-une. Quarante-quatre. Quarante…


« J’suis là ! »

Quarante-six secondes après, la voix de Ray se fait entendre – et il réapparaît, soudain, en s’échappant du téléphone.
Les bras chargés.


« TOURNEE D’EMPANADAS ! »

Portant plusieurs sacs issus d’un restaurant de spécialités mexicaines, le micro-Héros sourit en ayant retrouvé une taille normale ; ce fut juste. Surfer sur les lignes téléphoniques lui est habituel, mais il a dû tout organiser à l’avance et prévoir à la seconde près, et il espère que cela plaira.

« Je sais pas si tu te souviens, mais quand on s’est… rencontrés… tu m’avais dit qu’un restaurant près de ton appart’ faisait d’excellents empanadas. On n’a jamais eu l’occasion de les goûter, parce que le monde n’a cessé de devenir fou depuis… »

Ray dépose les sacs sur une table à proximité – et se précipite vers Jessica, pour poser ses mains sur ses bras. Bien plus vite qu’il ne le pensait… bien trop lentement à son goût.

« Alors j’ai retrouvé ce restau’, j’ai commandé exprès, je me suis organisé pour que tout soit prêt – et je suis allé chercher, via le service de livraison Atom-Express. »

Il sourit – et sent sa respiration s’accélérer, son cœur battre plus fort.
Il espère que ça va plaire ; il espère que ça va lui plaire. Et qu’il va plaire, aussi.


« Je… je veux que tu sois heureuse, luciole. Je sais ce que t’as vécu, je sais aussi que j’ai pas assuré en… en me sacrifiant à Gotham, et que je t’ai laissée seule. Je suis désolé, mais… je vais me rattraper.
Je… je veux que tu sois heureuse, oui. On va être bien, ici, et… et je me suis permis de te faire une pré-inscription à l’Université d’Ivy Town. J’ai… récupéré ton dossier à la fac de New York, et je t’ai pré-inscrite dans la même filière – être prof’ a ses avantages, aussi.
J’ai aussi un peu discuté avec des collègues, et je t’ai trouvé un stage à mi-temps, rémunéré… bon, c’est pas grand-chose, mais c’est déjà ça. C’est peut-être beaucoup, pour commencer, mais tu te lances quand tu veux. Je… »


Ray soupire, et détourne le regard, gêné.

« Dis-le-moi, si j’en fais trop ; j’abuse, parfois. Je… veux juste que tu sois heureuse. Je suis ravi de pouvoir t’aider. Je suis ravi de t’accueillir – et je veux être là, pour toi ; pour tout.
Un mot de toi, et tu retournes à la fac, et… et je ne devrais pas le dire, mais la Mairie m’a indiqué qu’ils souhaitaient augmenter le nombre de Héros ici. Un autre mot de toi, et tu deviens Héroïne officielle d’Ivy Town, avec Jade, Ryan et moi – et avec une base, statut officiel, et tout.
Je… je sais que je m’avance… je suis désolé. J’en ai peut-être trop fait, mais… »


Il soupire, puis retourne lentement son visage vers elle. Il sourit, un peu gauche, un peu pataud.

« Je veux que tu sois bien, luciole. Alors dis-moi si c’est trop, ou pas assez – mais dis-moi ce que tu veux. Et je te le ferai. Je te le promets. »

Ray Palmer connaît le poids des promesses – et ne les fait pas à la légère.
Jessica le sait, et peut alors mesurer le poids de cet engagement ; ainsi que de l’attachement de son ami à son endroit, au vu de ce qu’il a prévu et organisé pour elle… pour l’aider. Pour la rendre heureuse. Enfin.



Dernière édition par The Atom le Ven 8 Déc 2017 - 21:45, édité 1 fois
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Re: Only human ; PV Atom Ven 8 Déc 2017 - 0:56


Only humanRay Palmer & Jessica Cruz Elle sentait ses doigts bouger contre les siens à chaque mouvement que Ray faisait, à chaque phrase qu’il ajoutait. Plus ou moins inconsciemment, elle suivit elle aussi ce mouvement jusqu’à ce que, tout naturellement, ses doigts trouvent le chemin de l’espace entre ceux de Ray et que leurs paumes se collent l’une à l’autre, les obligeant tous les deux à faire un pas de plus vers l’autre. Elle ne nota même pas la différence, ne releva aucun changement. Elle était bien trop occupée à suivre les émotions qui passaient sur le visage de Ray alors qu’il acceptait, plus ou moins volontairement, ce qu’elle lui avait dit. Le sourire aux lèvres, elle le vit céder de bon cœur, et elle ne put s’empêcher une moue de fierté quand il l’amadoua avec une référence à Star Wars. Ce qu’il dit ensuite, cependant, la ramena à un sourire plus discret, mais tout aussi chaleureux et sincère. Un sourire qui n’apparaissait que dans l’intimité si spéciale qu’était la leur.

« Ensemble, » acquiesça-t-elle avec un petit hochement de tête, leurs doigts toujours liés.

Il la dévisagea un bref instant avant de reprendre, et une fois de plus, il eut recours à ce surnom qu’il lui avait donné. Elle avait souri la première fois qu’elle l’avait entendu. L’idée était amusante – intelligente également. Une luciole, de la lumière, une Green Lantern. Le raisonnement lui paraissait logique, digne du sens de l’humour dont Ray ne semblait jamais se séparer, malgré tout ce qu’il avait pu vivre, mais elle n’avait pas tardé à y voir plus qu’une sorte de blague privée entre eux. Certaines fois, il le prononçait comme si c’était un mot spécial, un mot qui avait un sens caché et dont il portait le poids avec plaisir. Quand il le dit, à cet instant précis, ce n’était pas son sens de l’humour qui jouait sur les intonations, mais ce quelque chose de plus qu’elle n’arrivait pas à déchiffrer mais qu’elle ne manquait jamais. Elle le sentit utiliser délicatesse et douceur avec elle alors qu’il venait directement à l’encontre de ce qu’elle lui avait dit, et la nervosité, la culpabilité, qui avaient commencé à fleurir en elle à l’idée qu’elle allait lui prendre sa chambre et l’obliger à vivre dans son bureau disparurent sous toutes ces précautions qu’il prenait avec elle.

Elle voulut protester, lui proposer d’agrandir la chambre, mais il ne lui laissa aucun moment de répit, aucune brèche dans laquelle elle pourrait se faufiler. Elle aurait dû s’en agacer, se sentir dépassée et coincée, mais elle y voyait surtout l’habitude, et cela l’amusait, d’une certaine façon. Oh, la culpabilité et l’angoisse étaient toujours là – elles étaient toujours là, mais comme à son habitude, Ray était plus fort. Bien plus fort.

« Qu’est-ce que tu… » commença-t-elle, définitivement perdue face à laquelle Ray enchaînait.

Elle eut un mouvement de protestation quand il lui lâcha la main. Elle fit un pas en avant, machinalement et inconsciemment, mais le bond que son cœur avait fait dans sa poitrine fut amoindri par le regard que Ray lui lança avant de lui promettre son retour rapide. Confuse, elle le regarda décrocher puis disparaître en un clin d’œil. Elle avait beau avoir vu ce tour des dizaines de fois, elle ne s’en lassait jamais. Elle laissa échapper un petit éclat de rire qui se perdit dans le vide soudain de l’appartement alors qu’elle se penchait en avant et tendait le bras pour rattraper le téléphone juste à temps. Oh, il aurait survécu à la chute, sans aucun doute, mais elle aimait l’idée de participer, d’une manière ou d’une autre, à ce qui ressemblait à de la magie pour elle. Elle était Lantern, avait fait face à des aliens, des populations drastiquement différentes à l’humanité et elle avait même fait face avec une entité extra-dimensionnelles, mais rien n’était plus magique que les tours de Ray.

Son petit sourire toujours aux lèvres, elle posa doucement le téléphone devant elle et attendit patiemment en s’efforçant de ne pas compter les secondes.

Lorsqu’il réapparut, ses bras étaient chargés, et Jessica avait bien trop de souvenirs de la cuisine de sa mère pour ne pas réagir immédiatement à l’odeur qui emplit rapidement la pièce. Elle écarquilla les yeux.

« Tu t’en rappelles ?! » s’exclama-t-elle.

Elle l’accueillit tout naturellement alors qu’il revenait se faufiler dans son espace vital, et quand il tendit la main, elle lui offrit instinctivement un accès direct à son bras, les yeux toujours tournés vers les sacs. Elle aurait reconnu le logo qui ornait la poche entre mille.

« Tu es vraiment allé les chercher à New York, » dit-elle avec douceur et émerveillement. Elle leva les yeux vers Ray, le regard pétillant. « Ce sont les meilleures empanadas que j’ai pu manger, en dehors de celles de ma mère et des miennes, mais ça, tu jugeras par toi-même. »

Elle s’interrompit dans sa tirade quand elle croisa le regard de Ray. Il savait comment lui parler, comment utiliser ce surnom qu’il lui avait trouvé pour adoucir l’angoisse et les crises de panique, mais elle savait aussi qui il était et comment lire en lui. Il avait plus à dire. Alors elle se tut, reporta toute son attention sur lui et l’encouragea d’un léger sourire. A un moment donné de son existence, Ray Palmer s’était persuadé qu’il n’était pas digne d’utiliser chacun des mots que le langage pouvait lui offrir et qu’il devait se plier à certaines restrictions et limites, et Jessica trouvait cela ridicule. Si lui n’avait pas le droit de parler autant qu’il le voulait, alors qui l’aurait, ce droit ? Il avait besoin d’être poussé, parfois. Elle le faisait toujours avec plaisir.

Alors il parla. Et elle écouta. Et son cœur s’emballa.

« Ray, » dit-elle, lorsqu’il eut fini.

Puis le silence tomba alors qu’elle tentait de tout assimiler et d’ordonner ses pensées.

« Je… » Elle fit la moue, déglutit et prit une profonde inspiration, histoire de calmer la frénésie de ses pensées. Dans ces moments-là, elle savait que son meilleur remède restait encore de s’ancrer à la réalité, et elle trouva son attache dans les yeux de Ray qu’elle ne lâcha plus un instant.

« Tout d’abord, ne t’excuse pas pour Gotham. Bon sang, ne t’excuse jamais pour Gotham. Ce que tu as fait… » Sa voix perdit en intensité alors qu’elle se rappelait cette journée maudite et les images qui étaient passées à la télévision. « Ne t’excuse pas, » reprit-elle, presque durement. « Mais ne fait plus jamais l’erreur de penser que la seule chose que tu peux offrir à l’humanité et à l’espoir, c’est ta mort. »

Elle lui prit la main qu’elle serra avec force entre les siennes, pour tenter de lui faire comprendre ce qu’elle voulait dire et ce pour quoi elle n’avait pas encore les mots. Son cœur battait toujours à tout rompre contre ses côtes, si bien qu’elle crut l’entendre très clairement dans le silence qui s’était de nouveau installé entre eux. Elle poussa un léger soupir et baissa finalement la tête, un peu honteuse et très largement nerveuse.

« Ensuite, je… je suis désolée, je ne peux pas accepter. L’université, le stage, je … » Elle ferma les yeux un bref instant et baissa ses mains, celle de Ray toujours emprisonnée par ses doigts. « Il me faut toujours une heure ou deux avant de sortir faire mes courses, tu sais, » avoua-t-elle doucement. « J’ai beau être prête, parfois, rien que l’idée de me mêler à toute cette foule dehors, ça me donne la nausée et je reste figée devant ma porte d’entrée. »

Elle fuyait le regard de Ray, les yeux rivés sur les pointes de ses chaussures alors que le sang battait contre ses tempes.

« Je suis une Green Lantern, » reprit-elle, dans un murmure, comme si elle n’avait pas le droit de dire une telle chose. « Je suis censée sauver le monde - les mondes. Il y a tellement de vies qui reposent sur moi, maintenant, et j’ai toujours autant envie de pleurer quand on frappe à ma porte. »

Elle poussa un léger soupir et secoua doucement la tête avant de finalement la relever pour faire face à Ray.

« Je te suis reconnaissante pour tout ce que tu as fait pour moi. Tellement, à vrai dire, que je lutte pour ne pas pleurer, » ajouta-t-elle avec l’ombre d’un sourire. Elle reprit cependant rapidement son sérieux. « Mais tout ça – les études, le travail, une vie active… Il faut que j’y arrive toute seule. J’en ai marre d’être une Lantern de l’anxiété et de l’angoisse. Il faut que je fasse mieux que ça. Il faut que… Il faut que je sois mieux que ça. »

Elle marqua une pause et esquissa un léger sourire dépourvu de joie avant de fermer les yeux et de serrer la main de Ray contre elle.

« Il faut que je sois tellement mieux que ça… »




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Ray Palmer
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DC : Superman - Reverse-Flash.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
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Re: Only human ; PV Atom Ven 8 Déc 2017 - 22:06

Ray Palmer reste silencieux, durant toutes les réponses de Jessica.
Mais cela ne veut pas dire qu'il ne réagit pas.

Quand la jeune femme, agréablement surprise, découvre qu'il est allé à New York en se souvenant de sa réflexion sur les meilleurs empanadas qu'elle connaît, il acquiesce et sourit - tout content et heureux de son bon coup, tout fier d'avoir réussi cette manoeuvre qui a nécessité une certaine organisation.
Quand elle évoque Gotham City, et au fond son propre sacrifice pour la ville après avoir été, peu avant, si lourdement blessé par le Thinker en compagnie du Reverse-Flash, il prend un air grave et concentré, bien conscience que cet événement ait réellement énormément impacté Jessica.
Quand, enfin, elle exprime ses doutes, ses peurs, sa certitude de ne pas être à la hauteur, de ne pas pouvoir accepter les propositions qu'il lui fait, il fige son regard sur elle ; même quand elle ne peut le regarder, même quand elle n'ose le regarder, il la fixe. Et sourit, timidement, doucement, sincèrement, quand elle arrive enfin à croiser son regard - quand elle fait preuve de ce courage infini qui réside en elle, mais qu'elle n'arrive pas à voir ; pas encore.


"Luciole."

Sa voix est douce, tendre.
S'il n'a rien dit jusque-là... ce moment est désormais terminé. Il tient toujours les bras de Jessica, mais s'approche soudain encore plus - d'un pas, puis l'autre. Palmer est désormais presque sur elle, contre elle, à sentir son parfum entêtant, à sentir sur sa peau sa respiration ; ça n'a rien de désagréable, mais il n'y pense pas.
Son regard est concentré sur ses yeux - sur elle. Toujours.


"J'entends ce que tu dis. Je le comprends... même si je ne peux qu'imaginer ce que tu as vécu, je comprends. Tu as peur - des autres, de la foule, du contact, des gens en général. Tu doutes - des autres, de faire confiance, d'aller dans l'inconnu, des gens en général, et de toi surtout. Je ne saurais jamais ce que tu as vécu, ce que tu as vécu en toi... mais je peux comprendre pourquoi tu me dis tout cela, et je te remercie d'avoir eu le courage et l'honnêteté de le faire.
Mais, j'en suis désolé... tu as tort."


Nulle agressivité, nulle attaque ; de la douceur, encore. Toujours.

"Soyons honnêtes - soyons vraiment honnêtes.
Tu as subi un drame inouï, abominable, qui t'a replié sur toi pendant quatre ans ; soit. Tu as été attaquée, agressée par une entité extra-dimensionnelle qui a dominé et détruit des dizaines d'hôtes ; tu as pu la maîtriser, l'utiliser pour le Bien, malgré sa pression constante et opposée. Tu as, ensuite, combattu dans l'un des pires événements de l'Histoire du pays, et tu as été jugée digne d'intégrer le Corps des Green Lanterns, l'armée la plus noble et courageuse de l'Univers. Et si tu demeures rongée par tes craintes légitimes, tu as fait le choix de quitter ta ville, tes proches, tes repères, ton appartement, pour me rejoindre dans une cité inconnue.
Voilà ce que tu es, Jessica Cruz - une Green Lantern, considérée comme telle par le Corps. Une Héroïne, réellement. Et une femme de courage."


Il baisse, lentement, ses mains, pour prendre celles de la jeune femme. Il les joint, et les tient tendrement, en souriant tout doucement.

"Je comprends que tu doutes, je comprends que tu aies peur ; mais je veux que tu voies, que tu comprennes combien tu es forte, courageuse. Tu as fait tellement, tu as réalisé tellement, tu as accompli tellement... je sais que tu as besoin de temps, de calme ; mais tu as fait tellement... j'espère réellement que tu pourras t'en rendre compte, luciole."

Une de ses mains lâche la sienne, et remonte lentement pour repousser une mèche rebelle de Jessica ; il en profite pour caresser doucement sa tempe. Son regard ne quitte jamais ses yeux.

"Et, surtout... tu n'as pas à tout faire seule. Je sais que tu considères que tu dois le faire, que tu dois y arriver, pour prouver quelque chose - mais c'est faux. Personne ne se fait seul. Personne ne fait rien seul.
Si je suis devenu Atom, c'est parce que le professeur Hyatt m'a inspiré et m'ai aiguillé. Si je suis devenu membre de la Justice League, c'est grâce à Barry. Si j'ai continué malgré ce qui m'est arrivé, c'est grâce à mes amis. Si je suis revenu après Gotham, c'est..."


Il se fige, s'arrête ; n'ose pas.
Il grimace, puis sourit rapidement, et reprend doucement.


"C'est parce que l'Indigo Tribe m'a aidé."

Vrai - mais pas entièrement. Le reste viendra, un jour ; plus tard.

"Tu n'as pas à trouver des études, un job, une vie seule... ça n'arrive jamais, ça. Même Batman n'y arrive pas.
On ira à ton rythme - et je dis "on" à dessein. Tu n'es pas seule, luciole. Je te l'ai promis, je suis là et je le serais jusqu'à ce que tu en aies marre. On ira à ton rythme, donc. Mais on ira ensemble - et comme tu veux.
Si le stage est peut-être trop... que dirais-tu des études ? Je suis prof' là-bas, on irait ensemble, on prendrait nos déjeuners ensemble - je te ferais entrer dans la salle privée de déjeuner des professeurs, le Saint des Saints !"


Il rit et sourit, avant de se reprendre doucement.

"Je plaisante - on ira à ton rythme, luciole. Mais... crois-moi. Tu es forte. Tu es courageuse. Et tu n'as définitivement pas à faire ça seule."

Il s'avance, et pose tendrement son crâne sur le sien.

"On est à deux là-dedans, p'tite tête. Désolé, va falloir me supporter."

Ray sourit, et lui adresse un petit clin d'oeil.
Il ne comprend pas pourquoi son coeur s'accélère, sa respiration devient irrégulière ; ou, plutôt, il ne comprend pas encore.
En attendant... il se tait. Il patiente. Il espère, surtout, que ses morts porteront - et que Jessica comprendra qu'elle est forte, oui. Et exceptionnelle. Et merveilleuse, définitivement.
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Re: Only human ; PV Atom Sam 9 Déc 2017 - 23:10


Only humanRay Palmer & Jessica Cruz Les mots de Ray se mêlèrent au contact qu’il ne cessait d’initier. Ses doigts se serrèrent autour de ceux de Jessica, sa main virevolta jusqu’à son front, repoussa une mèche, effleura sa tempe… Il était si proche, à vrai dire, qu’elle sentait son souffle sur son visage et elle avait l’impression que si elle fermait les yeux et se concentrait un minimum, elle serait capable d’entendre son cœur battre. Que c’était étrange, d’avoir évité tout contact humain pendant quatre ans, d’en avoir eu peur même, et de finalement se retrouver là, à cet instant précis, convaincue que si elle venait à s’écarter, elle ne pourrait vivre sans cette invasion de son espace vitale. Mais l’effet était bien plus puissant que cela encore, puisque mêlés à ce contact constant, les mots de Ray arrivaient jusqu’aux oreilles de Jessica avec tellement de force et de passion qu’elle en aurait perdu l’équilibre s’il n’avait pas été là, contre elle.

La gorge nouée, elle ne put soutenir le regard de Ray jusqu’au bout de son discours. Elle finit par lâcher prise et, s’avouant vaincue, elle baissa la tête et ferma les yeux. Il était là, tout autour d’elle, à la fois physiquement et mentalement, que ce soit à cause de la façon dont il la touchait ou de la façon dont il lui parlait. Elle avait des mois d’expérience, des mois de pratique, et pourtant, il lui arrivait toujours de la prendre par surprise de la sorte. Les mots bloqués dans le fond de sa gorge, elle ne trouva rien à répondre, rien à redire, jusqu’à ce qu’il ne laisse aller sa tête contre celle de Jessica. Libérée par ce nouveau geste empreint de douceur, elle s’agrippa à lui en retour, ses doigts serrés son tee-shirt.

« Je ne comprendrai jamais, » finit-elle par murmurer après de longs instants de silence blottis l’un contre l’autre.

Elle s’écarta doucement de lui afin de pouvoir relever la tête et le regarder, cette fois-ci, droit dans les yeux.

« Je ne comprendrai jamais comment tu arrives à trouver tant de… tant d’espoir et de possibilités dans mon histoire, et pourtant tu es le premier à écarter ce que toi-même tu représentes. » Elle hésita un bref instant avant de rajouter, d’une petite voix. « Pour moi. Comme pour les autres. »

Elle secoua doucement la tête avec un petit sourire, puis tendit le bras pour écarter une mèche de cheveux du front de Ray à son tour.

« J’imagine que c’est ce qui fait un Indigo Lantern, uh ? »

Jessica le dévisagea un instant avant de finir de s’écarter. Elle leva les mains pour se les passer sur le visage puis s’immobilisa une nouvelle fois, les yeux clos et l’air pensif. Elle ne voulait pas dire qu’il avait tort. Il lui avait donné d’innombrables conseils depuis qu’ils se connaissaient, et pas un seul d’entre eux ne l’avait laissée tomber. Elle avait passé quatre ans à écouter les voix distordues dans son esprit, et elle avait beau essayé, elle luttait encore parfois à habituer son cerveau à d’autres intonations, d’autres messages. Il était tout ce qu’il y avait de plus différent avec ce qu’elle s’était répété pendant ces quatre longues années. Ca faisait de lui quelqu’un de difficile à écouter, difficile à accepter, par moments. Mais par chance, Ray était… et bien, il était Ray. Ca, ça lui facilitait grandement la tâche.

« Tu as raison, » finit-elle par confesser à demi-mots. Elle releva la tête et haussa doucement une épaule. « Je suis venue ici pour avoir une chance de tout reprendre, non ? Etre une nouvelle Lantern, une Lantern méritante, mais être aussi une nouvelle personne. Ca n’arrivera jamais si j’attends que ça me tombe dessus ou que l’envie me prenne de faire quelque chose. Tous les mérites que tu me donnes, je ne les ai pas accomplis seule, loin de là... Parfois, je n'ai été que figurante. Tu as raison...»

Elle hésita encore un peu alors que son regard se faisait distant, comme si elle pensait à quelque chose. Quand elle reporta son attention sur Ray, elle avait l’air légèrement nerveuse. Elle s’était imaginée coachée par Ray avant même de venir vivre à Ivy Town. Elle avait construit fantasmes et rêveries sur cette nouvelle vie qui lui offrait, mais peut-être, peut-être qu’elle pouvait en réaliser quelques-uns.

« Je veux bien essayer, » finit-elle par concéder. « J’ai entendu dire que le département de bio de l’université d’Ivy Town était excellent, » ajouta-t-elle avec un petit sourire avant de reprendre son sérieux. « Si tu acceptes de m’aider un peu le temps que je retrouve mon rythme… Et si tu es d’accord, je voudrais que tu me serves de tuteur dans un autre domaine aussi… »

Elle prit une profonde inspiration, sans pour autant lâcher les yeux de Ray.

« Je voudrais que tu m’entraînes. Que tu fasses de moi une meilleure héroïne, quelqu’un comme… toi. »






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Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
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Re: Only human ; PV Atom Dim 10 Déc 2017 - 12:11

L'instant est beau - et pur.
Quasiment collés l'un à l'autre, partageant un lien via leurs fronts collés, leurs mains serrées, Jessica et Ray sont dans une osmose qui lui plaît beaucoup, à lui. Sans s'en rendre compte, il sourit bêtement, niaisement, et ne peut s'empêcher de... goûter l'instant.
Il sent la douce odeur naturelle de Jessica, qui lui rappelle soudain tant de souvenirs ; il écoute et compte aussi les respirations de la jeune femme, s'amusant à reconnaître ses moments de doute, d'espoir, de crainte.

Il la connaît, finalement. Il la connaît très bien.
Et alors qu'elle s'écarte, lentement, et qu'elle commence à reparler - il grimace. Pas seulement parce qu'il n'apprécie guère les compliments, qu'il ne sait pas gérés... mais aussi parce que cet instant était beau et pur ; et il aurait voulu qu'il ne s'arrête pas.


"On dit qu'on n'est jamais pire juge que pour soi-même..."

Palmer hausse les épaules, et fuit le regard de Jessica ; il ne sait vraiment pas gérer les compliments, ou les moments où l'on discute de soi.

"On va dire que l'Indigo Tribe a vu que je pouvais voir le meilleur chez les autres, surtout quand eux ne le voient pas. Et je peux te l'assurer, luciole... il y en a, du bon, chez toi."

Par une pirouette, il pense se dégager de ce sujet, et reprendre sur quelque chose qu'il maîtrise - qui l'intéresse.
Elle.

Le scientifique se tait, ensuite, quand elle se détache encore plus et ferme les yeux ; elle réfléchit. Maintenant qu'il la connaît, il sait comprendre, reconnaître les signes, et ne veut pas la gêner. Jessica a subi des moments terribles, et elle traîne malheureusement des difficultés encore prégnantes ; elle a besoin de temps - d'aide, d'accompagnement, de soutien, oui. Mais surtout de temps.
Et il lui en donnera... tout en faisant en sorte qu'elle en ait, des autres, aussi. Il ne la laissera pas tomber - il l'a promis.

Il frissonne quand elle le touche, puis bouge la tête, incapable de la regarder à ce moment précis ; il ignore pourquoi, mais ne peut lutter contre.
Perdu, pataud, il cherche quoi faire de ses mains, et les range par réflexe dans ses poches ; puis se reconcentre. Quand Jessica parle, quand elle a pris sa décision et l'exprime, il la regarde - et acquiesce, lentement.
Son visage est doux - mais sérieux, concentré. L'instant est important, Jessica fait un pas énorme ; il doit le respecter, et la respecter.


"Le département de biologie est pas mal, oui... moins bien que celui de physique, ÉVIDEMMENT, mais j'ai ouï dire qu'ils étaient plutôt bons. En plus, comble du hasard, je viens d'accepter d'y donner quelques cours... tu vas devoir encore plus me subir, luciole."

Ray sourit et lui adresse un clin d'oeil complice.
À vrai dire, il a accepté de prendre beaucoup de cours dans beaucoup de matières, afin de pouvoir accompagné Jessica dans n'importe lequel de ses choix ; tout est une question d'organisation, encore une fois.


"Oh."

Les yeux toujours rivés sur elle, il écoute sa dernière parole - et acquiesce gravement.

"Evidemment."

Il sourit, pour la rassurer, et s'approche encore. Pour lui poser la main sur l'épaule, cette fois.

"Je t'aiderais autant que tu le veux - mais je ne serais pas seul. Jennie... Jade, si tu préfères, vit aussi ici et souhaite t'aider. Ryan, qui est Atom aussi, revient d'un voyage et m'a déjà signalé sa disponibilité. On... on est tous là pour toi, luciole. On veut et on va t'aider, mais pas à être une "meilleure" Héroïne..."

Ray hausse les épaules et sourit, un peu provocateur.

"... mais à être l'Héroïne que tu es destinée à devenir. Et ouais, p'tite tête... avec nous, avec moi, pas de possibilité d'échapper à ton destin !"

Il rit, légèrement, avant de se tourner vers les empanadas, dont l'odeur règne désormais dans tout l'appartement.

"Par contre, si ça te gêne pas... ça te dit qu'on mange ? Je vais pas tenir, sinon, et je risque de te dévorer, toi !"

Rougissant légèrement en se rendant compte de ce qu'il dit, Palmer se détourne d'elle, récupère les sacs, et les amène dans la cuisine pour s'installer. Il invite Jessica à s'asseoir, et se tourne vers le frigo.

"Tu veux boire quelque chose ? J'ai un peu tout, soda, bière, jus... dis et tu seras servie !
Et je te le confirme, hein, on va travailler ensemble - la perspective d'avoir de l'aide pour protéger Ivy Town me remplit de joie ! Avec Jennie, Ryan et toi, j'ai comme l'impression d'avoir une armée d'alliés, un peu comme Br... hem. Au fait, tu connais les identités des membres de la Justice League ?"


Changeant volontairement de sujet, pour masquer ses troubles grandissants, Ray sourit de manière un peu pataude et se plante devant le frigo, pour se tourner et regarder Jessica en attendant sa demande ; elle est belle, pense-t-il. Si belle, et exceptionnelle.
Elle fera une Héroïne extraordinaire - et une femme merveilleuse, aussi. Vivement le jour où elle le comprendra enfin...
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Re: Only human ; PV Atom Jeu 14 Déc 2017 - 18:14

Only humanRay Palmer & Jessica CruzIl y avait quelque chose d’extrêmement surréaliste sur le fait d’avoir cette conversation, d’envisager sérieusement de reprendre ses études. Elle n’y avait pas pensé depuis si longtemps… Et si parfois, elle s’était rappelé ses rêves d’adolescente, ses projets de carrière, ça n’avait été que de brûlant rappel de la cassure qui s’était opérée entre la personne qu’elle avait été et ce que sa vie était devenue. Elle faisait à peine partie de ce monde à nouveau, elle se remettait à peine en mouvement, mais parler de l’université, envisager de reprendre ses études e biologie, s’imaginer arriver jusqu’au bout et pouvoir avoir le travail dont elle rêvait… c’était un pas immense, un projet immense. La cassure se remplissait d’elle-même, et, évidemment, Ray n’était pas étranger à ce premier pas. Oh, elle l’avait compris il y avait de là un moment déjà, mais ça continuait à l’émouvoir : si elle avait une chance de concilier qui elle était et qui elle avait été, c’était Ray qui en gardait les secrets.

« Te subir, » Jessica releva-t-elle en levant les yeux au ciel, un sourire aux lèvres.

Il la faisait parler d’un avenir pour le moment encore hypothétique comme s’il s’agissait d’un futur confirmé, et la plupart du temps ? Elle ne s’en rendait même pas compte. Le reste du temps, quand elle réalisait ce qui sortait de sa bouche, elle cédait sans même lutter au besoin qui la prenait de force de se rapprocher de Ray, et de faire de l’espace vital de ce dernier le sien.

« Tu changeras vite d’avis, j’en ai bien peur, » dit-elle, suivant la remarque de Ray sur Jade et Ryan Choi qui complétaient l’équipe de héros qu’Ivy Town possédait. « Tu me verras chez toi, à l’université, et tu assisteras en premier rang à mes bourdes en tant que Green Lantern. Je crois que c’est toi qui va devoir me subir. »

Elle avait beau parler avec un fond de vérité, sa voix était avant tout taquine et malicieuse. Le naturel revenait en courant avec Ray, ce n’était plus à prouver désormais, et ce même si le dit naturel avait été enterré bien des années auparavant. Malgré toutes ses insécurités et ses problèmes présents, Jessica arrivait toujours à s’appuyer sur son humour avec Ray. Et c’est ce même sens de l’humour qui imprima un grand sourire sur ses lèvres quand Ray détourna son attention sur les empanadas avec une remarque dont le double sens ne lui échappa pas.

« Crois-moi, tu préfèrerais les empanadas, » répliqua-t-elle après un éclat de rire sincère. « Elles sont bonnes à ce point. Je ne fais pas le poids. »

Le sourire aux lèvres et les yeux pétillants, elle aida Ray à ramener les sacs dans la cuisine et à mettre la table pour eux, mais elle ne put se débarrasser d’une certaine sensation de chaleur et de picotement qui courrait le long de sa peau. Elle jeta plusieurs regards en coin à Ray alors qu’ils préparaient le peu qu’il y avait à préparer pour savourer ce qui, à son humble avis, serait le meilleur repas du monde, sans trop en comprendre les raisons. Elle se dit qu’elle voulait probablement juste s’assurer qu’il soit aussi à l’aise à l’idée d’avoir une colocataire qu’il le disait, et elle avait beau sentir que son explication était bancale et peu complète, ce fut la seule qui lui vint en tête pour le moment. Elle venait d’emménager dans une nouvelle ville et elle envisageait de commencer une toute nouvelle vie également. Mieux valait ne pas se plonger trop profondément dans un sujet qu’elle ne maîtrisait pas, et elle savait déjà que Ray échappait entièrement à son contrôle. Ca la rassurait au moins sur une chose : il était bien trop… complet et solide pour se laisser entraîner par elle ce qui voulait dire que lui, au moins, elle ne pourrait pas le ruiner à vie.

Bon sang, elle l’espérait.

Elle releva la tête quand son esprit analysa le ton interrogateur que Ray venait de prendre, et il lui fallut quelques courts instants pour que son cerveau remette les mots dans l’ordre et qu’elle recolle les morceaux. Elle lui adressa un petit sourire.

« Tu parles de Bruce Wayne, n’est-ce pas ? » dit-elle en prenant une première boîte d’empanadas qu’elle glissa dans le micro-onde. « Je ne sais pas pour tout le monde, » continua-t-elle. « Mais je suis au courant pour lui, tout comme je savais aussi pour Clark Kent, Victor Stones, et quelques autres. Ils m’ont aidée, à mes débuts. »

Elle alluma le micro-onde alors que les souvenirs défilaient dans son esprit, avant de se tourner vers Ray avec un petit sourire aux lèvres.

« Je ne serais pas contre un soda. »

Elle hésita un instant et reprit, l’air un peu intrigué.

« Donc, si j’ai bien compris, vous vous concentrez avant tout sur la défense d’Ivy Town, et les habitants connaissent… ton identité ? C’est le cas pour Jennie aussi ? » Elle marqua une pause avant de reprendre. « Si je me joignais à vous, faudra-il que j’annonce qui je suis aussi… ? »

Il y avait du bon dans le secret et la possibilité de garder son prénom secret. Elle ne voulait même pas penser à ce que les médias feraient de cette révélation si elle venait à s’afficher au reste du monde. Sa nationalité serait-elle remise en cause ? Son passé serait dévoilé aux yeux de tous, et la culpabilité qu’elle portait sur ses épaules depuis tout ce temps serait affichée en caractères gras en première de couverture. Son estomac se noua et elle dut réprimer un frisson.




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Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
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Re: Only human ; PV Atom Ven 15 Déc 2017 - 12:45

Ray, attend, penaud, devant le frigo en attendant une réponse de Jessica.
Il est troublé – et pas uniquement parce qu’il a été sur le point de sacrifier les identités secrètes de proches ; il est troublé par la présence de la jeune femme, tout simplement. Plus qu’il ne l’avait pensé. Plus qu’il ne peut l’avouer.
Et plus, encore, car il se rend compte que ce n’est pas forcément… désagréable.


« Et un soda, un ! »

Il profite de la demande pour plonger la tête dans le frigo, et en ressortir la commande, qu’il dépose sur la table. Il tourne autour d’elle et sourit, avant de s’installer tandis que Jessica sort les empanadas des sacs.

« Ha… ne fais pas tout, laisse-moi faire ! Tu es invitée, quand même ! »

Il s’approche des sachets, et conserve toujours un sourire tranquille, gentil – rassurant, espère-t-il.

« Hem… merci de m’avoir évité de griller définitivement les secrets de la League, hein. N’étant plus en service du groupe, j’ai du mal à savoir à qui ils ont dit leurs noms et tout – et ça me semble tellement évident, en fait.
J’veux dire, je comprends le principe de l’identité secrète, je respecte ; mais je les connais depuis si longtemps… la plupart du temps, je ne les appelle même plus par leurs noms de code, mais par leurs diminutifs. D’ailleurs, n’appelle vraiment jamais Hal p’tite veilleuse, hein, il aime vraiment pas… j’pense que c’est un problème de taille, n’est-ce pas. »


Palmer sourit et glousse, en plongeant ses mains dans les sacs – en même temps que Jessica.
Leurs mains se touchent, alors. Et il relève, directement, ses yeux pour les plonger dans ceux de la jeune femme.


« Hem. »

Ils se touchent.
Et ils sont proches – très proches ; leurs visages à quelques centimètres, à peine.
Cela le trouble, encore.
Il ne comprend pas pourquoi : ils ont souvent été proches, ils ont souvent partagé des moments, des étreintes, rassurantes… pour l’aider, l’accompagner, la consoler ; mais c’est différent. Il a l’impression que c’est différent.
Pour lui… c’est différent. Même s’il n’arrive pas encore à le comprendre.


« Tu… »

Sa voix se perd – elle n’est qu’un souffle, un murmure.
Il la fixe, encore. Une longue et intense seconde.
Puis sourit, hausse les épaules, et s’empare des empanadas, avant qu’elle ait pu réagir.


« T’es pas assez rapide, luciole ! »

Le scientifique les glisse dans le micro-ondes, et attend devant en croisant les bras.
Il se retourne, ensuite, et dépose sur la table, avant de s’installer aux côtés de Jessica. Il s’est aussi pris un soda, mais ouvre d’abord celui de la jeune femme pour le lui proposer ; réflexe.


« Pour te répondre… non, tu n’as pas à annoncer ton identité, au contraire. Jennie… Jade… n’a pas d’identité secrète, pour une raison très… visuelle, hein. Et ça ne l’intéresse pas. Ryan, lui, avait une identité secrète – qui a été révélée lors de son enterrement, après sa mort. On est en train de bidouiller avec l’A.R.G.U.S. pour le ramener administrativement à la vie, et trouver une astuce pour faire croire que ce n’était pas lui ; compliqué, mais ça avance.
Toi… tu n’as rien à annoncer, Jess. Tu as à être toi-même, c’est tout. Hal n’a jamais révélé son identité, Guy s’en fiche, John aussi, mais Kyle a le culte du secret, aussi ; je respecte. Je ne t’imposerais jamais rien, tu sais. Jamais. »


Il lui adresse un clin d’œil tendre – puis se penche en arrière sur sa chaise, ouvre un tiroir de la cuisine et y cherche quelque chose.

« Et, au fond, tu sais, j’ai longtemps eu une identité secrète, aussi… je ne l’ai pas abandonnée volontairement, en fait. Au fond, j’ai pas fait grand-chose volontairement, d’ailleurs… »

Il se redresse, et tend alors un objet à la jeune femme – un livre.
L’Adieu d’Atom.


« Jadis… j’ai l’impression que ça fait des siècles… j’ai été marié, tu le sais. A Jean. Qui m’a trompé, avec Paul Hoben. J’ai… mal vécu, ça. Et j’ai découvert, au même moment, les Morlaidhans, ce petit peuple extraterrestre vivant en Amérique du Sud.
A ce moment-là, j’étais… mal. Et j’ai décidé de… fuir, le monde, pour rejoindre les Morlaidhans. J’ai alors tout abandonné, et j’ai laissé mon ami Norman Brawler narrer les secrets d’Atom, et révéler mon identité. Je pensais ne jamais revenir, en fait. »


Ray soupire, puis baisse les yeux, soudain happé par des souvenirs douloureux.

« Je… pensais pas non plus que les Morlaidhans seraient tués. Que Jean tue Sue ou les autres. Que… bref. Je pensais pas. En fait, je pense pas vraiment. »

Il reste, quelques instants, les épaules basses, sincèrement touché.
Avant, soudainement, de relever la tête et de sourire – en se forçant, elle le sait, elle le sent ; elle le connaît. Et elle a donc conscience qu’il a besoin de se forcer, ainsi, de se battre, pour ne pas sombrer. Pour ne plus sombrer.


« Bref ! Pour confirmer, ou plutôt infirmer, non, tu n’as aucune obligation de révéler ton identité, chère mystérieuse Lanterne d’Emeraude ! Tu peux conserver le secret et la discrétion qui font ton charme ! »

Il sourit, puis s’empare d’un empanada avec plaisir.

« Et… je reviens sur ce que tu disais avant. J’vais pas te subir, luciole. J’vais assister à l’éclosion de la future grande Héroïne de notre Temps, et plus particulièrement j’vais pouvoir passer beaucoup de temps avec une jeune fille qui est juste extra’, et qui arrive à me supporter. »

Ray mord alors dans la nourriture – puis ouvre, en grand, ses yeux.

« Et qui a très bon goût, en plus ! C’est super bon ! »

Un petit rire clair s’échappe alors de sa gorge.

« Franchement, j’ai que des avantages, crois-moi ! »

Et il le pense.
En espérant, sincèrement, qu’elle-même en prendra conscience.

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Re: Only human ; PV Atom Sam 16 Déc 2017 - 1:19


Only humanRay Palmer & Jessica CruzJessica prit le livre que Ray lui tendit avec douceur. Il y avait, dans le geste que venait de faire Ray, dans le livre qu’elle tenait désormais, bien plus d’intimité qu’ils n’avaient partagée depuis son arrivée à Ivy Town, et pourtant, elle se savait constamment collée à Ray, constamment à la recherche du contact. Même cet étrange moment qui avait alors semblé suspendu dans le temps, où ses yeux s’étaient perdus dans ceux de Ray et où elle avait commencé à percevoir les réponses à ses questions tandis qu’il bafouillait, de toute évidence lui aussi touché par ce qu’il se passai entre eux ; même ce moment-là n’arrivait pas à la hauteur. Le poids du livre était concert entre ses mains, et clair. Ce qu’elle avait ressenti quand ils s’étaient perdus ensemble dans la contemplation de l’autre était encore abstrait, encore indéfini. Elle n’était pas stupide. Elle en comprenait les racines désormais. Elle en apercevait la forme indistincte, mais ce n’était qu’une possibilité, qu’une branche parmi tant d’autres dans ce que lui réservait le futur. Son cœur battait plus fort, oui, son sang se réchauffait dans ses veines, sa peau était parcourue de petits chatouillais, mais c’était loin, tellement loin de ce qu’elle ressentait, maintenant qu’elle tenait ce livre.

Elle jeta un regard à Ray puis le fit doucement tourner entre ses doigts. Ils passèrent sur la tranche et en effleurèrent le coin avant que son regard ne se pose sur la quatrième de couverture qu’il parcourut rapidement. Son pouce glissa sur les pages, et elle en savourant la douceur, l’épaisseur. Elle releva la tête vers Ray.

« Tu parles rarement de ton passé, » dit-elle avec douceur mais intensité. Elle n’avait pas dit jamais parce que ça aurait été faux, mais il restait certaines zones d’ombres. Tout comme elle en avait pour lui. Des choses qui venaient d’une autre époque, d’un avant encore trop dur à affronter, pour eux deux. Et ce livre, dans ses mains, en représentait le poids physique. « Tu as tellement vécu – »

Elle voulut ajouter toi aussi, mais elle ne dit rien. Elle n’avait aucun droit de comparer le poids de ce livre, de ce passé qui faisait partie de tout ce qui avait constitué l’homme en face d’elle, l’homme qui représentait tant pour elle, avec le poids qu’aurait eu son propre livre si quelqu’un l’avait écrit. Chacun faisait face à ses propres problèmes, chacun menait ses propres batailles, et sous prétexte que ce n’était pas son sang qui coulait, elle n’avait aucun droit de juger la violence des guerres d’un autre. Elle esquissa un léger sourire alors qu’elle tourna de nouveau le livre dans ses mains.

« C’est une de ces choses qui me plaisent tant chez toi, » avoua-t-elle à demi-mots, alors qu’elle ouvrait tout aussi délicatement le livre sur ses genoux et observait la première page. « Tu as un passé, un passé que tu as parfois du mal à gérer. Tu n’as pas besoin de me parler de peur, de traumatisme et de cauchemars, parce qu’il suffit que je te regarde pour savoir que tu y es toi aussi familier. »

Elle tourna la page et resta un instant silencieuse alors qu’elle lisait les premières phrases. Son sourire s’agrandit légèrement et elle releva la tête vers Ray.

« Et pourtant, tu fais face. Tu ne t’en rends même pas compte. Tu te tiens devant le reste du monde en tant que Ray Palmer, en tant qu’Atom… en tant qu’héros. Parce que j’imagine que c’est ça, être un héros. C’est faire face. Et parfois, il ne s’agit pas d’une invasion extra-terrestre ou d’un gouvernement sadique et despote. »

Elle leva doucement le livre dans une de ses mains et l’agita légèrement.

« Parfois, il s’agit tout simplement de regarder son passé droit dans les yeux et de l’accepter, de ne plus chercher à le fuir. »

Son regard se perdit dans les yeux de Ray et elle sécurisa de nouveau le livre entre ces deux mains pour le serrer contre elle. Il était trop précieux. Bien trop précieux.

« Quand j’étais plus jeune, » commença-t-elle. « Avant. Avant. Et bien, je voulais sauver les requins. Je dévorais le moindre article, le moindre ouvrage, sur les requins. Il ne se passait pas un jour sans que je ne regarde un documentaire. » Elle haussa doucement les épaules. « Je voulais sauver les requins, » répéta-t-elle. « C’est pour ça que j’ai commencé des études dans la biologie. Pour être biologiste marin, et pour les étudier, les comprendre, et les protéger de la stupidité de l’humanité. »

Elle dévisagea Ray avant de lui adresser un petit sourire en coin, un sourire amusé et attendri.

« Je ne pensais pas non plus. Je n’avais jamais pensé que les choses puissent être différentes que ce que j’avais en tête dans ces moments-là : moi, sur un bateau, contre le reste du monde. Mon futur s’est avéré bien différent de ce que j’avais imaginé. »

Elle se perdit un instant dans ses pensées, mais son attention revint rapidement sur Ray et elle haussa de nouveau une épaule, presque timidement.

« Et après… Après, je n’aurais jamais pensé te rencontrer non plus. J’imagine que c’est ça, la vie, au final. Des choses se passent, sans qu’elles n’aient été pensées auparavant. Des bonnes, des mauvaises. Et après, on n’a pas d’autres choix que d’en porter le poids. »

Elle désigna le livre avant de le poser doucement sur la table.

« Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée – et à laquelle je n’avais pas pensée – depuis longtemps, Ray Palmer. J’espère de tout mon cœur devenir celle que tu affirmes que je peux devenir. Ce serait une autre bonne chose à laquelle je n’aurais pas pensé, et elle allègera sans aucun doute mon passé. » Elle posa sa main à plat sur le livre. « Il te faut alléger le tien aussi. Tu n’y avais peut-être pas pensé, mais c’est indéniable. Tu es un héros. Si tu refuses d’y croire, accepte au moins le fait que tu sois le mien. Tu es mon héros. »

Elle marqua une pause puis désigna les empanadas avec un petit sourire.

« Je suis contente que ça te plaise. Je t'avais bien dit. »



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Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
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Re: Only human ; PV Atom Lun 18 Déc 2017 - 11:42

En sortant le livre L’Adieu d’Atom, Ray Palmer ne savait pas vraiment à quoi il pensait – il a agi par instinct, par réflexe, un peu par ego ; au fond, il n’est jamais désagréable de montrer un livre réalisé sur soi, surtout pour le tendre à… à quelqu’un comme Jessica.
Cependant, s’il espérait éventuellement l’impressionner ou la surprendre – il ne pensait pas recevoir tant, en retour.
Et, surtout, se sentir aussi gêné… et aussi mal.

Le scientifique est, en effet, soudain devenu mutique, dès que la jeune femme a pris la parole ; mutique, et littéralement écarlate.
Depuis toujours, il ne sait pas, il n’a jamais su, et il sait qu’il ne saura jamais gérer les compliments. D’une part, parce que ces derniers ont été extrêmement rares dans son enfance et son adolescence – s’il n’a pas été malheureux, il est clair qu’il n’était pas le fils voulu par son père ; de l’autre, parce qu’il considère fondamentalement qu’il ne les mérite.
Encore plus quand ils sont prononcés par Jessica.


« Je… euh… bé… bah… je… »

Il bredouille, bégaye ; incapable de se remettre, incapable de se reprendre, incapable de parler – incapable de la regarder, surtout.
Ses yeux ont fui, se sont réfugiés dans la cuisine, dans divers éléments inutiles du quotidien, pour essayer de se fixer dessus… pour ne pas faire face. Pour ne pas lui faire face, après cette tonne de compliments qu’il ne supporte pas – qu’il n’accepte pas.
Pour ne pas se faire face, surtout.


« Jess, c’est… oui… vraiment très bon, mais… je… »

Le regard encore au loin, il tente d’apporter l’empanada vers ses lèvres – mais son ventre lui refuse, tout simplement, l’idée qu’il ingurgite encore quelque chose.
Pas maintenant. Pas comme ça. Pas après tout ça.


« Luciole, je… je suis désolé. »

Ray soupire, lourdement. Et dépose l’empanada dans son assiette.

« Je… je ne peux pas te laisser dire ça. »

Il tourne, lentement, doucement, douloureusement même son visage vers elle – et plonge, enfin, son regard dans le sien.
La jeune femme, alors, peut découvrir… une souffrance infinie, dans les yeux de son nouveau colocataire. Une douleur absolue, un désespoir profond – et une culpabilité propre à anéantir quiconque.


« Je… je suis ravi, réellement ravi de pouvoir t’aider, t’accompagner, te conseiller – je le pense, et je continuerais jusqu’à ce que tu en aies marre de moi. Je vais le faire, je veux le faire, parce que tu es… parce que tu es toi ! Tu es géniale, tu es merveilleuse, tu es douce, tu es… tu es parfaite, luciole. Vraiment.
Tu es la future grande Héroïne, j’en suis sûr. Tu es un don pour les autres, et j’en suis persuadé. C’est mon devoir, mais surtout mon plaisir et mon envie de t’aider, de t’offrir cette chance qui te mérite tellement.
Mais… mais… »


Il soupire.
Ses épaules s’abaissent, ses mains tremblent ; sa voix se brise, mais… il continue. Il essaye, au moins. Il doit essayer.


« Mais tu te trompes, sur moi. Je ne suis pas un Héros, je… ne fais pas face. Je n’ai jamais fait face. »

Ray retient un sanglot, et serre les dents ; il maintient, cependant, son regard dans celui de Jessica.
S’il doit lui briser le cœur, autant le faire en face, pour une fois.


« J’ai… j’ai été un fils décevant, qui n’a pas su s’occuper de son frère et l’aimer avant qu’il disparaisse. J’ai été un fils que son père a renié, avec raison. J’ai été un étudiant renfermé. J’ai été un… un époux médiocre, au point que Jean soit allée voir un autre. J’ai… j’ai été un Héros stupide, constamment décrié et moqué par les autres pour mes Pouvoirs.
J’ai… même pas su réagir quand Jean m’a trompée, j’ai juste… fui, sans même m’énerver. J’ai fui pour jouer à Conan Le Barbare, j’ai rencontré une Princesse… et j’ai pas pu la sauver. Je l’ai même pas vengée, j’ai encore fui – j’ai laissé un ami prendre ma place dans le Suicide Squad, et il est mort.
Et après… après, j’ai laissé Jean croire que je m’intéressais encore à elle, car ça me flattait… et elle est devenue folle, elle a tué Sue Dibny. Et après… j’ai fui, encore, dans le Multivers, pour prendre la place d’un Ray Palmer mort et espérer être heureux… mais j’ai encore fui, là, parce que je ne supportais pas ce mensonge.
J’ai fui – j’ai fui jusqu’à découvrir que Ryan m’avait remplacé, et était mort. Et… et je n’ai même pas pu tuer Deathstroke ou Dwarfstar, l’assassin et le client… je n’ai pas osé. Oh, j’ai voulu jouer au Héros, dans la Justice League – mais je n’ai fait que fuir, toujours.
Les autres. Les responsabilités. La… ma vie. Tout. »


Sans prévenir, Palmer se relève et se détourne de Jessica.
Il ne peut plus la regarder – il ne peut plus lui faire face.


« Je… je suis désolé. Je… je voulais pas t’imposer ça, je voulais… être fort, bon. Meilleur. Pour toi. »

Le micro-Héros soupire, et se passe les mains dans les cheveux, littéralement sorti de lui-même.

« Je… je voulais assurer. Mais non… j’ai tout fait foirer. Encore. »

Il abat, brutalement, ses poings fermés sur ses cuisses, en frustration et dans l’envie de se faire mal ; surtout, de se faire mal.

« Je… je comprendrais si… si tu ne voulais plus… bref… »

Ray secoue la tête ; il a tout cassé. Encore.

« Je… je crois que je vais te laisser, peut-être… »

Il s’en veut, affreusement.
Il s’en veut, d’avoir tout gâché ; il s’en veut, d’avoir ruiné les espoirs de Jessica ; il s’en veut, de ne pas avoir pu tenir ; il s’en veut, de n’avoir pas été à la hauteur ; il s’en veut, de ne pas être celui qu’elle espérait… qu’elle méritait.

Jessica Cruz est, fondamentalement, l’une des plus belles personnes qu’il ait rencontrées – et il sent, il sait qu’il aurait adoré vivre ainsi, avec elle.
Mais il a tout gâché. Encore une fois.

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Re: Only human ; PV Atom Mar 19 Déc 2017 - 19:12



Only humanRay Palmer & Jessica CruzLe regard de Jessica s’attarda sur les traits de Ray alors qu’il avouait à demi-mots ce qui lui pesait sur le cœur, et elle tentait, tant bien que mal, de ne pas lui couper la parole. Les mots se bousculaient dans son esprit, et avec eux venait une frénésie à l’arrière-goût brûlant, presque furieux. Elle entendait les douleurs de son ami, elle voyait le poids de son passé, et jamais elle n’aurait pu le lui retirer. Ce qu’il avait traversé n’était pas à renier, ou à oublier. Ce serait une partie de lui jusqu’à la fin des temps. Mais il ne comprenait pas, il refusait de comprendre et elle en souffrait presque physiquement. Elle avait elle-même lutté pour assimiler l’idée qu’elle n’était pas seulement son traumatisme – bon sang, elle luttait toujours. Et tous les arguments qu’il lui lançait, tous ce qu’il disait la bousculaient dans tous les sens, et elle refusait. Elle refusait de retomber, mais elle refusait bien plus encore l’idée qu’il ne la pousse à faire face à la douleur de devoir se persuader que la vie ne se résumait pas à sa culpabilité tandis que lui continuait de s’emmurer dans toute cette négativité.

Alors quand il releva la tête vers elle, puis quand il la détourna, les yeux ombrés et la ligne de ses lèvres pendante et triste, elle eut d’abord envie de le secouer. De lui montrer à quel point il avait tort et combien il comptait pour elle. Mais au lieu de ça, elle le dévisagea un moment alors que le silence retombait dans la pièce. Puis elle décroisa les jambes et s’empara de son anneau qu’elle posa sur la table, entre elle et Ray.

« Je me souviens encore du regard de Latifa quand je me suis mise à courir. » Elle releva les yeux vers Ray. « Latifa était ma meilleure amie. On a grandi ensemble. Elle était arabe, j’étais mexicaine. On était différente, et quand on s’est trouvées, on ne s’est plus jamais lâchées. J’étais là pour ses premières peines de cœur. J’étais là pour chacun de ses soucis, et on a fait face, ensemble. On aurait probablement fait face à tout si les choses s’étaient passées différemment. J’aurais été sa demoiselle d’honneur, elle aurait été la mienne. Mais la vie a suivi un autre chemin. »

Son regard se baissa sur l’anneau avec lequel elle jouait maintenant nerveusement, toujours sur la table. Elle en connaissait le poids et le contact familier sous la pulpe de ses doigts, et elle s’en servait de balise. Elle évitait toujours de parler aussi ouvertement de ce qu’il s’était passé, parce qu’elle avait déjà du mal à contenir ses crises de panique la plupart du temps, alors appuyer elle-même sur la détente semblait complètement stupide. L’anneau roulant entre ses doigts, elle essayait de se rappeler tant bien que mal que si elle appuyait bel et bien sur la détente, à cet instant, ce n’était pas pour se saboter elle-même, mais pour tirer sur cette image faussée que Ray avait de lui-même.

Respire. Inspire. Expire.

« Je me souviens encore de son regard. Quand le premier coup de feu est parti et que… que Xander est tombé en arrière, j’ai… » Elle se racla la gorge, le regard toujours baissé vers sa main maintenant tremblante. « Jamais je n’avais eu aussi peur. Tout est allé si vite, et paradoxalement très lentement. J’ai tourné les talons et j’ai pris mes appuis pour me mettre à courir. Et j’ai croisé le regard de Latifa. Je l’ai vue comprendre que cette fois-ci, je ne serais pas là, que je fuyais. Et ensuite, je l’ai vu basculer, je l’ai vu essayer d’empêcher le sang de s’écouler de la plaie dans son cou, je… »

Elle plissa les lèvres et ravala ses larmes, les doigts maintenant tellement tremblants qu’elle ne pouvait plus jouer avec l’anneau sans le lâcher. Elle le reposa doucement sur la table et se contenta de presser sa paume dessus et de se concentrer sur son contact, sur ce qu’il représentait. Sur ce qu’elle devait être pour le mériter.

« J’ai fui, » reprit-elle. Elle releva les yeux vers Ray, son regard intense, presque froid mais incontestablement perceur. « Parfaite, tu dis ? La future grande héroïne ? Laisse-moi rire. J’ai fui, Ray. J’ai fait comme toi. Et tu n’as jamais arrêté de me dire que je valais tellement, que j’étais plus que ça, que j’étais quelqu’un d’extraordinaire. Et tu veux que je te dise ? J’ai essayé d’y croire. J’ai fait de mon mieux, parce que Volthoom m’a trouvée et que si je perdais, des dizaines de gens mourraient. Après ça, tu es mort, et j’aurais abandonné. Sans hésiter. Je l’aurais fait, j’aurais tout laissé tomber si Jennie n’avait pas été là. Après Volthoom, c’était l’anneau des Green Lantern et son lot de responsabilités, et toi… toi. Ta voix, tes mots, le nombre de foi que tu as répété encore et encore que j’étais quelqu’un de bien. Et regarde-moi, maintenant. Regarde-moi. New York est loin derrière moi et je suis responsable de planètes entières ! »

Comme par réflexe, sans même qu’elle n’y pense réellement, ses doigts trouvèrent le chemin de l’anneau et elle l’enfila rapidement. Ses vêtements disparurent, avalés par le halo vert qui l’avala toute entière, et elle continua de fixer Ray derrière l’émeraude de son regard. Elle sentait la légère vibration si familière l’enveloppait, elle sentait le poids de la connaissance, des responsabilités, mais aussi ce petit quelque chose en plus qui venait de l’anneau et qui ne dormait jamais.

« Regarde-moi, » répéta-t-elle. « Et explique-moi comment tu veux que je croie à tout ce que tu me dis si toi-même tu refuses d’y croire. Comment suis-je censée penser que je vaux mieux que ce que je crois, si toi, tu n’es pas capable de l’accepter aussi ? »

Elle serra son poing.

« Comment tu veux que j’accepte ce que tu dis de moi, si je tiens le même discours sur toi mais que tu en renies les fondements ? Comment veux-tu que j’accepte cette vision de moi, si tu refuses d’accepter ce que tu représentes pour moi ? » reprit-elle, sans se rendre compte qu’elle haussait le ton, jusqu’à ce que le son de sa voix atteigne ses oreilles et que l’hystérie qui y était cachée ne lui agresse les tympans.

Elle ferma les yeux et prit une profonde inspiration pour se calmer.

« Je ne veux plus que tu me fasses le moindre compliment, » reprit-elle, les yeux toujours clos mais la voix de nouveau douce. Elle rouvrit les yeux. « Alors que tu sais ce que ça me demande d’essayer de les accepter, si en échange, tu refuses d’accepter les miens. »

Son regard s’adoucit, se fit plus tendre, plus profond. Mais elle gardait une certaine détermination dans sa posture. Elle ne pouvait accepter qu’il ne plonge. Elle plongerait aussi. Mais elle commençait à peine à remonter, et elle avait tout juste assez de volonté pour utiliser l’anneau. C’était ce qui lui était arrivé de meilleur en cinq longues années. Elle allait se battre pour le garder.

« Je t’aime Ray, » rajouta-t-elle. « Donne-moi de la crédibilité, ne réduit pas en poussière mes sentiments et ce que je vois en toi, ce que tu représentes pour moi. J'en ai bien trop besoin. Je t’en prie. »



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Ray Palmer
Super-Héros
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DC : Superman - Reverse-Flash.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
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Re: Only human ; PV Atom Mer 20 Déc 2017 - 11:15

Après sa longue tirade, après ses excuses, ses aveux, son discours visant à se détruire lui-même, Ray Palmer s’est levé, a détourné les yeux de Jessica en baissant les épaules, et n’a rien dit.
Alors, la jeune femme a pu réagir… alors, il l’a laissé répondre.
Et il n’a rien dit, encore ; mais ce ne fut pas pour les mêmes raisons.

Il est resté silencieux, mutique. Figé, même.
Il a entendu les mots de Jessica. Il a écouté ses paroles ; et, même si elle ne le voyait pas, son visage a réagi – esquissé des grimaces, exprimé de la surprise, de la douceur, du plaisir ; mais de la stupéfaction, souvent. Et de la culpabilité, encore plus.


« Hem. »

Il grogne… il se chauffe la voix. Puis relève, lentement, la tête, pour laisser ses yeux fixer le plafond.
Un profond soupir s’échappe alors de ses lèvres.


« Jessica Cruz. »

Lentement, doucement, le scientifique se tourne – et repose ses yeux, son attention sur son amie.

« J’ai beaucoup à te dire, à réagir… à m’excuser, même. Mais, je te l’assure… tu es et tu seras une Héroïne magnifique. Même si tu en doutes.
Parce que, même dans les ombres, même dans la noirceur, même dans les ténèbres les plus terribles que j’affronte face à moi-même… tu es une lueur. Tu es ma Lumière. Tu es ma luciole. »


Son regard, auparavant si triste, si terrible, si désespéré, se change – et se fait plus doux. Un léger sourire glisse sur ses lèvres – faible, timide, mais tendre ; tendre, comme tant d’autres expressions et réactions qu’il a offertes à la jeune femme précédemment.

« Je… je suis désolé, Jess. Je suis désolé d’avoir craqué comme ça. »

Son sourire timide s’élargit, pour devenir honteux – honteux comme un enfant pris après une bêtise. Par réflexe, il passe sa main dans ses cheveux, et fuit un peu le regard de la jeune femme… avant de se refixer sur elle.
Il ne se détourne plus ; il ne se détournera plus. Jamais.


« Je… tu as raison. Tu as entièrement raison. Je ne peux pas te dire tout ça, t’affirmer tout ça, sans accepter la même. J’ai… j’ai des soucis, luciole. Comme toi, comme tout un chacun… j’ai des soucis, et c’est aussi pour ça qu’on… qu’on s’entend bien, je pense. On se ressemble. Et… on se rassemble. »

Sans s’en rendre compte, Ray s’est rapproché de la table – et de Jessica, étant plus près d’elle que précédemment.

« Je… je t’ai promis de ne pas te laisser tomber, et je ne le ferais pas. Mais… mais je ne peux pas le faire en restant comme ça. Je dois, aussi, faire face à ce que je suis… à qui je suis. »

Il soupire – puis prend, doucement, tendrement les mains de Jessica. Celle-ci est en tenue de Green Lantern, puissante et forte. Ses doigts nus sont posés sur les gants de la jeune femme, mais ils évitent habilement l’anneau ; par réflexe, il préfère s’en détourner.

« J’ai… beaucoup de soucis, mais… grâce à toi… avec toi… »

Son sourire s’étend, et se fait réel, sincère – pur.

« Je me sens Héroïque. Je me sens… comme ce que tu vois en moi.
Alors… alors faisons comme ça, OK ? Croyons l’un en l’autre… et croyons assez pour finir par croire en nous, OK ? »


Sans s’en rendre compte, il maintient fermement les doigts de Jessica dans les siens – mais sans violence, avec tendresse encore.

« Je ne te laisserais pas tomber, luciole. Et je ne me laisserais plus tomber, non plus. »

Le micro-Héros lui adresse un clin d’œil, un de ses fameux clins d’œil qui lui envoie régulièrement pour la rassurer ; c’est encore le cas, ici, mais pas uniquement. Il vise à les rassurer tous deux.

« T’es… t’es la première à réussir ça, tu sais ? »

Il glousse, légèrement. Ses yeux demeurent fixés dans ceux de Jessica – qui le hantent, l’obsèdent ; le troublent.

« T’es la première à stopper la dépression made in Ray Palmer… beaucoup s’y sont cassés les doigts, ou mes doigts hein… va déprimer près de Hawkman, et tu verras comment un guerrier immortel qui se réincarne depuis des siècles réagira. »

Ray rit, encore – puis s’arrête.
Sa poigne, sur les doigts de Jessica, se fait plus forte. Sans s’en rendre compte, il s’est rapproché, et n’est plus qu’à quelques centimètres d’elle.
Son cœur bat plus vite ; il ne comprend pas pourquoi. Il ne veut pas comprendre, surtout.


« T’es… top, Jess. Merci. Je… je veux t’aider, comme tu m’aides… je veux qu’on s’aide, vraiment. Je veux… enfin, je veux que ça se passe bien, ici, pour toi… pour nous.
Je… je pense qu’on est au début d’un grand… d’une grande amitié, luciole. T’es… tu comptes. Beaucoup.
Je… »


Il hésite, il bute. Les mots sont difficiles à sortir.
Les mots… ces mots. Ces mots précis. Ces mots terribles. Ces mots qu’elle a réussi à prononcer, ces mots qui l’ont marqué – ces mots qui ont tout changé, en fait ; ceux qui lui ont permis de se sortir la tête de l’eau, ceux qui ont fait un véritable électrochoc.
Ces mots qui ont tout changé, pour lui. Pour eux, même s’il ne le reconnaît pas encore.


« Je t’aime, luciole. Et je veux que tu sois heureuse. S’il faut, pour ça, commencer à l’être aussi… alors OK.
Je tiens à toi, p’tite tête. Suffisamment pour forcer ma nature et changer. »


Il lui adresse un clin d’œil – par réflexe. Parce qu’il ne sait agir autrement, à ce moment précis.

« Et… »

Il hésite. Il se rend compte qu’il avance, encore – mais se recule.
Car il hésite. Encore.


« Et j’suis désolé d’avoir… gâché ton arrivée, le repas, la journée. Tout. Bref. J’suis désolé. »

Ray se tourne vers les empanadas, et grimace. Mais il ne lâche toujours pas les mains de la jeune femme.

« Est-ce que… est-ce que tu penses qu’on peut reprendre, et encore faire en sorte que ça soit une bonne journée ? J’te promets, j’ai prévu un super programme pour ton arrivée, et ça devait être génial… j’suis sûr que ça peut encore l’être !
Enfin, génial… disons, génial, si ça te dit de te faire des intégrales de séries et de me défier à quelques jeux vidéos… »


Il sourit, et replonge son regard dans les yeux de Jessica.
Qui sont magnifiques, définitivement. Et qui le hantent… et ne le cesseront de le hanter, il le sent.

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Re: Only human ; PV Atom Mer 20 Déc 2017 - 22:01



Only humanRay Palmer & Jessica CruzLe sourire de Jessica s’agrandit peu à peu alors qu’elle voyait les émotions défiler sur le visage de Ray. Elle n’avait pas voulu être dure – elle espérait qu’elle ne l’avait pas été, mais elle s’était laissée prendre par surprise par une pointe d’hystérie et elle avait succombé. Il avait parlé de nouvelle chance, de nouvelle vie quand il lui avait proposé de venir le rejoindre à Ivy Town, et Jessica s’était laissée séduire par son discours. Il leur avait fallu des semaines pour tout mettre en place parce que, non seulement étaient-ils tous les deux pris par leurs travails particuliers, elle avait eu aussi beaucoup de mal à quitter New York – malgré la ville devenue un synonyme de souffrance et un rappel de son passé. Mais elle y avait cru, elle avait cru à ce que Ray lui avait dit et, plus que ça encore, elle avait eu envie d’y croire. Maintenant qu’elle était là, il fallait qu’elle tourne la page. Et il fallait que Ray, aussi, tourne la page.

C’était égoïste au fond, mais s’il était son nouveau départ à elle, elle voulait être le sien aussi.

« Qui se ressemble s’assemble, » acquiesça-t-elle avec une petite voix.

Elle baissa les yeux vers les doigts de Ray contre les siens et esquissa un nouveau sourire tout en hochant vaguement, comme pour confirmer cette idée saugrenue. Elle tourna sa main gantée dans celle de Ray et glissa ses doigts entre ceux de ce dernier. Peut-être pas si saugrenue que ça. Elle avait réellement l’impression que leurs mains avaient été faites pour se tenir l’une l’autre.

Elle releva la tête vers Ray et acquiesça de nouveau d’un geste de la tête.

« On le sait, après tout. Toi et moi, on fonctionne mieux quand on travaille en équipe. »

Preuve à l’appui. Elle se sentait indestructible avec lui à ses côtés. Digne des autres héros de ce monde, digne de ceux qui orneraient les pages de livres d’histoire dans le futur. Digne…. Digne de lui.

Elle sentit les doigts de Ray se resserrer autour des siens, qui répondirent à cette nouvelle pression de la même façon. Leurs mains se crispèrent ensemble, s’agrippèrent l’une à l’autre, et le regard de Jessica se perdit dans les yeux de Ray. Elle entendit ce qu’il lui dit, elle entendit ces mots qu’elle avait utilisés instinctivement, sans même y réfléchir, mais qui lui avaient paru tellement naturel quand ils avaient roulé sur sa langue. C’était une chose de les dire et une autre de les entendre ceci-dit, surtout quand ils venaient de Ray. Une vague de chaleur l’emplit et se répandit, à sa grande honte, sur ses pommettes qu’elle sentit chauffer sous l’intensité du regard de Ray. Elle détourna un bref instant le regard.

Il y avait quelque chose, là. Sous tout ce qu’ils disaient, ce qu’elle ressentait. Un quelque chose qui prenait de l’ampleur, mais qu’elle refusait de questionner. Pas maintenant. Pas encore. Pas tout à fait.

Elle chassa la confusion de ses pensées et releva la tête vers Ray avant de lui rendre son sourire. Elle écarta ses mains de ce dernier, glissa de sa chaise et le prit dans ses bras sans autre forme de procès.

« Ne dis pas de bêtises, » grogna-t-elle avec un petit sourire. « La journée est loin d’être gâchée. »

Ses doigts se lièrent dans le dos de Ray, et elle attrapa son anneau qu’elle retira, récupérant ainsi sa tenue de civile. La légère petite vibration se fit lointaine alors qu’elle serrait le bijou si particulier dans son poing, mais ce n’était pas grave. Elle n’était pas seule. Ray était si proche qu’elle l’entendait respirer, qu’elle sentait ses poumons se gonfler. Son sourire s’agrandit alors qu’elle fermait les yeux un bref instant.

« C’est ma première journée à Ivy Town, et je suis officiellement ta colocataire. Il en faudrait beaucoup pour la gâcher. »

Elle finit par s’écarter, mais elle garda les mains sur les bras de Ray avant de relever la tête vers ce dernier.

« Et ton programme m’a l’air des plus intéressant. J’espère que tu ne t’attends pas à gagner aux jeux vidéo toute la journée, parce que j’apprends vite et j’ai une excellente coordination œil-main ! » plaisanta-t-elle avant de jeter un regard vers la table et le relief de leur repas entamé. « Mais on finit de manger d’abord. Tu t’es donné beaucoup de mal pour ces empanadas, et mes ancêtres seraient capables de revenir à la vie juste pour m’insulter si je venais à les gâcher. »

Elle commençait à s’écarter mais son regard croisa celui de Ray et son sourire, jusque là très large et sincère, diminua quelque peu pour adopter une courbe bien plus tendre et douce.

« Je comprends, tu sais. Je ne te demande pas de tout arranger en une journée. Et je ne te demande surtout pas de me le cacher quand ça ne va pas. Je veux juste que tu te laisses une chance, comme tu m’en as laissé une. » Son sourire reprit son côté taquin alors qu’elle pressa les bras de Ray entre ses doigts avant de finalement retirer ses mains. « Et je te promets que je ne te casserai jamais les doigts, moi. Je suis bien plus délicate, et bien plus efficace. C’est l’avantage d’être une femme, » conclut-t-elle avec un clin d’œil malicieux.



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Re: Only human ; PV Atom Jeu 21 Déc 2017 - 13:36

A nouveau, Ray est resté silencieux durant les réactions, les paroles de Jessica.
Mais plus pour les mêmes raisons.

Si, précédemment, il est resté muet par paralysie, par honte, par culpabilité, par douleur, par dépression même… là, il reste muet par plaisir.
Quand Jessica glisses ses doigts entre les siens, il cache difficilement un léger frisson de plaisir ; mais quand elle descend de sa chaise, se tourne vers lui et le prend dans ses bras, il partage volontairement et tendrement l’étreinte, en fermant les yeux – et en esquissant un véritable sourire d’aise.

Il est bien, là.
Il est bien avec elle. Il est bien grâce à elle.

S’il regrette, évidemment, quand elle le relâche, se sentant soudain moins fort, moins sûr, moins complet, moins lui-même, il apprécie qu’elle le touche encore – et sait, au fond, que ça n’a rien de grave.
Elle est là. Elle est là pour longtemps.
Elle est là, et elle l’accepte. Elle a vu sa pire facette, elle a vu son obscurité… et elle est restée ; et elle l’a aidé, elle l’a fait remonter. Elle ne cesse de dire qu’il l’a sauvée, qu’il l’aide – mais l’inverse est vrai.

Ils fonctionnent en équipe, oui.
Et une équipe qui marche du tonnerre.


« J’ai… ha, tu vas te moquer, mais j’ai toujours voulu former un duo ou une équipe. »

Après qu’elle ait retiré ses mains, il reprend ses mouvements – et passe, un peu gêné, les doigts dans ses cheveux, mal coiffés et sauvages.

« Je voulais avec… Barry, mais il avait déjà Wally. Avec Carter, mais va te mettre entre lui et Shayera… ça aurait pu avec Ryan, mais… enfin, il est devenu Atom quand je suis parti. J’ai… j’ai toujours voulu travailler en équipe, en équipe réelle, pas juste une organisation. »

Il retourne directement à sa place et se réinstalle, puis s’empare de son verre et boit un peu de soda. Un petit sourire timide glisse sur son visage.

« Bref… j’veux pas qu’on joue à Batman & Robin, car même si la perspective de t’imaginer dans les petits collants et ballerines du premier Jeune Prodige ne peut que me plaire, j’aime pas ce côté mentor & élève… mais un duo Green Lantern & Atom, ça te dirait ? »

Palmer sourit et glousse, avant de prendre un air définitivement sérieux.

« J’veux dire, au-delà du fait qu’on va… vivre ici, et que tu vas développer une extraordinaire expertise en jeux-vidéos après les dizaines de défaites que tu vas subir – ce n’est ni une promesse, ni une menace, ni une arrogance, mais un fait, désolé – je pense qu’on… se connaît assez pour vraiment pouvoir bosser efficacement ensemble. En duo. »

Il s’empare de son empanada, et mange quelques bouchées avant de reprendre.

« J’veux dire, j’ai dit avant que Jennie et Ryan protégeaient aussi Ivy Town et voulaient t’aider et c’est vrai… mais on pourrait faire toujours nos rondes ensemble, agir ensemble… enfin, j’sais pas. C’est comme tu veux. »

Se rendant compte qu’il propose ici un engagement, important, le scientifique baisse un peu les yeux et se referme – avant de s’arrêter, pour relever la tête et maintenir son attention sur Jessica.

« A voir si ça te dit – et ça me gênerait pas que ça te plaise pas. Mais si ça te botte, ça me botte aussi. »

Il s’est forcé ; il s’est forcé à garder la tête haute, à affirmer cet engagement, à affirmer sa proposition.
Il s’est forcé à positiver et tenter – pour elle. Grâce à elle.
Parce que c’est elle.


« Franchement, c’est super bon… je regrette pas d’y être allé. Merci, luciole. »

Ray finit son plat et lui adresse un clin d’œil, plein de douceur, de tendresse… et de charme, aussi. Même s’il ne s’en rend pas compte, son inconscient en a glissé une petite partie.

« Dis-moi si tu as encore faim ou soif… j’te propose après qu’on installe tes affaires, et qu’on organise le bureau pour ma chambre… j’ai du mobilier qui traîne dans l’AtomLand et… »

Glissant ces quelques mots entre quelques gorgées de son soda et la récupération des miettes, Palmer s’arrête – et plonge directement ses yeux dans ceux de Jessica, en esquissant un petit sourire presque enfantin.

« Ha… j’ai dit ça à voix haute, hein ? »

A nouveau, il repasse sa main dans ses cheveux, légèrement timide et gêné ; mais il ne fuit pas, toujours, et reprend doucement.

« Je… ha, comment dire. L’AtomLand est le petit nom que j’ai donné à un espace très petit, situé entre notre monde et le Microvers. C’est un niveau intermédiaire, on va dire, où je stocke… des trucs. Des objets. Du mobilier. Des archives. Des… trucs. »

Il se lève, et place ses coudes sur la table pour caler sa tête dessus, s’étant légèrement rapproché de la jeune femme.

« J’ai… Ryan connaît pas, Adam non plus. J’ai voulu emmener Carter une fois aussi, mais va amener un type qui aime voler dans un endroit infiniment petit… bref, personne n’a vu l’AtomLand, en fait. »

Ray la fixe, de ses yeux ronds et profonds.
Il hésite une dernière fois, se décide, prend une grande inspiration – et se lance.


« Ca… te dit d’y faire un tour ? »

Un sourire timide file à nouveau sur son visage.

« J’avoue qu’une expertise féminine peut m’aider, pour choisir ma future déco’… »

Ce n’est pas la seule raison, et il le sait – il commence à le comprendre.
Il ne demande pas à Jessica de venir, il ne lui propose pas de découvrir son plus grand secret, son intimité parce qu’il a besoin de conseils ; il le fait parce que c’est elle, et c’est tout.

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Re: Only human ; PV Atom Ven 22 Déc 2017 - 23:31




Only humanRay Palmer & Jessica CruzJessica, les doigts toujours autour de son empanada, regardait Ray avec un petit sourire amusé. Elle était habituée aux épisodes dissociatifs, à cette sensation étrange qui venait avec l’impression de flottement, d’angoisse et d’assister à ce qui se passait autour d’elle de l’extérieur. C’était presque devenu un réflexe, et son dernier recours face à la moindre dose de pression, mais Ray, Ray l’ancrait dans la réalité. Elle le regardait s’emmêler les pinceaux avec un sourire aux lèvres, amusée de le voir tourner autour du pot et se répandre en explication. Elle aimait l’idée d’un duo. Si elle devait être honnête, en réalité, ils étaient déjà un duo pour elle. Un duo, certes, peu conventionnel, mais un duo malgré tout. Son emménagement à Ivy Town ne faisait qu’appuyer cette impression et elle n’était là que depuis une heure, tout au plus. Elle n’avait pas fait que rejoindre la ville ou l’appartement de Ray. Elle l’avait rejoint lui, lui et son quotidien, ses combats, sa vie de héros et de citoyen.

« En collants et ballerines ? » répéta-t-elle en écartant le plat mexicain de sa bouche avec un éclat de rire. « Je ne vois pas ce que j’y gagnerai. Je sais pas si tu as remarqué, mais mon costume actuel est tout aussi serré qu’un collant ! Et je ne me vois pas me battre en ballerines, bonjour la galère. » Elle marqua une pause et reposa son empanada avant de s’essuyer les mains, amusée. « Mais je pourrais essayer, qui sait ? Il suffit que je le veuille pour que mon costume change, après tout. C’est bien pratique. »

Elle tourna un regard taquin vers Ray.

« Mais, et toi ? Si moi je me transforme en Robin, il va falloir que tu passes en mode Batman. Avec une cape ! Quoi que… non, évite. Tu es bien mieux comme ça. »

Elle lui adressa un petit sourire doux, un peu plus sérieux, qui vint donner à sa dernière remarque plus d’insistance et de signification – signification qu’elle n’était elle-même pas sûre de comprendre.

« Je serais ravie de former un duo avec toi. On en ferait un d’enfer. »

Elle lui adressa un petit sourire, presque gêné avant de détourner le regard et s’occuper les mains en attrapant une serviette qu’elle fit passer à Ray et une autre dont elle se servit pour se nettoyer les mains. Le compliment que lui fit ce dernier sur son plat préféré lui arracha un nouveau sourire, cette fois-ci bien plus large et éclatant, et la légère gêne qu’elle avait pu ressentir s’évanouit comme neige au soleil. Elle se retourna vers Ray, le regard pétillant, et tendit la main pour lui ébouriffer tendrement les cheveux.

« Je t’avais bien dit. Je savais que ça te plairait. Personne ne peut résister au mexicain. »

Elle était sur le point de reprendre son empanada quand Ray reprit la parole, et ce qu’il lui dit la coupa court dans son élan. Elle releva les yeux vers lui, sceptique et confuse, sans pour autant réussir à s’empêcher de sourire quand le visage de ce dernier prit un pli gêné. Pour un homme de son envergure, un homme au cerveau si efficace et dont le hobby le plus prenant était l’héroïsme, il était parfois d’une maladresse presque enfantine, qui ne cessait de donner envie à Jessica de lui pincer les joues. De la manière la moins bizarre qui soit, évidemment. Mais il lui restait un minimum de self-control – assez, à vrai dire, pour qu’elle se contente de tourner vers Ray un regard amusé et taquin.

« L’AtomLand, » dit-elle, voulant tester cette nouvelle combination de sons sur le dos de sa langue. Le nom était… enfantin. Candide. Elle croisa le regard de Ray. Adorable. « Ca me rappelle la poche de dimension que j’ai, dans mon anneau. C’est là que je garde ma lanterne. Hal m’a raconté qu’Abin Sur y avait, un jour, emprisonné un sorcier… Ca me paraît gros, quand même. J’arrive même pas encore à y aller moi-même. »

Elle eut une petite moue désabusée qui s’effaça rapidement. Il lui était difficile de ressentir pleinement le poids de ce qu’elle attribuait comme un échec alors qu’elle était face à Ray et que ce dernier la regardait avec tant de … quelque choes. Tant de quelque chose. Il ne la lâchait jamais des yeux, et son regard, parfois, envahissait le champ de vision de Jessica, mas ce n’était pas désagréable. Comme sa difficulté à s’enfoncer plus bas que terre quand elle était près de lui. Pas désagréable du tout.

Ceci dit, le regard qu’il lui lança une fois qu’il lui proposa de l’amener dans l’AtomLand n’était pas seulement… quelque chose. Il était encore plus présent, plus fort que ça. Elle comprit immédiatement que ce qu’il lui proposait était spécial, tout comme elle avait compris que le livre qu’il lui avait présenté un peu plus tôt était important. Elle comprenait tellement de choses avec lui, elle qui avait tant de mal à faire face au monde, à nouer des liens avec les gens. Il lui rendait la tâche tellement facile. Et il avait l’air si … ému et hésitant, qu’elle se sentit elle aussi prise d’émotion.

Elle esquissa un léger sourire et hocha presque timidement la tête.

« J’adorerais que tu me montres, » dit-elle à demi-mots. « J’aime voler moi aussi, mais je te promets de ne pas essayer, » rajouta-t-elle avec un petit sourire, dans l’espoir d’alléger ce qui lui pesait sur le cœur et qui la rendait presque fébrile. Elle lâcha prise, s’abandonna complètement et tendit la main pour attraper celle de Ray. « Je ne te lâcherai pas, » conclut-elle avec douceur.

Avec promesse.




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Ray Palmer
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DC : Superman - Reverse-Flash.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
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Re: Only human ; PV Atom Dim 24 Déc 2017 - 15:21

Ray pouffe quand Jessica évoque le combat en ballerines - puis rougit, quand elle évoque son costume serré ; il l'a remarqué, bien sûr. Il n'est pas aveugle, et demeure un homme... et elle une femme ; très belle, et aux courbes qui attirent l'oeil. S'il tente d'être un gentleman et de n'en rien montrer, il ne peut nier que Jessica est très attirante.
Il détourne donc le regard quelques instants - et s'en félicite, car il rougit encore plus quand elle lui dit qu'il n'a pas besoin de se changer en Batman, qu'il est bien mieux ainsi ; il ne sait que dire.

Depuis toujours, Palmer sait qu'il n'a rien des "vedettes" dans la communauté Héroïque... il n'a rien de Superman, de Flash, de Green Lantern, de Wonder Woman et bien sûr de Batman. Si ce dernier demeure sombre et mystérieux, il n'a cessé de gagner en popularité et en charisme, même dans leur petit monde.
Que Jessica lui dise cela le touche, bien plus qu'il ne veut l'admettre ; mais, comprenant qu'il reste silencieux un poil trop longtemps, le scientifique se reprend, et se tourne vers elle pour esquisser un petit sourire.


"Ha, c'est gentil... j'avoue que je ne suis pas fan du cuir ou du kevlar, mais... ah, j'aurais pu utiliser le costume d'Al Pratt, le premier Atom - il a une cape, après tout. Mais je crois que mes jambes ne sont vraiment pas assez belles pour être ainsi montrées."

Il rit, de manière douce et claire, avant de s'arrêter, pour esquisser un sourire sincère à l'attention de la jeune femme.

"Va pour un duo, alors. Green Lantern & Atom - tremblez, terreurs d'Ivy Town, la lueur de l'espoir va grandir d'un coup !"

Le micro-Héros s'amuse de son trait d'esprit et sourit - mais rougit, encore, quand Jessica vient ébouriffer ses cheveux. Il se reprend cependant plus vite, et laisse son regard concentré entièrement sur le beau et doux visage de la jeune femme.
Bon sang, pense-t-il. Comment ais-je pu vivre ici sans quelqu'un comme elle... sans elle.


"Je ne sais pas si quelqu'un peut résister au mexicain... mais moi non. Je ne peux ni résister à son plat phare - ni à la plus merveilleuse des Mexicaines."

Ray prononce ces mots avec une douceur, une tendresse et un charme qu'on lui connaît peu ; il enchaîne en lui adressant un clin d'oeil digne d'Hal Jordan - puis se détourne, et emmène les assiettes.
Alors qu'il commence à les ranger, il se demande ce qu'il vient de faire... pourquoi il l'a fait ; et la réponse est alors évidente. Parce qu'il a eu envie, tout simplement.
Il ne comprend pas vraiment pourquoi - mais, heureusement, Jessica enchaîne sur l'AtomLand ; et il peut faire de même.


"Hem... j'ai été dans la dimension de l'anneau de Hal, une fois. On a affronté un type qu'Abin Sur y avait caché. Une sale affaire, à l'époque on ne s'était rien dit de nos identités, et c'était galère... mais j'y ai déjà été, oui, dans un anneau. Je saurais y retourner."

Après avoir rangé, Palmer se tourne et esquisse un sourire rassurant, confiant vers elle.

"Si tu veux, on pourra aller ensemble dans ton anneau... quand tu le voudras. On a le temps. Moi, en tout cas, j'ai tout le temps du monde."

Jessica, ensuite, le rassure, l'apaise comme d'habitude, cette fois-ci sur l'AtomLand ; elle s'empare même de sa main, et il accepte - avant de sourire, bêtement.
Il aime la toucher. Il aime qu'elle le touche. Il aime leur contact.


"Merci... merci beaucoup. Je te propose de te laisser te poser, de déballer tes affaires, peut-être prendre une douche, et après on y va, OK ?"

Sans s'en rendre compte, il s'est rapproché d'elle, et se retrouve à nouveau à quelques centimètres.
Et c'est agréable.
L'instant dure à nouveau quelques moments, quelques secondes terribles ; il sent son odeur, douce et tendre. Il sent sa respiration sur lui.
Il aime cela - mais se détache d'elle, car il n'est pas forcément prêt pour la suite. Pas encore.


"Je... hey, je vais t'aider à ouvrir tes bagages, OK ? Et après je te sors une serviette, au cas où."

Un petit clin d'oeil, et il attire Jessica dans la partie principale du loft. Sans un mot, il dépose les valises dans la chambre, puis disparaît quelques instants - avant de réapparaître, les mains dans les poches et un sourire sincère sur le visage.

"Voilà... je t'ai préparé une serviette et tout dans la salle de bains. Tu... veux peut-être pas que j'assiste au déballage de tes affaires, je comprendrais. Je vais me mettre là."

Il montre le salon, en face de l'espace vitré qui le sépare de la chambre.

"Donc juste à côté... appelle-moi, si besoin, hein. Enfin, dis-le. J'veux dire, j'suis à côté et... breeeef. Bon déballage, coloc' !"

Un petit sourire, et Ray se retrouve alors sur le canapé.
Sans un mot, il sort un micro-PC caché sous un coussin, l'allume - et commence à pianoter, très vite. Si Jessica est curieuse, elle peut voir, via la surface vitrée, qu'il répond à un e-mail d'un étudiant terrorisé à l'idée de rater ses partiels ; et Palmer le conseille, le détend, le guide.
La conversation passe rapidement ailleurs, sur un logiciel de discussion instantanée, où le scientifique jongle entre plusieurs discussions - trois étudiants en quête de réponse, l'étudiant terrorisé de l'e-mail, et Cyborg, avec qui ils évoquent quelques phénomènes inquiétants dans le domaine de la Physique.
Le micro-Héros semble littéralement absorbé par ses discussions... mais se retourne, régulièrement, pour vérifier que Jessica va bien, et qu'elle n'a besoin de rien. Il essaye et veut être là pour les autres - mais surtout pour elle.

Pour lui, elle est sa priorité.
Tout simplement.
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Re: Only human ; PV Atom Jeu 28 Déc 2017 - 22:29




Only humanRay Palmer & Jessica CruzJessica n’était venue qu’avec une valise – une grosse valise, certes, mais une unique valise quand même. Elle n’avait pas grand-chose à New York, rien qui ne demandait beaucoup de place. Ses meubles avaient été loués en même temps que le petit appartement quand elle s’était installée après son inscription à la fac. Les quatre années qu’elle avait passées cachée du monde l’avaient obligée à vendre tout ce qu’elle avait possédé et qui avait alors la moindre valeur. Elle avait aussi jeté beaucoup de vêtements quand elle avait fait ses bagages : certaines tenues étaient vieillies, réduites à l’état de guenilles par les années, ou porteuses de trop de mauvais souvenirs et de rappels de mauvais épisodes. Elle était partie avec le strict minimum, ses affaires de toilettes, le peu de vêtements qu’elle avait pu sauver et quelques photos. Pour le reste, elle aviserait ici, à Ivy Town. C’était ce qu’elle s’était dit, ce qu’elle s’était affirmée, et elle s’était accrochée à cette idée de laisser le passé derrière elle. Maintenant qu’elle ouvrait sa valise sur le peu d’affaires qu’elle possédait et que ses yeux ne cessaient de faire l’aller-retour entre le tas de vêtements et le profil de Ray qu’elle apercevait toujours à travers la vitre, elle se demandait si le passé était vraiment ce qu’elle avait eu en tête quand elle avait fait ses bagages. Cela lui semblait tellement évident maintenant que ça en était risible. C’était dur de ne pas penser au futur, dans ce loft, avec Ray près d’elle. Peut-être que ça n’avait pas été une question de passé, comme elle l’avait cru, mais plutôt une envie de pouvoir se refaire, une envie de construire son futur de toute part. La nuance était légère, presque infime, mais dans le silence de la chambre de verre, dans l’immensité du loft qui l’abriterait désormais, c’était une nuance qu’elle ne pouvait ignorer.

Elle regardait en avant. Enfin.

Jessica esquissa un sourire et détacha son regard de Ray – elle avait reconnu les couleurs du site sur lequel il naviguait pour l’avoir déjà vu auparavant. (Et pour avoir, elle aussi, traîné un peu, bien qu’elle n’oserait jamais l’avouer à voix haute.) Il était sur le site de l’université d’Ivy Town, probablement occupé à répondre à des étudiants, à s’assurer que tout allait bien pour tout le monde comme si c’était la chose la plus importante à faire. Un sweat bien trop grand pour elle dans les mains, Jessica se figea l’espace d’un instant, ses yeux courant sur la nuque de Ray et l’esprit soudain en proie à la morsure familière de ses angoisses. Et si c’était tout ce qu’elle était pour lui ? Un cas à arranger, une mission de secours ? Et si ce n’était pas vraiment elle qui l’intéressait mais l’énorme bagage émotionnel qu’elle se trimballait ?

Sa gorge se noua, sa peau lui donna l’impression de perdre plusieurs degrés en flèche. Elle eut l’impression de sentir la gravité, lourde et inéluctable, se resserrer autour de ses chevilles, et elle s’en angoissa encore plus : elle ne devrait pas être capable de sentir la gravité. Sauf si il se passait quelque chose d’anormal. Etaient-ils attaqués ? La Terre était-elle sur le point de l’avaler entière ? Jessica ferma les yeux, se mordit la lèvre et attendit, patiemment, que la sensation de vertige se calme, que la panique et l’angoisse arrêtent de hurler et retrouvent le bourdonnement lointain et familier.

« Pauvre fille, » souffla-t-elle pour elle-même.

Le son de sa propre voix perça le brouillard qui l’enveloppait, ses intonations étaient reconnaissables, habituelles, et Jessica s’y agrippa pour se sortir de l’épisode de dissociation qui pointait le bout de son nez et menaçait de l’avaler toute entière. Histoire de faire bonne mesure, elle ajouta à sa concoction maison une ribambelle d’injures en espagnol, le tout toujours dans un murmure.

Quand ses yeux se rouvrirent, ils se posèrent instinctivement sur Ray. Elle fit la moue, hésita un instant puis déballa rapidement ses affaires qu’elle rangea à la va vite – et en boule – dans les tiroirs de la commode qu’il avait dû vider auparavant pour elle. Parce qu’il tenait à elle, se répéta-t-elle. Pas parce que c’était ce qu’il fallait faire. Elle se dépêcha d’aller dans la salle de bains, avec dans l’idée de noyer toutes ces pensées stupides et non fondées qui continuaient de lui tirailler l’estomac. Il lui fallut trois shampoings pour ce faire, et un décompte régulier et sans faute de cent à zéro. Elle savait que ses premiers jours à Ivy Town seraient compliqués, elle l’avait toujours su, et Ray n’était pas sans l’ignorer non plus. Mais ils s’étaient tous les deux dits que la présence de ce dernier l’aiderait. Ce serait la seule constante familière à laquelle elle aurait accès, la seule chose palpable qui liait son passé et son tout nouveau présent, et elle ne pouvait pas le perdre. Elle ne pouvait pas s’en débarrasser à coup de crises de panique. Elle avait bien trop besoin de lui.

Et il était bien plus qu’un roc pour elle pour que ça n’arrive de toute façon.

Elle tressa ses cheveux à la va-vite, se rhabilla tout aussi rapidement et s’empressa de sortir de la chambre pour rejoindre le salon, en essayant d’ignorer la commode qui lui lançait de longs regards de reproche à cause du bazar que Jessica avait mis dans ses tiroirs.

« Ray ? » demanda-t-elle alors qu’elle s’approchait de ce dernier, pour s’assurer qu’elle ne le dérangerait pas. Elle s’assit immédiatement près de lui et lui prit la main sans s’en rendre compte, sans même penser au message qu’il était de toute évidence en train de taper et qu’elle venait de stopper. Ses doigts se refermèrent autour de ceux du physicien et elle lui esquissa un sourire.

« Ce que tu as dit tout à l’heure, sur mon anneau… Je suis d’accord. Si ça ne te dérange pas, je veux bien que tu m’apprennes, que tu me montres. J’aurais moins peur avec toi. » Elle esquissa un petit sourire. « Et mon anneau préfère quand je n’ai pas peur, en règle générale. »

Elle jeta un regard à l’écran de l’ordinateur de Ray, par réflexe, et esquissa une grimace en se rendant compte cette fois-ci qu’elle l’avait coupé alors qu’il avait semblé occupé. Elle écarta sa main avec un petit sourire d’excuse.

« Je suis prête si tu veux me montrer l’AtomLand. Mais si tu es occupé, je peux attendre aussi, ne t’inquiète pas, » ajouta-t-elle avec un petit sourire. Elle désigna l’écran d’un geste vague de la main. « Je vois que… Lexie Wright est plutôt inquiète quant aux examens de la semaine prochaine. »

Elle se retint de formuler ses inquiétudes toutes récentes, qu'elle savait infondées, mais qu'elle ressentait d'une toute autre manière. Elle ne voulait pas le vexer. Elle ne voulait pas donner une chance à ses stupides peurs de prendre une place dans sa première journée à Ivy Town. Pour une fois, elle aurait voulu ne pas être là. Ne pas être entièrement elle. Si elle pouvait se résumer à ce contact entre sa main et celle de Ray, elle l'aurait fait avec plaisir. Si seulement elle était capable de tels miracles...!




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Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
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Re: Only human ; PV Atom Ven 29 Déc 2017 - 20:02

Ray Palmer est un passionné - et surtout par les autres.
Que cela soit parce qu'il aime aider les gens, parce qu'il a besoin de se sentir utile, parce qu'il a envie d'obtenir la reconnaissance et l'affection qui lui sont indispensables et dont il a tant manqué, il veut être présent pour autrui... il veut aider, assister, accompagner, expliquer, faire comprendre ; être professeur n'est pas seulement une fonction, mais aussi un mode de vie.
Cela explique qu'il soit tant présent pour autrui - et cela explique, au début, pourquoi il a voulu aider Jessica Cruz ; au début, au moins. Depuis, les motivations ont changé, sont devenues plus fortes... plus profondes. Plus intenses.


"Hey."

Plongé dans ses e-mails et dans plusieurs conversations instantanées, le scientifique en sort uniquement quand Jessica vient le rejoindre. Par réflexe, ses doigts s'enferment dans ceux de la jeune femme, et il sourit ; d'aise, de plaisir, et de soulagement.
Ça lui manquait, tout simplement.


"Lexie Wright est toujours inquiète - et Lexie Wright réussit toujours ses examens. C'est une angoissée chronique, très gentille, mais qui a, à chaque fois, besoin d'être rassurée... je suis là pour ça, mais il faut aussi qu'elle apprenne à prendre sur elle."

Avec sa main libre, il éteint son ordinateur, et le rejette sur le canapé.

"Et la patience, aussi."

Ray sourit, encore ; il est bien, là.
Il apprécie ces moments, ces échanges, cette intimité. Il apprécie aussi que Jessica soit prête à aller au bout de ses limites, de tester, de tenter, d'affronter ses peurs ; il en est touché, honoré, et fier. Et il doit, il va en être digne, il se le jure.


"On ira ensemble, dans ton anneau... et on verra ce qu'il y a ; et on s'en occupera. Ensemble."

Il lui adresse un clin d'oeil, en se rapprochant naturellement d'elle.

"Et bon, comment pourrais-je refuser quelque chose qui plaira à ton anneau ? J'ai trop peur d'énerver la soi-disant arme la plus dangereuse de l'Univers !"

Palmer rit, pouffe, avant de se lever. A regret, il lâche la main de Jessica, et fait un pas en arrière.

"Merci... merci de venir avec moi. Ça compte, pour moi. Attention..."

Il ferme les yeux, active ses pouvoirs en faisant disparaître son sourire gêné...
Only human ; PV Atom Atom_%28Ray_Palmer%29
... et réapparaît en Atom, en costume officiel.

"... me voilà !"

Il lève sa main gantée, et la tend directement vers Jessica.

"Je peux te faire rapetisser et me suivre - ce n'est pas dangereux. Disons que, si tu restes moins d'une heure dans cet état, c'est pas dangereux. Après... bah, on verra."

Conscient de ce qu'il vient de dire, il se dépêche de reprendre.

"T'en fais pas... je gère. Ça durera moins d'une heure. Et il est hors de question qu'il t'arrive quelque chose."

Il s'empare de sa main, et lui offre un sourire à qui on ne peut rien refuser.

"Viens, luciole."

Et, sans prévenir, il active ses pouvoirs, rapetisse - et rapetisse Jessica avec lui.
Directement, une partie privée du Microvers !


**
*
**

Le transfert dans l'Univers en dessous de celui du monde normal est... une chute.
Une chute dans le vide.
Une chute dans l'infiniment petit - une chute dans un puits sans fin, sans fond, avec des flashs lumineux agressifs, et l'impression de ne jamais pouvoir s'arrêter.

Heureusement, pour Jessica Cruz, cette chute s'arrête.
Notamment quand la voix douce de Ray Palmer se fait entendre.


"Voilà... on est arrivés."

En rouvrant les yeux, la jeune femme peut d'abord être perturbée, perdue, paumée - mais elle retrouve rapidement ses sens ; et découvre, enfin, l'étrange Univers qui l'entoure.

Only human ; PV Atom Videoblocks-alien-city-and-the-big-moon-strange-buildings-stand-in-the-middle-of-the-water-in-the-dark-starry-sky-is-a-huge-blue-planet-and-floating-clouds-they-are-reflected-in-the-water-the-planet-is-fast-approaching_b5gmu46pl_thumbnail-full10

Un monde différent, aux allures différentes, aux bâtiments différents, dans un horizon différent ; le Microvers. Un Univers entièrement bizarre et mystérieux, mais qui peut paraître excitant pour certains - et fait naître, immanquablement, un sourire à Atom, aux côtés de la Green Lantern.

"Voici... l'AtomLand, un petit royaume du Microvers. C'est... à moi. Je l'ai protégé, annexé, et personne n'y a accès - hormis moi. Et ceux que j'invite. Mais j'ai jamais invité personne, sauf toi, alors... l'AtomLand n'est qu'à toi. Et moi."

Un peu gauche, Ray adresse un clin d'oeil à Jessica.

"Les règles sont... un peu différentes, ici. Tu peux plus aisément flotter, voler - la gravité est différente. Il faudra t'y habituer. Viens - suis-moi !"

Excité, simplement heureux de partager ce moment et ce monde avec elle, il s'élève dans les airs, lui qui a la même taille que Jessica ; et il l'emmène, rapidement, vers l'entrée d'un de ces étranges bâtiments. Il l'ouvre, et pénètre directement à l'intérieur.

"C'est ici que j'ai rangé des trucs que j'ai récupérés au fil de mes aventures dans le Microvers. Il y a eu beaucoup de meubles, de choses, d'engins qui ont atterri ici par hasard, et j'ai entrepris de les rassembler, mais..."

La jeune femme peut découvrir, en rentrant, l'intérieur du bâtiment...
Only human ; PV Atom Warehouse-13-entrepot
... un gigantesque entrepôt, extrêmement bien rangé mais impressionnant par son ampleur.

"... il y a beaucoup de trucs. Je sais qu'il y a des divans, des lits, et de la déco' de chambre, mais..."

Palmer se tourne vers Jessica, et passe doucement sa main gantée sur son masque, les épaules un peu basses.

"... il y a beaucoup, ouais. Prête pour un peu de recherche... archéologique ?"

Il sourit timidement, et ouvre la main pour inviter Jessica à se lancer.
Avec lui. Toujours.
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Re: Only human ; PV Atom Mar 2 Jan 2018 - 20:10




Only humanRay Palmer & Jessica CruzElle hésita. Evidemment, elle hésita. N’importe qui aurait hésité à sa place, non ? Jessica n’était peut-être pas une scientifique, mais elle était assez curieuse pour savoir que rétrécir au point de pouvoir interagir avec un micro univers demandait, justement, beaucoup… beaucoup, beaucoup de diminution. Ray en avait fait sa marque de fabrique, son pouvoir et sa particularité, et combien de fois l’avait-elle vu le faire, de ses propres yeux, avant de reprendre sa taille normale, sans l’ombre d’une séquelle ? Elle hésita, oui, mais elle savait que ses doutes n’étaient pas fondés – disons, pas entièrement. Elle était entre de bonnes mains et sa confiance en Ray était totale - ça, au moins, ne lui donnait aucune raison de douter.

Il y avait de ça ce qui lui semblait une éternité, Ray Palmer, vêtu du même costume qu’il portait à cet instant, était venu la calmer à New York et lui avait offert sa première lueur d’espoir face à Volthoom. Elle devrait avoir honte d’hésiter, tiens.

Le menton levé, elle tendit le bras et attrapa la main que Ray lui tendait, l’air aussi confiante que possible. Mais c’était avant, évidemment, qu’il ne lui parle d’un décompte et d’une possibilité de problème.

« Attends, qu – » commença-t-elle.

Mais elle ne put finir, la transformation débuta, et elle perdit pied. Elle perdit littéralement pieds. Elle ne vit rien, parce qu’elle ferma les yeux dès que la sensation de vertige s’empara d’elle, mais elle eut l’impression de voir défiler, de l’autre côté de ses paupières closes, centaines et centaines de mètres. Son cœur s’emballa, ses doigts se crispèrent sur le costume de Ray, et elle ne put s’empêcher de se demander si ça faisait mal, de s’écraser au sol après une telle chute. Elle ne sentirait probablement rien – bon sang, elle espérait qu’elle ne sentirait rien ! Elle se resserra un peu plus contre Ray, se mordit la lèvre inférieure et attendit l’inévitable.

L’inévitable qui ne vint jamais. Evidemment.

Jessica ne s’en rendit pas compte immédiatement. Les tâches laissées sur l’envers de ses paupières par les étranges lumières qu’ils avaient croisées dans leur chute continuaient de danser devant ses iris, et son cœur battait encore à tout rompre dans sa poitrine. La voix de Ray, cependant, la sortie de son état de confusion et elle finit par rouvrir les yeux avant de se figer devant la vision qui s’imposait à elle.

« Je… wow. »

Le micro univers.. et bien, n’avait pas l’air micro du tout. Elle pivota sur ses pieds alors que Ray lui présentait l’endroit. Elle savait qu’elle avait probablement l’air d’une idiote, que ses yeux étaient écarquillés et sa bouche grande ouverte, mais ce n’était pas du tout ce qu’elle avait imaginé. En toute honnêteté, si Ray lui avait demandé ce qu’elle pensait trouver dans cet AtomLand, elle aurait parlé d’un endroit caché de sa cuisine, entre son toaster et son mur, un endroit si petit que le reste de la cuisine lui aurait semblé être une planète. Mais c’était en réalité le contraire. C’était ce petit bout d’univers qui lui donnait l’impression d’être dans l’espace.

« C’est très… surréaliste, » finit-elle par dire avant de tourner la tête vers Ray. « Mon cerveau est un peu perdu, parce qu’il ne comprend pas mais… je crois que ça me plaît. » Elle sourit en jetant un nouveau regard autour d’elle. « C’est très différent, c’est sûr. »

Elle tendit la main et attrapa celle de Ray alors que ce dernier lui expliquait les quelques changements auxquels il fallait qu’elle s’habitude. Elle réalisa alors seulement qu’elle se sentait, en effet, plus légère. C’était difficile d’en comprendre les raisons et la physique, mais elle décida de ne pas se perdre dans ses interrogations. Elle connaissait son cerveau et, surtout, elle connaissait la tendance de ce dernier à partir en spiral hors de contrôle, et Ray avait l’air bien trop excité et ravi de l’avoir amenée dans son petit coin de paradis pour qu’elle ne gâche son plaisir avec les stupidités que son cerveau ne pouvait s’empêcher de produire.

Elle se laissa donc amener vers le bâtiment le plus proche tout en s’extasiant des bonds qu’il faisait. Elle se demanda si Armstrong avait ressenti la même chose sur la Lune, s’il s’agissait du même phénomène et si les nombres étaient les mêmes. Elle n’était peut-être pas la première à mettre les pieds sur ce monde, mais elle était la première à le faire avec Ray. Une partie d’elle s’en ravit. Une partie très importante. Une partie qui se mit à imaginer une petite amie, une rivale potentielle et qui prit plaisir à pointer cette dernière du doigt et à s’écrier ha ha ! Dans ta face !.

Une partie avec bien trop d’imagination. Jessica se secoua mentalement, embarrassée. Heureusement pour elle, Ray lui offrit, sans s’en rendre compte, la meilleure des distractions. Jessica se figea sur le seuil du hangar, les yeux écarquillés.

« Wow, » dit-elle, une fois de plus. « Tout ça est à toi ? C’est pareil dans tous les autres bâtiments qu’on a vus ? »

Elle jeta un nouveau regard aux longues allées et aux caisses entreposées sur les étagères, et eut un léger éclat de rire.

« Et bien, voilà qui te sauve à jamais du problème de manque de rangement dans un appartement. »

Sa voix résonna autour d’elle, et sans qu’elle ne sache exactement pourquoi, elle s’en amusa encore plus. Elle était littéralement seule au monde avec Ray. Et elle aimait ça.

« Au boulot, alors. Avançons ensemble dans une même allée, mais en s’occupant chacun d’un côté. » Elle marqua une pause et son sourire s’agrandit. « Le premier qui trouve quelque chose à droit de demander ce qu’il veut à l’autre. »

Elle posa ses mains sur ses hanches, l’air faussement sévère.

« Et pas de tricherie, mon cher ! »




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Ray Palmer
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DC : Superman - Reverse-Flash.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
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Re: Only human ; PV Atom Mar 2 Jan 2018 - 21:41

Troublée par son arrivée dans l'AtomLand, une zone perdue et cachée par Ray dans le Microvers, Jessica Cruz suit rapidement son cher ami à l'intérieur de son jardin secret - et elle ne voie pas, elle ne peut pas vraiment voir le trouble qui agite ce dernier.

Alors qu'ils avancent, qu'il tient toujours sa main et augmente même, inconsciemment, la pression du contact, il sent... quelque chose, en lui.
Elle est la première qu'il amène ici ; la première, tout court. Ni Ryan, ni Adam, ni Carter, ni Barry, ni Laëthwen et ni même Jean ne sont venus. Il a toujours conservé l'AtomLand pour lui, comme son foyer, son point de repli, son... jardin secret, oui.
Jamais il n'a amené quelqu'un ici ; avant elle.

Ils continuent d'avancer, mais le micro-Héros demeure silencieux, gêné, n'esquissant que quelques sourires ; il est troublé.
Il est troublé, oui... car il aime ça. Il a eu peur, quand il l'a amenée, car il craignait sa réaction, il craignait le choc - et le résultat est au-delà de ses espérances.
Elle a eu peur... mais elle a osé, elle a foncé, elle a dépassé sa crainte ; pour lui. Mieux encore - ça lui plaît, ça se voit et elle l'a dit ; mais, surtout, ça se voit. Et tandis qu'ils débarquent dans l'entrepôt principal, qu'elle est impressionnée par l'ampleur du lieu, qu'elle ne se démonte pas et plaisante même, avant de lancer un petit défi... le sentiment augmente.

Le trouble augmente.
Car quelque chose se débloque, en lui.

Quelque chose de fort. Quelque chose d'intime. Quelque chose de puissant. Quelque chose qui prend une forme d'évidence.
Elle... il l'a amené, elle. Dans son jardin secret. Et elle aime. Et elle y évolue comme un poisson dans l'eau. Et elle... elle semble à sa place.
Ici. Avec lui, surtout.


"Tout... est à moi, oui. J'ai que trente-et-un ans, mais je suis Atom depuis presque quinze ans maintenant - et j'ai vécu pas mal de trucs. J'ai pas la fixette de la collection comme Bruce, j'ai pas d'AtomCave, mais... j'ai gardé. J'ai réuni. J'ai conservé.
Je... suis comme ça. Je jette rien. J'aime rien casser ou oublier. Je garde les trucs, je les améliore, je..."


Ray tient toujours la main de Jessica, et plante son regard dans celui de Jessica ; il sourit. Doucement. Tendrement. Et plus, même.

"Je garde et je protège ce que je trouve. J'suis comme ça."

Il lui adresse un clin d'oeil - puis enchaîne, en laissant ses yeux glisser sur les nombreuses caisses autour. Quittant, à regret, ceux de Jessica.

"Ton idée me va, luciole... et promis, pas de triche ! Tout est à moi ici, mais crois bien que j'ai fichtrement aucune idée de ce qu'il y a là-dedans..."

Palmer sourit, rit même avec légèreté, puis se lance.
Sans un mot de plus, il se lance alors avec elle - et abandonne, aussi avec regret, la main gantée de la Green Lantern. Ils se plongent tous deux dans l'analyse, la recherche... et ils comprennent, rapidement, que cela ne sera pas aisé.
Si Atom a l'avantage de tout garder, il a le défaut de ne rien jeter - et tous deux comprennent, bien vite, qu'il a emmagasiné beaucoup d'éléments, d'objets, d'artefacts inutiles, ou pas loin !

Les minutes s'écoulent, alors, et s'additionnent. Jessica et Ray s'abandonnent entièrement à leurs recherches, à l'ouverture de caisses, à la découverte de choses surprenantes - des armes issues des Morlaidhans, des prélevés d'explorations dans le Microvers, des costumes dédicacés de la J.S.A. que Ray a idolâtré dans sa jeunesse, des dizaines de copies oubliées de ses élèves, des notes sur des projets abandonnés, des totems de civilisations disparues...
Beaucoup, beaucoup de choses, oui ; et encore plus de bordel.


"HA !"

Au bout de dix-sept minutes tout pile, Ray relève la tête - et pointe directement une caisse, qu'il vient d'ouvrir.

"TROUVÉ !"

Il fait signe à Jessica de s'approcher, pour découvrir un lit en kit... mais un lit qui semble agréable et stylisé.

"Bon, ça fait déjà le lit... manquent quelques éléments de déco', mais le plus gros est là ! J'avais trouvé ça dans les ruines d'un magasin rapetissé par erreur par le Micro/Gang... une sale histoire, bref..."

Alors que la jeune femme est à ses côtés, il tourne son visage vers elle - et sourit, encore. Doucement. Tendrement. Et plus, oui.

"Bon... on va dire que j'ai gagné la première manche, non ?"

Sa voix est douce, presque sucrée ; presque charmeuse, inconsciemment.

"Que pourrais-je demander... hum..."

Ils ne sont qu'à quelques centimètres l'un de l'autre - encore.
Il sent son parfum, entêtant, et sa respiration ; il aime ça. Comme il aime sa présence, ici. Comme il aime ses réactions. Comme il aime ce qu'elle fait, ce qu'elle dit ; ce qu'elle est.
Le trouble revient, augmente même. Explose.
Il ne sait que faire, que dire ; et il attend. Perdu... et troublé, oui.
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Re: Only human ; PV Atom Mer 3 Jan 2018 - 22:02




Only humanRay Palmer & Jessica CruzLe hangar semblait sans fin. Les caisses qui recouvraient les étagères semblaient sans fond. Jessica était assez compétitive pour y voir là un défi qu’elle devait à tout prix remporter – en toute amitié, évidemment. Elle échangea un dernier regard amusé avec Ray avant de se lancer sur le côté gauche de l’allée, un plan frais dans son esprit. L’anneau était son arme mystérieuse, l’assurance de sa victoire, et elle en fit le test avec la première caisse. Elle posa sa main contre le bois épais, semblable en tout point avec le bois de n’importe quelle caisse similaire dans le monde normal, et laissa son anneau en scanner et analyser le contenu. La liste se déroula dans son cerveau comme si elle avait fouillé elle-même, mais aucun des trésors que renformait la caisse ne l’intéressait. Dans son dos, Ray fouillait toujours sa première caisse. La victoire était sienne.

Un grand sourire aux lèvres, elle décolla du sol pour aller s’occuper de la caisse sur l’étagère du haut, les pensées bouillonnantes - son sujet principal de réflexion étant : qu’allait-elle demander à Ray ? L’anneau se chargea de monter l’inventaire de ce qu’elle venait de dégoter, et elle était sur le point de se détourner pour se tourner vers une autre caisse quand un des objets résonna dans son esprit.

Un totem Huaxtèque.

Intriguée, Jessica se détourna de la troisième caisse vers laquelle elle se précipitait pour revenir ouvrir la seconde. Elle se pencha au-dessus et découvrit, à sa grande surprise, le dit Totem, rangé avec précaution entre des dizaines de livres et de feuilles volantes. La relique semblait attendre, patiemment, qu’on vienne l’étudier de plus près mais Jessica s’intéressa d’abord aux feuilles volantes.

Recouvertes de l’écriture de Ray, elle semblait relater un nombre important de faits et de découvertes, dans le plus grand détail, sur le peuple Huaxtèque – une des cultures Amérindiennes qui autrefois peuplaient le Mexique. Les ancêtres de Jessica. Elle se rendit alors compte de la stupidité de sa compétitivité, et lorsqu’elle releva finalement la tête sur le reste du hangar, elle vit l’endroit comme ce qu’il était réellement : un musée consacré à Ray, et Ray seulement.

Elle délaissa son anneau sans une once de regret et fouilla dans la caisse, ses yeux parcourant les écrits du héros avec avidité et plaisir. Il avait tant vécu. Il avait tant d’histoires à raconter, tant de choses qui pouvaient être dites de lui. Lorsqu’elle s’attaqua à la caisse suivante, elle passa en revue le moindre des objets qui y étaient présents. La question de l’intimité de Ray ne se posa pas vraiment, pas comme elle aurait peut-être dû se poser, en tout cas. L’AtomLand tout entier était Ray, et ce hangar n’était qu’une petite partie des centaines de secrets cachés tout autour d’elle. Il l’avait invité. Mais, plus que ça encore, elle sentait au fond d’elle qu’elle avait le droit de regarder. C’était comme si Ray lui-même lui avait donné l’autorisation. Elle savait, en tout cas, que si ça avait été son hangar, ses caisses et sa vie, elle aurait laissé Ray fouiller dans les moindres recoins. Elle avait envie qu’il sache tout, qu’il découvre tout.

Elle était au milieu de sa quatrième caisse quand la voix de Ray surgit, la faisant sursauter. Perdue dans son exploration aux objectifs bien différents de ceux de son partenaire, elle en avait presque oublié la compétition. Quand elle releva la tête vers le lit en kit que Ray exhibait fièrement cependant, tout lui revint. Et avec tout ça, son cœur gagne en vitesse dans sa poitrine.

« Un lit ? Bravo, » le félicita-t-elle avec un sourire en coin. « Tu gagnes la première manche haut la main. »

Elle déposa avec délicatesse le cadre photo qu’elle tenait au fond de la caisse, et rangea tout aussi précieusement cette image de Ray plus jeune et nouveau professeur à l’université dans un coin de son esprit. Le hangar se vidait au fur et à mesure qu’elle découvrait ses secrets, mais son esprit, lui, se remplissait. Il se remplissait de Ray.

Elle le rejoignit en quelques pas et jeta un regard curieux dans la caisse ouverte aux pieds de Ray avant de relever la tête vers ce dernier avec un sourire sincère et chaleureux. Elle avait toujours pensé qu’il était exceptionnel. Elle l’avait toujours trouvé intéressant, inspirant, important. Pour elle, il était grand, plus grand que les autres grands héros de ce monde. C’était sa voix qu’elle entendait quand elle voulait repousser les peurs et les doutes, et sa voix seule qui parvenait à l’atteindre qu’elle était avalée par les peurs et les doutes. Il avait une place si importante dans sa vie, et cette place ne cessait de s’agrandir, de s’élargir. Il était là, si près d’elle, et elle n’arrivait pas à le concevoir, elle n’arrivait pas à assimiler sa présence, parce qu’il lui semblait être… tellement de choses. C’était comme si son existence, ce qu’il était, ce qu’il représentait, ne rentrait plus dans son corps. Elle étouffait, elle était prise d’assaut, mais elle ne pouvait s’écarter.

Parce qu’il était là, tout près. Si près.

Tout s’enclencha. Les failles se refermèrent et les pièces de puzzle qu’elle avait mis de côté jusque là s’assemblèrent. L’image qui en résulta lui parut tellement évidente qu’elle en aurait ri si sa gorge n’était pas nouée. Elle avait l’impression nette que tout ce qu’ils avaient pu faire, chaque mot qu’ils s’étaient dits n’avaient eu d’autre rôle que de les amener à cet instant précis, dans ce hangar hors du monde. Pour la première fois, l’idée qu’un Destin pesait sur elle, sur eux, ne lui parut pas si désagréable. Si son destin était de se tenir là, à regarder Ray droit dans les yeux, le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine, et le souffle entrecoupé, alors la vie n’était pas si mauvaise.

La vie n’était pas si mauvaise.

Elle esquissa un léger sourire et attrapa la main de Ray à l’aveuglette.

« Demande-le, » dit-elle, doucement. « Demande ce que tu as en tête. »

Ses doigts se glissèrent entre ceux de Ray sans qu’elle ne lâche ce dernier du regard.

« Et je te dirai oui. »




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Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
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Re: Only human ; PV Atom Jeu 4 Jan 2018 - 8:40

Son cœur bat si vite qu’il semble prêt à exploser. Sa respiration est si saccadée qu’il peut donner l’impression de chercher l’air. Ses muscles sont tellement crispés qu’il commence à ressentir des douleurs. Son nez s’enferme, s’immerge dans l’odeur naturelle et si douce qu’elle dégage. Ses yeux sont si fixés sur elle, sur son doux et sublime visage, sur ces détails qu’il a appris à connaître par cœur, à chercher, à espérer qu’il refuse même de battre les paupières.
Il a peur. Il a hâte. Il se perd. Il aime ça.

Alors qu’il ne se trouvait qu’à quelques centimètres d’elle, que son esprit comprenait enfin les multiples signes transmis par son inconscient depuis des semaines, alors qu’il se laissait aller et glissait quelques mots sur un ton charmeur… elle y a répondu.
Elle le fixe. Elle lui sourit. Elle s’est emparée de sa main, comme lui le souhaitait sans l’oser.

Et elle parle.
Elle lui dit des mots simples – des mots courts, des mots doux. Des mots vrais.
Des mots justes.

Ray la fixe, lui aussi. A quelques centimètres d’elle, le cœur crispé, le corps figé, la respiration saccadée, les yeux plongés dans les siens.
Il a peur. Il a hâte. Il se perd. Il aime ça.
Il hésite, cependant.
Il réfléchit. Il pense aux conséquences. Il pense à sa malédiction, aux pertes qu’il a subies, aux destins horribles de ses proches. Il pense à ce qu’elle peut subir, ce dont il peut souffrir. Il pense à ce que ça lui ferait, à la douleur qu’il ressentirait de cette perte. Il pense…

Il pense trop.


« Toi. »

Le mot, la pensée, la réponse, la réplique claque sans même qu’il s’en rende compte.
Et cela est une libération.


« C’est toi. »

Sa main libre se lève, et enlève son masque, pour révéler entièrement son visage – son visage entièrement tourné vers elle.

« C’est toi que je demande. »

Sa voix n’est plus modifiée par son masque, mais elle n’est qu’un souffle, qu’un murmure ; et elle s’achève, s’évapore sur sa dernière syllabe… car il fait le dernier pas qui le sépare d’elle, car il se penche en avant, car il ferme les yeux.
Car il pose ses lèvres sur les siennes, alors que sa main lâche son masque et se pose sur les reins de Jessica, pour se coller à elle.

Il l’embrasse.
Il essaye de l’embrasser, plutôt, car Ray Palmer est un homme qui tente, qui essaye, qui veut arrêter de penser, qui veut agir, qui veut vivre l’instant, qui veut se libérer et avancer grâce à elle – mais qui jamais, jamais n’imposera son souhait, sa pulsion, sa demande.

Il essaye de l’embrasser, donc, en se collant à elle, en la tenant.
Et cela semble bon. Et cela semble juste.
Et cela lui plaît.

Alors qu’ils partagent cette étreinte, que le micro-Héros se lance enfin, qu’ils sont collés au moins pour un instant, la pression qui s’est emparée de lui s’apaise – son corps se relâche.
Et ses pouvoirs s’activent.
Sans prévenir, sans même qu’il s’en rende compte, Atom modifie sa masse et celle de Jessica… pour grandir, pour changer de taille, pour quitter l’entrepôt et l’AtomLand et arriver… ailleurs.

Après quelques instants, une poignée de secondes, infime objectivement mais intense pour lui, Ray se recule – coupe le baiser, car il ne veut rien imposer et souhaite vérifier qu’il ne l’a pas forcée, qu’il n’a pas été trop loin, trop tôt.
Il recule, donc. Il lui sourit, en essayant de deviner ses pensées… et découvre, rapidement, où ils se trouvent.


« Oh. »

A regret, il arrête de la fixer, de l’observer, de l’admirer, et laisser ses yeux glisser autour d’eux…
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… sur un paysage paradisiaque et surprenant.

« Je… désolé. »

Les excuses peuvent autant valoir pour le transport que pour l’acte ; pratique, mais représentatif de sa timidité et de ses peurs.

« C’est… c’est un autre niveau du Microvers. C’est… je l’ai pas aménagé, mais je suis aussi le seul à le connaître. J’appelle ça… le Paradis. »

Il sourit, comme il le fait toujours devant cette vision sublime, puis se retourne vers elle.
Il lui sourit, alors, à elle, en la tenant toujours. Et il attend.
Impatient de savoir, même si au fond il sait. Impatient de la suite, surtout.
Avec de la peur, bien sûr – il ne peut entièrement s’en détacher. Mais avec envie, essentiellement, et une forme d’apaisement qu’elle lui apporte… enfin.

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Re: Only human ; PV Atom Mer 24 Jan 2018 - 1:10




Only humanRay Palmer & Jessica CruzMême avant que sa vie ne soit complètement chamboulée, Jessica n’avait que très rarement était sûre, complètement sûre. A dire vrai, elle pouvait compter sur les doigts d’une seule main toutes les fois où son cœur avait eu ce petit sursaut si particulier et où son être s’était rempli d’une certitude si forte et puissante qu’elle en avait eu le souffle coupé. Elle avait moins de dix ans la première fois où ça lui était arrivé alors qu’elle regardait sa mère préparait les galettes de pain qu’elle aimait tant. Elle avait alors été frappée par la certitude qu’un jour, la mortalité viendrait chercher sa mère et que ce jour-là, Jessica ne s’en remettrait pas. La deuxième fois que c’était arrivé, elle s’était tenue la tête entre les mains, ses ongles griffant encore et encore son visage et son désespoir l’étouffant et pesant sur sa gorge, et elle avait su, tellement clairement malgré la confusion de sa dissociation, qu’elle ne serait plus jamais la même.

C’était une sensation qui avait un arrière-goût apocalyptique pour elle, une sensation qui la laissait terrifiée et qui lui faisait l’effet d’un étau autour de son cœur. Mais pas cette fois-ci. Cette fois-ci, c’était une épiphanie, pas une modeste prophétie. Les yeux plongés dans ceux de Ray, elle sut, elle sut avec certitude ce qui était sur le point de se passer, et toutes les inquiétudes, toute la nervosité qu’elle avait pu ressentir, tout s’envola. Pendant l’espace de quelques millisecondes, elle n’était plus proie de ses angoisses. Libérée, bercée par sa certitude, elle se sentit enfler de joie et d’un bonheur si intense qu’il lui coupa le souffle. Tout comme le fit la voix de Ray quand ce dernier succomba finalement.

Elle esquissa un sourire, incapable de dire quoi que ce soit, alors que Ray se rapprocha d’elle mais elle l’accueillit dans son espace vital avec le même manque de combativité qu’elle avait accueillit chacune de ses anciennes révélations. Sauf que, cette fois-ci, elle n’avait pas envie de lutter. Elle leva une main et la posa sur la nuque de Ray, son regard plongé dans celui de ce dernier et lui sourit doucement, tendrement, tandis qu’il se penchait vers elle. Elle ferma les yeux et se laissa emporter.

Elle s’en rendait compte, désormais : elle avait attendu ce baiser si longtemps. Elle en avait rêvé sans même oser se l’avouer, et rien ne lui semblait plus juste que cette intimité qu’elle partageait avec Ray. Elle sentit la main de ce dernier se nicher sur ses hanches et son contact se propagea en elle, telles les secousses d’un tremblement de terre. Elle serra sa propre main sur le bras de Ray en réponse, ses autres doigts enfouis dans les cheveux sur sa nuque.

Tout était de nouveau juste et normal. Elle était de nouveau juste et normale.

Elle ne sentit même pas les pouvoirs de Ray faire des leurs, si bien que quand il s’écarta et qu’il détacha son regard d’elle, elle mit un certain temps à comprendre la confusion sur son visage. Elle mit encore plus longtemps à détourner le regard de ces traits qu’elle ne se lassait pas d’explorer. Le cœur battant à tout rompre dans la poitrine, elle tourna elle aussi la tête et découvrit un tout autre paysage encore plus beau que le premier. Surprise, elle entrouvrit les lèvres, les yeux courant d’une merveille à l’autre, et le cerveau incapable de comprendre comment une telle chose pouvait exister dans les limites de la Terre. La voix de Ray lui parvenait lointaine et la main qu’elle avait toujours sur le bras de ce dernier glissa jusqu’à atteindre celle de Ray – dont elle s’empara.

« Le Paradis, » répéta-t-elle, et sa propre voix lui parut tout aussi détachée que celle de Ray.

Elle tourna la tête vers ce dernier et le dévisagea, incapable de contenir son sourire.

« Tu es vraiment … merveilleux, » laissa-t-elle échapper.

Et ça, pour elle, répondait à toutes les questions qu’elle se posait – qu’il pouvait se poser. C’était comme ça qu’elle le voyait. Une personne capable de l’amener dans un tel endroit, quelqu’un qui gardait secret ces découvertes mais prenait malgré tout le temps de leur donner un nom, de les aménager, d’en faire une issue de secours… quelqu’un capable de faire tout ce qu’il avait fait pour elle, pour le monde, pour tous ceux autour de lui – et bien, pour elle, ne pouvait être qu’une merveille. Et c’était une autre certitude. Les choses lui paraissaient toujours aussi justes et normales.

Elle baissa les yeux vers leurs mains liées et glissa doucement ses doigts entre ceux de Ray.

« La prochaine fois, » dit-elle avec un petit sourire. « Ne demande pas. Ma réponse sera toujours oui. »




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