« Let me a vengeance » ft. Jason Todd / Red Hood

« Let me a vengeance »

ft. Jason Todd / Red Hood

_____Amazone, devenu déesse de la Guerre. C’est un prestige pour la demoiselle, mais cela ne faisait pas tout. Sa soif de vengeance était toujours présente et malgré sa victoire face à Arès, l’un des principaux responsables de la chute de son peuple, Artemis n’est pas satisfaite. Certaines personnes l’avaient humilié et fait obstacle à son désir de vengeance. La jeune femme ne sera satisfaite que lorsque ces mêmes personnes ne seront pas mises hors d’état de nuire, à genoux à ses pieds et suppliant qu’on épargne sa vie.

C’est pour une raison qu’elle avait quitter les ruines de Bana-Mighdall pour se rendre dans la ville de la chauve-souris. Elle avait un compte à rendre avec cette dernière. Ce justicier avait humilié la jeune femme pour arriver à ces fins. Elle avait accepté de jouer à son jeu le temps de se venger d’Arès. Maintenant que cette époque est révolue et qu’elle n’était pas parvenu à obtenir satisfaction, il était temps pour elle de remédier à cela.

La jeune femme se sentait nue sans ses armes. Et quelle idée de porter un pantalon aussi serré ? Des talons haut ? Même pas en rêve. Elle n’avait pas réellement l’habitude de s’habiller comme les femmes de ce monde, mais ce n’était pas la première fois qu’elle faisait cela. Elle commençait à prendre ses habitudes, mais n’avait pas encore l’habitude des coutumes et manières des américains de Gotham City.

Son objectif est clair. Elle veut faire payer la chauve-souris et elle doit la retrouver au plus vite. Le justicier est connu pour répandre la peur chez les criminels de cette ville et cette dernière n’en manquait pas, de criminel.
Pas plus tard que maintenant, un homme tenta de glisser ses mains baladeuses dans les poches de la jeune femme, histoire de voler les quelques objets précieux que pouvait bien cacher la demoiselle. A la grande stupeur du voleur, il n’y avait rien hormis une dague que la jeune femme avait caché dans sa ceinture. L’homme écarquilla les yeux, mais c’était trop tard.

Artemis l’avait saisi par la nuque et l’envoya contre le mur à proximité de la jeune femme. Elle manqua d’éclater le mur ainsi que la colonne vertébrale de son adversaire. Le pauvre homme avait décidé d’affronter la mauvaise personne, au mauvais moment. Les quelques témoins qui trainaient pas loin de l’Amazone avait bizarrement décidé de changer de trottoir pour ne pas se mêler de ce qui ne les regardaient pas. La jeune femme entraîna sa victime dans une ruelle plus déserte en cette nuit d’été. La saisissant par la gorge, l’Amazone le colla contre un mur et le suréleva légèrement pour l’étouffer.

« T’es… T’es quoi bon sang ?! J’suis désolé ok ? » lança le voleur pour essayer de se défendre contre la guerrière.

« La chauve-souris qui veille sur cette ville. Je la cherche. Où se cache-t-elle ? Tu as trente secondes avant que je ne te brise les os. » grogna Artemis.

Let me get vengeanceArtemis
« Si c’est Batman que tu cherches, continue de jeter quelques passants contre le mur, et c’est lui qui te trouvera. »

Perché sur la rambarde d’un escalier de secours, Jason regardait l’étrange scène en contrebas sans même chercher à cacher son amusement. Il savait qui elle était, évidemment. A peine était-elle entrée dans la ville et avait-elle tenté de se mêler à la sous-population de Gothamites qu’il l’avait repérée. Skinny jean ou pas, une Amazone reste une Amazone. Ca aurait pu être tatoué sur son front que ça n’aurait pas été aussi évident. Malheureusement pour le porc qui avait essayé de profiter de la démarche féminine d’Artémis et de son air de touriste, tout le monde n’avait pas le sens d’observation de Jason.

Tant pis pour lui. Ou pas. Il avait essayé, après tout, de lui faire les poches. Et d’en profiter un peu, également.

Jason se déplia, se redressant légèrement pour pouvoir s’asseoir nonchalamment sur la rambarde, les jambes pendantes dans le vide.

« Mais c’est pas avec de la vermine comme lui que tu attireras son attention. Il a tendance à garder les yeux rivés sur les gros poissons, et à oublier tout le reste. »

Ce n’était pas la première fois qu’une Amazone venait se perdre à Gotham – Jason avait déjà vu Diana honorer les rues de sa présence – mais c’était la première fois que l’Amazone en question n’était pas Wonder Woman. Et Artémis n’aurait pas pu être plus différente de Wonder Woman, même si elle avait essayé. Tout comme Diana, elle imposait sa présence, mais si le monde s’écartait devant Diana, resserrant les rangs volontairement pour laisser à cette dernière tout le loisir de remplir le vide, Artémis, elle, forçait la main de ceux qui l’entouraient. Jason n’avait peut-être pas trempé dans l’histoire avec Arès, il n’en était pas moins ignorant pour le coup. Comme il l’avait dit, Bruce était fixé sur les gros poissons, et lui ? Lui s’occupait du reste. Du petit peuple, de la chair à canon, ceux qu’on oublie facilement.

Evidemment ce qu’il avait dit de Bruce n’avait en rien été un compliment.

Il désigna la dague d’un signe de tête.

« C’est pour couper les ailes de la chauve-souris ? Je suis surpris que tu n’aies amené qu’une si petite lame. De ce que je sais, tu traînes avec bien plus imposant, d’habitude, Artémis. Bien plus coupant. »

Il croisa les bras, ses jambes toujours pendant dans le vide, et désigna le malheureux pickpocket dont les yeux étaient si ronds qu’ils menaçaient de tomber de ses orbites.

« Qu’est-ce que tu vas faire de lui ? »

© 2981 12289 0

« Let me a vengeance »

ft. Jason Todd / Red Hood

_____La jeune femme se trouvait dans un terrain inconnu, vêtue de vêtement commun aux femmes de Gotham City. Elle laisse le pauvre pilleur se pisser dessus avant de le relâcher, car son attention est attirée ailleurs. Un homme, vêtu d’un casque rouge vient de l’interpeller, à la limite de la provocation. Artemis redressa la tête pour observer cet individu. Elle ne connaissait pas les alliés de la chauve-souris, encore moins ses Robins. Tout ce qu’elle savait, c’était que Batman était un allié de Diana, un allié qui l’avait humilié dans sa cité en ruine.

Elle laissa le voleur pétrifier par la peur, le menton à terre, tentant de ramper hors de la portée de la guerrière. Cette dernière posa le talon de sa botte sur la colonne vertébrale de sa victime pour le maintenir immobile. Pas question qu’il s’en tire aussi facilement, il avait encore beaucoup à faire avec elle.
Artemis resta complètement silencieuse, laissant ce petit pitre faire son malin face à elle, lui raconter les faits et gestes de la chauve-souris, comme ci elle le connaissait déjà par cœur. Malgré une certaine condescendance dans son regard, la guerrière est intriguée par les paroles de cet homme dans un accoutrement semblable à celui de la chauve-souris. Il fait rapidement mention de cette dague qu’elle avait ramené de Bana-Mighdall. Le bout de la lame vient machinalement s’orienter vers la gorge de Red Hood.

« Tu préférerai qu’elle tranche ta petite gorge ? » lança Artemis en guise de menace pour cet inconnu qui est venu l’interrompre en plein interrogatoire. « Cette lame est suffisante pour toi. » Elle resta intriguée par la faite qu’il connaisse immédiatement son identité, elle posa les yeux dur le symbole du Red Hood. « Tu es un de ses pantins, je suppose ? »

L’Amazone tourna ensuite les yeux vers le pillard complètement effrayé par Artemis puis par Red Hood qu’il connaissait comme moins sympathique que la chauve-souris. Elle hésita sur le sort de cet homme désormais inutile à ses yeux. Elle pourrait le tuer, planquer son cadavre dans une poubelle et continuer son chemin pour retrouver cette sale chauve-souris. Un sourire sadique illumina doucement son regard.
« Il m’est inutile désormais, non ? Je pourrais l’achever en guise de punition pour son affront. La chauve-souris n’aime pas tuer, dans tous les cas, j’attire son attention. » La jeune femme leva les yeux vers Jason. « Ta tête sur une pique suffira pour le faire venir jusqu’à moi, toi qui n’est qu’un vulgaire pantin à sa solde. Il y en a combien des adeptes de la chauve-souris dans cette ville ? Je meurs d’envie de leur faire tâter de ma dague. »

Let me get vengeanceArtemis
Toujours assis sur la rambarde de l’escalier de secours, Jason observait avec une certaine curiosité l’Amazone en contrebas. Etre témoin silencieux ne lui avait jamais déplu – mais cela n’avait jamais été au dépend de la connaissance. Ca avait été un des fondements de l’enseignement de Bruce, et si Jason s’était rebellé contre ce dernier maintes et maintes fois, il n’avait jamais été stupide au point de renier que la connaissance était en effet une arme. Et dans un monde de surhumains et d’aliens surpuissants, elle était peut-être même la meilleure arme de Jason. Alors s’il n’avait pas pris part aux attaques contre Arès, il en connaissait la finalité. Il n’était pas sûr, ceci dit, d’en avoir besoin pour deviner qu’Artémis était désormais un peu plus qu’une « simple » Amazone. Sa puissance était évidente dans sa posture, et ce petit plus qui la différenciait du reste également. Elle était seulement la deuxième Amazone que Jason rencontrait, et la première étant Diana, les différences n’étaient pas des moindres. Mais elles n’étaient pas pour lui déplaire, en toute honnêteté. Artémis ressemblait à une version sombre de Diana. Jason y voyait une sorte de poésie.

« Ca, je n’en doute pas, » dit-il avec un petit sourire quand la dague se tourna vers lui.

Sourire qui s’effaça rapidement avec la remarque suivante d’Artémis.

« Je ne suis pas son pantin, » répliqua-t-il d’un ton acerbe. « Ca, » il désigna rapidement le symbole sur son torse, « c’est un message. Un message de peur, et n message pour eux. » Il montra le pauvre pickpocket, toujours étalé sur le sol, à la merci du talon d’Artémis. « Ca veut seulement dire que je ne suis pas dans leur camp. C’est loin de signifier que je suis dans celui de la chauve-souris. »

Il posa une main sur la crosse d’une de ses armes, ses doigts glissant pour y trouver leur place par habitude et familiarité.

« On n’a pas les mêmes méthodes, lui et moi. »

Son regard se posa sur le larbin allongé sur le bitume. Si son action était loin d’être acceptable, elle ne demandait pas non plus la mise à mort. Il n’avait peut-être pas les mêmes méthodes que Bruce, il n’était pas non plus un fou furieux assoiffé de sang – il serait sur la liste de ceux à éliminer, dans ce cas-là. Alors Déesse de la Guerre ou pas, il ne pouvait pas laisser Artémis semer tous les corps qu’elle voulait derrière elle.

Il voulut s’offusquer de ce qu’elle sous-entendit par la suite, mais il choisit plutôt de s’esclaffer de ce qu’elle dit tout haut.

« Ce serait une vraie perte de ton temps, » lança-t-il. « La dernière fois que je suis mort, il m’a enterré sans même cligner des yeux. »

Il écarta sa main de son arme, et appuya ses pieds contre la rambarde pour se propulser en avant. Il se laissa ainsi tomber pour atterrir sur le bitume de l’allée, face à Artémis. Il se frotta les mains pour débarrasser ses gants des traces de rouilles laissées par l’escalier de secours trop peu entretenu.

« Quoi qu’il en soit, ta guerre contre Batman est louable. » Il baissa les yeux vers le voleur. « Quant à cet idiot, je suis sûr qu’il regrette amèrement ce qu’il a fait, et ce n’est pas suffisant pour qu’il perde sa tête, de toute façon. »

Il s’accroupit pour se mettre à la hauteur du pickpocket et le salua d’un léger geste de la main.

« Pour le moment. »

Il tapota ensuite le sommet de la tête du voleur avant de se redresser pour faire face à Artémis de nouveau.

« Il fait partie de mon combat. C’est ma guerre. Et c’est à moi de la gagner. Ce ne serait pas juste. » Il marqua une pause, avant de rajouter. « Je suis Red Hood. »

© 2981 12289 0

« Let me a vengeance »

ft. Jason Todd / Red Hood

_____L’ancien Robin commençait à lui offrir quelques réponses à ces questions. Celui-là semblait different de ses disciples. Quelque chose, dans ses paroles semblaient lui faire comprendre qu’il était un peu en froid avec le justicier de cette ville. Bien, Artemis n’aura pas besoin de le découper en tranche, d’autant plus qu’elle n’avait aucune raison de faire cela. Ce combattant du crime n’avait pas l’air aussi égocentrique que son mentor, c’était déjà un point positif.
Doucement, la jeune femme joua avec sa lame, le faisant passer entre ses doigts avant de la ranger. Il est clair qu’elle n’en avait plus besoin, le justicier n’était pas là pour se battre, un sentiment partagé, du moins tant qu’on ne porte pas un costume de chauve-souris. D’un geste, elle lâcha cette victime qu’elle avait soumis sous la semelle de sa botte. Dès qu’elle avait lâché un minimum la pression, le voleur ne tarda pas pour prendre ses jambes à son cou et fuir. Artemis l’observa détaler comme un lapin, ne doutant pas qu’il s’était pissé dessus entre-temps, laissant échapper un sourire amusé.

« Je vois. Il t’a laissé mourir ? Tu n’es qu’un zombie sur patte porteur du symbole qui t’a donné la mort ? » demanda la jeune femme avant de laisser échapper un sourire, de nouveau. « Nous ne sommes peut-être pas si différent. »

Artemis est morte, elle avait été tuée alors qu’elle portait le titre de Wonder Woman, un titre qui avait été maudit et retiré de Diana pour la sauver de cette mort inévitable. Par ce stratagème, elle avait été condamnée aux enfers, torturé par certains dieux grecs qui n’avaient guère apprécié son retournement.

« Je suis Artemis de Bana-Mighdall, mais tu as probablement entendu parler de moi… étant donné ton comportement. » Elle observa les alentours, comme ci elle se sentait épié. « J’ai conscience que je suis rentré dans ton territoire et que je m’impose avec mes gros sabots. Sache que je ne suis pas venu là pour te nuire, du moins tant que tu resteras à l’écart quand je m’occuperai de la chauve-souris de Gotham. Je ne suis pas venu là pour te mettre des bâtons dans les roues. »

La jeune femme a repris son calme, elle gardait toujours son arme sous la main, au cas où ce Red Hood chercherait à jouer au plus malin, mais elle semblait plutôt confiante. Elle se rapprocha doucement de lui, rangea son arme, mais le gardant assez proche d’elle.

« Je vois que vous ne vous battez pas de la même manière. La chauve-souris proscrit les armes et le meurtre ? Et je pense que tes gadgets ne sont pas là pour faire office de décoration ou d’instaurer une certaine peur, je me trompe ? Te mettras-tu en travers de ma route lorsque je voudrais abattre ton mentor pour son affront ? »

Let me get vengeanceArtemis
Jason regarda la crapule s’enfuir en courant dès qu’Artémis souleva son pied. L’image de l’homme en pleine course paniquée, les bras limite haut au-dessus de sa tête, le fit sourire. Ah, Gotham et ses brigands dépourvus de toute forme de courage ou de force. Vraiment, quel endroit magnifique, un havre du tourisme. Quelle vue, mes amis. Quelle vue !

« Pas dit que je ne le retrouve pas crevé entre deux bennes à ordure celui-là, après que son pauvre cœur l’ait lâché. »

Il se tourna vers Artémis et haussa une épaule, en guise de conclusion de cette partie de leur conversation. Tout le monde faisait ses propres choix, et cet idiot avait choisi de faire les poches d’une Amazone. Les conséquences étaient pour lui et personne d’autre. C’est le cycle de la vie.

« Je suis Red Hood, mais tu peux m'appeler Red. »

Il baissa les yeux vers les armes dans leurs holsters quand Artémis les mentionna, et releva la tête vers elle. Elle semblait des plus sérieuses – à vrai dire, à la voir comme ça, il doutait qu’elle puisse ne pas être sérieuse – même s’il avait du mal à comprendre le fond de sa présence. Il était au courant pour Arès et la nouvelle promotion de l’Amazone et s’était mis à jour après la chute du Dieu de la Guerre. Artémis avait joué un rôle clé dans ce petit coup d’état, le tout orchestré, évidemment, par le seul et l’unique Bruce Wayne, alias Vengeance, Nuit, Emmerdeur, tout ça, tout ça. Alors il peinait réellement à comprendre le pourquoi du comment. N’était-elle pas satisfaite de ce nouveau pouvoir qui était le sien ? Qu’avait fait Bruce pour s’attirer les foudres d’une Amazone comme Artémis ?

« Tu as raison, » dit-il finalement en hochant la tête. « La peur que j’instille a tendance à être un peu plus … terminale que celle du Batman. Enfin… c’était le cas, avant. »

Avant le symbole sur son torse, avant qu’on ne le sorte de sa folie meurtrière et qu’on lui rappelle que les règles sont pour les mortels, et que son retour à la vie ne faisait pas de lui une exception. Mais, surtout, avant qu’on lui montre qu’on avait toujours confiance en lui, et qu’il restait… un membre de la famille. Evidemment, ça restait compliqué. Evidemment, les limites n’étaient toujours pas faciles à suivre.

Evidemment ça commençait à lui courir sur le haricot et la détente le démangeait sérieusement.

« Tu ne serais pas la première à venir le chercher ici pour lui régler son compte – crois-le ou pas, il n’y a pas si longtemps, c’était moi à ta place. » Il s’autorisa un sourire qui allégea le ton de sa voix. Ca ne remontait pas à une éternité, mais ses souvenirs restaient flou. Les restes de son passage dans le Puits, le réveil sous terre, et tout le reste, avaient foutu un sacré bordel dans sa tête.

Jason désigna Artémis d’un léger signe de tête.

« Mais, je dois avouer que j’ai du mal à comprendre pourquoi toi, tu veux sa peau. De ce que je sais, vous avez fait équipe et vous avez, en gros, sauvé tout le monde, blah blah blah. Qu’est-ce que la Déesse de la Guerre peut bien vouloir à un simple humain ? »

Nouveau sourire, et il leva ses mains en signe d’innocence.

« Ce que je te demande par pure curiosité. Il a le don d’énerver tout le monde, alors je ne suis même pas vraiment étonné. »

© 2981 12289 0

« Let me a vengeance »

ft. Jason Todd / Red Hood

_____A défaut d’avoir trouvé une chauve-souris à Gotham City, elle avait fini par lancer une conversation avec l’un de ses fils qui ne semblait pas aussi reconnaissant que cela. La jeune femme avait fini par oublier sa chasse pour la soirée. Elle n’était pas à une journée près et celui-là avait beaucoup d’informations sur la chauve-souris, des informations qui pourraient s’avérer utile en cas d’affrontement.
Après avoir hésité de longues secondes, l’Amazone rangea sa dague. Si ce Red Hood avait décidé de s’en prendre à elle, il l’aurait fait bien avant. Il avait eu de nombreuses occasions jusqu’à maintenant. La dague se retrouve à nouveau dans sa ceinture, bien à l’abris des regards. Gare à celui qui décidera de s’en prendre à nouveau à elle.

« Red Hood ? Curieux comme prénom. » lança Artemis avant de croiser les bras son regard s’arrêta en direction du symbole que portait le jeune homme sur sa poitrine. « C’est toujours plus original que de se faire appeler RedBat. »

L’Amazone restait attentive aux paroles de ce justicier un peu particulier de la ville. La jeune femme releva quelques informations. Pas surprenant qu’elle ne soit pas la première à réclamer vengeance à la chauve-souris. Très vite, le justicier détourna la conversation pour déshydrater sa soif de curiosité. Artémis le regarda de haut, pendant un moment, un regard presque méprisant, une grimace qui se dessinait lentement sur son visage. Puis un sourire au coin, ses yeux se refermèrent et elle exécuta un haussement d’épaule, amusé par le comportement de Red Hood qui cherchait à caresser l’Amazone dans le sens du poil. Peut-être avait-il peur de se retrouver à la place du même gars qui avait pensé que c’était une bonne idée de s’en prendre à une Amazone.

« Tu es plutôt amusant. » se moqua la jeune femme avant de se redresser. « Vois-tu, cette chauve-souris s’est introduite dans ma cité dont je suis la seule rescapée. Avant que l’ont ne conclue ce satané pacte, il m’a humilié, il a violé les règles, il est entré dans mon territoire avec ces grosses bottes pour piétiner davantage le souvenir de mes sœurs. Et ça… Je ne peux le cautionner. Il m’a promis une revanche, je viens la chercher et trainer son cadavre jusqu’à Bana-Mighdall s’il le faut. »

La jeune femme est claire dans son discours. Si elle est venue à Gotham ce n’est pas pour offrir des fleurs ou venir aux nouvelles d’anciens alliés, c’était pour détruire. Sa colère intérieure grandissait au fur et à mesure de son monologue.
Finalement, quelque chose d’autre attira son attention. Juste derrière elle, une banque. Celle-ci paraissait plutôt calme et était sur le point de passer à la fermeture de ces portes. Les derniers clients étaient en train de partir. Des coups de feu, retentissant juste derrière elle, à deux doigts de se prendre une balle perdue. D’un bon, elle se retourna vivement et sortit de sa manche des poignets renforcés par des bracelets de force. Elle dévia les quelques balles qui manquèrent de lui perforer la chair ainsi que celle de Red Hood. Un reflex plus qu’une réelle envie d’aider le justicier, elle se retourna vers elle.

« Une ville dynamique à ce que je vois. »

Let me get vengeanceArtemis
Jason ne put s’empêcher un léger éclat de rire quand Artémis lui expliqua, plus ou moins clairement, les raisons de sa présence ici et de sa quête de vengeance. Était-il étonné ? Pas vraiment. Pas du tout, même. Il retrouvait bien là son cher tuteur légal.

« C’est du Batman tout craché, » concéda-t-il.

Se sentait-il coupable de ne pas avoir pris part aux affrontements contre Arès ? Pas vraiment. Il y aurait toujours de grandes guerres, des grands affrontements, il y aurait toujours des Dieux, des super-vilains, des menaces mondiales. Même s’il avait été Robin plus longtemps, même s’il n’avait pas crevé avec la cape encore accrochée à son cou, Jason n’aurait probablement jamais fait parti de toutes ces belles organisations telles que les Titans ou, plus tard, la Justice League. Il n’était pas là pour les grandes menaces. Il était là pour ceux qu’on oubliait si facilement dans ce genre de conflits. Alors pendant que Bruce jouait à quelle sera la plus grosse insulte à faire envers une Amazone, Jason, lui, s’était occupé des dommages collatéraux.

« N’en faire qu’à sa tête aux dépends des autres… ouais, j’ai aucun doute à te croire. » Il esquissa un vague geste de la main. « Alors le coup du cadavre traîné jusqu’en Egypte, tout ça, tout ça, c’est pas mal. »

Il s’abstint de lui dire qu’elle n’y arriverait pas – non pas parce qu’elle manquait de puissance, loin de là. Elle était Artémis, Amazone de Bana-Mighdall, Déesse de la Guerre. De la puissance, elle en avait à revendre. Non, ce qu’elle manquait, c’était de l’expérience dans le face à face avec le Chevalier Noir. Jason ne doutait pas que ce dernier avait déjà un plan, un plan de secours, et un plan de secours pour le plan de secours, sans compter le fait que Bruce était aussi probablement déjà au courant de l’arrivée d’Artémis. Son baratin était prêt, et il allait le délivrer à cette dernière avec talent et persuasion, comme il savait si bien le faire. Et dans un an, Artémis serait toujours là à ruminer sa haine tandis que Bruce aurait fait d’elle un dossier classé dans un coin de son disque dur.

BREF.

« En tout cas, je te souhaite bonne chance pour ta… »

Des coups de feu le stoppèrent net. Artémis dévia les balles comme si de rien n’était, comme si elle faisait ça tous les matins en se levant – ce qui, tout bien réfléchi, ne serait même pas étonnant ! Jason se redressa avec une grimace. Un cambriolage, dans une banque ? En plus d’être la fosse septique du nord de l’Amérique, Gotham était tristement prévisible.

Mais bon. Personne ne choisit sa prison, n’est-ce pas.

« A qui le dis-tu, » grommela-t-il en réponse à la remarque d’Artémis.

Il sortit ses armes et les levèrent, sur le point de s’élancer. C’est alors qu’une pensée lui traversa l’esprit. Il tourna la tête vers Artémis.

« Ca te dirait de venir te dégourdir les jambes avec moi ? »

© 2981 12289 0