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Quelques jours s’étaient écoulés depuis son éphémère passage à Gotham. Victor Fries avait installé sa planque temporaire dans un faubourg de Calcutta où un dédale de ruelles sombres et peu fréquentées lui permettait de circuler sans être repéré. Il n’avait dans cet appartement miteux pas de de labo à proprement parler mais un appareil de communication et cryptage perfectionné et un ordinateur. De là il récoltait des informations de membres de la SSE présents sur la région, des membres de plus en plus confrontés à Kobra. Le jour d’une offensive de la Secret Society contre cette organisation approchait à grand pas mais le temps était au renseignement pour le moment, et Freeze s’était vu confié de planifier tout ce qui se passerait ici.

Il avait revêtu une combinaison légère lui permettant une bonne mobilité et de ne pas attirer l’attention, travaillant assis sur une chaise dactylo dont il avait arraché le dossier il agissait pour l’organisation mais son esprit était ailleurs.

Victor pensait à sa dernière rencontre avec Edward Nygma, et à l’aide qu’il essaierait de lui apporter dans les semaines qui viendraient. Une faiblesse qui pourrait peut être lui causer du tord si la SSE venait a apprendre qu’il planifiait de la doubler pour aider l’homme mystère. Et pourquoi en plus? Par pure sensiblerie. Non décidément, mieux valait que personne ne le sache.

Et il valait mieux qu’ils ignorent aussi qu’il avait carrément proposé son aide à la Team Atom quand il appris que Jessica Cruz allait mal, la cryogéniser lui ayant semblé une bonne idée. Là pour le coup çà passerait peut être encore moins. Son message à l'attention des super-héros était resté lettre morte, et ne recevant pas de réponse il n’avait pas relancé. C’était l’occasion pour lui de regretter la stupidité de son geste, quelle idée de faire cela aussi.

Mais bien qu’il cherchait à se convaincre lui même que ce qui pouvait arriver à Palmer et son équipe ne l’importait pas du tout il ne pouvait s’empêcher d’y penser. Et si la green lantern était réellement morte? Bien que Freeze ignora où était Nora il avait su par une chaîne Gothamite qu’elle vivait quelque part, bénéficiant d’un programme de protection et d’une nouvelle identité pour qu’il ne la retrouve pas. Lui...ou d’autres criminels qui pourraient s’en prendre à elle pour l’atteindre. Palmer l’avait sauvée, mais avait il pu sauver celle que lui aimait? C’est pour cette raison que ce soir là Victor sortit sur la terrasse de l' appartement.

Sachant pertinemment qu’il pouvait bien être localisé car il quitterais sa planque sa mission dans cette ville touchant à sa fin il brancha un appareil sur la ligne téléphonique qui courrait le long du mur. Les téléphones portables étaient espionnés par la SSE, paradoxalement ce serait encore avec une ligne fixe qu’il aurait le moins de chance d’être écouté par elle.

S’asseyant sur une vielle bobine de cuivre il décrocha un vieux téléphone et composa le numéros du bureau de professeur Palmer. Le répondeur s’enclenchait et le combiné posé sur son scaphandre Victor prit la parole de sa voix modifiée par son appareillage.

“Palmer...c’est Victor. Je voulais juste savoir si Jessica allait mieux. Je comprend que vous n’ayez pas répondu à mon offre, mais c’était ce qui m’avait semblé pouvoir la garder en vie.”

Il hésite a rajouter quelque chose.

“Adieu.”

Il décolla le combiné de son scaphandre en s’apprêtant à le raccrocher sur l’appareil à cadrant.

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La conversation est courte, mais intense.
Victor Fries était déjà considéré comme un homme froid et réservé avant son accident et les terribles rebondissements de son existence – ceux-ci n’ont cessé d’amplifier le phénomène qui le touche, et de refermer son ouverture et son humanité. Mais pas toujours.

Alors qu’ils sont en principe adversaires, vu leurs positions différentes et leurs appartenances successives à des équipes opposées, le scientifique connu comme le Vilain Mister Freeze a nourri une forme de proximité avec Ray Palmer. Quasiment une amitié.
En tout cas un respect mutuel, basé sur une estime commune – et une compassion sincère, entre eux.

Atom a voulu sauver Victor, récemment, lors du conflit en Afrique.
Et le Micro-Héros a été malheureusement impliqué lors d’un terrible passage à tabac à Gotham City, même s’il aurait voulu l’éviter.

C’est certainement pour cela que le Vilain a proposé au Héros de l’aider, quand les informations ont circulé sur la blessure voire la mort de la Green Lantern hispanique de la Justice League.
Tout le monde ne connaît pas les liens qui lient Jessica Cruz à Ray Palmer – mais Victor fait partie de ceux qui savent ; il a voulu aider, alors.
Mais n’a obtenu aucune réponse.

D’où sa démarche, aujourd’hui. D’où son appel.
D’où ses mots synthétiques et rapides.
D’où sa volonté de raccrocher, de mettre fin à l’entretien et de quitter Calcutta… mais ça ne sera pas aussi simple ; ni aussi rapide.

« Stop. »

Une voix se fait entendre – une voix forte, alors qu’il n’y a personne autour de Victor.
Personne de visible.
Mais cela est en train de changer… rapidement. Car une forme s’échappe littéralement du combiné téléphonique, et apparaît devant le Vilain ; elle apparaît en grandissant.

Atom.
Ray Palmer s’échappe du téléphone, et apparaît devant Mister Freeze ; en chair et en os.

« Victor. »

Désormais à taille humaine, le scientifique maintient quelques mètres de distance avec son homologue – mais sourit, malgré tout. Et reprend d’une voix douce.

« Vous ne pensiez quand même pas que je vous laisserais dire ça sans y répondre, non ? »

Il hoche la tête, et enchaîne lentement.

« Je tenais surtout à vous présenter mes excuses pour n’avoir pas répondu à votre offre… elle fut formidable, et j’en ai été très sincèrement touché. Mais… je n’étais pas en capacité d’y répondre ; de répondre à quelque chose. »

Un voile de tristesse glisse dans ses yeux ; l’événement a été terrible, et il a laissé des marques.
Même si les choses ont évolué.

« Et… elle est sauvée. »

Ce qui est un véritable miracle – mais Atom ne ressemble pas à un homme qui aurait retrouvé l’amour de son existence, et filerait un bonheur parfait. Il ne semble pas aller mal, mais n’exsude pas de joie non plus.
Jessica Cruz est sauvée… mais Ray n’est pas au mieux ; voilà de quoi creuser.
Voilà de quoi discuter, si Victor en a la curiosité !

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Alors que Mr Freeze allait raccrocher Atom sortait du combiné téléphonique, faisant étalage de l’une des applications de sa formidable technologie dont il le serait jamais douté. “ Mais bien sûr” pensa Freeze. Si ces deux téléphones sont reliés par des câbles passant même sous l’océan et que les signaux électriques voyagent suffisamment vite pour nous permettre de communiquer par téléphone, il n’a qu’a se laisser porter par le courant d’électrons pour arriver aussi vite que leurs paroles ici.

Le scientifique d’Ivy Town s'adressa a lui en indiquant qu’il avait bien reçu son offre sans pouvoir y répondre...et que Jessica était sauvée. Mais bien que Victor imagina aisément tout le bonheur qu’il pouvait ressentir Ray ne semblait pas parfaitement comblé. Lui même avait passé des semaines à pleurer des larmes de joies gelant instantanément quand il appris la nouvelle que Nora était sauvée. Un des grands tord de Victor était de penser que personne n’aimerait jamais quelqu’un comme lui aime Nora, aussi son premier réflexe fut de penser que c’était normal; Il ne pouvait attendre des autres un amour aussi pur et inconditionnel que celui qu’il avait pour sa propre femme. Puis...il réfléchis un instant avant de parler, sa bouche faisant une moue. Peut être était-ce plus compliqué que cela, peut être n’avait il pas subi les mêmes épreuves et pendant la même durée: L’impact émotionnel était différent.

“C’est une très bonne nouvelle Docteur.”

Répondit Victor avec un début de sourire se formant non sans difficulté. Il lui voulait du bien oui, il pouvait ressentir une empathie pour lui. Et pensait réellement que c’était un homme bien qu’il aurait aimé connaitre avant. Mais il avait encore du mal à l’exprimer, il ne faudrait pas s’attendre à des miracles de sa part il y a des choses qu’il n’arriverait jamais à faire. Se montrer chaleureux était particulièrement compliqué pour Cœur de Glace.

“Vous semblez toujours préoccupé. As-t’elle des séquelles?”

Le ton était monocorde et la voix métallique mais l’intention était là. Ne comptez pas sur Freeze pour attirer la sympathie avec le para-verbal et le non verbal car c’était ailleurs qu’on pouvait en tirer quelque chose.

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Atom et Mister Freeze se font face ; en quelques sortes.
Le Héros et le Vilain sont bien dans la même pièce, et échangent. Ils sont en costume. Ils sont tous les deux sûrs de leurs faits, et sont persuadés que leurs voies, leurs méthodes sont les bonnes. Ils se sont même déjà croisés sur des champs de bataille, et ont dû échanger quelques coups, par moments.

Atom et Mister Freeze se font face, c’est certain.
Bien qu’il soit possible de voir la situation autrement ; sous une autre lumière.
Car, au fond, ce n’est pas vraiment Atom et Mister Freeze, là.
Ils se font face, oui.
Mais ce sont Ray Palmer et Victor Fries qui se regardent, et se parlent ; se sourient un peu, même, bien que la froideur et la timidité soient des sentiments partagés et profonds pour eux.

« C’est… hem. »

Ray fuit le regard de Victor ; une grimace glisse sur son visage.
Il est gêné. Hanté, même, par quelque chose.

« Jessica Cruz est vivante. »

Il pousse un profond soupir, et détourne son regard de son interlocuteur.

« Mais… des difficultés sont apparues, durant ma quête pour la ramener. Je… je suis parti dans l’Espace avec son collègue Green Lantern, et… et il s’est passé quelque chose. »

Palmer croise les bras, et fixe un point du laboratoire de Victor ; impressionnant, surtout vu la zone géographique choisie et le peu de matériel à disposition.

« Qui m’a changé. Qui a tout changé. »

Il secoue la tête, puis ferme les yeux ; et reste silencieux quelques secondes.
Touché. Emu.
Triste.
Mais cela ne dure pas, cependant.

« Mais… »

Car Atom se tourne vers Victor, et reprend un visage plus calme ; plus classique.
Il essaye, en tout cas.

« Vous remercier n’est pas la seule raison de ma venue ici. »

Il déplie les bras, et s’avance vers Fries ; d’un pas.
Guère plus.

« J’aimerais… vous proposer quelque chose. »

Ray grimace un sourire – puis prend une grande inspiration ; et se lance.
Il ose.

« Je connais votre passé… je sais ce que vous avez fait ; et pourquoi. Je sais aussi que vous avez proposé une aide à quelqu’un du camp d’en face, alors que nos liens ne sont pas intenses ou réguliers – et je sais ce que j’en ai pensé.
Je pense commencer à comprendre qui vous êtes, Victor. Et j’aimerais vous proposer quelque chose.
Une rédemption.
Venez avec moi. Quittez cette ville, quittez cette vie d’errance, de crime et de combats. Arrêtez tout ça. Rendez-vous. Rendez-vous volontairement – et acceptez mon offre.
Travaillez avec moi. Travaillons ensemble.
Vous… vous seriez logés à la Super-Prison d’Ivy Town. Vous auriez, après quelques temps, des aménagements de peine ; et nous travaillerions ensemble. Pour la Science. Juste nous. Juste la Science. »

Palmer sourit, et tend une main un peu tremblante vers son interlocuteur.

« Je… veux vous aider, Victor. Je veux vous sortir de là.
Je… je veux vous aider. »

Il est sincère, et il espère sincèrement que Victor accepte.
Il en doute un peu ; mais il l’espère vraiment !

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Palmer ne s’étendrait pas en détail sur un voyage dans l’espace qu’il avait du faire, probablement n’en saurait il pas plus. Non Atom avait autre chose en tête, quelque chose que Freeze ne se serait pas attendu à entendre. Il laissa le professeur parler sans l’interrompre, son visage exprimant peu de sentiments. Tout juste sa lèvre inférieur remonta elle légèrement d’un coté en entendant certains mots comme “ rédemption”, “ rendez vous” et “prison”. Il sentait qu’il croyait ce qu’il disait, qu’il n’y avait pas de piège. Il ne l’avait pas trahis à Gotham après tout, au contraire. Si Atom avait voulu mettre Freeze derrière les barreaux il aurait pu tenter de le faire avant, cette suspicion à son égard pouvant être mise de coté Victor pouvait parler avec lui sans ambages.

“C’est une constante de ceux qu’on appelle justiciers de croire qu’ils font la justice. Vous croyez réellement que c’est des aménagements de peine qui m’attendent, une peine où je pourrais travailler comme avant?”

Son visage se durcissait et ses traits s’étirant on pouvait ressentir toute la défiance qu’il avait pour cette idée.

“J’en ai trop fait et a trop de monde, la justice qui m’attend n’est pas celle que vous me réserveriez. Où que vous soyez dans ce monde la justice est l’outil des puissants pour réguler les ardeurs de ceux qui le sont moins. Les hommes comme Luthor s’en sortirons toujours, ceux comme moi savent ce qui les attend. Je vous crois sincère mais je sais ce qui m’attendra, je ne veux pas retourner en prison car j’y finirais mes jours.”

Il baissait la tête dans son scaphandre, ses lunettes le cachait mais il fermait les yeux en pensant fort à Nora.

“Non je veux retrouver ma femme. Je veux guérir, et...tenir une promesse...”

Il fit une pause, il savait que c’était peut être illusoire mais c’était la seule foutue chose qui comptait pour lui. Tenir la promesse qu'il lui avait faite.

“Alors je disparaîtrais avec elle, et plus personne n’entendrait parler de nous”

Il ouvrit les yeux et marcha pour passer juste à coté de Ray, s’arrêtant devant la fenêtre donnant sur les toits du quartier pauvre où il se trouvait. Pas très loin d’ici avait vécue mère Theresa une bonne partie de sa vie, ironique non?

"La science...j'y ai consacré ma vie d'avant. Enseignant chercheur à l'université de Gotham, je n'avais pas d'autre but que sauver des vies avec ma technologie et partager mon savoir. Mais vous savez quoi?"

Il se tourna vers Ray, le visage dur et la voix glaciale comme il en avait le secret.

“La science a déjà bien progressé non? Alors pourquoi tout le monde crève toujours? Le problème n’est pas qu’on ne sait pas soigner les gens Palmer. Le problème c’est qu’il faut que çà rapporte. C’est pour çà que les gens d’ici n’ont pas l’espérance de vie d'ailleurs. Pour çà que sous d'autres latitudes des millions de gens meurent de maladies dont on connait le remède. Pendant ce temps des milliardaires investissent leur argent pour espérer prolonger leur vie de quelques années.”

Il restât silencieux. Il n’était pas aussi optimiste que Ray malheureusement, celui ci aurait bien du mal à lui faire entrevoir un espoir différent de celui qu'il avait aujourd'hui.

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Atom reste silencieux face aux réactions et répliques de Mister Freeze.
Par respect, d'abord. Par politesse.
Par intérêt, aussi.

Même s'ils sont en désaccord, Ray estime Victor et souhaite réellement écouter ses mots ; connaître ses arguments.
Autant pour le plaisir de la conversation que pour essayer de les démonter.

« Oui. »

Il a suivi du regard son interlocuteur au fil de ses mouvements, de son avancée.
A son tour.

« Vous avez raison. »

Palmer fait un pas en avant, et fige son regard sur Victor, qui s'est approché et observe encore l'extérieur.

« Mais... moi aussi. »

Un léger sourire glisse sur ses lèvres, avant d'enchaîner.

« Je suis pleinement conscient que la Science actuelle est essentiellement dominée par des enjeux financiers. Je sais que plusieurs scientifiques ne peuvent commercialiser ou publier leurs recherches, car cela ne correspond pas aux politiques de leurs employés.
Je sais que la Science a été soumise par le capitalisme – et des gens meurent à cause de cela. »

Il hoche la tête, et pousse un profond soupir.

« Et... ça m'énerve. »

Le scientifique laisse un silence passer ; puis il reprend.
Lentement.
Même si un œil aguerri voit qu'il serre les poings, de frustration.

« Je veux changer les choses. Je veux réhabiliter la Science. Je veux aider les gens. Je veux que la Science serve... sans limite financière, sans limite politique ; sans obligation des actionnaires.
Je veux que la Science aide les gens, améliore leurs vies – et qu'elle évite le pire. Je veux faire ça, Victor. »

Il esquisse un sourire timide.

« J'ai de l'argent, pour. J'ai des soutiens, pour. Et j'ai une structure à Ivy Town, pour.
Et j'ai besoin de vous pour faire cela. »

Son sourire s'étend.

« Bien entendu que vos actes passés justifieraient des peines lourdes, Victor. Je n'entends pas insulter votre intelligence en prétendant le contraire.
Mais... je dispose d'un poids, d'une influence qui peuvent permettre de moduler la sanction dont vous feriez l'objet. Je suis persuadé que vous pourrez collaborer à la structure que j'entends mettre en place... et j'espère sincèrement que vous accepterez, Victor.
J'ai besoin de vous. J'ai besoin de votre génie. J'ai besoin de votre intelligence – j'ai besoin de votre expérience, et de votre esprit. Pour une Science sans limite financière. Pour que la Science aide les gens. Pour que la Science sauve des gens dans le besoin... comme Nora. »

Son ton baisse, en prononçant son prénom ; le sujet est difficile, il en a conscience.

« Ne m'en veuillez pas, mais... pardonnez mon honnêteté, Victor.
Vous ne pourrez pas retrouver Nora si vous demeurez un criminel en fuite. Vous ne pourrez pas lui offrir la vie que vous souhaitez lui donner – et vous ne pourrez pas guérir, en changeant constamment de lieu de vie. Et... vous ne pourrez pas tenir cette promesse. »

Quoi que ce soit.

« J'ose penser qu'une part de vous souhaite réellement aider autrui, Victor. Vous ne m'auriez pas contacté pour aider Jessica, sinon.
Alors... allez au bout de cette démarch ; assumez.
Arrêtez de fuir. Arrêtez de vous laisser agoniser ainsi, rongé par votre maladie et vos regrets. Arrêtez – et redevenez vous-même. »

Atom lève sa main, et fait encore un pas ; il s'arrête.
Il attend.
En espérant, sincèrement, avoir réussi à percer un peu l'armure de son interlocuteur !

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Victor écoutât parler Palmer qui lui montrait qu’il était lucide sur l’usage actuel de la science, dominée avant tout par l’idée de profit que d’améliorer la condition humaine. Bien loin de l’état d’esprit qu’avaient pu avoir nombre de grands inventeurs des siècles passés. Il serrait le poing, frustré. Freeze le remarqua et cela lui arracha un sourire alors qu’il continuait a écouter Atom discourir. Il aimait bien l’idée que Ray aie lui aussi en lui une colère inspirée par un idéal honorable. Toutes les colères n’étaient pas mauvaises pour Freeze, certaines étaient justifiées.

Puis Ray retrouva progressivement le sourire, racontant à Victor ce qu’il voulait vraiment faire. Puis il s’attarda sur son cas à lui, lui indiquant qu’il n’arriverait jamais à guérir, retrouver Nora et disparaître avec elle s’il s’en tenait à ce qu’il faisait actuellement. Le scientifique d’Ivy Town finissait en lui disant d’arrêter de fuir et se confronter à ce qu’il voulait réellement faire, plutôt que d’agoniser. Lui tendant la main à nouveau, cette main que Victor n’avait pas pris précédemment, préférant passer à coté comme s’il ne l’avait pas vue. Comme s’il ne voulait pas la voir.

“Vous savez que si vous n’étiez pas Atom je jurerais que vous parlez comme un super-vilain?”

Il se tournait face à Ray avec un sourire franc, au moins avait il réussit à obtenir cela ce qui était une victoire en soit bien que peu de monde en mesure la signification. Mais il y avait bien de quoi faire sourire Victor. Cet élan, cette conviction de changer le monde qu’il aurait la volonté, le courage, le réseau et l’argent pour y parvenir. Et en recrutant Mister Freeze en plus, non décidément il y avait là tout du super vilain qui voulait faire le bien et essuierais un échec sévère. Victor cessa de sourire, prenant un air bien différent. Ses sourcils affaissant il avait une mine tombante exprimant son désarrois.

“Je suis désolé Palmer. Vraiment. J’aimerais vous croire mais vous n’y arriverez pas. Ce monde n’est pas prêt pour vous. Ce qu’il n’absorbe pas pour qu’il devienne comme lui il le rejette.”

Il leva la main mais ne pris pas celle de Ray pour valider qu’il acceptait son offre. Au lieu de cela il la posa sur l’épaule de l’armure Atom et s’adressa à lui comme un ami auquel on parle en essayant de le raisonner. C’était pourtant bien ce qu’avait tenté de faire Atom quelques instants plus tôt.

“C’est tout un système qu’il faut changer Ray, c’est vous contre le monde. Et vous finirez par vous rendre compte que vous ne faites pas le poids, si grand que cette armure puisse vous faire.”

Victor pensa un instant à son robot géant “Vengeance Glaciaire” qu’Atom avait explosé de l’intérieur en Afrique pour prendre la même taille que sa machine de guerre.

“Vous vous trompez...et soit vous laisserez tomber épuisé par le combat soit...vous deviendrez comme moi.”

Il enlevait sa main en se détournant de Ray et de cette fenêtre. Persuadé que son interlocuteur si sincère soit il était top utopiste de vouloir l’inclure dans un tel projet. Que la prison l’attendrait trop longtemps, qu’on lui laisse un laboratoire pour travailler ou non. Les années passeraient, loin de Nora qui un jour périrait -l'espérait il de tout son cœur de glace- de sa belle mort. Et chaque seconde sans elle lui semblait une seconde de gâchée pour Victor. Il ne se retourna pas pour regarder Ray mais s’adressa a lui.

“Je sais qu’elle serait fière de moi si je faisais çà. Que c’est ce qu’elle attendrait de meilleur pour moi. Que je fasse comme avant pour qu’on ne se rappelle pas de moi que comme celui qui a voulu geler Gotham plusieurs fois, ou tuer Batman.”

Il ferma les yeux, ses épaules affaissèrent dans sa combinaison. Sa voix modifiée était moins sûre et forte et pourtant il disait une vérité qui venait du fond de ses tripes.

“Mais...j’ai toujours envie de tuer Batman. Et Ferris Boyle. Et tout le foutu conseil d’administration de Gothcorp. Et tous les conseil d’administration de toutes les damnées multinationales qui détruisent notre futur et des vies chaque jour pour leur profit, comme ils ont détruit la mienne. J’ai voulu sauver Jessica oui, mais c’était pour vous. Il y a d’autres personnes que j’aimerais sauver sur cette terre mais je peux les compter sur les doigts d’une main. Et je sais que je vous déçoit mais...c’est déjà beaucoup pour moi.”

Il restât les épaules affaissées en avant, écrasé par le poids de ce qu’il était devenu. Il était au bout des efforts qu’il pouvait donner et ne voulait pas qu’Atom essaie plus de creuser chez lui car il ne trouverait rien de bien joli en essayant de le faire. Qu’il range sa pelle à neige et reste sur l’illusion de quelqu’un qui cherche à se repentir çà vaudrait mieux pour eux deux.

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Victor refuse l’offre de Ray, encore.
Evidemment.

Atom avait conscience, en venant ici, qu’il se heurterait à un mur ; qu’il devrait se battre, littéralement, afin de convaincre Mister Freeze de le rejoindre. Il le savait.
Il s’est préparé pour cela.
Et il refuse, complètement et définitivement, d’abandonner.

« Victor. »

Pas sans combattre, en tout cas.

« Je… n’oserais pas dire que je vous comprends. Je n’aurais pas cette impolitesse, et je ne saurais vous regarder dans les yeux en disant cela ; car c’est faux. Je ne peux vous comprendre. Je ne suis pas passé par ce que vous avez subi, et… je n’ai pas vécu ce que vous avez subi. »

Il s’approche et, à son tour, pose sa main sur l’épaule de Victor ; comme lui l’a fait avant.
En ignorant la main tendue.
Mais en créant un contact physique, malgré tout. Ce qui est énorme, connaissant le Vilain – et son interlocuteur en a bien conscience. Il traite cette information comme il le doit.
Avec espoir.

« Mais… j’imagine. J’ose imaginer.
Et j’ose appréhender la situation, envisager pourquoi vous refusez mon offre. Pourquoi vous considérer que vous n’êtes plus digne de cela – pourquoi vous considérez que votre haine de Batman, des actionnaires, des conseils d’administration et des décisions financières vous empêche d’accepter.
Je… nourris un rejet similaire, Victor. Je les déteste aussi. Je les méprise aussi.
Et je veux changer cela. »

Son ton se baisse, un peu ; l’aveu est difficile, pour un Héros.
Mais il est sincère.

« J’ai conscience d’être Don Quichotte contre des moulins trop nombreux et trop puissants ; je sais. Je sais aussi que j’ai peu de chance de réussir – et de voir, de mon vivant, une avancée.
Je sais. Je sais, Victor.
Mais je me dis… et alors ? »

Ray glousse, puis sourit.

« Plutôt qu’être un Héros, je me considère être un aventurier. Et avant cela, je suis un scientifique – un aventurier de la Science, oserais-je dire.
Mon existence entière, ma vocation complète sont basées sur le fait qu’il y a des règles, qu’il y a des principes, qu’il y a des éléments qui paraissent incontournables, définitifs. Et mon job, c’est de changer ça. Ma vie, c’est de questionner ce qui paraît absolu – et de révolutionner ça.
Ma raison d’être, c’est de taper dans la fourmilière alors même qu’on me dit qu’elle est indestructible et invincible ; et que ça ne vaudrait pas le coup.
Comme pour mon initiative, donc. »

Il lâche Victor, puis s’avance, se décale.
Croise les bras, pose son épaule contre la fenêtre, et se tourne vers Victor ; en souriant.

« Je sais que cette passion vous anime, Victor. Je sais que vous avez en vous cette haine de l’ordre établi, ce besoin viscéral de changer les choses.
Je sais que vous êtes habité par la soif de la découverte scientifique.
Et… je sais que votre haine est puissante et difficile à contenir. Encore une fois, je n’ose imaginer ce que vous avez vécu – dans quels retranchements vous avez été poussés. Je respecte cela. Je respecte votre fureur.
Mais… Victor. »

Son regard se fige sur le visage de son interlocuteur, et se fait intense.

« Vous avez voulu sauver ma compagne car vous m’appréciez ; moi, un ennemi. Vous avez voulu m’aider, alors même que cela vous mettait en danger et pouvait vous faire incarcérer.
Je sais que vous vous considérez “perdu” pour cela. Je sais que vous n’osez pas suivre cette voie, car votre haine est puissante… et vous avez fait beaucoup, en son nom. J’entends cela.
Mais… Victor.
Vous avez failli tout perdre pour un ennemi. Vous êtes fou d’une femme qui n’attend qu’un signe pour vous aimer et vous estimer, comme l’homme qui se trouve encore en vous. »

Il soupire, et hoche lentement la tête.

« Victor, je sais que je demande beaucoup ; mais je peux offrir beaucoup.
Laissez-moi essayer. Laissez-nous essayer.
En définitive… qu’avez-vous à perdre à tenter cela ? »

Palmer hausse les épaules, avec un léger sourire sur le visage.

« Et… franchement ? J’entends recruter des jeunes super-esprits pour mon initiative. J’ai absolument besoin que quelqu’un m’aide – au minimum pour me plaire de cette jeunesse qui ne respecte rien. »

Il glousse, et attend ; il essaye, encore.
Car il ne renonce pas.
Ni à l’idée d’intégrer Mister Freeze à son initiative.
Ni à sa volonté de sauver Victor Fries – qui n’est définitivement pas un ennemi ; et devient sincèrement un ami.

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Ray surpris Victor dans ses paroles, se définissant comme un aventurier de la science avant tout. Il avait l'entrain, les aspirations et la fougue de certains jeunes chercheurs pas encore désabusés et pourtant il n’était sans doute plus si jeune que cela. Comment faisait il? Il lui parlait de Nora, de lui et de ce qu’il pourrait faire. Il lui demandait ce qu’il avait à perdre dans cette histoire, tant de choses à vrai dire.

C’était risqué pour lui de créer cette passerelle avec Atom, ceci a peu prés à cause de tout le monde. De la SSE qui pourrait croire qu’il joue double jeu avec elle, des rivaux de la SSE, de la police. Et d’une bonne douzaine d’organisation gouvernementales voulant le mettre derrière les barreaux, le MI-6 en pole position pour avoir sa tête. Ray finissait avec une blague sur les jeunes super-esprits qu’il voulait recruter et dont il voudrait sans doute se plaindre à quelqu’un.

“Vous avez besoin de quelqu’un pour vous plaindre ou pour les mater en fait?”

Victor finissait sa phrase avec un léger sourire en coin, entretenant le dégel par une touche d’humour pince sans rire. Il voyait bien qu’il ne voulait pas renoncer, il savait pourquoi.

“Vous êtes du genre coriace comme justicier Palmer. Mais ce n’est rien par rapport au recruteur.”

Il repris cependant son expression plus neutre. Travailler A Ivy Town c’était juste...impossible, pas au prix que cela lui coûterait en tout cas. Mais pour Nora...pour Nora il pourrait faire quelque chose. Si Wintergreen disait vrai et qu’elle refaisait sa vie avec quelqu’un il devait se présenter sous son meilleur jour. C’était égoïste oui, mais il ne prendrait pas tous ces risques pour aider Palmer dans son projet fou.

Il en prendrait certains avec l’espoir que Nora soit fière de lui. Parce que tout tournait autour d’elle. Tout tournerait toujours autour d’elle, le pire qu’il pouvait donner comme le meilleur. Une idée lui venait, celle qu’il pourrait peut être discrètement travailler à distance avec eux sur certains projets. Concevoir des armes pour la SSE la journée et des moyens de sauver des vies pour Palmer la nuit. C’était paradoxal et risqué pour lui, mais...pas impossible si exécuté prudemment. Il s’approcha de Palmer pour lui parler, s’ apprêtant à lever sa main gantée pour lui donner. Il y eu un moment de silence et il était sur le point de donner sa réponse quand un cris lointain arriva à leurs oreilles.

“Gloire au Kali Yuga!!!”

Spoiler:

Puis ce fut l’explosion. Le souffle, les flammes. L’effondrement du vieil immeuble endommageant ceux aux alentours directs. Une centaine de personnes périrent sur l’instant dans un attentat suicide à la voiture piégée qui explosa juste en bas du lieu où discutaient Victor Fries et Ray Palmer. D’autres victimes étaient ensevelies sous les décombres des murs de mauvaise facture qui s'effondrèrent sur eux, les piégeant vivants. Les premiers cris d’appels à l’aide raisonnèrent alors. La terreur avait frappée, Kobra avait frappé. A travers Freeze la SSE avait été la cible et ces gens là ne reculaient devant rien.

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Ray Palmer est un homme rempli de doutes, d’interrogations, de peurs ; d’angoisses.
Mais pas pour tout.
Pas dans tous les domaines.

« Je veux me plaindre en les matant, bien évidemment. »

Un léger gloussement s’échappe de sa gorge, quand il reprend la plaisanterie de Victor en la mêlant à la sienne ; mais il n’est pas dupe.
Mister Freeze a fait une blague. Et il a affiché un micro-sourire.
Ça avance.
La session de recrutement, et le rapprochement entre eux, avancent ; et cela lui fait sincèrement plaisir.

« Ha. »

Le gloussement se transforme en ricanement, quand Victor lui adresse un compliment en émettant une observation fort juste.

« Je fais ce que je peux. »

Ray hausse les épaules, mais garde l’œil fixé sur Victor ; qui s’approche. Qui se rapproche de lui.
Sûrement pour lui serrer la main.
Sûrement pour acter son accord… et enclencher une nouvelle étape dans leur relation.

Palmer en est ravi. Palmer se rapproche aussi. Palmer commence à lever sa main – mais n’ira pas plus loin ; leur poignée de main est annulée.
Car, au loin, quelqu’un hurle quelque chose que le Micro-Héros n’entend pas… et déclenche une suite abominable.

Une explosion.

Un choc brutal et puissant, complètement imprévu, qui s’en prend à eux.
Qui s’en prend à l’immeuble.
Qui coupe des dizaines d’existences, et provoque des dégâts par centaines.
Qui défigure Calcutta, et l’enfonce dans une horreur abominable.

L’explosion est un choc sonique absolu ; mais est suivie d’un silence assourdissant.
Le choc.
Le mutisme absolu.
Puis… la terreur.
Les blessés, qui crient. Les survivants, qui hurlent.
Et les secours qui, comme d’habitude, font au mieux mais tardent à venir.

« Hughn. »

Un grognement s’élève, au cœur des décombres fumantes et du chaos ; un grognement, avant que plusieurs gravats soient déplacés.
Quelqu’un émerge des ruines encore chaudes et incendiées.

« Bor… bordel. »

Ray Palmer ; qui a survécu.
Qui, au moment de l’explosion, a laissé son corps réagir – et a densifié son corps. A l’extrême.
Il a ainsi survécu.
Mais, en découvrant l’ampleur des dégâts, il a l’impression qu’il est le seul.

« Vi… Victor ? »

Même s’il n’a pas été blessé, le choc l’a impacté – et ses jambes sont faibles. Mais Atom tourne sur lui-même, et cherche Fries ; qu’il n’a pas pu protéger, avec qui il n’a pas été assez rapide pour l’aider.
Il espère que cela ne se rajoutera pas sur sa conscience.

« VICTOR ?! »

Ray le cherche ; il ne trouve pas.
Il s’inquiète.
Et, bientôt, va s’énerver en découvrant les dommages et les drames ; sa colère sera immense.
Mais pas encore.
D’abord la recherche.
Ensuite… la rage.

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Orphelinat de Gotham City, 1 mois plus tôt.

Le jeune inuit qui jouait dans la la cour de l'orphelinat fondé par le père de Thomas Wayne s’interrompait pour approcher d’une femme qui venait lui rendre visite, intrigué. Arrivant devant elle il la reconnaissait aussitôt pour l’avoir vue sur une photo de Victor et croisée une fois. Elle sembla gênée qu’il donne son véritable nom.

“Non... tu dois faire erreur, je m’appelle Johanna Smith. Toi c’est Koonak c’est çà?”

“Oui..”

Il était pourtant persuadé que c’était la femme du professeur...il l’avait déjà croisée dans cette ville Groenlandaise, lui indiquant où il était. Nora regardait la dame qui avait été chercher l’enfant puis lui faisait comprendre en la regardant qu’elle aurait préférée qu’elle les laisse tous les deux. Celle ci retournait surveiller d’autres enfants qui chahutaient et Nora se rapprochait de l’enfant.

“Tu m’as bien reconnu Koonak. Mais je ne peux pas donner mon vrai nom maintenant tu comprend?”

“Tu as honte du tien?”

Émue Nora passa ses doigts sous ses paupières, finissant la manœuvre par un sourire tremblant.

“Non c’est pas çà...c’est juste que...Victor n’a pas beaucoup d’amis tu sais et il a déjà fait beaucoup de mal pour moi. Ils préfèrent que personne ne s’en prenne à moi pour le forcer à faire d’autres choses mauvaises.”

“Le professeur n’est pas un méchant faut pas croire tout ce que les gens disent. Il m’a sortit de l’eau quand le bateau de mes parents à coulé vous savez. Et il s’était toujours bien occupé de moi, a trouvé ce qu’il fallait pour que je puisse manger et avoir chaud. Et il... il parlait souvent de vous.”

L’enfant avait l’air mélancolique mais ne pleurait pas , il y avait dans son regard une détermination qui impressionna Nora qui passa sa main dans les cheveux du préadolescent, lui faisant un épis. Elle avait envie de pleurer de joie en entendant enfin quelqu’un peindre un portrait humain de son mari - le premier depuis son réveil- mais retenait ses larmes.

“Tu as du courage. Tu es bien dans cette ville? Tu n’as pas de problèmes avec la langue et tu as des bonnes notes on m'a dit?”

“Mes parents voulaient que j'apprenne l'anglais, et le professeur m’avait appris des choses aussi. Il disait que c’était pas parce que j’étais dans une caverne que je devais pas savoir calculer.”

Elle sourit sans lui répondre, imaginant sans peine que Victor avait pu retrouver l'enseignant qu’il avait été autrefois en apprenant ce qu’il savait à cet enfant sauvé des glaces. Elle était heureuse de parler avec lui mais tout cela la remuait trop pour qu’elle parvienne à continuer, faisant surgir trop de pensées douloureuses.

“Cela m’a fait plaisir de te parler Koonak, je vais te laisser maintenant”

Ils se saluèrent poliment et repartirent chacun de leur coté. Alors qu’elle s'éloignait et que l’enfant se dirigeait vers ses jeux celui ci se retournait pour l’interpeller, la faisant se retourner elle aussi.

“Madame!”

“Il vous aime beaucoup vous savez.”

Nora répondit quelques mots à l’enfant avant de repartir vers la banlieue de Gotham où elle menait sa petite vie sans histoire.

__________________________

Ray Palmer avait échappé au pire grâce à son costume. Augmentant sa densité il avait pu survivre à l’éboulement et désormais il était à la recherche de Victor Fries, l’appelant à travers les décombres et la poussières pas encore retombée.

“Je suis là…”

Un peu plus loin il retrouverait le docteur dont des morceaux d'agglomérat écrasaient la moitié inférieure du corps. La condition methahumaine de Freeze le rendait plus costaud que la normale et ses armures l’étaient tout autant. Mais celle là n’était pas la meilleure pour encaisser ce genre d’explosion et lui même avait ses limites physiques.

“Mes jambes sont coincées.”

Il regardait Ray en serrant les dents pour ne pas gémir car il détestait se plaindre pour de la douleur physique. Dehors les secours tarderaient a venir, d’autant plus que les premières voitures de police qui arrivèrent formèrent un périmètre de sécurité étrangement resserré autour de la zone.

Quelques policiers arrivés beaucoup trop vite sur les lieux pour que ce soit normal, et en usant de leur grade ceux ci compliquèrent l’accès à la zone pour leurs confrères comme aux secours. Des policiers acquis à Kobra et qui feraient le nécessaire pour que personne ne vienne gêner pendant que le groupe terroriste irait s’assurer que Mister Freeze n’avait pas survécu. Mais s’attendaient ils à tomber sur Atom? Certainement pas.

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Ray Palmer erre entre les décombres.
Un peu perdu. Un peu choqué. Un peu touché.
Beaucoup énervé.
Même s’il retient sa fureur ; même s’il prend sur lui, afin de limiter sa rage… pour retrouver Victor. Pour voir comment il va. Pour l’aider. Pour le sauver.
Et pour, après, laisser sa colère gérer.

« VICTOR ! »

Il hurle, quand il entend Mister Fries ; et se précipite vers lui.

« J’arrive ! »

Quelques gravats sont bougés par le Vilain, alors que le Héros le rejoint.
Atom grimace, en découvrant l’état de Victor – qui a survécu, qui ne semble pas grandement blessé, mais qui est coincé. Et qui va souffrir de conséquences le temps que ses jambes restent bloquées sous les décombres.
Il faut agir, alors.
Il doit agir.

« Attendez. »

Le scientifique se penche, s’accroupit ; et glisse ses mains sous la paroi figée au-dessus des jambes de Victor.

« C’est… ça va le faire. »

Malgré les marques sur son visage et l’ampleur des dégâts, Ray esquisse un petit sourire ; et soulève les gravats – avant de les projeter à plusieurs mètres, en terrain sûr. Comme s’ils n’étaient rien !

« Voilà ! »

Et ce n’est effectivement rien, en effet, pour quiconque a la capacité de modifier la masse et la densité de son corps ; et de ce qu’il touche.
Victor Fries est donc libéré, et Palmer lui tend la main pour l’aider à se redresser.

« Je vous allège, un peu. Faites attention. »

Atom ambitionne en effet de modifier la masse de Mister Freeze, pour l’aider à se relever ; ne pas se casser le dos à le relever, surtout.

« Mmh. »

Ses sourcils se froncent, cependant, quand son allié est debout.
Car son regard coule autour d’eux.
Car il voit les gravats ; les dégâts. Les destructions. Les blessés. Les morts.
Mais… pas de secours.

« C’est… »

Pas de médecins. Pas de pompiers. Pas d’agents.
Juste… quelques policiers.
Qui ne bougent pas ; qui font semblant d’aller et venir.
Qui bloquent toute venue, en fait.

« Victor. »

La voix de Ray se fait soudain froide et sèche.
Ses poings se serrent.

« Il… se passe quelque chose. »

Et son corps se crispe ; la colère bondit, en lui.
La fureur aussi.
Il sent qu’il aura du mal à la retenir. Il sent qu’il ne voudra pas forcément la retenir, surtout…

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Ray n’avait pas tardé a arriver jusqu’à Victor et avait modifié la densité des décombres qui bloquaient ses jambes. Il modifia ensuite la masse de Freeze qui se releva alors avec beaucoup moins de peine, soutenu par lui.

“Vraiment impressionnant.”

Il grinçait des dents en lâchant ces mots. Impressionnant oui mais il avait encore du mal à se remettre de ce qui lui était arrivé. Que s'était il passé d’ailleurs, était ce un accident? Victor regardait autour d’eux, on pouvait entendre non loin d’ici les cris de quelqu’un coincé. Un peu plus loin les pleurs d’une femme. Il boita alors pour marcher à travers les décombres quand Ray observa qu’il se passait quelque chose. Dehors la silhouette de policiers apparaissait, découpée par les gyrophares de leurs voitures dont ils ne s'éloignaient pas, se contentant de bloquer l’accès aux décombres.

“Ils sont dans le coup Palmer.”

Le bruit d’individus qui courent avec un équipement lourd se fit entendre autour d’eux, se rapprochant. Des gens escaladaient des gravats, les contournaient. Poussaient des décombres qui les gênait. Devant, derrière, sur les cotés, des gens portant du matériel métallique tintant couraient. Pas sur ce que soit des pelles. Soufflant de douleur Victor sortait son pistolet glaciaire du holster de sa combinaison.

“Je crois que j’ai une jambe cassée.”

Dit il simplement à Atom dans son scaphandre. Quelque chose qui ferait hurler de douleur et tomber sur le sol beaucoup de monde mais la physiologie de Freeze le rendait plus résistant que la normale, le froid l l'anesthésiait pas mal aussi. Et surtout l’habitude de se faire casser des trucs par Batman pese pas mal dans la balance, il faut se l’avouer.

“Je ne vous ai pas dit pourquoi je suis là Palmer, la SSE planifie une offensive contre…”

“Là bas! Je l’ai en visuel!”

L’un des hommes qui venait d’arriver rameutait avec lui tout une escouade armée qui s’empressait d’aller prendre des positions de tir.

“...La secte Kobra, mais il semble que ces Nagas m’aient trouvés en premier…”

Freeze braqua son pistolet vers eux et tira pour faire partir un rayon glaciaire qui gela l’un des terroristes sur place. Il plongea ensuite subitement pour se mettre à couvert derrière un mur qui n’était pas tombé, en faisant signe à Atom de faire de même. Bien qu’il ne doutât pas qu’il pourrait rapetisser pour devenir une cible bien trop difficile à atteindre. Les premières rafales de fusils d'assaut partaient dans sa direction.

“Et il n’est pas seul! Tuez les, Foi en Kali Yuga!!!”

Hj:

Spoiler:

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Atom hoche la tête, après le compliment.

« Etoile naine blanche. Ça fait une formidable ceinture, pour changer la masse et la densité. »

Même s’il répond automatiquement, d’une voix froide ; il a l’esprit ailleurs.

« Bien que, à force de la porter, la capacité s’est intégrée à mon ADN. Pratique. »

Il cherche.
Il cherche des éléments ; il cherche des indices. Il cherche des confirmations.
Que quelque chose se passe. Que quelque chose se prépare.
Que le pire n’est peut-être pas encore arrivé, malgré l’horreur des dégâts et des vies prises.

« Bordel. »

Ses poings sont serrés. Sa respiration s’accélère.
Ray Palmer comprend.
Il comprend qu’ils sont soudain entourés par une masse de personnes, de personnes faisant semblant d’être des secouristes. Et qui ne le sont pas.
Et qui se positionnent, comme une escouade.

« Vous pouvez bouger ? Vous pouvez la geler ? »

Victor Fries a une jambe cassée ; super.
Comme s’ils n’étaient pas déjà assez dans la mouise.

« La S.S.E. ? Victor, que se pass… »

Mais le scientifique ne peut finir sa phrase ; il est interrompu.
Par un cri.
Par l’arrivée et l’attaque d’une masse ennemie.
Par la révélation, surtout, de la menace qui entend s’en prendre à eux.

« Bordel ! »

Kobra.
Des fichus commandos de Kobra sont là – et s’en prennent à eux !

« VICTOR ! »

Et ça commence.
Les Nagas se mettent en position, et tirent ; Mister Freeze fait de même.
Il gèle un ennemi.
Et si Atom comprend l’impératif de survie, s’il a lui-même déjà dû prendre des vies… il ne peut que regretter de voir son allié du moment agir ainsi. Aussi directement. Aussi sèchement.
Aussi froidement.

« Rah ! »

Il ne peut cependant s’occuper de cela plus longtemps ; les Nagas lui tirent dessus.
Sans attendre, Ray rapetisse, modifie sa masse – et devient à peine plus grand qu’une mouche. Il évite ainsi les balles, et se met au travail.

En filant contre les Nagas.
Sur lesquels il se projette, puis bondit et rebondit ; comme une balle de flipper, qui va et vient sur plusieurs agents ennemis.

Trois d’entre eux tombent ; deux complètement inconscients, un blessé.
Avant que Palmer n’arrête, et file se réfugier aux côtés de Victor. Qui a pu se projeter, mais fait encore l’objet des tirs ennemis.

« Bon. »

Atom reprend la taille d’une main, et flotte dans les airs en se tournant vers Victor.

« Je hais les serpents. Qu’avez-vous fait pour les embêter ? »

Il sourit, légèrement.

« Et que prévoyez-vous ? »

Le Micro-Héros a bien une idée ; mais il attend de voir celle de son camarade.
En espérant que celui-ci songe à une issue pacifique – au moins non-violente. Car il refuse d’abandonner l’espoir de ramener Victor Fries du bon côté… même si son allié s’acharne souvent à filer de l’autre bord !

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Spoiler:

Ray voulu en savoir plus quand il parla de la SSE. Mais ils n’eurent pas le temps d’aborder le sujet car très vite les tirs d’arme à feu fusèrent, et alors qu’un nouveau rayon glaciaire venait figer un autre assaillant Atom se miniaturisait pour rebondir sur trois d’entre eux comme une boule de flipper qui les assommait systématiquement sous la puissance de l’impact.

Il revenait ensuite à coté de Victor qui gardait une main appuyée sur un tas de gravats. Il sortit la tête de sa cachette pour tirer à nouveau, figeant les pieds de deux types qui cherchait à se rapprocher un peu trop et les laissant fixés sur place. Deux balles ricochèrent sur le scaphandre par balle du cryosavant qui se remettait à couvert à coté de Ray flottant dans les airs avec une taille réduite.

“J’organisais l'extinction méthodique de leur espèce cela peux les avoir remontés. Je dirais bien que lancer une grappe de cryo grenade sur eux me tenterais mais je ne pense pas que çà vous plaira. “

Non seulement il les tuerait tous mais aussi il risquait de geler quelques survivants qui gémissaient dans les décombres çà et là et qui auraient besoin pour certains de soins rapide: Toute obstruction glaciaire de la zone ne ferait que réduire leurs chances de survie après l'attentat.

“Je n’ai pas d’autre ambition que nous frayer un chemin avec quelques tirs bien placés…”

Puis il ajoutait en regardant Ray.

“Et accessoirement cogner les flics qui obstruent le passage des secours. Mais cela aussi çà risque de ne pas vous plaire.”

Il sourit à ces mots car il pensait commencer à connaitre un peu Palmer. Peut être que çà ne lui déplairait pas tant que çà de leur filer une correction, tant qu'aucun ne finissait tué ou estropié par des engelures un peu trop mordantes. Bien que ses lunettes rouges cachaient ses yeux Ray verrait sans doute que Victor avait dit cela sans trop y croire.

Constatant qu’on cherchait à les contourner Victor tirait un peu plus loin pour générer un fin mur de glace. Le Freeze gun qu’il avait sur lui était l’un des plus petit mais aussi l’un des moins puissant, cela n’aidait pas. Alors que les troupes de Kobra semblaient cesser les assauts pour ramasser leurs blessés, trois autres arrivaient plus lourdement armées.

Des lance flamme crachant leur combustible dans leur direction et faisant fondre les murs de glace que Freeze avait bâti. Celui ci souffla, il n’avait jamais été fasciné par le feu comme ces gosses qui crament des fourmis pour jouer. Lui préférait congeler des insecte pour voir si ils survivraient et oui...c’était pas vraiment signe qu’il était plus saint d’esprit.

“Si vous avez un plan contre ces nouveaux arrivants c’est le moment Palmer, je retiens les autres.”

Car de l'autre coté que ceux portant des lance flamme deux commandos de Kobra membres de la première vague tentaient d'attaquer au corps à corps. Freeze tira sur l'abdomen de l'un d'eux qui tomba lourdement le corps partiellement gelé quand l'autre ramassait un pain (de glace) dans la mâchoire le stoppant net.

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Les troupes de Kobra tirent.
Encore. Et encore.

Les premiers coups donnés par Atom et Mister Freeze ont limité la première vague, mais celle-ci se déploie encore – et d’autres Nagas les rejoignent.
Comme si la situation n’était pas assez terrible.

« Vous n’avez pas tort. »

Il soupire, alors que les troupes ennemies se rapprochent.

« Mon cœur ne se soulève pas d’enthousiasme à l’idée d’envoyer une grenade aux Nagas. »

Le scientifique grimace, en se baissant sous les tirs ennemis ; qui se rapprochent.

« Tout comme la découverte de votre projet de procéder à leur extinction méthodique ne me comble pas de joie. »

Il soupire, et tourne un regard fatigué vers Mister Freeze.

« Même si je dois bien avouer que, plus ils se rapprochent, plus je peux comprendre pourquoi vous avez agi ainsi. »

Ray hausse les épaules, puis fige son attention sur les trois Nagas dotés de lance-flammes.
Qui se rapprochent ; comme la nouvelle vague.

« Okay. »

Il prend une grande inspiration, puis serre les poings.

« Je m’occupe des cracheurs de feu. Je vais essayer de bidouiller leurs systèmes, mais… il y aura sûrement besoin que vous geliez les équipements, si ça se passe mal. »

Il fige son regard dans celui de Victor.

« Et… juste les équipements, okay ? Si possible. »

Atom esquisse un sourire un peu résigné, puis hausse les épaules.

« ALLEZ ! »

Et il file, alors.
Ray Palmer active ses pouvoirs, rapetisse et module sa masse ; il se projette ailleurs.
Il rapetisse, et se propulse directement vers les trois lanceurs de feu. Qu’il rejoint en zigzaguant entre leurs flammes, et… il les frappe, alors.
Il frappe leurs équipements ; avec des poings bien plus denses.

Le choc est brutal.
Les trois Nagas hurlent, parce que les lance-flammes sont endommagés – et si l’un d’entre eux ne peut plus l’activer, les autres essayent… et provoquent un embrasement de tout leur équipement !

« VICTOR ! »

Ils brûlent.
Ils brûlent, et Atom ne peut rien faire pour eux.

« AIDEZ-LES ! »

Le scientifique se tourne vers son camarade – et espère ; il espère qu’il accepte, qu’il suive sa demande.
Mais il ne reste pas sans rien faire.
Car le Micro-Héros réutilise ses pouvoirs pour filer ailleurs… et rebondir, littéralement, sur la nouvelle vague de tireurs ; avec une demi-douzaine qui tombent, brutalement frappés par une bille rouge et bleue qui altère sa densité pour faire le maximum de dégâts !

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Sans surprise Atom n’approuvait pas les motivations qui avaient poussées Freeze a faire de Kobra ses ennemis. Mais il eu la force d’aller contre ce qu’il désapprouvait chez son camarade pour lui venir en aide. S’attaquant aux porteurs de lance flamme deux d’entre eux prirent feu en tentant d’utiliser leurs armes qu’Atom avait endommagé. Bien évidement le premier réflexe du justicier fut de vouloir les sauver. Quelle sorte d’homme laisserait ses ennemis brûler vifs? Pas Ray Palmer. Freeze...aurait laissé faire. Bien que les flammes soient un sort si banal par rapport à celui qu’il réservait aux cibles de ses rayons gelés. Il aurait préféré les voir changés en statue de glace, clairement.

Le manque d’empathie qu’il ressentait pour ces types était là et il hésitât quelques secondes après qu’Atom l’ai appelé pour qu’il empêche cela. Des flammes jaunes dansantes dans ses lunettes thermiques il pensa alors aux raisons qui pouvaient pousser Ray à vouloir les sauver, à ce qu’il y avait derrière ces formes hurlantes de douleur en pleine panique. Des hommes, et parfois quelques femmes embrigadés dans une secte. Quelque chose qui les avait pris quand ils étaient affaiblis psychologiquement et les avait transformé en ces fanatiques. Avant d’être les bourreaux qui avaient détruits ce vieil immeuble et tué la plupart de ses habitants dans une attaque d’une lâcheté sans nom ils avaient été des victimes. Les victimes du culte de Kobra qui était né dans ce pays il y a bien longtemps, une religion dont le gourou retournait le cerveau de ses adeptes pour en faire une chair à canon sacrifiable et dont il avait cure. Il y en aurait d’autre, et pas que dans ce culte là. D’autres jeunes gars et filles perdus à qui on prêcherait une croyance de l’apocalypse et qui seraient suffisamment désespérés pour trouver là dedans un sens à leur vie. Freeze leva le canon de son arme vers eux.

“D’accord Palmer on échange.”

L’échange de cibles se fit, et alors que Ray allait neutraliser les commandos en filant à toute vitesse pour les percuter avec une redoutable efficacité Victor régla le mode de tir de son arme pour générer plus de glace que de froid intense: Un mode de tir entravant grandement les adversaires dans la glace mais sans leur congeler le corps et donc moins létal. Il tira alors pour les envelopper de glace tous deux, leur laissant la tête libre pour qu’ils puissent respirer. Après cela il tira à tous les endroits où des flammes persistaient, éteignant l’incendie qui aurait pu naître dans les gravats, beaucoup d’entre eux étant conçus à partir de matériaux inflammables.

Quand le dernier commando de Kobra tomba sous le coup de la bille rouge et bleue qu’était Palmer ils surent qu’ils avaient réussis. Victor avança alors en boitant vers son confrère scientifique, un sourire apparaissant sur ses lèvres.

“Ray...on a réussi…”

Il s’arretait près de lui pour se jeter dans ses bras sans trop lui demander son avis, conscient qu’il n’aurait pas survécu sans son aide. A aucun moment il n’aurait eu une chance.

“Merci.”

Dit il simplement le visage neutre mais sincère avant de reculer en boitant après cette virile accolade. Passé quelques instants l’appareil de l’un des Naga préposé aux tâches de communication s’activait tout seul, matérialisant un hologramme brouillé par les poussières pas encore retombées autour d’eux. Une sinistre et sombre silhouette d’au moins deux ou trois mètres de haut se matérialisait devant eux parmi les décombres, celle de Jeffrey Burr

“Que c’est touchant. Une alliance des plus inattendue, je me demande si votre chef l’apprécierait.”

Victor ne répondit rien, attendant de voir ce que l’hologramme pourrait lui dire d’autre. Le naga assommé qui portait le dispositif holographique avait sur lui une camera et un micro ce qui expliquait que le gourou de Kobra avait pu se rendre compte de ce qui se passait, et de qui prêtait main forte à Freeze. Et cela lui avait fortement déplu.

“Mais après tout certains justiciers ont bon cœur et aideraient n’importe qui c’est bien connu. Même Savage ne serait pas étonné par çà. Je vais donc devoir placer le curseur pour vous faire céder ailleurs car je découvre avec plaisir Mister Freeze, que vous avez parfois de la sympathie pour quelqu'un d'autre que votre femme. Et un cœur pas toujours de glace. “

Ses yeux aux reflets jaunes brillèrent dans le noir quand ses dents scintillèrent, marque d’un immense sourire à cet instant.

“C’est parfait, car je compte y planter mes crocs.”

Ray et Victor entendirent alors le bruit de quelqu’un qu’on forçait à approcher de Jeffrey mais se trouvait hors champ de l’holo-camera. Un jeune garçon dont on avait recouvert la tête d’une capuche noire était mis à genoux à coté du gourou et celui qui l’avait amené là retirait brusquement ce qui lui couvrait la tête, dévoilant son visage.

“Non!!!”

S’écria Victor dans son scaphandre, son sang s'échauffant d’un coup. Le gourou de Kobra éclata d’un rire bruyant et l’un de ses Naga lui donna un serpent dont Burr approchait doucement la tête du visage du jeune orphelin au visage tuméfié. Ils l’avaient battus, et peut être bientôt feraient ils pire que çà. Le gourou de Kobra regarda la camera a nouveau.

“Oui Victor. Ce petit Koonak a du courage vous savez, il a refusé de nous dire le nouveau nom de votre femme qu’il a pourtant croisé à Gotham. C’est aussi sans doute parce qu’il détiens ce secret qu’il a encore de la valeur à mes yeux.”

Il regarda le serpent dont la langue cherchait le cou du jeune garçon. Celui ci fermait les yeux de toute ses forces et s efforçait de ne pas montrer sa peur au chef de Kobra; Pour ne pas lui faire ce plaisir. Puis le regard de Burr se tourna vers la camera.

“Et vous Victor. As t’il une valeur à vos yeux?”

Freeze ne sentait plus la douleur de sa jambe cassée. Pétrifié comme l'une de ses victimes et changé en statue de glace il n’arrivait pas a réaliser ce qu’il se passait.

" On dirait qu'il a perdu sa langue. Et vous Atom? Vous allez me laisser tuer cet enfant ou convaincre Mister Freeze de ne plus me causer de tord?"

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Atom s’en prend aux commandos de Kobra qui les attaquent, dans cette nouvelle vague ; avec efficacité. De nombreux Nagas s’écroulent en quelques instants, et bien d’autres les rejoignent malgré leurs volontés de tuer leur ennemi.
Ils échouent, lui réussit.
Mais le scientifique s’en réjouit pas – car son regard, son attention est concentrée ailleurs ; sur les lanceurs de feu. Sur les Nagas qui brûlent après son attaque… et que Victor ne sauve pas.
Malgré sa demande.

« Allez… »

Ray murmure ce mot, cet appel en espérant être entendu ; en espérant ne pas s’être trompé dans ce qu’il pense connaître de Mister Freeze.
Qui demeure un Vilain qui a commis des actes terribles – mais qui n’est pas sans grandeur d’âme, il le sait. Victor Fries est encore là, quelque part. Palmer veut remonter la piste, et le ramener.

Même s’il faudra que l’intéressé l’aide, pour cela ; même s’il faudra que Victor donne du sien, aussi.
Comme maintenant.
Comme… ce qu’il finit par faire, après quelques secondes d’hésitation.

« Ouiii ! »

La réaction du Micro-Héros est courte mais intense.
Il serre le poing de satisfaction, en voyant son camarade modifier le canal de ses tirs et s’en prendre aux Nagas ; pour les bloquer.
Sans les tuer.
Ce qui confirme l’espoir placé en lui – ce qui confirme qu’Atom a raison de croire en Victor ; qu’il peut le sauver, le ramener. Et avoir en lui un ami dont il a sincèrement besoin.

La suite est rapide, et efficace.
Les Nagas ne sont pas de taille face au duo improvisé, et s’écroulent ; c’en est fini.
La menace est écartée. Les ennemis sont tombés.
Et les secours, enfin, peuvent arriver et gérer les victimes et survivants. Ceux qui le sont encore.

« Hey. »

Ray cesse de s’en prendre aux ennemis, et file vers Victor ; il change de taille, aussi.
Il reprend une allure normale, et sourit – avant d’ouvrir les yeux, stupéfait.

« Heu… »

Il est surpris, oui.
Car Victor a filé vers lui. Car Victor… l’a pris dans ses bras.
Pour une étreinte virile mais sincère.

« Ou… ouais… ouais. »

Mais s’il est surpris, Palmer sourit – et profite.
Tout est bon à prendre.
Et cela permet surtout de confirmer ses espoirs en Victor ; ça lui va très bien, même si l’étreinte cesse et qu’ils reprennent des postures classiques.

« Merci à vous. Ils vont pouvoir être soign… »

Mais le scientifique ne peut terminer sa phrase ; il est interrompu.
Par une retransmission en direct.
Par un discours.
Par Kobra.

« Hrm. »

Ce qui le fait grogner – mais il ne dit rien d’autre.
Ray reste silencieux, et se place derrière Victor ; un peu caché par l’allure massive de son camarade. A dessein.

Car, tandis que Kobra parle, tandis que l’ennemi provoque et révèle son jeu en montrant un jeune garçon enlevé, ce qui choque et touche Victor… Palmer agit.
Il est sincèrement ému de voir Fries être ainsi troublé par le sort d’un autre, et cela confirme ses espoirs et sa volonté de l’aider ; mais c’est déjà en cours.
Car, par quelques mouvements discrets, Atom active quelques éléments de son costume – qui n’est pas aussi évolué que son armure ATOM ou la Batsuit, mais a quelques avantages. Notamment de trouver des signaux, canaux et autres retransmissions… afin de les utiliser.

« En général, je ne négocie pas avec les terroristes, Kobra. »

Sa voix est froide et terrible, quand il répond à l’interpellation de l’ennemi.
Comme son regard, brutal.

« Je ne leur parle pas, non plus. »

Un sourire cruel glisse sur son visage.

« Mais j’suis prêt à faire une exception. »

Il pose alors sa main sur l’épaule de Victor ; et agit.
En activant ses pouvoirs.
En rapetissant – et en rapetissant Fries, aussi.
Et en les emmenant.
En plongeant vers le Naga inconscient… vers la source de l’hologramme ; vers la retransmission par ondes.

Ray Palmer aurait voulu prévenir son camarade de ce qu’il va se passer, des troubles de rapetisser aussi fort qu’ils peuvent voir et filer sur les ondes – mais il n’a pas eu le temps.
Il fait avec. Il tient Victor. Il mène. Il file.
Il remonte l’onde.
Et il se projette vers l’avant – pour rejoindre la source ! Pour retrouver Kobra !
Pour grandir dès leur arrivée… et rabaisser le caquet du terroriste.

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[Calcutta] Doctors Nj7y

Inscription : 16/01/2018

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