Des crocodiles dans les égouts... [PV. Zinda Blake]

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Des crocodiles dans les égouts... [PV. Zinda Blake]

Y a quelques années, lorsque ma mère a décidé de nous emmener vivre à Gotham City, j'en croyais pas mes oreilles. Gotham la grande, Gotham la sombre, la Gotham du Bat. Avec ses super-héros, ses vilains, ses mystères à chaque tournant ! Un vrai terrain de jeu pour un gamin surexcité comme moi. En plus, c'était fou de se dire qu'on allait arpenter des rues plusieurs fois centenaires ! Mes camarades de collège disaient tout le temps que j'avais trop de chance. Les yeux des adultes, en revanche, on y voyait autre chose. Ils semblaient presque tous navrés pour nous, désolés, et à l'époque, je me demandais bien pourquoi.
Aujourd'hui, je sais.
Gotham, c'est pourri.
Gotham, il pleut tout le temps.
Gotham a des vilains que peu de cités lui envieraient.

Là, je suis dans les égouts, ça pue, la température plafonne à 10°C (on se les gèle, à croire que Freeze se balade dans le coin), y a des bestioles cheloues qui me courent sur les pieds, je suis sûr d'avoir vu un hibou chasser... c'est normal ça ? En sous-sol, un hibou ? M'enfin... c'est pas la joie, et j'ose même pas imaginer à quel point mon costume va empester. OUAH, KESKECÉ ?! Oh, juste des gouttes qui... tombent.

Bon, avant de vous expliquer pourquoi je ronchonne, revenons loin, très loin dans le passé: trois jours en arrière.
Comme vous le savez peut-être, je mène une vie un peu compliquée en ce moment. Entre les cours (et mon avenir professionnel !), ma vie privée, et mon costume, pas le temps de souffler. Ca me laisse presque aucun temps pour m'entraîner sous la tutelle de Tempus. Et donc, je progresse pas d'un iota niveau pouvoirs. Conclusion: quand vous avez le pouvoir d'ouvrir des rifts spatiaux, soit vous vous bougez les miches pour apprendre, soit vous regardez avant de traverser. Plutôt que me retrouver dans la petite ruelle déserte derrière chez moi, je me suis retrouvé SOUS la petite ruelle déserte, dans le réseau d'écoulement des eaux usées. J'avais pas révisé pour le contrôle du lendemain, mais tout de même, pas besoin de me mettre littéralement les pieds dans la merde, quoi ! Hé, le Karma, va être temps de me file un truc positif, ou ça va vraiment pas le faire !
Bref, pardon... où en étais-je ? Ah oui, les égouts. Maudissant tout ce qui bougeait et ne bougeait pas, j'allais rouvrir une faille pour repartir quand j'ai entendu un bruit... un bruit d'eau, tout doux. La cacophonie de la vie souterraine avait cessé... plus de rats, plus de frottements, de petits cris, de grattements. Et là, un crissement à en faire des cauchemars et un grognement terrible ! Curieux malgré la frousse, je me suis avancé au croisement pour voir d'où ça venait.

Oh, j'ai pas été déçu.

Une masse colossale, écailleuse, avançait à moitié immergée dans la crasse et la saleté. Régulièrement, une partie de sa queue dépassait de l'eau, ne laissant qu'imaginer la longueur de celle-ci. Ses pattes pourvues de griffes aussi longues que mes mains raclaient contre la vieille pierre, et le pire dans tout ça, je crois que ce sont ses deux petits yeux rouges luisants dans l'obscurité. Brrrr... sur le coup, je peux vous dire que j'ai pas hésité cinq secondes. Rift direct, et retour à la surface !

Et me revoilà à patauger dans... je sais pas quoi et je veux pas le savoir. Si vous pensiez que la vie de super-héros, c'est sexy, OUBLIEZ ! JE PATAUGE DANS LA MERDE, PUTAIN !
Ca fait du bien.
Pourquoi je suis là ? En costume, et tout ? On a eu quelques disparitions dans les alentours ces dernières semaines, et la dernière en date, c'est celle d'une petite fille, Mathilda, une gamine toute choupie qui secoue la main comme une folle pour me dire bonjour dès qu'elle me voit. Et en tentant de la suivre avec un rift, je me suis retrouvé au milieu de la route. Passons sur le fait que j'ai failli me faire écraser, c'est pas la première fois.
J'ai encore du mal à bien spatialiser la donnée verticale, du coup, soit elle était dans le coin, soit elle était au dessus, soit en dessous. Pas de zeppelin de super-méchant en haut. Pas la moindre trace d'elle autour. Plus qu'une solution (elle pouvait être emprisonnée dans les immeubles autour, mais j'avoue que... j'y ai pas pensé... un peu nul, le Sideways), en bas ! Et hop, bouche d'égouts ouverte avec mes super biscottos, et hop, petit saut dans l'inconnu.

Voilà pourquoi je me retrouve ici, à la recherche de la gamine, dans des souterrains infestés de bestioles (dont un énorme truc écailleux), avec une pauvre lampe torche comme seul soutien. Elle s'appelle Janine, d'ailleurs. La lampe torche. Oui, j'essaie de trouver du réconfort où je peux. Attendez... vous entendez ça ? Du bruit ! Des pas ! D'un coup d'un seul, j'éteins ma lumière, me préparant à confronter l'horreur indicible qui se cache au tournant ! Quelle absolue monstruosité pouvait bien se promener dans ces profondeurs obscures, tout juste à ma droite ?
Je me craque les doigts, et j'attends. Toi mon coco, si tu veux me croquer, tu vas te retrouver avec un rift dans le bide !

Inscription : 17/11/2018

Zinda descendait le perron de la maison de Mathlida en croisant un autre agent de sa brigade. La discussion avec les parents de la petite n’avait pas été infructueuses car il y avait déjà des pistes a explorer. D’autres agents restaient avec les parents tant pour l’accompagnement psychologique que pour les questionner sur l’identité de personnes qui auraient pu s’en prendre à la petite, et la policière portant son insigne du GCPD par dessus celui des Blackhawk allait fouiller le parterre avec une lampe torche pour chercher derrière des broussailles. Découvrant des profondes marques de griffure derrière une dalle recouvrant une fosse elle s’en approchait en se pinçant le nez. C’était fermé, mais des traces pour le moins dégoûtantes étaient visibles sur les cotés de la dalle de béton. Quelque chose était sortit de là, quelque chose qui aurait pu surgir durant la nuit. Elle décrochait son talky.

“Central je vais vérifier les égouts derrière chez la petite Mathilda.”

Ne pas faire l’erreur de beaucoup de monde: Partir à l’exploration d’un lieu sombre et potentiellement mortel comme les égouts de Gotham sans prévenir qu’on s’y aventure. Il n’était pas utile de se comporter comme une victime type de film de série Z. Elle écarta péniblement l’une des bouche d’égout, retenant sa respiration en reniflant ce parfum horrible. Descendre dans sa tenue n’aurait rien d’une partie de plaisir, mais au moins elle avait des bottes et les eaux usées n’étaient pas si hautes que cela ici.

Après être descendue par l’échelle elle dégainait son 45 et avançait en croisant sa main armée par dessus celle tenant la lampe. Après une assez longue et infructueuse exploration des conduits elle entendit des bruits de pas et détecta une source de lumière mais celle ci coupa brusquement, ce qui n’augurait pas grand chose de bon.

Ce serait mentir que de dire qu’elle n’avait pas un peu peur en cet instant, elle aurait préféré que la lumière ne coupe pas. Cela aurait encore pu être un éboueur embauché par la ville. Mais celui qui éteignait sa source de lumière préparait un sale coup; aussi ne coupait elle pas la sienne. L’obscurité totale autour d’elle lui offrirait au moins la capacité d’éblouir son adversaire en cas de rencontre hostile.

“Je sais que vous êtes là, sortez.”

Sa voix n’était pas très sûre, car elle n’avait aucune idée de qui pouvait être l’intrus. Elle craignait fortement que ses intentions ne soient pas bonnes. Quoi qu’il en soit elle braquerait ce qui sortirait sans faire feu mais en restant prudente.

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Le froid et l'attente me font trembloter.
Le stress monte. Monstre ou pas monstre ? Éboueur flippé comme moi, peut-être ?
Une goutte me tombe sur le crâne. Puis une autre. Puis une autre. Puis une autre. En temps normal, j'en aurais entre rien et rien à faire, mais là, chaque petit "ploc" résonnait dans ma tête comme un orgue savamment placé au cœur d'une cathédrale. Par réflexe, j'en viens à me frotter la tête.
Argh, j'ai les doigts et les muscles des bras rigidifiés. Mais comment on faisait avant d'avoir des radiateurs ? Bon, j'ai déjà ma réponse: ils se plaignaient moins. En bon petit bla... ouais non, je vais rien dire.

Clac clac clac clac !

Surpris par un petit bruit régulier, je me retourne d'un bond, laissant sûrement apparaître un bout de dos et de fessier rebondi à la chose qui approche. Zut !
Surtout que... le cliquetis, c'est juste mes dents. Putain, trahi par ma mécanique ! Remuant la mâchoire pour réactiver un flux sanguin sûrement beaucoup trop faiblard, je souffle un coup, et me remet en position de... et encore zut ! Repéré ! Par contre, ça ressemble pas à la voix que je me ferais d'un gros truc écailleux. Restons prudent quand même.

- Ah, de la lumière ! Joie !

Je sors ensuite mon visage, tout doucement, les mains agrippées à l'angle du mur, pour scruter. BOUM, lumière dans la gueule ! Mes nerfs optiques pulsent comme des loupiotes de fêtes foraines ! Ah, ça fait mal, putain ! Lâchant le mur, je me couvre les yeux le temps de récupérer, et je m'avance un peu. Si je dois être gobé, autant que ce soit avec honneur !
Après quelques secondes, je papillonne des cils sous mon masque, et j'essaie de prendre connaissance de ma camarade de galère. Ou mon camarade, n'assumons plus les genres, en l'an de grâce 2019. Un uniforme de flic, déjà. Alors, soit c'est très bien, soit c'est très mal pour moi, avec les réformes Cobblepot. Naturel, Derek, naturel.
Coude contre le mur, dans une pose de séducteur du dimanche, je décoche mon plus beau sourire (sous un masque, oui garçon, bieeeeeen !) et lui lance:

- Oh, salut ! Je suis Sideways, votre nouveau meilleur ami. Vous trainez souvent dans le quartier ?

Subtilité, élégance, délicatesse, charisme.
Le parfait attirail du super-héros undercover.
Vous pouvez m'appeler 00Sideways, désormais.
Ne vous battez pas, MI6, OSS, CIA et autres agences bien connues, mon CV vous sera très vite envoyé.
Pis voilà que j'ai le coude qui glisse... obligé de me rattraper comme je peux aux briques humides et... pleines de... coups de griffes ?!

Inscription : 17/11/2018

L'intrus avait eu la bonne approche de parler avant de sortir sa tête. La lampe torche l’éblouissait plus qu’elle ne l’aurait imaginée, probablement mettrait elle la pattée à Janine s’il fallait comparer leurs lumens. Il s'accoudait ensuite maladroitement à l’une des parois, semblant poser comme modèle pour une couverture de magazine masculin et Zinda n’aurait su dire si c’était plutôt le genre“ GQ” ou “ Têtu”. Il disait s'appeler Sideways, et être un ami. Il n’avait pas l’air agressif contrairement à la créature qui avait laissée ses griffes sur la parois du mur sur lequel il s’adossait.

“Salut Sideways je suis Zinda Blake du GCPD. Je suis ici pour une affaire de disparition…”

Elle cessait de l’éblouir pour braquer son arme comme le faisceau de sa lampe sur le mur à coté de lui, regardant les griffes tout en continuant à lui parler.

“...je te connaissais pas jusque là, mais vu ta tenue tu n’as pas l’air de l’éboueur standard. Tu serais pas du genre à redresser des tords la nuit venue?”

Es tu un justicier en somme? Car elle était censée lui passer les menottes en tout bien tout honneur, mais ne comptait pas vraiment le faire. L’avantage était qu’en se rencontrant dans les égouts elle n’aurait pas un collègue du GCPD en quête de promotion pour la balancer.

“Tu as une idée de ce qui peu avoir laissé ces griffures? J’espère que c’est pas Killer Croc.”

Car elle n’aurait pas une chance contre ce vilain, et le savait pertinemment. Et ignorant tout de Sideways elle se demandait bien si lui avait la moindre, en tout cas s’il avait l’air athlétique il semblait aussi un peu maladroit. Mais une gamine était peut être en danger, alors il fallait faire vite et ne ferait pas demi tour maintenant. Il fallait faire équipe, au moins le temps d'avoir le cœur net concernant ces traces..

Inscription : 24/08/2019

Hum... ça fait quand même de très GROSSES griffes. Le genre sur mesure pour éventrer une baleine. C'est fou qu'on puisse avoir ce genre de bestioles dans nos canalisations. Je dis pas que les éboueurs font mal leur boulot, hein. A moins d'être équipés d'une machine gun, ils ont pas grand moyen d'agir. New-York a ses crocodiles, Paris a ses rats (beaucoup !), et nous... bah on a des gars comme Croc, Grundy et compagnie... ça aide pas à aller aux toilettes de se dire qu'une grosse main pourrait jaillir pour nous attraper les fesses.
Alors que je passe distraitement mes doigts dans les labours du mur, je ne peux m'empêcher de penser à la petite Mathilda. Déjà que pour moi, grand gaillard d'à peine 18 ans, c'est chaud (enfin non, c'est froid)... croisons les doigts pour la retrouver, et en vie !

- Enchanté, Zinda Blakedugécépédé ! Un peu long comme nom. C'est de quelle origine ? Grecque ?

Ah, excellent Derek, de l'humour !
C'est comme ça que tu fais fondre les gens ! C'est ça mon champion ! Quelques mots bien sentis, une finesse de tous les instants, grandiose. Après, tu t'étonnes que t'aies pas d'amis...
Bon, sérieux, petit con, sérieux. Au moins, la madame a pas l'air déterminée à te foutre en geôle, c'est un bon premier contact avec la police, ça !

- C'est parce que j'ai pas de casque de chantier, ça a trahi mon infiltration, c'est ça ?

Zut, le couvre-chef, l'instrument indispensable pour tout espion/ninja/aventurier en herbe/héros en stage qui se respecte. La prochaine fois, pour parfaire mon déguisement d'éboueur, en plus de la lampe torche, j'oublierai pas le casq...
Sérieux j'ai dit !
On se concentre, y a la vie d'une enfant en jeu. Pas le temps pour des gamineries, et ça, Zinda Blakedugécépédé l'a parfaitement compris. L'affaire est plus importante que de cacher sa flippe. Serrant la mâchoire pour pas jouer aux castagnettes avec mes dents, je me force autant que je peux à réfléchir. A ressortir tous les indices qui me viennent en tête. A la vision de la dernière fois. Puis, d'un coup, quelque chose vient ! Mieux.

- Dites moi, officier. Croc, est-ce que ce serait le genre à donner des coups de griffe pour donner des coups de griffe ?

J'ai toujours rêvé de dire ça ! "Oui officier ? Qu'y a-t-il officier ? Que puis-je pour vous, officier ?" ! Hé hé hé, après Détective, je peux désormais rayer ça de ma to do list.
Revenons à nos moutons. Pardon.
Sol, murs, plafond... tout y passe, balayé par le faisceau lumineux. Je m'accroupis même pour passer mon doigt au sol, et tester entre le pouce et l'index la texture.

- Parce que là, y a pas la moindre trace de bagarre. Pas de sang, pas de traînées cheloues, rien. Vous en pensez quoi ?

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Le gars en costume continua à parler en semblant nerveux et si elle s’était doutée qu’il était jeune en voyant son corps affûte et son absence de bedaine elle commençait à se demander si elle n’était pas face à un ado en fait. Celle qui avait fêtée sa trentaine de printemps mais avait un permis de conduire affirmant qu’elle était centenaire eu envie de se gifler en repensant à son fessier rebondi. !#/%! il est majeur au moins?

Après lui avoir demandé si elle était d’origine grecque il continuait à plaisanter lui confirmant un peu plus que oui, elle était face à un type qui n’avait pas vingt ans, sans super gadgets et sans super-maturité comme les robins. Avait il un super pouvoir au moins, ou devait elle ramener un fugueur costumé chez ses parents? Zinda adorait rire, c’était la première à sortir des blagues et à se plier en deux pour une bonne boutade ( l’alcool amplifiant grandement sa capacité à trouver la blague hilarante ) mais là ce n’était pas le moment, la vie d’une petite fille pouvait être en jeu.

Mais il cessa de faire douter en s'intéressant aux traces de griffes et en analysant la zone où ils se trouvaient. Elle réajusta sa casquette quand il la questionnait sur Killer croc.

“Je ne connais pas grand chose sur lui, si ce n’est ce que j’ai lue dans le journal. Mais si c’est toujours Batman qui doit se déplacer pour l’arrêter c’est que çà sent aussi mauvais que cet égout honey ’

Elle lui fit finalement un grand sourire quand il étudiât l’environnement où ils étaient avec assiduité. Peut être qu’il débutait voilà tout. Mais alors c’était quoi son truc à lui pour battre les méchants? Elle c’était les flingues et les patates dans le pif, pas très inventif oui. Mais chacun son truc.

“J’en pense que si c’était Killer Croc il n’y aurait pas eu de bagarre, la petite ne faisant pas le poids. Et qu’si vraiment il y avait eu lutte elle aurait eu lieu sur le lieu de l’enlèvement. Pas sur le trajet dans les égouts.”

Elle plissa les yeux en le détaillant.

“T’as un super pouvoir où tu mises tout sur ton physique et ta super-tchatche ?”

Inscription : 24/08/2019

Tout puait.
Au bout d'un moment, quand on y pense plus, l'odeur ne devenait qu'une information secondaire, omniprésente mais oubliable. Mais dès qu'on vient à se refocaliser dessus, ugh ! Et après, tout ça, c'est rejeté dans la terre et dans l'océan... pas étonnant que les Atlantes essaient de nous foutre sur la gueule à chaque occasion, on le mérite bien.
Mais si en plus, les effluves de cette affaire surpassaient encore la senteur de ces égouts... dans quelle merde on venait de se fourrer ? Je repassais rapidement les événements marquants de ces dernières semaines dans ma tête. Non, aucune raison pour une claque karmique dans la gueule.
Tu t'éparpilles, Derek.
Quand la fille aura été sauvé, tu pourras monologuer tout seul dans ta tête, et accessoirement causer avec Zinda. Qui se révélait ma foi fort sympa.
Reprenons:

- Ah. Mauvais comme ça ?

Parmi tous les grands vilains du Bat, il fallait avouer que Killer Croc ne faisait pas partie des plus connus. Pas aussi démesuré que le Joker, ni aussi spectaculairement tordu que le Sphinx, il faisait figure de monstruosité des égouts, qu'on évoque en rigolant, jusqu'à ce qu'on regarde une vidéo leakée sur YouTube... une de celles où on le voit écharper quelqu'un, sans même avoir l'air de forcer. Et là, on se dit qu'on a affaire à une force de la nature.
Je n'ai aucune idée de si je pourrais lui faire face. Porter des commodes massives à une main, ça va, c'est facile. Survivre à une chute depuis les gratte-ciels de Gotham... ça l'est moins, mais les immeubles ont pas encore de griffes. Ouaip, la grande question, c'est: suis-je plus ou moins solide que ce mur de briques labouré ?

- Justement agent Blake ! Justement ! Le combat aurait lieu sur le lieu de l'enlèvement. Ce que je veux dire, c'est qu'il donne sans doute pas des coups de griffe pour le plaisir. C'est pas un rongeur qui doit se faire les dents. Les crocos doivent se faire les dents vous pensez ? J'en sais rien. Faudra que je me mate tout Animal Planet, ça pourrait être utile. M'enfin. L'idée, c'est surtout: pourquoi il irait gratouiller la pierre comme ça, ici, sans cible ? Quel intérêt pour lui, si il attaque personne ?

Un doigt sous le nez, pour réfléchir, je me redresse, et me tourne vers ma coéquipière d'un jour, ma seule amie dans ces souterrains humides. Pas claquer des dents, pas claquer des dents... fier, droit, solide ! Tu es celui qui a des pouvoirs, ici.
Justement, en parlant de ça...
La super-tchatche et... mon physique ? Ouf, pas si fluet que ça, le Derek !
Avec un petit sourire, qui étire légèrement mon masque, je tends deux doigts devant moi, et:

- Oh, vous ne devriez pas juger un livre sur sa couverture...

Rift ouvert. Une faille dans la fabrique de l'univers, qui mène ailleurs, là où je le souhaite. Ca fait une jolie lumière dorée, en plus. Ca explose pas les yeux, et on voit bien le coin.
Je passe la main dedans, et en ressort une casquette noir et or, avec le symbole du GCPD dessus.
Celle de Zinda, chopée par derrière.

- ... aussi sale et simple soit-elle !

Avec un petit rire amusé, je la lui rends, et croise les bras.

- Voilà ! Ça, plus une force surhumaine ! Pour éviter qu'on nous entende, et parce que porter un gros tas d'ordure ça me tente moyen, on va se passer de démonstration, si ça vous dérange pas.

Puis, poings sur les hanches, je lui lance:

- Bon, maintenant que c'est fait, on essaie de progresser, ou on attend là qu'il nous tombe dessus ?

Inscription : 17/11/2018

Les observations de Sideways étaient pertinentes, pourquoi ces traces de griffe? Elle non plus ne savait pas pourquoi il y en avait.

“Après c’est pas forcément Killercroc, j’imagine juste le pire scénario en tenant compte qu’on est dans les égouts de Gotham.”

Il fit alors une démonstration de son pouvoir qui était des plus épatant. En un instant il lui avait piqué sa casquette pour lui rendre en croisant les bras! Il se marrait, il y avait de quoi car ce pouvoir était vraiment incroyable.

“Ça alors, j’en ai vu des pouvoirs bizarre mais là t’en tiens un!”

Malgré les égouts puants et malgré la raison de leur venue ici il parvenait à tirer d’elle un grand sourire. Il avait une bonne humeur communicative ce p’tit, on disait d’elle que c’était le cas la plupart du temps mais là elle se forçait à rester sérieuse, peut être était ce contre nature chez elle. Après tout, qu’elle tire la tronche ou non cela allait il sauver davantage la petite? Non. Alors autant être soit même, c’était encore comme çà qu’on était le plus fort. Elle hocha la tête quand il demanda s’il ne valait pas mieux de continuer à chercher plutôt que rester là.

“T'as raison.”

Calant sa casquette sur ses cheveux blonds elle désignait avec son arme le couloir partant du lieu où étaient les traces de griffe.

“Je n’ai pas encore essayée par là, espérons que ce n’est pas un piège de laisser pareilles traces comme le petit poucet...”

Elle s’engageait dans le nouveau tunnel pour chercher avec lui, n’en menant pas large quand à la menace potentielle qui se promenait dans les environs...

Inscription : 24/08/2019

Bizarre ? Bizarre ?! Mon pouvoir est pas bizarre, il est... utilitaire ! Voilà, c'est le terme le plus neutre qui ne brise pas mon petit ego d'apprenti héros. Ouais, je suis certain qu'elle dit ça parce qu'elle a pas encore vu les supers trous noirs que je peux faire... cela dit, pas sûr que ce soit une bonne idée. Ni que j'ai envie de faire un sacré gros creux dans la chaussée gothamite. Y aurait des travaux après, et ça met des plombes, ça fait de la poussière, du bruit... papa, quand c'est pas calme, ça le stresse. Ouais non, on va éviter.

- Et encore, j'aimerais bien savoir tout ce que je peux faire avec...

Il est tout aussi vrai que j'ai hâte de savoir mieux m'en servir. Pour le moment, c'était surtout de l'instinct, du pif et des coups de chance. Et autant je comprends que Tempus veut assurer la sécurité de tous, me faire prendre la mesure du pouvoir "immense" que j'ai en moi, autant la théorie c'est long, quoi.
Après ça, Zinda Blakedugécépé... oui, bon, j'arrête. Miss Blake, donc, m'indique qu'elle a pas encore exploré dans cette direction. Ca tombe plutôt bien ma foi, c'est par là que je voulais aller à la base. Je regarde ma lampe, je regarde celle de ma collègue du moment, et je soupire, l'air éminemment déçu.

- Les dames d'abord, je suppose. Janine fait pas le poids. Elle est fort serviable, mais elle manque un peu de vigueur.

Avec une petite révérence comique de mon cru, je me mets en retrait, près à bondir pour encaisser une attaque, et laisser le temps de fuir. A deux, la tension est moins difficile à supporter, mais les égouts, ça reste oppressant.

PLIC PLIC PLIC...

Arf, un peu de silence, ma Némésis, mon ennemi mortel ! Je tuerais pour mettre fin à ta domination, sois en sûr !
Tu peux y arriver Derek, motive toi. On a toujours une petite fille à sauver, ça devrait occuper tout ton esprit. A vrai dire, ça le fait déjà, mais j'ai pas encore la force d'âme des membres de la Justice League pour contrôler mes émotions. Ca viendra...

PLIC PLIC PLIC

... un jour, peut-être, mais pas aujourd'hui.
Mon royaume pour faire cesser l'écho des gouttes dans ma tête !
Et, bien sûr, pardon toi, qui que tu sois, pour mes inéluctables interventions (comiques, j'essaie au moins !).

- Dites, vous avez pas une tête de flic. J'en ai vu quelques uns... y a... y a pas longtemps. Vous êtes vraiment du GCPD, ou vous avez juste un meilleur déguisement que moi ?

Hum, vilaine hésitation... espérons qu'elle ne me trahisse pas trop.
Par contre, il est vrai que la plupart des policiers de Gotham ont surtout la mine inquiète et/ou fatiguée. Ca pardonne pas, les patrouilles dans la ville la plus gothique de la Côte Est. Le Détective Hopkins m'a raconté quelques anecdotes de son passé d'officier gothamite, et j'avoue que ça a de quoi décourager. Bains de sang, massacres, rituels étranges, courses-poursuites éreintantes, blessures... ça n'arrête jamais.
Alors que Miss Blake, elle, elle a l'air... d'être dans son assiette. C'est suffisamment bizarre ici pour être remarqué. On est pas à Metropolis, que diable ! Nos forces de l'ordre doivent avoir l'air au bord du suicide, ça fait partie du pack !

Enfin, nous arrivons tous deux à...

- Un croisement. Génial. Une idée ?

Évidemment, des marques de griffes de tous les côtés, et bien plus présentes sur les murs qu'avant. On a l'air d'être sur la bonne piste. Maintenant, restait plus qu'à savoir: on continue tout droit, ou on prend à droite ?

Inscription : 17/11/2018

Janine mais qui est Janine? Décidément il était étrange ce Sideways. Il la laissait passer devant, c’était mieux pour lui après tout car elle portait le flingue quand lui avait un moyen de les reculer facilement si on s’en prenait à eux. Ils continuèrent a avancer dans le silence, leur meilleur moyen de trouver ce qu’ils cherchent pensait elle. Car le bruit n’aurait fait qu’alerter ce qui aurait pu enlever la petite et...il brisa ce silence qu’il ne supportait pas, elle se retournait alors en posant son index couvert d’un gant de cuir noir sur ses lèvres.

“Chut...oui j’suis flic, même si çà fait pas longtemps et qu’entre nous je ne les porte pas toujours dans mon cœur. Comment çà j’ai pas une tête de flic, me force pas à te passer le menotte pour rébellion à agent toi...”

Finissant de chuchoter elle lui sourit dans l’obscurité avant qu’ils arrivent devant un croisement, ce qui ne faisait certainement pas leur affaire. Cela n’avait pas l’air de plaire davantage à son compagnon et elle se passa de faire la blague “ On va faire deux groupes de 1”. L’embêtant était qu’il y avait des marques de griffe des deux cotés, la piste ne faisait que devenir de plus en plus fouillis.

“Aucune idée non...c’est vraiment pas normal toutes ces marques, j’aurais bien dite qu’il y a plusieurs animaux mais on retrouve souvent la même largeur entre chaque rayure, çà laisse penser à un seul et même animal…”

Elle balaya tout cela avec sa lampe avant de baisser la tête en fermant les yeux.

“Bon. Il faut bien l’avouer, la piste s’est refroidie. Il ne me reste plus qu’a remonter et faire mon rapport au GCPD, pour revenir avec des renforts et fouiller cet égout.”

Elle n’aimait pas l’idée, car des policiers risquaient d’y passer étant donné les inquiétantes marques laissées par la créature. Mais il fallait parfois le reconnaître quand on pédalait dans la semoule.

Inscription : 24/08/2019

Oui, du silence, effectivement. Il en faut. Mais c'est dur. Ca fait monter la tension. Et avec un peu de tachycardie, c'est franchement pas top. Bon, à mon âge, y a peu de chances que j'en ai, mais Miss Blake, hein ? Sait-on jamais... toujours prévoyant le petit Sideways. Et jamais au grand JAMAIS de mauvaise foi.
Et du coup, un officier tout frais, tout neuf.
Intéressant... dans la limite où ça ne m'apporte rien, hormis la satisfaction de m'imaginer en Sherlock, me frottant machinalement le menton en plein mystère.

J'espérais très très fort qu'elle nous oriente vers une des deux directions. Je veux la retrouver, cette gamine, pas rentrer bredouille, la queue entre les jambes.

- Eh bien rentrez si vous le sentez, officier Blake. Moi, je reste. Dussé-je me farcir tout le réseau souterrain à tâtons, avec ma fidèle Janine !

Je lève avec ferveur ma petite lampe torche, qui commence déjà à faiblir. Ses derniers spasmes semblent être des appels à la pitié, une pitoyable demande de mise à mort. Il ne lui manque que des petits bras à agiter de moins en moins, et une bouche pour râler une dernière fois... pauvre Janine... tu as été héroïque. Pour la peine, je te remettrai des piles quand on rentrera.

- Bon, du coup, sans Janine. Mais je n'hésiterai pas, soyez en sûre !

Poings sur les hanches, je regarde sévèrement Miss Blake.

- Là, quelque part, peut-être pas loin d'ici, il y a une petite fille effrayée, qui ne demande qu'une chose: être secourue ! Vous allez perdre un temps précieux alors que nous sommes deux gens majeurs et capables, c'est ça ? Restez, et ensemble, sous peu, nous la retrouverons, faites moi confiance !

PLOUF

PLOUF ? Comment ça PLOUF ? Se tourner vers le tunnel à notre droite nous permet, non pas de voir, mais d'entendre un bruit d'eau frénétique, assez faible, comme si un petit truc se débattait.
Puis, une voix, toute petite, toute mignonne.

- Aaaah ! Basil ! Basil ! Aaaaaah !

Mon sang ne fait qu'un tour.

- Mathilda, c'est elle !

Sans attendre, j'attrape la main de Blake, et je l'entraîne avec moi, usant de ma super-force si jamais elle résiste. Plus que jamais, là, j'ai besoin d'elle et de sa lumière. J'essaie tant bien que mal de ne pas trop serrer sa paume... je m'en voudrais sacrément de lui briser quelque chose.
On fonce à droite, et le couloir s'élargit pour laisser place à un grand bassin central. Les reflets de la lumière et de l'eau dansent sur le plafond creusé, en un spectacle sûrement hypnotisant si on était pas aussi pressé putain !

- On arrive Mathy ! Officier, braquez la lumière sur l'eau !

Enfin, on trouve la source de tout ce remue-ménage. A quelques mètres du bord, une silhouette enfantine se débat désespérément contre les éléments. Pas le temps de penser, pas le temps d'avoir peur. Chaque seconde qui passe est une seconde de perdue pour la petite !
Je me prépare à plonger, quand soudain:

- Moi aussi j'arrive, Mathilda.

La voix est grave, terrible, déformée, comme si la bouche d'où elle sort mangeait un pot de gelée en même temps. Elle ne semble pas menaçante... au contraire. Elle se veut rassurante, protectrice.
Une ombre titanesque passe alors derrière nous, et bondit au dessus de nos têtes pour immédiatement plonger.

PLOUF

Ca c'est du Plouf !
Mais...
OH.
Oh chier.
C'est pas... c'est pas un croco. Enfin si, ça devient un croco. Mais ça prend quelques petites secondes, un temps suffisant pour apercevoir un visage étrange, malléable, comme creusé dans un bloc d'argile.
Une autre célébrité de Gotham... Clayface.
Mais il craint pas l'eau, lui ?!
Je lâche pas la main de Blake.

- Euuuuh... Zinda, on a un plan ?

Spoiler:

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Quand Zinda lui indiqua qu’elle allait remonter et demander des renforts le jeune superhéro n’apprécia pas qu’elle propose cela, et lui porta un regard qu’elle présumait sévère bien qu’avec le masque qu’il portait voir ses yeux était impossible. Mais le ton et les mots employés firent monter la jeune femme dans les tours et elle leva sa main devant lui.

“Alors de un ta Janine est en train de flancher alors question fidélité on repassera. De deux ouai je trouve pas forcément malin d’avancer à tâtons des heures quand on risque de croiser un homme crocodile insensible aux balles.”

Elle continuait à plier ses doigts en les regardant, cherchant la suite.

“De heu...trois! La petite on a encore absolument aucun indice qu’elle est dans le coin. Quatre...flûte c’est quoi le quatre j’avais un quatre...quatre! Qu’on soit tous les deux majeurs c’est toi qui le dit j’te demande pas de sortir ton extrait de naissance pour vérifier, cinq: Si majeur tous les deux -c’est déjà pas sur- capable j’en doute, se référer au point numéros un. Non au deux! C’est le deux où j’ te dis que Killer croc va nous croquer…”

Sa main refermée elle la rouvrait pour faire signe de laisser tomber.

“Oh et puis zut si t’es pas capable de comprendre que pour chercher cette petite y’a le prérequis de rester en vie…”

Mais elle ne resta pas longtemps là dessus car il y eu un grand “ plouf” et une petite voix que Sideways reconnu comme celle de Mathilda.

“Oh allons-y!”

Mais le godelureau s’empressa de la prendre par la main pour la traîner de force, comme si elle comptait fuir alors qu’elle savait que la gamine était bien dans le coin! Elle compris qu’il avait besoin de sa lampe, suffisait de la demander elle y tenait pas au point de lui donner un petit nom elle!

Ils arrivèrent devant un grand bassin et elle éclaira la petite. Alors que Sideways comptait plonger ce ne fut pas le vilain de Gotham auquel on aurait pu penser qui surgit, car Clayface s’élançait dans l’eau pour nager vers la petite. Sideways lui demandait quoi faire, ils ignoraient si il lui voulait du mal, et Zinda ne voulait pas prendre le risque.

“Le plan c'est j'y vais.”

S’approchant du rebord du bassin elle sortit une ampoule d'une poche de son cuir et la brisa pour engloutir son contenu d’un coup, se transformant instantanément et par magie en sirène vêtue d’un haut rouge. Elle tombait dans l'eau et désormais dotée de capacité méthahumaines étonnantes elle partait à pleine vitesse vers la petite pour arriver sur elle. Arrivant avant gueule d'argile elle prenait Mathilda et la tenait hors de l'eau pour qu'elle puisse respirer.

HJ:

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Eh bah ça...
Une... une sirène ? C'est globalement inattendu pour une flic de Gotham. Je sais bien qu'il faut pas présumer de ce que sont les gens, mais bon.

- Je... je... oui. D'accord. Ok. Tu y vas.

Un peu sur le cul, je perds quelques précieuses secondes à observer Zinda évoluer avec grâce dans l'eau verte des égouts, droit vers la petite Mathilda. Mais dans quel monde on vit, si la moindre flic peut se changer le bas en queue de poisson ?! Dixit l'ouvreur de failles interdimensionnel de dix-huit balais, certes...
La gamine, en voyant une sirène s'approcher, se laisse bien faire. C'est fou à quel point l'imaginaire féérique aide à apaiser les craintes et les tensions. Rien de tel qu'un dessin animé avec un peu de magie pour faire se tenir tranquille des petiots, foi d'ancien babysitter ! Et là, un peu tardivement, j'entends un autre bruit, nettement moins ragoutant que le petit bruit aquatique de nage. Le bruit... de la boue.
Gueule d'Argile tente d'avancer, de progresser dans le répugnant mélange d'eaux usées, tant bien que mal, avec l'énergie du désespoir. Il n'est, malgré tout, qu'un tas de glaise, et on sait tous ce qui arrive à un tas de glaise immergé: il se délite. Inexorablement, une flaque marronnasse commence à se former à la surface, et Gueule d'Argile ralentit. Et rapetisse.

- Tiens bon !

Sans plus attendre, j'ouvre un rift à moitié plongé dans l'eau, reliant la terre ferme au canal, pour permettre au liquide et à l'argile s'y engouffrer. En un flot plutôt vigoureux, tout ce beau monde bascule sur les pierres cimentées, avec un gros SPLOTCH. Comme quand Miss. Tweady, la quarantaine bien passé, vous sert une portion de purée trop liquide au self.

- Glarg ! Saloperie d'eau... il me faut deux minutes, là.

Bon, je m'approche pas trop.
C'est pas le moment de se faire choper, j'ai d'autres projets que la mort par sable mouvant. Comme vivre, par exemple. C'est bien de vivre, à ce qui paraît.
Le "Monstre" se reforme devant moi, peu à peu. Des bras et des jambes se séparent du buste, et son visage... son visage apparaît. J'aurais jamais pensé que de l'argile puisse me donner l'impression d'être en vie. Ses yeux et sa bouche se forment, exprimant douleur et colère. Une rage. Mais pourquoi ? C'est bizarre à dire, et j'en parlerai qu'à Ernie, mais je ressens... ouais, de la sympathie pour ce gus différent. Ca a peut-être été un enfoiré, je connais pas toute l'histoire. Ca change rien au fait que j'aimerais pouvoir l'aider.

- Ça... ça va aller ?

Simple petite demande. Innocente.
Celle d'un petit gars bégayant, un peu retourné par ce qu'il voit.
Nul besoin d'en faire tout un fromage. Et pourtant...

- Deux minutes, j'ai dit !

Oulà ! Petit bond en arrière, de surprise et de peur.
Je suis pas secouriste, hein. Donc je pose des questions.
Pas la peine de m'envoyer balader, Mr. Dégueu, sans moi, t'y passais comme un nul ! Les gens de nos jours... moi je vous dit, ma bonne dame, d'mon temps, ça se serait jamais passé ! Y a qu'à voir les plus anciens héros, y sont à la retraite ! Comment ça, c'est la vieillesse ? Mais non, c'est parce que les gens étaient tous gentils à l'époque, pas comme ces malotrus qui nous gueulent dessus aujourd'hui !
Toutefois, je m'explique toujours pas la tentative de Gueule d'Argile ? C'était pas un suicide... il voulait sauver Mathilda ? Hum... une fois notre bon ami polymorphe plus ou moins reconstitué, je lui pose LA question fatidique, celle qui va sans aucun doute résoudre l'entièreté de l'affaire:

- Mais qu'est-ce qui se passe ici, bon sang ?

Lentement, Gueule d'Argile prend une grande respiration. Attendez, il a besoin de respirer, ou c'est juste un réflexe d'ancien humain ? Puis, il se lève, sur ses deux pieds, me dominant de toute sa taille. Un vrai colosse... aux pieds d'argile, j'espère.

- Vous allez me prendre la petite ?

Hum oui ?

- Pardon, quoi ?

Brillante traduction vocale de mon questionnement intérieur.
Je suis fier de toi, mon grand. TRÈS fier de toi.

- La petite, est-ce que vous allez me la prendre ? Oui, ou non ?

Il commence à gronder. C'est pas bon signe ça. Pourquoi il gronde le monsieur ?
Difficilement, mais avec hargne, il se détache du mur auquel il commençait à attacher, et se dresse devant moi, de toute sa hauteur. Glups...
Comme si je faisais face à un lion (ou un tigre, ne faisons pas de jaloux), je place mes mains devant moi, et commence à reculer, fesses serrées et estomac noué par le stress.
Pas taper, pas taper.
On est là pour aider ! Enfin... moi oui. Zinda aussi. Mais c'est une sirène, qui sait si elle m'a caché d'autres trucs aussi cools que ça...

- Tout doux, tout doux... calme, on veut pas se battre, si tu veux pas te battre, ok ?

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Zinda transformée en petite sirène avait sauvée Mathilda des eaux usées, Sideways quand a lui avait utilisé l’un de ses étrange portail pour récupérer Gueule d’Argile qui semblait mal au point. L’immersion intégrale lui avait faite perdre de la masse de manière spectaculaire un peu comme si Christian Bale avait joué dans “ The Machinist” juste après “American Bluff”. Le choc quoi. Il demandait du temps pour se rétablir et cela pouvait se comprendre.

“Bien joué Portalman!”

La Blackhawk amenait la petite fille sur le rebord du bassin et la hissait en dehors de l’eau. Posant ses mains sur le rebord elle avait une folle envie de se pincer le nez, dégoûtée par cette substance nauséabonde qui trempait sa peau et ses cheveux. Mais la petite était sauve, c’était tout ce qui comptait. La douche serait pour plus tard.

“Oui on va la prendre, pour la ramener à sa famille !”

Répondait elle sans détour aux questionnements de gueule d’argile. Mais elle n’était pas stupide non plus, elle voyait qu’il s’était mis en danger pour la sauver. Un vilain ne risque pas sa vie juste pour noyer une gamine si vilain soit il. Il avait le sens des priorités.

“T’as risqué ta...bouillasse? Pour sauver la petite, on en a conscience. Mais tu y es pour quelque chose à sa présence ici?”

Puis elle se tourna vers Derek.

“Je ne sors pas tout de suite, pas que je sois à l'aise dans les eaux usées mais çà peux prendre du temps de retrouver ses jambes.”

Allaient ils apprendre que Gueule d’Argile avait un cœur et cherchait à protéger Mathilda d’une autre menace? Elle espérait bien, cela aurait fait un magnifique épisode “Spécial Noel” où à la fin tous se seraient retrouvés autour d’une table décorée, avec elle qui découperait la dinde déguisée en mère noël sexy.

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Les orbites fixées sur la petite Mathilda, Gueule d'Argile n'entend d'abord pas les propos de la policière, ou en tous cas ne les analyse pas. Toute son attention semble concentrée sur l'état de l'enfant, et c'est tremblotant qu'il l'attire près de lui avec un petit bras formé exprès pour l'occasion. Étonnamment, elle se laisse faire.
Plus étrange encore, sa panique s'apaise au contact du monstre boueux. Curieux...
Est-ce qu'au moins on se pose les bonnes questions ? Peut-être faisons-nous fausse route ? Qui est le vrai monstre de l'affaire ?
Quoi qu'il en soit, impossible de continuer avec le colosse; il pige enfin ce que Miss Blake lui a balancé. Et ça a pas l'air de lui plaire.
Pas du tout même.
...
Hé mais attends, Zinda elle m'a appelé Portalman ?! J'ai pas dit que je m'appelais Sideways ? Ou alors le nom est trop chelou pour s'en souvenir, Superman m'a déjà fait la réflexion... après, je suis jeune, j'ai le temps de changer, de me rendre compte des erreurs et limites d'un tel pseudonyme !
En attendant, revenons aux affaires courantes.
Gueule d'Argile, gros, pas content. Agrou grou ! Le vilain pas beau !

- Sa famille... SA FAMILLE ?! NON !

Avec difficulté, l'eau s'écoulant encore de son corps massif, il se place entre nous et l'enfant, son visage se déformant pour laisser apparaître... de la colère ?
Par le réflexe du démon, je place mes bras devant moi, comme le ferait un boxeur pour garder. ET VLAN ! Une patate de forain polymorphe ! Immédiatement, la douleur fuse, et je suis repoussé en arrière par la force du choc ! Un vrai mur de briques !

- VOUS NE LA FEREZ PAS DAVANTAGE SOUFFRIR ! LAISSEZ LA !

Va falloir nous expliquer ce qui se passe, à la fin ! Non mais...
D'accord, il semble y avoir une monumentale couille dans le pâté. Mais c'est pas une raison pour briser tous les os de mon corps... si ?

- COURS MATHILDA ! JE TE RETROUVERAI !

Nouvelle attaque, et cette fois contre Zinda. Un fouet d'argile fend l'air, à toute vitesse, droit vers notre petite sirène gothamite.

- Mais Basil...

Mathilda hésite.
Elle nous regarde, elle regarde son Basil, elle regarde le couloir sombre derrière elle.
J'ose pas imaginer ce qui doit se passer dans sa tête.
J'essaie d'ouvrir un rift pour la rejoindre, mais... vous vous en doutez... SBAF ! Grosse mandale à distance ! Cette fois, je me fais écraser contre le mur... je parlais d'un mur de briques tout à l'heure, c'était pas un appel à la rencontre !

- Aïe.

Gueule d'Argile se retourne un peu pour regarder Mathilda dans les yeux.
Ce que la petite voit semble lui suffire.

- COURS !

Et elle va s'enfuir dans l'obscurité des égouts, ses petits pas faisant écho à sa course effrénée.
Basil Karlo (oui, ça y est, je me souviens enfin de son nom complet !) se retourne vers nous, avec un mauvais sourire au visage.

- Maintenant, microbes, je m'occupe de votre cas.

Avant même que je ne puisse réagir, il frappe d'un bras le plafond au dessus de Zinda, pour déloger de gros blocs de briques cimentés, et de l'autre m'enserre, comme un boa agrippant sa proie.
Aouf, j'ai bien perdu deux côtes, et si ça continue, on pourra me faire rentrer dans n'importe quelle boite aux lettres de Gotham !
Je ne peux cependant m'empêcher:

- En tant que personne de taille moyenne, je vous prie de retirer cette accusation honteuse et éhontée, basée sur votre ressentiment, Mr. Face !

Bien que malmené, je tente d'ouvrir un rift, non pas pour fuir, mais pour trancher le bras qui me retient. Après tout, dans le cas de Gueule d'Argile, ça repousse... non ?
Il capte la manoeuvre, cependant, et me secoue vigoureusement. Genre barman avec un shaker. C'est... bizarre les sensations à l'intérieur. Mon estomac et mes poumons viennent d'échanger leur place, non ?

- De plus, il serait fort apprécié, Mr. Face, que vous stoppiez toute tentative d'attouchement non consenti, je suis éminemment choqu... UGH !

Il m'écrase contre le sol. Ouais, juste comme ça.
Comme une merde, on dit dans le métier.
Dans les égouts, c'est approprié, cela dit.
La soudaine stabilité de la pierre derrière moi me laisse cependant le temps de former un petit rift, dans lequel je me glisse, avec la main de Gros Monsieur Pas Beau. Je referme ensuite la faille, coupant net le membre glaiseux de notre nouvel ami ! Libre ! Oui, je commençais à devenir claustro !
Mais argh, qu'est-ce que ça fait mal !
Une main sur le flanc, je m'appuie au mur.
On se bat pour rien, là. Pendant ce temps, la petite Mathilda court dans le noir, sans même savoir où elle va. Le vrai danger, il est là !

- STOP BASIL !

Apparemment occupé à balancer des blocs à Zinda, il se tourne à nouveau vers moi.

- S'il te plaît, arrête de nous mettre des mandales !

Furieux, il s'avance.
Ouh, je regrette déjà de pas avoir envie de devenir dentiste, moi...

- VOUS VOULEZ...

Tu radotes un peu, vieux.
Change de disque, et avance.

- ... te prendre Mathilda, oui, on a compris. Ouch... ça fait mal.

Même épaulé au mur, la douleur fuse, et pulse dans ma poitrine.
Fichues côtes, ça va mettre quelques jours à guérir, ça !
Et va falloir trouver une raison... ouais, je suis tombé en skate. C'est bien ça, papa y verra que du feu.

- Nous, on est là que pour le bien de la petiote. Je la connais, c'est une de mes voisines, et elle est adorable.

Je m'avance un peu, en signe de confiance réciproque.
Bien que méfiant, la montagne d'argile semble écouter, et nous laisser une nouvelle chance.
J'aurais préféré qu'il fasse ça avant, le bougre...

- Quand à l'officier Blake, il voulait juste évoquer la poursuite légale logique... mais t'as p't-être des infos qu'on a pas, hum ?

Spoiler:

Inscription : 17/11/2018

Killer Croc multiplia les attaques contre Sideways et Zinda tout en criant à la petite Mathilda qu’elle devait fuir. Alors qu’elle nageait rapidement dans le bassin pour éviter les chutes de gravats la Gotham siren temporaire pestait de ne pas pouvoir sortir et rattraper la petite fille. Mais ses jambes n’étaient pas encore revenues, ce pouvoir n’était pas sur commande. Elle n’était ni Methahumaine ni magicienne, elle n’avait faite qu’utiliser un truc magique qui pouvait sauver des vies sur le coup mais demandait après un petit délai pour reprendre sa forme et tenue originale.

Elle s’approchait à nouveau du rebord du bassin pour les écouter. Gueule d’argile avait peur pour la petite, c’était ce qu’il disait. Elle ne savait pas si il était du genre à jouer du pipeau mais quel serait l’ intérêt pour lui ? A quoi servirait tout cela, que lui apporterait cet enfant? Alors elle le cru. "Admettons" pensa t’elle alors que Dereck se faisait cogner très fort sans trop morfler, ce qui faisait penser à Zinda qu’il était super costaud et avait plus de cordes à son arc que ses portails déjà super cool.

“Tu sembles vouloir dire qu’elle n’est pas bien chez elle, qu’elle est en danger. Je veux te faire confiance Gueule d’Argile, je te promet que si tu me laisses prendre la petite je l’amènerais au poste rencontrer une brigade spécialisée dans ce genre d’affaire. Des gens habitués à travailler avec les enfants, et a comprendre ce qu’ils essaient parfois de nous dire avec leurs mots à eux.”

Elle se hissait en dehors de l’eau en posant sa queue de poisson sur le rebord, et ses deux mains derrière elle. Couverte de substances complètement dégoûtante, de rebuts jetés aux égouts. Et il n’y avait pas que de l’eau de la vaisselle çaaa non.

“Mais pour çà tu dois nous aider à la récupérer, et comprendre qu’on ne cherche qu’a l’aider. On est pas là pour t’arrêter, on ne fait pas dans le délit de sale gueule. Et pourtant tu le sais qu’tas une sale gueule, c’est vrai quoi tu pourrais te changer en Patrick Swayze çà serait plus agréable à regarder voir même à toucher mais çà change rien pour moi, et je suis certaine que t’as bon cœur en ce qui concerne Mathilda.“

Elle espérait qu’il se calme, et qu’il les aiderai à retrouver la petite pour qu’elle l’amène à la police. Afin aussi d'éclaircir les accusations qu’il semblait lancer.

HJ:

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Inscription : 24/08/2019

Est-ce que je pourrais en arriver là ?
Si mes pouvoirs venaient à terrifier le monde au point que je doive me planquer dans les égouts, est-ce que je serais capable de revenir à des instincts pareils ? Protection primaire, agression, violence ? J'en sais rien, mais rien qu'y penser, ça me fout les jetons. Est-ce qu'il ne suffirait pas d'une mauvaise journée pour pousser quelqu'un comme moi dans la tourmente ?

Je parle, je parle.
On a plus important à faire.
Comme essayer de se débarrasser des liquides étranges et mystérieux (restons poétiques) dans lesquels on a baigné, ou se tenir le flanc, tout endolori par une rencontre impromptue avec le sol...

En tous cas, bien joué, Miss Blake !
Moi, j'ai aucun poids pour affirmer des trucs comme ça, surtout dans le Gotham d'Oswald Cobblepot. Porter un masque de nos jours, on a connu mieux comme moyen de bien débuter sa vie dans la légalité. M'enfin, c'est mon choix, et mes ennemis seuls peuvent juger mon style balbutiant !
En parlant d'ennemi, je suis peut-être sur le point de m'en faire un nouveau.
Du genre directement dangereux.
Du genre qui m'a déjà bien fait mal aux côtes.

- Hrrrrrrrm...

Un grondement terrible fait vibrer chaque parcelle du corps gris-brun de ce bon vieux Gueule d'Argile. Soit c'est bon signe, et ça signifie qu'il réfléchit, soit c'est menaçant, et je vais finir grignoté par les rats. Tant qu'ils commencent pas par les pieds, pourquoi pas ? On dit pas que la mort est la plus grande des aventures, non ? En vrai, les gens qui disent ça, je pense qu'il s'agit surtout de jeunes gars avec une carte gold, sans aucune idée de la peur qu'on peut ressentir face à la fin de tout. Tout comme Carpe Diem.
Je me demande si le tas de boue a les moyens, à son niveau, d'appliquer ce genre de philosophie. Ou s'il est toujours aussi rude que ce qui suit:

- Son père. Violent. Alcoolique. Sa femme le couvre. Elle a peur. Il les a frappées. Il les a battues.

Ah.
Je pense... que je vais arrêter, un peu.
Jamais j'aurais pu imaginer que...
Mr. le Papa de Mathilda, vous êtes proprement une enflure.
Et on va vous faire payer ça. Pour elles.

- Mathilda... si je vous aide, vous me promettez d'envoyer son paternel en tôle ? Si je le tue, elle va en souffrir.

C'est... très noble. Ma foi.
Merci Basil.

- Soit ça, soit je vous noie.

C'est... moins sympa. Et ça jette un froid, tout de suite.
Moins merci, Basil.

Passons deux secondes sur cette menace-uppercut reçue en plein dans le foie. Je connais pas le casier de notre bon ami, mais deux meurtres de plus, ça pèse. Il doit être aux abois pour en venir là, ou alors... je suranalyse beaucoup trop, comme d'habitude, et il s'agit juste d'un moyen de pression sans suite.
Mais maintenant que je me suis mis dans la tête que la possibilité de mourir est non-nulle, ça va pas être possible de la retirer.

Heureusement que je comptais pas refuser, hein.
Ca aurait pu devenir problématique.

- On a pas pouvoir sur ce genre de décisions... mais je te promets d'essayer, de tout mon coeur, l'ami.

Je souris sous mon masque, et lui tend une main... sale, mais pleine de bonne volonté.
La bonne volonté de faire triompher la justice.

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Alors que Gueule d’argile laissait un suspens sur le fait qu’il se calme ou qu’il continue à taper sur le jeune super héro Zinda sentit des fourmis dans ses nageoires. Celles ci se transformèrent en ses jolies gambettes et sa jupe réapparaissait après quelques flashs de lumière. La Blackhawk se relevait en constatant qu’elle n’était plus mouillée, et surtout n’était plus sale. La magie. C’est tellement cool. Réajustant sa jupette et vérifiant son arme dans son dos elle écoutait Sideways répondre au vilain pas si vilain. Elle approchait alors derrière Dereck et appuyait son coude sur son épaule en ajustant sa casquette.

“J’aurais pas dit mieux que ce gaillard. Si le père de Mathilda est pas capable d’avoir l’alcool joyeux et tabasser uniquement des hommes de son âge quand il est bourré comme tout le monde, alors t’inquiète qu’il aura la peine qu’il mérite.”

Des crocodiles dans les égouts... [PV. Zinda Blake] Rco00512

Elle mit sa main devant sa bouche pour tousser. Ouai elle n'était pas exempt de défauts quand il s'agissait de la boisson mais taper sur ceux qui ne peuvent pas se défendre c'était vraiment indéfendable. Il aura ce qu’il mérite. Dommage qu’elle puisse se faire virer de la police si elle lui en collait deux ou trois mais bon...et puis Gueule d’Argile était un criminel elle ignorait s’il disait vrai ou cherchait à les enfumer. Alors autant éviter de débarquer chez le padre en lui en collant une si tout cela était faux.

“Mais d’abord on doit retrouver Mathilda, ces marques de griffes qu’on a vu rassure moi c’est de toi?”

Elle s’apprêtait a partir dans les égouts avec eux pour trouver la petite fille.

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Le colosse brun semble réfléchir pendant quelques secondes, sa grosse main frottant son menton protéiforme. Ses orbites, bien que creuses, passent de Miss Blake à moi, de nombreuses reprises, comme s'il essayait d'estimer quelque chose. Comme s'il souhaitait sonder nos promesses, notre parole.
Me concernant, j'étais absolument honnête.
Miss Blake, également, n'avait pas l'air d'être femme à trahir ses mots.
Je me demande ce qu'il voit de lui, une fois face au miroir. Est-ce qu'il se reconnaît, sous son masque aux infinies nuances, ou bien a-t-il oublié avec le temps, pour n'être plus que Gueule d'Argile, le méchant ? Si on oublie les quelques monumentales baffes, ça a pas l'air d'être un mauvais bonhomme... Mais faut quand même oublier que le père de Mathilda respire encore pour la bonne et simple raison que ça nuirait à la petite... comment ils font, les grands héros, pour déterminer ce qui est bien et ce qui est mal ? Ils lancent une pièce ? Ils estiment que tout n'est qu'une farce ?
Hum...
A méditer.

- Hrmf. D'accord. Mais pas d'entourloupe. Sinon...

Mouais.
La menace, ça te fait perdre quelques points sur mon échelle personnelle de sympathie. On t'a jamais dit qu'un sourire, ça résolvait bien plus de problèmes qu'un uppercut au foie, ou un coup de boules dans les dents ?
Sagesse de maman, ça.
On se met doucement en marche, guidés par Gueule d'Argile.
Sa manière de se déplacer est assez étonnante. Il glisse quasiment sur le sol, en se soutenant au mur, formant presque une arche argileuse sous laquelle passer. Si on est pas trop superstitieux, évidemment.
Puis, silencieux, j'écoute ma partenaire exprimer ses inquiétudes, et laisse mon regard dériver vers notre nouvel "ami".

- Ouais. C'est moi. Pour faire peur aux fouineurs de votre genre. Croc vient pas dans ce secteur. Pas assez de clochards.

Il ricane.
On dirait un gargouillis d'évier bouché.
C'est à la fois très rigolo et assez repoussant.
Si je risquais pas de me prendre une tarte pour la peine, je lui aurais bien redemandé de faire ce bruit, hé hé hé !

- Mais y a déjà eu des agents de maintenance. Mathilda va se cacher dans notre repaire, quand ils arrivent. C'est pas loin.

Un petit silence se réinstalle.
L'occasion de causer à un criminel amical se représentera pas deux fois. Ou alors si, et c'est une part inconnue et inavouée du boulot de héros. Batman psychiatre personnel de ses pires ennemis... j'imagine la scène, avec le divan, la prise de notes; Double-Face qui extériorise ses émotions, Bane qui avoue faire du mal aux gens parce que c'est ce qu'il fait de mieux, le Joker avouer des troubles érectiles... ouch, j'aurais pas dû penser à ça ! La vie sexuelle des fous de Gotham ! Ah, vite, imaginer autre chose, imaginer autre chose... oui, identité secrète !

- Du coup, ton nom, c'est Basil ?

Gueule d'Argile ralentit un peu.
Puis, d'une voix un peu faible, un peu rauque, il me répond:

- Sérieusement ? Tu ne connais pas Basil Karlo ?

Petit haussement d'épaules.
Ca me dit vaguement quelque chose, de très loin, sans pouvoir l'associer.
Un truc artistique, peut-être ?

- On dirait un nom de peintre. Tu étais peintre ?

Il gronde.
Pas bien ça.
Faut pas l'énerver, Derek !
Mais... il ne se retourne pas pour m'écraser. Il se contente de soupirer, et de reprendre un rythme de glissade plus soutenu.

- Hrmf... et dire que j'ai fait tout ça pour des prunes...

Sourcils froncés sous le masque, je me promets de me renseigner sur lui. Sur Gueule d'Argile. Et sur Basil Karlo.
Pas par voyeurisme. Mais pour éviter de blesser davantage un être de raison, certes agressif, mais blessé en son for intérieur. Et il sera bon que je fasse ça pour le maximum de criminels connus et reconnus.
Parce qu'après tout, on est tous humains, tous dans le même bateau. Tous des monstres, chacun à son niveau.

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Basil Karlo? Non Zinda ne voyait pas non plus de qui il s’agissait. Elle regretta un peu de ne pas le savoir, mais c’était peut être le revers de la médaille pour un métamorphe. A force de changer d’identité sans cesse on oubliait qui il était. Au demeurant un tueur psychopathe mais là il les aidait, alors autant aller dans son sens au moins jusqu’à ce que Mathilda soit hors de danger.

Derek semblait l’agacer et le pire c’était qu’il était pas méchant ce gamin, çà se sentait. Il était juste…un peu maladroit. Elle le regarda avec une certaine tendresse énerver Gueule d’Argile, pas inquiète pour lui après l’avoir vu ramasser des mandales sans aucun sequelle. Puis elle prit un air plus grave et continuant de marcher dans l’obscurité elle s’adressait au vilain qui glissait devant elle.

“Dis moi Basil, quand tu parles de ta planque comme de “ Notre repaire” tu inclus Mathilda c’est çà?” C’est régulièrement qu’elle viens se cacher ici?”

Cela permettrait de relayer ces infos à la brigade qui s’occuperait de la petite, au cas où ils auraient des difficultés à obtenir des informations d’elle. Elle mit ses mains dans les poches de son cuir, pensive. la Blackhawk serait plus rassurée quand elle serait à la surface avec elle, que Karlo ai bon cœur ou pas cela ne restait que ses paroles à lui. Et çà restait quelqu’un de dangereux, elle ne l'oubliait pas comme çà.

“ Et toi Port...Sideways tu as bien une vie à coté quand tu parcours pas les égouts en combi. J’vais pas te demander ton blaze devant Babaz' mais j’imagine que t’es étudiant non?”

Elle continuait de marcher puis relevait brusquement la tête avec un sourire si grand que ses yeux se fermaient.

"AH si Basil Karlo c'était pas un acteur dans un film d'Ed Wood?"

Comme Derek elle savait aussi être maladroite des fois, pour un acteur entendre dire qu'on se rappelle de vous pour avoir joué dans un film d'Ed Wood c'est vraiment pas flatteur.

"J'ai été actrice moi aussi. Mais bon j'ai du mettre ma carrière de coté, les obligations de la guerre tout çà..."

Et aussi elle jouait pas très bien. Mais bon c'est mieux de se dire qu'elle a arrêtée pour combattre les gros méchants montés sur des ski, elle garde ses illusions. C'est fou ce qu'on peu se trouver comme raisons quand on a des échecs qu'on assume pas.

Inscription : 24/08/2019

Je suis pas finaud pour repérer les interrogatoires dissimulés, c'est un de mes moindres défauts. Maman excellait dans ce domaine, pour les comprendre et en infliger de gratinés. De petites questions anodines, posées sur la route vers le supermarché, sur ma vie au lycée, sur les filles, sur les garçons aussi (sait-on jamais...). Puis plus rien le temps des courses. Puis sur le retour, à nouveau des petits renseignements glanés comme ci comme ça...
Ca m'a toujours rendu à la fois fou et admiratif.
Apparemment, Miss Blake en est aussi capable.
Même si dans le cas présent, la balade conjugue relents nauséabonds et humidité omniprésente. Je sue comme un boeuf sous mon costume. C'est glorieux.
A la première question de notre cher agent de police, voici la réponse homérique de ce bon Gueule d'Argile:

- Oui.

Un véritable Cyrano !
Un peu plus et je lui demandais de se faire pousser un long nez et une moustache du meilleur goût ! Au moins, information a été divulguée, le silence seul aurait pu nous répondre.
Ah ! A mon tour de subir !
Mais j'ai rien fait ! Pourquoi moi ?!
Bon, au moins mon Derek, illustre toi !

- Je suis un héros de Gotham, Officier Blake, moins tu en sauras sur moi, mieux je me porterai !

Bras théâtralement rabattu devant le visage, comme si je tenais une cape de justicier, je ne peux m'empêcher de glousser à notre situation.
Un gamin à super-pouvoirs, une flic-sirène et un acteur polymorphe font du small-talk dans les égouts, à la recherche d'une petite fille en fugue parce que maltraitée par ses parents... c'est plus drôle au début qu'à la fin, mais ça reste quand même assez zarbi comme synopsis.

- Ouais, on va dire étudiant, hé hé.

Pendant ce temps, Clayface a ouvert grand ses deux yeux, et répète tout bas, une grosse surprise dans la voix:

- Babaz'... Babaz'...

Mantra vite interrompu par un grognement ronchon.
C'est fou.
Je me serais attendu à ce que Gueule d'Argile soit un gros monstre pas content qui nous écrase pour un rien: un petit mot de travers, une pensée désagréable, un éternuement intempestif... eh bah non. Non seulement il supporte nos conneries (plus ou moins bien) mais en plus il prend la peine de répondre.
Comme quoi, quand on se rejoint pour un objectif commun, les barrières s'abaissent, et les différences s'estompent, ne serait-ce qu'un peu.

- Hrumpf. Ed Wood ? Roh, quand même. Il est mort quand j'étais gamin. J'suis pas aussi vieux que ça.

Et il fait... la moue ?!
Blake l'a vexé ?!
Eh bah. Faut que j'arrête de tourner aux préjugés, moi. Mais faire gaffe quand même. Une tartine dans la gueule, parce que le groupe se sépare, c'est vite arrivé et ça fait bien mal.
Même si...

- Hum. C'est un autre... genre de sacrifice.

Et il s'adoucit un peu.
Je me retiens de faire la moindre remarque. Manquerait plus que je gâche le moment. Ou pire, que je me mette à dos la tonne d'argile de ce sacré gaillard qu'est Basil Karlo !

- Ce n'est plus très loin. Venez.

Et nous voilà presque dans l'antre de la bêêêêêêête !

Inscription : 17/11/2018

Elle marcha a leurs cotés et se heurta a deux type de murs. Gueule d’argile qui tout vilain et grognon qu’il était n’avait pas spécialement envie de parler de lui, et Sideways qui voulait préserver son identité de super héro. Ça se comprenait. Mais pour le coup s’ils ne voulaient pas causer d’eux un peu elle était censée faire quoi au juste? Ben rien, elle n’avait qu’a continuer à les suivre.

Parcourir ces égouts en restant à se demander comment fonctionnaient les portails que faisait apparaître son jeune camarade. Suffisait il qu’il pense à un lieu pour s’y rendre ou a quelqu’un pour le rejoindre? Non çà ne doit pas sinon ils auraient directement rejoints Mathilda au début de leur exploration des ces égout.

Sa lampe qui elle ne s'appelait pas Jeanine éclairait leur chemin et Zinda espérait que la petite serait bien là où ils s’attendraient à la trouver, qu’il ne lui était rien arrivée de mal. Elle éviterait de mentionner son alliance avec Sideways dans son rapport mais çà ne serait pas simple avec les enfants. Zinda s’approcha de Derek pour lui chuchoter à l’oreille.

“Y’a des chances qu’elle parle de toi au poste alors pour la forme on devra séparer avec une tentative de ma part de te mettre sous les verrous ok? Il en va de ma place tu comprends, je serais mise à pied si on apprend que j’ai pas essayé de te capturer.”

En gros çà serait Commedia dell'arte devant la petite, mais bon on arrivait bien à leur faire croire qu’ils ont le père noël devant eux alors qu’il ressemble à tonton Jacky çà ne devrait pas être trop compliqué a mettre en place.

HJ:

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Inscription : 24/08/2019

Eh bien soit, Sideways sera le héros que Mathilda mérite, mais pas celui dont elle veut... ou un truc du même genre. Hé, me jugez pas ! C'est pas facile tous les jours d'être moi, ok ? Après avoir pataugé dans les égouts pendant tout ce temps, pas étonnant que le cerveau ait du mal à suivre, avec toutes les vapeurs toxiques et la fatigue.
Si ça se trouve, c'est ma kryptonite à moi, et c'est pour ça que l'Officier a encore de bonnes idées ! Ou alors elle est moins dissipée que moi, elle connaît mieux son job que moi, et est plus douée que moi. Un de ces trucs, ou bien les trois en même temps, ce serait pas étonnant, hé hé !

- Ouais, effectivement, c'est sans doute pour ça que vous êtes flic et pas moi: j'y avais même pas pensé. Mais pas de soucis, je veux pas causer de problèmes.

Grognement du tas de boue.
C'est fou à quel point je peux passer de la sympathie la plus absolue pour ce gars, à un agacement bien plombant. Je dis pas, je suis pas le plus calme des ados du monde. Ca doit pas aider. Mais quand même !

- Vous seriez pas descendus, y en aurait pas eu...

Ah la, il m'a lancé ce grand fou !
Fallait pas, erreur mortelle !

- Non mais monsieur gros rochon, t'as plutôt eu de la chance de tomber sur nous ! N'importe quel autre gus en collants t'aurait mis des gnons avant de chercher à comprendre, et l'Officier Blake aurait pu appeler tous ses collègues en renfort histoire de lancer une chasse à l'h... à l'homme dans les égouts !

La petite hésitation, finalement transformée en touch down. Crise d'identité évitée. Tant mieux, pas savoir qui on est, ça peut ravager l'univers de plein de gens, ça. Clin d’œil clin d’œil.
Bon, il s'agit surtout de répondre à Gueule d'Argile plus qu'autre chose. Hors de question de lui donner raison: on ne garde pas des petites filles avec soi dans les égouts ! C'est sale, dangereux, et plein de rats. Oui tiens ça, y a plein de rats par là où on va.

- Gna gna gna... Mathilda n'aurait jamais dû avoir à souffrir, à la base.

Arf, touché.
Il vise drôlement bien, le colosse aux pieds d'argile...
Mon cœur se serre à l'idée que la petiote a pu être maltraitée à quelques centaines de mètres de chez moi. Moi, Sideways, apprenti héros, n'a même pas su capter ça. Quelque part, c'est de ma faute, si on est ici. J'aurais fait plus attention, ça aurait tout changé.
Pour arrêter d'y penser, je me détourne un peu, et passe à un autre sujet, avec Miss Blake.

- D'ailleurs Officier, c'est juste pour comprendre, mais vous faites quoi dans la police si vous cherchez pas à arrêter les costumés ?

On arrive enfin devant... on dirait une énorme bouche de tuyau, s'enfonçant profondément dans le mur. Un grand drap étonnamment propre est tiré devant, dissimulant aux gens de l'extérieur ce qui s'y cache... ou qui s'y cache.
Mais comme Basil a l'air relativement tranquille, bien qu'un poil agité, je le laisse faire.
Mathilda l'écoute, après tout.
C'est moi ou y a encore plus de rats dans le coin ?

- Mathilda, j'arrive avec... nos invités. Ne t'étonne pas, l'andou... l'idi... le petit gars est sous le contrôle de la policière.

Il se tourne vers moi, avec une pure expression de satisfaction ! Infâme sadique !
Évidemment, tu n'avais plus que ça en tête depuis l'intervention de l'Officier ! Hein, avoue ! Rah, le sacripant, me voilà eu...
A voix basse, il lance à ma partenaire du jour:

- Allez-y, contrôlez le, hé.

Enfin, avec un grand sourire étirant son visage d'argile, il écarte le rideau.
Et se fige.
Une de ses mains tord lentement mais sûrement le rideau, tandis que l'autre se serre. De colère ? J'essaie de regarder sous le bras de notre... guide imprévu, et mon sang ne fait qu'un tour !

- Squik !

Des crocodiles dans les égouts... [PV. Zinda Blake] Ugjl

Les rats.
C'était lui.
Un barjo et ses rats nous attendent. Sans aucune trace de Mathilda.

Spoiler:

Inscription : 17/11/2018

Ils arrivaient au bout du chemin à travers les égouts. Sideways se prenait le choux avec Gueule d’Argile et lui demandait ce qu’elle faisait dans la police si elle n’essayait pas de l’arrêter. Le vilain fit alors semblant que la petite était tout prêt, Zinda regarda en coin Derek puis sortit son arme en un instant comme Charles Bronson dans “ Once upon a time in the West”.

“Haha ! Fini de rigoler maintenant salopard de rebelle!”

Un officier de l'Empire Galactique aurait pu dire çà en sortant son blaster. Mais elle s'inspirait d'un film qu'elle aimait. Oui elle en faisait des caisses, j’avais dit qu’elle était mauvaise actrice.

“Comme tu es un héro et que l’Emp- Euh le MAIRE Cobblepot l’a décidé je vais te mettre sous les verrous maintenant, et même si j’ai un super vilain ultra-recherché à coté de moi je ne l’embêterais pas parce que...Haha! J’ai le sens des priorités salopard de rebelle!”

Elle fit un clin d’œil à Sideways pour qu’il comprenne que c’est du chiqué, au cas où. C’est vrai quoi elle joue si bien il pourrait s’y perdre et croire qu’elle est vraiment une policière aux ordres du Pingouin. Mais a cet instant coup de théâtre, Basil ouvrit le rideau derrière lequel était censé se trouver Mathilda pour dévoiler...des rats! Mon dieu des rats! It's a trap!

"EEEEKKKK!!!"

Zinda paniqua comme une “ femme au foyer” et chacun sait qu’une femme au foyer çà a peur des souris, et que même une pilote de chasse perdra tous ses moyens pendant une opération militaire si elle voit une souris non? Ben si çà se disait dans les années 60. Zinda pouvait bien avoir affrontée les as de la Luftwaffe et combattue Volthoom le premier des Lantern en 1v1 à vingt mètres de Darkseid là c’était beaucoup trop pour garder son calme. Criant de peur et débranchant son cerveau elle vida son chargeur dans le trou pour les flinguer, une balle touchant l’épaule de Ratcacther sur laquelle un rat tout mignon était couché. L’arme déchargée elle restait a appuyer sur la gâchette sans même réfléchir à recharger, tout son corps tremblant d’effroi à la vue des rongeurs.

Des crocodiles dans les égouts... [PV. Zinda Blake] Bkh13310

HJ:

Spoiler:

Inscription : 24/08/2019

- Me voilà en position de faiblesse ! Où est la justice en ce pauvre monde ? Comment vais-je pouvoir me sortir de ce mauvais pas ? Mais quoi que vous me ferez, je survivrai, car les idées sont à l'épreuve des balles, Officier Blake ! Ah, univers impitoyable, je suis euuuu !

Moi, Maître Sideways, capturé par un infâme séide à la solde de Darth Cobblepot ? Quel coup du sort ! Personne n'aurait jamais pu s'y attendre ! L'Apprenti Blake, adepte du côté obscur, m'a trompé ! C'est une catastrophe ! Comment tirer la pauvre petite Mathilda des griffes de l'ennemi ?!
...
Ouais, tu es aussi convaincant que l'Officier, mon bon Derek. A vous deux, vous auriez fait un duo cinématographique du feu de dieu. Le genre qu'on voit qu'une seule fois par génération. Laurel et Hardy, Bud Spencer et Terence Hill, John Belushi et Dan Aykroyd ! Oui mes références sont anciennes, mais ça c'est parce que j'aime pas trop l'époque dans laquelle on vit, vous voyez, et du coup j'ai tendance à me réfugier dans un merveilleux passé fantasmé peuplé de légendes de la musique, du cinéma, des arts, de tout alors qu'en fait c'est tout faux, on a juste toujours l'impression que c'était mieux avant à cause de notre faculté humaine à ne retenir que les bonnes choses pour occulter les mauvaises: les enfants étaient plus polis, l'économie allait mieux, l'art était pas encore dégénéré, la nourriture c'était vachement meilleur, bla bla bla; même Horace, poète romain du Ier siècle avant notre ère écrivait déjà "Le chantre des temps perdus", c'est pour dire...
Ouh, je vais pas vous faciliter la vie, avec des pensées aussi longues, moi.
M'enfin, la vision de cet espèce d'énergumène plein de rats m'interrompt, ça c'est certain.
Et si ça l'avait pas fait, les coups de feu compulsifs de Miss Blake s'en seraient chargés !

- OUAH !

Je sursaute, et me bouche les oreilles.
On se rend pas compte du bruit que ça fait, dans les films. Mais un coup de feu, surtout dans les égouts, ça explose les tympans putain !

- Aaah !

Ah ?
Ah ! Dans la frénésie de la fusillade, une balle a touché ce glandu rongeurophile ! Jeté en arrière par la violence du choc, il panique, et s'enfuit par un trou tellement peu large que jamais j'aurais cru ça possible. Suivi par sa colonie de rats, bien évidemment.
Eh bah stratégie payante, Miss Blake ! Bien joué !
L'énergumène ne peut s'empêcher, en mettant les voiles, de lâcher un ridicule:

- Squiik !

Sortant de sa léthargie, Gueule d'Argile s'avance prestement pour désarmer notre bonne amie, et jeter son arme le plus loin possible.
Ah, l'a l'air furieux le monsieur.
Qu'est-ce qui se passe ?

- Qu'est-ce que vous foutez ?! Et la sécurité de la petite ?!

Ah merde.
Mais elle est pas là la gami...

- Basil ?

Oh chier ! J'ai rien dit !
Elle sort de derrière une plaque de bois, trouée par quelques balles.
La manche droite de son haut est déchirée, et un peu de sang perle et goutte le long de sa peau. Comme les larmes sur ses joues, d'ailleurs.

- Mathy ?

Karlo s'avance doucement vers l'enfant, et se penche pour observer.
Il a des airs de papa poule comme ça, c'est assez drôle, il faut l'avouer. Qui aurait cru qu'un gros tas de bo... qu'un criminel reconnu ayant fait quelques tours à Arkham puisse faire preuve d'autant de tendresse.

- J'ai mal Basil... j'ai eu peur !

- Ne t'inquiète pas, on va te soigner. Ca va aller.

Leur laissant un peu d'intimité, je me tourne vers Miss Blake, qui n'a pas l'air dans son assiette. Après le rongeurophile (meuh si je suis sûr que ça se dit !), la rongeurophobe ?
Je m'avance pour poser une main sur son épaule.

- Hé, Officier, ça va aller. Il est parti l'autre barjo. Tout va bien.

J'allais lui frotouiller amicalement le dos, mais si ça se trouve, ça va lui rappeler des petites pattes de rat... et c'est pas que j'aime ma main, mais elle me rend bien des services, comme... commeeeeee... (je vous vois venir, bande de petits coquins !) utiliser des ustensiles de cuisine, et préparer de délicieux petits plats pour... ouais non, mauvais exemple, mon père s'en fout. Mais c'est l'idée !

Enfin, après quelques minutes de petits mots tout bas entre le colosse et l'enfant, les deux reviennent vers nous, main dans la main, comme un pôpa et sa petite. Si on puait pas la mort, dans le froid et l'humidité, avec des douleurs partout et un stress à faire mourir tous les cardiaques de cette foutue ville, ça aurait été éminemment mignon. Là, c'est... au moins, ça fait pas mal, on va dire ça.
Basil lance un petit regard à Mathilda, qui hoche la tête fermement.
La vache, cette gamine a plus de détermination à 10 ans que moi j'en ai eu toute ma vie ! Respect ! Tu m'as détruit mon amour-propre, mais respect.

- Avec tous ces monstres dans les égouts, il vaut mieux qu'elle retourne à la surface. Flicaille, tu oublies pas ta promesse, ok ? Et petit... pareil, et lâche rien. T'es pas mal dans ton genre.

Que quoi ?! Un compliment ?
Ai-je bien entendu ?
Oh, mes oreilles éructent de joie, telles les trompettes du paradis !
Je me mets au garde-à-vous, sourcils froncés, un grand sourire aux lèvres. Ouais, je m'embête à vous décrire ça alors que vous le voyez pas... ma foi...

- Ouaip M'sieur d'Argile ! On lâche rien !