Situation : Suite à son procès, Joseph n'a pas pu être déclaré coupable des accusations qu'on lui portait. Il est placé sous la tutelle mystique de Zaren Zara (Nick Necro). Il suit des spécialiste pour espérer se débarrasser du démon qui le possède toujours.
Localisations : Maison des Mystères / Justice Academy
Inventaire : • Combinaison IKON
• Téléphone High-Tech de Kord Industries
« Last Chance » ft. John Constantine Mar 17 Déc 2019 - 0:07
« Last Chance »
ft. John Constantine
_____Tout allait de travers dans la vie de Joseph Wilson. Il y a plus d’un an, le jeune homme était revenu d’entre les morts grâce aux rituels de Brother Blood. Il avait supplié son père d’abréger ses souffrances. Son corps était devenu un réceptacle pour les âmes d’Azarath corrompu par Trigon lui-même. Il faisait le mal, ils blessaient ses amis, il devait en finir. L’esprit et les pouvoirs du jeune garçon sont puissants mais ne sont pas sans faille. Aujourd’hui, il était vivant, en chair et en os mais sa santé mentale était en déclin. Depuis une mésaventure avec le clown, de nouveaux pouvoirs se sont éveillés et il n’arrivait pas à les contrôler. Si ça n’était que cela, ça aurait pu être très simple. Son père l’avait confié à la famille de chauve-souris, plus précisément à l’ancienne Batgirl devenu Batwoman. Il séjournait dans l’appartement de cette dernière en attendant que les choses s’arrangent et qu’ils trouvent une solution. Parce qu’ils pensaient tous que le temps et les médicaments allaient arranger les choses.
Ces pouvoirs ont commencé par devenir de plus en plus violent. Des ondes psychiques, d’abord capable de faire trembler de simple murs, éclatés des vitres, provoqués de violentes migraines dans un rayon de plusieurs mètres. Ces pouvoirs ne passaient pas inaperçu et attiraient les convoitisent. Des bonnes âmes, comme des mauvaises. Sinestro était passé par là et avait tenté d’embarquer le jeune homme. Avec cette mauvaise rencontre, Joey avait fini par comprendre une partie de ses problèmes. Il y avait une autre personne, quelque chose d’autre, quelque chose de néfaste, une double-personnalité. Elle avait le contrôle absolu sur ses pouvoirs et était capable de grande chose. Télékinésie, bouclier et onde psychique peut-être même plus. Peu à peu, Joey prenait conscience que cette chose était en train de prendre le dessus sur lui Il s’effaçait et bientôt, il n’y aurait plus que cette part sombre de lui, une partie qu’il détestait.
Il était au bord du gouffre. Ils voulaient tous l’aider mais personne n’avait la solution. Joey cherchait désespérément de son côté jusqu’à entendre parler d’un démonologiste, d’un homme bien particulier qu’il ne valait mieux pas fréquenter. On lui avait conseillé plus d’une fois de ne pas entrer en contact avec lui, on lui affirmait qu’il était toxique. Cependant, le jeune homme avait l’habitude de ces personnages dites peu fréquentable, il avait passé son enfance entouré de type comme ça, son propre père. Aujourd’hui, il n’en avait plus peur. Joey avait tenté de le contacter. Sur le dark web, on peut trouver des tas de choses. Malheureusement, il ne tomba pas sur la bonne personne, une femme, une étudiante. Il avait essayé d’en savoir plus, de comprendre pourquoi il était tombé sur le mauvais numéro mais il ne se souvenait plus vraiment de cette conversation, comme s’il s’était endormi au milieu de la conversation.
Depuis sa fâcheuse rencontre avec Sinestro qui avait fait parler dans les journaux, Jericho était considéré comme un danger publique. Il avait été poussé à quitter Gotham City avec Batwoman. Depuis une semaine et demie, le fils du mercenaire avait élu domicile dans le refuge d’une jeune équipe de super-héros, la Young Justice. Au vu de son état physique et psychique, il était contraint de rester pratiquement captif dans cette tour. Il n’avait aucun moyen de sortir mais il acceptait son sort. C’était pour son bien et il avait fini par arrêter ses recherches pour retrouver ce soi-disant démonologiste. Après tout, c’était peut-être une mauvaise blague. Le réveil est difficile, migraineux, Joey se leva de son lit avec nonchalance. Juste devant lui, des baies vitrées lumineuses donnant une vue panoramique sur San Francisco. Joey se traina jusqu’à la salle de bain, en caleçon. Il attrapa le jean le plus proche pour l’enfiler avant d’observer sa triste mine à travers la glace de sa salle de bain privative.
Il avait une mine affreuse mais au moins, ces blessures ont disparu. Le jeune homme resta quelques secondes devant miroir, essayant de chercher son matériel pour un petit brin de toilette alors que ses yeux arrivaient à peine à s’ouvrir. Il ouvrit le robinet pour passer un peu d’eau froide sur son visage. Lorsqu’il se redressa, c’est une toute autre forme qui se reflétaient sur la glace. C’était sa silhouette, son apparence physique, portant la combinaison de Jericho, un sourire malsain se dessinant sur son visage. Le blanc de ses yeux étaient noircit et ne quittait pas Joey du regard. C’était lui, cette deuxième personne qui partageait son corps, penchant la tête sur le côté avant de rire.
« Alors ? De quoi tu as l’air ? » lança-t-elle à Joey avant de disparaitre.
Ce dernier recula vivement, effrayé par cette vision soudaine et horrifique qu’il détestait tant. En reculant, le blondinet percuta un petit meuble au niveau de la cuisse, le déséquilibra, entrainant la chute d’un flacon qui éclata en mille morceau sur le sol. Joey resta immobile de longues secondes. Il essaya de reprendre son souffle, de garder son calme. Ce n’était qu’un mauvais rêve, n’est-ce pas ?
John Constantine
Non-joueur
Inscription : 17/08/2019
Messages : 588
DC : RAS
Situation : Officiellement mort, commence lentement à ressurgir
Localisations : L'Oblivion Bar - La Maison du Mystère
Inventaire : Un paquet de cigarette, un briquet, un trousseau de clef, de la poudre aux yeux, un couteau suisse et de multiples craies.
Depuis récemment, une seringue de sang infusée de magie démoniaque très fortement semblable à celle Trigon.
Re: « Last Chance » ft. John Constantine Sam 21 Déc 2019 - 15:39
- Tu as pris ton temps. Si tu pouvais éviter de poser tes pieds sur mon divan, ça m’éviterait d’avoir à te les couper.
- Faut dire que harceler les gens n’est pas la meilleure stratégie pour entamer une conversation. Commence par demander gentiment la prochaine fois, tu veux ? Avec une carte et des chocolats ?
- J’ai demandé gentiment. Plusieurs fois.
- Et c’est légalement mon droit, en ce beau territoire américain et sous le regard bienveillant de Lady Liberty que d’exercer mes droit de rien-à-foutre et d’esprit de contradiction.
- Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas grand-chose à faire de tes droits. C’est pour ton bien.
- … Mon bien ?
- Le tiens et le sien. Efface ce rictus de tes lèvres, tu veux ?
- Ah, subtile différence. Autant tout me dire tant que je suis là, hein ? En quoi ça me concerne ?
- Il a besoin d’aide. Je peux sentir sa détresse et sa panique jusqu’ici – elles lui collent à la peau comme une véritable chape de plomb. Et il a essayé de te joindre.
- Ah ?
- Par téléphone. Avec un mauvais numéro.
- Tu me surveilles, maintenant ? Peur que je fasse de mauvaises rencontres sur les réseaux sociaux ?
- Non. Je surveilles ceux qui tentent de te joindre, pour être sûre que tu es bien leur dernier recours et qu’il n’y a pas de moyens moins dangereux de résoudre leurs problèmes.
- Eh ! Ma clope !
- Boudoir non-fumeur. Sans exception. Et ça finira par te tuer, de toutes façons.
- Elles ont essayé et échoué. Avec panache, certes, mais échoué quand même.
Moment de silence.
- Tu peux t’en charger. La détresse, la panique et les crises existentielles c’est ton domaine, choupette : tire lui deux trois cartes, sort lui ta rengaine de voyante à deux ronds, met ses soucis en bouteille et on en parle plus.
- Il… il ne s’agit pas que de ça. Silence étendu, progressivement marqué par une pointe d’agacement.
- … Du coup on fait quoi, un rébus, une devinette ? Des mimes ? Je fais des suppositions, et tu me dis si je chauffe ?
- Son problème est au-delà de mes compétences. Largement plus dans tes cordes. Et tes goûts.
- C’est quoi ce sourire en coin ?
- Spoilers.
- Et si je refuse ?
- Je continue à te harceler à grand coups de visions magiques, rêves prémonitoires et messages astraux.
Soupir.
-… Et elle habite où, la demoiselle en détresse ?
***
John Constantine n’avait vraiment apprécié San Francisco. Pas à la façon des touristes qui se prennent en photo devant les ponts ni de ceux qui visitent une prison à l’abandon pleine de fantômes. C’était une ville bien trop américaine pour lui – et il n’avait qu’un goût limité pour l’Amérique. Tout était un peu trop brillant, un peu trop lumineux pour être honnête – à un niveau aussi météorologique que métaphysique. Les hauts immeubles de New York, les lumières éternelles de Los Angeles, la baie ensoleillée de Frisco… aux yeux (tout à fait objectifs) du thaumaturge, rien n’arrivait à la hauteur des méandres occultes de Londres quand on venait à comparer le Vieux monde avec le Nouveau.
Non pas que San Francisco soit tout à fait sans intérêt – loin de là. En bonne Golden City, elle avait sa part d’ombre soigneusement cultivée. On y retrouvait une communauté magique relativement active, et si on se trouvait d’humeur honnête quelques supers ici et là qui valaient peut-être le détour. C’était dans l’absolu un bon endroit pour magouiller des choses, ou prendre un verre en laissant traîner l’oreille du côté des affaires du surnaturel – mais, à nouveau, ça n’arrivait pas à la cheville du Grand Brouillard. Le jour où Bewitched vaudrait le Tate Club, Constantine répudierait publiquement le Gin Tonic et se mettrait aux patch de nicotine. Oh, il avait pourtant fait quelques belles rencontres à San Francisco. C’était ici qu’il avait découvert les Zatara, par exemple, sur une scène à grand coups de paillettes et de projecteur. Quoi qu’il en dise, la ville laissait des traces nostalgiques sur le magicien – mais se rappeler Zee à chaque coin de rue n’était pas non plus ce que le magicien cherchait absolument. Ou quelque chose qu’il appréciait particulièrement.
- Si ça peut te rassurer, c’est un phénomène courant d’avoir une salle tronche au réveil.
Le magicien était adossé contre le mur, près de la porte d’une salle de bain qui n’était pas à lui et dont il n’avait pas les clefs. Ladite salle de bain se trouvait à l’étage d’un bâtiment occupé par l’équipe scout d’un énième association de super héros dont Constantine ne faisait pas partie, probablement surveillé et protégé. Pourtant, personne n’avait remarqué le Britannique – pas même les potentielles caméra de surveillance. C’était à se demander si il était entré tout court, et si il n’avait pas juste surgit du néant dans la salle de bain de Joey Wilson. Du point de vue, il suffisait de marcher là où personne ne regarde - pas même le temps ou l'espace. Du gâteau, en somme.
Mains dans les poches, manches remontées jusqu’aux coudes et imper jeté sur le bras, John Constantine observait le jeune homme d’un air vaguement goguenard – et nota quelques détails en passant. Après tout, ça aurait été criminel de tenter de nier le physique du jeune homme. Musclé, blondinet, torse nu : le petit prince avait tiré son épingle du jeu au moment de la loterie de la conception. Outre le simple fait de se rincer l’oeil, Constantine suivait un réflexe tout ce qu’il y a de plus automatique : observer et apprendre pour mieux réagir. Aussi nota-t-il rapidement la cicatrice qui barrait le cou du jeune homme. Il jeta un regard au flacon de parfum, éclaté par terre quelques secondes plus tôt.
- Il paraît que tu me cherches. J’espère que c’est pas pour te soigner de tes crises de panique quand tu croises ton reflet le matin.
Situation : Suite à son procès, Joseph n'a pas pu être déclaré coupable des accusations qu'on lui portait. Il est placé sous la tutelle mystique de Zaren Zara (Nick Necro). Il suit des spécialiste pour espérer se débarrasser du démon qui le possède toujours.
Localisations : Maison des Mystères / Justice Academy
Inventaire : • Combinaison IKON
• Téléphone High-Tech de Kord Industries
Re: « Last Chance » ft. John Constantine Sam 28 Déc 2019 - 18:26
« Last Chance »
ft. John Constantine
_____Cette histoire de schizophrénie commençait à aller trop loin. D’abord, Joey perdait ses souvenirs, puis le contrôle de son corps. Maintenant, le jeune garçon était atteint d’hallucinations. Quand il pensait que la situation ne pouvait pas empirer, elle le faisait. Joseph secoua la tête et essaya de chasser cette vision. Impossible pour lui de se réveiller de ce mauvais rêve. Cette sensation de déjà vu, ce cauchemar dont il était incapable de se libérer, est-ce que tout cela avait vraiment une explication ou est-ce seulement une maladie mentale qui le rongeait à petit feu ? Malgré le monde qui l’entourait et la bienveillance de tout ses colocataires, Joey n’arrivait pas à trouver les réponses à ces questions. Il était contraint de vivre avec ses troubles, seul. De son côté, il avait également cherché des solutions, jusqu’à choisir de contacter la pire des solutions.
Elle était là, aucune trace d’effraction mais elle se tenait dos à lui avec ces quelques réflexions bien à lui. Il resta quelques secondes immobiles avant de comprendre ce qu’il venait de se passer, pour identifier l’individu. Il se souvenait vaguement de cette histoire. Lorsqu’il était en train de broyer du noir, il avait fini par se tourner vers cette option. On ne recommandait pas ce numéro sur Internet. On insinuait que cet homme était toxique. Joey a malheureusement l’habitude des fréquentations toxiques, il n’y a qu’à voir son père. Sa famille était une relation toxique à elle toute seule et il y avait miraculeusement survécu.
Il se permet de l’observer quelques secondes, froidement. C’est un bel homme, il ne peut pas mentir. Même si ce dernier se montrait attirant physiquement, la situation n’en restait pas moins gênante. Joey était à peine habillé, il cherchait machinalement son t-shirt qui était roulé en boule sous le lavabo. Il mit un peu de temps avant de le trouver et l’enfila machinalement avant de se tourner vers lui. Il lui posa une dernière question. Malheureusement, Joey se rendit compte bien assez tard qu’il n’avait pas son téléphone sous la main ni son émetteur Bluetooth activé.
« Marrant ? » signa le jeune homme, mais au vu du regard de son interlocuteur, il ne semblait pas comprendre ce langage si particulier. « Je ne me souviens pas de tout… C’est vous l’étudiante à Londres ? »
Les souvenirs sont encore vagues. Il se souvenait avoir appeler à l’aide mais il ne se souvenait plus vraiment comment il avait engagé la conversation. Sa seconde personnalité avait pris le dessus au dernier moment pour interrompre cette dernière. Tout avait été supprimé. Joey observa quelques secondes John avant d’attraper un papier et un crayon. Il pouvait très bien lui demander comment il avait pu passer la sécurité de la tour, mais il allait se concentrer sur l’essentiel car le temps presse. Il attrapa un crayon et commença à écrire. Au moins, avec cette méthode, il était persuadé d’être compris.
« Il y a quelque chose de mauvais en moi. » écrivait Joey avant de pointer son index directement sur sa tempe. « J’ai déjà eu une mauvaise expérience avec des âmes corrompues. Je dois savoir. Vous êtes un adapte des arts occultes, non ? Vous pouvez m’aider ? »
John Constantine
Non-joueur
Inscription : 17/08/2019
Messages : 588
DC : RAS
Situation : Officiellement mort, commence lentement à ressurgir
Localisations : L'Oblivion Bar - La Maison du Mystère
Inventaire : Un paquet de cigarette, un briquet, un trousseau de clef, de la poudre aux yeux, un couteau suisse et de multiples craies.
Depuis récemment, une seringue de sang infusée de magie démoniaque très fortement semblable à celle Trigon.
Re: « Last Chance » ft. John Constantine Mer 1 Jan 2020 - 16:50
Le petit prince semblait hésitant. Ce qui, après tout, était une réaction tout à fait justifiée à avoir lorsqu’un inconnu parfait surgissait du néant dans sa salle de bain, visiblement quelques minutes à peine après qu’il se soit levé. Constantine garda le silence, et se contenta de lui rendre son regard froid. Plusieurs pensées relativement conflictuelles semblaient se mélanger dans la tête du blondinet - réaction à laquelle le Britannique était relativement habitué. Que ce soit sa réputation, sa sale tronche où sa manie de pointer à l’improviste, le magicien tendait à susciter une forme de trouble chez ses interlocuteurs qui avaient l’air hautement partagé entre continuer la discussion où le catapulter proprement par-dessus le balcon pour lui apprendre les bonnes manières.
On l’avait poussé à se pencher sur le cas du garçon qui lui faisait face. Si Xanadu n’était pas venu fourrer son nez dans ses affaires et si elle n’avait pas insister de manière plus que répétée pour qu’il fasse quelque chose, Joey Wilson serait probablement passé sous les radars de Constantine. Il savait relativement peu de chose sur lui – il avait glané quelques infos sur son père au passage, mais il n’avait pas grand-chose sur le jeune homme à proprement parler. Xanadu s’était contenté d’un portrait rapide avec de le mettre à la porte, une adresse en main. Régulièrement, le thaumaturge se demandait si quelque chose empêchait la voyante d’être claire dans ses conseils, ou si c’était juste une emmerdeuse de première avec une passion coupable pour le mysticisme. Par exemple, elle ne lui avait strictement pas prévenu que le jeune homme était muet.
Constantine mit une petite demi-seconde à reconnaître l’ASL, et se contenta de fixer tour à tour les mains du garçon et son visage. Il prit une inspiration courte, et serra la mâchoire. A tous les coups, Xanadu était morte de rire dans son parloir, trop fière d’avoir réussi à planter John Constantine, incapable d’utiliser ou de comprendre la langue des signes, avec un muet. Le thaumaturge étouffa une petite flopée d’insultes et se pinça la racine du nez. Bon. Pratique. Nouveau regard vers Joey. Au moins, il savait écrire l’anglais.
Constantine se contenta tour à tour de le regarder se pointer la tempe du doigt puis de lire ce qu’il écrivait sur le carnet. Super. Un muet, avec un « truc mauvais » dans la tête, apparemment victime de possession. Xanadu avait visiblement besoin d’une mise à niveau dans ses choix d’affaires hautement importantes, et le Britannique avait besoin d’une aspirine. En tout cas, le gars avait l’air renseigné. Un « truc mauvais ». Dans la catégorie des symptômes biens décrits, c’était le genre de résumé qui méritait la Facepalm d’Or.
-Oui, oui, la magie, je connais.
Les arts occultes. John Constantine se tenait dans une salle de bain, dans le refuge de la Young Justice, au milieu d’un royaume de science et de raison, face au fils d’un des derniers présidents des USA, et on lui demandait son expertise magique. Parfois, ça valait presque le coup de se pointer seulement pour pouvoir résumer sa journée avec cette phrase. Wilson devait être sacrément désespéré, en attendant. Le thaumaturge jaugea Joey du regard, de haut en bas, puis poussa la porte de la salle de bain, direction la chambre, à la recherche d’un endroit où s’asseoir – un endroit plus confortable que le mur carrelé sur lequel il était jusque là adossé.
-Autant que tu me racontes, du coup. Une expérience avec les mauvais esprits ? Une table tournante qui a mal tourné, une planche de Ouija qui s’est mis à vous insulter en norvégien, toi et la bande de potes qui se sont dit que l’occultisme ça à l’air cool – surtout sans protection?
Meh. Le coin de lit défait ferait le taf. Constantine se laissa tomber sur son siège improvisé, se pencha en avant et joignit ses mains, avant-bras sur les cuisses. Il semblait réfléchir, vite fait, observer tout autour de lui quoi que ce soit qui pourrait lui révéler quelque chose d’utile. Courte et discrète inspiration. Peut-être y avait-il une quelconque énergie que le magicien pouvait détecter.
Situation : Suite à son procès, Joseph n'a pas pu être déclaré coupable des accusations qu'on lui portait. Il est placé sous la tutelle mystique de Zaren Zara (Nick Necro). Il suit des spécialiste pour espérer se débarrasser du démon qui le possède toujours.
Localisations : Maison des Mystères / Justice Academy
Inventaire : • Combinaison IKON
• Téléphone High-Tech de Kord Industries
Re: « Last Chance » ft. John Constantine Mer 1 Jan 2020 - 22:38
« Last Chance »
ft. John Constantine
_____Une fois habillé, le jeune homme sortit de la salle de bain. Il n’avait plus l’utilité de trainer dans cette pièce et voir un intrus pénétré dans un endroit aussi privé le rendait mal à l’aise. Il avait réussi à communiquer avec le démonologiste avec un simple carnet et un crayon. C’était une communication assez restreinte mais il avait au moins pu expliquer à cet homme pourquoi il avait fait appel à lui, en dernier recours. Joey avait un autre moyen de communication avec les personnes qui n’étaient pas habitué au langage des signes. Une fois que John s’était éloigné de la salle de bain pour s’installer ailleurs, le jeune homme le rejoigna et attrapa son téléphone pour activer son émetteur bluetooth.
Pendant tout ce temps, lorsqu’il cherchait à communiquer avec son interlocuteur, il n’avait pas oublié d’analyser les expressions faciales de ce dernier. John ne prenait pas aux sérieux ce qu’il essayait de lui dire, il semblait presque blasé. Si l’adolescent le pouvait, il lui ferait une petite démonstration, il libérerait cette partie obscure de lui pour lui prouver que tout ceci n’a rien d’une mauvaise blague. Mais il ne peut pas, il ne la contrôle pas. Elle se libère lorsque bon lui semble et causait de lourd dommage. Mais même si John se montrait un peu blasé et moqueur, il demanda tout de même à Joey de lui expliquer ce qui c’était passé pour que cette partie sombre se forme dans son esprit. A dire vrai, le jeune garçon n’en avait pas la moindre idée mais il avait quelques hypothèses. Au fur et à mesure de ses rencontres, il avait fini par créer toute une histoire, la plus cohérente qui soit, qui pourrait être responsable de cette schizophrénie. Il secoua la tête pour répondre aux dernières paroles de John qui pensait immédiatement à une soirée entre amis qui avaient mal tourné, une séance de ouija pour rire.
« Non, ce n’est pas ça. » affirma Joey, une voix synthétisée sortait du haut-parleur de son téléphone. Le jeune homme l’avait posé juste à côté de John pour qu’il puisse l’entendre clairement. « Je suis mort. Mon corps a été le refuge de plusieurs âmes corrompu par Trigon lui-même. J’ai été possédé plusieurs semaines. Pour sauver mes proches, je n’ai eu d’autres choix que de me donner la mort… »
Joey marqua un silence, c’est toujours difficile pour lui de raconter une histoire dont il n’a que de vagues souvenirs. Ce sont des éléments qu’il avait récupéré au fur et à mesure des rencontres qu’il avait retrouvé juste après sa résurrection.
« On m’a ramené à la vie. On m’a dit que mes pouvoirs psychique et mes projections astrales me rendait vulnérables aux attaques de ces entités. Je crois m’être débarrassé de ces entités en mourant mais quelque chose en est train de naître en moi, de prendre le contrôle, de me changer, de développer des capacités, des pouvoirs dont j’ignorais l’existence et qui me rende dangereux. »
Le jeune homme avait une mine triste en expliquant la situation à John. Il espérait que ce dernier le prendrait au sérieux, cette fois. Il n’avait pas de preuve concrètes sous la main, peut-être que les caméras de la tour avaient enregistré ses crises, le somnambulisme dont il était atteint depuis plusieurs jours, son attitude changeante en une fraction de seconde, le blanc de son œil se noyant dans les ténèbres à chaque fois qu’il perdait le contrôle. Peut-être qu’avec ça, il comprendrait.
« C’est sérieux. » affirma Joey. « Qu’est ce qui faut que je fasse pour te prouver que je ne plaisante pas… J’ai besoin d’aide. »
John Constantine
Non-joueur
Inscription : 17/08/2019
Messages : 588
DC : RAS
Situation : Officiellement mort, commence lentement à ressurgir
Localisations : L'Oblivion Bar - La Maison du Mystère
Inventaire : Un paquet de cigarette, un briquet, un trousseau de clef, de la poudre aux yeux, un couteau suisse et de multiples craies.
Depuis récemment, une seringue de sang infusée de magie démoniaque très fortement semblable à celle Trigon.
Re: « Last Chance » ft. John Constantine Mer 1 Jan 2020 - 23:26
Battement de cil un peu nerveux. Regard très légèrement écarquillé, fixe, planté dans le visage de Trigon. Le visage de Constantine était un masque – et c’était précisément sa soudaine rigidité qui en disait terriblement long. Quelque chose avait tendu le thaumaturge en quelques mots à peine – non pas tant le fait que Joey parle à travers un téléphone, quoique le Britannique ait sursauté, mais visiblement quelque chose de plus conséquent. Une idée qu’il semblait se rouler dans la bouche pour être sûr et certain de son goût, de sa consistance et de sa solidité, comme réticent à l’intégrer. L’exorciste était toute ouïe. A bien y regarder, quoique les changements soient infimes, il semblait corps et âmes concentré sur ce qu’était en train de lui raconter le muet.
Certaines personnes avaient le chic de balancer Trigon au milieu de leurs phrases comme on évoque le saucisson ou l’eau chaude. Joey l'avait mentionné en passant, sans trop s'attarder dessus, mais un véritable consortium des neuronnes Constantinienne avait chipé l'information au passage et s'était résolument bloqué sur la pensée "... Trigon ? Le Trigon ? T'es sûr que tu veux pas dire Triton ?". Visiblement, John pesait encore les conséquences de l’implication du 4-yeux dans l’histoire. Il prit quelques secondes pour tenter de diriger le résumé rapide de la situation. Nouveau battement de cil.
-Et ces changements, ces nouvelles capacités… j’imagine qu’elles n’apparaissent que périodiquement ? Sans contrôle ou facteur commun entre chaque « crise » ?
L’idée passa le stade de la considération et mit craintivement les pieds dans la phase de digestion. Constantine ruminait (assez littéralement) les informations qu’on lui fournissait. Jusque là, il ne sentait rien de particulièrement occulte autour du jeune homme, mais ça ne voulait pas dire grand-chose – pour peu que le problème soit un peu enfoui, il passerait à côté. Le regard du thaumaturge changea très légèrement. Une pointe de curiosité s’y alluma.
- Il y a des schémas récurrents, dans tes crises ? Une progression, une cohérence (au niveau des pouvoirs qui se manifestent, par exemple) ? Ou est-ce que au contraire c’est totalement chaotique ?
Poser des questions pouvait mener à des informations intéressantes et Constantine avait beau y prêter une oreille dévouée et appliquée, ça n’était pas tout à fait son objectif premier, à l’instant. Il posait concrètement ses questions pour gagner du temps et ménager un peu le muet : son plan, aussi stupide qu’il était précipité, se dessinait progressivement. Il corrigea sa position, et remonta ses mains jointes en prière jusque sur ses lèvres. Ses yeux, eux, n'avaient pas bougé. Il avait à peine battu des paupières.
- Et quand tu parles de tes pouvoirs psychiques, tu parle de…?
Constantine ne pouvait pas que travailler en théorie, ou seulement sur les dire et les ressentis de Joey. Ils allaient devoir taper dans le domaine pratique, à un moment ou un autre – et d’une manière plus ou moins sécurisée. Il y avait peut-être des enregistrements, quelque part, des crises de Joey, qui pourraient s'avérer hypothétiquement utiles. Mais si effectivement une entité était en train de faire son nid à l’intérieur du jeune homme, il paraîtrait plus cohérent de considérer une discussion en face à face.
- Quand tu dis que quelque chose qui naît en toi, c’est juste une jolie façon de parler, ou tu as l’impression que ça a une forme de conscience ? Une intention, quelle qu’elle soit ?
Le Britannique n’avait pas encore touché à ses cigarettes. Pour l’instant, il se portait étonnamment bien sans fumer – ses neurones étaient occupées et cela lui procurait toute l’occupation dont il avait besoin. En revanche, il aurait bien bu quelque chose.
- Et vous aviez pas une rejeton de Trigon, dans une de vos équipes de teenager en collant ? Elle t’a donné son avis sur la question, déjà ?
Pour l’instant, cela n’évoquait aucun antécédent au magicien. Ce n’était pas tout à fait un cas de possession, ou du moins cela ne se présentait pas comme tel. Quoi que cela soit, ça n’était pas un problème réglable par un simple petit cercle de rejet, une petite prière et un tapotement vaguement paternaliste sur la joue. Constantine plissa les yeux. En même temps, c’était une sacrée idée à la con d’essayer de ramener un proche à la vie - et ce, dans presque toutes les circonstances possibles et imaginables. A fortiori quelqu’un d’impliqué dans des bidouillages démoniaques. Doublement si ces bidouillages impliquaient Trigon. De toute façon, si il y avait un crédo que tous démonistes (amateurs ou pas) devraient suivre, c'est celui qui dicte qu'il faut tourner les talons et s'enfuir à toute jambe quand survient le nom "Trigon".
-… N’empêche, ça aurait été vachement plus fun si t’avais juste eu un problème de planche de Ouija.
Situation : Suite à son procès, Joseph n'a pas pu être déclaré coupable des accusations qu'on lui portait. Il est placé sous la tutelle mystique de Zaren Zara (Nick Necro). Il suit des spécialiste pour espérer se débarrasser du démon qui le possède toujours.
Localisations : Maison des Mystères / Justice Academy
Inventaire : • Combinaison IKON
• Téléphone High-Tech de Kord Industries
Re: « Last Chance » ft. John Constantine Ven 3 Jan 2020 - 13:32
« Last Chance »
ft. John Constantine
_____L’intrus commençait enfin à prendre au sérieux les problems de l’adolescent. La tension qu’il avait créé avec ses pseudos moqueries étaient redescendu. La dernière remarque de John laissa échapper un sourire et un léger rire au jeune garçon. Il est vrai que la situation aurait été plus simple à comprendre et à résoudre si Joey s’était contenté d’une table de ouija. Il secoua légèrement la tête avant de s’installer sur le lit, à son tour, tout en gardant une certaine distance de courtoisie avec son interlocuteur. Il n’oubliait pas qu’il ne pouvait pas se fier à un parfaite inconnu qui avait fait irruption dans sa chambre en échappant aux systèmes de sécurité. Cet homme mystérieux avait quelque chose d’attirant aux yeux du blondinet qui commençait déjà à lancer quelques perches subtiles.
« Ça peut s’arranger. » lança Joey avec un sourire amusé et ravageur. « Il doit bien y avoir une table de ouija planquée quelques parts dans cette grande tour. »
Bien évidemment, ils avaient mieux à faire tout les deux. John avait posé une série de questions au jeune homme. Il baissa légèrement les yeux avant de perdre ce joli sourire, presque séducteur, qui illuminait son visage d’ange pour laisser place à un visage fermé, beaucoup plus sérieux. Il baissa ensuite sa nuque pour observer les deux paumes de sa main, pensif.
« Au début… Mes crises se déclenchaient à chaque fois que je perdais mon calme. C’était majoritairement des… ondes psychiques que je déclenche involontairement. A chaque fois que j’en déclenchais une, je perdais connaissance pendant… quelques secondes… Au fil des jours, c’est devenu des minutes. Quand je perds connaissance, mon esprit ou… mon âme est toujours éveillé et j’ai conscience que mon corps bouge. J’ai l’impression qu’une partie de moi, avec qui je ne peux pas communiquer essaye de prendre le dessus. »
C’était difficile pour Joseph de parler de ces problèmes avec des mots. Il ne sait pas ce qui peut se produire quand cette partie de lui prends le dessus. Il y a probablement des enregistrements vidéo de ces crises à la tour. Il en avait fait quelques-unes depuis son arrivée dans le bâtiment, il y a de cela quelques semaines. Il se rappela, soudainement, de cette fois où Stephanie lui avait envoyé une vidéo d’un soir où il avait fait une crise de somnambulisme. Elle ne devait pas être bien loin. Pendant qu’il fouillait le téléphone, Joseph continuait de répondre aux questions de John.
« A la base, je fais de la projection astrale et je suis capable de transférer mon âme et de posséder n’importe qui physiquement. Maintenant, je peux avoir accès à leur mémoire, à leur pensée, je peux les influencer, je peux faire de la télépathie, télékinésie… Je ne sais pas d’où sort tous ses pouvoirs. Lui, il le peut, il peut faire toute ces choses-là. Elle a sa propre conscience, j’en suis persuadé. »
John fait ensuite mention de la fille de Trigon. Durant son adolescent, les deux jeunes avaient une relation particulière. Ils s’appréciaient mutuellement et se tournaient autour depuis tout ce temps. Malheureusement, Trigon a attaqué le jeune homme et a malheureusement causé sa perte.
« Oui, elle est venue. » lança Joey sans rentrer dans les détails concernant Raven, ne voulant pas la mettre en danger. « Elle m’a ressuscité grâce à un rituel de Brother Blood. J’ai perdu la mémoire, elle a fait tout ce qu’elle a pu pour me venir en aide… mais le mal est plus grand. »
Après quelques minutes de recherches, le jeune homme finit par remettre la main sur cette vidéo que lui avait envoyé Stephanie. Joey était immobile, fixant l’objectif, le blanc de ses yeux étaient noircit. Sa tête bougeait légèrement et observaient les alentours. Autour de lui, quelques objets légers se mirent à graviter autour de lui. Un sourire sadique se formait doucement sur son visage, observant la caméra avant que ces yeux ne redeviennent normaux en quelques secondes. Ses paupières se ferment et le jeune homme s’endort soudainement. Cette vidéo n’était pas agréable à regarder pour Joey, comme lorsqu’on découvre ce que l’on a vraiment fait après une soirée beaucoup trop arrosé. Il marqua un temps de pause pour avaler une grande quantité d’oxygène avant de basculer son regard sur John.
« Ce n’est pas moi… Je le jure. »
John Constantine
Non-joueur
Inscription : 17/08/2019
Messages : 588
DC : RAS
Situation : Officiellement mort, commence lentement à ressurgir
Localisations : L'Oblivion Bar - La Maison du Mystère
Inventaire : Un paquet de cigarette, un briquet, un trousseau de clef, de la poudre aux yeux, un couteau suisse et de multiples craies.
Depuis récemment, une seringue de sang infusée de magie démoniaque très fortement semblable à celle Trigon.
Re: « Last Chance » ft. John Constantine Sam 4 Jan 2020 - 16:31
John Constantine haussa un sourcil de quelques millimètres, et une petite étincelle amusée apparut dans ses yeux. C’était rare de réussir à arracher un sourire – pire encore, un rire – à quelqu’un lorsque la discussion portait le plus sérieusement du monde sur ses antécédents de possession, fréquentation de démons et d’expérience de mort imminente – de mort-tout-court, dans ce cas précis. Valait mieux, cela dit. Constantine avait une tolérance limitée pour les larmes et la tragédie, et préférait largement les sourires chez ses clients/compagnons d’infortunes/futures victimes. Surtout si ils étaient aussi beaux que Joey quand un rayon de bonne humeur venait fendre son visage. Le magicien s’autorisa un sourire en coin vaguement complice comme réponse.
- On aura tout le temps pour une soirée ouija, magie noire et mumbo-jumbo plus tard.
L’expression du Britannique ne changea que très légèrement pendant les explications du jeune homme. Son sourire se terni un petit peu et ses yeux semblèrent soudainement plus curieux qu’autre chose. Il l’écouta sans broncher, patient, sérieux, attentif – sans chercher à le réconforter, à rendre la confession plus simple, ou à y couper court. Constantine voyait visiblement que c’était un récit difficile pour Joey, mais plus il pourrait lui en dire mieux ça serait. A titre purement informatif, il nota cependant que le jeune homme lui livrait plus de remarques que la plupart des traumatisés par possession. Autrement, et quoi qu’il ait seulement l’air à l’écoute, le thaumaturge réfléchissait. Une petite idée avait fait son chemin quelque part sous son crâne et y faisait progressivement un nid. Plus le temps passait, plus elle s’installait confortablement. Le Britannique se redressa un petit peu. Pour être tout à fait précis, il avait jusque là trois possibles pistes pour le problème de Joey : une qui lui semblait tirée par les cheveux mais plus sécurisée, une qui demanderait un voyage à Londres et une lourde (lourde) dette, et une troisième qui s’avérerait probablement la plus efficace et la plus dangereuse. Meh. Autant laisser ses pensées macérer encore un peu.
« Oui, elle est venue. Elle m’a ressuscité grâce à un rituel de Brother Blood. J’ai perdu la mémoire, elle a fait tout ce qu’elle a pu pour me venir en aide… mais le mal est plus grand. »
Bon. Ça écartait la possibilité de demander de l’aide à l’hybride – ce qui, franchement, aurait été une 4ème possibilité intéressante. Le magicien tiqua, mais ne dit rien. De toute façon, moins il impliquait les autres, mieux c’était. Il se pencha un peu en avant, au-dessus du téléphone du jeune homme et observa l’intégralité de la vidéo sans broncher. Il était hautement compliqué de tirer quoique ce soit de son visage ou de ses réactions – il n’avait ni l’air sérieux et solennel des magiciens de formation classique, ni l’air inquiété, ni même vraiment l’air blasé. Il observait la vidéo avec un air vaguement neutre, un regard concentré qui semblait tout analyser – quand, franchement, il n’y avait pas tant à voir –, sans rien dire. Lorsque l’enregistrement se coupa tout seul, un petit sourire fleurit sur ses lèvres.
- Je plaide coupable. Je préfère ton sourire de tout à l’heure. Ça te dérange si je fume ?
Le Britannique se leva et se dirigea vers la fenêtre, abandonnant son trench-coat sur le lit. Autorisation de Joey ou pas, il fumerait de toute façon : mais si il lui disait non, il fumerait dehors. Il ouvrit tira le battant et le cala du mieux que possible. Il fallait admettre que la vue était assez sensationnelle. Un peu de soleil faisait du bien, à l’occasion. Il percha une cigarette au coin de ses lèvres, et tira son briquet de sa poche. Le cas du jeune homme semblait relativement classique : deuxième personnalité grandissante, sourire sadique, pouvoirs déchaînés et violents… Pour autant Constantine était réticent à considérer la situation comme simple. Il comptait bien prendre des pincettes – et puis de toutes façons, Joey n’y connaissait rien. Si c’était des précautions inutiles, le thaumaturge n’aurait pas à se justifier et pourrait se la jouer cool quand même sans passer pour un glandu un peu nerveux. Bruit de briquet. Crépitement de flamme. Une longue bouffée de tabac, recraché en un nuage paresseusement balayé par la brise venue de la mer.
- Bon, jusque là, j’ai deux idées.
Trois, si il avait été honnête. Le dos du magicien était couvert d’une collection assez extensive de tatouages de protections magiques. Entrer dans sa tête reviendrait, en grande partie, à se jeter pieds et poings liés dans une gigantesque cuve d’acide chauffée à blanc. Ses barrières étaient le résultat de plusieurs années de travail magique et une jonction haute en couleurs de runes, diagrammes hermétiques et autres symboles ésotériques de multiples cultures, mais en tatouer un ou deux sur Joey aurait été une solution – pour peu que le jeune homme aime les tatouages. Un seul détail chiffonnait le Britannique. Il était bien incapable de les réaliser lui-même – il tenait les siens de Clarice, une vieille connaissance Londonienne. Et si il pouvait éviter de se pointer chez elle pour lui demander un service (sachant qu’il n’avait pour l’instant aucune dette à encaisser), ça l’arrangeait beaucoup.
- J’aimerais bien qu’on discute avec ton Mr Hyde.
Nouvelle bouffée de cigarette, regard en coin vaguement amusé. Dit comme ça, ça sonnait suicidaire. En pratique, il y avait moyen de sécuriser un chouïa l’entretient… quoi que, comme Constantine ne savait pas trop ce qu’ils affrontaient, toute notion de sécurité était hautement relative. Le Britannique se retourna vers Joey et tapota sa tempe droite.
- J’ai mes propres défenses. Une des stratégies seraient que tu essaye d’entrer avec ton « virus » dans ma tête – à deux, on devrait avoir moyen de lui soutirer des infos, voir de le repousser si on est un peu chanceux.
« Chanceux » était généralement un euphémisme, quand on traitait de Constantine. Mais c’était un détail que Joey ne pouvait (ni n’avait) pas à savoir. Nouvelle bouffée de tabac.
- Quant à l’autre stratégie… Tu pense qu’on peut trouver une planche de Ouija quelque part ? Au pire, ça doit pas manquer dans les catalogues occultes de San Francisco.
C’était probablement l’alternative la plus sécurisée, quoique sûrement la moins efficace. Si Constantine pouvait lier la planche avec l’esprit de Joey, ils pourraient communiquer avec - voir, il aurait le temps d'ériger quelques protections supplémentaires. Ça n’était pas tout à fait sans danger, mais c’était clairement moins suicidaire que d’inviter l’esprit dans son crâne pour une tasse de thé à l’arsenic. Moins suicidaire... et par conséquent moins fun.
Situation : Suite à son procès, Joseph n'a pas pu être déclaré coupable des accusations qu'on lui portait. Il est placé sous la tutelle mystique de Zaren Zara (Nick Necro). Il suit des spécialiste pour espérer se débarrasser du démon qui le possède toujours.
Localisations : Maison des Mystères / Justice Academy
Inventaire : • Combinaison IKON
• Téléphone High-Tech de Kord Industries
Re: « Last Chance » ft. John Constantine Lun 6 Jan 2020 - 23:10
« Last Chance »
ft. John Constantine
_____Joseph avait pratiquement fait le tour de ce qu’il savait au sujet de lui et de son dédoublement de la personnalité. Le seul problème et le point crucial qu’il manquait au jeune garçon, c’était d’en connaître les origines. Il avait fait du mieux qu’il pouvait pour informer son invité de son état de santé mental. Pour aujourd’hui, le jeune garçon n’avait pas eu le droit à des crises habituels. Il était relativement calme. Raven lui avait apprit à maîtriser ses émotions, la méditation. Cela n’allait pas le guérir complètement mais cet exercice, quelques heures par jour, lui permettait de reprendre plus rapidement le contrôle de son corps lorsque sa seconde personnalité prenait le dessus. Le fils du mercenaire semblait presque décomposer en regardant cette vidéo. John l’avait remarqué assez rapidement. D’habitude, le jeune homme préférait en sourire, plutôt qu’en pleurer. Il commençait presque à s’y faire de partager son corps avec une personnalité étrangère qui semblait avoir sa propre volonté. Une petite remarque de la part de l’invité et le sourire de Joey revenait mécaniquement.
C’était l’heure de la cigarette, Joey hocha simplement la tête en signe pour confirmer son autorisation. De toute façon, il ne semblait pas en avoir besoin. John était déjà en train de chercher la fenêtre la plus proche pour l’ouvrir et fumer sans embaumer toute la chambre et faire hurler le détecteur de fumée à proximité.
« Oui, par contre, je ne peux pas… » Il remarqua que John avait déjà ouvert la fenêtre, une chose impossible pour le jeune homme. Il écarquilla légèrement les yeux avant de baisser la tête. Bien sûr, il était le seul qui ne pouvait pas faire cela. « Ah… Bon. Tant mieux. »
Les empreintes digitales de Joey était enregistré dans la tour, mais il ne pouvait accéder aux portes de sorties, ni ouvrir les fenêtres du bâtiment. Même un étranger dans cette tour avait plus de liberté que lui. Cette tour est pratiquement synonyme de prison dorée, mais il ne veut pas s’apitoyer sur son sort, d’autant plus que John a plusieurs hypothèse et idées derrière la tête. C’était presque un soulagement. Il proposa ces différents plans au jeune garçon qui était tout ouïe. John souhaitait communiquer avec cette personnalité qui se cachait derrière Joey en ce moment même. Malheureusement pour lui, il ne pouvait pas l’appeler, ni même lui parler. Ils étaient tout les deux dépendants. Il laissa échapper une grimace.
« Je ne peux pas l’appeler. Je ne sais pas qu’il y est, ni ce qu’il fait là et pourquoi. Quand il est là, il refuse de répondre à ce genre de questions. Tu penses en être capable… Tu penses pourvoir lui faire cracher le morceau ? »
Non pas qu’il doutait des capacités de cet homme, il était même son dernier espoir. En y repensant, il craignait de lui donner un trop lourd fardeau. Si Raven n’était pas parvenu à faire disparaître ce mal. Est-ce qu’un humain le pourrait ? En tout cas, Joey jugea trop dangereux de posséder John. Même s’il avait ses propres défenses, il ne pourrait pas le protéger de lui. Mais il se souvenait avoir vu une table de ouija dans la chambre de Raven et cette dernière ne se trouvait pas à la tour aujourd’hui. Joseph secoua la tête.
« Quand il prend le dessus, je ne peux rien faire. On ne peut pas communiquer entre nous. Je me retrouve piégé dans mon propre subconscient, un monde rempli de ténèbres, à chercher un moyen de reprendre le contrôle. C’est peut-être là qu’il se retrouve lui-aussi. Il y a une planche ouija ici. Je vais aller la chercher et me ramener un truc à boire, j’en ai besoin » Il se rapprocha de la porte de sortie. « Tu veux un truc à boire ? »
Il s’absenta pendant quelques minutes, le temps de chercher la dite planche. Il ne s’était jamais permit d’utiliser ce genre de chose. En tant qu’ancien membres des Titans premier du nom, il fréquentait déjà la fille de Trigon, il n’avait pas besoin de ça pour se prouver que les démons et les esprits existent. Il finit par revenir avec ce qu’il fallait et ferma la porte de sa chambre. Il posa la planche par terre et s’installa sur le bord de son lit avec en avalant une gorgée de bière avant de la déposer plus loin. Il ne savait pas ce qui allait se passer, prit une grande bouffée d’oxygène pour décompresser. Il leva ensuite les yeux vers John.
« Si les choses devaient… déraper. S’il devient fou. Il y a du sédatif dans le premier tiroir de ma table de chevet. C’est… par précaution, la seule chose efficace ici. » il avala une autre bouffée d’oxygène, il ne pouvait pas cacher son anxiété. « Je suis prêt. »
John Constantine
Non-joueur
Inscription : 17/08/2019
Messages : 588
DC : RAS
Situation : Officiellement mort, commence lentement à ressurgir
Localisations : L'Oblivion Bar - La Maison du Mystère
Inventaire : Un paquet de cigarette, un briquet, un trousseau de clef, de la poudre aux yeux, un couteau suisse et de multiples craies.
Depuis récemment, une seringue de sang infusée de magie démoniaque très fortement semblable à celle Trigon.
Re: « Last Chance » ft. John Constantine Dim 26 Jan 2020 - 12:34
- Tant que c’est fort et alcoolisé, je prend.
Le ton de Constantine était léger et une étincelle amusée dansait dans son regard. Il ne semblait pas spécifiquement paniqué par la situation, sans pour autant sembler ne pas la prendre au sérieux. Il était calme, sûr de lui, tranquille : en apparence, du moins. Le magicien finit sa cigarette et en catapulta le mégot par la fenêtre avant de la refermer : un coup de vent malvenu pourrait s’avérer spécifiquement dangereux pour les deux blondinets, voir pour le reste de la tour. Le Britannique, mains dans les poches, jeta un regard rapide au paysage puis à l’intérieur de la chambre. Non pas que ça leur ferait énormément de mal, de se faire remuer un peu les puces par un muet psychopathes. La jeunesse des supers-en-collants semblait fichtrement bien lotie. La pièce, la tour et San Francisco n’avaient strictement rien à voir avec l’appartement un peu miteux qu’il se partageait à leur âge avec Chas, à Londres, payé laborieusement à coup de petits boulots, de jeux d’argents et de magouilles plus ou moins légales. Constantine ricana intérieurement. Il vivait dans une maison magique multi-dimensionnelles aux pouvoirs encore très vaguement délimités: se moquer du confort de vie des autres raclait les fonds de chiottes de l'hypocrisie.
Le Britannique fit quelques pas dans la chambre jusqu’à son manteau jeté sur le lit. Il plongea la main dans les poches de son trench-coat et en tira deux petits sachets plastiques remplis de poudre blanche. Il ne savait pas encore exactement ce qu’ils allaient affronter, et ça lui posait problème. Joey avait l’air de pencher plutôt vers l’idée d’un reste de possession prenant progressivement racine dans sa psyché ; Constantine, pour l’instant, mettrait plus volontiers son argent sur un Tulpa, une création purement psychique rendue réelle par la volonté de son créateur. De sacrés saloperies tenaces. Il ouvrit le premier sachet plastique et en versa le contenu précautionneusement sur le sol. Compte tenu des pouvoirs du jeune Wilson, le Tulpa faisait autant de sens que la possession. Dans les deux cas, Constantine ne voyait pas vraiment de bonnes solutions pour se sortir du problème - du moins pas sans griller les neurones de WIlson Junior. Deuxième sachet, deuxième tracé tout aussi minutieux. Cela faisait un moment que le thaumaturge ne s’était pas adonné à une traditionnelle séance de spiritisme, mais ça le démangeait terriblement. Il se sentait 25 ans plus jeune - ce qui n'avait jamais été un âge de raison pour lui ou de sécurité pour autrui. Une fois satisfait de son dessin au sol, il fourra les deux sachets plastiques dans sa poche de pantalon et se pencha à nouveau sur son trench-coat.
Lorsque Joey entra dans la pièce, il était assis en tailleur au milieu d’un large cercle de sel, tracé au pied du lit. Le schéma était simpliste – si Midnite était là, il aurait probablement rit à gorge déployée. N’importe quel magicien digne de ce nom en aurait mangé son chapeau, du reste : ce n’était pas tant que le rituel de Constantine était amateur et inefficace, c’est qu’il était fondamentalement insultant envers les forces convoquées. Une ligne de sel convenablement tracée s’avérait un cercle de conjuration et d’immobilisation tout à fait efficace, mais hautement honteux pour les énergies ou les esprits qui s’y trouveraient coincés. D’un autre côté, emmerder les sphères de l’Ether et les incantateurs dans leurs tours d’argent avait fini par devenir une occupation à temps plein chez le Britannique. Se purifier intérieurement a coup d'ethanol pour brouiller toute influence interne était, par exemple, quelque chose de fonctionnel mais de hautement détestable dans les traditions occultes.
- Ah, je vois que je n’étais pas le seul à avoir des goûts en accessoires douteux à 20 ans.
Il lui indiqua un endroit pour s’asseoir dans le cercle. Il posa la planche de Ouija au milieu. Elle était épaisse, en bois sombre. Les lettres étaient peintes avec des reflets pourpres et sa goutte, la planchette servant à sélectionner les symboles sur le panneau, était en forme de cœur inversé.
« Si les choses devaient… déraper. S’il devient fou. Il y a du sédatif dans le premier tiroir de ma table de chevet. C’est… par précaution, la seule chose efficace ici. Je suis prêt. »
Constantine releva les yeux et dévisagea Joey quelques secondes.
- Tu aurais dû me le dire avant de sortir. Comme ça, vous n’auriez pas su si j’avais décidé de le prendre ou non.
Ce n’était pas vraiment un reproche, mais tout effet de surprise était bon à prendre dans ce genre de situation. Constantine se leva, fit trois pas jusqu’à la table de chevet, tira le sédatif du tiroir et revint au cercle. De nouveau assis, il tira un couteau de sa poche et tendit la main vers Joey.
- J’ai besoin de quelques gouttes de sang. On a pas de nom pour ce qui se cache dans ta tête – et Evil Joey ne fera vraiment pas l’affaire – donc il me faut quelque chose de plus substantiel pour lier ce que l’on cherche à invoquer à notre rituel.
Le mouvement fut vif. La lame ne mordit que brièvement le pouce de Joey, et quelques gouttes de sang tombèrent sur la planche de bois avec un léger bruit. Constantine tendit un bout de tissu au jeune homme pour faire un pseudo bandage et posa son index et son majeur droit sur la planchette de la table de Ouija. Il attendit que Joey face de même avant de se mettre à parler.
- Par le sang, par les os et par les mots, réveilles-toi. Par le sang, par les os et par les mots, approche-toi. Par le sang, par les os et par les mots, réponds-moi. Par le sang, par les os et par les mots, dis nous tout fissa.
Tout pareil : n’importe quel magicien digne de ce nom hurlerait au scandale. Pendant un temps il y eut un silence. Puis, sous leurs doigts, la planchette frissonna et se déplaça d’un coup sec à travers le panneau de bois. « Oui ».
Constantine releva la tête vers Joey, plongeant son regard dans celui du jeune homme. Normalement le rituel ne devrait invoquer son « côté obscur » qu’à travers la planche, mais ils n’étaient pas du tout à l’abri d’un dérapage non contrôlé. Le jeune homme devrait normalement toujours être conscient et pouvoir communiquer avec la chose qui se cachait dans sa tête.
- Des questions qui te viennent à l’esprit, là comme ça ? Des mots doux, un poème à lui déclamer, peut-être ?
Situation : Suite à son procès, Joseph n'a pas pu être déclaré coupable des accusations qu'on lui portait. Il est placé sous la tutelle mystique de Zaren Zara (Nick Necro). Il suit des spécialiste pour espérer se débarrasser du démon qui le possède toujours.
Localisations : Maison des Mystères / Justice Academy
Inventaire : • Combinaison IKON
• Téléphone High-Tech de Kord Industries
Re: « Last Chance » ft. John Constantine Jeu 30 Jan 2020 - 16:04
« Last Chance »
ft. John Constantine
_____Joseph était revenue avec le matériel demandé par John. Le jeune homme lui accordait une confiance aveugle, lui qui était en train de lui affirmer qu’il pourrait communiquer avec sa seconde personnalité. Cela pouvait devenir une première étape de guérison. Comprendre ses symptômes, les origines de la maladie ne pouvaient être que bénéfique pour trouver l’antidote. En plus de la planche de ouija, il avait également ramené deux bouteilles de bières décapsulée qu’il déposa sur sa table de chevet. Il toucherait à la sienne plus tard, quand cette séance de spiritisme se sera terminée, dans de bonnes conditions on l’espère. Il confia la planche au maître dans le domaine et jeta un coup d’œil sur le cercle que John avait dessiné pendant son absence. En remarquant tout ces symboles, le jeune homme eu un moment d’hésitation. Il avait un très mauvais souvenir de tout ce qui tournait autour de l’occulte. Il n’avait rien fait pour attirer les démons vers lui ce jour-là. Raven lui avait fait comprendre qu’une personne capable de réaliser une projection astrale sur commande pouvait devenir une cible idéale pour les démons, un portail et un hôte parfait. Alors était-ce une réelle bonne idée de tenter une expérience aussi dangereuse ? Peut-être devrait-il en parler à John, mais il n’avait pas suffisamment confiance en lui pour dévoiler une telle faille et le rituel ciblait uniquement cette double personnalité.
« Désolé, je suis un peu nerveux. » avoua Joey en s’installant exactement là où John lui avait demandé. « Il y a de la vodka dans le placard de la cuisine mais je préfère que tu restes sobre pour l’instant. »
Le jeune homme laissa échapper un sourire amusé pour essayer de faire disparaître cette nervosité qui commençait à s’emparer de lui. Les émotions négatives augmentaient les chances de réveiller cette mauvaise partie de lui, il devait reprendre le contrôle rapidement pour limiter les risques. Un petit sourire ravageur avant de jeter un coup d’œil en direction d’une lame que John sortit en essayant d’expliquer la situation à Joseph. Ce dernier sentit son cœur s’emballer, un mouvement de recul, ses yeux s’écarquillèrent. Pour commencer le rituel, le fils du mercenaire était contraint de verser un peu de son sang. Il expira un peu d’air pour se calmer mécaniquement avant d’hocher la tête, laissant John lui entailler le pouce.
« Evil Joey, c’est pourri comme surnom, tu sais ? »
Il laissa échapper une petite grimace, les yeux rivés sur la blessure et le sang qui s’écoulait doucement le long de sa peau. Joey remercia d’un nouveau hochement de tête John pour le morceau de tissu et ne tarda pas à l’enrouler autour de sa blessure. Imitant les gestes de son partenaire, il posa l’un de ses doigts de sa main intacte sur la goutte et le laissa réciter son incantation. Machinalement, le cœur de Joseph accéléra son rythme. Si les choses devaient se compliqués, c’est à ce moment-là qu’elles devraient se manifester.
La goutte s’orienta vers le « oui », John releva les yeux vers le jeune homme pour lui demander s’il avait une question à poser à cet être qui hante son esprit, quel qu’il soit. Il réfléchit quelques instants. Les questions, ce n’était pas ce qu’il manquait dans sa petite tête. Il fallait juste poser la bonne et les poser dans le bon ordre.
« J’aimerais savoir qui il est, depuis combien de temps il est là. Est-ce qu’il est le fruit d’une maladie ou les effets secondaires du rituel de Brother Blood. J’ai besoin de savoir… ce qu’il me veut. J’ai… »
Joey n’aura pas le temps de terminer sa phrase qu’il sent la goutte se mettre à trembler de manière frénétique. Il redressa son regard en direction de John, inquiet. Cela ne peut pas être lui, ni son partenaire, quelque chose fait bouger la goutte. Elle se met à glisser de manière très rapide sur chaque lettre sans chercher à s’arrêter. Au fur et à mesure des va-et-vient, Joey sentait son visage se pâlir, sa respiration se saccader. Quelque chose ou quelqu’un était en train de le vider de toute son énergie pour former une simple phrase.
Cette entité ne répondait pas aux questions de Joey. Pire, il semblerait qu’elle l’ignorait complètement. Il n’y avait pas besoin de réfléchir bien longtemps pour comprendre que la question s’adressait uniquement à John Constantine lui-même. Le blondinet essayait de ne pas se déconcentrer, ni de retirer le doigt de la goutte même en se sentant vider de son énergie. Des migraines apparaissent, puis des nausées, Joey se met à trembler de froid alors que la température ambiante n’a pas diminué depuis le début du rituel. La goutte se met à trembler à son tour et très vite, elle file entre les doigts de John et Joseph pour sortir du plateau et venir s’écraser contre la baie vitrée. Machinalement, le jeune homme recroquevilla son bras contre son torse en sentant une douleur vive et insupportable. Il commençait à se tordre de douleur avant de fermer ses paupières quelques secondes.
Lorsqu’il rouvrit ses paupières, son corps se raidit et le teint de sa peau reprit quelques couleurs. Sa tête était baissée. Doucement, il la redressa pour se tourner vers John Constantine. Le sclère de ses yeux était noicit, une goutte de sang s'échappa d'une de ses narines. Son attitude, son visage défiguré par la colère, c’était un Joseph bien différent qui faisait face aux maîtres des arts occultes.
Situation : Officiellement mort, commence lentement à ressurgir
Localisations : L'Oblivion Bar - La Maison du Mystère
Inventaire : Un paquet de cigarette, un briquet, un trousseau de clef, de la poudre aux yeux, un couteau suisse et de multiples craies.
Depuis récemment, une seringue de sang infusée de magie démoniaque très fortement semblable à celle Trigon.
Re: « Last Chance » ft. John Constantine Lun 24 Fév 2020 - 20:24
Constantine observa Joey avec attention. La goutte de sang glissa lentement, irrémédiablement attirée par le sol, caressant la lèvre supérieur du jeune homme. Ses yeux noircis le regardaient fixement, sans ciller – sans lumière, non plus : comme deux cavités du fond desquels l’observait autre chose. Le magicien avait suivit sans un mot la lente et douloureuse transformation du jeune homme, ses spasmes, ses souffrances, sans un seul mot. Il s’était contenté d’assister au spectacle, sans rien faire, comme si c’était ce à quoi il s’attendait. La goutte de sang perla au bord du menton, puis s’écrasa au sol avec un petit bruit. Constantine tendit sa main libre et porta sa bouteille de bière à ses lèvres. Il continuait de fixer Joey, sans rien dire. Une gorgée d’alcool, puis un sourire et un éclat vaguement moqueur dans le regard. « Cool », semblait dire son expression.
- C’est de la triche. Tu es censé parler à travers la planche, pas te cacher derrière un masque de chair.
Le ton était badin, à nouveau. Simple discussion, adjointe d’une savante dose de curiosité diffuse. Le Britannique ne semblait pas le moins du monde touché par l’apparition de l’entité – au mieux était-il intéressée, comme un touriste est intéressé par une œuvre un peu exotique au milieu d’un musée dont il est habitué, et qu’il n’avait jamais vu auparavant. Elle est semblable aux autres œuvres, pas franchement différente de ce qu’il a l’habitude de voir, mais suffisamment dissociable pour attirer son regard.
- Chacun son tour : le gosse t’as posé une question. Réponds.
La planche de Ouija en elle-même constituait un sortilège en bonne et due forme. Les participants, la goutte et le carré de bois gravé étaient les ingrédients d’un envoûtement liant Constantine, Joey et l’entité ensemble, de gré ou de force. La magie des outils de bois vibraient entre eux, les soumettant à des règles : l’entité devait répondre aux questions des pratiquants, un point c’est tout. Elle ne pouvait pas simplement ignorer leurs commandements. Si elle voulait les contourner, elle devrait lutter contre la magie de la planche. Non pas que ça soit impossible – loin de là : la Ouija ne passait certainement pas pour l’art d’invocation le plus contraignant – mais si elle pouvait se débarrasser de ces limitations, ce serait une information à prendre sur sa puissance et ses capacités. Nouvelle gorgée de bière. Intérieurement, il pesta contre Joey. C’était quoi, cette idée de faire de la magie sobre ? Manquerait plus qu’il se mette à respecter les règles des rituels de purification et d’abnégation hermétiques.
- Qui es tu ? D’où viens-tu ? Et qu’est-ce que tu lui veux ?
Les mots de l’Anglais résonnèrent étrangement dans la pièce, comme à travers une cloison. Ils semblèrent aussi resonner dans le bois, sous les doigts des deux humains. Ils étaient vibrants du pouvoir du rituel, pesant sur l’entité invoquée, la sommant de répondre. Il fallait qu’elle parle, ou qu’elle les balaye. D’un façon ou d’une autre, Constantine apprendrait quelque chose sur elle.
Le magicien sentait sa curiosité piquée plus profondément qu’il ne l’aurait voulu. Le plus simple aurait été de rester le plus professionnellement froid possible. La chose sous son nez ne lui évoquait rien de familier – il ne sentait aucune fraguance magique qui puisse réveiller ses souvenirs et le modus operandi ne lui évoquait pas grand chose. Le plus simple serait de la cuisiner un peu puis d'exorciser son cul hors de San Francisco. Pourtant, elle agissait comme si ils s’étaient déjà croisé. Son visage restait de marbre, impassiblement flegmatique, mais intérieurement la petite phrase de l’entité fit discrètement mouche : était-ce simplement une tactique pour le déconcentrer ou le lancer sur de fausses pistes, ou était-ce vraiment quelque chose dont il devrait se souvenir ? Il retournait tous ses souvenirs autant que possible, toujours sans rien en laisser transparaître: quelque chose arrivait. Pouvait-il prévoir quoi ?
Ses barrières mentales semblaient encore en place – il semblerait que pour l’instant, la chose n’ait pas encore pénétré ses défenses. Le magicien se tenait prêt. Sa tête était emplie de symboles et son esprit se tenaient sur des remparts tissés de runes et de glyphes défensifs: il paraissait douteux que l'entité se cantonne à une simple conversation. Si jamais elle s'essayait à se glisser sous son crâne, Constantine l'y attendait de pied ferme, armes en main. Il espérait seulement que ce serait suffisant.
Situation : Suite à son procès, Joseph n'a pas pu être déclaré coupable des accusations qu'on lui portait. Il est placé sous la tutelle mystique de Zaren Zara (Nick Necro). Il suit des spécialiste pour espérer se débarrasser du démon qui le possède toujours.
Localisations : Maison des Mystères / Justice Academy
Inventaire : • Combinaison IKON
• Téléphone High-Tech de Kord Industries
Re: « Last Chance » ft. John Constantine Mar 10 Mar 2020 - 22:32
« Last Chance »
ft. John Constantine
_____Ce n’était plus le même garçon qui se tenait juste à côté du maître des arts obscures. Le blondinet adoptait un comportement bien différent, une assurance, un léger sourire amusé, des épaules redressés, un regard plongé dans celui de l’invité. Cette partie obscur semblaient sous-entendre qu’il connaissait bien John Constantine, qu’ils s’étaient déjà croisés auparavant. Des paroles bien mystérieuses. Était-il en train de se payer sa tête, de le guider dans une fausse piste ou était-ce la vérité ? Difficile pour John de percer le vrai du faux pour l’instant mais une chose est sûre, la personne avec qui il avait parlé ne se trouvait plus dans cette pièce. C’était bien quelqu’un d’autre qui lui faisait face et tout, dans sa gestuelle et sa façon de parler. John avait déjà des tonnes de questions à lui poser et le jeune homme ne répondait que par un lourd silence qui s’installa pendant quelques minutes.
Juste après, il pivota sa tête en direction de son téléphone. Ce dernier essayait de retranscrire les pensées de Joseph mais lorsque cette mauvaise partie avait prit le dessus, l’émetteur bluetooth du téléphone semblait réagir différemment. Il était beaucoup plus difficile de comprendre ses paroles. Il redressa de nouveau la colonne vertébrale avant d’abréger ce suspense. Il haussa doucement les épaules avant de secouer la tête et lever ses yeux d’un vert radioactif directement fixé sur le visage de John.
« Je te connais, John Constantine, qui ne te connait pas ? » Il laisse échapper un sourire encore plus énigmatique. Désormais, c’est directement via la télépathie qu’il communiquait « Qui je suis ? Je ne suis plus personne, des fragments qui se sont reconstitués lentement par le biais d’un esprit malade. » Il haussa les épaules. « Maintenant, je suis beaucoup de chose en même temps, les fragments d’un passé, les restes d’une âme, une illusion ou le fruit de l’imagination d’un esprit tourmenté et malade ? Tu aimerais bien le savoir n’est-ce pas ? »
Les paroles de cette mauvaise partie de Joseph n’allait probablement pas aider John et c’était loin d’être son but. C’était bien trop facile, inutile de lui faciliter la tâche. De nouveau, il imposa un silence en continuant d’observer le visage de l’homme qui l’avait invoqué, comme s’il cherchait à l’analyser l’individu qui se tenait juste à côté de lui. Aucun gestes brusques de sa part, aucune agression, juste un sourire malsain qui restait fixe sur son visage et de paupières qui ne se refermaient que très rarement.
« C’est à croire que tu savais à qui tu avais à faire. Tu as protégé ta petite tête de mes pouvoirs mais je peux clairement lire en toi, John. » Il secoua légèrement la tête. « Ce que je lui veux ? Pas grand-chose, il n’a pas besoin de le savoir, bientôt, il n’existera plus. Il est faible, il ne comprend pas l’étendue de ses pouvoirs. Je ne suis pas ici volontairement, du moins, je ne le suis plus mais je m’y plais bien. » Un ange passa. « Toi aussi, tu n’as pas besoin de tout savoir. Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? Essayez de m’arrêter ? Tu n’y arriveras pas, pas sans lui faire du mal. » Un nouveau silence. « Tu as les sincères salutations de Trigon. »
Un élément de réponse capitale. Le jeune homme avait parlé de ses mésaventures avec Trigon. Plusieurs âmes l’avaient possédé en plus d’avoir corrompu son esprit, le poussant à mettre fin à sa vie. En ressuscitant grâce à un rituel de Brother Blood, Joey pensait s’être débarrassé de ses entités mais malheureusement, l’un d’entres eux avait survécu, beaucoup plus faible qu’auparavant mais bel et bien là. Ce dernier avait profité de son esprit malade pour se développer, guérir et prendre doucement le dessus sur le contrôle du malade. Il ne lui fallait qu’une micro seconde pour détourner l’attention de John et attaquer. Une onde psychique déséquilibra John pour le laisser glisser deux mètres plus loin, une agression soudaine mais calculé. Il se redressa doucement, et baissa sa nuque raide pour continuer d’observer sa victime des pieds à la tête avant de reporter son attention sur son visage. Il laissa échapper une grimace de dégoût à ce moment précis.
« Je n’arrive pas à croire que tu sois son genre. » rétorqua-t-il en se rapprochant doucement de son adversaire. « Tu n’aurais jamais dû mettre les pieds ici. Tu aurais dû jouer les lâches et oublier ses messages, comme tu le fais à chaque fois. »
John Constantine
Non-joueur
Inscription : 17/08/2019
Messages : 588
DC : RAS
Situation : Officiellement mort, commence lentement à ressurgir
Localisations : L'Oblivion Bar - La Maison du Mystère
Inventaire : Un paquet de cigarette, un briquet, un trousseau de clef, de la poudre aux yeux, un couteau suisse et de multiples craies.
Depuis récemment, une seringue de sang infusée de magie démoniaque très fortement semblable à celle Trigon.
Re: « Last Chance » ft. John Constantine Mar 24 Mar 2020 - 16:11
Constantine se sentait légèrement sonné. Il n’avait pas vu l’attaque venir, ou ne l’avait perçu que trop tard. Son sang pulsait dans ses tempes, battant un rythme endiablé. Joey avait contourné ses défenses comme on esquive un chewing-gum bien visible au milieu d’un large trottoir : avec une facilité presque vexante pour ledit chewing-gum. Il releva la tête. Ses barrières mentales frémirent, se réarrangeant pour éviter une nouvelle attaque – trop tard, certes.
Il avait potentiellement sous-estimé le gamin.
Projeté en arrière, couché contre le mur, le magicien se redressa, appuyant son dos contre la paroi. Son souffle était court, et on pouvait lire sur son visage la légère migraine qui pointait sous son crâne, conséquence de l’attaque. Pourtant, son regard était glacial – calculé, posé, jaugeant son adversaire. Il ne faisait plus face à un adolescent terrifié par ses propres troubles, au sourire charmeur et au regard hanté : il était en tête à tête avec un prédateur. Des mouvements lents, un sourire assuré et ouvertement malsain, un ton tranquille. Evil Joey fit un pas, puis un autre.
« Je n’arrive pas à croire que tu sois son genre. Tu n’aurais jamais dû mettre les pieds ici. Tu aurais dû jouer les lâches et oublier ses messages, comme tu le fais à chaque fois. »
Il fit un autre pas… et s’immobilisa net, le pied juste devant la ligne de sel. Elle n’avait pas bougé d’un iota, entoura toujours le jeune homme. Le Britannique avait beau avoir été expulsé hors du cercle, elle était miraculeusement intact – comprenez miracle dans le sens tout à fait magique du terme. Constantine y jeta un bref coup d’oeil, puis lança un regard vaguement moqueur à son adversaire. Il n’était pas sûr qu’elle tienne, ou qu’elle ait le moindre effet, mais c’était apparemment le cas.
- Cercle d’emprisonnement, trésor.
Constantine réajusta sa position, toisant son adversaire. Il regrettait seulement de ne pas avoir pu attraper sa bière avant d’être éjecté du cercle. Sa tête lui faisait encore mal, mais le thaumaturge réfléchissait de toutes ses forces. La théorie de Joey semblait crédible, finalement. En tous cas, la chose agissait comme un démon effectivement lové quelque part dans sa jolie tête d’ange, grignotant peu à peu son esprit pour y faire un nid confortable. Si c’était le cas, c’était une forme de possession pour le moins inédite.
- Trigon, hein ? Tu devrais probablement être prudent, en invoquant son nom comme ça. Son rejeton vit à l’étage du dessus.
A ce que Constantine avait compris, Raven n’était pas dans le secteur pour le moment, ce qu’il n’était pas sûr que Evil Joey sache précisément. C’était un moyen comme un autre de tester ses connaissances, ce à quoi il avait accès dans l’esprit de Joey ou non. De plus, le sel devait normalement brouiller ses perceptions et ses pouvoirs, ne serait-ce qu’en partie – il n’était pas sûr qu’il puisse tendre son esprit à l’étage à la recherche de l’empathe. Le Britannique n’était sûr de rien. Il testait, sans trop savoir vers quoi il allait.
- Il n’existera plus, hein ?
Lentement, Constantine tira son briquet de sa poche. Il percha une cigarette au coin de ses lèvres, marmonnant en essayant de ne pas la faire tomber. Clic clic, fit le zippo.
- J’imagine que tu pompes son esprit, en plus. En raccommodant tes bouts cassés par ses morceaux à lui, hein ? Et que si il est faible, c’est parce que toi, minuscule grain de poussière dans son mécanisme mental, sur va progressivement contrôler toute la machine – sans avoir à t’emmerder à ramener ton propre matos ?
La flamme partit avec un crépitement sec. Constantine pencha la tête en avant, embrasant le bout de la cigarette. Il en tira une longue bouffé, la reprit entre l’index et le majeur de sa main gauche et referma son briquet d’un mouvement sec de poignet. Le sortilège de Ouija pesait encore dans l’air, autour de ses mots – et plus précisément autour du jeune homme qui lui faisait face. Ce qui était la veine que le magicien comptait exploiter. Le démon, ou quoi qu’il soit, ne pouvait techniquement pas éviter ses questions ou répondre à côté – aussi indirectes qu’elles soient.
- Foutu parasite grimaça-t-il en se remettant sur ses deux pieds. C’est nouveau, comme genre de possession. Tu devrais envisager de la breveter
La fumée grimpa en lentes spirales vers le plafond. La voix de Constantine était tranquille, posée, mais quelque chose s’y dessinait en filigrane. Il fit un ou deux bas, presque pour se dégourdir les jambes. Il toisa le blondinet, les sourcils légèrement froncés et le visage définitivement sérieux. Pendant un battement de coeur qui sembla une éternité, le magicien sembla peser le pour et le contre, comme si il devait prendre un choix. Intérieurement, il espérait très fort que Joey - celui qui était venu pour son aide - ne voyait rien de ce qui se passait. Pour une raison inexplicable, supposer qu'il n'était conscient de rien soulageait un peu sa conscience. Il tourna la tête vers la fenêtre, et fit quelques pas vers le soleil.
- Je ne vais pas t’affronter, vieux. Tu sais comme moi que ça n’est pas mon truc, les duels perdus d’avance. Il se tut un court instant, comme si les mots qui suivaient étaient durs à prononcer. Je comptais te proposer un arrangement, en fait.
Il reporta la cigarette à ses lèvres, et tournant à demi le dos au possédé. Oh, c’était précisément le genre de chose que Constantine aurait pu faire. Tourner le dos à un jeune en mauvaise posture pour servir ses propres intérêts. Il l’avait déjà fait, par accident ou volontairement. Il le referait encore. Et encore. Et encore, jusqu’à en mourir probablement. Sa voix s’était faite plus sérieuse. Plus hantée. Il jouait avec un télépathe, après tout : il devait être particulièrement prudent… et convaincant.
- Je peux accélérer le processus de corruption – il me fait confiance, vu le désespoir dans lequel tu l’as plongé. Si tu me donnes ce que je veux.
Ses barrières étaient en place. Il lança un bref regard à Joey et porta sa cigarette à ses lèvres. Il y avait quelque chose de perturbant à être observé par celui qu’on est en train de trahir, de voir sur son visage des expressions qui ne lui appartenaient pas, d’avoir sous les yeux un rappel brûlant des remords qui devraient venir avec ce genre de situation. Le Britannique, pour le meilleur ou le pire, y était habitué - il ne s'était jamais débarrassé de sa conscience, mais il avait appris à flairer une situation désespérée et savait la faire taire lorsque ses intérêts indiquaient rationnellement une trahison. Enfin, si Constantine était véritablement en train de trahir qui que ce soit, s’entend.
Situation : Suite à son procès, Joseph n'a pas pu être déclaré coupable des accusations qu'on lui portait. Il est placé sous la tutelle mystique de Zaren Zara (Nick Necro). Il suit des spécialiste pour espérer se débarrasser du démon qui le possède toujours.
Localisations : Maison des Mystères / Justice Academy
Inventaire : • Combinaison IKON
• Téléphone High-Tech de Kord Industries
Re: « Last Chance » ft. John Constantine Mer 25 Mar 2020 - 19:29
« Last Chance »
ft. John Constantine
_____Un sourire malsain qui illuminait son visage, il ne restait plus rien de ce jeune adulte qui craignait pour sa santé mentale et celle des autres. La théorie de Joseph s’était avérée vrai, il y avait un mal en lui, quelque chose qui grandissait, qui lui offrait des pouvoirs impressionnant mais beaucoup trop dangereux avant de le corrompre à petit feu. Malheureusement, il n’aura pas l’occasion aujourd’hui d’avoir confirmation sur cette théorie. Tout son corps restait complètement immobile, jambes droites. Seulement sa tête pivotait pour observer Constantine se relever doucement après l’onde psychique qu’il lui avait envoyé. Ce sourire mauvais ne cherchait pas à attaquer de nouveau John. Le surnom de parasite semblait bien lui plaire. Contrairement à ce qu’il aurait pensé, John demeurait calme et ne cherchait pas à affronter le démon. Il n’avait pas tort sur ce point, il ne faisait physiquement pas le poids. Il haussa simplement une épaule avant de secouer la tête.
« Mais c’est qu’il y a une cervelle dans cette boîte crânienne si fragile. » se moqua le parasite en laissant échapper un sourire plus grand. Il baissa les yeux en direction de la prison de sel qu’avait construit John. Il ne l’avait pas encore franchi pour l’instant, à croire que le sort faisait encore effet sur lui. « Tu penses que ça sera suffisant pour me retenir ? Tu te trompes… »
Il se permit de rapprocher l’un de ses pieds en dehors du cercle pour tenter d’en sortir. Malheureusement, il semblait retenu par une force invisible. Son sourire disparu pour laisser échapper une grimace agacée. Ce faible petit sort arrivera probablement à le ralentir un peu, mais pas à le stopper. Il pourrait sortir mais les dernières paroles de John était beaucoup plus intéressante que le simple fait de se libérer de cet enchantement. Il pencha légèrement la tête sur le côté, intrigué par le comportement du pseudo exorciste.
« Qui te dit qu’il ne voit pas avec mes yeux et qu’il ne t’entend pas le trahir avec mes oreilles ? Qu’est ce qu’il t’a dit à mon sujet ? Que j’étais un poil intrusif ? Que je lui pourrissais l’existence ? » Il laissa échapper un rire. « Estime toi heureux qu’il est inconscient en ce moment même et que nous avons chacun notre mémoire propre. » Il marqua un temps de pause. « A moins que tu ne sois déjà au courant, n’est-ce pas ? Tu ne prendrais pas autant de risques. »
Le parasite semblait analyser les moindres paroles de John, analysant son comportement. Il ne le connaissait pas personnellement mais il avait déjà entendu parler du célèbre John Constantine. Malheureusement, comme la mémoire de Joseph, la mémoire du parasite était aussi vacillante. Il savait qu’il devait se méfier de ce charlatan. Ce dernier était en train de prendre une décision bien surprenante, proposant un marché pour aider le démon à accélérer le processus de corruption. C’était trop beau pour être vrai et il n’était pas aussi stupide. Il laissa échapper un rire silencieux toujours aussi calme.
« Un marché, vraiment ? Tu serais prêt à le trahir si facilement ? C’est bien du John Constantine tout craché ça. » Il leva les yeux juste au-dessus de sa tête en se rappelant que la chambre de la fille de Trigon ne se trouvait pas loin mais demeurait déserte aujourd’hui. « Elle peut toujours essayer de m’arracher du corps de ce gamin, toi aussi tu pourrais. Mais… Maintenant que je suis là… inutile de te dire que la disparition de l’un entraine la mort de l’autre. Je suis lié à cet humain que cela me plaise ou pas. Pour l’instant… Je prends plutôt mon pied. » Il leva les yeux au ciel. « Qu’est ce que je peux bien avoir à offrir pour le célèbre John Constantine en échange ? » rétorqua-t-il, moqueur.
John Constantine
Non-joueur
Inscription : 17/08/2019
Messages : 588
DC : RAS
Situation : Officiellement mort, commence lentement à ressurgir
Localisations : L'Oblivion Bar - La Maison du Mystère
Inventaire : Un paquet de cigarette, un briquet, un trousseau de clef, de la poudre aux yeux, un couteau suisse et de multiples craies.
Depuis récemment, une seringue de sang infusée de magie démoniaque très fortement semblable à celle Trigon.
Re: « Last Chance » ft. John Constantine Mer 1 Avr 2020 - 13:18
Constantine pivota pour faire face au jeune homme. Sa gestuelle était tranquille, son visage détendu. Une ombre dansait au fond de ses yeux, mais elle s'effaça rapidement. Il haussa les épaules.
- Peu importe qu’il m’entende ou non. Mon sortilège fonctionne même si il est inconscient – et de toutes façons, il est condamné. Autant en tirer profit, non ?
Le ton du magicien était presque léger. Sa logique était froide et simple, et il semblait y suivre. Il y avait quelque chose de lourd dans son regard, dans son ton : si il avait pu aider Joey il l’aurait fait. Mais il n’y pouvait rien – alors pourquoi se lancer dans une bataille perdue d’avance ? Le bout de sa cigarette rougeoya. Chacun de ses gestes et de ses mots enterrait un peu plus les remords qui avaient effleuré son masque il y a quelques secondes encore.
- Je ne le connais pas. C’est un n’importe qui qui m’est inutile – et très franchement, ce n’est pas parce que je suis hors de ton chemin que tu ne croiseras pas des difficultés au dehors de ces quatre murs, mon chou.
L’ombre d’un sourire moqueur se profila sur ses lèvres. Si on devait simplement lire son visage, Constantine avait pesé le pour et le contre de sa situation, et ce qui ressortait de cette analyse était que le camp du démon était celui qui lui serait le plus profitable. Il prit une nouvelle bouffée de tabac, faisant tourner les mots dans sa bouche en même temps que la fumée grise.
- J’ai besoin d’un nom. Or la seule personne qui le connaisse refuse de me le donner et défend son esprit bien mieux que ce contre quoi mes armes peuvent lutter.
Une touche d’agacement pointa dans sa voix. Si les défenses mentales du magicien était meilleure que la normal, sa télépathie laissait très franchement à désirer – et il avait besoin de cette information. Les pouvoirs de Joey pouvaient s’avérer particulièrement pour l’arracher à la mémoire particulièrement bien gardé d’un démoniste allemand. Constantine releva les yeux vers son interlocuteur, et les muscles de sa mâchoire se tendirent.
- Pourquoi j’en n’ai besoin n’est rien qui te concerne, ajouta-t-il d’un ton sec.
Le magicien, contre toute attente, exsudait la vérité par tous les ports de sa peau. Même sa rétention d’information semblait naître d’un sujet véritablement sensible, plus que d’un mensonge mal ficelé. Il planta ses yeux dans ceux du démon.
- Tu ne me fais pas confiance, et moi non plus, alors je n’abaisserai pas mes défenses. Jette un œil sous ma caboche, si tu as tant besoin de preuves que je suis sérieux.
Les barrières mentales du magicien se rigidifièrent, mais un simple regard de surface pouvait sentir l’honnêteté émaner de sa tête. Quelque part, sous tout ça se cachait une pointe de culpabilité et une vulnérabilité émotionnelle étouffée par ses protections mais sensibles néanmoins. Difficile d’aller plus loin sans rencontrer une résistance acharnée. Le thaumaturge se détourna pour balancer son mégot par la fenêtre.
- Quand à l’aide que je peux te proposer, elle tient à des sortilèges relativement simplistes. Quelques suggestions hypnotiques pour que Joey te donne inconsciemment l’avantage, tout au plus. Un envoûtement digne de ce nom si tu y tiens.
Il s’appuya à la fenêtre, enfonça ses mains dans les poches de son pantalon et jaugea le démon à travers la pièce.
- Tu fais le dur, le tout-puissant, le malsain, mais on sait tous les deux que tes victoires ne sont pas faciles. Au final, tu vas sûrement gagner et le dominer entièrement, mais ça n’empêche que je peux t’offrir un chemin beaucoup moins pénible et beaucoup plus rapide vers la liberté totale. Tu pourrais être plutôt que simplement parasiter, aller où bon te semble sans devoir te contenter de simple prise de contrôle spasmodique.
Constantine fit un pas en avant, laissant l’idée prendre racine dans la tête de l’âme damnée. Il s’avança lentement.
- Je ne demande qu’un nom, en échange. Ensuite nous pourrons rester mutuellement hors du chemin de l’autre.
Il s’avança encore un peu. Si Joey avait pu traverser la ligne de sel, il aurait pu l’agripper sans problème. Le magicien tendit sa main droite.
Situation : Suite à son procès, Joseph n'a pas pu être déclaré coupable des accusations qu'on lui portait. Il est placé sous la tutelle mystique de Zaren Zara (Nick Necro). Il suit des spécialiste pour espérer se débarrasser du démon qui le possède toujours.
Localisations : Maison des Mystères / Justice Academy
Inventaire : • Combinaison IKON
• Téléphone High-Tech de Kord Industries
Re: « Last Chance » ft. John Constantine Jeu 2 Avr 2020 - 19:16
« Last Chance »
ft. John Constantine
_____Le parasite commençait à prendre ses aises dans le corps de sa victime. Habituellement, il prenait le dessus sur Jericho que pendant maximum une dizaine de minute. Malgré le temps qui défilait, il ne semblait pas montrer le moindre signe de fatigue et aucun signe de résistance de la part de Joseph. Était-ce grâce aux sorts de Constantine ou simplement les forces du parasite qui commençais à grandir et prendre lentement le dessus.
Difficile d’en connaître les véritables origines mais cela semblait satisfaire le parasite qui commençait à découvrir ou redécouvrir les différentes articulations du corps humain. Il plaça l’une de ses mains juste devant son visage et s’amusa à faire craquer ses phalanges et les différentes articulations de sa main. A la manière où il tordait son bras, il ne semblait pas sensible à la moindre douleur physique. Il gardait toutefois une oreille attentive aux dires de John Constantine, lui qui voulait s’associer avec un démon, quel qu’il soit, au lieu d’essayer de l’exorciser. Aux yeux du parasite, cela sonnait comme un piège et il avait besoin de preuves concrètes, chose que le sorcier n’avait pas réellement envie de lui montrer. Il maintenait ses barrières mentales mais il invita le démon à rentrer dans sa tête pour chercher par lui-même des preuves. Le démon hésita avant d’utiliser son pouvoir pour posséder le corps de John.
Protéger par de puissants sorts, le parasite ne pourrait pas aller bien loin. Alors que ses yeux étaient recouverts d’une légère brume blanchâtre, laissant un corps dépourvu d’âme pendant plus d’une trentaine de secondes. A l’intérieur du crâne de Constantine, difficile de pouvoir utiliser les pleines capacités du pouvoir qu’il avait volé au jeune garçon. Pourtant, le parasite ne baissa pas les bras et chercha un moyen de contourner les règles imposés par John, en vain. Tout ce que le magicien pu ressentir, c’est une légère migraine parcourir sa boite crânienne. Malgré cela, Jericho a le droit à quelques indices. Il peut ressentir les émotions du sorcier, sa détermination accompagné par un désespoir. Il avait besoin de l’aide du parasite pour parvenir à ses fins. Cela ne semblait pas lui suffire, il continuait de chercher une nouvelle faille dans la boite crânienne de John. Même le plus puissant des sorciers n’arrivera pas à protéger toutes les failles de son subconscient. Et il en trouva une, une simple vision d’une microseconde plutôt intéressante.
Il n’aura pas le temps d’en apprendre davantage. Il ne pouvait pas laisser son corps sans surveillance. Il ferma doucement ses paupières une fois de retour et pivota légèrement sa tête sur le côté. Le sclère de ses yeux étaient toujours noircit et son regard émeraudes restaient figés sur celui de Constantine. Il n’avait aucune confiance envers cet individu mais il était forcé d’admettre que les émotions qu’il était allé chercher étaient sincères.
« J’ai peut-être perdu la mémoire, j’ignore qui j’étais réellement avant de me retrouver piéger dans ce corps, mais je me souviens de toi John Constantine. Ta mauvaise réputation est plus forte que tu ne le penses. Ton don pour manipuler tout ceux qui t’entoure te dépasse. Je n’ai pas l’intention de me faire berner alors que je suis tout près du but. »
Sa main tenta de traverser le cercle dans laquelle il était piégé. Il passa cette dernière à travers le mur invisible qui l’empêchait de bouger. Quelques secondes de latence avant qu’il ne sente sa peau se brûler. Contrairement à la douleur physique, la magie semblait avoir de l’effet sur lui. Il laissait échapper une grimace de souffrance et recula vivement sa main après que cette dernière se retrouva brûlée au deuxième degré. Derrière cette grimace, il laissa échapper un grognement de rage. Il n’avait plus réellement le choix, il devait prendre le risque de collaborer avec ce sorcier.
« Un simple nom et nous serons quitte ? » Il rapprocha sa main de celle de Constantine et la prit. Il se permit d’en profiter pour broyer la main de John. « Essaye de me doubler et je ferais en sorte que cette petite affaire qui te tiens autant à cœur tourne très mal. Contrairement à ce que tu penses, tu ne sais pas à qui tu as à faire... » Un silence. « Deal. »
John Constantine
Non-joueur
Inscription : 17/08/2019
Messages : 588
DC : RAS
Situation : Officiellement mort, commence lentement à ressurgir
Localisations : L'Oblivion Bar - La Maison du Mystère
Inventaire : Un paquet de cigarette, un briquet, un trousseau de clef, de la poudre aux yeux, un couteau suisse et de multiples craies.
Depuis récemment, une seringue de sang infusée de magie démoniaque très fortement semblable à celle Trigon.
Re: « Last Chance » ft. John Constantine Ven 10 Avr 2020 - 16:32
Constantine prit une inspiration saccadé lorsque la créature lâcha son esprit. Le regard qui lui lança était glacial et tranchant – preuve si il en était que le démon avait vu quelque chose qu’il n’aurait pas dû, contre lequel le magicien le mettait ouvertement en garde. Il avait senti la faille dans ses protections un peu tard, et il avait vu l’attention de l’esprit s’y concentrer sans avoir le temps de la rediriger. Il se contenta de rester droit, sans rien dire, lèvres pincés et regard perçant. Lentement, il enfonça les mains dans ses poches.
L’occultiste semblait se courber, légèrement avachi, faisant presque le dos rond. Ce qui était une posture flegmatique en position inconfortable s’était métamorphosée en menace par langage corporel. Il acceptait de s’allier avec le démon parce que, toutes considérations morales mises à part, c’était le meilleur choix qu’il avait – bien meilleur que de se jeter à corps perdu dans une lutte pour un parfait inconnu contre une force face à laquelle il n’était pas préparé le moins du monde. Mais ça ne signifiait pas qu’il fasse confiance à la créature, ou qu’il accepte de lui montrer tout et n’importe quoi. Certainement pas le visage d’Astra, en tous cas.
Il ne dit rien pendant quelques minutes. Il se contenta de lancer un regard neutre à Joey lorsqu’il se heurta aux défenses de son cercle. Son visage resta indifférent, comme si l’information ne lui faisait ni chaud ni froid – quoi que quelque part dans son esprit, il la nota bien précieusement.
« Un simple nom et nous serons quitte ? »
Le Britannique hocha lentement la tête, jaugeant son adversaire d’un air fermé. Il fit un pas, puis tendit sa main droite au-dessus de la surface de sel. L’autre la serra – violemment. Constantine grimaça un peu.
« Essaye de me doubler et je ferais en sorte que cette petite affaire qui te tiens autant à cœur tourne très mal. Contrairement à ce que tu penses, tu ne sais pas à qui tu as à faire... » Un silence. « Deal. »
Constantine le dévisagea quelques secondes, sans lâcher sa main. On pouvait lire sur son visage le sérieux quasi mortel du thaumaturge, sa pointe de culpabilité et sa volonté de fer qui avait prit son choix. Puis un rictus fleurit sur ses lèvres.
- Me menacer gratuitement n’est pas un risque que tu veux prendre, trésor.
D’un geste sec, il tira Joey à lui, forçant son bras à travers la ligne de sel, rapprochant le visage du possédé par la même occasion. Dans le même mouvement il tira de sa poche la seringue de sédatif prise il y a un temps qui paraissait déjà si loin dans la commode du jeune homme pour la planter directement dans le cou du blondinet. L’air émit un grésillement alors que Constantine tirait le démon de toutes ses forces à travers la barrière magique. Il le sentit s’affaisser un peu, mais pas sombrer entièrement dans l’inconscience. Il le lâcha et jeta la seringue un peu plus loin. Elle n’était vidée qu’à demi.
- Je ne vais pas prendre le risque d’abaisser cette barrière tout de suite, au cas où il te prendrait l’envie de faire quelque chose de tordu. Tu ne me laisseras pas faire le rituel dont j’ai besoin pour t’aider non plus, par manque de confiance – ce que je ferais aussi, donc je ne te le reproche pas.
Il jeta un regard dehors. Au milieu du ciel bleu, le soleil resplendissant pleuvait en rayon sur San Francisco et son visage. Tout semblait joyeux, en pleine journée d’été. La Tour autour d’eux était silencieuse – et en toutes honnêteté Constantine était toujours surpris qu’aucune des défenses de la Young Justice n’ait encore remarqué son intrusion. Décidément, le club de boy-scouts des supers en collants laissait de plus en plus à désirer. D’un geste rapide il attrapa son trench-coat et l’enfila. D’une poche, il tira son paquet de cigarette et en percha une au coin de ses lèvres. Il ne resterait pas plus à San Francisco qu’il n’y était obligé – toute lumière, cette ville qui n’avait rien à faire de la pauvre âme de Joey Wilson, refilée sans trop de remords à un parasite d’un nouveau genre, ça ne vendait pas vraiment du rêve. Il lança un regard en biais à la chose, dans le cercle d’immobilisation.
- Je lancerai mon sort ce soir. Essaye de te tenir près de la fenêtre une fois la nuit tombée. Et traque moi si t’es pas content.
Joey ne devrait avoir aucun problème à traverser le cercle. Le magicien s’éloigna en direction de la porte, tirant son briquet de sa poche.
- Bonne nuit, chou.
Il y eu un cliquets et le crachotement d’une flamme tout juste vomie par un vieux briquet, puis il passa la porte de la chambre. Il ne mit jamais les pieds dans le couloir.
***
La lune toisait la ville. Gigantesque œil d’argent, vissé dans le ciel par une main habile, elle faisait tomber une douche argentée sur la ville dorée. Et sur un de ses rayons, se glissant entre les ombres et les plans, une brise soufflait. Elle ne ressemblait à aucune brise, aucun zéphyr. Elle soufflait comme depuis la lune, suivant une trajectoire connue d’elle seule : elle tourbillonna dans les rues, virevolta sur les toits – puis avisant un haut bâtiment, fila à toutes vitesses sur sa cible.
Elle portait un discret parfum de tabac et d’encens.
La fenêtre était fermée. Pourtant, pendant quelques secondes, une certaine brise se glissa dans la chambre de Joseph Wilson, tourbillonnant sous son plafond, entre les draps et dans ses cheveux. Elle sembla s’attarder quelque seconde au-dessus du jeune homme, presque indécise, nuage invisible au parfum particulier flottant dans les airs, attendant un ordre. Puis, parcourue d’un frisson, elle lui tomba dessus. Glissa entre ses pensées, ses mots, ses phrases, ses souvenirs, pour venir frapper de plein fouet le parasite qui grossissait dans sa psyché. Elle déposa une petite étincelle en son sein, lui murmurant des promesses de grandeur et de puissance. De la même voix, la brise lui rappela qui l’envoyait, et qu’une dette était due. Puis, ayant fait son office, elle se dispersa.
Loin, très loin de San Francisco, assis au milieu d’un cabinet vide aux murs couverts de dessins plus ou moins ésotérique, John Constantine laissa une bouffée de tabac monter en spirale pour gratter les poutres du plafond. Il fit craquer sa nuque et souffla les bougies qui l’entouraient d’un air fatigué. C’était un petit tour de rien du tout, à peine de la vraie magie. Un message porté par le vent, auquel il avait donné un peu de forme et quelques minuscules étincelles de magie qui aux yeux d’un non initié le qualifiaient comme un sortilège en bonne et due forme. Concrètement, Constantine avait envoyé du vent à San Francisco et il y avait mis quelques paillettes. Il se mit debout, s’étira, puis quitta la pièce. De son point de vue, il ne pouvait pas sauver Joey – ce n’était qu’une question de temps pour que l’autre le phagocyte entièrement. Il n’avait même pas besoin d’accélérer le processus – seulement de faire croire à « Evil Joey » qu’il l’avait fait. L’effet Placebo aidant, le parasite aurait simplement l’impression que sa corruption allait plus vite. Il se laissa tomber dans un vieux fauteuil, et son regard se perdit à travers la fenêtre sur les immeubles londoniens. Peut-être qu’il aurait dû chercher à sauver le blondinet. Il prit une nouvelle bouffée de tabac.
Il aurait bien aimé, mais il n’avait pas exactement de quoi se payer le luxe d’être chevaleresque, ces temps-ci. Il avait besoin de cette information, plus qu’il n’avait besoin de la vie de Joseph Wilson. C’était pour le bien des autres qu’il devait en sacrifier un.
Ouais.
Le bien des autres.
Dis comme ça, ça sonnait presque héroïque.
Avec un peu de chance en se le disant assez ça deviendrait vrai ?
Situation : Suite à son procès, Joseph n'a pas pu être déclaré coupable des accusations qu'on lui portait. Il est placé sous la tutelle mystique de Zaren Zara (Nick Necro). Il suit des spécialiste pour espérer se débarrasser du démon qui le possède toujours.
Localisations : Maison des Mystères / Justice Academy
Inventaire : • Combinaison IKON
• Téléphone High-Tech de Kord Industries
Re: « Last Chance » ft. John Constantine Ven 17 Avr 2020 - 14:56
« Last Chance »
ft. John Constantine
_____Il avait accepté un accord avec John Constantine non sans méfiance. Même l’amnésie ne pouvait pas oublier la sournoiserie du démonologiste. Le jeune homme n’oublia pas de menacer son interlocuteur pour le dissuader mais était-ce réellement efficace face à un individu comme lui ? Immobile à cause de la ligne de sel, le démon ne semblait pas craindre son adversaire pour autant. Il laissa échapper un sourire malsain qui se dessina doucement sur ses lèvres.
« Oh John Constantine, tu sais si peu de chose sur moi… J’apprécie ton assurance mais maintenant, les règles sont bien différentes maintenant. » Il laissa échapper un rire. « Je vais bien m’amuser. »
Il n’aura pas le temps de s’amuser, il pouvait sentir John l’agripper et le tirer vers lui. Il sentit une aiguille s’enfoncer dans son cou. Lorsqu’il comprit ce qu’il était en train de faire, il était déjà trop tard. Il continua de tirer sur le bras de Joey jusqu’à faire sortir une partie de son corps en dehors de la ligne de sel. Mécaniquement, la peau du jeune garçon se met à brûler et un cri inhumain frappa l’intérieur du crâne de John. Le démon se libéra et retourna en sécurité en agrippant son bras brûlé en oubliant pas de montrer les dents. Il baissa les yeux en direction de la seringue, hors de portée. Elle n’était qu’à moitié vide, John avait calculé son coup. Doucement, il sentit ses forces l’abandonner peu à peu tout. Le magicien était proche de lui, d’un simple regard, il pouvait rentrer dans sa tête à tout moment. Cependant, il n’avait toujours pas levé ses barrières de protection mental, inutile d’explorer davantage sa psyché, il ne pourrait pas exploiter grand-chose.
« Trouve toi des excuses… » rétorqua froidement Evil Joey en collant sa colonne vertébrale contre le bord de son lit, vidé de ses forces.
Pourtant, malgré ce petit coup de sournoiserie, il avait décidé de suivre les termes du contrat qu’il avait passé avec la créature, tout en modifiant quelques règles en n’exécutant le sort que ce soir. Le jeune blondinet n’était pas réellement convaincu. Le démon avait l’esprit rancunier et il n’allait pas laisser cela impuni. Malheureusement, il ne pouvait pas faire grand-chose pour retenir John, seulement espérer que ce crétin allait tenir promesse en abandonnant une âme perdue. Il ferma doucement les yeux, laissant le véritable propriétaire de ce corps reprendre ces droits. Le sclère de ses yeux étaient redevenu normal. Les lignes de sel n’avaient plus le moindre effet négatif sur son corps mais les brûlures étaient encore présente. Lorsque Joseph reprit ses esprits, Constantine était déjà bien loin. Il ignorait ce qu’il s’était passé et il aurait bien aimé avoir un compte rendu.
La nuit s’avérait être plutôt agité. La chaleur poussa le jeune homme à renvoyer ses draps d’un coup de jambe, plantant ses ongles sur son oreiller. Quelques gouttes de sueur se glissèrent sur son front, un cauchemar qu’il ne semblait pas être capable d’y mettre fin. Soudain, un moment de calme dans une nuit agitée, Joey redressa ses paupières, le sclère de ses yeux étaient de nouveau noircit. Comme l’avait indiqué l’exorciste, il se rapprocha de sa fenêtre qu’il avait laisser ouverte pour refroidir sa chambre. Il observa les alentours, les passants en dessous de ses pieds qui étaient en train de se promener en pleine nuit après une soirée arrosée. Il pensait croiser John non loin de là. Il ferma doucement les yeux. Il y avait quelque chose de différent chez lui mais est-ce que c’était vraiment issu des capacités de Constantine ? Il ne pouvait pas répondre à cette question pour l’instant et il n’avait pas le temps pour cela. Place à l’étape suivante.
Contenu sponsorisé
Re: « Last Chance » ft. John Constantine
« Last Chance » ft. John Constantine
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum