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Les comics que vous lisez en ce moment | |
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Jeu 7 Nov 2019 - 14:42 | |
|  Une réussite, toujours. Greg Rucka et Mike Perkins avancent doucement et sûrement une intrigue intense, politique et passionnante. Le scénariste prend le temps de développer ses personnages, et notamment tout le journalisme de Lois Lane ; ça fonctionne complètement. Que ça soit la discussion sur l'éthique journalistique dans un avion, ou la fameuse discussion dans un parc avec une informatrice, ou les échanges avec Perry et Clark qui rôde, Greg Rucka dresse un portrait magnifique d'une journaliste inspirée et inspirante. L'auteur s'amuse aussi avec Renee Montoya/Question, qui tabasse des salauds en remontant une piste ; c'est cool et fun. Une très belle réussite, magnifiée par le graphisme idéal et si adapté de Mike Perkins. C'est beau, l'atmosphère est parfaite, et tout fonctionne. Vivement la suite. |
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Jeu 7 Nov 2019 - 15:27 | |
|  Tom King poursuit sa saga dans son style spécifique, ici, où chaque semi-épisode est un "moment" dans la quête de Superman pour sauver la petite Alice. Le procédé est connu et fonctionne... grosso-modo. L'ensemble reste quand même très, très décompressé, et l'auteur s'écoute un peu écrire. Ici, on le voit accepter un marché impossible avec Darkseid - Spoiler:
(qui lui demande de tuer un innocent, qui agonise et veut mourir ; on ignore si Superman l'a fait, mais il dit l'avoir fait ; comme il dit, soit il l'a fait et il a rompu son serment, soit il l'a fait et il a rompu son serment)
qui lui indique où se trouve l'enfant. La suite montre une journée idéale pour Superman, où tout va bien - Spoiler:
même si ce n'est qu'un "cadeau" que "quelqu'un" qui a vaincu, blessé et emprisonné Clark lui promet s'il cède ; mais Superman refuse.
Bon, c'est sympathique, et encore une fois Tom King gère très bien la personnalité et les méthodes de Superman. Andy Kubert livre de très, très belles planches, autant dynamiques qu'intenses. C'est joli et puissant, avec de formidables illustrations. Reste que l'ensemble se lit très vite et est un peu creux. Le fond est très léger, et si le voyage est rempli de petits moments passionnants, la saga elle-même reste anecdotique. J'aime bien, mais je ne "rentre" pas totalement dedans. |
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Jeu 7 Nov 2019 - 16:15 | |
|  Brian Michael Bendis et Ryan Sook lancent leur Légion. "Enfin", peut-on dire, après les préparatifs dans les récents numéros de Superman, et les deux one-shots Millenium, jolis mais creux. Qu'en est-il, alors ? Clairement, ceux qui n'aiment pas le sens du dialogue de Bendis et sa gestion d'adolescents qui partent dans tous les sens... ne vont pas aimer. Tout commence avec une course-poursuite dans - Spoiler:
Planet Gotham, où plusieurs Légionnaires interceptent un colis des Horraz, nouveaux ennemis menés par Mordru ; le colis est le trident perdu d'Aquaman.
On enchaîne avec l'arrivée de Superboy, sa visite improvisée de New Metropolis car il refuse de suivre le parcours voulu par la Légion. Il découvre que - Spoiler:
la Terre est quasiment détruite et ce qui reste est sous cloche. Les Horraz arrivent alors, tandis que la Présidente des United Planets n'apprécie guère l'arrivée de Superboy.
Bon, il ne se passe pas grand-chose, mais l'épisode est agréable. Bendis s'empare complètement du côté "ado" des Légionnaires, et j'ai conscience que les fans vont hurler devant les caractérisations et le blabla des dialogues. N'ayant quasiment rien lu de la Légion, je ne suis pas choqué... et je suis même amusé par ces dialogues qui filent dans tous les sens, cette "folie douce" de ces personnages jeunes et un peu fou-fou. L'intrigue n'avance pas énormément, mais ça fonctionne et ça me plaît. C'est dans une veine similaire à Young Justice, mais je trouve ça plus exaltant, j'avoue ; notamment parce que j'aime bien le Jon ado' de Bendis (même si, hein, j'aurais préféré qu'il reste gamin un peu plus). Ryan Sook est bon, ses planches sont aussi belles que fluides. Le graphisme est "beau", tout fonctionne bien et les narrations sont dynamiques. Un début complètement fun, qui a sûrement des défauts pour les fans, mais... ça passe pour moi. Je suis curieux de la suite ! |
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Jeu 7 Nov 2019 - 21:35 | |
|  Brian Michael Bendis achève autant le passage de Young Justice sur Earth-3 que dans le Multivers... et ça fait du bien. Il livre un épisode correct, même s'il y a quelques facilités. - Spoiler:
Un flashback montre comment Jinny Hex a obtenu le camion et la malle de Jonah Hex, remplis d'éléments et d'armes étranges ; elle est une badass dans sa petite ville, même si son coeur est brisé. Dans le présent, la YJ affronte la Evil YJ, et ils finissent par vaincre parce que Jinny se créé plusieurs doubles surprenants via une de ces armes étranges. Batwoman/Stephanie Brown aide beaucoup, et montre que Ultraman avait trouvé comment rejoindre la Terre DC. La YJ part, et laisse une Batwoman héroïque... et triste par ce départ. La YJ arrive alors chez Naomi, autre perso' de Bendis.
Bon, c'est pas mal. Autant le passage sur Earth-3 a été trop long et lassant, autant le flashback sur Jinny est autant efficace que sensible, appliqué. Le twist pour vaincre la Evil YJ est un peu facile, et j'espère que Bendis ne le réutilisera pas souvent ; mais ça fonctionne. Les personnages interagissent bien ensemble, les dialogues sont bons et tout coule plutôt bien. Par contre, il y a des défauts : on ne comprend pas pourquoi Stephanie Brown est gentille sur Earth-3 (Bendis envisage d'en faire une super-vilaine ?), le twist est facile oui, le "comment" ils reviennent est trop facile également, et le changement de costume et de pseudo de Tim Drake n'a juste... aucune justification. Enfin, si, Tim de Earth-3 en a parlé, mais c'est quand même... assez naze. Bon, je reste curieux et intéressé, mais c'est bien que ce voyage se termine ; Bendis doit encore expliquer et prouver beaucoup, car il ne "règle" aucun problème de continuité, alors qu'il les évoque. A voir, Nick Derington assure complètement sur le flashback dans son style que j'adore, alors que John Timms illustre le raison. Je reste peu friand des traits de Timms, mais ça fonctionne... même si Patrick Gleason est regretté. Allez, vivement la suite avec Naomi. |
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Jeu 7 Nov 2019 - 22:05 | |
|  Scott Snyder et James Tynion IV nous font vivre le jour d'après ; le jour d'après la défaite. Et ça fonctionne plutôt bien. - Spoiler:
Les héros ont échoué, donc. Doom a battu Justice. Perpetua a soumis l'Anti-Monitor, qui s'est retourné contre ses frères (Monitor et World Forger) ; Lex Luthor jubile, et la Justice League (avec tous ses alliés, de la JSA aux JL du futur) comprend qu'ils ont perdu. Le signe de Doom est dans les airs, tout le monde le voit - sur Terre, dans l'espace, et même le Multivers, où la JL Incarnate comprend que la Crise est là. Perpetua détruit la Terre-19, celle de Gotham by Gaslight, et entend anéantir toute Terre du côté de la Justice. Hawkgirl est blessée dans le Javelin, piloté à vue par Shayn, son fils alternatif. Batman veut les ramener, mais Perpetua les attire à elle. Perpetua prépare une grande armée pour anéantir ses anciens maîtres... et lance Lex, pour "finir" la JL.
C'est bien. Snyder et Tynion gèrent assez leur saga pour se permettre ce moment de relâche, ce fameux "jour d'après" qui acte la défaite. Ca fonctionne bien, même s'ils se marchent un peu sur la queue en ayant tellement de héros venus d'autres JL ; le fait que seule "la" JL gère ça, avec les autres mutiques, ça n'est pas vraiment cohérent. Idem, même si les autres Univers vont réagir, le fait que la JL Incarnate "laisse" la JL de DC gérer ça, ça n'est pas très cohérent. Bon, ça reste du détail car le reste est plutôt bon. Les indices ont été longuement mis en place, les deux auteurs en profitent et gèrent bien. On sent que ça va encore taper fort, et la JL accumule les échecs ; ça va changer, bien sûr, mais le moment est sombre - et ça fonctionne bien. Francis Manapul illustre tout ça, c'est fort joli et dynamique même si les traits sont un peu moins sûrs au fil du numéro. Ca reste très efficace et fluide, et ça sert bien un script assez contemplatif, mais aussi sombre et intense. Vivement la suite, et le fameux "final" de Scott Snyder sur le titre... dans quatre numéros. Nul doute que la saga ne s'arrêtera pas au #39, par contre ! |
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Ven 8 Nov 2019 - 0:31 | |
| S'appeler Tim Drake et utiliser Drake comme pseudo...
Je crois que Bendis a du mal avec le concept d'identité secrète. « It's time to start acting like the man I'm going to be tomorrow. »
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Ven 8 Nov 2019 - 12:46 | |
| Pour Per Degaton : Je suis assez d'accord. "Flaming Carrot" est le sommet de l'absurde qui confine réellement à la folie (perso je suis assez fan de l'épisode dans lequel Flaming Carrot meurt et se retrouve dans l'au-delà mais aussi celui où il devient pote avec la mort ou celui quand avec son Oncle Billy il va chercher un trésor dans une vieille maison tout en luttant contre des méchantes bikeuses ou encore celui où il repousse une invasion communiste à l'aide, notamment, de clowns). "Madman" vaut, je trouve, surtout pour son dessin (j'adore Mike Allred), l'histoire d'amour avec Joe (l'un des plus beaux couples de l'histoire des comics) et le côté rétro. Ah si ^^ Il y a aussi les Agent du FBI qui viennent de l'Enfer ^^ En fait, "Madman", c'est aussi pour les amoureux de la SF un peu rétro, y a un côté hyper vintage ^^ (et cool : mais ça c'est le graphisme). Ni vintage, ni cool, ni même très professionnel mais en tout cas fascinant et passionnant... CHRONIC APATHY, 1-6 (ILLITERATURE PRESS, 1995-1997) ... soit un comics auto-édité par un grand inconnu au bataillon, Jason Trimmer, qui a réalisé - donc - 6 numéros d'un comics - sur son temps libre, tout en poursuivant des études - mettant en scène Sarah, une fille, qui - globalement - ne fait rien. J'était tombée sur une vieille publicité pour ce comics dans les pages courrier de l'excellent "Tresspassers" de Joe Zabel et Gary Dumm (un très bon comics policier, avec les dessins du mec qui fait "American Splendor"), publicité qui en disait beaucoup de bien (d'ailleurs, grâce aux conseils de Dumm et Zabel, j'ai pu également découvrir l'exceptionnel "Shades of Grey" [rien à voir avec les bouquins de pseudo-SM]). Bref, ma curiosité ayant été piquée au vif, j'ai traqué sans relâche le premier numéro de la série, puis les autres. Cela n'a pas été sans mal mais j'ai pu tous les choper (signés, d'ailleurs, par Trimmer, pour la petite histoire). Je les ai lu. Et relu. Et admiré. Et voilà mes constatations. Trimmer est un amateur. Le dessin est maladroit. Souvent mal fichu. Les proportions anatomiques ne sont que très rarement respectées et - grosso modo - les personnages ont le plus souvent des têtes bizarres. C'est, d'ailleurs, le genre de problème qu'on retrouve aussi dans le "Shades of Grey" susmentionné ou dans "Greymatter" des cousins Harwell, deux autres petites pépites de l'auto-édition. Ensuite, comme indiqué plus haut, il ne se passe pour ainsi dire... rien. On y suit, en effet, les non-aventures de Sarah, une jeune fille qui vient de plaquer ses études pour se consacrer à l'écriture de chansons folk (alors qu'elle n'est même encore jamais montée sur scène). Dans le premier épisode, elle fête son abandon avec sa meilleure pote Carli, et va se retrouver... ivre morte. Le reste de l'épisode est consacré au lendemain quand Sarah se réveille avec une méga gueule de bois (dans une séquence qui rappelle celle du réveil un peu douloureux de Tiffany quand Ishtar tente de lui faire un petit déjeuner dans l'arc "Brief Lives" de Sandman... j'irai même jusqu'à subodorer que Trimmer s'en est inspiré, tout comme il s'est inspiré graphiquement du style de la dessinatrice de "Brief Lives", Jill Thompson). Puis, notre Sarah va réserver un créneau dans un bar miteux pour se produire sur scène, payer cette réservation (dès son premier concert, plutôt que de gagner des sous, elle commence par perdre du fric ^^) et l'effectuer sous le nom de "Chronic Apath" (le nom que son groupe aurait si... elle avait un groupe). Le reste de la série ne sera pas plus généreux en événement : dans le 2, Sarah court avec Chris, le petit ami de Carli. On y découvre aussi Kess, l'ex petit-ami un peu barjot de Sarah (il a une grosse fixette sur elle et se... mutile). Dans les épisodes suivants, Sarah, Carli et Chris iront dans un bar à vin gothique, Sarah essaiera d'écrire des chansons, Sarah se produira devant un public indifférent et Kess aura la bonne idée de suivre Sarah et de venir lui casser les pieds (en lui roulant une pelle de force... dernière scène du dernier numéro [Trimmer ayant jeté l'éponge])... Alors, oui c'est pas très bien dessiné, oui ça ne finit pas, oui il ne se passe rien, mais... ... graphiquement, il y a de la recherche. Trimmer est un esthète et a un sens de la mise en page plutôt intéressant (bien que TREEEES inspiré de celui d'un Dave Sim [cf. Cerebus] qui, sans grande surprise, est son maître à penser, comme celui de tous les autres auteurs indépendants de sa génération). Il joue avec l'apathie (d'où le titre) de son héroïne, qu'il met en parallèle avec des flashbacks fréquents (la montrant en couple avec Kess, la montrant lors de son séjour en Europe, avec une séquence parisienne avec le sosie de Kurt Cobain)... En fait, l'action dans "Chronic Apathy" est avant tout mentale. D'ailleurs, les deux personnages qui sont réellement suivis par le narrateur, Sarah et Kess, sont dépressifs ou maniaques (et peut-être les deux !). C'est donc un voyage intéressant - graphiquement (en dépit du côté amateur qui a, néanmoins, son charme) et psychologiquement - que ce comics avorté nous propose. Bref, c'est totalement introuvable, c'est totalement obscur, même des images sur Google c'est compliqué, mais... il s'agit d'une expérience intéressante ! |
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Dim 10 Nov 2019 - 9:35 | |
| Un peu moins obscur que "Chronic Apathy", j'ai eu le plaisir de lire... SHADES OF GRAY - COMICS AND STORIES (VOLUME II), 1-12 (LADY LUCK, 1994-1996)
SHADES OF GRAY - COMICS AND STORIES (VOLUME III), 2-4 (TAPESTRY, 1996-1997) ... soit la première série - largement auto-publiée (sous l'appellation Lady Luck, Tapestry étant - quant à elle - une collection de l'éditeur Caliber Press qui... visiblement a fait faillite pendant la publication de "Shades of Gray" ! Ce qui doit faire de cette série la seule pour laquelle les difficultés financières fatales sont arrivées... juste au moment où les gens commençaient à la lire et où elle avait rejoint une compagnie et abandonné l'auto-édition) - de Jimmy Gownley (1972), qui connaîtra par la suite un large succès avec l'excellent "Amelia rules !".  Je précise la date de naissance de Gownley car elle n'est pas anodine. Lors de la publication du deuxième volume (auto-édité) il n'avait que 22 ans ! Bref, il faisait ça tout en menant des études universitaires (l'histoire ne dit pas s'il a obtenu son diplôme). Et je ne parle pas du volume I de cette série (totalement introuvable, le tirage n'ayant été que de quelques centaines d'exemplaires) dont les deux numéros sont sortis en... 1988, quand Gownley avait 16 ans. En fait, Gownley explique qu'il a toujours été fan de comics et qu'il a - notamment - eu un méga choc en découvrant des trucs comme "Zot !" (Scott McCloud), "Love & Rockets" (Gilbert, Jaime et Marion Hernandez) ou "Cerebus" (Dave Sim) à l'âge de 14 ans et alors qu'il ne connaissait que les super-héros. Il a également grandi en lisant "Peanuts". Et il a toujours aimé dessiné. Un jour, en discutant avec un ami, il raconte à ce dernier le concept de comics qu'il aimerait faire : un mélange de Star Wars et du Seigneur des Anneaux, visiblement. L'ami - peu emballé - finit par lui lâcher que tout cela n'est guère original mais que ce qui serait vraiment cool ce serait un comics qui parlerait d'eux, c'est à dire d'adolescents normaux comme Jimmy et son pote... ... et cette idée a fait tilt dans la tête de Gownley et conditionnera pas mal de choses par la suite, tant pour "Shades of Gray" que - plus tard - pour "Amelia rules !". C'est ainsi que soutenu (financièrement et moralement) par ses parents que Gownley sortira deux numéros du premier volume de "Shades of Gray" alors qu'il n'est qu'au lycée. Puis bon, auto-éditer des comics et être lycéen n'étant pas réellement compatibles, Gownley laissera tomber... jusqu'en 1994, donc, où il sortira le numéro 1 du volume II (qui est plus un reboot du coup), numéro 1 sous-titré, d'ailleurs, "The first comic book about you !". "Shades of Gray" suit le quotidien d'un quarteron de collégiens, Peter (qui est le plus proche de la personnalité de l'auteur visiblement), Freddy, Megan et Marie. Au début de l'histoire, Peter est complètement dingue d'une nouvelle élève, Marie. Et va passer la plupart de l'épisode à tenter - désespérément - de lui parler. On y découvre aussi la passion de Peter pour l'écriture (son journal servira de fil rouge à la série) mais aussi son côté casanier et angoissé (notamment à l'idée du temps qui passe et ne reviendra pas). Même si la vie à Pleasant Valley n'a rien d'angoissant en tant que telle (ni crimes, ni énigmes policières... "Shades of Gray" c'est vraiment la vie quotidienne de gens lambdas) ! Son meilleur ami, Freddy, est un peu une tête à claques, un M'sieur-je-sais-tout. En outre, il porte une cravate (violent pour un collégien) même s'il y aura un essai d'explication dans la série. Megan, leur pote, vit dans une famille un brin éclatée : depuis le divorce de ses parents, elle passe pas mal de temps toute seule, notamment depuis que sa frangine - Colleen - est partie à l'université. Bref, un premier épisode sympathique qui va se conclure par la mise en couple de Marie et de Peter. Un peu comme dans un "Archie Comics", en fait. La suite sera plus intéressante à vrai dire. Dès le n°2, Gownley nous parle du travail de deuil (qui affecte plusieurs personnages dans la série, on verra), l'arc "A Healing Presence" (n°5-10) laissera un peu de côté les personnages principaux pour se focaliser sur la drôle de relation entre Anna, une vieille dame solitaire, et Alex Brewley, un petit voyou en perte de repères... et je ne parle même pas du n°12 qui ne se focalise que sur un personnage ultra-secondaire - Hope - qui se prépare à fuguer et à partir définitivement de Pleasant Valley, non pas pour échapper à son passé mais pour construire son futur !  Il y a dans l'écriture de Gownley une poésie, une mélancolie, une réflexion (bien que celle d'un gamin) qui donne une réelle puissance à ce qui n'aurait pu être qu'un "Archie Comics" en pas très bien dessiné. Dans la construction des décors et des paysages (notamment enneigés), il y a une puissance d'imagination qui se dégage. Clairement - et toute proportion gardée - ça me fait un peu penser à "Strangers in Paradise" de Terry Moore mais sans le côté policier et thriller par moments un peu gonflants. Graphiquement, c'est intéressant (surtout les décors) bien que le dessin soit très approximatif s'agissant des personnages (même reproche que pour "Chronic Apathy" et que pour "Greymatter"). D'ailleurs, sur "Amelia rules !", les mêmes défauts sont visibles. Gownley n'est pas le plus grand dessinateur de la terre. Mais Gownley a une sincérité dans son approche qui rend son comic "vrai" et doté d'une vraie puissance émotionnelle. Franchement, "Shades of Gray" est un peu compliqué à trouver (il existe un TPB compilant l'ensemble du volume II et les numéros du volume III se trouvent encore sans trop de difficultés) mais sa lecture mérite réellement le détour. Un must-read ? Hum, pourquoi pas ? |
| | Hal Jordan /Green Lantern Super-Héros Inscription : 16/01/2018
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Dim 10 Nov 2019 - 9:41 | |
| Miracle> J’ai bien aimé les 12 de la série The Green Lantern: - Spoiler:
Avec cette histoire d’agent double, le passif de Hal avec Parallax rendant cohérent qu’il puisse approcher les rangs de Mu pour le compte des gardiens.
J’ai commencé la suite Blackstars aussi, en effet le contact avec la Terre est prometteur mais je ne doute pas un instant que Hal joue là un rôle d’agent au je ne sais plus combientième degrés.^^ ( et qu’il plantera la comtesse vampire devant l’autel car se caser doit bien être sa plus grande peur  !) |
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Dim 10 Nov 2019 - 18:36 | |
| Ca serait bien son style. ... ou bien Hal ne comprendra pas grand-chose, se laissera porter et tapera sur ceux qui lui passent sous la main.  |
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Dim 10 Nov 2019 - 18:41 | |
| Ah, chouette, un nouveau Batman Universe ! arrive après la bataille...Et en plus, ça reste sacrément solide, en plus de mobiliser un peu tout le DC Universe.^^ J'aime ! |
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Lun 11 Nov 2019 - 7:16 | |
| Charles Burns est un illustrateur fascinant qui a su digérer le style "ligne clair" de la BD franco-belge pour donner vie à ses cauchemars les plus sombres. Clairement, Burns c'est "Tintin rencontre William S. Burroughs". On le connait en France surtout pour sa pochette de disque d'un album d'Iggy Pop ("Brick by Brick") et pour son excellent comics en 12 épisodes, "Black Hole". Aussi c'est toujours avec plaisir que je lis Burns et que j'ai relu... EL BORBAH (1983-1985, PANTHEON BOOKS)
BIG BABY (1983-1992, RAW BOOKS & GRAPHICS / KITCHEN SINK PRESS) ... tous deux publiés en VF et relativement faciles à trouver. "El Borbah" est un détective privé qui pratique le catch mexicain (le Lucha Libre) et qui est à la fois une brute épaisse et un type intéressé, pour ainsi dire, que par le pognon et la bouffe. Il navigue dans un univers légèrement futuriste et cradingue ou vivotent tout un tas de déchets humains, un peu comme dans les visions enfiévrées de W.S. Burroughs (pour lequel Burns a une affection particulière).  Les 5 récits constituant cet album sont racontés suivant les classiques du récit de détective privé (le détective avec son bureau mal rangé, les clients éplorés, la mission qui va s'avérer périlleuse, le twist final avec le client qui s'avère finalement plus louche que prévu) donnant - tant le décalage est grand entre ce monde et le notre - une impression de parodie à tout l'album. On y suivra - pèle-mêle - un gamin fasciné par les robots, une salariée de la malbouffe qui se suicide, un drôle de club de personnes décédées et ressuscitées dans le corps d'enfants de un an, une secte pour vieux riches pervers et un gourou ayant décidé de repeupler la Terre à son image... ... et c'est plus à coups de poing et de prises de catch qu'El Borbah, notre héros qui est toujours en tenue de catcheur, va résoudre les enquêtes, le plus souvent au grand désespoir de son client ! Un récit plaisant qui vaut à la fois pour son humour que pour le côté saugrenu et inquiétant de l'univers dans lequel évolue le héros. J'ai une affection particulière pour "Big Baby". Ici, l'univers redevient le notre et l'action est centrée autour de Tony Delmonto - alias "Big Baby" (en raison j'imagine de sa drôle de tronche : pas de cheveux, un drôle de nez) - un gamin d'une dizaine d'années qui aime les films et BD d'horreur et a une imagination sans limite... ... sauf que cette imagination va le rendre suffisamment intrépide pour se retrouver confronté à l'horreur cachée sur notre planète ! Et cette horreur peut se trouver dans la base secrète de monstres qui ont enlevé des hommes pour leur faire des choses terribles et qui se situe... sous la piscine de ses voisins ! Cette horreur peut être celle du fantôme d'un petit garçon mort pendant un camp de vacances et qui a besoin de l'aide de Tony ! Ou bien (et surtout) celle de cette peste adolescente qui préfigure (même dans les visions de Jeff qui voit le plafond d'une salle de cours se transformer en sang) celle qui sévira dans "Black Hole".  Cette étrangeté, cette inquiétude ne doit pas non plus nous faire oublier que Tony est un petit garçon qui a également des préoccupations et des jeux de son âge (comme nous le montre l'excellent premier récit qui ouvre l'album et qui met en scène Tony avec ses jouets). Ce décalage entre la réalité et l'horreur, entre le rêve et la réalité, c'est le meilleur carburant de l'horrifique ! Un carburant qui a largement été utilisé par un David Lynch et son se prend à rêver d'un comics où Charles Burns adapterait Lynch, un Burns dont le beau trait est capable d'illustrer la nostalgie tout comme l'abominable et l'inquiétant... Que dire de plus ? Un must-read ! Et encore... ce n'est "que" le Charles Burns de la période pré-Black-Hole ^^ |
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Mar 12 Nov 2019 - 7:48 | |
| Après les histoires courtes, horrifiques et drôles de Charles Burns, il était logique que je relise... BLACK HOLE, 1-12 (1995-2004, KITCHEN SINK PRESS) ... soit la saga longue, horrifique et pas drôle du tout du même Charles Burns, saga qui bénéficie de plusieurs éditions (dont une intégrale) en VF chez Delcourt et que normalement vous devez être à même de trouver dans toute bonne médiathèque. "Black Hole", je me rappelais avoir lu le n°2 au moment de sa sortie et avoir pensé "Wow ! Voilà quelque chose de différent !". Aussi quand un éditeur (Delcourt) a commencé à les traduire et à les publier, j'ai bondi dessus devant ce cadeau inespéré des Dieux ! "Black Hole" reprend un concept qu'avait déjà esquissé Burns dans l'histoire "Peste adolescente" de "Big Baby" : des ados sont victimes d'une nouvelle maladie sexuellement transmissible - "La crève" en VF - qui se traduit par des mutations plus ou moins impressionnantes chez eux. Pas de super-pouvoirs mais plutôt des difformités, des éruptions cutanées, laissant pour certaines leurs victimes avec un visage qui n'a plus grand chose d'humain... L'action se passe dans les années 70 visiblement (quand Charles Burns était ado) et en tout cas dans un environnement légèrement désuet et daté (les disques qu'ils écoutent, les coupes de cheveux, les films à la TV) et se focalise autour de lycéens (on ne voit pour ainsi dire aucun adulte : ces derniers ne font que de la figuration et encore) et plus particulièrement deux d'entre eux qui vont faire l'essentiel de la narration (à de très rares exceptions près : exceptions se soldant invariablement par la mort violente du narrateur). Il y a Keith, un jeune homme maladroit, rêveur et un peu suiveur. Quand il n'est pas au lycée, il passe son temps à fumer de l'herbe avec ses deux meilleurs amis qui sont - en fait - de sacrés connards. Clairement, il s'emmerde dans le bled où il vit et ne souhaiterait qu'une chose : partir à tout jamais. Mais le problème, c'est que Keith ne voit pas comment il pourrait faire ça... Au début de l'histoire (et pendant tout le long de l'histoire d'ailleurs), il a le béguin pour Chris qui a tout de la gentille fille, populaire et parfaite, que tout le monde aime bien et idéalise... ... Chris, d'ailleurs, est l'autre narratrice. On voit chez elle un côté beaucoup plus sombre et qui n'a pas grand chose à voir avec la façon dont tout le monde (les garçons) en premier lieu l'idéalise. Au début, elle flirte avec un type - Rob - à une fête et prend les devants pour avoir ses premières relations sexuelles avec lui (sans préservatif : on est clairement dans une ère pré-VIH !)... sauf que ce que Rob n'a pas réussi à lui dire c'est qu'il est atteint de la peste adolescente et qu'il lui a vraisemblablement refilé ! Et d'ailleurs les premières manifestations de la maladie chez Chris se révèlent quand celle-ci va se déshabiller pour aller nager à une fête au bord du lac entre lycéens... cassant un peu le mythe de la fille parfaite, pure et innocente que Keith avait échafaudé pour elle ! Au fur et à mesure que l'histoire avance, Chris va tomber de plus en plus profond dans une sorte de trou noir : sans spoiler la progression des événements (qui va devenir apocalyptique), Chris va se retrouver à devoir fuguer et vivre dans les bois où se terrent les ados trop défigurés pour encore paraître en société (et où rode - visiblement - un tueur psychopathe), sombrer dans l'alcoolisme et la marginalité... Quant à Keith, il va se retrouver partagé entre sa volonté de faire plaisir à ses potes (en se camant avec eux, en ne faisant rien que glander), celle de faire plaisir à ses parents (en étant un bon petit gars qui travaille le WE), celle de vouloir être le chevalier blanc et sauveur de Chris (qui n'a pas envie d'être sauvée) et son désir pour Eliza, une jeune artiste également touchée par la "crève". Ces deux histoires menées de front et qui se croisent de manière permanente sans pour autant se confondre vont donner presque une sorte d'universalité à ce récit qui traite de sexualité, de perte de repère, de découverte de soi, de la fatalité (surtout : ce trou noir du titre, c'est celui dans lequel tout le monde a peur d'être aspiré) et du caractère toujours temporaire et fugace de l'amour et du bonheur. Le tout est servi par des visions sombres et développant une poésie malsaine. Le graphisme de Burns y est réellement pour quelque chose. Et puis, "Black Hole" - même si ce n'est jamais pour très longtemps - c'est aussi la narration de moments parfaits : comme quand Chris et Rob vont camper ou quand - à la fin - Keith et Eliza (le personnage le plus solaire de la série !) mettent les voiles. Bien sur il y a les crasses et le ciel chargé, bien sur Chris est alcoolique et Eliza a subi des épreuves épouvantables mais - au moins et même si ce n'est que le temps d'une journée parfaite - il y a un peu de bonheur en ce monde... On l'aura compris. "Black Hole" c'est vraiment très, très bien. Et c'est chez Delcourt. En VF ^^ |
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Mer 13 Nov 2019 - 13:45 | |
|  Brian Michael Bendis achève sa saga... sans en finir avec Leviathan. Comme on pouvait s'y attendre, la mini-série Event Leviathan n'a servi qu'à lancer le principe de l'organisation, et révéler l'identité de son meneur : - Spoiler:
Mark Shaw/Manhunter.
La surprise n'en était plus une depuis le précédent numéro, mais j'ai apprécié quelques réactions d'étonnement des personnages sur cette annonce. L'ensemble demeure solide et agréable. J'ai trouvé peut-être un peu de précipitation, alors que cet événement de discussion et d'enquête lente était maîtrisé jusque-là. Bendis veut aller vite, et bien, mais se marche un peu dessus. Il garde quand même essentiellement de bons moments, que ça soit la réaction de Lois à tout ça (dont la mort de son père), le discours de Leviathan (qui a un peu de sens, au moins), les interactions entre détectives, et notamment la discussion en langage des signes (une bonne idée). Alex Maleev illustre ça dans son style, très efficace dans la discussion, un peu moins en présence de costumes colorés. En conclusion, Event Leviathan ne peut "valoir le coup" que pour sa révélation, mais... ça reste surtout un bon moment. Six épisodes au rythme lent, posé, basés sur des dialogues bien ficelés, et une illustration d'ensemble très efficace et maîtrisée. C'était cool. Une bonne introduction pour un nouveau joueur majeur de l'univers DC. |
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Mer 13 Nov 2019 - 14:32 | |
|  Dan Abnett continue sa (très) bonne reprise d'une série qui gagne un souffle et de l'intérêt depuis son arrivée. Le scénariste s'est "débarrassé" de la première équipe (Cyborg, Starfire et Azrael sont possédés/contrôlés par Darkseid), et utilise la survivante Jessica Cruz comme meneuse d'un nouveau groupe (Blackfire, Dex-Starr, Orion). L'ensemble fonctionne bien, notamment par de bonnes idées sur les nouveaux pouvoirs de Jessica. Le groupe se construit autour d'une menace commune, qu'ils bloquent par la négociation de Dex-Starr - Spoiler:
qui promet à la créature qui chasse les New Gods de lui donner Darkseid puis Orion, s'il laisse Orion en paix jusqu'à retrouver son père.
On apprend également que Cyborg tente de communiquer avec Jessica malgré l'influence de Darkseid, et les liens se ressoudent autour des personnages ; lentement mais sûrement. Abnett finit en avançant - Spoiler:
la fille du Space Ranger
ce qui risque d'être rigolo. Un épisode dense et efficace, où les personnages interagissent bien et intelligemment. C'est cool et intense, avec de très beaux graphismes de Will Conrad. Dan Abnett a trouvé la formule pour cette Justice League du Ghost Spector, j'ai hâte de lire la suite des aventures de ces paumés qui tentent d'empêcher le pire ! |
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Mer 13 Nov 2019 - 14:54 | |
|  Brian Michael Bendis commence ici la saga où Superman devrait révéler sa véritable identité... et il commence doucement. Il s'amuse surtout à relancer ses subplots, comme - Spoiler:
le statut de Superman comme médiateur cosmique (pour régler les errances de son père), l'arrestation de membres de STAR Labs faisant des actes illégaux (mais l'évasion de leur directrice, Dr Glory), la construction de New Krypton par Zod.
Il joue aussi le jeu de l'univers partagé, avec Lois Lane qui reçoit "un cadeau" de Lex Luthor ; qui va faire parler, et est "une arme" contre Superman. L'ensemble est agréable et fluide, mais ça n'avance pas vraiment. Les interactions demeurent bonnes, notamment le couple Lois & Clark. Le scénariste sait vraiment bien écrire ce duo, autant quand il y a Superman que Clark Kent. La caractérisation de Zod est bonne, le subplot sur STAR Labs est plutôt intéressant, et revoir Supergirl fait plaisir. Kevin Maguire illustre ça joliment, même si les expressions faciales sont parfois abusives, vu la situation ; même le dessinateur est talentueux, c'est beau et efficace. Un bon épisode, mais un faux-début, car l'auteur s'amuse de l'annonce à venir. |
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Mer 13 Nov 2019 - 15:08 | |
|  BAGARRE ! DISCUSSIONS ! BONS MOTS ! Voilà le résumé rapide mais sincère de cet épisode, agréable mais très léger. Batman s'en prend donc au tueur, caché dans le plancher du logement de sa victime ; ça se tape, longtemps. Bruce Wayne rentre chez lui, échange avec un Alfred qui a la gueule de bois. Batman rejoint Gordon, échange quelques amabilités, et s'empare du dossier du meurtre d'un super-riche assassiné mystérieusement. Voilà. Pas plus, pas moins. Warren Ellis avance à peine son intrigue, et on sent qu'il s'intéresse plus aux modalités d'enquête de Batman qu'au reste. Il se permet quelques vannes et bons mots sympathiques, mais c'est bien le Batman enquêteur qui lui donne envie d'écrire cette maxi-série. J'apprécie aussi, même si en effet, il ne se passe pas grand-chose. Bryan Hitch assure cependant le spectacle, avec un combat parfaitement chorégraphié. Il est en outre "agréable" de voir que Batman galère à vaincre un homme seul, mais fou ; plutôt que de le voir tabasser aisément quiconque n'est pas surhumain. Le dessinateur livre aussi de très belles planches sur la Batcave et le Batwing. En clair, c'est beau, c'est fun, mais c'est quand même assez léger. Je reste très curieux, mais on sent que la lecture en bloc sera à privilégier pour tout apprécier. |
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Mer 13 Nov 2019 - 15:34 | |
|  J'ai survolé ; je m'arrête là. Steve Orlando tente de créer une unité entre les Monstres de Gotham City, mais ça ne fonctionne pas. Son groupe sonne creux, les interactions tombent à plat. Tout va trop vite, et tout retombe rapidement. C'est pourtant pertinent sur certains aspects, avec la Crime Bible, le Dark Multiverse qui est évoqué, et la volonté de réunir un bestiaire diversifié. Mais ça tape à côté, car tout paraît poussif, lent et sans inspiration. Amancay Nahuelpan livre des jolies planches, dynamiques, mais ça n'est pas non plus exceptionnel ; c'est efficace et solide, sans plus. Je m'arrête là, oui. Sans regret. |
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Mer 13 Nov 2019 - 16:08 | |
|  Belle reprise. La série m'avait déçu, récemment, avec une saga trop longue sur Shadow Thief. Robert Venditti se reprend bien, utilise plutôt "intelligemment" l'infection de Hawkman par le virus de Batman Who Laughs, et en profite même pour étendre le principe de Hawkman qui "couvre" toutes les incarnations du personnage. Hawkman est donc désormais Sky Tyrant, qui n'est pas "juste" Hawkman devenu méchant mais... - Spoiler:
Hawkman de Earth-3, où les bons sont mauvais et les mauvais sont bons.
Carter Hall tente de gérer ça, "petite voix" dans la tête de Sky Tyrant ; ils s'engueulent, se tapent, mais Carter ne comprend pas ce qu'il se passe. Robert Venditti acte en fait que - Spoiler:
Hawkman n'est pas seulement un personnage qui s'incarne dans le Temps (première version, l'Egyptien qui renaît à chaque génération) et l'Espace (deuxième version, le policier de Thanagar qui vient sur Terre ; avec même l'apparition de Hawkmen de Rann, Krypton, etc.). L'esprit original de Ktar Deathbringer s'incarne donc dans le Temps, l'Espace... et le Multivers ! Car Sky Tyrant est bien une vie antérieure de Hawkman, donc ça veut dire que les 50 antres Hawkmen du Multivers "nourriront" les futurs souvenirs du Hawkman classique.
Robert Venditti finit son numéro et sa baston par l'arrivée d'un fameux personnage : - Spoiler:
Hawkwoman, rousse ; qu'on peut imaginer être la "fameuse" femme rousse qui a fait changer Ktar Deathbringer, jadis, alors qu'il était meneur de l'armée des Deathbringers.
C'est du bon, oui. Robert Venditti remet intelligemment une pièce dans la machine, et relance autant sa série que son concept (que j'ai développé ici). Le scénariste lance ainsi un pavé dans la mare en actant cette idée de Hawkman dans le Multivers, et c'est autant cohérent dans son approche que très intéressant pour de futures histoires. Surtout, l'auteur a ici les capacités d'aller encore plus loin, en solutionnant l'un des rares micro-défauts de sa première et belle saga, illustrée par Bryan Hitch (qui est la femme rousse qui pousse Ktar à changer ? on pensait à Hawkgirl, mais il est probable que Robert Venditti rebondisse pour "changer de cible", alors que Shiera est la chasse gardée de Scott Snyder dans Justice League). Si on rajoute que Sky Tyrant est un personnage bourrin mais fun, dans un épisode dynamique où Pat Oliffe & Tom Palmer livrent des planches superbes, sombres mais très efficaces, ça donne un numéro très agréable. La machine est relancée, je suis excité par l'apport au principe de Hawkman, et ça donne envie d'en voir plus ! |
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Jeu 14 Nov 2019 - 21:39 | |
|  Oh c'est bon, ça. Je ne connais rien de NK Jemisin, mais la romancière offre un très bon #1, dans une science-fiction qui me plaît énormément. Et avec des idées et une héroïne qui me parlent. On suit donc Sojourner "Jo" Mullein, une récente Green Lantern avec un anneau étrange, envoyée dans le secteur spatial le plus éloigné. The City Enduring est une ville merveilleuse, construite par les survivants de trois races, qui ont jadis évolué ensemble mais se sont entretuées. Ils ont - Spoiler:
coupé leurs émotions pendant 500 ans
et tout se passait bien. Mais le High Council a "senti" des troubles arriver - Spoiler:
et notamment la commercialisation d'une drogue qui coupe le coupeur d'émotions, donc l'arrivée à venir d'actes de violence. Ils ont fait venir une Green Lantern pour aider... et il y a bien eu un premier crime. Qui provoque autant la stupéfaction des autorités (qui ne "savent" pas quoi faire pour gérer un cadavre), que des crispations dans le High Council.
Jo fait avec, essaye de gérer cette ville si étrange, mais - Spoiler:
la tueuse (déjà arrêtée) est elle-même tuée, et Jo file pour arrêter l'autre tueur.
C'est du bon, oui. NK Jemisin caractérise très bien son héroïne, paumée mais qui assume et avec une attitude "à qui on ne la fait pas". Classique, mais très efficace. Je retiens surtout les très bonnes idées de science-fiction qui émaillent le récit, et le soin accordé aux races et au fonctionnement de la ville. J'adhère complètement à ça, et j'ai été totalement charmé par l'ambiance générale. C'est fun, c'est bien pensé, c'est rythmé, c'est efficace ; fluide et intéressant. Mais très beau, aussi. Jamal Campbell livre des planches à tomber, complètement supérieures à ce qu'il faisait sur Naomi. C'est magnifique, complètement dans le ton SF, et j'ai totalement adoré. Vivement la suite ! |
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Ven 15 Nov 2019 - 14:45 | |
|  Un bon petit numéro, pour ce What If/Elseworld du "pire". A nouveau, Tempus Fuginaut (définitivement le "Uatu de DC", qui narre ces récits du Dark Multiverse hérité de Dark Nights : Metal) cherche un peu d'espoir (vu qu'une "Crise arrive") dans le Dark Multiverse. Il cherche des Univers qui auraient bien tourné. Il regarde cette fois-ci un univers où, à la fin de Blackest Night, Sinestro n'a pas divisé le pouvoir White Lantern en d'autres, et a tout gardé pour lui. Sauf que c'est bien l'union collective qui a permis de vaincre Nekron... et ça se passe très mal, là. Nekron l'emporte, Sinestro s'en veut et - Spoiler:
veut se suicider ; sauf que l'anneau White Lantern le ramène, à moitié. Il a donc un anneau White Lantern et un anneau Black Lantern, pouvant autant "ramener" un Black Lantern pour quelques secondes... que devant le "retuer" l'instant d'après.
Plusieurs semaines après, l'Univers est quasiment entièrement composé de Black Lanterns. Sauf que - Spoiler:
Lobo a été engagé par un mystérieux commanditaire de Takron Galtos, pour récupérer sur Terre Dove (agente de l'énergie White).
Sinestro les rejoint, les accompagne après quelques contacts brutaux. On apprend finalement que le commanditaire est - Spoiler:
Mister Miracle, qui échappe aux New Gods Black Lantern. Il veut utiliser la source d'énergie de "Vie" derrière le Mur de la Source, pour les faire passer dans Dove, un canal de cette énergie ; pour libérer l'Univers de l'énergie Black Lantern.
Le plan est bon, et se lance, mais arrivent alors les Black Lanterns dont - Spoiler:
Nekron qui possède Darkseid ! Hal Jordan et Soranik viennent appuyer la culpabilité de Sinestro. Mister Miracle hésite à activer le plan, car Nekron/Darkseid révèle que ça tuerait tous les Black Lanterns ; dont Barda. Mister Miracle tue alors Dove, ne voulant pas qu'elle agisse, et Lobo tue Mister Miracle, car Lobo s'était entiché de Dove (seul élément "pur" qu'il ait jamais vu dans sa vie et l'Univers). Sinestro "force" ses anneaux, accède seul à l'énergie de la Source, libère l'énergie et la fait passer par Lobo (dont les super-résurrections embêtent les Black Lanterns). Sauf que si les Black Lanterns sont détruits, l'Univers entier est reconstruit... via le "canal Lobo". De nouvelles formes de vie apparaissent, basées sur l'approche et l'agressivité de Lobo. Sinestro est seul dans un Univers de violence et de super-compétition, conscient qu'il a créé ça...
C'est bien sombre, clairement ; mais c'est plutôt bien fait. Tim Seeley ne verse pas "trop" dans le glauque, ni le gore. Il suit les éléments de Blackest Night, un événement déjà très sombre ; il n'empire pas la note, mais ne l'allège pas non plus. L'auteur gère cependant bien ses éléments, et son choix de personnages (Sinestro dans la ligne établie par Geoff Johns, Dove, un très bon Lobo, Mister Miracle cohérent) est plutôt intelligent. Le rythme est bon, tout est assez fluide, le sentiment d'apocalypse est réel. La solution proposée a du sens dans la continuité DC, les réactions aussi... et le final a l'effet d'un "twist" désespéré qui fonctionne bien. Impression très positive, donc, d'autant que Kyle Hotz illustre ça très efficacement. Il a beaucoup d'encreurs, mais ses planches sombres, ses designs un peu exagérés (mais pas trop, tiens) sont de bonnes idées pour cette ambiance. Une lecture sèche et sombre, mais qui est bien menée et finit sur un twist bienvenu, et qui relève d'un humour noir bien vu. |
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Lun 18 Nov 2019 - 14:00 | |
| Lu ce WE, un excellent comics du non-moins excellent Seth (Palookaville, Mister X)... WIMBLEDON GREEN (DRAWN AND QUARTERLY, 2006) ... qui nous plonge au cœur d'une enquête autour de la personnalité (fictive) du plus grand collectionneur de comic-books du monde, Wimbledon Green ! J'aime le trait un peu désuet de Seth, j'ai adoré son travail sur les premiers épisodes de Palookaville (je n'ai malheureusement pas lu la suite), l'auteur m'est même sympathique tel qu'il apparaît dans les graphic-novel autobiographique de Chester Brown aussi quand j'ai vu cet objet... ... je n'ai pu qu'en faire l'acquisition ! Il est d'ailleurs publié en VF aux éditions du Seuil dans un format qui fait penser à celui d'un bloc-note ou d'un carnet de crayonnés, en référence à l'endroit d'où cette oeuvre est sortie pour la première fois de la tête de Seth (qui n'hésite pas à la dénigrer... alors que c'est un sacré chef d'oeuvre !). L'histoire a une narration intéressante présentant plein de points de vue différents de gens ayant côtoyés de près ou de loin Wimbledon Green, un collectionneur richissime spécialisé dans le Golden Age des comics. Seth se réfère d'ailleurs à la technique narrative d'un Chris Ware (même si je ne vois pas trop le lien entre les deux mais bref... j'adore Chris Ware !), technique qui me fait plus penser à ce qu'a pu faire Daniel Clowes sur "Pussey !" (traitant également de l'industrie du comic-books !). Seth dépeint donc le portrait d'une énigme : qui est ce Wimbledon Green qui de hippy crasseux et inadapté socialement est devenu l'acariâtre et manipulateur collectionneur qui fait pâlir d'envie et de jalousie tous ses concurrents ? On suit dans les différents récits les différentes arnaques et coups tordus montés par Green pour acquérir des pièces rares (et c'est hilarant), les prises de bec entre Green et d'autres collectionneurs (et c'est hilarant aussi) mais aussi un profond hommage de ce que les comics sont pour Seth / Wimbledon Green (Seth s'auto-parodie de manière un peu méchante avec le personnage de Jonah), une façon de pouvoir se reconnecter à son enfance. Et c'est au fond un vibrant hommage à des créateurs (car on y fait l'apologie des auteurs de bande-dessinée), à un moyen d'expression et au monde merveilleux de notre enfance qui y est fait. Car, tout comme pour Wimbledon / Seth (dans une séquence déchirante) le comic-book préféré n'est-il pas celui que nous avons découvert étant gosse, peut-être acheté par un être cher qui n'est plus là ? Tout comme le reste de l'oeuvre de Seth, "Wimbledon Green" est à découvrir de toute urgence. En VF. Au Seuil. |
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Mer 20 Nov 2019 - 12:23 | |
|  Oui, c'est encore un épisode décompressé. Oui, c'est encore un épisode où Tom King se fait plaisir, en se regardant écrire la réaction de Bruce quand il découvre le corps sans vie d'Alfred ; dans une pièce fermée, et alors que résonnent les dernières paroles d'Alfred, enregistrées avant sa mort. Oui, c'est encore un épisode où le scénariste montre qu'il y avait un plan (d'Alfred) dans le plan (de Bruce) pour contrer le plan (de Bane et Thomas Wayne/Batman de Flashpoint). Oui, c'est clairement un peu de remplissage, et beaucoup de focus sur le traumatisme de Bruce Wayne, l'amour d'Alfred, et comment ce dernier a toujours voulu agir pour redonner le sourire à celui qu'il considère comme un fils. Oui. C'est vrai. Mais... franchement ? Je m'en fous. C'est très bien, et ça fonctionne complètement sur moi. Tom King livre un monologue superbe (bien que bavard) d'Alfred. Je tique toujours sur l'idée que "tout" était prévu par l'un et l'autre (je reste persuadé que Batman aurait été grandi en revenant "seul", sans avoir prévu sa chute), mais il faut avouer que ce numéro tape très juste. La puissance de l'attachement d'Alfred à Bruce est belle, et le monologue est très bon. Tom King livre une très belle réaction mutique de Bruce à ça, et l'ensemble dresse deux très beaux portraits des personnages. Surtout, on finit sur un moment épique, prélude à la bataille terrible ; où l'on comprend finalement que tout le run de Tom King est moins sur l'opposition Batman/Bane, mais sur la volonté de l'auteur de "libérer" Bruce de l'influence familiale, de l'ombre de ses parents si parfaits. En l'opposant à un Thomas fou et violent. C'est plutôt malin, même si parfois grossier ; ça fonctionne sur moi, en tout cas. A fond. J'ai hâte de la suite, surtout après ce superbe épisode magnifiquement illustré par un Mikel Janin qui a réglé ses problèmes de postures figées, et livre des choses splendides. J'ai hâte que ça tape. J'ai hâte que ça fasse mal. J'ai hâte que les comptes se règlent. J'ai hâte que Bruce se venge, oui. Pour Alfred ! |
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Mer 20 Nov 2019 - 13:15 | |
|  Le calme avant la tempête. Scott Snyder rédige seul cet épisode où la Justice League acte sa défaite face à la Legion of Doom... et décide de la suite. Alors que Perpetua révèle son vrai visage. - Spoiler:
Perpetua "récompense" en effet la Legion of Doom : Brainiac devient son trône, Sinestro/Cheetah/Grodd sont placés dans des tubes pour transférer leurs énergies à Luthor. La Justice League mène toujours les versions futuristes du groupe, et acte avoir échoué en ne prenant pas la pleine mesure de la foi de Lex dans le concept de "Doom". La JL décide de se battre quoi qu'il arrive, en transmettant leur "fighting spirit" à l'Humanité entière avec les pièces de la Totality qu'ils ont ; mais il faut Shayne pour cela, et il est avec sa "mère" perdu dans l'Espace. Flash envoie John Stewart le chercher, mais l'Anti-Monitor menace Shiera et Shayne. Luthor et les troupes de Perpetua attaquent le Hall de Justice, les armées se préparent... et Batman utilise son dernier truc, transforme le Hall en vaisseau pour affronter celui de Luthor.
C'est cool, et vivement la bataille finale. Je suis très curieux de voir ce que Scott Snyder prépare pour la fin, car je doute qu'il règle ce gros défi cosmique dans le peu d'épisodes qui lui restent ; pas comme ça, pas aussi facilement. L'auteur continue de bien gérer sa saga, qui bénéficie de sa très longue préparation antérieure. Les discours épiques et inspirés sont présents, la duplicité de Perpetua est prévisible mais appréciable dans le rebondissement, et le final est savoureux ; mais ça reste un épisode de transition. Un bon moment de calme avant la tempête, joliment illustré par un Francis Manapul très en forme, et Howard Porter pour Hawkgirl & Shayne. C'est efficace, mais bien sûr moins joli. Vivement la suite. Et la grosse bagarre. |
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Situation : Sur le point de fêter son 18ème anniversaire
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| Re: Les comics que vous lisez en ce moment Mer 20 Nov 2019 - 13:32 | |
| Ce Lex Luthor sur la couverture me fait terriblement penser au Dr. Doom de Marvel. Tout ça se révèle fort appétissant, en tous cas. Hâte de voir la suite. |
| | | Re: Les comics que vous lisez en ce moment | |
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