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Downloading... Ragnarök ? ft Ray Palmer & Per Degaton

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Downloading... Ragnarök ? ft Ray Palmer & Per Degaton Ven 3 Jan 2020 - 1:59

Downloading… Ragnarök ?
Ft. Ray Palmer & Per Degaton


Time-Lab, Arizona. 02 janvier 2020, 06h04.

Une silhouette avance dans l'obscurité d'un pas tranquille. Elle chemine calmement en évitant prudemment le contact des nombreuses piles de documents éparpillés sur le sol ; agglomérats de cahiers, de livres et de feuilles volantes. De plusieurs coins de la pièce sombre émanent les lumières vertes et bleues clignotantes de moniteurs informatiques en veille qui laissent entrapercevoir à une fréquence régulière les contours indistincts d'un dôme à la taille prodigieuse. La silhouette s'approche silencieusement du centre du dôme et s'assit sur une chaise molletonnée sur laquelle elle s'affaisse. Puis, regardant en l'air, l'ombre sort du mutisme.

"Bien dormi, Gideon ?"

Dans l'instant, une substance lumineuse à la couleur laiteuse se forme dans l'air au dessus d'une base ronde et se fige en un quart de seconde en un visage holographique. Le visage, aux traits discrètement féminin, se met à parler à son tour.

"Je ne dors jamais que d'un œil Capitaine… vous le savez bien !"

"Je sais oui…" répondit-il avec un ton complice. "Mets nous un peu de lumière ici. Euh… doucement."

La pièce s'éclaire alors progressivement, tout en lenteur et en élégance. Des spots d'une lumière chaude et douce viennent souligner certaines parties de la salle pour qu'elles apparaissent : dans un coin, un tableau noir sur lequel se trouve des inscriptions et dessins chaotiques à la craie. Dans un autre coin, un globe terrestre en flottaison gravitationnelle. Plus loin, un échafaudage métallique sur lequel trône une sphère d'acier et de verre de la taille d'un van. Au centre de la pièce, une console informatique et de nombreux écrans qui semblent s'allumer l'un après l'autre.

La silhouette précédemment enveloppée d'ombre se découvre alors à la lumière bleutée des ordinateurs. Rip Hunter, le célèbre voyageur temporel. Il porte son habituel costume vert à bande rouge et se tient la tête dans les mains, les coudes sur la console.


"Une nuit difficile ?"

"Tu n'as pas idée…"

Rip se frotte le visage énergiquement, comme s'il voulait se réveiller un peu plus vite. Il fait face aux ordinateurs qui sont maintenant tous bien agités à faire… on ne sait trop quoi. Chaque écran est affairé à une chose différente ; un moniteur semble passer en revue des coupures de presse parus dans toutes les langues du globe, un autre écran montre des séries de photographies, d'autres encore présentent des diagrammes, des cartes, des courbes, des tableurs, etc. Tout est en état de marche automatique et Rip vagabonde du regard sur les écrans sans trop sans soucier. Après quelques minutes silencieuse, seulement ponctuées par les bruits électroniques des appareils du laboratoire, Rip prend à nouveau la parole.

"Rien d'anormal à déclarer ce matin ? Une invasion d'extraterrestre ? Des dinosaures à Central Park ? Une victoire des Diamondbacks au championnat ?"

"Rien de tout ça Capitaine. Tout se déroule parfaitement normalement en ce début d'année 2020. Exception faites des aberrations temporels déjà recensées que vous avez mis de côté pour le moment…"

"Merci de me rappeler que je fais mal mon boulot…" dit-il en soufflant avant de lâcher un sourire en coin.

"Allons… allons… je suis là pour ça Rip ! Et vous savez que…"

Soudain, la voix digitale de Gideon fut coupé par une alarme sonore qui résonne bruyamment et succinctement dans le Time-Lab. Le Capitaine Hunter se retourne rapidement vers le globe terrestre et s'adresse à l'intelligence artificielle.

"Gideon ?"

"Je viens de détecter une altération majeure du flux temporel. De classe 8, capitaine !"

"Oh bordel… Je me disais aussi que la journée ne pouvait pas commencer aussi bien… " réplique Rip en se grattant la tête "De quoi s'agit-il ?"

Le voyageur temporel se lève de son siège et se rapproche d'un pas plus ferme et maladroit de la terre en taille réduite.

"C'est difficile à dire capitaine… l'équilibre du continuum espace/temps est largement impacté par cet incident. Je traque la source de la faille initiale !"

Le silence temporaire de Gideon fut bref. Rapidement un signal sonore se fait entendre.

"Ça y est, je la tiens ! New York, 1956."

A ce moment là, le globe terrestre devant lequel se tient Rip s'illumine en rouge à la localisation de New York.

"Les membres de la Société de Justice d'Amérique devaient se réunir ici et s'associer au panthéon nordique à l'aune du Ragnarök !"

"Le Ragna… quoi ?"

"Le Ragnarök ! Peu après les évènements de crise des terres infinies, des membres de la JSA observent une déchirure dans le ciel. Le spectre apparait et leur révèle que le point d'origine de la "déchirure dans le ciel" vient d'Allemagne en 1945. Dr Fate les conduit alors sur place pour trouver une version d'Adolf Hitler en possession de la lance du destin, prêt à asservir la terre entière."

"Quel rapport avec les dieux nordiques ?"

"Quand les héros de la JSA sont arrivés sur place, ils ont trouvé Hitler en train d'invoquer son sort destructeur avec un trou béant tourbillonant dans le ciel. Après l'avoir traversé, ils se retrouvent au royaume d'Asgard, maison des dieux nordiques, qui sont sur le point de mener leur bataille finale : le Ragnarök !"

Gideon marque un silence, comme si elle reprenait son souffle.

"La trame temporelle se réécrit à une vitesse folle. Dans cette nouvelle réalité, le Ragnarök n'a jamais été remporté par les dieux nordiques. Les membres de la JSA ont disparu avant d'y parvenir."

"Ils ont disparu ?"

"Les uns après les autres. Effacés du temps."

"Qu'est ce qui a bien pu se passer ?"

Rip reste silencieux de nouveau. Et alors que les questions fusaient dans son esprit, il attrape une craie blanche et inscrit quelques mots sur son tableau noir : "Downloading… Ragnarök ?".

"Je l'ignore capitaine. La seule chose que je peux vous dire, c'est que le premier membre à disparaitre est Atom, Albert "Al" Pratt. Le 13 février 1956. Les autres suivent dans les heures et jours qui viennent."

"Tu sais ce qu'il te reste à faire… prépare la Time-Sphere pour New York. 13/02/56."

"Vous ne devriez pas y aller seul cette fois-ci Rip… l'enjeu est bien trop lourd et le risque trop grand."

"Je savais que tu dirais ça ! Je vais donc devoir aller rendre visite à un ami."

...

Atom Building, Ivy Town. 02 janvier 2020, 8h31.

Rip Hunter fait face à un immeuble reconnaissable entre tous, une figure dans la Skyline d'Ivy Town : l'Atom Building. Ce bâtiment désormais légendaire est le centre des opérations pour la team Atom. Se détournant de l'entrée principal, le voyageur temporel emprunte une ruelle adjacente et se place face à une porte de service hautement sécurisée. Il se met à tambouriner vigoureusement dessus et regardant dans la caméra high-tech qui l'observe déjà, il commence à réciter sa litanie.

"Ray Palmer !! Il faudrait qu'on parle. J'aurai besoin de vos services.

La porte reste immobile et silencieuse. Rip se remet donc de plus belle à taper sur la porte en regardant toujours le visiophone avec insistance.

"Ray, mon pote.. c'est Rip ! Je sais que ça va te paraitre un peu confus et qu'on se connait pas encore, mais on va devenir des super potes un jour et là j'ai vraiment besoin de toi !!

La porte reste toujours intacte. La caméra inspecte toujours le voyageur temporel. Rip s'agace et frappe dans la porte. Il sort du champ de la caméra et va shooter dans une poubelle pleine. Il revient devant la porte.

"Ouvres-moi Ray !! Ne m'obliges pas à taper le code d'accès ! Je le connais alors…" dit-il en pointant la caméra du doigt.

La porte reste close. Personne ne répond. Le maître du temps se calme et adopte une voix plus tranquille. Il s'appuie sur le mur à côté du visiophone et rapproche son visage pour être bien identifiable.

"Bon j'avoue que je le connais pas. Tu as jamais voulu me le donner. Mais j'ai vraiment besoin de toi. Il faut que tu m'aides à sauver Al Pratt. Sans ton aide il va disparaitre et avec lui l'ensemble de la JSA. Tu dois me croire !"

A cet instant, la porte se déverrouille et s'entrouvre révélant une pièce sombre. Rip attrape la porte de la main gauche et s'engouffre dans le bâtiment en refermant derrière lui.

Codage par Libella (Graphiorum) et par Orange (CSS-Actif)


HRP:
Ray Palmer
Super-Héros
Ray Palmer
Super-Héros
Inscription : 21/11/2015
Messages : 4012
DC : Superman - Bruce Wayne.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Justice Academy
Team Atom
Downloading... Ragnarök ? ft Ray Palmer & Per Degaton 386562Rien
Re: Downloading... Ragnarök ? ft Ray Palmer & Per Degaton Ven 3 Jan 2020 - 8:49

Rip Hunter s’est déplacé auprès de celui qui, il l’espère, pourra l’aider dans sa quête temporelle ; à Ivy Town, donc. Dans le quartier des docks de cette ville moyenne de Nouvelle-Angleterre, essentiellement connue pour son Université d’élite – mais, aussi, pour la présence de quelques Héros, ici.
Notamment un Héros ; celui qui donne son nom à ce bâtiment.


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L’Atom Building ; même si le propriétaire des lieux, modeste, n’aime pas ce nom.
Il est assez clair et direct, cependant.
Et désigne aisément le quartier-général de la TeamAtom – le groupe longtemps improvisé de Héros protégeant Ivy Town, mais surtout s’entraidant dans les moments difficiles. L’équipe a maintenant une existence officielle, et n’a cessé de venir au secours de son fondateur et mentor ; Ray Palmer.

Récemment sorti de prison, suite à de terribles accusations contre lui.
A la tête de la Justice League of America, cadeau empoisonné du Président des Etats-Unis d’Amérique, qui demeure craintif face au Défi de Lex Luthor.
Mais enfin apaisé après tant de troubles et de drames, et prêt à aller de l’avant… même si le scientifique a, hélas, son caractère.

Un caractère qui, en soi, justifie le silence opposé à Rip Hunter – qui semble avoir des difficultés avec le principe de patience ; la porte s’ouvre, cependant.
Le voyageur temporel pénètre par l’arrière de l’Atom Building… et arrive dans une pièce sombre, en effet. Qui, après quelques instants pour que ses yeux s’habituent, se révèle être un couloir.


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Un couloir froid, métallique, menant à plusieurs portes.
Un claquement sec se fait entendre, cependant.
La porte extérieure se ferme – et Rip Hunter peut soudain entendre une voix.


« Nous ne nous sommes jamais rencontrés, Monsieur Hunter, en effet. »

Alors qu’il semble n’y avoir personne autour de lui.

« Mais j’aurais été un bien piètre membre de la Justice League et de la JSA… si je ne savais pas qui vous êtes. »

Un souffle passe devant lui ; comme une bourrasque de vent.
Comme si une chose venait de glisser devant son visage… sans qu’il puisse le voir.


« D’autant que j’ai eu mon lot de voyages temporels, avec la Time Pool. »

Un choc sourd se fait entendre, sur le sol devant lui.

« Il suffit de me demander mon aide pour l’avoir… surtout pour sauver la JSA. »

Le mystère se résout, alors, pour Rip Hunter ; quelque chose apparaît devant lui.
Quelque chose grandit, plutôt, et reprend taille humaine.

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Atom ; Ray Palmer.
Scientifique, Héros… et geek. Notamment fan depuis l’enfance de la JSA, dont les membres ont été longtemps des idoles.


« Bonjour. Que se passe-t-il ? »

Il sourit, et tend sa main ; mais attend.
Anxieux.
Ray a conscience que les troubles temporels sont les pires – et il sait que Rip Hunter ne se déplace qu’en absolue nécessité. Ça ne sent pas bon, donc.
Ça ne sent pas bon !


(HJ/ Résumé rapide :
- Rip Hunter arrive dans un couloir métallique, la porte extérieure se referme derrière lui ;
- Une forme semble errer devant lui, invisible ;
- Atom apparaît, et lui parle en actant son accord pour l’aider. /HJ)
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Re: Downloading... Ragnarök ? ft Ray Palmer & Per Degaton Lun 6 Jan 2020 - 22:30

Vêtu à la mode des années 50, confortablement installé dans un fauteuil en tissu de troisième main, Degaton tourna une page de son livre. Les Mémoires d'Outre-Tombe de Châteaubriand, un ouvrage qu'il pouvait encore souffrir après maintes relectures, une gloire dont peu pouvaient s'enorgueillir.

- Tu ne devrais pas lire ça camarade, lança l'homme qui se tenait à sa gauche. C'est un livre de la culture bourgeoise par excellence...

Degaton soupira en faisant claquer la couverture, ces soviétiques le fatiguaient... Leur propagande, leurs commissaires politiques, leur doctrine, leurs interdits, leurs phrases toutes faites, leur esthétique... Tout cela le fatiguait. Même cet appartement de planque le fatiguait, ses rideaux usés, son ameublement chiche, ses tableaux fades, cette moquette infâme. Et les deux crétins qui l'accompagnaient l'épuisaient.

Il se leva, laissant son livre tomber au sol, ils en gâchaient la saveur de leurs commentaires ineptes. Dirigeant ses chaussures de ville vers un poêle, il se saisit d'une bouteille de vodka qui traînait là et en but une rasade au goulot.

- Arrête ça camarade, nous avons une mission, le tança le second.

Une mission... cette bonne blague. Deux agents du KGB en pleine traque d'un ex-justicier à la manque et qu'ils cherchaient à intercepter pour "mettre à mal l'impérialisme américain". Mac Carthy s'en était déjà chargé pauvres abrutis. Mais toute opportunité de faire briller l'étoile de "la mère patrie" était bonne à prendre pour ces espions à la manque.

Per tourna deux yeux ennuyés vers les deux parodies d'êtres humains qui lui étaient adjoints... enfin, qui étaient chargés de le surveiller. Lui, l'ancien collaborateur Nazi, n'était pas en odeur de sainteté dans les instances soviétiques, mais sa connaissance de la JSA en faisait un allié utile... pour l'instant... et de son côté, la Russie... enfin, l'URSS lui était utile... pour l'instant. Ne restait plus qu'à voir qui accomplirait le premier son gambit et sacrifierait les poids morts avant l'autre.

Le tyran temporel eut un sourire moqueur et pointa un index vers l'homme qui avait eu l'audace de lui donner un ordre.

- Arrête ça aussi !

- Sinon quoi "camarade" ? beugla-t-il avec un relent alcoolisé dans la voix. Vous allez me lancer une nouvelle maxime d'une de vos affiches de propagande ? Vous allez me faire lire la Pravda ? M'envoyer couper du bois au fin fond de la Taïga ?

Les deux hommes eurent un mouvement de recul. Degaton les effrayait. On leur avait parlé de cet homme qui trahissait aussi simplement que les plus émérites membres du politburo et de ses capacités hors normes, mais rien ne les avait préparé à cet étrange caractère ombrageux dont aucun rapport ne parlait. Décrit comme manipulateur, froid, réfléchit, ils avaient été saisi de rencontrer un type incapable d'être ajeun, colérique, amer, tantôt plongé dans des livres du passé, tantôt agité comme un diable, jetant articles et journaux dans la pièce en hurlant que rien n'était logique ou normal, que le Temps n'était pas immuable et que tout ceci était un mensonge.

Et là, il leur refaisait une crise aussi inattendue que malvenue.

- Vous allez peut-être m'abattre ? Hein ? continua-t-il en prenant une nouvelle gorgée de ce breuvage infâme.

L'alcool était dégoûtant, écoeurant, brûlant, lui donnait envie de vomir, et pourtant, il s'obstinait à en boire. C'était encore préférable à ce qui l'entourait depuis des années, préférable à l'amertume qui remplissait chaque minute de sa nouvelle incarnation.

- Mais le problème mes petits rouges ! C'est que tout est là ! déclara-t-il en pointant son crâne. Tout ! L'itinéraire, l'emploi du temps, les activités de votre cher Al Pratt, tout est là ! Et sans moi, rien !

" Alors mon petit abruti, tu vas garder tes petites menaces et tes ordres de merde sinon je t'assure que je pars dans le temps, je trouverais ta mère et je t'assure qu'elle finira sa vie dans une cuvette de chiottes !


L'homme serrait les poings sous les paroles ivres de Degaton, ce fut son collègue qui s'interposa entre eux.

- On se calme, lança-t-il. Atom reste notre priorité. Et si tu dis vrai camarade Degaton, tu auras la récompense que le Premier Secrétaire t'a promis.

Per haussa les épaules en crachant un "tsa" méprisant qu'il noya dans une nouvelle gorgée d'alcool. Cette récompense n'était que du vent mais pour que son plan fonctionne il fallait qu'ils croient l'avoir à leur botte. Travailler avec cette bande communiste le révulsait au plus haut point, mais c'était un passage obligatoire pour lui et pour avoir ce qu'il désirait...

Al Pratt était dans une journée très active : jogging, entraînement à la boxe, puis quelques courses, un passage chez l'un de ses vieux amis de promotion avec qui il partageait toujours une soirée dans la semaine puis, le soir venu, il allait prendre un taxi et se rendre en banlieue où il s'offrait une petite marche jusqu'à chez lui. Cette petite marche serait la dernière...

***

Un sceau d'eau réveilla Al Pratt. Ses muscles se bandèrent mais ne parvinrent qu'à faire frémir ses liens et la chaise qui le supportait.

- Monsieur Pratt ? demanda le premier agent du KGB.

- Vous venez de faire une grosse erreur, maugréa-t-il en reprenant ses esprits.

- Classique. Cliché. Minable. ça te va bien... rétorqua Degaton en sortant de l'ombre de la pièce à peine éclairée d'un luminaire fatigué.

- Saloperie de traître...

Un clapotis de Vodka marqua le silence.

- Et encore... tu n'as rien vu...

***

Dans leur véhicule loué, les deux soviétiques et leur guide patientaient.

- Je paries qu'il ne viendra pas. Tu t'es trompé.

- La prochaine fois que tu voudras l'ouvrir "camarade", pense à ta mère et laisse les Grands faire.

D'un geste ample Degaton regarda sa montre.

- 4... 3... 2... 1...

Al Pratt apparut au détour d'une rue.

La voiture démarre en trombe, l'ex-justicier n'a pas le temps de comprendre que déjà son corps percute le pare-brise, fait un tonneau sur le toit et tombe au sol, mollement.

Un rire étouffé retentit dans l'habitacle, celui d'un homme à moitié embrumé par l'alcool qui voit l'un de ses vieux ennemis neutralisé par un moyen si pathétique...

***

Les cadavres de ses deux accompagnateurs gisent au sol. Al Pratt, interdit, observe son ennemi de toujours laisser tomber une bouteille de Vodka vide au sol. L'étiquette est sale, mal imprimée et collée avec un adhésif de seconde main. La lumière qu'elle reflète est souillée.

- Qu'est-ce que tu prépares sale ordure ?

Deux mains rendues froides par le contact de la bouteille de verre enserre son crâne et le visage qui exhalait une odeur infecte se rapproche de lui. Degaton et lui s'observent longuement jusqu'à ce que le nazi éclate de rire. Un rire qu'Atom ne lui connaissait pas. Le rire du désespoir. Le rire de celui qui est en train de dévaler une pente fatale, emportant avec lui le reste du monde.

***

- < Il faut impérativement que vous le raisonniez Degaton ! Il n'écoute plus personne, ni Goebbels, ni Goering, Himmler a fui, même Speer a tourné les talons ! > *

C'était la parole désespérée d'un officier de la Wehrmacht qui, accroché à la tenue noire du voyageur temporel, le suppliait d'une voix étranglée pathétique. D'un geste sec, le colonel se détache de l'étreinte de cet officier de mort et de sang pour s'approcher du bureau où une secrétaire sèche ses larmes.

Elle sursaute en voyant l'homme aux cheveux rouge écarlate pénétrer les lieux. Dans un autre coin de la pièce, une autre dactylographe, celle de Goebbels, termine de redresser un tableau. L'ancien ministre de la Propagande sort du bureau, l'air sévère, le visage aussi sec que de coutume, ses deux yeux de fouine terrés dans leurs orbites profondes. Il regarde Degaton avec dédain, celui-ci passe sans même le saluer.

A l'intérieur de la pièce grise au mobilier sévère se tient un Adolf Hitler qui dessine au sol, à la craie, comme un dément, parlant d'abord pour lui-même. D'un rapide coup d'oeil il découvre Per et se jette de nouveau sur ses dessins.

- < Il ne manquait plus que vous ! > cracha le führer. < Vous êtes une telle déception Per ! Nous avions fondé de nombreux espoirs ! Et voilà où nous en sommes ! L'Atlantique est tombée ! Paulus a rendu les armes ! Plus de nouvelles de l'eau lourde de Suède ! Plus de ravitaillement, plus d'aviation, plus rien ! >

L'homme se relève, usé, drogué, plié par ses efforts pour tracer d'étranges symboles au sol, se tenant à la lance du Destin pour se maintenir en position verticale. L'image d'un pèlerin qui a traversé une guerre comme un désert de trop. Un homme aux yeux brillant d'une folie complète.

- < Je ne vois pas les résultats promis... Les Alliés sont toujours là !!! A quoi bon Degaton ?! Vous aviez le temps dans le creux de la main ! ET QU'EST-CE QUE VOUS EN AVEZ FAIT ?! >

Sa voix éraillée hurle dans cette pièce qui renvoie son échos. Per est face à lui et baisse la tête.

- < Alors Degaton ? Qu'avez-vous à dire ? >

***

Dans la voiture, par cette froide nuit de février, Degaton revit, repense, songe à ses actes, à ses plans, ses réussites, mais surtout, ses défaites, à cet enchainement de causalité qu'il a mis en branle en cette année 1956 et qui devrait avoir pour point culminant l'année 1945... Nouvelle rasade de Vodka. Il tousse. Ses deux accompagnateurs restent silencieux, concentrés.

Dans quelques minutes, l'un d'eux se plaindra, il le rabrouera et Al Pratt apparaîtra.

Accélération, crissements de pneus, Al Pratt entrevoit le véhicule. Le décors tournoie, Degaton entend chaque coup du corps sur le toit.

Deux portières s'ouvrent, Per éclate de rire tant la scène est surréaliste.

Atom n'a cependant pas dit son dernier mot. Il accueille le premier agent du KGB avec un solide coup de talon dans le ventre. Le deuxième lui tombe cependant dessus avec un crochet du gauche. Bientôt une mêlée incompréhensible. Al se relève, frappe, soulève, jette. Les deux adversaires sont coriaces et surtout n'ont pas réceptionné une voiture de plein fouet.

Les coups s'échangent, les russes tentent tout, mais l'ex-membre de la JSA est entrainé, connait leurs trucs, leurs méthodes, leurs astuces. Droit, fier, il domine bientôt le combat jusqu'à ce qu'une puissante décharge électrique vienne le mettre au sol. Les deux russes se regardent et découvrent trois pics avec de petits fils fichés dans le dos de leur adversaire et Degaton, hors de la voiture, un pistolet électrique anachronique à la main.

- Embarquez-moi ça dans le coffre , fait-il d'une voix inarticulée.

***

Al quitte l'immeuble de son vieil ami. Depuis l'appartement d'une inconnue maintenant morte, un couteau de cuisine planté dans la nuque, Degaton observe la scène de ses jumelles digne des séries de science-fiction.

- Un jour ils feront une horloge de la fin des temps mon vieil ennemi... mais il sera trop tard, fit-il pour lui-même.

* Traduit de l'Allemand.
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Re: Downloading... Ragnarök ? ft Ray Palmer & Per Degaton Jeu 9 Jan 2020 - 19:44

Downloading… Ragnarök ?
Ft. Ray Palmer & Per Degaton


Atom Building, Ivy Town. 02 janvier 2020, 8h44


Une chose est certaine : Ray Palmer a le sens de la mise en scène.
La pièce noir. Vide. Une voix forte. Une présence invisible. Ce n'est pas sans rappeler les méthodes d'un certain homme/chauve-souris. Ça donnerait les foies à n'importe qui. A moins de connaitre le truc. Le tours du magicien est toujours moins impressionnant quand on sait comment il est réalisé. Et Rip Hunter connait le truc. C'est là le privilège de ces voyages temporels. Guère impressionné, il attend que l'homme rétrécissant apparaisse sous sa taille normale.


"Ma réputation me précède, visiblement. J'espère qu'elle est bonne."

Malgré le caractère grave de la situation, Rip Hunter ne peut s'empêcher un trait d'humour. Une arme redoutable l'humour. Diablement efficace. Elle peut faire plier la tristesse et la colère. Elle ramène les esprits les plus sombres à la lumière, même un court instant. Dédramatiser. Pour avancer l'esprit clair.

Ray est apparu. Il fait plus ou moins la même taille que Rip. Il est avenant, mais anxieux. Ça se ressens. Atom est un grand héros de son ère. Il a des ressources et surtout de l'expérience. Il le sens. La situation n'est pas simple. Et surtout pas très heureuse. Aussi, il a cette petite moue sur le coin des lèvres qui trahis sa gêne à recevoir le maître du temps dans ses locaux. Il tend la main tout de même. Un accueil chaleureux.

Rip saisit la main de son hôte. Il lui sourit lui aussi. Mais son sourire s'efface rapidement pour retrouver le sérieux que la situation exige.


"Je ne doute pas de vos ressources Ray. Je peux vous appeler Ray ?"

En réalité, il ne s'attend pas vraiment à recevoir une quelconque réponse à cette question. Il l'appellerait de toute manière comme il en aurait envie.

"Mais s'il fallait être précis, et je le suis, je vous ai déjà rencontré auparavant" dit le scientifique en marchant doucement vers une des portes pour tenter de voir par le hublot. "Ce moment n'est simplement pas encore arrivé pour vous."

Le curieux regarde alors par le hublot avant de constater que la vitre glacée est sans teint. Impossible donc de savoir ce qui se trouve de l'autre côté. Il revient alors vers son interlocuteur.

"Je ne suis pas habitué à prendre des risques inconsidérés. J'ai écris, pour une partie, les règles du guide du voyageur temporel, et je les connais sur le bout des doigts. Je sais qu'il ne faut au grand jamais risquer de perturber le déroulement du temps en révélant la destinée d'une personne." Rip prend une pause dans sa phrase. Il se tourne, bien face à Palmer et prend un ton grave. "Mais vous êtes un scientifique Ray. Comme moi. Et vous connaissez vous aussi les rouages du voyage temporel. Vous l'avez pratiquez. Aussi je considère que vous êtes suffisamment averti pour ne pas tout faire foirer…"

Hunter savait qu'il prenait un risque. Bien sûr, la trame historique du futur allait commencer à se réécrire d'ici quelques temps dans une réalité nouvelle. Mais ce risque était acceptable, car le voyageur temporel avait cruellement besoin de soutien pour cette nouvelle tâche impossible. Ray Palmer était sans aucun doute le candidat idéal. Le seul candidat.

"La situation est grave, Ray." annonce Rip en expulsant l'air de ses poumons.

En voilà un préambule.
Parfait pour donner envie de se pendre ou de fuir. Rip n'était pas un spécialiste du tact Il avait le syndrome du scientifique, efficacité et pragmatisme, directement les pieds dans le plat. Aussi, le maître du temps explique la situation actuelle à Ray Palmer en des termes choisis et simples :

Il rappelle comment les années 50 ont marqué une pause forcée pour les héros de la JSA. En disgrâce du pouvoir politique en place, la société de justice et ses membres ont raccroché les masques. Heureusement pour le sens de l'histoire, ils ont fini par se remettre de cette étape et se réunir en février 1956 pour affronter les dieux occultes du Valhalla, et par la même contrecarrer une incarnation d'Adolf Hitler en possession de la lance du destin, lors d'un évènement que nous connaissons tous sous l'appellation Ragnarök.

Il raconte aussi comment ce matin, un violent séisme temporel a sévit en février 56. Et comment cet incident étrange menace depuis l'intégrité du continuum espace/temps et la trame historique de notre plan de la réalité.

Devant l'air incrédule de l'Atom et avant de savoir s'il avait compris, Rip reformule sa phrase.


"En février 1956, la majorité des membres de la JSA disparaissent mystérieusement. Evanouis de l'histoire. Pouf ! Albert Pratt est le premier a disparaitre. Sa disparition, localisée dans le temps et l'espace, est en quelque sorte l'épicentre du séisme temporel. Les autres suivent après vraisemblablement. Rien n'est bien sûr. Seulement ce changement de l'histoire provoque une chaine de conséquences imprévisibles qui commencent par l'absence des héros de la société de justice lors du Ragnarök. Nous avons perdu cette bataille. Et d'ors-et-déjà l'histoire est en train de se réécrire. Le IIIème Reich est peut être le maître du monde dans cette nouvelle réalité. Vous n'avez peut être jamais été Atom, sans avoir été inspiré par Al Pratt. Les conséquences possibles de cet évènement modifiés sont infinies. A chaque seconde qui passe, la nouvelle trame temporelle efface les évènements incohérents et les mémoires. Le temps nous est compté. Il faut agir et vite."

Après cette phrase sensée éveiller l'esprit héroïque du génie qui lui fait face, Rip poursuit.

"Ce phénomène n'est pas naturel. Quelque chose ou quelqu'un a délibérément modifié le flux temporel en provoquant la disparition des membres de la JSA. Il nous faut absolument l'empêcher. Rétablir la trame originelle avant que tout ne dévie vers le chaos. Retourner dans le temps avant qu'Al Pratt ne disparaisse. Et je ne peux réaliser cette mission périlleuse seul. J'ai besoin de votre aide…"


...

Time-Sphere. Quelques part entre le temps et l'espace.


La sphère de verre et d'acier vibre intensément. Les passagers sont largement secoués. Rip craint que la sphère ne parvienne pas à résister. Les secondes qui s'écoulent sont interminables.

"Gideon, qu'est-ce que s'est que ce bordel ?"

"Le continuum est détraqué ici capitaine." répond la fidèle IA. "Les changements du flux sont intenses, mon sélecteur temporel est complètement en vrac. Je dois nous faire atterrir ou nous risquons de disparaitre."

"Fais le Gideon, sors nous de là. Notre mission est bien trop importante."


...

Calvin City. 13 février 1956, deux heures après la disparition d'Al Pratt


Bien haut dans le ciel de cette petite ville pavillonnaire, apparait un nuage épais de fumée verte. En son cœur, le bruit strident d'une vibration intense se fait entendre. Dans une explosion de couleur, une bulle de verre traverse le nuage et s'en éloigne rapidement. Le nuage s'estompe en quelques seconde.

La Time-Sphere survole à bonne altitude cette ville au plan hippodamien classique, série de longue rues plantées avec des pavillons identiques ou presque. Le vaisseau se rend momentanément invisible pour ne pas attirer l'attention, puis atterrit dans un square abandonné, non loin du point GPS estimé de l'évènement.

Rip, qui a passé une tenue plus adaptée à l'époque, sort le premier du vaisseau.
Il porte un imperméable trench-coat beige, assorti à son pantalon de feutre et à son chapeau Fédora. Une paire de gant sombre et des chaussures de ville noires. Il conserve tout de même sous le manteau son holster et son pistolet futuriste.

Hunter, déguisé, agrippe son poignet gauche de la main droite et active sa montre quantique.


"Bon alors, fais moi un topo Gideon."

"Le vol ne s'est pas passé comme prévu Capitaine. Nous sommes bien au bon endroit, mais nous sommes arrivé un peu tard. L'incident s'est produit il y a deux heures. Mes capteurs indiquent qu'il est impossible de remonter à la source du séisme. Le temps et l'espace y sont trop instables. Je vous ai rapproché au mieux."

"Bon… on va déjà aller voir ce qu'on trouve sur place. Itinéraire ?"

A cet instant précis, l'intelligence artificielle et copilote de la Time-Sphere télécharge le dit itinéraire sur la montre. Il n'y aura qu'à suivre le chemin.

Rip se retourne vers son vaisseau, stationné et invisible, attendant quelques secondes. Comme si quelqu'un n'était pas encore descendu de l'appareil.


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HRP:
Ray Palmer
Super-Héros
Ray Palmer
Super-Héros
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Messages : 4012
DC : Superman - Bruce Wayne.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Justice Academy
Team Atom
Downloading... Ragnarök ? ft Ray Palmer & Per Degaton 386562Rien
Re: Downloading... Ragnarök ? ft Ray Palmer & Per Degaton Ven 10 Jan 2020 - 21:45

Rip Hunter, dans un costume et une allure plus discrets que d'habitude, se tourne vers sa Time-Sphere ; son artefact.
Il attend.
Il attend quelque chose. Il attend quelqu'un. Il attend quelqu'un qui doit arriver... et qui finit par arriver.


 « Hey. »

Une forme en émerge, en effet.
Une forme s'en échappe directement – et file directement vers Rip ; à petite taille.

Downloading... Ragnarök ? ft Ray Palmer & Per Degaton Atom_Palmer
A toute petite taille, en fait.
Ray Palmer quitte la Time-Sphere, et se précipite vers son allié ; en ayant la taille d'un pouce, pas plus.


 « Pardon. »

Atom manipule sa masse et sa densité, pour voler ; et venir se poser sur l'épaule de Rip.

 « Bon... »

Son regard glisse autour d'eux ; il sourit.
Il sourit beaucoup.
Ils sont dans le passé. Ils sont dans les années 50. Ils sont à quelques minutes de retrouver la JSA dans leurs meilleures années – et ça l'impressione. Ça le touche, littéralement !
Même s'il sait, depuis le début de cette aventure, ça va être compliqué de s'en sortir...


**
*
**

Avant ; bien avant.
Dans l'Atom Building. Où Ray Palmer accueille Rip Hunter, aussi chaleureusement qu'il le peut.


 « Vous n'avez pas ni la réputation de Per Degaton, ni celle de Booster Gold. »

Un léger sourire glisse sur son visage masqué.

 « C'est déjà bien, non ?
Et oui. Ray ira très bien... Rip. Si ça vous convient également. »


Politesse. Cordialité. Un zeste d'humour.
Bon. Ça commence mieux que bon nombre d'alliances qu'il a dû faire dans sa carrière.


 « Et... okay. »

Une grimace glisse légèrement sur son visage, quand Rip Hunter se lance dans l'explication d'un imbroglio temporel, que Ray ne saisit pas ; pas encore, on va dire.

 « Humf. »

Le scientifique soupire, et hoche la tête.

 « Okay. Je vois. Je... comprends. »

Ce qui est vrai ; les troubles temporels, il connaît.
Même s'il en ignore encore la portée, pour celui-là. Pour l'instant.


 « Hem. »

Atom prend une grande inspiration, et se tait ; en écoutant Rip.
Calmement. Avec attention.
Un léger sourire glisse sur son visage, quand le voyageur temporel indique qu'il vient le voir et lui parler car il le juge suffisamment intelligent pour ne pas faire de bêtise. Ça le fait sourire, oui.
Parce que c'est tellement proche d'une provocation, tellement maladroit, que ça en devient drôle ; même si le Micro-Héros se reconcentre rapidement, et étudie les éléments développés par son interlocuteur.


 « Mmh. »

Un petit souffle s'échappe de ses lèvres.

 « Okay. »

Il acquiesce, encore.

 « Je vois. C'est une crise ; une crise temporelle. Une sorte de... piège temporel, en fait. Dans lequel la Réalité entière plonge. Et dont il faut trouver comment s'en tirer. »

Palmer esquisse une grimace.

 « Mais... ouais. Je vois. Je vois. Mais ça va aller. »

Un petit sourire naît sur ses lèvres.

 « Relax. Trouver comment s'en sortir, c'est mon job a quotidien. »

Downloading... Ragnarök ? ft Ray Palmer & Per Degaton 47669b001afb7630f02600822e01efe6

**
*
**

Au présent, encore.
Ray sourit ; il sait. Il sait que ça va être compliqué, de trouver comment s'en sortir, oui.
Mais.
Ça va le faire ; ça doit le faire.

La JSA compte, pour Palmer.
Au-delà du fait qu'il a une légitime estime pour les Héros des années 40, au-delà de sa présence régulière dans le groupe ces derniers mois... Atom les aime.
Littéralement.
Jeune, adolescent, le scientifique était fan de la JSA – vraiment. Il avait des posters, des goodies ; définitivement.

Pouvoir rencontrer la JSA maintenant, c'est fou ; complètement fou.
Il adore ça.
Même s'il sait que ça va être compliqué... que ça va être dangereux, aussi. Et difficile.

Qu'importe, cependant.
Ray Palmer est là, sur l'épaule de Rip Hunter. Et tourne son petit visage vers le voyageur temporel.


 « On commence par quoi ? »
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Re: Downloading... Ragnarök ? ft Ray Palmer & Per Degaton Mer 15 Jan 2020 - 9:48

Le calendrier de 1943 montrant une pin up américaine sensée motiver les troupes trembla alors qu'un détonation coupait une nouvelle remontrance du docteur Zee à l'adresse de son assistant, le "jeune" Degaton. Une gerbe de sang vint recouvrir le sourire de la jeune femme pulpeuse qui était à cheval sur un char d'assaut, la fumée montait en de sinistres volutes vers les ampoules à nue du plafond bétonné.

Les pas de Degaton retentissent dans le couloir qu'il remonte, énervé, la blouse ouverte, révélant un noir uniforme ne rappelant en rien le camp qu'il sert depuis quelques années. Les claquements de ses bottes ne cachent pas la noire fureur qui l'anime, son regard assassin fixe la tâche lumineuse que projette le laboratoire du docteur Zee dans ce couloir sinistre et indéfiniment gris. Son arme à la main, il s'apprête, une nouvelle fois à accomplir son Destin.

Les draps volent à travers la pièce alors que se réveille une nouvelle fois l'inéluctable ennemi du genre humain.

- J'Y ÉTAIS PRESQUE ! hurla-t-il. MAUDITS JUSTICIERS DE M****

Il postillonnait, crachait, vomissait la haine bouillonnante qui dévorait son corps en sueur toujours engoncé dans un pyjama laiteux. Il frappa sa table de chevet qui se renverse, et jeta son réveil mécanique vers un mur. Le cadran se détacha sous le choc, le verre se brisa en répandant des éclats dans toutes les direction ; les aiguilles se détachèrent et tournoyèrent dans les airs quelques instants ; des rouages jaillirent de la tôle tordue de l'appareil
tandis que le terrible tyran tapait contre son armoire. Vaine tactique qui ne fit taire ni les tremblements nerveux de ses débordements ni les tics de son visage taillé par la tempête de son âme.

L'armoire grinçait, souffrait. Bientôt le bois craquela et une porte se détacha, projetant un son mat dans la pièce. Se découvrit alors l'uniforme noir de Per maintenant en larmes. Il se posa avec violence contre un mur, son dos claquant avec fermeté contre le béton. Ses mains rougies se portaient à son visage alors que les souvenirs de sa précédente mort lui revenaient. Il avait presque tout eu ! Tout semblait possible et à portée de main !

Ses doigts se crispèrent sur ses larmes amères, sa mâchoire se serra. Tout ça pour rien... Tant d'efforts, tant de...

Il se redressa et donna un coup de pied dans une commode proche.

Bientôt sa main se porta sur son uniforme.

- Et bien Degaton ? Soyez un bon assistant pour une fois et...

Le coup de feu. Tremblement de l'année 1943. Le sang. Le sourire de cette pimbêche...

Les bottes du tyran montent dans la machine tout juste achevée du professeur alors que son sang chaud s'écoule de sa plaie mortelle. Les plans, les équations, les tables de calculs, tout était à l'intérieur, le vieux fou paramétrait les derniers éléments... Ainsi, une nouvelle fois Degaton fuirait avec toutes les informations qu'il lui fallait et que les Alliées n'auraient jamais.

***

- < Alors ? Quelle nouvelle excuse pour ceci ? Un nouveau justicier au nom improbable ? Une alliance peut-être ? Encore la JSA ? Depuis tout ce temps, malgré cette puissance qui est la vôtre ? >

Pas de réponse, Degaton se contenta encore de regarder le sol. Sa colère était encore vive, ses poings serrés.

- < J'aurais dû écouter Himmler et ne pas faire confiance à un traître ! Même Goebbels m'a... >

- < Vous allez échouer Führer > , répondit brutalement Degaton en relevant la tête, < votre sortilège va être mis à mal. J'ai vu l'année 2019, l'année 2020, les années 2050 à 2140. J'ai vu l'avenir Führer, j'ai vu ce que vous n'êtes pas parvenu à détruire. >

Hitler observa ses mains salies par l'encrage qu'il usait au sol, ses manches retroussées, la lance du Destin à portée. Puis il leva des yeux fous. Aussi fous que ceux de son interlocuteur. Une folie complète, totale, égoïste et vaniteuse, où plus rien n'avait d'importance qu'une victoire, même nihiliste comme celle qui se préparait.

Si le monde ne pouvait leur appartenir, pourquoi le laisser entre les mains de leurs ennemis ? Les deux hommes se comprirent dans cette réflexion sans même l'expliquer complètement, même sans se mettre d'accord, s'expliquer ou tenter une quelconque justification. Tout ceci était logique. Tout ceci n'était qu'un jeu pour les justiciers et les héros du monde. Mais pour ces deux hommes, c'étaient des rêves monstrueux qui s'achevaient dans un râle titanesque et violent. C'était le rêve d'un monde de cauchemar et de mort, de supériorité fantasmée qui devait justifier tant et tant d'atrocités. Ancrée en eux, cette aliénation les étranglait, les étouffait, les meurtrissait, leur donnait envie de hurler, d'agir, même, et surtout, pour le pire.

Et malgré tous les efforts de Degaton, la victoire leur échappait complètement. Il avait tenté maints stratagèmes, maintes manœuvres pour défier et vaincre ses ennemis. En vain. Et il était las.

Las. Fatigué. Usé.

Les deux nazis s'observèrent. Le Führer d'un royaume déchu reprit sa tâche.

- < Qu'allez-vous faire ? > demanda maintenant calmement Hitler à son subordonné.

Nouveau trait au sol.

***

Dans la pièce, Al Pratt avait toujours la tête entre les mains de son adversaire. Il n'aimait clairement pas ce qu'il y lisait, mais pouvait-il seulement faire autre chose ? Ses sens étaient engourdis. Per n'était pas homme à apprécier le hasard, en tout cas, pas dans cette incarnation de l'ombre de sa déception, aussi avait-il injecté plus tôt un tranquillisant à Atom.

- Je vous ai vaincu... tant de fois, par tant de moyens... mâchonna Per en fixant son ennemi. gazés... bombardés... trahis... poignardés... manipulés... désintégrés... hachés... broyés... atomisés... brûlés... explosés... démembrés... guillotinés... fait fusiller...

Et la liste était encore longue, mais il s'arrêta là. Les choses étaient sur le point de trop s'attarder... Le temps était venu de ne pas trop badiner.

***

- Bravo camarade Degaton, c'est une belle prise, commenta un agent soviétique sur le chemin du retour à l'adresse de leur indicateur qui était affalé sur la banquette arrière. Dans le coffre, Atom était encore hors service.

Un grognement indistinct lui répondit. Les deux russes s'observèrent avec le regard qui indique clairement que Per ne leur était plus utile.

Lorsqu'ils arrivèrent sur les lieux, ils installèrent Atom sous le regard presque éteint du fasciste.

Le justicier s'éveilla alors et commença à leur parler, Degaton sortit de l'ombre pour lancer une nouvelle bravade. Lorsqu'ils parlèrent de trahison, les deux soviétiques s'avancèrent vers Per.

- L'heure de la récompense promise, lança l'un d'eux.

- En effet, répliqua-t-il avec un sourire sardonique à l'adresse du membre de la JSA qui fronça les sourcils d'incompréhension.

Deux coups de feu. Les deux russes étaient à terre.

Des ombres de la pièce sortirent alors les improbables silhouettes qui venaient en aide à Degaton. Atom eut un tressaillement d'horreur.

- Tu n'as aucune fierté... cracha-t-il à son ennemi.

- A la Guerre comme à la Guerre...

***

Un voisin apeuré observait depuis sa fenêtre une scène terrible. Les crissements de pneus l'avaient arrachés de sa lecture et maintenant il voyait un pauvre type se faire passer à tabac. Bon, il avait du répondant, mais tout de même. Hélas pour lui, sa ligne téléphonique avait brulé après le dernier orage et visiblement les agresseurs étaient bien costauds et ne manquaient pas d'encaisser sérieusement.

Un troisième type sortit alors du véhicule et sembla paralyser l'autre à distance... Ils l'enlèvent... Au bon Dieu ! Des agents ruskov à coup sur ! Mac Carthy l'avait bien dit !

Aussitôt la scène terminée, le pauvre type, dénommé Paul Smith, sortit de chez lui avec un manteau et se retrouva comme un benêt devant un trottoir maculé d'urine, des traces de sang et un paquet de cigarettes américain dans lequel était glissé un étuis à allumettes de l'hôtel "Golden Pine".

Hôtel miteux de la banlieue extérieure, sur une route fatiguée, à peine éclairée. Le tenancier ne pose pas de question maintenant que son cadavre repose dans un réfrigérateur bon marché. Un agent soviétique avait pris le relais. Lui aussi est mort et ses morceaux soigneusement découpés ont rejoint son prédécesseur. C'est un vieil homme, usé qui tient maintenant l'accueil et "on est complet" est la seule phrase qu'il connaît. Le parking a bien quelques voitures et assurément il y a des radios qui grésillent dans les chambres. De la lumière aussi.

Chambre 4. Un charmant couple en vacances. Elle affaissée dans la douche. Lui allongé dans le lit. Postures définitives.

Chambre 2. Un homme seul, peu de bagage. Ne parle plus beaucoup. Dos à la fenêtre, il semble penché sur un livre, mais ses yeux voilés ne peuvent plus rien admirer.

Chambre 4. Deux formes sous les draps.

Chambre 12. L'individu est visiblement coincé aux toilettes. Il s'agit même d'une femme, née en 1898 à Saint Petersbourg, du temps où ce nom était encore sur les panneaux de la ville. Elle aurait dû donner naissance à un homme qui aurait dû quelques année plus tard en contrarier un autre. Sa tête bloque l'évacuation d'eau provoquait quelques débordements, ses cheveux comme autant d'algues morbides. Dans la pièce où se tient Al Pratt, l'un des deux cadavres a changé, seul Degaton s'en aperçoit et éclate de rire.

Et dans un sous-sol, à côté des cuisines éteintes, une chaise, un justicier, un super-criminel et une horde de tête blondes.

Des enfants.

Pas plus de 17 ans, les autres étaient morts sur le front.

Dernières lignes de défense du Reich, les jeunesses hitlériennes parfaitement embrigadées avaient appris rapidement à se servir d'armes et à obéir aveuglément. Et actuellement une vingtaine d'entre eux avaient investis l'année 1956 avec à leur tête l'Oberst Degaton. Comme si dans la longue liste des crimes et des exactions du voyageur temporel celle-ci devait être la dernière et la plus affreuse. Plus de limite à la bassesse, le combat ne valait plus la peine de prendre des pincettes. Les frontières morales étaient choses futiles au seuil de la fin des temps.

Atom, le sang glacé par la vue de ces enfants qui pourraient être les siens, entre 11 et 15 ans, droits, le regard d'assassins, tous dans un uniforme de S.S. ne sait quoi dire, à part des insultes. Il voit son ennemi boire une nouvelle lampée d'alcool, ses yeux maintenant plus rouge d'horreur que par la cuite qu'il s'offrait sans discontinuer.

Puis un violent crochet vint arracher le héros de sa terrible contemplation.

- Vous m'avez trop longtemps défié ! Vous m'avez tout pris ! Tout enlevé ! DE QUEL DROIT ! Je suis l'éternité ! Je suis l'Inéluctable !

Et il frappa. Frappa ! FRAPPA !

- J'ai traversé les temps, l'Histoire de l'Humanité ! Et je mérite ma victoire ! JE LA MÉRITE !

Son discours devint plus confus, tout y passa, sa rancune, ses déceptions, son incapacité à faire face à la liste interminable de ses échecs. Puis il s'arrêta, essoufflé.

- Mais c'est fini, conclut-il abruptement. Je ne vais même pas te tuer, toi et tes collègues. Je vais... je vais vous faire disparaître...

Le voyageur sortit alors un objet circulaire de la taille d'une main. Un téléporteur des années 2300. Elle permettait de transférer de la matière d'un point A à un point B. Mais Degaotn l'avait modifié. Il n'y avait pas de point B... Les molécules du justiciers se désolidariseraient, irait dans le Time Stream et là... là... plus rien que l'oubli...

Per observa le visage tuméfié de Pratt.

- Ne t'inquiète pas... nous te rejoindrons... et j'observerai le monde bruler chaque matin...

***

- < La dernière victoire, la seule qui comptera désormais... > murmurait le Führer pour lui-même.

Degaton se retira alors. Ses ordres et ses autorisations obtenues, il emporta derrière lui les dernières forces vives d'un Empire voulu millénaire. Même le futur chancelier Goebbels avec qui il était en froid le pria de prendre l'un de ses enfants pour cette dernière bataille, comme pour contribuer à sa façon à l'Histoire.

Pour la victoire du Mal et la fin des Temps...

[HRP]
Désolé pour le temps de réponse, je prends tant plaisir à jouer un Degaton nihiliste que j'ai passé deux jours à faire des "Faut que je mette ça, et ça... et ça... non, simplifie. Oui mais...", mais désolé.
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Re: Downloading... Ragnarök ? ft Ray Palmer & Per Degaton Mer 22 Jan 2020 - 0:00

Downloading… Ragnarök ?
Ft. Ray Palmer & Per Degaton


Par quoi on commence ? Bien sûr.
Alors que les deux scientifiques s'aventurent dans une course contre la montre pour sauver l'un des leur, Al Pratt, il convient d'y penser. Une course contre le temps. Un temps qui s'efface et une réalité qui risque de disparaitre. Comme disparaissent les plus grands héros de la société de justice d'Amérique et avec eux la liberté de l'humanité.
Oui, l'enjeu est de taille.
Rip Hunter doit être à la hauteur. Il le faut.

Alors que Palmer vient se poser sur l'épaule du voyageur temporel, celui-ci murmure à son endroit.


« Le temps nous est compté, Ray. Vous en avez conscience.» dit Rip d'une voix lourde mais déterminée. « La réalité va bientôt commencé à se réécrire et il nous est maintenant impossible de faire marche arrière. Nous devons trouver Pratt. Il faut faire vite ! »

Rip lève son bras et commence à suivre l'itinéraire que lui indique sa montre hightech.

...

Calvin City, sur les lieux de l'accident.

Après avoir marché quelques centaines de mètres, les deux voyageurs temporels se trouvèrent enfin sur les lieux de l'incident en pleine nuit.
Un carrefour au beau milieu d'un vaste quartier pavillonnaire typique des années 50.
Une foule de quidams, aux regards inquiets ou lubriques, qui s'attroupent massivement à l'entour pour voir ou entendre une information croustillante à raconter lors d'un diner de curiosités.
Des gyrophares écarlates qui tournent en boucle, éclairant le voisinage.
La police est présente. Elle a déjà balisé le site et repoussés les civils. Des agents s'agitent sur le carrefour pour relever des indices, tandis que les autres contiennent les passants et prennent des témoignages.

La seule déduction quantique de Gideon avait permis à Rip de trouver précisément cet endroit. Car voyez-vous, les altérités temporelles sont des phénomènes complexes et méconnus. On ne sait les prévoir avant qu'elles apparaissent et on ne peut que difficilement les résorber. Néanmoins, elles ont l'avantage d'être relativement facile à trouver. Lorsqu'une altérité se produit, elle crée une déchirure du voile de la réalité, une faille du continuum espace/temps. C'est une chose invisible pour l'œil humain, mais pas pour Gideon. Cette faille se forme précisément là où l'altérité s'est créée. Elle reste là. Comme une empreinte. Un écho. Une signature. C'est en ces termes que Rip l'expliqua à Ray Palmer sur le chemin.

Rip se mêle alors à la foule et joue des coudes pour parvenir à voir ce qui se passe sur ces lieux avant de savoir ce qu'il doit faire. De quelques impulsions d'épaules et jeu de jambes, il parvient à se frayer un chemin au devant des bandes de balisage de la police du comté.
La place est vide.
Des marques noires de pneus sur la route.
Quelques bris d'un choc à proximité d'un trottoir. Un accident sans doute.
Mais il n'y a pas de voiture, pas de blessé.
Dans la foule, des commérages viennent de toute part, dont certains parviennent aux oreilles de nos héros.


« C'est Monsieur Pratt. Il a disparu apparemment. »

« On parle d'un enlèvement. Ou d'un accident. Qui peut le dire ? »

« C'était un voisin charmant. J'espère qu'il va bien… »

« Le voisin du 2# aurait vu toute la scène. »

« La police tient une piste apparemment. »

Les informations circulent dans tous les sens. Certaines sont vraies. D'autres fausses. Mais déjà, Rip y voit plus clairs. Il commence à comprendre ce qu'il se passe ici. Il murmura discrètement à son collègue.

« Trop tard. Al Pratt a mis les voiles. Et quelques chose me dit que ce n'est pas de son propre fait. »

Rip s'insère une petite oreillette discrète pour pouvoir discuter à distance avec son acolyte.

« Séparons-nous Ray. Je prend le témoin, je vous laisse les indices. Vous connaissez la fréquence » dit-il en tapotant légèrement sur l'appareil dans son oreille.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Rip soulève la bande jaune du balisage et pénètre sur la zone d'intervention de la police. Un jeune agent vient à sa rencontre le bras tendu et lui signal qu'il ne peut rester ici, qu'il doit passer de l'autre côté des barrières de sécurité. Habile et précis, d'un geste maitrisé et sec, Rip plonge sa main dans une poche interne de son trench-coat beige et en sort une carte de FBI.

« Agent Walker. Du bureau. »

Rompu à l'exercice de comédien et à celui du déguisement, Rip fait une parfaite illusion d'agent gouvernemental. Il a l'air d'un flic coriace, qu'on a pas envie d'emmerder.
Bien sûr, la carte est un faux. Ce n'est qu'une tablette holographique sur laquelle on peut projeter ce que l'on veut. Mais à moyenne distance et avec le jeu d'acteur du maître du temps, cela suffit à gagner l'esprit du policier novice. Celui-ci s'excuse alors et accompagne volontiers Rip la où il le souhaite sur la scène à l'étude.


« On a des témoins ? J'aimerai leur parler. »

Rip est sec. Il n'attend même pas vraiment la réponse du jeune qui est visiblement impressionné par lui. Tout le jeu repose sur la confiance que Rip se donne. S'il croit à son rôle, alors les autres s'y laisseront probablement prendre aussi. Et il y croit, fermement.

« On en a un. Un certain Paul Smith. C'est un voisin, il dit avoir tout vu. » dit le bleu.

Dans le jardin d'un pavillon à l'angle du carrefour, le numéro 2#, quelques policiers font des aller-venues. Un homme à la cinquantaine se tient là sur le perron, portant au dessus de son pyjama à rayure un manteau brun épais et des pantoufles aux pieds. A son contact, un inspecteur du comté semble prendre des notes en écoutant le récit du voisin.

Rip arrive à côté d'eux et les écoute à un mètre de distance pendant quelques instants avant de s'avancer.


« Inspecteur. Monsieur Smith. Je me présente, Agent Walker du FBI. J'aimerai entendre ce que vous avez pu voir de l'incident. »

Bien sûr, Rip aurait pu jouer de son rôle pour s'approprier les notes de l'inspecteur, mais la vie de Pratt était en jeu et le temps était contre eux. Il lui fallait des réponses plus vite.

« Comme je le disais à l'inspecteur, monsieur, j'ai presque tout vu. J'étais chez moi et j'ai entendu une voiture freiner jusqu'à faire brûler ses pneus sur la route. Puis un choc. J'ai cru à un accident. C'est là que je me suis jeté à la fenêtre pour voir. Une bagnole sombre venait bien de renverser un type. Mais il était encore conscient. Il allait se relever. Puis deux lascars sont sorti de la voiture et sont aller le tabasser. Oh mon dieu, j'aurai aimé lui venir en aide, mais ces deux molosses de l'est n'aurait fait qu'une bouchée de moi. Des communistes russes. Rien qu'à leur trogne ça se voyait. Il lui ont pas fait de cadeau à ce pauvre monsieur. » dit le témoin avant de déglutir, puis de reprendre. « Et puis un troisième homme est sorti de la voiture. Celui-là était différent. Il portait comme un vieil uniforme de SS de la Wehrmacht. Je l'ai pas vu de face. Mais il dégageait une aura malveillante. Il a paralysé le pauvre bougre à distance. J'me demande bien comment. Et ils l'ont emmené… »

Rip était pensif. Inquiet. Il avait songé à bien des choses, mais ces nouvelles n'avaient rien pour le rassurer. Al Pratt avait été enlevé. Deux russes possiblement. Mais surtout un troisième homme. Le témoin ne l'avait pas vu clairement bien sûr, mais Rip savait d'ores-et-déjà de qui il s'agissait. Cela expliquait bien des choses. Car la personne qu'il avait en tête dispose à la fois d'un mobile et des moyens pour provoquer cette aberration temporelle.

« … et j'ai ramassé un paquet de cigarette par terre, au milieu des traces de sang. Je l'ai donné aux enquêteurs. Et je suis allé chercher de l'aide tout de suite. La police est arrivée plus d'une heure après… oh mon dieu… le pauvre homme. C'était un voisin à ce que j'ai entendu. Je ne le connaissais pas. »

Arraché à sa profonde et douloureuse réflexion, Rip s'éveille au récit du témoin.

« Comment ? Qu'avez-vous dit ? »

« Que c'était un voisin. Que je ne le… »

Le maître du temps le coupe sèchement dans sa phrase, obnubilé par ce qu'il a en tête.

« Non, vous avez parlé d'un paquet de cigarette ! Où est-il ? » rétorque Hunter en se tournant vers l'inspecteur.

« Les enquêteurs de la scientifique ont déjà bouclé les preuves. Y'avait rien de bien intéressant. Des cigarettes américaines et un boite d'allumette d'un hôtel low-cost de la banlieue de Calvin City, le Golden Pine je crois. » répond l'inspecteur. « Je peux vérifier si vous voulez ? »

Rip acquisse d'un hochement de tête et s'éloigne silencieusement du pavillon.
A peine après avoir passé le portail de bois de l'entrée, Hunter pose son doigt sur l'oreille et s'adresse à son acolyte sur un canal crypté.


« Ray ? J'espère que vous avez eu le temps de faire des prélèvements, car j'ai du nouveau. Je pense savoir où se trouve notre ami commun. Et plus important encore, je pense savoir qui lui en veut. Et je vous assure que c'est une mauvaise nouvelle. Retournons à la Time-Sphere. »

Rip se hâte pour rejoindre le vaisseau. Il expliquera tout ce qu'il sait à son camarade. Pratt, le voisin tranquille. La voiture noir. L'accident. Les deux russes. La lutte. Le SS en manteau noir. La paralysie. L'enlèvement. Les cigarettes. L'hôtel miteux. Et plus important que tout, ces doutes.

Car il y a un homme qui pourrait souhaiter la disparition définitive des membres de la société de justice d'Amérique. Un homme qui en aurait les capacités. Un homme mauvais et dangereux que Rip a maintes fois affronté. Un voyageur du temps, comme lui. Per Degaton.
Plus Rip y songe, plus cela semble se poser en évidence.



...

Calvin City, devant l'hôtel Golden Pine. 5h20 du matin.

Dans cette obscure fin de nuit, Rip et Ray se tiennent debout face à l'entrée de cet hôtel de passe.

Rip est vigilent, alerte, sa main forte posée sur son arme de poing, prêt à la dégainer.
Il se sent assailli de doutes.
L'Atom est-il ici ? Est-il toujours en vie ?
Degaton est-il impliqué ? Est-il présent ?
Autant de questions qui ont leur importance.
Mais il sait, qu'il n'y répondra qu'en entrant. Prenant son courage à deux mains, il reprend le sourire.

Rip pointe la porte à Ray Palmer et dit en souriant :


« Ça vous ennuie de passer devant ? »

Codage par Libella (Graphiorum) et par Orange (CSS-Actif)


HRP:
Ray Palmer
Super-Héros
Ray Palmer
Super-Héros
Inscription : 21/11/2015
Messages : 4012
DC : Superman - Bruce Wayne.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Justice Academy
Team Atom
Downloading... Ragnarök ? ft Ray Palmer & Per Degaton 386562Rien
Re: Downloading... Ragnarök ? ft Ray Palmer & Per Degaton Mer 22 Jan 2020 - 9:39

Ray Palmer parle peu ; mais agit.
Beaucoup.

Il a conscience que, malgré ses expériences passées dans le flux temporel, c’est bien Rip Hunter le plus compétent, ici. Le plus à même de déterminer ce qui peut et doit être fait, pour empêcher le pire ; pour corriger le pire déjà, peut-être.

Le Micro-Héros acquiesce, et confirme rapidement son accord pour le plan d’action.
A Rip l’interrogatoire.
A lui la recherche des indices. Aidé par ses capacités, évidemment.

Le scientifique lance sa concentration extrême, et tente ainsi de couper ses centres émotionnels ; ses sentiments. Qui le rongent.
Qui le ramènent constamment à sa passion pour la JSA, pour ses héros d’enfance ; pour Al Pratt.

Le premier Atom.
Celui dont il a repris le nom. Celui dont il a suivi l’héritage.
Celui dont il a toujours voulu être digne.
Sans… jamais vraiment le connaître ; sans jamais pousser trop loin ses recherches sur lui.

Ray grimace, en se rendant compte que cette mission le pousse à une sincérité désagréable.
Il ne connaît pas Al Pratt, non.
Il a repris son nom car il aimait la JSA, car… ça avait du sens, pour quelqu’un qui rapetisse via un phénomène atomique, de s’appeler Atom ; mais c’est tout.

Leurs liens n’ont jamais été aussi forts que ceux entre Barry et Jay.
Ils n’étaient même pas de la teneur de ceux entre Hal et Alan, qui restent polis et courtois, mais sans plus se lier.

Oh, évidemment, Palmer peut se dire que ça vient du fait que Pratt est mort assez tôt dans sa carrière, à lui ; qu’il n’a pas eu le temps de le connaître, après son retour de Ragnarök et avant son assassinat par Extant.
Mais il sait que c’est faux.

Atom a conscience, au fond, de la réalité ; il ne connaît pas Al Pratt.
Il n’a… jamais cherché à connaître Al Pratt.
Ce dernier n’a pas poussé plus loin non plus – les torts peuvent être partagés. Même si, au fond, il sait qu’il aurait dû agir… qu’il aurait dû faire le premier pas.

Peut-être pourra-t-il le faire, ici et maintenant.
En empêchant Al Pratt de mourir.
Enfin ; si lui et Rip Hunter parviennent à remporter leur course contre le Temps lui-même.

Le Micro-Héros grogne, et repousse ces pensées ; repousse toute pensée.
Il se concentre.
Il n’est pas un détective comme Bruce – mais il est intelligent ; malin. Il sait compenser ses manques par d’autres qualités. Par d’autres… avantages.

Comme la petite surprise qu’il a ramenée, discrètement.
Comme l’élément qu’il sort d’une poche, et fait grandir à sa taille microscopique.

Downloading... Ragnarök ? ft Ray Palmer & Per Degaton Images?q=tbn:ANd9GcS4Sx0FEYAANML7sjRJtpBaa_ocUPpXnfp9U9Iwwxww4YaO9kXz&s
Une Armure ATOM ; un bijou de technologie, qu’il enfile rapidement pour lancer plusieurs scans – pour essayer de détecter quelque chose.
Pour trouver des pistes.
Et les remonter, aussi rapidement que possible.


**
*
**

Un peu plus tard ; devant l’hôtel.
Rip Hunter parle.
Et, pour la première fois depuis un certain temps, il obtient une réponse.


« Mon savoir-vivre me pousse à refuser la proposition, Rip. Mais les grandes occasions impliquent quelques sacrifices. »

La voix calme et presque douce de Ray parle, et se fait entendre sur la fréquence commune.

« Je rentre. Les éléments récupérés sur la scène de crime sont en cours d’analyse par mes systèmes – mais cela ne fera que confirmer l’évidence.
Des traces d’énergie temporelle ont été détectées.
Al Pratt a disparu, avec une implication d’une entité qui a baigné dans le flux temporel. Les soupçons se confirment. »


Atom grimace – puis se lance.
Plus loin, son Armure ATOM mouline, à petite taille, dans un endroit discret ; elle analyse tout, cherche des pistes.
Lui part, donc. Lui se précipite vers la porte, et active ses capacités pour rapetisser encore… et passer dans la serrure.


Downloading... Ragnarök ? ft Ray Palmer & Per Degaton 220px-Atom_%28Ray_Palmer%29

Le Micro-Héros passe à un niveau où les atomes se confondent – mais il grandit, dès qu’il passe la porte.
Et, toujours à petite taille, il file dans l’hôtel… il cherche.
Des indices. Des éléments. Des pistes.
De l’espoir.
Pour Al Pratt.


(HJ/ Résumé rapide :
- Atom reste silencieux et concentré, en cherchant des indices ;
- Atom a ramené une Armure ATOM qui l'aide ;
- Atom laisse l'Armure ATOM mouliner, mais il a déjà relevé des traces temporelles ;
- Atom rentre par la serrure et cherche des indices, dans l'hôtel. /HJ)
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Re: Downloading... Ragnarök ? ft Ray Palmer & Per Degaton Ven 24 Jan 2020 - 8:46

Atom était dans un couloir qui menait vers une pièce chiche avec un comptoir pour accueil, une plante vert anémique et une décoration tellement pauvre qu'elle donnait envie de verser une larme.

Un jeune enfant vêtu à la mode des années 50 observait le mur qui lui faisait face, assit derrière l'accueil. Sa mission n'était pas passionnante, mais il suivait les ordres et entendait recevoir les félicitations de leur colonel pour avoir accomplit son devoir avec zèle.

A ce moment précis, venant d'un couloir de l'hôtel, arriva la femme de ménage, une honorable dame blanche dont les cheveux blonds grisonnants donnaient des airs de sagesse. De légers plis sur le coin de ses yeux révélaient une personnalité souriante et heureuse. Elle fut surprise de rencontrer un jeune garçon.

- Et bien jeune homme ? Qu'est-ce que tu fais là ? demanda-t-elle avec douceur maternelle.

La nuque raide et parfaitement rasée du jeune homme eut un mouvement sec, il tourna ses yeux verts directement sur cette gêneuse.

- N'aie pas peur, l'encouragea la femme de ménage en s'approchant de lui. Tu voulais jouer un peu c'est ça ?

Il hocha de la tête une réponse indistincte, un mélange entre un oui et un non que la femme interpréta avec délicatesse.

- Tu sais où est monsieur Kovaks ? fit-elle. Il est dans le local ?

Elle pointa la porte ouverte qui était dos à la réception et qui donnait vers les coulisses de l'hôtel : les cuisines, la buanderie et l'escalier qui menait au sous-sol. Le jeune homme regarda derrière lui, embêté. Il ne comprenait rien à ce que disait cette vieille dame, il devait juste rester là et empêcher les gens d'approcher, mais elle ne venait pas de la porte d'entrée, elle venait de l'hôtel... Est-ce qu'elle était déjà là ? Était-ce une alliée ? Une ennemie ? Il la regardait avec inquiétude, il fallait qu'elle aille derrière. C'était les ordres, les gêneurs devaient être envoyés derrière pour être "accueillis".

Il hocha la tête en pointant la porte. Elle lui fit un grand sourire et appela monsieur Kovaks.

Lorsqu'elle passa la porte, elle tourna la tête vers sa droite et découvrit deux enfants en tenues de S.S., leurs brassards rouge agressant l'œil autant que le cœur. L'un d'eux pointait déjà sur elle une mitrailleuse de la seconde guerre mondiale munie d'un silencieux anachronique. La voix du réceptionniste retentit.

- < Elle est seule ! >

Et immédiatement l'index du jeune garçon armé se rétracta. La gâchette s'enfonça. Les ressorts et les tiges métalliques s'actionnèrent dans le corps de la mitraillette. Le percuteur frappa la munition qui attendait son heure dans le canon. Le projectile glissa dans une impressionnante détonation le long du tube de métal, jaillissant dans une gerbe jaunâtre enrobée de fumée. Il parcourut la distance qui séparait l'enfant embrigadé de sa victime jusqu'à transpercer son vêtement, s'enfoncer dans sa chair et perforer son estomac avant de ressortir pour se ficher dans un mur. Une autre balle perfora les intestins, puis de nouveau dans le ventre, le poumon droit, le cœur, la gorge et une partie du crâne. Le corps sans vie fut projeté par la violence contre une porte et s'effondra.

L'odeur de poudre était tenace. Le deuxième enfant accourut vers la porte avec des produits d'entretien pour effacer les traces de sang, les deux autres faisaient glisser le cadavre hors de vue de la réception.

Dans son sous-sol, Degaton achève un dernier coup de poing dans le visage de son adversaire qui, étrangement, ne tente rien et s'évanouit même. Sans doute croyait-il que ses alliées et ses amis viendraient le sauver, songea le nazi en se massant le poing. Mais aujourd'hui, il n'y aurait rien de tout cela.

Les bruits de la mitrailleuse retentirent alors.

***

Du haut de son promontoire, l'oeil vitreux de Degaton observe le ciel qui s'ouvre. D'immenses failles béantes éventrent les cieux. De cette matinée qui avait étalé ses couleurs pastels dans le ciel ne restait plus qu'une soupe bouillonnante et rougeâtre où le carmin défiait l'écarlate dans une guerre infernale.

De larges météores en fusion traversaient ainsi le paysage et s'écrasaient sur le sol. Les armées américaine et britannique fondaient littéralement sous ce déluge. L'Allemagne envahie brûlait, les civils hurlaient et courraient, priaient pour le salut de leurs âmes.

La lave céleste se déversait sans pitié. Le sol tremblait, craquait. Les rues s'élevaient tandis que les immeubles et les maisons s'affaissaient. Les drapeaux en flamme s'abattaient sur la soldatesque qui fuyait en vain. Les chars se liquéfiaient, les armes explosaient.

De puissants volcans s'élevaient tandis que le ciel se zébrait de la colère des Dieux Nordiques.

Bientôt les puissants crocs de Fenrir vinrent à s'abattre et la Terre implosa...

Degaton ouvrit les yeux. 1943. Le monde était encore debout mais son rêve de fin des temps allait se prophétiser, encore et encore. Il allait pouvoir observer droit dans les yeux la mort de ses ennemis. La fin de tout.

Il glissa deux mains derrière sa tête, son regard fou fixait le plafond et eut le sourire de celui qui a réussi...

***

De la démarche chaloupée de l'officier sous l'effet de l'alcool, son appareil de téléportation à la main, il grimpait les marches qui le menaient jusqu'au couloir où trois de ses recrues tâchaient de réparer leur erreur.

- < Au rapport ! > grogna-t-il.

- < Avons procédé à l'élimination d'une menace >, déclara celui à la mitraillette fumante.

- < Une menace ? Une quadragénaire des années 50 ?! > s'emporta le colonel en lui infligeant une gifle phénoménale.

Il lui arracha son arme des mains.

- < A quoi donc peuvent bien vous servir vos couteaux ?! Avez-vous la moindre idée de ce que votre bordel a pu faire ? Cette arme n'était là que pour des cas d'urgence !!! >

Sa voix marquée par l'alcool fouettait littéralement le visage de poupons de ses jeunesses à l'esprit martyrisés qui baissaient la tête comme des enfants coupables.

- < De telles erreurs peuvent coûter la victoire ! Est-ce cela que vous voulez ?! La défaite de votre Führer ?! >

Les yeux se relevèrent, blessés. Ils ne pouvaient imaginer faire du tort à leur guide. Cette simple idée fit naître des larmes chez le plus jeune.

- < Vous allez maintenant nettoyer vos erreurs et reprendre vos postes ! Et à la prochaine merde de ce type, je vous réexpédie directement en Allemagne pour que vous expliquiez à vos instructeurs les raisons de votre incompétence ! C'est clair ?! >

Les enfants firent claquer bottes et chaussures en levant le bras droit accompagné du salut glacé d'un temps passé.

Puis chacun reprit son activité.

Degaton souleva de nouveau sa bouteille qu'il vida avant de la jeter plus loin. Son imperméable à moitié ouvert révélait les couleurs de son uniforme frappé par un "D" rouge vif.

Allez, songea-t-il. Il était l'heure de réveiller Pratt et de le désintégrer...

Il saisit la porte des escaliers et commença à les descendre.

En bas, la pièce, remplit de quatre enfants armés qui surveillaient la silhouettes meurtries de l'un des plus éminents membres de la J.S.A. En bas, le début de la fin.

Dans très exactement 13 minutes, Pratt allait être téléporté en petits morceaux dans le Time-Stream et la machine infernale se lancerait.

***

- Bonsoir Hourman... lança la voix fatiguée de Degaton.

Un coup de couteau fit plier le justicier qui poussa un cri étouffé. La lame du jeune garçon qui l'avait contourné sortit de sa chair accompagnée d'un ruissellement de sang. Le nom de Degaton fut sifflé entre des dents ensanglantées, arrachant un ricanement vaporeux en guise de réponse.

Les yeux du tyran étaient cernés, comme marqués par les crimes qui se succédaient depuis son arrivée dans cette époque maudite. Il fit quelque pas à l'intérieur de l'appartement minable de son adversaire. Alors c'était cela l'avenir pour lequel ces imbéciles s'étaient tant battus ? Une décoration de seconde main déversée par les "bienfaits" d'une société de consommation qui s'abîmait dans la contemplation béate de magazines et de prospectus ?

Il voulut rire mais seul montait l'écœurement. Voir ces tapis sans inspiration, ces tableaux et les photographies de ses ennemis souriant était un spectacle répugnant. La seconde guerre mondiale... pensa-t-il en saisissant un cadre photo. Une autre époque. Comme elle lui manquait. Tout était plus chatoyant, plus heureux, plus chaleureux. Tout était possible en ce temps. Tout était préférable à cet avenir de boîte de conserve... C'était... une boule montait de son estomac... Tout ça était...

Il se plia et vomit le contenu de son estomac brûlé sur le canapé. Son œsophage sembla traversé par une centaines de lames de rasoir et les convulsions de son estomac lui arrachèrent des larmes. Il lâcha la photographie directement dans sa régurgitation bileuse.

Degaton s'essuya d'un revers de sa manche et se tourna vers l'ex, futur et ex-futur Hourman.

- Le temps réclame son dû, lança-t-il.

L'appareil fut appliqué sur la poitrine du justicier qui tentait de se débattre et il se dispersa...

***

Le Time Stream était perturbé, entre ce qui devait être, les interventions de Degaton et celles de RIP Hunter. Les années 45, 46, 47, 48 se réécrivaient lentement ou, pour être plus précis s'effaçaient et les répercussions provoquaient tant de flux et de reflux dans l'immense couloir coloré qu'il aurait été bien impossible à quiconque de calculer les effets collatéraux et monstrueux qui se produisaient. Une chose était sur, la Terre glissait vers sa mort.

Une certaine navette de Krypton ne trouverait jamais la planète qui devait devenir son nouveau berceau. Des justiciers ne naîtraient jamais. La plus sombre des Nuits n'auraient jamais lieue... Les Green Lantern n'auraient jamais d'humain capable d'affronter Sinestro...

49, 50, 51...

L'univers allait connaître un chamboulement dévastateur.

***

Chaque marche que descendait Degaton répercutait un son semblable au glas...

***

Un homme essoufflé apparaît au détour d'une ruelle. Un passant s'inquiète, s'approche et découvre son brassard au bras. Son mouvement de recul ne lui permet pas d'éviter le violent coup de crosse d'une mitrailleuse de 1945 qui l'étourdit tout à fait.

Plus loin, une scène de crime. Du sang coule sur la chaussée tandis que l'homme avance...
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Re: Downloading... Ragnarök ? ft Ray Palmer & Per Degaton Ven 31 Jan 2020 - 1:51

Downloading… Ragnarök ?
Ft. Ray Palmer & Per Degaton


Ray Palmer est décidément quelqu'un de réservé, de silencieux même. Il ne répond pas toujours lorsqu'on lui parle et choisit avec précision les mots qu'il emploie. S'en est presque artistique.
Mais pour une fois, il répond. Il se positionne. Et il prend les choses en main.

Si Rip est le spécialiste du temps, il n'est pas celui de l'infiltration. Et c'est là, l'un des nombreux talents de Ray Palmer dit Atom.

Le héros scientifique dans son armure technologique se met à rapetisser jusqu'à n'être quasiment plus visible du voyageur temporel. Pas plus grand qu'une larve de sauterelle, il s'envole en direction de la porte et s'infiltre alors, passant par la serrure.


« Gardez cette fréquence Palmer. Je vais faire un tour des environs et je me tiens prêt à vous rejoindre. Pas d'imprudence ! »

Sans réponse de son acolyte, le héros temporel s'approche doucement du vieil hôtel routier. Le Golden Pine. Un vieux cagibi défraîchit, vêtu d'un entier bardage blanc d'où la peinture s'écaille. La porte d'entrée en verre glacé affiche un panneau "complet" des plus austères. Le peu de voitures présentes sur le parking semblent indiquer le contraire pourtant. Ne s'approchant jamais de l'entrée pour ne pas être vu, Rip contourne prudemment le bâtiment et le prend sur le flanc. Le lieu semble désert. On ne voit personne aux fenêtres. Aucun mouvement particulier. Les poubelles s'entassent derrière. Tout est calme. Et puis, une fenêtre ouverte au premier étage. Un bruit de radio qui grésille. Et au lointain, une douche qui coule. Ininterrompue.

« Vous trouvez quelque chose Ray ? » dit Rip en restant focalisé sur la fenêtre ouverte.

Ce premier appel reste sans réponse. Habituel de la part du célèbre homme rapetissant.


« Palmer ? Vous me recevez ? Vous avez trouvé quelque chose ? » reprend Hunter en se tournant dos au bâtiment et s'éloignant d'un pas.

Le deuxième appel reste stérile lui aussi. Ce qui semble moins correspondre à la politesse du scientifique.


« Palmer ? J'ai besoin de savoir si vous pouvez m'entendre ? ... » répète Rip, d'un ton qui tire sur l'inquiétude. « Bordel, Ray ! »

Mais cette dernière sommation à répondre reste sans retour. Silence complet. Rien sur les ondes. Seul le bruit blanc des micros essayant d'entrer en communication. Rien.

« Palmer. Je vous avais pourtant mentionné de ne prendre aucun risque... » maugrée le maître du temps, tentant de soulager son inquiétude par l'ironie comme à l'accoutumée.

Fixant de nouveau la fenêtre ouverte, Rip sait qu'il soit agir.
Le héros s'agrippe alors à la gouttière et se met à y grimper doucement. Sans être un acrobate expert, l'exercice se révèle plutôt facile et sans encombre. Le capitaine Hunter parvient donc à atteindre la fenêtre et jette un coup d'oeil rapide pour s'assurer qu'elle est accessible. La pièce baigne dans une quasi obscurité, faiblement éclairé par la lueur de l'aurore. La chambre est simple, avec un lit double et un buffet imitant pâlement l'acajou. Sur celui-ci se trouve une radio d'époque qui entonne un classique d'Elvis entrecoupé de grésillements. Sur le lit, les reliefs des draps trahissent la présence d'une personne allongée. Assoupis certainement. Plus loin dans la chambre, la bruit de l'eau abondante qui coule. Une personne qui prend sa douche.
D'un petit bond, Rip accède à l'intérieur et atterrit dans une flaque d'eau froide. Un centimètre d'eau tout au plus, s'étend largement sur le parquet de la pièce. La flaque semble provenir de la salle de bain.
Discrètement, Rip s'approche de la personne assoupie. A hauteur du buste de cette silhouette alliée, le linge blanc se voit marqué d'une large tâche rouge humide. Un corps sous un linceul.
Dans un coin, des valises éventrées et des habits qui trempent dans la flaque glacée.
S'approchant silencieusement de la salle de bain, Hunter pouce doucement la porte du bout des doigts. Dans la douche, une femme assise, nue, criblée de plomb. Et des impacts de balles dans le carrelage ruisselant rouge derrière elle. Le sang de la pauvre femme coagulé dans le siphon provoquant l'inondation. Le voyageur referme la porte doucement.


« Ray. J'ai deux morts ici. Répondez moi si vous ne voulez pas être le troisième. »

Après tout, c'est une chose impossible. Non, Rip refuse d'y croire. Ray Palmer ne peut pas être mort lui aussi. Non, il y a une excellente raison à son silence. Mais pas celle là. Non, Ray est en vie, c'est certain.

Perturbé, mais non abattu, Rip Hunter agrippe sa montre une nouvelle fois s'adressant à un autre d'interlocuteur.


« Gideon. La situation se dégrade ici. J'ai deux mort sur les bras. Et j'ai perdu le contact avec Atom depuis un moment. » dit-il à voix basse.

« Les signes vitaux du professeur Palmer sont stables, capitaine. J'ai un aperçu assez complet de son état grâce à l'interface de son armure. Monsieur Palmer m'a donné temporairement les accès à ces données pour calibrer son time-pack. Rien d'anormal donc, excepté une légère hausse de son taux de tyrosine. Cela peut indiquer un état de stress ou de peur. »

« Pourvu qu'il ne vous soit rien arrivé Ray.» rétorque Hunter rapidement.

« Rip, je dois vous avertir... » reprend l'IA d'une voix hésitante.

Hunter reste silencieux, prêt à encaisser une nouvelle vague de désespoir.
Soudain, des bruits de pas se font entendre dans le couloir. Des bruits de pas lents et réguliers. Des bottes qui claquent sur le parquet dans une symphonie sépulcrale.

Indiquant à l'IA de faire silence, Rip s'immobilise.
Les sens du voyageur du temps se mettent en alerte.
Il sent le danger.
Il est presque sûr maintenant.

Et il lui vient une idée.



...

Dans le couloir, un des jeunes gamins portant la tenue intégrale du parfait petit nazi marche au pas. Il fait des rondes à l'étage, seul, alors que ls autres se partagent le rez-de-chaussée et le sous-sol. Le jeune garçon n'a pas plus de quinze ans, assurément. Le jeun aryen porte, comme nombre des siens, le cheveux bien blond et lisse. Il arbore une coupe bien rasée comme les singes du projet chaos. Des tâches de rousseur au coin du nez. Un gosse. Il aurait même pu être un sur gamin si on ne lui avait pas bourré la tête d'idéologies suprémacistes nauséabondes.

Soudain, la petite radio de la chambre 4 se met à vibrer, puis à changer de fréquence. La musique change brusquement. Une première fois. Le jeune allemand dans le couloir est perturbé. Il se tourne avec surprise vers la porte close, arme au poing. Il écoute, attentif.
La musique change encore, dans un grésillement lourd. Un deuxième fois. Cette fois c'est trop. Le jeune blond ouvre alors la porte avec fracas. La chambre au parquet imbibé d'eau. Personne ne s'y trouve. La douche coule toujours dans la salle de bain et le bruit de la radio semble provenir de là à présent. Le jeune garçon avance, à pas feutré, libérant de petites ondées dans la flaque au sol. Arme à la main, il ouvre d'un coup de pieds la porte de la salle de bain et braque son couteau. Rien. La femme morte. La radio qui déraille. Rien.



...

Le jeune soldat hitlérien s'avance dans la chambre. Il se tourne vers la salle de bain et va ouvrir la porte d'un coup de pieds, couteau à la main.

Derrière la porte d'entrée, Rip Hunter est caché. Au dernier moment, il fond sur le gamin et lui colle un pain mémorable. L'enfant tombe inconscient directement, s'écrasant sur le sol dans un bruit sourd. KO technique.
D'ordinaire, Rip aurait eu des remords à cela. Mais ce gamin n'est pas comme les autres. C'est un tueur. Un enfant soldat à la solde de l'Oberst Degaton. Voilà qui était confirmé. C'était bien lui le responsable.


« Gideon, je confirme que Degaton est bien derrière tout ça. Je viens d'assommer une version nazi de Goonies. Tu t'apprêtais à me dire quelque chose ? »

« Oui Rip... J'ai deux mauvaises nouvelles... et Degaton y est très certainement lié.» déclare la jeune femme artificielle. « Depuis notre départ, le flux temporel a déjà beaucoup changé. Les années d'après guerre ont été réécrites et la réalité que nous connaissons disparait à vu d'oeil. Les héros de la JSA sont attaqué les uns après les autres, Rip. J'ai déjà trois signalements en plus d'Al Pratt. »

« Qui ? » lâche le voyageur temporel, pris entre la colère et le désespoir.

« Docteur Mid-Nite, Hourman et Wildcat. Tous disparu entre le 13 et le 15 février 1956. Avec ces disparitions successives, les probabilités d'une fin du monde en avril 1956 sont passées à 73%. »

Rip Hunter accuse le choc. La situation est encore plus merdique qu'il le croyait. La société de justice est entrain de disparaitre. Et sans eux personnes n'arrêtera la Ragnarök qui détruira le monde éternellement.

Le maître du temps se trouve paralyser par le doute. Le monde est au devant d'une crise inédite. Il court à sa perte. Le time stream est boulversé et l'histoire se réécrit. Si la modification atteint 1956, alors la réalité sera brisée et Fenrir pourra déchirer la terre de ces crocs, conduisant à l'apocalypse.

Les membres de la société de justice attaqué.
Ray Palmer disparu.
Degaton et ses sbires qui détiennent probablement Albert Pratt.
Rien n'est de bon augure.

Rip se sent bien seul. Et même avec ces petits voyages, même avec ces artefacts technologiques, il ne pourra pas tous les sauver. Pas tout seul...

Le voyageur temporel appuie alors sur sa montre à plusieurs reprises et en regardant l'appareil, il enregistre un message.


"Ici Rip Hunter. J'ai besoin d'aide !" annonce gravement le time traveler. "Le flux temporel est en danger. La société de justice est sur le point de disparaitre. Et sans elle, le Ragnarök sera perdu et sonnera la fin du monde que nous chérissons... Degaton est derrière tout ça ! Al Pratt a été enlevé. Docteur Mid-Nite, Hourman et Wildcat ont également disparu du flux dans les jours qui suivent. Je ne peux y arriver seul. J'ai besoin de vous !"

Rip rappuie sur la montre pour envoyer le message et éponge son front avec son chapeau avant de le lancer par terre. Il retire également son trench-coat beige et se retrouve alors simplement en chemise avec son holster visible. Il cherche une seconde dans une de ss poches et tire une pastille de langage universel qu'il pose sur sa langue.

Il sort de la chambre, arrive dans le couloir et descend l'escalier sans plus se soucier du bruit qu'il fait, les mains en l'air. En bas des marches, deux gamins l'attendent avec un fusil mitrailleur braqué sur lui.


"Je m'appelle Rip Hunter. Je désire parler à votre Oberst Degaton." annonce le voyageur temporel dans un allemand impeccable.

Il descend les marches tout doucement.

Les gamins répondent négativement et pointent leurs armes sur lui.


" Vous feriez une grave erreur cher enfants. J'ai fait suffisamment de tord à votre chef pour qu'il désire me tuer de ces mains. Si vous l'en privez, je ne donne pas cher de vous. Conduisez-moi à lui !"

Les gamins réfléchissent un moment, puis acquiescent. Ils encadrent Rip, le tenant bien en joue et l'emmène au sous-sol.

En bas, l'atmosphère est pesante.
Comme si l'air se charge de particules quantiques en prévision d'une altérité quantique d'ouverture d'un vortex spatio-temporel. Soit la création d'une aberration temporelle à venir. Une déchirure du continuum. Qui se manifeste avant même d'exister.
Ou peut être juste que la pièce est mal aérée.

Rip avance dans le noir, guidé par les deux gamins, jusqu'à arriver dans une vaste salle sous éclairée. En son centre, ligoté sur un chaise de métal, Al Pratt.

Il est en vie.
Sanguinolent, à moitié conscient et visiblement drogué.
Mais vivant.

D'autres enfants soldats se trouvent ici et entourent le prisonnier. Ils arrêtent la progression du héros en le menaçant.

Puis, sortant de l'ombre, Degaton apparait enfin.


"Per Degaton... J'ai senti votre odeur méphitique dès que je suis rentré dans cet hôtel." commence Rip " Votre plan absurde est à l'image de votre esprit malade. Vous êtes prêt à détruire le monde, pour vous prouvez que vous avez la moindre valeur ? Pourquoi ?"

Rip prend le temps de respirer entre ces phrases.

" Votre plan était sur le point de se réaliser colonel. Vous aviez tout préparé ; l'anéantissement des membres de la JSA et tout ça conduisant inévitablement à la fin du monde avec le Ragnarök. Mais sachez une chose. Cela n'arrivera pas. Ni aujourd'hui, ni jamais."

Hunter affronte du regard son ennemi, affichant sa pleine confiance.

" Non cela n'arrivera pas. Car cette fois-ci, je ne suis pas seul."

Au même moment, la montre de Rip sonne et lance une communication multiple.


...

New York. 15 février 1956.

Dans un appartement cosy, Rex Tyler prend une tasse de thé en lisant un journal près de la fenêtre. Cette fin d'après-midi pluvieuse est des plus déprimante.

Le bruit de la sonnette d'entrée retentit et le héros en civil se lève pour aller ouvrir.
Sans regarder par le judas, il entrouvre la porte et tombe nez-à-nez avec Degaton.
Celui-ci s'apprête à lui mettre un coup de couteau, quand surgit une tornade jaune qui le percute à pleine vitesse. Le choc supraluminique envoi valser le super-vilain loin dans le couloir de l'étage et il s'écrase contre un mur d'un appartement voisin.



" L'équipe de sauvetage est là Rip. Hourman est en sécurité. Je m'occupe de Degaton. "


...

New York. 14 février 1956.

Dans une ruelle sombre de la grande pomme, un homme costumé avance. Docteur Mid-Nite.
Il marche en direction d'un autre homme qui lui fait face. Per Degaton.


" Je ne suis pas un combattant Degaton, mais je ne te faciliterai pas la tâche. Viens m'affronter. "

Et avant que Degaton viennent terrasser le célèbre médecin de la société de justice, une boule de feu traverse ciel et vient s'écraser aux pieds du tyran extratemporel.

Une torche humaine flottant dans les airs et projetant deux grandes gerbes de flammes par les mains illumine la nuit avant de se poser au sol entre Degaton et sa cible.



" Firestorm au rapport. Mid-Nite est sauf. Degaton, tu ferais mieux de courir !"


...

Gotham. 15 février 1956.

Dans un hangar de la basse ville de Gotham, le son des coups dans le sable résonne.
La salle de boxe est vide ce matin là.
Ted Grant s'entraine seul, comme à l'accoutumée. Il enchaine les coups dans un sac éreintée par l'âge et l'usure.

La porte du club s'ouvre laissant un filet d'air froid pénétré et venir lécher les mollets du boxeur.
Sans même se retourner, Wildcat informe le visiteur que la salle est fermée aujourd'hui, qu'il faut repasser un autre jour.
L'homme qui est entrée porte un uniforme noir intégrale et un brassard rouge au bras. Il arbore un écarlate sur le buste, initiale de son funeste pseudonyme de détraqué. Degaton, le tueur intemporel.

Il éclate de rire et sans sommation, il sort un luger de sa poche et tire plusieurs balle sur le héros.

Une verrière du plafond éclate en milliers d'éclats de verre et une ombre se place juste sur la trajectoire.



" Je m'occupe de Wildcat. Et du petit nazi de service. "


...

Dans la cave de l'hôtel Golden Pine, Rip reçoit les communications directes de ses amis, tous parvenus à remonter le temps pour empêcher les assassinats des membres de la JSA.

Dans un coin de la salle, un portail d'écumes bleutées se matérialise. Un homme tout d'or vêtu en sort avec panache.



" Les renforts sont là, Capitaine. Tout est sous contrôle !"


Codage par Libella (Graphiorum) et par Orange (CSS-Actif)


HRP:
Ray Palmer
Super-Héros
Ray Palmer
Super-Héros
Inscription : 21/11/2015
Messages : 4012
DC : Superman - Bruce Wayne.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Justice Academy
Team Atom
Downloading... Ragnarök ? ft Ray Palmer & Per Degaton 386562Rien
Re: Downloading... Ragnarök ? ft Ray Palmer & Per Degaton Dim 2 Fév 2020 - 15:16

Ray Palmer ne donne plus de signe de vie, en effet. Et Rip Hunter considère qu'il a disparu.
Il n'a pas tort.

Le Micro-Héros se trouve bien dans le couloir de l'hôtel, cependant. Il est bien là où il devrait être – où il avait annoncé qu'il serait.
Mais.
Mais il n'est pas visible. Et il n'a aucune possibilité de changer cela, hélas.

Atom est minuscule ; encore plus que d'habitude.
Littéralement microscopique.
Et le scientifique n'arrive pas à se reprendre, encore.


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Ray n'utilise plus sa ceinture en étoile naine blanche depuis des années, car son ADN a été modifié par les utilisations pour en faire un Métahumain. Il peut lui-même changer de taille et modifier sa masse.
Hélas. Hélas, il ne maîtrise plus rien, ici.

Alors qu'il envisageait de poursuivre les investigations, Palmer s'est soudain retrouvé à... rapetisser.
Encore. Et encore. Et encore.
En ignorant pourquoi.
Et en parvenant juste à bloquer la dynamique, alors que les formes autour de lui changeaient ; alors qu'il est désormais dans le territoire des atomes, et non plus des choses.

Le Micro-Héros erre, depuis.
En essayant de ne pas perdre la tête. En tentant de ne pas pénétrer dans une zone où ses atomes pourraient exploser avec d'autres.
En luttant pour revenir, aussi.

Ray se bat, oui ; il se bat contre lui-même, en forçant son corps à agir – à grandir.
Ça ne fonctionne pas, là. Pas encore.
Mais ça va venir.

Il refuse de laisser Rip Hunter seul. Il refuse d'abandonner un camarade ; et de ne pas sauver Al Pratt.
Son prédécesseur l'a inspiré – il ne peut pas le laisser tomber.
Pas ici. Pas maintenant. Jamais !


(HJ/ Merci de votre gentillesse par rapport à mes difficultés actuelles. J'essaye de reprendre le RP, mais ça m'est difficile ; je préfère m'organiser pour ne bloquer personne.
Ray a bien disparu, parce qu'il a soudain rapetissé à une taille minuscule. Il tente de revenir, mais n'y arrive pas encore. Je vous rejoins d'ici quelques tours, quand ça ira mieux. /HJ)
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Re: Downloading... Ragnarök ? ft Ray Palmer & Per Degaton Jeu 6 Fév 2020 - 8:17

[HRP]
Pas de soucis Atom, il y aura toujours du nazi à tabasser pour le bien du monde à ton retour Wink
[/HRP]

L'année 1952 brûla.

Jadis Rip n'aurait pas même pu achever son discours plein d'insultes, bravades et autres effets de manches très à propos, mais c'était une éternité plus tôt... Degaton, quittant les ombres des lieux pendant quelques instants écouta patiemment son ennemi jusqu'à ce qu'il lance un appel. Le tyran soupira. Affronter un voyageur chevronné comme Hunter n'était jamais une sinécure, mais les deux se connaissaient de longue date, Per actuellement sans doute d'avantage que le jeune et fringuant aventurier qui se tenait face à lui. Tout ceci était au diapason du disque rayé qui lui servait de vie.

- Rip Hunter... Que d'injures... soupira Degaton d'un air profondément navré, et pourtant, je ne puis que vous féliciter de votre victoire Rip ! Bravo !

L'homme étendit les bras pour saluer l'évènement. De cette étrange posture de père qui retrouve un fils trop longtemps parti. Booster Gold apparut derrière eux et lança sa réplique. Tout était sous contrôle. En effet...

- Vous avez gagné ! Vous et tous les vôtres ! lança-t-il en élevant progressivement la voix, allumant dans ses yeux éthyliques une lueur de folie désespérée. Vous venez récolter les fruits de vos victoires successives et de vos réussites ! Cet esprit malade, méphitique ou peu importe à dire vrai :
c'est votre grand prix ! Votre ultime récompense ! Le dernier cadeau d'une vie !


Les deux gants rouges de Degaton vont et viennent, se levant et s'abaissant dans un balais sans chorégraphe, accompagnant ses paroles insensées qui inondent les lieux de leur puissance.

- OUI RIP ! Vos engeances reçoivent leurs lauriers ! A me persécuter jusqu'au désespoir vous deviez bien vous attendre à un retour de flamme ! Eh bien le voici Rip ! Le voici dans toute sa splendeur !

" Regardez bien ce monde car il ne sera bientôt qu'un lointain souvenir pour vous ! Votre avenir se consumera dans un brasier éternel ! J'illuminerai bientôt les siècle en embrasant cette Terre minable et tous les justiciers qui y ont pullulé ! J'abîmerai l'éternité dans des souffrances sans fin, je soumettrai l'univers à une torture cosmique jamais égalée ! L'accomplissement de votre vie, de vos objectifs, de vos minables tentatives de maintenir une cohérence dans cet océan d'improbabilité est ici !


Le tyran marqua une pause dans sa logorrhée inepte et rageuse, presque essoufflé tellement il expectorait ses imprécations. Ainsi se brisait devant les yeux de tous ces témoins l'esprit d'un homme pétri d'une éternité d'échecs et de regrets. Brisé, vaincu, tourmenté par son égo agonisant, noyé dans ses désillusions, ses rêves vertigineux abîmés sur l'ombre de son passé sans cesse réécrit, modifié, trafiqué pour ne plus rien représenter qu'un long fil ininterrompu de malheurs et de combats... Ce n'était pas le conquérant, le stratège, le pillard temporel, le monstre de cruauté qui parlait, mais quelque chose en lui, comme la quintessence d'un désespoir monstrueux et terrible qui l'avait rongé et qui le possédait tout à fait. Degaton sombrait et avec lui le Monde.

- Sous contrôle ? s'esclaffa ensuite Degaton en se tournant vers Booster Gold, comme si la réplique du justicier avait mit un temps infini à l'atteindre. Ne me fais pas rire guignol grandiloquent, tu seras bientôt un vieux souvenir carbonisé par les Dieux Nordiques. Vous pensiez réellement que j'allais jouer ma dernière partie d'échecs en un seul coup gagnant ? Tu as ouvert la partie Rip... à mon tour de répliquer... Acceptes ce modeste Gambit...

Puis, d'un geste incompréhensible, Per sortit son arme à feu de son holster et se tira une balle dans la tête. Ses troupes alentours émirent un cri de surprise et le corps sans vie du voyageur temporel s'effondra sur le béton poussiéreux des lieux.

Toutes les incarnations de cette version de Degaton auraient dès lors dû disparaître, mais il n'en fut rien. Tous les équipiers de Rip se retrouvaient face à un ennemi toujours tangible. La vérité glaçante était que chaque membre de la J.S.A était patiemment assassiné par une incarnation différent de Degaton, un plan recouvrant, pour le tyran, plus d'une centaine d'année mais qui, pour chacun de ses ennemis ne formaient qu'une chaine de quelques jours, la seule manière pour Per de s'assurer que l'échec d'un assassinat n'empêche pas tous les autres... Le projet d'un psychopathe qui avait travaillé sans relâche.

***

En 1943, Degaton se réveilla dans la détonation d'un coup de feu. Il s'habilla, marcha d'un pas sûr, n'écouta pas Zee, lui tira une balle dans la tête et grimpa directement dans la machine temporelle. Un levier, trois boutons...

Aussitôt, le voici en 1939...

***

Dans les décombres d'un mur percuté de plein fouet, Per Degaton se relève péniblement. Le choc avec le speedster aurait dû lui être fatal, ou, à défaut, le neutraliser définitivement. L'uniforme noir se souleva dans la poussière de bois et de ciment, laissant autour de lui de sinistres volutes marmoréennes. Le crissement des bottes du criminel étaient désagréables, mais la plus terrible découverte fut l'image fugace d'une tenue cybernétique sous son manteau déchiré.

- Armure bionique du XXXIIème siècle, expliqua-t-il froidement tandis que le contenu de son estomac cherchait à le quitter. Spécialement prévue pour affronter des méta-humains hors de contrôle...

La main droite de Degaton se mit à briller avant de projeter un faisceau d'énergie, non pas sur le justicier qui venait de débouler, mais sa cible de la J.S.A. La mission importait plus que ce jouvenceau, il ne serait éliminé que s'il insistait trop...

Et le Ragnarök n'attendait pas !

***

Firestorm fit reculer Degaton de quelques pas. Un vent mauvais fit claquer le manteau du nazi dont le visage ne cachait pas la désagréable surprise.

- Je n'ai pas le temps de jouer... < Albrecht! Débarrassez-moi de ça. >*

Aussitôt, la nuit tremble. Traversant le ciel à une vitesse atteinte grâce aux expérimentations dont il est l'aboutissement, le terrifiant Captain Nazi débarque. Sa cape claque comme un coup de fouet, ses bottes renvoient un son de fin du monde et ses épaulettes d'un autre âge reflètent l'astre lunaire dans ce qu'il a de plus odieux.

Ses gants se ferment et ses phalanges renvoient des craquements lugubres. Découvrant la couleur de peau de son ennemi, son visage se renfrogne. Encore un sous-être à renvoyer à sa condition.

- < A genoux esclave ! > lui lance-t-il avant de se projeter à super-vitesse contre lui.

De son côté, Degaton se tourne vers Mid-Nite et sort son arme blanche, un long couteau dont la garde formait un "D" sinistre.

- Ce n'est pas la première fois mais certainement la dernière que j'accomplirai ton éviscération, lança-t-il à son adversaire.

***

Dans la salle de boxe que la poudre avait parfumé, un silence de glace retentissait. Degaton, face à Elementar Man s'était comme figé. Sa cible était encore en vie et semblait aussi étonnée que son assassin.

- Il y a trop en jeu pour que je vous laisse en travers de mon chemin, cracha Per.

Il lâcha son arme et sortit de sa veste un étrange objet, une dague plus précisément, mais gravée d'innombrables symboles cabalistiques.

- Tous les coups sont permis et toutes les réserves du troisième Reich m'ont été ouvertes... surtout celles rapportées par les Afrika Korps...

La lame se mit à briller tandis que les yeux de Degaton viraient au noir complet. Les ombres des lieux se mirent à se déplacer et à prendre corps. Elle formèrent d'abord des silhouettes de chacals que ne renierait pas Anubis avant de se relever et devenir d'autres Degaton. Au total huit nouveaux combattants entraient dans la danse. Tous s'observèrent et éclatèrent de rire.

Cinq se lancèrent sur Elementar Man, et les trois autres sur Wildcat.

***

La porte du sous-sol où se trouvaient Rip et Booster s'ouvrit de nouveau. Du haut des escaliers retentit l'ignoble voix de leur adversaire dont le cadavre refroidissait devant eux.

- Vous n'êtes que des enfants qui ne comprennent pas la moitié du Flux Temporel... J'ai affronté des Rip plus solides et plus compétents, même tes derniers élèves valaient mieux que cela... Maintenant, je vais vous donner une leçon que vous n'oublierez jamais...

Une grenade de la seconde guerre mondiale dévala les escaliers. Toutes les troupes présentes d'enfant paniquèrent tandis que la porte se refermait.

Le "nouveau" colonel jouait ses dernières forces dans cette bataille à l'enjeu si extraordinaire, qu'importait les victimes, elles n'auraient bientôt même plus l'occasion de naître...

L'année 1952 se matérialisa avant de bruler de nouveau... puis se rematérialisa. Le TimeStream n'était plus qu'une tempête impossible à traverser.

* En allemand.

[HRP]
Allez, j'ai rééquilibré le jeu pour que votre victoire soit plus éclatante encore !
[/HRP]
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Re: Downloading... Ragnarök ? ft Ray Palmer & Per Degaton Ven 7 Fév 2020 - 1:15

Jusqu'alors, Rip se trouvait dans une posture des plus sinistres.
Isolé. Seul. Sans nouvelle de son partenaire.
Dans la cave obscure et lugubre d'une hôtel ancien, humant à la moisissure et au sang séché.
Captif. Prisonnier.
Sous le contrôle impérial d'une bande d'enfants assassins endoctrinés et d'un ennemi séculaire.
Le flux temporel s'emballant pour une version parmi les pires.
L'histoire se dirigeant sûrement vers le bord d'un précipice. Celui de la fin du monde.

Et puis vint le flamboyant Booster Gold.
Passant un portail transdimentionnel, il fit une apparition subreptice et raviva la foi du maître du temps. Une étincelle profonde de courage et de détermination qui réchauffa le coeur et le corps de Rip Hunter pour faire face au terrible tyran.

Dans son monologue interminable, Per Degaton se montre une fois de plus sous son visage le plus sombre. Il est terrifiant. Dans son habit d'ébène et de pourpre. Théâtral. Messianique. Le vil colonel scande avec un odieux charisme des mots creux en agitant ses bras dans les airs, tel un marionnettiste qui manipulerait ses pantins de bois et de chiffon.

Sous de fausses politesses et des compliments ironiques, le furieux Degaton vocifére sur les deux voyageurs temporels pour affirmer sa vision. Il cherche un public. Pour l'écouter. Pour le comprendre. Car il tient à se faire passer pour le juste, l'opprimer. Mais il ne faut pas s'y laisser prendre.

Per Degaton est un dangereux personnage. Dénué d'amour, de sentiment et d'empathie. Avide de pouvoir et de contrôle. Il est prêt à tout pour anéantir ce qui est bon et juste, au profit de son seul avantage.

Rip écoute attentivement ce que lui dit son adversaire. Il ne bouge pas. Piégé entre le colonel nazi et les enfants armés. Heureusement, l'arrivée de son nouvel allié donne une nouvelle configuration à la salle avec un Degaton prit en tenaille, ce qui équilibre la balance.


« Degaton... manifestement, vous avez un talent pour la comédie classique... » lance Rip. « Mais seuls des gamins endoctrinés au berceau seront assez crédules pour ce spectacle que vous offrez ! Vous êtes un dangereux criminel, pas une victime...»

Comment pouvait-il seulement utiliser cette carte ?
Se sentait-il véritablement persécuté, opprimé, par le monde qui l'entour ?
Son esprit était-il à ce point ébranlé par ses lésions cérébrales ? son cerveau corrompu, comme un ordinateur piraté, par ses voyages temporels ?

Alors qu'ils écoutent le tyran temporel, les deux voyageurs temporels parviennent à se rejoindre. Pas à pas, ils finissent par être côte à côte.
Au moment où ils se retrouvent, Carter attrape l'épaule de Rip en lui lançant un petit hochement de tête interrogateur. Une manière de lui demander si tout va bien.

Puis, la situation s'accélère. Degaton se moque ouvertement de Booster Gold. Il essaye de le rabaisser. Et il se dévoile. Quel est son plan ?


« Cause toujours Adolf ! »

« Degaton, il n'est pas encore trop tard pour reculer. Vous n'êtes pas obligé d'en arriver là.» dit Rip pour tenter de le raisonner.

Mais sans même écouter, le colonel sort son arme et la porte à son visage.


« Degaton, ne faites pas ça ! NOOOOON !! »

Une détonation puissante. Un écho sourd. Du sang.
Le corps s'effondre au sol. Sans vie.
Le roi est mort... longue vie au roi !

Dans la pièce, tout le monde accuse le choc.
C'était un horrible type. C'est sûr. Mais cette scène de violence n'était pas nécessaire.
Alors que le tyran vient de passer l'arme à gauche, Rip et Michael sont hébétés. Ils reprennent leurs esprits doucement. Les enfant-soldats, eux, semblent tombés dans un état de catharsis. Comme des machines privées d'énergie. Enfant-robot. Ils ne semblent pas comprendre ce qui leur arrive. L'une d'eux tombe à genoux en larme. Un autre libère un filet de bave de sa bouche grande ouverte. Ils sont choqués, perdus. Dans une incompréhension totale.

Mais les deux héros restent sur leur garde. Ils redoutent que certains des enfants ne tournent à la folie. Et qu'ils tombent peut être dans un contexte d'auto-destruction, une mission suicide. Qu'ils tirent. Ou qu'il se tue même. Ils doivent être protégés d'eux-même.

Rip parle à sa montre.


« Les gars... Degaton est mort. vous devriez être débarrassé dans une seconde des copies qui vous font face ! »

De l'autre côté du commutateur, les héros reçoivent l'information.

...

New York. 15 février 1956.

Puissamment projeté dans le mur du fond du couloir, le tyran avait disparu un instant du regard du jeune speedster.

Wally s'arrêta au niveau de Rex pour s'assurer de son état.

Mais Degaton réapparu assez vite de sous les briques. Il afficha une sorte d'armure robotique de sous son costume.


« Apparemment le mien n'a pas du tout l'air d'avoir envie de disparaitre pour le moment... »

Une projection énergétique fut éjectée depuis le bras du tyran temporel. En direction du célèbre et vulnérable Hourman.
Entrant en hyper-vitesse, le jeune héros voit le monde ralentir autour de lui. Degaton et Hourman sont immobiles. Et une masse bleue épaisse se déplace en ligne droite vers sa cible. Vibrant, véloce, Wally se dirige vers Rex et l'attrape au vol avant de le déplacer de quelques mètres à l'abris à l'extérieur du bâtiment, dans une rue en bas, avant de remonter et d'affronter son adversaire. Au moment où il revient, le blast arrive juste dans le mur, là où se trouvait Rex.


« Les gars ? Qu'est-ce qu'on fait ? » demande Kid Flash.

New York. 14 février 1956.

La fusion Firestorm était intervenue à temps. Ils avaient réussi à faire reculer le maléfique degaton. Au moins un instant. Et le médecin de la JSA était sauf. Au moins pour le moment.

Mais ce Degaton non plus ne disparaissait pas. Au contraire, il est bien présent. Menaçant.
Le criminel temporel affiche alors une moue déconfite. Un mélange de colère et d'ennuie.


« Même constat ici. Degaton est encore là. »

Soudain, une masse véloce vient percuter de plein fouet Firestorm et le projete dans un bâtiment de bureau. C'est Captain Nazi. Une ordure de son espèce. Un des plus fidèle lieutenant d'Hitler et une créature abjecte. Puissante néanmoins.

D'un élan pyrotechnique, le super-héros s'extrait du building éventré par le choc et revient face à ces ennemis en projetant plusieurs gerbes de flammes vers le super-vilain à épaulette.


« Moi j'ai même du rab avec Captain Nazi. Y'a que moi qui ai des cadeaux de noël en retard ? »

Gotham. 15 février 1956.

Les balles du meurtrier temporel percutèrent le torse métallique du héros avant de ricocher de part et d'autre dans la salle de boxe.

Puis, ce Degaton disserta sur son rôle présumé et sa mission céleste. Il évoquait avec malfaisance le souvenir douloureux des incursions nazi en Afrique. Massacres et hérésie.


« Pas mieux. Visiblement, ce qui arrive à l'un n'a pas d'effet sur les autres. Comment s'est possible ? » interroge Métamorpho.

Puis ce Degaton se saisit d'une large couteau ouvragé et regarde le boxeur de la JSA de ses yeux sans pupille. Une surface noire appelant au néant qu'il incarne.
Et soudainement, les ombres environnantes s'animèrent comme des marionnettes. Des répliques du chacal égyptien se formèrent, puis mutèrent en copie de Per Degaton. Il faisait face à un, en voici huit de plus. Ils chargent.


« Ici aussi on est gâté. J'ai droit à un remake de l'agent Smith. Il utilise une dague égyptienne qui contrôle les ombres et crée des doubles de lui. »

...

Rip prend conscience de la situation au faire et à mesure. A chaque message qu'il reçoit de ses amis, il comprend un peu mieux les enjeux qui se dressent devant eux.
Quel plan machiavélique. Méticuleux.
Per Degaton est-il aussi vil que cela ? Aussi malin et dérangé ?
Un plan long et bien exécuté jusque là. Et il semblait bien disposer de ressources supplémentaires.

Rip regarde alors son père et après s'être concertés en silence, il prend la parole pour tous.


«Mes amis... Les membres de la JSA que vous protégez sont les cibles de ce détraqué de Degaton. Et il semblerait à vos observations que chacun de vos adversaires soit une incarnation indépendante de ce criminel. Aussi, vous n'avez pas le choix. Il faut les arrêter. Tous ! » déclare solennellement Rip. « Mes amis... Nous ne pouvons pas échouer.»

Booster accueille alors le discours d'un sourire fier tandis qu'il entend les autres acquiescer dans son oreillette.

...


New York. 15 février 1956.







« A nous deux, Terminator ! »

Entrant une nouvelle fois en super-vitesse, le jeune Kid Flash lance une nouvelle attaque contre son adversaire. Il court à toute blinde et vient percuter ce Degaton armuré. Seulement, celui-ci à l'air mieux préparé cette fois. Il anticipe légèrement l'attaque et projette un nouveau tir énergétique qui manque de peu le speedster et arrache une partie du mur intacte.












Wally dévie de sa trajectoire et esquive le tir. Mais Cyber-Degaton avait vraisemblablement vu ce coup là venir et il projette un deuxième tir de son autre main directement là où se trouve le bolide, le touchant à bout portant. Wally vole dans les airs et est propulsé hors du bâtiment avant de retomber violemment en bas dans la ruelle.














Hourman vient alors à sa rescousse et le trouve bien amoché. Il regarde alors vers le bâtiment et voit Cyber-Degaton le regarder d'en haut par le trou nouvellement formé dans le mur.



New York. 14 février 1956.
















Au sol, Mid-Nite fait face à un Degaton armé d'un couteau d'acier dont la garde rappelle l'initiale de ce sinistre personnage. Et alors que celui-ci s'approche, Charles jette au sol une de ces petites créations, une Blackout bomb, enveloppant les deux individus dans un abondant gaz très sombre dans lequel il est presque impossible de se repérer.

« Pour m'éviscérer, il te faudra déjà me trouver. »











Dans les airs au dessus du nuage noir, Firestorm arrose le Captain Nazi d'un feu nourri. Il tire des gerbes enflammées à tour de bras sur lui et virevolte pour esquiver les charges régulières. Le super-vilain est coriace, mais pas des plus malins. A un moment, le Captain charge frontalement l'homme nucléaire et celui-ci le contre en tirant une large et puissant geyser de flamme en ligne droite. Une sorte de kamehameha moderne et surpuissant qui frappe le nazi en pleine poitrine.

« BOUYAAHHH ! » clame t'il excité.








Dans le nuage de fumée, Mid-Nite se rapproche discrètement de son adversaire, se repérant aisément grâce à ces lunettes spéciales. Il n'a pas tout son matériel sur lui, mais suffisamment pour se débrouiller. Arrivant à la hauteur du tyran, il le frappe par derrière avec une barre de métal trouvé au sol, puis disparait à nouveau dans le noir.



Gotham. 15 février 1956.

Alors qu'autour de lui les agents Degaton se regroupe et attaquent, le métamorphe transphorme le bas de son corps en gaz pour prendre de la hauteur. Une fois en l'air, il se met à girer sur lui même et mute son bras droit en marteau de métal cuivré. Avec son nouveau poids, il se met alors à retomber vers le sol, tourbillonnant, comme une toupie de combat. Il fracasse de son poing les adversaires qui s'approchent et les envoi dans le décor.











De son côté, le boxeur WildCat affronte en combat singulier trois autres entités d'ombre. Bien que vieillissant, Ted Grant n'a rien à envier à son acolyte du jour. Il est vif, précis et puissant. Concentré, il ramène ses coudes contre son buste et frappe avec force. Un coup de poing par ci. Un autre par là. Les Degatons d'ombre ne résistent pas bien aux coups. Mais ils reviennent, inlassablement. Ted se prend alors un coup de pied par derrière et se retrouve à genoux. Puis il prend un crochet violent dans la mâchoire et tombe au sol face contre terre, sonné.








Metamorpho qui affronte toujours les Jackson Five délaisse son combat et fonce alors vers Ted pour le secourir. Il arrive à sa hauteur et se remet en position de défense, tout de métal muté.


« Nous on est en vie pour l'instant. Mais ça va pas durer... »
















Le Shadow-Degaton s'approche alors en silence, dague à la main, souriant.

...

Dans la cave de l'hotel. La situation s'est comme figée dans le temps.
Les enfants ne bougent plus. Rip et Michael sont alerte aux messages de leurs alliés.

Soudain, la voix de Degaton revient dans la bâtisse, en haut des escaliers. Puis une grenade.
La déflagration est forte et elle souffle l'entrée de la cave. Heureusement, personne n'est blessé. Pas même les enfants.

Booster vérifie l'état des enfants qui sont sous le choc. Ils ont lâché leurs armes. Abandonnés à leur sort. Ils réalisent doucement la manipulation. L'aberration de leur situation. Ils se sentent vides.

Pendant ce temps, Rip se rend au près d'Al Pratt, toujours ligoté à sa chaise. Il lui détache les poignets et constate son état. Inconscient. Le vieil Atom dégouline de sueur et de sang. Il est couvert d'ecchymoses, liées au choc avec la voiture pour une part, et aux coups reçus ci-après. Mais il est en vie.


« Il faut faire sortir Pratt et ses gamins d'ici. L'explosion a pu endommager les fondations. La baraque peut nous tomber dessus d'une minute à l'autre. »

« Oui. Tu as raison.» répond Rip. « Ramène les en lieu sûr. »

Au ton de sa voix, Michael comprend que son fils ne le suivra pas.

« Et toi ? » interroge Carter.

« Je suis désolé. Mais je dois rester. » dit Hunter. « Le flux temporel est complètement bouleversé maintenant... partir d'ici revient à ne jamais pouvoir y revenir. Le flux est trop instable. Et je dois rester. Je suis venu avec un ami et il s'est perdu ici. Je ne peux le laisser... J'ai essayé de déclencher son Time-Pack pour le ramener directement au lab, mais cela ne fonctionne pas. Et puis il y a encore un Degaton qui rôde... Bref, je dois trouver Ray avant de quitter cet endroit.»

Gold regarde son fils plein de fierté et d'inquiétude. Il ouvre alors un portail grâce à une console sur on poignet et fait passer les enfants hagards. Puis, prenant Al sur son épaule, il se dirige lui aussi vers le gouffre bleuté.

« Soit prudent, fils. »

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Re: Downloading... Ragnarök ? ft Ray Palmer & Per Degaton Jeu 13 Fév 2020 - 9:43

Tel un météore dévorant son siècle, Degaton sortait de l'hôtel, suivi des quelques enfants qui restaient dans les étages. Toute l'opération dérapait dangereusement tandis que les membres de la J.S.A. lui échappaient. Pratt était sauf, pour l'heure en tout cas. Dans le ciel, de lourds nuages s'amoncelaient et un vent mauvais giflait la surface de cette Terre maudite, emportant des tourbillons de poussières qui venaient buter contre la surface des bottes usées du tyran temporel.

Pénétrant dans un véhicule vert gris, il se tourna vers sa troupe de jeunes fanatiques, le dernier rempart d'un Reich millénaire.

- Abattez l'homme qui se fait appeler Rip Hunter, ce doit être le dernier adulte des lieux, ordonna-t-il.

Il l'aurait volontiers tué en personne, mais l'opération primait, s'il réussissait, non seulement il le verrait mourir, mais jamais il ne naîtrait et lui, l'ultime voyageur temporel aurait tout le loisir de se forger un empire temporel sans gêneur d'aucune sorte.

Tournant la clef dans le contact, il s'imaginait déjà planter un drapeau à son initiale dans le cadavre de Jules César...

***

Du haut de son promontoire, au travers du mur d'immeuble éventré, Degaton n'affiche pas même un sourire. Dans ses précédentes incarnations, sûrement aurait-il lancé une phrase, une pique, quelque chose de mélodramatique et d'inspiré par la folie même. Mais c'était avant.

Avant toutes ses défaites et ses vexations. Il se souvenait de lui dans cet hôtel à se brûler la cervelle, de lui envahissant l'Europe, de lui à la tête de sociétés secrètes morbides, de lui dans des champs de bataille futuristes à affronter en vain tant et tant d'ennemis qu'ils formaient une ronde interminable.

Mais surtout il observait de ce regard lointain Hourman. Il l'avait vu mourir à l'infini, de multiples façon et toujours revenir. Il avait déjà recueilli son expiration maintes fois et aujourd'hui il était là, vivant. Tout ceci avait-il seulement du sens ? Hourman ne devait cependant pas mourir demain mais aujourd'hui, là, tout de suite.

L'une de ses bottes renforcées se posa sur un débris, il prit appui et sauta en bas. La chute mortelle ne fut qu'un détail pour l'armure qui absorba le choc dans un bruit mécanique et énergétique monstrueux. Le Speedster était rapide et exigeait de lui beaucoup d'attention et de soin. Des siècles de combats avaient forgé les réflexes de ce Degaton au visage inexpressif et abominablement froid. Il n'observait pas des vivants mais des cadavres en sursis, des morts qui cherchaient à échapper à leur sort.

Il s'approcha. Il aurait pu utiliser une nouvelle fois une salve énergétique, mais son armure avait un niveau d'énergie limité et il devait tuer les deux individus. Le Speedster était trop collant, un peu de corps-à-corps n'allait pas lui faire de mal...

- Hourman, lance sa voix glaciale tandis qu'il s'approche. Ce combat est sans doute notre dernier.

Aussitôt, le Speedster pourtant blessé se relève et enchaîne le criminel. Degaton pare d'un mouvement du bras, tente un recul mais déjà son adversaire est derrière et frappe. L'armure encaisse mais le justicier peut déjà sentir que les absorptions sont moins efficaces. Le fasciste ne perd pas pour autant ses réflexes d'assassin, son corps va et vient.

Un coup de botte vient percuter le jeune coureur, les mains vont et viennent tandis que l'armure essaie de compenser la super-vitesse adverse. D'un seul coup, un nouveau tir. Degaton veut regagner de la distance. Deux pas, une volte. Une balayette, deux crochets qui s'enchaînent, il referme sa garde et tandis qu'il semble danser avec le justicier, il se rapproche d'Hourman qui se tient prêt à intervenir.

Nouveau tir, une fois encore, vers le membre de la J.S.A. qui parait pris au dépourvu. Degaton ne pourrait pas tenir quinze minutes de plus à ce régime...

***

Capitaine Nazi traverse le ciel et s'écrase contre une façade dans une gerbe rougeoyante. Il hurle de douleur mais il en faudra encore plus pour le mettre à bas, ce qu'il n'a pas en tactique comme Degaton, il l'a en endurance et en force et il entend l'utiliser.

Il gonfle alors ses poumons qui font enfler l'horrible symbole de sa poitrine et souffle en direction de cette abomination qui lui tient tête. Puis il reprend son vol vers lui, moins rapidement certes, plus aux aguets, mais paré à le frapper et le frapper fort.

En contre-bas, dans l'épais nuage noir, Degaton reçoit le coup de barre à mine et met genoux à terre sous le déchirement de la douleur. Son adversaire a renversé le terrain, mais le nazi a connu combat plus désavantageux. Mid-nite avait peut-être rendu sa vision inopérante, mais le justicier continuait de faire du bruit et surtout de déplacer la fumée.

Rapidement, Per plonge en avant, esquivant un nouveau coup. Il a gagné assez de distance et si son adversaire va trop vite, il pourra le voir et lui porter un coup de lame. Il en profite pour faire glisser son manteau en bas de ses épaules et enlève une première manche. Il abaisse la tête, la barre passe près de lui, l'opportunité de porter une pointe est trop tentante. La lame plonge dans les ténèbres et revient. Degaton se lève alors et de son bras libre fait voler autour de lui son vêtement pour gagner en visiblité.

Mid-nite en profite pour lui asséner un solide coup dans le bras. C'est douloureux, mais l'ennemi est à vue. Sans plus de réflexion, Degaton saute sur lui, lame en avant et entre dans la garde de son arme, il sera bien encombré avec son bâton désormais...

***

Les doubles de Degaton n'étaient pas aussi bons combattants que l'original mais profitaient de leur nombre pour être dangereux. L'un d'eux immobilisait, les autres frappaient, Métamorpho se dégageait et le petit jeu continuait. Le but n'était pas une victoire éclatante sur cette masse morphique instable mais bel et bien que Wildcat meure. Et le boxeur se battait comme un beau diable malgré les années qui s'accumulaient sur ses épaules.

La protection que lui offrit soudain le justicier après quelques coups bien placés fit planer une ombre silencieuse dans la pièce. Les Degaton entouraient leurs deux victimes. L'original qui portait la dague les observait de ses deux yeux noirs qui commencaient à pleurer du sang. Son sourire famélique et carnassier parut vouloir les engloutir tout entier.

- Ted Grant... expira-t-il en s'approchant. Tout a une fin...

La dague brilla de plus belle, exudant de fuligineuses volutes qui vinrent dévorer une partie de sa peau.

- Êtes-vous prêts à mourir pour vaincre ?

Aussitôt les différents clones de Degaton vacillèrent et redevinrent ombres qui fusionnèrent dans le corps de l'occultiste improvisé qui puisait dans une force qui le dépassait. Aussitôt sa peau devint aussi luisante que l'obsidienne et sa voix prit des teintes d'outre-monde.

- JE SUIS LA FIN !

Et, soulevant son artefact, il projeta sur Metamorpho une flèche ténébreuse.

Le sol sous ses pieds se flétrissait, le ring de boxe commença à s'effriter et les lumières se mirent à grésiller tandis que ses yeux s'embrasaient d'infernales couleurs.

***

Au volant de sa voiture, Degaton roule sans prendre garde. La nuit enveloppe la ville proche et ses multiples incarnations combattent avec ardeur. Lui cherche pour l'heure à s'éloigner de Rip et trouver un endroit tranquille. Sur le siège passager, une mitraillette de la seconde guerre mondiale attend son heure...

Le justicier avait un coup d'avance ou deux, mais lui aurait le dernier mot...
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Re: Downloading... Ragnarök ? ft Ray Palmer & Per Degaton Sam 22 Fév 2020 - 11:50

Downloading… Ragnarök ?
Ft. Ray Palmer & Per Degaton


Après l'explosion, et l'effondrement partiel de la cage d'escalier, le silence et la poussière étaient retombés. Un silence cathédral dans cette cave lugubre humant à l'hémoglobine et à la sueur. Un silence néanmoins perturbé par de multiples alertes sonores émanant de la montre de Rip, envoyées par l'intelligence artificielle.

Car au-delà de cette permanence spatio-temporel de 1956, ancre immuable dans l'océan du temps, notre réalité historique semblait soumise à une tourmente inédite. Un ouragan abyssal qui aspirait notre trame petit à petit. Comme si le temps passait dans un entonnoir temporel et sortait sous sa face B. Oui, l'ensemble du flux temporel se délitait. Et Rip était pour l'instant piégé ici.

Ailleurs dans le temps, d'autres héros se battaient pour sauver la JSA... pour sauver le monde de sa ruine prédite.


...

AU TRAVERS DU TEMPS

New York. 15 février 1956.

Cyber-Degaton. C'est ainsi qu'il a été renommé par Wally. Une incarnation futuriste de l'assassin temporel, armée d'un arsenal technologique puissant. Il fait face aux deux héros. Sans faillir. Robuste et agressif.

Dans cette valse hostile qui oppose le speedster et l'exo-armuré, une nouvelle rafale énergétique par en direction d'Hourman. Un blast sonore et lumineux, rayon vert mortel, filant à sa cible pour éteindre l'espoir. Le jeune bolide, dans sa perception ralentie du monde, voit la tâche lumineuse avancer par saccades vers son allié du jour : Rex Tyler. Aussi, il relâche le bras du nazi qu'il tenait momentanément par une clef, et fonce vers son ami pour le déplacer, in extremis. Faisant course avec le laser, Wally parvient à prendre impulsion et à afficher l'un de ses meilleurs temps, doublant le tir énergétique. Le speedster arrive alors à saisir Hourman et à le déplacer, juste avant que la pastille d'énergie ne vienne souffler la zone où ils étaient une seconde en arrière. Ouf. C'était juste.

Désormais, les deux camps se font face : d'un côté Wally West en tenue jaune flashy et Rex Tyler en civil. De l'autre, Cyber-Degaton dans son exo-squelette dont l'aspect scintillant décline, signe probable d'un épuisement énergétique.
Rex tire de sous son t-shirt un petit sablier cuivré et le manipule.



Une vision de flashs éphémères se forme dans l'esprit du vieux Rex. Formées par l'agglomération et la distorsion des tachyons, des perceptions précises du futur à venir se succèdent devant ses yeux vitreux.

⌛Wally fonce vers Cyber-Degaton à nouveau. Il lui assène des coups de toutes part. Mais l'homme augmenté sait réagir à cela, encore, et envoie voler le Kid Flash dans les bennes à ordures d'un puissant coup de pied.
Rex ingère une de ses pilules Miraclo. Il sent son corps parcouru d'une folle énergie qu'il connait bien. Ses perceptions sont accrues et sa puissance décuplée. Le temps est compté.
Les deux héros se mettent alors à exécuter un balais synchronisé d'attaques à l'encontre du dictateur. Couplant vitesse et force. Précision et intelligence. Ils parviennent à endommager l'armure en plusieurs points. Mais Degaton commence à briller fortement et hurle sur eux. Une déflagration cinétique souffle alors toute la ruelle et projette les deux surhommes au loin.

Les deux héros se relèvent, endoloris. Ils se regardent. Ils doivent travailler ensemble.

Wally s'élance en super-speed. Il se met à tourner à toute vitesse autour du Cyber-Degaton. Au début, simplement dans une rotation large autour de lui, puis, finalement le Kid entre dans une vitesse jamais atteinte où le temps pour lui s'arrête quasiment. Aussi, il vient au contact de son ennemis et lui exerce de nombreuses clefs de bras et de jambes à répétition pour l'immobiliser à chaque prémisse de mouvement qu'il détecte. Un ceinturage, une clef de bras, un genoux stoppé avant que la plante du pied ait vraiment décollée du sol. Hourman, serre son poing et se concentre.

Degaton, lui, ne comprend pas vraiment ce qu'il se passe. Il ne peut plus bouger quasiment. Il ne voit que de vagues éclairs jaunes illuminer son corps et sent chacun de ses mouvements entravés. Il fini par ployer le genoux au sol, harassé par les milliers de prises de domination super-véloces que lui oppose le speedster. Il se sait perdu. Il cri, colérique. Mais il sait.

Puis, quand le moment est opportun, Rex s'élance en super-vitesse. Degaton hurle de rage, puis le poing du Hourman se fiche violemment dans l'armure du Cyber-Degaton, qui vole en éclats métalliques.
Le vilain sous l'armure, lui, est projeté en arrière sur une dizaine de mètres. Etendu dans une flaque d'eau croupie. Inconscient. Il a perdu.⌛


Rex revient à son esprit. Sa vision d'une heure s'achève. Une heure d'intense combat se soldant par la défaite inextricable du terroriste temporel. Il sourit et répond alors à Degaton.

« Tu dis vrai Degaton... il s'agit bien de ton dernier combat ! »

Wally fonce vers Cyber-Degaton.
Rex ingère une de ses pilules Miraclo.
Le reste est d'ors-et-déjà écrit. Quelques temps après...


« Ici Kid Flash et Hourman. Toujours en vie. Degaton au tapis ! Et vous, s'est comment ? »

WINNERS : Hourman et Kid Flash.

New York. 14 février 1956.

Le combat qui faisait rage dans les airs était titanesque. Une véritable mer de flamme et un balais céleste de corps en mouvements.
Qui s'entrechoquent, parfois.

Captain Nazi gonfle se gonfle d'air à plein poumon et souffle une bourrasque violente vers l'homme nucléaire. La torche humaine est alors soufflée contre un bâtiment de bureau et s'écrase sur une grosse photocopieuse.


« Les gars... » dit alors Firestorm en se relevant. « Le boy-scout nazi me prend plus de temps que j'aimerai. J'arrive à rien contre lui... une idée ? »

En bas dans la ruelle, un autre affrontement fait rage. Un autre criminel temporel contre le docteur de la Société de Justice.

Dans le smog encré, Degaton bondit. L'arme providentielle du médecin est bloquée dans la garde du couteau, tandis que ce dernier est partiellement enfoncé dans la chair de son avant-bras. C'est douloureux. Charles serre les dents. Il aimerait retirer son bras de là. Mais il tient bon. Il se trouve exactement là où il devait être.


« Une fois encore, Per, ta haine t'aveugle... » dit-il en appuyant sur la gâchette de son cryotuber visant à bout portant le buste de son adversaire. « Echec ... et mat ! »

Touché de plein fouet par le laser invisible de cette petite arme de poing, Degaton est immobile. Il est paralysé, complètement, souffrant d'un système nerveux perturbé et défaillant. Dans sa rage immense, Degaton parvient seulement à bouger son oeil noir profond vers le docteur : une cible désormais hors de portée. Et tandis que les fumées s'évanouissent et que les membres du dictateur se rigidifient, Mid-Nite apparait triomphant.


Le docteur profite alors de ce moment pour se retirer de la lame et panse sommairement sa plaie saignante. Il regarde alors son adversaire avec dédain.

« Ta vilénie n'a pas d'égale Degaton. Ton désire d'un monde de souffrance et d'abjection transpire de ton corps mourant. Tu n'es plus que l'enveloppe temporelle d'un message fou. Tu as perdu ici, aujourd'hui. Et dans toute tes vies, dans toutes les époques, tu perdras encore. Car nous serons toujours là pour nous en assurer. » clame Mid-Nite avant de lui administrer un puissant somnifère.

Le criminel, incapable de répondre dû à la paralysie qui le touche, ne peut que remuer nerveusement son oeil fou et noir. Il s'éteint dans un sommeil lourd progressivement.
Le docteur Mid-Nite songe alors à la question de son acolyte. Et c'est en observant l'oeil fou de Degaton s'adoucir sous les calmants, que lui vient son idée.


« Ses yeux bioniques... » murmure t'il. « Vise ses yeux Ronnie. Prive le de sa vue. Tu le soumettras alors. »

Dans le building écroulé, le héros enflammé reçoit le message par son communicateur. Firestorm acquiesce et remercie son allié. Puis il s'élance dans les airs et fonce contre le Captain Nazi pour le défaire une fois pour toute. L'un et l'autre se font face. Tout deux filent à supra-vitesse et s'apprêtent à se rentrer dedans. A la dernière minute, Ronnie crache un geyser ardent sur son adversaire et le noie dans les flammes. Puis plonge en piquet, disparaissant momentanément de la vision du super-soldat. Dans une pirouette virtuose, Firestorm revient dans le dos de son ennemis juste contre lui, son corps brulant léchant la cape du super-vilain. Celui-ci, alerte, se retourne et constate que le héros lui tend ses deux paumes de main devant le visage.

« Fais de beaux rêves... »

Puis il libère alors une énergie concentrée dans ses deux mains. Un filet incandescent se dirigeant directement dans les rétines bioniques du super-vilain. L'énergie ainsi libéré vient anéantir ses deux yeux, le laissant démuni dans l'obscurité. Le Captain Nazi hurle alors de douleur et commence à s'agiter dans tous les sens, se lançant lui-même contre des bâtiments dans un vol fou. L'un des building, déjà affaiblis ans le combat, s'effondre sous le choc, emportant le nazi dans les décombres. S'en est fini de lui.

« La situation est sous contrôle ici aussi. Le Docteur est sauf, mais il a besoin de soins. ! »

WINNERS : Mid-Nite et Firestorm.





Gotham. 15 février 1956.

La flèche noire du Shadow-Degaton avait fait mouche. Aucune parade du métamorphe n'avait pu le préserver de ce tir qui perça son buste dans la poitrine. Pas même sa peau métallique. La flèche était entrée comme dans du beurre. C'est là le pouvoir des arcanes de l'ombre. Mais la magie a toujours un prix, et Degaton le saurait bien assez tôt. Une gerbe d'énergie émanant du couteau vint lui lécher la joue, l'épaule, le bras. Carbonisant sa chair.

Metamorpho, lui, se tord de douleur adossé à un mur du gymnase. Sa peau se mute aléatoirement en tout un tas de matières pour tenter d'apaiser sa souffrance.


« Oh bordel... ça fait un mal de chien ! » dit-il. « Impossible de retirer cette flèche. Elle est faite de... fumée. »

Il n'y a plus que Ted pour s'opposer à ce maître des ombres amateur.
Ted fait face à son adversaire. En un contre un. Debout sur le ring, les deux hommes se regardent. Ted avec détermination. Per, avec des larmes de sang coulant sur ses joues. Sous leurs pieds, le ring se noircit par endroit, s'effrite légèrement et s'évente comme la cendre. De fines particules noires se soulèvent en lenteur et lévitent. La tension d'un combat à venir est palpable.

La dague de l'assassin brille toujours plus. Elle aspire la lumière d'autour d'eux. Et petit à petit, la pièce entière se plonge dans une obscurité sinistre. Un néant d'obscur. Ted se tourne sur lui même pour s'orienter. Mais tout n'est plus qu'ombre.

Metamorpho n'est plus là. Degaton non plus. Il n'y a plus que lui : Ted Grant, le WildCat.
Et alors qu'il oublie presque la situation, un coup de poignard sur son flanc vient le lui rappeler. Un filet de sang s'échappe. Le boxeur gémis. Dans les ombres, une voix caverneuse ricane.
Ted appuie sur ses côtes pour limiter la perte de sang et ramène sa garde d'un poing. Ted, qui d'ordinaire est capable de voir dans le noir, ne parvient pas à distinguer les choses à un mètre devant lui. Il piétine, souffrant. En faisant quelques pas, il arrive dans les cordes. Dans son dos, un nouveau coup de dague part des ombres. Cette fois, Ted l'esquive. Il tente même de rendre un coup mais échoue et frappe dans le vide. Un nouveau ricanement sinistre s'entend. Ted grogne.

La douleur, la colère, la peur. Autant de choses qui l'empêchent de se concentrer et de vaincre son ennemi. Il nage en eaux troubles, plongé dans le noir.



Soudain, une voix familière lui parle. Métamorpho. Il l'encourage et lui demande d'en finir avec cette mascarade. Ted réalise alors que tout ne dépend que de lui. Il ne peut rester tétanisé. Il faut agir à présent.

Le boxeur ferme les yeux un instant. Il prend une forte inspiration et gonfle ses poumons d'air. Puis, expire lentement et silencieusement. Il réouvre les yeux. L'obscurité n'est plus si intense. Et au milieu des ombres, Ted distingue une silhouette lui tourner autour.

La silhouette passe à l'attaque. Degaton assène un coup de poignard, puis deux, puis trois. Mais Ted Grant dévie les frappes avec souplesse, esquive les estocades avec grâce. Se courbant comme un roseau opposé à la pression du vent. Et Wildcat l'attrape. Il lui rend alors les coups au centuple, répliquant des dizaines de frappes violentes dans tout son corps sans plus le lâcher. L'enchainement est si vif et puissant que le Shadow-Degaton ne peut rien faire. Il encaisse lourdement les dégâts. Les coups de Ted se succèdant sans fin.

La dague tombe au sol, la lumière revient alors dans la salle de boxe. La flèche disparait du corps du métamorphe.

Au milieu du ring à moitié décomposé, Degaton est à genoux, en sang. Il relève la tête et hurle sa supériorité sur le héros. Seulement la dague magique se met à vibrer sur le sol et à aspirer les chairs du vilain. Son corps entier se délite et il cri de rage et de douleur en disparaissant.

Ted regarde la dague sur le sol et répond enfin.


« Tu n'auras su provoquer que ta propre fin Degaton... » souffle-il, presque empathique. « Les gars... on a fini de notre côté !»

WINNERS : Wildcat et Métamorpho.



...

Rip est soulagé. Entendre ses amis dire tour à tour qu'ils sont saufs.
Et c'est aussi un gage que la tempête temporelle s'apaise.


« Hmf.. merci..» lâche lourdement Rip, rassuré.

La voix du Gideon se fait alors entendre par la montre du voyageur temporel.

« Capitaine Hunter ! Il semblerait que la faille temporelle de 1956 se résorbe lentement. Le sauvetage des membres de la JSA a rétablit le court du temps. L'architecture de l'espace-temps se réorganise et les tachyons se reforme comme à l'origine. Mais le processus est incomplet. Pour que la trame initiale se reforme, il faut que chacun soit ramené à son époque d'origine et dans les mêmes conditions. »

Oui, Rip le sait bien. Ce travail n'est pas fini. Des dangers pèsent encore sur le monde et il doit encore accomplir des tâches risquées. Mais pour l'heure, le plus grave a été évité.

« Oui Gideon, je sais bien... » dit-il sérieux. Il adresse alors un message aux autres. « Tout le monde retourne au Time-Lab en 2020. Je m'occuperai personnellement de vous ramener à vos époques respectives. Mais pour le moment, la bataille n'est pas encore gagnée. J'ai un ami piégé ici. Et Degaton a fui. Je ne laisserai aucun des deux ! »

Rip sort alors son arme et se dégage un passage dans les décombres de l'escalier.
Il escalade la pente, qui ne ressemble plus qu'à un tas de gravats et parviens à gagner le rez-de-chaussée.

Le voyageur se dirige alors vers la sortie et soudain, des salves de tirs à répétition viennent foudroyer l'hôtel tous les côtés. De nombreux objets volent en éclat sous les balles qui traversent la bâtisse de part en part. Rip se met au sol. Il est cerné.

Autour de la maison, des enfants-soldat lourdement armés s'approchent. Ils tirent en continue. Ils ne feront pas de survivants.

Rip tente une nouvelle fois d'appeler son ami disparu.


« Ray... où que tu sois... si tu es en vie... sache que je ne te laisserai pas seul ici. On part ensemble ou on reste ensemble ! » dit-il grave. « Et... Ray ?.. Si tu es en vie, sors vite de ta cachette où je vais finir en passoire ! »

Tant la capture de Degaton que le vie de Rip sont à présent entre les mains du scientifique miniature. S'il en vie bien sûr.

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