Les temps sont durs, en Amérique. Les crises se multiplient.
Martin Suarez a été élu Président des Etats-Unis d’Amérique après le dramatique mandat d’Amanda Waller, et il fut un commandant en chef héroïque lors du Règne de Darkseid. Hélas. Hélas, le Défi lancé par Lex Luthor à l’Humanité a crispé le Président et son cabinet – le poussant à autoriser des actes inhumains dans la Zone 51, et à tenter de manipuler l’opinion publique. En vain.
Il a finalement été révélé que Martin Suarez était sous le contrôle mental de Gorilla Grodd, agent de Lex Luthor ; tout son cabinet également. Le pouvoir présidentiel était alors vacant. Mais la nature a horreur du vide – et le Bureau Ovale est à nouveau occupé. Au cœur de la Maison Blanche, à Washington.
Les élus du Congrès ont en effet porté la candidature de Bruce Wayne – ancien sénateur temporaire, et révélateur du contrôle de Gorilla Grodd. Le référendum populaire a fonctionné ; le milliardaire a été élu.
Monsieur Wayne est donc à Washington, maintenant. Il prend ses marques. Même si la Maison Blanche a encore du mal avec son nouveau locataire.
La nuit tombe, maintenant. Les visites sont terminées, la majorité des fonctionnaires retourne chez eux. Les réunions sont achevées ; enfin. Presque toutes.
Certains entretiens sont encore prévus… volontairement après la fin du jour. Volontairement dans des endroits discrets. Comme la Chambre Rouge.
La Chambre Rouge est l’une des trois pièces de réception de la Maison Blanche. Elle est à l’origine l’antichambre du Président des Etats-Unis d’Amérique, et a été régulièrement modifiée au cours de son histoire. Un fait demeure. Elle est une zone de discussion. Un endroit d’échanges, de tractations ; de diplomatie, clairement.
Des éléments qui seront nécessaires pour le rendez-vous de ce soir. Que le nouveau Président attend. Difficilement.
« Hrm. »
Bruce Wayne grogne ; seul. Dans la Chambre Rouge. Il a refusé tout garde du corps, tout accompagnement. Les fonctionnaires de la Maison Blanche n’ont pas apprécié, mais Alfred Pennyworth et Lucius Fox parviennent à les mater ; difficilement.
Bruce attend, en effet. Il l’attend. Lui. Slade Wilson. Président, aussi. Nommé dans des circonstances aussi spécifiques que les siennes – mais dans un temps qui semble déjà ancien, vu les drames qui se sont succédés depuis.
Bruce l’attend, après lui avoir envoyé un message ; pour l’inviter à la discussion. Il l’attend. Et il n’aime pas cela. Il ronge son frein, donc. Il se crispe. Il patiente. Même si ce n’est pas son fort. Même si Slade Wilson n’a pas intérêt à en abuser !
Re: Présidents [Deathstroke] Lun 6 Jan 2020 - 13:21
« Présidents »
ft. Bruce Wayne
_____Cette maison, il la connait. C’était la sienne, il y a de cela quelques années. Pour rien au monde il aurait voulu y remettre les pieds. De lui-même, il n’aurait jamais pris cet initiative que ça soit pour un contrat ou pour reprendre ce rôle si important qu’il avait exercé et qui lui avait offert mille privilèges. Bruce Wayne a été élu Président, la bonne blague. La chauve-souris ne semblait pas supporter sa retraite anticipée et avait cruellement besoin de compenser. C’est ce que se disait Slade dans un coin de sa tête lorsqu’il parcourait les long couloirs de la Maison Blanche pour se rendre au lieu de rendez-vous. Ce bâtiment, plus grand que le manoir Wayne était un véritable labyrinthe. Les visiteurs ou invités avaient toujours besoin d’un guide sous la main pour se repérer, pas Slade. Dès le début, l’ancien mercenaire connaissait déjà les moindres recoins de la maison avant même d’avoir été élu président.
Il avait pourtant certifié qu’il ne voulait pas d’escorte mais pour la sécurité du nouveau Président, il lui imposa quatre accompagnateurs qui l’avaient déjà fouillé avant même qu’il mette les pieds dans le bâtiment. Ces pot-de-colles gravitaient autour du vieil homme. Deux devants, deux derrière, on dirait le début du script d’un mauvais film porno, pensa Slade. S’il n’aurait jamais répondu à l’invitation de Bruce alors pourquoi était-il dans sa nouvelle demeure ? Même si l’ancien soldat est, en apparence, un homme libre, Amanda Waller gérait littéralement son emploi du temps. Elle avait imposé ce rendez-vous au vieil homme au risque que ce dernier ne redevienne le criminel le plus recherché du pays. Slade pestait intérieurement mais ne pouvait se permettre de désobéir. Amanda est plutôt réputée pour sa tolérance zéro.
L’escorte était aussi un cadeau de cette vieille peau. Une fois avoir atteint la Chambre Rouge, sous le bon vouloir du Président, la petite troupe lâcha laissa Slade entré seul et refermèrent la porte mécaniquement. Slade, habillé d’un costume cravate, retira ses lunettes de soleil et fit alors face au nouveau président, Bruce. Quelques secondes de silences s’imposèrent avant que Slade daigne prendre la parole.
« La Chambre Rouge… C’est aussi connu pour être des salles de torture retranscrites en live sur le darknet. » Un ange passa. « Si tu es venu me demander si je participais à ce spectacle douteux, la réponse risque de ne pas te plaire. » Il marqua un nouveau temps de pause puis laissa échapper un sourire moqueur et amusé. « Bruce Wayne, Président. Tu ne rentres plus dans ton costume de chauve-souris ? »
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Re: Présidents [Deathstroke] Lun 6 Jan 2020 - 15:12
Les portes s’ouvrent ; Slade Wilson entre. Les agents de sécurité veulent faire de même, le suivre. Un regard du nouveau maître des lieux suffit à les en dissuader. Seulement quelques jours ici, et Bruce Wayne se fait déjà obéir fidèlement. Les vieilles habitudes ont la vie dure.
« J’ai pleinement connaissance de tes pratiques sexuelles, Slade. »
Bruce n’offre que son profil à Slade ; il ne se tourne pas entièrement vers lui. C’est une forme de provocation. Il le sait ; l’autre le sait. Tout le monde le sait. Et c’est volontaire.
« Le darknet accueille suffisamment de vidéos de toi et de tes ébats. Ainsi que suffisamment d’enregistrements de tes récits sur tes ébats. »
L’ombre d’un sourire glisse sur son visage.
« Tellement de bruit… pour si peu. »
Il hausse les épaules, de manière théâtrale ; pour acter le peu d’intérêt qu’il a pour cela. Nouvelle provocation. Il le sait ; l’autre le sait. Tout le monde le sait. Et c’est encore volontaire.
« Et, pour te répondre… »
Bruce se retourne, finalement. Il fixe son visage, son regard et son attention sur Slade Wilson. Le laissant le découvrir pleinement. En costume ; dans son nouveau costume. Loin de celui du Chevalier Noir. Mais pleinement celui de Président des Etats-Unis d’Amérique.
« … je prends acte des besoins du pays et du monde, pour assumer des fonctions qui nécessitent des compétences dont je dispose. »
Il souffle, alors ; hoche la tête, gravement. Puis reste silencieux. Ses paupières se plissent alors qu’il fixe Deathstroke – qu’il fixe Slade Wilson, plutôt. Le mercenaire. Le tueur. Le soldat. Le Vilain.
De moins en moins Vilain, en fait. Bruce a eu accès aux récents rapports sur Slade, et les éléments développés par Amanda Waller sont confirmés par les déclarations de Ray Palmer. A qui il fait plus confiance, clairement. Slade Wilson serait en train de s’amender ; de quitter un peu le crime, pour la lumière.
Surprenant. Troublant. Mais si même Atom le confirme, alors qu’une haine farouche existe entre les deux hommes… le Président ne peut nier cette information ; il doit en tenir compte. Il doit penser à l’utiliser. Car s’il est Président, la crise est terrible – et il a besoin d’aide. De toute l’aide possible, hélas.
« Bon. »
Bruce souffle, et se détourne ; s’approche d’un chariot, contenant de nombreuses bouteilles d’alcool. Il s’empare d’un verre en cristal, et l’envoie vers Slade, d’un geste nonchalant.
« Soyons francs, Slade. Tu ne m’apprécies ; je ne t’apprécie pas. Cela ne changera jamais. Je te considère dangereux, violent, fourbe. Agressif, égocentrique, néfaste pour quiconque t’approche. Tu es un danger. »
Bruce se verse un verre, puis envoie le chariot vers Slade.
« Mais. »
Il relève son regard vers le mercenaire.
« Tu n’es pas fou. Tu n’es pas dément, comme le Joker ou mes adversaires habituels. Tu n’es pas rongé par la folie, comme Lex Luthor et son Défi impossible. Tu n’es pas hanté par le pouvoir et la domination, comme Brainiac ou Gorilla Grodd. Tu n’as pas vraiment de haine personnelle, comme Cheetah ou d’autres. Tu es un soldat sans drapeau ; un mercenaire, rongé par des guerres qui l’ont marqué à jamais. Tu es un chien sans maître, un chien fou ; devenu incontrôlable. Mais qui semble vouloir s’amender, récemment. »
Son visage est calme, impassible.
« Tu le sais ; je ne peux plus agir comme avant. Je dois… me diversifier. D’où ce changement. D’où ce costume. La crise est grave, Slade. La crise est terrible, et les Justice Leagues ont des difficultés à la gérer. Le Défi de Lex Luthor est lourd, et il faut y faire face. Avec toute l’aide possible. »
Ses paupières se plissent, encore. Il souffle, lourdement.
« Amanda Waller et Ray Palmer m’ont dit la même chose : Slade Wilson s’améliore. Soit. J’ai besoin d’y croire. J’ai besoin que tu m’y fasses croire. Alors… fais-le, Slade. Dis-moi pourquoi je pourrais te faire confiance. Dis-moi pourquoi je pourrais envisager d’intégrer auprès de moi quelqu’un… comme toi. »
Bruce n’aime pas cela ; il n’aime pas devoir faire cela. Mais… il doit faire des choix. Il doit agir. Il doit aider, protéger, décider ; diriger. Il doit choisir le moindre mal. Slade Wilson peut en être un – si ses arguments parviennent à le convaincre !
Re: Présidents [Deathstroke] Mar 7 Jan 2020 - 13:24
« Présidents »
ft. Bruce Wayne
_____Slade n’avait pas attendu la permission pour s’installer et s’étaler sur le canapé qui se trouvait juste devant lui. Après quelques remarques et moqueries de sa part, l’ancien mercenaire laissa Monsieur le Président s’exprimer sur les raisons de cette invitation aussi surprenante soit-elle. Bien évidemment, Bruce n’avait pas hésité pour répondre aux provocations de Slade, faisant mention de la vie sexuelle du vieil homme qu’il imageait de manière péjorative. Il se contenta d’un haussement d’épaules, son visage demeurait inexpressif, prouvant que les quelques piques du président ne semblaient pas l’atteindre directement. Bruce expliqua enfin les raisons qui l’avaient poussé à rencontrer le mercenaire. Les deux hommes ne se supportaient pas. Il faut dire, Slade n’avait pas été tendre avec la famille de l’ancien justicier, encore moins avec la nouvelle Batwoman. Il avait provoqué, humilier chacun de ses membres. Le Président ne manqua pas de rappeler les milles défauts qui faisait de Slade Wilson ce qu’il était. Si l’ancien mercenaire fermait les yeux, il pourrait presque entendre Adeline lui sortir exactement le même discours en oubliant pas de préciser à la fin qu’elle lui souhaitait de crever la gueule ouverte. C’est difficile d’imaginer qu’ils y avaient eu le moindre soupçon d’amour dans ce mariage.
« Je prends ça comme un compliment venant d’un maniaque, psychopathe, manipulateur qui élève des pré-adolescent pour les préparer à un combat qui n’est pas le leur et qui pense que son code moral n’est pas infaillible et moralement douteux quand y prête attention. »
Le chariot se rapprocha de Slade. Il le rattrapa avec sa dernière main valide en laissant Bruce continuer son discours. Très rapidement, l’ancien soldat décida d’abandonner le verre pour attraper une bouteille de whisky au deux-tiers vide et de boire au goulot, sans gêne, une énième provocation.
« Oui j’ai entendu les conneries de Luthor sans y prêter grande attention. En quoi ça devrait être mon problème exactement ? »
Bruce avait besoin de preuves, comme beaucoup d’autre au sujet de la possible rédemption de Slade Wilson. Il semblait sous-entendre qu’il avait besoin d’un homme comme Deathstroke dans ces rangs pour calmer l’égo de Lex. De loin, le vieil homme pouvait y voir une bataille d’égo entre deux milliardaires.
« Quoi ? T’as déjà deux de mes gosses et probablement mon ex-femme dans ta poche, ça ne te suffit pas ? » Il secoua la tête en abandonnant quelques secondes sa bouteille de whisky pour se redresser et rapprocher son visage de celui de Bruce. « Me faire confiance ? Le simple fait que tu sois encore en vie à l’heure où nous parlons ne te suffit pas comme preuve ? Beaucoup de gens veulent ta peau, Bruce et ils ne sont pas radins sur le paiement. Tu t’attendais peut-être que je te ramène une boite de chocolat avec une petite carte " Désolé pour la petite Stephanie " ? » Il laissa échapper un soupir. « Non. Maintenant, retournons un peu la question correctement, tu veux bien… Qu’est ce qui me pousserait à rejoindre tes rangs ? Qu’est ce que j’y gagne, dans votre bataille d’égo et de code moraux douteux entre toi et Lex ? »
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Re: Présidents [Deathstroke] Mar 7 Jan 2020 - 14:13
Les insultes et piques de Slade Wilson passent sur Bruce Wayne aussi facilement que la plage absorbe l’écume ; il s’en fiche. Ce n’est pas important de savoir ce que Deathstroke pense de lui, et il songe à plusieurs répliques pour mettre fin à ce moment inutile et grossier. Mais. Mais ses pensées s’évaporent, soudain. Mais son esprit se fige, se crispe ; à l’énoncé d’un mot. D’un nom.
Une alliée. Une proche. Une élève, même s’il n’est pas son mentor principal ; une proche, oui. Qu’il apprécie beaucoup. A laquelle il tient beaucoup. Qui a… souffert, il le sait ; sans en connaître la raison. Sans disposer du détail. Sans avoir eu l’opportunité d’en savoir plus.
Bruce sait juste que Stephanie a souffert. Il savait que c’était lié à Slade ; Slade le confirme, ici.
« Humf. »
Un lourd soupir s’échappe des lèvres presque closes de Bruce ; il le fixe. Il le fixe toujours. Avec un regard sombre. Avec un visage fermé. Avec une posture sèche. Avec des pensées lourdes, et dures.
« Le Défi lancé par Lex Luthor est lancé à toute l’Humanité ; malheureusement, tu en fais partie. Si nous échouons à stopper ce dément, ton quotidien sera bouleversé – et tu seras menacé. »
Sa voix est lente, froide. Mécanique.
« Mais… je me doute que cela ne te concerne pas. »
Ses paupières se plissent, légèrement.
« Cette pièce est sécurisée ; rien de ce qui s’y dit ou s’y fait ne peut être connu de l’extérieur. J’ai fait rajouter quelques… modifications. »
Un sourire glisse sur ses lèvres ; un sourire sans joie, sans douceur. Prédateur.
Le nouveau Président des Etats-Unis d’Amérique lève légèrement une main, et divers capteurs détectent rapidement son ordre silencieux. Les systèmes s’enclenchent. Une fenêtre se module, devant eux. Change, prend la forme d’un écran et révèle des images. Deux images. Deux images de deux combattants terribles – et connus de Slade Wilson. La voix lente et froide de Bruce reprend, lentement.
« Michael Lane est l’Azrael de l’Ordre de la Pureté. Jean-Paul Valley est l’Azrael de l’Ordre de Saint-Dumas. Ces deux Héros tourmentés sont à mes ordres. Michael est actuellement à Los Angeles – aux abords d’un restaurant. Pendant que Rose est en train de dîner avec Khalid Nassour, son petit-ami. Jean-Paul est à la Tour de la nouvelle équipe, les Young Justice. Ce génie informatique décode les pare-feux, pour accéder à l’intérieur ; et à la chambre de ton fils, Joey. »
Son sourire sec et dur se maintient, alors que les mots continuent de couler de ses lèvres.
« Lex Luthor appelle cela un Défi – mais nous savons que c’est une guerre qu’il vient d’engager, Slade. Je l’ai dit : je ne t’aime pas. Je me méfie de toi. Je te méprise. Mais. Je sais reconnaître quelqu’un d’utile. Je suis prêt à faire fi des… événements ayant touchés Stephanie. »
D’autant qu’il les ignore ; mais Slade n’a pas à le savoir.
« Si je dispose de ta coopération complète. Si je peux utiliser tes talents, comme je le veux ; dans l’ampleur et les limites que je veux. Sinon… »
Il se tourne légèrement vers l’écran, et lève son verre en direction des Azraels.
« Sinon, mes agents auront l’ordre de stopper directement un Métahumain incapable de contrôler son pouvoir de possession, et une guerrière disposant d’un élément mystique incontrôlable. Nous sommes en guerre, Slade. »
Bruce s’avance, et n’offre que son dos au mercenaire.
« Cela implique des sacrifices ; et des choix. Avec, toujours, des conséquences. »
Il n’aime pas ce qu’il fait – ce qu’il se sent obligé de faire. C’est, à son sens, incontournable ; hélas. La guerre est déclarée. Et, comme toujours, tous les coups sont permis.
Re: Présidents [Deathstroke] Mar 7 Jan 2020 - 22:34
« Présidents »
ft. Bruce Wayne
_____L’ancien mercenaire se montrait plutôt désinteressé à la proposition de ce nouveau Président. Sur le papier, il n’avait rien à y gagner. Le vieil homme s’était toujours sentit à l’écart de cet sois-disant humanité. Quand il n’était pas à la chasse au contrat, il lui arrivait de passer ses vacances dans un chalet, en plein milieu de la forêt canadienne dans des conditions plutôt extrêmes. Slade avala une autre grande gorgée de whisky en laissant Bruce essayer de trouver les bons arguments pour le convaincre, mais c’était chose difficile de convaincre une aussi grande tête de mule.
Il semblait beaucoup moins confiant lorsqu’il vit ce sourire se former sur le visage de Bruce, un sourire presque malsain. Une fenêtre se matérialise non loin de lui faisant apparaître deux soldats que l’ancien mercenaire connaissait plutôt bien, deux combattants redoutables. Bruce émet un court silence avant de finalement révélés ces petites menaces pour pousser Slade à accepter sa petite proposition. Il parla tout d’abord de Rose, actuellement en rendez-vous amoureux apparemment. La simple mention du mot « petit-ami » suffit à crisper le père de famille. Il savait que sa fille se rapprocher de ce magicien mais il ne pensait pas, qu’en son absence, ça aurait pu évoluer si vite. Puis il fait mention de son deuxième fils, Joseph. Il l’avait confié à Stephanie. Il savait qu’il avait quitté Gotham il y a plusieurs semaines pour San Francisco, dans un repaire de justiciers. Ce n’était pas plus mal pour lui, il était entouré de gens et en sécurité. Les deux hommes menaçaient la vie paisible, ou presque, de ses enfants. Il redressa son regard pour fusiller Bruce du regard, toujours aussi passif.
« Tu sais qui est la dernière personne qui a menacé un de mes enfants ? Un homme qui, à une époque, se faisait appeler Jack Napier, le dingue qui a rendu mon fils si instable. Félicitation, tu t’es désormais mis à son niveau. »
Slade ne laissait rien paraître mais au fond de lui, il n’appréciait pas de voir qu’on se servait de ses enfants. C’était probablement le seul point faible de l’ancien mercenaire et tout ceux qui essayaient de s’en prendre à eux le regrettait amèrement. Son dernier œil valide continuait de fusiller Bruce du regard pour lui faire comprendre qu’il empruntait un chemin glissant. Il posa assez lourdement la bouteille de whisky sur le chariot, attrapa un verre et commença à prendre une autre bouteille d’alcool pour verser le contenu dans le récipient. A moitié rempli, il avala une gorgée pour essayer de reprendre son calme. Il n’était pas tout les jours facile de jouer les bonnes personnes.
« Tu es en train de te mettre au niveau de ton ennemi. Tu penses que les menacer va me rendre plus docile ? » Il haussa les épaules. « Franchement, j’aimerais bien voir jusqu’où tu peux aller, aux travers de tes codes moraux pour arriver à tes fins et comment tu vas aborder le sujet à tes propres enfants. Car tu oublies que mes enfants, sont aussi les amis des tiens. Je ne suis pas sûr qu’ils seront du même avis. » Il observa Bruce, quelques tics ont probablement fini par le trahir pour que Slade reprenne son calme. « Tu n’en as aucune envie, je le sais. Rappelle tes hommes. Ne joue pas à ce jeu-là avec moi. » Il se redressa et reprit un regard froid et menaçant. « Ou je te le ferais regretter. »
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Re: Présidents [Deathstroke] Mer 8 Jan 2020 - 10:42
Bruce Wayne ne bouge pas ; jamais. Il reste de dos.
Dos à Slade Wilson. Dos à la réaction du mercenaire, dont il entrevoit cependant le visage dans le reflet d’une fenêtre, à proximité. Dos à son interlocuteur. Dos à sa colère, à ses proches. Dos à Slade ; à qui il envoie un signal fort de provocation, ici. Une de plus.
« Je ne pensais pas devoir me répéter. Je regrette de perdre mon temps et ma salive en le faisant, mais… tu sembles en avoir besoin. »
Sa voix est lente, froide ; terrible.
« Lex Luthor a déclaré la guerre à l’Humanité. »
Il souffle, lourdement.
« La Justice League a été humiliée, brisée ; soumise. La Justice League Dark mène la lutte dans l’illégalité ; la Justice League of America est connotée négativement, du fait de ses liens avec le gouvernement de mon prédécesseur. Les Titans sont détruits. La JSA patine. Les Young Justice existent, mais sont encore jeunes ; inexpérimentés. Et je suis… inapte au combat physique. Le monde tremble, Slade. »
Bruce se tourne, lentement.
« Penses-tu, alors, que je vais hésiter ? Que je dois hésiter ? »
Il fige un regard terrible sur l’œil valide de Deathstroke.
« C’est une guerre. Je ne l’ai pas commencée, mais je dois la terminer. C’est une guerre ; tous les coups sont permis. Je ne veux pas enlever et soumettre tes enfants – certainement parce que je pense m’être mieux occupé de Rose en quelques mois, que toi dans toute ton existence. Je ne le veux pas ; je ne le souhaite pas. Mais, hélas, j’ai besoin de toi. J’ai besoin de toi, autant pour empêcher que tu sois dans l’autre camp… que pour ce que tu peux faire. Pour moi. »
Le Président prend une grande inspiration, et pose son verre sur une table ; il n’y a rien bu.
« Rejoins-moi, Slade. Sois mon agent. Ou… il t’en cuira. C’est une guerre, Slade. J’ai pleinement conscience de ce que je fais – de ce que je considère devoir faire. Je ne le souhaite pas ; je veux l’éviter. Mais je le ferais, si besoin. »
Il s’avance, lentement ; douloureusement.
« Rejoins-moi. Collaborons. Travaillons ensemble. Protégeons ce pays que tu as juré de servir, et ce monde dans lequel tu vis ; faisons ça, Slade. Arrêtons les provocations, les piques. Les concours virils. Ne me force pas à agir, pour te forcer ; je ne le souhaite pas. Mais je le ferais. »
Bruce soupire, et se fige devant Slade.
« Sans hésitation. »
C’est une guerre, oui ; Lex Luthor l’a déclenchée, en se faisant général ennemi. Bruce se retrouve, contre son gré, en meneur de son camp. Il l’accepte ; il s’y engage. Il le fera. Qu’importe le prix. Même s’il s’agit de son âme.
Re: Présidents [Deathstroke] Mer 8 Jan 2020 - 21:04
« Présidents »
ft. Bruce Wayne
_____Slade continuait les provocations, comme s’il était persuadé que ces dernières n’auraient aucunes consequences. Pourtant, c’était bien la vie paisible de ses enfants qu’il mettait en jeu en continuant de se moquer du nouveau Président. L’ancien mercenaire faisait probablement perdre un temps pression à Bruce et il aimait ça. Leurs vieilles querelles ont la vie dure, surtout pour lui. Il avala une dernière gorgée de sa boisson avant de reposer son verre sur son chariot. Malgré ces moqueries et provocations, il restait attentif aux paroles de Bruce, comme si au fond de lui, la proposition lui semblait presque tentante. L’ancien soldat n’avait aucunement envie de suivre les conseils de Lex Luthor. D’une manière ou d’une autre, tôt ou tard, il finira par retourner au champ de bataille, dans le bon camp, celui qu’avait choisi ces enfants bien avant lui. Si Amanda Waller lui avait imposé ce rendez-vous, ce n’était pas pour rien, il ne devait pas l’oublier.
Les paroles de Bruce s’orientèrent rapidement vers le sens de la paternité douteuse du mercenaire, lui affirmant qu’il avait été un meilleur père d’adoption que lui. Les paroles font mal, elles sont vraies, mais Slade ne semblait pas atteint. Il détourna le regard quelques secondes. Il n’a jamais été un excellent père, mais il aimait ses enfants et il n’était plus question qu’ils soient mis en danger par sa faute. Pour éviter cela, il devrait se trouver en première ligne.
« Bien. Très bien. » il leva son œil bleu vers Bruce. « Tu veux une médaille peut-être ? Une petite tape sur la joue ? » Le mercenaire secoua la tête et laissa échapper un sourire amusé. « Ne perd pas ton temps à jouer avec mes enfants. Si je suis venu ici, ce n’est pas uniquement pour te faire perdre ton temps, même si j’aurais apprécié ça. » Il haussa de nouveau les épaules. « Luthor a déjà une dent contre moi, de toute façon. »
Slade se leva de son canapé pour recharger son verre en whisky. Finalement, l’ancien mercenaire semblait se pencher du côté du Président. Sans un mot, il fait comprendre au Président qu’il allait se rallier à lui, à quelques conditions bien spécifiques.
« Je me battrai à tes côtés, par intérêt uniquement et parce que tu as pris soin de ma fille, que l’un de tes alliés protège mon fils. Je ne veux pas de cape, pas d’oreille pointues ridicules sur mon casque. » Même s'il ne voulait pas l'admettre, Slade était reconnaissant envers eux pour avoir pris soin Il croisa les bras et regarda au fond de son verre. « Si tu m’as fais venir ici, c’est probablement parce que tu as une idée derrière la tête. Même sans ton costume ridicule, tu restes le même. En quoi te suis-je si indispensable pour que tu décides de mettre de côté nos petites querelles habituelles ? »
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Re: Présidents [Deathstroke] Jeu 9 Jan 2020 - 11:51
Bruce Wayne reste silencieux, encore, durant les réponses de Slade Wilson. Son show.
Le nouveau Président des Etats-Unis d’Amérique savait qu’il devrait arriver à certaines extrémités pour convaincre le mercenaire – et qu’il faudrait, après, supporter son bavardage. Long. Lourd. Désagréable. Mais… bon, il doit l’accepter ; le tolérer. Au moins pour l’instant.
Le milliardaire reprend, ainsi, quand son interlocuteur termine. Enfin.
« Pas de cape, pas d’oreilles pointues pour toi, Slade. »
L’ombre d’un sourire glisse sur son visage.
« Cela… ne t’irait pas au teint. »
Il hoche doucement la tête, puis désigne de la main des sièges.
« Maintenant que les pourparlers sont terminés, passons au cœur de notre discussion, en effet. »
Il s’avance et s’assoit ; difficilement. Bruce retient la preuve des douleurs subies, mais quelques grimaces glissent sur son visage. Il souffre, toujours. Il déteste cela ; surtout devant Slade.
« Tu peux m’être utile, en effet. »
Et non pas indispensable, comme le mercenaire l’a dit ; même si c’est une réalité. Autant ne pas trop flatter son ego.
« Je sais que tu as été sollicité récemment par Amanda Waller. »
Il fige un regard sombre dans l’œil unique de Deathstroke.
« Je n’ai pas confiance en elle. »
Une évidence. Il n’y a que les personnes mortes pour avoir confiance en Amanda Waller.
« Mon prédécesseur l’avait nommée comme agent de liaison avec la nouvelle Justice League of America. Je l’ai maintenue à ce poste… même si je sais que la JLA ne va pas apprécier. Atom non plus. »
Ray Palmer est évoqué pour voir la réaction de Slade à son sujet ; vu leur passé. Leur passif.
« D’une part, parce que j’ai besoin d’une telle liaison. Mais, surtout, parce que je souhaite l’éloigner d’un autre projet. »
Bruce se penche légèrement en arrière, et croise les jambes ; théâtralement.
« Slade Wilson. »
Sa voix est calme, lente.
« Que dirais-tu… »
Il laisse volontairement passer un silence, pour accentuer son effet.
« … de diriger un nouveau Suicide Squad ? »
C’est dit ; c’est lâché. Enfin. Bruce sait que l’annonce peut être un choc – et il reste silencieux, alors ; il laisse Slade encaisser. Réfléchir. Analyser. Et répondre. Enfin !
Re: Présidents [Deathstroke] Dim 12 Jan 2020 - 22:41
« Présidents »
ft. Bruce Wayne
_____L’ancien mercenaire avait enfin accepté de mettre de côté ces querelles incessantes qu’il avait eu avec le Chevalier Noir pour se concentrer sur les vrais raisons de cet entretien avec le président. Même avec un sérieux handicap et un corp vieillissant, il restait le Batman. Il avait toujours une idée derrière la tête. Il s’était redressé pour être à la hauteur de ce dernier. Heureusement pour lui, il n’avait pas prévu de costume ridicule, ni de l’introduire dans sa petite secte ridicule que l’on surnommait la Batfamily. Même si Deathstroke était synonyme de mort, de destruction et était craint, il tenait à cette identité, il y avait voué une partie de sa vie et voulait donner une seconde chance à ses couleurs.
Bruce Wayne ne comptait pas rentrer dans le petit jeu de Slade, celui de flatter son égo, de temps en temps, surdimensionné. Pour le moment, il était à la solde d’Amanda Waller, ce qui semblait réellement déplaire le nouveau Président. Il est vrai qu’elle avait marqué les esprits d’une mauvaise manière et qu’elle avait déjà attaqué directement sa famille. Il comptait bien l’éloigner de Slade. Ce dernier n’avait pas plus confiance en elle que Bruce, il travaillait pour elle depuis quelques semaines, simplement parce qu’elle était la garanti de ses réductions de peine et que, sans elle, il serait retourné en prison et probablement condamné à mort à l’heure qui est.
« Atom a dû faire équipe avec pire que Waller, je peux te le garantir. » commenta Slade en regardant les différents alcools présent sur le chariot. Il allait finir par vider toute la réserve à cette vitesse.
Il avait une autre idée derrière la tête, une idée qui avait probablement autrefois un lien avec Amanda. Slade avait déjà une petite idée derrière la tête mais il était encore loin de la vérité. Voilà que Bruce lui demande de gérer une équipe pas comme les autres, la Suicide Squad.
« Vraiment ? » Le mercenaire essayait de cacher sa surprise, ces émotions, tout. Même si Bruce et lui sont désormais des alliés, il n’a pas suffisamment confiance en lui pour le laisser lire sur ses expressions faciales. « Tu es prêt à te rabaisser à ça ? Confier la sécurité de ton pays à tes criminels qui seront sous MA direction ? » Il laissa échapper un rire amusé. « Je ne te pensais pas capable de faire autant de compromis pour arriver à tes fins. On est peut-être… pas si différent. »
Slade a besoin de faire quelques tours, réfléchir. Ce n’était pas un projet à prendre à la légère. Est-ce qu’il avait vraiment envie de diriger une bande de bras cassés pour obéir aux ordres de quelqu’un qu’il n’appréciait pas vraiment. Deathstroke n’aimait pas travailler en équipe et la dernière fois qu’il avait dirigé un groupe, c’était pour les envoyer combattre les Titans, une époque révolue où il ne souhaitait qu’une chose, venger son fils aîné.
« Qu’est ce que tu entends par là ? Est-ce que tu es vraiment prêt à confier ton pays entre les mains de criminels ? Entre mes mains ? » Il haussa les épaules. « Je veux des détails, la liste des membres…A moins que tu souhaites que je me charge de ce petit détail. » Il laissa échapper un rire amusé. « Je comprends pourquoi cette chère Waller doit rester à l’écart de cette histoire. Je suppose aussi que les nano-bombes sont prohibés. » Il laissa échapper un sourire narquois encore plus grand. « Félicitation Bruce, tu as officiellement toute mon attention. »
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Re: Présidents [Deathstroke] Lun 13 Jan 2020 - 11:31
Le visage de Bruce Wayne est fermé. Littéralement.
Il répond par quelques sourires et grognements aux répliques de Slade Wilson, qui confirme ses rapports avec Ray Palmer ; plus intimes, plus profonds qu’avant. Plus positifs, surtout. Le nouveau Président des Etats-Unis d’Amérique n’en dit rien, mais enregistre l’information. Pour la réutiliser plus tard ; pour interroger Atom à ce sujet.
Ces pensées s’évaporent rapidement, cependant. Parce que l’annonce est faite. Parce que la proposition est formulée – et le mercenaire doit encaisser l’information ; le deal, qui est posé sur la table.
Bruce reste silencieux durant toutes les réflexions et observations de Slade. Enfin.
« Hrm. »
Il ne peut s’empêcher de grogner, bien sûr. Notamment quand son interlocuteur considère qu’ils ne sont pas si différents – ce qui est faux ; ce qui doit être faux. Bruce doit être meilleur que Slade ; il le doit. Il se le doit, et le doit à ses proches. Et s’il en vient à se rapprocher de Deathstroke, il devra changer. Rapidement.
« La sécurité des Etats-Unis d’Amérique ne repose pas et ne reposera jamais sur le Suicide Squad. »
Un sourire hautain passe sur son visage.
« Heureusement. »
Bruce se penche légèrement en avant, et reprend doucement.
« Après… définissons les choses. Ce Suicide Squad ne disposera pas de nano-bombes, en effet. Et sera basé sur le volontariat, autant que possible ; j’y tiens. Il rassemblera autant des Héros que des Vilains, voir des super-agents de l’Etat. L’Amérique dispose de plusieurs agences gouvernementales, autant voir ce qu’elles ont dans le ventre pour les utiliser. Après… »
Il souffle, et plonge son regard dans l’œil de Slade.
« A toi de former l’équipe. A toi de me proposer ton casting ; et je déciderais de le valider ou non. Mais les choses doivent être claires, Slade. Je ne veux pas que le Suicide Squad soit massacré à chaque mission – mais je veux l’utiliser pour des missions où il est indispensable. J’ai juré de ne jamais tuer, et je me tiens à ce serment ; mais j’ai conscience que… l’exercice de l’Etat implique des sacrifices. La mort, cependant, doit être la sanction ultime – et utilisée avec parcimonie. »
Bruce hoche encore la tête.
« Est-ce que… ça te convient ? »
Il attend, alors ; il attend. Conscient de faire un pacte avec une forme de diable – mais qui reste un diable, au fond. Conscient, surtout, qu’il n’a pas le choix. L’exercice de l’Etat, comme il dit ; l’exercice de l’Etat. Justification de bien des trahisons – de bien des crimes, hélas.
Re: Présidents [Deathstroke] Mer 15 Jan 2020 - 13:43
« Présidents »
ft. Bruce Wayne
_____Leur égo respectif finira par reprendre le dessus dans cette fragile alliance. Slade en est parfaitement conscience. Batman et Deathstroke se livreront un combat jusqu’à ce que l’un d’entre eux s’écroule définitivement. Bruce avait au bout d’une quinzaine de minutes, enfin le droit à toute l’attention du soldat. Il remarqua ce grognement, cette grimace quand il lui affirmait qu’ils n’étaient pas si différents l’un et l’autre. Il ne supportait pas cette idée d’être comparé au mercenaire le plus efficace de la planète. Quand on est un justicier qui épargne la vie de la pire des ordures, on peut se sentir facilement offensé par cette déclaration mais cela amusait Slade.
Immédiatement, le nouveau Président répliqua. La Suicide Squad ne sera, bien évidemment, pas la seule équipe à veiller sur la sécurité d’un pays aussi grand. Ce petit sourire hautain interpella Slade qui malgré les piques de son interlocuteur, ne laissait transparaître aucune émotion qui pouvait trahir ce qu’il ressentait réellement. Bruce posa immédiatement les règles, les nombreuses contraintes qu’il aura en gérant cette future équipe, le code moral foireux de Batman qu’il devra péniblement suivre s’il ne voulait pas retourner en prison. Les dernières phrases semblaient avoir surpris Slade. Il n’était pas contre quelques sacrifice, la mort en ultime recours. Slade réagit immédiatement.
« Cette histoire entre toi et Luthor doit être extrêmement grave pour que tu te permettre de mettre de côté ta sainte morale. » Il laissa échapper un sourire amusé de voir que Batman pouvait accepter ses torts, parfois mais qu’en était-il de Slade ? « J’ai arrêté de tuer au moment même où j’ai laissé mon épée entre les mains de la justice. »
Et c’était dur de la laisser entre les mains d’incapables. A l’écouter, Slade était plus à cette lame qu’à la vie de ses propres enfants, ce qui pourrait être presque vrai, dans un sens. Bruce avait laissé libre court à l’imagination du vieil homme pour former sa Suicide Squad.
« Dommage. J’aurais bien aimé faire sauter quelques têtes. » lança-t-il en ricanant. Il se tourna ensuite vers lui. « Ne le prend pas personnellement, je n’ai jamais supporté tes oreilles pointues. » Un ange passa, il arrêta les plaisanteries. « Soyons sérieux deux minutes. La dernière fois que j’ai fondé une équipe, c’était simplement par intérêt. Aucun héros ne voudra être dirigé par Deathstroke. Je suis toxique. Comment comptes-tu les convaincre de ton côté si toi-même, tu ne penses pas que j’ai changé. » Il le pointa du doigt. « Oh je le sais, je sais que tu penses que je suis le même connard qu’avant, que mes efforts sont minimes, que je veux simplement me servir du système de Waller pour ne pas passer le reste de ma vie en prison comme je l’avais promis à Batwoman. » Il laissa échapper un grognement et serra les poings. « Personne ne le croit et tout le monde se sert de moi. » murmura-t-il. « Atom lui-même ne croit pas en ma rédemption, même après lui avoir sauver la vie. Alors qui voudra bosser pour moi si ce n'est les pires raclures qu'on connaît tous ? »
L’œil de Slade se baissa en direction de cette main atrophiée qui ne se régénérera plus jamais comme avant. La douleur avait mis des jours pour disparaître, quelques jours de plus pour s’adapter à ses membres en moins et deux jours de plus pour s’habituer à la prothèse de qualité médiocre qu’on lui avait confié. Il laissa échapper un soupir.
« Je ne sais pas comment prouver à vous, les justiciers, les pseudo défenseurs du peuple, pour que vous vous rentiez ça dans le crâne mais… si ce groupe de taré peut m’aider à vous le faire comprendre… Je suis de la partie, Bruce, mais tu as l'air un peu trop optimiste quand à mon adaptation dans le monde des gentils. Que cherches-tu à faire avec la Suicide Squad ? Tu veux qu'on s'infiltre dans ses rangs, peut-être ? Détruire son armée avant qu'elle ne se forme. »
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Re: Présidents [Deathstroke] Mer 15 Jan 2020 - 14:21
« Non. »
La réplique de Bruce Wayne est directe. Claire et définitive.
« Je suis persuadé que Lex Luthor ne serait pas dupe, si j’envoyais des troupes pour intégrer son organisation – des Héros ou des Vilains, d’ailleurs. »
Il hausse légèrement les épaules.
« J’ai complètement conscience que personne ne croit en ta rédemption, Slade. Enfin. »
Le milliardaire fronce les sourcils.
« Presque personne. »
Il croise encore les jambes, de manière théâtrale.
« Tu te trompes, Slade. Ray Palmer croit en ta volonté de bien agir. »
Ses paupières se plissent.
« Il demeure… troublé, évidemment ; mais il l’a dit. Tu sembles vouloir une véritable rédemption. C’est la raison de ta présence ici, en soi. Sans l’avis d’Atom – jamais tu n’aurais été convoqué en ces lieux. »
Son regard se fait plus intense ; plus perçant.
« Je me méfie toujours de toi, Slade, et je sais que j’ai raison de le faire. Je… prends acte cependant de ton souhait de bien agir. Je compte utiliser cela ; à mon propre profit. Au profit de toute l’Amérique, et de tout ce monde – car c’est bien lui qui est la cible de la guerre lancée par Lex Luthor. Son Défi, ses attaques. Ce n’est pas lui contre moi. C’est lui contre nous tous ; ne l’oublie jamais. »
Bruce reste volontairement silencieux, pour souligner la puissance de ses mots. Avant de lentement reprendre.
« Et pour le reste… Tu pourras solliciter tous les agents de l’Etat que tu veux, et m’indiquer quels Héros et quels Vilains tu souhaites dans ton groupe. Je m’occuperais de les recruter. De gré ou de force. »
Un sourire entendu passe sur son visage.
« Le Suicide Squad agira sur mon ordre, sous mon autorité ; pour des missions-éclairs. Pour agir, quand il le faut ; comme il le faut. Lex Luthor agit avec des Vilains, mais il pousse les autres Vilains à se déchaîner ; ils doivent être arrêtés. La JLA ne peut pas être partout – et certaines menaces demandent des actions plus… définitives. »
Il soupire, et se redresse ; difficilement. Douloureusement. En grimaçant.
« Tu auras accès aux ressources du gouvernement. Tu auras un statut, un titre ; une mission. Une reconnaissance. »
Bruce s’approche, et s’arrête devant lui.
« Aide-moi… et je ne l’oublierais pas. Trahis-moi, et je te détruirais. Mais aide-moi… et je commencerais à accepter ta rédemption. Je ne serais pas le seul, alors. »
Il tend sa main à Slade ; l’offre est posée sur la table. A lui de décider ce qu’il compte en faire !
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Re: Présidents [Deathstroke] Jeu 6 Fév 2020 - 18:37
Quelqu'un toque, alors. Un assistant. Un employé de la Maison Blanche. Un agent de l'Etat. Qui attend patiemment une réponse – qui finit par venir, après un regard appuyé sur Slade Wilson.
« Entrez. »
La réplique est sèche ; mais l'agent rentre, quand même.
« Monsieur le Président. Votre... expertise est demandée dans... »
« Je vois. »
Bruce se tourne lentement vers Slade, et esquisse un sourire poli.
« Tu... dois t'en souvenir. »
Il hausse les épaules.
« Le devoir n'attend pas. »
Bruce hoche lentement la tête.
« Réfléchis-y... réfléchis à tout. Tu me diras ce qu'il en est. »
Son regarde se ferme, un instant.
« Rapidement. »
Il se détourne de Slade, et passe par la porte.
« Tu connais la sortie. »
Il part, alors ; Bruce Wayne part. Le Président des Etats-Unis d'Amérique quitte la pièce... et laisse Slade Wilson. L'un de ses prédécesseurs. Plein d'interrogations, maintenant ; plein de doutes, peut-être, mais aussi plein d'opportunités.
Un nouveau monde s'ouvre à eux. A voir s'ils sauront y faire les bons choix. A voir, surtout, s'ils y survivront assez longtemps pour tenir leurs engagements !
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