L'espoir ( Superman / Silver Banshee) Jeu 14 Mai 2020 - 21:59
La fosse. C’est dans l’un des bureaux de l’espace ouvert que Siobhan McDougal avait un lieu ou travailler. Habillée maquillée et coiffée pour perdre un peu de son allure effrayante l’irlandaise venait ici depuis plusieurs mois classer des documents et traiter des mails. Un rôle de stagiaire que Perry White avait accepté de lui donner car Superman s’était porté caution pour Silver Banshee, créature surnaturelle ayant attaquée Metropolis par le passé mais l’ayant défendue plus d’une fois depuis plusieurs mois. Quelque chose d’indispensable pour que celle qui avait attaquée aussi le Daily Planet par le passé soit acceptée ici, tout comme par les lecteurs du célèbre journal qui pourraient ne pas comprendre qu’on accepte d'y faire travailler une criminelle. Elle avait sauvée plus de vies qu'elle n'en avait prise, et si la rédemption n'était pas une affaire de mathématiques que les choses aillent dans le bon sens permettait de l'accepter ici aujourd'hui.
Chacun ici savait qui elle était -avec son apparence comment l'ignorer en même temps- mais cela ne posait pas de problème, car on s'était habitué à sa présence. Elle n'avait jamais haussée le ton ( encore heureux) ou regardée quelqu'un de travers ici. Siobhan se levait de son siège pour aller vers l’un des bureaux un peu plus loin, celui de Clark Kent. “Bonjour Clark. Tu as vu la une de demain?”
Elle avait vu passer la maquette de la une du journal où Superman serait à l’honneur suite au combat face à Eradicator survenu en Australie quelques heures plus tôt. Peut être Clark serait il un peu fatigué après cela? Elle ne l’était pas elle, car elle avait eu le temps de se remettre des combats survenus à Londres quelques jours plus tôt lors de l’attaque des Deathbringer et le retour d’Hawkman. “Superman Rises...C’est un bon titre non?”
Elle sourit à son collègue en cherchant à lancer une conversation avec lui. Elle appréciait Clark, il faisait partie des quelques personnes auxquels elle s’attachait, à défaut d’aimer les gens en général. Au moins appréciait elle des individus qu’elle connaissait un peu, et il en était.
Re: L'espoir ( Superman / Silver Banshee) Ven 15 Mai 2020 - 11:46
« Mmh. »
Un léger souffle s’échappe des lèvres de Clark Kent, alors qu’il se penche en avant. Pour mieux voir son ordinateur, peut-on penser.
Il n’a pas besoin de cela, cependant. Ses verres sont forts – aussi forts que la vue basse de Clark Kent le justifie. Mais sa super-vision lui permet de moduler son approche visuelle, et de passer outre. Il peut tout voir ; s’il le veut. Mais il ne le veut pas toujours.
Le journaliste s’amuse, là, à vivre la vision que devrait avoir Clark… et il se penche en avant pour mieux voir, réellement. Par jeu, un peu. Par envie, surtout.
Par envie d’être le Clark que tout le monde voit. Par envie… d’être humain.
Il a conscience que ses capacités le placent au-dessus des autres Terriens – mais il n’aime pas cela. Il ne veut pas se déconnecter d’eux. Il veut vivre, avec eux. Et s’il sait que ce ne sera jamais comme eux… il peut essayer.
Pour ne jamais perdre le lien avec eux. La connexion. L’union, qu’il aime tant savourer quand son cœur bat sur le même rythme que l’Humanité.
« Ho ! »
Il est surpris, cependant. Enfin. Clark se laisse surprendre. Ses super-sens ont détecté la venue de Siobhan vers lui – et il l’a laissée le surprendre.
Pas par jeu, ici. Mais par égards. Envers elle. Envers cette ancienne ennemie… devenue amie. De Superman. Cette ancienne super-vilaine, qui se mue en super-héroïne ; si, si. Bien qu’elle soit la dernière à l’admettre.
« Bon… bonjour. »
Il se tourne vers elle, la main sur le cœur. Il en sourit, intérieurement. Puis sourit, à elle.
Avec une expression calme, douce ; apaisante. Un peu timide, un peu gênée. Clark Kent, au fond. Toujours.
« C’est… oui. »
Il remonte ses lunettes, qui ne glissaient pas vraiment sur son nez.
« La… une. Oui. »
Il acquiesce doucement.
« Sacrée une. Sacré événement. »
Clark a failli tout perdre, hier. Son âme. Son humanité. Son esprit. Son monde. Et il en a sacrifié une partie, au fond. En anéantissant l’Eradicator. En supprimant l’ultime intelligence artificielle de Krypton. Ne reste que des décombres et des archives de l’héritage de sa planète d’origine.
Cela fait mal. Mais. Cela aurait pu être… pire. Si l’Eradicator avait détruit l’Humanité ; son peuple, au fond. Là où il a grandi. Là où il aime être. Là où il est aimé.
« Le titre… est beau, oui. Mais… je n’étais pas à la réunion de rédaction, quand il a été décidé. J’étais… »
En train de déblayer les décombres à Mosaic et en Australie.
« … avec mon fils, pour ses devoirs. Qui… qui a eu l’idée ? Et… toi ? Comment… ça va ? »
Personne, hormis Lois, ne sait ici que Clark est Superman. Pas même Siobhan. Mais. Tout le monde sait, ici, que Silver Banshee est maintenant proche de Superman.
La question de savoir comment Siobhan vit cela a donc du sens. D’autant que le principal intéressé est curieux de la réponse…
Silver Banshee
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Re: L'espoir ( Superman / Silver Banshee) Ven 15 Mai 2020 - 19:01
Clark était toujours le même, cet homme un peu effacé dans le décor malgré le fait qu’il était grand et de bonne carrure. Mais bien qu'un homme qui auraient tout ce qu’il faut pour imposer sa présence lui était légèrement voûté, les épaules un peu en avant. Il n’attirait pas la lumière et c’était aussi sans doute pour cela que quand elle le découvrit il y a des années de cela, elle le trouva...pas finaud. Une erreur, elle le savait depuis qu’elle avait travaillée ici sous son apparence humaine retrouvée quelques temps. Une erreur qu’elle tâchait de ne pas reproduire depuis en le respectant à chaque fois qu’elle s’adressait à lui.
Il semblait acquiescer à la une qui était faite pour le héro de Metropolis, pas la première du Daily Planet, et sans doute pas la dernière non plus. Il expliquait qu’il n’avait pas été à la réunion de rédaction et il lui demandait qui avait eu l’idée du tire. “Oh...je n’étais pas invitée à assister aux discussions, je ne suis pas une journaliste."
Elle s’approche de la paroi du box de Clark et pose ses bras sur celle ci avec un sourire. “Mais je n’ai pas pu m’empêcher d’écouter. C’est Perry White qui a eu l’idée.”
Elle disait cela avec un petit air narquois en faisant confiance au journaliste pour ne pas répéter qu’elle avait utilisé ses pouvoirs pour écouter aux portes. Il lui demanda comment elle allait. Tara partie celle ci manquait beaucoup à Siobhan mais elle ne comptait pas en parler. Elle avait elle même bien du mal à accepter de voir les choses en face dans ses relations avec les autres, ce n’était pas pour faire part de sentiments dont elle même n’était pas certaine de la teneur. “Je me suis essayée à des reportages à Gotham City. Tu voudrais bien me donner ton avis sur ce que j’ai faite? “
Elle a un peu d'appréhension car elle n’avait prévenue personne ici qu’elle irait jouer les reporter, ce n’était pas du tout son rôle. Mais sans être l’une des journalistes qui travaillait ici elle voulait le faire pour elle, a titre personnel. Cela comptait pour Siobhan et l’avis de Clark l'intéressait car...elle ne voyait personne à qui demander d’autre en fait. Jimmy Olsen lui dirait d’aller voir Lois Lane et elle n’avait pas envie de lui parler.
Re: L'espoir ( Superman / Silver Banshee) Ven 15 Mai 2020 - 21:59
« Ho. »
Clark écarquille un peu les yeux, quand Siobhan l'informe – lui rappelle ne pas avoir été conviée à la réunion de rédaction. Il l'avait oublié. Vraiment.
Parce qu'il est comme ça. Parce que si Superman est capable de mémoriser la formule mathématique de la structure de l'Univers... Clark Kent peut oublier de prendre sa cravatte ou de sucrer le café de son épouse. C'est comme ça.
Pas de dédoublement de personnalité. Pas de schizophrénie. Pas de jeu, pas de tromperie. Juste... ça. Lui. Clark et Superman. Clark est Superman... mais il y a Clark et Superman. Tout simplement.
Il a oublié que Siobhan n'est pas journaliste. Et il s'en veut.
« Je... mes excuses. Je... te présente mes excuses. Sincères. »
Il rougit, légèrement.
« Mais... ho ! »
Ses yeux s'écarquillent, encore. Sous la surprise. Sous la stupeur. Sous l'incompréhension...
« HO ! »
... puis l'amusement. Sincère. Véritable. Définitif. Humain.
« C'est... ho ! Bien... bien joué ! Bien joué, Siobhan ! »
Il hoche la tête, puis lève le pouche. Un peu gêné. Mais sincère, encore.
« Et... oui. Perry. Bien sûr. Perry White. Toujours... le meilleur, pour accrocher l lecteur. »
Il acquiesce, se rappelant complètement tous les moments où le rédacteur en chef du Daily Planet l'a impressionné. Soit... très souvent. Très, très souvent.
Clark est sincèrement persuadé que Perry White est le plus grand journaliste qu'il connaisse. Avant même Lois. Qui est la femme la plus impressionnante qui soit – mais Perry est l'icône du journalisme, pour lui. Il est Le Reporter, tout simplement.
Et l'Homme d'Acier est sincèrement ravi de voir que Perry a su avoir un cœur assez grand pour accepter Siobhan dans sa rédaction. C'est bien. C'est bon. C'est... juste.
« Ho ! »
Un sourire doux glisse sur le visage de Clark, quand Siobhan rassemble son courage pour lui demander quelque chose – et il le voit. Il voit bien que Silver Banshee a peur d'être repoussée... mais ça n'arrive pas. Jamais. Il n'est pas comme ça. Tout simplement.
« Mais... bien sûr ! »
Clark se lève, d'un bond. Un très grand sourire sur le visage.
« Je... je serais ravi de voir cela ! Je... suis curieux ! Très curieux ! J'ai hâte de voir ça ! »
C'est vrai. C'est sincèrement vrai. Il est motivé ; intéressé. Positivement !
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Re: L'espoir ( Superman / Silver Banshee) Sam 16 Mai 2020 - 9:39
Superman était de retour et elle aurait des raisons de se demander s’il allait mieux que la dernière fois qu’ils avaient discutés assis sur le toit d’un gratte-ciel. D’autant qu’elle ne l’avait pas vu à Mosaïque lorsqu’elle était allée visiter sa nouvelle forteresse parmi tous ces aliens. Ils avaient cependant échangés quelques messages à ce sujet. Mais là a cet instant et malgré que ce sujet l’intéressât elle avait autre chose en tête à parler à Clark. Celui ci s’était levé pour l’accompagner jusqu’au bureau de Siobhan un peu plus loin, là elle se mettait à son poste et ouvrait des dossiers en quelques clics. Comme je te l'ai dit je me suis rendue plusieurs fois à Gotham City. La première fois j’ai utilisée mes pouvoirs pour retrouver Jack...enfin. Le Joker je veux dire."
Elle avait écrite un court article sur sa rencontre avec le prince du crime et condensée plusieurs pages de notes et observations sur ce qu’il avait dit, et ce qu’il s’y était passé. Sans s’attarder là dessus elle ouvrait un autre dossier. “J’ai aussi assistée à l’attaque d’un quartier de la ville par un occultiste, j’ai prise des photographies des créatures…et notée les indices que j’ai pu trouver, ce qu'il a pu dire. J'ai aussi effectuée quelques recherches dans ma bibliothèque personnelle pour comprendre certaines choses mais je n'ai rien notée là dessus. ”
Par là elle voulait dire dans les livres traitants d'occultisme qu'elle avait volée. Elle recule sur son siège en regardant Clark.
“Le premier est plus une interview, le deuxième un compte rendu d’événements sur le terrain...pour les deux j’ai voulue interférer le moins possible avec ce qu’il déroulait. Pour récupérer les informations telles qu’elles se présentaient à moi.”
Enlevant sa main de la souris elle regarde le journaliste avec déception.
“Je...pense que j’ai échouée pour les deux. Parce qu’a chaque fois j’étais face au dilemme d’intervenir ou assister à ce qu’il se passe. Le Joker et l’Avatar du Rot ont essayé de me faire sortir du rôle que je voulais garder et...que j’agisse ou reste à ne rien faire j’avais le sentiment que j'étais condamnée à l’échec.” A quel moment un journaliste devait il cesser d’observer objectivement pour intervenir? La plupart n’étaient pas en position de le faire quand des vies étaient en jeu, étaient forcés de demeurer passif face à des événements qui les dépassaient à cause de leur faiblesse. Mais elle par ses pouvoirs, était en mesure d’agir pour changer les choses dès lors...avait elle le droit de se contenter d'observer? Un lecteur accepterait il cette idée qu'elle aurait la capacité de faire quelque chose elle, mais ne passe pas à l'acte?
Un léger souffle s’échappe des lèvres de Clark Kent, alors qu’il acquiesce lentement aux différentes paroles de Siobhan. Ses yeux, derrière ses épaisses lunettes, fixent l’ordinateur de la jeune femme – et lisent. Vite. Très vite. Très, très vite.
Parce qu’il est curieux. Parce qu’il a envie de savoir comment elle a vu cela – comment elle parle de ces deux événements, dont il avait connaissance. L’Homme d’Acier garde toujours un œil sur ses proches ; et Siobhan en fait partie, maintenant.
« Mmh-mmh. »
Il souffle, encore, puis se redresse. Il se tourne vers sa camarade, et remonte encore une fois ses lunettes. Même si elles ne tombaient que parce qu’il s’était trop penché en avant ; volontairement.
« Je… vois. »
Il est calme, posé. Son visage n’exprime rien, ou presque. Une véritable poker-face. … complètement inhabituelle chez Clark Kent, dont on sait trop souvent ce qu’il ressent en le regardant.
« Bon. Un café ? »
Il sourit, doucement ; rassurant, comme d’habitude. Le journaliste accompagne Siobhan, avec son accord ou non, vers l’espace détente et la machine à café. Le trajet est rapide, mais silencieux.
Il s’arrête devant ladite machine, glisse quelques pièces. Laisse Siobhan choisir, puis s’installe à une table en hauteur. Il la fixe, alors.
Clark la fixe. Pendant plusieurs secondes. Pendant plusieurs longues secondes. Il parle, ensuite.
« C’est ça, en fait. »
Il parle d’une voix toujours douce, lente. Réconfortante.
« Ce que tu exprimes… c’est ça. C’est ça, le vrai défi de ce métier. C’est ça, la vraie épreuve du métier de journaliste. »
Clark attend, lentement, puis enchaîne.
« Notre métier est de… reporter les faits. De dire ce qu’il se passe, quand cela se passe ; sans intervenir. Sans interférer. Pour révéler au monde l’action… mais ne pas être l’action. »
Il souffle, puis sort son téléphone portable. Quelques instants suffisent pour qu’il trouve ce qu’il cherche.
« Regarde cela. »
Siobhan peut voir ce que Clark montre – une photographie. Une photographie terrible et abominable ; qui remue dans la chair et l’âme.
« Elle s’appelle Kim Phuc, la fille au milieu. Elle est brûlée. Nous sommes le 8 juin 1972, dans le village de Trang Bang ; durant la guerre du Vietnam. Les bombardiers sont mal renseignés, et larguent des bombes au napalm sur un temple qui abrite non pas des soldats vietcongs, mais des soldats américains. Et des civils. Phuc, c’est son prénom, est une victime directe. Ses vêtements sont désintégrés par la chaleur. Elle s’échappe du temple visé, et erre sur la route. Nick Ut est un reporter de guerre qui assiste à cela. Il prend plusieurs photographies – la grand-mère de Phuc qui porte un petit garçon inerte de trois ans ; un homme qui porte un bébé de neuf mois. Morts. Phuc arrive, alors. Son frère est devant, et implore que quelqu’un l’aide. Nick Ut la prend en photo. La seconde d’après, cependant, quelqu’un interrompt la course de Kim Phuc : Christopher Wain. Un journaliste britannique qui lui donne à boire et verse de l’eau sur ses blessures. Noble, mais vain – le napalm ravage un tiers de son corps. Il lui faut des soins. Nick Ut, le photographe, décide alors d’emmener Phuc et une femme grièvement blessée. Quarante-cinq minutes de route, après, il arrive à proximité de Saïgon, et un hôpital. Il les laisse, alors, et va envoyer ses clichés. La photographie fait le tour du monde, et les charges sur les actes américains au Vietnam augmentent. Phuc est mal, cependant, et c’est Christopher Wain qui parvient, en remuant ciel et terre, à déplacer Phuc dans une structure adaptée pour la sauver. Il y arrive. Ils y arrivent. »
Clark souffle. Il a parlé vite. Il a parlé en fixant l’image. Il a parlé comme s’il vivait cela ; comme si Kim Phuc était une amie, une proche. Une sœur. Une sœur d’humanité, comme il aime à le penser.
« Kim Phuc devient ensuite une icône communiste… mais c’est une autre histoire. Tu as trouvé, dans tes deux reportages, la vraie épreuve d’être journaliste, Siobhan. Regarde l’exemple de Kim Phuc. Initialement, l’on peut penser que Nick Ut a mal fait de la photographier plutôt que de l’aider, non ? Il a laissé une enfant blessée, apeurée, pour un beau cliché. Et Christopher Wain l’aide, la soigne. Mais ce n’est pas assez ; et c’est Nick Ut qui, après avoir fait son job, après avoir rapporté ce qu’il pouvait rapporter, emmène Phuc à l’hôpital. Mais c’est encore Christopher Wain qui agit – et qui utilise la popularité du cliché pour sauver vraiment Phuc. »
Un sourire tendre et doux glisse sur le visage de Clark Kent.
« Ces questions, quand intervenir et quand juste observer… cette sensation que, quoi que tu décides, tu ne choisiras jamais la bonne – c’est ça, Siobhan. C’est ça, être journaliste. Mais… l’exemple de Kim Phuc en dit plus, encore. Un journaliste doit rapporter – il doit observer, il doit indiquer les faits ; ce qu’il se passe. Mais il ne doit pas oublier son cœur, son âme. Nous devons révéler au monde l’action. Mais le faire… nous met dans l’action. A nous, alors, de définir quand il faut révéler – et quand il faut agir. C’est alors notre organisation personnelle ; nos valeurs. Cela dicte quand nous devons prendre une photographie… et quand nous devons lâcher l’appareil, pour sauver une enfant. »
Il souffle, encore. Cela le touche ; cela l’émeut. Plus encore que Siobhan le pense – car cela ronge depuis toujours autant le journaliste… que Superman. Quand agir. Quand observer. Quand commencer. Quand s’arrêter.
« Et… au fait. »
Un sourire amusé glisse sur son visage.
« J’ai lu ; et j’ai aimé ce que j’ai lu. C’est du bon boulot. De journaliste. »
Un clin d’œil complice accompagne ses mots. Il est sincère. Il est ému – et sincère.
Clark exprime peu de choses quand elle a terminée de parler, tant et si bien qu’elle s’attend à ce que d’un instant à l’autre il se lance d’une explication dépouillée de mots noirs de pourquoi ce n’est pas bon. Mais au lieu de cela il propose un café. “Oui…”
Elle le suit ensuite à travers la fosse, puis il glisse des pièces dans la machine, attendant qu’elle choisisse quelque chose. “C’est pour vous le café Clark.”
Comme toujours. Elle ne mangeait ni ne buvait rien, mais si les gens autour d’elle l'oubliaient c’était peut être qu’elle...semblait un peu humaine? Clark s’assoit et a des propos rassurants sur les questions qu'elle se posait, elle est soulagée.
Il sort son téléphone et elle s’approche à coté de lui pour regarder la photographie qu’il lui montre. Ecouter l’histoire qu’il lui conte, une Histoire du journalisme. La photographie est terrible, c’est une photo qui marqua a jamais l’Histoire et beaucoup de cœurs qui la découvrirent même après la guerre du Vietnam.
Siobhan ressent la détresse qui en émane, mais elle n’est pas remuée pour autant. Parce que l’horreur elle l’a vue de près et qu’elle en est une. Parce que des jeunes filles elle en a tuée. Une part d’elle savait que c’était mal, souffrait. Mais une autre cruelle, s’en accommodait très bien voir même aimait cela.
Elle regarde silencieusement cette photo de Kim Phuc et l’écoute avec attention. Bien vite elle boit ses paroles, celles d’un journaliste respectable et humain. Car Superman ne s’adresse pas à Silver Banshee là, Clark s’adresse à Siobhan. A l’humanité qui il le sait, ressort toujours un peu plus d'elle. Il a l’air ému et peut être par mimétisme pour les humains ou peut être parce qu’il avait été chercher la jeune Irlandaise en lui parlant elle l’est aussi maintenant.
Elle hésite à lui dire qu’elle a tuée des jeunes innocentes elle aussi, ou a volée leurs corps pour exister en ce monde. Parce qu’elle voulait s’approcher de la vie, ne pas rester un spectre immatériel. Elle n’a toujours voulue que cela être le plus proche possible d’humaine,et elle a été prête à tout. Mais elle ne lui dit rien, parce qu’elle n’est pas sûr qu’elle sera un jour capable de dire qu’elle le regrette.
Car elle avait trop peur de redevenir celle Silver Banshee là un jour, et de décevoir les quelques rares qui auront pu croire en elle. Alors plutôt que de les décevoir, autant ne rien leur promettre pas vrai? Il finissait en lui disant que c’était du bon boulot de journaliste avec un clin d’oeil, elle sort des pensées où elle était arrivée en l’écoutant. “Merci...je tâcherais de retenir ce que vous me dites. Merci aussi de m’avoir donné votre avis sur...l’observation et l’action. Et pour l’histoire de cette photographie.“
Elle bouge d’a coté de lui et va s’asseoir en face, posant son regard sur le sien. “J’ai doutée et hésité a cesser mon stage. Mais...je me suis habituée au contact avec les gens d’ici. Je pense le continuer encore un peu.”
Elle lui sourit doucement. “Comment vont Jon et Lois?”
Re: L'espoir ( Superman / Silver Banshee) Mar 19 Mai 2020 - 21:06
Un sourire sincère mais timide glisse lentement sur le visage de Clark Kent, après les réactions de Siobhan à ses mots. Ses nombreux mots. Ses nombreux mots passionnés, et hantés par la force de ce qu’il pense – de ce qui l’anime.
« Ha. »
Il se penche légèrement en avant, et remonte une nouvelle fois ses lunettes.
« Je… je suis content, alors. Je suis content… d’aider. »
De l’aider, elle. De l’aider à aller de l’avant – à comprendre. Leur métier. Leur vocation. Leur façon de le vivre ; de l’être. De l’aider. A devenir une journaliste. A devenir elle-même, alors.
De l’aider. Elle. Mais d’autres, aussi. Toujours.
C’est son souhait. C’est son mantra. C’est sa vocation.
« Et… je vois. »
Le journaliste acquiesce, lentement.
« Je… comprends. Je comprends que… tu aies douté. Que tu aies… hésité. »
Il se penche en avant, et met ses mains autour de son café ; chaud. Il les retire, par réflexe. Alors même que sa peau pourrait supporter des températures extrêmes. Mais les réflexes et les habitudes humaines ont la vie dure – et sont agréables. Toujours.
« Mais… hem. »
Clark prend une grande inspiration.
« Mais… je suis content. »
Il sourit, doucement.
« Je suis content… que tu sois restée. »
Il rougit, et baisse un peu les yeux.
« J’apprécie… ta présence. Et… ce que tu fais. C’est bien. Ça… évolue. Bien. Et… je ne suis pas le seul. »
Beaucoup demeurent troublés par sa présence ; mais ils s’habituent. Vraiment. Ils commencent à apprécier Siobhan. Sincèrement. L’humain a une capacité d’avancer – d’évoluer. D’aller de l’avant. De pardonner. Heureusement.
« Et… ha. »
Clark relève un regard surpris et touché vers elle.
« J… Jon. Lois. Oui. »
Son fils. Sa femme. Ceux qu’il aime plus que tout. Mais. Ceux qui ont tant… subi, récemment. Souffert.
« Oui. »
Jon a dû appeler des super-héros pour aider son père face à Rogol Zaar. Lois a dû aider son mari après l’attaque de l’Eradicator, et le meurtre que Clark a dû commettre sur l’intelligence artificielle de Krypton.
Un meurtre, oui. Qui le touche. Qui l’obsède. Qui le ronge. Encore.
« Ils… vont bien. Ça… va. »
Il sourit, légèrement.
« Je… suis très pris. En ce moment. On… se voit moins. Voilà. Ha-ha. »
Il ne les fuit pas ; mais il ne les cherche pas, non plus. Ils ont besoin de temps. Ils ont besoin de se remettre. Encore. Hélas.
Silver Banshee
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Re: L'espoir ( Superman / Silver Banshee) Jeu 21 Mai 2020 - 10:25
Clark avait des mots encourageants envers Siobhan en lui disant qu’il appréciait sa présence dans les locaux et qu’il n’était pas le seul. Cela la rassurait un peu car elle avait eu peur de travailler parmi eux, aurait bien aimée que Perry White lui donne un petit placard pour faire le travail qu’on lui donnerait entre deux balais et des bidons de détergent. Mais elle était au milieu d'eux toute la journée de travail. Et çà se passait bien. Jamais elle n’aurait pu espérer cela avant.
Sa femme et son fils allaient bien en ce moment, même si il ne les voyait plus autant. Et il y avait tellement de quoi. Le journal ne cessait d’enchaîner les unes sur les super héros depuis peu, la tendance des articles était à y voir comme un retour, initié par celui du Chevalier Noir. Ce "Superman Rises" n’était qu’une confirmation de plus que les gens pourraient espérer autre chose finalement, qu’une humanité qui se déchire. Qu’un Lex Luthor tout puissant. Mais rien n’était gagné pour autant, Siobhan avait besoin de l’espoir dans son existence mais ne cesserait jamais de penser qu’il pouvait être un terrible poison.
C’est l’espoir qui parfois vous aveugle et vous fait continuer dans une cause perdue en dépit de tout bon sens. Qui vous fait attendre encore et toujours ce que vous n’aurez jamais. Pourtant elle s’était accrochée à lui, son parangon sur Terre et ancien ennemi. Ce poison rendait dépendant comme tant d’autres, mais il ne vous détériorait pas toujours. A vrai dire même vous ne devez pas trop y penser si vous y goûtez sans quoi il serait inefficace. Il faut...faire confiance en l’avenir. Ce qu’elle n’arrivait pas encore bien a faire, ce monde lui semblant sordide et n’ayant ni queue ni tête. Condamné à dépérir dominé par l’une de ses espèces qui atteignait une masse critique tout en gardant des œillères pour continuer sa cavalcade insensée vers le précipice. L'homme face à elle à l’espoir, comme tant de gens dans cette ville. Grace à leur protecteur, peut être l’un des plus rassurant de tous. Qui avait réussi à rassurer même Silver Banshee, juste ce qu’il fallait pour qu’elle en soit là aujourd’hui. “Il y a beaucoup de travail en ce moment. Vous pourrez profiter d’eux quand les choses se calmeront.”
...si elles se calment un jour, l’actualité étant des plus brûlante. Et ils étaient loin d’avoir tout vu. "Superman a détruit Eradicator qui l’avait aidé plusieurs fois par le passé. Certains disent qu’il a du tuer. Je pense moi que ce n’était qu’une machine et qu’elle n’avait pas d’âme. Vous avez un avis sur la question? A quel moment un niveau de conscience peut il être qualifiée de suffisamment grand pour qu’on vous considère comme quelqu’un et non plus quelque chose?
Une question qui l'intéressait et dont elle souhaitait l’avis de Clark par pure curiosité. Justement parce que comme elle elle l’imaginait ne rien y connaitre en intelligence artificielle et sur les questions d’ éthique liées à celle ci.
Re: L'espoir ( Superman / Silver Banshee) Ven 22 Mai 2020 - 17:29
« Ha. »
Un sourire un peu amusé glisse sur le visage de Clark Kent, qui boit un peu de son café après la première réplique de Siobhan.
« Oui... si ça se calme. »
Son sourire s'étend, lentement.
« Mais... bon. Je fais ce métier... depuis bien quinze ans, maintenant. Et je me dis depuis le premier jour que... je soufflerais. Quand ça se calmera. Ha. »
Il hausse les épaules, en souriant encore. Il n'est pas fataliste, mais c'est pour lui une évidence. Les événements ne se calment jamais. Pas dans le journalisme. Pas dans le super-héroïsme, non plus. C'est comme ça, il faut l'accepter. Et vivre avec. En oubliant jamais de vivre, en fait.
« Mais... oui. Je l'espère, quand même. Toujours. »
Les mots simples, le message est beau. L'espoir, malgré tout.
Mais.
Mais le visage de Clark Kent se ferme, ensuite. Mais une micro-grimace glisse sur ses lèvres, d'habitude toujours en contrôle. Mais il se crispe. Presque.
Presque. C'est tellement énorme, pour Superman.
« Mmh. »
Un léger souffle s'échappe de ses lèvres. Il fixe Siobhan, alors. Il la fixe pendant plusieurs secondes – et sourit, à nouveau. Mais... plus tristement qu'avant. Bien plus tristement encore.
« C'est... une question difficile. »
Sa main s'empare de la touillette, et il commence lentement à tourner dans ce qui reste de son café.
« Qu'est-ce qui vit ? »
Sa voix est lente, posée.
« C'est... ça, la question. Qu'est-ce qui vit. »
Encore plus qu'avant.
« Est-ce que l'Eradicator était une machine ? Est-ce qu'il était un Kryptonien ? Est-ce qu'il vivait ? La réponse dépend de chacun, je pense. Notre... civilisation n'a pas encore réussi à définir cela. Ce n'est pas étonnant. La civilisation occidentale a mis des siècles à considérer que les hommes qui n'ont pas la peau blanche sont... bien des hommes. »
Il hausse les épaules.
« La question de l'intelligence artificielle est le défi de demain. Quand commence la conscience, quand finit l'inanité ? Je ne saurais le dire pleinement. Alors, une intelligence artificielle d'un autre monde... encore plus difficile, non ? »
Son sourire triste se maintient sur son visage.
« Mais... bon. Pour donner mon avis, ce qu'en principe je ne fais pas, je dirais que... hem. Je dirais que si l'Eradicator a voulu éradiquer l'Humanité ; s'il a voulu transformer la Terre pour créer une nouvelle Krypton ; s'il a piégé, manipulé, trompé Superman ; s'il a montrer sa colère lors de l'échec de son plan ; s'il a confirmé, avant, sa haine et sa déception envers l'attitude de Kal-El. Alors... alors, il vivait, Siobhan. L'Eradicator a eu des sentiments, des émotions. Il vivait alors. Il vivait. »
Clark baisse les yeux vers son gobelet de café.
« Et Superman... l'a tué. »
Il s'empare du gobelet, et finit le café.
« Pour... sauver l'Humanité. Il l'a tué. »
Il souffle. Il sourit ; il essaye de sourire. Mais ça le touche, ça le marque.
Parce que Clark Kent est connu comme quelqu'un de sensible et de doux. Oui. Bien sûr. Juste pour cela. Juste... pour cela. Evidemment.
Silver Banshee
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Re: L'espoir ( Superman / Silver Banshee) Sam 23 Mai 2020 - 13:44
La réaction de Clark à ce que lui disait Siobhan sur Eradicator ne fut pas sans la surprendre. Il avait brusquement changé d’expression sur son visage, lui jusqu'ici souriant. Siobhan resta a le fixer sans rien dire mais il comprendrait qu’elle le regardait sans le voir. Parce qu’en l’écoutant lui répondre elle se demande si le journaliste qu’elle savait proche de Superman ne lui en voulait pas un peu de ce qu’il avait fait.
Et çà c’était nouveau. Jusqu’ici les journalistes du Daily Planet lui avaient toujours semblé acquis à la cause du kryptonien. Comment les habitants de Metropolis pourraient ils le voir autrement que comme un sauveur avec la sécurité bienveillante qu’il apportait? Les principes qui étaient les siens? Quel habitant ne rêverait pas d’un Superman pour veiller sur sa ville, si ce n’est celui qui s’apprête à faire du mal aux autres. Elle écouta ses paroles pleines de bon sens mais...quelque chose lui faisait garder son avis premier. "Il était intelligent, et ses réactions laissent penser qu’il ressentait des émotions oui. La colère et la haine ressortaient derrière ses actes."
Elle pose ses mains sur la table devant elle et les fait se toucher tout en les maintenant à plat. "Mais…Il a été conçu par des extraterrestres qui ont pu comme nous mettre dans leur création tout ce qui les caractérisait eux. Leur imaginaire, leurs phobies, leurs sentiments. Ce qu’ils interprétaient comme de la conscience et de l’intelligence. Et il agissait dans un but qu'ils lui avaient donné, incapable de s'en détacher."
Elle le regarde avec un sourire amical. Pour elle Superman n’avait pas tué non, et Clark ne devrait pas lui en vouloir pour cela. “Il a fallut des êtres pour le construire en voulant qu’il pense de la sorte, et même s’ils ont pu lui donner des sortes de...consignes et possibilités pour apprendre par lui même cela reste leurs consignes. Et ils ne sont pas des dieux. Erradicator agissait comme un vivant parce que des gens avaient acceptés qu’il puisse le faire quand ils l’ont “ programmé”.
Siobhan n’y connaissait pas grand choses à l’informatique, tout juste ce qu’une stagiaire à besoin de savoir pour allumer un ordinateur et y faire du traitement de texte. Elle ne voyait pas d’âme dans les robots et pensait qu’il ne devrait pas s’émouvoir si l’un d’eux le suppliait de ne pas le détruire. Fusse t’il des plus convaincant des gens avaient voulu qu’il leur ressemble et soit capable d’émouvoir comme n’importe qui. Une arme destinée à nous tromper pour rester entière en jouant sur nos faiblesses, et une satisfaction pour leur ego. Eux qui voulaient jouer aux petits dieux en créant ces copies d'eux même.
Un léger souffle s’échappe des lèvres de Clark Kent, alors que Siobhan achève sa réponse. Son… argumentaire.
« Ah. »
Il se redresse légèrement, mais doit se pencher en avant pour le faire. Ses lunettes glissent, encore. Il les remet. Sans rien montrer du manège dont il est lui-même responsable, pour les avoir fait tomber.
« C’est… ça se tient. »
Un sourire sincère glisse sur ses lèvres. De fierté.
« C’est… un journaliste n’est pas un avocat, tu le sais. On… notre métier n’est pas de convaincre, mais de rapporter les faits. Enfin. C’est le principe. Car nous devons… convaincre que ces faits sont réels ; qu’ils sont bien vrais. Il faut donc convaincre – et tu t’en sors bien. »
Il acquiesce, sincère.
« Mais… »
Bien que cela n’emporte pas sa pleine adhésion.
« … je ne suis pas d’accord, quand même. »
Il sourit doucement, et enchaîne. D’une voix chaude, douce. Rassurante. Apaisante.
« Oui, l’Eradicator a été construit – mais ses créateurs, qu’ont-ils fait ? Ils ont mis ensemble des données, des éléments bruts pour… construire quelque chose. Telle ligne de code. Telle autre. Tel matériau. Telle donnée antérieure. Etc. Ils ont… lancé les choses ensemble. Je… ne suis pas technicien non plus, dieu m’en préserve ! Mais je pense qu’il y a toujours un… mystère. Un aléa. On… ne sait jamais si telle construction numérique va fonctionner… comme prévu. »
Il hausse légèrement les épaules.
« Il y aurait bien moins d’échecs, alors. Non, je pense que… l’Eradicator a été créé dans un but, mais sans que ses créateurs sachent… entièrement comment il serait. Ce qu’il serait. On le voit, les intelligences artificielles se retournent souvent contre leurs créateurs ; à leur grande surprise. Red Tornado, par exemple, mais il y en a d’autres. Alors… »
Clark se penche encore. Toujours en souriant, calmement.
« Alors, si l’on considère les choses comme elles sont… L’Eradicator a été créé dans un but, mais avec des éléments bruts ; dans une envie, un objectif, mais sans certitude absolue de la réussite. Alors… Alors, fondamentalement, quelle est la différence… avec nous ? »
Il lève légèrement les mains.
« Si on change données par ADN, si on change lignes de code par spermatozoïdes et ovules… au fond, quelle est la différence ? L’Eradicator est la création de ses constructeurs. Comme… un enfant est la création de ses parents. Tous deux naissent avec un objectif, une envie de leurs créateurs ; que ces… enfants peuvent accomplir, ou non. La pensée… est troublante, car l’Eradicator a été créé à dessein, avec des éléments voulus. Comme… certains programmes eugéniques cherchent à le faire, pour certains enfants. »
Clark ferme une main, et pose son menton dessus. Il fixe Siobhan en souriant.
« Quelle est la différence, au fond ? Entre un programme qui prend sa conscience… et un enfant programmé pour devenir quelqu’un ? »
Ils ne sont pas d’accord mais c’est ce qui est bon dans le fond. Parce qu’ils échangeaient avec un respect mutuel et...on lui aurait dit qu’un jour elle aurait parlée d’égal à égal avec Clark elle ne l'aurait pas cru. Un insignifiant mais diablement courageux cloporte auparavant, un enseignant dans la recherche de la vérité aujourd’hui. Car il n’était peut être pas pour rien dans le fait qu’elle ai choisie le journalisme comme “ travail”.
La vérité...c’était un concept flou pour elle. Elle avait toujours cru que chacun se faisait la sienne mais elle savait aussi qu’il y en avait certaines qui pouvaient être incontestable, immuables. C’était celles là qu’elle voulait chercher maintenant. “La différence?...je...suis sans doute trop influencée par mon vécu. Il y aurait un au delà voir un enfer de robots alors, et Eradicator y aurai sa place? Je n’arrive pas à me détacher de l’existence de l’âme qui pour moi caractérise tout être conscient.”
Elle se recule un peu de la table en haussant les épaules. “Pourquoi la vie de ces robots aurait elle un prix, si leur “âme” disparaîtrait avec eux lors de la destruction des composants abritant leur mémoire? Ou alors l’âme ce ne serait qu’une mémoire d’un être, un fichier sur le bureau des dieux avec leurs souvenirs et un historique du karma? Inconcevable.”
Elle grimace et fait un signe nonchalant de la main comme pour dire “laissez tomber”. “En tout cas vous êtes vraiment trés au fait de ce qui caractérise l’Eradicator. Un bon article en vue.”
Elle ignore si il travaillait sur le sujet à venir mais elle pensait qu’il aurait été parfait pour rédiger l’article. Puis elle se relève de la chaise haute où elle avait prise place et glisse ses mains dans les poches de son pantalon noir. “Je...vous remercie d’avoir pris de votre temps pour cette pause café.”
Elle se tient droite ce qui la grandit davantage, un léger sourire sur les lèvres.
Re: L'espoir ( Superman / Silver Banshee) Mar 26 Mai 2020 - 9:35
« Ha. »
Un sourire amusé glisse sur le visage de Clark Kent, après les réactions troublées de Siobhan puis surtout sa réplique sur la connaissance du journaliste de l’Eradicator. Elle pense qu’il prépare un article.
« C’est… peut-être. »
Alors que cela le concerne bien plus que cela ; bien plus profondément que cela. Hélas. Ces interrogations, ces questions éthiques – elles l’obsèdent. Elles le rongent. Elles le hantent. Comme un spectre. Comme un fantôme. Comme un cadavre. Dans son placard. Et sur son âme.
« Mais… ne le dites pas à Lois, alors. »
Un sourire plus canaille passe sur ses lèvres.
« Superman… est un peu sa chasse gardée, vous savez. »
Clark hausse les épaules. Elle sait, bien sûr. Siobhan sait – comme tout le monde ici. Superman est à Lois Lane.
Superman obsède Lois Lane, même. Au point que beaucoup ici pensent que la passion de la journaliste pour l’Homme d’Acier, et l’amitié qui semble les réunir… va plus loin. En bref, les rumeurs et potins évoquent régulièrement quelque tromperie envers Clark, qui serait le plus cornu des journalistes, voire même des citoyens de Metropolis.
Il le sait. Il le saurait même sans ses super-sens ; mais il laisse dire. Sans trop en parler à Lois, non plus. Déjà, parce que son épouse serait prête à bondir sur ces racontars et leurs auteurs avec ses griffes ; et ça ferait mal. Ensuite… parce que ça ne le touche pas. Ça pourrait l’arranger, pour caractériser encore l’attitude du gars de Smallville un peu neuneu – mais même pas.
Clark ne s’y intéresse même pas. Il sait ce qu’il en est. Il aime Lois ; et elle l’aime. Comme Superman… mais surtout comme Clark.
C’est comme ça. Et c’est bien.
« Et… c’est moi qui vous remercie, en fait. »
Le journaliste termine son café, puis jette le gobelet vers la poubelle, à quelques mètres. Le gobelet tombe à côté, cependant.
« Ah. Zut. »
Comme par hasard.
« Et… oui. Je vous remercie… pour m’avoir permis de lire vos articles. Ils sont… très biens. J’ai hâte de les voir… dans les pages du Daily Planet. »
Clark s’avance, se penche et jette le gobelet dans la poubelle. Il se redresse, en souriant.
« A… bientôt, Siobhan. Et… n’hésitez pas, si besoin. C’est… un plaisir de vous parler. Vraiment. »
Il sourit ; sincère. Comme d’habitude. Comme toujours. Comme… il l’est.
Silver Banshee
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Re: L'espoir ( Superman / Silver Banshee) Mer 27 Mai 2020 - 21:43
Lois, encore et toujours elle. Ce n’était un secret pour personne qu’elle était admirative de l’Homme d’Acier, il suffisait de lire ses articles pour le comprendre car cela transpirait de chacun. Ce que Siobhan savait aussi c’était que Superman avait un faible pour elle. Sachant cela L’Irlandaise maudite s’imaginait mal ces deux êtres en pincer l’un pour l’autre sans qu’il ne se soit jamais rien passé entre eux de plus rapproché que de l'amitié.
Siobhan se rappela la fois où elle était venue chez Clark et son fils pour discuter un peu avec lui, pendant que le plus jeune dévorait sa pizza. Elle lui avait alors dite d’une manière un peu cavalière qu’il ne devait pas être facile de vivre avec elle sachant qu’elle était à ce point...admirative dirons nous, de Superman. Il s’était montré sur de lui et de sa femme, c’était touchant et...un peu triste en même temps. Car Siobhan n’avait pas la même confiance en Lois Lane que celle que son mari avait. Il y avait sans doute pas mal de jalousie là dedans, même si on ne le ferait jamais avouer à la banshee. “Sa chasse gardée oui…”
Se contentât t’elle de répondre en levant les yeux vers celui qui jetait son gobelet. Clark la remercia ensuite en lui disant que ce qu’il avait pu lire de ses écrits était bien, et qu’il avait hâte de les lire dans le Daily Planet. Un sourire vient alors naturellement à Siobhan, totalement incontrôlable et d'une grande rareté. Car elle paru niaise quelques secondes, comme une gamine. “Oh...merci Clark. Il y aura encore du travail mais...je vous en montrerait d’autres que vous pourrez me corriger si vous le voulez bien, et un jour peut être...qui sait?”
Qui sait? Mais qui serait prêt à lire un article d’elle. Serait elle obligée d’écrire sous un nom d’emprunt pour être lue? Elle ne devait pas s’imaginer qu’elle y arriverait un jour elle se faisait du mal. Mais des fois çà fait du bien...l’Espoir. Il lui disait à bientôt, à la prochaine pause, le prochain moment où elle oserait venir le voir. Ils allaient s’éloigner l’un de l’autre pour retourner travailler quand Jimmy Olsen arrivait devant eux.
“Il faut que vous veniez voir çà.”
Sa mine grave n’augurait pas une bonne nouvelle. L’un des écrans bien en vue au dessus de la fosse diffusa en direct l’intervention de Per Degaton et son Ultimatum aux pays de l'Europe. Perry et Lois non loin d’eux parmi d'autres journalistes Clark et Siobhan se rapprochèrent avec Jimmy. Un silence total dura pendant l’allocution où Superman fut mentionné ce qui alourdissait l'atmosphère , et alors qu’on aurait pu croire qu’elle était finie celle de Ray Palmer suivit aussitôt pour annoncer que les Super Héros agiraient. Siobhan comprenait que sa terre risquait d’être aux mains de cet individu et elle se figea, sa principale difficulté n’étant pas de lutter contre la peur comme certains présents mais de retenir sa colère, se contenir. Rester quelqu’un de presque normal parmi tous ces gens civilisés qu’elle fréquentait tous les jours.
Re: L'espoir ( Superman / Silver Banshee) Jeu 28 Mai 2020 - 11:11
Un silence terrible s’impose, soudain, à l’intérieur du Daily Planet. Tout le monde est rassemblé. Tout le staff. Tous les journalistes. Tous les employés.
Tout le monde, oui. Réunis au cœur de la Fosse – devant le plus grand écran du journal. Ils ne disent rien, non.
Le choc est total. Le blanc est absolu. Ils se regardent. Ils se regardent tous.
Clark Kent reste de marbre, aussi. Il souffle, lentement ; doucement. Il a salué, remercié et discuté calmement, gentiment avec Siobhan. Et il s’apprêtait à la laisser… quand Jimmy Olsen les a sollicités.
Ils sont venus, alors. Ils sont venus ensemble. Ils ont retrouvé les autres. Cat, Ron, et leurs collègues. Quelques sourires, quelques plaisanteries. Ça a rapidement disparu.
Devant ça. Devant le discours de Per Degaton. Devant la menace. Devant le danger. Devant l’horreur. Devant son ultimatum.
La suite, aussi, les marque. L’autre discours. Atom. Ray Palmer. Le Micro-Héros. Qui appelle aux armes. Littéralement.
Il s’arrête, cependant. Aussi. Tout s’arrête. Plus rien, ensuite. Plus rien. Plus un son. Jusqu’à…
« Qu’est-ce que vous attendez ?! »
Jusqu’à ce qu’un son vienne briser ce silence. Jusqu’à ce qu’une phrase les frappe, tous. Jusqu’à ce qu’il parle. En haussant le ton. Lui.
Perry White. Leur rédacteur en chef. Leur mentor. Leur modèle. Leur inspiration.
« L’information ! L’information vient de tomber ! Qu’est-ce que vous attendez ? Une invitation ? Une invitation à faire votre travail ?! »
Il prend une grande inspiration, et se place au milieu de l’équipe. Naturellement. Instinctivement.
« Vous êtes journalistes ! Nous sommes journalistes ! L’information vient de tomber ! Elle doit être traitée ! Nous allons la traiter ! Vous allez la traiter ! Vous allez la transmettre ! Dans ce qu’elle est ! Pour ce qu’elle est ! »
Ses sourcils se froncent, et il enchaîne.
« Un homme menace l’Europe ! Un homme seul menace l’Europe ! Un ultimatum ! Une exigence ! Il a le pouvoir ! Il a la force ! Il l’impose ! Il impose ses exigences ! Un homme seul menace l’Europe et va l’emporter ! D’autres s’opposent à lui ! L’information ! Voilà l’information ! Traitez-la ! »
Il souffle, et continue, encore.
« Mais… traitez-la bien. Ne vous impliquez pas plus qu’il ne le faut ; mais impliquez-vous. Je sais que je vous demande de l’objectivité. Je la demande toujours. Mais. Mais un homme seul menace l’Europe. Un homme seul impose sa force, et va obtenir ce qu’il veut ; au moins maintenant. Un homme seul s’impose. Un fasciste. Disons les mots. Entre nous, et auprès des lecteurs. Per Degaton est un fasciste. Beaucoup d’entre vous sont trop jeunes et ne savent pas comment la presse a traité la montée d’un autre homme, seul d’abord, en Europe, pour s’emparer du continent. Moi-même, j’étais trop jeune… si, Olsen, j’étais trop jeune ! »
« Pardon, chef… »
« Bref. Vous ne savez pas, vous n’étiez pas là. Mais la presse… a mal géré. La presse n’a pas su. La presse n’a pas voulu. La presse n’a pas osé. Dire ce qu’elle pensait ; ce qu’il fallait. Nous ne ferons pas cette erreur. L’Histoire se répète – mais je refuse que les erreurs soient répétées. En tout cas, celles que nous pouvons empêcher. Nous saurons. Nous voudrons. Nous oserons. Per Degaton est un fasciste. Dites-le. Ecrivez-le. Annoncez-le. Expliquez-le. Maintenant. Demain. Toujours. Nous sommes la presse. Nous sommes l’information. Nous sommes le Daily Planet. Soyez-en dignes. »
Perry White inspire, lourdement ; il en impose. Encore plus.
« Allez ! Qu’est-ce que vous attendez ?! »
Il les chasse, alors ; et tous comprennent qu’ils doivent bouger, s’échapper. Se lancer. Faire leur travail. Ecrire. Rapporter l’information. Informer. Aider. Sauver.
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Re: L'espoir ( Superman / Silver Banshee) Jeu 28 Mai 2020 - 23:32
Le silence s’était imposé longtemps dans la grande salle où les journalistes étaient réunis pour écouter les intervenants. Un silence qui fut brisé par Perry White. Il les regarde tous et leur parle. Pour leur dire de faire ce qu’il y avait de mieux à faire de là où ils étaient et avec les moyens qu’ils avaient. Leur travail.
Car d’ici quelques jours les journalistes d’Europe ne pourront plus le faire correctement, on attendra d’eux qu’ils se transforment en relais de propagande ou à minima respectent une liste de sujets qu’ils n’auraient pas le droit d’aborder.
Eux pouvaient encore faire leur travail. Qu’ils en profitent, et qu’ils le fassent bien. Siobhan avait été étonnée par sa poigne la première fois qu’elle entendit Perry White diriger ses équipes. Il était un bon chef, le Daily Planet était son clan. Il menait son clan par la crainte mais tout en demeurant respecté. Et çà ce n’était pas aisé à réaliser. Mais çà faisait que malgré les crises qui secouaient la presse papier et les mutations imposées par le numérique le quotidien de Metropolis restait encore aujourd’hui l’un des journaux les plus réputé du monde. Qui devrait revoir sa une peut être..? Allaient ils rester sur la une de Superman Rises ou sur l’Ultimatum Européen? Les deux sujets seraient traités mais un seul serait en première page, un seul serait le symbole.
Voulait on la une sur un terroriste qui obtiendrait peut être le pouvoir sous la menace, ou sur l’Homme d’Acier qui faisait son grand retour? Jouer sur les peurs du lecteur pour vendre comme certains se préparaient déjà à le faire pour écouler leurs tirages ou...rassurer? Les tyrans passent. Superman reste.
Siobhan restât silencieuse lorsqu’elle retourna à sa place, laissant ceux autour d’elle en pleine effervescence journalistique. Son père avait voulu qu’elle lui succède à la tête de son clan il y a des siècles de cela. Il lui avait appris ce que cela impliquait de veiller sur ses terres. D’être craint. De se tenir prêt à frapper le premier et avec violence face à la menace.
Elle ne faisait plus peur aujourd’hui, cela aurait été le cas les terres des Gaëls n’auraient pas été revendiquées avec les autres. Elle laissa ses affaires sur le bureau puis se leva en profitant de l’agitation ambiante. Pour partir d’ici d’un pas faussement tranquille. Quitter tout cela, quitter cette vie. En sachant qu’elle perdait quelque chose à nouveau. Ce quelque chose que Superman comme Clark avaient su lui donner.
Re: L'espoir ( Superman / Silver Banshee) Ven 29 Mai 2020 - 16:19
Siobhan part. Sans un mot. Sans un bruit. Sans un au revoir.
Avec des remords, certainement. Même si les événements se bousculent. Même si elle se sent obligée d’agir ainsi. Même si… elle croit que c’est la meilleure chose à faire. La seule chose à faire.
Mais.
« Hey. »
Mais une voix résonne, derrière elle.
« Hey. »
Une voix l’interpelle.
« Siobhan. »
Une voix s’adresse à elle. Directement.
« A… ttendez. »
Une voix qu’elle connaît – mais qu’elle n’apprécie pas forcément. Enfin. Une voix qu’elle n’apprécie pas. Tout court.
« S’il-vous-plaît. »
Quelqu’un apparaît derrière elle. Une femme.
Au milieu de la foule. Au cœur de la fosse. Dans le brouhaha. Dans l’effervescence et la folie et le dynamisme et l’envie des journalistes. Une femme se tient derrière Siobhan, et l’interpelle.
Lois Lane. Plus une ennemie. Mais… clairement pas une amie.
« Vous… partez ? »
Les yeux de la journaliste se plissent.
« Là-bas ? »
Elle connaît déjà la réponse. Elle veut laisser à Siobhan l’opportunité de le dire, elle-même. De l’avouer. De le confirmer. De le dire, oui. A haute voix. Devant tout le monde.
Lois Lane fait comme d’habitude. Elle gratte là où ça fait mal. Elle pique. Elle cherche. La vérité. Quel qu’en soit le prix.
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Re: L'espoir ( Superman / Silver Banshee) Ven 29 Mai 2020 - 18:21
Elle se retourne pour regarder Lois Lane qui venait de l’interpeller. Cette dernière lui demandait si elle rentrait chez elle. On ne s’absente pas comme cela de son poste de travail sans rendre des comptes c’était là une particularité de cet état de servitude volontaire qu’était le salariat. “Oui. Vous pouvez comprendre pourquoi?”
Le pouvait elle? Une chose était certaine elle n’y allait pas pour jouer les Hemingway. Elle n’avait pas son talent d’écriture. Il y aurait moins de fascistes qu’à la guerre d’Espagne. C’était chez elle. “J’enverrais une lettre de démission.”
Elle ne comptait pas lui livrer ses intentions exactes car on risquerait de l’empêcher d’agir. Lois ne serait pas longue à tout répéter à Superman si elle savait ce à quoi se préparerait Silver Banshee, et ce qu’elle ferait si un continent entier cédait à une menace terroriste. Ce qui si cela se passait, ne ferait que lui donner raison sur la faiblesse des systèmes politiques en place. On aurait pas idée de livrer si facilement son pays à une puissance étrangère. "Et vous? Des envies de scoop?"
Laisserait lui on seulement couvrir l'événement de la fin de l'ultimatum et repartir? Beaucoup de choses changeraient concernant la libre circulation des personnes. Mais elle lui posait la question quand même, puisqu'on disait Lane courageuse.
La réplique est immédiate, directe. Franche. Un peu sèche, aussi. Surtout.
« Aux deux, en fait. »
Lois Lane fixe Siobhan. Sans bouger. Sans réagir. Avec un calme total ; olympien.
« Je ne cherche pas de scoop... et vous ne démissionnerez pas. »
Son visage reste de marbre. Elle dit cela comme une évidence ; un fait. Et on ne peut contester les faits. Jamais.
« Perry refusera. Clark voudra vous retrouver... et je refuse, en fait. Donc non. Vous ne démissionnez pas. »
Lois souffle, et bouge ; enfin. Elle monte les bras, et les croise. Sans jamais dévier son regard. Sans jamais quitter Siobhan des yeux.
« Oh, j'imagine bien ce qui vous motive, là. Le fascisme. La guerre. L'Europe, votre terre. L'envie d'en découdre ; de le chasser, lui. L'envahisseur. Le salaud. Vous voulez le virer de là. Vous voulez le bouger. Vous voulez vous battre. Je comprends. »
Sa voix est calme, posée. Puissante.
« Mais vous ne démissionnez pas. »
Un fait, encore. Toujours.
« J'imagine que... Clark vous a parlé. Il parle toujours, aux nouveaux. D'objectivité. De conscience. D'honneur. Du journaliste. Et il a raison. Et c'est bien. Et il faut faire cela. Et il faut suivre cela. Et, à cause de cela, vous devriez démissionner... car vous voulez vous battre, alors que le journalisme ne doit pas s'impliquer. Ouais. C'est ça. »
Elle hausse les épaules, alors.
« Mais on s'en fout. »
Son regard s'endurcit, alors.
« Un journaliste de guerre est autant un soldat qu'un journaliste. La guerre est terrible, et elle impose des choix terribles. C'est une guerre qui éclate, là. Une guerre en Europe. Une guerre sur vos terres. Bien sûr que vous voulez y aller. Bien sûr que vous allez y aller. Mais. Mais vous êtes journaliste. Vous devenez journaliste. Vous ne pouvez pas rapporter les faits sans vous impliquer – et vous ne pouvez pas vous impliquer sans informer autrui. »
Lois lève le doigt.
« Je sais qu'on ne devrait pas... mais on doit s'impliquer. On s'implique. Bon sang. Même si Clark n'aime pas ça... je m'implique. Et je suis heureuse de m'impliquer. La vérité, ça compte. La justice, ça compte. L'information, ça compte. A partir du moment où nous décidons de rapporter l'information... nous nous impliquons. Okay ? Alors... ne démissionnez pas. Nous avons de journalistes, là-bas. Nous avons besoin de savoir ; de comprendre. De connaître. D'en savoir plus, au fur et à mesure que ça arrive. Nous avons besoin de journalistes. Et nous avons besoin de combattants, sur place. Pour mener le bon combat. Et pour... rapporter ce qu'il s'y passe. Aussi. »
Elle souffle, et se détourne de Siobhan.
« Ne démissionnez pas. Ou je m'occupe de vous. »
Pas une menace ; mais une promesse. A Silver Banshee. Lois Lane. Encore et toujours... Lois Lane !
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Re: L'espoir ( Superman / Silver Banshee) Mar 2 Juin 2020 - 22:56
Lois continue, elle ne lâche pas si facilement un sujet qu’elle a choisie d’aborder. La journaliste est pugnace, Siobhan se rappelle de leur première rencontre. La terrifiante Banshee avait défoncée la porte de Clark Kent à la recherche de Superman qu’elle avait sentie chez lui et...Lois lui avait balancée un saladier de pop corn en lui criant de partir. Peur de rien ni personne oui.
Elle lui interdit de démissionner, mais pas pour les raisons qu’elle aurait pensée. En l’écoutant parler elle serait presque reconnaissante de ce qu’elle lui dit, qu’elle n’a pas à enterrer cette existence. Elle attendait d’elle qu’elle livre le combat mais aussi qu’elle rapporte ce qui se passait là bas. Ce qu’elle a du mal à imaginer là, maintenant. Lois finissait de lui parler avec une certaine autorité en lui disant qu’elle s’occuperait d’elle si elle démissionnait. “D’accord.”
C’était sortit un peu tout seul, elle aurait voulu dire non juste parce que c’était Lois, lui balancer au nez en ironisant que si elle comptait encore l’attaquer avec du Pop Corn elle acceptait le risque incommensurable qu’elle représentait.
Mais non, elle n’en fait rien. Parce qu’elle lui est reconnaissante. Elle s’était attendue à ce que le licenciement soit brandit comme une menace si elle partait mais c’était tout le contraire. Elle l’avait surprise oui, dans le bon sens. Siobhan se rapproche de Lois pour lui parler à elle, pas à ceux autour qui pourraient continuer à travailler comme Perry leur avait ordonné. Ou faire semblant du moins. “Vous faites erreur sur ce qui me fait rentrer. Je ne veux pas en découdre et je m’en fiche que Degaton soit un fasciste. Sa méfiance envers les aliens je peux la comprendre parce que j’ai souvent la même. Superman fait parti des quelques uns qui me font penser qu’il ne faut pas tous les chasser. Je n’ai pas envie de me battre contre lui, détrompez vous.”
Elle se redresse totalement pour prendre la hauteur, et à la manière d’un Clark qui semblait plus grand quand il devenait Superman Siobhan McDougal atteignait désormais ses deux mètres. “Parce que son pouvoir de voyager dans le temps est trop grand pour moi. Je l’ai espionné lui et ses enfants de Degaton. Je le sais. Mais je ne peux pas laisser un homme si puissant décider du destin des Gaels sans me tenir prête à réagir au cas où ils seraient toujours de ce peuple d'insoumis qu’ils ont été.
Elle regarde Lois dans les yeux. “ Je ne veux pas me battre. Mais je dois me tenir prête.
Après lui avoir parlé elle se recule de nouveau, prête à se retourner pour partir. “ Au revoir Madame Lane.”
Re: L'espoir ( Superman / Silver Banshee) Mer 3 Juin 2020 - 12:02
Lois Lane ne dit rien, durant tout le discours, toute la réponse de Siobhan. Rien.
Pas un mot. Pas une réaction, non plus. Pas un geste, pas un mouvement. Rien.
Elle demeure là. Figée. Immobile. Calme. Sereine. En maîtrise. Alors même qu’elle parle fortement à une créature surnaturelle. Alors même qu’elle confronte une ancienne super-vilaine. Alors même que Silver Banshee pourrait l’anéantir, d’un geste.
Lois ne bouge pas. Elle écoute. Elle enregistre. Elle étudie. Elle analyse. Elle réfléchit. Et elle acquiesce, finalement, quand Siobhan termine sa réponse… et se prépare à partir.
« Okay. »
Sa voix reste posée, calme également. En contrôle, toujours.
« Je me suis trompée… vous ne partez pas vous battre. »
Elle acquiesce, lentement.
« Vous partez au cas où vous êtes forcée de vous battre. »
Ce qui plaît encore plus à la journaliste, pacifique convaincue mais élevée par un général de l’armée américaine. Elle ne valide pas la maxime qui dit que qui veut la paix prépare la guerre. Mais si elle croit en beaucoup de choses, elle demeure pragmatique ; elle sait. Elle sait que la paix ne s’obtient pas sans se battre pour l’obtenir.
Elle sait que la vérité ne s’acquiert qu’en forçant autrui à la révéler. Toujours.
« Je prends. Ça me va. »
Un sourire plein de défi s’installe alors sur ses lèvres.
« Allez-y, alors. Allez en Europe. Allez protéger votre île. Et… allez tabasser le cul de cet enfoiré de fasciste, quand il décidera de poser ses sales gants rouges sur votre douce Irlande. Mettez-lui une de ma part, d’ailleurs. Je refuse qu’il touche à l’un de mes lieux de vacances préférés ! »
Elle hausse les épaules, condescendante et arrogante ; mais ce n’est qu’un jeu. Un masque. Une pique. Pour pousser Siobhan à continuer. Pour confirmer son adhésion à sa cause.
Pour acter sa foi… en elle.
Lois Lane croit en Siobhan. Lois Lane valide l’action de Siobhan. Lois Lane lui fait confiance. Lois Lane… l’apprécie ; de plus en plus.
Une nouvelle réussite pour Silver Banshee. Un nouveau pas, peut-être, vers cette nouvelle vie dont elle se rapproche tant… et qui, de plus en plus, lui tend les bras.
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Re: L'espoir ( Superman / Silver Banshee)
L'espoir ( Superman / Silver Banshee)
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