[New York] [Chez Harley & Fate] Qu'est ce qu'on attend ?

Assise en tailleur sur le divan du salon, la maîtresse de maison attendait l'arrivée des premiers invités. Pour l'occasion, elle avait adopté une tenue décontractée, une veste de kimono noire et un legging également noir, pas de chaussures. Elle avait coiffé et démêlée sa tignasse multicolore et récalcitrante de manière à la dompter et... elle avait fait le ménage pour que tout soit nickel et pas trop en bordel.

Bref, Harley comptait les minutes qui la séparaient du début de la fête, un peu fébrile, un peu inquiète. Les gens allaient-ils venir ? Allait-elle les accueillir convenablement ? Allait-elle se couvrir de honte et de ridicule ?

Elle voulut se ronger les ongles mais se ravisa. Là aussi, il y avait eu un gros effort de ravalement de façade.

Elle balaya du regard la grande pièce. Un salon. Avec une cuisine ouverte. Et tout un tas de bonnes choses qu'elle avait préparé (ainsi que de mauvaises choses : elle avait trop regardé Harry Potter et ses fameux bonbons). Puis les trucs qu'elle avait acheté. Avec les rares économies qui lui restaient de ses derniers méfaits.

Il y avait deux chambres également (une pour chacun des deux amis), quelques placards (dont celui à vêtements dans lequel elle n'avait pas encore enfermé Khalid) et une salle de bains. Et une sorte de buanderie / bureau / pièce à multi-usage. Et un balcon. Un super-joli balcon qui permettait de se pencher et de regarder les accidents de la route et les agressions qui se déroulaient bon nombre d'étages plus bas.

D'ailleurs, depuis plus bas, elle avait fléché le parcours pour que les héros et vilains ne se perdent pas. Après tout, ce serait dommage de découvrir que Batman n'a pas été foutu de trouver une adresse, non ?

Elle reprit entre ses mains le carton qu'elle avait envoyé à tout le monde. Il disait :

PENDAISON DE CRÉMAILLÈRE DE HARLEY + FATE JR. = SUPERTEUF !

Vient (les détails sont au dos de cette invitation [et au dos il y a l'adresse, la date et l'heure) ça va être sympa et on va bien rigoler. On pourra jouer à Twister ou au jeu de la bouteille ou à action / vérité. Fate va faire sortir des colombes de son casque et deviner ton avenir (indice : un jour, tu vas mourir !). On va aussi boire, boire, boire et - qui sait - peut-être qu'il y a des gens qui vont enlever leur costume quelque part dans une pièce de notre appartement (idée de jeu : le cluedo des tout-nus ! exemple : Wonder Woman a perdu son short à étoiles dans la cuisine) ?

Que tu sois vilain ou gentil ou les deux, tu es le bienvenue tant que t'apportes du sucré, du salé et de l'alcool !

Elle sourit. Attendant fébrilement l'arrivée des premiers invités. Et surtout... celle de Fate !

[HJ : Sujet libre, ouvert à qui veut ! Il est établi que d'une manière ou d'une autre vous avez reçu l'invitation !]

“PENDAISON DE CRÉMAILLÈRE DE HARLEY + FATE JR. = SUPERTEUF !”. Wesley Dodds relit une dernière fois le carton d’invitation devant la porte de l’appartement. Si l’homme faisait la trentaine d’année depuis sa résurrection au Valhalla Cemetery voir même semblait d’un âge difficile à définir, tout chez lui transpirait le vieux.

Vieux dans sa tête avant tout, car avant son décès il eu le temps de devenir octogénaire. Et vous ne voyez plus la vie de la même manière à cet âge là, revenir rajeuni de corps ne vous rend pas forcément la jeunesse un claquement de doigts.

Vieux dans le style et les vêtements, ici un costume cravate couleur sable et un fedora pour chapeau.

Vieux avec ses petites lunettes rondes.

Vieux dans sa posture, sa façon de se tenir droit et de se mouvoir comme s'il avait un balais de coincé quelque part.

Vieux dans ses manières de bourgeois New-Yorkais du début du vingtième siècle.

Vieux dans ses goûts musicaux et les boites de Jazz qu’il fréquente encore aujourd’hui.

Bref la probable antithèse du genre d’individus que souhaiterait Miss Quinzel pour enjailler sa soirée. Mais pourtant il est là avec une bouteille de Krug 1928, champagne raffiné s’il en est sous le bras. Parce que le nouveau Doctor Fate l’a invité. Peut être parce qu’ils sont presque voisin, car après tout le QG de la JSA où réside Wesley, son ancien hôtel particulier, n’est qu’a quelques pâtés de maison de là.

Ce serait dommage que l’ancien héro New Yorkais ne soit pas là pour faire plus connaissance avec celui d’aujourd’hui. Quand à Miss Quinzel...il espérait qu’elle n’aurait pas une mauvaise influence sur lui. Evidemment.

Il sonna à la porte et celui qui était sans doute l’un des membres les plus discret de la JSA depuis que celle ci existait attendit qu’on lui ouvre, ne sachant vraiment pas à quoi s’attendre. De toute manière s’il jurait trop dans le décors il s'éclipserait discrètement. Il avait une longue expérience en esquive de réception huppées. Ce serait amusant mais aussi paradoxal d'utiliser ce savoir faire pour ne pas déranger les jeunes. Fut un temps où c'était lui qui s'ennuyait et quittait ces fêtes où il s'ennuyait à mourir. Aujourd'hui c'était lui le vieux. On ouvre et il ôte son chapeau pour saluer avec un sourire poli.

"Bonjour!"


HJ:

Spoiler:

Est-ce un avion ? Est-ce un oiseau ? Non... Ce n'est pas Superman. Et ça ne ressemble pas non plus à un avion. Donc c'est forcément un oiseau. Une hirondelle pour être plus précis. On en voyait plus beaucoup des hirondelles au printemps dans les grandes villes, dérangées qu'elles étaient par le bruit et la pollution. Mais de toute façon même les plus âgés des habitants de New-York s'entendraient pour dire aux plus jeunes que même dans leur prime jeunesse du temps ancien qui était bien mieux que l'actuel, ils n'avaient jamais vu d'hirondelles vertes.
Bref, une hirondelle verte vole entre les immeubles New-Yorkais.

Quelques jours plus tôt, Fate avait envoyé un carton d'invitation à Garfield, l'invitant à une crémaillère. Après avoir compris qu'une crémaillère n'avait pas forcément quelque chose à voir avec de la crème, glacée ou non, le jeune polymorphe qui avait tout récemment récupéré ses pouvoirs avait décidé de s'y rendre. Et avait envoyé un sms à Fate en lui demandant s'il pouvait faire surgir autre chose que des colombes de son casque. Parce que ça pourrait être marrant qui fasse venir plein d'autres animaux dans l'appartement où ils se trouveraient.

-Mais Harley, c'est pas la copine du Joker ?

Pourquoi le jeune Fate s'était-il installé avec la copine du Joker ? Il ne le savait pas et se posait des questions. Peut-être qu'Harley avait décidé d'essayer de s'amender. N'empêche qu'il trouvait ça dangereux même pour un Docteur Fate de s'installer avec une criminelle à moitié timbrée. Garfield était un peu inquiet pour son ami, il craignait ce qui pouvait arriver... Mais il était aussi impatient d'arriver chez son ami pour voir qui allait venir... Et quelles bêtises il allait pouvoir effectuer. Alors qu'il était transformé en étrange créature à la queue très longue, le polymorphe arriva là où habitaient donc le héros et la criminelle. Un homme se tenait déjà devant la porte, un chapeau sur la tête.
Un chapeau !

-HOUBAH !

Alors que la porte s'ouvrait, Wesley Dodds aurait peut-être le temps d'apercevoir le petit animal quadrupède qui se faufila pour entrer le premier dans ledit appartement. Mais il ne verrait peut-être pas la très longue queue du marsupial s'emparer de son chapeau. La créature verte à tâches vert sombre fila vers Khalid pour aller s'accrocher aux épaules du jeune mage, tandis que la queue se rétractait légèrement pour aller poser le couvre-chef sur la tête du jeune garçon.

-BONJOUUUUUUUUUUUUR !!

Riant il fit un sourire au vieux héros qu'il avait bousculé en entrant, puis il chercha où se trouvait Harley Quinn de qu'il se méfiait, mais à qu'il fit quand même un petit signe pour ne pas paraître impoli. Et pour ne pas que la criminelle ne se vexe et ne s'énerve en se croyant ignorée.

Hrm.
C'est... un tout pitit peu décevant.
Non mais je veux dire, forcément que ça allait pas être en or massif poli et gravé de symboles ésotériques tous plus étranges les uns que les autres. C'est du bois, bien lisse comme toutes les autres en vue, et c'est déjà très bien. Y a de la couleur, quand même. Faut pas négliger l'effort. Et un tout petit judas, qui te juge imperceptiblement. Genre "bonjour, je te vois, et tu ne seras digne que si mon maître le juge bon !". Non, j'ai absolument aucun trauma de perso de D&D atomisé par une gargouille protectrice un peu trop zélée... AUCUN.
M'enfin...
...
C'est une porte, quoi.
Pas un portail extraordinaire menant à un repaire magique interdimensionnel.
Fallait s'y attendre. On est à New-York.
La porte du Dr. Fate.
Et d'Harley Quinn. Qu'on a pas vu officier à Gotham depuis un certain temps, ma foi.
Un duo improbable, s'il en est.

Qui distribue des invitations à leur pendaison de crémaillère un peu partout, apparemment. Trouver ce petit mot dans ma chambre de la Tour, glissé sous la porte par on ne sait quelle magie (hum... mémo: penser à utiliser des tournures plus adaptées à la situation...), ça a été une sacrée surprise. Pas une mauvaise surprise, cela dit ! Alors après concertation avec moi-même, brève vous vous en doutez, j'ai pris ma plus belle tenue décontractée, deux paquets de biscuits apéros, une bouteille de soda pétillant (dur dur de se retenir de piquer de la bière à l'épicerie du coin, en laissant la somme due sur le comptoir évidemment ! On est pas des sagouins.), et zou.


- Bon, prêt à esquiver les coups de batte de base-ball mon bon Derek ?

Rien de tel que se causer à soi-même pour se donner du courage.
Ou prouver qu'on a besoin d'aller voir un bon psy. Ca dépend des points de vue. Moi, j'ai toujours été un grand optimiste. Comme m'sieur Ralph. Pas comme le Pr. Palmer. Et encore moins comme Tempus.
Stop Derek.
Là, c'est soirée détente. On pense pas au boulot.
Enfin... au boulot. Celui qui me garantira pas d'aller mendier dans les rues de Gotham une fois passé mes trente ans. Si je survis jusque là. Hum... je suis optimiste, oui. Très.

TOC TOC TOC

Moment de vérité.
Genoux fléchis, attention au maximum de... oh y a une tâche sur le mur.
Et la porte s'ouvreeeeeeee...
Pas de batte.
Excellente première nouvelle.

- Oui bonjour, j'ai reçu votre invitation, et oh c'est chouette chez vous...

La patience, c'est effectivement pas son point fort. En gamine dérangée qui - par moments - a besoin de revivre son adolescence pour la retravailler encore et encore, Harley peut avoir tendance à faire de gros caprices...

... mais Fate... Khalid a ce don pour l'apaiser, comme si leurs névroses à eux deux étaient parfaitement complémentaires et...

... elle est prête à attendre. Un peu. Et plutôt que de s'agiter en tout sens, elle bat des mains depuis le canapé en voyant Fate faire apparaître de la bouffe. Si elle avait eu un tel heaume (un tel homme ?), jamais elle ne serait allée flirter du côté du crime... Elle se serait contentée d'être l'assistante du magicien, de se laisser couper en deux avant de sortir intacte de la boite, tout en ramassant les sous des badauds idiots !

Cela aurait été une belle vie mais ce n'était pas la sienne.

Dans la sienne, elle avait d'abord connu le Joker qui... euh... no comment.

Et là, Fate avait décidé de s'enticher de Batmeuf, une meuf qu'elle avait d'abord vu dans la collection privée des photos de trucs de ouf' dérangés de la tête de M'sieur J., des photos qui lui laissaient entendre que - elle - Harley s'en était pas sortie si mal...

... est-ce que cela pourrait être un sujet de conversation, ça.... de dire à Batbidulette que Harley avait passé beaucoup de temps à regarder ses photos, avec plaisir, en se disant que peut-être que M'sieur J., Biquet, l'aimait à peu près car il ne lui avait jamais fait ce qu'il lui avait fait à elle ?

Mais elle n'eut finalement pas le temps d'attendre car déjà l'on toquait à sa porte. Elle bondit sur ses pieds et virevolta jusqu'à l'entrée de leur humble appartement et ouvrit...

... sur un type qui aurait pu être le grand frère de Fate tant il avait l'air un brin... coincé ; sur une créature rigolote et verte qu'elle eut envie tout de suite de serrer très fort contre son cœur, d'empailler et de mettre sur sa table de chevet en lieu et place du castor et sur... un livreur de pizza qui était venu sans pizza ?

Harley leur décocha un sourire radieux avant de leur dire :

"Salut ! Vous tous, euh..."

Elle connaissait personne, en fait. Car ils étaient pas déguisés et, euh... Il allait falloir improviser pour éviter de froisser les égos. Alors, elle tenta :

"Bon, toi tu es clairement... euh..."

Elle désignait Wesley d'un doigt inquisiteur.

"Euh... Batman ?"

Bizarrement, elle le voyait plus glamour. Elle était un brin déçue, à vrai dire. Mais bon ça collait : il avait réussi à venir jusque chez eux sans se perdre. Il devait être le plus grand des détectives.

"Tu sais, si tu veux me passer les menottes..." hasarda-t-elle, tout à son délire.

Mais il fallait être polie avec les autres invités.

"Et lui..."

Elle désignait Derek.

"... ce jeune éphèbe, c'est donc ton mec, à savoir... Robin ?"

Harley se gratta la tête. Ça collait. Avec la réalité et ses fantasmes à elle. Ouais, c'était elle la deuxième plus grande détective du monde. Derrière Batman. Et devant Question. Ouais !

Restait la question de la créature... Mais ça, c'était évident là encore...

"Et ça c'est un cadeau pour moi ? Viens vite mon beau te blottir contre les seins de Maman Harley !"

Elle se pencha sur la créature puis se ravisa. Après tout, elle était peut-être porteuse de puces, la couleur était suspecte et elle serait certainement plus mignonne, une fois empaillée. Il faudra donc qu'elle aille prendre rendez-vous avec le taxidermiste mais pour l'heure...

... elle bondit là encore sur ses pieds et virevolta jusqu'à la chaîne hi-fi, annonçant au passage à Fate :

"Voilà Batman et Robin ! Et il faut de la musique pour Batman et Robin..."

... et d'un doigt malicieux, elle appuya sur le bouton marche de sa chaîne stéréo, lançant...

Spoiler:

... Amy, une fille avec qui elle se trouvait beaucoup de points communs. Invitant d'un geste les invités à entrer dans leur appartement, Harley retourna s'avachir sur le canapé.

La soirée allait être cool. Ouais. Batman. Robin. Fate. Le futur-nouveau-Castor. Amy. Mégateuf !

Harley Quinn, la Harley Quinn, la timbrée qui fait sa loi à Gotham, une des plus tristement célèbres criminelles associée à tout un tas d'affaires toutes plus sordides les unes que les autres... et elle vient d'ouvrir la porte, avec un grand sourire, l'air toute joyeuse. Hum. Y a pas de chaudron dans le salon, c'est bon. Elle va pas essayer de nous cuisiner. Au propre comme au figuré.
Hrm...
Résiste Derek... te laisse pas avoir par sa joie !
C'est un danger quand mê... arf.
T'as pas duré dix secondes avant d'abaisser tes défenses. Je te dis pas bravo, champion. Même s'il est vrai qu'aussi bien entouré que tu l'es (ce monsieur tout droit sorti des années 40 ne te dit quand même pas grand chose), tu ne risques pas grand chose. Bon, allez, profite. C'est ta soirée loin de la Tour.

- Bonjour tout le monde !

Mais à peine rentré que me voilà confronté aux méandres tortueux de l'imagination la plus étrange de la pièce. Je suis Robin, en couple avec le vénérable (on dit pas vieux jeu, il est vrai, c'est pas poli) monsieur à côté de moi. Qui s'avère être... Batman ? Hum... dur dur de voir derrière cette personne complètement paisible un justicier affamé de combats et de chauve-souris.

- Ah ! Euh non non, je suis pas... euh... son mec. Moi c'est Derek...

Robin, ok, j'veux bien.
Mais pas le couple avec Batman !
Ou alors faut envoyer les services sociaux dédiés à la protection de l'enfance, parce que ce serait franchement dégueu. Et est-ce qu'on a envie de voir en notre bon Chevalier Noir un pervers violent ?
Non.
Juste non.
Même pas dans les pires fanfictions trouvables aux confins du net.
Même si elles existent, tout le monde le sait.

En attendant, je lance un regard désolé, et un peu coupable, à cet inconnu à l'allure si douce.

- Sans offenses, m'sieur, hein. Hey, joli costume d'ailleurs.

Non Derek.
Ne fais pas ça.
Pas de clin d'oeil avec claquement de do... tu l'as fait. Tu as osé. Et tu t'en veux déjà. Tu le sais très bien que c'est dépassé depuis bien quarante ans, et que les seuls à faire encore ça sont les gros beaufs et Guy Gardner. Qui marche constamment sur le fil de la coolitude.

Oh !
Je laisse immédiatement tomber mon auto-flagellation quand débute le début d'une chanson que je ne connais que trop bien. Une que ma maman écoutait pour se vider la tête, après le boulot. Elle s'asseyait dans le canapé, tirait l'interrupteur de femme forte qui était en elle, et laissait la musique agir en profondeur. J'aimais beaucoup la voir comme ça.
Détendue.
Libérée.
...
Tu disais quoi déjà, Derek ? Bonne humeur et joie ?
Oui. C'est ce que je disais. Hors de question d'abandonner ça ! Elle voudrait que je m'amuse !
Et c'est bien ce que je compte faire.

- Oh, j'adore Led Zeppel... non, je rigole.

Bon, mieux.
Ca c'est une bonne blague.
Même si j'ai l'étrange sensation qu'une araignée me grimpe le long de la colonne vertébrale. Brrr...

Et là, vient le moment fatidique de la sociabilisation: dire bonjour à chaque personne que tu connais. Une par une. Selon votre proximité amicale. Ca va le faire. Après tout, tu as pu vérifier d'un habile coup d'oeil par la porte menant à la cuisine, y a toujours pas de chaudron pour nous faire tous cuire dedans. No trap, no stress, no panic. Sois juste heureux mon vieux. A force de bosser, tu oublies trop souvent de l'être.

- Coucou Garsupilami ! Ca roule depuis la dernière fois ?

On se voit pas souvent, et c'est sacrément dommage !
Il est trop cool ce petit vert !
Petit check des familles, avant de se tourner vers les deux nouveaux arrivés.
Une bouille bien connue, pour l'avoir vu entrer dans mon salon lorsque j'étais un petit solitaire. Un visage amical sur une personne que j'apprécie. Qui a voulu me donner une chance. Et que je remercie du fond de mon petit coeur.

- Bos... Tim ! C'est cool de te voir ! Elle vient pas, Steph ?

Et une jolie rouquine, trop âgée pour que j'ai la moindre chance.
Bah, c'est pas bien grave, Sideways n'a pas le temps de tomber amoureux !
Mais il peut être poli, par contre.

- Salut Miss ! Je suis Derek, un ami de Khalid.

Hum...
Vu que t'es ni le Joker, ni un autre gugusse peinturluré bariolé adepte du crime organisé dans cette bonne ville de Gotham, y avait assez peu de doutes Derek, merci. C'était l'intervention utile de la journée ! Même si t'es un mariole déguisé, ça, personne le remet en doute.

Vient enfin notre hôte.
Le deuxième, en tous cas.
Bon, c'est pas un vieux ronchon, mais on a clairement une petit génération de jeunes d'écart, lui et moi. Ce qui m'empêche pas d'aller vers lui, avec un sourire, le Boss Tim à mes côtés.

- Oh, Khalid ! Comme je disais à Harley, joli ap... oh.

Hum.
Câlin surprise.
Je suis... pas très habitué aux effusions comme ça.
Mais ok, là c'est cool ! Alors je rends le geste, avec force aussi. Pas trop cela dit, je risquerais de lui casser une côte. Et quand c'est le Docteur qui est blessé, c'est pas pratique pour les soins.

- Plaisir partagé mon pote. Plaisir partagé.

Une fois l'agréable étreinte rompue, et un petit regard échangé avec Tim, je sors de mon sac la bouteille et les sachets colorés pour l'apéro, avant de les lever bien haut au dessus de ma tête, sans le moindre effort.
Ouais, ça c'est le côté cool d'avoir une super-force: tout paraît tellement simple...
Mes petits muscles de poulet sous anxiolytiques auraient galéré pour tenir ce kilo à bout de bras !

- Bon, je pose les cahouètes et les chips dans la cuisine ?

Garfield était tout content d'être juché sur les épaules de son ami Khalid et d'avoir réussi à accomplir une farce à peine arrivé, avant même d'entrer d'ailleurs. D'autres invités arrivèrent, comme Derek et Tim qu'il avait déjà croisé dans la YJ Tower. Là où il s'était réfugié lors du kidnapping de la Doom Patrol par le Bureau de la Normalité... Et là où il retournait de temps en temps d'ailleurs, parce qu'il en avait pris l'habitude et qu'il appréciait les membres du groupe. Garfield s'était retourné lorsque Harley avait désigné Sandman comme étant Batman... Il savait que Derek n'était pas Robin comme il le croyait, mais le type à lunettes Batman ? Il avait réussi à faucher son chapeau à la chauve-souris de Gotham ?
Ah bah non finalement.

-Ah euh... C'est pas contre vous mais...

Heureusement, Harley s'était rapidement détournée de l'idée comme quoi il était un cadeau pour elle et Khalid. Tant mieux. Il n'aurait pas aimé la voir s'énerver et devenir la criminelle folle dont on parlait souvent. A la place, elle avait mis en musique une chanteuse qu'il ne connaissait pas... Mais qu'il accompagna du cri caractéristique de l'animal dont il avait emprunté l'apparence.

-HOUBAH !!!

L'animal commença à sautiller autour de Khalid sur ses deux pattes, ne se servant pas de sa queue car les bonds qu'il ferait alors seraient trop puissants. Il ne tenait pas à aller se cogner la tête contre le plafond... Voir même à fracasser le plafond lui-même et à aller dans l'appartement au-dessus.

-J'met de l'ambiance Khalid ! J'essaie de faire rire un peu, c'est ma spécialité.

Et faire des farces surtout. D'ailleurs le monsieur qui n'était finalement pas Batman mais Sandman, c'est eux qui endormaient il lui semblait avoir lu ça dans un vieux magazine racontant une aventure de la JSA, avait très bien pris son rapt de chapeau. Après avoir été sautillé jusqu'à Derek, sauté dans ses bras pour lui faire un câlin et lui chiper son chapeau.

-Coucou Derek ! Ca roule et toi ? Tu ne t'es pas trompé de "derektion" en venant ?

Jeu de mot pourri fait. Plus qu'à aller saluer la dernière personne à être arrivée qu'il connaissait. Transformé en capucin, il grimpa sur Tim et posa chacune de ses pattes sur les épaules du jeune garçon tandis qu'il lui fourrageait les cheveux de ses petits doigts agiles.

-Salut Tim, tu vas bien ? Floki ne t'as pas encore filé une de ses puces ?

Et l'animal vert de continuer à triturer la chevelure de l'ancien Red Robin, un peu comme les mamans singes le faisait lorsqu'elles cherchaient des puces dans les poils de leurs petits.

Harley paraissait toute émotionnée, à vrai dire.

Sa fête (enfin... leur fête, plus exactement) avait attiré plein de gens, des gens qu'elle ne connaissait pour la plupart pas.

Et des gens qui devaient, pour la plupart, connaître sa réputation de fofolle psychopathe et meurtrière...

Une larme perla au coin de chacun de ses deux yeux. Elle était... heureuse.

Des héros, des héros, rien que des héros. Ils étaient si gentils et beaux et bons. Elle les aurait tous embrassé sur la bouche et, d'ailleurs, elle vit que Khalid commençait à remercier les invités en roulant une pelle à Batmeuf (qu'elle n'osait pas encore aborder, ne sachant trop comment évoquer des souvenirs en commun, de l'époque où elle faisait encore partie de la bande du Joker).

Son colocataire avait drôlement de bonnes idées et elle se dit qu'elle avait bien fait de le choisir. Il l'équilibrait quelque peu, elle, la déséquilibrée.

Elle voulut un câlin et observa les candidats potentiels. Pas d'Ivy ni de Wonder Woman ni de Batman, elle fut un brin déçue. N'arrivant pas à deviner l'identité du type aux lunettes qu'elle avait prise pour Batman, elle s'approcha de l'homme et l'attrapa brutalement par le col avant de le saluer de la même façon que Khalid avait salué Batmeuf.

"Tu es sur que tu n'es pas Batman ? T'as pas ton costume planqué sous tes vêtements, par hasard ?"

Harley relâcha sa prise sur Wesley puis brailla à l'attention des invités :

"Merci d'être venus à notre fête ! C'est super gentil ! Et j'ai hâte de pouvoir venir chez vous, m'installer quelques temps, pour faire des soirées pyjamas et manger vos provisions !"

Puis, s'éclaircissant la voix, elle proposa :

"Et si on faisait un jeu, hein ? On pourrait faire un action / vérité ? Ou un jeu de la bouteille ? Ou bien..."

Harley se gratta la tête. Elle commençait à comprendre qu'avec son charisme naturel, ils allaient tous reconnaître son leadership et l'élire cheffe des Titans ou de la Ligue de Justice. Elle allait certainement, d'ailleurs, ensuite se marier avec Batman (parce qu'en fin de compte, elle se disait que Batman - malin comme il était - avait du surement mentir tout à l'heure en prétendant ne pas être Batman, histoire de brouiller les pistes et de perturber Harley) et adopter Robin...

Elle se tourna vers Derek (qu'elle considérait toujours comme étant Robin dans son monde intérieur un peu déglingué et pervers) pour lui dire :

"Tu es content ? Je suis ta nouvelle maman et, si tu es sage, tu pourras un jour intégrer la Ligue de Justice de Harley"

Bon, pour qui n'était pas dans sa tête le fil des pensées était compliqué à suivre, mais Harley ne s'était jusqu'à présent jamais laissée arrêter par une chose aussi sinistre et petite que le principe de réalité...

[HJ :

- Harley est émue qu'il y ait autant de monde et manque de pleurer
- Harley, inspirée par l'exemple de Barbara & Khalid, embrasse Wesley (le prenant toujours pour Batman)
- Harley remercie les gens et leur propose de jouer à tout un tas de jeux idiots
- Harley explique à Derek qu'elle va l'adopter et qu'il pourra (peut-être) rejoindre la Justice League rebaptisée pour l'occasion en Ligue de Justice de Harley

/ HJ]

Quelle belle compagnie, mine de rien.
Un vieux. Enfin un jeune à l'intérieur et un vieux à l'extérieur. Qui pulse d'une sympathique tranquillité, le genre qui donne envie de se poser dans un gros fauteuil tout mou tout moelleux pour jouer à la console toute la soirée. Ou un bouquin. Oui, c'est bien un bouquin aussi... petite voix dans ma tête, fais attention, le "ok boomer" est à deux doigts de sortir, hein !
Une folle à lier. Mais cool. Follement drôle, follement décalée, follement cool, follement sympa. Qui semble nous transpercer de son regard, capter notre âme avant de juste oublier et sortir la première chose qui lui passe par la tête. Au moins, y a pas eu de batte à esquiver. Pour le moment.
Un Boss. Mon Boss. Je ne dirais que ce qu'on m'a autorisé à dire. Je tiens à mon poste, moi ! Comment ça tyrannique et menaçant ? Naaaaan, c'est juste de la camaraderie ++ ! Il est sympa. Comment ça c'est le plus Batman de tous dans la pièce et Harley n'a pas encore jeté son dévolu dessus ?
Un petit sorcier. Instigateur de toute cette situation. Discret, amical, sympa comme tout. L'hôte de circonstance pour permettre à Miss Fofolle de s'épanouir lors de cette soirée.
Une... rousse. Ouais, désolé, j'ai pas beaucoup d'autres infos sur elle, pour le moment ! C'est juste difficile de ne pas remarquer le tout petit petit petit lien qui l'unit à Khalid. Tout petit, hein. Elle a quand même l'air bien sympa.
Et un marsupilami. Normal quoi. La base. Garfield est l'incarnation du sympa et du cool. Il est vert. Il est pétaradant. Il va à 200 à l'heure. Et il fait des jeux de mots comme personne ! En parlant de ça...

- Gar, hé ! Gaffe aux triples sens des blagues, hé hé !

Pourquoi ça se passe si bien alors que ma dernière vraie fête remonte à la 6ème, et ça s'était mal fini ? Tout tient en un mot, que je me rends compte avoir bien trop répété déjà: tout le monde est sympa, à sa manière. Et ça fait du bien de tomber sur des gens qui traquent pas le moindre de tes gestes pour voir si tu es comme eux, digne d'attention. Là, je me sens bien, très bien. Tellement bien que...
Oh, une proposition de Harley ?

- Un... action/vérité ? Hrm... c'est... c'est pas un peu risq...

AÏEUH !
Non, pas ça... pourquoi tu as dit ça, miss ?
Ca fait... mal. L'angoisse monte, monte, monte le long de ma gorge, et la serre sauvagement.
Besoin d'air.
Besoin d'espace.
Besoin de m'éloigner.
De tous ces gens.

- Non, ça va aller. Je m'en passerais.

L'appart fait pas 200m², mais juste quelques pas et un peu de solitude me suffisent. Et j'ai pas envie de parler, là. Même pas pour demander où sont les toilettes. Là, voilà, on se pose seul dans un coin de la pièce, pour s'isoler artificiellement du reste du monde.
...
Mon bon vieux Derek.
Ca sert à rien de te faire du mal. La seule personne fautive est en train d'être jugée. Eux, là, ces gens avec tu es, ce sont des innocents.
Juste, dis toi qu'elle ne voudrait pas que tu te sentes mal à cause d'elle. Juste ça, pense juste à ça, à l'amour, et promis, ça ira. Ce sera encore long, mais ça ira. Oh et je t'ai vu lorgner sur l'alcool. Tututu jeune homme, hors de question, tu le sais bien. Ca non plus elle voudrait pas.
...
Zut. Pris la main dans le sac.
Mais tu as raison. J'ai raison, j'veux dire.
On inspire, on expire, on souffle et on y retourne.
Avec le sourire. Autant que possible.
Hrm... bon, mes lèvres ressemblent plus à une petite vague moche et grelottante couleur des Caraïbes, mais soit. Tout ira bien.
Mais reprenons en douceur les interactions sociales.
Derek fêtard évolue en... Derek serveur !
Récupérant les gobelets en plastique et me plaçant astucieusement près des bouteilles sur le buffet, je prends mon courage à deux mains, et:

- Qui veut un truc à boire ? Je... je vous sers. M'sieur... Dodds ?

Action/Vérité ? Ça pourrait être sympa comme jeu ça. Toujours juché sur les épaules de Tim, Garfield observait le déroulement de la fête qui se passait bien... Mise à part quelques anicroches. Beast Boy regarde Derek s'en aller dans un coin de la pièce après avoir tenté de parler, visiblement troublé par quelque chose. Sideways était perturbé, ça se voyait, mais il se reprit rapidement. Et Tim parla de Floki et de Steph', apparemment le chien continuait de faire des misères à Red Robin.

-Oh peut-être... Je lui demanderais la prochaine fois que je le verrais. Puis, hey oh, j'ai pas besoin d'une litière ou d'aller dehors pour faire mes besoins moi. J'sais me retenir jusqu'aux toilettes.

Puis, le petit polymorphe se pencha légèrement sur le côté pour pouvoir souffler quelques mots à l'oreille de Tim sur le ton de la blague en prenant soin de parler d'une voix suffisamment basse pour que seule la chauve-souris l'entende.

-Puis, il pourra peut-être me raconter ce que tu dis dans tes rêves maintenant qu'il y a plus BatTim.

Puis, Garfield avait posé son crâne sur celui de Tim à l'arrivée de Barbara, la regardant en sortant légèrement une petite langue verte en direction de la jeune fille rousse, avant de finir par abandonner son perchoir pour aller vadrouiller ailleurs. Du côté du jeune Fate qui s'était approché de Sandman. Il reprit sa forme humaine pour se glisser à côté des deux hommes et prendre une boisson alcoolisée.

-C'est sympa ici en tout cas. T'as eut une bonne idée Khalid !

Elasti-Girl aurait été là, nul doute qu'elle se serait fâchée en voyant Garfield prendre de l'alcool... D'autant plus qu'il était mineur et n'avait normalement pas le droit d'en boire. Mais peut-être que personne ne dirait rien. Comme si tout était normal donc, Garfield s'éloigna du duo et alla dans un autre coin de la pièce pour commencer à boire son verre.

Dodds était Batman. Il avait esquivé son bisou magique et... il ne l'avait pour autant pas ramené à Arkham ? Le doute avait fini par assaillir Harley... peut-être qu'il n'était effectivement pas Batman, que Batman avait certainement mieux à faire que d'aller à sa fête ou alors qu'il n'y serait allée que pour voir s'il fallait lui passer les menottes et la ramener là, à l'endroit, où était sa place...

Elle créa à nouveau du vide autour d'elle après avoir parlé à Derek. Robin était-il émotif ou bien... là encore, lui avait-elle assigné une identité qui n'était pas la sienne ?

Le monde irréel de Harley se fracturait. La cohésion de son univers rose-bonbon où elle était autre chose qu'une pauvre folle (genre... une fille amusante) s'effritait. Et quand les bords étaient en train de s'effilocher, le pire était à craindre pour le centre !

Batgirl la salua, poliment, alors qu'elle aurait pu s'attendre à se prendre une beigne et... Harley apprécia.

La tête lui tournait quelque peu, elle alla s'asseoir sur le canapé, levant les yeux vers le plafond, essayant de trouver une réponse à ses questions dans les motifs (en gros les craquelures et cloques dans la peinture) de ce dernier. N'y voyant que du vide, se disant qu'elle était seule et abandonnée de tous. Née mauvaise et...

... elle se mit une gifle mentale et s'intima l'ordre de se secouer. De maniaque, elle ne pouvait passer à dépressive. Pas à sa soirée. Il allait falloir rester debout. Souriante. Pas bizarre. Pas méchante. Pas tordue ni perverse (même si la pensée que Dodds puisse être Batman ne la laissait pas indifférente...). Juste. Harleen. Pour une soirée.

La musique changea...


... ainsi que l'humeur de Harley. Elle se leva et se dirigea vers Dodds, Khalid et les autres qui étaient au buffet. D'une petite voix qui se voulait naturelle (bref, pas entrecoupées de hurlements et autres manifestations délirantes), elle lança :

"M'sieur Dodds, quand vous dites que vous faites faire un gros dodo aux méchants, vous vous y prenez comment ? Euh..."

Elle se gratta la tête, d'une manière peu distinguée puis se reprit : elle avait décidé d'être une vraie lady pour la soirée et elle n'avait pas envie de mettre prématurément fin à la fête parce qu'elle savait pas se tenir.

"... et, euh, je vous ai pas reconnu. Mais j'imagine que quand vous avez votre costume, je vous reconnaîtrez peut-être... Euh... Vous m'avez déjà arrêtée ?"

Bon, après c'était un indice pas forcément très pertinent : il y avait tellement de monde qui l'avait déjà arrêtée que Dodds aurait pu tout aussi bien être Jimmy Olsen avec un masque !

Puis, lançant ça près du buffet, elle commenta :

"N'empêche que j'ai l'impression d'être la seule vilaine, ici... Sérieux, les gars, vous avez jamais eu envie de faire le mal pour changer ?"

La vraie question c'était plutôt "sérieux, les gars, vous avez jamais imaginé bosser en équipe avec Harley Quinn sous son identité de Wonder Harley [qui porte un costume volé à Wonder Woman] ?" mais elle trouvait que personne n'était encore assez bourré pour qu'elle puisse sortir, décemment, ça.

J'suis encore trop sensible...
Ma mère, c'est mon point faible, ma fêlure, mes... l'endroit où il faut pichenetter pour me faire sortir de mes gonds, que ce soit de tristesse ou de colère. Et quelle facilité de me toucher en plein dans le mille ! J'ai franchement pas choisi la meilleure des origins story de héros, hein ?
Mais c'était pas sympa de ma part d'envoyer en pleine face d'Harley ma retraite ninja stoïque totalement prévue (non.) pour lécher mes plaies psychologiques, comme une pauvre bête maltraitée. Pas cool pour les autres non plus, cela dit. J'ai pas fait exprès, c'est sûr, mais c'est pas cool quand même. Alors avec un petit sourire désolé, je prends verres en plastique et jus de fruit pour faire le tour des convives. Fin du parcours: la miss Quinn, à qui je dédie mon plus beau sourire d'excuses, et Khalid, qui a droit à un regard déterminé de ouinneur (à savoir un bête clignement d'oeil) avant de leur remplir leurs boisson à ras-bord !
Si c'est pas un signe de bonne entente, ça ?

Normalement, ce genre de soirée est mère de stupidités sans nom et de souvenirs quelques peu honteux. Les films montrent tous ça, en tous cas. Donc, du haut de cette... première et unique vraie sortie spéciale avec de l'alcool, je pensais que ce serait aussi le cas.
Eh bah non.
Que nenni mes amis.
Là, vient le moment où il faut réfléchir à pourquoi on a pas été vilain.
Khalid dit des choses vraies.
Des choses justes. Qui résonnent quelque part dans mon petit cœur.
Mais moi, que pourrais-je bien rajouter ?
Plaire au Père Noël, peut-être ? J'aime bien les paquets cadeaux, moi, après tout ! Ouais non, je rigole, j'en sais trop rien. Enfin, j'en sais rien, j'en sais rien... si, je sais que j'ai des raisons. Des choses qui me font enfiler un masque et jouer au saltimbanque un peu tous les soirs depuis plus de six mois maintenant.

- Des responsabilités qui nous tombent d'un coup, comme ça, sur les épaules. Qu'on a pris en rigolant, jusqu'à ce qu'un drame nous rappelle que faire le mariole, c'pas la meilleure des idées du monde... et qu'il est important d'agir pour que ça ne se reproduise plus.

Allez mon gars, c'est pas le moment d'avoir les yeux humides.
On serre les glandes lacrymales !
Alllllez... nan. Trop tard. Bon, on mettra ça sur le compte de l'alcool, hein.
Comment ça j'ai encore rien bu ?
Détournons l'attention ! Euh... euh... je sais pas jongler. J'ai pas de quoi jongler. Et pis remplacer le ridicule par lui-même, ça marche pas des masses. Hum... alors on se rapproche de... "m'sieur Dodds", l'air de rien, pour donner suite à la petite blague de Khalid:

- Hein Batman ! Vous laisseriez pas votre p'tit Robin mal tourner, n'est-ce pas ! Guidez moi sur la voie de la décence et du civisme, hé hé hé.

Tuez moi.
Svp.
C'est important pour mon avenir à moi.
Pour l'avenir de l'humanité toute entière, là.

Garfield avait bu un peu de l'alcool présent dans son verre puisque personne ne l'en avait empêché. Heureusement, ce n'était pas de l'alcool trop fort, il était donc encore en pleine possession de ses moyens... Si ce n'était qu'il commençait déjà à avoir un peu mal à la tête. Il n'avait pas tant que ça l'habitude de boire. Après que Khalid lui ai indiqué que Harley était la véritable instigatrice de la soirée, le polymorphe se rapprocha un peu du groupe. La criminelle venait de demander s'ils n'avaient jamais été tentés de jouer aux vilains.

-Moi aussi j'suis vilain. C'est ce que les gens me disent quand ils en ont marre de mes farces. Hihihi ! Chuis très vilain.

Il avait reposé son verre d'alcool dans un coin, mais nul doute que le liquide qu'il avait déjà ingurgité commençait à faire effet. Bien entendu, il avait conscience d'avoir répondu à côté de la plaque, mais son esprit légèrement embrumé trouvait quand même que sa réponse était très bonne. Il écoute la réponse de Khalid qui parlait de gardes-fous, des préceptes moraux ou des personnes physiques qui empêchent de sombrer et de commettre des actes répréhensibles.

-Batman, c'est l'Obi-Wan des chauves-souris !

Puis, le polymorphe se dirige vers Derek qu'il sent troublé et lui fais un gros câlin. Comme ça. Gratuitement. Juste parce qu'il en a envie. Le polymorphe poussa même quelques petits sons ressemblant à s'y méprendre à des ronronnements.

-T'inquiète pas Robien. La Young Justice elle est là aussi pour aider et soutenir les héros. Surtout les jeunes. Et pis les Titans ! Ah bah non... Les Titans y sont morts... Sniff...

Ça y est, Garfield est à deux doigts de pleurer également en se souvenant de la destruction de la Titan Tower. De comment il avait été contraint d'y participer aussi, même si contrairement à ce qu'il venait de dire aucun jeune héros n'était mort durant l'attaque. Mais lui aussi avait eut un garde-fou pour le sauver et le ramener.

-Donc, tu vois on est pas tous seuls.

Allant un peu mieux, il tourna son visage vers Wesley qui venait de révéler le contenu de ses rêves... Un contenu guère joyeux, même si l'homme parvenait à sortir tout ça avec le sourire. Pourtant, ça devait être très difficile de vivre ça.

-Vous voyez qu'des crimes durant votre sommeil M'sieur Dodds ? C'est pour ça que vous préférez passer vos nuits à chasser les criminels plutôt que dormir ?

Per Degaton et Harley n'avaient pas réellement eu de contact, au mieux quelques échanges, une invitation anonyme pour participer à la SSE sur laquelle elle ne possédait finalement aucun détail et quelques lettres de Degaton qui envisageait de financer sa petite équipe personnelle. Rien de fort concret. Quelle ne fut donc pas sa surprise de trouver un carton bricolé à la hâte dans son courrier d'ordinaire si austère qui l'invitait à une chose aussi insignifiante qu'une pendaison de crémaillère.

Il avait retourné plusieurs fois le carton avant de décider quoi faire. Harley Quinn était une enfant et il valait parfois mieux jouer à son jeu tant qu'il ne coûtait pas grand chose.

C'est pourquoi trois coups fermes firent vibrer la porte d'entrée de l'appartement alors que la soirée était déjà bien avancée.

Avant même qu'une personne ait pu ouvrir, un S.S. en tenue complète, casquette sous le bras gauche, mallette à la main droite entra. Dans sa main gauche pendait l'invitation d'Harley Quinn. En lieu et place d'un brassard à croix gammée cependant trônait un "D", celui du tristement célèbre tyran temporel. L'homme, blond, coiffé militaire, le regard bleu acier sélectionné avec soin dans une population germanique des années 30 balaya l'assistance du regard jusqu'à trouver le visage caractéristique qu'il cherchait. Il paraissait juger chaque individu présent et les mesurer à l'aulne de son abominable idéologie.

Il s'avança dans l'appartement où résonnaient les pas de ses bottes jusqu'à faire face à la folle. Il posa sa mallette, claqua des bottes et salua "à la romaine".

- Mademoiselle Quinn, commença-t-il avec un fort accent allemand. Le colonel Degaton s'excuse de ne pas pouvoir donner réponse à votre invitation par sa présence mais désire vous faire connaitre ses sentiments les meilleurs par quelques cadeaux de circonstance et ce malgré la "collocation" que vous avez choisie.

Le nom de Khalid Nassour avait fortement déplu au fasciste qui se demandait comment l'on pouvait décemment partager un toit avec... un être pareil. Un animal de compagnie avait-il supputé avec un humour cruel. Il se réconforta cependant en songeant que la jeune femme était du genre instable et que cette collocation pouvait finir dans un bain de sang avant même d'avoir été sérieuse. D'ailleurs, de son côté il devait composer avec Sinestro, l'un dans l'autre, il fallait parfois se compromettre temporairement.

Le S.S. se pencha sur la mallette qu'il glissa sur une table, bousculant verres, bouteilles et assiettes sans aucune gêne. Deux déclics et il l'ouvrit. A l'intérieur, deux cent mille dollars qui s'alignaient en piles parfaites et un diadème spécifiquement fait pour elle : rubis et obsidiennes formaient le logo de la folle furieuse sur une armature d'or blanc et d'argent finement ciselée.

- En vous souhaitant bonne installation avec tous les voeux de réussite du colonel pour vos projets mademoiselle Quinn. A présent, si vous voulez bien m'excuser, je dois m'en repartir.

Il claqua les talons et salua de nouveau, ajoutant un "Heil Degaton", sans doute dans l'espoir vain d'y trouver un écho dans l'assistance avant de s'en retourner.

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Tu me faisais de la peine entourée de tant de héros ma pauvre Harley.
Une petite interruption, histoire d'ajouter à l'impolitesse du procédé pour t'envoyer les cadeaux de Degaton.
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