[New York] [Chez Harley & Fate] Qu'est ce qu'on attend ?

Harley buvait les paroles prononcées... Ainsi pour ne pas faire le mal, il fallait suivre un exemple, une voie... comme celle de Batman. Pour ne jamais mal tourner.

Elle médita ces paroles, se demandant ce qu'elle aurait été si elle avait d'abord croisé le chemin du rat-volant plutôt que celui de Biquet... Si elle l'avait psychanalysé, démasqué et épousé...

... déjà, elle n'aurait pas cette peau laiteuse ni d'innombrables stigmates sur sa peau des mauvais traitements qu'elle avait subi à cause de son M'sieur J. adoré.

Elle n'aurait jamais été une criminelle recherchée.

Elle serait encore psychiatre.

Sa vie aurait été la même mais avec moins de bleus à l'âme, la même mais en mieux.

Elle sourit timidement à Khalid. Elle sourit avec pas mal de compassion avec Derek.

Ouais les grandes claques que la vie vous mettait dans la gueule, c'est ce qui permettait de s'inculquer un embryon de sens moral. Genre un karma immanent. Une connexion presque divine qui faisait que Dieu pouvait vous botter le derche depuis le Paradis où il n'existait pas.

Karmageddon. Oy vey, baby.

Son humeur faisait le grand huit. La mélancolie qui lui collait à la peau la faisait se sentir des fois down, down... et puis l'instant d'après...

"Moi, je crois que la justice... C'est le truc qu'on fait quand y'a trop de mal dans le monde. Et qu'on s'est lassé de le faire, le mal. Ben voilà..."

Harley 2.1. en mode discursif façon Miss America. Après, elle va montrer ses talents, alors il vaudrait mieux vite cacher les enfants et les cardiaques.

Elle écouta d'une oreille distraite Garfield avant de relever que... les Titans sont morts ?

Harley crut que son coeur allait s'arrêter. Elle crut que son avenir venait de se barrer. Alors qu'en fait...

"Mais les Titans sont pas morts. Ils peuvent pas. Parce que - euh - les Titans, c'est nous. Et c'est pas nous qui sommes morts. CQFD. On pourrait genre... être les Nouveaux Titans de Harley Quinn..."

Elle étendit les bras pour montrer qu'elle les voulait tous dans son équipe. Garfield, Derek, Khalid et même Dodds.

"Toi..." reprit-elle à l'intention de Dodds. "Tu pourrais être un jeune d'honneur. Genre tu l'as été et tu l'es plus mais on se souvient que tu l'as été..."

Mais bref...

"Mais bref... Que diriez-vous sinon de Harley Quinn et ses Nouveaux Titans ?"

Trêve de bêtise, elle était bien, là. Très bien même. Le cœur empli d'un bonheur insoutenable, elle entreprit de répondre à Wesley.

"Moi, j'ai un lasso qui n'est pas magique mais qui est la copie de celui de Wonder Woman car j'ai pas réussi à lui voler le vrai. Mais quand on m'attache avec, je peux quand même continuer à mentir..."

Elle se passa la main dans les cheveux et s'approcha un peu plus de Wesley.

"Je viendrais avec plaisir visiter les locaux de la JSA. C'est la première fois que je serai d'ailleurs invitée pour de vrai dans la base de gentils. Et c'est un grand honneur pour moi. D'ailleurs, si vous voulez savoir si c'est vrai vous pouvez m'envoyer votre gaz, si c'est comme du protoxyde d'azote ou du nitrite d'amyle je veux bien en prendre !"

... et sinon, elle se laisserait faire, docile et sage comme une image. Parce qu'elle avait envie d'être comme ça maintenant. Pour le reste, peut-être que Dodds rêvera ce soir des crimes qu'elle allait commettre ou qu'elle avait commise. Elle aimerait bien ça, qu'un mystérieux étranger rêve d'elle. Une envie dévorante. D'ailleurs.

Mais on toqua à la porte. Elle y alla. Et vu le SS.

Elle ne dit rien, au fond, un peu surprise de cette visite inopinée.

Puis quand il eut fait son petit numéro, elle bredouilla :

"Euh... merci"

La valise à la main avec les sous et les bijoux, elle lança :

"Euh... les bijoux là, j'aurai l'air d'une gangsta-rappeuse, non ?"

Puis se souvenant que peut-être il allait falloir qu'elle s'explique, elle ajouta :

"Je crois que c'est un groupe de super-vilains dont j'ai pas résilié mon abonnement... Mais, ils sont pas vraiment méchants. Ils veulent juste déstabiliser l'équilibre géo-politique précaire de zones déjà bien tendus du globe ou semer la zizanie dans le temps..."

Se passant la main dans les cheveux pour se décoiffer après avoir jeté négligemment la mallette sur une table basse, elle termina :

"Au fait, je crois que ce SS a pas bien capté que j'étais genre tout ce qu'il y a de plus juive... On vit vraiment une drôle d'époque ! Dur, dur pour une fille comme moi de savoir où mettre les pieds dans ce malfoutu monde..."

Comme je disais un peu plus tôt, cette pendaison de crémaillère un tantinet particulière est un peu ma première vraie soirée alcoolisée de jeune adulte. Et généralement (enfin si j'en crois TomtomDeThamtham sur un forum à la con), on rêve de passer moment particulier, unique. Sans vouloir me vanter, je crois que j'explose tous les compteurs. Alors, récapitulons: Harley Quinn et Dr. Fate m'ont invité en compagnie d'un vieux monsieur qui endort les criminels, d'un documentaire animalier en chair et en os, de personnes qui se déguisent en chauve-souris et... hrm... d'un monsieur avec un drôle de brassard et un accent à couper au couteau. Enfin, plus précisément d'un accent allemand. En tous cas, le gus, il se gêne pas pour rentrer, déposer son colis à trois millions et ressortir sans même se poser la moindre question. Mais... attendez deux secondes... on est bien d'accord que...
J'ai du mal à mettre des mots sur ce que j'ai vu, la vache !

- Je... c'était... c'était un nazi ?

Bah ouais.
Ca en avait tout l'air, en tous cas.
Un SS, ici, dans ce petit appart new-yorkais du XXIème siècle, alors qu'on fête l'emménagement de deux colocataires ensembles. Dr. Fate et... Harley Quiiiin... tiens tiens, elle aurait des liens avec les groupuscules d'extrême-droite ? Ou alors, comme elle le dit, elle a juste oublié d'envoyer la lettre de résiliation ? Difficile à croire mais... ça risquerait de chagriner Khalid si on la charge d'accusations sans preuves. Alors motus et bouche cousue mais sécurité maximale dans la tête !
M'sieur Ralph le voudrait.
Au moins 70% de prudence.
Au moins...

Mais attendez, est-ce qu'il y aurait pas eu un imbroglio temporel quelque part ? Est-ce qu'il serait pas sorti d'une faille temporelle avec... un paquet destiné à Harley. Hrm... peu probable, mais tant que c'est pas testé, impossible à dire !
...
...
Alors, son énergie semble émaner d'ailleurs. Mais comme il est parti, dur dur d'estimer plus précisément.
J'écoute à moitié ce que disent mes camarades pour me concentrer sur mes ressentis. Allez petits doigts, dansez pour dire à Papa Derek que tout va bien, c'est pas avoir ramené m'sieur Ralph voir sa Sue qui fout le problème partout !

Rfffff rfffff rffff

Je claque des doigts.
Les étincelles habituelles jaillissent mais...
Ouais non, ça va.
Je suis pas en tort. Pas cette fois.
Pfiou !
Alors en signe de paix et de non-intervention, je lève les mains en l'air, comme un bandit pris au piège par un fier shériff aux paumes calleuses et à la grosse moustache imbibée de whiskey bas de gamme. Oh et le chapeau, faut pas oublier le chapeau !

- Promis, pas de ma faute ! J'ai pas foutu n'importe quoi dans notre temporalité !

Sacrément mal à l'aise tout de même, je regarde mes pieds avec l'insistance du faucon qui a repéré sa proie. Taille 41 avec lacets à moitié défaits, toile et matériaux synthétiques. Un mets de choix pour gourmets avertis.
Bon, au moins, Harley a pas soutenu mordicus que le grand blond avec un brassard D rouge était juste un incompris, pas un méchant, mal dans sa peau et tout, ça aurait encore plus foutu la mauvaise ambiance. Oh wait, elle a presque dit ça... et Khalid se barre dans la cuisine. Manquerait plus que les autres se carapatent en me laissant tout seul ici.
...
Non.
Pitié, si vous êtes télépathes, entendez moi !
Faites pas ça...

L'apparition de l'envoyé de Per Degaton avait fait sensation au moins chez les personnes les plus jeunes présentes à la crémaillère. Khalid paraissait très mal et s'était même isolé dans la cuisine, voulant être totalement seul. Derek vérifiait quelques trucs dans son coin et étant lui aussi perturbé... Quant à Garfield... Bien qu'il ai lui aussi entendu les paroles du nazi et les réactions d'Harley Quinn, il avait d'autres préoccupations en tête.

-M'sieur Dodds, faut appeler la JSA ! Y a un nazi qui se promène dans New-York, il va tuer des gens ! Et y en a peut-être d'autres !

Le bestiamorphe s'était transformé en petit singe et avait ses pattes posées sur les épaules de Sandman tout en s'accrochant au col du héros pour ne pas tomber et se maintenir juste en face de son visage. Il tirait un peu, secouait surtout comme pour l'obliger à réagir. Après tout, il faisait partie de la JSA non ? Ils étaient suffisamment vieux dans cette équipe pour avoir combattu des nazis durant la seconde guerre mondiale, ils pourraient agir.

-Vous croyez que leur base elle est à New-York ? Ça se trouve va y avoir la Wehrmacht qui va débarquer !

Le polymorphe cessa de secouer Sandman, lui laissant donc un peu de répit, Derek venait de dire que ce n'était pas un bazar temporel produit à cause de lui... Mais ça se trouve c'était un bazar produit par quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui invoquait des nazis pour réessayer d'éliminer tout ce qui n'était pas blond au yeux bleus ! C'était horrible que ça se produise maintenant alors que ça aurait dû une journée de réjouissance ! Pauvre crémaillère...
Et pauvre Harley et Khalid aussi...

-Faut pas t'en faire Derek, on les laissera pas vous faire du mal à Khalid et toi s'ils viennent. Et BatSandman appellera son groupe s'il faut. Sont pas loin.

Garfield prenait la réaction de Sideways comme une marque de crainte de ce qui pourrait lui arriver à lui et à Fate si la présence des nazis se confirmait à New-York. Il fini par lâcher le vieux héros de la JSA pour aller se percher sur les épaules du téléporteur.

[HRP]Attention, ce post contient exceptionnellement un langage cru.[/HRP]

- Bon, qu'est-ce qu'y fout ? Bordel, il nous chie une pendule parc'qu'on a dix minutes de r'tard et maintenant y nous fait poireauter gromella le passager d'une voiture de location.

Le chauffeur tapota sur son volant tout en regardant sa montre.

- Il va nous mettre en retard pour le rendez-vous avec le Crocs de Fenrir de Star City... descend et va le chercher, ordonna-t-il.

- Hein ? Mais tu déconnes, répliqua son interlocuteur. C'est un gars en tenue de S.S.

- Attends, t'es un Enfant de Degaton et tu te plains qu'un type est habillé en tenue de cérémonie S.S. ? Des nazis tu en côtoies tous les jours je te rappelle.

- Ouais mais... les nazis c'est pas trop mon truc tu vois, j'suis plutôt KKK... en plus on était censé être discrets et se trimbaler le type en brassard dans New York c'est pas... enfin tu vois quoi. Surtout pour remettre un colis à une timbrée...

- Tu discutes les ordres du Voyageur ?

- Nan, faut pas l'prendre comme ça... j'dis juste que... laisse tomber. Mais j'y vais pas quand même.

- Tu te lèves de ton siège et tu sors me le chercher. Moi j'appelle le responsable des Crocs.

- Et pourquoi ce s'rait moi ? T'as qu'à y aller !

- Parce qu'en l'absence du caporal que tu vas aller me chercher, je suis le plus gradé dans ce véhicule !

- Si t'es si gradé, pourquoi c'est toi qui conduit hein ?

- Tu sais conduire une boîte manuelle ? rétorqua le conducteur en montrant le levier de vitesse.

- Fallait prendre une boîte auto, bouda-t-il.

- On a besoin d'une voiture avec de la reprise, pas d'un tracteur américain, alors maintenant tu lèves ton cul et tu vas retrouver le caporal ! C'est clair ?

- Ouais... ouais, pas la peine de gueuler, battit en retraite le subordonné.

Il claqua la porte en maugréant, réajustant son arme de poing dans la ceinture de son pantalon. Le conducteur composa alors un numéro de téléphone sur son mobile sécurisé en secouant la tête, passablement énervé. Au moment d'appuyer sur la touche d'appel, il sursauta. Quelqu'un frappa au carreau de sa voiture, l'autre débile en l'occurence. Il baissa la vitre, fou de rage.

- Quoi encore ? cria-t-il.

- Comment je rentre ? Et d'ailleurs, comme il est entré le gars ? Y'a un interphone et une porte fermée... geignit-il.

- Mais je-n'en-sais-rien ! Casse la porte ou sonne chez le concierge et dis lui que tu es invité mais qu'ils entendent pas, trouve un truc, merde !

- Ah ouais, pas con ! répondit-il en repartant.

- Abruti... balança le conducteur en relevant la vitre.

C'est un concierge soupirant qui vint ouvrir la porte à un type en sweet à capuche, coupe militaire, cheveux péroxydés, jean usé et chaussure de sécurité aux pieds. Le type qui gravait sur son front le mot "suspect".

- J'suis trop désolé, entama-t-il. y'a ma cop' qui fait sa pendaison de crémière et elle entend pas quand j'sonne, j'suis trop à la bourre.

- Je comprends, répondit l'homme un peu méfiant.

- J'ai même un de mes potes qui est passé avant, vous avez dû le voir, il a un... enfin vous savez, un uniforme.

L'homme eut un mouvement de recul de la tête.

- C'est un de vos amis ? demanda-t-il d'un air renfrogné.

- Ouais... euh... ouais, c'est, vous savez, un acteur.

L'homme se détendit et s'écarta pour le laisser entrer. Il lui indiqua l'étage et le faciste entra dans l'ascenseur.

- Il joue dans quoi votre ami ? demanda par pure politesse le concierge avant que les portes ne se referment.

- Oh... euh... un porno, lança le maître ès improvisation.

[HRP]
- Un membre des Enfants de Degaton armé monte à la fête pour retrouver le caporal ;
- Un autre attend toujours dans une voiture et appelle un responsable des Crocs de Fenrir de Star City.
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