[Year of Evil] Rebirth of the Fear

Que cela soit sur les réseaux sociaux. Que cela soit sur les chaînes d'informations. Cette vidéo tourne. En boucle. Elle est parfois commentée, par un présentateur agaçant, cherchant l'audience qu'il croit, qu'il espère mériter. Elle est parfois diffusée sur de grands écrans, parasités par un quelconque virus.
Elle est là. Et elle laisse entendre cette voix. Parfois difficile. Lente. Sifflante …

« Ils n'existent … plus … » L'écran est noir. Pourtant, personne ne peut omettre cette présence, qui habite cet espace vide. Un bruit résonne. Celui d'une pointe métallique qui glisse contre une plaque, aussi froide que peut l'être cette extrémité. Un son altéré, aussi. Par des parasites sonores et visuels. Car l'enregistrement n'est pas de bonne qualité. Malgré l'époque. Malgré le temps.

Et cette voix. Sifflante. Oui, elle l'est. Mais elle est surtout étrangement douce. Effrayamment présente. Disponible. Comme l'est celle d'un thérapeute. Présent pour son patient. Et il parle au monde, au monde américain, certes. Mais aussi au monde connecté. De nombreuses âmes en peine. De nombreuses âmes perdues. Mais Il parle surtout à un public précis. Qui n'arrive pas à le reconnaître. « Dans les rues … vous souhaitez les voir. Vous les cherchez … De vos yeux désespérés. De vos yeux effrayés. Mais … » Un silence. Maîtrisé. Contrôlé. Recherché. « Où sont-ils … ? » Des images commencent alors à défiler. Remplissant l'obscurité de l'écran. Des images montrant des souvenirs. Ceux de la Justice League, tombant face à Lex Luthor et ses manigances.

Des images montrant Wonder Woman, épuisée, blessée, démolie par l'opinion publique. Et la voix continue, toujours aussi disponible, toujours aussi attentive. Une douceur … effroyable. « Ils se battent. Vous les entendez, au loin. Les tambours de la guerre. Ils détruisent vos foyers. Qu'ils soient là pour vous … dominer. Qu'ils soient là pour … vous protéger … » Les quelques mots s'effacent lentement, alors que l'image de la belle guerrière déterminée s'efface, pour retourner sur cette obscurité … Moins intense. Capable de montrer les contours d'une silhouette, assise dans cette ombre.
« Pour l'Humanité … Aiment-ils dire … Pour la Sécurité … Pour la Liberté … Aiment-ils dire … Pour les USA … aiment-ils dire … Pour le monde … Aiment-ils dire … » Et bien vite, après un nouveau parasite, la voix de Lex Luthor se mélange à celle de Bruce Wayne. L'un lorsqu'il lançait son défi à l'Humanité … et à l'univers. L'un lorsqu'il prenait son trône de Président. Un trône qu'il a fini par perdre.

« Mais ils n'existent plus. » Les quelques mots tombent, comme un couperet. Ils percent l'harmonie étrange qui s'est formée entre les voix des deux antagonistes.

« Ils n'existent plus dans vos rues … Ils viennent même les détruire. Les abandonner … » La pointe métallique frappe doucement la table, de la même matière. Un doigt. Voilà ce qui frappe. Un doigt armé. D'une tige en acier. Elle frappe. Quelques coups vifs. Rapides. Réguliers. Un son persistant. Qui vient agacer. Qui cherche à agacer. À énerver. Mais surtout à bien diriger l'esprit. Sur Lui. Sur ses paroles. « Ils finissent par se battre, se chasser. Entre eux. Tout en combattant Lex Luthor. Qui se délecte du Chaos. Pour l'Humanité. Et vos rues … lentement … sûrement … fatalement … se vident de cette présence … » L'ombre perd à nouveau en intensité, suite à un parasite. L'objectif s'est approché …

Et à ce moment … une question se pose. Sur certains mots. Certaines façons de parler. Plus difficile. Naturellement plus … complexe. La chair obéi à des lois. Mais celle-ci … semble avoir réfuté celles-ci. À son niveau.
Et la voix douce. Disponible. Attentive. Cette voix, la Sienne, continue. « Car ils veulent jouer. C'est … dans leur nature … La lumière a besoin … de briller. Face à notre ombre … » De nouveaux coups, réguliers, légers. Une ponctuation. « Ils veulent … combattre ce qu'il y a … de plus grand … Ils refusent cette maladie, commune … ils veulent faire face à … l'infection. Face à la Peste. » Sa respiration siffle. Légèrement. Sa tête penche sur le côté. Légèrement. Il capte son auditoire. Cet auditoire qui est sien. Ce jour. Il est.

Et c'est tout ce qui compte.

« Les héros sont des insectes qui veulent atteindre la Lumière. Quitte à se brûler les ailes. Quitte à brûler … les rampants que Vous êtes … » Il baisse, légèrement, la tête. « Que Nous sommes. » Pour la première fois, sa voix semble dérailler légèrement. Jubile t-il ? Difficile à dire. Mais bien vite, ce ton continue. Alors qu'il reprend. « Tant qu'ils peuvent briller … Qu'importe la méthode … Et c'est pour ça … qu'ils ne sont plus là. Qu'ils n'existent plus … Le Président Jefferson et sa stabilité promise … ? Disparue. Les jeunes héros ? Ils préfèrent détruire San Francisco dans une lutte fratricide. Et … où est-il … habitant de Gotham … ? Où est … Jack Napier … ? Le plus mauvais Poisson d'Avril … que le Joker n'ait jamais crée. » Il rigole. Légèrement. « Jack Napier … où est le … Chaos que Vous m'aviez promis … ? » Sa tête est basse. Son rire l'est tout autant.

Et il est effrayant. Car tout dans cette silhouette qui, lentement, se dévoile, dans l'ombre, est effrayant. Et ils commencent à le reconnaître. Oui. « L'homme qui voulait vous sauver. N'est qu'un Porteur … du Chaos … parmi d'autres. »

Un silence. Mais la vidéo continue. Un silence pesant. Qui fini par s'effacer.

« Mais … tout ceci n'existe plus. Et personne … Personne … ne vous sauvera. » Son sourire, lentement, s'étire. Et le fatalisme résonne maintenant dans sa voix. « L'hiver est arrivé … et je suis mort. Puis, les premiers rayons du Printemps sont venus réchauffer ma carcasse. Alors, j'ai rampé. J'ai léché les dernières neiges … et l'eau croupie de la fange dans laquelle Ils m'ont laissé. J'ai rampé … et je me suis levé … tel cet ami que les Saisons ne peuvent effacer … Alors … non je ne vous sauverai pas. Gotham. Métropolis … États-Unis … Ô Monde … » Sa voix se casse, en un léger rire, alors que son visage, lentement, est dévoilé à cet auditoire.
La peau qui se mélange au masque. Les yeux habités par cette obsession assumée, prête à être assouvie. Cette intelligence malsaine, noire, qui coule de ses lèvres, alors qu'il parle, entraînant sa mâchoire et les respirateurs. Où sont-ils fixés … ? Que sont-ils réellement … ? Accessoires … ? Extension de son corps … ?

Que lui est-il arrivé, durant cette mort … ? « Rien ne vous sauvera. Rien ne vous sauvera de vos rues. De vos ruelles. Car elles sont miennes, maintenant. » Scarecrow est devant la caméra. Le démon intérieur ne se cache plus. Ne cherche pas à masquer une quelconque humanité.

Jonathan Crane n'est plus. Il n'a jamais été.
Scarecrow est. Il a toujours été.

« Les héros vous ont offert … en pâture … à vos propres démons … Remerciez les … Et réjouissez-vous … Car la folie dans laquelle vous allez tomber … sera la Révélation d'une nouvelle ère. »

Year of Evil.
Year of Madness.
Year of Fear.

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HJ : Un grand merci déjà pour votre lecture. Ce RP introduit les prochaines actions collaboratives entre Anton Arcane et votre cher serviteur. Unique, ce RP n'est qu'une petite mise en bouche, qui vous permet, par contre, de réagir.
Alors, mes amis. Regardez ! Likez ! Commentez ! Réagissez ! Scarecrow est à l'antenne et dans notre monde connecté ... qui peut le louper ?

Le message de Jonathan Crane est diffusé sur toutes les télévisions, les radios, les antennes du monde entier. Mais il est capté par quelqu'un, qui surveille la Terre. Un alien à la peau rouge écoute et enregistre tout. Amon Sur, Yellow Lantern du secteur 2814 transmet ensuite ces mots. Il l'offre à une personne susceptible d'être intéressée d'entendre cette déclaration.

En orbite sur Qward, son chef, le très puissant Thaal Sinestro fait apparaître l'enregistrement sur un des écrans que possède sa terrifiante station, WarWorld. Il écoute à son tour, analyse chaque mot, restant parfaitement de marbre. Il plisse les yeux alors qu'il essaye de reconnaître ces traits, de ce personnage caché dans l'ombre, qui parle à toute l'Humanité. Mais aussi à tous les héros de la Terre. Il sait choisir son verbe, l'utilise avec précision. Il touche à la perfection là où il faut. Directement dans le cœur. Directement dans leur peur. C'est une personne minutieuse, très soucieuse de la mise en scène, intéressée par sa couleur comme s'il s'agissait d'un Art. Cet humain n'est pas seulement effrayant. Il veut être la peur. Il veut la toucher, la ressentir et la donner.

Au fur et à mesure qu'il écoute ce discours, Sinestro commence à sourire. Un trait presque malsain, au vue de ce qui est dit. Ce qu'il entend lui plait. Ce qu'il voit à la fin aurait fait frissonner n'importe qui, tant l'horreur est bien réel. Ce masque, ce visage, ces coutures et fils qui bougent au rythme de la parole. Mais le Maître de la Peur ne tremble pas.
Et quelque chose pousse un étrange cri derrière lui.
Il se retourne, son sourire s'élargit. La Créature au centre de WarWorld s'exprime, faisant hurler de terreur tous les prisonniers de la station. Ô émoi si subtile, ce pouvoir si grand, cette couleur qui est la Sienne. Celle de Parallax.
Ils sont dans une ère où le Mal grandit, où le Chaos risque de prendre la place très rapidement. Mais son pouvoir, parfaitement utilisé, peut faire d'une telle personne un agent de la Peur. Un agent qui va connaître tous les cauchemars de ses ennemis. Qui saura faire respecter la Loi. Celle de Sinestro. l'Ordre par la Peur, dans la lumière la plus puissante de l'Univers.

Le message s'arrête, sur une pointe de folie, sur un avertissement. Ce visage, bien que modifié, a été reconnu. Le chef du Yellow Corps se déplace vers une autre pièce de la station. Il s'avance vers des forgerons. Quelque chose le dérange dans tout cette histoire et il va corriger ce détail. Les anneaux jaunes sont façonnés et normalement programmés pour être envoyé dans l'Espace, chercher de nouveaux porteurs. L'un des anneaux est attrapé par la main rouge du korugarien.
Il l'observe, silencieusement.
Bientôt, il décolle du sol, entouré de son aura, alors que l'anneau est logé dans son poing.

Ils vivent dans une ère où le Mal grandit, où les Vilains oppriment. Ils vivent dans une ère où la Peur s'exprime. Sous toutes ses formes.

Et cela satisfait l'Entité qui connait toutes les craintes de l'Univers. Cela satisfait son plus grand porte parole, qui prend la direction de la planète bleu, sans plus tarder. Pour faire ce qui doit être fait. Pour redonner à cet Agent sa propre bénédiction.

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" - Intéressant.."

Le Joker était devant son poste de télévision. Assis sur un chaise, il était entrain de vivre un transfert sanguin. Sous perfusion, le clown resta assis et fît signe à son médecin de quitter la pièce.

Les doigts croisés, il regarda le spectacle qui avait lieu sur sa télé. L'irruption de Crane. Le revanche de l'épouvantail. Joker fit un large sourire et murmura

" - Enfin.. je me demandais quand tu allais agir... "

Le clown était satisfait de voir que Crane n'avait pas oublier sa promesse. L'impatience du scientifique, l'action qui s'apprêtais à faire, allais permettre au Joker de percer la défense de la ville. Il avait attendu ce moment depuis longtemps. Une autre de ses pièces sur l'échiquier géant venait de bouger.

Il s'appuya un peu plus en avant pour mieux écouter le message enregistré. Sa perfusion suivit le mouvement. Joker toussota et se nettoya le sang qui sortait de sa bouche.

" - L'heure du spectacle.. mon ami... ma promesse.. "

Le Joker attrapa son visage posé sur une commode à côté de lui. Il observa longuement cet amas de peau pourrissant et sourit.

" - Enfin.. ce jour que tu attendais approche, Jack. Ce jour ou Gotham révélera sa vraie nature.."

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Le Clown enfila son masque et arracha sa perfusion d'un coup sec. Il s'avança dans les longs couloirs abandonnés de son repaire et rentra dans une salle à l'écart. Il referman la porte derrière lui, puis attrapa un pistolet qui colla contre sa tempe. Il chuchota à lui-même

" - Notre heure approche.. Batman, Gotham.. bientôt, tout sera fini. "

Il glissa le bout du pistolet le long de son visage, comme une caresse, il senti le froid de l'arme réchauffer son visage livide.

" - Oui.. Oui.. Une balle me suffira pour... enclencher la chute de tout symbole. "

Un rire rauque et macabre s'expulsa de son corps.

AHA AHA AHA AHA AHA AHA AH AHA AHA AHA AHA AHA AHA AH.

Le fusil du pistolet rentra dans le bouche qui continua de rire malgré l'obstacle entre ses dents.

AHA AHA AHA AHA AHA AHA AH AHA AHA AHA AHA AHA AHA AHAHA AHA AHA AHA AHA AHA AH AHA AHA AHA AHA AHA AHA AH.

Il releva la tête et fit face à une multitude d'armes et grenades, bombes artisanales, véhicules blindés. Le tout caché dans un entrepôt. Le Joker avait préparé ce moment depuis bien longtemps.
L'heure des méchants arrivait. La chute des héros aussi. Bientôt le Joker allait tirer son ultime révérence et son au revoir, sera le plus gros des spectacles.

Affamons le peuple.. avant de le relâcher. Tel des bêtes de combat. Gotham était à cran.