[Terminé][SSE] Bons Baisers d'Apokolips

Larfleeze. Un dossier complexe et compliqué. Difficile de dire comment ils en étaient arrivés à ce point mais ni Degaton ni Savage ne voulaient réellement en reparler. Le Goinfre était sur Terre et il devait être jugulé or, et même malgré son grave défaut, il restait maître d'une puissance qu'il fallait avoir près de soi. Cela impliquait naturellement de lui trouver toujours une cible à ses envies, et idéalement une cible qui puisse arranger la SSE et le Chong Mai.

Pour l'heure, il devait être testé et pour le tenir, il fallait s'adjoindre une force plus sûre. Orm fut donc le deuxième choix de Degaton pour cette mission. Vandal avait levé un sourcil étonné en imaginant le groupe qu'ils formaient, mais l'inconnu de la mission impliquait la nécessité d'une force de frappe conséquente. Avec les deux, Per s'octroyait un double avantage. Un laboratoire sous-marin avec un Atalante et des menaces inconnues face à un type capable de matérialiser une armée, c'était presque s'assurer une promenade de santé.

D'un autre côté, le laboratoire avait été abandonné et l'armée l'avait mis sous quarantaine, au point même que des états avaient manqué de faire sauter une tête nucléaire pour s'en débarrasser, rien qui laissait présager une opération sans risque. Mais l'occasion de faire main-basse sur une technologie aussi avancée ne devait pas faire trembler leurs bras.

Un officier vient rencontrer Degaton alors qu'il signait un énième document administratif dans son bureau.

- Colonel, conformément aux ordres je viens au rapport. Le groupe expéditionnaire est paré, les trente hommes ont été équipés selon vos instructions.

Per regarda sa montre. Pile à l'heure.

- Parfait capitaine, vous pouvez être fier de vous.

Il se leva et s'étira.

- Les invités sont-ils arrivés ?

L'homme paru décontenancé puis se reprit en comprenant ce que son supérieure entendait par "invités".

- Les membres de la SSE convoqués ne sont pas encore présents monsieur.

- Pour la énième fois capitaine, ils n'ont pas été "convoqués". La SSE ne fonctionne pas comme les Enfants où une armée, même si cela peut vous paraître perturbant. Les membres qui la composent sont plus sur un rapport d'égalité et de paiement. Quelqu'un propose, puis il y a négociation et ensuite agissement. Prenez cela comme une organisation de mercenariat avec des avantages de fidélisation voulez-vous ? Et tâchez de ne jamais prendre l'un de ses membres pour mon subordonné. Est-ce clair ?

L'homme claqua des talons pour signifier "à vos ordres". Degaton tenait à ce que les choses se passent pour le mieux et que la SSE dont il avait la charge, notamment administrative, tienne. Pour cela, il fallait ménager les égos et ne jamais se prétendre chef, ce qui de toute façon relevait de la gageure lorsqu'il comparait sa propre force de frappe avec les autres membre de l'équipée. C'était comme chez les Time Stealer, personne ne dirigeait vraiment mais la communauté d'intérêt maintenait les individus les uns avec les autres. Et si quelqu'un commençait à devenir trop encombrant, on s'en délestait. Être un dirigeant d'opération imposait la plupart du temps de ne pas être le plus puissant, le plus menaçant, mais au contraire celui qui insatisfaisait moins le groupe.

Cette SSE nouvelle génération, cette SSE que Vandal allait employer pour conquérir le monde prenait un virage plus violent, à l'image du monde qui l'entourait mais il lui fallait prendre une longueur d'avance pour cela. Degaton en était persuadé, si cette machine tombait entre leur main, que le docteur Glory les rejoignait et s'ils disposaient d'une nouvelle source d'énergie, ils renverseraient le rapport de force hautement défavorable qui les opposait à ces justiciers si puissants, nombreux, organisés et coordonnés. Il pourrait les abattre, les vaincre, les terrasser et offrir cette Terre à Vandal.

Quant à lui, tandis qu'il fermait sa veste et s'en allait rejoindre la salle de réunion, il songeait à plus encore, à ce qui s'offrait, à cette folie qui hantait ses rêves depuis qu'il s'était renseigné sur Apokolips, sur les boîte-mères et sur Darkseid. Cette folie que l'on nommait l'anti-vie.

Il passa une main dans ses cheveux comme pour s'engager à se concentrer sur la première étape, sur ce premier pas qui allait accompagné un projet encore plus fou et dément.

Sur son bureau, un chronomètre décomptait des jours et des heures vers l'aboutissement de l'un de ses projets, vers l'ultimatum qui devait décider du sort européen.

Mais chaque chose en son temps, se rappelait-il pour ne penser qu'au présent.

Il quitta son bureau, d'un pas léger, seuls quelques signes de nervosité pouvaient se voir en lui, un regard un peu moins dur, qui fixait un point dans l'avenir, un pas moins cadencé.

Lorsqu'il ouvrit la double-porte sur la salle de réunion, l'odeur d'un vaste banquet embellissait l'air frais. Au dehors, le Soleil se levait sur la montagne lointaine et projetait de chauds rayons qui embrassait la neige des hauteurs et réveillait en douceur les forêts endormies.

Une magnifique journée commençait, une journée qui serait à marquer d'une pierre blanche...

C’était un certain “William Randolph Wintergreen” qui l’avait contacté peu après son passage par Gotham City où Orm Marius fut confronté à la Cour des Hiboux aux cotés de Nightwing, allié de circonstance. Lors qu’il reçu son appel téléphonique Orm fut très inquisiteur envers son interlocuteur. Comment avait il eu son numéros? L’anglais avait alors joué carte sur table en lui apprenant tout ce que l’Atlante ignorait jusque là sur l’organisation de Vandal Savage: Ils espionnaient le monde. La plupart des grandes marques de téléphone étaient secrètement équipés d’un composant espion que seul un as de la miniaturisation pourrait identifier, pour peu qu’il prenne le temps de se pencher sur le cas de ces portables produits en masse et à bas coût en Asie.

Sur le coup l’ancien roi -qui avait mis du temps à se décider à utiliser un téléphone quand il était sur la surface- hésita à le détruire mais Wintergreen su trouver les mots avec un flegme qui rassura Orm. Ils n’avaient pas l’air de petites frappes de la surface, ils étaient posés et organisés. Et surtout ils n’étaient pas liés à Luthor que Orm avait trahi en balançant l'emplacement le crime syndicate était au Nexus des réalités. Il avait cependant sentit que Atlantis serait en danger avec Luthor et il obtenu des…déclaration de principe plutôt rassurantes de la part du Wintergreen. Le milliardaire de Metropolis les avait trahis eux aussi et c’était la guerre entre eux et la Legion Of Doom, la SSE devenait donc le nouvel allié du roi déchu.

Per Degaton était le nouveau “grand horloger” de la SSE depuis que Wintergreen lui avait laissé sa place, lui même ayant succédé à Sportsmaster. Un illustre inconnu pour Orm, mais le britannique lui expliqua quel était son pouvoir: Il était capable de voyager dans le temps. Un pouvoir immense, un pouvoir rêvé même. Mais dont on pouvait comprendre les complications s’il n’était pas utilisé avec un grand savoir faire, à cause des mondes alternatifs qu’il pouvait faire naître à chaque instant. Le simple détail dans le passé pouvait bouleverser le monde par effet papillon, tant les implications pouvaient être nombreuses.

On lui expliqua qu’on aurait besoin de lui pour une mission sous les eaux et après une réflexion de quelques jours Orm accepta en posant la condition qu’on lui accorde un voyage temporel à il y a quelques décennies de cela. Le jour de la réunion initiée par Per Degaton Orm qui avait été amené depuis la plage de ce pays d’Asie en hélicoptère aux couleurs du Chong Mai entrait vétu de son armure, sa cape, son trident et bien entendu son heaume. Sans s’approcher pour donner la main au porteur du D rouge car il ne s'agissait pas d’une coutume Atlante il posa le pied de son trident sur le sol et hocha la tête pour le saluer.

“Per Degaton je suppose? Orm Marius, j’ai été contacté par Sir Wintergreen parce que vous avez besoin de quelqu’un qui connait le monde sous marin...”

Une mission pour d’autres intérêts que les siens, pas son genre. Ce qu’il en obtiendrait lui semblait cependant si grand qu’il avait choisit de franchir le pas, à voir ce que cette “ SSE” et lui pourraient s’apporter par la suite.

HJ:

Spoiler:

Larfleeze était donc officiellement sur Terre... bien officiellement.
Car, évidemment, il n'était pas passé inaperçu au niveau de la douane des Green Lanterns, installée depuis la déclaration de Luthor pour surveiller les sorties, sur l'ombre de la nouvelle menace prédatrice terrienne, et les entrées, pour juguler les envahissements réguliers qui donnaient du grain à moudre à la haine grandissante grondant sur la planète bleue. Une douane assurée par deux terriens que l'Agent orange avait rencontré sur Warworld, un terrain pas des plus conviviales et une rencontre pas des plus amicales.

Et pourtant le voici bien sur la surface depuis plusieurs semaines. Malgré les tensions, malgré les risques, le maître de l'Avarice avait montré patte blanche aux Lanterns, Pulsar Stargrave avait su briller de réparties et nul ne pouvait réellement lui interdire un visa pour un séjour. Larfleeze disposait d'une immunité auprès des Gardiens de l'Univers malgré leur haine réciproque et les conflits passés. Les Green Lanterns ne pouvaient rien contre lui, d'autant qu'il se plia aux procédures administratives avec une surprenante conciliation. Il fut conduit à Mosaïc, signa la paperasse après lecture attentive du Coluan et quitta la Lantern avec un sourire quelque peu moqueur.

Car, si la créature dévorée par l'avarice est très souvent prise de folie et difficilement arrêtable, Larfleeze sait aussi négocier pour obtenir ce qu'il veut quand la force demande plus d'efforts. Une expérience quelque peu longue dans ce domaine.

Sa première destination fut évidemment de nouveau Vegas ; le consumérisme à outrance américain au mépris total des ressources de la planète lui convenait parfaitement, d'autant que lui n'avait pas à s'inquiéter de l'état de la planète d'ici un siècle. Il parcouru d'autres Cités, sans faire trop d'esclandres notoires, mais sans aussi oublier d'accumuler des objets que Stargrave inventoriait et en constatait l'ampleur grandissante. Évidemment, il en fallait toujours plus et toujours plus gros... L'émerveillement d'une bouteille de soda, laissait place à celui pour un smartphone jusqu'à conduire inéluctablement vers un yacht... Les vols se multiplièrent... mais avec une discrétion remarquable, malgré une surveillance probable du corps justicier informé. Ils se déroulaient partout et à tout instant ; impossible à anticiper. Et, le seul moyen serait de localiser la cachette de ce butin grandissant qui commençait à prendre de la place.
Mais pas la moindre miette n'était laissée... et finalement, n'était-ce pas moins préoccupant que les crimes qui se multipliaient sous l'influence de Luthor ?

Cependant, cette situation allait peut être prendre une tournure plus impactante... Satisfaisant encore d'avantage une avarice grandissante, Larfleeze réussit à être interpellé par la SSE. Contre toutes attentes, le magnifique smartphone à la coque orange flambant neuve qu'il détenait depuis un moment sonna plusieurs fois avant d'être finalement utilisé de la bonne manière pour lire le message envoyé sur ce dernier : Une invitation de la part du groupe criminel. Une participation à une opération de vol.
Larfleeze n'a pas pour habitude d'être missionné, mais un seul mot suffit souvent à obtenir de lui une forme mesurée de coopération temporaire : un trésor inconnu à la clé. Méritait-il de faire parti de sa nouvelle collection ? C'est une dévorante curiosité. La curiosité pouvant rendre aussi fou que la cupidité.

C'est ainsi, qu'au Chong Mai, alors que le voyageur temporel Per Degaton accueillait l'ancien roi des fonds marins Orm, qu'une étoile orange commença à luire dans le ciel matinal, grandissante comme une comète se dirigeant dangereusement vers eux... Et finalement, se dessinant comme une simple bulle colorée, transparente et solide, contenant deux êtres attendus : L'Agent Orange et son indéfectible, malgré tout, majordome.

"Larfleeze a choisi d'accorder de son inestimable temps à votre invitation pour en savoir plus.'' commence-t-il, pompeusement.

Le ton condescendant et tout autant choisi ; il n'a pas l'intention d'être pris pour un mercennaire.

Vandal Savage avait rapidement enseigné à son lieutenant les rudiments de la diplomatie Atalante afin qu'il évite des impairs malheureux ou s'offusque de l'étrangeté de certaines coutumes.

- En effet. Enchanté Orm Marius, fit le colonel aux salutations de l'atalante, claquant les talon de ses bottes avec un rapide signe de la tête. Oui, ce cher Wintergreen possède un sens innée des affaires et de la diplomatie, des atouts précieux dans notre organisation. On peut dire qu'il ne m'a pas déçu lorsqu'il vous a proposé comme spécialiste des mondes sous-marins, même si là encore, nous sommes en deçà de la réalité.

L'eau était un élément dans lequel Degaton ne se sentait pas à l'aise, c'était un fantassin, un membre de l'infanterie, il n'avait pas particulièrement le pied marin et savoir qu'un royaume immergé pouvait déployer sa puissance sur la majorité de ce globe lui donnait le vertige. Autant d'élément qui auraient pu l'obliger à reconsidérer la mission subaquatique qui allait être la leur, mais il refusait de reculer. L'Atlantide formait un royaume en proie aux pires divisions, une chance, et aux dires de Savage, Orm était un concurrent sérieux dans la course à la courronne. Le ton de l'immortel avait été clair lorsqu'il en parlait : il fallait s'en faire un ami, pas un client, l'histoire avec Black Adam avait refroidit Vandal, mais bel et bien un ami.

Aussi Degaton allait-il devoir jouer la partition de l'allié bienveillant, mais pas trop - son visage n'était de toute façon jamais crédible longtemps dans le registre de l'affabilité bienheureuse. Politesse et courtoisie étaient de rigueur, même si le fasciste restait distant.

L'arrivée de Larfleeze fut au diapason des rumeurs qui courraient à son sujet. La créature était ce que Degaton craignait de l'univers : ce n'était pas humain. Pourtant il allait faire équipe avec le "goinfre" comme on l'appelait en haut lieu. Cette créature donnait déjà mal au crâne du voyageur temporel, qu'il sentait que le tenir en laisse nécessiterait bien des efforts et des contorsions. Il préféra se concentrer sur la puissance de feu de la bestiole plutôt que sur ses défauts.

- Et Ô combien je le remercie de nous accorder ainsi de son temps, lança Degaton comme l'on disait un "bonjour".

Travailler avec lui, soit, mais jamais il ne le prendrait pour son larbin. Un alien, un atalante et un fasciste vont dans le futur. On aurait dit le début d'une mauvaise blague, et pourtant c'était une association qui allait potentiellement modifier le cours de l'Histoire du Multivers.

Lorsque tous furent réunis, Degaton lança le briefing. Il serait relativement simple et efficace, les informations étaient peu nombreuses.

- Messieurs, notre destination est l'année 5147, sur la planète Terre, commença-t-il en montrant une carte du monde altérée par le temps, aux environs des côtes de l'actuelle Australie se situera une ancienne station de forage sous-marine. Celle-ci a été durant les années 4930 réhabilitée en un laboratoire de recherche secret sur l'exploitation d'une technologie alien très avancée permettant l'ouverture de tunnel vers le multivers.

" Les expérimentations qui y ont eu lieu ont été scellées avec le laboratoire au cours de l'année 5000 alors que la plus grande partie des chercheurs n'en sont pas sortis. Tout porte à croire, mais rien ne vient affirmer ou infirmer cette hypothèse qu'ils sont morts. En tout cas, un siècle après les faits, les probabilités sont en faveur de leur décès. En 5230, une grande politique de dépollution marine sera menée et le laboratoire en question sera rasé dans l'ignorance la plus totale et l'artefact sera détruit. Au cours de l'année 5147, année où nous allons intervenir, l'Australie a été vidée de sa population du fait d'un problème de pollution des sols et elle ne sera dépolluée complètement que deux ans plus tard. Nous profiterons du vide laissé par la population dans cete région du globe pour intervenir en toute discrétion.

" Le laboratoire dispose d'une entrée à la surface et d'une entrée par les fonds marins, celle de la surface a été condamnée comme de juste et celle engloutie n'a fait l'objet d'aucune précaution autre qu'une fermeture électromagnétique facilement perçable, surtout un siècle après.

" Notre but est donc de rejoindre la plate-forme, puis de plonger jusqu'à 1000 mètres de profondeur pour rejoindre cette entrée. A partir de là, nous sommes livrés à nous-mêmes. Aucune information n'est disponible dans le futur sur l'agencement ou l'organisation interne du laboratoire. Nous avons vaguement sa forme extérieure.

" Je n'ai également que des éléments fragmentaires sur la forme de l'objet que nous cherchons.

Une image holographique se projeta sur une petite plate-forme, présentant une modélisation grossière de la boîte-mère.

- Ceci messieurs, est une technologie venue d'Apokolips dont le nom est "boîte-mère". Un prodige de technologie mais surtout une clef. Une clef qui vous nous ouvrir les portes de merveilles plus grandes encore : la téléportation de masse via des tunnels Boom et le multivers.

Il fallait bien ces effets de manche pour éviter que le goinfre ne vole l'artefact. Lui faire miroiter plus encore était une nécessité.

- Son fonctionnement est complexe et va nécessiter de forts investissements pour qu'elle nous révèle son plein potentiel, mais si cela vous intéresse, sachez qu'une fois les portes ouvertes, nous pourrons à l'envie récupérer d'autres dimensions et d'autres Terres tout ce qui nous sera nécessaires pour nos projets respectifs.

Voire les dominer toutes...

- J'ai de chacun d'entre vous reçu un prix pour votre collaboration et ils ont tous deux été acceptés, acheva-t-il, le versement aura lieu au retour de notre mission. Des questions ?

Le tyran temporel avait claqué des talons et accueilli l’Atlante, suite à cela était arrivé du ciel une...créature des plus étrange. Dotée de pouvoirs de toute évidence, celui de voler au minimum. Orm le scrute sans rien dire quand il se présente à Degaton. Il voit le symbole sur sa poitrine et son épaule mais est bien incapable de dire à quoi il correspond. La couleur orange était récurrente dans sa tenue et une aura de la même couleur semblait briller légèrement autour de lui.

Orm n’a aucune idée de la provenance de ce monstre, qu’il soit une mutation d’une créature de la surface ou venu d’un autre monde celui ci parla leur langue et se présentât comme “Larfleeze”. Et était accompagné d’une autre créature à la peau verte restant en retrait. Quoi qu'il en soit il les prenait de haut en disant leur accorder de son temps inestimable et...Orm ne le salua pas, de ce fait. Pas le temps.

Per Degaton l’accueille donc lui aussi et leur présente une carte pour entrer dans le vif du sujet: Ce qui les avait réuni là eux qui venaient d’horizons si différents. Une mission pour la SSE, l’organisation de l’Immortel Vandal Savage.

Il s’agissait d’un voyage vers le futur en 5147 après Jésus Christ, idole d’une partie non négligeable des surfaciens leur servant de référentiel pour leur calendrier. Une plate-forme de forage en Océanie, devenu ensuite laboratoire scellé et abandonné depuis près de deux siècles quand ils s’y rendront.

Ocean Master écoute Le Voyageur parler de cet artefact venu d'ailleurs qu’il faudra y trouver, objet qu’il leur présente. C’était une boite mère, cela ne lui parlait pas mais les applications de la technologie qu’elle contenait promettaient de voyager non plus uniquement dans le temps et l'espace mais vers d’autres Terres et Univers. Un potentiel immense pour quiconque serait en quête de pouvoir et n’en aurait jamais assez, ce qui était sans doute le cas des deux individus avec qui l’ancien roi ferait équipe. Lui aussi aimait çà le pouvoir, mais il avait encore du mal à concevoir qu’il pourrait s’étendre à d’autre mondes. En revanche oui...il pourrait aller chercher ailleurs de quoi réussir ici. Degaton a terminé de leur parler de la mission et leur demande s’ils ont des questions.

“Non, c’est très clair pour moi.”

Resterait à voir ce que ce complexe abriterait comme dangers, la grande inconnue de tout ceci. Avec ce à quoi ressemblerait l’océan dans plusieurs milliers d’années, ce qui n’était pas sans intriguer encore plus Orm que la mission elle même.

Hj:

Spoiler:

Conservant une attitude hautaine, Larfleeze les bras croisés, dans sa bulle orange flottante et légèrement en hauteur, écouta le briefing du membre de la SSE. Ce dernier était donc de la partie pour cette mission de cambriolage ; probablement présent d'avantage là pour le surveiller que pour être quelque soit peu utile à autres choses, dans l'esprit paranoïaque et arrogant de Larfeeze.
Mais ils n'étaient pas seuls. Un autre terrien à la belle armure brillante les accompagneraient. Concernant ce dernier, l'Agent Orange ignorait également tout de lui, mais ses atours ne le laissait pas indifférent... Cette armure est de très bon goût et son arme dorée également... comme une grande fourchette... certainement pour piquer de grands morceaux de viandes, afin de satisfaire un grand appétit. Nul doute que cet homme l'avait donc volé ou réclamé d'un géant et il saura lui indiquer ou en trouver d'autres. Car, nul ne dispose que d'une seule fourchette dans son tiroir.
A moins qu'elle ne soit véritablement unique et dans ce cas, elle n'est donc destinée à appartenir qu'a une seule personne : lui, évidemment.

C'est donc avec une attention distraite que Larfleeze écouta le contexte de leur intervention. De toute façon cela ne l'intéressait guère ; les années et ce qu'il se passait sur la Terre n'avaient aucune importance à ces yeux.
Mais qu'en vient le sujet de l'objet de leur recherche ses yeux brillèrent...

"Une boite mère ?
En as-tu déjà entendu parlé Stargrave ?''

"Bien entendu monsieur.
Comme l'a dit Monsieur Degaton, il s'agit d'un objet capable d'ouvrir des tunnels permettant de traverser l'espace et le temps de fabrication New God. Les Coluans en sont particulièrement jaloux, je vous l'avoue..."

"Mais pourquoi porte-t-il un tel nom ?''

"C'est le mot mère qui vous fait peur ?

"Je ne te permet pas Stargrave !
Je ne te paie pas pour tes jugements, ni pour ton savoir, mais c'est ce dernier que Larfleeze veut.''

"Et bien j'imagine qu'ils l'appellent comme ça car c'est une technologie que l'on raconte capable d'avoir une âme... mais je n'en ai jamais eu entre les mains."

"Une âme ?
Comme c'est intéressant..."

"Bien que Larfleeze sait déjà que tous les objets ont une âme puisqu'il lui parle."

"Ah oui...
Je l'oublie souvent'' soupire son majordome.

Reportant son attention sur les deux terriens au sol, Larfleeze les interpelle de nouveau à haute voix.

"Cet artefact est digne de l'attention de Larfleeze, terriens.
Il s'occupera donc de le libérer de sa triste prison sous-marine et de son funeste futur. Larfleeze n'ignore aucunes missions de sauvetage comme celle-ci et tu chroniquera bien cela Stargrave."

"Oui... oui...''

Si Orm était du genre laconique et sur la réserve, Larfleeze compensait largement en soliloquant avec la projection de sa propre... hum... volonté ? Avarice ? Bref, par la projection de sa babiole lumineuse. La conclusion fut à la hauteur du personnage, mais allait dans le sens de la mission, mieux valait afficher un sourire poli et une légère inflexion vertébrale. Savage était clairement plus doué que Degaton pour gérer ce genre d'énergumène qui se prenait visiblement pour un seigneur de conte de fée avec son propre troubadour.

- Parfait, conclut Per en allant chercher une mallette blindée qu'il ouvrit devant ses deux associés. Voici des bracelets temporels, ils nous permettront d'aller dans le futur et d'y revenir. Je les ai conçu robustes et résistants à l'eau et la pression, ils sont en contrepartie relativement limités en terme de fonctionnalités. Ils serviront de communicateurs mais ne permettent pas d'autres bonds que ceux préprogrammés.

" Pour ceux qui veulent rester au sec... ou, comment dirais-je, sans pétrole - entre autre - sur ses vêtements, j'ai également des scaphandres du vingt-cinquième siècle, ils sont adaptés à nos trois morphologies. Pas d'obligation, mais attendez-vous à devoir explorer un océan sans grande fraîcheur, ni propreté.

Il prit un bracelet et l'enfila à son avant-bras, même si pour lui cela tenait plus de la sécurité que de la nécessité, le dispositif, à sa différence, n'avait pas besoin de se concentrer pour rejoindre le flux temporel. Il alla ensuite revêtir une combinaison de plongée. Pour plus de confort néanmoins, le voyageur les invita à monter sur une plate-forme qui allait les conduire au travers du Time Stream.

Le couloir à la palette si chatoyante les entoura bientôt et leur large radeau métallique qui était une estrade peu de temps auparavant glissa le long des époques. Degaton, concentré, lisait les flux et les reflux chromatiques, observant de temps à autre son bracelet. Puis, d'un seul coup, un trou noir parut à la surface du tube temporel et ils furent aspirés en douceur.

Leur large transport se posa avec lourdeur sur une surface métallique luisante. Un assemblage complexe de tuyaux rouillés et d'étages reliés par des échelles brisées montait fort haut, suivant telle une formidable liane un pilier central qui s'élançait vers les cieux. L'océan qui baignait la structure colonisées par les algues et les coquillages était turbide, renvoyant des sons répugnant au contact de la structure. L'opacité poisseuse de l'eau indiquait un fort taux de polution et laissait entrevoir qu'il existait des zones mortes quelque part ailleurs dans les tréfonds marins.

- Bienvenue au sixième millénaire, lança-t-il.

Casque sous le bras, Degaton pointa un endroit de la plate-forme de forage.

- L'entrée sous-marine se trouve à peu près sous cette direction, indiqua-t-il.

La structure glissante grinçait de temps à autre alors qu'un vent charriant non plus des bourrasques iodées comme jadis mais des exhalaisons putrides venait fouetter leurs visages. Lorsqu'ils furent proche d'un bord, une plaque de déchets plastique vint frapper contre un pilonne avec un bruit écoeurants.

Per enfila son casque sans même prendre garde à ces détails ou même noter l'absence d'oiseaux ici même. Des avenirs comme celui-là, il en avait exploré des dizaines. L'Humanité avait toujours tendance à retrouver très rapidement le sentiers de sa propre destruction. Sa tenue s'illumina alors en plusieurs endroits, révélant une forme de technologie Atalante dans les systèmes de rétro-éclairage et les inspirations esthétiques de ces derniers.

- L'heure est venue du grand plongeon, tenta de plaisanter le tyran en observant l'eau fort peu engageante.

Il tira du torse de sa tenue un système de câbles qu'il accrocha à la surface métallique.

- Nous nous retrouvons en "bas".

Il se jeta alors dans le vide tandis que le frottement de son dérouleur se noyait dans le grondement des vagues graisseuses. La chute fut à la fois longue et rapide. Longue car la plate-forme s'élevait fort haut, mais rapide car la destination n'était en rien agréable.

Per avait déjà plongé de de maintes eaux mais aucune n'émit la même résistance que celle-ci. C'était comme de s'immerger dans un bain d'huile. Sa tenue augmenta automatiquement son éclairage tandis que l'affichage de son casque lui indiqua le taux d'oxygène. Hélas plutôt bas dans cette purée de pois, il allait devoir faire vite pour atteindre des niveaux moins polués. Les extracteurs se mirent alors à fonctionner à leur maximum. Son câble se décrocha de son torse pour le laisser nager à son aise.

"J'entame la descente" annonça-t-il en militaire rompu à l'exercice de la coordination d'une escouade.

Les propulseurs de ses bottes se mirent en route. Descendre dans les profondeur était toujours un moment d'angoisse et d'incertitude. Ici, le moindre problème technique et c'était la mort assurée, pas d'agonie, la pression ne prenait pas son temps. C'était le moment d'avoir une confiance absolue en la mécanique qui l'enrobait. Le moment de se concenter sur autre chose aussi.

Ce qui était remarquable à contrario était le délicieux silence, à peine dérangé par ses propres annonces.

"200 mètres"

Il entendait son coeur battre et parfois le bruit du sang dans ses oreilles.

"400 mètres"

L'eau était trouble et l'on voyait à peine à cette profondeur. Il n'avait croisé aucune forme de vie.

"600 mètres"

Soudainement, comme s'il quittait un banc de sable, sa vue s'illumina. L'eau redevenait plus limpide et une faune chiche s'écarta de son chemin. Le taux 'oxygène remonta, mais pas énormément.

Il put alors admirer la structure bulbeuse du laboratoire sous-marin, un assemblage complexe de sphères, toutes intactes reliées entre elles par des tubulures vitrées, ou donnant l'illusion du verre.

"900 mètres"

Excroissance remarquable, l'entrée sous-marine se démarquait grâce à un système de treuils et de grues qui devaient permettre un amarrage. Un étrange corail cendreux et des coquillages noirâtres recouvraient les infrastructures mais pas les portes par une étrangeté inexpliquable. La lumière ne pénétrait plus beaucoup ici et si Degaton n'avait pas été un fantassin, l'idée d'être plongé dans le noir avec un attirail qui émettait beaucoup de lumière lui aurait paru extrêmement dangereuse.

Ce fut le cas.

Un large mouvement d'eau le déstabilisa et il dut interrompre sa descente pour retrouver un peu d'équilibre. Ces tenues étaient très réactives, mais il fallait admettre que le voyageur n'était pas très à l'aise avec. Il tourna la tête à droite et à gauche, retrouva bientôt ce qui devait être le haut et le bas. Tout à coup, une sorte d'immense patte vint le frapper.

Il était à encore 50 mètres devant le laboratoire, 40 mètres au dessus. Il tenta de s'en approcher, croyant qu'une surface puisse lui donner un meilleur avantage. Une pince tenta de l'attraper.

Cette fois-ci, il partit en vrille pour éviter de finir broyé.

La créature qui l'agressait faisait une taille équivalente à celle d'un bon semi-remorque et révélait des traits à la fois du crabe et de la langouste. Quant elle déploya une série de tentacules façon calamar, Degaton songea qu'il n'était guère le temps pour lui de jouer à 20.000 lieues sous les mers. Il pointa son avant-bras en avant et tira une première rafale d'eau projetée à haute pression mais manqua sa cible beaucoup plus mobile que lui.

"Merde..." jura-t-il lorsque la créature projeta autour de lui de l'encre.

Pas de visibilité, mouvement limité... Début de mission prometteur...

Per se débattait dans son nuage noirâtre qui se diluait lentement, s'en extirpant juste à temps pour voir Orm projeté en arrière. Larfleeze, le goinfre avare, eut, au goût du voyageur, une demi-seconde de réaction de trop. Songeait-il à les trahir ?

La pensée ne quitterait plus Degaton et lorsque cette créature vint lui parler avec désinvolture comme s'il n'était qu'un simple subordonné, il serra les dents. L'anneau qu'il possédait était une grande source de puissance malgré le désavantage que semblait représenter l'influence de la lumière Orange. Mais prise, insérée dans une machine adéquate, elle pourrait représenter une arme de destruction massive de grand intérêt.

- Reprenons la mission, se contenta-t-il de dire. Marius Orm, tout va bien de votre côté ?

D'un regard Per vérifia l'état de sa tenue de plongée. Encore opérationnelle malgré la puissance des premiers chocs. Ses recycleurs d'air n'étaient pas trop encrassés. Il devrait cependant faire une petite vidange une fois dans le laboratoire.

Une propulsion et il rejoignit l'énorme SAS qui avait du en son temps accueillir les entrées et les sorties de larges et puissants sous-marins. L'on se sentait ridiculement petit une fois à côté. Sa main droite pianota sur l'interface de son bras gauche et émit une onde radio qui traversa le boîtier d'identification techniquement prévu pour des émetteurs de bâtiment beaucoup plus impressionnants.

Aussitôt, l'encadrement de la puissante porte s'illumina. Les coraux malades et la sédimentation ne parvinrent pas à filtrer l'intense lumière qui dut jadis permettre le guidage à vue des navires en approche.

- Accrochez-vous bien.

La tenue de Per se magnétisa et il ne fit un temps plus qu'un avec l'armature du SAS. Lentement, la lourde porte s'ouvrit à la manière d'une gueule affamée, affrontant sans aucun mal la pression formidable qui agressait ses mécanismes, broyant toutes les saletés qui avaient pu s'installer sur elle. L'eau vibra et tourbillonna au gré de cette implacable ouverture, provoquant flux et reflux déstabilisant.

Le laboratoire fut ainsi ouvert pour la première fois depuis presque un siècle.

A l'intérieur, une série de balises lumineuses indiquaient le chemin vers les quais de débarquement. Degaton s'y engagea.

Le long tube était remarquable. Les parois formées d'une armature métallique qui sertissait des plaques de matière similaire au verre formaient un prodige technologique aux yeux de l'ingénieur qui regardait autour de lui, en quête de danger, mais aussi par admiration de cette prouesse.

Vint alors le moment de sortir au niveau des quais. Per prit une échelle proche et fut heureux de retirer son casque. Il fut immédiatement agressé par l'odeur infecte qui régnait ici. Algues et petites créatures marines avaient investies les lieux humides et désagréablement chaud. Les installations des débarcadères n'étaient plus que l'ombre d'elles-mêmes, rongées, rouillées ou simplement détruites sous le poids des âges.

Un américain aurait sûrement lancé une phrase du genre "Nous ne sommes plus au Kansas Toto" mais ni Larfleeze, ni Orm, ni même Degaton n'étaient du genre à goûter l'allusion.

A partir de cet instant, ils étaient sans carte, sans repère dans cette quête vers l'étrange boîte-mère.

Soudainement, une voix résonna et fit fuir les animaux vers l'abris le plus proche.

Attention. Identification. De. 3. Formes. De. Vies.

Voix métallique provenant certainement de hauts-parleurs proches.

Attention. Identification. De. 3. Formes. De. Vies.

- Inutile de nous attarder ici.

Soudain, le sol trembla. Mauvais signe. Degaton éteignit la lumière de sa tenue. Ne jamais tenter deux fois le sort. Il tira de son dos un fusil du même style que son armure. Il était paré à combattre si nécessaire. Il fallait cependant préférentiellement trouver une issue qui mène vers le reste du complexe.

Nouveau tremblement. Soudain, trois armures gigantesques surgirent face aux "intrus".

Spoiler:

Les lumières rouges qui illuminaient leur armature et les divers outils douloureux qui les équipaient ne laissaient pas de doute sur leur utilité. Ils n'étaient pas les bienvenus.

Derrière eux, l'eau bouillit et trois nouvelles machines, semblables aux autres s'en extirpèrent. 6 colosses pour deux forces de la nature et un homme...

Cette boîte-mère avait intérêt à être aussi extraordinaire que prévue.

[HRP]
- L'entrée ouverte, le groupe monte jusqu'aux quais ;
- Là, une alarme retentit et six machines de mort entourent le groupe.
[/HRP]

Spoiler:

Orm aurait du battre ce monstre. Il est le Maître des Océans, un Atlante. Ce monde sous marin était le sien, personne ne les égalait sous l’eau mais ...non. Il échoue. A blesser vraiment la créature marine comme à se relever suffisamment rapidement pour la vaincre.

Au lieu de çà c’est l’autre “ Larfleeze”, l’hideuse créature qui maniait sa lumière orange pour en faire ce qu’il voulait. Un peu comme ceux qui le font avec du vert. Ça voulait dire quoi ces couleurs au juste, était-ce magique ou technologique? Il devrait s'intéresser plus à cela, car il venait de se faire humilier en le laissant vaincre la créature à sa place. Per Degaton lui demande si çà va, c’est presque encore pire. Il nage alors jusqu’a eux en enlevant les débris de coraux sur sa cape.

“ Oui.”

Ils avancèrent ensuite pour approcher d’un immense sas. Celui qui dirigeait le trio ouvrit celui ci avant de progresser à travers un tube de métal, puis ils remontèrent vers une échelle pour gagner l’air libre une fois à l'intérieur. L’odeur était répugnante pour Per qui enlevait son casque mais Orm n’était pas dérangé par l’odeur des algues, c’était un peu comme celle de l’herbe chez les surfaciens. Presque agréable. Orm regarde autour de lui, scrute l'environnement délabré pour espérer y trouver cette fameuse boite.

Une voix métallique les fit sortir de leurs recherches. Une alarme retentissait et Degaton éteignit la lumière de sa tenue. Larfleeze se battait au sens propre avec de la lumière, Orm y voyait quand à lui dans le noir. Ils n’auraient aucune difficulté à identifier les adversaires….qui se dévoilèrent, et impossible de les manquer tant ils étaient massifs et bruyants. Trois premiers arrivaient par les couloirs rouillés et trois autres sortirent de l’eau pour les prendre à revers.

“Je m’occupe de ceux de derrière.”

Il utilisa alors ses pouvoirs pour qu’un tourbillon d’eau secoue les machines, les soulèvent puis les fasse retomber dans l’eau….mais il comprend qu’elles étaient trop solides pour être détruites comme cela, juste en se faisant cogner sur les parois métalliques.

Orm s’élance alors vers l’une d’elle et plonge au dernier moment pour glisser, échappant à son bras-foreuse. Continuant sa course sous la machine il plante son trident entre les jambes de l‘armure et se redresse pour continuer sa course en tirant un grand cou, emmenant des morceaux de la machine déstabilisée avec lui.

Celle ci se retourne, il la frappe alors avec son trident plusieurs fois, chaque coup violent arrachant des morceaux de métal et parcourant la machine d’éclairs. Il dévie la foreuse avec son trident et saute sur l'armure pour enfoncer son arme dans la sphère centrale qui semblait lui servir de tête, désactivant le colosse donc chaque lueur rouge s’éteignait. Il s’effondra alors sur le sol dans un fracas métallique et l'Atlante bondit pour esquiver celui qui venait vers lui.

Car un autre l’attaque derrière, il a évité son attaque et fait une roulade sur le coté à travers la pièce. Il se redresse puis se concentre en maintenant son trident devant lui. Des arcs électrique en jaillissent et la foudre part pour frapper la seconde machine qui explose instantanément.



N’ayant pas le temps de s’occuper du résultat du combat des autres mais constatant qu’il n’était pas lui même pris à revers il en déduit qu’ils tiennent bon. La machine face à lui tire des projectiles et Orm avance en zig zag dans la pièce pour sauter le trident en avant, engageant une lutte au corps à corps avec la machine. Un coup de la foreuse le frappe en esquintant a peine son armure d’écaille mais il la repousse d'un plat du pied vers l'arrière, puis la mâchoire serrée Orm casse les source de lumière rouge sur la sphère centrale à coup de poing, une pare une.

HJ :

Spoiler:

Tandis qu'Orm agissait avec rapidité et précision, le goinfre préférait s'adonner à son sport préféré : l'autocongratulation théâtrale. Les deux méthodes semblèrent donner leurs fruits malgré leur antagonisme certain. De son côté, Degaton, enveloppé dans les ténèbres des lieux épaissis par les lourdes lumières rouges, visait une première machine avec son arme. Il était moins résistant que ses deux collègues et disposait assurément d'une puissance de feu inférieure, il n'entendait cependant pas mourir ici.

Le sol tremblait sous le poids des pas métalliques et les lumières rougeoyantes qui jaillissaient de leurs "têtes" étaient beaucoup plus intéressées par l'efficacité bruyante de l'Atalante ou l'attitude tonitruante de Larfleeze que par le silencieux hominidé.

Il attendit quelques instants que le groupe de trois machines passe près de lui, le souffle coupé pour assurer sa plus totale discrétion. Les engin sentaient l'huile rance chauffée par leurs mécanismes internes. On pouvait deviner dans certaines de leurs articulations des restes d'os. Les quatre intrus n'étaient pas leurs premières cibles.

Lorsqu'elles furent suffisamment en avant, il fit une légère embardée et tira. La première machine touchée parut un instant émettre un grincement de contrariété. L'armature de son dos explosa, révélant un mécanisme mi-organique mi-mécanique qui répandait désormais un liquide nauséabond. Les deux autres machines se tournèrent instinctivement et avec une vivacité fort surprenante.

Les réflexes du militaire prirent le dessus. Il bondit derrière un empilement de caisses fossilisées alors qu'un rayon laser venait tracer un sillon sur son ancienne position. Une foreuse transperça avec violence les caisses, projetant des morceaux de bois sédimentés autour du fasciste qui pivota sur son dos et effectua un premier tir réflexe. Une machine recula alors que son bras muni d'une lourde pince volait en éclat.

La troisième machine eut un visuel sur le petit humain et projeta une série de harpons dans sa direction. Degaton activa la propulsion de ses bottes, normalement réservée à l'eau et glissa sur son dos, admirant avec une précision dont il se serait volontiers dispensé les projectiles se ficher dans le sol en suivant sa trajectoire. Il pouvait sentir des éclats du revêtment venir frapper sont les jambières de son armure.

Il répondit aux amabilités introductives par un nouveau tir. La machine se défendit en se protégeant avec un bras qui se désagrégea.

La première construction s'était trainée péniblement pour prendre Degaton à revers et pointa sur lui une arme à trois pointe.

De son coté, la machine qu'Orm massacrait avec méthode eut un tremblement étrange. Un soupir pneumatique accompagna uns écoulement hydraulique tandis que sa carapace métallique s'ouvrait, révélant une créature mi-homme mi-poisson, comme si l'on avait décidé dans un élan de folie pure de croiser un être des abysses avec un humain ou pire, un atalante. La créature au regard à moitié aveugle tendit une main scarifiée vers son bourreau. Les coups de son adversaire ayant endommagé les interfaces de contrôle de son armure, la chose réclamait à présent ce que son esprit torturé et son corps meurtri lui hurlaient : la mort.

Larfleeze parvenait à prendre le contrôle d'une machine, mais il en oubliait hélas la troisième qui s'en prit directement à Stargrave en le chargeant bestialement. La première, encore sur le dos de sa "gifle" galactique projeta un lourd filet dans la direction du mélodramatique Agent Orange afin de le tracter jusqu'à lui et l'équarrir avec la puissante lame qui équipait son second bras.

Les trois pointes de l'étrange arme projetèrent sur Degaton des arcs électriques. Son armure absorba une partie de la charge mais une autre partie l'atteignit directement, lui arracha un cri de douleur.

Ses bras pointèrent son adversaire et son tir désintégra une partie du thorax. Une en moins... songea-t-il alors que la carcasse s'achouait au sol.

Encore haletant de la douleur, Per se releva et tituba un moment vers une autre planqu. Hélas, les deux autres choses le suivaient à la trace.

Le fasciste pianota sur une interface de son armure et décrocha une capsule de sa ceinture. Où étaient ses ennemis ? Un rapide coup d'oeil qui appela à lui une rafale laser pour essayer de se faire un idée. Une course vers une autre planque. Sa jambe frappa contre une aspérité du sol que la lumière avait rendu indistincte, lui arrachant une plainte peu discrète.

Un harpon vint se ficher à côté de lui. Il voulu bondir mais déjà un autre projectile brisa une partie de sa protection et lui transperca la jambe.

Le hurlement est glaçant tant il vient de loin.

L'adrénaline prend le contrôle alors que les pas de la seconde machine se rapprochent. Il projette sa capsule sur son assaillant et l'active. Aussitôt une bulle temporelle englobe l'engin qui accélère son oxydation et sa décomposition jusqu'à ce qu'il n'en reste que de la poussière.

Traînant sa jambe blessée vers une nouvelle planque, Degaton serra les dents. Il allait devoir s'ôter le harpon pour regagner en mobilité. Le sang coulait abondamment.

Il serra les dents en même temps que sa main.

Un coup sec. Des étoiles, l'envie de s'évanouir...

Soudainement, une voie retentit dans le complexe.

"Attention. Protocole de Sécurité de niveau 1 défectueux. Protocole de Sécurité de Niveau 2 enclenché. Anneau d'Energie détecté."

Et une voix, non artificielle cette fois-ci, se fit entendre. Une voix chargée de bestialité et de sang, charriant dans ses propres mots les tombereaux de morts qu'elle avait accompagnée des siècles durant.

"Ahhhhhh... Enfin... Qui que tu sois petit porteur d'anneau.... j'arrive !"


[HRP]
- La dernière machine d'Orm s'ouvre et révèle la présence d'une étrange créature en son sein (mi-créatures des tréfonds mi-atalante) ;
- Une machine charge Stargrave, une autre propulse un filet vers Larfleeze ;
- Degaton affronte ses trois machines et les endommage fortement, il parvient à en détruire deux, mais est blessé à la jambe par un harpon ;
- Retentit un message dans le complexe, indiquant une nouvelle menace à l'approche.
[/HRP]

Ocean Master était capable d’être une menace pour les nations de la Terre. Il était convaincu que le monde de la surface mènerait d’une manière ou d’une autre celui sous-marin à sa perte. Volontairement ou involontairement là n’était pas la question pour lui. Le temps n’était plus à se demander si des pays complotaient contre Atlantis mais quels forfaits accomplissent ils chaque jour. Et la liste des méfaits de la surface commis à l'encontre des océans n’était pas glorieuse.

Mais s’il était une menace pour la surface de par ses velléités il n’était pas un détraqué. Il eu quelque fois des attitudes qui pourraient le laisser penser sans être un psychopathe. Et le sort du peuple Atlante le touche. Ce qu’il découvre en ouvrant cette machine qu’il venait de vaincre tout autant. La créature a des aspects humains, Atlante même, si on en jugeait sa résistance. Mais aussi a moitié créature aquatique. C’est le fruit d’une expérience sur son peuple et même s’il n’est pas de la même époque cela génère un sentiment d’empathie chez lui. Alors que l’agent Orange soumet ses adversaires et que Per Degaton se fait blesser dans son affrontement avec les autres Orm prend la main de la créature scarifiée qui semblait aveugle.

“Qui t’as fait cela? Qui que ce soit qui ai fait ces expérimentations, a pu commettre ces crimes contre le peuple des océans...ils le paieront.”

La voix robotique du haut parleur recommence a raisonner dans le complexe...suivi par une autre, plus bestiale. Elle parlait d’un porteur d’anneau, ce devait être la créature orange. Orm relâche la main de celle de l’hybride mourant sans l’achever.

“Ce serait folie de mourir, tu dois faire honneur à ton peuple et être fort.”

Sur cette injonction viriliste il se redresse pour s’approcher de Degaton et l'attraper par l’arrière de sa combinaison en l'aidant à se relever.

“ Vous devrez marcher pour survivre.”

Puis il s’adresse à Larfleeze et son scribe en montrant du doigt l’une des machines intacte, celle dont l’Agent Orange avait tenté de prendre le contrôle.

“Il y a des hybrides atlantes à l’intérieur, vous ne pourrez pas contrôler ces machines sans les tuer. Contentez vous de les mettre hors service.”

Il donne une consigne à Larfleeze, pas certain que l’habitant d’Okaara apprécie l’idée mais dans l’instant cela était égal à Orm, punir ceux qui s’en prenaient aux atlantes étant son objectif du moment.

HJ:

Spoiler:

La créature resta un moment interdite et eut un tressaillement, comme si l'évocation, même lointaine, d'une parenté entre elle et Orm avait soufflé sur les braises de son être. La "chose" n'avait probablement jamais été associée à un "peuple des océans" ou à n'importe quel peuple, c'était une expérimentation, une création faite de toute pièce, conçue par intérêt et pour un objectif précis.

Lui ouvrir ainsi l'espoir d'être plus représentait sans doute la main tendue la plus généreuse qu'elle n'eut jamais. Elle entrouvrit ce qui s'apparentait à une bouche pour répondre à cet étrange "bienfaiteur". Sa voix sortit de quelques haut-parleurs greffés dans la carcasse métallique.

- Nos créateurs se nommaient Mokkari et Simyan, expliqua-t-elle. Venus d'aù-delà des étoiles... d'un tunnel abominable qui vomit ici leurs présences...

La lourde machine fit un lent glissement et un jet de vapeur jaillit d'un amas de chair et de cuivre. Une étrange capsule en sortit.

- Ceci nous relit à la mémoire générale du laboratoire... peut-être en apprendrez-vous plus...

Hélas pour Orm, le combat et l'état de l'armure dont cette créature semblait faire partie intégrante laissait peu d'espoir quant à sa survie. Il poussa finalement un râle et quitta l'enfer qui lui servit de berceau et de tombeau.

Degaton accueillit l'affirmation de son allié avec un sourire pâle. Marcher, certes, mais pour réellement survivre il allait devoir gagner en mobilité. Il pianota sur l'interface de sa tenue et matérialisa devant lui son disque temporel.

- Je vais tâcher de faire mieux, commenta-t-il sobrement en montant sur son engin.

Lorsque l'atalante prévint Larfleeze du contenu des machines, Degaton montra une demi-surprise. Des hybrides ? Les notes concernant le laboratoire ne mentionnaient rien là-dessus, uniquement des recherches sur l'espace-temps. D'un autre côté, s'il avait été fermé dans la précipitation, pas étonnant que certains "détails" étaient été scellés dans la foulée. Ce point paraissait cependant motiver tout particulièrement l'héritier Atalante.

- De mieux en mieux... murmura le voyageur temporel.

Lorsque la créature Larfleeze s'adressa à lui, Degaton n'eut qu'une réponse à lui opposer.

- Toute exploration recèle sa part de surprises, mais je doute qu'il s'agisse là de simples laborantins.

L'on pouvait lire dans la voix de Per le soudain doute. Et si la machine qu'ils cherchaient était toujours connectée ? A quel univers ou quel monde l'était-elle ?

Mais pour l'heure, l'Agent Orange avait visiblement accepté le défi d'une menace inconnue sans sourciller. Côté gauche une puissance galactique et une émotion dévorante que l'on remerciait être entre des mains si stupides, côté droit une puissance galactique et une émotion dévorante que l'on regrettait être entre des mains si stupides. La bête était utile, mais niveau cognitif, doublé de son majordome à la voix de crécelle, c'était une purge à supporter.

La mâchoire du tyran se serra pour éviter de lancer une question dont la réponse ne saurait jamais être satisfaisante. "Pourquoi". Le problème était surtout que cette chose ou cet être semblait rechercher le porteur d'anneau assez spécifiquement, ce qui indiquait que l'énergie était une clef pour la suite des opérations, pas question donc d'abandonner les deux résidents d'Okaara.

- Ne restons pas là et tâchons de rester autant mobile que nous le pouvons. Pas besoin de précipiter le moment où cette voix nous retrouvera. Nous devons encore descendre dans la structure, reste à espérer que notre nouvelle "connaissance" soit dans les niveaux supérieurs.

Le disque de Degaton glissa alors pour rejoindre l'ouverture qui menait vers de nouvelles galeries. De nombreuses plaques signalétiques permettaient en temps de normal de se diriger dans les installations. Les pictogrammes qui recouvraient les panneaux indicateurs originellement écrits en américains étaient un mélange étrange d'atalante et d'une langue inconnue. Degaton décrypta les lettres qui se cachaient sous les peintures et les gravures pour trouver la route de leur groupe.

Les couloirs étaient affreusement silencieux. Jonchés de détritus et de créatures marines inoffensives qui avaient décidé de s'installer dans les recoins de larges poutres métalliques, profitant d'une humidité sans prédateur, les couloirs révélaient l'abandon relatif de l'endroit. Parfois des squelettes humains et atalantes reposaient derrière des monticules d'objets sédimentés.

L'humidité ambiante était désagréable, se mêlaient aux odeurs de l'eau putrides extérieure les émanations de vapeur d'huile provenant de quelques mécanisme surchauffé toujours en fonctionnement. Des tuyaux paraissaient recycler ou oxygéner l'air et formaient des vagues bienfaisantes, tantôt froides, tantôt tièdes, mais heureusement inodores.

Un nouveau SAS les conduisit jusqu'à une formidable pièce aux allures de cathédrale. Sur des étages et des étages s'alignaient des capsules ovoïdes dans lesquelles baignaient des formes d'abord indistinctes et qui se révélaient être des hybrides comme ceux rencontrés plus tôt. Tous dans la posture classique des créatures endormies et sédatées dans leurs caisson-géniteurs ils flottaient comme autant d'adversaires prêts à s'échapper. De nombreuses tuyaux et des canalisations aux signalétiques effacées circulaient entre ces silencieux cocons d'horreur.

Degaton observait les choses de l'oeil distant de l'homme inquiet. Si toutes ces choses se réveillaient au service de leur ennemi, même à trois ils seraient submergés.

- TE VOILA ENFIN LOUPIOTTE VOLANTE ! hurla une silhouette qui vint se jeter d'une coursive cinq mètres plus haut.

Son atterrissage fit trembler le sol métallique de la pièce.

La chose était massive et reléguait les trois intrus au rang de petites choses frêles. Torse nue, la créature avait un faciès néanderthalien et une tenue au diapason. Sa chevelure sale et noire luisait autant que le métal humide de la zone et sa mâchoire proéminente écumait une brutalité digne de sa planète d'origine : Apokolips. Il brandit de son poing titanesque une matraque électronique semblable à un tuyau arraché, mais en plus rutilant.

- TU M'AS DEFIE ! MOI ! LE GRAND KALIBAK ! MOI, LE PLUS GRAND GUERRIER APRES DARKSEID !


Et il chargea sans plus de cérémonie.

Degaton s'esquiva vers un recoin et tendit une main à Orm.

- Visons les hauteurs ! lui proposa-t-il.

[HRP]
- Orm obtient un artefact qui donne accès aux archives du laboratoire ;
- Le groupe progresse dans le laboratoire et atteint une salle où se trouvent beaucoup d'hybrides dans des caissons ;
- Kalibak, fils de Darkseid les attend et s'attaque à Larfleeze.
[/HRP]

Spoiler:

Dans ses derniers instants l'hybride atlante donnait à Orm une capsule, celle ci accorderait selon lui des accès aux archives d’un laboratoire. Refermant sa main sur celle ci le prétendant au trône d’Atlantis range l’objet à l’intérieur de son armure puis pose sa main gantée sur l’épaule du mourant lorsqu'il expire son dernier souffle de vie.

“Je tâcherais de vous venger.”

Puis il s’était relevé et avait écouté ceux qui l’entouraient. Ce Degaton, ce Larlfeeze. Ils n’ont pas grand chose en commun non, ci ce n’est qu’ils auront bientôt affaire ensemble à quelqu’un de surpuissant. Ils gagnèrent une pièce immense, véritable cathédrale fantastique ou à perte de vue des atlantes hybrides flottaient dans des caissons translucides comme des œufs de poisson prêts à éclore. Une véritable armée destinée aux fonds sous marins en ce futur d’apocalypse. Des animaux, voilà comment ils étaient considérés. Mais le mourant avait parlé d’un tunnel menant au delà des étoiles, l’ancien roi atlante n’était plus très sûr que l’oeuvre de l’humanité soit derrière cela. Enfin, pas elle seule. L’arrivée de l’imposant Kalibak ne fit que confirmer cela: Les étoiles gagneraient un jour contre la Terre et la Mer. Le sol tremble à l’arrivée du neo-dieu de cinq mètres de haut et Degaton sur son disque tend la main a Ocean Master qui bondit en sa direction pour la saisir sans attendre une seconde.

“Les hauteurs oui, a en tutoyer les dieux.”

Attrapant la main du tyran temporel il décolle avec lui au dessus de Kalibak pour lui échapper, puis brandit son trident vers le bas en se concentrant pour appeler toute la puissance de la foudre.

“Il n’est pas le seul à te défier, abomination turpide. JE suis le Maître des Océans et je te défie moi aussi! Montre nous quel guerrier tu es!!!”

Un plus grand qu’Ocean Master, c’était certain. Mais la colère d’Orm face aux atrocités commises par les envoyés de Darkseid est suffisamment grande pour le faire sortir de ses gonds. La foudre du descendant d'Atlan qui jadis était parvenue à soumettre Superman et Wonder Woman jailli à nouveau du trident pour électriser Kalibak dans une décharge d'énergie totale. Des arcs électriques sont projetés autour d'eux, explosant quelques cylindres contenant des hybrides atlantes carbonisés sur le coup. Pertes tragiques mais indispensable à la victoire s'il voulait déchaîner toute l'énergie nécessaire qui libérerait tous les autres. Orm n'est pas Arthur, il n'est pas un héro. Le but pourra être noble le moyen d'y parvenir n'en demeurera pas moins celui d'un vilain. Larfleeze donnerait il tout pour qu'ils aient une chance de vaincre un si effroyable adversaire?


HJ:

Spoiler:

La Secret Society of Evil démontrait une nouvelle fois par sa violence expéditive qu'elle n'était définitivement pas une affaire de gentilshommes de bonne fortune ou un rassemblement de super-vilains à la manque qui cherchaient à se donner du prestige.

De toutes les forces qui étaient agrégées, Degaton avait sans doute la plus perverse mais aussi la moins efficace sur le terrain. Il était fait pour diriger, planifier et rester dans un fauteuil à se gargariser de sa superbe, être derrière les lignes et ne montait au front qu'à l'ultime limite de ses affrontements lorsque la nécessité l'y poussait. Il portait cependant un point d'honneur à participer aux opérations de la SSE, surtout celle-ci. Excès d'assurance, mais aussi importance pour lui de jauger ses alliés.

Les éclairs que projeta le trident de l'Atalante illuminèrent son visage sévère alors qu'il ne servait que de taxi pour lui. Kalibak était une force de la "Nature", une créature monstrueuse, un Néo-dieux parmi les plus violents. Degaton avait récupéré des données parcellaires que Vandal avait compulsé sur la question et il était regrettable que la communauté des justiciers en sachent plus qu'eux sur la question. Mais Kalibak restait dans le peloton de tête de la liste des individus à ne pas affronter au corps-à-corps.

Le néanderthalien de cinq mètres hurla en contre-bas sous les coups furieux de la magie atalante qui se déchaînait dans un déluge de bruit et de fureur.

- LE PLUS GRAND DE TOUS ! hurla la bête. Et je vais te le prouver terrien insipide !

Il voulut, semble-t-il, agir mais Larfleeze intervint un moment, gouailleur, moqueur, révélant moins de courage que d'ignorance. Son anneau aurait certainement pu le tenir informé de qui était son adversaire mais le résident d'Okaara paraissait mettre un point d'honneur à n'en avoir strictement rien à faire, seule sa propre légende l'intéressait. L'Avarice dans toute sa splendeur.

Il déploya face au néo-dieu encore sous le choc une puissance qui le fit littéralement traverser le plafond de l'infrastructure. Degaton était toujours impressionné par la force que les anneaux conféraient. Il lui faudrait tôt ou tard se pencher sur cette source de pouvoir mais les travaux étaient encore nombreux avant de s'atteler à ceux-là.

D'inquiétants grincements surgirent des hauteurs et des bruits lointains d'eau se firent entendre.

Larfleeze était une plaie. Définitivement. L'alien tiendrait facilement la comparaison avec un taureau furieux jeté dans une bijouterie - à l'exception que le premier pillerait les babioles clinquantes.

Kalibak était "hors jeu", ou en tout cas hors du terrain pour le moment et cela convenait pour la suite des opérations.

Le disque temporel atterrit.

- Belle synergie, vanta Degaton puis, se tournant vers cette créature de malheur. Je ne vous le fais pas dire, nous allons devoir accélérer le pas. Le Néo-Dieu risque de revenir rapidement.

Degaton remit son casque de respiration sous-marine et vérifia son système de navigation, se préparant à devoir supporter une arrivée d'eau imminente. Le groupe quitta la vaste pièce. Les grincements furent alors remplacés par une voix artificielle.

- Intégrité de la zone 3 mise en danger. Protocole de sécurisation.

- Revenez ! Lâches ! hurla une voix accompagnée de bruits de métal que l'on tordait et broyait.

Per ordonna de presser le pas. Différents sas commencèrent à se fermer sur des couloirs mitoyens et des vibrations de guerrier furieux suivaient.

L'alarme, moins agressive que les précédentes qui parlaient d'une intrusion rythmait ainsi l'étrange course des quatre individus. Degaton lisait à la va-vite les indications et décidait le plus rapidement possible la direction à suivre.

Bientôt, le laboratoire parut changer de style. L'on avait visiblement reconstruit tout un étage en modifiant l'architecture générale des lieux. Les rondeurs et les tubulures étaient remplacées par des angles droits et des formes qui donnaient à penser qu'une civilisation aztèque avait prit possession des lieux. C'était du métal inconnu qui côtoyait de la pierre granitique chauffée à des milliers d'années-lumière, toute l'informatique avait été comme torturée par un esprit insondable et les lieux suintait une atmosphère de souffrance.

C'était le saint des saints, le lieu où toute la folie du laboratoire était née.

Sur un piédestal de granite étrange reposait, comme un trophée, un objet votif ou un Dieu même, une petite boîte ouverte. Elle ne payait pas de mine, disposait d'attaches abîmées qui certainement un jour avait permis de l'accrocher à un bras. Elle émettait une lueur chiche et se raviva à l'approche du groupe. En face d'elle, tout le métal était tordu pour représenter un siphon piégé dans la ferraille.

Soudainement, une série d'écrans s'illuminèrent autour d'eux. Apparut un homme à l'âge insondable. Ses paroles étaient un mélange de plusieurs langues humaines et d'Atalante, comme si l'Humanité avait évolué pour ne former qu'une seule communauté linguistique. Le disque de Degaton effectua une tradution à partir des documents d'archives et des analyses linguistiques que des spécialistes avait réalisé pour lui au fil du temps.

"Vous qui pénétrez ici, je vous en supplie, ayez le (...mot intraduisible...) de faire l'infaisable Vous devez savoir que cette objet (...phrase coupée...). Ce simple objet qui trône en ce (...mot intraduisible...) est une création d'un autre monde... d'un univers qui jadis était piégé hors du temps et de l'espace. Cette création est dangereuse. Cette création pense et agit, raisonne et a ses (...mot intraduisible...). Nous avons essayé de la calmer, de la (...mot intraduisible...) mais n'avons au mieux réussi qu'à la (...mot intraduisible...) terrible encore.

" Elle est incontrôlable et (...morceau de phrase intraduisible...) a tenté de la plier à sa volonté n'est parvenu qu'à ouvrir un passage vers Apokolips. Ont surgi (...mot intraduisible...). Nous parvînmes à les renvoyer au prix de grands sacrifices. Tous sauf un que nous emprisonnâmes. Nous n'avons pas trouvé moyen de détruire l'objet. Nous souhaitons, au moment où nous enregistrons ce document que (...mot intraduisible...) de la force et (...mot intraduisible...) nécessaire à l'atteinte de cet objectif. Faites le nécessaire..."

Per pouffa de pitié pour le scientifique qui avait visiblement vainement prit le temps d'enregistrer ce message.

- Messieurs, nous voici face à la boîte-mère tant attendue.

Le criminel monta alors pour rejoindre l'objet qui paraissait si ridicule. Il émettait un rayonnement de plus en plus intense à mesure qu'il approchait.

- Enfin te voilà entre nos mains... lui déclara-t-il.

La boîte parut un instant le sonder et se calma, comme si elle n'était plus alimentée. Il se saisit alors de l'objet qui ne pesait presque rien, q'inquiétant qu'elle soit brisée.

Aussitôt, une alarme plus impressionnante que les autres retentit et un compte à rebours s'enclencha.

La machine que tenait Degaton se raviva alors. Le sol tremblait, les murs se disloquait et l'eau de mer commençait à pénétrer ce lieu d'horreur.

Une immense lumière surgit de la machine et un tunnel s'ouvrit tonnant un énorme BOOOOOOOM.

La silhouette massive de Kalibak déboula d'un couloir en hurlant toute sa rage.

Les quatre explorateurs furent alors happés et se retrouvèrent sur le sable sale des plages australiennes de cet avenir de mort. La plate-forme pétrolière était en vue et d'immense bulle d'air remontaient des profondeurs. Point de trace de Kalibak, la boîte avait fait son tri...

Les mains de Per tremblait d'excitation. Si la moitié des informations qu'il avait sur les boîtes-mères étaient vraies, il détenait entre ses mains l'avenir du CHong Mai, de la SSE et une ouverture sur des possibilités qui défiait toute imagination.

- Messieurs ! commença-t-il avec une voix aux tonalités démentes. Je vous présente l'avenir...

[HRP]
- Kalibak mis hors jeu temporairement permet au groupe de trouver la boîte-mère ;
- Un message met en garde le groupe contre les dangers de cette technologie ;
- La boîte téléporte le groupe sur les plages d'Australie (mais pas dans le temps) ;
- Voici qui conclut notre exploration du laboratoire, mais pas forcément le sujet ;
- Si vous souhaitez nous pouvons continuer des discussions et des négociations à la suite ou en messagerie dans la section idoine pour gagner en rapidité ;
- Seule la salle de confinement de la boîte-mère a été noyée, le reste du labo est encore accessible et les créatures hybrides avec.
[/HRP]

Puissants mais totalement instables, nota Per Degaton alors que sa boîte mère lui était arrachée. Il avait espéré que cet Harpagon spatial ait eut assez de force pour résister, mais qu'espérer d'un tel primate ? Sa boîte-mère, ce chef d'oeuvre de technologie perdu entre les griffes de cette abomination décérébrée. Ce fut comme si deux enfants s'étaient disputés un jouet, mais l'un avait un net ascendant sur l'autre. Les yeux du tyran s'injectèrent de sang.

La trahison était une chose que Degaton haïssait mais prévoyait. Il avait déjà fait équipe avec le syndicat du crime qui avaient tenté de le doubler et au sein des Time Stealer les coups bas étaient légions... Autant dire qu'il n'avait pas tout laissé au hasard, notamment la date à laquelle il était resté pour présenter cette haute technologie.

Mais avant qu'il n'ait pu faire de la "diplomatie" à sa façon, c'est-à-dire menacer et hurler, Orm prit les devants. Curieux personnage. Déterminé, avec son propre agenda, clairement, mais sérieux et fiable de ce qu'avait pu en voir Degaton. Il se montra sur le moment perspicace et posé, sans doute ce qu'il fallait pour calmer la créature orange et cette soudaine détermination qui émanait du prince atalante imposa à Degaton de rester en retrait.

Il fallait admettre que les options que le tonitruant serviteurs de Vandal s'était ouvertes étaient bien plus cruelles mais pas nécessairement plus efficace : prendre Stargrave ou le tuer ; envoyer Larfleeze à l'orée de la fin du monde et annoncer sa disparition pour qu'il soit pleinement dépossédé ; l'envoyer face à lui-même pour voir qui de son passé ou son avenir aurait le dessus...

Ses poings se fermèrent alors qu'il observait non sans dégoût le tyran d'Okaara baver sur la boîte-mère. Comment pouvait-on supporter de vivre dans un univers rempli de choses aussi puissante et dévastatrice... mais aussi écoeurante et déplorable... Per se contraignit à regarder les alentours pour laisser les négociations se mener sans lui.

Tout était dévasté. Tout respirait la mort ou l'agonie. Planète détruite malgré les hordes de protecteurs et les générations de justiciers ; malgré les Linear Men et les hommes qui défiaient les dieux ; malgré les dieux eux-mêmes d'ailleurs. Alors que la magie pouvait tout, que la technologie repoussait toutes les limites, l'Homme n'était jamais parvenu à dépasser sa capacité à polluer. Il porta un gant vers une plaque rouillée qui traînaient là. "Wayne Entreprise" indiquait-elle tristement. Per pouffa.

Il se tourna ensuite vers Orm, cet énergumène de Stargrave et l'abjection.

S'il ne récupérait pas ce trésor, Degaton se sentait prêt à tous les abandonner là à l'exception de l'atalante qui paraissait plus fiable et correspondrait plus au profil des alliées que la SSE pouvait espérer. La rage commençait à prendre le dessus et son visage le montrait à la perfection.

Larfleeze... un nom qui allait finir sur une liste noire.

[HRP]Réponse un peu light, mais vous gérez tous les deux [/HRP]

Voilà que les violons jouaient à présent. L'avare en chef, baveux et minable avoua devant leur équipée sauvage n'être plus rien qu'une luciole sans possession. Celui qui rêvait de tout avoir n'avait plus rien. Piégé dans un supplice similaire à celui de Tantale, il crevait d'un appétit dévorant et refoula Orm et sa raison pour se renfermer sur sa dépression.

Degaton se tourna, rageur, vers les bulles oranges qui protégeaient cette chose. Entre les serres avides, l'objet de toute les convoitises. Et Larfleeze ignorait la puissance que recelait cet artefact d'un autre monde, il ne manquerait plus que cette boîte s'active alors qu'il la tenait et s'en serait terminé de leur "quête".

[color#ff0000]- Je m'en occupe[/color], lança Per à Ocean master qui montrait des signes logiques d'impatience.

Les pas de Degaton furent lents tandis qu'il s'approchait de Stargrave. Il ne le gratifia cependant pas même d'un regard, préférant rester focalisé sur l'animal qui lui servait de maître.

- Vous employer fut une erreur, je le reconnais, commença-t-il en faisant un signe de la main qui soutenait ses propos. Vous êtes imparfaits, vous avez de la force brute mais aucun contrôle. Au fond, votre comportement prouve clairement que vous ne méritez pas une négociation équitable, encore moins de posséder quelque chose qui puisse avoir de la valeur.

" Notre négociation va donc se dérouler ici et maintenant. Je suis prêt à procéder à un échange, mais que les choses soient parfaitement claires "Larfleeze" : ici il n'y a qu'un Dieu qui puisse plier le temps à sa volonté et c'est moi. Vous aimez le XXème siècle ? Je peux vous propulser des millénaires en avant, admirer la fin des temps, voir tout disparaître, vous pourrez ainsi observer avec délectation les planètes se consumer, toutes les belles choses que vous aimez convoiter disparaitre dans les flammes ou sous le gel, vous verrez les étoiles s'éteindre comme des chandelles par grand vent. Et vous-même finirez broyé par l'anti-matière et les perturbations gravitationnelles, ainsi vous aurez le loisir de tester votre divine "immortalité".

" Et j'en suis capable, je préfère voir cet artefact détruit qu'entre vos mains.

Le regard du tyran était dur, ses paroles sincères. Le bâton était présenté, restait à ouvrir une porte de sortie.

- Ces entrefaits étant dits, je suis prêt à être magnanime, lança-t-il avec hauteur. J'ai pour objectif de m'accaparer des territoires sur cette planète que vous aimez tant. Si vous me fournissez cette boîte-mère, je suis prêt à vous concéder un gouvernement sur l'un de ces territoires.

L'offre était éminemment choquante, un alien à la tête d'une Nation humaine n'allait pas faire des heureux, Degaton le premier mais un lopin de Terre face à la conquête du Multivers, le choix était vite fait. Vandal allait sans doute s'insurger, mais Larfleeze était trop instable et trop clinquant pour tenir longtemps un tel poste, les Green Lantern ne tarderaient pas à lui tomber dessus. Un bon moyen de s'en débarrasser en somme et qui le croirait s'il parlait de lui ?

- Je vous laisse deux minutes. Passé ce délais, vous aurez le plaisir d'attendre ici le retour d'un Kalibak furieux... Et ensuite, vous irez admirer la fin de l'univers. Seul...

Degaton saisit le bras de Stargrave et se téléporta au vingtième siècle. Il le laissa sous bonne garde et revint sur la plage.

La main gantée du fasciste se tendit comme pour récupérer son bien.