[Vlatava] Lost and found [Hal Jordan, Dr Fate]

Vlatava, Europe de l'Est.
Personnes disparues : nombre inconnu.
Plus, une.

La nouvelle n'a pas encore atteint les agences de presse, mais le gouvernement canadien a dépêché un Envoyé Spécial à Washington, D.C. afin d'anticiper les changements. L'équilibre des pouvoirs se prépare à changer.
Quelqu'un, et c'est elle, a disparu.
Elle, la demoiselle en détresse.
Ils se sont rencontrés dans un aéroport, il y a quelques années.
Perdita, la Reine Infante du royaume de Vlatava.

Cette petite est courageuse. Il le sait.
Elle est en vie.
Il veut le savoir de toutes ses forces.
Il l'espère.
Elle est une chic gosse.
Non, il le sait.
Il faut qu'elle soit en vie.
Elle est le seul rempart entre le prétendant au Trône et le véritable pouvoir politique.
C'est une bonne gamine.

The Operative est sûrement déjà à sa recherche.
The Beast est sans aucun doute en train de déployer un plan avec contingences selon qu'elle s'avérera morte ou vive.
La Markovie active probablement un protocole d'asile dans le fol espoir que la silhouette de la jeune monarque innocente apparaitra devant les portes de leur bienveillance.

Ou, pas.
Et, un appel de leur High Command suffira pour annuler les ordres de chacun des services secrets, ceux de Brion, ceux de KGBeast, ceux du Monde Libre.

À Seattle et Star City, en Europe, au Canada, les opérations habituelles des réseaux reliés à Werner Zytle, AKA le Comte, AKA Werner Vertigo, ont subtilement changé.
Comme si le courant était devenu un tourbillon.
Certains poissons, petits et gros, ont fui leur partenariat avec lui. Fui sa protection.
D'autres ont resserré leurs liens avec Zytle en faisant fi de leur prudence coutumière.
Beaucoup ont fini dans un coup de filet, courtoisie de votre fidèle serviteur Green Arrow.

Très peu ont parlé.
Car infiniment peu savent.

Un Sénateur, de la bonne Commission, dans la mauvaise posture, a parlé, et il savait très peu.
L'instinct fait le reste.
Green Arrow veille.

Et il ne laissera pas une petite fille disparaître comme par magie.
La Reine Infante Perdita a disparu, et il ne laissera pas les choses se passer comme ça.

Oliver Queen resserre avec une nervosité affectée le noeud de sa cravate.
Il fait moins froid qu'il ne le craignait, en Vlatava.
Un vent vif et moite file depuis les rives du Danube, jusque dans ses cheveux coiffé-décoiffé.
Il attire l'attention.

Juste le temps qu'il faut pour être remarqué.
Tout le temps qu'il lui faut pour percevoir le climat local.

Pour l'instant, les frontières de Vlatava sont grandes ouvertes.
Aujourd'hui, c'est en pays libre que la nation de l'ex-Bloc Soviétique se présente. Ce soir, il en ira peut-être différemment.
Demain, les lieux seront ouvertement trop troublés pour la présence civile de l'héritier de l'Empire Queen Industries.

"Purée Hal, pour une fois prends un emploi au sérieux, magne ! Je compte pas moins de deux ex-brigadiers Rocket Red, un agent avéré de la Bratva et un type bien entouré qui ressemble suspicieusement à un membre du Congrès censé se trouver dans le Vermont, rien que sur le pâté de maison ! Je vais crever en pleine rue comme Johnny Lennon, sans jamais avoir eu de Yoko Ono. Pose ce bon sang de jet pour qu'Oliver Queen puisse se tailler du pays en vitesse et laisse place à Green Arrow !"

C'était sûr, Hal était resté coincé en Hongrie.
Par une James Bond Girl, un type un peu raide et balafré adepte de la torture, et une tripotée de porte-flingues.
Ou juste une fille.
Ce putain d'enfoiré chanceux.

Les espions sont déjà là, à fouiner, à attendre que Vertigo leur tende une bague à embrasser.
Tout le monde a vu Oliver, mais aucun paparazzi n'est ostensiblement de sortie.
Ce que le riche héritier a repéré, c'est l'odeur du danger. Celle qui précède le parfum du sang et de la poudre.

En dépit des piques bien senties de son intrépide ami, Oliver leva les bras au-devant de lui pour lui donner une accolade sincère.
Il lui ferait payer autrement la frousse et le fiel : l'heure n'était pas à se déchirer.

"Mec, dans mes bras !"

Il serra chaleureusement son frère d'armes contre lui, puis expulsa un sifflement suraigu dans le pavillon de son oreille.
Un avertissement, non pas pour l'offense, la taquinerie qui lui était coutumière.
Mais pour son manque de discrétion qui pouvaient leur coûter, sinon la vie, leur couverture.

"Tout le monde ici la cherche. Comme garantie, enfermée dans un trou pour mener le nouveau roi à la baguette !"

La chercher n'était pas le mot. Convoiter, plutôt. Et suffisait de s'assurer que personne ne pourrait démentir. Inutile de l'avoir effectivement en sa possession, après tout. En ce sens, les assassinats et la torture entre espions allaient avancer bon train.

"Ceux qui la recherchent réellement sont encore en-dehors des frontières. Celui qui a commandité sa disparition est le suivant dans la lignée de succession... Vertigo. Où qu'il puisse bien se trouver, il a intérêt à ce que personne ne retrouve la petite Perdita."

Werner Vertigo a opéré entre l'Europe et l'Amérique, entre le Canada et Seattle, il a passé un temps certain dans et hors de Belle-Rêve.
Il ne manque ni de contacts, ni de méthodologie.
Il faut agir vite, avant que tous les deals ne soient scellés.

"Il n'y a rien à trouver ici. Pas dans ces tenues. Sortons Oliver et Hal d'ici."

Ollie est dans ses pensées.
Heureux de retrouver un ami, un frère.
Irrité déjà de retrouver l'esprit de collaboration, auquel il a tant de fois lui-même fait faux bond.
Empressé de retrouver sa tenue verte, sa véritable identité.
Sa mission.
Retrouver la Reine Infante Perdita de Vlatava.

Un type armé s'approche subitement.
En pleine rue.


"Oliver Queen ? Et le décoré Capitaine "Highball" Jordan ! Suivez-moi. Je vous montrerai les dessins techniques contre la meilleure vodka de l'hôtel et un récit de comment vous avez amené le matos."

Tout en parlant, il avait glissé le canon de son fusil digne de Mad Max sous le cuir de Hal, le long de sa colonne vertébrale.

Face à la morgue légendaire de Hal Jordan, ou plutôt dans son dos, le type armé grimaça.

"Le choix ? Nous avons tous fait notre choix en venant traiter dans ce trou à merde. Quant à vos allusions salaces, je suis dans l'obligation de vous préciser que mon âme appartient à une être supérieure. Puisse-t-elle nous absoudre de ses Enfants."

Il eut un regard passablement affecté, puis secoua légèrement la tête. Il esquissa un sourire pincé.

"Mais je doute que vous soyez d'une humeur favorable au catéchisme. Allons nous retirer dans des locaux un rien plus... confortables."

Toujours son arme fichée dans le dos de Green Lantern, il infléchit un déplacement pour indiquer à celui-ci le chemin, non sans raideur.
Il toussota.
Le trio pénétra dans le hall d'un hôtel situé sur la Grand-Place.

"Je me prénomme Marcus. Je suis américain... De Chicago."

Marcus sourit. Il enfonça son fusil dans une sacoche que lui tendit l'un des grooms de l'hôtel.
Sa voix se fit plus chaleureuse.

"Capitaine Jordan, détendez-vous. Vos exploits d'exfiltration en ex-territoire soviétique sont légendaires, mais en dépit de mes précautions, nous sommes ici entre hommes libres. Quoi qu'il advienne de la liberté sous le régime à venir, nos tractations sont protégées dorénavant par le Comte."

Il observait attentivement les deux hommes, et sembla plus nerveux à mesure qu'il percevait ou non certains détails sur leur personne.

"Comment de véritables patriotes américains tels que vous ont-ils pu avoir leurs entrées sur le Rocher ? Bien sûr, nous avons tous nos réseaux et talents inavouables mais... Mon foie tolérerait un récit autour de quelque liquide alcoolisé."

L'homme approcha trois verres et une bouteille pour les déposer sur une table basse entourée de fastueux fauteuils d'un espace privatif.

Oliver savait que Hal pouvait encaisser la pression. Certes, il l'avait emmené dans cette situation complètement hord de contrôle, mais il ne s'en voulait pas de mettre son ami en danger.
Non, s'il se sentait coupable, c'était d'être allé sans plan sur le terrain.
Clairement, ils étaient coincés et risquaient à tout moment de causer une esclandre explosive dans un climat qui l'était encore plus. Cela, sous leurs vraies identités.
Il avait espéré avoir plus de temps.
Prendre ses informations et aborder rapidement la situation sous l'armure émeraude de leurs masques héroïques.

Ne sachant que répondre, il poussa Hal du coude avant de saisir un verre de vodka rempli jusqu'au bord.

"Vous ne connaissez pas ce cher Highball ! Et son charme légendaire... Pas vrai copain ?!"

Il leva son verre, faussement hilare.

"Prochnost !"

Il ingurgita l'alcool d'une seule goulée.
Il espérait que le mec continuerait d'être bavard, mais manifestement il se montrait déjà par trop inquisiteur.


HJ: Désolé pour le retard, ce sujet n'a pas eu le temps de devenir organique et j'ai été pas mal pris...

Le type qui lui pointait un fusil d’assaut surmonté d’un lance-grenade juste dans son dos eu des propos étranges à consonance religieuse. Ils se dirigèrent ensuite sous sa menace jusqu’au hall d’un hôtel situé devant l’un des lieux les plus fréquenté de la ville. Une fois là bas l’homme se présentât comme “ Marcus”, un américain. Alors qu’il rangeait le fusil dans une sacoche la minuscule construction de lumière qui obstruait la chambre de percussion disparu, Hal pu alors lui aussi sourire.

“Enchanté Marcus.”

Celui ci leur proposa ensuite un alcool et discrètement Hal fit glisser son anneau de son doigt pour le garder dans la poche de son blouson, avant d’en sortir la main pour faire signe qu’il refusait le verre.

“Non merci j’ai un vol prévu.”

D’un regard en coin il voit qu’Oliver n’est pas à l’aise, c’est qu’ils se connaissent ces deux là. Après tant d'années ils en sont arrivés au stade où ils n’ont rien à se dire pour se comprendre, un peu comme un vieux couple.

Aussi quand Oliver lève son verre de vodka pour en boire Hal sourit il mais moins qu’a l’accoutumée. Car il voit bien que les choses ne se sont pas passées comme son ami l’aurait voulu. Qu’il n’a pas pu mener l’enquête d’une manière optimum. Et qu’ils étaient tous deux exposés.

“Je n’ai pas eu d’entrée particulière pour venir ici je ne suis que le pilote. C’est le boss de Q.I qui a ses relations en Europe.”

Il s’assoit sur une chaise en glissant ses mains dans les poches de son blouson d’aviateur, gardant un air faussement détendu. Mais il ne l’est pas.


HJ:

Spoiler:

"Un vol ? Ah, oui. Alors, vous... "

Marcus fut interrompu par un vrombissement à l'extérieur, un véritable capharnaüm sur la Grand-Place, qui fit résonner les murs jusqu'à l'intérieur de l'hôtel d'affaires.

"Qu'est-ce que c'est que ce b... !!? "

Il avait bondi derrière un divan pour se protéger d'une éventuelle attaque. Mais, plus rien.

Ollie pour sa part s'était éclipsé derrière le bar, profitant de la diversion pour essayer de sortir de ce bourbier qui allait finir par griller leur maigre couverture, et surtout nuire à leurs identités civiles davantage que prévu.

Et... C'était tout. Il avait vraiment merdé car il n'avait aucune échappatoire.
Plus qu'à espérer que les talents de Hal et le pouvoir de l'anneau lui achèteraient une retraite digne de ce nom.

« Luthor n'avait pas raison. Les humains sont faibles et corrompus. Qu'importe, moi, Mr. Atom, le futur conquérant de la planète, ai récupéré le butin demandé par Werner Vertigo. Venez donc le chercher, Rocket Reds !! »

Il était immense. Et, pensa Oliver, un peu bête. La voix résonnait tant qu'on pouvait l'entendre d'ici.
La voix... De Mr. Atom, un robot haut comme un immeuble de cinq étages !


"Mais... Si... Alors... Putain de menteurs !"

Il se tourna vers la place de Hal, décidé à lui faire payer, dégainant un couteau long comme son avant-bras.

Mais à ces mots, Queen sortit de derrière le bar pour lui jeter une bouteille enflammée, non pas sur le trafiquant mais légèrement sur le côté, visant un divan pour un maximum d'effet sans le mettre en danger de mort immédiat...

"Tu aurais dû rester dans le Midwest, camarade !"

Puis il bondit au-dessus du comptoir, amortit sa chute avec une roulade et, muni d'un simple couteau à citrons, se tint prêt à engager la lutte au corps-à-corps avec le ressortissant américain.

Pendant ce temps, la voix du robot titanesque résonnait à nouveau, caverneuse.

« Non, partenaire. Mr. Atom est programmé pour la domination, et non pour la discrétion. »

Dans la cohue, personne ne cherche à suivre ou observer Hal.
Car tout le monde fuit.
Car l'horrible sentiment que quelque chose d'horrible était en train de se tramer en Vlatava était remplacé par une impression bien plus imminente de fin du monde.
Le robot haut comme un immeuble semait chaos et secousses sismiques sur la Grand-Place.

Oliver pour sa part bondit sur le traficant américain, Marcus, pour le neutraliser.

Et, forgé et affûté par des années d'épreuves, il fut étonné par la facilité, par le manque de mordant d'un spécialiste en armes.
Un coup de poing, une tape dans le thorax, suivis d'une incision proche du visage, mais pas en pleine gorge. Assez pour lui faire perdre la pleine capacité de ses forces, avec un flot de sang important qui n'irait pas au cerveau.

Oliver Queen n'était pas supposé savoir faire ça.
Mais c'était devenu une seconde nature, de savoir arrêter un combat avant qu'il ait pu commencer.

Une part de lui espérait que son ami n'avait pas vu cela.
La violence, l'efficacité de ses gestes.
Ce qui faisait de lui une arme.

C'était particulièrement troublant, surtout quand il s'agissait de maîtriser plus faible que soi avec une extrême efficacité.

Son regard fut attiré par autre chose, tandis que les murs continuaient de trembler.



Les deux Rocket Reds, sans doute les ex agents réputés à la retraite qu'il avait cru identifier.

Ils avaient traversé les murs de l'hôtel comme s'ils avaient été en papier à cigarette.

Pour retourner à l'affrontement.
Ollie pensa qu'ils étaient comme des moustiques tentant de repousser les assauts d'un boeuf.

C'était ainsi qu'on devait le voir aussi, lui, lorsqu'il se joignait à des combats face à Starro, Doomsday ou Nekron.
Des êtres qui renfermaient... Un immense pouvoir...

"Hal ! Je pense que Mr. Atom contient le soi-disant butin !"

Alors, ils avaient une vague idée de la marche à suivre, et une hypothèse de ce qu'ils pouvaient trouver.
Alors, Oliver se revêtit de ce qu'il trouva pour masquer son identité.



Puis il se saisit de l'arme de Marcus.
Armé de sa drôle de pétoire, il se rua hors de l'hôtel.
Prêt à intervenir.
Sans plan, mais avec leurs tripes.

"Green Lantern et le justicier masqué passent à l'action !"

Mr Atom est juste sur la place en face du bâtiment. C’est la panique dans l’hôtel, Hal profite de cela pour qu’on ne s’occupe pas trop de lui. D’un œil il voit qu’Oliver s’en sort très bien, il maîtrisait avec talent Marcus. C’était musclé dans la méthode mais le trafiquant s’en remettrait.

Les murs tremblent à nouveau et on peux entendre les Rocket Red en action, ils ont perforé la façade de l’édifice avec leurs armures. Oliver indique à son ami que Mr Atom contient sans doute le butin, ok. Si c’est Perdita il faut la sortir de là. Le bon coté c’est que ce truc est invulnérable, elle ne risque rien à l’intérieur. Le mauvais...c’est qu’ll est invulnérable, justement. Donc pour la libérer il faudra sans doute plus qu’un ouvre boite géant. Hal lève le pouce pour faire signe à Ollie qu’il a compris ce qu’il lui disait et passe dans la pièce à coté.

Une fois à l’abris des regards il met sa main dans sa poche pour y prendre l’anneau qu’il met à son doigt. Son costume de Green Lantern apparaît alors dans un éclair de lumière verte, faisant disparaître son blouson aviateur de cuir. Il est masqué. Il est armé. Il est prêt. Il s’élance devant lui et se dématérialise pour traverser un mur, se retrouvant au dehors face à l'ennemi de Shazam. Il voit que Oliver est sortit aussi avec le fusil d’assaut de Marcus, et s’était trouvé un masque de fortune.

“T’as le look coco.”

Profitant que le titan affronte les Rocket Red Hal s’approche de Ollie et tend le bras en sa direction, l’anneau s’éclaire et des constructions apparaissent sur Green Arrow. Un costume de lumière ressemblant à l’un des premiers que portât Ollie. Un masque. Et bien sur...non pas une capuche verte. Un chapeau de robin des bois, réplique de celui d’Errol Flynn dans le film de 1938.

Mais aussi un dispositif de communication fixé sur son oreille, avec un micro. Et le plus important...un arc de lumière et un carcan de flèches. C’était un Green Arrow au costume émeraude qui était là désormais. Hal a un grand sourire, et se pose à coté de lui.

“...Mais je te préfère comme çà vieux.”

Il lève ensuite la main qui porte son anneau pour scanner la structure du vilain, afin de voir à travers s’il contient la princesse.

“Une idée de comment on peux aider l’amicale des anciens communistes?”

Lui en avait bien une, foncer, cogner Mr Atom. La ville prenait déjà cher alors autant affronter le colosse maintenant. Mais Perdita était peut être à l’intérieur.

Hj:

Spoiler:

Face au monstre de métal, l'anneau semble détecter une aura chaotique d'énergie magique, avant d'assurer Hal de sa composition : armure de titanium, un métal non-magnétique extrêmement dense, doublée de plomb.

Il n'a guère le temps de scanner plus avant qu'une figure souple et rapide se jette sur lui.

"King Kid avait raison, Mr. Atom ! Les adultes sont vraiment des trouble-fêtes."

De toute petite taille, elle est surtout équipée de boucliers l'empêchant d'être perçue sur quelque fréquence que ce soit, à moins de le vouloir. Et, après chaque coup qu'elle porte, d'abord à Hal puis se propulsant, invisible, par sa seule agilité d'un Rocket Red à l'autre pour les trancher de sa lame, elle se rend visible pour en remporter le crédit.

"Heureusement pour eux, ceux-là ont le dress-code pour mon genre de party !!"

Décelant le langage corporel du guerrier d'Émeraude, elle envoie en pleine voltige une rafale aveuglante de rayon répulseur générée par l'un des gantelets de son armure.

"Le nom c'est Nobody. Le gros robot c'est la menace, mais je suis le danger !"

Ollie, toujours au sol mais illuminé de son costume hors d'âge et de son équipement créé par l'anneau de pouvoir de son ami, sourit en dépit de la gravité de la situation.

"Le poids, l'équilibre, tout est parfait ! Je t'enlève des points pour l'esthétique, Maverick, mais on voit que tu as bossé. Moi qui croyais que tu étais le seul Lantern à ne pas faire ses devoirs..."

L'auto-proclamé plus grand Archer du monde fit pleuvoir une volée de flèches sur la combattante de haut vol, sans jamais faire mouche. Elle était juste si douée que ça.

"Ces gars sont de véritables cibles en mouvement. De redoutables agents de terrain, mais leurs jours de haute voltige sont clairement derrière eux..."

Il visa alors les jointures des pieds du robot géant qui culminait la place principale, avec des flèches explosive recréées très fidèlement par Green Lantern.
Il était dispersé, désorganisé mais il se battrait jusqu'au bout, peut-être même jusqu'à comprendre et analyser la situation... S'ils tenaient jusque-là avec leur seule obstination.

"... Ils ne méritent quand même pas la raclée qu'ils prennent."

D'une paire de flèches lumineuses vite empennées, Green Arrow envoie les soldats de plomb soviétiques au loin, chacun entravé dans un gilet lesté de lumière verte.

"Si tu peux franchir l'armure de Monsieur Roboto, je me charge de prendre une branlée que Poucelina et le Géant de Fer n'oublieront pas non plus."

Son calcul était simple. Moins elle aurait d'ennemis, plus la jeune combattante frapperait, et plus son ego la pousserait à lever sa garde.

Tandis que Nobody virevolte et que Hal se prépare à gérer le robot géant, celui-ci fait tonner sa voix mécanique, tout en poursuivant les dommages sur la ville, difficilement retenu par l'officier d'émeraude.

« Les adultes de l'espèce ne sont positivement pas plus évolués en effet. Mais si un Green Lantern entend contrarier notre conquête de la paie, il fait... »

La boîte vocale de Mr. Atom cesse subitement de fonctionner suite à l'assaut de missiles du héros de l'espace.

À l'intérieur, l'anneau de Green Lantern met en évidence les circuits et pièces de machinerie qui assurent le fonctionnement de Mr. Atom. Rapidement, l'anneau d'Oa met en lumière une cavité qui renferme une quantité importante de morceaux de minerai vibrants d'une aura électrique. Il peut y trouver également quelques tickets de manège chiffonnés, des papiers de bonbon et une poignée de popcorn au beurre fondu.
L'anneau lui précisera que le minerai, qui émane une signature magique non sans référencement analogue, n'est pas la source de carburant ou de munitions de Mr. Atom.
L'anneau identifie néanmoins un petit coeur nucléaire, similaire à celui présent dans la carcasse des androïdes Manhunter à des fins d'auto-destruction.

« Whirr-Clik. Correction : le Green Lantern compromet la mission. Protocole Crépuscule des Godhunters activé ! »

Et l'acrobate de s'exclamer :

"Aw, man ! Armure, manoeuvre d'évitement !!"

Green Arrow quant à lui plongea en arrière, tombant nez-à-nez avec Marcus, qui avait ramassé sa pétoire. Ollie l'enveloppe de ses bras pour le protéger de l'explosion qui semble imminente.

"Ce bon vieux Marcus...! À terre !!"

Mr. Atom est à minima, inconscient, pour autant que de telles considérations puissent s'appliquer à un robot. Sa calandre est en pièces, et au milieu de ses pièces, l'emplacement où devait se trouver le butin, vaporisé. Heureusement, il ne s'agissait pas de l'infante Perdita.

Après le souffle de l'explosion, retenu par Green Lantern, Oliver entend distinctement la voix modulée de Nobody s'adresser à une personne invisible.

"King Kid, ici Nobody. La livraison a mal tourné, j'ai besoin d'un rapatriement ASAP."

Remarquant qu'elle est observée, elle hausse vaguement les épaules et lâche un petit rire avant de faire "coucou" de la main.

"Pas de butin, pas de récompenses. Ciao les loosers, et merci pour le tour de chauffe !"

Une sorte de kaléidoscope l'enveloppe, et la combattante disparaît.

Green Arrow se frotte les yeux, vérifie que Marcus n'essaie pas de l'égorger.

"Retour à la case départ, Perdita est Dieu-sait-où mais yay, on a échappé à un Megazord, à une Power Ranger et à une explosion nucléaire. J'dis ça, mais on aurait aussi bien fait d'aller au Japon..."

Il tape Hal sur l'épaule. C'est clair qu'il ne pouvait pas savoir, mais Ollie n'a pas besoin de le lui confirmer. Cet endroit attire les dingueries, c'est bien la seule chose qu'Arrow a eu de juste aujourd'hui.

"Voyons si ce truc avait une boîte noire... Oh, bingo !"

L'archer se penche sur la chose, qui s'avère brûlante de radiations.

"Waaaaagh ! Fû ! Fû ! Chaud !!!"

Gigotant en tous sens et agitant ses mains en moulinets, il stoppe net lorsque s'élève la voix de Marcus.

"Je sais où elle est."

Les yeux d'Oliver se firent ronds comme des billes tandis que celui qui les descendait comme des traîtres juste cinq minutes plus tôt était en train de leur donner des informations.

"Le colis, c'était des morceaux du Rocher d'Éternité. Du moins ce qu'il en reste... Mais que Vertigo en obtienne en échange d'un enfant, de sa place sur le trône, et peut-être de sa vie, ça, c'est dégueulasse."

Queen s'approche de son coéquipier pour qu'il lui imagine un remède magique contre sa brûlure aux mains, tendant celles-ci vers l'anneau comme un petit enfant.
Le zélote américain continue ses élucubrations.

"J'ai mentionné ma croyance en un être supérieur qui hait le péché. Eh bien, elle m'a appris l'existence d'un royaume de dieux et de monstres, un royaume de chasse à l'homme, un royaume de reines et de sorcières, et... Bref, un royaume d'enfants perdus."

Il pointe le doigt en direction du duo de héros d'émeraude, avec une assurance inamovible.

"Perdita est prisonnière des Funlands."

D'un coup, l'archer vert se lance dans un gloussement moqueur.

"Laisse-moi deviner, c'est là où finissent les enfants pas sages au catéchisme ? De mon point de vue, un endroit nommé Funlands c'est censé être un lieu bien fendard. Qu'est-ce que tu réponds à ça, tronche de cake ?"

Autour, les gens commencent à s'amasser, bien que personne ne filme. Certains s'éloignent même, pour ne pas être considérés comme des témoins gênants. Et bientôt, la vie reprendra son cours. Sur un chemin bien funeste pour Vlatava.

Deux heures plus tard, au bar de l'aérodrome...

Oliver se bat. Non pas contre un ninja miniature ou un robot géant. Ni même contre l'alcoolisme. Green Arrow se bat entre son regard fuyant, et le besoin qui le cause, de pouvoir enfin confier son fardeau à un véritable ami.

Mais, c'est dur. La vie dans un penthouse, et même dans l'Arrowcave, a le bénéfice de lui faire profiter de la solitude, de tout son soûl.
Car il s'est persuadé qu'il devait seulement être concentré - affûté.
Mais, c'est faux. Tout seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin. Et il n'ira plus très loin seul.
Il a reçu l'appel à rejoindre les rangs de la Justice League of America. Et il entend désormais que son chemin n'a que moins de sens s'il l'arpente seul. Et ses combats, moins de poids.
Alors, contre tous ses mauvais instincts, il brave l'angoisse pour parler avec Hal.

"Je... Je peux se que tu as remarqué... Tu sais bien qu'Oliver et Arrow ont du mal à se faire des amis. Et, je t'ai là avec moi, mais sache que... Je perds pied. Parce que je suis trop près du problème. Parce que ma propre compagnie, ma famille, n'est pas en ordre. Je me débats, mal, parce que dans notre affaire, Oliver Queen pourrait devenir une personne d'intérêt."

Il a légèrement baissé la voix sur ces dernières paroles, tandis que la barmaid leur apporte leur commande.
Et forme un sourire triste.
Sa main est soulagée par le contact avec le verre froid, mais sur le coup il forme une petite grimace en réaction au toucher.

"Je me suis isolé dans ma propre maison. Car Queen Industries est en pleine crise, vu que quelqu'un dans la compagnie investit dans les actions d'une société secrète appelée le Ninth Circle - d'après l'Enfer de Dante. Et c'est pas un bar de bikers. C'est plus prosecco que bière pas fraîche, leur ambiance."

Le milliardaire balance quelques regards gênés autour de lui, non par peur d'être espionné, mais d'offenser l'établissement et ses habitués par sa petite tournure.
Il constate quelques roulements d'yeux, sans plus.
Il reprend après une petite gorgée de liquide alcoolisé.

"Ils se spécialisent dans les crédits et assurances pour criminels et évidemment, leurs plus gros pigeons... hum, client, c'est le marché des super-vilains."

C'est bête, mais ils ne parlent jamais de ces choses-là. Pas comme ça. Green Arrow et Green Lantern travaillent ensemble, mais la plupart du temps ils jouent à se rendre un peu plus simples qu'ils ne le sont. Et cette simplicité a pu suffire. La complicité de deux âmes qui se comprennent et se soutiennent inconditionnellement. Mais il y a plus. Oliver sent qu'il peut demander plus à son ami que de le suivre implicitement dans la gueule du loup.
C'est rare qu'il parle boutique à son coéquipier de cette façon. Il se sent même un peu trop sérieux, essaie de railler l'adversité.
Mais il apprécie de pouvoir se confier de tout ça.

"Leur portefeuille de collaborateurs est en pleine expansion. Aujourd'hui, leur carnet d'adresses sur le territoire intérieur ne va pas plus loin que des méta-criminels de série B... Block, Barricade, Brickwell, Bonfire,... Ça va jusqu'à des méchants de série Z tel Zebra-Man et Bobby Zirrozinsky, quoique celui-ci qualifie aussi comme un B-lister en y repensant."

Le fils prodigue de Star City hausse les sourcils, étouffe un gloussement, puis se rembrunit.

"Mais le message de Luthor leur a servi une légitimité d'action dans le monde entier, sinon au-delà. La prochaine guerre sera financière, et elle a déjà commencé."

Enfonçant son index sur le set de table comme sur une carte ou des documents qu'il n'a pas, Arrow enfonce la pulpe de son doigt machinalement à chaque syllabe.

"Ils ne laissent aucune trace. Aucun témoin prêt à briser les closes d'engagement fiduciaire. Vu ses contacts à Belle-Reve et près de la frontière USA-Canada, et sa position en Europe, je soupçonnais le Comte Vertigo de bientôt passer à l'action. Quand la petite Perdita a disparu, je te laisse imaginer les flux d'argent virtuel qui ont circulé au-delà des frontières. Intraçables, mais bien perceptibles."

En préparant la monnaie pour régler les verres, Ollie triturait entre son pouce et son index une photographie prise à l'aéroport de Seattle qui le figurait en tant que Green Arrow aux côtés de la jeune héritière de Vlatava.

Le cliché n'avait pas plus de deux ans, mais il était déjà usé d'avoir été manipulé de la sorte. L'archer vert se battait pour tous ceux qui ne peuvent le faire eux-mêmes, ce qui inclus les riches aristocrates en culotte courte de l'autre bout du monde. Tous ceux qui en ont besoin. Et cette petite était une des figures qui lui permettaient de se le rappeler. Il n'appartenait pas qu'aux Glades ou à la Terre. Son engagement était envers chaque personne qu'il pouvait aider.

Et, une fois n'est pas coutume, la puissance qu'il était supposé avoir hérité de sa famille était à la source de la nouvelle bulle financière - celle des armes et du crime pré-financé.

Il s'était raidi en donnant son argent à la serveuse, comme si elle allait elle aussi l'investir dans la méta-criminalité. Il poussa un long soupir, presque un râle, en soutenant le regard de son meilleur ami.

"Les crapules du monde entier se bousculent pour baiser les pieds de Werner Vertigo en espérant qu'il se fasse couronner monarque de facto. Ce qui me fait comprendre pourquoi les gens du Ninth Circle ont choisi des enfants, des robots et des royaumes extradimensionnels pour soutenir leurs intérêts à Vlatava."

En le disant à voix haute, il réalisa qu'il était plus que temps qu'il fasse appel à une aide extérieure. À son meilleur ami, armé de l'arme la plus puissante de l'univers, sa volonté à l'épreuve des obstacles. Un guerrier. Un fou. Un vrai pote. Qui maintenant en sait pratiquement autant que lui. Et ensemble, peut-être feront-ils la différence.

"J'en ai la preuve... Ici."

Ollie pointe non sans fierté son inénarrable caboche. Avant de pincer ses lèvres, bien penaud, conscient que ce n'était pas suffisant. Car toutes les preuves directes disparaissent. Mais il sait.
Et il sait qu'il n'a pas de raison d'être seul avec ses certitudes, et cet adversaire insaisissable.
Et il avait suivi la piste. Il savait ce qu'elle devait signifier. Ils connaissaient même la prochaine étape.

"Toi et moi, on doit la sortir de là."

Il darde Hal d'un regard en coin, une idée, soudaine. Comme s'ils étaient en salle de réunion avec une solution client à trouver de toute urgence.
Il pointa le majeur droit de Hal, celui de l'anneau.

"Tu as toujours Ganthet dans tes appels rapides ?"

Le moustachu leva les deux paumes vers le ciel, haussant les épaules avec un sourire anxieux.

"Ou... Ion. Salaak, Kilowog... Je sais pas, celui avec un nom d'Inquisiteur, tu sais, celui avec une capuche ?"

Il fouilla de ses doigts agiles dans son bouc blond comme s'il allait y trouver un nom.

"Bref, il y a bien une personne dans ton monde de Lanterns avec la capacité de nous conduire au monde de Funlands non ? À moins qu'il ait voulu dire Finlande. Neeeettement moins inaccessible. Et puis, l'Europe ça ne peut pas être si grand que ça."

C'est un peu gavant de savoir que votre allié peut tout faire mais être à peu près certain que c'est à l'exception de la seule chose qu'il y a besoin de faire.
Que la petite se trouve dans un royaume magique, c'est une chose. Mais si l'un d'entre eux possédait l'arme la plus puissante de l'univers, aucun des deux n'était Constantine ou Zatanna.

D'ailleurs, Oliver Queen n'était pas tout-puissant dans la propre entreprise qui portait son nom.
Un nom, ça se monnaie et un jour, votre nom est utilisé pour ouvrir toutes sortes de portes que vous n'auriez jamais accepté de déverrouiller.
À présent Hal était l'interventionniste qui lui suggérait de couper les vivres au Ninth Circle via Queen Industries. Oliver se rendit compte qu'il était bien loin aujourd'hui d'occuper Wall Street.

"Il y a un Conseil d'administration, ce genre de choses. C'est moche de dire ça, mais même guetté par la trahison... Mieux vaut le diable que l'on connaît. Même si c'est un diable à qui on présume pouvoir faire confiance."

Sauf qu'il présume ne pouvoir se fier à personne évidemment.
Sauf à ses poings et aux moyens que déploierait son ami pilote pour l'aider à libérer Perdita.

Sourd à l'ironie que le policier de l'espace aie aussi sa version d'un Conseil d'administration, la mine d'Oliver s'assombrit à mesure que Hal détaille les procédures et priorités du Corps des Green Lanterns.


"À quoi bon être connecté en haut lieux si c'est pour avoir le choix entre un ami humain ou des sbires surpuissants sans tripes au corps. C'est à vous dégoûter de la notion de gouvernement, je sais pas comment tu fais."

La vie d'aventurier de l'espace lui paraissait parfois plus proche de celle d'un employé frustré de ministère que d'une suite infinie d'action et d'aventures, ce qui, ne nous le cachons pas, était une grande déception depuis toujours pour Green Arrow.
Il avait lui-même été brièvement dans l'espace et il avait trouvé ça plutôt chiant.
Il soupira.

"Tu sais quoi ? Je pense qu'il faut reconnaître les limites de ses capacités. Demander de l'aide, ce n'est pas renoncer."

À l'image de l'adage : fais ce que je dis, pas ce que je fais. Oliver n'y croyait pas du tout. Il détestait renoncer à ses fardeaux en les partageant.
Ce n'est pas qu'il ne savait pas faire confiance.
Il en était fort capable. Surtout pour les trucs chiants.
Mais renoncer à son affaire, c'était une histoire d'ego, il n'aimait pas. Il haïssait partager la gloire ou l'échec, et surtout les blessures de guerre.

Il était pourtant temps d'être moins têtu. Une nation, un peuple, une petite fille et peut-être le monde dépendaient non pas de sa détermination seule, mais de la réussite de leur entreprise.

"On a besoin d'un coup de pouce du Destin."

Quand Ollie faisait des jeux de mots de même, il y avait fort à parier qu'il commençait à être un peu soûl.

“Ok. Je vais à la rencontre du destin chez les messieurs alors, à tout de suite.”

Il fit un clin d’oeil à Oliver puis quitta son tabouret de bar pour les toilettes. Là il s’isola puis s’adressa à son anneau.

“Met moi en relation avec Docteur Fate”

Prise de contact avec le téléphone portable de K.Nassour”

Un clavier de lumière apparu devant lui et il pianota dessus, ayant la satisfaction de voir que le jeune gars répondait vite. Ils eurent alors quelques échanges de SMS dont les réponses s’affichaient en lettres de lumière verte devant le Green Lantern, puis la conversation terminée il retourna voir son ami.

“Il est ok pour nous aider, attendons le ici.”

Puis il regarda d'un air pensif une bande de pilotes qui jouait aux fléchettes en s'amusant, et se tourna vers Ollie.

“Je repense à ce que tu m'as dis tout à l'heure sur les gardiens qui n'ont pas de tripes. Tu sais que les gardiens ont rejeté les émotions. C’est vrai que ce n’est pas trop compréhensible de notre point de vue.

Pendant des milliards d’années ils n’ont eu d’yeux que pour la volonté et depuis très peu il leur a été imposé de composer avec les autres forces émotionnelles de l’univers. Ça les force a changer un peu. Alors certes c’est pas parfait mais...y’a du mieux. Franchement.”

Il regarde Oliver avec un sourire, s’attendant à ce que le jeune Fate débarque en civil d’un moment à l’autre, s’il avait la même manière de voyager que l’ancien.

Hj:

Spoiler:

Hal tâcha d'évoquer à Ollie que les choses dans l'espace semblaient davantage s'améliorer, du côté de la philosophie des Gardiens.
Le moustachu renâcla.

"Du mieux, hein. C'est comme dire qu'on tire seulement sur les Noirs 'par erreur' dans nos rues, qu'il y a du mieux après tout, plutôt que de les lyncher."

L'humain et ses nations ne sont pas toujours terribles. Outre les super-vilains il y aura toujours de quoi faire mieux.
Et en regardant vers le ciel, vers les étoiles, c'est toujours plus de la même chose.

"Ils pourraient faire tellement plus, Hal. Ils ne sont pas juste vieux, ils sont puissants et futés aussi."

Et ils ont toujours un agenda secret. Bizarrement, jamais celui qui convient. Ils ont des plans tellement complexes qu'ils n'accomplissent pratiquement rien. Ils attendent.

"Tu pourrais faire plus."

Là, Ollie était officiellement ivre. Risquer d'offenser ainsi son meilleur ami, ce n'était pas son genre habituel, ni sa manière.
Et puis, un autre gros bonnet arriva.
Un autre humain qui touchait du doigt de conséquentes responsabilités.
Qui avait dans ses paumes un pouvoir immense.
Et qui, en fait, ne payait pas de mine. Ollie avait presque envie de lui offrir un lait fraise.

"Je... Herm,... Salut ! C'est... Salut, enchanté, hurm... Verdun de Locksley, enchanté."

C'était le blase le plus con possible et qui était sorti étonnamment facilement.
Il effaçait dans le même temps des traces de mousse de bière sur ses moustaches, puis il se frotta un coup les cuisses, avant de tendre sa main à serrer au jeune homme qui les avait rejoint.
Il connaissait mal la nouvelle génération.
Mais ce casque, nul doute qu'il était connu de tous dans la communauté.

"Tiens, viens-là. Excusez-moi, Madame, vous utilisez ce siè-... "

Oups.
Madame, c'était un type avec une queue de cheval.

Oui, ça arrive, mais, le sang d'Ollie fit un tour, comme s'il s'était préparé à la charmer, à la trouver jolie.
Ce n'était pas son intention. Mais il avait une façon d'être avec les hommes ; et une autre avec les femmes.
Il eut comme un instant de frisson, comme le temps que ses synapses reconnectent le bon protocole. Un peu tard, vu le tour de testostérone fait chez la personne en face.

Le temps de reprendre le contrôle de l'interaction, il était un peu trop tard.
Un poing filait vers son visage à une vitesse, qui lui parut incroyable.

Et pour être franc, cela faisait longtemps qu'Oliver Queen n'avait pas déclenché de bagarre de bar.
Certains des clients furent gênés par l'agitation, tandis qu'ils essayaient de suivre les actualités sur une petite télévision accrochée au mur.