[YoE] Martian Manhunter Rises [Détroit][Mister Miracle]

Le chemin avait été long depuis le QG du Conseil de l'Univers jusqu'à la Terre. En chemin, il avait rencontré Hal Jordan avec lequel il avait discuté. Le Green Lantern l'avait informé des récents malheurs de la Terre qui avait été victime de nombreuses attaques de Supers-Vilains. A croire qu'ils s'étaient tous donnés le mot bien qu'apparemment Luthor soit en réalité le seul véritable coupable. Une preuve de la folie humaine supplémentaire car J'Onzz avait bien conscience qu'un seul d'entre eux aurait suffit à anéantir toute trace de vie sur cette planète... Et Lex Luthor était un être suffisamment intelligent pour le savoir, il avait pourtant commis ces atrocités.

-L'Humanité n'apprendra donc jamais rien...

Le Limier Martien avait à présent passé les frontières de l'atmosphère terrestre et se dirigeait vers le sol de l'Amérique. Vers une ville en particulier... Celle où vivait le scientifique qui l'avait involontairement amené sur Terre, le tirant de la léthargie dans lequel il était plongé depuis la mort de Mars. Depuis, il avait plus ou moins élu domicile à cet endroit, la prenant sous sa protection. Et y revenant aussi à chacun de ses passages sur la planète bleue. Un peu comme s'il rentrait à la maison.

-Hm...

J'Onzz se trouve à présent sur le toit de l'un des plus hauts immeubles de Détroit, bras croisé et surplombant la ville... Qui a priori n'avait rien de changé. Elle n'avait pas l'air d'avoir souffert d'une attaque d'un quelconque super-vilain et les gens semblaient... Normaux. Ils allaient et venaient dans les rues par cette fraîche matinée qui s'achevait. A priori rien de bien particulier. Mais quelque chose le perturba lorsqu'il ouvrit son esprit à toute la ville pour déceler des pensées mauvaises... Il y avait... Comme un blocage étrange. J'onzz phasa pour devenir invisible et passa purement et simplement à travers tous les plafonds et sols de l'immeuble pour atteindre le rez-de-chaussé et en sortir par un mur. La rue adjaçante était vide, et peu éclairée, le Martien en profita pour reparaître sous sa forme de John Jones... Un Policier de la ville ayant pris une année sabbatique.

-Que se passe-t-il...

Sous forme humaine, le Martien continuait de chercher des menaces... Mais n'en décelait pas. Pourtant il y avait bien quelque chose d'étrange qu'il ne parvenait pas à expliquer. Comme un mur dressé, non pas un mur physique mais un mur psychique. Le policier sorti donc de la ruelle pour s'intégrer aux personnes qui déambulaient dans les rues. Et tenter de trouver une explication à ce mystère.

Detroit est une ville intense, passionnante.
La principale ville de l’Etat du Michigan est le siège du Comté de Wayne, du nom d’un général et lointain cousin de la famille connue à Gotham City. Elle est fondée en 1701 par Antoine de Lamothe-Cadillac, et sa dénomination vient directement de la langue française… ainsi que de sa position géographique, très aquatique.


Detroit est devenue au début du XXe siècle comme la Motor City ou Motown, et tente de survivre et d’avancer dans la mondialisation, qui affaiblit les usines locales.
Elle est aussi connue pour des émeutes terribles dans les années 60, même si les choses vont de l’avant ; s’améliorent.
Au moins un peu.

Le Martien J’Onn J’Onzz s’est installé à Detroit dès son arrivée sur Terre… et nourrit un légitime attachement avec la ville.

Le fait qu’il atterrisse ici dès son retour de l’Espace est donc légitime.
Même si les premières impressions ne sont pas agréables.

Il y a quelque chose.

Martian Manhunter n’arrive pas à savoir quoi – mais il y a quelque chose.
Il le sent.
Devant lui. Autour de lui.

Dans la foule.


Dans cette foule immense et puissante, étrange, bigarrée, surprenante et souvent positive.
Sauf aujourd’hui. Sauf là.
Sauf maintenant.

J’Onn entend certainement utiliser sa télépathie pour comprendre – pour identifier ce mur psychique qu’il sent.
Et qu’il finit par voir, en fait, en forçant sa puissance mentale.


Il voit, oui.
Au cœur de la foule. Dans les gens ; chez les gens.
Quelque chose.
Quelque chose de sombre. Quelque chose de chaud. Quelque chose de menaçant.
Quelque chose de dangereux.

Une influence. Une présence. Une puissance.
Etrangère.

Qui n’a rien d’humain. Qui n’a rien de bon, non plus.
Et J’Onn… J’Onn a suffisamment d’expérience pour voir, parmi cette foule qui semble se comporter normalement mais a quelque chose dans chacun d’eux, une marque.
Une présence, oui.
Une signature.

Une signature que J’Onn connait.
Qu’il identifie.
Qu’il retrouve – en voyant directement cette marque mentale, cette signature télépathique qui règne au cœur des habitants de Detroit.


Gorilla Grodd.
Le terrible et terrifiant gorille télépathe. Ennemi de Flash, mais surtout membre de la Legion of Doom de Lex Luthor.
Qui a participé à la défaite de la Justice League de John Stewart.
Qui a contrôlé, manipulé, orienté le Président Martin Suarez et les principaux élus américains.

Qui, surtout, a été vaincu, soumis… et humilié récemment.
Par Wonder Woman.
Par Cheetah, aussi ; qui a fui la Legion, et qu’il n’a pas réussi à ramener.

Il est là, cependant.
Gorilla Grodd contrôle Detroit – mais n’en fait rien. Encore.

J’Onn J’Onzz peut soudain sentir une attaque mentale ; une tentative de corruption.
Il peut s’en défendre.
Mais.
Mais cela va être senti. Mais cela va être détecté. Par Gorilla Grodd.

Il va falloir agir, alors. Il va falloir réagir.
Mais… comment ?

Martian Manhunter doit répondre à cela ; décider.
Dès son retour sur Terre.

Bien que.
Bien que, au cœur de la foule, dans la masse des contrôlés, soumis, possédés… le super-héros voit quelque chose.
Quelqu’un.


Une figure amie, qui lui fait signe.
Mister Miracle.

Qui se tient là, silencieusement. Avec un léger sourire.
Calme. Serein. Posé.
Libre, apparemment. Une information évidemment utile, vu la situation !

Le Martien est descendu parmi les humains, scrutant la foule et chacun d'eux... A la recherche d'un signe. D'un indice pouvant l'aider et lui permettre de comprendre ce qui le gène tant. Dans les premières minutes, il ne voit rien de particulier. Pour comprendre il fait quelque chose qu'il n'aime pas beaucoup faire, car il prenait le risque d'écouter les pensées d'autrui à leur insu. Mais il ne regretta pas longtemps ce geste, car ce qu'il décela confirmait ses craintes. Il y avait quelque chose en action là, dans cette ville. Quelque chose qui envahissait l'esprit de ses habitants. Quelque chose de terrible et d'insidieux. Le Martien fronce les sourcils en mettant les mains dans les poches de son long manteau gris. Essayant de se donner un air calme, serein.

Il fini par identifier la personne qui se cachait derrière cette manipulation à l'échelle d'une ville. Ça ne pouvait être qu'un être aux pouvoirs semblables aux siens... Et lorsqu'il devina enfin l'identité du coupable, son corps se raidit un instant. Evidemment, ça pouvait être lui... Gorilla Grood. Habituellement un ennemi du Flash qui s'était emparé des âmes et des corps des habitants de l'une des plus grandes villes des Etats-Unis. Il les dominait avec une force extrême. Le Limier pourrait les libérer en se lançant dans la bataille... Mais compte tenu de la puissance de son adversaire et du nombre de personnes présentent, les libérer une par une ou en groupe n'était pas envisageable. Il s'épuiserait, faisant une cible facile pour le grand singe.
Qui tentait déjà de le faire sien d'ailleurs.

"Non..."

Il sent l'esprit du singe comme une menace lourde qui tente d'écraser sa conscience pour la soumettre... Mais c'était une attaque barbare, bestiale. Le singe devait penser avoir affaire avec un simple esprit humain qu'il pouvait écraser d'une pichenette... Il ne devrait pas comprendre grand chose lorsque l'esprit du Martien s'échappa de son emprise tel un courant d'air échappant des mains tentant de le saisir. Une victoire aisée uniquement parce que Gorilla Grood avait sous-estimé l'adversaire qui lui faisait face. A présent il devait être averti, sa proie ne serait pas aisée à attraper.

-Oh...

Il finit par voir un ami, un ami qu'il avait vu récemment bien qu'il n'ai pas l'habitude de le voir habillé ainsi. Si le costume de Mister Miracle était toujours aussi coloré, il divergeait suffisamment de l'original pour surprendre le Martien, qui s'approche du Neo-Dieu tout en scrutant son esprit. Il ne semblait pas avoir la marque du Gorille en lui, et son comportement divergeait également grandement de celui des autres habitants de Détroit.

-Je suis heureux de te revoir depuis tout ce temps mon ami... Et de voir que ta vie a pris une tournure nouvelle. Positive, j'espère.

Il connaissait l'histoire de Mister Miracle, les drames qu'il avait dû traverser depuis son enfance... Malgré son côté joueur et enfantin qui le faisait ressembler à Ted et Michael, il y avait toujours eut cette part plus sombre qui trahissait son passé. Il sent un frémissement dans l'étau instauré par le criminel dominant la ville. Il devait s'être mis en action.

-Je crains que nous n'ayons pas beaucoup de temps pour discuter. Gorilla Grood est présent... Et averti qu'il y a dans cette ville au moins une personne capable de lui échapper. Deux en réalité.

« Ha. »

Un sourire amuse glisse sur le visage de Mister Miracle, alors que J’Onn J’Onzz le voit, s’approche et entame la discussion.
Tous deux se trouvent au cœur de la foule – comme si de rien n’était.
Alors qu’ils savent.
Ils savent ce qui rôde. Ils savent ce qui ronge. Ils savent ce qui va frapper.

« Ma vie a tellement de tournures qu’elle ressemble à un chemin escarpé en montagne… ou au prix de Formule 1 de Monaco. Au choix ! »

Il hausse les épaules, et évacue ainsi le sujet.
Sans envie d’y revenir.

« Et… ghaH 'ej Duvan jup. »

Les mots qui s’échappent de la bouche de Scott Free ne sont pas humains.
Cette langue ne vient pas de la Terre.
Elle n’est plus parlée ; ou si peu. Seuls J’Onn, M’Gann et quelques trop rares la connaissent, encore.

Le Néo-Dieu vient de parler. En martien.
Pour saluer son ami.
Avant une légère révérence, respectueuse. Polie et cérémonielle… sur Ma’aleca’andra.

« C’est un plaisir de te revoir – mais je confirme ta crainte. L’influence de Gorilla Grodd s’étend, et il identifie déjà ta présence.
Ta… résistance. »

Il grimace légèrement, et enchaîne.

« Ma Boîte-Mère a détecté une fluctuation dans l’équilibre télépathique de Detroit. Tu me connais, je suis venu voir.
Ma… condition me permet de ne pas être détecté, via ma Boîte-Mère, également. Hélas, je ne fais que passer sous le radar – je peux être trouvé, s’il me cherche.
Et il cherche, maintenant.
Parce que ta résistance télépathique le trouble. Il en cherche l’origine ; et va en trouver deux, oui. »

L’artiste de l’évasion glousse.

« Deux cibles – ça fait penser que l’un peut l’attirer, et l’autre frapper.
Qu’en dis-tu, J’Onn ?
Tu as toujours été le stratège et l’âme des décisions de la Justice League. D’autant que tu connais Detroit… et le combat télépathique.
Je suis à tes ordres, Cap’tain Psy » !

Mister Miracle sourit, et mime un salut militaire ; pour détendre l’atmosphère. Pour apaiser l’âme toujours troublée de son ami, qui est constamment rongé par la culpabilité du survivant… et fait face à une ville qu’il aime, mais hantée par un ennemi terrible.

« Ha. »

Hélas.
Hélas, ils n’auront pas vraiment le temps.

« Il envoie… la première vague. »

Et quelle vague.

Des Humains. Des possédés. Des contrôlés. Des soumis.
Envoyés vers eux.
Pour les stopper ; ou leur faire commettre le pire.


Des enfants.
Gorilla Grodd envoie des hommes vaincus télépathiquement, et qui portent sa marque dans ses yeux.
Ils arrivent. Ils identifient J’Onn et Scott – et arrivent.
Pour les détruire.
Ou être détruits par eux !

Gorilla Grood est là, présent, quelque part. Il guette et a certainement déjà repéré où se trouvait la personne qui parvenait à lui échapper. J'Onzz surveille au cas où tandis qu'il discute avec Mister Miracle, qui philosophe sur sa vie dont la route devait être aussi escarpée qu'un chemin de montagne. Il voulait bien le croire compte tenu de tout ce que son ami avait traversé. Scott parla ensuite dans une langue qu'il n'avait pas entendue parler pendant depuis longtemps. L'effort touchait le Martien qui répondit à son ami dans la même langue.

-ghaH 'ej Duvan jup.

Cela le soulageait de pouvoir parler Martien même si son interlocuteur n'était pas un membre de sa race. Mais le soulagement ne devait être que de courte durée puisque le pire se confirmait. Gorilla Grood allait maintenant prendre des mesures pour trouver et surtout lutter la personne qui osait lui résistait. Peut-être savait-il même déjà à qu'il aurait affaire. L'arrivée des enfants contrôlés par le grand singe télépathe perturba le Martien.

-Comme toujours tu vois parfaitement juste mon ami. Mais nous pourrions tirer avantage de notre situation.

Gorilla Grood envoyait l'innocence même s'en prendre à lui sans doute pour le déstabiliser. Peu de gens oseraient s'en prendre à des enfants, et encore moins des héros. Et encore moins lui. Mais il ne pouvait pas non plus fuir même si leurs capacités à Scott et lui-même leur permettrait de le faire. Il était hors de question d'abandonner Détroit à son sort.

-Il ignore ta présence, mais tu sais qu'il est ici. Peut-être ta Boite-Mère pourrait-elle le localiser.

Bien que Grood ai sans doute érigé des protections psychiques et mentales autour de lui, mais ce n'était pas les seules données que l'engin New-God pouvait utiliser pour repérer leur adversaire... Qu'il allait falloir occuper afin qu'il ne se doute de rien. Ainsi donc, J'onzz s'opposa à l'esprit de Grood tentant de libérer les enfants par petites touches. Par petites piques gênantes pour Gorilla Grood, et de plus en plus directe. Sans pour autant dévoiler avec toute sa puissance afin de la garder cacher.
Commença ainsi un combat par petites escarmouches entre les deux êtres non-humains, tandis que l'alien modifiait les cellules de son corps pour les rendre plus malléable au cas où ses tentatives donnerait lieu à une attaque directe de la part des possédés.

 « Mmh. »

Un léger souffle s'échappe des lèvres de Mister Miracle, alors que les fameux enfants possédés par Gorilla Grodd approchent.

 « Etonnant choix de sa part. Kid Kong doit avoir peur du contact direct. »

Le surnom est surprenant, un peu méchant ; cela surprend, venant de l'artiste de l'évasion généralement si calme et poli.
Le principe même du surnom surprend, d'ailleurs. Scott Free n'est pas connu pour en utiliser, au contraire.
Mais.
Mais les choses changent. Les gens aussi.
Le Néo-Dieu suit cette mouvance – même si l'urgence dicte de s'intéresser à des problématiques plus directes, ici et maintenant.

 « Je... peux certainement demander à ma Boîte-Mère de découvrir sa localisation, en effet. Mais il se protège – et remonter la trace implique de trouver une grosse trace, mon ami. »

Il se tourne vers le Martien, et grimace.

 « Il... va falloir pousser notre cher Kid Kong à bout, J'Onn. Il faut... lui résister. Le forcer à utiliser beaucoup d'énergie, pour que je le détecte.
Peux-tu... faire cela ? »

La question n'en est pas une : Martian Manhunter le doit.
D'ailleurs... cela devient urgent.
Car ces fameux enfants possédés se précipitent vers eux – et arrivent sur eux.


Trois se figent devant J'Onn J'Onzz... et transmettent la fureur télépathique de Gorilla Grodd.
Les cinq autres se projettent vers Mister Miracle – mais il n'est déjà plus là.

Scott Free a fait apparaître ses Aéro-Disques, et se décale.
Loin. Plus loin.

 « Ma Boîte-Mère va délaisser mes protections mentales et ce qui me permet de ne pas être détecté, J'Onn. L'idéal serait que tu fasses vite et bien, à moins que tu souhaites m'affronter ! Ha-ha ! »

Il sourit et ricane ; mais le sujet n'invite pas à la plaisanterie.
L'heure est grave.

Les cinq enfants possédés tentent toujours de le trouver, de l'arrêter ; sans savoir qui il est, ce qu'il est.
Les trois autres mènent la lutte mentale avec le Martien, pour leur maître.

Mais.

Mais là est le piège.

Car si J'Onn force... va plus loin ; va assez loin pour pousser Gorilla Grodd à user de son énergie.
Il y a un risque pour les enfants.
Il y a le risque de les toucher ; trop. Trop fort, trop dur. Trop brutalement.

Martian Manhunter doit trouver la bonne voie pour pousser l'ennemi à la faute... sans fauter, lui-même !

Le costume de Mister Miracle n'est pas la seule chose à avoir changé, Scott semble avoir aussi acquis la capacité à donner des surnoms à leurs adversaires. Des surnoms pas vraiment sympathiques à vrai dire, c'était surprenant. J'Onzz jette un coup d’œil à son ami alors que ce dernier parle de la nécessité de frapper un grand coup afin d'obliger Gorilla Grood à se montrer. L'obliger à déployer toutes ses capacités, toutes ses forces et donc se rendre vulnérable à une localisation par des moyens aliens.

-Oui. Nous ne devons pas le négliger. Mais je t'en pris, ne te lance pas dans cette entreprise avant mon signal. Je n'aimerais pas te combattre, mon ami. Je connais suffisamment tes talents pour savoir de quoi tu serais capable.

La perspective d'affronter un Mister Miracle rendu agressif et incontrôlable car manipulé par Gorilla Grood n'enchantait vraiment le Martien qui préférait garder son ami sain et maître de lui-même. Alors que les deux parlaient, les enfants avaient continué à se rapprocher petit à petit. Leurs yeux rouges luisant d'une couleur inquiétante, terrifiante même. La marque de Gorilla Grood qui avait transformé l'innocence même en un danger redoutable.

-Je sais que tu es là... Et que tu te caches derrière ces jeunes êtres pour éviter de me combattre.

La lutte commence à s'engager entre le trio d'enfants télépathes et le Martien. Ce dernier leur oppose d'abord une farouche résistance, mais n'ose pas encore les attaquer. Il pourrait oui, il allait être obligé de le faire... Parce qu'il ne pouvait pas rester éternellement sur la défensive et ne pouvait pas non plus fuir. Mais ces âmes ne seraient pas assez fortes pour supporter toute sa puissance martienne et s'il attaquait trop puissamment, il

-Je n'ai pas le choix...

Il devait libérer ces enfants tout en obligeant le criminel simiesque à se montrer. Alors J'Onnz projette son esprit sur les jeunes âmes non pas pour les attaquer, mais pour les envelopper de son esprit, pour établir une frontière entre eux et Gorilla Grood. Toutefois, le lien n'était pas encore tranché, et le singe ne tarderait pas à répliquer. Ainsi, il établit des protections mentales autour des jeunes âmes pour pouvoir encaisser les coups à leurs places. Pour les protéger.
Pour empêcher le gorille de les faire souffrir tout en l'énervant suffisamment pour le pousser à la faute.

« Ha. »

Un sourire étrange glisse sur le visage de Scott Free, en entendant les quelques mots de J’Onn J’Onzz.

« Tu… as raison. De ne pas me vouloir me combattre, mon ami. »

Une ombre glisse dans son regard.

« Surtout… après quelques événements récents. »

Le jeu qu’il a pratiqué dans l’Univers, à faire croire qu’il détruisait des planètes ; pour retrouver Bébé-Darkseid, en accord avec Izaya, le Haut-Père des Néo-Dieux.
La honte, l’humiliation, la haine qu’il a subies.
Puis… la déception.
La découverte que son géniteur savait depuis toujours l’identité de leurs adversaires – puis le rejet.

Le rejet d’Izaya ; et du reste.
Le rejet de son statut de Haut-Prince. Le rejet de son mariage avec Barda, qui l’a chassé comme un animal. Le rejet de son véritable nom. Le rejet de son essence de Néo-Dieu.
Le rejet de cette identité ; pour une autre.
Pour la sienne.

« Allons ! »

Mister Miracle file sur ses Aéro-Disques pour échapper aux enfants.
A la majorité des enfants, en fait.

Gorilla Grodd identifie la présence d’un étranger qui résiste à son influence – et envoie ses troupes.
Mais celles-ci découvrent qu’il n’y a pas un, mais deux adversaires.

L’information va remonter au primate télépathe.
Mais.
Pas tout de suite.

Il va falloir quelques instants pour que les enfants puissent la transmettre – et l’artiste de l’évasion compte dessus.

Il se trouve en sécurité, dans les cieux. Il voit, alors.
Il voit… J’Onn.

Martian Manhunter se bat contre la présence de Gorilla Grodd dans l’esprit des enfants.
Physiquement, le combat n’existe pas ; il est invisible.

Mais sur le plan télépathique, auquel Scott a accès via sa Boîte-Mère…


… l’affrontement est terrible.
Gorilla Grodd ne veut pas céder ; il ne cédera pas.

Il veut. Il exige. Il contrôle.
Il agit.

Mais il donne beaucoup d’énergie, pour cela.
Le super-vilain se concentre au maximum. Il identifie son ennemi, et sa haine du Martien super-héros décuple ses pouvoirs.

Gorilla Grodd intensifie son attaque.


A l’aide d’engins.
Sa puissance n’est pas naturelle – il est aidé. Il s’aide lui-même.

Mais.

Mais cela se voit.

Mais cela se sent.

Mais cela… se détecte.

« Ha-ha ! »

Mister Miracle glousse, quand sa Boîte-Mère l’informe de la localisation de l’ennemi.
Il file, alors.
Il fait signe à J’Onn – et file. En direction de Gorilla Grodd, tant qu’il ne l’a pas encore identifié et attaqué !

La manière dont les Neo-Dieux s'étaient joués de Mister Miracle pour se débarrasser de l'un de leur membre devenu incontrôlable n'avait pas échappé au Conseil de l'Univers. Et surtout pas à Martian Manhunter qui avait toutefois évité de commenter mais qui regrettait de ne pas avoir sût aider son ami à ce moment-là. Il se doutait bien que cet événement-là avait été très dur pour Scott et était peut-être en lien avec son étrange changement de costume.

-Désolé d'avoir été absent durant ces derniers.

Il avait été absent pour beaucoup d'autres choses tel qu'il l'avait appris dans la logorrhée verbale d'Hal Jordan qui lui avait servit un descriptif détaillé de tout ce qui était arrivé aux membres de la JL. Et maintenant c'était à son tour de faire face à une épreuve en la personne de Gorilla Grood qui usait des plus innocentes créatures pour le combattre et chercher à le déstabiliser. La lutte était terrible, et comme prévu le gorille chercha à garder le contrôle sur ses victimes.
J'Onzz senti la réaction de son ennemi lorsqu'il fini par l'identifier.

-Nous savons tous deux qui nous affrontons.

Cela ne l'enthousiasmait pas, car maintenant le primate savait réellement à qu'il avait à faire il userait de tous ses pouvoirs et se préparait en conséquence. Mais ça ne le désespérait pas non plus puisqu'il avait sût que cette découverte était inévitable. Et l'avantage était que maintenant Gorilla Grood déployait toute sa puissance, mettant à mal les protections du Martien, mais le rendant désormais détectable. Et Scott ne manqua pas de lui indiquer un endroit.

-Attend !

Trop tard, Mister Miracle avait déjà filé. Et le Martien n'avait d'autre choix que de suivre son ami en devenant intangible pour pouvoir traverser les murs et les obstacles solides se trouvant sur sa route. Enfin, le duo de héros atteignit finalement l'endroit où se trouvait Gorilla Grood au visage déterminé et grave. Il semblait aussi contrarié.

-J'ai échappé à tous les héros qui ont tenté de se lancer sur mes traces. Mais il a évidemment fallu que tu reviennes alors que j'avait établit mon emprise sur cette ville.

-Libère les habitants de Détroit de ton joug. Ce sont des êtres doués d'une conscience qui n'ont pas à subir une volonté qui leur impose ses désirs.

-Ce ne sont que de vulgaire primates d'une intelligence bien inférieure à la mienne.

Detroit est une ville puissante, intense et dynamique.
Elle a, comme d'autres, des symboles.
L'un d'entre eux... est la Book Tower, avec son architecture si particulière.


Ce gratte-ciel est construit entre 1916 et 1926, dans une allure autant européenne qu'américaine.

Mais.
Mais ce n'est pas pur goût du tourisme que Mister Miracle et Martian Manhunter s'y rendent. Ce n'est pas par l'attractivité du building qu'ils s'y posent, les corps crispés.
Non, hélas.

Le duo y rejoint en fait leur cible ; leur ennemi.
Gorilla Grodd.
Qui ne manque pas de provoquer et défier, définitivement, les deux super-héros.

 « Ce ne sont que de vulgaire primates d'une intelligence bien inférieure à la mienne. »

Ses mots sont terribles, violents ; abominables.
Inacceptables.

 « Non. »

Bien trop inacceptables pour que Scott Free les tolère, en tout cas.

 « Je... refuse cela. Je refuse ces mots. Je refuse cette haine.
Je refuse ton attaque ! »

Le Néo-Dieu flotte sur ses Aéro-Disques, et serre les poings.
Il se redresse.

 « J'exige que tu les libères. J'exige que tu cesses ton attaque. J'exige que tu stoppes ; tout.
Maintenant ! »

Il bondit, alors.
Il bondit en avant – il bondit vers leur ennemi, leur adversaire acharné.

Mais.
Mais Gorilla Grodd avait anticipé cela...

 « AAAAAAAAAAAARGH !!! »

… et Mister Miracle hurle, alors qu'un choc terrible le touche. Une attaque, oui.
Une attaque mentale.
Qui le bloque en plein bond – qui le projette au sol, et l'empêche de penser. Littéralement.

 « Ha... haaaa... »

 « Même les dieux cèdent devant moi ! Ha ! Je suis le plus fort ! »

Gorilla Grodd se tourne vers J'Onn J'Onzz, et grimace. Il sait.
Il sait que le Martien est un formidable adversaire télépathique – et le gorille s'acharne déjà à contrôler Detroit.
Un affrontement mental ne sera pas à son avantage. Alors qu'une autre forme de combat...

 « RAAAAAAAH ! »

Gorilla Grodd bande les muscles – et agit, alors. Directement.
Il fait apparaître une armure de combat ; et bondit, à son tour. Il bondit vers J'Onn.
Pour lier l'attaque mentale... à l'attaque physique, enfin !

Hybride entre les grattes-ciel européen et américain, la Book Tower est donc l'endroit où Gorilla Grood a choisit de se placer pour affronter les deux héros. Mais il était certain que ce n'était pas par intérêt quelconque envers une création de primates inférieurs qu'il l'avait fait. Comme à son habitude, le gorille montrait l'ampleur de son mépris envers le genre humain. Scott est le premier a réagir face à ce comportement et se jette droit sur l'ennemi... Droit dans le piège surtout.

-Scott !

J'Onn J'Onzz envoie son esprit soutenir celui de Mister Miracle afin de l'aider à résister au pouvoir de Gorilla Grood. Heureusement, l'attaque ne dura pas assez longtemps pour que le New-God se retrouve entièrement sous l'emprise de l'animal. Peut-être avait-il déjà trop à faire à garder la totalité de la population de Détroit sous son contrôle. J'Onn toisa le grand singe lorsque ce dernier se tourna vers lui... Fier d'avoir vaincu Scott Free.

-Celui qui s'en prend aux êtres incapables de lui résister n'est en rien fort. Il n'est qu'un faible qui cache sa faiblesse derrière de grands gestes et des cris vains.

Les paroles du Martien claquèrent sans appel tandis que l'extraterrestre continuait d'observer son adversaire bras croisé. D'un calme saisissant, même si ce dernier bouillait intérieurement de rage. Lui aussi désirait ardemment que les habitants de Détroit soient libérés de cet esclavage mental injuste. Le primate se rua vers le Martien et bondit dans les airs... Avant de retomber lourdement vers le sol. J'Onn n'était plus là. Il flottait à présent au-dessus de Gorilla Grood.

-N'es-tu donc que ça ? Un pauvre singe savant criant plus fort que les autres.

Bien sûr que ça énerverait immanquablement Gorilla Grood, et le Limier Martien espère que cela l'amène à commettre des erreurs dont il pourrait se servir. Les bras et les jambes de J'Onn s'allongèrent pour former des tentacules qui enroulèrent les quatre grosses pattes de Gorilla Grood. Alors que le criminel tenterait sans doute de se libérer, J'Onn s'insinua dans l'esprit du singe.

"Libère les habitants de Détroit. Libère-les et disparaît."

Ce n'était pas une demande, mais un ordre. Un ordre qui résonnait de plus en plus fortement dans l'esprit de Gorilla Grood, comme pour s'imposer à lui. En plus du combat physique que son adversaire avait lui-même démarrer, J'Onn J'Onzz entamait un combat mental, terrain où il était bien plus redoutable... Les ordres devinrent de plus en plus pressant et oppressants dans l'esprit de Grood.

"LIBÈRE CES HUMAINS !!"

Mister Miracle est au sol.
Il ne bouge pas.

« Hughn. »

Ou presque.

« Ha… haaa… »

Il souffre, affreusement.
L’aide psychique transmise par Martian Manhunter lui a permis d’évacuer l’essentiel de l’attaque mentale de Gorilla Grodd.
Sa Boîte-Mère se charge alors de l’aider – de le soigner. Physiquement.
Mais c’est bien son esprit qui subit le pire, encore.

Il s’en remettra, cependant.
Plus tard.

En attendant…
En attendant, J’Onn J’Onzz est seul.

Seul face à Gorilla Grodd. Seul face au monstre. Seul face au dément.
Seul face à la bête.

« Grrr. »

Il se redresse, alors.
L’ennemi. L’animal. La créature indomptable qui a tenté de s’en prendre physiquement au Martien – mais qui échoue.
Lamentablement.

« C’en est… assez… de tes… humiliations ! »

Il gronde. Il rugit. Il montre les poings, et est prêt à en découdre ; encore.


Mais.
Mais cela ne mène à rien. Mais cela ne donne rien.
Il est bloqué.

J’Onn parvient à stopper Gorilla Grodd, et utilise autant ses pouvoirs que son charisme pour le forcer à libérer Detroit et les foules contrôlées.
Hélas.
Hélas, cela pousse l’adversaire dans ses derniers retranchements… dans ses ultimes retranchements.

Dans son dernier coup.

Il le lance, alors.
Sans un mot. Sans un cri. Sans un geste.
Il attaque.

Gorilla Grodd adresse une dernière et puissante attaque télépathique – la plus forte, la plus terrible.
Pour anéantir Martian Manhunter.
Pour le plonger… dans sa plus grande peur. Dans son plus violent moment.
Dans… le pire instant de sa vie.


La chute de Mars.
La destruction de Ma’aleca’andra.
La mort d’un peuple – et d’une famille ; celle de J’Onn.

Car si Gorilla Grodd ne peut l’emporter aujourd’hui, ne peut avoir sa victoire…
Personne ne doit en avoir, alors ! Personne ne doit survivre !
Personne ne doit l’emporter !

Laissant Scott se remettre avec l'aide de sa Boite-Mère, Martian Manhunter continuait seul la lutte contre Gorilla Grood. Lutte dans laquelle il n'aurait jamais dû emmener le pauvre New-God qui n'avait qu'une très faible résistance face aux attaques mentales. J'Onn regrettait celle que son ami avait dû subir pour l'aider mais devait pour l'instant se concentrer sur le combat qu'il menait face à la bête. Un combat plein de puissance et de violence surtout au niveau psychologique. Le Limier tente de faire fléchir le Gorille, et il y arrive. Grood cède, peu à peu... Trop hélas.

"Libère..."

L'ordre est interrompu par une image terrible qui pétrifia le Martien sur place, au sens comme au figuré. Physiquement J'Onn le bougeait plus, absolument plus, alors que son esprit était figé sur l'image que l'animal venait de lui imposer. Une image qui l'emplissait d'une profonde terreur et dégoût de lui-même alors que les souvenirs remontaient à la surface. Le feu. Les hurlements. Les appels à l'aide et les pleurs de désespoir. Partout.
Personne ne devait échapper au cataclysme qui s'était abattu sur la planète rouge.

-Non...

Personne n'aurait dû y échapper, mais pourtant J"Onn l'a fait. Il a survécu, gardant en lui l'image de tous ses congénères agonisant tandis que leurs corps et leurs esprits flambaient dans une fournaise digne des représentations les plus terribles de l'Enfer chrétien. Et les démons du remord l'assaillirent comme des tiques cruels et insatiable. Les Martiens se tordaient de douleur en se consumant.

-Je... Je...

Et enfin elle arriva... La famille de Martian Manhunter qu'il n'a pas réussi à sauver... Qu'il a dû laisser brûler comme le reste de la population martienne... Avant de rester là, au milieu des ruines fumantes d'une civilisation détruite en quelques secondes. Le désespoir envahit J'Onn, mais au lieu de l'anéantir comme l'avait espéré Grood, il se déversa dans l'esprit du primate.

-ARRÊTE !!!

Dans un élan de colère et de fureur, le Martien renvoya toute la puissance de l'attaque qu'il subissait et de ses sentiments douloureux vers Gorilla Grood. Le Gorille en plus de cette attaque psychique se prit de violent tirs de rayons lasers qui le propulsèrent plus loin. Peinant à garder son calme, J'Onn prononça des paroles menaçantes... En martien.

-Ne. Touche. Pas. A. Mars.

Personne n'avait le droit d'utiliser ses souvenirs contre lui. Et encore moins ceux concernant son monde si précieux qu'il pleurait encore aujourd'hui. Qu'il ne parviendrait jamais à oublier. Le Martien s'obligea à respirer calmement pour ne pas céder à une nouvelle vague de violence Reprendre son calme. Penser aux âmes prisonnières qu'il devait libérer, sans tuer.

Gorilla Grodd a commis une erreur.
Il en prend maintenant conscience.
Mais… il est trop tard, voit-il. Bien trop tard.

Il a attaqué Martian Manhunter, télépathiquement. Il a plongé dans les plus terribles souvenirs de son adversaire – pour l’affaiblir. Pour le détruire.
Pour le soumettre.

Mais.

Mais. C’est une erreur.
Grave.
Terrible.
Irréversible.

J’Onn J’Onzz réagit, en effet.
Il résiste. Il combat.
Il ne cède pas.
Il repousse l’ennemi. Il repousse l’attaque. Il repousse la peur. Il repousse la douleur.

Il repousse… Gorilla Grodd.


Le choc psychique est terrible.
L’impact télépathique est abominable ; nul ne peut y résister.

Gorilla Grodd, malgré ses capacités, n’y peut rien. Il est pris par l’ouragan mental.
Il est vaincu.
Il est brisé. Il est détruit.
Il est… soumis.

Il grogne, alors.
Puis recule. Puis se pose sur le toit. Puis croise les bras. Puis fixe le vide, devant lui.
Le vide, oui.
Comme… son esprit.


Son esprit coupé, entièrement.
Oh, il reviendra – ses pouvoirs aussi ; mais plus tard. Difficilement. Douloureusement.

J’Onn J’Onzz l’a vaincu.
Entièrement.

Et… Detroit l’en remercie, alors. Tous les habitants l’en remercient.


Ils retrouvent leur indépendance. Ils retrouvent leurs pensées. Ils se retrouvent.
Ils retrouvent leur liberté.

Et ils se souviennent.

Les habitants de Detroit se souviennent de ce qu’ils ont vécu ; de ce qu’ils viennent de vivre.
Ils savent.
Ils savent que Gorilla Grodd les a vaincus, manipulés. Soumis.
Et ils savent, surtout, qui les a libérés.

Ils convergent, alors, vers la Book Tower – et ils s’expriment, ainsi.


Ils crient. Ils hurlent. Ils applaudissent.
Ils remercient.

Martian Manhunter.

Leur concitoyen. Leur allié. Leur héros. Leur super-héros.
Leur symbole.
Leur modèle.
Leur… protecteur.

Désormais seul face à eux ; seul face à la foule.
Car Mister Miracle file sur ses Aéro-Disques, en emportant Gorilla Grodd et en faisant un signe amical à J’Onn. Il s’échappe, discrètement, sans être vu.
Il le laisse.

Il le laisse profiter. Il le laisse vivre cela. Il le laisse… être cela.
L’objet des attentions. L’objet des remerciements.
Un héros.

Un héros revenu.
Enfin !

Gorilla Grood a vu trop gros, s'en est prit à bien plus fort que lui. Il a aussi attaqué le mauvais endroit puisque les souvenirs que Martian Manhunter étaient très importants sur lui, surtout concernant Mars. C'était la seule chose qu'il lui restait de son peuple, les seuls endroits où il pouvait encore les voir vivants. C'était idiot mais c'était comme ça. Ainsi , le singe se prit donc une attaque à la hauteur du mal qu'il infligeait au Martien et se retrouva brisé. Incapable de bouger. Vaincu donc. Gorilla Grood n'était plus... Qu'un simple gorille comme on en trouvait dans certaines forêts.
Le criminel était vaincu.

-Ah...

Mais, Martian Manhunter ne remarque pas qu'avant de céder, Gorilla Grood a eut le temps de lui porter un ultime coup. Qui n'a pour l'instant aucune conséquences. S'il n'était pas aussi choqué et troublé, peut-être J'Onn aurait-il senti le léger changement qui avait commencé à s'opérer en lui à cause d'un acte de l'adversaire qu'il venait de mettre à terre. Hanté par les souvenirs qui étaient revenus à la surface, il met un temps à s'apercevoir que les habitants de Détroit l'avaient rejoint.

-Mais... Mais ce n'est pas la peine... Je n'ai fais que mon devoir.

Lorsqu'il faisait partie de la JLI, Lightray avait de nombreuse fois rappelé à quel point il trouvait les humains particulièrement fascinants, les enfants les plus fascinants de l'Univers peut-être. Capable du pire mais pouvant également remercier leurs sauveurs avec la plus grande sincérité du monde. Quitte à leur cracher dessus après, lorsque lesdits sauveurs les décevaient.

-Merci... Merci. Je suis heureux d'être revenu.

Il fini par descendre pour aller leur parler et vérifier qu'ils vont bien, ceux qu'il a protégé durant de nombreuses années, parce que Détroit était la première ville terrestre qu'il avait connu. Celle où il avait réappris à vivre, un peu. Il les retrouve donc après avoir adressé un dernier signe à Mister Miracle, sans se soucier de la suite. Pour l'instant. Car le moment n'était pas aux questions et aux doutes, mais aux retrouvailles. L'Amérique avait retrouvé un autre défenseur. Encore un.
Luthor avait intérêt à bien se tenir.