Rien ne va plus [Libre]

Toujours à l'affût du moindre scoop, Vicky parcourait régulièrement les rues de la ville en compagnie de son nouveau cameraman Eddy qui remplissait aussi le rôle actuel d'époux. Elle avait eu du mal à convaincre le GCNews d'engager un amateur, car le métier ne se limitait pas à tenir la caméra et défiler le téléprompteur. Son patron avait tout de même accepté si elle payait la moitié de son salaire de sa poche, ce qui ne la dérangeait pas. Après tout il avait dû quitter son ancien métier pour venir dans une ville où le crime régnait en maître, il fallait bien qu'elle se fasse pardonner de son égoïsme. Cela dit ça ne dérangeait pas Eddy non plus d'être payé de moitié par son patron, c'était toujours un métier comme un autre et ça lui permettait d'être là pour protéger sa femme. En plus de ça, le cameraman était bien plus sujet aux rejets que les journalistes puisqu'il ne pouvait pas y avoir de reportage sans image, envoyer bouler le cameraman c'était envoyer bouler toute la presse au final, ou presque. Ainsi il avait pour rôle d'endurer les sautes d'humeur des civils ou de la police au lieu que ce soit Vicky qui les subisse. Elle exerçait depuis des années, et même durant son voyage en Europe elle n'avait jamais perdu son professionnalisme, même sans faire de reportages.

Son métier lui avait apporté de nombreux atouts, surtout au niveau de la vue et de l'ouïe, ce qui lui permettait sans problème de repérer les crimes graves à de grandes distances. Elle se doutait que c'était donné à tout le monde de suivre la foule en panique, mais là où ça l'était moins c'était de remarquer l'absence de problème qui en était un malgré tout. Puis il y avait des moments où le crime venait directement à elle, c'était le cas d'une prise d'otage dans le casino au même moment. Les criminels pouvaient difficilement être moins discrets qu'avec des armes bruyantes. Eddy sortit alors sans plus attendre sa caméra de son sac, l'assemblant à la manière d'un sniper pour finalement se contenter de son rôle de cameraman, rien de létal en soi. C'était tout de même plus facile à transporter en pièces détachées, et ça ne lui prenait qu'une trentaine de secondes, pendant lesquelles Vicky pouvait se préparer pour le direct. Elle en profita alors pour passer un bref coup de fil au GCNews pour qu'on la passe à l'écran. Dans une ville où le crime ne dormait jamais il valait mieux être préparé n'importe quand pour une édition spéciale, et rien ne pouvait faire plus plaisir au public que de retrouver leur vedette après des années d'absence.

-Ici Vicky Vale en direct du casino où des coups de feu viennent de retentir. De nombreux otages sont à l'intérieur, on peut s'attendre à une autre fusillade d'un moment à un autre. D'après ce que je peux voir ils sont armés de mitraillettes bon marché mais ils ont des cagoules qui empêchent l'identification. La tension qui règne est plus que palpable comme si j'étais parmi ces otages, qui sait combien de temps tiendront-ils. Nous ignorons pour le moment les revendications des malfrats ou même leur motivation mais ils semblent prêts à ouvrir le feu à tout moment. D'ici nous pouvons déjà apercevoir plusieurs otages couchés au sol une arme braquée sur leur tête à tour de rôle. Personne ne peut dire qui va ressortir en vie de ce casino, le destin des otages repose entre les mains gantées des criminels ou celles de la police qui n'est pas encore là.

Mais ce qui devait arriver arriva malgré que Vicky ait tout fait pour gagner du temps. La police, déjà alertée par les passants, était arrivée sur les lieux et commença tout de suite à déployer des barrières pour empêcher les civils d'approcher dans un large rayon. Par chance ce n'était pas un vulgaire smartphone tenu à la verticale qu'Eddy portait sur son épaule, il s'agissait d'une caméra bien assez perfectionnée pour pouvoir zoomer et ainsi offrir des images plutôt nettes selon l'éloignement. Ainsi Vicky put sans problème se coller à la barrière pour capturer les images de l'intérieur, malgré que les criminels ne soient pas encore identifiable. Un négociateur était justement là pour essayer de découvrir qui ils étaient et ce qu'ils voulaient. Il s'agissait d'un retournement de situation qui avait mal tourné, un groupe de joueurs avait été accusé de compter les cartes et avait dû partir du casino. Le lendemain ils étaient revenus pour retrouver l'argent qu'ils auraient pu gagner en continuant de jouer, avec évidemment un petit bonus pour le préjudice moral et physique subi. Aucun héros ne semblait s'être révélé dans le casino, et ce n'était pas plus mal, parce que peu de civils héroïques survivaient à ce genre de comportements. Vicky ne pouvait espérer qu'à ce que la police dissuade les preneurs d'otages pour qu'ils sortent les mains derrière plutôt que les pieds devant.

Inscription : 23/03/2014

Gotham City.
La Gotham City.
La Cité de la folie.

Depuis qu'elle était réapparue lors de l'attaque inattendue de Superboy Prime, finalement rapidement gérée en considération du massacre qu'il avait pu commettre par le passé, la martienne avait repris une activité de vigilantisme, en solitaire.
Une surveillance mondiale sans frontières... ce qui ne laisserait normalement pas une seconde de répit, de terrible choix, de la frustration...
Non. Elle faisait son job finalement selon un planning stricte, un parcours pré-établi, avec une rigueur ou plutôt un manque d'émotivité vis à vis de tout ce à quoi elle se confrontait qui en surprendrait fortement tout ceux qui la connaissait jusqu'à lors.
Tout les lieux méritaient de l'attention, bien que certains en avaient jamais assez... comme Gotham City.

Ville des fous et des monstres, mais ville des justiciers les plus nombreux et les plus tenaces du monde. Et pourtant, personne ne semblait disponible à l'heure actuelle.

Après avoir captée une agitation plus prononcée, fait le choix de se rendre à ce Casino plutôt qu'aux Docks où se tramait quelques sombres trafics, dans l'Est End où des bagarres mortelles ne cessaient d'éclater entre gangs, ou pire encore... à Blüdhaven.
Gotham City était la Cité des crimes et des frustrations et malgré l'humeur sombre de son premier gardien, un coup de main n'est jamais de trop.
Quoi que... les méthodes peuvent y être vivement discuté... Mais à l'heure actuelle, il n'y a donc aucunes chauve-souris dans les parages. Elle aidera à sa manière.

Nous sommes en centre-ville. La police a vite pris les disposition pour gérer la situation. Pour le moment, pas de tête masquée ou maquillée dans cette histoire de prise d'otage et donc peut être pas trop de raisons de s'inquiéter outre mesure.
Les casinos sont très certainement gérer par la mafia. Cela présuppose pourtant des situations qui peuvent vite dégénérer, mais aussi des victimes ''pas si innocentes que cela''.
Les snipers sont alors positionnés, le SWAT se prépare à une intervention musclée.

La martienne descendit et entra dans le casino, absolument invisible, pour évaluer réellement la menace qui devrait normalement être réglée en moins de trente secondes.

Plus vite que Vicky l'imaginait, la situation évoluait, que ce soit au niveau des malfrats, des otages, ou des policiers qui s'étaient efficacement déployés dans la zone. Le négociateur avait déjà obtenu un prénom de la part du porte-parole improvisé du groupe de braqueurs. Du côté de ces derniers, une moitié était en train de se diriger vers la salle des coffres avec les plus hauts gradés parmi le personnel. Ils ne pouvaient malheureusement rien faire pour empêcher ces mauvais payeurs de les dévaliser, même si il y avait peu de chances qu'ils sortent de là vivants à cause du SWAT.

Malgré qu'elle ne pouvait pas entrer dans le périmètre réservé à la police, elle avait un minimum de vue sur la situation, surtout grâce à Eddy et le zoom de sa caméra dernier cri. Personne n'avait pu s'approcher assez pour compter les malfrats, mais il était évident qu'ils étaient bien moins nombreux dans la salle principale du casino. Ils étaient toujours aussi bien armés et ils étaient venus avec assez de chargeurs pour plomber tous les civils et même le personnel resté là. Un groupe à ne pas prendre à la légère et qui était bien capable de tuer quiconque voudrait jouer au héros parmi les victimes en train de flipper au sol.

Le travail du négociateur était tout aussi respectable que celui des snipers qui analysaient bien les ouvertures possibles. Il essayait avec brio de rentrer dans la tête du présumé chef des braqueurs afin qu'il libère d'abord un otage, puis les femmes et les enfants, puis le reste des civils pour ne garder sur le personnel, le plus gradé uniquement de préférence. C'était évident qu'il s'agissait d'un amateur, contrairement au policier qui tentait de lui tirer les vers du nez, ce qui le rendait également plus dangereux. Comme il n'avait pas appris à garder son sang froid en toute situation, il était tout à fait susceptible de paniquer aux frais des otages. Mais plus la situation avançait et plus le SWAT sentait la gâchette lui démanger, l'unité voulait à tout prix libérer le casino pour que la paix revienne, ou un semblant de paix.

De son côté, Vicky se garantissait un bon coup de pub avec son édition spéciale en restant à l'antenne tout le long afin de faire profiter au public un retour précis de l'évolution de la situation. Si en temps normal ça prenait juste quelques minutes dans le journal télévisé du soir, dans cette ville tout le monde savait que c'était toujours imprévisible, parfois très court et parfois très long, selon qui est dans le rôle des braqueurs et qui intervient. Malheureusement pour le moment personne ne s'était volontaire, c'était l'occasion rêvée pour la police de briller, ou essayer. Pour une fois qu'aucun héros ne venait lui barrer la route, il fallait tenter sa chance avant que l'histoire ne lui donne finalement raison.