The point of no return - Slade Wilson

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Vers quel enfer affluerons-nous?
Parviendrons-nous jusqu’à sa porte?
Quel grand brasier est là pour nous seuls...

Passe le point de non-retour
Plus rien à craindre
Les sens triomphant le coeur reste sourd
Au bord du point de non-retour

Au sein de la Légion, Alice avait avancé, gravissant les échelons non pas grâce à ses efforts, mais par son pouvoir unique, qui lui offrait un avantage terrible sur tous les magiciens qui croisaient sa route. Les captures, c’étaient alors faites nombreuses, et la première classe Black Alice avait pu se voir octroie quelques privilèges, à commencer par des cours privés de self-defense. C’était bien connu, les magiciens misaient en grande partie de leur force sur leur magie, Alice n’était pas différente à la moyenne, ce qui les rendait en grande partie totalement inoffensifs une fois qu’on leur en privait. Il fallait remédier à cela.
Voilà un mois que trois fois par semaine, Alice allait donc à la salle d’entraînement se faire laminer comme il le fallait, et même si elle apprenait, elle restait une élève moyenne, qui n’avait de toute évidence, aucun talent inné pour les art-martiaux… Mais elle persévérait, il fallait au moins lui reconnaître cela. Malgré les blessures, les nez en sang et les différents bleus que lui valait chaque session, elle revenait à la suivante, devenant juste un peu moins mauvaise que la dernière fois, et ainsi de suite.

Son enseignant ? Un certain Deathstroke, qui avait été probablement payé pour cela, ou du moins c’est ce qu’avait imaginé Black Alice, ayant du mal à voir un mercenaire faire cela par simple plaisir de casser du magicien… Quoi que.
Si dans les premiers temps Alice avait été respectueuse envers lui, à force de se faire provoquer et rabaisser sur ses capacités, elle en était venu à aboyer aussi fort que lui, laissant sa rage et sa colère s’exprimer bestialement dans leurs échanges, ça la rendait encore plus mauvaise, mais bon dieu que ça faisait du bien, de pouvoir extérioriser toute la haine et la colère qu’elle emmagasinait chaque jour contre le régime, contre Degaton, mais surtout contre elle-même. Plus elle se détestait, et plus elle avait envie de frapper fort pour mieux s’y blesser. Un jeu dangereux, dans lequel on finit forcément par y laisser des plumes.

« T’es là le vieux ? » La voix de Lori s’étend dans toute la salle d’entraînement, alors qu’elle retire sa robe de magicienne pour laisser apparaître une simple brassière de sport noire, et un pantalon en coton noir. Rien d’extravagant, et puis quoi encore ? Quitte à mordre la poussière en boucle, autant que cela ne soit pas en abîmant de beaux vêtements. « Je prends les paris, si je tiens plus de dix secondes debout, on peut sauter les pompes ?» Elle y croit moyen, mais si elle peut éviter l’épuisant entraînement physique qui vient avant les combats, elle ne dit pas non. Franchement, pourquoi tant vouloir apprendre à se battre quand on peut littéralement cracher des flammes ? Cela avait beau être un privilège, Alice continuait à se dire qu’elle aurait bien préféré rester au lit que venir se battre aux aurores avec un mec qui la dépassait en tout point…

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« The Point of No Return »

ft. Black Alice

_____Slade Wilson n’est pas un mauvais professeur. Il n’a aucune difficulté à enseigner à autrui toutes les connaissances et compétences qu’il avait pu emmagasiner pendant plus d’une quarantaine d’années. Ce qui venait à pécher chez lui, c’est ce visage constamment fermé et ce manque de compassion qui en refroidissait plus d’un. Deathstroke ne fait pas dans la dentelle, il ne cherche pas à vous caresser dans le sens du poil. C’est à l’élève de s’adapter au maître et pas l’inverse.
En tant qu’agent du régime de Degaton et probablement l’un des plus expérimenté, Slade avait pour tâche de montrer l’exemple lorsqu’il n’était pas sur le terrain. Jouer les instructeurs n’était pas le passe-temps préféré du vieil homme mais il lui permettait de souffler un peu et d’accumulés des informations supplémentaires. Car oui, malgré ce que tout le monde peut dire, travailler pour un régime fasciste était contraire au code moral du mercenaire. S’il avait accepté le contrat de Degaton, ce n’est pas pour le gros chèque à la clef, encore moins les avantages indirects glauques que cela pouvait rapporter. Agent infiltré travaillant pour les autorités américaines, Slade Wilson était le profil idéal. Pour gagner la confiance de son employeur, ce dernier avait décidé de sacrifier la vie de John Constantine, un choix stratégique mais avant tout personnel.

Anton Arcane avait envoyé l’une de ses élèves sous la tutelle de Deathstroke. Qu’est ce qu’une gamine pouvait bien faire dans un régime dictatorial ? Qu’elles étaient ces motivations ? Est-ce qu’il ne pourrait pas trouver un moyen de la dissuader et de la pousser à quitter les lieux ? Probablement. Elle ressemblait à ces adolescents paumés, attirés par la violence extrême et la noirceur du monde qui les entoure. Ils n’ont pas réellement conscience de ce qu’ils font, ce sont des âmes perdues qui ont besoin d’être guidé.
Durant les jours qui ont suivi, Slade a suivi les demandes d’Arcane et a entrainé cette femme, au surnom de Black Alice. Il ne lui a pas offert la moindre seconde de répit. Dans un premier temps, il a préféré analyser son comportement, comprendre qui elle était réellement à travers ces réactions. Le mercenaire s’était montré très froid et distant. Lorsqu’il s’adressait à elle, c’était simplement par des remarques, pertinentes mais désagréables. On aurait pu croire qu’il se fermait à la moindre interaction sociale avec un autre membre du régime de Degaton mais ce n’était qu’une façade. Derrière ce visage se cachait bien plus qu’un mur glacial. Il analysait le caractère de son élève, il cherchait à trouver la bonne solution pour l’inviter à quitter les lieux. Était-elle réellement l’une des leurs ?

Non, le doute s’était installé au fil des jours. C’est une magicienne et comme la plupart d’entres eux, la jeune femme avait tendance à se servir de ces capacités plus que ses poings. Une facilité déconcertante à l’humilier. Pourtant, malgré les enchainements d’affront à son égard, Alice était présente. Une détermination que semblait apprécié le mercenaire.
Niché dans la pénombre, Slade attendait calmement que sa cible se montre dans la lumière. Elle commençait par des petites taquineries, des paris en se surestimant un peu. Le mercenaire, allait calmer l’égo de la sorcière en attaquant cette dernière par surprise. Un bõ en bois faucha les chevilles d’Alice pour la faire chuter. Une fois que ses jambes ont touché le sol, la main froide de Deathstroke sous le menton de sa pauvre élève. Avec une lame d’entraînement, il mimait un égorgement dans les arts en la maintenant immobile.

« Baisse encore ta garde aussi stupidement en sous-estimant ton adversaire et c’est bien ce qui t’arrivera. » Après quelques secondes de silence, il finit par la relâcher. « Tu me feras une vingtaine de pompe supplémentaires pour ton affront. »

La voix est sèche mais si on se détache des apparences, Deathstroke semblait avoir une certaine empathie vis-à-vis de cette femme. Il semblait y mettre beaucoup du sien pour faire progresser Alice. Malgré sa froideur, il avait toujours de bons conseils.

« Tes pouvoirs sont une chose, Alice mais si j’ai bien compris un truc avec vous, les magiciens. C’est que lorsqu’on vous retire vos lumières qui brillent et vos incantations, vous n’êtes plus rien. » Slade Wilson était bien placé pour le dire, surtout après avoir vaincu et livrer John Constantine. « Cette fois, tâche de me montrer que je ne suis pas en train de perdre mon temps avec toi. » Slade se tenait en face d’elle, prêt à passer à un entrainement au corps-à-corps. « Inutile de retenir tes coups. »

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Vers quel enfer affluerons-nous?
Parviendrons-nous jusqu’à sa porte?
Quel grand brasier est là pour nous seuls...

Passe le point de non-retour
Plus rien à craindre
Les sens triomphant le coeur reste sourd
Au bord du point de non-retour

La sanction est directe, alors que Lori se retrouve à l’instant à terre, une lame passant sous sa gorge pour lui indiquer que, dans une autre situation, elle aurait déjà perdu la vie. Ses yeux ne quittent pas ceux de son instructeur, et pour une fois, elle ne sourit pas. Elle sait qu’il aurait réellement pu la tuer, à cet instant, s’ils n’avaient pas été alliés… Ou du moins dans le même camps. Lori ne craint pas cet homme, mais elle sait qu’elle n’aimerait pas avoir à l’affronter ailleurs que sur ces tapis d’entraînement.

Bon, elle n’avait pas tenue dix seconde « Mon corps souffre d’en faire déjà vingt, quarante c’est de la torture. Je ne suis pas une super tueuse de gage moi... » maugrée l’adolescente en se relevant difficilement, étant encore trop raide et peu échauffée pour des actes aussi raide. S’étirant comme elle l’avait appris, la sorcière l’écoute, alors que Slade, son professeur, lui indique qu’elle mise trop sur ses pouvoirs, ce qui peut devenir une faiblesse, dans certains cas. « Je suis une voleuse de pouvoir, on m’en retire un, j’en prends un autre. Je suis inépuisable, même toi t’aurais du mal à suivre la cadence. » C’est faux, bien sûr, comme tout le monde elle a ses limites, mais Lori fanfaronne, trop fière de son pouvoir, de sa magie, de son talent qui fait d’elle la pire ennemi de tout être magique quelqu’il soit, hormis sûrement les dieux…

« Pour ce qui est du temps que nous perdons tous les deux ici, plains toi à nos supérieurs, moi j’ai rien demandé à la base... » Toujours aussi bravade, sans l’ombre d’une once de respect, Alice reste effrontée, peu encline à se montrer polie ou redevable, alors qu’elle continue à chercher, presque embêter, l’homme qui pourtant pourrait lui faire payer cherche chacun de ses mots, mais elle continue pourtant, l’arrogance se lisant sur son sourire. Elle est a tellement de ressentiment et d’aigreur depuis qu’elle est ici, au service d’Arcane contre lequel elle ne peut rien dire, alors il fallait bien que son mal d’être ressorte quelque part, quitte à la rendre aussi agaçante qu’une abeille tournant sans relâche auprès des oreilles de ses cibles...

« Pourquoi retiendrais-je mes coups ? Tu les stops tous comme s’ils n’étaient rien. » Dit-elle en lançant un coup de point, esquivé sans mal. « J’ai beau essayer avec force, je ne te touche jamais. Ou tu me pares toujours. » Un coup de pied retourné, arrêté avec une facilité presque outrageuse. « Mais si j’utilisais mes petits trucs qui brillent et mes incantations, ça ne serait pas la même chose. » Lançant un enchaînement apprise avec Slade, Lori s’y donne un peu, mais ne semble pas pour autant réellement à fond, plus occupée à chercher son professeur qu’à vouloir mener le combat comme il se doit. « Que ferais-tu si je clouais tes pieds au sol qui se refermerait autour de tes pieds comme du ciment ? Je suis sûre que tu ferais moins le fier maître-ninja-borgne-trop-sexy-pour-toi. » Un petit rire suit cette remarque, tandis que son poing vient se faire arrêter dans la paume de son enseignent, la faisant hausser des épaules « Je ne retiens pas mes coups. Mais qu’est-ce que ça change ? » Le fossé qui les sépare est si grand qu’elle n’a rien, a cet instant, pour le franchir sans magie...

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« The Point of No Return »

ft. Black Alice

_____Dans ces mots et dans ces gestes, le mercenaire était brutal. Il avait peu de temps pour la former et cette dernière semblait montrer des difficultés pour se plier aux exercices. La petite défaite qu’il lui avait infligée avait au moins remis son égo à sa place pour quelques instants. Elle rappelait au vieil homme qu’elle n’avait aucunement demander ses services, Arcane s’en était plus ou moins débarrassé pour quelques heures, le temps de jouer un peu avec ses prisonniers de guerre. Slade ne préférait pas penser à tout ça, penchant légèrement sa tête sur la jeune femme au sol, commençant déjà à geindre sur la séance d’une quarantaine de pompe qui l’attendait.

« Tu voles des pouvoirs. Tes paroles sous-entendent que je devrais avoir peur de toi, mais tu n’es pas redoutable. » Un ange passa. « Des gamins dans ton genre, j’en ai maté et j’en materais encore jusqu’à la fin de mes jours. Tu es loin de m’impressionner. »

Les paroles sont dures. Difficile de savoir si elles sont sincères ou non. Elle est effrontée, ne semblant pas prendre au sérieux les paroles du mercenaire. Elle qui n’a jamais eu besoin de se servir de ces poings pour arriver à ces fins, jusqu’à maintenant. Le vieux soldat avait besoin de lui donner une bonne leçon, mais il devait s’y prendre autrement. Il tourna autour d’Alice en continuant de l’observer de haut en bas. Ces pouvoirs étaient, sans nul doute redoutables, il ne pouvait pas le nier mais sans eux, elle n’était qu’une gamine prétentieuse. Pendant toute sa phase d’entrainement, elle s’était retenue et elle était probablement envahi par une certaine frustration.

« Oh je me suis sorti de situation bien plus coriace, Alice. » affirma-t-il en se rapprochant d’elle. « Il va falloir faire bien plus. » Un ange passa. « Bien, tu veux utiliser tes pouvoirs ? Après tout, qu’est ce qui t’empêcherait de les utiliser. Tu es plus forte que n’importe quel être humain sur cette Terre, n’est-ce pas ? » ces paroles laissaient ressurgir un arrière-goût de cynisme. « Alors battons-nous à armes égales et montrez-moi pourquoi les gens craignent les mystiques. »

Le mercenaire s’était rapproché du banc juste derrière lui, une ceinture l’y attendait, contenant deux ou trois gadgets pour combattre à armes égales, comme il l’avait promis à son apprenti. Il attacha mécaniquement sa ceinture autour de sa taille avant de reprendre le bâton d’entrainement qu’il avait dans les mains.

« Bien. Montre-moi tes talents de magicienne, tes pouvoirs, ceux qui te rendent invincible et je te montrerai à quel point tu es faillible. »

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Au bord du point de non-retour

Alice encaisse le choc, alors qu’elle se retrouve au sol en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. On aurait beau penser qu’elle s’y serait habituée au fil des séances, cela lui arrache toujours une grimace et un gémissement de douleur, alors qu’elle souffle, agacée, déjà, devant le discours moralisateur de son aîné. Et bla bla bla que je suis meilleur que toi. Et bla bla bla que les gamins dans ton genre, je les mate d’un clignement de cils. Il n’était pas le premier adulte à la traiter comme une gamine irresponsable, et il ne serait probablement pas le dernier, mais force était de constater qu’après avoir été perçue et traitée comme telle depuis des années, cela n’avait plus aucun effet positif sur Lori, si ce n’est la braquer plus encore.
À la place, donc, c’est un rictus qui se dessina sur ses lèvres.

« Oh c’est vrai, après tout, tu es le fameux deathstroke, l’ennemi des tous petits. C’est quoi ton truc, tu as un bonus de +5 quand tu attaques des teenages ? » Le ton est volontairement moqueur, alors qu’Alice se redresse sur ses coudes, regardant d’un œil profondément insolent et revêche l’homme qui lui tourne autour. Il avait beau la battre à plat de couture, ce n’était pas pour autant qu’Alice changeait sa nature irrévérencieuse, c’était même tout le contraire : après des semaines à trembler et à faire attention à chacun de ses mots de peur que cela se retourne contre elle, quand elle n’était plus en présence de membre de la légion, elle retrouvait très rapidement son mordant. Tout instant de liberté était bon à prendre, après tout...

Se relevant après un instant, Alice s’époussette les mains et le pantalon, avant de tourner un regard méfiant vers le mercenaire. « T’es sérieux là ? » Il voulait qu’elle utilise ses pouvoirs, sérieusement ? La proposition est assez inattendue pour laisser Lori incertaine, alors qu’elle hésite, ne sachant pas s’il se moque encore d’elle ou s’il est sérieux. Il faut croire qu’il l’est, se dit-elle, alors qu’il retourne chercher sa ceinture utilitaire qui avait été laissée hors de l’affrontement, jusqu’à maintenant. « Bon, attends... » Se mettant à réfléchir, Lori cherche à faire le tri dans ses possibilités. Elles sont nombreuses, mais il faut qu’elle choisisse en fonction de son environnement, et de la situation. Sortir un Spectre ici serait dangereux pour la sécurité des locaux, et au bout des deux minutes impartis, Alice perdrait sa magie et deviendrait vulnérable. Non, il lui fallait quelqu’un de puissant, mais qu’elle pouvait tenir le plus longtemps possible. Etrigan était à exclure, Alice n’avait aucunement envie d’aller au corps-à-corps contre le mercenaire, même avec la force d’un démon. Un distance donc, et possiblement quelqu’un de polyvalent. Deux sources de magies lui venaient en tête. Zatanna ou Fate…

« Ok, c’est parti. » Laissant sa tenue se transformer avec un body et des bas à résilles, Alice leva une main gantée pour désigner Deathstroke, essayant de choisir une phrase, quelque chose à dire, sans savoir que ces quelques secondes à peine de réflexions, allaient jouer contre elle.

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« The Point of No Return »

ft. Black Alice

_____Deathstroke a entraîné de nombreux jeunes dans sa carrière de mercenaire mais les gamines adolescentes sont souvent les plus pires. Alice disposait d’un puissant pouvoir qu’elle maîtrisait d’une manière peu subtile. En fait, c’est à peine si elle savait réellement les manier. De mémoire, Slade avait toujours apprit que la magie était quelque chose de subtile et pas des rayons lasers qui sortent de la paume de tes mains. Rien de bien séduisant, sa collection d’arme à feu était tout aussi performant.
Alice se sentait puissante, elle s’appuyait beaucoup trop sur des pouvoirs peut perdre du jour au lendemain. Un ennemi bien préparé pouvait mettre la jeune fille au tapis en moins de temps qu’il n’en faut. Avant la séance d’entraînement, le vieil homme s’était rapidement renseigné sur son élève. Il l’avait même autorisé à porter le premier coup pour sa première leçon.

Il l’observa, il observa sa silhouette, son corps se métamorphoser et ses vêtements se changer. Bas résille, body et courbure séduisante, Slade fit en quelques secondes le rapprochement avec la magicienne Zatanna. Alice bénéficiait des dons de la mystique mais elle possédait également ces points faibles. Le vieux mercenaire les connaissait bien.
A peine eut-elle le temps de prononcer ses phrases inversé que le bout des doigts se logeait violemment sous la poitrine d’Alice, un geste net et précis qui lui coupa les voix respiratoires et l’empêcha de siffler ses sorts. La semelle de la botte de Slade s’écrasa contre le corps de son élève pour l’obliger à perdre l’équilibre et la faire chuter. Le bout de son bâton d’entrainement se posa ensuite sous le menton de la jeune fille.

« Tu es morte. » rétorqua-t-il froidement avant de rabaisser sa lame. « Deuxième round. »

Malgré sa défaite, le mercenaire lui donna une seconde chance. Il recula d’un pas et lui laissa l’occasion d’attaquer de nouveau la première. Malheureusement, elle échouera une nouvelle fois sans avoir réussi à porter le moindre coup sur son professeur. Elle ne chutera pas mais se retrouvera avec le canon près de la gorge.

« Tu es morte. » répéta de nouveau Slade. « Je te laisse une dernière chance. »

Il l’aide à se relever et, une dernière fois, lui donna l’opportunité d’attaquer en première et d’emprunter une énième fois les pouvoirs d’un autre être mystique. Le mercenaire attendit quelques secondes avant de renvoyer son adversaire au tapis avec une facilité déconcertante. Il se contentait de la vaincre avec un seul de ces bras qui tenaient les armes qu’il changeait au fur et à mesure de son humeur. Une fois de nouveau à terre, Slade la dévisagea froidement à travers son dernier œil valide avant de finalement lui tendre la main pour l’aider à se relever.

« Tu as de puissant pouvoirs mais ils ne peuvent pas te sauver dans toute les situations. Tu es censé être supérieure à moi et pourtant tu as échoué médiocrement à chacun de nos duels. Pourquoi ? Parce que tu te reposes uniquement sur tes capacités mystiques et tu es faillible. » Un ange passa. « ...et émotive en plus de ça. Tu as essayé de le dissimuler mais tu t’es trahis, j’ai ressentis cette colère. T’as la rage contre quelque chose, alors utilise cette rage correctement, sans pour autant la dévoiler. »

Slade l’avait mis plus bas que terre, l’humiliant à de nombreuses reprises pour lui faire comprendre qu’elle était complètement à côté de la plaque. Pourtant, malgré ce semblant de profond mépris envers Alice, il semblait vouloir l’aider, lui expliquant directement ces failles et lui offrant un geste amical en l’aidant à se relever.

« Je peux t’aider à utiliser cette colère pour en faire une force, mais je ne peux pas t’y forcer. Si tu veux renoncer et continuer à te voiler la face, c’est ton problème, je n’ai pas envie de perdre du temps avec quelqu’un qui ne veut pas apprendre. Alors dit-moi, Alice, qu’est ce que tu veux ? Te morfondre ou te battre ? »