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Les pires histoires sont des histoires de famille - Conner

Jonathan S. Kent
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Les pires histoires sont des histoires de famille - Conner Jeu 16 Juil 2020 - 13:12


Les pires histoires sont des histoires de famille
Quelques mois auparavant
« Tu trouves une piste Krypto ? » Le super-chien aboie, renifle un instant, avant que ses oreilles ne se lèvent, ta truffe humant le vent avec prudence. Pas de cape ce soir, ils doivent être discret. Jon reconnaît le signal, et s’accroche à l’encolure du chien tandis qu’il s’envole, l’emportant avec lui sur les dessus de la ville. Tenant fermement sa casquette pour qu’elle ne s’envole pas, le petit garçon regarde les rues en dessous d’eux, alors qu’une envie de rire au éclat le prend. Il se retient, bien sûr, mais l’ivresse de l’altitude le gagne, comme à chaque fois. Ah, qu’il a hâte de pouvoir voler par ses propres moyens…

Krypto était de loin le meilleur atout de Jon, dans sa petite escapade secrète. En plus d’être un très bon pisteur, il était plein de super-pouvoirs, là où Jon commençait à peine à découvrir les siens qui se réveillaient lentement... Trop lentement. De toute façon, même s’il en avait été doté à l’excès, le jeune garçon n’aurait rien pu faire : il ne devait pas les utiliser sans supervision, ce qu’il respectait de mauvaise grâce, ne nous mentons pas.
Jon avait hâte d’avoir une panoplie de super-pouvoirs, de pouvoir lancer des rayons laser par les yeux, tout ça, mais à l’instant, ce qui lui manquait le plus était le vol. Parcourir Metropolis aurait été bien plus simple s’il avait pu zigzaguer à travers les buildings. Cependant, cela aurait été moins discret… Et de la discrétion, il lui en fallait : n’entrons pas dans les détails pour le moment, mais disons que Jon n’était pas sensé se balader seul dans les rues de Metropolis, et encore moins alors que le crépuscule pointait le bout de son nez. Certes, il avait Krypto avec lui, et de ce fait, il n’avait pas grand-chose à craindre avec son gardien canin veillant au grain, mais toutes les capacités du super-chien ne pourraient le sauver, si la mère du petit héros apprenait où se trouver son fils, à cet instant…

« C’est ici ? » Krypto jappe une nouvelle fois, cette fois sur un ton un peu plus aiguë, ce que Jon traduit comme un oui, alors qu’il observe le garage devant lequel ils viennent de s’arrêter. Le gamin a un peu le trac, c’est certain, pas tout à fait certain de savoir ce qu’il va dire, ni comment il va le dire. « Bon, bah quand faut y aller... » Murmure-t-il comme pour lui-même, comme pour chercher à se redonner du courage, alors qu’il bombe légèrement le torse tout en replaçant la capuche de son sweat grisâtre sur sa casquette marqué du « H » de l’équipe d’Hamilton. Les kent avaient beau être de retour à Metropolis, Jon, lui, restait encore très attaché à sa petite ville de campagne…

Jon avait décidé qu’il était temps pour lui d’agir. La brouille entre son papa et Conner était évidente, et même si Jon en ignorait tous les détails, il s’était souvent demandé si c’étaient là les raisons pour lesquelles son oncle venait si peu à la maison. « C’est des histoires de grandes personnes, Jon » lui avait expliqué sa mère, alors que le petit garçon avait remarqué une énième fois l’absence de son aîné lors d’une fête familiale. Des histoires de grande personne peut-être, mais maintenant qu’il se trouvait aux portes de l’adolescence, Jon avait le sentiment qu’il devait s’en mêler, et le fait que ses pouvoirs avaient commencé à apparaître n’avait fait que confirmer ce sentiment qu’il devait agir. C’est ce que font les bonnes personnes, non ? Elles essayaient d’arranger les choses, d’être un peu « super », même dans leur quotidien. Cependant, et malgré toute sa bonne volonté, Jon ne savait pas trop comment s’y prendre, et avait plusieurs fois repoussé cette rencontre… Jusqu’au ce soir. Avec Lois en voyage professionnel, l’occasion avait été trop belle pour ne pas la saisir, surtout alors que Krypto avait été ramené de Smallville pour garder le petit garçon. Tous les pions avaient été en place, il était temps pour le jeune Kent de jouer les héros familiaux...

Après une seconde, peut-être deux de battement, Jon prit son courage à deux mains et rentra dans le garage, passant sous la porte à demi-fermée, signe que ce dernier s’apprête à fermer. Jon inspecte les lieux, cherche quelqu’un du regard… Mais c’est Krypto qui le trouve en premier, dépassant le petit garçon pour courir vers son ami de toujours, lui faisant littéralement la fête. À petit pas, Jon se rapproche à son tour, se raclant un peu la gorge pour cacher son malaise, avant de sourire de toutes ses dents. Ah, les visites surprises. « Hey heu… Salut oncle Conner ! Ça va ? » Oui, faisons comme si la situation était parfaitement normale. Jon se gratte la capuche. « Fiou, c'était pas simple de t'trouver, Krypto est trop méga fort, quand même! » Que ce soit pour le remercier du compliment, ou simplement approuver ce dernier, ledit Krypto aboie une nouvelle fois, faisant ricanner le gamin. Ouais, vraiment trop fort ce chien.

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Conner Kent
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Re: Les pires histoires sont des histoires de famille - Conner Lun 21 Sep 2020 - 5:37

Rien de voyant.

C'était le seul réel critère du clone au moment de choisir où ouvrir son échoppe. Un choix étrange s'agissant d'un commerce, pour lequel on entend généralement bénéficier d'un maximum de visibilité - mais pas lui.
Conner n'était pas un animal social, et ne le serait sans doute jamais ; l'on pouvait dès lors s'étonner qu'il ait choisi une profession le condamnant, au moins un minimum, au contact client. La raison en était fort simple : il faisait ça pour lui, pas pour eux.

Bien sûr, il restait plaisant de rendre service - quand bien même il le faisait déjà assez avec ses autres activités - mais c'était avant tout dans son intérêt propre qu'il avait opté pour un garage.
S'il était bien forcé d'interagir avec sa clientèle, ayant choisi de ne pas s'embarrasser d'un quelconque personnel, il passait plus de temps entouré de machines de toutes sortes que d'autres êtres humains. Il y avait quelque chose d'apaisant à cela.

Peut-être était-ce du fait de sa télékinésie tactile, son premier pouvoir, qui lui permettait d'en sentir chaque pièce d'un simple contact, mais il avait toujours nourri une sincère curiosité pour la structure et le fonctionnement des choses.
Un trait qu'il s'imaginait tenir de Lex - ce qui ne l'enchantait guère, certes, mais ne le dérangeait plus autant que cela aurait pu être le cas fut un temps. Si néfaste soit l'usage qu'il en faisait, celui-ci n'en restait pas moins doté d'un esprit brillant. La réussite de LexCorp en était la preuve.

Conner était, pour sa part, loin de telles ambitions. La mécanique le satisfaisait. Avec ses capacités, sans doute aurait-il pu aspirer à plus, prétendre à une situation plus prestigieuse - mais non. Il avait dû choisir entre poursuivre ses études et remplacer Superman au moment où celui-ci n'était plus là pour assumer son rôle - ce qui s'était rapidement avéré être un travail à plein temps.
Certes, rien ne l'aurait empêché de les reprendre où il en était resté après son retour, mais il était sorti grandi de cette expérience, et avait d'autres priorités depuis.

Probablement aurait-il pu s'adresser à certains de ses proches - en particulier ceux qui s'accoutrent en chauve-souris - pour obtenir titres et diplômes sans devoir y investir le temps, denrée ô combien rare dans leur milieu, que ceux-ci demandent d'ordinaire. Sans doute même auraient-ils été contents d'aider.
C'était une manipulation qu'ils avaient déjà été amenés à faire pour d'autres, ne serait-ce que pour doter d'une existence légale ceux de leurs pairs qui n'étaient pas de cette Terre. Y compris pour lui, quand il avait fallu justifier de l'apparition d'un « cousin » de Clark Kent en ce monde sans que personne n'en ait jamais entendu parler. C'en était presque devenu une routine.
Mais il ne voulait pas de ça - pas d'une solution de facilité. Oui, sans doute auraient-ils pu lui fournir tout ce dont il avait besoin sans poser de questions, mais il n'aurait pas aimé ça ; n'aurait pas apprécié de vivre d'une situation qu'il devrait exclusivement à d'autres. Ce n'était pas ainsi qu'il gagnerait son indépendance.

Ainsi s'était-il contenté de récupérer un emplacement et de monter sa propre affaire, avec les moyens du bord - quand bien même il soupçonnait certaines des dépenses d'avoir été payées par un bienfaiteur anonyme, tant les frais avaient été dérisoires. Être à son compte était encore, pour lui, la meilleure des options ; d'une part pour ne pas avoir à supporter l'autorité de quiconque, et d'autre part pour la liberté que cela lui procurait en terme d'horaires. Personne ne viendrait lui reprocher d'avoir déserté les lieux de toute urgence si le besoin devait s'en faire sentir - et ce même si, force était de l'avouer, Metropolis n'avait jamais été aussi tranquille que depuis le retour de Clark.

Il ne savait trop depuis quand il avait débuté ses activités. Un an, peut-être plus. De par sa croissance artificielle, sa notion du temps était au mieux abstraite - et celui-ci était passé exceptionnellement vite durant la brève période où il avait enfilé cape et collants. De temps à autre, il lui semblait que c'était hier encore que Cassandra... Enfin. Tout ça était du passé, à présent.
Bien qu'il n'ait jamais été très doué pour cacher son « identité secrète » - après tout, il avait été Superboy avant d'être Conner Kent -, il était rare qu'on le reconnaisse, et ce même lorsqu'il ne portait pas ses lunettes. Les gens ne font que rarement attention à un vulgaire garagiste, surtout dans une ville perpétuellement occupée comme Metropolis ; ils ont tout simplement mieux à faire. Et même s'ils s'en donnaient la peine, ils n'iraient pas s'imaginer que celui-ci puisse soulever leur véhicule d'une seule main.
Cela lui convenait très bien. Après tous ces mois à être passé à la loupe, où l'on scrutait chacun de ses faits et gestes, ce retour à l'anonymat - ou presque - était plus que bienvenu. Preuve, s'il en était encore besoin, que l'on doit se méfier de ce que l'on souhaite, car l'on pourrait bien l'obtenir.

Ainsi passait-il le plus clair de ses journées la tête sous l'un ou l'autre capot, une clef de serrage à la main. S'il n'hésitait pas à faire un usage libéral de ses pouvoirs pour l'aider dans sa tâche - pourquoi s'en priver, puisque personne ne le voyait ? -, il aimait aussi prendre le temps de faire les choses de façon traditionnelle, à la main. Même si elles étaient désormais parfaitement rétablies, la perte de ses facultés lui avait appris à ne pas compter uniquement sur elles ; à ne pas en être dépendant.

Et, surtout, cela lui permettait de se prouver qu'il pouvait le faire, y arriver même sans s'aider de ses avantages naturels ; qu'il n'était pas moins capable qu'un autre. Une sorte de fierté personnelle.
En un sens, il trouvait presque davantage de à ces petites victoires du quotidien qu'aux exploits héroïques qu'il avait pu accomplir. Il n'y avait peut-être rien de grandiose à cela, mais il y voyait un rappel - celui de devoir garder une certaine modestie, de remettre les choses en perspective.
D'aucuns trouveraient peut-être la profession ennuyeuse, en penseraient qu'il gâchait son potentiel ; qu'il devrait utiliser ses dons à faire un maximum de bien autour de lui plutôt que de perdre son temps avec de telles futilités, et qui sait quoi d'autre encore. Mais cela lui plaisait, à lui - et le simple fait qu'il puisse choisir cette voie plutôt qu'une autre suffisait à sa félicité.
Pour la première fois depuis longtemps, peut-être depuis toujours, il était maître de son destin, enfin ; cela puisse-t-il durer.

Quoique d'humble notoriété, la qualité de ses réparations lui avait rapidement valu son lot d'habitués, dont certains nantis locaux - qui pour faire des économies, qui par souci de discrétion. Par conséquent avait-il déjà pu poser les mains sur un certain nombre de voitures de prestige, comme l'Aston Martin sur laquelle il œuvrait en ce moment. Ou plutôt sous laquelle... Bien que ce soit très relatif, puisqu'il avait préféré la décoller de terre que s'embarrasser d'un cric pour l'occasion. Sous son regard attentif, les dernières pièces achevaient de se remettre en place par elles-mêmes - avec un peu d'aide télékinétique de sa part, néanmoins - quand lui parvint un aboiement qu'il aurait reconnu entre mille.

Salut, mon gros. lança-t-il à son fidèle compagnon à quatre pattes, sans toutefois détourner les yeux du cabriolet qu'il tenait à bout de bras sans l'ombre d'un effort. Je t'ai dit de ne pas venir ici, je ne peux pas m'occuper de toi pendant que je travaille.

Sa voix ne portait aucun reproche, mais en effet, Krypto devait savoir qu'il n'avait pas sa place ici - plus par souci pratique que parce qu'il encourait un quelconque danger. De même qu'il savait devoir plutôt se rendre à l'appartement lorsqu'il revenait de l'un de ses séjours au Kansas, effectuant des allers-retours réguliers avec la ferme des Kent pour s'assurer qu'ils n'aient besoin de rien. Conner s'était donc habitué à le voir s'absenter pendant des semaines et revenir comme si de rien n'était, et ne s'en formalisait plus depuis longtemps, si tant est qu'il l'ait jamais fait.

Toutefois, le super-chien l'avait accoutumé à débarquer seul. Aussi le clone se figea-t-il en voyant une silhouette infantile se dessiner dans son sillage. Reposant l'automobile au sol avec la précaution qui convient, il décocha un regard chargé de reproches à son ami canin, essuyant ses mains tâchées de cambouis.

Hey. fit-il, masquant au mieux son inconfort. Tu es... Jon, c'est ça ?

Bien sûr, il connaissait le nom de son « neveu », mais ne l'avait plus vu depuis si longtemps qu'il lui aurait été difficile de l'identifier d'après son seul souvenir - même si la façon dont il venait de l'appeler ne laissait que peu de place au doute.
Hélas.
Conner n'avait jamais été à l'aise en présence de la famille de Clark, et ça ne datait pas de leur altercation. Leurs parents faisaient bien sûr exception, mais s'agissant de Loïs - et plus tard de Jon, donc -, il s'était toujours évertué à garder ses distances.

Même s'il n'était pas un clone « parfait » en cela que son ADN n'était pas exclusivement celui de l'Homme d'Acier, il y avait assez de lui dans son code génétique pour pouvoir légitimement se demander à quel point cela définirait ses rapports avec les autres, surtout en ce qui concerne son entourage proche.
Tout frères - ou cousins, qu'importe - qu'ils soient si l'on se fiait aux documents officiels, en réalité, ils étaient essentiellement la même personne. Combien de fois ne lui avait-on pas fait remarquer qu'il était le portrait craché de Clark à son âge ? C'était un autre lui, à quelques années près. Dès lors, le voir entouré de son cercle privé lui faisait inévitablement l'effet d'un miroir déformant.

Bien sûr, les tensions entre eux n'avaient rien arrangé - et, de leur fait, voilà maintenant quelques années que leurs relations étaient au point mort ; mais même si elles avaient été au beau fixe, Conner aurait sans aucun doute préféré se tenir à l'écart. C'était mieux ainsi, on ne le lui ôterait pas de l'idée.

Seulement voilà : il ne s'était pas attendu à trouver Jon sur le pas de sa porte. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Sachant qu'il ne voulait pas le voir, son père l'aurait-il envoyé à sa rencontre comme émissaire ?

Tu ne devrais pas être ici, finit-il par dire, jetant le torchon maculé de cambouis sur un plan de travail adjacent. Tes parents sont au courant ?


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Re: Les pires histoires sont des histoires de famille - Conner Mer 4 Nov 2020 - 17:29


Les pires histoires sont des histoires de famille
Quelques mois auparavant
Venir seul, rencontrer un oncle absent depuis des années était de ces idées qui paraissaient toujours meilleures, plus brillantes quand elles restaient confinées aux ébauches tissées de pensées utopiques. L'esprit était un monstre friand de jolies histoires à se raconter, d’enjolivement stupides qu'il croyait pour mieux oublier que la réalité ne répondait que rarement à ses attentes. Et de fait, quoi de plus candide qu’un enfant, me direz vous ? Qui mieux que Jon pour espérer que tout se passerait bien, que chaque événement trouverait une fin heureuse si on s’en donnait les moyens ?

Conner était un membre de sa famille, oui, Jon aurait pu l’affirmer haut et fort… Mais un de ces membres que l’on voit si peu, et dont on parle si rarement, que le souvenir semble s’effacer, volontairement, des mémoires. Pouvait-il pour autant concevoir les raisons de cette absence, de cette distance que tenait profondément son oncle avec le reste de ce que Jon voyait comme "leur" famille ? Non, bien sûr que non. Comme d’habitude, il manquait des pièces à son puzzle, des pièces qu’on avait refusé de lui donner, quand bien même il sentait, voyait que quelque chose n’allait pas. Que c’était frustrant, cette impression de manquer une évidence connue pourtant de tout le monde...

« Ouais, c’est ça. Jon. Jonathan, comme tu veux. » Dit Jon d’un ton se voulant excessivement joyeux, sa façon à lui de cacher son inconfort, son manque évident d’aisance sociale face à l’inconfort qu’il ressentait chez Conner. Soudainement, il sentit un peu coupable de s’être ainsi imposé à lui, avant de se ressaisir, se faisant une raison : de toute façon, ce n’est pas comme s’il avait pu le prévenir à l'amont… Et quelque chose lui disait au fond de lui que, s’il avait annoncé sa visite, cette dernière aurait rapidement été annulée pour une raison probablement très bonne, mais tombante étrangement bien…

Mais tout de même...

Certes, il aurait été inattendue d'être accueillie tel le messie des jours heureux, mais Jon devait avouer que le rejet plus qu’évident de sa présence était un peu blessant, non pas pour son égo, mais pour ses notions familliales. Quoi de plus naturel ? Cependant, pour une fois, le petit garçon s’accrocha, refusant de faire marche arrière, osant même avancer prudemment de quelques pas, rentrant un peu plus dans le garage, un peu plus proche de Conner, retrouvant du courage en effleurant la fourrure de Krypto qui semblait la seule personne réellement joyeuse ici, passant de l’un à l’autre, tournant entre les deux Kryptoniens, indifférent à l’ambiance à couper au couteau du garage obscur.

« Mes parents ? Pfff, bien sûr qu’ils sont au courant… » Dit-il avec un faux surplus de confiance en lui, en jouant même un peu, alors que d’un signe de main, il balayait la question… Avant de rajouter dans un marmonnement rapide. «... Si par "ici" on entend Metropolis. » Son sourire se fit un peu plus coupable, tandis qu’il commençait à triturer ses mains l’une avec l’autre, un peu inquiet des répercussions considérables de son aveu spontané. Autant dire que si sa mère l’apprenait, il allait avoir le droit à un sacré savon, à se balader ainsi si tardivement et seul à Metropolis. « Ils ne sont pas là alors… Alors je me suis dit, puisque Krypto était là… » Levant les yeux vers Conner alors qu’il prenait une mine clairement inquiète, Jon s'osa à demander d'une toute petite voix. « Tu vas leur dire ? »

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Re: Les pires histoires sont des histoires de famille - Conner Dim 14 Mar 2021 - 6:21

Le garçon s'empressa de confirmer ses doutes - ses craintes.

Jon, oui. D'après Jonathan Kent. Ce que Conner avait de plus proche d'un père ; adoptif, mais un père quand même. Sa relation avec Clark, quand il y en avait encore une, était plus fraternelle qu'autre chose. Quant à Luthor, il ne voulait pas en entendre parler, pas en ces termes. Fort heureusement, être de son sang - si l'on peut dire - ne l'obligeait pas à le considérer comme faisant partie de sa famille ; un concept dont, en tant que clone, il n'avait qu'une notion très floue.
Le peu qu'il en savait, c'était des Kent qu'il le tenait, eux qui l'avaient accepté sous leur toit sans poser de questions quand, après n'avoir vécu qu'en tant qu'héros à la Tour des Titans, il avait fallu lui trouver un endroit où vivre en tant qu'humain. Mais même s'il n'était en réalité âgé que de quelques années, sa croissance artificielle l'avait déjà mené au stade adolescent de son développement ; trop avancé pour tisser avec eux des liens aussi profonds que Clark avait pu le faire en son temps. Ce qui, bien sûr, ne l'avait pas empêché de s'y attacher - juste pas de la même manière.

Même si les documents officiels - ceux qu'on avait contrefait pour lui - le plaçaient sous leur garde, qu'ils l'avaient littéralement adopté, accueilli comme l'un des leurs, sa situation restait particulière. Si bienvenu qu'on le fasse se sentir, il resterait toujours une pièce rapportée ; l'idée de devoir déterminer sa place dans leur arbre généalogique avait de quoi donner des cauchemars. Alors non, son sens de la famille n'était pas très au point ; par conséquent, il n'avait aucune idée de la façon dont il était censé réagir, encore moins en l'état actuel des choses. Aurait-il dû jeter ce gamin dehors, lui faire savoir qu'il ne voulait rien avoir à faire avec lui ? L'idée l'avait bien effleuré pendant une fraction de seconde, mais il serait injuste de lui faire payer les fautes de son père ; d'autant plus alors qu'il n'en soupçonnait sans doute pas même l'existence.

Or donc, s'il connaissait Clark aussi bien qu'il le pensait - ce qui n'était peut-être pas le cas : en seraient-ils là, sinon ? -, celui-ci ne se serait jamais permis d'envoyer la chair de sa chair au casse-pipe à sa place pour initier une tentative de réconciliation. Quoi qu'il ait à lui reprocher, le clone ne le diabolisait pas non plus au point de le penser capable d'une telle lâcheté. Encore moins en connaissant son tempérament parfois explosif, même si ses accès de violence aussi imprévisibles que spectaculaires étaient - en principe - derrière lui. Aussi était-il parfaitement improbable que le père du petit il soit au courant de sa présence ici.

Tu sais que je peux voir que tu mens ? demanda-t-il en arquant un sourcil.

Voir, oui - littéralement. Il ne savait où en était Jon quant à ses propres aptitudes, mais il ne semblait pas aberrant de penser que s'il n'y avait pas déjà accès, son père lui en aurait au moins parlé, pour qu'il sache à quoi s'attendre. Cela incluait des sens capables de relever les signaux les plus subtils sans qu'il ait à faire quoi que ce soit. De l'accélération de son rythme cardiaque aux rapides mouvements des yeux en passant par la crispation et un million d'autres signaux plus subtils, il respirait littéralement le mensonge à ses yeux. Non qu'il soit déjà très difficile de confondre quelqu'un de son âge, mais dans ces conditions, la tentative était condamnée dès le départ.
Certes, il avait avoué de lui-même - mais cela aurait le mérite de lui remettre en tête ce détail d'une relative importance pour la suite de l'échange, puisque celui-ci semblait voué à se poursuivre. Jusqu'à quand, là était toute la question. S'il voulait rester, ne serait-ce qu'une poignée de minutes de plus, ce serait selon ses termes : être honnête n'était que le premier d'entre eux. Croisant les bras, il s'adossa à la calandre de la voiture qu'il réparait lors de leur arrivée, posant sur Jon un œil critique. S'il comptait retirer quoi que ce soit de cette rencontre, il ne tenait qu'à lui de faire bonne impression.

Ça dépend. finit-il par dire, d'un ton sans doute un peu plus dur qu'il ne l'aurait voulu - on ne change pas sa nature. Qu'est-ce que tu viens faire ici ? Comme tu as pu le voir, Krypto peut rentrer tout seul. J'imagine que ce n'était pas juste pour le raccompagner.


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Re: Les pires histoires sont des histoires de famille - Conner Mer 14 Avr 2021 - 15:58


Les pires histoires sont des histoires de famille
Quelques mois auparavant
Le mensonge n’a pas sa place chez les Kent. En tout cas ni chez sa mère enquêtrice de talent capable de démêler le vrai du faux avec maestria, pas chez son père qui pouvait sentir les moindre changement physique ou de faciès d’une personne, et donc ni chez Conner, qui comme le père de Jon, voyait littéralement le mensonge sur le visage de son interlocuteur. Jon se crispa un peu plus a la remarque de son fameux " oncle ", alors que ses mains se tordaient comme pour cacher sa gêne d’avoir été pris en flagrant délit de mensonge. Bien sûr il avait avoué la vérité lui-même l’instant d’après, mais cela ne changeait rien à la faute, ou si peu. « Ouais, je sais, papa fait pareil. Désolé, c’est juste que je suis un peu… Stressé. » Et pour cause, qui ne le serait pas, en partant seul, à l’âge de dix ans, à la rencontre d’un oncle qu’il connaît si peu et donc il ignore tout des passifs avec son père ? Jon ne demande qu’a comprendre, qu’à se rapprocher de lui, mais il sent, malgré tout, cet écart qui les sépare. Conner ne sera pas facile à approcher hormis par Krypto, Jon s’en rend douloureusement compte.

Est-il blessé par cela ? Bien sûr. Tout enfant n’inspire qu’à être accepté et aimé par sa famille, c’est une attitude normale, à la fois de survie et de nature plus sociale, lui permettant ainsi de forger un environnement sain et agréable pour grandir et s’épanouir. Bien sûr, il y avait toujours tante Kara qui était présente et heureuse de voir Jon, mais le jeune garçon manquait quelque peu de figure masculine, hormis celle de son père. Était-ce ce qui l’avait poussé aux portes de ce garage. Peut-être un peu, en plus de tout le reste.

Alors que Conner le toise, assonant d’un ton dur qu’il n’est pas encore décidé si oui ou non il va dénoncer le petit Kent à ses parents, Jon se referme un peu plus sur lui-même, ses épaules se voûtant, ses yeux trouvant le sol, tandis que ses mains ne cessent plus de se tordre encore et encore. Il n’est pas dans sa zone de confort, ni habitué à parler a des personnes si ouvertement hostile, quand bien même l’hostilité est infime. Difficile pour lui d’apprendre à réagir face à cela, mais malgré tout il ne se défile pas, décidant de faire face, plus encore quand la truffe de Krypto vient trouver ses mains pour quémander une caresse. Tout ira bien Jon, tu peux le faire. « Eh bien… Je suis là pour toi » dit-il avec une honnêteté désarmante « Je n’ai jamais l’occasion de te voir aux fêtes de famille ou aux anniversaires alors… Alors je me suis dit que je devais trouver un autre moyen de faire ta connaissance. » Se grattant l’arrière de la tête, il laisse un petit silence s’installer, avant de reprendre d’une voix toujours aussi hésitante et crispée « J’ai bien conscience qu’y a un truc entre papa et toi, mais je trouve ça triste qu’à cause de ça… Tu ne sois pas là. Alors je me demandais si je pouvais faire quelque chose pour arranger les choses ? Ou venir comme… Là. » L’innocence et la crédulité de l’enfance, certain qu’il suffit de bon sentiment et d’une forte volontés pour que tous les problèmes disparaissent par la magie d’un bisous magique. Jon est utopiste, Jon est candide. Jon n’a que dix ans, et le monde des adultes est encore trop fourbe et complexe pour qu’il en comprenne toutes les ficelles… Alors tout ce qu’il a à donner, c’est sa bonne foi et sa volonté de bien faire, sans avoir réellement conscience que bien souvent, cela ne suffit pas quand le mal est si bien enraciné depuis tant de temps…

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Re: Les pires histoires sont des histoires de famille - Conner Mar 9 Nov 2021 - 4:30

Conner se retint de grogner en voyant Krypto venir s'en mêler - tenter de l'amadouer, sans le moindre doute. De lui faire comprendre à sa manière, par sa gestuelle canine, que le petit n'était pas un mauvais bougre, qu'il n'avait pas à s'en méfier, ou quelque chose de cet acabit. Un avis qu'il ne lui avait pas demandé, mais que le super-chien ne se privait pas de lui donner néanmoins. Soit.

Pris sur le fait, Jon dut se résoudre à apporter de plus amples justifications à sa présence ici ; à ce qui l'avait poussé à braver ce qui, sans être une véritable interdiction, devait à tout le moins lui avoir été implicitement déconseillé. Non pas que ses parents aient à craindre qu'il lui soit fait le moindre mal en venant ici, mais il y avait des distances à respecter.

Ainsi donc, de toute évidence avait-il pris l'initiative de venir voir ce qu'il en était du conflit les ayant divisé son père et lui - s'enquérir d'une possible réconciliation. Au moins ne pouvait-on plus lui reprocher de tourner autour du pot, maintenant qu'il était découvert.

Les fêtes et les anniversaires, hein. Même en temps normal - même si tout avait été pour le mieux -, il n'y aurait eu aucune garantie qu'il y mette les pieds. Pour faire plaisir, tout au plus, lui-même n'en prenant que très peu à y participer.
Il n'avait même pas d'anniversaire à proprement parler. Et pour cause : pour avoir un jour de naissance, encore faut-il être né. On lui en avait arrogé un, celui du jour où il avait vraisemblablement été créé, mais ce n'était qu'une supercherie - une de plus - visant à lui construire un semblant de vie, une histoire crédible à raconter. L'illusion de la normalité.

Alors non. Avec tout le respect qu'il avait pour Jonathan et Martha Kent et les valeurs qu'ils avaient voulu lui inculquer, Conner n'était pas très porté sur la notion de famille. Il leur était reconnaissant de l'avoir accueilli sous leur toit, bien sûr ; d'avoir pris le temps de l'éduquer dans ce que n'incluait pas son bagage initial - ce que Lex Luthor avait jugé inutile de lui mettre dans le crâne.
Sans doute étaient-ils ce qu'il avait de plus proche de véritables parents... Mais ils ne l'étaient pas pour autant. Personne ne l'était. Et c'était bien comme ça.
Il ne pouvait nier entièrement les liens biologiques qui l'unissaient à Clark. Pas plus qu'il ne pouvait, hélas, réfuter ceux le rattachant à la deuxième moitié de son patrimoine génétique. Pour autant, pouvait-on parler de liens de sang ? Il n'en était pas si sûr.

Aux yeux du plus grand nombre, la technologie nécessaire pour répliquer un être vivant - à fortiori un être humain - n'en était encore qu'au stade expérimental : il faudrait encore de nombreuses années avant que des tests soient seulement envisageables.
Ils n'avaient évidemment pas connaissance du genre de moyen dont des laboratoires secrets comme Cadmus s'étaient dotés à leur insu - et avec les subventions du gouvernement, encore bien. Le monde n'était pas prêt, mais ça n'empêchait pas la science de prendre de l'avance, surtout tant que de menus désagréments comme l'éthique ne l'avait pas encore rattrapée.
Cela voulait aussi dire que d'un point de vue légal, les clones n'existaient pas. Que rien n'était prévu, que rien n'était pensé pour eux ; qu'aucune place ne leur était aménagée dans la société. Somme toute, qu'on ne saurait pas quoi en faire si l'on devait s'apercevoir de leur existence du jour au lendemain.
Une chance que ce ne soit encore qu'un rêve lointain.

Ça n'avait pas d'importance en soi. Il n'avait pas besoin d'une validation gouvernementale pour savoir quoi faire de lui-même. Sa place, il se l'était créée. Malgré tout, ne pas savoir comment le public réagirait s'il venait à l'apprendre n'était pas une sensation plaisante.
Si cela venait à se savoir - ce qu'il était ; qui il était -, le monde voudrait-il encore de lui ?
Aussi étrange que ce soit, les gens ne s'étaient pas posé de question quand « Superboy » était pour la première fois apparu sur leur radar. Après tout, de nouveaux héros apparaissaient tous les jours, aujourd'hui comme à l'époque ; tant et si bien que beaucoup peinaient à faire la différence entre eux.

La plupart n'avaient pas ressenti le besoin de savoir exactement d'où il sortait.
À son nom, à son allure, ils avaient supposé - et à raison - qu'il devait être lié à Superman, et l'avaient accepté comme l'un de ses proches, l'un de ses alliés. La nature exacte de leur rapport n'importait que très peu : pour eux, seul comptait de savoir qu'ils avaient une autre personne pour les protéger, un rempart de plus contre les maux de ce monde.
Avant longtemps, il faisait partie du paysage, partie du mythe, et tout doute qu'ils y aurait encore pu y avoir à son sujet avait disparu. Ce n'était pas plus compliqué que ça.
Le symbole compte plus que celui qui le porte.
Même si l'Homme d'Acier venait des étoiles, ce qui était déjà assez abracadabrant en soi, jamais n'auraient-ils pu soupçonner que son « acolyte » disposait d'origines plus singulières encore. Et ils n'avaient pas à le savoir.
Conner n'avait pas honte de ce qu'il était ; en imaginant que cela ait un jour été le cas, il avait depuis largement dépassé ce stade. Mais il ne voyait pas ce qu'il aurait à gagner à le révéler, sinon s'attirer des ennuis et une attention dont il se passerait bien.

Il avait été Superman. Il avait eu son quart d'heure de gloire.
Maintenant, l'anonymat lui seyait parfaitement, au moins pour un temps.
Mais bien sûr, c'étaient autant de choses qu'il ne pouvait pas demander à un enfant de comprendre, aussi « super » soit-il - d'autant que lui-même n'était pas entièrement sûr de savoir pourquoi ce simple dialogue ravivait en lui cette réflexion.

Je n'aime pas les fêtes. asséna-t-il en se retournant soudain vers l'établi, après avoir passé un long moment à le dévisager - à le fixer avec intensité, comme s'il s'attendait à finir par voir en lui d'autres intentions que cette candide bienveillance.

Faisant mine de mettre de l'ordre dans des outils qui n'étaient de toute façon que trop rarement à leur place avec force tintements métalliques, il se mura dans le silence, réfléchissant aux mots qu'il pouvait se permettre d'employer. Si peu sociable soit-il, il ne voulait pas non plus se montrer injustement rude à son encontre.

C'est entre ton père et moi, reprit-il après de longues secondes, sans relever les yeux de sa collection de clés, pinces et autres tournevis. Il n'y a rien que tu puisses faire.

Rien à part attendre, présuma-t-il.
Aussi obstiné qu'il puisse être, il ne l'était pas - ou plus - au point de penser cette situation sans issue. Tôt ou tard, viendrait bien un moment où ils mettraient les choses au clair et assainiraient leurs relations, avec plus ou moins de perte et fracas. Sinon pour eux, au moins pour les autres.
Mais quand ?
C'était une bonne question - et il était seul à pouvoir y répondre. Une réalisation qu'il s'évertuait à ne pas regarder en face depuis un moment déjà. Car ça ne tenait qu'à lui ; il était difficile de ne pas en avoir conscience, après avoir déjà repoussé les mains tendues à plusieurs reprises.
Qu'on les apprécie ou non, des efforts avaient été faits. Il ne tenait qu'à lui de les prendre en considération. De faire un geste, un pas dans la bonne direction. Il s'y refusait encore - ne s'y sentait pas encore enclin. Mais même si la faute initiale ne venait pas de lui, à trop refuser de la pardonner, n'en devenait-il pas tout aussi coupable ?
Et une fois encore... Si inconfortable que soit la situation, le fils n'avait pas à pâtir des erreurs du père.
Figé dans son rangement de fortune, il posa les mains sur la table de travail et poussa un soupir. Oui, peut-être était-il temps de se forcer à faire un geste, aussi dérisoire qu'il soit.
Sans se retourner, il désigna le coin opposé de la pièce du pouce, par-dessus son épaule.

Il y a un mini-frigo à côté des pièces détachées. Il y a de l'eau fraîche pour Krypto à l'intérieur... Et il doit me rester deux bouteilles de soda.


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Les pires histoires sont des histoires de famille - Conner
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