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[5ML - Prague] Le jour sans lendemain

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John Constantine
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John Constantine
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Situation : Officiellement mort, commence lentement à ressurgir
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Inventaire : Un paquet de cigarette, un briquet, un trousseau de clef, de la poudre aux yeux, un couteau suisse et de multiples craies.

Depuis récemment, une seringue de sang infusée de magie démoniaque très fortement semblable à celle Trigon.
Shadowpact
[5ML - Prague] Le jour sans lendemain Dim 20 Sep 2020 - 16:05




La ruelle n’était pas bien grande. On y accédait par un passage étroit entre un immeuble gris et un pub dont la façade était en réparation. Au delà, le goudron du trottoir se changeait en une longue allée pavée de manière irrégulière, tranchée en son milieu par un long caniveau. Les bâtiments de la ruelle étaient hauts et fins, comme si quelqu’un avait essayé d’en tasser le plus possible dans un minimum d’espace. Les façades alternaient entre pierre lisse et crépis, pierre brute et mur de chaux ; les toits de tuiles et les cheminées biscornues empêchaient le soleil d’y entrer la plupart du temps, faisant de l’endroit un fossé dominé par une entaille de ciel bleu.

La ruelle était majoritairement vide. La très grand majorité des immeubles arboraient des vitres brisées ou des portes barrées de planches de bois ; des vitrines d’échoppes d’un temps révolu étaient barrées de vieil écriteaux poussiéreux indiquant « A vendre » ou « De retour en début de soirée » depuis des années.
L’aspect fantomatique de la ruelle s’expliquait très bien : elle n’apparaissait nulle part. Sur aucune carte, sur aucun plan, dans aucune mémoire. Elle avait beau être située en plein cœur de Prague et joindre deux artère touristiques par ses extrémités, personne n’y prêtait la moindre attention. Elle n’avait même pas de nom : la ruelle était vide, et personne ne savait même qu’elle existait.

Derrière une unique fenêtre dans la ruelle, une lumière vacilla avant d'être happée par l'obscurité de la maison.

Ils étaient arrivés deux jours plus tôt, dans un bâtiment choisi apparemment par hasard. Il fallait préparer le terrain, installer des sécurités, et s’assurer en avance que tout se passerait bien.
Ils avaient choisi une petite maison. D’extérieur, elle ne présentait pas de signes caractéristiques – petite, étroite, elle n’avait rien de très impressionnant. C’était l’intérieur qui valait le détour.

Dans la cuisine exiguë, une petite porte donnait sur un long escalier en colimaçon. Un très long escalier, à la rambarde artistiquement sculptée, spiralant dans les profondeurs de la ville, s’enfonçant dans la terre comme le Serpent louvoyant jusqu’à son Abîme. Des supports à torches saillaient encore des murs à l’occasion, mais aucune lumière n’éclairait la cage d’escalier. Pour l’instant, seul une ouverture dans le mur, tout en bas des marches, crachotaient une lumière distante.

Une fois les escaliers passés, le sous-sol s’élargissait en une large salle parsemée d’une forêt de colonne de pierre. L’endroit était étrangement haut de plafond, et sur la voûte étaient gravée des noms à demi-effacés, des symboles oubliés et des créatures dont ne restaient qu’une aile, une patte griffue, ou un bec surmonté d’une paire d’yeux ardents.
Elle était vide, pour l’instant.

Au delà, à travers une double porte épaisse, la salle s’élargissait encore. Le plafond se perdait dans l’obscurité, noyant les arches de pierres qui structuraient la pièce dans une ombre couleur d’encre, quasi-liquide. D’autres colonnes supportaient le plafond, mais elles s’alignaient sur les côtés, laissant l’espace central relativement libre. Le sous-sol de la maison évoquait une gigantesque cathédrale enterrée, à demi-mangée par le temps. Il n’y avait plus aucun meuble, et la plupart des effigies qui marquaient le bâtiment s’étaient effrité au fil des ans.
Dans cette nef souterraine, plusieurs silhouettes s’avançaient en cortège.

A un endroit, le sol se surélevait de quelques marches, dessinant une estrade où se tenait probablement les actes religieux qui avaient court ici. Quelqu’un y était prostré, entouré par d’autres formes humanoïdes, elles en dehors de l’estrade. Un cercle de sel en épousait le pourtour, et personne ne semblait désireux de le franchir.
La silhouette prostrée était en mauvais état. Des chaînes épaisses liaient ses poignets à un anneau fixé dans les dalles de l’estrade. Il était voûté, à genoux, l’air un peu hagard. Ses cheveux blonds étaient sales, ses mains tremblantes. Il ne parlait pas.

Autour de lui, des lumières électriques posées ici et là éclairaient la pièce de leur lumière crue. Ses « compagnons » étaient plusieurs – trop pour qu’il puisse les compter. Ils étaient majoritairement en retrait, mais il pouvait sentir leurs regards sur lui, satisfaits, jubilatoires. Ce n’était pas d’eux qu’il avait peur. Il jeta un regard un peu paniqué par-delà leurs épaules – et, pendant quelques secondes, la lumière électrique captura le regard de bête traquée de son visage lorsqu’il regarda les ombres sans fond qui l’entouraient. Elles étaient partout. Et elles n’attendaient que lui.

Devant lui, quelqu’un parlait. Un trentenaire, au dos droit, le visage fermé, une casquette vissée sur le crâne, un D rouge sang marquant son épaule droite. Il tenait un bout de papier, qu’il lisait avec une voix claire. Des charges, probablement. Il arrivait, petit à petit, à la fin.

- … En conséquence, la Grande Chancellerie d’Europe vous condamne, John Constantine, à la mort.

L’officier replia sa note et la fit disparaître dans une des poches de sa veste. Il marqua un court temps d’arrêt, puis joignit ses mains dans son dos.

- Puisse Dieu avoir pitié de vôtre âme.

Un bruissement, semblable à un ricanement moqueur, traversa le groupe. Si il l’entendit, le fasciste n’en montra rien. Il se tourna légèrement et s’écarta. Quelqu’un d’autre s’avança à sa place.

- Monsieur Constantine.

La voix sifflante d’Anton Arcane tomba dans les oreilles de John comme un couperet. Le condamné à mort ne lui lança qu’un regard bicolore – son œil gauche était injecté de sang au point de paraître rouge. Sa lèvre était fendue, son regard flou. Il semblait à peine l'avoir reconnu. Quelqu’un, à sa droite, alluma une cigarette.

- Je ne vois pas de raisons de prolonger ses chances de s’échapper.

John tourna la tête, toujours sans vraiment voir. Ce n'était pas la voix qui l'intéressait, ni la personne. C'était la lumière jaune, l'odeur du tabac qui avait attiré son attention.

- Tout à fait.

Arcane leva le bras. Il ne s’était pas embarrassé de grand-chose sinon d’un pantalon de toile usée comme seul vêtement. Sa chair décharnée se remplissait d’ombre grouillante, à la lumière des lampes. Il ne dit rien, tendant juste la main paume vers le plafond. L’assemblée retint son souffle. John, au sol, se recroquevilla dans un cliquetis métallique.

Puis, lentement, l’obscurité se mit à bouger.

Il y eut un bruit très discret, semblable à un morceau de tissu traîné sur une surface de pierre. Quelques minuscules cailloux tombèrent, comme un son annonciateur, puis la chose se déploya lentement. L'obscurité bougea, remua, se détendit très lentement. Quoi que ce soit, la chose semblait énorme: c'était comme si l'obscurité complète du plafond s'était parée d'attraits ophidiens, comme si la voûte répondait au geste d'Arcane. Quelque chose, dans l’ombre, tendit la tête. Tout le monde pouvait sentir l’approche de la chose sans la voir, l’air vibrer doucement et la sensation primale de vouloir tourner les talons et courir aussi loin que possible. La créature se détacha lentement de la voûte de pierre et tendit encore son cou. Encore. Et encore. Et encore. Elle se glissait paresseusement vers le sol, laissant échapper un sifflement évoquant des ongles sur un tableau noir. Une odeur se répandit progressivement: celle, rapidement écœurante, du varech.

Un murmure monta lentement dans la pièce. Ce n’était ni une incantation, ni une formule, ni une discussion : il ne venait même pas du groupe. C’était un appel à l’aide. Personne n’en comprenait le sens, bien sûr : la voix de John était brisée, rauque, rongée par des mois de prison et par la panique, mais les intonations de terreur dans ses lamentations ne trompaient personne.

La chose entra enfin dans la lumière, et une ou deux personnes du groupe eurent un mouvement de recul. Arcane, lui, sourit.

On aurait dit une murène. Sa tête était aussi grosse que celle d’un cheval ; sa peau était livide, veinée de bleue. Ses yeux semblaient aveugles, globuleux, luisants dans la lumière artificielle. La chose descendit encore un peu. Une multitude de petites dents, comme des éclats de verre plantés dans des gencives boursouflées scintillaient dans la lumière des lampes, et un filet de liquide sombre suinta de sa gueule lorsqu'elle l'ouvrit. John se recroquevilla. La chose frappa brutalement, trois fois. Le magicien hurla à chaque coup. Elle se redressa un peu, sembla réfléchir, puis replongea brutalement. Elle PLANTA ses dents dans la chair de son cou, le redressant d’un coup sec face à ses bourreaux, avant de rester là, pompant lentement son sang à même sa nuque. Sa chair livide se colora lentement d'un canal bleu, pulsant au rythme de ses goulées. Le magicien poussa un long cri de douleur et se débattit un court instant, plus agité par des spasmes que par une quelconque capacité à résister. Il fouilla l’assemblée de ses yeux fous, à la recherche d’un peu d’aide – n’importe quoi qui puisse faire lâcher prise à la chose, n’importe quoi qui puisse mettre fin à son supplice.

Il n’en trouva nulle part.

***

Une petite carte de tarot, perdue dans une boîte aux lettres. Ou trouvée par terre. Ou sous un verre. Ou sur le bord d’une fenêtre.
Ou, perdue sans qu'on sache trop comment, là-haut sur la Lune d'argent.

Xanadu se laissa aller contre son siège, cherchant à retrouver sa respiration. Trouver John avait été difficile. Il lui avait fallu des mois de recherches, d’études, et d’attention. Monter à temps une équipe de sauvetage en comparaison était un véritable calvaire. Elle était pressée par le temps et une mal rampant dans les mondes de l’occulte limitait sérieusement ses candidats. Elle avait lancé ses sorts, confiant ses messages aux Quatre Vents en espérant que le hasard ferait bien les choses et qu’ils trouveraient des oreilles attentives.

Le monde avait des problèmes, mais elle ne pouvait pas encore se résoudre à abandonner Constantine. Il pouvait être utile. Et ça mort n’augurerait rien de bon, ni pour les magiciens, ni pour les ennemis de Degaton.

hrp:
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Re: [5ML - Prague] Le jour sans lendemain Dim 20 Sep 2020 - 19:23

La carte de tarot voyage au dessus de l'océan. Sa première destination est aussi surprenante que l'idée elle-même... A savoir, qui peut bien vivre sur le satellite naturel de la Terre ? Si ce n'est plus un secret pour pas mal de personnes, qui se sont montrés curieux sur les réseaux sociaux qui commentent d'étranges photographies d'une Lune devenue pendant un court instant toute verte, des rumeurs se sont amplifiées et avec elles sont lots de suspicions.
Est-ce un coup de l’État ? Des aliens ? Ou la vie s'est-elle réellement développée là-haut sans que personne ne le sachent ?
Mystère.
Mais la carte ne monte pas si haut... Elle continue son chemin tout droit pour atteindre New York. Elle rencontre en chemin le destinataire de ce message... L'homme tend le bras et l'attrape. Il vole au dessus des vagues, entouré d'un halo vert. Sa cape danse au rythme du vent tandis qu'il ne bouge plus vraiment, observant ce qu'il vient de saisir. Lorsque le vieux héros retourne la carte, il peut voir ce qu'elle représente : Le Chevalier.
La personne a lié un vrai message psychique à cette carte. Si la symbolique est bien choisie, le choix de faire appel au Green Lantern Originel en est une autre. Madame Xanadu lui demande de l'aide pour sauver un magicien du nom de John Constantine, retenu captif depuis de long mois entre les mains de Per Degaton. Cela tombe mal... Les USA sont eux-même en proie à de nombreux problèmes, notamment depuis la prise de décision de l'actuel Président qui force les Supers-héros à se recenser. mais ce n'est même pas le pire, puisqu'il souhaite recenser les vilains et faire en sorte qu'une collaboration puisse exister... pour traquer ceux qui refusent de se plier à la nouvelle loi. La guerre civile a failli éclater... Elle va sans doute se poursuivre. Mais l'Europe est toujours aux mains du "Chancelier".
Déterminé, Alan Scott a quitté le pays pour se rendre dans le Vieux Monde.
Xamadu a prévenu plusieurs héroïnes et héros, des personnes expérimentés, d'autres un peu moins, chacune et chacun ont une raison bien précise de se rendre à Prague, là où va se faire exécuter l'occultiste anglais.
Toutefois, elle a encouragé l'ancien fondateur de la JSA a prendre contact avec l'un d'eux...
Sideways.

Le jeune Derek James est désormais reconnu au sein de la communauté héroïque. Il est donc normal qu'Alan est fini par entendre parler de lui, tout particulièrement parce que le membre de la Young Justice est un héros agissant beaucoup à Gotham City. Mais pas seulement, il est capable d'agir partout, rapidement et efficacement.
Ce n'est pas donc difficile de retrouver Sideways - ou plutôt d'être trouvé par lui. Le jeune homme reflète la jeunesse mais aussi la bienveillance et une forte détermination. Ce qui éveille chez Alan le souvenir des premiers jours, lorsqu'il s'agissait davantage de se battre contre des criminels au nom de la justice et non pas contre des tyrans temporels, alliés avec des monstruosités en tout genre... Les temps ont bien changé.
Mais rien n'est perdu. Pas tant qu'ils sont encore debout.

Les pouvoirs de Sideways sont en effet impressionnant ! Il a pu leur ouvrir un passage sur le seul endroit sous les terres de Prague où ils peuvent aller... Au milieu des colonnes de pierre, à l'écart et caché de tous les regards. Ils sont sous une rue vide, mais ils peuvent entendre celles qui sont adjacentes, là où de nombreux civils vaquent à leurs occupations touristiques. Car Prague est une ville encore très visitée malgré le contexte actuel... Alan Scott a suivi le jeune héros par le portail apparu comme par magie ou... par un procédé dont Derek lui seul a le secret. D'autres héros pourront suivre.
D'ici, ils peuvent entendre d'autres mouvements, non loin d'où ils se trouvent... Puis des voix s'élèvent. La Sentinel jette un regard vers le jeune homme, parlant assez bas pour qu'il puisse l'entendre, ainsi que celles et ceux qui suivront à leur suite.
« Il va falloir agir et vite... Ils ont l'air nombreux à être venu pour cette exécution. Mais ils vont échouer. » Ce n'est même pas une promesse. Dans les yeux du Green Lantern brille une lueur de pure Volonté. « Je vais les occuper. Si vous pouvez évacuer l'occultiste, restez vigilant. La structure de cet endroit a l'air ancienne... La moindre explosion peut vite dégénérer... »

Bien que des solutions existent toujours... Mais Alan semble incertain. Pas dans ce qu'il envisage de faire, ni dans ses objectifs et il ne laisse absolument rien paraître dans sa voix et sur son visage. Mais quelque chose est bien présent... Il met le doigt sur un problème qu'ils peuvent gérer en cas de grande nécessité, mais il préfère éviter ce scénario. Le plus possible.
Pourtant, ce n'est pas les capacités magiques qui lui manquent... Il en fait une belle démonstration en s'envolant. Il se place dans un endroit stratégique où il peut enfin les avoir en visuel. Ils sont une bonne dizaine, peut-être plus... Alan reconnaît Anton Arcane, un ennemi redoutable aux pouvoirs qui peuvent rivaliser avec ceux des héros présents. Mais ce qui le crispe le plus, c'est la créature qui s'attaque à l'homme qui ne peut clairement pas se défendre, celui là même qu'ils sont venus sauver !
Green Lantern agit immédiatement... en envoyant des constructions !
Des flammes jaillissent de ses mains et se dirigent vers les nombreux ennemis. Elles prennent diverses formes. Des soldats d’infanteries, épées et boucliers en main, chargeant ensemble, pour distraire chaque membre dans cette salle et permettre aux autres héros d'agir plus minutieusement. Il invoque aussi des créatures issus des mythologies.

[5ML - Prague] Le jour sans lendemain Rco01510

Pour tirer sur le très dangereux Anton Arcane, et sur sa créature à tête de murène. Alan provoque ainsi le désordre et tente de faire porter toutes leurs attentions sur ses flammes. La priorité est de sortir John Constantine d'ici... Mais si le justicier peut au passage empêcher Arcane de continuer à effectuer ses ignobles expériences, ils auront un problème majeur en moins à régler. Mais il n'est pas facile d'arrêter les alliés de Per Degaton et ce dernier semble s'être parfaitement caché aux yeux de tous, une fois de plus... Aussi insaisissable, qu'intemporel, un homme qui n'a pas fini de leur faire vivre un véritable Enfer.






(HJ : Thanks pour ce sujet Tantine What a Face

Petit résumé :
- Alan reçoit bien le message de Xanadu et collabore avec le jeune héros Sideways. Son portail s'ouvre sur la pièce aux colonnes.
- GL suggère d'agir vite et se propose pour faire une diversion.
- Il déploie ses flammes qui se prennent différentes formes, une bonne partie devient des guerriers épées et boucliers foncent vers les ennemis tandis que des centaures tirent sur Anton Arcane et la créature qui s'en prend à Constantine. /HJ)


Dernière édition par Alan Scott / GL Sentinel le Dim 4 Oct 2020 - 20:57, édité 1 fois
Matt Price
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Re: [5ML - Prague] Le jour sans lendemain Dim 20 Sep 2020 - 20:42

Spoiler:

- Aaaaaat...

Pas éternuer Derek, pas éternuer !
Non, c'est pas le moment ! T'es dans une caisse de résonance apocalyptique là ! On va t'entendre aux quatre coins de Prague si tu... si tu... si... oooooooooooooh !

- ... tchiiiii...

Yah ! Technique de l'éternuement dans le coude ! L'art ancestral du presque-silence-alors-qu'on-a-pas-les-meilleures-conditions-pour est maîtrisé, et bien maîtrisé. Faut dire que ça commence à faire un bout de temps que je suis un héros, et ça m'a amené à crapahuter dans pas mal de coins différents. L'Antarctique. Les égouts. L'espace. Pas ce qu'on a connu de plus accueillant, on est d'accord. Et à force de choper des rhumes avec les chauds-froids, l'expérience s'accumule. Douzième dan de "jmemushdanslecoud-fu", au moins. Mais pas de bol, j'ai laissé ma ceinture à la maison. Faudra me croire sur parole.

Il n'y a pas le choix, de toutes façons, vu l'endroit dans lequel on se trouve.
Une grande salle souterraine, qui n'est pas sans me rappeler celle dans laquelle les exilés du Dark Multiverse m'ont emmené il y a quelques mois de ça. Sauf que cette fois, c'est pas Superman avec moi: Alan Scott lui-même, LE Green Lantern, LA Sentinelle m'a trouvé pour l'aider à sauver un mage prisonnier du régime du Haut Chancelier. La JSA fait moins partie de mes rêves de gosse, mais qui sait... une petite place, ça se négocie toujours, hein !
Moins de blagues, Derek.
Renifle en silence, écoute le vénérable héros, tais toi et agis.
Parce que là, le temps s'écoule. Comme le sang de John Constantine, avalé à renfort de grands bruits de succion. Beurk, dégoûtant. Totalement et définitivement dégoûtant.
Sois un héros.
Sauve ceux qui ont besoin de l'être.
Et hoche la tête quand le grand blond avec une cape violette te parle.

- Ouaip m'sieur Green, bien noté !

Ou m'sieur Lantern, peut-être ?
Avec un petit salut militaire rigolo, mais en rien insultant, je m'accroche à une moulure du mur, prêt à descendre au sol. Lui, le vrai super de cette affaire, il se contente de s'envoler. Frimeur. Et d'envoyer des constructions de lumière verte du plus bel effet, créant des reflets merveilleux sur les murs et l'eau infiltrée depuis les murs fissurés.
Bon, ok. Moins frimeur qu'archi-capable en fait.

- Hum. Un brai bert luisant.

Foutu rhume.
Mais on va tester une approche différente.
Un truc que j'ai encore jamais trop fait, mais qui pourrait marcher. en théorie. Logiquement. Peut-être. J'espère. On verra. Papa, je t'aime si ça fonctionne pas. Maman, on se retrouvera bientôt. Mais j'ai pas le choix. Faut faire vite, et pas se faire voir. Enfin, moins se faire voir que le Green Lantern lumineux comme un petit soleil qui survole tout le monde.
Easy.

Rfffffffffffffffffffff

Dans un silence relatif, j'étire devant moi un très long et très fin trait riftique, que je pétris de mes petites mains désormais habiles. Je le roule, je le malaxe, je le forme jusqu'à obtenir une espèce de long roulé dimensionnel, un peu comme une bûche de Noël maison.
Vient maintenant le moment délicat: dérouler le tout sans déchirer.
Ca me prend bien vingt bonnes secondes, mais le résultat vaut le coup; une grande crêpe toute fine, solide d'un côté et ouverte de l'autre, dont je me recouvre. Et voilà comment on fait une cape d'invisibilité de fortune ! Ah ah ! Mieux: quiconque passera au travers se retrouvera juste... derrière. Comme s'il avait fait un petit bon de quelques centimètres. Merci Harry Potter pour l'idée, clairement.
Maintenant, il va s'agir de s'approcher sans faire trop de bruit...
D'avancer discrètement. En scrèd' comme disent les jeunes moins jeunes que moi.
Genre, sans renifler...

- Hrnfl...

Genre, pas ce que je viens de faire, quoi.

Spoiler:
Joseph Wilson
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Joseph Wilson
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Situation : Suite à son procès, Joseph n'a pas pu être déclaré coupable des accusations qu'on lui portait. Il est placé sous la tutelle mystique de Zaren Zara (Nick Necro). Il suit des spécialiste pour espérer se débarrasser du démon qui le possède toujours.
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[5ML - Prague] Le jour sans lendemain 386562Rien
Re: [5ML - Prague] Le jour sans lendemain Mer 23 Sep 2020 - 18:16

« Le jour sans lendemain »

[ 5ML – Prague ]



_____Que le démon se rassure, la cathédrale avait été désacralisé depuis un long moment. Il n’aurait pas été surpris d’être contraint de traverser un lieu sacré, de supporter la douleur que cela pouvait leur procurer. Cette forte chaleur qui aurait commencé par lui calciner la plante des pieds avant de se transformer en poison corrosif.
Après plus de quatre mois à fréquenter les lieutenants du Chancelier et ce dernier, le sadisme faisait partie de leur philosophie de vie. Je l’ai ressenti, l’espace d’une fraction de seconde, ce sentiment d’hésitation lorsqu’il fut contraint d’entrer dans la cathédrale. En plus de partager le même corps, je pouvais ressentir ses émotions et réciproquement, des émotions proches de celle des êtres humains qui remettaient en question tous les clichés qu’on pouvait avoir sur ses êtres surnaturels. Cette dernière essayait de me les cacher mais je les percevais toujours. La méfiance était présente dans les deux camps. Elle avait provoqué quelques massacres pour essayer de sortir des rangs de Degaton, sans succès. On connaissait la malice du démon, quel que soit son nom. Il se montrait beaucoup plus docile avec du chantage et des menaces mais il avait toujours une arrière-pensée pour se libérer de ses chaines.

La créature des enfers avait franchi les portes de la cathédrale avec un peu d’anxiété, désacralisée ou non, il ne peut pas compter sur la parole des hommes de Degaton, comme ils ne peuvent pas compter sur la sienne. Lorsqu’il posa le premier pied à l’intérieur, il ne ressentait rien, seulement un léger brouhaha qui bourdonnait dans mes oreilles. Il était libre de ses mouvements mais étroitement surveiller. Ces moindres gestes étaient épiés par deux hommes de Degaton. Son regard se promenait curieusement dans les alentours, c’était bien la première fois qu’il se trouvait aussi près d’un lieu sacré, avec toujours cette folle envie, au fond de lui, d’y foutre le feu.
Le sclère de mes yeux noyés par la noirceur en plus d’admirer l’architecture, cherchait une sortie de secours, commençait à planifier un plan de retraite anticipée. Les choses auraient été plus beaucoup plus simple pour le démon si on lui avait laisser accès à mes pouvoirs. Sur mon cou, bien dissimulé dans le col d’une armure confectionné sur-mesure pour nous, un collier inhibiteur. Une fois ce petit bijou de technologie activé, nous ne pouvions retourner le cerveau de personne, nous étions vulnérables. Cette frustration, cette impuissance qui tordaient mes boyaux étaient aussi bien la sienne que la mienne.

Je ne savais pas vraiment qui avait eu l’idée de m’embarquer dans cette cérémonie. Je n’ai jamais pensé une seule seconde que l’idée venait du parasite. John Constantine avait sa petite réputation aux enfers, pourtant je ne ressentais rien, pas de haine, pas de colère, pas de satisfaction personnelle. Il se rapprochait, d’un pas nonchalant, jusqu’à la place qu’on lui avait indiqué, toujours épié.
Rester debout, droit comme un « i » semble être beaucoup trop pénible pour lui. Ce n’est pas la lourde armure aux couleurs du régime qui le dérangeait, ni même cette rose noire qui s’était accrochée sur le bustier de mon armure, plus précisément sur la partie gauche de ma poitrine, cadeau d’Alice apparemment. Même après plus d’une dizaine de mois coincé dans mon esprit et dans mon corps, il semblait toujours ressentir cet inconfort, l’impression d’être constamment à l’étroit à l’intérieur surtout dans les moments de calme.
Et dans ces moments-là, contraint de rester debout sur mes deux jambes, il ne pouvait s’empêcher d’avoir quelques tics à chaque minute. Il tordait et craquait d’abord mes doigts, mes poignets, puis ma nuque. Au premier abord, on pouvait interpréter ça comme de la nervosité mais ceux qui l’ont côtoyé suffisamment longtemps sont au courant que c’est bien plus compliqué que cela. Insensible à la douleur, il n’était pas loin, à chaque craquement d’os, de me les déboiter ou me les fracturer sans compter l’énième rictus qui déformait mon visage. C’était aussi handicapant pour lui mais encore plus pour moi et je ne parle même pas du régime. Je ne régénérais pas une fracture aussi rapidement que mon père.

« Cesse de bouger. » ordonna le soldat à sa gauche avec une voix plutôt menaçante pendant que le démon penchait ma nuque en arrière dans un léger craquement.

« J’aimerais bien t’y voir. » marmonna-t-il en se calmant un peu. Il savait parfaitement les risques qu’il encourait en refusant de jouer les chiens dociles. Il ne ressentait pas la douleur physique mais il existait un tas de moyen de faire mal à un démon. « Toute cette mise en scène pour si peu. Ça me paraît si familier, je me sens comme chez moi. »

Mes yeux ne croisaient à aucun moment ceux des deux personnes qui nous entouraient. Le démon s’était concentré, comme chacun ici, sur la victime, innocente ou non. Il n’y avait aucune satisfaction à assister à ça, même pour la créature qui me possédait. Il avait probablement eu la chance de ne jamais croiser cette personne avant de se retrouver piéger. Il était resté docile, impassible, muet, presque invisible. De temps en temps, il échangeait quelques regards rapides sur Alice sans qu’aucune expression faciale, hormis quelques rictus involontaires, ne vienne le perturber. L’arrivée de la créature qui allait condamner John ne semblait même pas l’impressionner.

Il ne fut même pas surpris lorsqu’il aperçu le premier héros débarqué en plein milieu de l’exécution. Soudainement, c’est comme si toute cette mise en scène avait un sens, celui d’attirer l’ennemi. Ce n’était qu’une idée qui traversait son esprit, mais elle n’était pas dénué de logique. Les deux hommes qui veillaient sur le démon étaient en alerte. L’un deux se tourna instinctivement vers lui qui ne bougeait pas d’un fil. Il avait croisé les bras, se jugeant comme un simple spectateur. Son œil se tourna ensuite vers le soldat à sa gauche qui le défiait presque du regard.

« Tu sais ce qu’il te reste à faire. » rétorqua le soldat. Le démon se contenta d’hausser un peu brutalement des épaules, manquant de m’en déboiter une. « Fais ton boulot. » Sa voix se montrait de plus en plus menaçante.

Il attendait toujours les menaces avant de passer à l’action. Parfois, il avait le droit à une douloureuse piqûre de rappel qui lui faisait aussi mal à lui qu’à moi, mais ils étaient un peu pressés. Il entendit un petit bruit provenant du collier, celui qui signifiait qu’il s’était désactivé. A ce moment-là, le démon avait deux choix, continuer à être contraint de bosser pour le régime ou prendre le risque de rejoindre Alan. Malheureusement, ce collier, toujours verrouillé autour de mon cou le ramena vite à la raison.

Le démon fit deux pas en avant et se concentra quelques microsecondes. Au même moment où les créatures du Lantern s’apprêtaient à attaquer Anton et ses hommes, il généra un bouclier psychique assez important pour protéger une grande partie des hommes du régime, mais pas assez pour protéger la créature qui s’en prenait à Constantine. Ce bouclier lui demandait déjà beaucoup de concentration et d’énergie, plus le bouclier est grand et plus il est difficile de le garder résistant bien longtemps.

HRP:






Dernière édition par Joey Wilson le Jeu 25 Aoû 2022 - 21:23, édité 1 fois
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Re: [5ML - Prague] Le jour sans lendemain Mar 29 Sep 2020 - 9:44

Central city
L’ambiance était soit disant électrique d’après le secrétaire. Définition de fonctionnaire je suppose, moi, je ne voyais que des gratte-papiers en trains de courir comme si un fourmilier avait commencé à ouvrir son garde-manger. Ils s’excitaient pour des soucis mineurs, un petit coup de vent à droite et ils se retrouvent avec 156 formulaires à remplir. Plus j’y pense, plus je me dis que c’était peut-être une mauvaise idée d’aider le gouvernement.

« Le prochain qui claque cette porte, je lui colle un taser dans le ventre. Comme ça il pourra vraiment dire que c’est électrique. »

Bon, je n’aurais pas dû, mais j’ai une affreuse migraine aujourd’hui. Maintenant que la plupart du personnel du bâtiment administratif m’évite, je tente une expédition à la machine à café. Une fois la mission réussie, je m’apprête à continuer mon extraction vers mon bureau, quand pris d’une soudaine pulsion je me dirige vers l’ascenseur. Quelques instants plus tard je me retrouve sur le toit terrasse et je m’installe en tailleur.

A cette heure, je suis plus ou moins seule, le vacarme des imprimantes et des conversations et remplacé par le bruit étouffé le la circulation. Les odeurs artificielles de la climatisation par le doux parfum du pétrole brulé et du goudron chauffé. Mon esprit vagabonde un peu toujours étonnée par cette étrange habitude de préférer les lieux climatisés pour se détendre plutôt que les espaces où l’on peut vraiment respirer. Cette manie de vivre en permanence dans une bulle. Je mets un peu de temps avant d’être plus calme car si ces derniers temps ne sont pas apocalyptiques, ils ne sont pas calmes non plus. Un peu comme un affreux ras de marée que l’on n’arrive pas à bloquer.

(…)

Je me concentre sur ma migraine,
Maintenant que j’ai clairement posé mon arme à feu sur la table, plus personne ne vient me poser des questions à la C…

(…)

Là, c’est moins fort, des images, …

La première image que je vois c’est Fate, ma brève aventure et mon intervention par inadvertance dans son petit club magique. A l’époque je n’avais rien compris mais ici, l’impression et la même.
La seconde une étrange Dame, des clochers et un sentiment de détresse poignant.

- Décrochant un portable,-

« Je pourrais du papier et un crayon, je dois prendre des notes sur le toit. »

Un type à moitié énervé de la requête abracadabrantesque et à moitié effrayé par moi, me remet les artefacts et avec un mince :

« M’ci »
Je le remercie sans le regarder et je commence déjà à noircir les pages de dessins et d’inscriptions.

« Je vais avoir besoin de vacances. »

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Prague
[5ML - Prague] Le jour sans lendemain Latest?cb=20160624132927

Du bus en provenance de Vienne, les chinois se déversent dans la ville. Ce n’est pas un tour d’Europe grand luxe, car ce genre de voyages coutent un rein. Malgré tout, le groupe se déploie sagement et avec la vitesse propre à l’âge vénérable et prend ses aises dans l’hôtel. Certains essayent de compléter leurs mauvaises nuits alors que les plus courageux repartent directement explorer la nouvelle ville qui s’étend sous leurs pieds.

« Nín hǎo xiānshēng, nín néng zhǐchū wǒ qù shìzhèng tīng ma? »

Parmi eux, une vieille dame aux cheveux argentés.
Avançant tranquillement voutée sur sa canne, elle semble avoir du mal à se faire comprendre dans la ville aux milles clochers. Ne semblant pas parler d’autres langues que le mandarin peu de passants lui viennent en aide amis malgré tout elle arrive à destination. Enfin, des destinations qui lui permettent de sortir son appareil photos pour mitrailler de souvenirs de vacances.

Les jeunes se pressent, certains touristes foncent afin de finir les différents lieux de leur pass dans la journée.

Elle, semble avancer avec détermination, comme elle le peut, avec la fierté propre à ceux qui sont encore capable d’être indépendant. Pourtant alors qu’un groupe vigoureux aux uniformes impeccables traversent le centre-ville la Dame aux allures de pétrolier asthmatique se fait légèrement bousculer par un garde et alors que déstabilisée elle s’accroche à lui, elle se retrouve fermement repoussée contre le mur.

Le choc, la fait légèrement vaciller mais elle semble se remettre visiblement plus étonné que furieuse. Le temps qu’elle semble se rendre compte de ce qui s’est passé l’escorte de Joey Wilson s’est déjà éclipsée.

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Alors que la nuit tombe sur la ville, la jeunesse bruyante s’anime. La ville aux milles clochers à encore plus de bars de nuit et la nuit et une seconde journée. Dans la chambre de la vieille dame un ordinateur portable indique des coordonnées qui ne bougent plus.

La dame semble avoir eu un bain de jouvence devant son miroir. Le maquillage disparaît, je met tellement souvent mon héritage américain en valeur que beaucoup oublient ma moitié asiatique. L’œil de la malchance disparait sous un cache œil sans trop de regrets, il était faux. Droite, elle gagne tout de même quelques centimètres et termine l’ajustement de son armure alors que son casque est posé devant elle.
Au départ j’étais partie pour aider le copain d’un copain, le genre de choses un peu du genre bat-family. Où super-machin

Bon je m’étais gourée,
En fait, Degaton a décidé de se la jouer personnel, bien lui en fasse. Mais si on rentre dans le family business…

Je sors les fines lames d’une mallette, et petit à petit certains des détails de l’armure changent. De légers détails. J’étais partie balles Dum-dum et taser, c’est dingue, maintenant j’en suis à balles APDS et lames neurotoxiques. Je m’approche de mes armes d’escrime et je commence à les recouvrir de carbone. Elles resteront ‘clean’ mais avec ce maquillage elles ne capteront plus la lumière.

… alors je ne rigole plus, même Wintergreen m’arracherais la tête si dans une telle situation je n’étais pas mortellement sérieuse. C’est comme une énorme boule dans la gorge car depuis quelques années j’évite Joey. C’est le seul …frère qui mérite ce nom et pourtant je l’évite depuis qu’il est amnésique.
Car bordel, dans la famille devenir amnésique c’est le paradis. Alors pour éviter de lui parler de l’enfer je l’évite… Et au final je récolte quoi ?

Je le retrouve à la porte des enfers, mes doigts hésitent sur divers choix, mais je suis en mission et certains ne sont clairement pas fiables. Il recommencerait comme avant ?
Un instant je me demande si mon cher paternel ne pourrait pas être dans le secteur. Je pense aux fois il m’envoyait à la mort dans un plan ubuesque.

Ce con en est capable, je pensais qu’il était soigné, mais les rechutes….
Soigneusement je continue à prendre soin de ma tenue et je finalise ma robe de bal.

(…)
Je me glisse dans les ombres en m’arrêtant de temps en temps pour éviter des capteurs.
[5ML - Prague] Le jour sans lendemain VampireofPrague02

Evidement mes pas me mènent à des lieux étranges mais alors que les quelques passant évitent les ombres pour arriver à destination, je m’y glisse comme un fauve nocturne.

Un garde vient de manquer mourir, s’étant un peu écarté pour fumer un peu il était à quelques centimètres de moi. La mort qui lui était destinée était en suspens à quelques millimètres de sa gorge. Mais imperturbable il termine sa cigarette sur une partie de candy-crush et alors qu’il réussit son niveau je lui colle une petite bille sur la ceinture.

(…)

Du monde, j’entends la cavalerie qui semble charger, et j’espère juste qu’elle n’est pas comme à son habitude en retard. Mon attention est fixée sur mon frère.
Au loin j’entends des cris, des mots étranges, des choses d’un autre monde certainement, mais cela ne m’intéresse plus du tout, car Joey se trouve ici. Un collier, des gardes…. Ils ne font pas que le protéger.

C’est quoi cette histoire ?

Le manipulateur mental manipulé ?

C’est une histoire d’arroseur !

(...)

Charge de cavalerie

Champ de force en réponse, tout les regards se détournent

Et je bouge, le moment où je lance les flash-bang et les fumigènes, où la gentille Rose sort une tirade.

Toutefois,

Ce soir,

En tombant sur mon frère dans une telle position un autre vieux démon ressort de sa boite et je l’embrasse avec plaisir. Si demain il y a, je sais que j’aurais des cauchemars, que je me demanderais combien de veuves…

Mais pas ce soir, car ces soldats ont fait leurs choix.
Alors que j’appuis sur le premier bouton, la micro-bombe transforme un garde en pulpe et souffle des os en tous sens. La foule pourrait être choquée, heureusement les premiers pains de C4 se déclenchent et ils n’en n’ont plus le loisir.

Les premiers a sauter ne sont que des petits poings dissimulés dans le sol. Juste assez pour faire exploser les dalles et les transformer en un nuage de projectiles mortel alors que des petites éruption naissent.

Dans cet ouragan de feu, mon armure aux couleurs du ravager s’illumine alors que les ombres où j’étais dissimulées sont soufflées et un sabre sombre fuse à toute vitesse pour décapiter un garde. La lame peu passer n’importe quel blindage et je ne souhaite pas lui laisser une seule chance. Au bord de ma vision, mon coup pour le second garde est prêt.

« Frangin, tu rentres à la maison. »

J’ai voulu une voix froide, mais j’ai échoué, certainement ce gros chat que j’ai sur ma gorge qui me donne envie de le serrer contre mon cœur. On se déteste, on se hait, on s’apprécie, mais sa place n’est pas ici, pas comme cela. Mais si le ton est chaud, la tournure n’est clairement pas une question.

[5ML - Prague] Le jour sans lendemain Latest?cb=20200527022100
HJ

-Rose capte quelques images et phrases, elle avait fait une mission avec les occultes, la magicienne me souffle quelques mots.
-Je me glisse en Europe par la russie et rattrape un tour opérateur chinois, où je prend la place que 'javais acheté (une vieille femme chinoise). J'ai déjà la langue, les traits asiatiques et les cheveux blancs...
-J'espionne à l'ancienne et colle un traceur sur les gardes de Joey.
-Rose péte un boulon en voyant son frère (elle retire certains gadgets de la chauve-souris pour passer à du plus classique Wilson).
-Elle s'infiltre à la réunion
-Elle prépare un peu le terrain et observe Joey et ses gardes
-En réponse au bouclier de Joey les premiers pains de C4 explosent ainsi qu'un garde avec une micro-bombe sur lui
-Elle demande à Joey de rentrer à la maison visiblement émue sous le masque et essaye d'abattre un garde sans prendre de gants.


Dernière édition par Rose Wilson le Dim 11 Oct 2020 - 14:26, édité 1 fois
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Re: [5ML - Prague] Le jour sans lendemain Lun 5 Oct 2020 - 21:02

Même si Lorena avait prévu de rejoindre l’Irlande, elle avait un peu retardé son départ. Voilà des semaines, des mois qu’elle essayait de retrouver la trace de la relique Atlante et d’Anton Arcane, elle n’avait jusque là pas trouvé de piste réellement utilisable. Lorena n’était pas Batman ou l’une de ses disciples, elle était loin d’exceller dans l’art de l’enquête même si elle n’était pas entière incompétente. Le problème majeur était qu’elle n’avait aucun lien réel avec le monde magique auquel ces deux cibles semblaient liées et donc de réelle source d’information sur cet univers particulier qu’elle comprenait fort mal.
Elle avait eu cependant de la chance, elle était tombée sur une carte de tarot flottant étrangement entre deux eaux alors qu’elle approchait des côtes d’Irlande et miraculeusement intacte. Elle l’avait ramassé rageuse de la stupidité humaine et avait observer la carte, celle-ci portait une bien étrange inscription qui lui semblait destinée :

« Arcane est à Prague »

Le message était suivi d’une adresse.
Elle avait bien sûr soupçonné le piège, mais elle n’avait pas d’autre piste et la présence d’Arcane en Europe l’arrangeait, il avait peut-être un lien quelconque avec le régime. C’était l’occasion de faire une pierre deux coups. Elle mit à peine une heure à établir un itinéraire, le voyage serait long malgré sa vitesse.
Profitant des courants marins pour s’économiser et accélérer son trajet lorsqu’elle dormait tout en nageant, elle voyagea sans s'arrêter. C’est ainsi qu’elle traversa la Manche pour rejoindre la mer du Nord. De là, elle remonta l’Elbe jusqu’à Prague.

Elle s’aventura dans les rues actives cachées dans un trenchcoat et un chapeau jusqu’à l’adresse aussi discrète que l’atlante pouvait l’être. Son ouïe fine entend un remue-ménage, les explosions à peine audibles pour un humain lui indiquent qu’une bataille a déjà commencé.
Lorena s’approche et force la porte de la petite maison, le verrou de la porte blindé capitule rapidement face à la pression que l’atlante exerce.
Guidé par le bruit, Lorena éventa les passages secrets sans prendre toujours la peine de respecter les mécanismes. Elle se pressa le pas, sûre qu’Arcane rejoindra la source de bruit et d’explosion.
Alors qu’arriver sur les lieux de la bataille, elle reconnaît Arcane protégé par un bouclier produit par un jeune. Le bouclier est assailli par des créations d’énergie verte alors que le héros lunaire apparaît.
Mais ce qui retient son attention c’est le duo murène-humain. Difficile de dire ce qui la mit en fureur, l’exécution abominable d’un innocent ou la monstruosité en elle-même, mais elle fit fis de toute prudence, et se jeta à l’assaut du monstre en ligne droite. Les soldats sur son chemin furent balayés comme des fétus et le trident perça le corps du monstre.
Affecté par le coup, l’être relâcha sa proie et se tourna vers son agresseur lançant sa tête pour mordre. Une murène peut se détendre rapidement pour surprendre sa proie, Lorena s’y attendait.
Le monstre comprit son erreur quand les mains de Lorena se refermèrent sur son cou sous la base du crâne et qu’il se sentit décoller du sol.
Lorena avait décidé d’utiliser le monstre comme un fléau, l’abattant sur le bouclier psychique cherchant à atteindre Arcane.

« Crève ! »

Il n’était pas clair si elle parlait au monstre ou à Arcane.


[HRP] :-Lorena rencontre une carte sur son chemin vers l'Irlande et décide de faire un détour.
-Elle s'infiltre en europe par les voie fluviale
-Se camoufle comme dans un mauvais film d'espionnage de la guerre froide.
-Entend quand elle arrive les premier affrontements (sens améliorés)
-Charge dans le tas et se jette sur la murène puis l'utilise comme arme sur le bouclier tout en subtilité
Black Alice
Non-joueur
Black Alice
Non-joueur
Inscription : 09/08/2020
Messages : 321
DC : Jon Kent - Cassandra Cain
Situation : Alice est officiellement morte au service de la Légion. Elle a disparue depuis.
Localisations : Inconnu
Inventaire : De l'encens
des craies
Son lecteur musique et ses écouteurs
Un smartphone noir avec une pantacle "trop cool" dessus
Une liasse de billets de cent
Une dague dans la doublure de sa veste en cuir
Groupes : Meh
Shadowpact
[5ML - Prague] Le jour sans lendemain 386562Rien
Re: [5ML - Prague] Le jour sans lendemain Dim 11 Oct 2020 - 18:23

Nul besoin d'être le diable
pour être capable du pire,
Il suffit d'obéir aux ordres
sans réfléchir...


Partout où son regard se posait, Lori ne voyait que le noir, l’obscurité, comme coulant le long des murs, souillant la tapisserie – qu’elle ne la voyait pas, mais savait blanche – pour mieux l’engloutir. Telle une mer de pétrole se déversant, suintant depuis les murs, visqueuse et sombre, elle commençait déjà à avaler le carrelage marbré, s’engouffrant dans ses fissures, suivants paresseusement ses jointures fatiguées…

C’était un rêve.

Pas de ceux dont on aime se rappeler, non, mais plutôt un de ces rêves qui laissaient comme une sensation de pétrole sur la langue. Lori n’aimait pas ces rêves, et encore moins le sentiment de culpabilité écrasant qui en découlait, coulant depuis son cœur jusqu’à ses yeux, comme un millier de preuves silencieuses et accablantes faces auxquelles Lori perdait sa verve cinglante. Ici, elle n’avait aucune colère, ni aucune rage pour les cacher, pour les éloigner et les oublier, une fois encore…

« Le temps va nous manquer. Dit-elle comme une évidence, alors qu’elle regardait les murs vomir l’obscurité qui dégoulinait, rampant jusqu’à elle. Jusqu’à elles.
- Il nous en reste bien assez, heureusement.
- Je l’espère… »

Il ne faut pas qu’elle les regarde venir, se dit soudainement Lori. Les regarder, c’est les laisser exister. Et ainsi ils avancent, inexorablement. Ils toucheront au but et tout sera perdu. Alors autant les ignorer. Autant se détourner. Oui. Il vaut bien mieux se concentrer sur la table, celle qui se trouve entre elles, et au-dessus duquel se trouve un jeu. Un échiquier. Non, pas vraiment. Mais cela y ressemble.

Le noir pour Elle.
Le blanc pour Lori.
Quelque chose n’allait pas.

L’adolescente poussa son dos contre la chaise qui la tenait et la maintenait sur place. Elle pouvait partir, si elle le voulait, la porte était encore visible, derrière elle, pour le moment. Mais parce qu’elles avaient encore le temps, parce que la partie n’était pas terminée, elle préférait attendre...

Le jeu reprit alors que Lori baissa les yeux sur le jeu, hésitant un instant, puis deux, avant d’attraper le cavalier – non, le chevalier – pour le placer sur une case noire qui se trouva alors parée de reflet verdoyant.
Elle ne la félicita pas pour son action, comme Lori s’y attendait : il n’y a pas de bons coups à jouer, ici, seulement des choix et des conséquences… Pour que les choses se précisent.

« Que comptes-tu faire? » Sans hésitation, et tout en prononçant ces mots, Elle attrapa la gargouille empêchant sa reine de bouger, le faisant avancer jusqu’à une case blanche qui se peigna de rouge, tandis que la reine noire se libéra.
Passant une main dans ses cheveux coiffés en deux couettes symétriques, Lori souffla, comme fatiguée. Depuis combien de temps était-elle aussi épuisée ? C’est étrange, malgré tout le temps qu’elle pouvait passer à se reposer, l’adolescente n’avait jamais réellement l’impression de réussir à s’en débarrasser. Indéniablement, irrémédiablement, son abattement restait là, collé à elle, rampant dans son dos, et coulant le long de ses os...
Comme pour répondre à ce soupir, Elle hocha doucement de la tête, compréhensive. « Je comprends, tu sais… Hélas, le futur n’est pas encore à portée de vue donc...
- Il est trop tard pour changer d’avis. Le mieux serait de continuer. J’en suis presque sûre.
- Presque n’est pas tout à fait.
- C’est vrai… » Au blanc, de nouveau. Vient l’évêque, qui disparut en biais pour apparaître auprès du chevalier. Inattendue, mais ne manquant pas de sens. Malgré cette voix qui continue de lui dire de ne pas les regarder, Lori ne peut s’empêcher un œil craintif vers l’obscurité qui dévore, qui s’amasse. Quelque chose arrive. Cela sera bientôt sur eux.
Trop occupée à regarder le mur qui l’inquiète, elle manque le coup de son adversaire, comme si elle avait attendu cet instant précis pour jouer cette pièce.

« Oui, hélas, je crains que nous n’ayons plus le temps, les événements se précipitent.
- Que vas-tu faire, réponds moi. Alice à peine le temps d’inverser ses deux tours (la destruction et la survivante), avant que la table ne disparaisse, tout simplement.
- Moi, rien, c'est ta partie, et non la mienne... » Elle sourit, presque mutine, réussissant presque à faire frémir les lèvres de Lori, qui défait ses yeux de la reine resté entre ses mains pour les poser sur Elle. Oui, elles manquent de temps. Elles en ont toujours manqué.

Elles étaient debout maintenant, avançant vers un portail blanc – autrefois porte - que les ténèbres ne pouvaient pas approcher. La pièce avait changé, elle aussi, il n’en restait désormais plus que les coins, changés en pilier, tandis que le carrelage avait laissé place un sol sablonneux et humide.

Sa main se posa sur la poignée, la tournant lentement. « Dis, est-ce que tu penses que les gens peuvent changer ? Que tout le monde puisse être une bonne personne, s’ils essaient ?
- Arrête. Tu sais pourquoi je fais ça... Il ne suffit pas seulement d’essayer ou de le vouloir, et tu le sais.
- As-tu seulement essayé de voir plus loin ?Quel est le plus petit pas que tu pourrais faire, la plus petite chose qu’il te serait capable d’accomplir pour au moins essayer ? »

La plus petite chose ?
Le portail s’ouvrit, le rêve disparu.


Les mots lui étaient restés en tête, alors qu’elle s’était préparée, alors qu’elle s’était habillée. Aujourd’hui était un jour important. De ces jours qui se préparent. De ces jours qui se craignent. De ces jours qui ne laissent pas de place pour le doute.
Elle avait pris le temps, ce matin-là, de choisir sa tenue avec soin. Une robe à la coupe droite, plus militaire qu’elle l’aurait voulu, bien qu’un peu extravagante dans ses airs de parades dorées, auxquelles s’ajoutait des gants noir et des bottes rouges. À tout cela, Alice avait accessoirisé ses cheveux d’une rose à chacun de ses deux macarons qui la coiffaient. Une chose aux allures bien esthétique, qui aurait presque pu paraître frivole, si elle ne l’avait pas attaché avec tant de précision, prenant grand soin à ne pas les abîmer.
Une noire pour protéger, une rouge pour tuer.

Aujourd’hui était un jour important, lui avait-on dit, un jour où ses capacités étaient requises. Alice aurait pu être surprise, mais la vérité était que plus les mois s’étaient écoulé, plus ses capacités avaient été demandé, mainte et mainte fois, au point que petit à petit, sans vraiment qu’elle ne s’en rendent compte à temps, Alice en était venu à ne plus quitter l’Europe, s’installant auprès de la Légion de Niebelungen, à laquelle elle avait été affecté, finissant par suivre Arcane presque comme son ombre, en bonne disciple qu’elle était devenue. Certes, à ses cotés elle avait gagné en maîtrise et en capacité, mais qu’avait-elle sacrifié pour cela ?

Aujourd’hui était un jour important, donc. De ces jours où les forces se réunissent sur un même point commun, dans l’attente d’un clash qu’elles n’espèrent pas voir venir, tout en sentant la fatalité vibrer dans l’air. Ce ne fut que quand elle croisa le démon dans le corps de Joseph, celui dont elle gardait le nom, qu’Alice comprit que les choses qui allaient se passer aujourd’hui étaient bien plus que juste «importante ». Ce n’était pas un jour important, c’était un jour unique. Les pièces prenaient place, sous ses yeux, aussi savait-elle plus où moins ce qui allait arriver, ce qui les attendait et Lori compris que la plus petite chose qu’elle pouvait faire, le plus petit pas dont elle était capable, c’était, une fois encore, de simplement se taire.

Si Alice n’avait croisé le corps de Joseph qu’à peine un instant, n’ayant été laissé avec lui qu’à peine une minute avant que l’un et l’autre soient rappelé à l’ordre, ce court moment avait été suffisant pour que la culpabilité d’Alice se manifeste, une fois encore, faisant apparaître, sur l’armure guerrière du démon, une rose noire suintant de culpabilité et de regret…

Et puis les éléments s’étaient mis en place, presque en demi-cercle pour accueillir le sacrifié, le condamné, dont Alice avait connu le nom avant le visage. John Constantine. Comment ne pas le connaître ? Sa légende se rependait sur son passage, alimentant ses frasques, mystifiant son héroïsme, et noircissant sa réputation d’oiseau de malheur. Qui aurait cru que le grand John Constantine, le seul John Constantine serait là, ici, pitoyable et décharné, sacrifié pour des idéaux dont Alice n’avait que faire ? Oui, Lori avait imaginé bien des choses sur cet homme, mais elle n’aurait jamais pensé que sa fin aurait lieu ici, dans cette cathédrale cachée de tous, au fin fond des secrets de Prague, entouré de bien trop d’ennemis.
La sentence tomba, entourée de tout un protocole inutile semblable une mascarade mal jouée, au point que même Alice en vint à se demander pour qui donc prenaient-ils encore la peine de porter ce faux masque de justice. Ce n’était pas un jugement, non, juste un meurtre. La justice était morte depuis bien trop longtemps en Europe pour que tout ceci soit autre chose qu’un crime en grande-pompe…

Néanmoins, et même si toute cette mise en scène l’ennuyait, Alice restait concentrée, alerte.
Les héros allaient venir pour sauver Constantine.
Elle le savait.

L’homme qu’elle ne connaissait pas, celui qui a cet instant craquait une allumette un peu plus loin, et qu’elle avait déjà vu auprès de la Légion, avait prévenu Degaton. Alors, tout avait été préparé, toute cette mise en scène avait été mise en place pour cacher un traquenard. Bien sûr, ils n’avaient aucune certitude sur quelle version allait être joué, quelle vision du futur allait prendre racine et quel groupe de héros allait venir, mais ils s’étaient préparé à toutes les éventualités.
Alice, de fait, était une parfaite parade face à l’imprévisible…

Il faut croire que passer tant de temps auprès de l’horreur nous apprenait à ne plus la craindre, car Alice regarda la créature d’Anton se mouvoir hors des ombres, tomber parmi eux sans reculer, sans même tressaillir, plissant à peine le nez face à l’odeur forte de varech qui lui emplit le nez. Dégoûtante, mais pas pire que celle de la chair que l’on laisse pourrir et se couvrir de vers.
Plus Alice avançait sur le chemin bien sombre où elle s’était laissé happer, moins les choses semblaient pouvoir l’impacter. En bonne grenouille ébouillantée, elle n’avait plus vraiment la force de lutter, ne voyant aucune alternative pour faire demi-tour. Aussi, elle se contentait bien souvent de suivre, sans trop chercher à se poser de questions, au risque de sentir ses doutes revenir, et avec eux sa capacité à réfléchir. Réfléchir était le premier pas vers la désobéissance, lui avait-on dit, et Alice n’avait pas envie de désobéir, pas alors qu’il y avait tant en jeu… Du moins elle n’en eut pas envie jusqu’au moment où un murmure commença à s’élever, incompréhensible, fou, mais pourtant familier.

Alice connaissait cette voix.
Alice connaissait John Constantine. Bien plus qu’elle ne le croyait...

Ses yeux quittèrent le sol pour regarder une nouvelle fois la silhouette qu’il y a encore un instant ne lui inspirait que de la pitié. Oui, elle connaissait, tout compte fait, elle n’avait tout simplement jamais su que c’était lui… Cette simple information eue l’effet d’une douche froide, la sortant de cette apathie sinistre dans laquelle elle était tombée, semaine après semaine, mois après mois, tandis qu’elle se donnait de plus en plus au service du régime d’un dictateur. Pour autant, elle n’osa qu’à peine bouger, essayant de lancer un imprudent regard vers la porte de sortie des lieux, avant de se reprendre, forçant sa tête à s’arrêter, au même moment où la murène enfonça ses crocs dans la chair de sa cible.
Quelque chose, quelqu’un, vite ! Si elle ne pouvait se permettre de hurler, gardant ses lèvres prudemment closes et cachés sous son gant, Alice paniquait intérieurement. Et s’il mourrait ? Non, les héros, oui, les héros allaient venir, ils devaient venir ! Eux pourraient faire quelque chose, là où elle ne pouvait pas agir… Mais s’ils ne venaient pas ? Et si tout était faux, et s’ils avaient mal lu les signes ? Et si ce jour était un de ces jours sans lendemain ?

Alice avait peur, bien sûr. Elle avait peur d’agir, elle avait peur de s’opposer. Elle n’avait jamais été courageuse, valeureuse ou suffisamment téméraire pour avoir la force de s’opposer à ses peurs. Et Arcane lui faisait peur. La Légion lui faisait peur. Le régime lui faisait peur. Et Degaton, aussi, lui faisait peur. Intoxiquée par cette mélasse de crainte, il devenait plus simple de comprendre pourquoi elle avait préférée ne pas faire de vague, choisissant de plier plutôt que s’opposer. Ils savaient où frapper pour lui faire mal, ils connaissaient ses points faibles, les mêmes qu’ils lui faisaient miroiter depuis des mois. Soit une bonne petite, et tu reverras tes parents, c’était là leur deal, non ? Y avait-il ne serait-ce qu’une pointe de vérité dans cela ?Oui, Alice n’était pas une héroïne, elle en avait toujours été certaine… Mais aujourd’hui, aujourd’hui elle ne savait plus si sa peur à elle seule justifiait qu’elle n’agisse point…

Alors, elle avait osé.
Elle l’avait fait. Un pas vers le bon chemin, probablement sans y penser, probablement inconsciente de se condamner en s’opposant à tant de personnes dangereuses pour sauver un homme avec qui elle n’avait échangé que de vagues conversations. Un pas… Avant que l’arrivée des héros ne la rappelle prudemment à l’ordre. Perdant soudainement là hardiesse folle qui l’espace d’un instant avait corrompu son esprit, Alice se maudit intérieurement, vérifiant prudemment que personne ne l’avait vu faire. L’affolement la piqua en plein cœur, alors qu’elle craignait d’être marqué de la marque des traîtres. Elle ne pouvait pas se permettre d’être une traîtresse, pas avec tout ce qu’il y avait en jeu. Pas avec tout ce qu’elle avait à y perdre.
Les héros allaient sauver Constantine, Alice en était sûre. Presque sûre… Ou du moins elle voulait se convaincre d’en être sûre. Ainsi, il serait plus facile de ne pas se sentir coupable, de ne pas craindre de les voir échouer si elle s’opposait à eux avec toute la force et la détermination qui lui avait fait défaut, il y a un instant encore. Si elle se battait faisait assez fort, si elle le faisait assez bien, peut-être pourrait-elle alors noyer son égarement d’une seconde dans un surplus de loyauté…

Fronçant les sourcils en regardant l’arrivé plus que spectaculaire du chevalier en vert, Alice ne perdit pas de temps en observation, prenant une prudente distance avec tout ce monde. Un seul coup-de-poing pouvait la mettre à terre, sans magie pour la renforcer, Alice n’était rien. Rien de plus qu’une humaine ordinaire.
Il fallait y remédier, et rapidement.

En premier lieu, c’est vers la magie présente dans cette pièce qu’elle se tourna. Elle trouva sept sources de magies distincte, prenant un instant pour observer les capacités qu’elle gagnerait en les ponctionnant, se désintéressant des sources dites alliés, pour se concentrer sur celles ennemis. C’est d’ailleurs grâce à cette inspection qu’elle remarqua qu’une autre personne était présente, en plus de l’homme en vert… Une personne qu’Alice connaissait, mais qu’elle ne pouvait pas aider. Pas cette fois.

[5ML - Prague] Le jour sans lendemain Unknown
S’approchant d’un des hommes à ses côtés, celui fait de plante, elle lui murmura quelques mots à l’oreille, le faisant acquiescer, tandis qu’Alice prenait un instant pour prendre les pouvoirs de trois de ses sources. À Sentinel, Alice prit une partie du pouvoir de création, changeant par la même occasion sa cape pour une forme très différente. Du deuxième, Sideways, elle puisa l’énergie brute, tandis que des formes rappelant les rifts apparaissaient sur ses collants de noir et de blanc. Pour finir, et même si elle répugnait à le faire, elle vola à Constantine une partie de sa chance miraculeuse, tandis que ses cheveux noirs devenaient blond, perdant leur longueur pour quelque chose de plus… Court.

Il était toujours plus compliqué de voler plusieurs sources plutôt qu’une seule, car plus tu avais de cartes en mains, moins il devenait simple de savoir quoi en faire, surtout pour les sources peu habituelles. l’avantage cependant était de plus facilement pouvoir refouler les influences étrangères, les laissant, comme un fond sonore, murmurer les unes sur les autres tandis que tu continuais à en puiser d’autres, finissant de te préparer pour le combat.
Il t’en fallait une pour le rot, que tu volas à une autre Arcane, faisant ainsi apparaître de grandes ailes noirs dans ton dos. Et pour finir, il t’en fallait une pour les ombres, la prenant à ta chère Nightshade, changeant la structure de ta robe pour quelque chose de plus court, vaporeux, filandreux.
Cela suffira, tu es prête, maintenant…

Tout cela n’avait pris qu’une, peut-être deux secondes, juste assez de temps avant que les dalles n’explosent, ainsi que l’un des garde de Joseph, réduit en bouillie par la Tour de la destruction. Fort heureusement, avant cela, Amy avait eu le temps de générer des boucliers, boucliers qui te protégèrent, bien qu’avec toute la magie dont tu t’étais gorgée, ton corps se retrouvait désormais paré d’une résistance n’ayant rien de naturelle.

La mort était partout grâce à cette femme. Tuer n’est jamais une bonne idée en présence du rot, ce n’est que lui offrir plus de chair pour ses rangs, plus de monstres pour ses cauchemars. Chaque morceau de corps mort appartient au rot, nourrit le rot, et à travers lui, la pourriture peut se manifester, créer, détruire. Alors Arcane sourit, sans pitié aucune pour l’homme tombé, gardant une confiance certaine pour la suite des événements. Comment pourrait-il en être autrement ? C’est dans la gueule du loup qu’ils se sont tous jetés…

Tout comme tu pouvais sentir la magie s’agiter dans le sol par la volonté de Jason Woodrue, rampant à travers la terre, ta capacité à traquer la magie et à la sentir pour mieux t’en emparer te permis de suivre les actions d’Arcane, alors que la chair morte et réduite en bouillie se mit à frémir, à ramper dans son sang pour se réunir, pour se reconstruire. Une grimace de dégoût s’afficha sur ton visage. Qu’avait-elle fait…

Tout se fusionna, se transforma, se modifia. Chair, os, et viscères ne furent plus que de la glaise soumise à la folie de son façonneur. Inutile de lui redonner forme humaine, non, le temps manque pour chercher à recréer quelque chose de si complexe. Le tas sanguinolent se recompose, mais ne prend pas forme, se contentant de devenir une chose horrifique, faite de yeux, de gueules couvertes de dents laissant sortir des gargouillis et des râles inhumains, dont l’odeur de pestilence laisse entendre que sa décomposition a été accélérée par la mort.

/!\ Monstre horrifique:

Elle rampe, s’accroche, se colle et s’agglutine comme une sangsue, semblant affamée de vie sous toutes ses formes, ne perdant pas un instant pour se jeter sur la cible que lui indique son créateur, sautant sur la Tour de la destruction à une vitesse folle, s’accrochant avec ses dents à son armure pour essayer de la dévorer.

Te détournant de la créature et de sa proie, tu remarques qu’une dernière femme s’est jointe aux salvateurs héroïques, comme tu aurais pu t’y attendre. Forcément, la survivante. Comme l’autre tour, cette dernière fonce tout droit sur sa cible, n’ayant que faire des hommes sur son chemin, ou des boucliers qui l’empêchent d’atteindre Arcane qui, ayant terminé sa création, lui accorde tout de même un regard. Attrapant la murène horrifique à deux mains, elle libère Constantine de ses crocs, mais ne parvient pas à faire céder la barrière qui tient et garde l’avatar du rot à l’abri derrière ses protections. Une attaque frontale pleine de hardiesse et de folie, ma foi…

The Floronic Man, de son coté, semble avoir terminé, alors que les dalles restantes de la cathédrale paraissent se disloquer pour laisser sortir de sous terre de nombreuses ronces épineuses et mortelles, qui dans un premier temps, commencent proche de l’appât, Constantine, avant de continuer à se répandre, tels un poison, sur le reste de la cathédrale pour gêner le déplacement des héros en ces lieux, visant en particulier l’allée principale par laquelle Sideways avance. Les ronces, vivaces et cruelles, s’en prennent aux créations de lumière du Green lantern, les entourant, les plaquant à terre pour arrêter leurs attaques et essayer de les contenir.

Bien, il est temps pour toi aussi de donner le change, alors...

Pourquoi faire tout cela dans une cathédral, se demanderont-ils ?
Il y avait plusieurs raisons qui avaient poussé le Légion à choisir ce terrain pour leur piège, et l’une d’entre elle était l’afflux de cadavres. L’ignoraient-ils ? Pourtant, ils étaient là, dissimulés dans les caveaux présents sous les dalles de l’église, dans les chapelles intérieure présente en ce lieu sacré. Si l’or et les prêtes avaient fini par déserter ces lieux, laissant la cathédrale disparaître dans l’oublie, les cadavres eux étaient resté là, abandonnés de tous dans la mort et le silence…

Fermant les yeux, tu te concentres sur chacun d’eux, tu les cherches, avant d’insuffler en eux la volonté du rot. Juste assez pour animer leurs os décharnés, et leurs peaux séchées. Juste assez pour les pousser à quitter leurs tombaux, à se lever pour envahir la pièce.
C’est très léger, dans un premier temps, comme un cognement lointain, mais qui gagne en force et en puissance, alors que les dalles du sol commencent à bouger. Quelque chose arrive. Sans le savoir, la tour de la destruction a aidé plus qu’elle ne l’aurait pensé, en faisant ainsi sauter certaines dalles de la cathédrale, offrant ainsi des sorties, des gouffres par laquelle ton armée apparaît, sortant des ombres en emportant une partie d’elle avec eux, tandis qu’elle s’accroche à leurs vieux os pour les recouvrir. Oui, l’Ombre…

/!\ Monstres horrifiques :

C’est la deuxième phase de ton plan, ce que tu nommes le tissage, alors que tu mélanges des magies, telle une sorte d’alchimiste folle, fusionnant des magies pour obtenir des choses… Uniques.
Si les squelettes sont des soldats utiles, ils n’en restent pas moins fragiles, le temps ayant fragilisé leurs os pour les rendre cassant, creux, tandis que toute la chair semble leur faire défaut, les privant de force et de résistance. Alors, dans un mélange de nécromancie et d’homoncule, tu lies les deux magies, tandis que chaque squelette sortant de sous les dalles déchire une part des ombres tapis dans leurs tombeaux, comme des lambeaux, des filaments les suivant hors de la terre et dans la lumière, leur donnant des corps, trop souvent difformes, trop souvent horribles, altérés par la vision gangrenée que tu as désormais de la vie...
Que tu le reconnaisses ou non, il est évident que tout ce temps passé auprès du rot t’a influencé, inspiré, corrompu. C’est aux cauchemars qui te hantaient à ton arrivée que tu donnes vie, désormais, alors que dans des râles gutturaux et monstrueux, tes créations cherchent les cibles que tu leur indiques, commençant à courir, à sauter, à deux ou quatre pattes, vers les héros pour les attaquer à pleine dents…

Broyez, détruisez, déchiquetez…
Mais surtout ne laissez rien.




(c) AMIANTE



HJ
- Alice a un rêve mélangeant plusieurs choses à venir et passé. Elle s'interroge dedans sur la plus petit pas qu'elle pourrait faire pour changer
- Prévenu que c'est un jour important, Alice se prépare en fonction de cela, préparant deux enchantements sous formes de deux roses : une rouge, une noire
- Rencontrant le corps de Joey et le demon dedans, Alice lui laisse une des roses pour protéger Joey.
- Elle ne reconnait pas Constantine de vue, ne l'ayant jamais rencontré, mais comprend qu'elle le connait en entendant sa voix. Ayant peur que les héros n'arrivent pas à temps, elle fait un pas vers lui pour essayer de l'aider, juste un instant avant que l'assaut soit donné.
- Se reprenant, et de peur que son action ait été remarqué, elle combat qu'avec plus de force, essayant de se convaincre que les héros vaincrons malgré ça.
- Elle scanne les sources magiques de la zone, ponctionne une partie de la magie de Alan, Derek et John, et prévient Jason Woodrue, The Floronic Man, de la présence de Derek dans l'allée centrale.
- Elle prend aussi les pouvoirs du rot de Abigail Arcane et les pouvoirs des ombres de Nitghshade
- Arcane utilise le corps de garde réduit en bouillie pour créer une créature monstrueuse qui attaque Rose dans l'attention de la dévorer. Il accorde un regard à Lorena.
- The Floronic Man fait pousser des ronces empoisonnées non loin de John Constantine, ainsi que dans l'allée principale, pour ralentir Derek. Si elles le peuvent, les ronces essaient de s'en prendre aux créations d'Alan.
- Alice utilise les pouvoirs du Rot et des Ombres combinés pour animer une dizaine squelettes sous la cathédrale pour les faire sortir de terre par les dalles explosés, leur faisant un corps d'ombre horrifique pour pallier à leur faible constitution du à leur viellesse. Ils attaquent à vue tous les héros que Alice leur à spécifier d'attaquer par sa volonté.


_________
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Dernière édition par Black Alice le Mar 10 Nov 2020 - 20:15, édité 1 fois
John Constantine
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Re: [5ML - Prague] Le jour sans lendemain Dim 11 Oct 2020 - 20:05




Anton Arcane pivota, se désintéressant complètement de la chose sanguinolente qui venait de prendre Rose Wilson d’assaut. Il devait être efficace et rapide – pour l’instant il était à l'abri, couvert par les pouvoirs de Joey Wilson, mais gâcher les énergies qui le protégeaient s’avérerait une erreur stratégique qu'il n'avait aucune intention de commettre. Il observa une fraction de seconde l’Atlante qui s’évertuait à fracturer ses protections. La créature qu’elle tenait dans sa main avait émis un crac sonore dès les premiers coups, et une trace marron rougeâtre tâchait l’air entre eux. Une long sourire écarta les lèvres tuméfiées du sorcier.
Il tendit la main, cherchant un sortilège caché au plus profond des chairs scarifiées de la créature.

Sous les doigts de Lorena, la chair livide de la chose frémit. A la surface de la peau translucide, le réseau bleu sombre de veines se mit à trembloter. Son sang bouillonnait. Du cadavre de la murène, une succession de craquements secs s’éleva. Puis, d’un coup sec, la chair de l’abomination se déchira d’une extrémité à l’autre, créant une gigantesque plaie tout le long de la chose. Un brusque soubresaut tordit le corps de l’animal, entourant Lorena : des bords de la plaie, de longs crocs d’un blanc d’os jaillirent. Les yeux morts de la murène fixaient la direction opposée : la plaie gigantesque, parodie grotesque d’une bouche vorace, semblait animée d’une volonté propre qui n’avait rien à voir avec la pauvre créature ophidienne – et visiblement, elle semblait déterminée à déchiqueter l’Atlante.

Un peu plus loin, un centaure banda son arc. Arcane, concentré sur Lorena, lui tournait le dos – la volonté émeraude qui guidait ses gestes visa un point précis au travers de sa gorge. La créature ferma un œil. La flèche partit avec un sifflement aigu, fendant l’air à une vitesse remarquable. Au même moment, le pavé éclata. Une branche rachitique, hérissée d’épines disproportionnées, immobilisa le projectile en plein vol et le brisa en deux. Le centaure esquissa un geste – le pavé éclata sous ses pieds. Les ronces immobilisèrent son bras, mordant sa chair. Il se débattu un court instant, tremblant sous le contact végétal, se débattant avec une impuissance désespérée. La construction vola en éclat lorsque les ronces lui arrachèrent la tête.

Près d’Arcane, une parodie d’être humain porta son regard ailleurs. Jason Woodrue n’avait gardé de son humanité qu’une vague ressemblance physique : ici et là, sa peau était percée d’excroissance végétales, déchirant sa joue en feuillages, une de ses épaules en branchage et remplaçant des doigts par des brindilles noueuses. Il esquissa un sourire, balafre livide laissant apparaître des dents pointues qui n’empruntaient ni à l’humain, ni au végétal. Ses yeux jaunes, injectés de sève, étaient rivés sur l’étincelant capé vert. Il connaissait sa vulnérabilité aux végétaux. L’information était venue à travers les lèvres d’un homme vêtu d’un long manteau et d’un costume noir, au sourire fantomatique, qui avait prévenu Arcane et les autres des possibles débouchés de cette journée. Cet homme était là, aussi – mais loin de la mêlé, loin des héros et des sauveurs. Il était adossé à une colonne, derrière Constantine – et il fumait tranquillement, observant la bataille d’un œil acéré.

Il prit une longue bouffée de tabac, laissant la fumée rouler sur sa langue, dans sa gorge, et tourbillonner dans ses poumons. Ses yeux, noir d’encre, balayaient chacun des protagonistes avec un air calculé, comme si il jugeait les performances de chacun sans jamais se sentir impliqué. Il observa avec attention le caporal en charge de l’exécution se relever, après avoir été soufflé par l’explosion du sol. Un de ses deux gardes semblait blessé, mais pas assez pour être paralysé au sol : tous trois avaient sortis leurs armes à feu.

Le fumeur leva sa cigarette dans leur direction, puis sembla dessiner quelque chose avec la fumée.

Les deux mercenaires levèrent leurs pistolets avec une synchronisation effroyable et firent méticuleusement feu en direction d’Alan Scott. Leurs tirs avaient une précision impossible, comme si ils s’étaient entraînés pour ça toute leur vie. Le caporal, lui, recula un peu, comme pour souffler et établir la situation. Il gardait un œil vigilant sur Arcane, près à le couvrir si nécessaire.

L'homme en noir ne bougeait pas – à vrai dire, il avait l’air tout à fait à part du reste du monde. Il semblait vêtu d’obscurité : ses vêtements, ses cheveux et ses yeux étaient d’un noir de suie, comme si les ombres ambiantes lui collaient à la peau. Sa peau et sa chemise, en comparaison, semblaient livides. Au coin de ses lèvres, sa cigarette rougeoyait, se racornissant progressivement au stade de mégot.

Il le laissa tomber au sol et l’écrasa proprement. Puis, il s’assit sur un bloc de pierre usé, pas très loin de Constantine. Le magicien était dans un sale état : ses vêtements s’assombrissaient à vue d’œil, en partant de son cou, comme une flaque carmin colonisant le tissu rêche de ses frusques. Il était couché sur le côté, les mains toujours attachés. Ses yeux étaient hagards, ses paupières tremblantes : il ne savait pas quoi regarder, et ne voyait probablement rien. Son corps était agité de légers tremblements.

- C’est un sacré bataillon.

L’homme en noir tira un paquet de cigarettes de sa veste. Il en percha une au coin de ses lèvres, fit disparaître le paquet et commença à farfouiller dans ses poches. La scène était tout bonnement irréelle : le sang de Constantine gouttait au sol, s’étendant en une flaque toujours plus grande ; un combat sans merci avait éclaté quelques mètres plus loin seulement ; on aurait pu croire qu’une vitre coupait la salle en deux. D’un côté, l’air tremblant de magie sinueuse et tortueuse, de monstruosité sans nom et de flammes émeraudes ; de l’autre, une obscurité immobile, silencieuse, et le bruit discret d’une allumette qui s’embrase.

John, au sol, tourna un peu la tête attiré autant pas la voix que par l’odeur du tabac – ses yeux bleus, injectés de sang, croisèrent la rétine carbonisé du fumeur. Lentement, l’image remonta son nerf optique jusqu’à son cerveau.

- Je doute que ça te sauve, cela dit.

Le magicien écarquilla les yeux, reconnaissant le visage. Il tenta d’articuler quelques choses, mais ne parvint qu’à faire couleur un peu plus de sang. Il laissa échapper un cri douloureux. Son interlocuteur s’autorisa un sourire – une esquisse, seulement, l’ombre d’un sourire froid et sans joie qui étira tout juste ses lèvres fines.

Nicholas Nolan tira sur sa cigarette et recracha un nuage grisâtre. Il se tenait en retrait, et comptait rester en retrait. Si ça n’avait tenu qu’à lui, il se serait contenté de trancher la gorge de Constantine, ou au mieux de défoncer son crâne avec une brique. Ça n’avait pas été du goût de ceux qui avaient organisé l’exécution. Il était venu vers eux avec des avertissements et des précautions – si il était une chose qu’il ne voulait pas, c’était que Constantine sorte vivant de cette journée. Alors il avait étudié chaque fil de l’avenir, chaque possibilité, chaque tournant du destin pour se préparer et s’assurer de sa mort, et il avait apporté ses observations aux bourreaux du thaumaturge. Ça n’était pas un art précis, ni exact, mais c’était suffisant pour leur donner un avantage.
Et c’était un avantage suffisant pour qu’il semble plus tactique d’utiliser l’exécution de Constantine comme appât. Le tuer trop vite serait privé à la fois ses meurtriers du plaisir de son agonie et ses sauveurs d’une motivation de lutter. Nolan trouvait ça personnellement beaucoup moins efficace qu’une lame à travers la trachée, aussi avait-il insisté pour être présent – et s’assurer que l’Anglais ne leur file pas entre les doigts.

Il prit une nouvelle bouffée de tabac, sans bouger. Il jouerait le jeu, pour l’instant – et si il devait entrer dans leur ronde, ce serait uniquement pour repartir avec la tête de John Constantine sur un plateau d’argent.

HRP:
Matt Price
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Re: [5ML - Prague] Le jour sans lendemain Dim 11 Oct 2020 - 21:53

C'EST QUOI CE MIC-MAC ?
QUELLES SONT DONC CES FOLLES FARIBOLES ?
JPP diraient les jeunes plus si jeunes de ma génération.
Et ce serait mérité, parce que ce qui se passe là, juste sous mes yeux, c'est... au mieux inattendu, au pire proprement problématique. Ouais non, pas proprement. Salement. Très salement. Parce qu'on parle de tripailles là, vous voyez ? De magie tellement noire qu'il faudrait rajouter du goudron dans le café de Tim Drake pour le corser autant. Et non, piquez pas une crise, j'ai pas voulu essayer. Il risquerait de pas s'en rendre compte le pauvre... pis on attribuerait le crime à un de ses très nombreux vilains, ce serait terrible.

Mais moins terrible que le chaos qui remue devant moi.
Résumons, vous voulez bien ?
Grand un: les explosions, très nombreuuuuses explosions. Ca pète de partout, ça envoie des petits fragments de carrelage partout, ça déchiquète en un rien de temps un pauvre gars (pauvre, pauvre... c'est vite dit Derek. Il portait l'uniforme Degaton, quand même), et ça soulève une quantité de poussière... ah, mon pauvre nez s'en remet pas. Heureusement que j'ai rien à éternuer, ça aurait été... hrm dégueu.
MAIS MOINS DEGUEU QUE LE GRAND DEUX: la murène, les ronces clairement pas bonnes pour la santé, le gros amas de chair ressuscité et les squelettes en nuances d'ombres qui nous agressent. Enfin, nous... les intrus en tous cas, qu'ils soient gentils, méchants ou simplement en mal de reconnaissance au point de venir s'infiltrer dans cette petite sauterie.
Et pis y a aussi le grand trois.
Joey.
PUTAIN.
JOEY.
Disparu depuis cinq mois.
Kidnappé, sûrement. Et le voilà, là, au milieu de ces... de ces... gourgandins ? Ca passe "gourgandins" ? C'est pas trop fort comme insulte ? Oh et pis zut, si ça l'est, tant pis. Ils vivront avec, tiens. Ou pas. Ca dépendra pas trop de moi, là, mais plutôt des autres qui ont l'air passablement moins regardant moralement parlant. Ca me fait mal, je vous le dis tout net. Mais on doit sauver Constantine. Et Joey maintenant. Et on va le faire.

Même si... je sens une petite faiblesse dans ma super cape d'invisibilité, là.
Mes pouvoirs fluctuent, encore.
Comme quand je les maîtrisais pas.
Sauf que là, ça fait un an et demi que je pratique. Ca devrait plus arriver !
Bah, oublions l'invisibilité, vu tout ce qui pète autour, un petit gars d'un mètre soixante-quinze bien accroupi, ça devrait passer inaperçu. J'espère, en tous cas. Cela dit, je me demande si les ronces qui poussent dans l'allée me sont pas destinées. Boh, ça devrait aller, hein. Suffit de manipuler un peu l'énergie qui m'enveloppe pour la reformer en trois-quatre lames dorées devant moi, et pouf !
Me voilà propulsé jardinier officiel du combat !
On va tailler dans la masse, en allant tout droit, et advienne que pourra.
Un bus entier n'a pas su résister au tranchant de mes petits rifts, ce sera pas trois pauvres ronces géantes clairement mortelles qui m'arrêteront ! N'est-ce pas ? Peut-être... j'espère. Allez, haut les coeurs, géronimooooo !

Prenant mon courage à deux mains, je fonce, tailladant tout le végétal qui pourrait m'arrêter. L'énergie dimensionnelle traverse tout ça comme du beurre, dégageant un fin mais remarquable passage au milieu de toute cette soudaine végétation. Je suis content.
Je suis pas trop nul.

- ATCHAH !

Mais j'ai un rhume.
Alors ça équilibre.

Avant qu'on puisse m'arrêter, je crée une entaille dans le bouclier psychique de mon ami, de mon bro, et m'infiltre à l'intérieur, tout proche de mes deux objectifs. Bon, le Constantine il est en dehors de la sphère de protection, mais chaque chose en son temps. Si j'arrive pas à ramener Joey à la raison, ce sera peut-être la pire menace du lieu.
Surtout si son espèce d'esprit le contrôle, là.
Oh purée, j'avais oublié ça...
Pourquoi c'est toujours au moment où je suis dans la gueule du loup que je me rends compte qu'il peut y avoir une gueule du loup. Si tant est que toute la cathédrale enfouie n'est pas déjà une gueule de loup géante, évidemment.
Non mais parce que je viens juste de me jeter pour prendre Jojo Joey dans mes bras, quoi.
Pour forcer l'eye-contact. Tout en maintenant mon masque bien en place avec ma super force. Manquerait plus qu'il me possède.
Vaut mieux pas y penser...

- JOEY ! C'EST BOI, DEREK !

Spoiler:
Joseph Wilson
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Situation : Suite à son procès, Joseph n'a pas pu être déclaré coupable des accusations qu'on lui portait. Il est placé sous la tutelle mystique de Zaren Zara (Nick Necro). Il suit des spécialiste pour espérer se débarrasser du démon qui le possède toujours.
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Re: [5ML - Prague] Le jour sans lendemain Mar 13 Oct 2020 - 20:07

« Le jour sans lendemain »

[ 5ML – Prague ]



_____Un bouclier aussi grand demandait beaucoup d’énergie même pour une créature à la puissance surhumaine. Il réussit toutefois à protéger les hommes d’Anton et du régime des coups d’Alan. L’explosion de C4 était probablement l’attaque de trop. Elle protégea tout autant les hommes qui se trouvait à l’intérieur mais malheureusement, même le démon était incapable de garder un bouclier actif aussi longtemps. Ce dernier disparu quelques secondes après l’explosion.
Malheureusement, le bouclier n’aura pas réussi à protéger l’un de nos gardes. Est-ce que j’ai bien dis malheureusement ? La guerrière venait de lui faire exploser la gueule. Mon démon se retourna légèrement vers le corps réduit en bouilli de son gardien. Un de moins, il n’en restait plus qu’un. Dans sa tête, il était déjà en train d’étudier mille façon, pour nous, de nous barrer d’ici. Elle s’était approchée de trop près, prête à décapiter le second garde qui nous retenait prisonnier. Ça serait dans notre intérêt, qu’il se fasse buter à son tour. Nous serions libres de partir. Malheureusement, Amy, mon démon, jugeait que c’était beaucoup trop suspect, peut-être pas assez fourbe pour lui. De plus, le simple fait qu’elle nous appelle « frangin » suffit à attirer son attention.

Il saisit le poignet vengeur de Rose pour l’arrêter en pleine tentative de décapitation. La force physique du démon était bien plus importante que la mienne, il pourra réduire ces os en poussière s’il en avait réellement l’envie. Ce n’était pas le cas pour l’instant. Il rapprocha mon visage du sien avec ce sourire, presque malsain qui défigurait mon visage.

« Une petite sœur ? Quel petit cachotier… Il ne m’avait pas dit qu’il avait de la famille. » se moqua Amy avec un sourire encore plus grand. « Ravi de revoir cette chère petite sœur. »

J’aurais aimé être présent à ce moment-là. Je l’aurais reconnu, ma mémoire se serait manifestée. Malheureusement, il a fallu qu’elle fasse la rencontre de la mauvaise personne qui vit à l’intérieur de moi. Il posa sa deuxième main autour de la gorge de Rose. Ne maîtrisant pas sa force démoniaque, il manqua de l’étouffer, tout ça pour lui retirer son masque et croiser son regard.

Message télépathique à Rose:

Un message télépathique juste avant de la repousser violemment, la laissant seule face aux atrocités qui étaient en train de se construire. Il recula légèrement en jetant un coup d’œil en direction du garde qui continuait d’avoir un œil sur lui malgré le fait qu’il avait manqué de se faire tuer. Il connaissait Amy, il connaissait ses manigances. Chaque geste de sa part pouvait être source de traitrise. Ils s’échangèrent quelques regards suspect, tout les deux. Maintenant que le parasite savait qui tenait la télécommande de mon collier, il pouvait très bien lui sauter dessus et lui arracher la gorge.

« Qu’est-ce que tu fais ?! »

« Mon job. »

Amy n’aura pas le temps de répliquer car un autre justicier est venu se jeter sur moi. Derek s’était jeté sur moi, avait-il eu réellement conscience du risque qu’il encourait en se jetant sur moi comme ça ? Bon sang, si j’avais su qu’il revenait, après cinq mois plongé en enfer, je n’y aurais pas cru. Je serais probablement en train de fondre en larmes dans ses bras également. Le démon, quant à lui, resta de marbre face à cet élan d’amour dans un endroit empestant la mort et la violence.
Depuis plus de cinq mois, je n’avais pas ressenti le moindre amour, juste l’illusion d’en recevoir, au fond de ma psyché. J’ai vécu des choses tellement atroces que même mon subconscient ne pouvait pas retenir ses larmes. Dès que ce dernier avait entendu les paroles de Derek et pendant qu’Amy le fusillait du regard, des larmes commençaient à apparaître et couler le long de mes joues.

« Sideways. Tu arrives comme une fleur après cinq mois et je devrais te laisser te jeter dans les bras du gamin ? » balança le démon en repoussant Derek grâce à un puissant onde psychique, la sensation d’un violent coup de poing directement dans sa cage thoracique pour l’envoyer valser à plusieurs mètres, à l’abris des regards.

Amy avait déjà fait beaucoup de mal à Derek auparavant. Je m’étais excusé pour lui, à l’époque, pensant que j’étais seul responsable des actes de mon démon. Il m’avait vite pardonné mais les remords ne partaient pas aussi vite. Il avait tout fait pour moi, c’était un bon pote peut-être même le meilleur, celui qui avait su veiller sur moi et me faire sourire. Le simple fait de savoir qu’il allait encore lui faire du mal m’aurait probablement mis dans une colère noire mais je ne peux rien faire pour l’en empêcher.
Il profita de cet effet de surprise pour lui envoyer mon poing dans la gueule. Il ramassa le pauvre Derek avant de se permettre de regarder derrière lui. Son garde du corps était toujours là, tirant à vue mais veillant toujours sur le démon. Il disparu de son champ de vision au moment où une créature nauséabonde, probablement ce qu’il restait de son premier garde du corps pour attaquer Rose.

« Il n’y a pas de Joseph ici… » assura Amy. « Pas tant que je serais là. »

Il n’avait que quelques secondes pour faire passer son message. Sa voix exagérément grave ne passait pas inaperçu, même au milieu du champ de bataille. Il fallait qu’il reste discret. La solution aurait été plus simple s’il connaissait le langage des signes. Derek avait fait l’effort d’apprendre quelques mots, pas Amy. Il pointa du doigt le collier que j’avais autour du cou. Mes iris radioactives pointèrent doucement le garde qui était dos à moi. Ce n’était pas forcément un message clair pour Derek, mais le seul qu’il pouvait donner au héros avant de recommencer à s’en prendre à lui.

« Maintenant, si tu veux bien m’excuser… » commença-t-il avant de tenter de lui arracher son masque. « Tu es à moi. »

HRP:




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Re: [5ML - Prague] Le jour sans lendemain Jeu 15 Oct 2020 - 11:42

J’avais beau avoir incorporé certains détails dans mon plan, je n’en avais pas saisie leur pleine mesure. Au contact de la réalité mon plan commence à s’enrayer et les grains de sables font exploser mon plan A. Un frangin à la force décuplée me fait voler le casque en me prenant à la gorge.

Je ne lui en veux pas,

Contrairement à moi qui m’en veux franchement.

Je l’ai compté bêtement dans les alliés potentiels et je l’ai sous-estimé et malgré mon talent, malgré mes tricheries temporelles la seule chose que je pouvais voir c’était que je tombais toute seule dans un piège :
Ma lame qui se bloque par une force surhumaine dépassant ma force augmentée.

Mon masque qui vole,

Et surtout une prise à la gorge,

Bon ce dernier point est une bêtise tactique, papa te foutrais une claque pour une telle bêtise frangin enfin, imposteur. Toutefois, je me prendrais aussi une fessée pour avoir baissé ma garde devant mon frère.

Tête nue, Joseph peux voir mon regard, l’étonnement fait instantanément place à la rage. Et ma main libre ne vient pas bêtement essayer de me dégager. J’avais une seconde pour voir le piège, assez pour avoir ma main libre à la ceinture.

Ce que je m’apprête à faire est certes une bêtise mais je ne vois pas toutes les cartes de mes ennemis. Aussi instinctivement ma main se pose sur mon Tanto et la lame magique sort de son fourreau pour frapper de toute ma force les artères du bras de mon frère. Je sens la lame vibrer sous ma main…. Mon frère est donc effectivement infecté par une chose magique comme mes soupçons me le laissaient deviner.

Mais je n’ai pas le temps de m’appesantir sur l’affaire et le bal continue avec frénésie, un gentil débarque la fleur au fusil. Des zombies sortent de terre, et je devine dans le coin de l’œil le cadavre du garde décapité en train de se transformer en monstre de cauchemar.

Alors la valse continue

Un pas, et mon frère me lâche après m’avoir glissé un mot dans mon esprit. Le fou négocie un peu d’aide.
Ma réponse ? Ma lame change d’inclinaison et désormais je le considère en ennemi et ma main gauche tout en gardant le tanto attrape une bille à ma ceinture.

Deuxième pas et le monstre se jette sur moi, je le réceptionne avec mon tanto magique qui continue de vibrer au contact de la créature et alors que mon poing armé et enfoncé dans sa gueule, je lâche la micro grenade.

Bon appétit

Troisième pas, pas décapiter ma lame s’abat sur le garde à mes côtés et j’allume mon armure. Car même si la grenade ne suffit pas, je me jette sur le garde encore vivant afin d’essayer de lui voler son contrôleur.

Roméro, Lovecraft, les films d’horreurs sont en train de prendre forme autour de moi. Mais je plonge petit à petit dans ma concentration.

Le monstre difforme,

La créature qui a la forme de mon frère,

Le garde vivant,

La télécommande,

Il doit avoir une mage dans le coin …
Dans ma tête, l’envie de hurler est forte et un : ‘Je préfère encore te faire exploser la cathédrale sur la tête que te laisser sortir vivant. Je vais te montrer comment on négocie dans la famille.’ Mais pourquoi donc ? Pour lui laisser une carte de visite ? L’impressionner ?
Je n’ai pas de temps à perdre.

HJ
- En réponse à la prise à la gorge, je frappe au bras Jericho avec le Tanto du rocher d’infinité. (ne connaissant pas les forces à l’œuvre.) Je frappe de toute mes forces car, bon dans la famille les bagarres mortelles ce n’est pas une réelle nouveauté.
- Je riposte contre al créature difforme avec le même tanto que j’enfonce dans sa bouche et en lui lâchant dans le ventre une micro-grenade.
- J’allume mon armure ikon la discrétion n’étant plus de mise et je me jette sur le garde en vie afin de lui voler son contrôleur. (J’avais déjà surveillé le manège autour de mon frère précédemment). En comptant sur mon armure pour me protéger du monstre s’il est encore en vie.
- Je considère pour l’instant Jéricho hostile est même si j’essaye de le sauver je frapperais sans hésiter.
- Je ne pense pas en avoir la possibilité car je ne ‘vois’ rien de ma position mais Rose commence à vouloir mettre la main sur le mage qui semble prendre son pied.
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Re: [5ML - Prague] Le jour sans lendemain Dim 18 Oct 2020 - 15:36

Le destin est parfois bien ironique... Il montre à quel point il est changeant. Il prouve que les combats du passé se répètent et qu'il faut toujours être prêt à affronter les plus difficultés, ainsi que les pires folies...

Les jours les plus sombres peuvent atténuer l'espoir de voir leurs lendemains venir... Dans ces moments où vous commencez à douter de ce qu’on vous a enseigné pendant des années. Est-ce que tout est vrai ? Peut-on encore vivre après avoir vue pareilles horreurs ? … Il n'y a rien de pire que d'utiliser les morts à des fins personnelles...
Ce qu'il se passe sous les yeux de la Sentinelle ne le laisse pas indifférent, bien qu'il fasse au mieux pour ne rien laisser paraître. Son regard s'est cependant durci. Ces actes sont... inacceptables ! Tout ce qu’ils font ici ne peut pas être toléré ! D'autres héros sont venus pour soutenir l'effort, pour se battre contre ces ignominies. Bien que chacun soient présents pour diverses raisons, ils feront tout pour arrêter l'exécution injuste et criminelle sur John Constantine.
S'ils parviennent à répondre à ce défi beaucoup plus difficile que prévu...
Certains vilains, qui ont bien caché leur jeu, ne sont pas là complètement par hasard…

Quelques instants juste avant, le bouclier du jeune homme qui se tient aux côtés des pions de Degaton, empêche la flèche de sa construction mythologique de blesser Anton Arcane. Ce dernier fait un sourire des plus affreux… Le fait que le jeune homme s’oppose aux héros n’est pas le plus gros souci, c’est le fait de se rendre compte qu’il est en réalité un ami pour certaines personnes ayant pris les armes pour lutter. Dont Sideways se précipitant vers lui, en bravant bien rapidement les dangers. Tout se corse d’un seul coup...
Mais le vieux Green Lantern n’a pas le temps de pousser plus en avant ses réflexions ni de mettre en garde le téléporteur. Alan fait en sorte de renforcer son centaure. La créature tout en flamme verte s’apprête à tirer de nouveau en direction d’Anton Arcane. Avec les attaques combinés des deux héroïnes venues leurs prêter mains fortes, ils peuvent l’arrêter !
Mais...
Quelque chose se passe…
Rien n’est irréel. Même le plus petit détail est important… Alan a eu l’impression qu’on lui retirait une partie de sa flamme… Son regard se tourne vers la dernière personne, qui n’est ni un garde de Degaton, ni un vilain qu’il connaît… Cette jeune fille est une magicienne redoutable. Il le sait rien qu’en croisant son regard… Il devine qu’elle peut faire bien pire que juste assimiler une partie de son pouvoir. Elle le prouve en utilisant celui d’Arcane. Impossible de passer à côté de cette signature si particulière, celle qui sent la pourriture, mêlée à des ombres que même la plus puissante des lumières peine à percer…

Le destin a un vraiment un sale humour…

Être gêné est une chose, d’autant plus qu’il souhaite aider Derek James à faire entendre raison aux plus jeunes pour qu’ils puisse changer de camp avant qu’il ne soit bien trop tard. Mais voir des morts se dresser pour les attaquer, c’est autre chose qu’il ne peut pas laisser passer.
Mais on ne lui laisse aucunement le temps de réagir.
Per Degaton a toujours su se faire d’excellents alliés… Il est de ces adversaires intemporels au même titre que la plupart des membres de la JSA. Ils se connaissent. Et parmi ceux qui le servent, certains ont su quoi faire pour piéger certains héros, dont ils se sont doutés qu’ils viennent porter secours à un allié.
Le Starheart ne peut faire de mal à tout ce qui est naturel… Même aux ronces épineuses et empoisonnées de Floronic Man. Alan Scott voit sa création se faire emporter, tandis que d’autres lianes cassent le pavé et se répandent dans les couloirs de ces catacombes sous la ville de Prague. Jason Woodrue n’a plus grand chose d’humain, en effet… Son regard est perçant, son sourire est mesquin. Il est en position de force et doit se dire que la partie est presque gagnée aux vues des forces mises en place pour stopper chacun des héros venus se jeter dans la gueule du loup.
Alan Scott croise le regard du Floronic Man. Il est animé par les Flammes Vertes et par une grande détermination.

[5ML - Prague] Le jour sans lendemain Alansc19

« Et je répandrai ma lumière sur le mal obscur… »
Au départ un simple murmure, porté par son désir de ne pas échouer ! Il ne doute pas, ne se pose pas plus de questions ! Il doit rester concentré pour parvenir à forcer un passage… Alan ne peut rien faire contre les ronces, mais il peut au moins essayer de les contourner. Les tirs des deux gardes le touchent… en plein cœur. Du moins, les balles auraient pu lui être fatales s’il n’avait pas eu son aura protectrice. Cela lui rappelle qu’il est vulnérable face à autant d’adversaires. Mais il a l’impression que ces tirs relèvent plus du surnaturel que du talent… Le vieux héros tourne le regard vers l'endroit où se trouve Constantine...
...

Soudain, le rire de Woodrue le ramène à la terrible réalité du moment… !
Alan se ressaisit et esquive de peu une liane.
« … car les choses sombre… »
Des Flammes vertes répondent à cette provocation, par la volonté de son Gardien.
Elles se faufilent élégamment bien entre les lianes, épousant la forme des épines, sans les détruire… Mais pour celles qui parviennent à passer, elles atteignent des squelettes, pour les renvoyer dans l’outre-tombe.
« … ne peuvent pas supporter la lumière. »

Les flammes s’intensifient, devenant bien plus menaçantes… Par endroit, elles prennent des formes plus distinctes, faisant apparaître de nouvelles constructions :
Un nouveau régiment de soldat de la guerre de 40 affrontant les morts-vivants.
Les constructions restantes d’hommes aux boucliers et épées foncent dans une charge, à l’unisson vers la murène et Anton Arcane, prêts à découper leurs ennemis…
Mais les constructions les plus précises et probablement là où Alan se concentre le plus se trouvent dans un endroit où il n’a pas encore jeté sa lumière…
« La lumière de Green Lantern ! »

... Près de John Constantine apparaissent trois hommes. Trois héros. Plus précisément, trois regrettés héros de la JSA.

[5ML - Prague] Le jour sans lendemain Heroes10

Ils ne sont plus là… Mais leurs souvenirs restent puissants dans l’esprit de la Sentinelle. Ils ne sont que des manifestations générées par ses flammes, mais ils semblent pouvoir agir aussi bien que toutes les autres. Ils le font même mieux, plus intensément, avec bien plus de convictions !
Deux d’entre eux bondissent. La construction de lumière qui représente Hourman s’attaque à la monstruosité pour aider Rose Wilson. Le plus petit, le premier Atom, n’a pas la capacité de manipuler sa masse mais il est particulièrement fort et solide, avec un grand cœur. Sa volonté d’aider se fait sentir, alors qu’il se place face à ce nouvel adversaire, levant des poings menaçants. Le dernier est le premier Docteur Mid-Nite, qui avant d’être un héros est médecin de métier… Il se précipite vers l’occultiste pour lui venir en aide, apportant les premiers secours avec la rapidité et la maîtrise d’un homme qui sait ce qu’il fait… Simplement parce qu’Alan Scott l’a vue faire un nombre incalculable de fois…
La Sentinelle s’est imposé et a répondu aux menaces présentes, voulant faire cesser ce conflit et sortir ses alliés de ce pétrin.
Il le fera...

Coûte que coûte.

Au péril de sa propre vie.







[HJ :
- Alan ne supporte pas la magie mise en place, notamment celle de relever les morts et s’apprête à attaquer encore Arcane pour faire cesser cette folie.
- Il voit une partie de ses constructions se faire détruire par les lianes mortelles de Floronic Man.
- Alan remarque la présence de Joey et d'Alice et veut aider Sideways à les ramener à la raison mais il n'en a pas le temps.
- GL se prend les balles des gardes mais elles sont bloquées par son aura protectrice.
- Il répond aux provocations de Floronic Man en faisant passer ses Flammes vertes à travers le champ de bataille : Elles ne peuvent pas toucher les lianes et épines de Jason et parviennent à peine à se débarrasser de quelques squelettes.

- Les Flammes vertes s'intensifient et font apparaître des constructions :
---- Un régiment de soldat de 1940 affrontent les squelettes.
---- Les guerriers restant boucliers et épées chargent sur Anton Arcane et la murène.
---- Trois constructions plus précises et plus solides de trois héros : Hourman, Atom et Dr Mid-Nite
- Hourman s'attaque à la monstruosité pour aider Rose.
- Atom se dresse devant Nick Necro.
- Mid-Nite apporte les premiers secours à John Constantine. /HJ]


Dernière édition par Alan Scott / GL Sentinel le Mar 20 Oct 2020 - 21:55, édité 1 fois
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Re: [5ML - Prague] Le jour sans lendemain Mar 20 Oct 2020 - 18:02

Lorena avait agi sans réfléchir. C’était rare. La situation, qui dégénérait, explicitait à renfort de magie qui flamboyait, de dalle qui explose et de plantes qui gambadent pourquoi l'importance de réfléchir avant d'agir. Elle frémit, elle n’aimait pas la magie, c’était source de confusion et sur-le-champ de bataille perde de vue l’objectif, c’était commencer à perdre. Son objectif était Arcane et celui de ses alliés de circonstances était peu clair.
L’homme dont elle avait arraché la morue, semblait être la cible principale à sauver, une autre semblait être l’humain étrangement fort vu comment Pyjamaboy la nouvelle star avait réagi en le voyant. Elle grimaça, la vie était toujours une priorité. Son sang avait beau bouillir à l’idée d’affronter Arcane et de récupérer la relique, la vie primait. Toujours, à jamais. Lorena prioriserait le sauvetage. Secouriste avant d’être une guerrière.
Ce fut à ce moment que son arme improvisée choisit de se métamorphoser pour l’agresser, répondant ainsi à la magie morbide d’Arcane. La créature tout en bouche tenta de la déchiqueter, mais Lorena saisit les dents se coupant, ignorant la blessure qui agitait la créature. Lorena lutta, progressivement l’Atlante forçait l’être à écarter ses mâchoires. Il se mit à paniquer tentant de l’agresser de multiples pédoncules. Lorena continua d'écarter la mâchoire alors que les os, chair et nerf cédaient face à une force née de l’océan. La créature n’émit qu’une brève plainte alors qu’elle se déchire en deux.
Pendant ce temps, la situation avait évolué et Lorena s’avance légèrement blesser, agacé, et constata que des renforts d’émeraude chargeaient Arcane alors que la bataille est engagée sur tous les fronts.
Elle ramassa son trident et s’élança sur Arcane pour l’occuper et le vaincre.
Elle fut arrêtée par un impact, par la douleur une balle vient d’enfoncer l’un des protèges bras de son armure. Elle se tourne vers le soldat qui réappuya sur la détente. Lorena se jeta en avant, esquiva, roula et percuta le menton du soldat de ses deux talons avant de se faire elle-même violemment projeter par des lianes contre un mur.
Les épines la griffaient et l’agressaient, tentant de la broyer contre les murs. Elle se dégagea et essaya de comprendre la situation qui s’approcha de plus en plus du capharnaüm. Pyjamaboy et Rose, vieille connaissance, se battaient contre l’humain étrangement fort. Le green lantern affrontait l’homme responsable des ronces et semblait être en difficulté, peinant à détruire quelque squelette bien étrange. Arcane était hors de sa vue.
Par contre, l’une des origines de bien des problèmes lui tournait le dos. Il n’y avait pas besoin d’un doctorat en magie pour comprendre que l’être féminin appréciait les glaces avec beaucoup de faveurs différentes. Lorena lança son trident de toutes ses forces pour entamer la manœuvre de distraction de l’entité visant le torse et suivit à pleine vitesse pour la plaquer au sol et lui frapper la tête.


[HRP] :
-Lorena fait le point sur la situation et modifie ses objectifs : Constantine et son sauvetage est mis en première place.
-Lutte contre la monstruosité qu'elle déchire lentement en deux. Elle se blesse les mains à cause des dents.
-Elle s'élance pour attaquer Arcane mais est interrompus par le soldat survivant (de mémoire, il n'en reste qu'un) qu'elle frappe à la machoire. Il risque de manger longtemps de la soupe.
-Elle est juste derrière percuté par les liane de Floronic.
-En se relevant, elle décide de s'en prendre à Black Alice d'abord en lui lançant son trident puis en la percutant tel un rugbyman.
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Re: [5ML - Prague] Le jour sans lendemain Mar 20 Oct 2020 - 22:15

Nul besoin d'être le diable
pour être capable du pire,
Il suffit d'obéir aux ordres
sans réfléchir...


Les idées fusent dans ton esprit, sans pour autant trouver où s’arrêter sur un projet, ne trouvant pas le bon plan à suivre. Tu as des pouvoirs, de la puissance, c’est vrai, mais tu manques d’expérience, assez pour ne pas savoir quoi en faire, trop pour savoir où frapper pour ébranler l’ennemi. Tu serres les dents, alors que tu acceptes cette réalité amère.
Tu n’es pas une combattante Lori, pas encore du moins, et une sorcière potable encore moins. Combien de fois avait entendu Traci vous sermonner à ce sujet, toi et Zach? « Chouette. Vous utilisez la magie, mais vous ne la comprenez pas. Vous ne la pratiquez pas. ». Peut-être aurait-il été bon de l’écouter plus amplement, tu ne penses pas ? Peut-être aurais-tu était moins frustrée, à cet instant, devant l’infinité de possibilités qui s’embrouillaient dans ton esprit sans trouver de sens.
Tu n’es qu’une gamine en colère avec des pouvoirs qui la dépassent, dans le fond. Rien de moins, et surtout rien de plus.

L’inaction n’est pas la solution, finis-tu par te fustiger, alors que la suite d’actions s’enchaînent, et que ton armée de squelette se trouve contrée par un régiment de soldat, certains tombant malgré leur résistance. Contre l’ombre, la lumière reste une arme puissante, comme le prouvent les flammes vertes qui les altèrent. Il est partout, alors que d’autres de ses créations agissent, essayant de sauver Constantine et d’aider la Tour de la destruction.

Ce sont eux que tu dois viser, te dis-tu. Ils ont trouvé une faille vers Joseph, et s’il tombe, tous les bouclier tomberont. Alors tu t’élances, tu t’envoles pour les rejoindre, pour les atteindre. Tu appelles la magie, tu en voles un peu plus encore, tu l’assènes de te suivre, de se plier à ta volonté, tandis que les ombres frémissent et qu’un trident vient t’empaler avec force et violence. La force d’une Atlante. Bien trop de force pour un corps humain.

Tu n’as pas le temps de crier, à peine le temps d’être surprise, et l’instant d’après tu es au sol, tombant dans les ronces qui te lacèrent la peau et sur la pierre qui arrête ta chute. C’est à peine si tu les sens, en vrai, tant la douleur irradiante de ton torse semble supprimer tout le reste. Est-ce le choc ou le sang qui te vient en bouche qui t’empêche de respirer ? De parler ? Tu essaies, malgré tout, de prendre une respiration, de trouver de l’air, d’ouvrir les lèvres d’où tombe un filet de sang. Mais rien ne vient. Tu hoquettes, surprise. Tu as peur, soudainement. Tu te sens si fragile. Si petite. Si pitoyable. Les larmes te montent aux yeux. Tu as tellement mal, Athéna, comment peut-on avoir aussi mal ? Tu as froid, soudainement. Tellement froid. Et peur, toujours, tellement, tellement peur... Les ombres tombent sur ton regard alors que tu bats des cils, tes pupilles cherchant en vain à se fixer sur quelque chose, essayant de comprendre ce qu’il vient de se passer.
Tu es mortellement blessée, Lori.
Tu vas mourir, Lori.
Cette vérité est terrifiante.
Si effrayante...


Tu n’arrives plus à tenir leur magie. Elle te quitte, s’échappe de toi en un instant, alors que tu perds tes atouts magiques, redevenant l’adolescente dont la robe de rouge et de noir se mouille de pourpre visqueux.
Tes jambes. Tu ne sens pas les ronces qui les traverses, tandis que ta main tremblante essaie de s’accrocher à quelque chose, s’empalant sur des épines dont le poison te laisse indifférente. Malgré tes efforts, tu n’arrives pas à te relever, et tu tombes, molle, dans la poussière.

Ta respiration s’accélère.
Cette peur ne veut pas te lâcher, tu l’entends hurler dans chaque pulsassions de ton cœur qui tambourinement dans tes oreilles. Et cette douleur qui ne veut pas s’en aller, tout autant que ce froid terrifiant qui fait s’entrechoquer tes dents, tandis qu’en silence, quelque chose de puissant et vicié monte en toi.

La colère.
La haine.
Cette fameuse colère qui hurle constamment en toi.
Cette fameuse haine qui ne fait que bouillir, sans fin, dans ton âme.
Tu as envie de hurler, de crier, tempêter, lacérer, détruire. Tu veux du mal, viscéralement, à tout le monde. À toute chose. Tu sens cette rage et cette colère gonfler tes poumons, forçant l’air à y revenir malgré le sang que tu craches par tes lèvres qui se tordent de violence. Tu sens cette haine atténuer les tremblements de tes mains qui se font poings. Tu as tellement. Tellement mal. Et tu as la Rage. Une putain de rage qui te sort par ta gorge dans un cri tordu de douleur. C’est une colère bestiale. Une furie qui se réveille, tandis que ton corps gonfle, se tord. Se transforme.


Il n’y a plus de logique, plus de sens.
La magie n’est plus appelée, mais dévorée compulsivement, alors que tu l’engloutis, que tu l’attires et la fait plier, inconsciente de tes actes, cherchant à survivre en détruisant ce monde que tu ressens entièrement hostile. Ce n’est plus Lori qui parle, mais cette chose immonde. Cette chose qui veut voir le monde et tout ce qui existe mourir. Et quand sa main se pose de nouveau sur le sol, couverte d’écailles et de griffe, elle n’a plus rien d’humaine.

D’abord la terre.
Un grondement puissant, sourd se fait entendre, alors que le sol se met à trembler, d’abord légèrement, puis de plus en plus fort tandis que des fissures se mirent à apparaître du sol au plafond, comme appelé, la terre de la pièce commençant à créer des piliers qui s’élèvent brutalement dans la pièce de façon chaotique et désordonné, l’un d’eux venant frapper la fille des océans pour l’éloigner de te carcasse s’épaississant à vue d’œil, se couvrant d’écailles d’obsidiennes. Rien n’est épargné, ni les squelettes qui tombent dans les crevasses nouvellement formées, ni les créations de lumières que les ronces, libérées par la terre se mouvant, attaquent sans pitié, frémissantes de façon désordonnée alors qu’elles sont appelées, encore et encore. Détruire. Juste détruire.

Ensuite les ombres.
Tes plus anciennes amies. Elles répondent aussi, forcées, tandis que la pièce continue de trembler. Elles s’agitent grandement, comme des filaments essayant de prendre vie, finissant par prendre des formes, des formes de tentacules, de griffes, des bouches remplies de crocs, des gueules affamées, de mains, s’en prenant à tout ce qui était à leur porté, ne reconnaissant que des ennemis en ces lieux.
Elles avancent aussi, rampent, se précipitent, tandis que les premières pierres du plafond tombent sous les tremblements qui doucement se calment. Engloutissant le corps difforme et meurtri, elles l’englobent pour le protéger, faisant disparaître sa chair qui continue de grandir, et de grandir, ne laissant qu’une silhouette sombre au milieu de ce chaos. Une silhouette prenant de plus en plus grande, de plus en plus grosse. Une silhouette qui n’a plus rien d’Alice, et dont d’immenses ailes viennent se détacher du corps dans une bourrasque puissante repoussant tout, faisant retomber l’ombre qui les protégeait en une pluie de lances à travers la pièce.

Puis enfin, la bête.
Ses yeux cerclés de noirs et aux pupilles rouges s’ouvrent enfin.

La première chose qui lui vient est un cri, un hurlement animal, brutal, qui s’entrechoque à travers les murs de la cathédrale, les faisant trembler, eux et le plafond qui continue de menacer de s’effondrer. Étirant son cou de géant sur lequel se repose une tête pleine de crocs acérés, la bête vient à toucher le plafond, sous lequel elle se voûte, serrée, pour tourner son regard, observant les choses et les êtres autour d’elle. Elle ne reconnaît plus ni allié, ni ennemi, la peur et la magie ayant depuis longtemps grisé son esprit pour ne laisser que cette colère et cette haine viscérale parler. Celle qui lui ordonne de détruire, de dévorer leur chair, et de ne laisser que mort et désolation derrière elle. Une première patte bouge, écrasant les racines pour se retourner, sa queue immense rencontrant quelques piliers qui s’écoulent alors sans plus de cérémonie, se retrouvant remplacer par les ombres grandissantes.

Soudainement, elle la voit.
La femme.
Celle qui t’a tué, Lori.
Celle dont le trident est encore planté dans le dos de la bête, faisant couler le sang de la créature sur ses écailles draconiques. La haine gonfle son cœur, alors que son torse semble soudainement se mettre à briller de l’intérieur, que sa gueule se rejette un peu en arrière, finissant par cracher dans un hurlement des flammes brûlantes et puissantes qui viennent tout détruire, en direction de l’assassin.

Elle.
Elle sera la première qu’elle dévorera.



(c) AMIANTE

[Hj :
- Alice prend un temps à savoir quoi faire. Elle décide d’aller aider Joey assiégé par trois personnes, elle s’envole.
- Elle est touchée en plein vol et de dos par le Trident de Lorena, qui l’empale violemment au niveau du torse. Alice tombe au sol, mortellement blessée.
- Pleine de peur en se sentant mourir, Alice perd le contrôle de la magie empruntée et la rend à tout le monde, redevenant simplement Lori. Sa rage, sa peur et sa colère semblent prendre le dessus, la submergeant, lui faisant perdre l’esprit, alors qu’elle commence à prendre plusieurs magies de façon très chaotiques. Lori tombe dans la frénésie.
- Sans en avoir conscience, elle vole le pouvoir de la terre qui répond en faisant sortir des piliers un peu partout dans la pièce de façon chaotique et des crevassent, tuant plusieurs squelettes en se faisant. L’un d’eux éloigne Lorena d'Alice. Elle oblige aussi le Green à lui répondre, forçant les ronces à pousser frénétiquement dans la pièce. Elle libère ses deux pouvoirs une fois fait, alors que la terre cesse de trembler.
- Les ombres de la pièce s’agitent et deviennent folles, alors qu'Alice vole de nouveau les pouvoirs des ombres. Elles se font bras, gueules, tentacules ou mains pour essayer de s’en prendre à tout le monde. Elles viennent aussi protéger le corps d’Alice qui finit sa transformation.
- En quelques instants à peine, la silhouette d’Alice devient celle d’un dragon énorme, dont le corps de géant est vouté dans la cathédrale. Les ombres qu’elle rejette de son corps se transforment en lance qui s’en vont partout dans la pièce. Elle crée une énorme bourrasque en battant des ailes en direction de Joey et compagnie.
- La dragonne cherche Lorena des yeux, se retourne pour cela, sa queue et son corps de géant faisant s’écrouler plusieurs piliers de la pièce ou de terre. Dès qu’elle la trouve, elle crache des flammes dans sa direction qui recouvriront bientôt une partie de la pièce.
- Le trident qui l’a mortellement blessé est toujours planté dans son dos, mais tant qu’elle est sous cette forme, la blessure est moins importante. ]


_________
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John Constantine
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John Constantine
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Depuis récemment, une seringue de sang infusée de magie démoniaque très fortement semblable à celle Trigon.
Shadowpact
Re: [5ML - Prague] Le jour sans lendemain Mer 21 Oct 2020 - 19:16




Il sentit le coup venir. Rien ne l’indiquait particulièrement – aucun scintillement, aucune étincelle – et pourtant il bougea avec une vivacité obscène. Dans un flash émeraude, le pilier se fendilla dans tout sa longueur, marqué d’un profond impact à l’endroit où le magicien avait posé sa tête un battement de cœur plus tôt. Al Pratt, de son vivant comme à travers les pouvoirs de la Sentinelle, n’avait jamais été d’un genre délicat : jaillissant du néant, son crochet aurait probablement éclaté la mâchoire du fumeur si il l’avait touché. Nick riposta dans la seconde. L’extrémité de sa cigarette rougeoya un bref instant, et un épais nuage grisâtre enveloppa le visage émeraude du premier Atom. Ce dernier grimaça sous son masque, décrocha son poing de la colonne et frappa la silhouette au manteau noir. Nick recula à nouveau, esquivant le coup suivant d’un cheveux. L’Atom ne lui laissa pas le temps d'esquiver à nouveau: il lui arracha sa cigarette d’un revers de main et le projeta violemment en arrière. Une douleur brûlante monta en flèche dans son épaule et il vint s’écraser contre un poteau de pierre, lui arrachant une flopée d'injures. Sa respiration était haletante, son cœur battant, et pourtant ses yeux noirs jaugeaient toujours la situation avec une froideur mortuaire.

Al Pratt fit un pas. Un puis un autre. Puis encore un, un peu plus hésitant. Sous son masque, ses sourcils se froncèrent. Il déglutit, visiblement gêné par quelque chose.
Il n’y eut pas de pas suivant.

L’avatar d’émeraude battit des paupières, entrouvrit les lèvres puis se mit à tituber. Nolan, satisfait, se laissa aller contre le pilier de pierre, essoufflé. Devant lui, le justicier porta ses mains à sa gorge puis chancela et se rattrapa à un autre pilier de pierre. Le magicien le jugea de haut en bas, puis porta son regard charbon sur le champs de bataille, sourcil froncés, complètement désintéressé de son ancien adversaire. Il repéra rapidement deux autres figures scintillantes : une près du possédé, et une autre agenouillée près de Constantine. Il marmonna une injure et se releva douloureusement. A côté de lui, Al Pratt s’effondra face contre terre. Nicolas Nolan fit craquer sa nuque et poussa un soupir douloureux. Son épaule gauche émit un clac sonore lorsque, sous sa peau, elle se remit en place d'elle-même. C'était à peine si il sembla le remarquer. Lentement, il se mit en marche.

A travers le sous-terrain, les silhouettes d’Hourman et du Dr Mid-Nite chancelèrent. Elles froncèrent les sourcils en même temps et leurs gestes se firent plus hésitants. Richard Tyler porta la main à sa gorge, et Charles McNider se mit soudain à chercher de l’air, ouvrant et fermant la bouche comme un poisson hors de l’eau. Ce qui avait rongé l’Atom avait remonté les flammes vertes d’Alan Scott et commençait à infecter toutes ses constructions. Les yeux de Nick étaient rivés sur la silhouette de John Constantine, et chaque pas qu’il faisait dans sa direction ne faisait que nourrir sa magie corrosive. Mid-Nite, particulièrement, semblait ciblé : ses yeux s’écarquillèrent, et les veines de son coup gonflèrent, comme si une chose invisible avait refermé ses mains sur sa gorge. Ils avaient beau se débattre, les constructions de la Sentinelle faiblissaient à vue d’oeil – et n’étaient plus en état de faire grand-chose. Rapidement, elles s'effondrèrent, dévorées de l'intérieur.

Puis il y eut un sifflement aiguë – celui du métal fendant l’air. Nicholas Nolan leva la tête et écarquilla les yeux.

- Oh bordel.

Il vit le trident transpercer Alice, et il la vit tomber. Le silence se fit, bref instant d’éternité sous la voûte de pierre, enveloppant la chute du corps de l'adolescente dans un cocon retenant son souffle. Il prit fin quand la jeune femme tomba au sol. Le magicien changea immédiatement ses priorités et tira un couteau de sa poche. D’un geste précipité, il s’entailla la paume droite et se mit à murmurer à toute vitesse, jeta à l’occasion des coups d’œil en direction de la jeune femme. Il sentit les magies captives être libérées à travers la pièce, rejoignant leur propriétaire légitime – et il accéléra son incantation. Puis, il sentit la jeune femme puiser autre chose – et d’un geste brusque, il porta sa main à ses lèvres. Le sang avait formé une petite flaque noirâtre dans sa paume, et il la but avidement. Un filet carmin coula sur son menton, mais il n’avait pas le temps de se soucier de ce genre de trivialité.

- Arcane !

Le sol se mit à trembler. Rapidement, le grondement ambiant devint rugissement, et les murs, le plafond et le sol se lézardèrent brutalement. Un peu plus loin, Anton Arcane pivota sur lui-même à l’appel de Nolan et se précipita dans sa direction. Les dalles se brisèrent brutalement à travers toute la pièce, et des pics rocheux jaillirent de toutes les surfaces, pulvérisant squelettes et soldats émeraudes sans distinction. La situation leur glissait lentement entre les mains.

Un peu plus loin, un des soldats du régime chargé de surveiller Joey poussa un cri lorsque le sol se déroba sous ses pieds. Jusqu’ici, il avait tenu : lorsque Rose s’était jeté sur lui, il avait répliqué coup pour coup. Les soldats de Degaton étaient entraînés et efficaces, préparés à ce genre d’attaque au corps à corps. En revanche, il n’était pas particulièrement entraîné à survivre dans un endroit où des fosses s’ouvraient dans le sol, surtout pas avec son propre sang dans les yeux. Il tomba avec un cri paniqué qui s’étrangla dans sa gorge.
La terre l’avala lui, quelques squelettes, quelques soldats émeraudes, et la télécommande du collier de Joseph.

Soudain, un hurlement atroce monta sous la voûte de pierre, semblable aux cris de plusieurs animaux égorgés en même temps. Un peu plus loin, Jason Woodrue se frottait les tempes, lacérant de plus en plus sa peau pour laisser transparaître une végétation qui noircissait de plus en plus. Ses yeux étaient exorbités, et sa mâchoire de bois noueux semblait déboîtée tant il hurlait. Il avait tenu bon face aux lames de Sideways et aux créations d’Alan Scott, qu’il avait massacré si elles s’approchaient trop d’Arcane et de lui. Mais la magie d’Alice le dévorait de l’intérieur. Elle ne lui avait pas volé ses pouvoirs, elle les lui avait arrachés, tournés à son bon vouloir, distordant ses entrailles et ses plantes. Il entretenait une relation plus que symbiotique, avec les ronces qu’il avait appelé – il était elles au même titre qu’elles étaient lui. Alice, en puisant dans le Green de manière indifférenciée, déchirait l’esprit de l’homme vert en même temps qu’elle lui arrachait ses plantes. Elle utilisait un pouvoir étranger pour prendre contrôle de ses créations, retournant une partie de la conscience de l’homme végétal contre lui même avant de les livrer en pâture aux ombres qui jaillissaient des quatre coins de la pièce – et il ne pouvait tout bonnement pas échapper à la douleur omniprésente qui plantait ses crocs blancs dans ses ronces, dans sa peau et ses yeux. Alors il hurlait.
Et il hurla encore plus fort lorsque les premières flammes vinrent.

Un peu à l’écart, le caporal de Degaton s’éloigna du champs de bataille, cherchant désespéramment un endroit solide d’où établir un plan. Ses hommes étaient en lambeaux : explosé de l’intérieur, avalé par des fosses au bord acéré, la mâchoire ruinée par une Atlante, le peloton d’exécution était en piètre état. Ils n’étaient plus que deux à peu près indemnes : le caporal lui-même, et un de ses deux gardes du corps, occupé à tirer son collègue à la mâchoire démantelée vers Nick et Arcane. Tous deux semblaient sous tension, carburant visiblement à trouver une solution pour se tirer de là au plus vite. Il pivota vers eux.
Il n'eut jamais l'occasion d'aller plus loin: une lance couleur ébène lui transperça la gorge de part en part et le cloua contre le mur. Les éclats d'ombres pleuvaient sur la pièce, tranchant ici et là individus et organes. Les deux soldats de Degaton rescapés se traînèrent difficilement jusqu'à Arcane et Nick: celui qui jusqu'alors était encore valide boitait, les vêtements lacérés et un filet de sang coulant depuis sa tempe droite le long de son visage

- Putain dîtes moi que vous avez une solution.

Anton Arcane détourna son regard du dragon qui s’était dressé sous la voûte pour dévisager un court instant le caporal et ses deux hommes. Ses yeux morts s’arrêtèrent un peu plus longtemps sur celui à la mâchoire éclatée, et un sourire putréfié balafra lentement son visage.

- Maintenant, oui.

***
Une seule pensée tournait dans sa tête. Il avait mal partout, son souffle était court, et la pauvre lueur de conscience qui brillait derrière ses yeux vitreux menaçait à chaque instant d’être soufflée dans le maelstrom de sons déchirants, de hurlements, de douleur et du battement lourd et omniprésent dans sa tempe, comme si sa veine voulait éclater pour fuir son corps mourant.

Boum. Boum boum.

Il avait mal. Partout. Il ne savait pas où il était – et il n’était pas en mesure de s’en souvenir. Il sentait l’air s’embraser, autour de lui, la terre trembler et le tissu de la réalité se tendre douloureusement.

Boum. Boum boum.

Il ne pensait pas. Presque pas. Il sentait une odeur métallique, un parfum d’ozone et de mort imminente. Il les entendait. Ces foutus tambours.

Boum. Boum boum.

Un son sourd, dans ses oreilles, sa poitrine, sa tête ou ses os. Un son omni-présent, dans lequel tout se mélangeait – les cris, les os brisés, la douleur et la confusion. Il entendait des baguettes de feu frapper des toiles de pierre tendue. Il sentait le rythme saccadé et pesant de la vie qui s’enfuit en courant. Il entendait des putains de tambours de guerre, et il n’entendait que ça.

Boum. Boum boum.

Il les entendait sonner. Sonner pour lui.

Boum. Boum boum.

Je ne veux pas mourir. Je ne veux pas mourir. Je ne veux pas mourir. Je ne veux pas mourir. Je ne veux pas mourir. Je ne veux pas mourir. Je ne veux pas mourir. Je ne veux pas mourir. Je ne veux pas mourir. Pas mourir. Pas mourir. Pas mourir. Pas.

Mourir.


Boum. Boum boum.

Une pauvre lueur de conscience brillait derrière ses yeux vitreux. Elle tournait en boucle la même pensée, la même conscience, la même chose, ne pouvant être rien d’autres – ni mot, ni phrase, rien qu’une envie, un besoin primaire de vivre, de survivre. Rien de rationnel. Un besoin brûlant imprimée dans ses entrailles,
Un besoin qui s’agrippa de toute ses forces à une chose née de ses entrailles. Une chose qu’on lui avait volé et brutalement rendue.

HJ:
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Re: [5ML - Prague] Le jour sans lendemain Dim 25 Oct 2020 - 14:45


Il n’a pas eu le temps de réagir… Tout s’est déroulé si vite… Pourtant l’action lui a paru tourner au ralentis.
Au milieu de toute cette folie, le moindre instant d’égarement peut devenir fatal pour soi-même ou pour les autres. Le trident lancé avec force sur cette jeune magicienne est un coup clairement décisif, précis, inarrêtable. Sauf par ceux qui auraient pu agir… Mais c’est trop tard. Alan voit tout et est coupé dans son élan.
Non… Pourquoi ?
L’assommer aurait pu suffire… Comment ont-ils pu en arriver là ?
Un mur, Green Lantern… Il aurait pu ralentir l’arme… Il aurait dû le faire.

Le vieux héros est resté figé, alors qu’il voit cette personne tomber. C’est trop… Tout va bien trop loin. C’est ce qu’il pense, alors qu’il est statique. Dans son esprit, pourtant, les rouages sont toujours en mouvement. Ses constructions sont moins fiables, mais elles tiennent bon contre les squelettes. Atom, Hourman et Mid-Nite apportent l’assistance demandées par le Porteur de Flammes. Ceci dit… ces dernières semblent réduire, progressivement. Ce moment d'inattention perturbe le Starheart et son pouvoir.

Parce qu’il l’entend. Ce lien qui s’est formé. Quelque chose qu’il n’a pas spécialement voulu mais qu’il écoute… Les sensations, jusqu’à la petite voix qui s’éloigne au fur et à mesure que son propre pouvoir lui est restitué…
Alan perçoit un sentiment très familier … Par delà la souffrance, au milieu de toutes les magies qui se confrontent, arrivée au moment où la chute de ce corps si fragile rencontre enfin le sol… Il entend la Peur
La Sentinelle est saisi par l’effroi, une bien vieille connaissance… Une énergie très différente de celle de la Volonté. Cela ne dure qu’un instant mais suffit à le marquer. Tout comme cette sensation de suffocation qui l’a épris jusqu’à avoir l’impression que sa propre gorge se sert. Ce n’est pourtant qu’une forte appréhension, une grande angoisse...
Au moment où il se retourne, Al Pratt disparaît…

Alan croise le regard sombre de l’homme jusque là resté parfaitement caché par les ombres sous Prague. La magie utilisée est lente et insidieuse, elle vient se resserrer sur les représentations d’émeraudes de ses proches. Puis sur toutes ses constructions… Il peut presque entendre leurs plaintes, en même temps qu’un grondement sourd, à peine audible au sein de son propre être.
Le Starheart nourrit une profonde colère envers ce maudit magicien aux yeux d’ébènes.

Réponds-y, entend-il. Tu peux l’abattre et ramener la lumière, lui suggère-t-on. Non… pense-t-il. Pas par le meurtre, pas de cette manière…
Le conflit l’oppresse alors que ses flammes faiblissent. Il en tombe à genoux. Non… pense-t-il à nouveau. Pas une seconde fois.

Autour de lui, la peur a laissé la place à une autre énergie. Moins effroyable mais tout aussi terrifiante de puissance. La colère, la rage, l’instinct primaire. Il n’entend rien cette fois mais il voit ce qui se produit. Les ombres sont en train de grandir. Elles s’accrochent sur la pierre, la faisant craqueler. Du plafond qui tombe sur les squelettes et les lianes, au sol où émerge les cris de détresse de ceux qui chutent… Les ombres mordent les autres magies, les ténèbres imposantes, pleine de puissance envahissent ces lieux. Le grondement dans le cœur de la Sentinelle s’amplifie, alors qu’il ne souhaite plus qu’une seule chose. Agir. Exécuter ce qu’il veut faire au sein de tout l’Univers. La lumière doit être projetée sur l’obscurité...
Mais... pourquoi… ?
Ces ombres ont l’air chatoyantes… Tout y est bien plus simple. Elles l’appellent depuis si longtemps…

Le hurlement de Jason Woodru passe par dessus toutes les voix.

Alan Scott relève le regard vers cette magie, dont les formes lui évoquent bien des cauchemars. Le pire est pourtant en train de se dresser non loin devant lui … Le corps de la jeune fille a laissé la place à autre chose. Elle prend le physique et le pouvoir d’un dragon. Et face à cela, le visage de Green Lantern se durcit.
Toujours à genoux, il finit par lever les mains et les flammes commencent à former quelque chose.

[5ML - Prague] Le jour sans lendemain Alan_s10

Il entend encore les désirs du Starheart mais n’y répond pas. Il compte imposer sa propre volonté.

Le vieux Green Lantern se relève. Et alors qu’il relève la tête, son regard n’a plus de pupilles. Seules les flammes vertes demeurent. Dans un seul souffle, il hurle vers le dragon.
« Cesse cette folie ! »

Et tout éclate. Alan Scott disparaît dans une puissante lumière. Du moins, c’est l’impression qu’il donne tant les flammes deviennent étincelantes. Elles se répandent de nouveau à travers les catacombes.
Sous la plafond, les constructions se dressent. Des barres de fer se forment pour s’assembler et devenir des alliages solides et maintiennent en place la pierre. Il pense déjà à utiliser la maçonnerie pour le réparer, pour plus tard...
Au dessus du sol, des ponts se mettent sous les pieds de chaque personne, sans trop de distinctions.
Quand à Alan… Ses pieds ne touchent plus terre. Il s’est rapproché du dragon, lui fait face et affronte son regard… Le Green Flame frôle les ombres… les enlaçant... Elles dansent étrangement bien ensemble.
« Ne reste pas dans ces ombres... »
La Sentinelle est toujours fondu dans sa propre lumière. Pourtant, il laisse un lien se faire, pour pouvoir communiquer… avec elle.
« Elles te sont familières. Elles te semblent confortables, idéales même, pour pouvoir exprimer ta colère. Ta haine… Mais ce n’est pas la bonne voie. »
Une silhouette commence à reparaître. Un homme en armure d’émeraud
Il porte quelque chose dans ses mains...
« Laisses nous te venir en aide. Et lorsque les ombres se seront dissipées... »

[5ML - Prague] Le jour sans lendemain Alan_s10

… L’Emerald Knight et sa lance de lumière.
« Tu pourras faire un choix. »

La lumière éclate à nouveau. Mais elles n’enlacent plus les ombres… Les flammes tentent de l’écarter, de la pousser en dehors de cette endroit. De la chasser !

Alan Scott a utilisé toute l’énergie sur lui pour aveugler le dragon et donner du temps aux autres héros d’agir.
Une voix intervient dans leurs esprits. Un mélange de la sienne et de la magie du Starheart. Elle semble être pleine de bonnes intentions et épris d’un fort sentiment d’héroïsme et d’un désir ardent de justice. Venez lui en aide.
La lance de lumière est projetée dans une autre direction… Elle vient se planter entre John Constantine et leurs ennemis.
Aidez-là et quittez ces lieux dès que vous le pouvez.
La lance se met à luire intensément.
La Sentinelle arrive à sa suite. Il n’a plus d’armure mais sa longue cape, qui claque sur le sol, alors que le héros de la JSA est au chevet de l’occultiste anglais.
Sideways… Aquagirl… Ravager… Sauvez-là de ces ombres.
Alan Scott saisit doucement Constantine, pour le porter, alors qu’il fixe Anton Arcane et Nick Necro…

La lance éclate dans une germe de lumières, de formes et de flammes.

Bientôt, ils peuvent voir un train des vieilles années prendre forme et leurs arriver dessus.

[5ML - Prague] Le jour sans lendemain Rco00612

« Essaie donc d'étouffer ça ! »

Tout en subtilité…







[HJ : - Alan est sous le choc alors que la folie semble avoir réellement pris place dans les catacombes de Prague...
- Il est en conflit intérieur avec les magies en place, particulièrement avec le Starheart... Les constructions que Nick Necro affecte, disparaissent.
- Alan semble vouloir souhaiter rejoindre les ombres mais il se ressaisit, tandis qu'Alice se transforme.
- En voyant ce qu'il se passe, il agit :
--- Une très forte lumière envahit l'endroit et les flammes se répandent :
-----Le plafond est maintenu par des constructions représentant des alliages de fer qui le maintient.
-----Pour le sol qui se dérobe, il opte pour des ponts.

- Alan essaye de parler à Alice pour la convaincre d'arrêter, se présentant devant elle en armure étincelante d'une lumière d'émeraude. Contre toutes attentes, il fait évaporer toute sa magie pour créer une flash aveuglant.
- Une lance de lumière vient se planter entre Constantine et Anton/Necro.
- Alan arrive à sa suite et saisit doucement John pour le porter.
- La lumière de lance jaillit et faire apparaître une locomotive qui fonce vers Anton et Necro.

- Juste avant, la voix d'Alan (mélangé avec une autre...) parle dans les esprit des autres héros pour les convaincre de sauver Alice. /HJ]
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Re: [5ML - Prague] Le jour sans lendemain Jeu 29 Oct 2020 - 20:43

Lorena vit son trident percuter l’armure magique de sa cible, la briser. C’est avec horreur qu’elle comprit qu’elle avait surestimé son adversaire quand celui-ci transpercé par son trident s’affala dans son sang quelques mètres plus loin. Alors qu’elle s’élançait pour se porter au secours de sa victime, elle se fustigea.

« -Santa Madre de Poseidonos"

Elle n’avait pas mal jaugé sa force, Lorena la connaissait, elle se connaissait. Non, le problème venait d’ailleurs, de sa capacité à évaluer la résistance adverse. La majorité des adversaires était aisée à circonvenir, on pouvait se fier à leur espèce ou à leur protection individuelle, mais les magiciens et les manipulateurs d’énergie étaient complexes tantôt intouchable, parfois très résistant et à d’autres moments vulnérables. Comme tous les autres, si ce n’est que chez eux cela variait en fonction de leur concentration ou du taux de sel dans leur petit-déjeuner.

Lorena détestait la magie.
Cela ne servait à rien de ressasser, elle assumerait les conséquences de ses actes comme toujours. Alors qu’elle s’agenouillait auprès du corps, incertaine de comment limiter les dégâts, son cœur se raffermit. Elle vit la transformation, les ongles qui devinrent griffe, les écailles et les ombres. Elle aurait pu l’arrêter. Arracher le trident. Mais elle ne fit rien, la transformation était susceptible de la sauver et de guérir l’adolescente. Une enfant, comme elle, il y a des années, mais un mauvais mentor peut tout changer, elle avait un temps, dans une réalité autre, été sous la tutelle d’Orm et elle se souvenait qu’elle n’y était pas la meilleure des personnes.

Alors que la magie se déchaînait autour d’elle, Lorena s’écartât et esquivât les lames noires, mais n’échappa pas à la colonne. Celle-ci la frappa durement, l’ébranlant, la jetant au sol, mais au final ce fut la pierre qui paya le prix réel de la collision. Elle se brisa sur l’atlante, face à un corps endurci par la pression de l’océan.
Et Lorena se releva pour faire face au dragon. Le dragon ? Incertitude, doute et peur se mêlèrent dans le cerveau de la guerrière. Elle détestait la magie. Rien de tout cela ne l’empêcha pourtant d’esquiver les flammes qu’elle sentit dans son dos d’une roulade vers le dragon.
Plus inquiétantes, ses branchies se desséchèrent face à la chaleur des flammes. C’était mauvais signe.
Combien de temps lui restait-il avant l’asphyxie ? 5 minutes ? 10 minutes ?
Elle ne pouvait plus laisser le dragon souffler et c’est à ce moment que la voix retentit.
L’aider ? Le dragon ? Le vieux lantern avait un problème de priorité.

Il leur fallait un plan, un plan pour neutraliser le dragon, sauver l’adolescente et accomplir tout le reste. Dans un premier temps, il s’agissait de restreindre l’action du dragon de l’empêcher de semer plus le chaos et la désolation. Il fallait un appât. Lorena agit malgré son temps qui défilait. Attirer un dragon, motiver par la vengeance.
Elle parle, fait porter sa voix au-dessus du capharnaüm, une voix ferme, déterminée qui formule une offre, une échappatoire.

« Je suis désolé de t’avoir blessé. J’ai mal jaugé la situation. Je payerais le prix. Toi, tu es jeune, tu es innocente. Calme-toi, nous pouvons encore te sauver. Nous pouvons encore le sauver. »

Lorena était sincère, elle aurait adoré que cela fonctionnât, mais elle n’y croyait pas vraiment et elle se préparait à devoir assommer le monstre.

[HRP] : -Lorena s'aperçoit de son "erreur"
-Essaie de porter secours et laisse Alice se transformer
-Encaisse mais se retrouve menacer par la déshydratation
-Tente de calmer le dragon et attire son attention.
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Re: [5ML - Prague] Le jour sans lendemain Lun 2 Nov 2020 - 15:10

La situation explose dans tous les sens un chevalier semble venir à mon aide alors que mes mini-grenades explosent dans le ventre du monstre des abysses. Il faut bien avouer que le regard mi- révulsé, mi- étonné lors de l’explosion a toujours un petit charme.

Bon, c’est mal, mais pour les monstres cela doit être autorisé de profiter de ce petit plaisir.
Le frangin se retrouve occupé par Derek et un dragon noir tout droit échappé de la belle au bois dormant semble regarder dans notre direction avant de se faire épingler par un trident bien placé.
Ohhhhh…Belle pêche de la naïade !

Et pendant ce temps je m’occupe de rapidement occire le garde. Il se défend bien et je n’ai plus de temps à perdre, je prends l’arme à deux mains pour lancer un coup de taille de toutes mes forces.

Il peut le parer, mais de toute façon rien sur lui ne peut arrêter la lame. Il voit sa mort dans mes yeux mais alors qu’il recule le monde bascule une nouvelle fois et des crevasses s’ouvrent et je vois le garde basculer.

NOOOOOOOOOOOOOOOOOOON
Je m’élance que l’homme que je cherche à tuer et l’agrippant par le col je le jette au loin de toutes mes forces tel un sac de sable dont je cherche à me débarrasser afin de l’éloigner du trou béant.

CRAAAC Fait la veste.

Le tissu éclate et la veste s’éparpille en divers haillons…

Le garde s’écrase lourdement au loin …

Et un étrange dispositif glisse au sol.

Le doute ne plane pas longtemps car je croise le regard de la chose qui se fait passer pour mon frère me lance un regard de haine absolue.

« DEREK, ce bidule métallique contrôle la bête qui occupe la tête de Joey »

Autour de nous le sol deviens de la couleur des Green Lanternes, visiblement il est en train de faire le taf. Parfait, mon œil se pose sur Joey et je me concentre sur lui.

Aucune chance de pouvoir récupérer la commande sans me faire tuer.

Alors je m’interpose pour pouvoir bloquer la route de ceux qui cherchent à la récupérer.

« Espèce de C***** » (s’adressant à Joey)

« T’es mal tombé, dans la famille s’entretuer c’est courant. » Rose reprend sa lame à deux mains en y concentrant ses forces. Se fixant attentivement sur Joey pour voir ses gestes, pour mieux le sentir.

« Et on négocie jamais avec les preneurs d’otages, je me suis crevé un œil toute seule, tu penses vraiment que je vais hésiter à te trancher les bras ? » Je m'apprête à le réceptionner, il semble d'une force impressionnante mais j'espère que mes armes son de taille pour le mettre en pièce. Détourner sa rage, lire en lui et dévier la rivière...


HJ :
-J'essaye de tuer le garde (Derek étant avec Joey, un chevalier vert avec la bête agonisante
-Il bascule dans une crevasse
-Je le choppe par le col pour l'envoyer voler
-La veste se déchire et la télécommande tombe au sol.
-J'alerte Derek
-Je me positionne pour trucider tout les autres qui voudraient mettre leur main dessus.

Matt Price
Super-Héros
Matt Price
Super-Héros
Inscription : 24/08/2019
Messages : 3007
Situation : Amnésique...
Localisations : Mobile
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Re: [5ML - Prague] Le jour sans lendemain Jeu 5 Nov 2020 - 2:06

- Quoi ? Le déb...

Et c'est tout ce que j'arrive à dire au milieu de ce chaos total, plein de flammes vertes, d'explosions pas discrètes, de rages diverses et variées et de poissons pas frais. Alors, promis, je parle de la murène mutante cheloue. J'avais pas capté qu'il y a une Atlante qui tente de s'excuser comme elle peut devant un énorme dragon noir. No Atlante shaming, ce sont des gens très bien. Enfin, je suppose... j'espère.
Bref.
J'arrive pas à en dire plus parce qu'à peine mon masque se fait arracher par la prise puissante de mon Joey sûrement (je l'espère) possédé (une espèce d'entité obscure flippante, je vous raconte pas les dégâts dans la Tour, et le temps que ça a pris de tout nettoyer), boum.
Alors, c'est pas le black-out total comme je pouvais m'y attendre, mais le truc qui bouge comme Jericho, qui parle comme Jericho, qui est dans la tête de Jericho, bah elle me parle. Mais juste à moi, à l'intérieur, au cœur de mes pensées. C'est pas la première fois que ça m'arrive. Ce sera sans doute pas la dernière fois. Pourtant, je ne peux pas me détacher de l'horrible sensation qu'on me gratte le cerveau. Pas jouasse.

L'échange ne dure pas longtemps. Quelques secondes, tout au plus.
Et en sortant de cette conversation éclair, l'espoir revient. Ainsi que la confusion. Youpsie !
Pas bon au milieu d'une baston aux enjeux si mortels, mon vieux Derek, pas bon !
Remets ton masque. Mieux.
Mais je vais pouvoir sauver mon ami.
Ca, ça n'a pas de prix.

- Je... que... attends deux sebondes, blanque toi, on t'embarque abec nous quand on bart.

Ouais.
Mais je peux pas juste me barrer avec lui, comme ça, en abandonnant les autres.
On a une mission. Sauver John Constantine. Et Alan Trott vient de nous rajouter un objectif supplémentaire en plus: sauver le dragon. Enfin, la jeune fille sous le dragon. Qui me dit quelque choses, d'ailleurs...

Alors pitié, truc-machin-chouette dans la tête de mon ami, écoute mon conseil.
Nous la joue pas solo, en tentant de t'échapper au pif pendant qu'on a le dos tourné...
Allez, tiens, pour te faire patienter, je vais même te donner un petit avant-goût de la liberté ! Prends la main, mais ne cherche pas à me manger tout le bras avec.
...
Elle était nuuuuuulle cette métaphore.

- En attendant...

SKRUUUNCHBZZZZZZZ

Ouais, je viens de broyer le collier de contrôle à mains nues.
Ouais, il m'arrive d'être aussi fort que ça.
Ouais, il m'arrive de gérer, ouaip.
Pas souvent.
Pas longtemps.
Mais c'est mieux que ça n'a été !
Je défends tout le monde de dire le contraire, vu ?

Bon, maintenant, le dragon on a dit.
Le...
Dra...
Gon...
Le Dragon.
Le dragon le Dragon. Hum hum.
Comment on s'occupe d'un dragon ?
Hum...
Alors, faut pas m'en vouloir si ça fonctionne pas, mais il se trouve que tout petit, j'ai vu Kirikou. C'est un petit film d'animation français assez sympa, qui parle d'une méchante sorcière, Karaba, qui en veut aux hommes, et d'un petit enfant qui la défie et trouve le moyen de la rendre gentille.
Spoiler: elle a une épine dans le dos, qu'il arrache avec les dents.
Double spoiler: je vais pas me servir de mes dents.

- Bardon madeboiselle, c'est pas très très consentement-friendly, mais si je bous touche, c'est bour botre bien.

A force de cabrioles, de saltos, de roulades et de rebonds(les heures d'entraînement dans la Tour ont payé !), je me retrouve tant bien que mal agrippé à une grosse écaille noire sur son flanc. C'est chaud. Ca gonfle et ça dégonfle. Et ça frémit de douleur. Pauvre bête. Enfin, pauvre personne, je veux dire. Je devrais être habitué avec Garfield chez moi, pourtant.
Avec plus de difficulté que prévu, je rampe jusqu'à son dos, en grimaçant sous mon masque.

- Bas de # BalanceTonZideways sur Pwipper, s'il bous plaît !

Eh bah.
Si j'avais su que j'allais rider un dragon aujourd'hui, j'aurais apporté un appareil photo moi.
Et pouf, changement de photo de profil sur les réseaux sociaux, avec petits effets genre aileron de dauphin sur la tête, ou queue de chat en fond... ouais, non, mauvaise idée.
Je suis pas très photogénique en costume, et les bouts de gardes encore ensanglantés me filent la nausée, en plus de révéler ma tête d'anti-violent angoissé.
Cela dit, j'arrive à atteindre la source des douleurs du gros lézard, et l'attrape au dernier moment, avant de me faire éjecter sans plus de cérémonie. Mon poids (plume) additionné à la pénétration de l'arme doit pas faire du bien.
Alors je force pour écourter la douleur.
Je tire.
Je m'arqueboute comme disent les moins jeunes.
Et enfin, je gueule:

- Yaaaaaaaaaaaah !

Schwiiing

Le trident sort, intact, dans une gerbe de... sang.
Et je tombe avec.
Non seulement je provoque une hémorragie externe, mais en plus je vais me tauler au milieu de la baston. Kirikou il se transforme en homme et Karaba la sorcière tombe amoureuse de lui, dans le dessin animé.
Ma vie est pourrie.

Spoiler:
Joseph Wilson
Staff
Joseph Wilson
Staff
Inscription : 22/11/2019
Messages : 1153
DC : Slade Wilson | Kent Nelson
Situation : Suite à son procès, Joseph n'a pas pu être déclaré coupable des accusations qu'on lui portait. Il est placé sous la tutelle mystique de Zaren Zara (Nick Necro). Il suit des spécialiste pour espérer se débarrasser du démon qui le possède toujours.
Localisations : Maison des Mystères / Justice Academy
Inventaire : • Combinaison IKON
• Téléphone High-Tech de Kord Industries
Justice Academy
Superfamily
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Re: [5ML - Prague] Le jour sans lendemain Dim 8 Nov 2020 - 20:33

« Le jour sans lendemain »

[ 5ML – Prague ]



_____Sous les cris, les hurlements, le champ de bataille qui bourdonnait dans mes oreilles, l’entité était imperturbable. Pour un démon venu tout droit des enfers, ce n’était qu’une petite anecdote dans son historique sanglante. Rien ne semblait le déconcentré dans sa tâche, pas même la colère d’Alice qui manquait de faire s’écrouler le toit au-dessus de nos têtes. Amy avait bien l’intention de profiter de ce moment de panique dans le camp d’Arcane pour tenter de prendre la fuite.
Pendant qu’il cherchait à rentrer dans l’esprit de Derek, une nouvelle fois, le sol se fissurait et se dérobait sous nos pieds. Il aurait très bien pu lui retourner le cerveau, lui demander de lui retirer ce collier et le forcer à devenir son taxi pour se tirer loin d’ici. Malheureusement, il n’avait pas assez de temps pour cela. Il se contenta de transmettre un simple message télépathique. Malheureusement, je ne savais pas ce qu’il avait bien pu lui dire. Connaissant le monstre, il avait probablement fait du chantage avec ma vie pour espérer obtenir son aide sans qu’il essaye de le doubler.

Notre baby-sitter n’était jamais bien loin. On leur avait appris à se méfier de la fourberie du démon qui m’habitait. Ils étaient habitués aux vaines tentatives d’évasions qu’il avait cumulé pendant ces trois derniers mois. Même si en apparence, il semblait attaquer Sideways et obéir à la tâche qu’on lui avait confié, la vérité était tout autre. Au fond de lui, le soldat sentait bien qu’Amy allait profiter de ce chaos pour tenter de s’enfuir. Il était de sa responsabilité de nous maintenir entre leurs mains.
Au moment où Derek se décida à détruire le collier qui nous maintenait captif, l’homme de Degaton se rapprocha soudainement, le canon pointé dans notre direction. Il hurlait, menaçait Amy de faire feu s’il venait à voir le moindre geste brusque. Pendant un instant, le démon s’était désintéressé de Sideways pour se retourner vers l’un de nos geôliers, le dernier encore en vie dans un rayon de trente mètres. Derek avait déjà tourné les talons, nous jurant qu’il nous sortirait de là, une réponse qui ne semblait pas satisfaire le démon qui m’habitait.

« Non, reviens-ici espèce d’idiot. Ce n’est pas ce que je t’ai demandé. » grogna le démon, sa voix grave laissait entendre un écho rempli de colère.

« Jericho ! Je te décon… » commença le soldat, pointant toujours le canon de son arme directement sur mon crâne. Cela ne semblait pas effrayé, bien au contraire.

« …FERME LA. »

Je n’imagine pas toutes les pensées malsaines qui ont traversé l’esprit de ce démon au moment même où ces chaines invisibles lui ont été arraché. Sa rancune était grande, assez pour laisser de côté, quelques instants, son idée de fuir cet endroit pour rassasier ses pulsions meurtrières. D’un simple geste de la main, juste après avoir poussé un juron, Amy désarma son geôlier avec une onde psychique dont il était la cible.
Malheureusement, il n’aurait pas le temps d’en faire plus. Le sol sous les pieds du soldat s’écroula, l’emportant avec lui dans une chute mortelle. Amy resta immobile quelques instants, jetant un rapide coup d’œil en direction de Rose qui avait cherché à sauver cette même personne. Elle s’adressa ensuite au démon, le provoquant en oubliant pas la petite insulte qui va bien. Elle était en position, prêt à se battre contre cette entité qui me dominait. S’il engageait le combat contre ma sœur, j’ignore dans quel état je finirais à la fin du premier round. Alors il se rapprocha, doucement, pour la provoquer à son tour avec ce sourire malsain qui me défigurait le visage.

« Je connais votre famille. » répondit-il. « Tu veux que je te ramène ton frère ? Tu peux m’attaquer, laisser sortir toute l’agressivité qui sommeille en toi, c’est dans votre nature, dans cette famille, n’est-ce pas ? » Il s’interrompit et se mit à ricaner. « Vas-y appelle-le, réduit-le en charpie, cris son nom. » Il laissa s’écouler quelques secondes de silence. « Tu vois ? Il ne t’entend pas et me tuer ne le ramènera pas, bien au contraire. »

La plupart de ses paroles étaient des mensonges, du chantage pour manipuler ma sœur. Elle qui était insensible à la manipulation mentale, Amy devait jouer sur sa fourberie pour arriver à ses fins et sortir d’ici en un morceau avec un peu d’aide. Histoire de lui faire comprendre sa supériorité physique, il s’autorisa une dernière démonstration de force. Il envoya une seconde onde de choc psychique devant ma sœur pour essayer de la désarmer.

« Maintenant que tout est clair, parlons affaire, Rose. C’est bien cela, ton petit nom ? La mémoire du petit est encore embrouillée. » Il joue, certain d’avoir toutes les clés en main pour la manipuler. « Tu veux revoir ton frère et je suis le seul à pouvoir exaucer ton vœu. Partons d’ici, laissons-les s’entretuer. Cette bataille ne concerne pas votre famille, ni mes intérêts. »

HRP:



Black Alice
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[5ML - Prague] Le jour sans lendemain 386562Rien
Re: [5ML - Prague] Le jour sans lendemain Mar 10 Nov 2020 - 20:14

Nul besoin d'être le diable
pour être capable du pire,
Il suffit d'obéir aux ordres
sans réfléchir...


Il faisait noir. Plus encore qu’au commencement. Plus noir, et plus froid, alors que l’eau continuait à monter, noir d’encre, froide comme la mort, profonde comme les abysses. Ils n’y avaient plus de murs, plus de sol, seulement l’obscurité sans fin, sans limite, et une mer d’huile qui se déversait depuis le centre de la pièce, sale, vaseuse et croupie.

Elle se trouvait là, n’étant plus qu’une silhouette minable recroquevillée sur elle-même alors que l’eau lui arrivait presque aux mollets, les joues noircis d’estafilades humides, les dents claquant entre ses lèvres bleutées. Elle essayait comme elle pouvait de se raccrocher à quelque chose, à elle-même, pour ne pas disparaître pour de bon, alors que ses pieds nus s’enfonçaient dans la vase sous les flots, et que ses mains, accrochées à chacune de ses épaules, plantaient ses ongles sales et cassés dans la peau blafarde de son dos. Elle avait peur. Tellement, tellement peur, alors qu’un sanglot étranglait sa gorge et sa voix, la faisant tousser entre deux hoquets.
Une multitude de pensées la parasitaient, comme des signaux intrusifs, des pulsations de son esprit mourant cherchant quelque chose à quoi se tenir, à quoi tenir, essayant en vain de bâtir quelque chose de cohérent, sans pour autant réussir à soutenir l’ombre de quelque chose. Tout se retrouvait balayé, détruit par cette peur qui la dévorait, alors qu’elle se sentait mourir, le peu d’espace qui lui restait continuant d’être immanquablement engloutie par les eaux sombres et le froid. Le temps commençait à lui manquer.
« Je ne veux pas mourir... » Sanglota-t-elle d’une voix cassée, osant dans un geste inutile amener ses mains à son torse, à ses plaies béantes qui perçaient sa peau, transperçaient son corps, performant ses poumons, et ce, depuis son dos. Mais ses efforts étaient illusoires, si pathétiques alors que l’eau et la boue continuaient à se déverser, vomis depuis ses blessures, tandis que les eaux lui arrivaient jusqu’aux genoux.

« Je ne veux pas mourir… »
Et pourquoi pas ? Lui disait une partie de son esprit, celle qui contemplait le défilé des pensées folles, courant le long de son esprit mourant, cherchant quelque chose pour ramener un sursaute de vie, une solution à son problème. Mais il n’y avait rien, vraiment rien dans ses souvenirs qui lui donnaient envie de se raccrocher. Ses parents ? Ils étaient morts, deux fois, et un peu de sa faute. Ses amis ? Elle les avait eux aussi perdus, peut-être parce qu’elle avait essayé de les tuer. Des alliés ? Elle finissait immanquablement par leur tourner le dos, une fois qu’elle ne voyait plus que la déception dans leur regard. Un but ? Elle n’en avait jamais su en trouver, n’ayant même pas assez de volonté pour rester droite dans ses propres valeurs. Pourquoi se raccrocher, alors, s’il n’y a ici rien qui ne mérite d’être vécu ?… Oui, c’est vrai, mais elle ne cherchait pas à vivre, seulement à ne pas mourir. Elle ne voulait pas mourir. Elle avait tellement, tellement peur de ce qui arriverait, une fois que ce serait fait… Même si quelque chose au plus profond d’elle continuait à penser que le mal était déjà fait et qu’il n’y avait plus moyen de revenir en arrière…


Soudain, une lumière perça.

L’éclat de l’émeraude se fraya un chemin malgré la noirceur, malgré les ombres, l’enlaçant, dansant dangereusement avec elles, réussissant à créer un… Lien. La silhouette leva ses yeux, tenta un regard vers l’éblouissant, plissant les paupières pour se protéger de toute cette lumière qui ne venait jamais jusqu’ici. Elle avait toujours peur, toujours froid, et pourtant. Pourtant... Ne reste pas dans ces ombres. Se levant malhabilement, elle osa un pas, puis une deuxième, malgré la résistance qu’imposaient ces eaux sombres, la faisant même trébucher et tomber. Après quelques instants, cependant, elle puisa de nouveau la force de se relever. Elles te sont familières. Elles te semblent confortables, idéales même, pour pouvoir exprimer ta colère. Ta haine. Essuyant son visage de ses mains couvertes de sang, elle hoqueta, hésitant encore un instant, avant d’oser, presque sur la pointe, poser son pied couvert de limon dans la lumière auréolé de vert, déversant alors son poison, ses eaux croupies et boueuses sur le sol de lumière, la corrompant tout comme il avait corrompu l’obscurité pour venir jusqu’ici. Mais ce n’est pas la bonne voie. Ses yeux se posèrent sur son ventre, sur la plaie béante vomissant la noirceur le long de son corps. Malgré ses mains posées dessus, elle ne faisait que ralentir le flux, sans pour autant réussir à le stopper. Laisses nous te venir en aide. Comment ? Elle était en train de mourir. Elle le savait. Elle le sentait. Elle reconnaissait le froid, elle discernait la peur, elle reconnaissait le désespoir et ce besoin de supplier n’importe quoi pour être sauvée… Bien qu’elle continuait d'éprouver une horrible impression de déjà-vu, comme un souvenir qu’elle refusait de refaire remonter, qu’elle préférait garder bien enfoui, au loin dans sa mémoire. Parfois, l’oublie demeure l'unique moyen de se protéger de l’horreur, n’est-ce pas ? Et lorsque les ombres se seront dissipées… Tu pourras faire un choix. Soudainement, la lumière se fit trop forte, trop vive. Apposant ses mains devant ses yeux fermés comme pour s’en protéger, elle essaya bien de lui échapper, mais elle fut soudainement happée.
Ramenée vers la réalité.

C’est la douleur qui en premier te fit comprendre que tu avais repris suffisamment conscience des choses pour être toi. La colère était perpétuellement là, brûlante, lancinante, frappant dans ta cage thoracique au même rythme que les battements effrénés de ton cœur, mais elle ne dirigeait plus. Reprenant conscience de la magie que la bête avait arrachée, volée comme pour s’en repaître, pour essayer de se sauver peut-être, tu n’arrivas pas à maintenir le contrôle, la sentant glisser entre tes doigts, apaisant la terre, assagissant les plantes en flammes, cessant d’assaillir le plafond, tandis que ta vision revenait doucement, se posant alors sur la créature, celle qui t’avait blessé…

« Toi... » Grognes-tu, entre tes crocs de bête, alors que tu avances d’une patte. Sentant déjà le goût du feu te manquer, alors que tu l’observes, laissant les flammes venir lécher tes crocs. Cependant, ses mots cherchent l’apaisement, avouent leur tort, essayant, comme si elle le pouvait, de te sauver. Que reste-t-il à sauver, à cet instant ? Allons Lori, tu sais très bien qu’ils te mentent, hum ? Tout ce qu’ils veulent, c’est te ralentir, gagner quelques instants, pour probablement mieux te trahir. Tu ne peux faire confiance à personne, et surtout pas à eux. Que cherchent-ils à faire ?
La réponse te vient alors que tu sens quelque chose... Non, quelqu’un s’accrocher à ton corps, profitant de la diversion de l’Atlante pour monter, par diverses acrobaties, jusqu’à ton sommet, alors que tu souffles, de fatigue et de douleur. Tu bouges, tu te débats, mais rien n’y fais. Tu es épuisée, mais tu ne veux rien lâcher, car cela reviendrait à mourir. Tout sauf cela…
Cependant, tu ne peux l’empêcher de faire le pire, alors qu’il enlève d’un coup le trident de ton dos, la douleur se rependant comme de l’électricité jusqu’à la moindre partie de ton corps, tandis que le sang désormais libéré s’en va en gerbes carmines, le long de tes écailles. Le hurlement qui sort de ta gueule n’a rien d’humain, faisant trembler la pierre, alors que de nouveau la colère et la rage te consument, faisant sortir des flammes de ta gueule, qui viennent lécher les murs et les piliers du Green Lanterne, tandis que tes pattes broient, tombent, s’abattent sur les ponts et les ronces. Tu as trop de souffrances pour tenir ton instincts, pas alors qu’elles percent ta conscience, éraflent ta raison. C’est insupportable, presque autant que la peur qui te broie le cœur, laissant de nouveau une place à la bête. Les ténèbres que tu n’as pas rendues s’agitent, répondent de nouveau, venant à ton appel recouvrir ton corps que tu essaies en vint de protéger, de sauver, alors que le froid se fait sentir. Le même froid. Les mêmes abysses.

Dans un instant, c’est de nouveau sur le monde qu’il se déversera…



(c) AMIANTE

[Hj :
- Alan réussit à atteindre Alice recroquevillée au plus profond de sa conscience. Elle reprend le pas sur sa frénésie, perd le contrôle de la fonte et le vert.
- Elle écoute Lorena, mais n’arrive pas à croire qu’ils veulent l’aider, les voyant seulement capable de la condamner, en tant qu’ennemie. Pour autant, même si elle en a envie, elle ne la brûle pas, quand bien même des flammes semblent apparaître entre ses crocs.
- Le discours de Lorena à le mérite de concentrer Alice, qui n’a pas le temps d’empêcher Derek de grimper.
- Derek arrive à arracher le trident. Une douleur inouïe traverse tout le corps du dragon, qui commence à de nouveau lui faire perdre pied, alors que la peur de mourir revient ardemment. Elle commence à repasser en frénésie. Elle bat de ses pattes, et crache des flammes dans son hurlement. Elle a peur.
- Instinctivement, Alice appelle la magie des ombres alors qu’elle s’agite dans tous les sens, voulant se protéger et attaquer une nouvelle fois le monde extérieur considéré comme hostile.]


_________
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John Constantine
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Depuis récemment, une seringue de sang infusée de magie démoniaque très fortement semblable à celle Trigon.
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Re: [5ML - Prague] Le jour sans lendemain Mar 10 Nov 2020 - 23:09




- Eh bah ? Allez-y, sortez le votre super plan !

Les deux occultistes ne lui accordèrent pas la moindre attention. C’était son collègue, qu’il portait sur l’épaule, qu’ils regardaient. Ils semblaient réfléchir à toute vitesse – ce qui lui donnait l’étrange impression de n’être que le porteur d’un sac de viande. Lorsque Arcane fit un pas en avant, il ne sembla pas remarquer l’étincelle de panique chez le blessé, ni le mouvement de recul de son compagnon. La force de l’habitude, sûrement. Du bout des doigts (et avec une délicatesse infinie) il toucha la mâchoire démontée du soldat, à la jonction osseuse. Le bas de ses joues pendait douloureusement, et ses lèvres qu’il ne pouvait plus fermer laisser apparaître une ribambelle rouge et blanche de dents tordues. Anton Arcane ne prit pas la peine de croiser le regard écarquillé (et terrifié) que rivaient sur lui celui qu'il oscultait

- Il sera parfait.

Le mouvement fut trop rapide pour les deux gardes. Quelque chose de long et de métallique siffla dans l’air, tout juste ralenti par la carotide qu’il croisa sur son trajet. Une gerbe de sang sombre, brun ou noir, difficile à dire dans la lumière ambiante, vola dans les airs.

- Bordel de merde !

Arcane lui arracha le blessé des mains et le jeta au sol. Puis, il s’assit dessus et enfonça son couteau jusqu'au manche dans son sternum, avant de descendre en ligne droite. Le garde n’était pas encore mort, mais incapable de crier à cause de sa trachée sectionnée et de sa mâchoire brisée : son hurlement s’étouffa dans les giclées de sang et les gargouillis de sa gorge. L’occultiste, lui, ne semblait même pas remarquer que le corps se débattait, ou que le bientôt-mort cherchait désespérément à colmater sa plaie : il était pressé, et ses gestes précis et rapides ne semblaient accepter aucune excuse pour être stoppé ou ralentis.

- V-v-vous l’avez tué. Putain de merde. Bordel de putain de saloperie de merde.

Ses yeux fous allaient et venaient entre Arcane, au sol, en train d’éviscérer un de ses subordonnés, et Nick Nécro, qui se tenait en retrait sans rien dire. Lorsque ses neurones eurent traversé leur choc initial et daignèrent une étincelle, il porta la main à la crosse du pistolet attaché à sa hanche.

- Touchez le et je vous étouffe avec ses tripes. » Arcane ne leva pas les yeux, pas plus qu’il ne s’arrêta. Son ton aurait pu être celui d’une discussion banal autour d’une table de cuisine. « Nous sommes en guerre, jeune homme. Estimez-vous heureux que ça soit lui plutôt que vous.

- Vous... Vous-vous l’avez… Bordel !

Une lumière éclatante coupa court aux contestations du soldat. La voix de la Sentinelle résonna sous la voûte de pierre et un incendie vert lui répondit, se dressant à ses ordres. Nick Nécro écarquilla les yeux, et le soldat de Degaton se trouva soudainement une envie incroyable de tirer son arme de poing. Il ne savait pas pourquoi, et il s’observa tirer le pistolet de son holster et le pointer devant lui, en direction de Alan Scott. Il lui sembla même voir, curieusement, une minuscule volute de fumée grise se glisser dans son canon. Tout lui semblait un rêve, comme si il n’était maître de rien. Il observa curieusement son arme, pointée vers la Alan Scott – et quelque part, il avait la conviction intime qu’il pouvait tirer une balle à travers ses protections sans soucis.
Il resta là, immobile.

- Putain mais tire !

- Je…

Tchak fit la lance lorsqu’elle se logea dans le sol.

Le soldat eut seulement conscience que Nécro se jetait sur lui pour lui arracher son arme, puis il y eut un brûlant flash émeraude. Alors qu’il sombrait dans l’inconscience, il s’étonna que le dernier son qu’il ait entendu ressemble étrangement au sifflement aiguë d’un locomotive.

Le train émeraude balaya les trois hommes et vint s'écraser contre un mur, pulvérisant des blocs de pierre sur le trajet de faisant pleuvoir des gravats. Il y eut un temps.

- Espèce de petit merdeux arrogant.

La voix vibra à travers la pièce. Elle semblait venir d’un peu partout, comme une multitude de murmures traversant l’air tout entier. Quelque chose traversa la pièce souterraine, frôlant les murs, dansant à toute vitesse dans les ombres. La pierre frémit et gémit sur son passage. Ici et là, des volutes de fumées se mirent à couler des zébrures dans les murs, le sol ou le plafond.

- Tu crois vraiment que tu peux faire une différence ?

Loin, loin derrière Alan Scott, Anton Arcane se redressa péniblement. Il portait contre lui le cadavre d’un des agents de Degaton, celui à la mâchoire brisée : les mains du nécromant était enfoncé dans sa cage thoracique, et il s’en était visiblement servi de bouclier. Il le jeta sur le côté et se remit précipitamment à en trifouiller les intestins. Il étendit ses vrilles magiques dans le sol, serpentant en direction du dragon.

- Tu penses que la Sentinelle est un symbole. Un parangon d’héroïsme, un héro venu pourfendre les ombres de sa juste lumière.

La fumée était d’un gris sale, lourd, se traînant en volutes obscènes et épaisses. Elle suintait comme le sang d’une plaie, se laissant tomber sur le sol, serpentant entre les colonnes et les cadavres. Elle sifflait, ondulant hors d’atteinte – traquant sa cible émeraude, scintillante au-dessus du sol. Une magie sinueuse pullulait dans la pièce, ignorant tous sauf un. Un seul, que la fumée voulait mort – un seul, dont on voulait la tête.

- Ce n’est pas le cas.

La fumée se leva brusquement, portée par un vent mordant venu de nulle part. Un tourbillon gris tomba du plafond, un autre monta du sol, enserrant Alan dans un maëlstrom anthracite. Les protections vertes volèrent en éclat sous l'impact. Une silhouette se dessina sur le trajet du Green Lantern, avançant d’un pas lent. Il boitait, et sa main droite était crispé sur sa jambe gauche qu’il traînait derrière lui comme un poids dont il ne semblait même pas avoir conscience. Les yeux noirs et morts de Nick Nécro étaient rivés sur Alan.
Black Alice poussa un cri, rapidement tût. Avec des gestes d’une précision et d’une habitude alarmante, Anton Arcane tira d’une cage thoracique ouverte un cœur rouge sombre. Il souffla deux mots dessus, et tarit les vagues de douleur qui courraient depuis la plaie du dragon. Deux autres, et la créature frémit, comme en proie à une lutte intérieure. Le dragon blessé, devant lui, sembla se calmer – la créature se recroquevilla douloureusement. La magie d’Arcane, sculptée dans la chair et le sang, prenait lentement place en elle, plantant ses racines sombres le plus profondément possible dans son corps ou son esprit.

- Je ne vois qu’un homme, sous ton masque. Un vieil homme. Un rebus d’un temps passé, qui a oublié de mourir.

La fumée s’engouffrait partout. Elle glissa ses mains glacées dans les plis de la cape du héro, agrippa son costume, ses bras. Elle s’enfonça dans sa gorge, son nez, ses oreilles, plongeant la Sentinelle dans un océan gris au goût de tabac froid, sans haut ni bas. Le monde fondit comme une aquarelle balayée par une averse, et les couleurs brûlèrent en une tornade de cendres qui se glissait sous ses yeux, ses ongles, entre ses dents. Elle chassait son air, écrasait ses poumons, écarquillait ses yeux – et surtout, elle glissait ses doigts morts entre ses pensées.

- Je sais que tu les as rencontré, Alan, reprit la voix pour la Sentinelle seule, presque sur le ton de la confidence.

Des plaies purulentes. Des yeux, bruns, verts, rouges, blancs, germant sur un épiderme boursoufflé, dardant un regard avide. Une parodie grotesque d’être humain, à la peau translucide, dans laquelle flottaient des os, des organes, une rate, des ongles. Et un sourire aux dents acérés, découpé au milieu d’un visage sans yeux à la peau ophidienne et blanche.
Ça n’était que des souvenirs, des images tirés de la tête du capé – rien qui ne puisse le blesser, tout juste des tours de passe-passe sans importance. Et pourtant…

Le sourire s’élargit. Puis, lentement, il s’approcha. Quelque chose lui effleura le bras. Un souffle lui caressa la nuque – et quelque part, loin, il crut entendre un rire semblable à du papier de verre frotté contre du gravier.
Au coin du sourire, il voyait distinctement un liquide noir et épais goutter, se perdant lentement dans l’obscurité sans fond.


- Vous pensez tous pouvoir faire une différence.

La vue d’Alan revint, en partie, comme une brève goulée d'air en pleine noyade, tout bonnement suffisante pour voir que quelqu’un d’autre était suspendu dans les airs, devant lui. Des arabesques grises lui enserraient les poignets et les chevilles, tirant autant que possible au point d’amener une douleur grandissante dans ses membres. Une barbe mal rasée lui mangeait la moitié du visage, et ses cheveux mi-longs lui collaient sur le front, tâchés de sueur, de crasse et de sang. Il avait des yeux d’un bleu saisissant, au regard rendu difficile à tenir pour une chose: ils étaient grands ouverts, plantés dans ceux d’Alan juste devant lui, et une étincelle de lucidité pure, terrifiante, y brillait.
John Constantine savait précisément ce qui allait lui arriver – et il y avait fort à parier qu’il le savait depuis le début

- Il est important que vous compreniez que ça n’est pas le cas.

Un pic rocheux, arraché au sol, lui transperça l’abdomen de part en part.
Constantine eut un hoquet douloureux, et pendant quelques minuscules fractions de secondes, le monde sembla s'arrêter. Le condamné resta là, suspendu dans les airs, la respiration haletante et le torse rongé par une tâche rouge grandissante. Puis la fumée grise s'évanouit et il tomba vers sa mort.

Arcane planta ses ongles dans le cœur qu’il tenait. Un rugissement y répondit. Difficile de savoir si il y avait de la tristesse dans le cri du dragon, si Arcane lui avait rendu sa douleur ou si il lui faisait tout autre chose. Deux ailes couleurs de nuit s’étendirent sous la voûte de pierre, silhouette majestueuse en proie à une tourmente inhumaine, arqué vers les cieux de rochers comme dans un ultime appel à l’aide. C’était un gigantesque chant du cigne, porté par un cri du monstre auquel semblait se mêler celui d’une voix humaine. Elle sembla entretenir un court instant l’idée de traverser le plafond, de quitter ce sous-sol étouffant pour mourir sous la lumière du soleil ou des étoiles – peu importait laquelle, mais au moins la lumière.

Arcane serra un peu plus fort, et le monstre se tordit. Les mouvements de sa queue défoncèrent les colonnes qui soutenaient le plafond, qu’elles soient de pierre ou de lumière – et alors que la silhouette de la créature s'effilochait, retournant lentement à une échelle beaucoup plus humaine, le sol de Prague referma sa mâchoire sur l’assemblée.

HJ:
Matt Price
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Re: [5ML - Prague] Le jour sans lendemain Mer 11 Nov 2020 - 4:47

On en était où déjà ?
Ah oui.
Gerbes de sang.
Chute de plusieurs mètres.
Baston totale avec de la magie à la réception.
Je remets la situation. Et Joey est de nouveau introuvable. J'adore. Le top du top. Franchement, faudrait que j'en fasse plus souvent des missions catastrophes, comme ça. Ca va me manquer une fois de retour à San Francisco et Gotham.
Oh, et d'ailleurs.
KRAK.
Je heurte le sol, et ça fait pas du bien.
Mon pauvre dos a connu pire, soyons honnêtes deux secondes. Il s'agit ni de son premier choc, ni de son dernier, et y aura bien plus à se plaindre plus tard. On m'a pas encore cassé la colonne, même si j'ai cru entendre que c'était un passage obligé pour tous les héros confirmés de la vieille galeuse dans laquelle vit mon pôpa.

Ah tiens, j'ai pas encore lâché le trident.
Bah, vilain truc. Couvert de jus de haricot draconique en plus.
Karaba est libérée de son épine, c'est bien. Maintenant, faut colmater suffisamment le trou...
... pour...
...
Le dragon est en train de casser les poutres.
Je répète: le gros machin écailleux en colère brise les points de soutien de la voûte au dessus de nous. Une voûte qui, je le rappelle, soutient une partie d'un bâtiment de Prague. Prague, capitale européenne. Prague, un million trois cent neuf mille habitants (merci Kikipédia). Ca va s'effondrer, il va y avoir des morts. Des civils. Des criminels. Nous. Ca tient encore, mais qui sait combien de temps ?
Et je peux rien fai...
Oh. Oh bah si je peux faire quelque chose, mes pouvoirs viennent de revenir.
Oh.
Croyez-moi croyez-moi pas, mais je me suis jamais barré aussi vite d'un coin qui pue.

RFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFT

...
Ouais non, attendez, je vous vois venir. "Wha l'autre, il fuit comme un lâche en abandonnant les gens à leur triste sort. Sideways, remboursez !" Mais très chers margoulins, détrompez-vous ! Je suis un héros, un vrai (en tous cas par intermittence), et une chose m'importe plus que tout: sauver des gens. Surtout des gens qui ont rien demandé.
Et miracle, y a personne au dessus !
Genre, personne de chez personne.
Une grosse rue vide, des bâtiments abandonnés, décrépis... mais c'est trop bien alors !
Pas de risques ! Enfin, y en a un peu pour nous, si.
Alors, perdant pas la moindre seconde, je repasse mon portail en sens inverse histoire de revenir aider en dessous. Voir si c'est bon, tout ça. Eeeeeet:

- Bas bon...

John Constantine, le coeur du sauvetage... bah n'a plus de coeur.
Littéralement. Il vient de se le faire arracher par l'espèce de créature décharnée qui tire les ficelles de cette exécution. Anton Arcane, si j'ai bien retenu ma leçon sur la Chancellerie de Per Degaton.
J-je me sens pas très bien.
Pas parce qu'un "héros" vient de mourir.
Parce que je me rends compte que malgré la tristesse qui m'assaille... bah mon cerveau pense déjà à la suite. Il traite l'information en tâche de fond, et se concentre sur l'instant présent. Tant mieux, ça m'évite de mourir écrasé par des blocs tombant du plafond, mais ça fait flipper quoi. Je suis rôdé, suffisamment pour voir mourir quelqu'un... ça me plaît pas, du tout.
Comme la voûte qui commence vraiment à s'effondrer.

- Bas bon du tout !

Le temps semble se figer autour de moi.
Joey est en vue, auprès de Ravager.
Le dragon, mortellement blessé, se retransforme en jeune femme.
Tout le monde est occupé, beaucoup trop occupé.
John Constantine est mort. Hors de question que quelqu'un d'autre le rejoigne parmi les survivants.

- Accrochez-bous, ça ba zecouer !

Je l'ai encore jamais fait.
Même lors de la bataille de Metropolis, avec le bâton de Tempus, j'ai pas osé.
C'est donc le moment de montrer que t'es un héros mon vieux. Puise dans tes réserves, puise jusqu'à la moindre goutte de ton pouvoir et... lâche tout.
Peu importe où ils arriveront, ça pourra pas être pire que là.

[5ML - Prague] Le jour sans lendemain Uaoh

RRRRFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFTTTT

Une explosion colorée se fait entendre, suivi d'une multitude de petits portails made in Sideways. Certains apparaissent sous les pieds des gens présents, ne leur laissant pas trop le choix de fuir. Avec un lieu d'arrivée au pif, en plus. D'autres, mieux contrôlés, juste à côté, ne négligeant ainsi pas le libre arbitre si cher aux gens. Bon, ça les amène quand même au hasard, faut pas espérer plus.
Après, j'aimerais bien vous y voir vous !
C'est pas de la tarte, et je glisse dans le mien à la limite de l'évanouissement, tant l'effort a été colossal. Juste à temps pour éviter de finir en crêpe à la praguaise. Je tombe une seconde eeeeeet... pouf. Je m'écrase comme une limace dans du sable. Mais pas le chaud tout doux d'une plage des tropiques, nooooooon. C'est épais, compact, et y a des grosses pierres... et de l'herbe... et un enfant amusé par cette arrivée surprise. Mais toujours moins que le chameau, derrière lui.

[5ML - Prague] Le jour sans lendemain Lrau

En faisant coucou de la main au gamin en tenue drôlement orientale, coucou qu'il me rend à mon grand étonnement, je croise les doigts pour que les autres soient pas arrivés dans des lieux trop pourris...

Spoiler:
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Re: [5ML - Prague] Le jour sans lendemain Ven 13 Nov 2020 - 16:40

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sans réfléchir...



Et voilà tout ce qu’il restait, en définitive: une silhouette d’adolescente, d’enfant pas encore adulte, blessée et usée, abandonnée après avoir été utilisée, stabilisée par la magie sombre de son mentor. Sa respiration est si imperceptible qu’on pourrait la croire absente, quand bien même elle continue à faire se mouvoir la poitrine de Lori, timidement. À la voir ainsi, on pourrait presque la croire en paix, tant elle semble sereine dans son sommeil imposé.

Prise dans la fièvre et le feu de son esprit brumeux et ivre d’une magie qui n’est pas la sienne, Lori n’est plus consciente de rien, alors que ses pensées dérivent. Tout semble soudainement si cotonneux, lointain, alors qu’elle n’est plus en état de se demander, de se rappeler. Elle ne pense plus à Constantine, qu’elle espérait voir s’en sortir au début de cet événement. Elle ne pense plus à la femme Atlante, dont les regrets lui avaient presque semblé vrai. Elle ne pense plus à Joseph, pour qui sa culpabilité s’est résigné. Et elle ne pense plus à l’homme, le chevalier, la sentinelle, qui avait pu l’atteindre au plein cœur des ténèbres. Non, tout s’efface, tout semble se diluer comme un reflet qu’on regarderait sur l’eau d’un lac troublé par des ondes lointaines. Lori se sent dériver sur ce Lac, elle se sent sombrer dans ses eaux… Mais pour une fois, cela ne la dérange pas.

Ses pensées sont entièrement tournées vers ses parents. Vers son père, vers sa mère. Vers son envie mélancolique de les revoir, de les retrouver, la seule raison l’ayant poussée à tous ces sacrifices, à faire de mal à tant de monde. Elle veut de nouveau voir sa mère la serrer dans ses bras et lui dise que tout ira bien, quand bien même tout serait faux. Elle veut voir son père être là pour la rassurer, pour lui ébouriffer les cheveux avec affection tandis qu’il se moquerait gentiment d’elle, réussissant à apaiser ses colères avec aisance. Elle veut retourner à la maison qu’ils avaient, retrouver sa chambre, les repas avec eux, la chaleur de son foyer et la vie qu’ils avaient. Elle veut que tout redevienne comme avant. Juste comme avant.

Elle le veut tellement...

Tellement...

Tellement.

S’ouvrant brusquement sous son corps inerte, un portail absorbe Lori, alors qu’elle glisse dans ce dernier, n’étant plus assez consciente pour lutter, tandis qu’elle tombe, disparaissant à travers le rift pour arriver ailleurs, bien loin de Prague.
Seul son corps pâle atterrira sur cette plage de France, où la Légion finira par la retrouver grâce à la magie d’Arcane toujours enracinée en elle, la maintenant en vie, stable. Ils la ramèneront alors au centre de commandement, mais malgré leurs efforts, elle restera dans cet état végétatif, sans que personne puisse l’expliquer ou le comprendre, et ce même une fois soigné. En l’absence de réponse, ils finiront par abandonner, rompant le sort, et la laissant ainsi alors s’éteindre.
Lori Zechlin fut officiellement déclarée morte pour le Légion une semaine après l’exécution de Prague, et son corps fut laissé dans une des fosses du Régime pour être enterrée à la hâte avec d’autres insignifiants soldats ayant donné leur vie pour un tyran.

Les corps furent si nombreux, cette semaine-là, que personne ne remarqua que l’un d’entre eux fut absent, quand vint le moment de recouvrir la fosse…



(c) AMIANTE



HJ
Merci pour ce Rp, il était super chouette!
- Lori tombe dans un portail et arrive sur une plage de France.
- A cause de son lien magique encore actif avec Arcane, elle est rapidement retrouvé par la Légion
- Malgré leurs efforts, ils n'arrivent pas à lui faire reprendre conscience. Quelque chose bloque.
- Ils finissent par abandonner et la laisser mourir. Elle est officiellement morte au service de la Légion.
- Enterrée dans une fosse commune, personne ne remarquera son corps manquant.


_________
God, curse is mine, i'm driving into the wild...

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Re: [5ML - Prague] Le jour sans lendemain Sam 14 Nov 2020 - 16:55



Un train… une arme bien étrange pour guerroyer dans les sous-sols de Prague.
Le son des roues qui crissent sur des rails invisibles s’est répercuté à travers les catacombes. Il se répète à n’en plus finir, avec celui très distinctif de la locomotive. Un écho… d’un souvenir si lointain.
Bam et il s’écrase. Mais ce n’est qu’une représentation de lumière… parmi de nombreuses autres que cet anneau est capable de faire. Celle-ci, tout particulièrement, opprime toujours le cœur du Green Lantern. Il peut faire bien des choses, créer des créatures extraordinaires ou mettre un coup avec n’importe quoi. Pourtant, il choisit le songe le plus dur à supporter, le son qu'il préfère ignorer depuis des années… les images hantées de son passé.
Alan Scott en a fait une force de cette horrible expérience. Celle qui l’a conduit à devenir ce qu’il est aujourd’hui… Il montre qu’il est possible de tout affronter, de faire face même aux plus grandes difficultés et d’affronter les adversaires les plus impitoyables. Il n’a ni le droit de douter, ni celle d’avoir peur.

La Sentinelle se redresse, portant John Constantine. Ses flammes restent intenses autour d’eux, alors que d’autres ponts se forment. Les structures sont solides et maintiennent également le plafond… pendant combien de temps encore ? Il remarque que le dragon s’agite, après l’intervention des jeunes héros qui essayent de lui venir en aide… La colère est encore vive et les ombres s’épaississent…
Quelque chose d’autre est à l'œuvre.

Le Green Lantern se retourne vers cet homme au regard d’encre. Il fronce les sourcils et lève le menton… Quel langage… Quel haine. En réponse, le vieux héros intensifie son aura. Les flammes vertes se montrent plus menaçantes, sonnant comme un avertissement. Du coin de l'œil, il remarque que sa lumière peine à percer les ombres qui se mettent en place… sur les murs et le plafond, sur le sol et dans les fissures de chaque pierre. Et bientôt, il ne peut pas s’empêcher de se dire que même les flammes ne peuvent pas les transpercer. Impossible… ?
L’autre s’exclame et se moque du symbole que porte le Green Lantern de la JSA. Il se fiche même des structures de lumière qui commencent à s’assombrir ou encore des ponts sur le sol qui s’effacent. Les flammes vertes s’étiolent alors que sa Volonté est forte…
Du moins, c’est ce qu’il croit.

Ce ne sont pas des ombres se met-il à penser. Ce n’est pas quelque chose qu’il peut percer avec la lumière. Elles ne sont pas issues d’un quelconque plan. Cette présence est d’une autre nature ! Mais alors qu’il s’apprête à riposter… Il est déjà trop tard.
Toutes les constructions proches éclatent. L’étrange fumée l'agrippe, passant son aura comme si elle n’existait pas. Toutes les pensées d’Alan se concentrent à appliquer sa volonté sur ce… cette magie. Il est obnubilé à l’idée de pouvoir la contrer pour s’en sortir, ne voulant pas céder. Il ne va pas céder.
Il ne veut pas céder !

Le dragon pousse un hurlement à faire lever les morts. Le cri de rage du héros qui se débat lui répond.
« Tu- … »
Non, c’est impossible…
Alan continue de lutter, mais contre une force qui l’attrape et l’immobilise. Il refuse d’abandonner mais rien ne fonctionne. Les dernières flammes surgissant de ses mains sont immédiatement étouffées. Non… Il pense à ses dernières créations mais rien n’arrive. Rien, à part cette fumée qui s’engouffre partout. Non ! Pas ça...
Il va… manquer… d’air !
R-rencontré…
Je sais que tu les as rencontré…

Au début, il a ignoré tous les mots sortis de cette bouche sordide, dont ceux-là qui ont résonné plus intensément dans son esprit. Alan lutte… pour pouvoir respirer ! Il imagine n’importe quel moyen pour se sortir de là, une construction facile pour atteindre son adversaire ou pour se libérer… Quelque chose… n’importe quoi !
Mais il ne voit rien à part la tempête, faite de cendres et d’étincelles rouges… et une silhouette approche au milieu de ce ras-de-marré qui l’isole de la seule chose en quoi il croit par-dessus tout. Les ombres… ne peuvent supporter la lumière.
La présence est là, elle se languit lorsqu’il s’absente. Et lorsqu’il retourne à ses méditations, la créature peut continuer à déchirer la Starheart. Lentement. Très lentement. Après tout…
Ils ont l’éternité devant eux.


Alan prend une grande inspiration. La goulée d'air lui brûle presque les poumons. Il recrache la fumée et cette maudite saveur âcre du tabac.
Il peut enfin revoir quelque chose à travers l’épaisse flot de cendres. La créature n'est plus là…
La Sentinelle sert ses poings mais n’attrape rien du tout… Il continue de se débattre, en vain. Il veut agir… mais n’y arrive pas !
Il ne peut pas… et ne… l’accepte pas !
Les récentes images montées dans son esprit sont malheureusement bien réelles… Elles lui ont fait serrer son cœur, pétri par l’effroi. Son âme entière a tremblé rien qu’à l’idée de revoir ce sourire étriqué et ce visage sans regard d’un être sans aucune humanité. Alan cherche des yeux une échappatoire avant de croiser ceux de John Constantine. Là, juste au dessus de lui, immobilité et incapable de se défendre. Il perçoit sa propre peur… Il devine même sa dernière pensée…
Un bruit sec horrifie le Green Lantern, qui pousse un gémissement de contestation. Il peut voir les dernières étincelles de vie s’en aller alors que leur allié tombe dans les ombres des catacombes. La chute et le bruit d’un corps lourd qui rencontre le sol résonnent dans ses oreilles…
Alan crache la fumée.
« Non… »

Il tousse encore. Ses poings se serrent de nouveau… et il saisit enfin cette étrange magie. Ses yeux croisent ceux de Necro.
« Non ! »

Assassin. Je t’arrêterais…
Arrête le. Détruis le.
Une puissante lueur naquit de la bague et les flammes s’enroulent autour du bras du Green Lantern. Elle finit par l’envelopper complètement. Son regard n’a plus aucune expression... hormis la colère. Il imagine déjà comment il peut saisir son adversaire et le tordre par une simple pensée… Mille et une façons de le découper en morceaux pour chaque horreur qu’il a pu engendrer ici bas et ailleurs.
Il en tremble. ... le faire…
Accomplis notre volonté.
... l’arrêter.
Toutes cette puissance à ta disposition.
... juste… l’arrêter !
Car les choses sombres et maléfiques ne...
... succomberont pas !
... supportent pas...
« TU VAS TE TAIRE ! »


[5ML - Prague] Le jour sans lendemain Rco01913

La lumière éclate et accompagne les voix, toutes aussi puissantes qu’étrangères. C’est une explosion de flammes, celle de la vie, et de créations primaires ; des bras naturels faits d’écorces, de racines et de plantes, des choses en croissance. La véritable apparence de cette magie ancienne, conçu dans l’Espace, avec la Volonté pure. La Starheart.
Une claymore de lumière apparaît dans la main du Green Lantern. Celle-ci ne tremble plus. Son visage s’est durci et ses yeux en flammes semblent juger Nick Necro.
Il doit appliquer la justice. L'arrêter avant qu'il ne fasse d'autres victimes. Anéantir le mal et apporter …
Quoi donc ?

Tout s'écroule autour de lui. La magie mise en place par Arcane et Necro a fini de détruire cet endroit. Les flammes dégagées par sa vive colère touchent toutes les personnes présentes, sans les blesser … Alan peut sentir la vie couler chez eux… mais pas chez deux être. Il a échoué…

Le constater une seconde fois pèse lourd. Quelque chose dans sa tête l'invite à laisser la place, à plonger dans les abysses pendant que la sentence est appliquée.
Mais laquelle ?
Ils ne sont pas… des juges. Ils sont … au service de la justice.

D'une rapidité insoupçonnée, le Green Lantern s'élance. L'épée au poing. Le regard fixé sur Nick Necro. La dernière pensée est celle d'agir. Maintenant.
L'arme se lève.
Il est prêt à l'affronter.
Il est prêt à le faire …



**
*


Le poste de contrôle de la JSA s’affole. En général, c’est signe d’une urgence à New York… Mais rien ne se produit. La ville est calme, aucun problèmes depuis plusieurs jours. Le Manoir Dodds se met pourtant à trembler. La personne devant les super-ordinateurs commence à chercher l’origine de cet étrange phénomène… Le Dr Pieter Cross, alias Dr Mid-Nite est d'un naturel calme, ordonné et précis. Toutefois, c’est avec nervosité qu’il constate que les données qu’il reçoit n’ont aucun sens. Il ne trouve rien !
« Terrific… Est-ce que tu vois quelque chose ? Terrific ?
- Pieter ! L’énergie est concentrée à l’intérieur de la JSA ! Fais attention !
- Quoi ?! »

Soudain, un portail s’ouvre et une volute de fumée s’engouffre dans la pièce. Pieter s’écarte et tousse la poussière qu’il a respiré. Il entend comme des pierres qui roulent sur le sol ou s’écrasent sur les meubles. Grâce à ses lunettes, il peut voir leurs différentes formes et elles ont l’air très… trop bien taillé, comme si un édifice ancien avait été mis en miettes juste sous ses yeux. Mais la seconde suivante, il ne voit plus rien car une lumière vive l’oblige à mettre ses mains devant son visage.
« Pieter, tu me reçois ?! Tiens bon, Jay arrive ! »

Mid-Nite ne comprend pas ce qu’il se passe alors qu’il pense … reconnaître quelqu’un ! Un homme encapé, dégageant une puissante aura verte, serrant entre ses mains une épée plus grande qu’un homme… ! C’est … ?!
« ALAN ?! »

Flash vient d’arriver. Il sort de la pièce avec Mid-Nite dans les bras pour l’écarter avant de repartir. Cet endroit est devenu méconnaissable… Et la personne au milieu de ce carnage fixe un point vide au loin, parfaitement immobile. Jay s’approche, observant un proche, un bon ami dans un piètre état. Flash a rarement vu Green Lantern aussi mal en point. Il n’élève pas trop la voix pour lui parler, comme il sait si bien le faire. Il tente de le rassurer, de lui demander ce qu’il vient de se passer. Mais Alan ne répond pas. La claymore brillante d’une lueur menaçante, commence à disparaître. Green Lantern se retourne vers le portail. Non… Il n’est déjà plus là…
Mais… Qu’a-t-il… failli faire ?
« Alan… ? Parle-moi, s’il te plaît… »

Ce dernier secoue la tête. Non, pas maintenant. Il ne peut pas… Il ne pourra pas … dire un seul mot.
Il se détourne de ses proches et s’envole. Alan quitte le QG de la JSA… sans rien prononcer un seul mot.
« Qu’est-ce qu’il t’a dit ... ?
- Rien… Mais… Il n’est pas bien. »

Jay Garrick observe les gravats et en récupère un, pour en tirer des informations, qui sait…
« Il n’a rien dit. Mais j’ai vu sur son visage de la colère et dans ses yeux… de la peur. »

Pieter Cross cherche quelque chose dans sa poche. Le communicateur de la JSA.
« Je vais prévenir les autres. »









[Hj : Merci pour ce RP Very Happy
- Alan subit la magie de Necro.
- Il assiste à la mort de John Constantine avec impuissance.
- Il déploie une quantité incroyable de magie.
- Avant de pouvoir tenter quoi que ce soit, il plonge dans un des portails de Sideways.
- Alan est téléporté au QG de la JSA. N'ignorant pas ce qui vient de lui arriver, il part sans donner de réponses à ses proches... /HJ]
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