Ennemis rapprochés (Silver Banshee / Batman)

Port de Lisbonne

Des soldats patrouillent devant un entrepôt situé près du quai. Sur l’épaule de leurs treillis un drapeau portugais rappelle quelle est leur pays, le “D" rouge qui est leur dirigeant. Leur tour de garde touche à sa fin et la nuit a été tranquille, le pays n’était pas spécialement agité. Pas comme certains dans l’est du continent ou même l’Irlande. Personne n’avait spécialement envie d’être muté au Pays de Galles ou en écosse où les résistants étaient particulièrement actifs, inspirés par l'île voisine. Le cris d’un homme fit soudain se retourner les soldats.

“Alaaarme!”

Aussitôt les premiers hommes tombent fauchés par des tirs. Des soldats a béret noir avaient pris position dans l’un des entrepôts et ouvraient le feu par toutes les ouvertures de celui ci. Ça riposte sans vraiment savoir ce qu’il se passe, subit sans vraiment comprendre. Comment autant de soldats avaient ils pu prendre position dans ce lieu qu’ils n’avaient pourtant pas quitté des yeux? Puis il y eu un cris inhumain dans la nuit, effroyable. Glaçant le sang de toutes les troupes. Si certains doutaient encore c’était déjà une évidence pour d’autres.

“O irlandês”

A peine ces mots prononcé que tous les portugais dont certains enclin à la panique s’empressent de rabattre un scratch par dessus leurs noms sur leurs uniformes. Silver Banshee surgit soudain derrière l’un deux pour lui briser la nuque, puis se jette déjà vers le suivant que que les canons commençaient à peine à se tourner dans sa direction. La panique est totale, la grande femme fantomatique a des aspects effrayants et elle frappe très, trop fort. Et va vite, bien trop vite pour eux. Elle passe au milieu d’eux en les frappant au visage, le sang éclaboussant le sol lors des impacts. Ceux qui étaient arrivés ici grâce à elle en profitent pour sortir de l’entrepôt.

Une autre patrouille d’européens arrive et des tirs sont échangés, les assaillants sont aguerris depuis le début de conflit tandis que les défenseurs n’avaient jamais connu le feu, aussi les premiers prennent ils l’ascendant. Un jeune Irlandais s’arrête devant le portugais qui avait posé son fusil sur le sol pour se mettre à genoux les mains sur la tête. Le béret noir le pointe de son fusil en lui criant de ne pas bouger et il peut lire dans les yeux de celui d'en face qu’il fera ce qu’il dit car il a peur pour sa vie.

“On ne les ramène pas avec nous.”

Lui dit le vétéran qui arrive à coté de lui, voyant bien que la nouvelle recrue hésite encore.

“Ils...ils sont obligé pas vrai? Si ils ne se battent pas c’est la cour martiale.”

L’Irlandais le plus âgé sort son pistolet pour abattre celui qui s’était rendu en pleine tête, le faisant s’écrouler lourdement sur le sol.

“Ils peuvent aussi dire "non" comme nous. Il a fait son choix, on a fait le notre. On en accepte tous le prix eux comme nous.”

Il n’y avait désormais plus que quelques tirs sporadiques sur le port de Lisbone que le commando d’Irlandais était en train de sécuriser, restait un entrepôt auquel un officier de l’île d’émeraude jetait un coup d’oeil avant de se tourner vers ses hommes.

“Les derniers sont retranchés à l’intérieur, si vous voyez la cible essayer de la prendre vivante mais si elle risque de fuir abattez là. Pas de temps à perdre on reprend le portail dans vingt minutes. Préparez vos grenades aveuglantes.”

Tous se préparant à l’assaut mais Silver Banshee se pose parmi eux.

“Je m’occupe d’eux.”

Il y eu un silence de quelques secondes, chacun étant soulagé de ne pas avoir à partir à l’assaut d’une position si fortement défendue. C’était ce que Siobhan faisait depuis le début du confit, dès qu’elle le pouvait et tant qu’elle était en état de le faire elle passait la première pour qu’ils s’économisent. Un avantage incomparable au combat que celui de se battre avec une méta-humaine si puissante.

Elle décolle du sol et s’élance les deux poings en avant pour défoncer la porte blindée et un puissant cris raisonne, faisant se briser les vitres du bâtiment qui tremble. Puis les coups s’ enchaînent, quelques tirs vite interrompus aussi. Un homme est projeté par une vitre et fait une vingtaine de mètres dans les airs avant de percuter un entrepôt voisin. Les tirs se multiplient puis des explosions . Grenades, explosifs, et un nouveau hurlement. Des bruits sourds s’enchaînent enfin puis c’est le silence jusqu’à ce qu’elle parle.

“Onde ele está?”

Parmis les cadavres jonchant le sol de la pièce elle tenait à bout de bras le cou de l’officier. Un homme qui avait évacué la cible par navire quelques jours plus tôt et que Silver Banshee regardait de ses yeux blancs éclairés par la magie. L’homme remua les lèvres et un son presque inaudible sortir de sa bouche couverte de sang.

“Gotham”

*
**

A Gotham City le Batman saurait qu'un navire accostait cette nuit au dock. Un cargo qui naviguait sous pavillon turc mais qui arrivait en réalité d'Europe occupée, de Lisbonne même. Comment le savait il? Il est Batman, c'est à lui de savoir ce genre de chose. Restait à savoir ce que ce navire pouvait bien contenir pour qu'il faille le faire arriver masqué.

Luthor avait beau ne plus être dans la partie il restait quelques résidus de son empire, le White Portuguese en était un témoignage. Son équipage formé d’anciens hommes de mains du milliardaires tente de survivre sans son boss, acceptant des missions de contrebande pour divers organisations peu recommandables. Batman en identifierait au moins 8 non armés. Le bateau s’amarre et sa passerelle s'allonge jusqu’au quai. Une luxueuse voiture noire arrive pour se garer et un homme en costume qui avait tout du gros bras de mafieux vient ouvrir la porte arrière de la limousine dont un homme sort.

Black Mask. Qui reste là en joignant ses mains silencieusement tandis que trois hommes descendaient la passerelle. Deux étaient des marins à en juger par leurs tenues, celui du milieu laissait le doute. Il portait un jean et un Pull-over bleu marine et il suffit qu’il pivote légèrement sur le coté pour qu’un pistolet coincé dans son dos sous sa ceinture se laisse deviner.

“Bienvenu en Amérique. Vous avez fait bon voyage?”

“On paie assez cher pour que vous ne posiez pas de questions non?”

Black Mask resta bloqué un instant en plein mouvement, puis fini par se pencher en arrière en éclatante de rire. Un rire de taré comme certains vilains de cette ville savaient en avoir. Et lui était vraiment dans le haut du panier question fou furieux, ce qu’ignorait son interlocuteur visiblement. Ou alors il avait une grande confiance en lui.

“Bien sûr...où avais-je la tête. Ouvre lui toi!”

Son homme de main ouvre la portière arrière, un geste de la main invitant l’homme dont le visage ne dirait rien à Batman à monter à bord...

L’ombre de Gotham intimide.

“Descendez.”

Et çà marche. Car Roman Sionis ordonne au chauffeur et à son garde du corps de sortir de la voiture. Ceux ci suivent les ordres alors que d’autres hommes de main assommés jonchent le sol. Rien de très compliqué pour Batman, ils n’ont clairement par ce qu’il faut pour espérer au moins le retenir. Black Mask le sait.

“Vous aussi.”

Ajoute t’il à l’homme assis à coté de lui dont l’expression sur le visage change, ce qui n'échappera pas au justicier de Gotham. Son regard est celui de la surprise, sa grimace celle du dégoût.

“Espèce de sale enfoiré!”

Lâche t’il à Sionis qui se contente pour sa part de sortir de la voiture, gardant la porte ouverte pour que le voyageur qu’il avait accueilli un peu plus tôt puisse descendre. Ce qu'il ne fait pas.

“Tu remarqueras que j’ai collaboré Batman.”

Dit il en se tournant vers ce dernier. Mais alors que tout semblait se passer si bien que cela paraîtrait presque trop beau pour être vrai quelque chose ou plutôt quelqu’un tomba du ciel avec fracas sur la voiture pour en écraser le toit. Silver Banshee. Black Mask manqua de trébucher.

“Put-tain!”

Heureusement qu’il venait de descendre, mais le type à l’intérieur? Les muscles du corps de l’Irlandaise sont tendus et ses mains crispées laissant apparaître de quasi griffes au bout de ses doigts. Silver Banshee s’adresse à la chauve souris de Gotham. Le seul ici qui pourrait espérer la freiner à vrai dire.

“Celui à l’intérieur est pour moi Batman, ne te mêle pas de çà!”

Elle lui parlait sèchement alors qu’il n’avait encore rien dit, les choses ne partaient pas vraiment bien.

Spoiler:

Black Mask n’a rien pu tenter que déjà il était au tapis, il n’y a pas de place pour lui dans ce qu’il se passe. Entre la chauve souris et une banshee. Entre celle ci et l'homme qu’elle veut voir mourir, plutôt. Dans le folklore des îles britanniques la banshee était considérée comme une messagère de la mort, personne ne se risquerait à s’interposer entre elle et l’un des ses “élus”. Mais Batman comme Superman, n’est pas n’importe qui. Il lui rappelle que c’est sa ville, que c’est donc ses règles. Silver Banshee le regarde, effrayante de contrariété.

“Batman! Je suis Rónán O’Shea le fondateur de la résistance Irlandaise , elle a tuée tous ceux qui étaient là à ses débuts!”

Une voix étouffée s’échappe de l’intérieur de la voiture et la créature noire et blanche sur le toit se saisi de celui ci pour tirer en arrière le métal, parvenant à le tordre et dévoilant par la même occasion et à Bruce uniquement le visage de l’Irlandais coincé sur la banquette arrière le visage en sang. Passé à deux doigts d’être écrasé lors de l'atterrissage de la gaélique maudite.

“Elle prend peu à peu le contrôle de l’île et se débarrasse de ceux qui le découvrent!”

“La ferme!!!”

La voix de Siobhan porte, rien qu’en prononçant ces mots la voiture a tremblée et Batman sentirait un vif déplacement d’air. Elle arrache tout un morceau du toit et le balance derrière elle puis passe son bras par un trou pour tenter de s’emparer de la main de l’homme qui utilise son pistolet pour tirer sur elle, ne parvenant pas à percer sa peau avec ce calibre.

“Elle liquide tous ceux qui ne sont pas assez extrémistes, Red Hood et les autres ont essayé de l’arrêter quand ils l’ont découvert mais elle les a massacré!!! Aidez moi je suis le dernier, le dernier qui détient la vérité !!!”

“Meurs!”

Les yeux illuminés d’une puissante magie le visage de la banshee se distord lorsqu'elle attrape finalement sa main pour la serrer, le doux bruit de brisure de ses os arrivant à ses oreilles fines.

Batman a utilisé son batgrapin pour tirer l’irlandais de la prison de ferraille dans laquelle sa compatriote l’avait enfermé. Sa main avait de multiples fractures, plusieurs os avaient été brisés et même si ils se répareraient avec le temps çà promettrait d’être fichtrement douloureux et pour longtemps. Il pourra oublier la création de bombes artisanales en tout cas. Le justicier de Gotham demande des explications à Silver Banshee et nome un justicier. Superman. Ce qui il y a quelques années n’aurait fait qu’augmenter l’état de nervosité de la gaélique mais maintenant ne lui inspirait que du respect.

Invoquer Superman en s’adressant à Siobhan c’était invoquer sa conscience, la jeune femme à l’intérieur du monstre. Celle qui veux s’en sortir sans faire de mal autour d’elle mais avait mise tout cela entre parenthèse pour entrer en guerre contre celui qui avait voulu accaparer sa terre natale, la terre de trop. Et qui tuait, retombait dans la violence et pourquoi pas, le plaisir qu’elle lui procurait. Un plaisir coupable qui avait ici son utilisé, pour une fois. Tout cela lui monte à la tête. Ce conflit ramène trop souvent cette partie si terrible que Clark avait presque réussi à faire disparaître, et si la cause pour laquelle elle se battait était juste la manière de le faire ne lui apporterait pas de rédemption. La guerre c’était une belle merde tant pour le brave gars qui irait la faire en croyant sincèrement que c’est pour son pays que pour elle. La guerre c'est la forme ultime de la haine, celle où on en est rendu à deux camps qui s'affrontent et se tuent sans chercher à se connaitre. Juste parce qu'on est pas du même camp. La justice n'a pas la place là dedans, la guerre ce n'est pas la justice. Batman est la justice, il est en cela à l'opposé de la guerre. Mais parfois la guerre est nécessaire, c'était le cas ici. L’homme est sur le sol à coté de Bruce, tenant sa main qui le fait souffrir. Siobhan descend du toit de la voiture. Sa respiration ralenti, ses cheveux retombent, ses yeux cessent de s’éclairer. Elle se calme.

“Il ment sur quasiment tout Batman. Je n’ai pas tuée Red Hood, pas plus que les fondateurs de la résistance. Il ment même sur son nom, sans quoi il serait mort depuis longtemps. J’ignore qui il est en réalité mais j'aimerais le savoir.

Elle s’approche d’un pas en avant en direction de Batman.

“C’est vrai qu’il a fondé la résistance mais il l’a aussi trahie, si les autres membres fondateurs sont tous morts c’est à cause de lui. Ce n’est pas un hasard si j’ai proposée à Superman d’installer un avant poste pour votre Ligue des Justiciers à Belfast et non à Dublin, elle a été bombardée par sa faute.

J...Red Hood n’est pas mort, il parcourt l'Europe pour aider les résistances. Rends moi cet homme Batman, qui qu’il soit. Je m’engage à ne pas le tuer mais à ce qu’il soit jugé par un tribunal en Irlande.

L’homme qu’elle avait traquée jusqu’ici ne dit rien mais espère. Espère que Batman va s’en prendre à l'irlandaise mais en doute de plus en plus. Ça ne prend pas non, çà a échoué. Pourtant Silver Banshee comme Batman ont l’image de ceux qui cognent d’abord et posent les questions ensuite, mais il ont su se contrôler. Il était venu se réfugier à Gotham en recherchant cet affrontement entre les deux, celle qui tue et celui qui ne tue pas. Ça aurait pu marcher car Batman aurait gagné. Mais il n'était pas venu pour rien car il restait heureusement le plan B. Un bruit de mur défoncé se fait entendre. Siobhan se tourne vers l’entrepôt à coté d’eux. Un nouveau bruit de mur enfoncé, çà se rapproche. Un dernier vacarme et le mur de briques vole en éclat en projetant des débris sur le port.

“Vous en avez mis du temps.”

Lâche Black Mask toujours allongé sur le sol en voyant arriver ses complices d’une soirée.

William Zard qui lance aussitôt un sort pour bloquer Silver Banshee dans une prison magique, Solomon Grundy qui après avoir saccagé Dublin il y a quelques années avait été traqué par la banshee ici à Gotham, avec Jack Napier. Pour se faire enfermer dans la dimension de Siobhan ce qu'il avait moyennement apprécié. Et Gueule d'argile, qui aurait lui aussi l'occasion de régler son compte au Batman à l'occasion. Des poids lourds qui passaient à l'attaque sans tarder!

Banshee donna sa version des faits et Batman lui dit qu’il la croyait. Elle aurait continuée à se montrer hostile il y avait peu de doute qu’il ne lui accorderait pas cela. Le comité d’accueil prévu par Black Mask fit alors sont entrée et Batman réagit. Black Mask est à nouveau maîtrisé et son arme part en glissant sur le béton pour tomber dans le port. Basil Karlo est distrait par une phrase et le justicier de Gotham enchaîne sur Solomon Grundy.

“GROAR!!!”

Il en est a pousser des beuglements gutturaux, il était peu dire qu’il y avait eu des versions de lui plus propices au dialogue voir même parfois, aux bonnes actions. Il n’était là qu’une bête assoiffée de destruction, ce n’était jamais bon pour personne .

Puis enfin Batman bondit sur William Zard. Le plus fragile d’entre eux physiquement mais aussi celui le plus à même de venir à bout de Siobhan McDougal. Car le sort lancé par le sorcier avait fait apparaître des fils autour des lèvres de la femme fantomatique, cousant sa bouche pour l’empêcher de l’ouvrir. Un premier acte indispensable car son identité étant connue dans le milieu magique l’Irlandaise aurait pu le tuer d'un regard couplé d'un cris.

Mais Batman l’enchaîne et Zard est projeté en arrière pour s’effondrer dans les gravats l’arcade sourcilière ouverte et une dent en moins. Il était un sorcier puissant mais son attention accaparée par la créature aux cheveux blancs et l’incapacité de ses équipiers à le protéger avaient eu raison de lui en tout premier. Siobhan vole vers la voiture et casse un rétroviseur pour y récupérer un morceau de miroir avec lequel elle commence à trancher le fil de couture sur ses lèvres mais Clayface allonge son poing qui la frappe comme une masse pour l’envoyer en arrière, elle revient aussitôt en lançant son pied en avant pour frapper Grundy qui la repousse avec un coup de poing l'envoyant sur le mur. Il ramasse ensuite la limousine de Black Mask et la soulève au dessus de lui.


“GRRRRRundy!!!”


“Hin...mais qu’est ce qu’elle vous à faite à la fin…”

Lâcha blasé Roman Sionis en devinant que le toit écrasé plus tôt n’était qu’un début. Grundy hurla alors en jetant l'automobile sur Batman tandis que Clayface tentait de le bloquer sur place en lui plaquant les pieds au sol..

Batman connait bien ces adversaires. C’est pour cette raison qu’il parvient à faire suffisamment mal à Grundy pour qu’il n’enchaîne pas Silver Banshee mais aussi qu’il parle à Basil Karlo. Pour lui proposer son aide dans la découverte d’un remède, celui contre le mal dont il souffre. Siobhan se relève et a l’aide de son bris de verre elle tranche les fils de couture sur sa bouche. Un oeil pour surveiller Grundy et une oreille tendue vers Batman. La créature à l'apparence de terre s’appelle Basil et il chercherait un remède, probablement pour perdre cette apparence. Les mots que Superman eu un jour alors qu'ils discutaient assis sur le toit de l’un des immeubles de Metropolis lui reviennent. "Batman est l’homme le plus bon qui soit ; l’homme au cœur le plus lumineux que je connaisse."

Ce n’était peut être pas un hasard que ces deux là soient des amis si proche, car s’ils semblaient si différents au premier abord il y avait quelque chose de fondamentalement identique qui s’exprimait là. Le héro tend là main à l’un de ses adversaires car il sent qu’il n’est pas comme les autres. Il...espère. Qu'il pourra rentrer dans le droit chemin. Basil Karlo a vécu quelque chose qui a radicalement transformé sa morphologie tout comme elle, et cela pouvait bouleverser radicalement de ne plus reconnaître son propre reflet.

“Hugh...Batman...je...si un remède existait depuis toutes ces années je l’aurais. Fais moi confiance que je l’aurais.”

Il pourrait se faire passer pour n’importe quel chercheur et entrer dans les laboratoires les plus sécurisés du monde. Mais qui investirait en recherche pour lui seul? Dans tout les cas Bruce a réussi ce qu’il entreprenait car Basil cesse de luter pour parler avec le justicier qui accapare son attention. Solomon Grundy ne compte pas laisser Batman discuter avec l’autre vilain et se ressaisi en se relevant du sol.

“Groumph...Solomon Grundy!!!”

Il se dresse désormais complètement en faisant craquer son cou, puis frappe ses poings ensemble en grognant. Allez, c’est repartit pour un round. Broyer Batman, il va broyer Batman!

“Né un Lundi...”

Mais avant qu’il ne termine sa phrase Silver Banshee qui arrivait derrière le zombie l’empoigna en décollant du sol pour partir avec lui comme un boulet de canon vers une grue de docker.

“Groar!!!.”

Alors que le choc avec la grande cabine était imminent Silver Banshee stoppa en plein vol dans sa lancée ce qui ne fut évidement pas le cas de Solomon Grundy. Elle le lâcha et l'inertie qu'elle lui avait donné ainsi que son incapacité à voler l’envoyèrent défoncer la cabine de la grue qui trembla sous l’impact.

“...et couché dès le mardi.”

Grundy hors course pour un bout de temps tout comme Zard et Sionis Siobhan vola alors jusqu’à Batman et Clayface, se demandant comment se terminerait leur affrontement.

Siobhan écoute Bruce qui parle à Basil. Il y avait là comme un air de déjà vu, quelque chose qu’elle avait l’impression d’avoir vécue. Avec Superman qui plusieurs fois l’affronta mais ne cessa pas d’espérer un changement chez elle au point qu’elle ne vit chez lui qu’un naïf au départ, tant çà pouvait parraitre en décalage avec la haine qu'elle ressentait pour le monde entier et lui. Batman s’en défendrait peut être mais il y avait un peu de cela chez lui aussi.

L’horrible visage de Clayface regarde Batman et il ne l’interrompt pas. Sa respiration est lourde et bruyante, il est un monstre mais Silver Banshee ne le voit pas comme tel. Des monstres elle en a vu bien des fois, se considérait elle même comme l'un d'eux. Les beaux elle les jalousait et les laids elle les comprenait. Clayface pourrait se transformer, prendre l’apparence de quelqu’un d’autre. Essayer d’avoir celle qu’il avait autrefois même. Pourtant il serait toujours Gueule d'Argile et le saurait à chaque seconde, alors çà ne lui suffirait pas. Silver Banshee connaissait un sortilège pour occuper le corps d’autres femmes et usurper ainsi leur visage ou leur vie. Et pourtant elle ne l’utilisait jamais. Si elle parvenait un jour à lever sa malédiction ce serait pour être enfin elle même et pas quelqu’un d’autre. Batman avait fini de parler et passé un long silence la grosse main argileuse du vilain se tendis pour prendre la sienne.


“La SSE m’avait promise que ses scientifiques m'aideraient. Qu’ils trouveraient un moyen de me guérir. Mais...je vais te faire confiance Batman. Pour cette fois.”

Puis il lâcha la main du justicier en baissant sa tête, s’affaissant sur lui même dans l’argile de son corps malléable à l’envie. Épuisé. Incertain aussi. Siobhan approcha derrière lui et posa sa main sur sa grosse épaule.

“C’est bien d’essayer.”

Après ce qui était un acte sincère d’encouragement né d’une empathie face à la similitude de leurs parcours la banshee tourna la tête pour vérifier que ses adversaires étaient tous toujours neutralisés... Mais elle découvrit qu’il en manquait un et son visage se raffermi.

“Ah le traître, il a profité du combat pour filer!!!”

Le sang maudit de l’irlandaise commença à bouillir à nouveau quand elle compris que celui qu’elle avait traqué avait profité de l'affrontement pour disparaître.

“Tu connais cette ville mieux que personne, s'il te plait aide moi à trouver où il se cache.”

Demanda t’elle alors au Chevalier Noir.

“La question n’est pas seulement où il est partit McDougal.”

Une voix s’était faite entendre tout près d’eux, c’elle d’un homme dont le moyen de transport principal était apparu suspendu au dessus du sol parmi les gravats laissés par le combat.

“Mais surtout quand.”

Batman n’accueille pas Rip Hunter à bras ouverts, est ce qu’il se serait attendu à autre chose venant de lui? Pas vraiment. Entre lui et Silver Banshee il n’avait vraiment pas tiré le gros lot et pourtant il devait leur parler.

“Doucement çà ne m’amuse pas de jouer les oiseaux de mauvaise augure.”

Batman l'avait accueilli d’une manière sèche alors il chercha les mots pour préserver ses dents mais Siobhan n’attendit pas pour s’adresser à lui.

“Vous étiez à la forteresse de Superman lorsqu’elle a été attaquée par Rogol Zaar.”

“Ça ne m’est pas encore arrivé mais je n’en doute pas. Je suis Maître du temps et je me rendrais sans doute un jour à ce moment et ce lieu.”

La Banshee se raidit en entendant cela, ses yeux le fixant intensément.

“Vous êtes un voyageur temporel? Comme Per Degaton? Mais qu’est ce que vous fichez, comment il se fait que vous n’ayez pas remonté le temps pour l’empêcher de prendre les armes nucléaires qui lui feront accéder au pouvoir!

“Je sais que tout cela peut vous paraître ne pas avoir de sens mais çà en a un. Nous sommes plusieurs voyageurs temporels a parcourir en permanence le flot en risquant nos vies pour que le monde que vous connaissez garde une cohérence malgré les désastres que des voyageurs mal intentionnés ou juste négligents peuvent causer. Un téléphone portable retrouvé en 1890 atterrit sur l’établis d’Edison et c’est toute votre réalité qui est modifié, un homme ou une femme en apparence insignifiant qui disparaît il y a un siècle et c’est les familles entières bouleversées, voir même parfois l’Histoire toute entière. Je cours sans cesse pour réparer les désordres de Degaton qui voyage dans toutes les époques et se soucie peu des incohérences qu’il fait naître ne serait ce que par des détailsà l'apparence insignifiante. Alors s’il vous plait avant que vous commenciez à me reprocher que c’est la guerre chez vous dites vous que je fais ce que je peux , et que vous êtes loin, très loin d’avoir les capacités de le faire aussi.”

Rip Hunter finissait de parler et la Banshee perdait un peu de son air renfrogné.

“Vous aviez répété pas vrai?”

“Oui.”

Il entendit lui aussi le bruit des sirènes de police et regarda le justicier.

“Fais moi confiance Batman, s'il te plait. Tu sais que quand je viens c’est que je n’ai pas le choix. Et vous aussi Silver Banshee, çà vous concerne.”[

Il pencha la tête pour regarder Clayface.

“Et vous hum...je crains que tout cela vous dépasse et que vous deviez remettre à plus tard votre petite discussion... ”

Batman et Silver Banshee montèrent alors à bord de la Time machine tandis que Gueule d’argile quittait les lieux sous les traits d’un docker.

L’engin disparaît alors avant que le GCPD d’arrive sur le quai et Rip Hunter active de nombreux écrans montrant des photographies en noir et blanc et couleur de bâtiments détruits par des bombes, de gens sur des civières, de nombreux cadavres empilés. Des soldats qui tirent à balle réelles dans la foule, et les compétences de détective de Batman comme la connaissance de son île de Banshee leur laisserait deviner d’où il s’agit.

“L’Histoire de l’Irlande est en train d’être réécrite, et cela ne donnera pas lieu à la création d’un univers parallèle. Si nous n’agissons pas plus personne sauf nous qui sommes à bord de la Time Sphère n’auront le souvenir des événements tels qu’ils se sont déroulés.”

Il s’assoit sur sa chaise devant eux, épuisé. Il n’avais pas assez dormi ces temps ci, trop de catastrophes à empêcher. Heureusement que Booster Gold, Ted Kord ou même Ray Palmer veillaient eux aussi sur le temps comme lui. Mais il est parfois bien seul pour agir, et il peut avoir besoin d’aide. D’où la présence de ces deux créatures de la nuit à bord.

“Siobhan, celui que tu connais comme Rónán O’Shea se nomme en vérité Jack Wright. Tu remarqueras que je t’ai donné son nom car je n’ai pas d’autre choix que celui de te faire confiance.

Batman est là de toute façon, et aussi peu aimable soit il c’était une sécurité pour lui qui se serait mal vu faire appel à elle sans un intermédiaire moins incontrôlable.

“Il vient de 1972, c’est un membre de l’Ulster Volunteer Force une organisation terroriste d’Irlande du Nord qui a faite 426 morts souvent avec des bombes. Des membres de l’IRA, leurs femmes, leurs enfants. Ou simplement des pubs où ils perpétraient leurs attentats, leur haine des Catholiques d’Irlande n’avait pas de limite et ils étaient prêts à tout. Le meilleur expert de l’UVF pour concevoir les bombes c’était Wright, personne ne l'a jamais su et on ne l’a jamais attrapé.

Rip Hunter montre des images prises à différentes époques. Photographies d’archives ou prises par lui lors de ses voyages temporels montrant des scènes de crimes, de bataille, ou des charniers. Des horreurs causées par des êtres humains durant des guerres officielles ou non. Du moyen âge au troisième reich en passant par les guerres de la renaissance en tout temps des monstres ont été enfantés par les guerres.

“Per Degaton et ses hommes recrute dans toutes les époques, passé présent et futur. Le régime enrôle parfois dans d’autres époques ceux qu’ils identifient comme adéquats pour certaines missions. Il veux le pouvoir absolu sur l’Europe. Et le contrôle passe par le musellement de l’opposition.

Il aurait pu exister une autre réalité Siobhan, une réalité où l’Irlande s’est libérée sans que Dublin soit un champ de ruine, et où les fondateurs de la résistance que tu as connu ne sont pas morts tués par les armées du Haut Chancelier. Où l’île résiste mieux, avec beaucoup moins de pertes Humaines. Car il y a à la tête de l’Irish Army ces héros qui sont morts, ceux qui se sont levés en premier pour dire non et organiser la lutte armée. Les cadres de la résistance.

Rip se gratte la joue mal rasée, celui ci trouvant a peine le temps de prendre des douches. Un comble quand on est le Maître du Temps, çà en disait long sur l’avantage qu’avait pris Per Degaton.

“Degaton a été recruter cet homme en 1972 et il lui a fait poser une bombe pour tuer son propre gouverneur qu’il avait nommé en poste à Dublin, le jour de son investiture comme Haut Chancelier. Il a été créé ce personnage de Rónán O’Shea que toi et Red Hood avez rejoint, "l’homme qui a dit non" en premier. Le plus courageux, le plus épris de liberté. Un modèle à suivre. Etant le tout premier a passer à l'acte par les armes au yeux du pays il était de facto au dessus de tout soupçon et il a eu accès à plus de secrets sur la résistance que personne. Et le moment venu il vous a trahi, causant tant de pertes dans vos rangs.

Le voyageur temporel regarde tout à tour Batman et Silver Banshee.

“Degaton maîtrise tant la situation et le temps qu’il s’est lui même choisi son opposition. Gagner une guerre conventionnelle contre lui c'est...utopique. Même si je comprend que la phrase de Zapata "Mieux vaut mourir debout que de vivre à genoux" prend tout son sens quand la dictature s'invite chez vous.

“Ce que vous me dites ne m'étonnerait pas de lui. Mais que voulez vous dire par l’Histoire de l’Irlande qui se réécrit?”

“Degaton lui avait donné un bracelet pour rentrer dans son époque et il l’a utilisé. Ce qu’il a vécu en 2020 et 2021 en a fait un homme bien plus dangereux et expérimenté qu’il ne l’était avant. Un vétéran. En retournant en 1972 en plein conflit nord irlandais l’UVF causera des massacres sans commune mesures avec auparavant. L’IRA redoublera de violence elle aussi, et jamais il ne parviendront à un traité de paix. EN 2020 lors de l’avènement du régime de Per Degaton l’île d’Irlande sera aussi dévastée par la guerre que la Bosnie des années 90. Un pays pauvre meurtri par une violence sans fin...qui se jettera dans les bras du Haut Chancelier. Il faut agir discrètement contre l’UVF en 1972 et empêcher Wright de devenir leur chef. Ce sont de dangereux terroristes et je ne pourrais pas y arriver sans vous.”

Il regarde Batman et la Banshee, espérant qu’ils sauront éviter d’autres reproches à son égard car il était déja bien assez épuisé comme çà.

Belfast 21 juillet 1972

Vendredi sanglant. En une seule journée vingt deux bombes placées par l’IRA ont explosées à travers la ville tuant et blessant la population de la capitale d’Irlande du Nord. Une représaille au dimanche sanglant où l’armée britannique a massacrée des manifestants lors d’une marche pour les droits civiques. La suite d'un conflit récurent entre des descendants de colons du royaume unis et les gaéliques avec l’extrémisme religieux en toile de fond.

Ce ne sera pas la politique ségrégationniste du gouvernement soutenu par l'Angleterre qui fera cesser l’escalade de violence dans les deux camps, et le soir venu une réunion des loyalistes à lieu au château de Belfast. Non loin de celui ci la Time Sphère atterrissait,Rip Hunter ci se levant ensuite de son siège pour parler a ceux qui l’avaient accompagné à travers l'espace temps.

“L’UVF compte de nombreux membres ou amis parmi les gens les plus puissants du pays. C’est au château qu’ils tiennent leur réunion d’urgence face aux attaques du camp d’en face, et qu'ils décideront des représailles. C’est aussi au cour de cette soirée que Wright va s’imposer comme leur chef là où il n’aurait du rester qu’un suiveur. Et changer pour le pire le cour de l’Histoire de l'île.”

Silver Banshee joignit ses mains en regardant au dehors où la nuit était tombée.

“Ils ont quoi pour se défendre.”

“Je l’ignore. Une milice paramilitaire armée au minimum. Mais...banshee. Il ne faut tuer ou estropier personne. Tout traitement irréversible que vous leur infligeriez risque de changer trop profondément leur vie a venir. ”

Il prit à sa ceinture une matraque au bout de laquelle une grande pince rétractables pouvaient se déployer ou replier à l’envie, sur simple pression.

“Je passerais derrière ceux qui vous ont vu pour leur faire oublier. ”

Un sourire apparu sur le visage fatigué du Time Matser.

A bien y réfléchir...certains paieraient pour réussir à ne plus se rappeler de vous, je devrais peut être me faire rémunérer.

Une boutade un peu provocatrice destinée en grande partie à Bruce qui évidement n’aurait pas d’intérêt à ce que les criminels oublient la peur qu’il pouvait leur inspirer. Rip lui sourit pour essayer de lui enlever un peu de la tension qu’il ressentait chez lui puis ils descendent tous les trois et approchent du château à travers champ. Une fois derrière un muret ils purent identifier quelques hommes postés en observation à des points clés. Vêtus de treillis une balaclava sur la tête, armés de fusils d’assaut.

Rip Hunter tentât de plaisanter avec Batman, grand mal lui en a pris. Il ne trouva rien à répondre face à la réplique cinglante du chevalier noir. Le trio approcha ensuite du château et Batman neutralisa les gardes grâce à un de ses batgadjet étonnant. Dispo pour le verrouillage Men in Black, si Rip avait eu la référence il aurait compris que c’était à son tour de flashouiller. Batman avait récupéré des vêtements et Silver Banshee avait elle aussi fouillée dans un placard de Rip Hunter contenant des vêtements adaptés à se fondre dans la masse quelle que soit l’époque qu’il aurait à visiter. Son choix se porta sur une aube grise que n’aurait pas renié Guillaume de Baskerville.

Le corps et le visage dissimulé sous le vêtement médiéval elle approchait jusqu’au bas du château. Rip passa son objet futuriste au dessus des cranes de ceux que Bruce avait neutralisé, enlevant tout souvenir de ce choc électrique.

“Le plus gros est fait je pense.”


“Nous pourrions passer par ce balcon.”

Elle y porta le voyageur temporel quand Batman n’aurait lui pas de difficultés à monter là haut. Puis à l’abris des regards et derrière la grande fenêtre entrouverte en ce mois de juillet ils assisteraient à la réunion. Une dizaine d’hommes étaient présentes, leurs tenues traduisant une certaine aisance pour certains. D’autres une appétence pour la violence de par leurs tenues paramilitaires et les pistolets qu’ils portaient à la ceinture. Parmis eux en pull noir et sacoche en bandoulière ils reconnaîtraient Wright. La cible. Sur les dix hommes de l’UVF réunis quatre étaient armés. Alors qu’ils s’étaient tous mis d’accord sur le fait qu’il faudra faire sauter une bombe à Dublin en représailles Jack s’avance.

“Il faut en finir avec les demi mesures. Depuis des années on essaie de chasser ces parasites catholiques de l’Ulster mais vous voyez bien que çà ne suffit pas. On s’accroche à notre Irlande du Nord pour défendre ce qu’on a, c’est une erreur. C’est à cette racaille de quitter l’île, ils sont déjà des millions à être partis aux états unis ils peuvent continuer à le faire. Le gouvernement britannique n’ose pas s’afficher à nos cotés? Qu’a cela ne tienne, on fera sans lui. Fini les boutiques détruites et les bastonnades sur notre sol sacré. On va faire sauter tout ce qui représente leur culture déviante affreux mix d'un catholicisme arriéré et d'un paganisme honteux. Je me propose d’être celui qui le fera. Donnez moi juste un mois, une chance. En un mois je leur fait payer au centuple ce qu’ils ont fait à Belfast aujourd’hui, et on nous prendra au sérieux jusqu’à Londres. On ne peut pas cohabiter avec cette sale race alors c'est à elle de partir."

Échaudés par la série d’attentats de la journée les hommes présents votèrent pour qu’il prenne la direction des loyalistes à l’unanimité, Rip se tourna alors vers Batman et Banshee.

“Il faut le capturer, çà ne me semble pas compliqué pour vous.”

A peine avait il fini sa phrase que Siobhan portant son aube sautait par la fenêtre et arrivait derrière l’un des hommes armé pour l'assommer d’un coup de poing. Pas encore certain de qui il s'agissait il n’en fallait pas plus pour que la cible comprenne qu’elle est en danger.

“Tuez cette chose!!!”

Batman est partit à l’assaut des terroristes lui aussi. Rapide. Brutal. Juste, aussi. Car si la douleur est absolue dans l’instant tout est calculé pour qu’ils n’en gardent aucune séquelle. Banshee dose sa force aussi de son coté, fais de son mieux pour neutraliser sans casser quelque chose. Une tâche ardue que de contrôler sa force mais elle avait eue le meilleur des professeurs en la personne de Superman. L’ennemi d’hier qu’elle avait cessée de jalouser pour ne plus renier l’admiration qu’il lui inspirait. Mais Batman? Depuis toujours elle l’a considéré. Bien que Siobhan sache qu’elle n’aura jamais rien pour être appréciée d’un tel individu elle ne peut empêcher d’admirer ce héro qu’elle sait “simple homme” et pourtant un si grand guerrier.

Comme elle il avait épousé l’obscurité mais les points communs s’arrêtaient là en revanche, car avec la gaélique le justicier de Gotham n’avait rien en commun. Qu’importe, çà ne l’avait pas empêché d’être par le passé l’un des rares justiciers qu’elle respecte. La chose a changée. Non pas qu’elle ne le respecte plus mais elle en apprécie d’autres désormais. Superman. Aquaman. Green Arrow. Zatanna Zatara. Batgirl. Pas tant que cela mais le nombre ne faisait qu’augmenter. Sans doute n’était ce pas réciproque mais elle savait pourquoi. Elle avait perdue l’espoir de guérir de sa malédiction qu’on attende pas d’elle d’être quelqu’un d’agréable. Mais elle distinguait désormais des moyens de vivre avec son affliction sans demeurer figée. Accepter qu’elle ne guérirait pas était le seul moyen pour elle de se comporter si ce n’est bien, mieux au moins.

“Tu es fait comme un rat Wright. Inutile de résister.”

Il ne restait plus que lui de debout après la démonstration du Batman qui venait d’avoir lieu. Poussant la fenêtre menant sur le balcon Rip Hunter approche d’un pas dans la pièce et regarde Batman et Banshee. C’est dans la poche songe t’il soulagé, le cour du temps sera rectifié. Le terroriste regarde tour à tour Batman et Banshee, dissimulant mal la peur qui le prenait à la gorge et lui tordait les boyaux.

“Non...vous ne m’aurez pas vivant.”

Il passa sa main derrière son dos et Siobhan s’élança vers lui à une vitesse au delà des réflexes humains. Alors que sa main blanche était sur le point de toucher l’épaule de l’Irlandais il pressa le bouton de ce qu’il avait gardé dans son dos et qui avait l’apparence d’une gourde militaire. Un présent du Régime de Degaton qui l’avait mis en garde qu’on risquaient de venir le chercher un jour, dans son époque. Une bombe temporelle.

“N...”

Rip Hunter n'eu pas le temps de crier. Lorsque la déflagration eu lieu le poseur de bombe n’y survécu pas. Douce ironie quand tu nous tiens. Pareille technologie déplaçait les molécules à travers le temps mais nécessitait d’exploser pour établir un rayon d’action . A la manière d’une grenade lacrymogène qui n’était sensée que diffuser un gaz pouvait arracher une main si on la tenait quand elle explosait la bombe temporelle lui dématérialisa le bras, l’épaule, la poitrine...la moitié de la tête. Dans une lueur bleutée aveuglante tout autour d’eux changea à cet instant.

Siobhan finissait sa course dans des barriques de victuailles et des tonneaux et Batman verrait où ils étaient. Dans la même pièce, mais en un autre temps. L’éclairage à la bougie laisse deviner que c’est le passé. Derrière la porte en bois décorée de ferrures forgées les bruits d’une fête se font entendre, des paroles sont prononcées en Gaélique mais aussi en anglais ce qui est surprenant quand on connait un peu les relations parfois conflictuelles qu'ils eurent par le passé. Un véritable Festin avait lieu dans la pièce voisine et aux objets qui les entouraient ils pourraient deviner qu’ils se situaient aux environs de la renaissance. Rip Hunter n’a pas été pris dans le rayon de l’explosion, Bruce et Siobhan étaient désormais livrés à eux même dans le passé et sans moyen de le contacter. Vétue de son aube Siobhan se relève en regardant autour d'elle, n'aimant définitivement pas ce que cette technologie temporelle pouvait causer comme troubles.

Spoiler:

Bruce estima vite qu'ils étaient dans le passé. Il demanda à Siobhan si cette époque lui disait quelque chose et celle ci toucha une armure de plate posée sur une rustique table de bois.

“J’étais dans l’Autre Monde depuis plusieurs siècles lorsque les guerriers portaient ces armures.”

Elle releva la tête en observant la pièce autour d’elle. Là où sera un jour le balcon par lequel ils étaient entrés se trouvait désormais une ouverture fermée d’une croix de métal et d’un volet de bois. Elle approcha de celui ci et le poussa pour constater que des feuilles mortes recouvrait les environs du château, laissant deviner qu’ils étaient en automne ou en hiver. Le placement des arbres était différent et ils ne verraient plus les lumières de Belfast d’ici, a cette époque la cité n’est encore qu’un village. Batman lui disait qu’il savait comment trouver un voyageur temporel de passage, autant de sauveteurs dans un fleuve temporel déchaîné par les vilains.

“Gaëls comme Anglais ils ont entendus parler des banshee et en ont peur. Je vais dissimuler mes traits.”

Rabattant la capuche par dessus sa tête elle s’inclina en avant en voûtant son dos, perdant subitement sa taille ne passant d'habitude pas inaperçue. Si elle se doutait que le Clark Kent qu’elle connaissait faisait cela chaque jour et si efficacement...Batman s’approcha de l’armure de plate et s’équipa de celle ci mais aussi de divers autres entreposées, mélangeant tout ce qu’il avait à disposition pour lui donner une apparence de véritable Chevalier Noir. Un petit sourire au coin des lèvres Siobhan tira l’anneau de la porte.

“Cela vous va bien.”

Puis ils avancèrent dans la pièce sans que personne ne prenne vraiment attention à eux, et pour cause: Un immense banquet avait lieu dans la grande salle principale du château de Belfast et il y avait là au moins 250 personnes déjà bien enjouées par le copieux repas et les alcools servis. Si la banshee en soutane garde la tête baissée le chevalier noir à ses cotés en impose,et attire l’oeil d’un Irlandais qui se tourne vers lui pour lui parler de son banc.

“Oh en voilà un accoutrement! Belle armure d'apparat cela dit!”

Lança il en gaélique à Bruce tout en levant son gobelet à la santé du chevalier noir. Un peu plus loin un anglais leva lui aussi son récipient, moins ivre que le premier homme.

“Eh! Eh!!!...on a le Silent Knight parmi nous mes bons amis!”

Les anglais autour de lui rirent alors, puis un serveur irlandais s’approcha de Siobhan qui jouait plutôt bien la vieille femme jusque là.

“Je vous connais?”

Alors qu’il allait soulever sa capuche et dévoiler son apparence elle tendis sa main devant elle, celui ci la fixant avec de grands yeux quand il aperçu à quel point ses doigts étaient pâles et déformés.

“Non...j’ai la lèpre.”

L’homme fit une grimace en reculant de deux pas aussitôt.

“Heurk...d’accord...je...je vais voir si on ne peut pas vous amener dans une autre salle.”

Il repartit alors en les laissant, Bruce et Siobhan entendraient autour d’eux des paroles dans les deux langues. Il y avait là de tous les âges et sexes mais surtout des hommes adulte une grande majorité d’Irlandais dont quelques uns avec et une minorité d’anglais mais tous militaires. Ils avaient été déplacé au XVI ème siècle apparemment, et plusieurs fois ils entendraient prononcer le nom de l’hôte des lieux : Sir Brian qui d’après ce qu’ils comprendraient, avait invité Lord Essex et son escorte à ce festin pour fêter la signature d’un accord de paix avec la couronne d'Angleterre.

Tout en apparence se passait bien. Mais Bruce remarquerait que ces anglais gardent tous des armes à portée de main et font à différents endroits de la pièce des messes basses. Siobhan s’approcha du chevalier noir pour s’adresser à lui, la tête toujours baissée.

“J’entends des Anglais dire qu’ils vont passer à l’attaque.”